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| Premiers pas à Elipse | |
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+2Jade Martins Eve M. Todrovitch 6 participants | |
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Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Sam 14 Mai - 23:28 | |
| HRP : John, essaye d'utiliser des couleurs plus claires. Je parle notamment du indigo de ton personnage... il fait mal aux n'oeils T-T
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Après sa menace, le petit blondinet s’était montré plutôt coopératif. Son récit n’avait rien d’un mensonge. Peut-être même était-il trop sincère, car sa situation rappelait immanquablement ce qui était arrivé à la paranoïaque. Le plus troublant était que cela remettait en cause tout son jugement des évènements : l’idée que le gouvernement ait orchestré des expériences ésotériques pseudo-scientistes sur les prisonniers d’état était à jeter aux ordures. Ce mioche effrayé n’avait rien d’un criminel, ni même d’un délinquant mineur. Agacée par son ton plaintif et troublée par la situation, Eve plissa le nez en se frottant l’arrière du crâne. Son bras droit lui faisait toujours mal, marqué par une coupure légère et un bleu enflé qu’elle pouvait sentir à travers sa combinaison. Lorsqu’elle passait sa langue sur ses lèvres, elle sentait les contours de sa plaie et le goût ferreux du sang séché. Soit, elle n’était pas au meilleur de sa forme, mais elle avait connu bien pire.
La jeune femme ignora la question d’Aloïs quant à savoir si elle était une criminelle. Les tribunaux avaient décrétés que oui, ses gardiens également, les gens à l’extérieur qui la jugeraient penseraient sûrement la même chose. Pourtant, elle n’était pas une criminelle… elle se servait juste dans quelque chose que la justice refusait de lui donné depuis toujours : l’équité. Était-ce à ce point incompréhensible ?
L’intervention de Théobald coupa court à ses réflexions. Réagissant au quart de tour, Eve se mit sur la défensive, dévisageant l’intrus en scrutant les environs, mais il n’y avait pas la moindre trace d’un renfort quelconque. Toutes ces apparitions commençaient à sérieusement lui taper sur le système ; elle qui pensait que la gare serait un endroit tranquille, voilà que des gens de plus en plus étranges s’y retrouvaient. Le jeune écrivain avait l’air aussi efficace que Cieline ou Aloïs ; Lassée de jouer les nounous, et soucieuse qu’un surnombre les rende plus facilement repérable, elle lança au jeune homme :
- Je ne sais pas de quoi tu parles, mais si tu es poursuivi par quelqu’un, j’aimerais autant que tu ne le ramènes pas par ici. Alors dégage !
Malheureusement, la brune n’était pas au bout de ses surprises. Voilà qu’une autre voix jaillissait des ténèbres. D’où sortait-il ce type ? Pour apparaitre si soudainement, il devait s’être tapi dans l’ombre depuis longtemps. Que cherchait-il ? Il les suivait ? Il attendait de pouvoir les agresser elle et l’apiphobe ? Il était celui qui suivait l’autre gringalet à lunettes ? Cet inconnu avait une mine inquiétante, étrangement ailleurs.
Froide et méticuleuse, Eve s’avançait lentement pour traverser les rails une nouvelle fois. Théobald était encore le plus proche de John lorsqu’elle lança :
- Cette petite fête a assez durée. Tu foutais quoi dans le noir ? Tu sais pas que les mecs louches comme toi, qui espionnent les gens de façon aussi malsaine, ils me sortent par les oreilles…
Un pas de plus, et voilà que la russo-américaine se trouvait être la plus proche du psychopathe. Toute l’horreur de son hallucination se dévoila à elle aussi clairement que si elle était réelle. Un amas de chair putréfiée qu’elle mis un certain temps à identifier comme étant le cadavre d’un nouveau-né s’agitait avec des forces maigres, grignotant le cerveau à nu de son hôte en poussant des cris plaintifs lancinants. Eve fut figée sur place, intriguée plus que foncièrement dégoutée par ce spectacle surréaliste.
Certes, ce monde était étrange, et avec le témoignage d’Aloïs, elle était de plus en plus encline à croire qu’ils se trouvaient tous actuellement quelque part qui n’existait même pas sur terre. Néanmoins, il lui faudrait encore quelques heures de plus dans cette dimension de détraquée pour admettre comme telle les apparitions morbides de la sorte. Franchissant les derniers mètres qui la séparaient de John, elle l’empoigna à l’encolure et l’attira à elle tout en prenant soin de ne pas toucher le corps frémissant du cadavre, juste sur sa tête. D’aussi près, elle pouvait voit les yeux vairons du taulard, ainsi que sa combinaison orange étrangement semblable à la sienne.
- T’essayes de me rendre cinglée c’est ça ? Range tes artifices, ils m’amuseront pas très longtemps…
Malgré cette menace énoncée distinctement d'une voix assurée et glacée, l'hallucination paraissait si réelle et si tangible que la détenue se mit à douter légèrement quant à sa véritable origine. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Dim 15 Mai - 15:44 | |
| Très étonnés des réactions des personnes se trouvant avec lui dans ce métro, Théobald oublia un peu sa peur. Ainsi si elles avaient été poursuivi elles se pensaient apparemment en sécurité ici, c’était rassurant. Il aperçu aussi une autre personne, un jeune garçon a l’air perdu. Oui… c’était évident! Les mondes a travers l’univers existait depuis toujours, il n’y avait pas de raison qu’il soit le seul voyageur en c’est lieux… Le fait qu’il se retrouve tous au même endroit pouvait découler d’une coïncidence totale… A moins que ce ne soit voulu… Qu’une quelconque entité au-delà de la compréhension n’ai voulu les réunir… Mais dans quel but? Et surtout Est-ce que c’était une bonne chose ou… La peur commençait déjà a remonter quand un personnage pour le moins débraillé et a l’air inquiétant sortit de l’ombre tout près de lui, il avait tout d’un prisonnier en fuite vu sa tenue et son comportement était des plus étrange, lui aussi savait alors? Et cette créature atroce sur sa tête… Qu’est-ce que ça pouvais bien être? Elle le dévorant apparemment mais il n’avait pas l’air de s’en occuper. Une sorte de symbiose défiant la raison? Une hallucination du au choc de son passage? Il ne pu discourir de la question car une des deux femmes l’empoigna d’un air agressif, c’est a ce moment que Théobald tiqua, elle portait aussi une tenue la désignant comme une évadée. Revérifiant les deux autres il vit qu’a première vue ils n’avaient rien a voir. Chose plus étrange encore quand elle se saisi de l’inquiétant personnage Théobald ne vis plus la créature affreuse attaché a sa tête. Pouf! Envolé! Il aurait pu croire que c’était bien son cerveau qui lui jouait des tours sans les paroles de la femme violente. Soudain tout fut clair! Bien sur! Pourquoi les voyageur viendrais tous du même monde? C’était purement planétocentriste! Malgré les apparence ce garçon ne devais pas venir du même monde que Théobald! Peu être venaient-ils tous de monde différends avec des similitudes qui prêtaient a la confusion! Sa curiosité reprenant le dessus toute trace de peur s’était envolé, l’écrivain se redressa, épousseta son costume et s’approcha du garçon, ne le quittant pas des yeux. Avec douceur il s’interposa entre les deux personnage et les séparas.
- Excusez moi. Dit-il gentiment a l’attention de la femme.
Dès qu’il fut entre les deux la vision cauchemardesque réapparu. Faisant fit des aprioris dus a son monde Théobald avait maintenant un sourire passionné, il s’adressa au garçon avec beaucoup de douceur et aussi un peu d’envie.
-Bonjour. Je suis m’appel Théobald. Pourrais je toucher votre tête si ce n’est pas offensant? En tout bien tout honneur bien sur. N’y voyez qu’un intérêt scientifique. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Dim 15 Mai - 17:01 | |
| HRP = T'es pas drôle moi je l'aime bien cette couleur...
Malgré l'agressivité d'Eve, John souriait l'air un peu ailleurs... Elle portait des vêtements un peu comme les siens, et ça c'était drôle.
Elle l'attrapa et continua à le questionner. Cette femme qui le saisissait au col, de quoi voulait elle parler ? - Espionner les gens est dénué de sens tant leurs actions les mènent tous au même point au final...
Cette femme... Elle avait deux yeux...
Deux yeux qui l'observait...
Lui.
Que voulaient-ils ?
Si seulement il pouvait leur demander....
Alors qu'il levait lentement la main vers les yeux de la taularde, Théobald choisi ce moment pour s'interposer plus étrangement intrigué qu'effrayé ou agressif... John n'avait pas l'habitude.
Peut être qu'il ne lui parlait pas à lui ? Le schizophrène se retourna mais il n'y avait qu'un mur sombre derrière lui, un mur sombre qui ne semblait pas enclin à la conversation pour le moment.
Donc c'était bien à lui qu'on parlait...
Mais Pourquoi ? C'était le chien qui l'envoyait ?
Visiblement non il voulait « toucher son crâne »... Étrange... Mais John n'aimait pas qu'on le touche.
Reculant dans l'ombre précipitamment il se hâta de trouver une excuse cohérente. Alors le taulard au crâne rasé dit : -Non pas maintenant mes cheveux sont sales. |
| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Lun 16 Mai - 7:04 | |
| Les yeux vairons de John étaient plantés dans les siens, signe qu’il l’avait parfaitement entendu, mais il conservait un calme étrange porté par un sourire qui semblait complètement ailleurs. La chose sur son crâne continuait de grignoter son encéphale en couinant, et un frisson glacé ébranla imperceptiblement le corps de la jeune femme. Lentement, elle sentit que les membres de l’homme qu’elle tenait se mettaient en mouvement et sa prise sur le col de se dernier s’affermit, juste au moment où le type à lunette ringarde s’interposa. Il demanda à prendre sa place avec une gentillesse d’un tel décalage avec la situation qu’elle en était presque désarmante.
Eve fit un pas en arrière de façon laconique et instantanément, la vision d’horreur disparut. Elle avait déjà rencontré énormément de personnes dangereuses ou peu fréquentables… mais ce type, prisonnier lui aussi, battait tous les records. Il avait l’air vide ou bien complètement débranché du monde réel. A y regarder de plus près, ses vêtements étaient tachés de sang et la détenue serait prête à parier que ce n’était pas du sang animal. Théobald mit fin à ses réflexions en demandant avec un naturel dérangeant s’il pouvait toucher le crâne du taulard. Un intérêt scientifique qu’il disait ? N’importe quoi, il était complètement cinglé.
Ce dernier mot résonna en échos dans l’enceinte du crâne de la russo-américaine. Cinglé, cinglé, cinglé, cinglé, cinglé… un rire convulsif naquit finalement de sa gorge sèche, rire qu’elle dissimulait vainement par une main faussement placée devant ses lèvres blessées. Tout devenait plus claire après tout… on la prenait pour une folle, on lui recommandait une séance d’hypnose avec une psychiatre, et voilà qu’elle se retrouvait dans un monde de dingues entourée de détraqués. C’était un test ? On cherchait une bonne raison de lui mettre une camisole ? Ou bien ils étaient déjà dans un asile ? Après tout, même le gosse pouvait être un taré. Quant à la femme en robe, il n’y avait pas besoin de creuser longtemps pour s’apercevoir qu’elle avait un grain.
L’hilarité nerveuse d’Eve se calmait, mais pas la colère froide qui circulait dans ses veines. Elle imaginait déjà les sévices qu’elle ferait subir à sa psychiatre quand elle la reverrait… ou plutôt non, pas tout de suite quand elle la reverrait, mais une fois libre des murs du pénitencier. Elle se rendra à son cabinet et l’étranglera avec son pendule, le même avait lequel elle l’avait endormi pour l’expédier dans cet endroit. C’était l’ironie du sort quelque part, et ce furent ces pensées criminelles et fugitives qui apaisèrent légèrement le tourbillon qui tordait les entrailles de la jeune femme.
Néanmoins, que devait-elle faire désormais ? Les évènements étranges se démultipliaient… sa montre bipante, la tenue de Cieline, le crâne dévoré de John… en fait, plus Eve y pensait, moins elle y comprenait quelque chose.
- On règlera ça plus tard, murmura-t-elle pour elle-même, parlant de l’étrange anicroche qu’elle avait eu avec John.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Lun 16 Mai - 20:14 | |
| Après le coup inattendu de la jeune femme, Cieline sentit son esprit vaciller quelque peu. Mais le coup ne devait pas être destiné à lui faire trop mal, ce n'était là qu'une réaction de colère contre sa réaction puérile. Se frottant à l'endroit de l'impact, elle fixait l'autre d'un air mauvais qui s'en prenait maintenant au jeune garçon. Elle était presque effrayante... Elle remonta bien à l’abri sur le quai alors que le garçon tremblait de peur face à la fureur de cette harpie. Elle voulu s'interposer mais, à cet instant, une autre personne apparut.
Ils les avaient donc retrouvés... Mais non, ce n'était en fait qu'une personne de plus égarées dans cette ville de fous. Car fou, il semblait l'être... De même que le deuxième individu qui fit son entré. La comparse de Cieline sembla perdre un peu son sang froid devant cette réunion tupperware et fini même par se diriger vers les deux hommes. Cieline en profita pour s’approcher du jeune garçon effrayé et le saisi par les épaules. Celui-ci sursauta et Cieline tenta de le rassurer en lui murmurant à l'oreille :
« N'aie pas peur. Je m'appelle Cieline. » grand sourire « Je suis sure que tu ne dois pas être loin de chez toi, ça te dis qu'on cherche ensemble ? »
Elle lui lâcha les épaules puisqu'il ne semblait pas apprécier les contacts puis tendit sa main vers le tunnel sombre où se profilait un escalier, remontant sans doute vers la surface, afin qu'il sache vers où elle désirait l'emmener.
Ce qui était certain, c'est qu'elle ne voulait pas rester un instant de plus en compagnie de l'autre brune bagarreuse qui avait osé lui coller un pain. Et puis, elle se dit aussi qu'une telle atmosphère était malsaine pour un enfant. Plus que tout désormais, elle voulait le protéger de cette folie qui semblait s'emparer de tout le monde. Et puis, sa petite bouille d'ange naïf et innocent réveilla en elle une sorte d'instinct maternelle. Elle ne pourrait peut-être pas trop bien le protéger avec ses lunettes qui l’empêchaient de voir ainsi qu'avec ses talons cassés et sa démarche clopinante, mais elle ferait de son mieux. |
| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Lun 16 Mai - 23:24 | |
| En se retournant vers l’autre quai, Eve s’aperçut que Cieline et Aloïs s’étaient éclipsés sans rien dire. Elle songea avec un détachement naturel que s’ils se faisaient attraper, ils ne pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Moins nombreux ils étaient, plus évidement il lui sera de passer inaperçue et d’ailleurs, depuis l’arrivée de ses acolytes masculins, la station hors service ne lui apparaissait plus être un repère des plus accueillants. Sans jeter un regard de plus à John et Théobald, la jeune femme retrouva l’escalier sombre qui la mènerait vers l’extérieur.
Le crépuscule avait poursuivi sa course sans tenir compte de rien. La lueur rouge s’effaçait déjà pour une ombre étoilée, plongeant Elipse dans une nuit où les services de police veilleront certainement de longues heures afin de mettre la main sur les voyageuses en fuite. Après avoir jeté un œil précautionneux aux alentours, Eve quittant la station en passant les barrières orangées qui en bloquaient l’accès. Il n’y avait déjà plus aucune trace de Cieline, ni du blondinet qui l’accompagnait. La zone endommagée avait l’air encore plus sinistre, plongée dans une pénombre inquiétante à cause de l’absence de lumière. Des sirènes se faisaient toujours entendre, lointaine et proche à la fois.
La détenue marcha jusqu’à une vitrine brisée en jetant régulièrement des regards attentifs autour d’elle. Les étagères vides étaient couvertes de poussières, des éclats de verre jonchaient le sol carrelé et le comptoir en bois. Ces derniers lui rappelaient les armes artisanales qui circulaient en prison, comme l’une de celles qui lui avaient été planté dans le coté, manquant de la tuer pour la deuxième fois de sa vie. Là bas, les débris étaient enroulés dans de l’adhésif, afin de ne pas se charcuter la main en attaquant les autres. Si elle en avait eu à disposition, la russo-américaine se serait certainement fabriqué une lame de fortune ; elle ne serait jamais trop équipée dans cette situation assez déstabilisante.
Un coup de vent souffla, balayant un nuage de poussière et trimbalant jusqu’aux pieds de la détenue une page déchirée d’un quotidien local. Elle se pencha pour le ramasser et survola quelques articles qui parlaient très brièvement de l’installation d’un péage sur la Passe de l’envol, du déraillement d’un train suite à un séisme dans les plaines Félicité ou encore d’une nouvelle vague de panique inexpliquée à Techyo. Eve fronça les sourcils à l’évocation de ces lieux dont elle était convaincue qu’ils n’existaient pas. En bas de la page, à coté du numéro 5, Dreamland soir était écrit en petit. La jeune femme avait du mal à y croire et pourtant… les éléments se mettant étonnement bien dans l’ordre. Hypnose. Ville étrange. Accoutrement spécial. Visions. La réponse à ces successions surnaturelles ne pouvaient être que surnaturelle, même si son rationalisme habituel voulait l’empêcher d’y apporter foi.
- On en reparlera chère docteur Thores…, murmura la paranoïaque pour elle-même.
Autre coup de vent, plus frais cette fois. Il apportait avec lui les effluves écœurants d’une canalisation endommagée, incitant Eve à s’éloigner plus encore de la station. Son bras droit lui faisait mal. A travers la déchirure faite la par la balle qui l’avait effleuré, elle pouvait voir que le sang séché avait constitué une croute disgracieuse sur une bosse violacée qui lui couvrait certainement toute l’épaule. Elle avait plutôt intérêt, au cas où, à trouver de quoi se désinfecter assez rapidement. Des vêtements moins voyants ne seraient également pas du luxe… si ses poursuivants pouvaient de pas avoir eu le temps d’enregistrer visuellement son visage, il n’en était sûrement pas de même pour sa combinaison orange.
Elle s’engouffra dans une petite ruelle délabrée, puis une autre. A cette heure-ci, elles étaient désertées, mais la russo-américaine surveillait malgré tout qu’elle ne croisait pas des patrouilles de police où des bandes de délinquants qui chercheraient à lui causer des problèmes. Le mot « Dreamland » lui trottait dans la tête, comme une ritournelle lancinante et elle n’avait pas besoin de se pincer pour savoir que ce « rêve » était on ne peut plus réel.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mar 17 Mai - 19:45 | |
| Tout allait trop vite ! Aloïs n’arrivait plus à suivre et il se sentait envahi par la peur. Plus la femme habillée en criminel se rapprochait plus les battements de son cœur s’accéléraient. Il la fixait avec un regard craintif et effrayé. Il commença à reculer, mais voila que soudain, surgit des ténèbres un homme encore plus effrayant. Il divaguait dans le couloir lugubre du métro en déblatérant des choses absurdes. La vue de cet homme glaça le sang du jeune garçon, qui eut envie de hurler. Mais tout à coup, un autre homme apparut à son tour, faisant irruption comme un diable qui sort de sa boîte. Aloïs devenait fou, qu’est-ce qui se passait ici !? Pourquoi tout le monde était bizarre ? Que se passait-il dans cette ville ?!
Le jeune garçon se crispait terrifié en repliant ses bras contre sa poitrine. Il ne savait pas quoi faire contre cette peur qui l’enveloppait et il voulait courir, courir aussi loin que possible pour échapper à toute cette scène morbide et incompréhensible. Alors que son regard s’égarait dans l’agitation et que son corps se pétrifiait, il tressaillit quand il sentit des mains lui étreindre les épaules. C’était la femme abeille. Elle lui murmura des paroles rassurantes, se présenta et lui proposa de l’aider à retrouver son chemin. Elle semblait si douce, si gentille, elle lui rappelait sa mère. Aloïs lui fit donc naïvement confiance et la suivit vers un escalier qui les mènerait hors du métro. Elle lui faisait moins peur que les autres et l’enfant commença à s’habituer à ses grosses lunettes.
Une brise fraîche s’engouffra dans le métro et vint se perdre dans les cheveux blonds du garçon. Il jeta un dernier coup d’œil par-dessus son épaule puis remercia Cieline d’une voix douce et enfantine :
-Merci…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Jeu 19 Mai - 11:47 | |
| La réponse qu’il obtient a sa demande ne fit que renforcer Théobald dans ce qu’il pensait, ce garçon devait bien venir d’un autre monde, il lui parlait de cheveux sale alors qu’il était chauve. Peu être une expression de son monde, toujours est-il qu’il ne voulait pas qu’on le touche. Peu être que chez lui dans son univers, les contacts était proscrit? Le sang sur sa tenue était peu être du a un malentendu? Quelqu’un l’aurait touché et aurait déclenché une réaction violente de sa part? Haaaaa le choc des cultures… Après tout Pizarro avait bien massacré les incas sans vergogne, alors qu’ils étaient du même univers et pour des raison bien plus vil! Il devait se concentrer a le comprendre, non pas a le juger. La femme en orange les avait quitté comme si elle avait quelques chose sur le feu et les deux autres s’éloignait ensemble vers la sortie. Mais dehors… Dehors peu être qu’il ne serais plus a l’abri… A vue d’œil ces deux là étaient aussi des voyageurs d’un autre monde. Le petit venait peu être du sien mais vu la dégaine de la femme elle venait sans aucun doute d’une monde ruche. Il se tourna vers l’homme qui s’était renfoncé dans l’ombre.
- Je reviens tout de suite.
Il courut jusqu’à l’entrée du métro et les interpellas a distance raisonnable, pour ne pas trop élevé la voix.
- Attendez! Ce n’est pas sur dehors! On ferais peu être mieux de passer par les sous sols. Vous n’êtes plus dans votre monde. J’ai étudié la chose pendant des années je peu vous aider!
Ils n’étaient sans doute pas au courant des dangers qui pouvaient les guetter. Si la femmes de toute a l’heure avait l’air de pouvoir s’en sortir, ces deux là avait réellement l’air perdus. Il ne pouvait décemment pas les laisser comme ça. Il se devait au moins d’essayer. Après ça si ils ne voyaient pas ou était leur intérêt il ne pourrait rien faire de plus… Au moins aurait-il essayé. |
| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Jeu 19 Mai - 15:55 | |
| Au bout d’un certain temps, Eve s’arrêta. Elle ne savait plus où elle se trouvait ; parfois cette ville était parfaitement semblable à San Francisco, parfois les dissonances étaient telles qu’il était impossible de les confondre. Beaucoup de bâtiments étaient encore drapés de pans plastifiés, en pleine reconstruction, masqués par des échafaudages vertigineux. La métropole paraissait avoir été frappée par un fléau, une catastrophe naturelle qui avait creusé des cratères encore béants à des endroits incongrus.
Proche d’un quartier populaire étrangement dépeuplé, la détenue s’était assise dans une ruelle, adossée à un mur sale tagué d'insanités délavées par le temps et les intempéries. Dans la grosse benne à ordure face à elle, une famille de criquet crissait en chœur, avec une régularité assommante. La brune vit aussi passer plusieurs rats énormes, crasseux et hirsutes, qui se dépêchaient à trouver une vieillerie à grignoter. Aller savoir pour quelle raison les animaux nuisibles se trouvaient ici plus nombreux qu’à San Francisco…
Avait-elle eu une absence ou s’était-elle assoupie ? Aucune idée, mais lorsqu’Eve rouvrit les paupières qu’elle pensait n’avoir clos que quelques secondes pour réfléchir, le manteau de la nuit lui parut plus épais, perdant à l’horizon les dernières lueurs du crépuscule. Un léger bruit de course résonnait, mais il n’attira l’attention de la voyageuse que lorsqu’il se stoppa brusquement, quelques mètres à sa gauche. Elle tourna la tête et vit, à la faveur d’un lampadaire usé, un adolescent qui devait avoir dix-sept ou dix-huit ans. Ce dernier contemplait la taularde avec des yeux ronds écarquillés. Son air surpris disparut rapidement alors qu’il prenait une grande inspiration. Doucement, il sortit un long couteau de sa poche arrière et déclara d’une voix qui se voulait autoritaire :
- C… C’est toi qu’ils poursuivaient tout à l’heure… tu vas venir avec moi, je t’emmène au poste de police ! Ma… ma mère serait fier de moi si je livrais quelqu’un de ton espèce. - Venir avec toi…, répéta la concernée à mi-voix.
Ses yeux ne quittaient plus la lame qui brillait sous la lumière jaune du lampadaire fatigué. La russo-américaine passa sa langue sur le contour intérieur de ses lèvres ; sa peau écorchée était encore sensible et le goût du sang chatouilla ses papilles. Cette blessure lui rappelait forcément le moment où elle se l’était infligée ; la course poursuite où elle avait aidé Cieline, où tous les passants d’une avenue s’étaient mis à vouloir la tuer. Ne serait-il pas juste qu’elle rende la pareille ?
Lentement, elle se remit sur ses pieds pour faire face au jeune garçon qui la menaçait. Celui-ci fit un pas de recul, mais ne se débina pas. La main qui tenait son couteau tendu tremblait ; pourtant, il raffermit sa prise et poursuivit :
- Je ne te laisserai pas partir, tu ferais mieux de me suivre sans faire d’histoire. - … sans faire d’histoire…, murmura Eve.
Elle eut comme la sensation qu’un liquide glacé était déversé dans ses veines. Se laisser faire ? Être conduite à des autorités inconnues qui voulaient son mal pour des raisons inexistantes ? Se laisser blesser, tirer dessus par une foule complètement folle ? Il en était hors de question. Elle se précipita brusquement sur son agresseur. Surpris par cette révolte inattendue, l’adolescent voulut reculer mais trébucha malencontreusement sur une vieille ordure non identifiable qui faisait le bonheur d’une colonie de fourmis. Dans sa chute, sa tête heurta lourdement le bitume sale et son arme lui échappa des mains. La voyageuse l’immobilisa en se plaçant à califourchon sur son ventre et attrapa fermement son col pour le secouer en lui infligeant de nouveau choc au sol qui l’assommèrent à moitié.
- Tu pensais pouvoir me menacer et t’en tirer comme ça… ? Non… non, non.
Ses yeux marron parfaitement fixés dans ceux du jeune homme s’apprêtant à pousser un hurlement, Eve assena un premier coup qui lui tordit la mâchoire, puis un second qui lui fendilla la pommette droite, puis un autre, et un autre… A chaque fois qu’elle frappait, ses forces nourries par une violence froide, ce n’était pas seulement sa victime qu’elle visait, mais chacun des elipsiens qui l’avaient poursuivit, tous ceux qu’elle mettait dans le même panier et dont elle avait juré de se venger. La douleur de son épaule meurtrie était étouffée par son accès de démence mesurée et finalement, la détenue cessa de cogner la face tuméfiée de l’adolescent que lorsque son crâne émit un craquement sinistre doublée d’un bruit de succion significatif. Une tâche sombre s’élargissait sous la tête méconnaissable du jeune garçon. A la lumière du lampadaire qui clignota une ou deux fois, Eve regardait ses mains couvertes de sang frais qui tremblaient encore, non pas d’horreur ou de remord, mais bien d’une rancœur tout juste apaisée.
Elle se redressa, s’essuya du mieux qu’elle pu sur sa combinaison déjà tâchée, passa une main sur son visage lui aussi éclaboussé de gouttelettes vermeils, et s’éclipsa rapidement. Si elle voulait pouvoir passer la nuit sans se faire prendre, il allait falloir qu’elle mette de la distance entre elle et ce meurtre, mais surtout qu’elle trouve rapidement de quoi se changer. Elle savait comment se débrouiller à San Francisco dans ce genre de situation mais là... c'était différent. Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne vit pas venir, au détour d'une ruelle, une autre personne qu'elle heurta douloureusement.
Dernière édition par Eve M. Todrovitch le Lun 23 Mai - 9:55, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Ven 20 Mai - 11:21 | |
| Cieline et le jeune garçon avaient à peine eut le temps d'atteindre l'entrée du métro que déjà, l'un des deux hommes qui étaient apparut en bas les avaient rejoint. Ils les interpella et Cieline fut plus qu'enthousiasmée par ses propos. D'après ses dires, il avait étudié les phénomènes tels que celui qu'ils étaient tous en train de vivre... Et s'il possédait la solution pour s'en échapper ? Et s'il était le seul à pouvoir les faire sortir d'ici ? Elle agenouilla auprès du jeune garçon qui semblait toujours aussi effrayé et elle lui murmura d'une voix calme et qui se voulait rassurante :
« Qu'en penses-tu toi ? Il pourrait peut-être nous aider... Et puis, c'est vrai que dehors, avec mon accoutrement, je risque plus d'attirer l'attention sur nous qu'autre chose. Je nous mettrais en danger... Je te mettrais en danger, et ça je ne le veux pas. »
Sans prévenir, elle lui déposa un baiser sur le front et se releva. Elle observa l'étrange homme un instant... Il ne lui inspirait pas spécialement confiance mais s'il représentait leur seule chance de sortir d'ici, elle était prête à courir le risque. Dehors, la nuit était tombée et Cieline ne se voyait vraiment pas parcourir les rues à une heure pareille sans savoir où aller et quoi faire. Elle laissa échapper un soupir de désespoir et commença à faire demi tour vers l'étrange homme qui la regardait d'une bien drôle de façon. Sûrement à cause de ses lunettes. Elle voyait le tunnel comme s'il était cylindrique et multiple et elle trébucha trois fois avant d'arriver à la hauteur de l'homme qui les avait interpellé. Elle lui tendit la main et se présenta :
« Je m'appelle Cieline. Et vous, puis-je savoir qui vous êtes et comment vous êtes arrivé dans cet endroit horrible ? Et, plus important encore, êtes-vous capable de nous en faire sortir ?»
A côté d'elle, elle sentait la présence à la fois réconfortante et rassurante du garçon. Elle ferait tout pour qu'il puisse retrouver sa famille. Et si au passage elle pouvait également retourner chez elle...
Mais une fois rentrée chez elle... que ferait-elle? Elle ne pourrait plus jamais voir le monde de la même façon. Sa vie était changée à tout jamais et, même si elle pouvait reprendre le cour normal de sa vie, comment ferait-elle pour faire comme si de rien n'était. elle ne le pourrait pas. Et, de toute façon, le voulait-elle vraiment? C'est alors qu'elle avait la main tendue vers cet inconnu qui lui offrait un possible espoir de liberté, qu'elle douta d'en vouloir vraiment. Qu'est-ce que le monde qu'elle connaissait avait-il de si enviable finalement? Voulait-elle retrouver son job, sa famille, sa vie si ennuyeuse et qu'elle tentait tous les jours de rendre un peu plus palpitante à travers la comédie... Actrice... Elle ne l'était peut-être devenue que pour échapper à la réalité... Et maintenant qu'elle y échappait vraiment, elle devrait y retourner?
Elle ne savait plus trop quoi penser. Une simple main tendue vers la sortie avait suffit à semer en elle le doute et la confusion. Et puis, elle voulait vraiment élucider le mystère de ses lunettes et de sa tenue qui faisaient d'elle une grosse guêpe aux talons cassés... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Dim 22 Mai - 14:22 | |
| Aloïs s’apprêtait à mettre un pied sur l’escalier du métro, quand tout à coup l’un des deux hommes étranges les interpela. Il les prévint du danger qui rôdait sûrement dehors. Mais de quoi voulait-il parler ? Certes, la nuit était tombée mais tout de même, qu’est-ce qu’il voulait qu’il leur arrive, enfin ? Sérieusement, comme si un monstre allait les dévorer tout cru. Mais il ajouta quelque chose qui glaça le sang du jeune garçon. Comment ça ils n’étaient plus dans leur monde ? Qu’est-ce que c’était que ces histoires !? Cieline se pencha vers lui, et commença elle aussi à lui parler de danger. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous avec ça ? Cependant, avec elle il n’avait pas peur, et si elle décidait de rejoindre cet homme farfelu, il la suivrait, que pouvait-il faire d’autre ? Puis lorsqu’elle eut terminée, elle l’embrassa sur le front. Aloïs resta figé, rouge comme une pivoine. Un frisson lui avait parcouru le corps et il ne savait pas quoi faire. Personne ne lui avait jamais fait ça, même pas sa mère.
Cieline se dirigeait à présent vers l’homme étrange. Aloïs se lança donc derrière elle d’un pas quelque peu titubant. Le jeune garçon était usé par la fatigue et avait du mal à suivre tout ce qu’il se passait. Il resta à demi caché derrière la jeune femme, observant l’homme à lunettes d’un œil méfiant. Ce-dernier était très bizarre, il n’était pas effrayé et prétendait même savoir ce qui se passait ici. Cieline lui tendit la main et se présenta. Elle n’avait vraiment peur de rien. Son amie se mit à réfléchir, elle semblait perdue dans ses pensées. Aloïs la regarda, intrigué, elle avait la main tendue au-dessus du vide. L’homme allait-il lui tendre la sienne ? Le garçon aussi se mit à réfléchir. Il repensa à ce terrain vague à la place de son hôtel, à cette ville dans laquelle il était perdu et à l’étrange accoutrement de son amie. En y repensa bien, peut-être était-il vraiment dans un autre monde. Mais dans ce cas, qu’allait-il devenir s’il n’avait plus de maison, plus de famille ? D’un autre côté, ce monde qu’il avait perdu, était-il vraiment celui dans lequel il avait envie de vivre ? C’est vrai, sa mère serait peut-être soulagée de ne plus avoir à s’occuper de lui. Et son frère, il serait peut-être heureux de ne plus l’avoir sur le dos. Ils pourraient enfin avoir une vie normale sans lui. Finalement peut-être était-ce une chance de repartir de zéro dans un nouveau monde.
Aloïs s’assit dans la poussière du métro et replia ses genoux contre sa poitrine. Il y enfuit sa tête pour se reposer quelques secondes. Que devait-il faire ? Il avait peur et pour la première fois, il avait un choix important à faire.
Il se releva brusquement et sortit de l’ombre de Cieline. Sur ses joues, des larmes brillantes avaient laissé une petite traîné humide, et s’étaient rejointes sous son menton avant de s’écraser sur le sol. Il s’adressa, la voix pleine d’assurance, à l’homme à lunettes.
-C’est vrai ce que vous dîtes ? Vous avez étudié ce monde ? Alors sil vous plait dîtes moi tout ce que vous savez !
Dernière édition par Aloïs Délarobia le Lun 23 Mai - 16:34, édité 1 fois |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Sam 28 Mai - 12:29 | |
| Jade rêvait. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'Elie avait quitté la chambre d'hôtel pour se livrer à une petite vengeance mesquine et amorale, et pour cause : son esprit était déjà parti. Sa première visite à Dreamland avait dû préparer son esprit au voyage car à peine fut-elle tombée dans les bras de Morphée que les reliefs des terres gelées lui apparaissaient. Le paysage semblait déformé à travers le blizzard chargé de neige qui l'empêchait de voir à plus de 50 cm et le froid était si prenant qu'elle serait probablement morte sans sa combinaison techyoïte qu'elle semblait avoir réintégré en même temps que sa position géographique.
C'était impossible. Elle ne pouvait pas être de retour. Elle n'avait fait que s'endormir, pas d'hypnose, rien de ce genre. Il existerait donc d'autres moyens d'atterrir ici ?
La panique faisait son petit bonhomme de chemin dans la tête de Jay alors qu'elle tanguait sous les assauts du vent, sa longue chevelure d'ébène fouettant son visage avec force. Elle était revenue et elle était seule, le pire des scénarios... sauf que non. La première chose qu'on apprenait ici c'était que l'horreur était un puits sans fond. Les phénomènes dû à l'exil étaient si présents ici qu'une sorte de faille spacio-temporelle s'était ouverte tel un trou noir. La bonne jumelle ne la remarqua que trop tard à cause de la météo apocalyptique, plus précisément à l'instant même ou elle tomba dedans en hurlant...
… pour ouvrir les yeux dans un lieu qu'elle ne connaissait que trop pour l'avoir parcouru sous le bras d'un loup-garou en pleine nuit sanglante. Le réseau ferré souterrain de la capitale du monde des rêves. Devant et derrière elle s'étiraient des rails éclairés par la lueur faiblarde de néons en fin de vie et le silence qui régnait en ces lieux n'était troublé que par le couinement des rats.
- Oh merde... oh merde !
L'adolescente se mit à courir le long de la voie en espérant qu'aucun métro n'aurait la fâcheuse idée d'emprunter ce chemin en lui passant dessus. Son cœur s'était emballé et l'empêchait de réfléchir tant les battement résonnaient dans sa tête de manière hypnotique. Elle était revenue, seule, et elle allait mourir. Comment les choses pourraient se passer autrement ?
Sa course effrénée finit par la mener à une station désaffectée, sûrement déserte à cause de travaux. En y regardant bien elle crut reconnaître les lieux qu'elle avait traversé en compagnie de Gabriel, Yoru, Aldaée, Maxim, Lily, Ella et Elie. C'était d'ailleurs à cause de leur passage remarqué que l'endroit était fermé mais ça elle ne l'apprit pas. Cette connaissance n'aurait d'ailleurs servit à rien d'autre qu'à augmenter son malaise croissant.
Des voix au loin finirent par attirer son attention, accélérant un peu plus son cœur au point de lui faire frôler la crise cardiaque. Elle porta instinctivement sa main à sa poitrine en s'approchant en silence, les nerfs tendus. Une fois plus proche elle réussit à distinguer les paroles des inconnus et poussa un soupir de soulagement. Des voyageurs, juste des voyageurs.
- Cet endroit s'appelle Elipse, répondit-elle timidement à la question de Cieline en sortant de l'obscurité où elle se tenait jusqu'alors.
Elle devait avoir l'air de sortir d'un mauvais film de science fiction avec sa tenue moulante noire et argentée pleine de fermetures éclairs et ses bottes fourrées qui détonnaient avec son sac en bandoulière aux couleurs du Pérou. Jade s'avança d'un pas peu assuré jusqu'à faire face au quatre personnes qui avaient vraisemblablement échoués depuis peu à Dreamland. Ils avaient l'air perdus, ils lui ressemblaient.
- N'ayez pas peur, je sais que je peux vous paraître un peu bizarre... un regard vers l'accoutrement noir et jaune de la femme lui tira un léger sourire, même si vous n'avez rien à m'envier à ce niveau je crois. Je m'appelle Jade au fait, et je crois que je pourrais vous aider.
Un néon éteint choisi ce moment pour s'allumer brièvement, dévoilant dans un éclair évanescent une immense affiche collée au mur comme ces pubs dans les couloirs du métro et qui n'était rien d'autre qu'un avis de recherche géant pour meurtre où étaient affichés la tête de Maxim et de Lily mais aussi la sienne et celle de son double. Difficile de penser qu'ils n'avaient rien à craindre d'elle, mais c'était pourtant bien le cas.
Dernière édition par Jade Martins le Dim 29 Mai - 9:06, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Sam 28 Mai - 19:52 | |
| Une nouvelle personne fit son apparition dans le métro désaffecté. Pour un lieu censé être à l'abandon, il était drôlement peuplé ces derniers temps. Intriguée, Cieline regarda la jeune femme semblant tout droit débarquée d'un film, puis elle écouta attentivement ce qu'elle leur dévoila... Elipse... C'était bien ce qu'elle pensait, elle n'était pas chez elle. Mais comment avait-elle bien put se retrouver là ? Comme en une sorte de flash back, elle crut apercevoir la route sur laquelle elle roulait, inconsciente de ce qui l'attendait, puis la petite abeille puis sa crise d'hystérie devant l'insecte... Et enfin, les tonneaux puis l'arbre qu'elle avait percuté de plein fouet... C'était donc ça. Elle avait atterrit ici juste après son accident. Deux cas étaient possibles. Soit elle était morte et elle se trouvait à présent en enfer... ou au paradis mais elle ne voyait pas en quoi cet endroit aurait put l'être... Soit elle était toujours en vie, mais enfermée dans une sorte de mauvais rêve. Elle en doutait cependant. Tout ce qui l'entourait semblait bien trop réel pour n'être qu'un cauchemar.
Un néon se mit à produire son grésillement habituel en se rallumant fugitivement. Les lieux étaient encore plus lugubre sous cette lumière blafarde. Des affiches étaient collées sur le mur mais, avec ses lunettes, Cieline n'en distinguait qu'une vague forme sans vraiment la comprendre. Elle se désintéressa de ce qui l'entourait et reporta toute son attention sur cette jeune femme qui semblait en savoir long sur ce qui se tramait. Elle fit quelques pas vers elle puis lui demanda comme ça, sans trop réfléchir :
« Et on est censé faire quoi ici exactement ? Enfin, à part se faire dessouder par les pecnots du coin bien sur... »
A ses côtés, le petit garçon semblait impatient d'en apprendre plus lui aussi. Cieline se demanda alors comment il avait bien put se retrouver là. Il n'avait quand même pas eut un accident lui aussi? Si tel était le cas, elle espérait que ce n'avait pas été aussi grave que pour elle et qu'il pourrait retrouver sa famille. Mais si, comme elle en avait également fait la supposition, elle rêvait et qu'il n'était que le fruit de son imagination tordue... Dans tous les cas, elle ne le laisserait pas tomber. Jamais.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Lun 30 Mai - 17:05 | |
| Ca devenait une habitude ! Soudain, une femme surgit de l’ombre, comme venu de nulle part. Aloïs sursauta et se cacha à nouveau derrière Cieline. Il observa la jeune femme d’un air inquiet. Elle portait un drôle d’accoutrement, pas aussi bizarre que celui de son amie, mais plutôt effrayant, une sorte de combinaison noire truffée de tirettes et un sac à bandoulières. Elle avait dit quelque chose d’étrange. Elipse ? Qu’est-ce que c’était que ça ? Un cocktail ? Apparemment c’était le nom de la ville dans laquelle ils se trouvaient tous à ce moment même. Mais c’était complètement absurde ! Cette ville n’existait pas ! Mais peut-être que si finalement. L’autre homme, Théobald, avait parlé d’un autre monde. Aloïs réfléchit alors à deux options, soit ils étaient tous fous et ils déliraient, soit ils avaient raison et ils ne se trouvaient effectivement plus dans leur monde. Mais dans ce cas là, ils ne retourneraient sûrement pas chez eux, leurs maisons n’étaient plus là, comme pour l’hôtel. La femme avança vers eux en se présentant, elle savait apparemment parfaitement ce qui se passait. D’ailleurs, elle leur proposa son aide. Mais soudain, un néon blafard du plafond s’alluma, dévoilant tel un éclair une affiche géante collée sur les murs arrondis du métro. L’on pouvait lire un avis de recherche pour meurtre. Cette pub glaça le sang du jeune garçon, qui sentit ses cheveux se dresser sur sa tête lorsqu’il distingua le visage de la nouvelle venue qui garnissait l’article. Il voulut reculer et tomba à la renverse. Elle n’était pas seule sur l’affiche, trois autres têtes l’accompagnait, dont une qui semblait être sa copie conforme. Aloïs se mit à paniquer car les autres étaient peut-être encore tapis dans l’ombre qui sait ! Tout en reculant étalé sur le sol, le garçon avertis Cieline qui ne pouvait sûrement pas voir cette affiche avec ses grosses lunettes.
-Ciel… Cieline ! C’est une criminelle ! Elle est recherchée pour meurtre !
Il reprit son souffla avant de s’adresser à la coupable :
-Ne t’approche pas ! Laisse-moi ! cria-t-il d’une voix apeurée, toujours en rampant d’une façon totalement ridicule sur le sol poussiéreux du métro.
Le jeune garçon commença à s’imaginer tout un film. Elle allait peut-être les tuer eux aussi. D’ailleurs même Cieline avait apparemment eux un petit problème avec les habitants du coin. Aloïs n’avait pas du tout l’intention de se faire tuer ! Il se trouvait à présent à 2 mètres des autres, mais il s’était enfin immobilisé. Car en fait, il ne savait pas du tout ou aller. De plus comme les habitants semblaient plus qu’hostiles, il ne serait pas prudent de s’aventurer dehors à une heure pareille.
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mar 31 Mai - 15:22 | |
| Le grésillement du néon fit miroiter les lunettes de Cieline, la transformant l'espace d'un instant en une vision mi femme mi bête qui tira un frisson à Jade. Quel pouvait bien être le problème de cette fille pour arriver à un tel résultat ? Peut-être simplement une phobique des abeilles ainsi que le faisaient penser les rayures jaunes et noires qui ornaient ses vêtements mais rien n'était moins sûr. Après tout on trouvait bien pire que des phobiques chez les voyageurs et il fallait se préparer à cette désagréable option. Le gamin à côté était bien plus charmant, mais aussi bien moins confiant la concernant. Alors que la femme-abeille posait des questions avec calme l'enfant c'était lancé dans une crise d'hystérie que la bonne jumelle mit un certain temps à comprendre maintenant que la lumière du néon s'était éteinte.
Ah oui. Elle était recherchée ici, et il devait y avoir d'autres affiches comme celles qui les avaient trahis dans le wagon un bon mois auparavant. Le fait qu'on découvre ses faits d'armes n'était pas pour aider à instaurer un climat de confiance mais il faudrait faire avec : rester seule aurait été une erreur monumentale. Jade agita donc ses mains devant elle en guise de dénégation, son joli minois déformé par une grimace de gêne et de remord.
- Non non tu te trompes ! C'était de la légitime défense ! Vous avez dû voir les gens d'ici non ? Ils veulent tous notre peau et nous... nous on s'était juste défendus. Mais ils ont quand même tué l'une des nôtres. Elle poussa un soupir avant d'ajouter, On venait juste d'arriver en plus. On a dû réagir à l'instinct, c'est la seule manière de survivre ici.
L'adolescente se gratta la tempe avec nervosité, son regard sautant de l'une à l'autre des personnes présentes. Tenter de le suivre finissait par donner le vertige mais elle finit par stopper cette valse incessante pour fixer Cieline. Ce serait plus facile de convaincre une adulte de sa bonne fois qu'un enfant paniqué.
- Ici tout ce qu'on peut faire c'est fuir et se cacher. Les elipsiens ne veulent pas de nous vous me suivez ? A Dreamland nous avons le statut de « voyageurs », qui se résume à être des intrus dotés de dons gênants en rapport à notre psychologie. Par exemple j'ai croisé quelqu'un qui pouvait se changer en chauve-souris, un autre qui faisait des lames avec son sang, une fille qui changeait les hommes en femmes... et ce n'est qu'un petit échantillon de ce que j'ai pu observer. A cause de ces pouvoirs certains d'entre nous ont causé des ennuis dans la capitale il y a dix ans de ça, et c'est pour ça qu'on nous chasse.
Elle inspira profondément pour reprendre son souffle, guettant des réactions sur les visages à moitié plongés dans la pénombre. L'histoire pouvait paraître totalement délirante, mais ils s'étaient probablement déjà rendus compte que quelque chose clochait non ? De toutes façons ils finiraient par la croire un jour ou l'autre. On finissait toujours par admettre que l'impossible était possible dans le monde des rêves.
Jay repoussa la batte métallique accrochée à sa ceinture pour fouiller dans son sac à la recherche d'un objet que l'ermite des égouts lui avait donné peu de temps après le début de son premier voyage. Ses doigts farfouillant le fatras qu'elle se trimballait finirent par rencontrer l'objet de son désir : la carte des égouts. C'était encore le moyen de plus sûr, et gratuit, de quitter la ville. Elle brandit l'objet en signe de bonne foi alors que l'angoisse d'un rejet se faisait de plus en plus présente.
- J'ai une carte pour partir d'ici... enfin si vous décidez de me faire confiance.
Un bref instant de silence s'écoula, après quoi elle ajouta presque suppliante :
- Allez... je veux pas rester seule. J'y arriverais pas sans personne. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Ven 3 Juin - 16:18 | |
| Le pauvre petit Alois était complètement affolé. Et pour cause, l'affiche que Cieline était dans l'incapacité de voir correctement représentait apparemment des personnes recherchées pour diverses raisons. Aussitôt, la jeune femme se sentit moins détendu. Déjà que le coin craignait, mais alors là, avec une criminelle en face d'eux, ils étaient mal barrés... Et pourtant, la dite criminelle fit tout son possible pour plaider sa cause. Il était vrai que le coin était hostile aux étrangers et si Jade était elle aussi une étrangère, elle avait put avoir à se défendre. Après tout, un type avait bien tenté de lui tirer dessus ! Si elle avait put se défendre, elle l'aurait fait. Tuer ou être tuer. Pourtant, devant le comportement apeuré du garçon, elle ne parvenait pas à faire totalement confiance à la criminelle.
Puis Jade éveilla sa curiosité. Elle leur parla de pouvoirs... Hum, intéressant. Aussitôt, elle pensa à ses lunettes et à sa tenue ridicule. Elle fit le rapprochement avec sa phobie. Elle qui, habituellement faisait tout son possible pour se tenir loin de toute créature ailée et rayée, voilà qu'elle se retrouvait presque dans la peau de l'une de ces créatures infâmes. Elle se tourna vers le garçon et se demanda quel pouvait bien être son pouvoir, puis vers Jade en se posant la même question. Pour ce qui était d'Alois, elle ne se faisait pas trop de souci. Mais pour l'inconnue... Qui sait de quoi elle était capable !
Elle sortit alors ce qui semblait être une carte mais Cieline n'en était pas sure. Tout ce qu'elle voyait c'était un morceau de papier... Fichues lunettes ! Elle confirma ce que Cieline pensait... une carte des égouts. Beurk, quelle drôle d'idée. Mais en y réfléchissant bien, elle préférait mille fois affronter quelques rats et la puanteur d'un tel endroit qu'une foule excitée et incontrôlable. Pendant un instant, personne ne dit plus rien, on aurait put entendre une mouche péter. Puis Jade laissa entrevoir sa faiblesse. Elle ne voulait pas rester seule. Comme si elle avait peur de quelque chose de pire qu'une foule en colère...
Doucement, elle s'approcha du jeune garçon et le saisi par les épaules pour le rassurer. Elle lui murmura alors à l'oreille de sorte que lui seul puisse entendre :
« N'ai crainte. Quoi qu'il puisse se passer, je te protégerais. Ne t'éloigne pas de moi et tout ira bien. » elle n'était pas convaincue par ce qu'elle disait mais le ton de sa voix, lui, ne laissait rien transparaître. Elle ajouta : « Notre meilleure chance est encore de la suivre. Mais il est hors de question que je t'abandonne ici. Il va donc falloir que tu prenne ton courage à deux mains. Tu veux bien faire ça pour moi ? »
Elle se doutait qu'avec ses grosses lunettes elle devait faire plus peur que le pire des monstres aux yeux d'un enfant appeuré, mais elle avait l'espoir qu'il se fierait à elle. Elle se tourna ensuite vers Jade et lui annonça :
« On va venir avec toi. Mais au moindre truc suspect venant de ta part, on continuera sans toi. Okay ? »
Elle doutait de pouvoir faire le poids face à une femme recherchée mais, après tout, quel autre choix avait-elle ? A part celui de mourir bien sur... |
| | | Cassie Carlson
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Dim 5 Juin - 9:36 | |
| Cassie avait rendez vous dans la matinée chez le docteur Johnathan Mackingsley. Le ventre noué et la gorge serrée, le demoiselle quitta son appartement pour prendre les transports en communs. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec sa voiture, surtout qu'elle risquerai de trop stresser au volant, elle preferait se laisser porter par les transports publics qu'elle trouvait en ces occasions bien pratiques. Pour l'occasion la cynophobe s'était habillée simplement, d'un jean volontairement usé par le fabriquant ainsi qu'un tee-shirt blanc imprimé qui moulait sa taille fine et sa petite poitrine et une veste cintrée noire. Ses cheveux chatins cascadaient sur ses épaules et virevoltaient au vent. Elle était stressée parce qu'elle espérait tant de ce rendez-vous, elle était prête à tout pour pouvoir enfin regarder un chien sans faire de crise d'angoisse et monter le plus haut ou courir le plus vite possible! Une fois arrivée à son arrêt, la petite Carlson descendit du bus et marcha quelques minutes. La plaque dorée de l'hypnotiseur était là! Elle y était! Espérons qu'il n'y ait pas de propriétaires de chiens dans la salle d'attente. Cassie poussa la porte.
L'intérieur de la salle d'attente était vide. Était-elle arrivé si tôt? A peine elle eut le temps de s'installer sur l'une de ces chaises rembourrées qu'une jeune femme arriva vers elle:
-Le Dr.Johnathan Mackingsley est prêt à vous recevoir. Il apprécie votre ponctualité.
Le cœur de Cassie s'emballa soudainement. Jamais elle n'était allé à une séance d'hypnose, elle ne savait pas ce qu'il allait lui faire! Et si ça marchait pas? La jeune fille acquiesça d'un sourire gêné presque inexistant et reprit son sac contre elle qu'elle s'apprêtait quelques secondes plus tôt à poser à côté de sa chaise. Elle suivit silencieuse l'assistante du Docteur qui l'a fit entrer dans le cabinet de ce dernier, seule. Il l'attendait, derrière son bureau, les mains réunies par le bout des doigts. Cassie s'approcha alors et pour tenter de se détendre elle dit:
-Bonjour Docteur! J'avais tellement hâte de vous voir.
Elle lui serra la main par dessus le bureau et s'assit en face de lui. Elle continua:
-Je suppose que vous avez lu mon dossier..
-Mme Carlson je présume! Cynophobe! Cela ne devrait pas être un problème pour moi.. Vous savez, je n'ai pas eut ma réputation en restant ici les bras croisés. Nous allons commencer dès maintenant. Veuillez vous allonger su le divan qui se trouve derrière vous. Essayez de vous détendre au maximum et suivez mes indications.
Elle s'exécuta bouche bée et lorsqu'il veint à ses côté, il sortit un pendule qu'il plaça devant son visage:
-Regardez ce pendule.
La suite était très flou. Cassie l'entendit parler mais sans percevoir réellement ce qu'il disait. Elle se sentit comme emporté dans un monde cotonneux, s'enfonçait dans son fauteuil. Elle ne sentait plus ses membres, sa peau, le cuir froid du divan. Cassie sombra en moins d'une minute dans un autre monde. Elle se réveilla sur ce même divan comme sortant d'un long et profond sommeil. Tout était pareil, à la différence que le docteur n'était pas là pour lui dire "voilà, la séance est terminée!". Elle était seule. Fébrilement, la cynophobe se releva. Son sac avait disparu! Elle alla dans la salle d'attente demander des comptes mais il n'y avait personne non plus. Paniquée, son cœur battait de plus en plus fort, elle souffla comme pour elle:
-C'est une blague?...
Puis décida de sortir. La rue était la même mais quelque chose n'avait pas l'air normal. A quoi avait servit cette séance? A quoi ça rimait? Elle se mit alors à marcher sans but dans les rues, le visage inexpressif, l'air perdu.. | |
| | | Georges Mikles
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mar 7 Juin - 13:59 | |
| La chambre était en branle-bas de combat. L'équipe médicale dépêché sur place était en pleine effervescence. Ils avaient à faire à un cas de miracle, du genre qui n'arrivait pas tous les jours. Après dix ans de coma, de survie artificielle, un homme déclaré mort médicalement se réveillait. Il avait conservé tout son esprit (ou presque) et se débattait furieusement pour sa liberté ! Le problème, c'est qu'après dix ans de mort, les muscles n'entendaient pas autrement que de ne plus fonctionner.
Il était d'abord tombé de son lit, faisant tomber le chariot, les poches de fluides et s'arrachant quelques électrodes au crâne rasé et au torse. Il se débattait comme un vers de terre assailli par un aigle. Il hurlait des choses inintelligibles qui pourtant avaient bien un sens dans sa tête.
*Mais foutez moi la paix bande de charognard ! Je veux retourner chez moi, pas revenir vivre dans ce cloaque purulent !* fut traduit par un "Méfouclorark !"
Lorsqu'il fut admis qu'il lui fallait un retour en douceur, l'équipe médicale lui injecta un puissant sédatif le faisant momentanément retourner dans les bras de Morphée... Sa famille avait suffisamment payé pour sa survie, il fallait donc faire fructifier son miracle. Sa fille voyait déjà des livres vendus par dizaines de milliers, et des interviews sur plateau TV. Elle se frottait déjà les mains, mais commençons par le commencement : les journalistes.
De son côté, Georges reprit connaissance en un lieu fort déplaisant qu'il reconnut en Ellipse. Ses bâtiments, ces ruelles sombres, ces gens dédaigneux, haineux envers les gens comme lui... Et comment était-il ? Miteux, vide. Même ses vêtements n'étaient plus les mêmes. Il ne lui restait que sa coupe de cheuveux singulière. Pourquoi un tel retour alors qu'il était si bien dans son domaine près des plages Sexturi ? Et surtout, il était malade. Il n'exerçait plus le moindre contrôle sur lui même, il n'avait plus aucun pouvoir ! Des tas de choses fulminèrent dans sa tête mais le résultat fut des larmes, non versées depuis une éternité. Il termina à genoux, noyé de chagrin, les bras croisés sous son ventre. Une vision qui étonnerait bien le groupe de voyageurs non loin de lui... | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mar 7 Juin - 15:30 | |
| [HRP : devant l'inactivité de certains et pour trouver ceux qui nous ont rejoins je me permet un peu de réorganisation. Suivez le guide ! \o/]
Toute cette méfiance était profondément blessante pour Jade, même si elle pouvait comprendre l'origine de ce sentiment. Après tout il venait de la voir accusé d'un crime dont elle était malheureusement coupable, et faire confiance à un criminel était au dessus des forces de la plupart des personnes sensées. Ils acceptaient déjà de la suivre, et c'était tout ce qu'elle désirait pour l'heure. Ne plus être seule, ne pas à avoir à affronter les dangers de ce monde sans personne à ses côtés. N'avoir que des inconnus qu'elle effrayait pour la soutenir était loin d'être parfait mais c'était mieux que rien.
- Ok, mais je te jure que vous n'avez vraiment rien à craindre.
Sur ces mots sincères elle ouvrit la voie vers la sortie du métro. Il fallait retourner dans la rue pour pouvoir trouver une bouche d'égouts non scellée qui leur permettrait de se frayer un chemin dans les eaux putrides jusqu'à la sortie de la ville. Et si Aloïs et Cieline lui emboitèrent le pas avec réticence, les deux hommes étranges préférèrent rester dans l'obscurité du souterrain. Ils s'y sentaient probablement en sécurité mais ils faisaient une grossière erreur que Jade ne prit pas la peine de soulever. Si son précédent discours ne les avait pas convaincu un nouveau n'aurait pas plus d'utilité.
L'adolescente gravit les marches avec précaution, jetant un coup d'oeil à l'extérieur pour vérifier que personne ne les y attendait. La rue était déserte et on se demandait presque si les bandes jaunes et noires masquant l'entrée du métro n'étaient pas pure décoration tant la simple pensée d'y trouver un voyageur faisait fuir les citadins peureux. C'était une aubaine pour leur troupe qui en profita pour sortir discrètement et rejoindre une ruelle adjacente toute aussi vide... enfin pour l'instant du moins.
Une bouche d'égout luisait non loin à la lueur de la lune, leur porte de sortie. Voyez ça comme un signe du destin ou non, mais elle n'était pas scellée et Jade se mit aussitôt à genoux pour tenter de soulever l'obstacle de fonte. Elle ne se souvenait plus que ça pesait aussi lourd et ses efforts la faisaient suer à grosses gouttes, elle interpella donc Cieline à mi-voix pour ne pas ameuter d'éventuels passants.
- Viens m'aider ! Ça pèse une tonne ce truc !
Un bref regard alentour lui permit de repérer dans un tas de poubelle quelques bouts de ferraille pouvant faire levier. C'est non sans dégoût qu'elle alla en tirer un des immondices avant de revenir près de la bouche pour le caler entre la plaque et le macadam. Elle poussa de toutes ses forces et alors qu'elle arrivait enfin à faire bouger les choses des pleurs et des gémissements résonnèrent dans la ruelle quelques mètres dans leur dos.
De peur la bonne jumelle se retourna brusquement, cherchant à tâton sa batte pour abandonner en cours de route lorsqu'un rayon de lumière éclaira le visage de l'inconnu. Il lui semblait familier mais elle n'arrivait pas à retrouver celui à qui il lui faisait penser. Elle l'avait sur le bout de la langue et ce fut la coiffure qui fut le déclic.
- Capitaine ? Hasarda-t-elle sans trop y croire.
Il n'avait plus rien de l'homme qui l'avait vendu quelques semaines plus tôt. Maigre, malade, désespéré... où était passé sa superbe ? Ce ne pouvait pas être lui, c'était impossible. Mais plus elle le regardait moins elle ne pouvait nier l'évidence.
Elle s'avança vers lui sans trop savoir ce qu'elle comptait faire exactement. Après tout c'était un esclavagiste, un homme sans cœur. Il les avait exploité sur son navire pour les vendre à prix d'or comme s'ils n'étaient que des bêtes mais... il avait aussi calmé les douleurs de son corps. Il lui avait fournis de quoi dissiper l'horreur qui envahissait sa poitrine à cette époque et qui venait encore la tarauder le soir dans son lit. Et on ne pouvait pas laisser quelqu'un dans le besoin, non ?
- Capitaine ne... ne restez pas là, des gens vont finir par venir. Il faut rejoindre les égouts.
Alors qu'elle regardait en arrière pour voir où la femme-abeille en était elle pu constater que le passage était libre pour leur fuite. Il ne restait plus qu'à pénétrer les égouts et dans l'urgence elle n'attendit même pas la réponse de Georges en le forçant à se lever. Devant le regard qu'elle croyait discernée à travers les lunettes à facettes de Cieline elle lâcha à son intention :
- Une vieille connaissance, je vous expliquerais. | |
| | | Cassie Carlson
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mer 8 Juin - 13:41 | |
| Cassie décida alors de rejoindre son arrêt de bus afin de retrouver son chez soi. Peut-être était-ce parce qu’il faisait nuit, mais tout ce qu’elle voyait semblait différent de l’allée. Une fois arrivée devant le panneau d’horaires des bus, elle y jeta un coup d’œil et vit avec surprise que le nom de l’arrêt avait changé.
-C’est pas possible..
Souffla-t-elle de manière inaudible. Elle se retourna alors et regarda aux alentours. Étrangement il n’y avait pas âme qui vive et c’était plutôt flippant. Mais pourtant, Cassie était sûr d’avoir prit le bon chemin vers cet arrêt. De toute façon, le prochain bus ne se pointerai que dans une vingtaine de minutes et l’emmènerai je ne sais où alors il valait mieux chercher quelqu’un à qui demander son chemin plutôt que d’attendre ici. Cassie marcha le long du trottoir et arriva a un croisement ou se trouvait une bouche de métro hors service. Elle ne pourrait même pas prendre le métro. Décidément elle n’avait pas de chance ! Et sans portable elle ne pouvait appeler personne qui puisse venir la chercher en voiture.. La cynophobe aperçût alors une cabine téléphonique, elle courut vers elle et s’y engouffra précipitamment. Elle tapota ses poches, où elle avait toujours quelques pièces, mais elle se rendit compte qu’elles étaient vides ! Le Docteur l’avait réellement dépouillé toute entière, une chance qu’il lui ait laissé ses vêtements pensa-t-elle amer. Déçu, parce que c’était peut-être son ultime espoir de contacter ses parents, elle s’apprêta à sortir quand son regard croisa les consignes placardées aux vitres de la cabine :
-Insérez vos Rubz ?
Elle lu à haute voix et grimaça, elle répéta :
-Vos Rubz ? C’est quoi ça..
Perdu, Cassie sortie de la cabine le regard dans le vague, elle sentait vraiment que quelque chose n’allait pas. Le réveil dans la salle vide, ses biens qui avaient disparu, le nom de l’arrêt qui change, le métro hors service, la cabine qui réclamait des rubz.. Cassie espérait que ce soit une vieille blague mais elle savait au fond que c’était impossible, même pour les plus grosses productions télé de mettre en place un canular pareil ! Parti pour rejoindre le précédent arrêt de bus avec pour intention de questionner le chauffeur, Cassie entendit une femme murmurer. Il provenait d’une rue adjacente. Une lueur d’espoir éclaira le visage de Cassie qui courut dans la direction des voix. Quelques secondes plus tard, elle arriva au niveau de la ruelle sombre et y une femme tenter de soulever une bouche d’égout et demander de l’aide à ses acolytes au nombre de 4. Lorsque ces inconnus s’apprêtaient à entrer dans les égouts, Cassie hésita cachée derrière un pan de mur. C’était bizarre quand même, 4 personnes qui s’empressent de fuir par les égouts Intriguée, peut-être étaient-ce des criminels ? Des clochards ? Cassie ne pouvait pas rester là à ne rien faire, il fallait y aller ! Elle décida alors de sortir de sa cachette :
-Attendez !!! Ne partez pas ! J’ai besoin d’aide..
En un quart de seconde, Cassie sentit une sorte de malaise, elle regrettait presque de s’être montrée à ces inconnus. Elle continua timidement :
-Qu’est-ce que vous faites.. ?
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mer 8 Juin - 15:29 | |
| Il n’avait pas le choix. D’après Jade, cette ville étrange était bien plus dangereuse qu’elle ni paraissait. Des habitants hostiles qui voulaient leur mort, le jeune garçon n’avait pas trop envie de moisir ici tout compte fait. Aloïs se releva avec difficulté avant de frotter ses vêtements couverts de poussière. Son amie lui donnait du courage, chose très peu commune au jeune garçon. Il passa sa main dans ses cheveux blonds tout en se frottant la tête. Il hésitait à faire confiance à cette inconnue, mais après tout, en la regardant bien, elle n’avait pas l’air d’un assassin. Il réfléchit pendant quelques secondes aux paroles de la jeune femme. Je garçon n’avait pas l’habitude d’être confronté à ce genre de situation. Un intrus, ce mot résonnait lourdement dans son esprit. Combien de fois il l’avait entendu, combien de fois ses camarades de classe lui avait dit cela. Il ressentit soudain une rancœur brûlante contre ce mot si irritant. En fait, ces deux mondes n’étaient pas si diffèrent finalement. Des deux côtés, les personnes anormales étaient qualifiées d’intrus. Mais de quel pouvoir parlait la jeune femme ? D’après elle, ils étaient en rapport avec la psychologie de la personne. Mais dans ce cas, ça expliquait la tenue si bizarre de Cieline. Elle devait avoir quelque chose en rapport avec les abeilles ou quelque chose dans le genre. Jade leur raconta des exemples de ces dons. Certains faisaient froids dans le dos.
Tout à coup, Aloïs sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Peut-être que lui aussi il possédait un don alors ? Il regarda ses mains, l’air un peu effrayé. Mais aucun signe étrange à l’horizon, tout était normal. Le garçon ne se posa pas plus de question sur le sujet et se concentra sur l’instant présent.
Jade sortit une carte de son sac en bandoulière et la leur montra. La carte des égouts ! Mais c’était répugnant ! Cependant, en y réfléchissant bien c’était peut-être le seul moyen de s’échapper de cette ville de fous. De toute évidence, la jeune femme ne voulait pas rester seule et ça se comprenait. Ils ne pouvaient pas abandonner une femme sans défense…. enfin presque sans défense.
Cieline se décida la première. Ils suivraient la jeune femme.
Aloïs suivit le pas, il grimpait marche après marche les escaliers crasseux du métro sans dire un mot. Bien que la peur qu’il avait eu quelques minutes avant soit retombée, il ne s’éloignait pas trop loin de son amie. Une fois en haut, et s’étant assuré qu’il n’y avait pas un chat dans les parages, le petit groupe sortit dans la clarté de la nuit. Ils traversèrent la rue pour trouver une bouche d’égout. Une plaque de l’une d’entres elles luisait au milieu de la ruelle, comme si elle les attendait. Jade tenta de la soulever seule, mais demander bien vite de l’aide à la femme abeille. A peine arrivait-ils à bouger cette plaque, que des gémissements s’élevèrent derrière eux. Aloïs se figea sur place, ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Les pleurs ressemblaient à ceux d’un fantôme terrifiant, peut-être que cette ruelle était hantée ? Le garçon se retourna en tremblant.
-Un fan… un fan-fan….. UN FANTOME !!!! Chuchota-t-il totalement terrifié.
Pendant que le garçon marmonnait des choses incompréhensibles, Jade désigna le propriétaire des gémissements par capitaine. Aloïs fut soulagé que ce ne soit pas un fantôme. Mais finalement cet homme maigre et de toute évidence malade n’était pas des plus rassurant. En plus, il allait venir avec eux.
Lorsque Cieline eut dégagé la voie, Jade se précipita sur l’homme pour le relever.
Ils s’apprêtaient à entrer dans le pire endroit du monde, quand soudain, une femme les interpella. Elle semblait perdue elle aussi. Aloïs s’adressa, inquiet, à ses compagnons de voyage :
-Vous retournez pas mais je crois qu'on nous a vu.... |
| | | Georges Mikles
Maladie mentale : Troubles maniaques sévères
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Jeu 9 Juin - 15:29 | |
| Le mot capitaine raisonna un moment dans la tête bien trop pleine de Georges jusqu'à ce que par instinct il réponde : « Oui Matelot lo lo ! » Il se redressa subitement de toute sa hauteur et son visage s'orienta immédiatement en direction de la provenance de la voix féminine qui cita son ancien titre. Une foultitude de souvenir cascada dans son crâne si bien qu'il en eu du mal à faire le tri. C'était laquelle celle là ? La victime ou la coquine ? En fait il y avait tout un groupe de personne qu'il n'avait jamais vu derrière la jumelle, dont un qui l'insulta.
« Oui, un fantôme, car je ne suis plus que l'ombre de moi même,et en pyjama qui plus est. Mais comment le sais-tu, je ne vous ai jamais vendu ? »
Parvint-il à rétorquer avec un sourire vengeur et ravageur à peine dissimulé sur son vieux visage. Puis il poussa un petit cri. « On est repéré, vite ! Courage fuyons ! »
Il s'arracha des mains de Jade, se débarrassa de la plaque d'égout et sauta dans le trou nouvellement ouvert. Les mots conjoints de la jumelle et d'Aloïs l'avait fait un poil paniqué, il avait agit sur l'urgence. Il n'y avait que Cassie qui les rejoignait, mais il suivait son propre plan. Et pour le moment, ça l'avait mené vautré dans une immonde bouillasse verte marron. Comme pour se justifier, il lança à la compagnie sans bien réfléchir :
« Il fut un temps où ces eaux étaient claires, car un voyageur pouvait convertir toutes sortes de déchets en eau potable. Véridique. Il a fallut qu'un mec avec un rat géant baveur d'acide vienne tout faire capoter. »
Nul, pas même moi, ne savait s'il y avait une once de vérité dans ses propos, mais une chose était sûre, la manie, on ne s'en défaisait que très difficilement. Il incita Aloïs à mener la marche. Se croyait-il encore capitaine d'un navire vendeur d'esclave ? « Allez, vas-y toi, il n'y en a peut-être plus de rat géant... Allez, au pire un ou deux crocodile, mais bon. »
| |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mar 14 Juin - 17:10 | |
| La réaction inattendue de Georges au mot « capitaine » fit sursauter Jade, phénomène amplifié par les chuchotements hystériques du petit. Jade qui était déjà morte de peur à l'idée de se faire repérer n'avait pas besoin de ce genre d'émotions, mais malgré ça Aloïs poursuivit sur sa lancée en disant avoir entendu quelqu'un... à raison. Une voix de femme les avait interpellé alors que le capitaine débattait sur sa condition d'ectoplasme avant de bondir droit dans la bouche pour être englouti par l'obscurité. Le moins qu'on puisse dire était qu'il avait encore des réflexes malgré son état déplorable.
Sans prêter attention à ces histoires de voyageur purificateur d'eau (qui devaient être fondée vu qu'elle avait croisé de son côté l'ermite des égouts ainsi que choc', son rat géant), la bonne jumelle se tourna lentement pour voir qui avait interrompu leur fuite. Au lieu de découvrir un flic ou une sorte de skinhead armé, ce fut la silhouette d'une jeune femme d'à peu près son âge qui se dessinait non loin. Elle n'avait pas l'air méchante mais ça ne voulait rien dire. Les premières personnes à l'avoir menacé de mort était deux ados lambdas de 15 ans à peine après tout. Le plus louche était probablement cette demande d'aide. Il suffisait de regarder leur groupe hétéroclite quelques secondes pour comprendre qu'il valait mieux faire demi tour, alors de là à venir leur demander main forte...
- On se tire, voilà ce qu'on fait, répondit Jade d'un voix blanche malgré sa tentative pour se donner une contenance.
Tout en parlant elle poussait doucement Aloïs vers le trou qu'ils avaient ouvert dans le sol pour qu'il s'y glisse en suivant l'exemple de l'ainé du groupe. Cieline avait déjà plongé sans qu'on ait eu besoin de le dire, il ne restait donc plus qu'à Jade de passer. L'idée de laisser derrière elle quelqu'un qui les aurait vu rentrer ne lui plaisait pas du tout, mais les élipsiens craignaient les sous-sols et ceux qui s'y dissimulaient. A part envoyer des chiens dans les profondeurs ils ne tenteraient probablement rien contre eux.
L'adolescente s'humecta les lèvres en posant un pied sur le premier barreau sans quitter des yeux pour autant l'inconnue. Le regard perdu et effrayé de celle-ci était à deux doigts de la faire flancher, et c'est alors qu'elle avait disparu jusqu'à la taille qu'elle finit par lancer au hasard :
- T'es pas d'ici non plus ou quoi ? Si c'est le cas, si tu sais que c'est pas chez toi... tu ferais mieux de nous suivre. On aura tout le temps pour faire un p'tit topo.
Elle se laissa glisser le long des derniers barreaux, ses bottes fourrées s'enfonçant dans une bouillasse marron écœurante. L'odeur putride des lieux la prit à la gorge et lui piqua les yeux mais elle réprima l'envie de remonter derechef à l'air libre. Il n'y avait pas d'autre moyen à sa portée pour s'échapper, il faudrait faire avec. Un bruit métallique au dessus d'elle l'informa que Cassie avait décidé de les suivre. Son cœur se serra d'appréhension. Et si elle avait fait une erreur en l'invitant à les suivre ? On ne savait même pas si elle était voyageuse ! Pour chasser ses angoisses elle se mit à marcher dans le tunnel où ils se trouvaient pour s'arrêter quelques mètres plus loin.
Ses doigts fins tâtonnèrent dans son sac jusqu'à retrouver ce qu'elle cherchait : la carte et sa lampe de poche. Un faisceau lumineux ne tarda pas à éclairer le souterrain en lui donnant une allure encore plus glauque, tirant un frisson à Jay.
*Courage ma fille...* | |
| | | Cassie Carlson
Maladie mentale : Cynophobie
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mer 15 Juin - 8:55 | |
| Cassie se retrouva devant un dilemme et non des moindres. Rester dans cette ville si différente de la sienne mais pourtant si similaire en apparence, seule et perdue alors que la nuit allait tomber et sans papiers ni argent.. Ou suivre ces 4 inconnus tous plus tarés et suspect les uns que les autres, dans des égouts dégueulasses pour une cause encore inconnue. Elle ne savait pas si c'était la peur de se retrouver seule mais elle préférai,contre toute attente, la deuxième solution, assez contente d'avoir trouvé quelqu'un qui pourrait l'aider et répondre à ses questions.. Ni une ni deux, Cassie couru vers cette bouche d'égout et s'y engouffra.
Il faisait de plus en plus sombre et l'odeur était de plus en plus forte, voire insoutenable. Une fois en bas, elle sauta le dernier barreau plus haut que tout les autres et ses baskets atterrirent dans une sorte de bouillasse verte et gluante, elle n'osa même pas regarder et puis de toute façon, elle n'y verrai rien et c'était pas plus mal! Prenant bien soin de ne pas toucher les murs des égouts et une main sur le visage pour l'odeur, Cassie s'approcha du groupe avec pour seul repère l'apparition de la lumière émanant de la lampe de poche de Jade. La cynophobe se demandait quand la jeune femme qui lui adressa la parole lui ferai son petit topo comme elle disait. Elle ne voulait pas la presser mais demanda en chuchotant une fois à sa hauteur:
-Pourquoi on doit aller dans les égouts?.. Et vous savez c'est quoi des rubz?
Elle fit silence, ne voulant pas déranger la lecture concentrée de la carte et relança comme préoccupé:
-Mais vous allez où? C'est quoi cette carte? Et pourquoi..
Elle hésita à dire "pourquoi tout a changé ici, c'est pas la même ville que quand j’étais venu pour mon rendez-vous".. mais ne voulant pas passer pour une folle, elle renonça et dit:
-Rien.. c'est bizarre..
Cassie était plutôt du genre à rester calme en apparence mais stresser dans son coin intérieurement ce qui pouvait en dérouter plus d'un. Tant qu'il n'y avait pas de quoi paniquer, pourquoi paniquer?! Pour le moment, la peur lui serrait le ventre comme toute personne normalement constituée qui serait dans sa situation: Se retrouver dans des égouts dégueulasses, la nuit avec de parfaits inconnu dans une ville tout à fait étrange et sans papiers ni argent! Quoi de plus normal! | |
| | | Georges Mikles
Maladie mentale : Troubles maniaques sévères
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| Sujet: Re: Premiers pas à Elipse Mer 22 Juin - 14:09 | |
| L'obscurité plussoyait une ambiance des plus glauques avec les questions de Cassie, la nouvelle arrivante, et la voix moitié angoissée et peu rassurante de Jade qui essayait de se donner de la constance. Aloïs se faisait absent, et Georges lui, ne tarissait plus.
« Alors cheftaine, c'est par où maintenant ? »
La question était une flèche lancée en plein entre les yeux de la jumelle sympathique mais non moins couarde. C'était elle qui avait entre les mains les clés de leur survie, une carte des lieux, et de quoi faire de la lumière. Elle indiqua une énième direction. Le Capitaine fut pris d'une envie soudaine de siffloter. Il siffla un air vieillot qu'une oreille avertit aurait pu reconnaître. Il s'enflamma jusqu'à marmonner les paroles. Il n'alla pas plus loin en donnant un concert, il estimait qu'il chantait très mal. Mais que faire durant ses minutes insupportables de silence ?! Ah oui, il avait entendu parler quelqu'un de topo ?
« Bien bien, rapproche-toi un peu petite. Il tendit le bras vers Cassie. Tu vois, moi c'est Georges, Georges Mikles, pourquoi vous riez ?! Je suis Capitaine d'un navire, le Slavedog millionnaire. Et les autres c'est... eux. Nous sommes tous plus ou moins cinglé vois-tu ? Et par un quelconque moyen, nous entrons par le biais du sommeil dans ce monde parallèle, DreamLand. D'ailleurs dans ce monde-ci les trois quart du monde nous détestent, surtout dans cette ville Ellipse. Parce que vois-tu, nous avons des pouvoirs en corrélation avec notre affection mentale. Nous sommes des voyageurs. »
Il repensa alors avec une grande amertume à tout ce qu'il avait perdu, et la foultitude de pouvoirs amassés à longueurs d'années, et toute sa richesse engrangée à la sueur de son front.
« Avant, j'étais assez fort pour tenir tête à un Gardien. D'ailleurs je l'ai fait. Ah oui, ce monde est métaphoriquement bâti sur sept tours, bien réelles elles. Et chaque tour est gardée par... un gardien, contre qui il ne vaut mieux pas se frotter. »
Il se remémora la beauté d'Asmodée, et son pouvoir attractif qui avait coûté la vie à de si nombreuses vies. Et à l'argent qu'il avait reçu lors de la vente des esclaves à Sextus. Soudainement, il eut une idée de génie.
« Hé, je vous invite chez moi. Bon, c'est un peu loin, mais on sera peinard. C'est sur la plage, aux côtes de Sextus ! » | |
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