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| Les rues d'Elipse | |
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Auteur | Message |
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Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
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| Sujet: Les rues d'Elipse Mer 7 Déc - 19:09 | |
| >> En provenance de chez BlackberryL’intervention de Blackberry coupa court à la dispute entre taulards. L’unique chose qui l’incita à obéir ne fut pas de se faire insulter, mais la possibilité de laisser s’échapper son ticket de sortie. Esprit d'Halloween ou pas, une bonne droite avait au moins fait fermer son clapet à la princesse d’un jour, comme quoi ça avait eu une petite utilité. A travers son masque de croquemitaine, les yeux glacés de la russo-américaine ne quittaient plus les prunelles de leur hôte, mais elle consentit à poser sa batte et à se rassoir. Elle assista passivement à l’échange entre le dépressif et le passeur, les lèvres pincées, son estomac grondant. Au moment où Liam redevenait lui-même, la détenue récupérait également son apparence normale. C’est avec un soulagement sans nom qu’elle sentit s’évaporer la faim irréelle apportée par son costume, et poussa un soupir de libération. La suite des évènements fut néanmoins beaucoup moins à son goût : non seulement c’était l’acolyte terne et faible du doyen qui était désigné comme chef de file, mais en plus, il avait reçu l’ordre de les surveiller. Ses yeux marron se levèrent immédiatement vers le visage de son nouveau guide, essayant de lire sa personnalité sur ses traits : le ferait-il ? En prison, tout le monde savait que les balances étaient extrêmement mal vues, mais en avait-il seulement conscience ? Après tout, Elipse était pour les voyageurs comme une gigantesque cage. Les flics étaient les gardiens, et Blackberry était de ces types influents capables de promettre l’enfer ou le paradis… et de tenir parole. Eve allait expliquer ce qu’elle pensait du fait d’avoir désigner Jonh comme meneur, mais voilà que Liam passait devant elle en la titillant d’une pique verbale désobligeante. Comme si un rouage venait de crisser dans son cerveau, la paranoïaque vit se déformer les lèvres du taulard jusqu’à un sourire pervers et satisfait. Il lui semblait même l’entendre rire… oui oui, ce rire moqueur, narquois, qui félicitait ses insanités. Dans sa tête malade, la voix du monstre qui l’habitait hurlait déjà « tue-le ! Tue-le ! Fais lui regretter ses injustices ! Il s’est moqué de toi, il t’a sûrement menti, il ne mérite sans doute même pas d’être sorti de taule. Tu as vu ce qu’il a fait à cette fille tout à l’heure ?! Il essaiera de te le faire à toi !»Ses poings se serraient déjà, la réalité s’effritant au fur et à mesure pour ne laisser place qu’à un monde de démence où chacun des faits et gestes de l’hypersexuel était une offense à son intégrité, mais le rappelle de la présence de Jonh la raccrocha in extremis à sa raison. Alors que ce dernier prenait en main son rôle de leader avec toute la force de meneur qu’il n’avait pas, Liam narguait la russo-amécaine avec son couteau-papillon. C’était clairement une menace, une mise en garde, un affront. Il chercherait à la tuer ? Alors elle s’était sérieusement trompée sur son compte, mais tant pis. Eve n’avait pas peur, elle n’avait peur des autres, parce que c’était la crainte qui paralysait la force, qui nourrissait ses ennemis. Et puis, elle avait l’habitude qu’on lui promette la mort, mais sa présence dans le salon de Blackberry était bien la preuve que toutes les précédentes tentatives avaient échoué. Malgré l’effort que cela lui demanda, elle se concentra sur la liste de noms confiée par leur passeur. Ses mains secouées de tremblements étaient signe que sa folie palpitait encore dans son cerveau, focalisant ses fonctions de réflexions sur le taulard et ses injustices. Une cigarette la calmerait peut-être ? La sixième depuis qu’elle avait acheté son paquet ; ce n’était pas bien, elle allait rentrer à San Francisco complètement dépendante de ces saloperies si elle continuait, mais c’était ça ou défigurer à vie l’un de ses compagnons. - C’est ça, on y va, lâcha-t-elle en soufflant un nouveau nuage de fumée. Son calendrier de l’avent se manifesta juste avant qu’elle ne quitte l’appartement. Pestant contre cette magie envahissante qui risquait en plus de la trahir, Eve prit sa hotte sur son dos, y ayant fourrées toutes ses acquisitions, puis rejoignit le couloir mal famé. Noël ne lui rappelait rien de bien de toute manière ; toutes ses précédentes fêtes du 25 décembre s’étaient résumées à une solitude sans nom alors que même la pire des vermines du centre pénitencier avait un parloir. Certaines des gardiennes ne se gênaient pas pour enfoncer le couteau d’ailleurs, mais elle s’en fichait. Elle n’avait besoin de personne. Une fois encore, ses prunelles inexpressives eurent à endurer la misère du quartier. Comment Blackberry faisait-il pour supporter de vivre dans un cadre pareil ? C’était sans doute infréquentable, à moins de tremper dans un milieu obscure. D’où provenait l’argent qu’ils étaient censés récupérer d’ailleurs ? Etait-il vraiment à lui, ou se servait-il des voyageurs pour extorquer des innocents ? Tant de choses sans réponse mettaient à rude épreuve les principes de la détenue. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 7 Déc - 20:26 | |
| L'autorité ne faisait pas partie des attributs de Jonh, qui de toute façon n'avait pas prévu de jouer au chef et de commander le groupe. On lui avait juste demandé de surveiller si ils ne s'entretuaient et ne se menaçaient pas. Le dépressif comptait plus sur une décentralisation en fait et surtout qu'il n'ait pas trop à intervenir, c'est à dire que Eve et Liam restent calmes. Bref...Où trouver une carte maintenant ? Il est vrai que cela serait plus simple ensuite pour savoir par où commencer. Un plan devait se trouver ailleurs que dans cette rue en tout les cas. Jonh prit donc les devants et sortie de cette rue horrible retrouvant enfin un semblant de propreté extérieur. Encore une fois son nuage restait un problème et il n'avait plus qu'à recommencer son manège de tout à l'heure en touchant régulièrement les passants. Non mais franchement quelle idée de lui avoir donner un pouvoir aussi visible ? Encore pour les deux autres il suffisait de toucher personne ou bien de faire comme si de rien n'était.
Le dépressif marcha encore sur la nouvelle rue regardant autour de lui si il n'y avait pas un plan quelque part lorsqu'il s'arrêta soudainement et se frappa le front avec sa paume. Pourquoi n'y avait il pas penser plutôt ? Si Elipse représentait San Francisco il devait y avoir des touristes et par conséquent un office pour les renseigner et comme tout office de tourisme qui se respecte il devait y avoir des plans. Et cet endroit ça devait être au centre ville en espérant ne pas se faire repérer par les autres adeptes à la violence.
- Il faut aller dans un office de tourisme là bas il y aura des plans
Informa t-il ses camarades tout en se demandant par où était donc ce noyau de la ville. Par chance peut être que les autres savaient comment s'y rendre. Mais vu qu'il avait jamais eu de pot...
- Quelqu'un sait comment aller au centre ville ? | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 9 Déc - 21:24 | |
| Le centre-ville ? Ça, il savait. La jolie Julie habitait justement dans ce coin-là, et pour y avoir passé une bonne semaine il connaissait un peu le quartier même si ça remontait à presque deux mois maintenant. Il aurait juré que l’un des building qu’il voyait au loin à l’architecture moderne plus qu’excentrique y était situé et qu’il suffirait donc de le suivre comme les bateau la lumière d’un phare lors d’une tempête. Liam pointa du doigt la direction qu’il pensait bonne.
- C’est par là. Mais je préfère pas qu’on y traine, je connais des gens qui y habitent. Une charmante petite marchande de journaux qui n’a pas dû garder un bon souvenir de moi sur la fin de notre relation.
Un sourire pervers s’étira sur ses lèvres fines alors qu’il se remémorait l’image de la mère et de son fils séquestrés dans leur propre appartement. Une magnifique semaine pendant laquelle il avait pu les fourrer à loisir en remerciant les murs épais qui empêchaient les voisins de percevoir leurs cris et jérémiades incessantes… sauf qu’elle n’avait pas à se plaindre. Elle avait été stupide d’inviter un illustre inconnu chez elle voilà tout. Elle n’avait plus qu’à assumer et s’en mordre les doigts. L’idée qu’ils puissent être morts faute de secours arrivés à temps lui effleura l’esprit mais il la chassa d’un haussement d’épaule. Chacun ses problèmes.
Le tueur ouvrit donc la marche d’un pas vif, fendant la foule en tentant de ne pas attirer l’attention. Son visage de sociopathe avait dû déjà faire le tour de la ville et ce n’était pas le moment de se faire remarquer. Le premier truc, c’était d’avoir l’air d’être chez soi. Le second était d’avoir l’air occupé. Personne n’emmerdait un mec d’ici qui avait à faire, surtout s’il n’avait pas l’air né de la dernière pluie.
C’est donc de sa démarche assurée qu’il traversa le quartier mal famé, longeant les murs décrépis couverts de tags et de vieilles affiches déchirées, dont l’une d’un produit du monde réel auquel il n’avait pas eu l’occasion de goûter depuis un bail. Mais quitte à choisir, il aurait préféré prendre son coca avec une bonne louchée de whisky dedans. Puis à l’ambiance glauque succéda des quartiers pavillonnaires de classe moyenne et enfin après une bonne demi-heure de marche… le centre-ville. Ici l’activité était à son comble, les rues fourmillaient de passants et de taxi, les gens se pressaient devant des magasins bondés alors que des hommes et des femmes sur leur 31 s’affairaient dans leurs bureaux aux immenses baies vitrées donnant sur la rue. Une vraie fourmilière, et s’il avait réussi à les mener jusqu’ici, trouver l’office du tourisme était une autre affaire.
C’était le moment de faire ce que beaucoup de personnes rechignaient à faire, par fierté ou stupidité. Il héla une femme d’une trentaine d’année qui devait probablement être en route pour aller chercher ses enfants à une activité quelconque. Le sourire charmeur de Liam acheva de la convaincre de s’arrêter, après quoi il lui demanda en arborant un air faussement gêné :
- Excusez- moi, nous cherchons l’office du tourisme. Vous pourriez nous indiquer la direction à prendre ?
Une ombre de suspicion passa sur les traits de la passante mais fut vite chassée par un nouveau sourire engageant de Liam. Elle se caressa le menton, pensive, avant de répondre.
- Et bien… c’est plutôt simple. Vous continuez tout droit et vous tournez à gauche à la troisième intersection. Le bâtiment sera sur votre droite au bout d’environ 200 mètres, juste à côté d’un fast food avec une enseigne énorme impossible à rater.
- Merci beaucoup, vous nous êtes d’une grande aide !
Il posa une main d’apparence amicale sur l’avant-bras de la femme qui rougit légèrement. Il était déjà en mode chasseur et seul le reflet de ses camarades dans une vitrine proche lui rappela qu’il n’était pas libre de s’adonner à ses activités habituelles. Et c’était bien dommage…
- Merci encore madame, et bon après-midi… lui susurra-t-il en s’éloignant à contrecœur dans la direction indiquée.
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 9 Déc - 22:45 | |
| Aux questions de Jonh, Eve ne dit rien du tout. Elle se contenta de le dévisager de ses yeux sans expressions alors qu’elle tirait sur sa clope. Puisque « papa » les surveillait, « papa » allait se débrouiller sans son aide pour le moment. Elle savait qu’elle ne ferait pas la mauvaise tête longtemps, juste le temps de se calmer car sinon, elle risquait tout simplement de refaire le portrait de ses partenaires jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus se reconnaitre mutuellement. Fermant les yeux pour savourer une énième fois la brulure de la fumée sur ses poumons fatigués, ses pensées retournèrent un instant auprès de la doctoresse de la prison, qui lui avait plusieurs suggérer de faire l’effort de prendre sur elle quand elle sentait qu’elle allait frapper. Le cochon ridicule qui lui était apparu plus tôt dans la journée lui avait aussi dit qu’elle devrait résoudre les injustices sans utiliser la force.
La russo-américaine souffla son nuage de fumée avec agacement. Ils ne comprenaient rien : si elle ne résolvait pas les injustices qu’elle croisait, personne ne le ferait, et les coupables resteraient impunis. Il ne devrait pas y avoir d’impunité, pour personne, et c’était ce qu’elle s’efforçait d’appliquer. Ces pensées s’enroulèrent dans la tête de la détenue, qui n’avait plus rien d’autre à faire que de réfléchir, sa cigarette l’ayant abandonné longtemps avant qu’ils n’arrivent à destination.
La foule qui fourmillait n’avait rien à voir avec tout ce qu’elle avait pu voir d’Elipse jusqu’à présent. La capitale de Dreamland ressemblait vraiment à une grande ville américaine – du moins, à ce qu’elle se souvenait qu’elles étaient – et un grand panneau de publicité défilante fit même passer une grande affiche représentant une bouteille de coca de laquelle jaillissait la célèbre boisson gazeuse à la façon d’un geyser. A vrai dire, il y avait longtemps qu’elle n’en avait pas bu et en bonne taularde en manque de liberté, elle rêvait soudainement d’en consommer un. Ce n’était pas bon, mais c’était toujours différent que l’eau plate de la prison, plus triste que les détenues elles-mêmes.
La crainte que certaines personnes puissent la reconnaitre – après tout, elle s’était plusieurs fois fait remarquée la veille – Eve mit ses Lunevolutives sur son nez. Ainsi, ce n’étaient que des lunettes de soleil, mais c’était toujours suffisant pour cacher ses yeux froids. En un éclair, le fil de pensée qui partait de la façon dont elle avait obtenu ses lunettes la conduisit à sa montre étrange qui apparaissait de temps en temps. Il y avait tellement de monde pressés et serrés les uns contre les autres que personne ne risquait de faire attention : une main plaquée sur son poignet droit, elle fit apparaitre son abominable gadget vert qui émit immédiatement un « bip » sonore.
Ce n’était pas très fort, même complètement noyé dans les bruits ambiant de la ville, mais en accolant son oreille, la jeune femme put déceler que les signaux se rapprochaient. D’ailleurs, l’écran affichait cette fois « Blake Flever – Hannah Bonham ». La dernière fois, seul le non du coupable s’était affiché, mais cette fois, qu’est-ce que cela voulait dire ? Qu’il y en avait deux ? Ses yeux masqués balayèrent frénétiquement la foule aux environs, alors qu’elle suivit distraitement Jonh et Liam. Lorsque l’intervalle qui séparait les « bip » était au plus court, elle le vit ! Un homme d’une vingtaine d’année à peine qui ressortait habilement sa main du sac d’une femme en tailleur qui ne l’avait même pas remarqué. Réagissant au quart de tour, Eve s’exclama à voix basse :
- Je l’tiens !
Fendant la masse populaire en provoquant diverses protestations, Eve réussit à rejoindre le « couple » au moment où le pickpocket manifesta l’envie de se séparer de la vague. Elle les attrapa tout deux par un bras, un peu rudement, et déclara de but en blanc :
- Ce type a envie de vous rendre quelque chose madame.
Le concerné voulut se dégager, mais la taularde raffermit sa prise. Il était grand, mais ça n’était qu’un gamin, à peine vingt ans. La femme d’affaire, elle, libéra son bras avec douceur on demandant ce qui se passait, et le voleur dut sentir les ondes glaciales qui émanaient des prunelles d’Eve à travers ses verres, ou bien il ne voulait juste pas faire de scandale en pleine foule, car il tira le portefeuille dérobé d’une poche et le rendit, tout penaud. La propriétaire récupéra son bien, outrée, et s’éloigna d’un pas pressé en serrant son sac à main contre elle cette fois. La détenue serrait toujours le bras du pickpocket, sa main tremblant, les unissant dans un silence lourd pour lequel les bruits de la circulation n’étaient qu’une toile de fond ; mais en voyait Liam et Jonh s’éloigner du coin de l’œil, elle décida de laisser tomber.
« Ne pas se faire remarquer, ne pas se faire remarquer… » Résister à la tentation de lui casser quelques doigts, pour être sûre qu’il ne recommence pas tout de suite, fut très difficile, car il fallait être honnête : à peine l’aura-t-elle laissé partir qu’il recommencera. Au moins, elle avait compris plusieurs des fonctionnalités de son bracelet – qui d’ailleurs avait disparu : proximité de l’injustice, coupable – victime et… gravité peut-être ?
Alors qu’elle retournait vers ses partenaires qui savaient désormais comment aller à l’office de tourisme, la russo-américaine était secouée de pensées paranoïaques : « mais ce type, il a peut-être dépouillé des pauvres miséreux ? Des personnes qui avaient vraiment besoin de cet argent ? Et s’il était armé ? Plus tard, il risquait d’agresser les gens pour les voler… et s’il tentait le coup sur moi ? Et combien de méfaits aura-t-il accomplis avant d’être arrêté ? Trop… sans doute trop. ». Elle se mordillait nerveusement la lèvre inférieure, cachant ses mains dans ses poches pour dissimuler leurs tremblements, et ce fut Robert qui l’empêcha de faire demi-tour pour alors s’occuper du pickpocket :
- Pssssst, j’suis dans ta hotte là ! J’me suis dit que… à Elipse, ce serait pas cool d’apparaître comme ça de nulle part hein, alors j’me suis planqué là.
Pas de réponse de la part de la psychotique qui avait reconnu son cochon au son de sa voix. La tirelire poursuivit, toujours aussi bas :
- C’est bien ! Tu as réussi à résoudre une basse injustice sans faire preuve de violence, alors tu as bien mérité 1 niveau, héhéhé ! Allez, n’oublie pas qu’une surprise t’attend au niveau 10 alors… fais des efforts, et à bientôt !
Ils venaient d’arriver devant la porte de l’office de tourisme. En queue de peloton, impassible, la jeune femme se demanda ce que pouvait bien lui réserver ce compagnon envahissant et agaçant. Elle ne résolvait pas les problèmes pour gagner des bons points comme à l’école, mais juste pour s’assurer que les coupables avait eu ce qu’ils méritaient.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Lun 12 Déc - 17:14 | |
| Ah finalement il avait de la chance pour une fois même si Jonh se serait bien passé du pourquoi Liam savait où était le centre ville. En même temps qu'est ce qui devrait l'étonner de sa part maintenant ? le groupe arriva donc au noyau d'Elipse et c'était bien digne de San Francisco. Une véritable fourmilière humaine...au moins Jonh pourrait passer aisément son nuage quelqu'un tellement les gens se frôlaient en marchant rapidement. Restait à trouver l'office de tourisme et le taulard eut la gentillesse, oui vous avez bien lu, d'aller demander à une dame où le bâtiment se trouvait. Usant de son charisme naturel, il n'allait pas le nier sinon il aurait pas couché avec cet homme, l'hypersexuel eut ce qu'il voulait sans faire de dégât. C'est à dire à s'en prendre à une innocente, et heureusement parce que Eve aurait pété un plomb sans aucun doute. Les deux se seraient battus et le dépressif aurait été obligé de jouer la balance...Mais comme tout c'était très bien passé... Les voyageurs partirent donc vers la direction indiqué sans s'apercevoir que Eve était resté en retrait et de toute façon elle les avaient rejoints rapidement.
Alors que Jonh allait pénétrer à l'intérieur le calendrier fit à nouveau son apparition et lui versa une petite bourse contentant 30 Rubz, 2 places de cinéma, un thermos de chocolat chaud, un billet de voyage et une père de ciseau Pèrenöeliser. Génial. Le dépressif fourra ce qu'il pouvait dans les poches de son pantalon et mit le thermos et les ciseaux dans sa hotte. Franchement qui avait eu l'idée saugrenus de leur offrir des présents aussi inutiles...? Bref, Jonh entra à l'intérieur de l'office qui n'était pas du tout petite. Plusieurs bureaux pour des renseignements étaient dressé, il y avait même des maquettes d'Elipse, des textes sur l'histoire de la ville et enfin un grand présentoir avec des plans et des livres sur quoi faire ici, aux alentours. Le dépressif se dirigea vers l'étalage des plans gratuits et chercha celui d'Elipse parmi toutes les autres villes. Lorsqu'il trouva enfin ce qu'il cherchait Jonh le prit dans sa main délicatement pour ne pas tout faire tomber. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mar 13 Déc - 18:01 | |
| Eve avait disparu d’un coup d’un seul pour réapparaitre juste au moment où ils franchissaient le seuil de l’office du tourisme. Elle avait l’air satisfaite et fière d’elle ce qui lui donnait une expression horripilante associée à son regard glacé. C’était… comme si des parties de son visage n’allait pas ensemble.
**Et dire que j’ai couché avec ça…**
Mais dans le noir rien n’est impossible ! Et à vrai dire son faciès était bien plus attrayant à l’époque, quand elle n’était que froide ou, mieux encore, chaude comme la braise. C’est en se remémorant ces bons souvenirs qu’il pénétra dans l’orifice du tourisme. L'endroit était immense et bondé, Le tueur fut donc forcé de se trouver un coin ou se faire tout petit pendant que Jonh cherchait un plan. Pourquoi ? Parce que foule nombreuse signifiait nombre de personnes attrayantes ce qui, chez Liam, provoquait une réaction physique qu'il n'est pas besoin de nommer.
Il fit en sorte d'équilibrer ses deux bras en maitrisant son érection, mais ça n'empêchait pas de le faire ressembler à un cousin pas très lointain des gorilles. Pas sûr que l'excuse de la musculation intensive marche sur les non crédules, alors autant ne pas se faire remarquer. Le trentenaire s'installa donc dans un fauteuil dans un coin de la pièce juste à côté de l'entrée et légèrement masqué par une plante verte. Il y resta jusqu'à ce que son élève revienne avec un plan d'Elipse à la main, après quoi ils s'éclipsèrent à l'extérieur.
Une fois qu'ils eurent rejoins les rues bondées où les attendaient Yoru, Aden et Eve, Liam leur fit signe de le suivre en vitesse d'une main disproportionnée. Ne pas rester immobile, ni trop exposé jusqu'à ce que son corps redevienne normal restait un impératif. Il prit donc la direction d'un petit parc où jouaient des enfants à une centaine de mètres de là et une fois arrivé, s'installa sur un banc.
- Montre-nous donc ce plan...
Bientôt le plan fut étalé sur le banc entre Jonh et Liam qui sortit sans se presser le stylo de son sac à main lui-même fourré dans sa hotte. S'y était maintenant ajouté une nouvelle flopée d'objets plus ou moins utiles qu'il se promit d'inspecter plus tard. La ville était immense et y trouver les rues des débiteurs n'étaient pas chose aisée, mais il finit par réussir à mettre le doigt dessus et à les entourer soigneusement sans oublier de faire une croix à leur emplacement actuel. Il entreprit ensuite dans un silence songeur de trouver le tracé le plus court pour tous les visiter les uns à la suite des autres, ce qui désignait le duo de Garden square comme premiers « clients ».
Cet exercice de concentration mais surtout l’absence de victime potable qu’il n’aurait pas encore fourré lui avait permis de se calmer et de retrouver son physique habituel. Liam soupira d’aise en faisant craquer les os de ses mains nous sans adresser un sourire carnassier à la taularde qui semblait définitivement avoir une dent contre lui.
- Et voilà. Mais t’es sure de pouvoir le faire super girl ? Sauveteuse des opprimés et d’autres conneries du genre… parce qu’on peut pas vraiment connaître l’origine de l’histoire n’est-ce pas ? Peut-être que Blackberry essaye juste d’extorquer des fonds de tiroirs à des personnes en difficulté. Tu ne penses pas ?
Ses lèvres fines s’étirèrent un peu plus alors qu’il sentait Eve se révolter de plus en plus dans sa carapace polaire.
- Allez, je suis sûr que tu y as pensé. Alors… tu pourras ou pas ? Si tu peux pas te tenir dis le tout de suite, je suis sûr que notre « chef », il tapota amicalement l’épaule de Jonh, sera d’accord avec moi sur le fait que te voir retourner ta veste en pleine mission serait dérangeant.
Derrière eux des enfants s’amusaient avec un jouet venu de Gloutoniskaïa que l’un d’eux venait de recevoir pour son anniversaire. La petite baguette enchantée créait un microclimat d’hiver qui couvrit peu à peu les alentours d’une neige poudreuse. Alors qu’il venait de se prendre une bonne giclée de neige comme pour conclure son discours, le violeur se retourna littéralement frigorifié pour fusiller les gosses du regard.
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mar 13 Déc - 19:34 | |
| Jonh et Liam s’occupaient tellement bien du plan qu’elle préférait rester à l’extérieur. D’ailleurs, le taulard arborait ses bras bodybuildés qui signifiaient qu’il était en pleine érection, et la détenue préférait le voir se faire pincer seul si jamais il était repéré, plutôt que de tomber avec lui. En la compagnie purement inintéressante de Yoru et Aden, Eve patienta nerveusement de voir revenir les deux inséparables avec leur butin. En chaque passant qui la croisait, elle avait l'impression de voir revenir le pickpocket qu'elle avait libéré indemne. Une erreur. une grossière erreur grognait le monstre dans ses entrailles.
Il fallut ensuite s’exiler dans un parc proche pour se mettre à l’écart du flot quotidien de passant, pour enfin déplier le plan de la métropole. Tandis que l’hypersexuel s’affairait à repérer leurs cibles, la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation des enfants qui jouaient à une centaine de mètres. Parfois, elle se disait qu’elle aurait préféré rester une gosse. Plutôt, être une gosse qui ne comprenait pas vraiment ce qui l’entourait, stupide et capricieuse, formatée à obéir comme un mouton. On disait qu’elle était folle, mais les vrais cinglés étaient tous ceux qui se laissaient faire.
Le craquement des doigts de Liam la ramena au présent, et elle croisa derrière les verres de ses lunevolutives les yeux noir du taulard qui cherchait à la provoquer. Que cherchait-il à faire, à continuer ce qu’elle avait commencé dans l’appartement de Blackberry ? Il serait bien capable d’avoir manigancé ça avec son sous-fifre, pour la balancer et jouir du plaisir de la voir privée de sortie ; mais même si ça lui en coûtait énormément, elle resta impassible en fixant son ainée avec défi. Bien sûr qu’elle y avait pensé, et ça travaillait toujours la créature paranoïaque qui dévorait sa raison. Néanmoins, son pouvoir lui serait peut-être utile : si l’argent qu’ils allaient débiter n’appartenait vraiment pas aux personnes soi-disant endettées, alors son bracelet ne relèverait sans doute aucune injustice. C’était sa seule façon de savoir, et pour une fois, la perspective d’être à Dreamland était une bonne nouvelle. Heureusement que ses mains étaient déjà dans ces poches, car ça lui évitait d’avoir à cacher les tremblements de ses membres, signe de la folie qui la torturait de l’intérieur.
- Je saurais comment savoir si les personnes que l’on visite se font arnaquer ou pas, rétorqua-t-elle froidement.
Et si jamais Blackberry se servait vraiment d’eux pour extorquer des innocents, alors elle s’occuperait de son cas tout personnellement. Un instant, Eve resta immobile à regarder le taulard fusiller du regard des gosses responsables d’un micro-climat, puis elle décida de prendre les devants en s’emparant de la carte délaissée sur le banc. Les rafales glacés qui s’élevaient dans les environs charriaient d’épais flocons de neige qui tombaient sur sa chevelure sombre, créant de profonds contrastes éphémères. La dernière neigé que la taularde avait vu, c’était en prison ça aussi. Décidément…
- Mais en fait, poursuivit-elle en rejetant en arrière ses mèches noires, tu devrais plutôt te demander si notre « chef » serait capable de supporter qu’il faille mettre un peu la pression aux personnes qu’on va voir ? Parce que je suppose qu’ils ne vont pas nous accueillir avec des enveloppes toutes prêtes. Hein « chef », insista-t-elle ne se tournant vers le concerné, tu ne pleureras pas ?
La russo-américaine ne savait pas que Jonh était dépressif, mais faisait simplement allusion à sa mine boudeuse affichée depuis qu’elle l’avait rencontré. Un type terne délavé par les larmes, voilà ce qu’il lui évoquait. Un faible qui préférait s’apitoyer plutôt que de se battre. Ridicule. Ses prunelles marron glacés, invisibles derrière les verres de ses lunettes se détournèrent de son cadet pour jeter un œil à la carte. Il était temps de commencer, s’ils ne voulaient pas y passer trois jours.
- On y va ? Ou t’as d’autres questions stupides à poser Liam ?
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mar 13 Déc - 20:33 | |
| C'est avec un extrême soulagement dissimulé que Jonh sortit de l'office. Pas de catastrophe n'était arrivé pour le moment. Une bonne étoile les suivaient, autre que son nuage, et assurait leur réussite pour encore quelques minutes. Le groupe s'éloigna et alla trouver un endroit plus calme et trouvèrent un banc. Jonh déplia la carte sur le meuble. Liam sortit son stylo de son sac non sans se presser et ils entourèrent les lieux indiqués sur la liste ainsi que l'endroit où ils se trouvaient eux. Bien, comme ça cela serait plus simple. Jonh essaya de mémoriser le plan dans sa tête, ça pouvait toujours être utile en cas de course poursuite de connaître les rues pour faire des quelques de poissons. Le dépressif fut tiré de sa concentration lorsque Liam parla ou plutôt chercha à titiller Eve et son sens de la justice. Bon sang ils allaient quand même pas commencer maintenant ? Et pourquoi le taulard le mêlait il là dedans ?
Alors que Jonh allait leur dire d'arrêter ça Eve répliqua qu'elle saurait si oui ou non c'était une arnaque. C'est vrai ça qu'elle était son pouvoir à elle ? A part de vouloir frapper les gens avec sa batte et de coucher avec le premier venu ? Enfin bon c'était tant mieux si elle serait utile pour autre chose que le combat. La suite lui plût beaucoup moins lorsqu'elle retourna la question vers Liam concernant le dépressif et sa capacité à faire du mal aux gens. Il était pas débile il savait parfaitement que la mission n'allait pas se dérouler sur un tapis de rose. Surtout pleurer quoi...Il pleurait juste quand il pensait à sa femme...Bref si Eve ne l'aimait pas de toute façon c'était réciproque depuis le début. Jonh lui répondit à voix basse pour que personne d'autre n'entende.
- Pour ta gouverne, ayant traversé une nuit sanglante à se faire pourchasser, finir comme esclave pour assouvir des fantasmes bizarres d'une femme et ayant voyagé avec Liam je pense que niveau "pression" j'ai fait mon quota...Et rassure toi je ne pleurerait pas...même si une balle traverserait ton corps
Il arracha ensuite la carte des mains d'Eve et la replia, elle allait finir trempé avec cette neige magique qui tombait à cause des enfants qui s'amusaient. Le calendrier fit à à nouveau son apparition et un ticket pour une nuit à l'hôtel en sortit. Ca c'était utile. Jonh le rangea dans sa poche avec les autres papiers et lança ensuite :
- Allons donc à Guardien Square voir nos premier clients
Le groupe se dirigea donc vers le premier lieu de leur "rendez vous". | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 16 Déc - 19:31 | |
| ** Blablablaaaa **
Non seulement elle se la pétait, mais elle s’en prenait à Jonh faute de pouvoir s’en prendre à lui. C’était facile de s’attaquer à son élève par peur du « maitre », mais c’était si pitoyable que Liam ne put qu’en sourire. La seule chose qu’elle osa insinuer sur lui était qu’il était idiot, ce à quoi il prit un malin plaisir à répondre sans se départir de son sourire dangereux.
- N’appelle pas stupide ce que tu ne comprends pas. C’est logique pour une équipe de s’assurer que tous ses membres sont opérationnels, et j’ai encore maintenant de gros doutes te concernant, il jeta un coup d’œil rapide à Jonh et ajouta, Et sache que le « chef » est bien plus capable que tu ne le seras jamais. Avoir la larme à l’œil l’empêche pas de se rendre utile et lui au moins ne saute pas à la gorge de la première personne qui le regarde de travers.
Son sourire s’accentua un peu plus alors que s’éveillait dans ses yeux noirs une lueur malsaine. Qu’elle se cache derrière ses lunettes de soleil, ça n’empêcherait pas les gens de voir à quel point elle était instable et dérangée et pour que Liam en arrive à penser une chose pareille c’était que la demoiselle en tenait une bonne couche. L’envie de vouloir jeter un œil à ses tripes encore chaude le travaillait de plus en plus mais il ravala ses envies d’éviscération pour se concentrer sur leur travail qui n’avait même pas encore débuté.
Le groupe – à défaut d’avoir un meilleur nom pour le qualifier – se dirigea d’un pas vif vers leur première destination. Il leur fallut 10 bonnes minutes avant de se rendre compte que le gosse bizarre qu’ils trainaient derrière eux depuis peu avait disparu, probablement resté dans le parc à contempler la neige magique. Liam qui s’en rendit compte le premier se contenta de hausser les épaules et de poursuivre son chemin. Il ne l’avait jamais senti, ce mioche. Trop de cases en moins.
Ils finirent par déboucher sur une grande place qui n’était autre que leur destination. Une fontaine magnifique en ornait le centre et des habitations d’architecture baroque la bordaient plongées dans une épaisse masse végétale. Il y régnait un calme serein que ne troublaient que quelques badauds qui y flânaient, en couple le plus souvent, et les rares personnes attablées à la terrasse d’un petit café. Ce ne fut pas bien dur de repérer les deux endroits à visiter, restait maintenant à se mettre d’accord sur la technique à employer. Liam s’arrêta donc sur le perron du 3, Garden square et croisa les bras en s’adossant au mur.
- Bon, et maintenant ? Faut qu’on se mette d’accord sur la manière de jouer l’affaire.
Le tueur jaugea ses compagnons en s’arrêtant plus particulièrement sur Yoru toujours muet et qui ne s’était pas encore débarrassé de son costume d’Halloween.
- Je suppose qu’on va commencer par le réclamer poliment mais fermement. Mais supposons qu’on nous claque la porte au nez ou qu’on ne nous ouvre pas du tout, voir que la personne cherche à s’enfuir… qu’est-ce que vous ferez ?
Il était hors de question de se lancer là-dedans à leurs côtés si c’était pour se retrouver devant des visages indignés s’il tentait une méthode « personnelle ». Et s’il pouvait compter sur Jonh c’était bien loin d’être le cas pour les deux autres. D’un geste de la main il intima le silence au groupe alors qu’un homme portant un stupide bonnet rouge à pompon passait devant eux pour éviter qu’il capte leur conversation et se mette en tête d’avertir les autorités. Une fois qu’il fut passé le trentenaire ne se priva pas d’exprimer la manière dont il voyait les choses.
- Je compte sortir, peu importe ce que j’ai à faire pour ça. Ce qui veut dire que je ferais tout ce qui est nécessaire, légal ou pas, pour récupérer cet argent. Si Blackberry a besoin d’envoyer des gens c’est qu’ils sont assez malins ou vindicatifs pour lui avoir tenu tête jusqu’à maintenant alors la suite risque de ne pas être très attrayante pour les mères Thérésa. Si vous le sentez pas cassez-vous tout de suite et cherchez-vous un job pour tenter de gagner assez pour payer les 300 rubz. Je veux pas rater parce que vous n’avez pas le cran de faire ce qu’il faut.
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 16 Déc - 20:46 | |
| Après la répartie ridicule de Jonh, voici de nouveaux les pics puérils de Liam. La lueur malsaine de ses yeux n’indiquait qu’une chose : qu’il n’y avait plus de doutes, lui aussi tramait désormais un plan pour essayer de l’écraser, sans doute soutenu par son acolyte sans couleur. Même dans ce monde-ci, Eve était une proie que d’autres essayaient de dévorer, de liquider impunément. Finalement, la véritable nature du doyen était décevante, et l’idée qu’il ait pu être celui choisi pour assouvir son manque de came était assez dérangeante. Tout aurait été une mascarade pour l’humilier et la tuer ensuite ? Liam avait-il prévu de l’abandonner comme la pauvre jeune femme dans le love hôtel : menottée à un radiateur ? Après l’avoir copieusement frappé ? Sans aucun doute, suffisait de les regarder.
Eve laissa le dépressif récupérer sa carte pour enfouir ses mains dans ses poches, dissimulant ses tremblants qui se muaient presque en spasmes. La folie courait dans son crâne, dessinant toute sorte de scenarii paranoïaques. Pire encore que de les imaginer, elle voyait se découper les scènes comme si elles étaient réelles, lambeaux de démences qui s’intercalaient sur la réalité. De temps en temps, la simple marche du trentenaire devenait une menace furtive de son couteau, les mouvements de tête de son cadet se transformaient en œillades espiègles, le mutisme de Yoru lui apparaissait comme une rumination criminelle et quand aucun de ses « collègues » n’était en jeu, elle avait l’impression de voir le pickpocket de tout à l’heure surgir dans l’angle de sa vision, prêt à la dépouiller et bizarrement muni d’un bonnet rouge à pompom.
Ça faisait longtemps qu’une telle crise n’avait pas secoué son encéphale endommagé, et tout ce remue-ménage lui donna mal à la tête. Elle n’était pas folle pourtant : ils lui en voulaient, ils complotaient, ils la tueraient ! Il fallait qu’elle frappe la première, c’est ce qu’hurlait la créature inhumaine qui logeait dans ses entrailles, mais au lieu de ça, lorsque Liam prit la parole devant la porte de leur premier « client », elle leva vers lui ses yeux glacés dont le trouble était heureusement masqué par ses lunettes. Elle avait déjà oublié où ils étaient, et il lui fallait un effort considérable pour saisir le sens des paroles déblatérées par l’ex-taulard.
- J’ai pas l’intention de me défiler, répondit-elle froidement. Ni de me laisser arrêter par cette ville de barges.
Son cœur reprenait enfin un rythme normal, ses doigts cessaient de se tortiller au fond de ses poches, ses pensées redevenaient lucides et rangées. Supporter de fréquenter des hommes qu’elle savait profondément coupables était difficile ; mais il fallait le faire… au moins jusqu’à ce qu’elle soit sortie d’Elipse saine et sauve. Néanmoins, que penserait-elle si Liam venait une nouvelle fois à maltraiter une personne sous ses yeux ? Certes, si celle-ci devait de l’argent à Blackberry, c’est qu’elle n’avait pas payé en temps et en heure, et donc qu'elle était – effectivement – simplement trop réfractaire pour se plier aux règles qui voudraient que l’on donne ce que l’on doit sans faire d’histoires. Elle mériterait alors un traitement un peu musclé, mais la détenue préfèrerait que ce soit elle qui l’administre : dans ce cas là, elle savait ce qu’elle faisait, ce qu’elle devait faire pour que le coupable reçoive son compte.
- Et laisser moi me charger de ceux qui n’ont pas envie de coopérer.
Difficile de passer d’abord par la courtoisie, mais elle devrait bien faire cette effort là aussi. Trop d’efforts quand on y pensait, et Eve craignait que toutes ces fois où elle avait courbé l’échine ne la fasse ramollir, ou pire : tolérer l’intolérable. Sans attendre d’autres réponses, elle frappa trois coups à la porte et attendit. Discrètement, elle chercha à faire apparaitre son gadget détecteur d’injustices, mais étonnamment, cette fois-ci, il ne répondit pas présent. Elle eut beau s’évertuer et se concentrer, la montre ne se montrait pas. La porte s’entrouvrit sur un regard bleu fatigué appartenant à un visage de femme mûre.
- Bonjour, commença la russo-américaine sans parvenir à se débarrasser de son inexpressivité glaciale, on vient de la part d’un… ami à vous pour récupérer quelque chose. On peut entrer s’il vous plait ?
Il était évident que sa demande n’appelait à aucun refus, mais impossible de savoir comment allait réagir Amy Richmond.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 16 Déc - 22:29 | |
| Cela plairait bien à Jonh aussi qu'ils arrêtant de l'appeler "chef", il avait un nom mais il semblerait que ses deux camarades aient oubliés ce fait. Enfin il allait pas faire chier le monde juste pour ça. C'était quoi un prénom après tout ? Bref le groupe se mit en route vers la résidence du premier client qui ne se trouvait pas très loin. Il leur fallut une dizaine de minute pour arriver à destination, ou plutôt à une grande place où se trouvait une énorme fontaine entouré de bâtiment. Ils s'arrêtèrent devant le numéro tiré et Liam engagea une conversation sur le plan à adopter. Il était sur que les gens ne donneraient pas l'argent comme ça, par gentillesse. Cela serait vraiment trop beau. Le taulard s'arrêta un instant pour laisser passer un homme avec un bonnet rouge à pompom et reprit la discussion. Que ferait il si le client s'enfuyait ? Et bien...le courir après déjà hein...
- On fera ce qui faut
Une phrase qui en disait long et en même temps pas grand chose. Tout dépendait des circonstances, de l'environnement bref...on ne pouvait pas prévoir à l'avance. Par contre il ne se défilerait pas non, sinon il serait déjà partie ayant déjà les Rubz qu'il fallait en sa possession. Jonh avait juste bien voulu, en tant que personne de la bande étant la plus "lucide" de participer à ce job. Eve non plus ne comptait pas partir - dommage - et demanda, ou plutôt ordonna qu'on la laisse se charger des personnes si elles ne voulait pas coopérer. Bien sur et finir avec des morts sur les bras...
- Le but c'est pas de les tuer...
Marmonna le dépressif dans sa barbe tandis que la femme brune sonnait à la porte laissant une porte s’entrebâiller où une jeune femme apparut. Une chaine en argent relié au mur les séparant. L'entrée en matière de Eve n'était pas du tout des plus rassurants. Elle aurait dit direct qu'ils étaient là pour récupérer l'argent que cela aurait été la même chose.
- J'ai rien pour vous allez vous en
Voilà ce que fut la réponse d'Amy tout en refermant la porte. Pourquoi cela n’étonnait pas le dépressif ? | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 18 Déc - 14:17 | |
| Encore et toujours des menaces… contre lui, contre Jonh, contre les elipsiens, les gens à visiter et la terre entière si elle le pouvait. A croire que cette femme ne se fatiguait jamais de son petit jeu. Comme l’avait si bien dit son élève ils n’étaient pas là pour tuer qui que ce soit et si les malmener un peu était une option il était hors de question qu’elle en tue ne serait-ce qu’un. C’était le genre de choses que Blackberry risquait de voir d’un très mauvais œil et rater son droit de sortie parce qu’elle ne savait pas se retenir était quelque chose que lui, Liam Baldwin, ne pourrait accepter. Il savait comment dresser ce genre de nana à grande gueule…
Mais pas le droit de laisser s’exprimer ses pulsions maintenant même si l’excitation commençait à croitre de manière dérangeante dans son bas ventre. Alors que son pénis se lançait dans une ascension fulgurante au même titre que son bras droit, Eve frappa à la porte pour engager la conversion mais ses efforts furent coupés court lorsque Amy leur claqua la porte au nez. Au moins ils savaient à quoi s’en tenir.
- Laisse-moi faire.
Le taulard repoussa Eve de son bras démesuré avant de faire craquer son cou tout en reportant son érection sur son bras gauche. Sa force ainsi multipliée par trois il ne lui suffit de d’un coup d’épaule pour faire sauter la porte hors de ses gonds dans un craquement sonore. Le panneau atterrit au sol dans un nuage de poussière de plâtre duquel le quatuor émergea, Liam en tête. Aux vues de sa position, seule la pauvre femme qui lui faisait face pu voir son expression horrifiante alors qu’il passait avec lenteur sa langue sur ses lèvres alors que son regard fiévreux détaillait son corps sans se cacher.
La tension était tellement à son comble qu’il aurait eu besoin de se soulager, mais ce n’était pas très « convenable » avec les autres qui lui tournaient autour comme des vautours. Il opta donc pour la solution bien moins satisfaisante du dialogue en commençant par s’éclaircir bruyamment la gorge.
- Oh si madame, vous avez quelque chose pour nous. Quelque chose comme 320 rubz si ma mémoire est bonne.
Le sourire malsain qui s’étira sur ses lèvres firent reculer la pauvre débiteuse d’un pas, les mains en avant comme si ce geste futile aurait pu servir à maintenir une distance de sécurité entre les dangereux intrus et elle. Le trentenaire fit signe à Yoru de monter la garde dehors avant de faire un pas en avant pour compenser la distance perdue. Amy couina en se glissant derrière le canapé vieillot qui trônait au beau milieu de son salon. Devant l’angoisse sa langue sembla se délier comme par magie pour déverser sur eux un flot de mensonges incohérents visant à les convaincre de lui foutre la paix.
- Écoutez je ne peux vraiment pas ! J’ai besoin de cet argent… j’ai 3 enfants à nourrir sans parler de ma mère qui est malade… et mes crédits ! J’ai tellement de crédits à rembourser ! Je vais finir à la rue, ils me retireront mes enfants ! Je…
- Ooooh… fermez là donc.
Rien dans cette pièce ne venait appuyer ces dires, à commencer par l’absence totale de photos de bambins. Les seuls rares cadres exposés ne montrait qu’Amy en vacances à différents endroits de Dreamland, à croire qu’elle les prenait vraiment pour des idiots crédules.
Il fit craquer ses poings énormes tout en contournant le canapé et se saisir alors du poignet fin de la trentenaire qui posait sur lui un regard fuyant et passablement terrifié. C’était le genre de sensation jouissive qui ne faisait qu’affluer avec plus de force le sens dans ses bras gonflés au point de lui faire mal. Il avait vraiment envie de la prendre de force, pour lui faire payer son insolence et celle d’Eve du même coup. Le flot hormonal balayait peu à peu toutes ses résolutions sur son passage au point de le faire annoncer avec un sérieux désarmant :
- Je vais discuter avec la dame en privé, je suis sûr qu’on finira par trouver un compromis. Allez à la prochaine adresse je vous retrouverais là-bas...
Il était évident étant donné le ton utilisé qu'il ne souffrirait sur ce sujet d'aucun désaccord.
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 18 Déc - 15:20 | |
| Bien évidemment, on leur claqua la porte au nez. Avant même que le poing de la taularde n’ait put frapper de nouveau sur le bois, pour signifier à la débiteuse qu’ils ne s’en iraient pas comme ça, Liam l’avait bousculé pour enfoncer le passage d’un coup d’épaule. Certes, c’était bien utile, mais connaitre la raison pour laquelle les bras de l’hypersexuel avait triplé de volume était plutôt intriguant : que pouvait-il bien trouvé d’excitant là-dedans. Tandis que le doyen s’occupait de prendre les devants, la russo-americaine essaya une nouvelle fois – sans succès – de faire apparaitre son gadget détecteur d’injustice. La complainte d’Amy ne la fit même pas sourciller alors que ses yeux glacials balayaient sa demeure. Rien ici ne ressemblait à la maison d’une femme en manque d’argent, ni même d’une mère. L’elipsienne osait se cacher derrière un rempart qui était une réalité pour certains, comme les parents Todrovitch par exemple.
Les poings d’Eve se serrèrent, mais une nouvelle fois, Liam fut le plus rapide. Il s’empara du bras de la trentenaire pour l’entrainer avec lui, sans l’ombre d’une délicatesse, et déclara à ses collègues qu’il avait l’intention de discuter « en privé » avec elle. La détenue le connaissait trop peu pour être certaine de ce que cela pouvait signifier, pourtant, les bras gonflés de l’ex-taulard étaient un indicateur inquiétant. Pouvait-elle accepter de laisser une inconnue se faire violer ? Elle devait de l’argent, soit, mais ne méritait pas encore ce traitement. La secouer comme il faut oui, même la frapper pour qu’elle arrête de cracher des excuses insultantes pour son manque de ponctualité ; mais ça…
Eve mourrait d’envie d’aller elle-même attraper la chevelure de l’elipsienne pour lui faire entendre sa façon de traiter les affaires, mais le sérieux de Liam était une barrière considérable. Ils n’avaient pas le temps de se battre entre eux, quand bien même un courant de pensées et pulsions démentes s’agitait sous sa caboche malade. N’était-ce pas lui qui voulait « s’assurer » moins d’une heure auparavant que leur groupe ne risquait pas de craquer en faisant foirer les missions ? Jonh était là pour s’assurer que rien ne dérape n’est-ce pas ? Blackberry n’apprécierait sans doute pas de savoir que les voyageurs violaient ses clients, même les plus mauvais. A contrecœur, la russo-américaine se tourna vers le dépressif en disant :
- Tu devrais peut-être t’assurer qu’il ne fait rien d’inconsidéré. C’est ton rôle non « papa » ? J’vais à coté.
Faire confiance à cet homme était contre tous ses principes, la créature de ses entrailles lui hurlait de toutes ses forces, mais elle n’avait pas le choix. Laisser l’ex-taulard sous la surveillance de son valet, c’était tout comme fermer les yeux sur une injustice ; d’autant qu’elle n’était même pas certaine que son cadet ne l’écoute. Mais ce qu’elle ne disait pas, c’est que si elle apprenait la nature de l’échange qui aurait lieu entre le doyen et Amy, et que Jonh ne l’en empêchait pas, c’est lui qui prendrait. Avant de s’en aller, la russo-américaine lâcha laconiquement :
- Et ne t’en fais pas, j’le tuerai pas.
Dans la rue, tout se déroulait normalement, comme si le 3 Garden Square n’était pas à l’aube d’un viol totalement révoltant. Eve se sentait mal de ne pas traiter cette affaire, de ne pas s’assurer que tout se déroulait correctement, d’abandonner cette femme à son sort… elle qui critiquait tant la justice et sa lâcheté, était-elle mieux à cet instant ? Penser qu’elle le méritait parce qu’elle était elipsienne ne lui suffisait pas, mais seul le soulagement d’être enfin seule l’empêcha de faire demi-tour. Même si la sensation de fuir une injustice était douloureuse, elle pouvait enfin se reposer quant à la suspicion que ses alliés ne se jettent subitement sur elle pour tenter de la tuer. Plusieurs fois, elle inspira et expira profondément, la gêne refusant néanmoins de s’effacer, ses membres secoués de tremblements.
La bête remuait dans son ventre, ruminait, pestait, mais du bien se réduire au silence lorsqu’elle arrivait devant le numéro 8. Machinalement, pour préparer le rôle de politesse qu’elle allait devoir joué – clin d’œil involontaire au soir de ses dix-huit ans où elle était aller tué l’assassin de sa mère, la taularde passa une main dans ses cheveux noirs, réarrangeant leur cascade sauvage autour de son visage pâle, puis sonna. Deux fois. Trois fois. La bâtisse entière restait silencieuse. Eve allait faire le tour de la maison, lorsqu’elle se souvint des fonctionnalités des lunettes. Tâtonnant, elle fit rouler les molettes incrustées dans la branche gauche jusqu’à ce que l’hypravision soit activée. Immédiatement, elle vit à travers la porte, et pur se rendre compte que le propriétaire était bien là, juste derrière à attendre qu’elle ne quitte son perron. Revenant sur le mode « lunette de soleil », la détenue déclara froidement :
- Je sais que vous êtes là Mr… Thomas. Inutile de vous planquer derrière votre porte.
Long silence d’hésitation, puis le concerné répondit sèchement :
- C’est pour quoi ? - J’ai besoin de vous parler, mentit la russo-américaine, vous voudriez bien m’ouvrir s’il vous plait ? Ça ne sera pas long.
En tout cas, c’était préférable pour lui, car dans l’absolu, Eve avait tout son temps devant elle, et elle ne repartirait pas sans rien.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 18 Déc - 18:15 | |
| Grâce à son super pouvoir d'hypersexuel, d'ailleurs comment pouvait il avoir envie à un moment pareil ? Liam défonça la porte avec son bras afin de pénétrer dans la maison. La dame ne devait pas s'y attendre de les voir débarquer comme cela et après un accueil pareil de la part de cette dernière il serait difficile sans doute d'avoir ce qu'il cherchait par le dialogue. En plus de cela elle se permettait de mentir sur sa situation...Alors que des gens vivaient vraiment comme cela mais ici rien de tout ça n'était affiché. Il n'y avait aucun enfant et ce lieu ne sentait aucunement la pauvreté et la dette. A part une seule, celle envers Blackberry. La femme apeuré par Liam était allé se cacher derrière le canapé mais si elle pensait qu'elle pourrait fuir le taulard comme ça. Ce dernier s'était emparé d'elle la tenant par le poignet et lança qu'il allait s'occuper d'elle en privé. Est ce que ça signifiait ce que Jonh pensait ? Il y avait fort à parier vu l'état dans lequel était disproportionné le bras du voyageur.
Eva lui lança alors d'aller le surveiller, que c'était son rôle en tant que "papa " et qu'elle allait s'occuper du suivant. Le dépressif ne savait pas quoi faire entre le violeur qui allait reprendre du service et la violente brune qui serait tout à fait capable de tuer le deuxième client même si elle lui avait dit le contraire. C'était à s'arracher les cheveux comme situation...Jonh soupira et suivit les deux autres, il suffisait juste de faire peur à la trentenaire non ? Pas besoin de passer à l'acte et Liam serait tout à fait sérieux dans son rôle.
Le dépressif s'approcha donc de son compagnon et lui confia à voix basse.
- Tu peux pas juste lui faire peur ? C'est peut être jouissif pour toi comme situation mais on a pas vraiment le temps pour que tu te satisfasse...Alors fous la frousse de sa vie qu'elle fasse des cauchemars mais ne la touche pas
Liam allait sans doute le rembarrer en pensant pour qui Jonh se prenait de lui donner des "ordres" mais le dépressif n'avait aucunement envie de faire partie d'un viol, c'était plus pire que de voir quelqu'un se faire tuer devant soi. Non mais franchement pourquoi l'avoir élu "chef" ? Quelle farce ! | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 18 Déc - 19:31 | |
| Il croyait pourtant avoir été clair… le taulard jaugea Eve avec un rictus qui ne présageait rien de bon, surtout quand elle en vint à inviter Jonh à le chaperonner. Ses yeux s’étrécirent alors qu’il penchait la tête légèrement de côté comme un reptile prêt à bondir, mais ce fut son élève qui le coupa dans son élan en venant lui glisser des instructions à l’oreille avant de sortir à la suite de la taularde.
Liam aurait voulu rire mais il se retint pour ne pas perdre le contrôle de la situation, la dernière chose qu’il voulait était d’avoir quelqu’un sur le dos alors que le seul désir qui l’habitait était se vider les couilles. Lui faire peur ? Ça pour sûr oui, elle allait avoir les foies comme elle ne les avait jamais eu et même plus encore. Il fit tourbillonner ses menottes autour de l’index de sa main libre, l’autre tenant toujours la pauvre femme, et répondit sagement au dépressif :
- T’inquiète pas, je ne suis pas si stupide. Même si j’avoue qui l’idée m’a effleuré l’esprit.
**Et pas que l’esprit.**
- Je vous rejoindrais avec l’argent, ne trainez pas de votre côté non plus.
Il attendit ensuite que tous ses « compagnons » aient disparu pour se retourner vers sa victime qui tremblait désormais comme une feuille et n’essayait même plus de se débattre. Il faut dire qu’il avait serré si fort son bras qu’il en était violacé et menaçait de casser. De quoi convaincre n’importe qui.
Les doigts du tueur caressèrent le visage inondé de larmes d’Amy, les menottes pendouillant tout contre lui comme pour la narguer. Liam se pencha un peu plus en avant alors qu’il la bloquait contre l’un des murs du salon, son troisième membre retrouvant sa vigueur au détriment de son bras gauche. Tout contre son oreille il susurra après avoir lentement passé sa langue dans le cou de l’elipsienne :
- On va jouer tous les deux, et quand on aura fini tu me donneras l’argent ou je t’ouvrirais comme une truie petite conne. Le programme te convient ? J’en ai tout un éventail en réserve.
La femme couina de peur en tentant de se débattre mais il l’emmena inexorablement vers la pièce adjacente où se trouvait son lit. Et ils jouèrent… pas longtemps bien sûr sinon ils reviendraient le chercher par la peau du cul, mais juste assez pour finir sa sale besogne et se sentir bien. Il laissa la femme attachée à la tête de lit alors qu’il partait chercher dans sa commode l’argent qu’elle y avait caché et avait fini par lui avouer la cachette entre deux sanglots. Les rubz atterrirent dans sa poche après quoi il se tourna vers Amy pour lui glisser avec un sourire pervers :
- Je t’offre les bracelets, ils finiront par disparaître d’eux-mêmes. Et n’oublie pas que si tu parles de ça à qui que ce soit je reviendrais et cette fois ci j’irais jusqu’au bout du spectacle, tu comprends ma belle ?
Le visage de la femme entre ses doigts il lui serrait le menton de manière douloureuse et ne finit qu’à la lâcher qu’à contre cœur. Un coup rapide dans la salle de bain pour effacer de son corps toute trace de son crime et il referma la porte de la chambre sur les pleurs de sa victime. Depuis l’extérieur rien ne parvenait aux oreilles des passants et il hocha la tête satisfait. Ça suffirait.
Qu’est-ce qu’il se sentait bien maintenant ! Son pouvoir avait vraiment un effet terrible sur son bien être d’après l’amour, il avait comme l’impression qu’il pourrait se retenir… au moins une demi-journée sans pulsion ce qui était énorme étant donné le nombre de chose qui lui faisaient dresser le chapiteau. C’est guilleret qu’il rejoignit le 8 Garden street avec, ô surprise, Yoru qui montait encore la garde à l’extérieur.
Sans lui adresser un mot le tueur s’assit sur le perron et sortit une clope de son paquet qu’il alluma avec plaisir pour en tirer une bouffée. Apparemment le mec à l’intérieur leur donnait du fil à retordre et c’était tant mieux. Ni Eve ni Jonh n’avaient pu constater qu’il avait été un peu longuet…
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 18 Déc - 20:26 | |
| - Qui êtes-vous ? demanda sèchement l’homme d’une quarantaine d’année après avoir ouvert sa porte.
Il n’était pas bien grand, tout juste la taille de la détenue. Ses yeux étaient vifs, d’un noir profond et perçant, mais son visage était déjà usé par une fatigue prématurée. Les cheveux grisonnaient sur ses tempes, et une calvitie dégarnissait le sommet de son crâne. Il semblait prêt à rembarrer sa visiteuse inattendue, ce pourquoi celle-ci fit un pas en avant, s’efforçant à étirer ses lèvres en un sourire engageant. Pour faire montre de bienséance, Eve enleva ses lunettes pour les accrocher sur son tee-shirt, puis rétorqua :
- Pourquoi un homme comme vous se cache pour ne pas ouvrir ? Vous avez peur de quelque chose ? - Je n’aime simplement pas les surprises, répliqua froidement Ernest Thomas, qui êtes-vous ? Insista-t-il.
Les yeux marron glacés de la russo-américaine le fixèrent un instant, sans un mot, puis elle passa une main dans ses cheveux, une nouvelle fois. User de ses charmes était un bien grand mot, dans la mesure où elle n’avait ni la tenue adéquate, ni l’expression, ni même l’aura ; mais profiter du fait de son sexe féminin allait peut-être faire flancher son débiteur ? Après tout, il n’avait à priori rien à craindre d’une jeune femme.
- Je préfèrerai vraiment qu’on discute à l’intérieur, relança Eve en ignorant sa question, je ne suis pas armée si c’est ce qui vous fait peur, ajouta-t-elle en écartant les pans de sa veste. Ça ne prendra vraiment qu’un instant.
L’elipsien la dévisagea un instant, comme s’il cherchait à lire le mensonge sur son visage, mais il n’y avait rien d’autres sur les traits pâle de la taularde que son impassibilité habituelle. Bougonnant, il s’écarta de mauvaise grâce pour laisser passer sa visiteuse, au moment où Jonh et Yoru arrivaient. Les mâchoires de la russo-américaine se crispèrent, elle qui aurait bien voulu continuer à tout gérer seule, surtout qu’elle était bien partie. Ses yeux bruns étaient le théâtre d’un véritable blizzard lorsqu’elle croisa le regard du dépressif, mais elle se contenta de les excuser en disant :
- Ce sont des amis à moi, je suis désolé, je ne pensais pas qu’ils me rejoindraient si vite.
Visiblement mécontent d’accueillir des invités supplémentaires et non prévus, ce fut le fait qu’Eve se trouvait déjà dans son entrée qui retint Ernest de tout simplement claquer la porte. L’hypocondriaque se désigna une nouvelle fois pour monter la garde, laissant ses deux ainés se charger du sale boulot. Le salon n’était pas très décoré, mais les meubles suffisamment neufs et en bonne état pour rendre compte que leur hôte n’était pas sur la paille. Ce dernier ne leur proposa ni de s’installer sur son canapé en cuir blanc cassé, ni de boire quelque chose, mais se tourna vers le duo d’inconnu en arguant sèchement :
- Bon, je peux savoir qui vous êtes et ce que vous me voulez ? - Et bien…, commença la détenue, on vient de la part d’un certain Blackberry, à qui vous devez un peu d’argent. Je crois que c’était quelque chose comme… 580 rubz, n’est-ce pas ?
Elle se pencha vers Jonh pour qu’il vérifie. De son coté, un éclair de colère était passé sur l’écran des yeux noirs du débiteur, mais il s’efforça de paraitre neutre. Immobile au point de retenir sa respiration, il déclara fermement :
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, je ne dois de l’argent à personne.
La russo-américaine secoua la tête négativement. Elle tenta de faire apparaitre son gadget et cette fois, il lui obéit, se matérialisant instantanément sur son poignet droit. Il demeurait silencieux, ce qui voulait dire qu’elle n’était en train de commettre aucune injustice… et donc que ce type était un parfait menteur.
- Je crois que notre entretien est terminé, si c’est tout ce que vous vouliez, commanda-t-il brusquement en désignant la porte.
Eve prit profondément son inspiration, retenant ses ardeurs qui lui donnait envie de lui écraser son poing sur le nez. Il cherchait à fuir ses dettes en niant tout simplement sa culpabilité, … un tort suffisant pour qu’elle veuille lui coller une correction. Et s’il cherchait à la tuer pendant qu’ils se retourneraient ? S’il appelait la police ? Et si… la jeune femme chassa les pensées paranoïaques de son esprit aussi fort qu’elle le put, mais laissa la folie glisser dans ses prunelles.
- Vous savez Monsieur Thomas… là d’où je viens, on m’a enfermé parce qu’on me trouvait trop violente, trop dangereuse, et… passablement instable. En fait,… je ne supporte pas les gens qui pensent pouvoir tordre les règles impunément…
Elle fit un pas en avant, sans cesser de fixer l’elipsien de ses pupilles brûlantes d’une démence glacée qui l’envahissait tout entière. Dans son ventre, le monstre feulait de plaisir, prêt à le délecter de chair, à exister pour ce qu'on voyait de lui.
- Je ne voudrais pas avoir à donner raison aux accusations qu’on fait peser sur moi… je sais que vous devez cet argent, et je suis certaine que vous l’avez quelque part dans un fond de tiroir. Et je ne repartirait pas sans.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mar 20 Déc - 18:24 | |
| Est ce que la réponse de Liam était rassurante ? Non pas du tout mais pourquoi ne pas lui laisser le bénéfice du doute ? Jonh laissa donc le taulard s’occuper de la dame pour aller voir ce que faisait Eve à côté. Pourquoi n'avait il pas le pouvoir de se couper en quatre ? Ca serait vachement plus pratique dans cette situation pour surveiller les deux énervés. Dieu soit loué la violente n'était toujours pas entré lorsque Jonh arriva. Cependant la présence d'autre personne ne semblait pas plaire à leur client mais peu importe hors de question de laisser cette femme qui ne savait pas se contrôler avec l'homme. Comme tout à l'heure Yoru guetta devant la porte et les deux autres pénétrèrent dans la demeure. Ils restèrent debout, n'étant pas invité à s'asseoir et le dépressif laissa Eve parler. Elle avait au moins l'expérience pour ça. Jonh hocha la tête pour confirmer la somme de la dette que devait ce Ernest mais ce dernier niait toute responsabilité à ce sujet et les pria même de sortir de chez lui. Le sujet était clos pour lui. Génial. Eve prit le parti d'aller sur le chemin des menaces et le dépressif ne pouvait que affirmer ses dires dans sa tête. Oui elle en était tout à fait capable.
- Je serai vous je donnerai l'argent...Parce que là elle se retient mais quand ça déborde c'est un vrai carnage
Rajouta t-il après que la voyageuse ai fini son discours. Ernest fixa un instant ses deux "invités", ses yeux partant de ces derniers jusqu'à un tableau accroché au mur avant de revenir à son point de départ.
- Sortez de chez moi ou j’appelle la police !
Et bien c'était pas gagné avec celui là. Tant pis pour Mr Thomas il ne pourra pas dire que Jonh ne l'avait pas prévenu. Le dépressif jeta un coup d'oeil à Eve avant de lui glisser.
- Vas y mais pas trop qui ressemble à quelque chose quand même et qui puisse parler
C'était vraiment lui qui venait de dire ça ? Jonh regarda leur hôte qui semblait extrêmement nerveux et il lui semblait voir de la sueur couler de son front. Alors que Eve s'avançait vers lui il leva soudainement les mains pour se protéger.
- C'est bon c'est bon ! L'argent est derrière le tableau là bas
Suivant le chemin que le doigt de Ernest indiquait Jonh s'approcha de l'oeuvre accrocher et l'enleva. En dessous se trouvait une porte en bois que le dépressif ouvrit. Un sac en tissu se trouvait à l'intérieur et il le prit dans sa main.
- J'espère pour vous que le compte est bon...
Le dépressif n'avait aucune envie de remettre les pieds ici. bref la mission dans cette maison était accomplie et Jonh sortit en lançant un aurevoir. Yoru était toujours là et Liam avait aussi apparemment fini, assis sur le perron. Un hibou arriva alors vers eux descendant du ciel et laissa tomber un porte clé devant Jonh. Ce dernier se baissa et le prit dans sa main. C'était une mini représentation de Frankenstein. Pourquoi on lui donnait ça ? Le dépressif haussa les épaules et le mit dans sa poche.
- Où allons nous à présent ? | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 21 Déc - 14:42 | |
| Son cancer en tube se consumait lentement alors qu’il emplissait ses poumons d’une fumée nocive mais pourtant délicieuse. Il avait hésité un instant à écraser sa clope pour aller voir ce que le duo de choc foutait à l’intérieur mais un hibou plongeant vers lui interrompit son geste pour lui balancer un cadeau sur les genoux. Un simple regard suffit à lui faire comprendre qu’il s’agissait d’un petit porte-clés à l’effigie d’une princesse toute de rose vêtue et, pour parfaire le tableau, était affublée d’une barbichette qui ne ressemblait que trop à la sienne. L’esprit d’Halloween avait dû se prendre pour le père noël ou juste vouloir en remettre une couche pour raviver la honte qui lui nouait encore les entrailles, mais le résultat était le même : ça l’agaça sérieusement.
Liam glissa tout de même la babiole dans sa poche juste au moment où Jonh sortait enfin du bâtiment avec Eve sur les talons. Son élève reçu aussitôt le même genre de jouet stupide avant de demander où ils devaient se rendre ensuite. Le tueur marqua un silence surprit avant de rétorquer légèrement amusé :
- Ce n’est pas toi qui es censé avoir la carte avec le trajet à prendre et l’ordre des personnes à visiter ?
Il lâcha un rire moqueur puis se remit debout et écrasa son mégot sous son talon. On pouvait voir distinctement la carte dépasser de la poche arrière du pantalon du dépressif ce qui ne fit qu’agrandir un peu plus son sourire, mais il n’était pas d’humeur à chercher querelle. Il se sentait trop bien pour tout gâcher avec une dispute puérile.
- Si je me souviens bien la prochaine est Marta Smith et vit… à Stentor avenue non ? Tu n’as qu’à nous ouvrir le chemin.
Un « chef » faillit s’échapper de ses lèvres mais il le retint de justesse. On sentait bien que ce petit jeu taquin commençait à porter sur les nerfs de Jonh et ce n’était pas le moment de lui chercher des noises à moins qu’il ne veuille l’avoir sur le dos jusqu’à la fin des visites. Lui foutre la paix était aussi une manière de le remercier d’avoir suivi la truie agressive et pas lui, ce qui lui avait offert une occasion merveilleuse de détente et de jeu.
En se mettant en marche à la suite de leur « meneur », le trentenaire jeta un œil dans son paquet de clopes et constata qu’il ne lui en restait déjà plus que 17. Ces petites choses partaient bien trop vite en fumée à son goût et il valait mieux qu’il mette la pédale douce s’il ne voulait pas bientôt en manquer. Le paquet réintégra la poche de son jean alors qu’il accélérait le pas pour ne pas se laisser trop distancer par les autres qui venaient de le dépasser. Alors qu’ils longeaient une rangée de sapins, il stabilisa sa vitesse de marche juste de manière à être légèrement en retrait pour englober dans son champ de vision les faits et gestes de ses trois « collègues ». Il n’avait toujours pas confiance en Yoru et encore moi en Eve, les avoir devant lui restait une sécurité appréciable.
Ils débarquèrent bientôt sur Stentor avenue et trouvèrent sans trop de mal le numéro 45. C’était un immeuble de classe moyenne qui leur faisait face avec son éternel lot d’enfant jouant entre les voitures sous les cris des parents penchées à leurs fenêtres. Un petit coup d’œil aux boites aux lettres pour savoir quel appartement exactement Marta occupait et ils grimpèrent jusqu’au 5ème avant de se stopper devant une porte close. Liam frappa une fois, puis deux, avant d’entendre des pas précipité de l’autre côté de la cloison. Un œil regarda à travers le Judas avant qu’une fois féminine ne s’élève, légèrement contrariée.
- Je n’ai besoin de rien, allez vendre vos tapis ou n’importe laquelle de vos marchandises ailleurs…
Un rictus déforma les lèvres fines du tueur. Un vendeur de tapis, lui ? A croire qu’elle avait de la merde dans les yeux. Où voyait-elle un tapis d’ailleurs ? Pas étonnant qu’une nana aussi peu perspicace doive une grosse somme à un mec louche, c’était toujours les idiots qui marchaient dans les combines douteuses. Il frappa donc une nouvelle fois et la prit de vitesse avant qu’elle ne les prie de partir de nouveau.
- Nous ne sommes pas des colporteurs, nous sommes envoyés par un cabinet d’avocat pour régler des affaires de succession suite à la mort de l’un de vos parents éloignés vivant à Sextus.
Le silence retomba, lourd et plein de doutes puis… le bruit d’une serrure qui se déverrouillait. Le violeur adressa un sourire entendu et fourbe à Jonh avant de lui souffler à peine audible :
- Vraiment trop conne non ?
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 21 Déc - 15:49 | |
| Malgré sa réticence, Ernest Thomas semblait réagir aux insinuations de la russo-américaine. Alors que la folie noyait les prunelles de la jeune femme, les siennes se teintaient de craintes. Jonh semblait avoir pris le parti de laisser aller le lâcher de lion, ce qui rappelait des lointains souvenirs à Eve. Souvenir de prison notamment, où certaines de ses camarades avaient déjà essayé de se servir d’elle comme d’arme pour se venger d’une tierce personne. Était-ce ce qu’elle était ? Un cadeau du démon, une machine à démolir faite de chair et d’os ? Un monstre sans âme crée pour détruire ? Parfois, la détenue se laissait prendre à ces traits, lorsqu’elle y retrouvait sa raison, parfois elle faisait comprendre aux demandeurs/manipulateurs qu’ils avaient cru au Père Noël.
Qu’importe, à cet instant, l’aura seule de la créature suffit à terrifier suffisamment le débiteur pour qu’il crache l’emplacement de la cachette. Une véritable lavette au fond, la russo-américaine le jaugea avec mépris pendant que le dépressif récupérait la somme due. Finalement, il n’était pas peut-être pas si pâle et inutile que ça, même s’il avait laissé Liam seul alors qu’elle lui avait demandé de le surveiller. Toujours aussi impassible qu’un bloc de glace, la taularde chassa loin de son esprit fébrile les considérations paranoïaques qui s’imposaient. L’envie de frapper Ernest démangeait ses membres, brûlait ses muscles comme une incitation perverse, mais elle réussit à se contenir pour faire volte-face. Malgré tout, elle continuait à se dire « s’il fait le moindre geste brusque, j’l’allume, il le mérite. ».
Aucun incident néanmoins, et après qu’elle ait à son tour reçut un porte clef halloween à son effigie de croque-mitaine, voilà que leur [strike]joyeuse[strike] troupe prit la direction de la prochaine personne à visiter. Eve préférait ne pas demander à Liam comment s’était passée son entrevue avec Amy Richmond pour ne pas risquer d’être prise de la pulsion irrésistible de l’étriper. Sa conscience était déjà mise à trop rude épreuve, et ces contentions successives lui donnaient le tournis. Combien de personne avait-elle laissé filer impunément aujourd’hui ? Deux ? Trois ? Plus ? Ça lui faisait mal de ne pas pouvoir accomplir ce qui lui semblait juste, parce qu’elle sentait qu’elle se mentait à elle-même. « Je ne suis pas comme les autres » murmurait sournoisement son encéphale malade comme un leitmotiv lancinant.
La jeune femme ne vit même pas la rangée de sapin qu’ils longeaient et ne redescendit vraiment sur terre que lorsqu’ils entraient dans le bâtiment de Martha Smith. Forcément, elle les pria de partir, mais Liam se montra insistant en montant un mensonge si gros qu’il fonctionna à merveille. La porte fut déverrouillée et s’ouvrit sur une vieille femme qui devait approcher de la soixantaine d’année. Malgré tout, elle avait encore le regard vif, et dévisagea chacun des « envoyés » avec méfiance pour demander avec une aigreur nuancée de curiosité :
- De qui s’agit-il ? De quelle coté de ma famille ?
La détenue, qui n’avait pas remit ses lunettes, plongeant ses yeux marron dans les prunelles sombres de l’elipsienne en s’efforçant de ne pas paraitre trop froide. Difficile lorsque les nuages de la démence menaçaient toujours de déclencher l’orage, alors elle ajouta rapidement, s’appliquant à suivre la ligne de conduite de son ainé :
- Vous permettez qu’on entre quelques minutes ? Le pallier d’un appartement n’est pas le meilleur endroit pour parler de ce genre de chose.
Martha Smith hésita, mais finit par accepter de s’écarter pour laisser entrer les voyageurs. Même si elle ne se souvenait pas spécialement avoir eut une branche familiale domiciliée à Sextus, si elle lui avait léguée la moindre petite somme d’argent, elle était prête à accueillir chez elle les personnes censées la renseigner. A l’intérieur, Eve croisa son regard dans un miroir : elle commençait à avoir l’air fatiguée, sa peau était blanche comme craie et ses cheveux noirs avaient déjà vu des jours meilleurs. Fuyant ce reflet qui était à ses yeux celui d’une créature qui n’était plus une femme, la russo-américaine se tourna vers Jonh pour lui demander :
- Je te laisse lui dire ?
Ce qui voulait bien entendu signifier qu’il devait lui faire la demande de l’argent, et pas lui broder une histoire sur son inexistante famille éloignée.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 21 Déc - 18:14 | |
| Non décidément il ne se ferait jamais à l'idée de prendre des décisions. Même si c'était Jonh qui avait la carte avec les chemins et la liste des noms il avait l’habitude de demander l'avais aux autres, c'est tout. Il était un dirigeant participatif c'est tout voilà ! Mais une bonne nouvelle Liam n'ajouta pas "chef" alléluia ! Le dépressif l'aurait presque embrassé...presque. Le groupe se mit donc en route vers la prochaine cliente passant devant des paysages divers et variés comme des sapins, des pommiers, etc...avant d'arriver devant un immeuble. Des enfants chahutait sur le parking en se faisait réprimander par leur parent de leur fenêtre. On aurait presque put croire que ce monde était le vrai avec tant de ressemblance... Après avoir vérifié le nom de Marta Smith sur la boîte au lettre du numéro 45 le quatuor monta les escaliers jusqu'au cinquième étage. Liam frappa à la porte et des pas se firent entendre puis une voix féminine parla à travers la porte les traitants de marchands ambulant, en gros. Est ce qu'ils avaient la tête de vendeur ? Liam rétorqua en inventant un mensonge si gros que la femme le goba. C'était bien connu, plus c'est impossible mieux ça prend. Quoique si il disait à ses collègues qu'il avait participer au sauvetage du Père Noël on le prendrait pour un fou...La réplique de Liam le fit à demi-sourire, il n'allait pas le nier...leur cliente n'était vraiment fute fute...
Le groupe put entrer dans la demeure de Mme Smith qui était mieux que celles des deux autres, moins suspectes mais quand on savait que la personne devait de l'argent...Et comme par hasard c'était lui qui devait demander l'argent. Il aurait du être désigné ingénieur tiens...Mais c'était trop beau de lui donner un tel cadeau en le laissant seulement superviser.
- Bon vous devez 635 Rubz, si ma mémoire est bonne, à Mr Blackberry, une bonne connaissance à vous il me semble...Soyez gentille coopérez parce que là franchement j'en ai déjà ras le cul...sans être malpoli...
Les traits de Marta s'étirèrent jusqu'à levé un sourcil mimant l'étonnement et l'incompréhension la plus totale.
- Je vous demande pardon ? Je ne connais pas cet homme | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 21 Déc - 20:02 | |
| C’était aussi simple que ça… un mensonge gros comme une maison et les voilà installé comme des invités dans le salon vieillot. Les autres avaient l’air décidé à rester planté debout mais Liam de son côté se prit un siège sans attendre qu’on ne l’y invite. Le fauteuil était confortable et il compléta la position en posant ses chaussures boueuses sur la table basse de la femme âgée qui en resta muette de stupeur. Elle avait l’air complètement perdue entre leur comportement et leur discours paradoxal, sans parler de ce monsieur qui déjà ?
- Génial… une Alzheimer, morigéna Liam en levant les yeux au ciel.
La vioc’ jouait bien la comédie, ou alors elle disait vrai en déclarant ne se souvenir de rien. Mais que ce soit l’un ou l’autre ça ne changeait rien à leur affaire : ils ne partiraient pas sans l’argent. Le visage du tueur arbora un sourire carnassier alors qu’il ajustait sa position tout en accueillant sur ses genoux le chat un peu trop curieux qui partageait l’appartement avec Marta. La bestiole se mit en boule avant de ronronner comme un moteur, à croire qu’il faisait front avec eux contre la mauvaise foi de cette bonne femme. Seule contre tous, une sensation terrible qu’il pouvait comprendre, mais sans y compatir le moins du monde.
- Le connaître ou non n’est pas réellement important. Ce qui est important c’est que vous devez de l’argent et qu’on fera en sorte de le récupérer peu importe les moyens à mettre en œuvre.
Son sourire s’élargit un peu plus alors qu’il tirait son couteau papillon de sa poche pour le faire tournoyer d’une main experte. La lame dansait entre ses doigts en renvoyant les feux du soleil qui perçait à travers la porte-fenêtre du balcon. Il se sentait tout à fait dans son élément, et sûr de lui comme jamais. Impossible pour la débitrice de s’enfuir avec Yoru qui jouait les éternels chiens de garde devant la porte d’entrée. Le balcon ? Bien trop haut pour elle, à moins qu’elle ne tente désespérément d’apprendre à voler.
Marta était devenue blême et le tueur constata avec satisfaction qu’elle tremblait comme une feuille. Peut-être que la mémoire lui revenait ? Il pencha la tête sur le côté en dévisageant la pauvre femme qui n’en menait pas large et tentait de reculer jusqu’au mur dans l’espoir utopique d’y trouver courage ou soutien, au choix. Elle puait la peur et c’était merveilleux.
Liam gratta le chat entre les oreilles sans lâcher la vieille des yeux. Après avoir atteint le mur elle glissa avec lenteur jusqu’à son buffet, laissa filer ses doigts le long du bois jusqu’à toucher le plastique noir de son téléphone et alors qu’elle allait s’en saisir la voix du violeur claqua comme un fouet et la fit sursauter comme une enfant prise sur le fait.
- Non non non… ce n’est vraiment pas très correct. Qui espérez-vous appeler ? La police ? Il vous serait arrivé malheur bien avant. Et si vous vous contentiez juste de nous dire où vous avez caché cette somme ?
- Je ne sais pas de quoi vous parlez ! Je n’ai même pas autant !
- C’est bien dommage, susurra-t-il avec un regard inquiétant.
La lame s’immobilisa dans sa main et il la porta à sa bouche pour la lécher avec lenteur, sans que ses prunelles noires ne quittent celles de l’emprunteuse. Elle déglutit bruyamment avant de désigner son sac à main d’un index tremblant et de bredouiller que sa carte bleue s’y trouvait et qu’elle pouvait retirer de l’argent s’ils lui donnaient 5 petites minutes. Liam éclata de rire à la simple idée qu’elle envisageait qu’ils la laissent sortir et peut-être ne jamais revenir.
Il tourna son visage toujours souriant vers Eve, Yoru et Jonh avant de lâcher avec désinvolture :
- On tire à la courte paille pour savoir qui va se farcir la vieille jusqu’au distributeur ? Pas besoin d’être à quatre pour ça non ?
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Jeu 22 Déc - 11:29 | |
| Ça aurait été tellement simple que la vieille femme admette devoir cet argent… mais non, elle nia, comme le précédents débiteur. Dans la tête d’Eve, son poing fusait déjà pour lui faire éclater la mâchoire. Les distributeurs de mensonges commençaient à l’agacer sérieusement et les gens sont paradoxalement souvent plus bavards après ce genre de désagrément. Néanmoins, dans la réalité des faits, la russo-américaine s’efforça de garder son bras le long de son corps, agité de tremblements inquiétants. Tandis que Liam usait de son couteau papillon pour effrayer Martha, la jeune femme porta machinalement l’un de ses index à ses dents pour en mordiller nerveusement la première phalange. Dire que des gens manquaient réellement d’argent, croulaient sous des dettes qu’ils s’efforçaient de payer malgré tout… et ce genre de petite vieille se permettait de fuir ses responsabilités alors qu’elle en avait les moyens. Et bien entendu, personne pour venir redresser ce tord… c’était d’une injustice écœurante.
Décidément, la détenue avait de plus en plus de mal à se concentrer tant ses élans de démences venaient parasiter ses connexions synaptiques. Tous ces débiteurs lâches qui tenter de leur filer entre les doigts lui donnaient des envies de meurtre ; et chacun qu’elle laissait partir sans encombre, c’était un de plus qui risquait de recommencer. Quand le taulard demanda à ce que quelqu’un accompagne Mrs Smith au distributeur, la conscience d’Eve refit surface à temps pour qu’elle puisse se proposer :
- C’est bon, je m’en charge.
Elle évita de croiser le regard de ses collègues pour ne pas qu’ils aperçoivent l’étincelle de folie qui brillait dans ses prunelles marron et resserra fermement la main sur l’un des bras de la vieille, jusqu’à en faire taire les frémissements. La victime lâcha un petit cri de douleur d’ailleurs, mais la russo-américaine ne s’en soucia pas et entraina la débiteuse à l’extérieur, marchant si vite que cette dernière devait trottiner pour suivre le rythme.
- Ecoutez-moi bien, siffla Eve en descendant la première volée de marche, dehors je vais vous lâcher. Si vous faites le moindre geste suspect, que vous tentez de vous enfuir, que vous alerter quelqu’un, que vous criez, ou je ne sais quoi encore… je vous tue sur place, et ne croyez pas que je blague.
Sa voix glaciale transperça la poitrine de Martha, accentuant la peur qu’elle ressentait déjà face au trentenaire. Pourtant, peut-être pensait-elle qu’elle avait plus de chose d’attirer les grâces d’une femme, car elle tenta misérablement, d’une voix étouffée par des sanglots qui menaçaient de jaillir :
- S-s’il-s’il vous plait… j-j’ai besoin de cet argent, vous comprenez ? M-Ma retraite n’est pas énorme, j-j’ai déjà perdu mon mari… je vis s-seule, je ne peux pas me permettre de-aaaah !
Avant la fin des escaliers qui quittaient le deuxième étage, Eve avait brusquement plaqué sa prisonnière contre un mur pour la faire taire, lui tordant le bras pour lui couper l’envie de toute tentative de fuite. Ses yeux glacés débordaient de démence, comme une tempête froide qui faisait rage, et ils ancraient la terreur dans les prunelles de Mrs Smith.
- N’essayez pas… de me faire gober vos salades de mauvaise payeuse, susurra la russo-américaine sur le ton dansant de la démence, ni de me faire compatir à quelqu’un comme vous. Je vous assure que si mon propre intérêt ne dépendait pas de la manière dont je vous traite, vous ne seriez plus en état de déblatérer des supplications minables depuis longtemps.
Un silence de mort suivit cette menace aiguisée, perturbé seulement pas le Martha qui déglutit bruyamment. La détenue prit le temps de remettre ses lunettes de soleil, puis reprit la marche en trainant avec elle la débitrice qui ne produisait désormais que quelques gémissements non identifiables.
- On emprunte de l’argent, on le rend, trancha la paranoïaque avant de sortir.
Là, il fallut lâcher la vieille, mais cette dernière resta docilement proche de la taularde, sans même lever les yeux sur ce qui l’entourait. Une fois, elle croisa quelqu’un qu’elle connaissait. Eve fit mine de détourner naturellement la tête pour que ses cheveux noirs viennent dissimuler son visage de craie, et félicita intérieurement Mrs Smith d’avoir abrégé l’entrevue sans faire de sous-entendus douteux. Elle avait même prétendu avoir besoin de passer rapidement au petit bourg commercial avec l’une de ses nièces éloignées, ce qui aurait pu faire sourire la russo-américaine si seulement les muscles de son visage étaient plus habitués à ce genre d’exercice.
En 5 petites minutes effectivement, leur duo improbable arrivait à l’un de ces petits bourgs commerciaux présentés à l’identique dans le monde réel, si ce n’était que les rubz remplaçaient les dollars. La transaction se passa sans encombre – la détenue vérifia bien que le compte y était – puis elles purent être de retour à l’appartement 5 autres minutes plus tard, où attendaient sagement les 3 acolytes masculins.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 23 Déc - 21:05 | |
| Au début il fallait l'avouer Jonh avait pensé que Liam truciderait le chat. Ca pouvait être son genre non ? Même si le dépressif n'avait jamais entendu le taulard s'en prendre aux animaux, ce félin semblait être la seule compagnie de la dame. Par conséquent elle devait beaucoup y tenir...Fort heureusement il ne l'avait pas fait ou en tout cas pas encore. Leur cliente finit part obtempérer mais elle devait aller jusqu'au distributeur. Qui devait l'accompagner ? Jonh espérait que ça ne tomberait pas sur lui... Étonnamment Eve se porta volontaire, bonne ou mauvaise nouvelle ? Marta quant à elle se justifiait sur la même branche que les deux précédents clients. Il n'y en avait donc aucun d'original dans leur mensonge ? Bon il semblerait que la violente brune sait se tenir un minimum alors pas besoin de garder un oeil dessus le temps d'aller retirer l'argent. Jonh resta donc en compagnie de Liam regardant les objets disposés dans la maison, rien de transcendant mais il fallait bien s'occuper. A vrai dire il y avait que les ronronnements du chat et le tic-tac de l'horloge qui brisaient le silence.
Les deux femmes ne tardèrent pas à revenir et tout semblait s'être bien passé mise à part que Marta avait toujours cet air terrorisé sur le visage. Bon l'argent étant récupéré il n'y avait aucune raison de rester ici.
- Bon allons nous en
Jonh prit les devants et sortit de l'appartement puis du bâtiment avant de sortir la liste des clients de Blackberry. Le prochain était Ben Johnson qui résidait à Techyo Street. Dans ses souvenirs ce n'était pas très loin d'ici. Le dépressif se mit en route une fois les autres descendus. Ils passèrent devant un petit parc et le jeune homme s'arrêta devant un ours en peluche qui siégeait sur le sol tout seul et abandonné. Jonh se baissa et le ramassa, l’époussetant brièvement. Il lui rappelait le sien quand il était enfant. Un nom était brodé dans l'une des deux oreilles : Wally.
- Welcome Wally
Il mit la peluche dans sa hotte puis repartit sur son chemin en direction de la rue de Techyo. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Lun 26 Déc - 12:51 | |
| Liam hésita à souligner son jeu de mot sur le fait de se farcir la vieille face au manque de réaction général mais finit par garder ça pour lui. De toute façon ils étaient dénués d’humour et ne pouvaient pas comprendre ce genre de subtilités. Eve s’éclipsa avec Marta, laissant Jonh, Yoru et le taulard dans l’appartement de leur débitrice. Ils en avaient pour 5 à 10 minutes aux dires de la vioc’, ce qui laissait largement le temps de régler un ou deux problèmes immédiats.
Le premier : soulager sa vessie. Il n’eut aucun mal à trouver les toilettes et à se soulager en sifflant un vieux tube d’avant son incarcération. Venait ensuite le second : remplir son estomac qui commençait à se révolter sérieusement de ce jeûne prolongé…
- Voyons voir…
Le trentenaire s’était rendu dans la cuisine et était désormais occupé à ouvrir les placards un à un. Il écarta avec une grimace les flocons d’avoine et autres conneries bio que la propriétaire de l’appartement semblait apprécier de manière démesurée. De la nourriture pour lapin avait aussi envahi le frigo… ce n’était pas avec des carottes et de la salade qu’il allait combler sa dent creuse. Il finit par mettre la main sur du pain et un peu de beurre de cacahuète après quoi il se fit tranquillement un sandwich à l’aide de son couteau papillon sans se soucier des tâches de sang que présentait encore la lame.
Ce repas même frugal lui fit un bien fou et lorsqu’Eve reparu les poches pleines le violeur se sentait dans une forme olympique. Il emboita le pas à Jonh sans se faire prier pour rendre une petite visite au prochain « client » du nom de Ben Johnson. La route promettait d’être courte mais son élève ne semblait pas presser de finir leur mission et prenait même le temps de ramasser des… mais…
- Wally ?! s’exclama-t-il les yeux ronds.
Il força le dépressif à s’arrêter et piocha dans sa hotte pour en tirer la peluche sur laquelle était brodée le nom qu’il ne connaissait que trop. Pas de doute c’était vraiment lui, l’ours en peluche qui ne quittait pas sa fille. Liam jeta un coup d’œil nerveux à droite puis à gauche dans l’espoir de voir la chevelure flamboyante de celle qu’il aimait plus que tout mais ses espoirs furent déçus. Il reporta les yeux sur le jouet, le visage crispé sous l’effet de la contrariété, après quoi il le fourra sans ménagement à l’endroit où il l’avait pris au milieu des affaires de Jonh.
Qu’il le garde, de toutes manières ça ne faisait que le torturer un peu plus en lui prouvant qu’Ella était ici, quelque part, et qu’il lui était impossible de la retrouver. C’est l’air sombre qu’il rejoignit Techyo street où l’adresse noté sur le papier correspondait à un magasin de farces et attrapes. Le petit groupe y pénétra dans un tintement de clochette qui fit obliquer le regard des quelques clients dans leur direction. Le tueur le leur rendit avant de faire semblant de s’intéresser à un sachet de pétards, après quoi l’attention se détourna d’eux.
Celui qu’ils cherchaient devait être le gérant du magasin mais il ne serait pas facile d’agir avec autant de témoins. Ne pas se précipiter semblait une évidence à moins qu’ils ne désirent se retrouver avec les flics au cul. Peut-être que l’attirer vers l’arrière-boutique serait une solution, mais il risquait aussi d’y avoir un fusil planqué sous le comptoir. Racketter des vieilles était bien plus facile.
- Bon, faudra la jouer discret ok ? On évite les coups d’éclat, je veux pas finir en taule.
Il se retint d’ajouter « ici aussi » et se dirigea vers l’homme à lunettes qui se tenait devant la caisse enregistreuse. Il devait avoir la cinquantaine et son front se dégarnissait de manière plus que généreuse ce qui associé aux verres grossissants lui donnait l’air d’une taupe humaine. Un rictus déforma les lèvres de Liam alors qu’il s’accoudait au comptoir de manière naturelle, le paquet de pétards à la main.
- Bonjour, nous serions intéressés par un achat de gros pour ce genre de produits dans le cadre d’une fête organisée dans notre établissement scolaire. Ce serait possible de négocier le prix ? il jeta un coup d’œil agacé aux autres clients trop curieux et ajouta, La foule me met mal à l’aise, vous n’auriez pas un endroit plus adapté pour discuter ?
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| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Lun 26 Déc - 13:45 | |
| Après avoir ramené la vieille, leur groupe de choc fut reparti sans autre forme de procès. Eve commençait déjà à en avoir plus qu’assez de ces mauvais payeurs gorgés de mauvaise foi, et redoutait que l’un d’eux ne finisse avec la tête éclatée contre un mur. Passant devant un parc, Jonh s’arrêta pour ramasser un ours en peluche. Interdite, la russo-américaine faillit lui rétorquer froidement qu’il n’était plus un bébé, mais la réaction de Liam fut intéressante à observer. Un instant, son regard se teinta de nervosité et d’un brin de douleur, alors qu’il repiocha la trouvaille du dépressif dans sa hotte.
Ils se remirent en route, mais la jeune femme se promit intérieurement de lui poser la question lorsque l’occasion se présentera. Derrière ses lunettes de soleil, ses yeux glacés étudiaient pourtant le visage assombri de son ainé tandis qu’ils rejoignaient l’adresse suivante. Peut-être cet ours avait-il quelque chose à voir avec sa « fille » dont il lui avait parlé ? C’était en tout cas l’explication la plus crédible qui se présentait à la détenue, mais elle éclipsa ces considérations alors qu’ils pénétraient dans la boutique de farces et attrapes.
Eve passa une main dans ses cheveux noirs et retira ses lunettes à contrecœur. S’il fallait être discret, les gens qui n’avaient rien à se reprocher ne gardaient pas leurs verres solaires à l’intérieur des magasins n’est-ce pas ?! Comme avec la vieille, ce fut Liam qui s’occupa de bricoler un mensonge aussi gros que lui et, une nouvelle fois, le débiteur l’avala tout rond. Intérieurement, la russo-américaine remercia la stupidité générale des êtres humains et suivit les hommes de sa bande dans l’arrière boutique.
Elle voyait déjà la scène, depuis la demande aimable jusqu’aux menaces, passant par l’étape obligée où ce cher Ben Johnson allait nier devoir de l’argent à qui que ce soit. C’était évident, parce que s’il n’avait pas été de ce genre là, alors Blackberry n’aurait pas eu besoin de faire appel à des tiers pour aller lui réclamer son dû. La créature blotti dans les entrailles de la paranoïaques grognaient d’impatience, d’agacement aussi, et s’immisça dangereusement dans l’esprit malade d’Eve. Lorsqu’ils furent à l’abri dans l’arrière boutique, entre deux étalages de marchandises en tout genre, la taularde ouvrit les hostilités de sa voix glaciale :
- Bon, écoutez « Ben », oubliez les pétards. On est ici pour récupérer une certaine somme d’argent que vous devez à Mr Blackberry depuis longtemps. On est pressé, on ne partira pas sans, et pitié, ne nous faites pas le coup de l’amnésie ou des enfants à nourrir. Ça sert juste à m’agacer, et ce que je fais quand je suis agacée, ça n’est pas joli à voir.
Son regard orné de démence se planta dans les loupes du débiteur, traversant les verres épais comme deux lances aiguisées. Les mains blanches de la taularde tremblaient, nourries par la folie qui lui soufflait que comme les précédents, ce type méritait qu’elle le corrige un peu. Au moindre geste brusque, au moindre signe de refus, son poing partirait certainement lui fracasser le nez ou la mâchoire, et bien que ça ne serait aucunement productif pour leur mission, sa psychose était la pulsion la plus forte de toute.
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse | |
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