L'homme a marché sur Elipse.

Sydney était loin d'imaginer à quel point l’expérience pouvait être désagréable. Il s'attendait ni plus ni moins à s'endormir sur un divan de luxe pendant que le Dr Thores lui délatterait les bonnes vieilles répliques de charlatans accomplis :

- Vous allez fermer les yeux doucement... Voilà. Maintenant je vais essayer d'entrer en contact avec votre subconscient afin de vous hypnotiser. Ne tentez pas d'opposer une résistance, M. Miles. Sinon, nous devrons tout recommencer depuis le début. Maintenant que vous êtes décontractés, *mais ça c'est ce qu'elle croyait...* je vais compter jusqu'à trois. Puis vous vous endormirez. Un... Deux...

Il n'eut pas le temps d'entendre le "trois". Qu'avait-il bien pu se passer ensuite ? Cette question lui taraudait l'esprit tandis qu'il ouvrait péniblement ses yeux fatigués.

- Apparemment rien. Et voilà : comment se faire voler 50 $ en 10 minutes chrono. Je le savais, je le savais !

En effet, tout prêtait à croire que rien ne s'était passé, en dehors du fait que le Dr avait déserté les lieux. Sydney se réveillait donc dans le même cabinet, sur le même divan, mais sans aucune trace de l'hypnotiseur.
Avait-elle utilisé du chloroforme avant de lui faire les poches ? Non. Évidemment : Sydney ne se déplaçait jamais avec trop d'argent.

- Qui a dit qu'il vaut mieux trop que pas assez ? hé hé ! Hm ? Qu'est-ce que..?

Il se leva péniblement. Des fourmis dans les jambes et un mal de crâne effroyable l'obligèrent à rester immobile pendant près d'une minute. Il se décida enfin à regarder pas la fenêtre ; quelque chose semblait... Différent... Mais quoi ? Tout ce dont il se souvenait était s'être endormi puis avoir ressenti comme un grand choc, comme si une vague énorme venait s'écraser contre lui pendant son sommeil. Mais pas une vague normale. Comme une force, une présence, un phénomène cosmique qui DEVAIT intervenir quand IL dormait. Encore une fois, il s'était fait avoir. Non par par quelqu'un, mais par quelque chose. Or, la présence de ce quelque chose, Syd la retrouvait en regardant la rue en contrebas. Comme s'il avait été trainé de force, attiré par ce... Cette... Chose.

Il ne voyait pas grand chose depuis le bâtiment où il se trouvait. Il décida donc de sortir, n'ayant de toute façon nul autre choix. En descendant les escaliers, la présence semblait se confirmer. Un malaise commença à naître en lui ; malaise qui grandissait à mesure qu'il s'approchait de la porte de sortie.
Cette présence,
ce malêtre,
une lumière aveuglante,
*où suis-je ?*
Il ouvre la porte.

Une vague lumineuse pénétra dans le corridor, entrainant Sydney, l'arrachant à ce lieux, l'emportant vers... Vers...
La force trop grande lui fit lâcher prise, il se laissa emporter, par la vague puis par l'inconscience.




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