Elipse

Elipse la grande, Elipse la belle, la capitale du monde des rêves située parfaitement en son centre là où la paroi séparant les deux mondes est la plus fine. C’est la réplique presque parfaite de San Francisco à quelques détails près. Par exemple le Golden gate même s’il conserve ce nom vire du rouge au bleu, des magasins ont été remplacés par d’autres, un terrain vague se trouve là où on s’attendrait à tomber nez à nez avec un gratte-ciel… Malgré tout, la ressemblance n’en reste pas moins troublante. Néanmoins, depuis la nuit sanglante, la différence s’est creusée entre les deux villes ; plusieurs parties de la ville ayant subi l’impact de larmes sélénites. Ces lieux ne sont plus pour le moment que des cratères jonchés de décombres et les travaux de reconstruction y vont bon train. Heureusement, ça ne concerne qu’une partie négligeable de la cité.

La population ressemble comme deux gouttes d’eau à celle que nos voyageurs ont l’habitude de côtoyer dans le monde réel à une différence près : ici on les hait. Pire : on veut leur mort. Les vagues successives d’étrangers aux dangereux pouvoirs ont causés bien plus de mal dans le cœurs des Elipsiens qu’une centaine de massacres ; ils ont donc officiellement déclaré la guerre aux intrus de l’autre monde allant jusqu’à déclencher une chasse à l’homme pour leur trancher la gorge. Ici, tout le monde ou presque possède une arme et le droit de l’utiliser sur quiconque ferait l’usage de dons suspects et les quelques voyageurs survivants jusqu’à leur arrestation sont bien vite condamnés par le tribunal et envoyés en direction d’Enojo et Freedoom. Tous les cadavres finissent dans les égouts, no man’s land ou aucun Elipsien ne met les pieds de peur d’y trouver un voyageur encore vivant et décidé à se venger.

Elipse est intégralement entourée par la plaine Félicité, véritable îlot urbain au milieu d’une mer d’herbe. Elle aurait pu paraître désespérément isolée sans sa grande gare la liant à la ville de Gloutoniskaia. Malgré tout, on ne quitte pas la ville facilement car pour obtenir un billet de train ou juste poser un pied hors de la capitale il vous faudra montrer patte blanche en passant par un détecteur de pouvoir ressemblant à s’y méprendre à nos détecteurs de métaux. Ne reste plus alors aux voyageurs que le passage en force, la ruse ou l’aide de passeurs louches comme Blackberry s’ils souhaitent quitter cet endroit qui leur veut tout sauf du bien.

C’est aussi le siège de nombreuses entreprises dont le Dreamland Soir, principal journal du monde des rêves. Pas étonnant qu’ils aient matière à écrire d’ailleurs quand on sait que cette ville n’est rien d’autre que le point d’entrée par lequel arrivent tous les voyageurs… ou du moins « arrivaient » car depuis l’exil les choses ont bien changé. La présence de nombreux voyageurs encore faibles à fait crouler la ville sous nombres de petits problèmes gênants :  multiplication d’insectes nuisibles, pilosité accrue, fantômes, invisibilité partielle…