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| Un voyage casse-bonbons | |
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+2James Brooks Le Marchand de sable 6 participants | |
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Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 24 Juil - 14:53 | |
| Son attaque avait ravagé les troupes ennemies mais les victimes étaient encore trop peu nombreuses au goût du tueur. En parallèle, ses collègues du moment avait jugé intelligent de se séparer pour se faire acculer à droite et à gauche, espérant probablement qu'un abruti portant un slip par dessus son froc viendrait les sauver. Et après on s'étonnait que l'espérance de vie des voyageurs ne soit pas bien longue...
Leur paire de nichons sur place s'étonnait elle aussi de ce manque de jugeote, allant même jusqu'à assimiler Rochel à un suicidaire. Le materner n'avait pas l'air non plus d'être son loisir favori, quant à l'ex-taulard il se contenta d'hausser les épaules en signe de désintéressement le plus total.
- C'est un grand garçon, il saura se torcher tout seul. Et s'il revient vivant, c'est qu'il a pas autant envie de mourir que ça.
Liam profita de son poste en hauteur pour observer les mouvements des dévoreurs. Ceux qui avaient échappé de justesse au boulet se dirigeaient vers lui, babine retroussées, tout en prenant soin de l'encercler. Classique mais efficace, il ne pouvait pas le leur reprocher. Et les autres ? Ils s'attaquaient à ses alliées disséminés bien sûr. Fanny avait eu la présence d'esprit d'aller aider James en phase d'être dévoré, c'était déjà ça... quoi que. S'il avait pu se débarrasser d'un ou deux membres de la troupe la paye se serait probablement révélée meilleure, mais il aurait tout le temps de se pencher sur ces considérations économiques après le combat.
Quatre dévoreurs l'encerclaient à présent, bien trop proches pour s'amuser à se servir de son boulet. Il était hors de question d’abîmer son moyen de locomotion, il avait assez chié pour cette bagnole pour ne pas l'écraser sous une tonne de fonte. Alors quoi ? Son magnum une fois encore ? La vue de son bras rendu énorme par sa trique lui tira un sourire vicieux. Non. Il broierait leurs os, ça leur apprendrait à s'en prendre au grand méchant loup...
Liam sauta du toit en direction d'un des loups géants, le poing prêt à s'abattre. Son adversaire bondit à sa rencontre la mâchoire béante, animé du profond désir d'arracher ce bras difforme. Le poing pénétra dans la gorge de l'animal pour l'écraser au sol dans un bruit d'os brisés. La bête avait refermé ses dents sur son bras dans sa chute mais le flot d'adrénaline empêchait la douleur de parvenir à son cerveau pour le moment. Il profita de cette accalmie pour récupérer son membre et envoyer dans les airs un autre loup venu venger son camarade. La boule de poil fut projetée contre une maison avant de se relever, boiteuse et la queue entre les jambes.
- Et bien ? Plus de volontaires ? Aboya le tueur, les bras grands ouverts, à l'adresse des deux loups restant.
Les duo de dévoreurs s'était regroupé, grognant dans sa direction. Ils commençaient visiblement à ressentir de la peur mais pas encore au point de décamper. Dommage pour eux. Liam fonça vers l'avant, sacrifiant sa trique pour faire grandir son bras gauche. A la hauteur des loups, il les attrapa à la gorge alors qu'ils esquissaient un mouvement vers lui et fracassa leurs boites crâniennes l'une contre l'autre, poissant un peu plus ces avant-bras de sang et de cervelle.
Il ne restait plus que sept bêtes, dont quatre étaient réservées à l'unique attention de Rochel. Avec la tête dans le cul qu'il se payait, Blanche-Neige risquait de se voir offrir son dernier sommeil sous peu. Par un élan de compassion face à la souffrance que peu lui connaissaient, il se dirigea prestement dans cette direction. Et les autres ? Ils pouvaient bien se débrouiller en deux contre trois. James avait beau être un gamin il était là depuis assez longtemps pour se débrouiller... à condition d'apprendre à se servir de ses neurones. Tout aurait été plus simple s'il avait eu la présence d'esprit de rester sous la forme de l'autre enragé du combat, d'ailleurs.
Arrivé à hauteur du phobique, le violeur constata avec un sourire en coin qu'il était encore assez frais pour s'être occupé de la moitié de ses assaillants. Ça ne s'était pas fait sans difficulté mais ce mec s'accrochait, à croire qu'il s'était enfin mis sur les rails.
- Besoin d'aide, princesse ?
Sans attendre de réponse, Liam donna un coup violent dans le dos d'un des deux dévoreurs restant, brisant net la colonne vertébrale. Du coin de l'oeil il vit le loup qu'il avait blessé un peu plus tôt prendre ses jambes à son coup en boitillant. C'était le moment où jamais de le suivre pour voir sur leur maman se terrait quelque part, dans les montagnes.
- Je te laisse te charger de lui, je dois suivre un de nos amis qui a décidé de voir du pays...
Après un clin d'oeil moqueur, le tueur se précipita à la suite du fuyard. Il ne restait plus que quatre loups et il n'avait pas le temps d'attendre, ils sauraient se débrouiller sans lui. Et si l'un deux voulait le suivre, il lui faudrait se décider vite. Le dévoreur boiteux n'allait pas vite mais il avait l'avantage de la connaissance du terrain. Bientôt Liam se retrouva hors de la ville, le souffle court. La bête, elle, prenait vers l'est en direction d'une des grottes qui se nichaient dans le flanc des massifs qui encerclaient le pays.
La route risquait d'être longue, mais avec le soleil fraîchement levé, suivre un animal blessé n'aurait rien de difficile. Les tâches de sang sur l'herbe en sucre lui donnaient même l'impression de se retrouver dans la peau du petit Poucet. Il ne tenait plus qu'à lui de s'assurer que ce conte finirait bien en happy end. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 24 Juil - 19:01 | |
| James hurla de douleur lorsque les crocs s'enfoncèrent dans son bras. Il allait finir bouffer tout cru, et personne ne venait l'aider. Ils devaient penser que ça ferait une récompense en moins à partager. C'est ce qu'il pensa avant que Fanny ne dégage le loup garou. Sans comprendre ce qu'il venait de se passer, l'adolescent se retrouva debout face à la voyageuse qui lui criait dessus. James baissa la tête, serrant son bras blessé contre lui. C'était pas sa faute si il avait craint pour la vie de ce chat.
Cependant il fût vite ramené sur le terrain car la partie était loin d'être terminé. Il restait encore trois bêtes qui leur faisait face. James espérait que Rochel et Liam s'en sortaient mieux que lui. L'adolescent était au bout du rouleau, tenant à peine sur ses jambes flageolantes et il tremblait comme une feuille. Mais il tenait bon, il allait pas laisser tomber Fanny si près du but. Cependant lorsque l'une des bêtes grogna, James se cacha derrière la voyageuse, fermant les yeux. Il était terrifié, angoissé, bref tous ce qu'il ne fallait pas. Un sentiment négatif laissa néanmoins à Jules le plaisir de venir finir sa guerre.
- Ok ma belle on va finir ça en deux secondes, j'espère que t'a bien aiguisé tes ongles
Son épaule douloureuse lui rappelait à quel point il détestait ces bêtes, qui n'avait rien d'animal. Il allait se prendre un plaisir de les rendre inoffensives. Jules se concentra, imaginant ces immondices toutes douces et mignonnes comme des peluches, dont il allait se faire un plaisir d'étriper. Il savait qu'il pouvait en faire plusieurs à la fois, combien il savait pas mais les trois bêtes qui les entouraient passèrent sous son pouvoir. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour éventrer la première peluche avec toute la hargne qu'il avait en lui. A vrai dire il ne savait plus si Fanny s'en était occupé de son côté mais lorsque Jules se calma, il y avait un silence complet.
- Et bah voilà...Ils sont passé où Tic et Tac ?
Il faisait bien évidemment référence à Rochel et à Liam. Peut être est ce qu'ils étaient partis suivre un de leurs ennemis. Il restait aussi autre chose à faire et plutôt que de se tourner les pouces avec une voyageuse en chaleur, autant se rendre utile en allant chercher la pépite volée.
- Allons chercher la pépite, les voleurs l'ont planqué dans le poste frontière Est
Comment il le savait ? Parce qu'il était James, plus ou moins, et que ce dernier avait regardé la carte de Liam où résidait une jolie croix indiquant l'endroit.
- Sauf si tu préfères rester là et attendre toute seule
Sans attendre de réponse, Jules se mit en route vers l'Est. Il avait hâte que cette mission se termine, que Dakota arrive et qu'enfin il s'en aille de cette ville dégoulinante de sucrerie qui donnait mal au crâne. Il était certains que la meilleure amie de son créateur serait ra-vie de l'endroit. | |
| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Jeu 30 Juil - 9:42 | |
| Concentrant davantage encore son peu d'énergie, Rochel passa en mode pilote automatique, frappant sans réfléchir sur les bêtes agressives qui lui faisaient face. Celles-ci avaient beau se placer stratégiquement sur ses côtés, de sorte qu'il ne puisse en regarder un sans tourner le dos à un autre, c'était comme si les réflexes du phobique s'étaient décuplés grâce à cet état d'aliénation dans lequel il venait de se plonger : au diable les pensées et réflexions parasites, celles-ci ne faisaient que l'encombrer. Il entendait mieux, il ressentait mieux ; on ne pouvait pas vraiment dire qu'il voyait mieux tant il répondait à présent à une sorte d'instinct de survie, un atavisme profond qu'il n'avait encore jamais éprouvé.
Son arme s'abattit sur les loups sans une once de compassion, froidement et mécaniquement, ne se relevant que dans l'optique de s'abattre à nouveau sur une nouvelle cible. Malheureusement, cet état fut interrompu par l'arrivée imprévue de Liam qui le débarrassa néanmoins d'un adversaire avec une aisance surprenante. Déboussolé, Rochel mit quelques secondes à récupérer ses esprits pour formuler ces quelques mots : - Je n'avais pas besoin d'aide ; James, oui. Mais... merci.
Sans vraiment chercher à savoir si l'ex-taulard l'avait entendu ou non, l'insomniaque reporta son attention sur le dernier loup que lui désignait celui-ci. D'un geste un peu gauche, il heurta la tête de la bête d'un coup horizontal large auquel elle ne pouvait échapper. L'animal s'écroula, assomé. Rochel combla lentement la petite distance qui le séparait de la bête au souffle saccadé. Il la regarda de haut avec un mépris qui n'aurais jamais dû faire partie de sa palette de sentiment mais qui lui était à présent nécessaire pour terminer ce qu'il avait commencé sans que sa santé mentale en pâtisse. Froidement, le rondin de réglisse fendit le crâne du dévoreur qui rendit son dernier souffle. Rochel se refusait à la compassion car il sentait qu'il n'aurait pas la force de continuer si jamais il le faisait.
Il refoula l'image du loup agonisant dans un coin de son esprit et se mit en route sur les traces de Liam. Bien entendu, il aurait largement préféré accompagner les autres qui devaient être partis à la recherche de la pépite mais, d'une part, il ne les voyait pas et d'autre part, ne savait pas où les chercher non plus, à la différence de l'aîné du groupe. - J'espère vraiment que c'est la dernière ligne droite..
Rochel arpenta le même chemin que le leader du groupe, suivant les traces de sang et les empruntes de pas. Cette tâche répétitive ne lui permettait hélas pas de continuer à faire fi de son état de fatigue. Ses jambes tremblaient à chaque pas sur cette pente montagneuse, ses épaules semblaient aussi lourdes que le monde lui-même et sa vision se troublait par moment. S'il laissait trop son esprit s'égarer, il manquait de tomber tant ce dernier était prompt à s'endormir. Comme d'habitude, Rochel luttait contre lui-même pour ne pas céder.
Après avoir manqué de tomber pour la énième fois, il s'accorda une halte, levant la tête en espérant distinguer au moins la silhouette de Liam... en vain. Le chemin semblait encore long et les ombres distendues par le soleil trompaient sa perception, rendant sa recherche encore plus difficile. La lumière elle-même l'empêchait de regarder correctement tant c'était une torture de bouger les yeux. La douleur était insoutenable. - J'y arriverai jamais, je vais crever si ça continue.
Oh comme il aurait voulu s'arrêter pour s'asseoir ou s'allonger à flanc de montagne, laisser ses muscles endoloris se reposer de cette nuit trop agitée.. Mais malgré lui, une force indicible le remit en marche, quelque chose qu'il ne parvenait pas à cerner ; était-ce le destin ou autre chose encore ? Une fois remis en route, il regagnait l'impression paradoxale que ce serait plus dur encore de s'arrêter à nouveau que de continuer. Au moins la douleur de ses muscles qui travaillaient était plus tolérable que celle de ces derniers lorsqu'ils étaient au repos. Après tout, pourquoi cela devait-il faire sens quand il se trouvait lui-même dans un monde horrible qui pouvait très bien refuser la logique du monde réel ?
A la fin de son pèlerinage ascétique qu'il avait fini, au terme d'une longue errance introspective, par considérer comme un moyen d'expier ses fautes du monde réel et de Dreamland, Rochel se heurta à quelque chose. Ce « quelque chose », vu l'odeur de transpiration, c'était Liam. Rouvrant ses yeux qu'il tenait à moitié fermé et rivés sur le sol tel un zombie, il put confirmer cet indice olfactif. - Oh, Liam ? Qu'est-ce que tu fai-.. « Qu'est-ce que tu fais là ? », c'était la question qu'il allait poser, stupide qu'il était, ayant entre temps oublié la raison de leur présence ici à tous les deux. Par chance, l'amputation de sa question la transformait en une autre qui faisait davantage sens dans le contexte présent, mais même ça il n'était pas en mesure de le réaliser. En effet, s'il avait réussi à le rattraper, cela signifiait que Liam devait s'être arrêté ici un instant. Avait-il trouvé l'entrée de la tanière ?
Quittant le taulard des yeux pour regarder ce qui se trouvait derrière lui, il remarqua en effet une grotte d'apparence parfaitement similaire à toutes les autres à la seule différence des traces de sang à son entrée. Sans réfléchir, Rochel fit claquer sa langue sur son palais. Un écho lui rendit le son qu'il avait envoyé. - Ça a l'air assez profond comme grotte. Tu as encore une des lampes de Toffee avec toi ? | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 2 Aoû - 11:41 | |
| La fatigue se faisait sentir, mine de rien le groupe avait passé la nuit à courir dans tous les sens et à combattre des loups. Fanny commençait à en avoir ras la casquette des événements, elle n'avait pas postulé pour ce job, et voulait juste être tranquille.
En attendant, pas le temps de se reposer, il restait au moins les 3 bêtes devant James et elle à se débarrasser. Il fallait espérer que leurs compagnons s'occuperaient des autres. Alors même qu'elle désespérait pendant que le jeune homme se cachait derrière elle, elle arma son arme et se préparait à frapper – fort – au premier mouvement qu'un des loups pourrait faire.
Elle sursauta presque en entendant la voix de Jules dans son dos. Décidément, ce mec avait un sacré problème de dédoublement de personnalité, à moins que ce ne soit autre chose ? Dans tous les cas, il avait un grain, et pas des moindres. Qu'était-ce que ces compagnons avec lesquels elle était tombée ? Ils avaient tous de sérieux soucis...
Mais au moins, ils savaient se rendre utiles. Il suffisait de voir la manière avec laquelle les 3 bêtes venaient tout juste de se transformer en simple peluche. Et pendant qu'il en éventrait une, Fanny ne se fit pas prier pour arracher sans aucune pitié la tête des deux autres.
- Merci pour ça ! C'était cool comme pouvoir.
D'un regard aux alentours, la dermatophile put constater que les autres aussi en avaient fini, et partaient de la place, l'un après l'autre. Autrement dit, c'est elle qui avait lancé l'idée de les suivre jusqu'à leur repère, et c'est eux qui le faisaient ? Génial, encore une fois, ça lui apprendrait à proposer des choses. On ne l'y reprendrait pas...
À la question de Jules, elle répondit tout à fait simplement : - Ben... Ils m'ont piqués mon idée et semblent bien être parti à la poursuite du ou des loups survivants...
Par contre, l'idée d'aller chercher la pépite, ce qui s'avérait nettement moins dangereux, était une bonne idée, il faudrait bien y aller un jour en plus. Et puis, Liam était un grand garçon, et il ne risquait pas de se faire tuer, elle en était sûre. Bon, pour Rochel, la certitude était plus faible, mais puisqu'il accompagnait le pervers, ça devrait aller.
- Ouaip, c'est une bonne idée d'aller la chercher, ils sauront se démerder sans nous.
Elle commença ainsi à suivre son jeune compagnon, tout en restant sur ses gardes au cas où un ennemi x ou y pourrait s'être caché quelque part et voudrait les attaquer. Mais tout ce qui était visible laissait ressentir avec force le chaos régnant dans la ville. Les murs des habitations étaient dévorés et des cadavres traînaient à droite et à gauche. On lui avait reproché d’enfoncer une petite porte de rien du tout plus tôt dans la nuit, mais quand on voyait les dégâts actuels, vraiment, c'était totalement injustifié...
Ils marchaient depuis quelques temps déjà quand le poste frontière est fut en vue. Il ressemblait à s'y méprendre à l'autre poste, maintenant à moitié détruit. Avec de la chance, il serait pratiquement aussi vide et la pépite ne serait pas trop difficile à trouver. Mais il ne fallait pas trop compter là-dessus... | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mar 18 Aoû - 18:15 | |
| [HRP : hey les loulous, on est considérés comme deux groupes séparés pour l'instant, z'êtes pas obligés de m'attendre quand je traîne !]
Pour la énième fois, Liam bailla à s'en décrocher la mâchoire. C'était comme si le petit jour n'avait servi qu'à souligner sa nuit blanche, plombant ses membres et avivant la douleur dans son bras droit. Cette saloperie ne l'avait pas loupé mais c'était de bonne guerre, dans tous les cas il lui faudrait serrer les dents et endurer jusqu'à la fin de cette histoire. Et puis... la douleur avait l'avantage de le tenir éveiller mieux encore qu'un bon café serré.
Le tueur commençait à en avoir plus qu'assez de jouer les trappeurs, mais il sentait qu'il touchait au but. Le dévoreur qu'il traquait l'avait mené jusqu'au flanc des montagnes et de là où il se trouvait, Liam pouvait voir une grotte qui ouvrait son œil noir et béant sur le monde. Le genre d'endroit glauque qui ferait reculer 99% des gens. L'hypersexuel, lui, s'y sentirait parfaitement à l'aise, comme dans tous ces endroits où il avait œuvré à sa manière à l'amélioration du monde. Il finissait toujours seul dans le noir, une odeur ferreuse emplissant ses narines. Le monde réel et Dreamland n'était pas si différent, sur ce point.
Au seuil de la caverne, il s'arrêta pour reprendre son souffle. On pouvait entendre dans l'obscurité les halètements rauques de la bête, mais pas que. Elle n'était pas seule. Il y avait quelque chose de plus gros, de plus dangereux, de plus mortel. Son alter-ego animal se trouvait là, à une vingtaine de mètres, noyé dans les ombres. Le violeur pouvait sentir la pression que l'animosité à son égard faisait peser sur ses épaules. Ce genre de challenge pourrait se révéler amusant, s'il ne tournait pas de l’œil avant. Les plaies sur son bras avaient commencé à gonfler et prendre une teinte rougeâtre, signe d'une violente réaction inflammatoire. Ces dévoreurs ne devaient pas vraiment se soucier de leur hygiène buco-dentaire...
D'ailleurs, en parlant d'hygiène dentaire, Liam put bientôt sentir l'haleine pâteuse de Rochel dans son dos, bientôt suivi par un choc qui sembla surprendre jusqu'à son assaillant. Devant la question incongrue, il se tourna en haussant un sourcil pour dévisager son collègue du moment. S'il avait l'air à deux doigts du malaise, son visage pâle à faire peur marbré de cernes violacées, il avait au moins la présence d'esprit de se poser les bonnes questions. C'était toujours mieux que rien.
- Je l'ai, mais je ne pense pas qu'on ait à aller bien loin. Un comité d'accueil nous attend.
D'un signe de tête il désigna l'entrée de la grotte. Si l'on plissait les yeux, on pouvait discerner une ombre mouvante, gigantesque, qui se déplaçait avec la lenteur silencieuse d'un prédateur prêt à bondir. Derrière, le loup blessé tentait probablement de panser ses blessures mais le tueur était bien décidé à ne pas lui en laisser le temps. Qu'il ait compris ou non, Rochel se retrouva bientôt affublé du titre pompeux de « grand porteur de la lumière céleste, sauveur des âmes désespérées ». Enfin... il écopa de la lampe-torche.
- Je te laisse gérer l'éclairage, vu ta tronche je doute que tu puisses faire grand-chose en combat mon grand !
Avec un sourire narquois, Liam remonta ses manches et réprima une grimace de douleur. Il allait peut-être revenir sur sa décision de se passer des soins généreusement offerts par notre inséparable célibataire, mais douleur ou pas il est temps de jouer de nouveau de la chaîne. Le boulet fusa en avant, droit dans la grotte. Étant donné l'espace exigu, pareille stratégie aurait dû lui offrir une victoire facile mais les réflexes de l'ennemi le surprirent. D'un bon, le dévoreur qui lui faisait face s'était glissé près du sol entre la paroi et la masse de fonte pour ensuite fondre vers leur duo. Le temps de réaliser ce qui se passait, la bête était déjà près d'eux. Plus le temps de raccourcir la chaîne pour une attaque dans le dos, de toute façon la proximité avec l'animal risquait de les faire emporter au passage. Aussi utile soit-il, le boulet-mania n'était pas fait pour les frappes chirurgicales.
« Ce doit être l'alpha. » A peine le trentenaire l'eut-il pensé que la bête se rua sur lui, le faisant basculer sur le dos. C'était un véritable mastodonte, bien plus gros que ses camarades. Il pouvait l'imaginer sans mal vous arracher la tête d'un coup de croc, d'autant plus maintenant qu'il voyait sa mâchoire s'ouvrir, béante, s'abattre sur lui. Pas le temps d'atteindre une arme, même son couteau dans sa poche semblait se trouver à des kilomètres de là. Vite, il fallait penser vite. Et bien. Mais la seule chose qu'il eut le temps de faire fut de rouler sur le côté pour éviter de justesse le premier assaut.
Alors qu'il ouvrait la bouche pour réclamer de l'aide, il fut coupé dans son élan pour Rochel qui venait de heurter la bête. Comment et avec quoi ? Il n'en avait aucune foutre idée. De là où il se trouvait, tout ce qu'il voyait c'était des muscles, des poils, des dents mais surtout une occasion de faire quelque chose de constructif. Ses doigts se glissèrent dans sa poche pour y récupérer le couteau papillon de la jolie Julie, lame qui vint bientôt s'enfoncer dans le poitrail de la bête... mais pas assez profondément. L'alpha l'envoya bouler d'un coup de patte, bondissant en arrière pour les jauger en grondant. Du sang poissait sa fourrure grisâtre mais seul un imbécile optimiste aurait pu penser cette blessure suffisante pour leur assurer la victoire.
Fuir ? Ça aurait été une option acceptable pour la majeure partie de l'humanité. Seule, cette chose ne pouvait pas grand-chose. Ils avaient déjà gagné. Et pourtant... Liam resta là, le cul dans la poussière, pour offrir aux rares personnes présentes un rire franc qui venait du fond du ventre. Ventre d'ailleurs particulièrement douloureux. Une ou deux côtes cassées, assurément.
- Allez ma belle, ramène-toi ! On vient tout juste de commencer à danser ! | |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mer 19 Aoû - 16:08 | |
| Elle était capable d'avoir des idées ? Jules regarda Fanny comme si elle venait de lui annoncer qu'elle avait inventé l'eau chaude. Et puis au final ils s'en fichaient. Que les deux autres jouent aux chasseurs si ça les amusaient, lui il avait une pépite à rendre. Fanny approuva sa décision et le suivit donc vers le poste frontière Est. Il était fort à parier que les voleurs avaient du mettre des pièges pour sécuriser les lieux. Ce n'était pas tout de les avoir mis dans un sac. L'adrénaline commençait à tomber et Jules ressentait ses blessures, choses qui n'étaient pas agréables du tout. Si lui était capable de tenir debout malgré les coups ça ne serait pas le cas de James.
Le poste frontière se trouvait en vue quand Jules s'arrêta. Une distance assez respectable pour éviter les pièges, si il y en avait. Peut être regardait il trop de films, mais personnellement c'est ce qu'il ferait si il était un voleur ou un kidnappeur.
- Soyons vigilants, les voleurs ont sans doute sécuriser la pépite
Il sortie son coupe papier et coupa tant bien que mal une bande de tissu de son haut. Ce dernier était déjà foutue de toute façon. Il tendit ensuite le morceau à Fanny.
- Tu peux serrer la blessure sur mon épaule ? Ca ira le temps d'avoir des meilleurs soins
Avec son pouvoir à la noix, elle ne pouvait pas le toucher, mais son épaule n'était pas dénudée. Une fois le bandage provisoire mit, il était temps de se remettre au boulot. Jules regardait où il mettait les pieds, comptant sur Fanny pour regarder les siens. Alors qu'ils arrivaient à 20 mètres du bâtiment, une alarme retentis et on leur tira 3 filets dessus. Il eut juste le temps de pousser violemment Fanny du passage avant de se retrouver pris au piège. Enfin, juste le temps de réussir à couper les cordes du filet, ce qui s’avérait plus difficile que du tissu. Et ça commençait à l'énerver. Il pestait, râlait et insultait cette "merde".
- Bon, j'crois que tu va devoir continuer toute seule...
Finit il par conclure. Il avait tellement serré le manche du coupe-papier qu'il aurait sans doute des ampoules dans le futur. Finalement, suivre les loupes aurait sans doute été plus drôle. Il détestait ce monde. | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 22 Aoû - 17:34 | |
| Approchant du poste frontière, James eut une réflexion qui fit sourire Fanny. Selon lui, les lieux se devaient d'être sécurisé pour éviter à quiconque de mettre la main trop facilement sur la pépite. Elle trouvait cette idée un peu ridicule, puisque quoi de mieux qu'un endroit aussi banal que celui-ci pour cacher quelque chose ? Les gens ne s'intéressent jamais à ce qui ne sort pas de l'ordinaire. Un piège, quel qu'il soit, ne servirait qu'à signaler, tel un panneau, qu'il y avait là une chose intéressante. Et puis, si cela leur servait de QG, ils pouvaient protéger la pépite par eux-mêmes, pas besoin d'outils x ou y pour le faire.
Quoi qu'il en soit, elle aida James, enfin, Jules, à bander sa blessure. Étant douée avec les nœuds, elle fut rapidement sûre que le bandage artisanal tiendrait parfaitement.
Dans tous les cas, c'est à cause de telles réflexions sur la sécurité qu'elle ne put absolument pas réagir à l'alarme et aux filets leur atterrissant dessus. Elle ne dut l'esquive qu'à l'intervention de son compagnon, qui lui n'eut pas la même chance et se retrouva « capturé » à sa place. Elle l'assista alors comme elle put pour le sortir de sous la masse de câbles l’empêchant de bouger correctement, le remerciant au passage de sa réactivité.
Une fois la précieuse liberté retrouvée, elle assista à ce qui ressemblait de toute évidence à une crise de nerfs, ce qu'elle comprenait parfaitement, en ayant ras le bol elle aussi. Toutefois, continuer seule ne l'amusait pas vraiment, bien qu'elle s'y conformerait si Jules ne changeait pas d'avis. À ces ruminations, elle répondit simplement : - Bah... Au moins on a pas à continuer de sa battre pour les espèces de loups... T'es déjà bien blessé, et moi j'ai eu de la chance pour le moment, encore qu'à bien y regarder, je vais garder de jolies cicatrices aux bras. Dans tous les cas, on est pas mort, et si on fait attention ici, il nous arrivera rien de bien méchant, alors que vu notre fatigue et les bestiaux, je sais pas dans quel état nous serions rentré si on avait dû courir après.
Puis elle commença à avancer vers le poste frontière, la tête prête à éclater à cause du bruit provoqué par l'alarme. Il fallait vraiment l'arrêter rapidement. Elle se tourna une fois vers son compagnon. - Enfin, de toute façon, Liam va gérer. Vu le type, il va rien lui arriver, il faut plutôt s'inquiéter pour les loups.
Plus attentive cette fois-ci durant son avancée, elle remarqua sur le chemin plusieurs fils tendus, qu'elle esquivait avec précaution, et marquait d'une croix dans la poussière de cacao pour Jules, s'il se décidait à la suivre. La lutte la plus difficile de Fanny fut toutefois envers la fatigue. Ses yeux se brouillaient régulièrement, et elle perdait parfois l'équilibre à force. Autant elle pouvait être habituée à passer une nuit entière à s'amuser avec un ou deux compagnons, voir compagnonnes, autant courir partout et se battre, subir des blessures aussi, là, c'était beaucoup moins évident.
Elle se posait d'ailleurs la question sur ce monde, Dreamland. Ça ne faisait au final que quelques heures qu'elle était là, mais elle espérait sérieusement que, si elle devait y passer du temps, les événements seraient plus calmes et moins dangereux. Et puis cet espèce de pouvoir qui était le sien, il faudrait vraiment qu'elle puisse le contrôler rapidement. Juste avoir la possibilité de regarder les dermes des autres ne la satisferait pas longtemps. À l'heure actuelle, elle ne pouvait même pas recommencer proprement sa collection... Enfin, ses compagnons n'aimeraient pas en plus, bien qu'elle en soit indifférente.
Bref, la porte du poste frontière finit par être devant son nez. Elle n'osait pas la toucher, au cas où elle aussi se trouvait être piégée, elle aussi. À croire qu'elle avait vu trop de film, mais elle s'imaginait déjà être électrocutée, même si la poignée en gélatine durcie ne risquait pas vraiment de conduite l'électricité. Dans le doute, elle prit la peine de regarder par la petite fenêtre du poste, pour ne rien voir qu'un capharnaüm sans nom, prouvant particulièrement bien que le groupe de voleurs avaient un certain temps élu domicile ici. En attendant, la disposition des lieux était similaire à l'autre poste frontière, celui où ils avaient tendu un piège à leurs adversaires. Même les éléments de décoration et d'aménagement se composait de matériaux similaires.
Mais pas de piège en vue, seulement une boite violette, clignotante, posée sur le bureau chocolat. C'était de cette dernière que semblait venir le bruit de l'alarme. Et comme ce bruit lui tapait fortement sur le système, elle n'hésita plus pour l'ouverture de la porte. Se plaçant devant celle-ci, utilisant plus le ras le bol et l'énervement comme source d'énergie qu'autre chose, elle l'enfonça d'un grand coup de pièce qui l'arracha de ses gonds de friandise et l'envoya voler au centre de la pièce principale des lieux. Un « clic » retentit au même moment, déclenchant un mécanisme qui envoya une forte bourrasque à l'endroit même de la porte. Par chance, n'étant pas dans l'encablure, Fanny ne subit que moindrement l'assaut du vent. Elle roula tout de même à un bon mètre de la porte, gagnant ainsi quelques blessures, ou plutôt égratignures, sur toute surface de peau un tant soit peu à nu. Certaines croûtes de ses bras s'étaient même en partie arrachés, et quelques lignes de sang se mirent à couler le long de ses bras.
Plus énervée et frustrée que jamais, elle se releva et avança d'un pas décidé à l'intérieur des lieux, faisant absolument et totalement fi de tout piège qu'il pourrait encore y avoir. Par chance, plus rien. Les piégeurs devaient certainement se dire qu'avec tout le barda précédent, ils auraient tout le temps de se préparer à recevoir n'importe quel visiteur. À l'instant suivant, la boite-alarme prenait un vol magnifique à travers la pièce pour se fracasser dans un mur. Et comme les pièges y étaient reliés par de multiples fils, ils furent désamorcés. Ce qu'elle se fit plaisir d'annoncer à son camarade encore dehors pour le moment.
Et maintenant, la recherche de la pépite. Résultats des recherches ? Pas dans la salle principale. De toute manière, il n'y avait pas 15 endroits où chercher. Peut être dans l'espèce de garage ? Ou les toilettes, ou un placard... Elle demanda à Jules-James de fouiller dans le garage pendant qu'elle s'occupait du reste. Si elle finissait avant lui, elle pourrait toujours aller l'aider.
Après une dizaine de minutes, et le contenu des 2 seuls placards au sol, elle fini par se rabattre sur les toilettes. Rien d'autre qu'une page de magasine déchirée et gribouillée de chiffres, avec une énigme dessus :
« Un marchand d'oiseaux vend des gros et des petits oiseaux. Chacun des gros coûte deux fois le prix d'un petit. Une cliente achète cinq gros oiseaux et trois petits. Si, au lieu de cela, elle avait acheté trois gros oiseaux et cinq petits, elle aurait économisé 200 rubz. Quel est le prix de chaque oiseau ? »
Mais toujours pas de pépite... Et les énigmes n'étant pas son truc, elle fourra le papier dans sa poche pour aller retrouver son camarade, et voir à où ce dernier en était, le hélant de loin pour connaître l'avancement des recherches de son côté... | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 24 Aoû - 15:25 | |
| Jules se retint de lui dire que si elle était sur ses pieds ce n'était pas par chance, mais parce que James et Rochel avaient eu la gentillesse de lui donner de leur sang. Mais elle avait l'air d'avoir oublier que sans eux, elle serait sans doute morte de ses graves blessures à l'heure actuelle. La mauvaise foi féminine. Il allait pas non plus s'inquiéter pour ces enfoirées de bêtes et Liam avait intérêt à en faire de la pâtée pour chat. En tout les cas pour l'instant, Jules en avait ras la casquette, et besoin d'une pause. Fanny était assez grande pour aller chercher une pépite, et en meilleur état que lui au cas où ça soit autre chose que des filets qui soient tirés sur eux. Il s'était assis sur un tronc de barbe à papa lorsque James reprit sa place. Ce dernier se demandait où est ce qu'il était, et surtout où était les autres ? Il recommençait ses crises d'il ne savait quoi. Et dans un moment pareil c'était vraiment pas cool. Et il y avait une alarme qui sonnait trop fort et lui donnait mal au crâne. Il remarque la bâtiment et l'adolescent pensa que les autres devaient être là bas et se leva. Son épaule lui faisait un mal de chien et pas que là. Il pâlit en voyant le sang sur le tissu qui lui servait de bandage avant de remarquer, que le tissu venait de son vêtement. Ok...James commençait à paniquer et se mit à courir vers le poste frontière. - Attendez moiiiiL'alarme cessa soudainement et il entendit la voix de Fanny l'annoncer à Jules. Jules était ici ? James arriva essoufflé dans la pièce où se trouvait la voyageuse. Mais pas trace de son meilleur ami. Elle lui demande d'aller fouiller dans le garage. Oui, mais on cherche quoi...? La question resta coincé dans sa tête pour ne pas paraître fou. Il alla donc dans l'autre pièce tout en réfléchissant. Si ils étaient là c'étaient que les loups avaient été vaincus...Si il était seul avec Fanny...Liam et Rochel devaient être en train d'exécuter le plan...Et eux... - On cherche la pépiteJames sursauta en posant sa main sur son coeur. - Bon sang Jules j'ai failli faire une attaque !- Si ce n'est que "failli" ça va alors L'adolescent fit une petite moue boudeuse avant de lui tourner le dos pour se mettre dans ses recherches, maintenant qu'il savait de quoi il s'agissait. Il essaya d'ouvrir un casier en nougats mais la poignée était bloqué. Il appuya avec son pied et tira de toutes ses forces, la douleur lui rappelant que c'était pas bien. La porte finit par s'ouvrir et une corde de réglisse lui tomba dessus le faisant tomber. - Aie...Des points noirs dansaient devant ses yeux et Jules lui tendit sa main pour l'aider à se relever en lui disant qu'il était vraiment pas doué. - J'étais pas censé savoir que y'avait du réglisse dedans...Il continua de fouiller, plus prudemment, mais ne trouvait rien en rapport avec une pépite. Il n'y avait que des trucs inutiles en bonbons. Alors qu'il regardait dans un carton en pâte d'amande, la voix de Fanny pour savoir où ils en étaient le fit sortir de la boîte. - Jules et moi on a rien trouvé sur la pépite...et toi tu as trouvé quelque chose ? Elle sortie un papier de sa poche avant de lui montrer. Il y avait quelque chose d'écrit dessus. Une sorte d'énigme et rien qu'à l'énoncé, James avait déjà mal à au crâne. Il repensa à ses cours de maths. - On m'a toujours dit qu'on pouvait pas additionner des carottes avec des patates...Peut être qu'en mettant les gros oiseaux en petits oiseaux...Suggéra t-il. ( si fanny préférais garder son papier pour elle j'éditerai ) | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mer 2 Sep - 16:48 | |
| En rejoignant James, la magnifique nouvelle « On a rien trouvé » tomba, désespérant la jeune fille. Pourquoi fallait-il jouer au chasseur de trésor à ce point là ? L'autre groupe ne pouvait il pas laisser la pépite un peu plus en évidence, ou au moins dans un placard, sachant que les pièges repousseraient suffisamment les curieux ? Qui plus est, ils n'avaient certainement pas prévus d'être attaqués, et surtout vaincus, par une autre bande de voyageurs. Aucun intérêt qu'ils puissent se compliquer la tâche pour le moment où ils partiraient loin de la région avec leur butin. C'est en ruminant qu'elle répondit à la question de son compagnon sur ses propres trouvailles, enfin, son unique trouvaille, en sortant le bout de papier contenant l’énigme de sa poche et la lui tendant. James semblait à ce propos apprécier bien plus qu'elle les énigmes, ce dernier baragouinant des choses concernant des carottes et des patates puis des oiseaux. Pour Fanny, le problème était déjà résolu, avec une solution toute simple. Elle n'aimait pas les énigmes, cela lui cassait la tête. Sa solution : s'en moquer complètement et ignorer au possible la chose. - T'as pas une idée de ce qu'ils auraient pu en faire ? Parce qu'il y a des chances que ce soit forcément ici... D'ailleurs, tu connais la tronche qu'elle a la pépite ? Là, je cherche un truc sans savoir à quoi sa ressemble... Revenant vers la salle principale, elle s'installa sur la chaise du bureau et se mit à réfléchir à la situation. En soi, la situation ressemblait à un jeu de piste, une énigme telle qu'elle ne les supportait pas. La colère montait doucement mais sûrement en même temps que la fatigue prenait le pas et l'aidait à s'endormir dans cette chaise qui paraissait d'un coup très confortable. Elle alla même jusqu'à se bercer en poussant son assise sur les deux pieds arrières, les bras croisés, dans l'espoir d'une révélation quelconque, ou un réveil chez son psy. Encore qu'avoir participé à tout ce foutoir et ne pas en voir la fin l'ennuierait fortement. En quelques minutes, elle allait sombrer totalement dans le sommeil, ignorant royalement la présence de James, quand elle poussa trop fort sur ses pieds, amenant la chaise à pencher beaucoup trop en arrière pour tenir l'équilibre ou repartir en avant. Il fut déjà bien trop tard pour se rattraper, elle n'eut que le droit de se réveiller instantanément et faire des moulinets avec ses bras en chutant en arrière, jurant au passage. Elle s'écrasa au sol, se cognant la tête contre le sol en chocolat et roulant hors de la chaise. Elle se mit en boule sur le tapis, lançant toutes les insultes – particulièrement fleuries – que contenait son vocabulaire, tout en se tenant l'arrière du crane. De sa chute, elle y gagnerait une jolie bosse à coup sûr, une bosse douloureuse, et un léger mal au dos qui resterait au moins quelques heures. Quoi qu'il en soit, elle en avait absolument ras la casquette, au point de se relever, et de projeter la chaise à travers la pièce de colère et de douleur. Le point positif de tout cela ? Sa chute lui avait fait remarquer que l'étrange tapis chewing-gum sur lequel reposait le bureau était marqué à cause du poids de celui-ci, mais qu'à l'heure actuelle, le bureau ne reposait pas parfaitement sur les marques, comme s'il avait bougé. Ça ne pouvait pourtant pas être sa chute, elle n'avait pas tapé dans le meuble. Ayant un doute, comme si l'évidence s'imposait à elle, elle regarda cette fois-ci le tapis. Lui aussi ne reposait pas au même endroit que d'habitude puisque des traces dans le chocolat pouvaient se voir en y regardant de plus prêt, comme si après être enlevé, il avait était reposé du mieux possible sur l'emplacement initial. Les deux compères auraient-ils pu être assez idiots pour ne pas penser au cliché de la cachette secrète, sous un tapis ? Il fallait vérifier. Pour cela, elle demanda à James de l'aider à déplacer le bureau, laissant de côté son mal de crane. Enfin, qu'il vienne ou non l'aider, elle vérifierait de toute manière. Seconde étape de l'opération, le tapis à dégager du passage. Une fois cela fait, plus besoin de révélation ou quoi que ce soit, la cache se situait clairement là. Le sol de chocolat avait été creusé puis remit en place. Une tentative pour le rendre un peu plus lisse en fondant la surface restait visible par ailleurs. - Ok... Reste plus qu'à creuser... Tu veux t'en charger ? Ou je le fais... Vu ta tête, ça va être pour ma gueule je suppose... ? Puis réfléchissant à ses dires, elle se reprit : - Haha ! En fait je suis trop conne, on a pas de pelle, qu'est ce que tu veux creuser ? Tu peux pas en créer une ou deux par hasard ?--- Bon ben James, tu fais comme tu le sens si tu as envie de creuser et si tu veux que ce soit ou non un piège ou quoi que ce soit ! Si il a pas envie, Fanny va le faire en jurant tout ce qu'elle peut comme quoi elle en a marre, qu'elle a mal aux bras, au crane, au dos, etc etc, mais avec quelques compliments sur ton utilité d'avoir au moins fait apparaître une pelle. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 5 Sep - 17:14 | |
| Alors que James continuait de réfléchir sur l'énigme, Fanny avait déjà abandonné. Elle n'avait à vrai dire, pas même pris le temps de mettre en marche son cerveau. C'était vraiment ennuyant de travailler avec quelqu'un qui n'y mettait pas du sien. A part pour le sexe, elle n'avait pas l'air de savoir faire grand chose. Enfin, lui aussi cessa de réfléchir sur le bon de papier pour se concentrer sur la question de Fanny. C'est vrai qu'il n'avait aucune idée à quoi ressemblait la pépite. A part qu'elle devait sans doute être en chocolat vu qu'elle était dans le musée dédié à ça.
- Je suppose que ça doit être comme une pépite d'or mais en chocolat ?
Et avait pas le cerveau d'un voleur pour savoir où planquer ce genre de chose. Généralement dans les séries ou les films c'était genre sous une planche, un tiroir secret, sous le matelas...Mais ici c'était Candyland et tout était en bonbons. Ils étaient retourné dans la salle principale et alors que Fanny se balançait sur sa chaise, James retourna sur l'énigme. Les carottes coutent deux fois le prix des pommes de terres. Donc si la cliente avait acheté 10 carottes au lieu des 5 pommes de terres, plus les trois pommes de terres, elle aurait payé le même prix. Donc ça veut dire que trois carottes et cinq pommes de terre coûtent le même prix que onze pommes de terres. James sentait qu'il était sur la bonne voie mais le bruit d'une chute le fit sursauter. Fanny était tombé de sa chaise et pestait. Allez savoir comment elle avait fait.
- Ca va ?
Question stupide mais bon, c'était pour s'assurer qu'elle n'avait rien de cassé. Elle se mit soudainement à inspecter le sol, le tapis et à lui demander de l'aider à déplacer le bureau.
- Euh..ok
Il souleva le meuble tant bien que mal avec son épaule blessée puis l'aide aussi à dégager le tapis. Manifestement la chute avait quand même été une bonne chose.
- Tu crois qu'ils ont planqué la pépite dans le chocolat ?
James espérait qu'au moins elle serait dans une boîte. Il ne restait donc plus qu'à creuser.
- Je peux pas creuser et me concentrer en même temps, surtout avec ma douleur à l'épaule...Je la supporte depuis tout à l'heure...
L'adolescent alla chercher la chaise avant de s'asseoir assez près de Fanny. Une position un minimum agréable pour garder la concentration.
- A la moindre déconcentration la pelle disparaîtra au bout de quelques minutes ok ?
James ferma les yeux et chercha dans son cerveau l'image d'une pelle avant de la faire apparaître à ses pieds. Elle était banale mais suffisante pour creuser dans du chocolat. | |
| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 7 Sep - 17:23 | |
| A l'évocation du « comité d'accueil », le dos de l'insomniaque se hérissa d'une chair de poule en réalité autant due à la peur qu'à la fatigue et à une étrange fascination morbide pour le combat qui le répugnait jusqu'au plus profond de son âme : comment pouvait-on à ce point prendre goût au sang et encore se considérer « humain » ?
Rochel réprima tout son lorsque l'Alpha sortit de sa tanière : une patte monstrueuse avait d'abord fait son apparition à la lumière de jour à peine naissant. Une part du cerveau de Rochel ne voulait pas révéler le reste du corps de cette bête à la taille et à l'apparence indicible mais sa main fut plus rapide à décider : mue d'un réflexe imperceptible, elle leva la lampe torche qui croisa la route d'un torse poilu et éminemment musclé, surmonté seulement d'une tête presque décharnée et menaçante dont les deux yeux brillaient d'une lueur malsaine et meurtrière. L'insomniaque avait beau ne pas être un fervent croyant, ce qu'il voyait dans les yeux de ce démon était plus proche de l'Enfer que tout ce qu'il avait pu imaginer auparavant.
L'animal imposant portait sur son corps la marque de sa dominance : des cicatrices et balafres effrayantes zébraient ses flancs et ses pattes, dont les griffes aussi grosses qu'une main, semblaient suinter d'un sang encore frais qui ne se révélait qu'au gré des stries qui témoignaient de leur ancienneté. Le pelage aussi gris que la cendre apparaissait poussiéreux, à moins que par une circonstance mystérieuse, celle-ci soit parvenue à refuser de refléter ne serait-ce qu'une once de lumière ; ombre : cette bête était l'ombre. Celle qui dévore la lumière, qui se terre, qui s'abat sur sa proie sans pitié aucune.
Pétrifié, Rochel ne ressentit qu'un infime soulagement lorsque le monstre posa ses yeux vitreux et diaboliques sur Liam avant de fondre sur lui en un éclair. La lutte fut d'une violence et d'une bestialité inouïe ; la scène était irréaliste ! Les deux corps se débattaient, accompagnés de râles sourds et de bruits gutturaux ; le sang giclait, tachetant le sol de ronds sombres et poisseux de toutes les tailles.
Il voyait bien que Liam ne pourrait pas s'en charger seul.. Il allait mourir et il ne serait pas le seul. L'insomniaque laissait son cerveau à la dérive tenter de trouver une solution. L'encéphale lui en lançait pourtant à la pelletée mais c'était comme si le dépressif était incapable d'en saisir une seule, ou du moins lui semblaient-elles inadaptées à la situation. Jusqu'au moment où il se rappela de la fiole qui pendait à sa ceinture : celle qu'il avait trouvée dans la nature sans jamais avoir su ce qu'elle contenait.
Le bilan fut rapidement établi : soit ce breuvage couleur émeraude était une mauvaise chose, soit c'en était une bonne et cela constituait la seule étincelle d'espoir dans cette situation désespérée. Il déboucha le petit ballon avec précaution ; des vapeurs entêtantes lui montaient à la tête. Il fit cul-sec de ce liquide écœurant et immédiatement, les résultats se firent sentir. La fiole vide tomba au sol et se brisa tandis que Rochel se sentait bouillir d'une rage innommable. Son cœur s'emballait, ses veines palpitaient sous le coup de cette pression qui le faisait souffrir dans chaque muscle. Son regard s'embruma et s'empourpra littéralement du sang des quelques vaisseaux sanguins qui ne supportaient pas ce traitement contre nature.
Tremblant, l'insomniaque afficha un rictus de douleur et de dégoût avant de se ruer sur le canidé, lui décochant un coup de poing dont la force semblait absurde : l'animal s'envola et s'écrasa deux mètres plus loin, ayant lâché Liam par la même occasion, bien que Rochel ne sembla pas le remarquer. D'un pas lourd, l’œil fou, le dépressif s'approcha à nouveau de l'Alpha qui, en tentant de se relever, le frappa de sa patte. Instantanément, au lieu de ressentir la douleur, le corps de Rochel s'élança sur la bête, le frappant de ses quatre membres tandis que ses dents s'acharnaient sur la chair et les muscles, les déchirant et crachant les lambeaux de peau et de poils qu'elles arrachaient. Les poings cassèrent plusieurs côtes, les pieds de même. Sans doute un muscle se froissa-t-il ou bien un os se brisa-t-il, le dépressif n'en avait aucunement conscience et continuait avec la même fougue irraisonnée.
Les bras s'enroulèrent autour de la patte avant du loup, l'empêchant de se relever pour la deuxième fois, tandis que les genoux frappèrent, frappèrent encore, et encore... l'os de la patte de l'animal en fut broyé, concassé. Un bout de ce dernier en sortait, témoignant d'une fracture ouverte qui devait être particulièrement douloureuse.
- TUER !!, hurlait-il entre deux coups de dents, ne cherchant même pas à esquiver les coups que lui rendaient son ennemi. Par malchance, la patte arrière de l'Alpha parvint à se glisser jusqu'au ventre du jeune homme qu'elle envoya valser, permettant à la mâchoire de Rochel d'arracher un énième morceau de chair sanglante à son propriétaire.
Affalé, le dépressif continuait de crier, de hurler et de prononcer des enchevêtrements de mots sans queue ni tête ; le plus courant étant bien entendu « tuer », pour le reste, il ne savait pas lui-même si ces mots existaient, à vrai dire.
Il bondit et se releva, prêt à charger une nouvelle fois. Il ne s'était pas rendu compte de la quantité de sang qu'il avait lui-même perdu, ni de ses vêtements en lambeaux. Seule son arcade sourcillière gauche le gênait car elle noyait sa pupille sous un flot ininterrompu d'hémoglobine et l'empêchait d'évaluer correctement les distances.
Il hurla une nouvelle fois, provoquant l'animal, posant fugacement ses yeux sur l'ex-taulard dans l'attente d'un signe affirmatif. | |
| | | Fanny Melycena
Maladie mentale : Dermatophile
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Jeu 10 Sep - 19:53 | |
| Manifestement, James pouvait vraiment se rendre utile. Certes il ne creuserait pas, de toute manière, vu son était, la chose paraissait compliqué, mais au moins il pourrait fournir un outil de travail combien même le travail en question ne l'enchantait pas. Fanny pouvait toujours se consoler en estimant qu'elle n'aurait pas vraiment une nouvelle occasion de s'endormir et chuter douloureusement au sol. Mine de rien, une chaise représentait en soi une belle hauteur. Prenant la pelle, elle soupira comme si toute la lassitude du monde lui retombait dessus, puis la planta dans le sol de chocolat. Pour bien faire les choses, il fallut absolument que le chocolat dur le soi vraiment, au point que la pelle ne s'enfonce à chaque fois que difficilement sous les coups de pieds répétés sur la pelle. En moins de 5min, un trou ridicule de la taille de deux bons saladiers était creusé. Le revers de la médaille étant que Fanny ne sentait déjà plus ni ses bras, ni ses jambes, sans compter sur l'épuisement le plus total qui la tenaillait. Il lui fallut pourtant continuer de gré, ou plutôt de force, vu qu'elle visait l'atteinte de son objectif, et que tout puisse enfin se terminer par un long moment de repos. Sachant qu'en même temps, elle pouvait voir le visage concentré de son compagnon, sur qui la charge mentale du pouvoir semblait peser fortement. Se dépêcher était donc de mise. Elle mit un certain temps non négligeable à atteindre son objectif. Une personne la regardant ne pouvait durant ce temps là voir une jeune fille ayant bloqué la totalité de son esprit sur sa charge, insensible à tout stimuli extérieur. Mais surtout, elle jura comme un diable, crachant qu'elle en avait marre, qu'elle avait mal au dos, au crane, et tout le reste. Ce n'était pas aux en soit d'ailleurs, ses bras et ses jambes ne tenaient plus, même s'il fallait continuer encore et toujours. Le trou s'était approfondi d'un bon mètre quand la pelle tapa sur quelque chose de plus dur que le chocolat. Grattant avec les mains, la dermatophile sortit de là un sac à dos miteux, contenant manifestement quelque chose de gros et lourd. Elle prévint immédiatement son compagnon qu'il pouvait prendre du repos. Puis, l'ouvrant, les deux comparses en sortirent un énorme caillou de chocolat, noir manifestement, et d'excellente qualité, recouvert de multiples pépites de toutes les couleurs, des sucreries là-aussi. Ouvrant les yeux ronds comme des billes, elle crut hurler de dégoût et de colère. Elle s'était autant « emmerdée » pour juste un énorme morceau de chocolat noir avec quelques cristaux à sa surface ? C'était une blague ! Si encore ça avait été du chocolat en or, ou un truc du genre. Là, ce n'était qu'un énorme bonbon... Ça ne valait sûrement rien de rien en dehors de la région où ils se trouvaient. La récompense se devrait d'être conséquente, parce que sinon, elle fracasserait la tête du responsable avec l'objet tant convoité. Dégoûtée, elle la laissa par terre à côté du sac et sortie du trou, puis s'écroula sur le tapis poussé un peu plus loin. Elle s'adressa ensuite à James : - T'en fait ce que tu veux maintenant que je l'ai sortie. Moi j'en peux plus, je peux plus bouger d'un pouce...Et ce n'était pas entièrement faux, loin de là. Ses bras et ses jambes étant douloureux et courbaturés à un point inimaginable. Le moindre mouvement l'obligeait à serrer les dents de douleur, ceci expliquant qu'elle ne bouge pas du tout. Elle ne savait pas le moins du monde comment elle pourrait rejoindre les autres dans ces conditions... --- //Syd Syd, si la pépite te va pas, dit le je décrirais comme tu le sens !//
Syd Syd il a déjà dit à quoi la pépite ressemblait et Syd Syd il en a marre de se répéter, il aime pas ça, Syd Syd. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 12 Sep - 14:48 | |
| Baigné dans la lueur de l'aube, Liam regarda avec une certaine stupeur Rochel entrer dans la danse. Il avait l'impression de perdre un peu la boule sous le flot d'adrénaline qui déferlait dans ses veines, détruisant tous les barrages de morale, de décence et de prudence -aussi rares soient-ils- mais face au spectacle offert par Blanche-Neige... il était un petit joueur. Impossible de savoir ce que ce gars avait fait pendant qu'il se battait. La seule chose qu'on pouvait affirmer avec certitude était que ça l'avait changé du tout au tout. Bestial, féroce et, avouons-le, stupide, voilà ce qu'était devenu le phobique. Il courrait en tous sens, hurlait, mordait, frappait, tout ça sans même sembler se rendre compte qu'il se blessait lui-même. A croire qu'il venait de passer en mode berserk.
Le spectacle avait beau être aussi amusant que fascinant, le tueur comptait bien se tailler la part du lion dans cette bataille. Hors de question de se faire sauver les miches par un mec qui avait la larme à l’œil dès qu'il voyait un hérisson écrasé sur le bord de la route. Liam remonta les manches de sa chemise avec une grimace de douleur et se remit debout, cherchant des yeux le meilleur angle d'attaque à adopter. Lorsque l'alpha envoya Rochel bouler au loin, il se décida à saisir sa chance.
A la question silencieuse de son compagnon décérébré, l'hypersexuel ne prit pas la peine de répondre. A la place il courut vers le loup dont l'attention était tournée vers l'homme berserk. Erreur d'inattention qui lui serait fatale... Se glissant promptement sous le corps de la bête, Liam planta ses index dans la plaie qu'il avait fait plus tôt à l'aide de sa lame. Il n'eut plus alors besoin que d'un geste sec pour agrandir le trou de manière démesurée, déversant les organes internes du loup géant dans la poussière de cacao. Si l'opération s'était révélée éprouvante pour les muscles de ses bras, l'ex-taulard ne pouvait que se féliciter du résultat. Le monstre bascula bientôt sur le flanc, sa langue poisseuse de sang pendant hors de sa gueule.
Coincé sous l'une des pattes massives, Liam mit un certain temps à s'extirper de cette prison puante. Quand il réussit enfin, se fut pour se trouver devant un Rochel toujours aussi simplet. Faute de pouvoir fêter cette victoire avec lui, il se contenta d'agiter le bras qui ne lui faisait pas mal en direction de la grotte où se trouvait encore le dernier dévoreur, blessé.
- Et si t'allais t'occuper du dernier mon grand ? Il ajouta plus bas, à peine audible, Essaye aussi de retrouver tes neurones au passage, ce serait pas un mal.
Alors que la silhouette de Blanche-Neige s'avançait pour se noyer dans les ombres, le violeur observa le sang qui imbibait ses vêtements ainsi que le sol. Il ne s'en rendait pas encore compte mais il avait passé un sale quart d'heure... et ce n'était que l'apéritif. Quand son comparse retrouverait ses esprits, il risquait de se souvenir éternellement de cette journée. Enfin, de cette nuit. Il était lui-même plutôt mal en point d'ailleurs... Liam tâta avec précaution son bras et son torse, là où se situaient ses blessures les plus sévères.
Bon, le point négatif était qu'il n'allait probablement pas pouvoir couper à une visite à l'hosto. Le point positif était l'occasion en or que la situation lui offrait de mater de jolis petits lots en blouse blanche. Rien que d'imaginer ces décolletés plongeants et ces jupes trop courtes, Liam se sentait déjà mieux. C'est en rêvassant ainsi qu'il attendit le retour de Rochel, les yeux perdus dans la contemplation de l'horizon.
Lorsque le jeune homme sortit enfin de l'antre des dévoreurs, ce fut l'air complètement perdu, une tête de loup tranchée pendouillant lamentablement au bout de son bras droit. Le tueur ne put s'empêcher de lâcher un ricanement moqueur tant ce tableau était irréaliste. Rochel le barbare... si on lui avait dit, il ne l'aurait jamais cru.
- Joli bibelot. Tu comptes t'en servir pour décorer ton intérieur ? Ce sera probablement ravissant à côté de ton vase de pétunias.
Comme s'il ne saisissait pas le sens de ses paroles, le phobique baissa les yeux sur son trophée sans comprendre puis, comme réalisant enfin ce qu'il tenait, il le lâcha brusquement. La tête tomba dans un bruit mat et roula sur le côté, le regard vitreux de la bête semblant fixer le lever du soleil. Ça aurait presque pu être poétique si ça n'avait pas été si gore. M'enfin, ce n'était pas le moment de s'attarder sur ces considérations de gonzesses. Ils avaient encore une pépite à récupérer, et une récompense à recevoir. Ne restait plus qu'à espérer que leurs corps tiendraient assez longtemps pour ça.
- Et bien... je suppose qu'on vient de faire le plus dur. Ne reste plus qu'à retrouver nos branques et mettre un terme à ces conneries. Tu pourras marcher jusqu'à la ville ?
Vu son état rien n'était moins sûr et Liam ne se sentait pas l'âme d'un preux soldat portant sur son dos ses camarades tombés au front. Il avait passé l'âge de ces conneries. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 12 Sep - 17:33 | |
| James essayait de rester focaliser l'image de sa pelle dans son esprit. Ne pas être tenté d'écouter ce que faisait Fanny, si par exemple elle ne l'aurait pas laissé planter ici. Il avait mal au crâne, et son visage était déformé de temps en temps par la douleur. Cette vendait peut être de l'aspirine ? Il en aurait bien besoin une fois de retour en ville. Cette pelle était quand même bien dessiné. Un manche en bois, avec au bout une pièce plate avec de jolies courbes pour contenir le chocolat. Il ignorait quelle était la limite de son pouvoir, si la taille était infinie ou non. Il avait jamais essayé de faire apparaître un immeuble. Il savait juste qu'il devait connaître le produit.
Fanny l'interpella, et James rouvrit les yeux, la soudaine luminosité lui faisant cligner ses paupières. La voyageuse avait trouvé quelque chose. Elle ouvrit un sac qui était en sale état avant d'en extirper un énorme cailloux.
- Waah
Si Fanny avait pas l'air emballé par la pépite ce n'était pas le cas de l'adolescent. Ses yeux brillaient tel un enfant devant un sapin de Noël. Elle posa l'objet par terre avant de regagner la surface et de s'écrouler sur le tapis. Elle avait l'air à bout de force. Cela dit, James avait bien envie d'un peu de repos aussi avec le marteau qui frappait à l'intérieur de son crâne.
- Il faut la ramener au maire
Il attrapa le sac et remit la pépite à l'intérieur pour la protéger. Il se demandait où en était Liam et Rochel. Si ils avaient réussis à s'occuper du chef des dévoreurs. Il était surtout inquiet pour Rochel, qui avait l'air d'être du genre à ne pas pouvoir faire du mal à une mouche, contrairement à Liam. James n'avait pas la force de porter Fanny, encore moins avec son épaule. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait le faire.
- Je vais chercher Jules
Indiqua t-il en se redressant avant de partir dans la pièce où il l'avait vu la dernière fois. Son meilleur ami avait le don de disparaître aussi rapidement qu'il venait, comme dans un rêve. James appelait donc Jules, ouvrant même la fenêtre pour essayer dehors mais aucune réponse. Il s'était volatilisé, comme d'habitude. L'adolescent soupira avant de retourner voir Fanny.
- Il est pas là, je me demande où il est passé
Il se sentait abandonné, celui qui avait passé plusieurs années à ses côtés le laissait tout seul dans ce monde, venant au grès de ses envies. Il essuya les larmes qui coulaient sur ses joues et sortie dehors pour prendre l'air. De toute façon ils étaient coincé ici pour le moment, le temps que Fanny reprenne des forces. Il avait pas envie de rentrer tout seul et de laisser la voyageuse là.
- Hey je suis là arrête de chialer
James se retrouva dans les bras de Jules, rassurantes et protectrices.
- Ne me laisse plus tout seul, arrête de disparaître
- C'est promis
Ils se séparèrent et Jules invita l'adolescent à le suivre dans le garage, ayant trouvé un moyen pour transporter Fanny jusqu'à la ville. Une grande brouette, qui avait sans doute été confisqué à des touristes était entreposé, ou bien peut être avait elle servit pour enterrer la pépite. En tout les cas, c'était mieux de pousser la voyageuse que de la porter. James sortie la brouette du bâtiment avant de la laisser devant la porte. Il rejoignit ensuite Fanny.
- Ton carrosse t'attend !
Sans prendre le temps de lui expliquer, il l'aida à se relever, attrapant la sac de sa main libre avant de la mener jusqu'au moyen de locomotion.
- C'est Jules qui l'a trouvé
Ce dernier leur sourit, bien que Fanny ne pouvait pas le voir. Une fois cette dernière installé, James lui confia la pépite et son meilleur ami se chargea de faire rouler l'engin, même si en réalité c'était le voyageur qui le faisait. | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 13 Sep - 16:28 | |
| Allongée au sol, Fanny écouta son compagnon annoncer l'évidence même, la raison pour laquelle ils étaient venus ici : « Il faut la ramener au maire ». Chapeau l'artiste. Si elle pouvait, elle se serait passée la main sur le visage d'affliction, mais ses membres se trouvaient être bien trop endolori pour cela.
En tout cas, James prouvait encore une fois qu'il avait un sérieux... problème. Il cherchait désespérément Jules, son alter-ego, ou un truc du genre. Mais jamais les deux ne faisaient d'apparitions au même moment. Les pouvoirs que l'on y gagnait à Dreamland devaient certainement avoir quelques choses à voir là-dedans. Mais là, la fatigue pesait trop sur ses épaules pour y réfléchir plus longuement. Peut-être demanderait-elle directement à l'intéressé si il savait ou non quelque chose à propos de son soucis. Ça faciliterait la tâche.
Monsieur double-personnalité finit au bout de quelques minutes par venir la chercher, annonçant joyeusement qu'un soit-disant carrosse l'attendait. Se levant difficilement, lui arrachant des grimaces de douleur, elle ne demandait que ça de savoir quelle folie ce dernier pouvait encore avoir inventé. Et elle fut servie. Son moyen de locomotion prenait donc l'apparence d'une magnifique brouette. Heureusement qu'elle ne se considérait pas comme une princesse. Enfin, de toute manière, avait-elle vraiment d'autres choix ?
S'installant dedans, elle trouva la chose parfaitement inconfortable, chaque coin lui rentrant dans la peau. Elle ne marcherait pas, certes, mais elle douillerait quand même. À la seconde où elle se sentirait mieux, ou en état de marcher un minimum, elle sortirait de là. Prenant le sac sur elle, elle se laissa ainsi porter. La route n'étant pas des plus plates, ce fut bien plus désagréable que ce qu'elle imaginait.
Sur la route, elle finit par le questionner : - Bon, puisqu'on a un peu de temps, autant discuter... Ça fait combien de temps que t'es ici ? Et t'es arrivé comment ? D'ailleurs... Sur tes pouvoirs t'en connais l'origine ? Genre un problème x ou y.. ? Et comment on les connaît ?
Il fallut une bonne dizaine de minutes à la jeune fille pour s'estimer apte et sortir de son véhicule, surtout que cela devait peser dur sur les bras de James. Elle lui demanda de stopper et s'extirpa comme elle put, difficilement. Boitant, grimaçant de douleur à chaque pas, elle continua sa route avec son compagnon. Il leur fallu plus de temps qu'à l'aller pour revenir en centre-ville, sans vraiment que Fanny n'éprouve le besoin de communiquer plus que cela.
Arrivé sur la place centrale, elle proposa de juste, purement et simplement, se poser et attendre le retour de leur compagnon. Et s'ils ne revenaient pas, ni l'un ni l'autre n'aurait de toute façon l'énergie ou la santé suffisante pour faire face à quelques uns de ces horribles bêtes-loups. Ça compliquerait bien beaucoup la tâche, et il faudrait s'adapter aux événements... Fanny en espérait sérieusement que ça ne soit pas le cas.
- Y'a plus qu'à les attendre. Vas-y si tu veux pour les aider, mais moi je ne bouge plus...
Regardant autour d'elle, elle pouvait constater grâce au jour qui commençait à poindre au loin le bout de son nez à quel point la ville était dévastée par la précédente attaque. Comment de tels monstres avaient pu proliférer dans le coin pendant des années, à en croire le nombre, sans jamais qu'il y ait des attaques sur la ville ? Ou que quelque chose soit fait... La chose était quand même assez hallucinante aux yeux de la jeune fille. Elle escomptait vraiment sur le fait que ce soit les chasseurs qui les avaient dérangés, et pas une autre raison, parce que là, elle n'avait plus du tout la force de se battre... | |
| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 14 Sep - 14:05 | |
| La bave aux lèvres, Rochel se fut spectateur de la mise à mort du monstre, frustré de ne pas avoir pu y participer outre mesure et sentant encore que la colère insidieuse qui parcourait ses veines réclamait davantage. Par chance, Liam sembla comprendre l'état mental de l'insomniaque et l'envoya se charger du dernier loup, victime que Rochel aurait espéré être la dernière, celle nécessaire à son retour à la normale s'il avait été en possession de son cerveau.
Le jeune homme se dirigea ainsi vers la grotte, ne pensant pas un seul instant à prendre de quoi illuminer l'intérieur ; non : il avança simplement, d'un pas lourd et pesant qui tenait autant de sa condition physique que mentale. Dedans, il se dirigea à l'instinct et aux sens : l'odeur du sang le menait à des sons quasiment imperceptibles qui le renvoyaient à des recoins sombres et humides d'un liquide encore chaud et poisseux.
Il devina aisément que l'animal devait soit l'esquiver dans la mesure du possible, soit tourner autour de lui, cherchant la meilleure ouverture possible pour lui bondir dessus, espérant probablement que l'humain serait plus fatigué que lui.. Le dévoreur ne mit pas longtemps à se manifester une fois Rochel immobile. Ce dernier décocha son poing qui frappa la gueule du loup sur le côté. Le coup avait été si frénétique et impulsif qu'il aurait presque pu déboîter l'épaule du phobique.
A la seconde où le corps du loup heurta mollement le sol, le berserk se rua dessus et fit pleuvoir les coups à s'en faire saigner les poings. La lutte invisible se poursuivit bien après la mort de la bête qui avait rendu l'âme pendant l'assaut. Mais Rochel continuait, s'obstinait. Finalement, dans un craquement sinistre, les chairs se déchirèrent : la nuque se brisa et la tête de l'animal fut arrachée à son tronc, déversant un flot d'hémoglobine mêlé aux chairs et aux poils.
Il se releva après quelques secondes, empoigna son trophée et entama le chemin du retour pendant lequel il retrouva partiellement ses esprits : son esprit encore brumeux savait cependant que ce qui s'était passé entre l'ingestion du philtre et la fin de son effet était d'une nature indiciblement violente, aussi ce dernier décida sans doute de ne pas chercher à s'en souvenir afin de s'épargner la perte définitive du peu de santé mentale dont il disposait encore.
Paradoxalement, il ponctuait la plupart de ses respirations par un « pourquoi? » ou « qu'est-ce que j'ai fait? », davantage par réflexe qu'autre chose, questions primitives auxquelles son cerveau refusait toute réponse. Il arriva finalement près de Liam vers lesquels il leva ses yeux de chiens battus pour s'assurer que lui aussi était en vie, n'ayant plus aucun souvenir de ce qui venait de se passer. Il se rappelait juste de sa volonté de l'aider dans sa lutte contre l'Alpha, rien d'autre.
- Je.. crois que c'est fait.., commenta-t-il vis-à-vis de la mission que lui avait confié l'ex-taulard. Quand celui-ci lui fit remarquer ce qu'il tenait encore au bout de son poing crispé, Rochel osa à peine regarder du coin de l’œil. Il se contenta de desserrer le poing en silence, laissant la tête arrachée tomber au sol et rouler un instant sur le terrain en pente, achevant sa course grotesque dans un buisson pour disparaître à jamais de leur vue. - C'est juste un cauchemar. Un jour je me réveillerai et alors peut-être le Seigneur m'autorisera à l'oublier, comme tout le reste. Tu... Tu vas bien, c'est le principal.
on regard absent se reporta sur la ville où les reflets orangés des derniers incendies s'éteignaient un à un. L'aube était déjà bien présente mais il faudrait encore du temps pour que les premiers rayons du soleil viennent baigner la vallée de sa chaleur réconfortante. Pour l'instant, seules les fumées noires et une brume très légères s'étaient emparées de la ville, les deux étant amenées à se dissiper d'ici quelques heures, tout au plus.
- Tu penses que les autres ont réussi à retrouver la pépite ? demanda-t-il sceptique, la voix éteinte, avant d'ajouter sur un ton un peu plus fataliste : Au pire des cas, je suppose que sauver la ville des Dévoreurs est suffisant pour permettre aux Candylandiens de vivre tranquillement, à présent. Qu'importe la pépite tant qu'il n'y a pas d'autres pertes à déplorer... j'imagine..
Se retournant douloureusement, il chercha à croiser les yeux de Liam avant que ce dernier ne fasse état des derniers événements en date : - S'il te plaît, quoi qu'il ait pu se passer quand j'ai bu cette potion, ne m'en parle pas. Je ne veux rien savoir. Rien du tout. Et non, ça n'a rien à voir avec ma masculinité ou ma maladie : je ne veux simplement pas en entendre parler.
Il espérait que Liam le comprendrait au moins sur ce point-là. A vrai-dire, il y avait quand même un lien avec sa pathologie et il craignait qu'en tentant de se souvenir des horreurs qu'il avait commises il ne fasse en définitive qu'ouvrir une boîte de Pandore dont le seul effet – néfaste – serait de noyer irrémédiablement ses rêves d'une infinité d'horreurs cauchemardesques nouvellement créées. Cette boîte, il ne voulait pas l'ouvrir et ne souhaitait pas non plus qu'on l'ouvre pour lui. En fait, il n'aurait même pas souhaité ça à son pire ennemi.
A la question terre-à-terre de son camarade d'infortune, il ne répondit que brièvement : - Ça ira. Cette déclaration était en soi à la limite du mensonge et de l'hésitation sincère car pour Rochel, ce n'était pas un choix qu'il pouvait se permettre d'envisager sérieusement : Liam était dans un sale état ; IL était dans un sale état... l'adage "marche ou crève" devait s'appliquer ici avec une précision effrayante si on y réfléchissait bien. D'un point de vue optimiste et terriblement blasé, Rochel conclut finalement que s'il avait réussi à suivre Liam jusque là, alors il devait être capable de faire le chemin inverse, la descente étant généralement plus aisée - du moins l'espérait-il. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 14 Sep - 15:23 | |
| Pour un pas fait en avant, en voilà trois en arrière. Liam regarda longuement Rochel avec un mélange de colère et de renoncement. Quand il se décidait enfin à prendre ses couilles à deux mains, se comporter comme un homme et montrer qu'il était capable de faire bouger les choses, ce pleurnichard se remettait à geindre comme un nouveau. Il pleurait quand les victimes mourraient et il le faisait encore quand on en exécutait les bourreaux. Qu'est-ce qu'il attendait du monde, au juste ? Un société parfaite dirigée par des bisounours ? Sans morts, sans violence, sans peurs ? Bien qu'idéaliste, Rochel n'avait pas l'air idiot, ce qui ne laissait qu'une seule possibilité : il attendait que d'autres fassent le sale boulot à sa place. On ne pouvait pas laisser les choses telles quelles, mais il refusait de se mouiller. Voir ça, c'était comme se tenir devant un gros lard s'empiffrant devant sa télévision mais dénonçant sans honte ce gosse qui crevait de faim en Afrique. Quel était le mot pour ça déjà ? Hypocrisie.
Le tueur resta un moment là, silencieux et immobile. Il avait envie de lui faire réaliser à quel point son dénie de la réalité était minable et lâche... mais à quoi bon ? Le trentenaire en avait plein le dos, il était claqué et mal en point. Les cours de courage et de prise de responsabilités attendraient la fin de sa convalescence, s'il se trouvait encore en la compagnie de Blanche-Neige à ce moment-là.
Le top départ donné, Liam s'engagea sur le chemin de terre -de chocolat?- qui serpentait sur les flancs de la montagne jusque l'entrée de la ville. Rochel avait dit pouvoir tenir le coup et cela vaudrait mieux pour lui car il ne comptait pas jouer les brancardiers. Et s'il chutait... et bien la part de l'ex-taulard serait plus grosse. Ce n'était pas ce dernier qui allait s'en plaindre. Ils marchèrent donc ainsi tant bien que mal sous la courbe ascendante du soleil dont les rayons baignaient peu à peu la vallée. Malgré les fumées qui obscurcissaient l'atmosphère et l'état pitoyable de Candyland, la cité semblait reprendre vie. Malgré le carnage de la nuit, on pouvait voir les silhouettes des villageois survivants s'affairer autour des habitations, éteignant les feux et entamant les travaux de rénovation.
Quand le duo pénétra dans la ville, l'horloge de la mairie venait de sonner les coups de 7h du matin. La camionnette les attendait non loin mais le violeur préféra continuer la route à pied. Prendre la route dans son état, sans parler de son unique bras valide, aurait été du suicide. Heureusement la place centrale n'était pas loin et il eut le soulagement de constater que James et Fanny s'y trouvaient déjà, un paquet dans les bras. Ils n'étaient peut-être pas si inutiles que ça, finalement...
- Je vois que la chasse au trésor s'est bien passée ! S'exclama Liam dont le sourire contrastait drastiquement avec l'état pitoyable des arrivants.
Il pouvait sentir les regards des villageois sur eux. La plupart reconnaissaient ceux qui étaient intervenus au cœur de la nuit, venant à bout de leurs assaillants. Qu'est-ce qu'il lisait dans leurs yeux, au-delà de la peine et de l'angoisse ? C'était quelque chose qu'il n'avait pas l'habitude de voir souvent, un sentiment qu'il n'avait vraiment observé que sur les traits d'Ella, lorsqu'elle levait son regard poupin vers lui... oui, c'était ça. De la reconnaissance. Étrangement, ça le mettait plus mal à l'aise que la haine dans laquelle il avait l'habitude de baigner.
Toffee et Anna ne tardèrent pas à les rejoindre. D'après leurs dires, ils avaient trouvé refuge à l'arrière de la camionnette pour le reste de la nuit et les avait suivi lorsqu'ils les avaient aperçu... ce n'était pas plus mal. Liam s'en serait voulu s'il était arrivée quelque chose à cette gosse. Il ébouriffa affectueusement la chevelure blonde dont les tresses s'étaient défaites et se tourna vers les autres. Le moment de s'en mettre plein les poches était arrivé.
- Le moment est venu d'aller rendre une petite visite à Mr le maire... Mr Toffee, Anna, je pense que vous auriez tout intérêt de nous accompagner afin de « régulariser » vos situations respectives. Et une fois qu'on aura réglé ça on pourra tous quitter ce bled et prendre des routes séparées.
Hors de question de jouer les baby-sitters plus longtemps. En garder un sous le coude pour s'amuser n'était pas une hypothèse à écarter complètement mais il ne pourrait pas jouer la comédie plus longtemps. Ses pulsions ne tarderaient pas à refaire surface, d'ailleurs est-ce que ça n'avait pas déjà été le cas, dans cette ruelle ? S'il n'avait pas eu ce pratique effaceur de mémoire il se serait déjà foutu dans la merde jusqu'au cou depuis longtemps. Il était plus que temps de s'extirper de cette délicate alliance.
Après quelques banalités d'usage, le groupe se dirigea vers la mairie. Fermée, bien sûr. Vu l'heure, les membres du personnel devaient encore se trouver chez eux... ou dans la rue, à tenter de réparer les dégâts. Quel choix leur restait-il, à part celui de rester planté sur les marches en attendant la venu du sacro-saint portefeuille sur pattes ? Aucune à son goût, aussi Liam s'assit-il sur le perron et alluma une clope après l'avoir pincée entre ses lèvres. Sous le coup de la fatigue et de la perte de sang, il pouvait sentir sa vue se troubler. Il était décidément trop vieux pour ces conneries.
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| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 14 Sep - 17:17 | |
| C'était loin d'être le carrosse de Cendrillon mais il avait pas de marraine la bonne fée sous la main pour transformer la brouette. Mieux valait ça que de rentrer à pied non ? En tous les cas c'est ce que pensais James. Et puis plus vite ils seraient rentrés plus vite il pourrait attendre la venue de Dakota. Il se demandait où elle en était, si elle allait bien. Pas de nouvelles de Chouette. On disait "pas de nouvelles, bonne nouvelle" mais à Dreamland, l'adolescent n'était pas sur que cette expression s'applique.
Fanny commença à lui poser des questions alors que "Jules" essayait de ne pas trop la secouer. Manquerait qu'elle soit brisé de partout et qui sait qui se ferait engueuler après ?
- Je suis ici depuis...euh...
James essaya de compter sur ses doigts mais il n'avait à vrai dire, pas vraiment pris la notion du temps dans ce monde.
- Suffisamment pour avoir échapper plusieurs fois à une mort certaine
Finit il par répondre.
- Je suis arrivé là par hypnose parce que ma mère tenait à ce que j'aille voir un psy, je vais très bien mais si ça pouvait lui enlever son inquiétude
C'est vrai il avait aucun soucis. Pas de phobie, pas de problème mental ni de TOC. Enfin si, il allait sans doute avoir peur des loups pendant un moment...
- J'ai découvert mes pouvoirs par hasard, on peut pas deviner qu'est ce que ça sera...enfin je sais pas pourquoi je peux faire apparaître des objets ni pourquoi Jules transforme les gens en peluches
Déclara t-il d'un air pensif. Il allait cependant pas se plaindre de ce pouvoir rigolo qui pouvait bien l'aider en cas de besoin. Comme faire apparaître une pelle pour déterrer un trésor.
- Et toi, c'est parce qu'on t'a fait du mal que on peut pas te toucher ?
Demanda t-il innocemment. Il était loin de s'imaginer que Fanny était en vérité une folle qui collectionnait des peaux. Sur la route, la voyageuse décida de descendre de son carrosse pour continuer à pied. James l'a regarda boiter en grimaçant mais n'insista pas pour la faire remonter dans la brouette. Des fois, fallait pas chercher ce qui se passait dans la tête des filles. L'adolescent n'abandonna pas pour autant l'engin, qui pourrait être utile aux habitants.
Le duo arriva enfin à la place centrale et James soupira de soulagement. Le jour commençait à se lever et les Candylandiens s'affairait à éteindre ce qui restait des flammes et à reconstruire ce qui avait été détruit. Une véritable guerre avait eu lieu. Si Fanny avait décidé de ne rien faire, en même temps elle était cassé de partout, James ne pouvait rester sans rien faire à attendre les deux autres. La pépite étant en sécurité avec la voyageuse, il alla aider un habitant à quelques mètres.
Liam et Rochel finirent par arriver et James fut heureux de voir qu'ils étaient en un seul morceaux. Dans un sale état certes, mais en entier.
- Je suis content de vous voir !
S'exclama t-il tandis que Toffee et Anna rejoignaient à leur tour le petit groupe. Ils s'étaient caché dans la camionnette en attendant. Maintenant que tout le monde était réuni, il était temps d'aller voir le maire pour lui rendre ce qui avait été volé au musée, et disculper les deux autres. James était quand même triste de devoir se séparer de ses nouveaux amis. Mais ainsi allait la vie, il allait pas faire un caprice. Et puis il n'était pas seul, Jules était là et Dakota était sur le chemin.
En retrait, il suivait le reste du groupe, serrant dans sa main celle de son meilleur ami. La mairie était malheureusement fermé à cause de l'heure trop matinale. Il n'y avait pas d'autres choix que d'attendre, et à vrai dire l'adolescent avait pas envie de courir après le maire.
- Vous allez aller où après ?
Finit il par demander dans le silence qui s'était posé en même temps qu'eux. | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 18 Sep - 11:57 | |
| Sur la route, James avait prit le temps – en même temps, lorsque l'on marche, il n'y a pas grand chose d'autre à faire – de répondre aux questions de la jeune fille, et quelles réponses étaient-ce ! Mais plutôt que de renvoyer l'ascenseur de parole, Fanny optait pour le silence et la réflexion. Les risques de morts paraissaient être bien trop souvent présents à son goût dans ce monde. D'ailleurs, la preuve, après à peine quelques heures en ce monde, la faucheuse tentait déjà de s'en prendre plus d'une fois à elle...
Autre sujet de réflexion pour elle : James aussi était arrivé en ce monde par hypnose. Cela pourrait-il être une norme pour tous les voyageurs ? Ou y en avait-il d'autres ? Elle se décida à interroger les autres du groupe plutôt que de continuer à interroger son compagnon de route. Après tout, s'ils ne savait rien, elle aurait parlée pour rien, ce qui la fatiguait d'avance. Enfin bref, le sujet fut écarté quasi immédiatement quand il annonça qu'il n'avait pas de problèmes, ce qui lui aurait déclenché un fou rire sans nom si moins de douleurs se faisaient ressentir dans son corps. Il prouvait depuis plusieurs heures déjà qu'un sacré grain s'enracinait dans son esprit, encore que cela ressemblait déjà à un arbre plus qu'à une simple graine.
Elle attendit d'être arrivé en ville pour lui répondre sur le pouvoir de son pouvoir, avant qu'il n'aille jouer à mère Theresa aider les habitants de la ville.
- Pour te répondre... Non, j'ai une vie que j'adore depuis toujours. Tout à toujours été pour moi. On ne m'a jamais fait de vrai mal comme tu l'entends. Le pouvoir que j'ai là, j'appelle plutôt ça une malédiction.
Il est probable que s'il n'était pas parti si vite, il aurait pu voir à quel point elle grinçait des dents à l'idée de ne pouvoir toucher et s'emparer de la peau des autres. Certes ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'elle ne pouvait plus, mais la probabilité qu'elle ne puisse se retenir bientôt avait des chances d'être assez élevée. Et là, ce serait dur de ne pouvoir assouvir ses pulsions. C'était un besoin vital pour elle.
Regardant James « travaillait », sa nuques, ses bras, et tous les endroits où se voyaient sa peau, ses envies commencèrent à faire surface. Malheureusement pour lui, il s'avérait être le seul « humain » du coin. Des gens en sucrerie ne l'intéressaient pas du tout. Elle se prit à rêver de l'attirer dans un coin discret – dieu seul sait combien de raisons elle pouvait évoquer – et de le battre presque à mort. Elle trouverait alors un couteau ou toute chose tranchante, et lui arracherait de beaux morceaux de peau, bien carrés. Elle tenterait d'obtenir plusieurs échantillons, elle savait lesquels. L'un d'eux serait avec de la peau nette, non abîmée, un autre issu d'une zone où elle aurait frappée, où le sang aurait provoqué de jolie hématomes. Le dernier serait un patchwork des deux à la fois. Ces pièces seraient des bijoux de sa nouvelle et future collection : celles d'un voyageur. Quoi de plus rare que la peau de quelqu'un qui a des pouvoirs ? La peau d'humains « simples », elle en avait déjà tellement... En tout cas, il suffirait de tuer James et d'évoquer auprès de leurs autres compagnons les dévoreurs ou un piège quelconque durant la recherche de la pépite pour justifier sa mort et son absence. Elle ne pensait même pas que ça pourrait tirer ne serais-ce qu'une seule larme à Liam. Peut être Rochel poserait-il plus problème. Enfin, il fallait remercier sa fatigue et son auto-contrôle, ainsi que la connaissance de son pouvoir, pour ne pas craquer. Elle resta assise, à attendre et à rêver de tout cela en regardant de loin l'épiderme si attirant du jeune homme.
Puis les deux chasseurs de loup revinrent, dans un état somme toute pitoyable à en croire leurs états. Ça n'avait pas dû être extrêmement comique de terminer le travail d'extermination de canidé. Mais bon, la vie palpitait toujours en eux, quoi de plus important au final ? Elle s'abstint de toute discussion, parler l'épuiserait trop. À peine lança-t-elle un « Yo » accompagné d'un signe de la main. Et quand Toffee et Anna débarquèrent – bien qu'elle puisse les avoir complètement oublié depuis le début de la bataille, Fanny tilta. Sérieusement ? Ils n'avaient pas confiance en Fanny et James ou quoi pour ne débarquer que maintenant ? Cette idée la mit en rogne jusqu'au plus profond de son être, se rajoutant à la frustration de devoir retenir ses envies.
Finalement, elle ne rumina pas tant que cela – pour le moment. L'effort à fournir pour se déplacer jusqu'à la mairie suffit largement pour lui demander toute son attention. Et puis l'idée que ça permettrait, une fois la paperasse remplie et les récompenses pour l'aide fournie reçues, d'aller au lit et dormir – longtemps – aidait à y trouver une bonne motivation. Tout du moins si elle n'avait pas été fermée... Elle trouvait cela pitoyable. Le chaos régnait partout, et les responsables de la ville ne trouvait pas l'idée de bouger leur cul au « centre opérationnel » des lieux pour réfléchir au problème ? Surtout que les loups avaient disparus, exterminés par le groupe. Donc ils ne risquaient rien. Il faudrait vraiment se contrôler face aux divers responsables, tel que le maire, qu'elle rencontrerait, si tant est qu'il soit encore vivant d'ailleurs.
James finit par engager une conversation intéressante. Où aller ensuite ? Y réfléchir ne lui était pas venu à l'esprit, elle avait eu trop à faire depuis son arrivée ici. Rentrer chez elle et massacrer son psy' serait intéressant, mais apparemment, elle resterait bloquée en ce monde un moment selon le peu de ce qu'elle comprenait de son fonctionnement.
- Aucune idée... Et pour l'instant j'm'en fou, je veux juste dormir – longtemps... Je supposes en plus que vous avez tous des projets ne m'incluant pas ? Ce qui serait normal vu que l'on ne se connaît pas depuis très longtemps...
Disant cela avec un ton excluant toute interprétation de ses dires sous forme de plainte – plutôt une exposition d'évidences, elle espérait tout de même ne pas se retrouver toute seule. Si ce n'était un peu de menue monnaie, elle ne possédait pas grand chose. Et ne connaissait pas non plus la géographie de ce monde ou ses règles, ni à quoi s'attendre sortie de cet endroit si spécial. Mais se voyait-elle continuer avec ses petits camarades du moment ? Son « problème » n'étant pas bien commun et acceptable, il était peu probable que Rochel ou James puissent l'accepter longtemps. Et puis, question caractère, ça ne collerait vraisemblablement pas au delà de cette association – forcée par son arrivée inopinée d'ailleurs. Par contre, Liam... Il était charmant, capable, et à en croire ce qu'elle en saisissait, il ne dirait rien si elle craquait sous l'impulsion d'une pulsion un peu trop forte. L'idée restait envisageable... à voir. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 19 Sep - 21:14 | |
| Les deux binômes se retrouvèrent, après leurs errances respectives, devant les portes encore fermées de l'hôtel de ville. La place centrale avait retrouvé son calme, un calme naturel, relaxant et presque dérangeant considérant les événements sanglants de la nuit passée. Au sommet de la couronne du cratère bordant Candyland, les premiers rayons du soleil venaient caresser la cime des arbres et les toits des maisons, colorant les fumées d'incendie d'une teinte orangée douce et agréable.
Les premiers volets s'ouvraient fébrilement, on entendant dans certaines portes le bruit de la clé que l'on tourne pour les déverrouiller : les habitants se manifestaient enfin, anxieux de connaître l'issue de cette double chasse, eux qui, du plus bas de le chaîne alimentaire, n'avaient pu que remettre leur confiance entre les mains de ces étrangers et prier.
Des gazouillis d'oiseaux s'élevaient, frileux, dans l'air encore frais et chargé d'odeurs contradictoires tandis que le quatuor patientait, savourant des retrouvailles qui s'étaient jouées à peu de choses, chacun en était conscient à un degré différent. Leur conversation s'interrompit néanmoins lorsque de l'autre côté du boulevard, la silhouette fine de Laurence, le secrétaire de l'élu municipal, se dessina. Celui-ci s'approchait, serrant contre son torse un dossier dont le contenu demeurait inconnu malgré que quelques bouts de papier semblaient y avoir été fourrés prestement. Lorsqu'il remarqua à son tour les voyageurs, il en resta bouche bée et assez révulsé par l'apparence morbide de Liam et Rochel.
- Oh ! Vous... êtes là. Vous ÊTES là... oui : vous êtes LA ! C'est... merveilleux, à vrai-dire je ne pensais même pas vous revoir un jour, avoua-t-il dans un rire nerveux. On pouvait lire sur son visage l'angoisse disparaître peu à peu, comprenant que la présence des voyageurs signifiait qu'ils avaient réussi leur mission. Et pour cause : la présence de la Pépite Chocolatée acheva de lui arracher un sourire agrémenté d'un bâillement fortuit dû à une nuit un peu trop courte et mouvementée.
- Oh mais je vais vous ouvrir, attendez quelques instants. Il s'avança sur les marches de la mairie et retira de sa poche une clé assez massive au design d'une époque révolue. Le verrou claqua, renvoyant un léger écho de l'intérieur ; Laurence ouvrit grand les deux portes massives du bâtiment municipal aux quatre héros, les invitant à entrer. Il les mena ensuite à travers les couloirs aux tapis rouges jusqu'à une pièce abritant, entre deux plantes exotiques, un bureau classieux en chocolat massif orné d'enluminures et de bas-reliefs d'un goût parfois douteux. Il avança quelques chaises, intimant aux voyageurs de prendre leur aise en attendant que le maire arrive, ce qui ne devrait plus tarder.
En effet, aussitôt que Laurence eut fini sa phrase, un éclat de voix retentit dans toute la bâtisse, faisant sursauter le malheureux : - LAUREEEEENCE !! OÙ SONT-ILS ?! LAURRRREEEEEEEEENCCCCCCCCE!!! Adressant un léger sourire gêné à ses hôtes, le secrétaire eut la politesse de sortir du bureau et d'en repousser la porte avant d'attirer l'attention de son employeur, le hélant au détour d'un couloir où trônaient divers bustes à l'effigie du propriétaire des lieux.
Les deux hommes arrivèrent finalement, Laurence sur les talons du maire, toujours aussi petit, toujours aussi rond et toujours aussi patibulaire. - AH ! Vous allez salir mon bureau, voyageurs ! Qui vous a permis d'entrer, que je lui fasse comprendre la façon de penser de mon pied dans son derrière ? Mh.. bref ! Je suis sincèrement RAVI de vous revoir en vie, même si... même si on pourrait en douter pour certains plus que pour d'autres. - Monsieur, ne les brusquez pas : ils ont eu une nuit horrible eux aussi, et puis.. ce sont nos héros ! … N'est-ce pas..? - Oui c'est vrai, Laurence ; mêlez-vous de vos oignons, Laurence. Mh ! Bon, euh... Où sont les quatre autres incapa-.. enfin vos « collègues » ? Ils sont morts ? Remarquez, je ne m'en plaindrais pas : ça ferait moins de monde à payer. N'y voyez pas une quelconque avarice – je ne vous le permettrai pas – mais comprenez que notre ville a plus que jamais besoin de budget pour se rebâtir.
Chacun fut libre d'expliquer, détailler et raconter toutes les aventures que cette nuit avait pu leur offrir. Anna et Mr. Toffee étaient là, eux aussi, mais n'osèrent pas se manifester tant que les questions concernant leur culpabilité ne soient abordées. Lorsque Liam présenta au maire les corps des traîtres et exposa leur manigances, le visage de l'élu devint écarlate et l'on devinait aisément qu'il aurait explosé de colère si le cadavre de Dévoreur n'avait pas capté son attention. Il tourna autour de la bête, inspectant ses crocs, le détaillant du regard. Il lança à Anna et à Toffee un regard noir qu'il changea rapidement en sourire hypocrite, voyant la mine sombre de ces derniers.
- hahahaha... HAHAHAHA !! Un beau trophée, n'est-ce pas, Laurence ! Taisez-vous : ne répondez pas. Tenez : rendez-vous utile et appelez le taxidermiste pour moi, vous serez gentil. Et profitez-en pour apporter la récompense de ces braves gens. Il se tourna alors vers les voyageurs, ses yeux brillants s'arrêtant par intermittence sur le trésor local retrouvé. Une aubaine pour vous : au lieu de devoir payer huit personne je n'en ai que quatre à payer. Au début, étant donné que je vous prenais pour des incapables, je.. euh.. Comment formuler ça autrement..? Oui : vous avez bien mérité une petite prime d'efficacité ! Je vous autorise gracieusement, au nom de tous les candylandiens, à prendre la part de ces bandits profiteurs de bas étage. Considérez cela comme l'expression de notre gratitude.
Laurence revint chargé d'une malle imposante et visiblement encombrante dans tous les sens du terme qu'il déposa avec fracas sur le sol, épongeant la sueur de son front avec le revers de sa main. Le contenu était d'une simplicité sans équivoque : huit sacs manifestement remplis de Rubz. Le maire s'en saisit de deux, un dans chaque main, et les remit à Liam. Il fit ainsi de même avec Rochel et James et hésita un instant en regardant Fanny de travers. Il haussa finalement les épaules, lui donnant tout de même les deux sacs. Sans doute était-il dans une bonne disposition.
Le secrétaire se saisit alors d'un parchemin qu'il déroula et dont il entama la lecture avec une posture obséquieuse précédée d'un raclement de gorge sobre et efficace : - Très chers héros de Candyland, c'est avec une immense fierté et une sympathie authentique que les habitants de Candyland que je, Barbathéus Rosdebeurre 3e du nom, représente actuellement dans le cadre de la législation municipale en vigueur-.. - Abrégez, Laurence.. abrégez. Nous n'avons pas toute la journée, tout de même... - M..Mais monsieur : votre discours..! - Oui, oui, une autre fois. Faites-en des photocopies, tiens..
Le maire remercia une nouvelle fois le groupe de vive voix avant de les raccompagner à la sortie de la mairie, leur assurant que leur chambre d'hôtel était payée pour une semaine encore et qu'ils pouvaient en disposer à loisir. Il laissa également sortir Anna qui vint s'accrocher à la jambe de pantalon du violeur, et retint Mr. Toffee, souhaitant lui parler en privé. Nulle doute que l'objet de la discussion devait concerner le fond de commerce du barman...
Anna profita de ce moment de relâchement pour tirer le tissus qu'elle agrippait afin d'attirer l'attention de Liam et des autres. - Merci à vous tous que vous m'avez cru que c'était pas moi la méchante, baragouina la fillette joufflue. Je sais pas qu'est-ce que je vais faire maintenant mais en tout cas j'ai plus peur de m'endormir, maintenant. Et tout ça c'est rien que grâce à vous ! Quand je serai grande, je veux être comme vous ! Tenez, c'est... un cadeau pour vous que vous m'oubliez pas, d'accord ? Elle retira de ses poignets gras les quatre bracelets « I ♥ nom nom » et les offrit aux voyageurs, tenant absolument à les passer elle-même autour de leur poignet, prétextant que « c'est MOI que je le fais ! ».
Toffee ressortit finalement de l'hôtel de ville dont il referma la porte avec une lenteur qui ne lui ressemblait pas. Lorsqu'il se retourna, sa mine s'était assombrie et l'on pouvait y voir un mélange d'amertume et de tristesse. - Eh bien il semblerait que mes traditions familiales ne soient plus les bienvenues ici, lâcha-t-il ironiquement dans un soupire las. Mais qu'importe : j'en avais marre de moisir dans ce troquet poussiéreux, de toute façon. Dis-moi, petite Anna : serais-tu prête pour partir à l'aventure avec moi, hm ? Je jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger, promit-il au groupe avec un sourire renaissant.
Anna sembla emballée par l'idée et lâcha la jambe de l'ex-taulard pour s'approcher de l'ancien barman. Elle se retourna à mi-chemin, hésitante, et se tourna vers Liam : - Tu sais, même si tu portes pas le bracelet, moi je t'oublierai jamais, assura-t-elle en brandissant la poupée hawaïenne avec fierté.
Le duo improbable prit alors le large, à l'abordage d'un monde plein d'aventures et de merveilles. Eux-mêmes ne savaient pas encore quels lieux fabuleux ils voulaient visiter en premier mais nulle doute qu'ils auraient le temps d'y penser. Avant de disparaître à l'horizon, Anna adressa un dernier au-revoir de la main que Toffee imita avec bienveillance et amusement.
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[HRP : Félicitations, vous venez de finir la quête de Candyland avec la meilleure fin (oui, il y en avait des mauvaises) ! Vous êtes à présent libres de vous reposer, vous soigner ou bien faire un débrief pour savoir qui veut aller où et avec qui. Sachez juste que la gare de Candyland n'ouvrira ses portes que plus tard dans la journée ; le trafic ne reprendra qu'en fin d'après-midi.
En terme de récompenses, chaque participant gagne : _ 1 500 rubz _ 1 bracelet élastique rose avec marqué dessus « I ♥ nom nom » : 'Une fois activé en le faisant claquer, ce bracelet rend son porteur capable de manger et digérer n'importe quelle matière non-commestible. L'effet dure 10 minutes mais pendant ce temps, toute matière originellement commestible devient impropre à la consommation. Utilisable 1 fois par jour/topic.'
Nb : le bracelet permet, une fois activé, de manger n'importe quoi : pierre, métal, diamant, charbon, poison, sans aucune répercussion sur le corps de l'utilisateur. Une fois l'effet terminé, les choses ingérées sont digérées et ne posent pas non plus de problème.
Par contre, manger une pizza pendant l'activation du bracelet aura le même effet que de manger du verre pilé, par exemple (vous mourrez tout simplement, plus ou moins rapidement).
Chaque matière mangée verra sa texture magiquement s'adoucir dans la bouche de l'utilisateur, permettant ainsi de croquer dans de l'acier trempé comme dans une pomme.
Les aliments consommés gardent le même goût (du fer aura toujours goût de fer, idem pour la terre qui aura un goût... de terre). | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mar 22 Sep - 18:42 | |
| La fumée de sa cigarette dessinait des volutes d'une beauté singulière à la lueur de l'aube. Liam ne pouvait détacher ses yeux de ce spectacle, ou peut-être n'en avait-il simplement pas envie. La discussion entretenue par ses camarades était d'une banalité affligeante. Faire semblant de s'intéresser à leurs projets d'avenir était au-dessus de ses forces. Leur faire part des siens... Un étrange sourire éclaira subrepticement le visage du tueur. Non, ça ne serait vraiment pas une bonne idée. Il faisait bien de ne pas s'intéresser à ce qu'ils disaient, d'ailleurs. La bimbo n'avait rien d'autre à répondre que « dormir »... ça ne répondait même pas à la question posée. Mais comment aurait-elle pu répondre ? Elle était aussi ignorante qu'un gosse sorti de la chatte velue de sa mère et il aurait été prêt à tailler une pipe au premier camionneur venu si elle était capable de citer un seul nom de ville Dreamlandienne. James ? Il allait probablement retrouver son amie avec laquelle il n'arrêtait pas de les bassiner. Et Rochel ? Se trouver un troquet où ils pourraient se faire des perfusions de caféine semblait une probabilité tout à fait respectable. Même ainsi perdu dans ses pensées, Liam ne put réprimer un bref ricanement devant l'exact supposition de Fanny, brisant son vœux de silence. - Tu aurais presque l'air triste de nous quitter, ironisa-t-il en soufflant un nuage de fumée dans sa direction. Mais oui, j'ai des choses à faire et, ne le prends pas mal ma belle, mais j'ai déjà bien assez d'un boulet à traîner.Avec un large sourire moqueur, le violeur tapota la chaîne qui enserrait sa cheville. Son bouletmania avait d'ailleurs repris son apparence -et son poids- d'origine, lui donnant l'air d'un véritable bagnard. Sa barbe de trois jours et son état pitoyable n'arrangeait rien, bien évidement. L'hypersexuel écrasa négligemment son mégot sur le boulet et préféra se concentrer sur un sujet plus urgent. Se soigner rapidement allait devenir une nécessité s'il ne voulait pas s'évanouir avant de recevoir son dû. Il avait beau tenter de ne rien montrer, il avait perdu trop de sang. Son front était couvert de sueurs froides, son corps saisi de frissons, sa vue se troublait... sans réfléchir, mais surtout sans gêne, l'ex-taulard se tourna vers James pour lui demander avec un naturel déconcertant : - Ça te dérangerait que je t'emprunte ton dentier ? Une petite remise en forme s'impose...Il agrémenta sa déclaration d'un clin d'oeil complice et même si ce ne fut probablement pas ce qui motiva le gamin, ce dernier accepta sa requête. Liam glissa aussitôt l'objet dans sa bouche sans se soucier du mélange de sang et de salive qui le souillait – de toute façon il avait déjà trempé sa queue dans plus crade que ça. Son repas se révéla tout aussi peu calculé... sa main farfouilla dans son sac à la recherche de la première touffe de cheveux venue. Il tira violemment jusqu'à ce que la tête de Steve émerge et il mordit dans sa jugulaire. Si le sang avait un goût affreux, le bien-être causé par la réparation de sa chair était indescriptible. C'était comme revivre, ou naître une seconde fois... sa douleur s'évanouissait pour laisser place à la simple fatigue, reste d'une nuit blanche et d'une trop grosse activité physique. Avec bien moins de bonne volonté Rochel se prêta au jeu à son tour – sur Carl cette fois – puis le tueur rendit son bien à James avec un merci de rigueur et garda ensuite le silence jusqu'à l'arrivée de Laurence. Le secrétaire était aussi surpris que ravi de les voir. Il les guida jusqu'au bureau du maire, chemin que Liam fit tant bien que mal. Se traîner cette saloperie n'était pas de tout repos... combien de temps ça allait durer déjà ? Il était trop crevé pour s'en souvenir. Lorsqu'il fut enfin arrivé, il se laissa tomber dans l'un des fauteuils de guimauve qui ornaient le bureau, juste à temps pour saisir toutes les subtilités du concert de hurlements du maire. Ce dernier avait autant de mal avec la reconnaissance qu'avec la générosité, mais il eut au moins la décence de les laisser s'exprimer. D'ailleurs Liam se faisait une joie de lui éclairer sa lanterne. Si lui soutirer du fric était une satisfaction en soi, le voir réaliser qu'il s'était fait rouler comme un bleu était la cerise sur le gâteau... - Nos « collègues » ? Morts ? Non, pas vraiment... mais pas loin.Un à un, il les extirpa de son sac, version on ne peut plus glauque du film Mary Poppins. Il acheva sa démonstration avec le corps massif du dévoreur, étouffant au passage des grognements devant ces efforts physiques que son corps épuisé refusait de lui rendre aisé. A chacun de ses « cadeaux » il fournissait des explications sur leurs pouvoirs et leurs implications dans l'affaire. Il fut dès lors aisé d'expliquer que Toffee et Anna n'avaient été dans tout ça rien d'autre que des victimes. Il se fit aussi un plaisir de dévoiler que ceux qu'il avait grassement hébergé étaient aussi les responsables du cambriolage. Jamais le maire n'avait dû se sentir aussi stupide. Mais la vision du loup remplaça sa honte en euphorie, bien vite partagée par les nouveaux détenteurs d'une petite fortune en rubz. - Quelle générosité... répondit le tueur aux dernières déclarations de leur employeur, avec une ironie soigneusement dissimulée. Une violente crampe d'estomac l'empêcha de pousser plus loin l'hypocrisie. C'est la main sur le ventre qu'il quitta le bureau, les autres sur les talons. C'était le moment de s'en aller mais Anna n'avait pas l'air de cet avis. Sa petite voix s'éleva pour déverser sur eux un flot de remerciements qui ne laissèrent pas Liam de marbre. Comme devant une réminiscence de sa rencontre avec Ella, il ne pouvait quitter des yeux l'expression de sincère reconnaissance de la gamine. Non... de l'admiration même. Le violeur se laissa faire lorsqu'elle lui enfila son cadeau, presque sous le choc de ce qu'elle venait de déclarer. Elle voulait être comme eux ? Comme lui ? Si seulement elle savait qui elle prenait pour un héros... Toffee mit fin à la cérémonie, déclarant qu'il allait quitter la ville et emmener la gosse avec lui. C'était probablement pour le mieux... à vrai dire Liam s'était trouvé à deux doigts d'adopter -encore- l'enfant, mais il savait à quel point ça aurait été stupide. Il avait vu comment Ella s'était pervertie à son contact, comme s'il n'était capable que de changer l'or en plomb. Une anti-pierre philosophale, voilà ce qu'il était. Mais malgré ce profond sentiment de dégoût qui le prenait au ventre, mêlé à ses crampes, il rendit un large sourire à l'ultime déclaration d'Anna. - Moi non plus, je ne t'oublierai pas mon cœur.Et il resta là, immobile et souriant jusqu'à ce que l'étrange duo disparaisse de son champ de vision. Il serra alors les poings en se retournant et prit la direction de l'auberge, son boulet laissant un sillon dans la poussière chocolatée. Et les autres ? Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. Ce qui était sûr, c'est qu'il allait s'offrir une bonne nuit de sommeil avant de repartir. [HRP : j'ai encore un truc avant de quitter Candyland, mais ce ne sera pas long. Je suppose qu'on est tous logé au même endroit, alors ne vous privez pas de me suivre pour une sieste commune ] | |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 18 Oct - 16:05 | |
| Ca ne dérangerait pas James que Fanny reste avec lui mais il n'était pas certains que Dakota et elle s'entendent bien. A vrai dire le nombre de personne que sa meilleure amie appréciait devait se compter sur les doigts de la main. Et à part lui-même il ne savait pas qui d'autre en fait. Liam lui demanda de lui prêter son dentier, il était vrai que ce dernier était bien en piteux état. Même si le clin d'oeil n'était pas forcément nécessaire, l'adolescent lui tendit l'objet. L'hypersexuel se servit d'un des méchants voyageurs pour se soigner. Ce fut ensuite au tour de Rochel et James pensa qu'il devrait peut être laver le dentier vu le nombre de bouche et de gens qu'il avait rencontré dans sa vie. Le secrétaire du maire finit par arriver, surpris de les voir et à vrai il ne pensait pas du tout les revoir vivant. C'était sympa. Le groupe suivit Laurence à l'intérieur du bâtiment et avant même que James n'ait pu s'asseoir sur l'un des fauteuils, on pouvait entendre le maire crier à l'autre bout. Liam étant celui qui avait les prisonniers, il expliqua que Anna et Toffe étaient innocent dans l'histoire, que les vrais coupable n'étaient autres que les premiers voyageurs qu'il avait engagé. Le maire devait sans doute se retrouver comme un con mais au final, tout est bien qui finit bien. James reçue, comme ses compagnons, deux gros sacs de Rubz. Il se demandait bien ce qu'il allait faire de toute cet argent. Il avait pas l'habitude d'en avoir autant sous la main. Il s furent ensuite rapidement conduit vers la sortie. Le maire devait vraiment revoir ses bonnes manières. Ils venaient tout de même de retrouver leur fichu pépite. Anna les remercia et James avait les larmes aux yeux face aux paroles de la petite. Elle leur donna chacun un bracelet et il ne put résister à serrer dans ses bras. Toffee ressortie du bâtiment avec une mine sombre. Visiblement il n'allait pas pouvoir reprendre son travail et du coup voulait prendre le large. Il proposa à Anna de l'accompagner et celle-ci accepta. James regarda le nouveau duo d'aventurier s'éloigner. Anna deviendra une jeune femme forte et gentille il en était certains. Maintenant que cette histoire était réglé il n'y avait plus qu'à attendre Dakota. Il supposait que celle-ci arriverait par la gare, qui était malheureusement fermé jusqu'à ce soir. L'adolescent en profiterait donc pour se soigner correctement et se reposer un peu. D'abord il devait aller récupérer ses affaires dans la camionnette. Il salua ses amis et partie donc à la recherche du véhicule, le retrouvant là où ils avaient délivrés une terrible bataille. A la lumière du jour les dégâts étaient encore plus horribles et James aurait bien voulu aider les habitants à reconstruire leur village. Le voyageur entra dans l'arrière de la camionnette et attrapa son sa hotte. Il vérifia que Simone allait bien puis se dirigea vers l'hôtel. En chemin il acheta des produits pour se soigner ainsi que des pansements pour 15 rubz. Il faudrait aussi qu'il se rachète des vêtements, les siens étaient vraiment déchirés de partout mais il doutait trouver ça dans un village de bonbons. Une fois arrivé à l'hôtel, James alla dans la salle de bain et posa sa hotte sur les toilettes. Il sortie sa poule pour qu'elle se dégourdisse les pattes. Il enleva son haut en grimaçant, le sang collant le tissu à sa peau. Les morsures des loups garous étaient vraiment pas belle comparé à celle que le double de Anna lui avait faite sur le bras. L'adolescent attrapa le désinfectant et des compresses. Après environ une heure de grande galère et de douleur, il avait réussi à bander ses plaies. Il essuya la sueur sur son front et regarda l'état de son haut qui ressemblait à un haillon. Il fouilla dans sa hotte pour voir si il n'avait pas quelque chose en attendant. James trouva une chemise blanche qui était empaqueté avec un pantalon noir. Nice. Il les enfila, rangea ses affaires dans sa hotte et sortie de la salle de bain avec Simone derrière lui. Il jeta ses vêtements déchirés dans la poubelle et alla s'allonger sur un des lits pour se reposer, en serrant sa poule contre lui. Le soleil commençait à diminuer lorsque James ouvrit les yeux. Il se redressa et s'étira, mais le regretta bien vite à cause de ses blessures. La gare devait sans doute être à présent ouverte. A cette pensée, James retrouva son sourire et attrapa sa hotte avant de sortir de la chambre avec son amie volatile. Assis sur un banc du quai, James fixait l'horizon des rails tout en caressant machinalement sa poule posé sur ses genoux. Il ne savait pas combien de temps cela faisait qu'il attendait mais il ne pouvait pas prendre le risque de louper Dakota. Il ne savait pas non plus ce que faisait les autres en ce moment. Si ils étaient toujours à Candyland ou non. >> Direction San Factody | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 19 Oct - 14:38 | |
| Écoutant les réponses de ses chers camarades, Fanny eut la confirmation qu'elle attendait : Personne ne voulait d'elle, et c'était bien normal. Suivre Liam aurait pu être intéressant pourtant, enfin, tant pis, la petite fille en elle avait disparue depuis bien des années, et elle saurait se débrouiller seule sans soucis. Rapidement, un petit Candylandien arriva, tout pressé, sur le parvis de la mairie. La tête qu'il tira en remarquant la présence du groupe mérita un oscar. À croire qu'il ne s'attendait pas à ce qu'ils reviennent tous vivants d'une telle boucherie, bien que cela puisse se comprendre en vérité. Leur ouvrant les portes du bâtiment, il les promena à travers une enfilade de couloir tous plus sucrés les uns que les autres, mais surtout propres comme... des bonbons neufs. À croire que le fait qu'il n'y ait pas âme qui vive à l'intérieur avait épargné les lieux, et excepté à partir de l'état des voyageurs, n'importe qui serait susceptible de penser qu'aucune pseudo guerre ne s'était déroulée à l'extérieur. Le pire vint du bureau, soit disant superbement décorée de tout ce qui passerait pour précieux dans cette ville. Le contraste avec l'état de la ville choquait, et il fallait espérer que le maire utiliserait tout cet argent pour les réparations... Encore qu'à l'arrivée de ce dernier, vu l'idiot et l'imbécile qui se présentait à eux, elle se permit aisément de douter de sa précédente affirmation. Fanny était à peu près sûre de ne pas supporter très longtemps sa présence sans le gifler. Elle fit toutefois l'effort de se contenir, principalement en plaignant le pauvre Laurence. Si l'on retrouvait un jour le maire assassiné, la réponse au nom du responsable ne serait pas difficile à trouver. Pratiquement la totalité de la discussion dans le bureau fut zappée par Fanny. Les piaillements, voir hurlement, du maire et les divers discours sur les événements lui donnaient un affreux mal de tête. Sa seule activité fut de se masser et les tempes et d'attendre que les choses passent. Elle revint au sujet de discussion lorsque le mot « récompense » sonna dans la bouche du maire. Là au moins, les choses trouvaient à ses yeux un peu d'intérêt. Ainsi, la distribution fut faites, avec malgré tout une légère hésitation de l'élu au moment de distribuer sa part à Fanny. Elle préféra ne pas relever, plus vite les choses finiraient, mieux ce serait. Rapidement après cela, ils furent tous de retour à l'entrée des lieux. Toffee devait rester avec le maire, mais la petite Anna suivit le groupe. Son petit discours fut presque émouvant, ainsi que sa gentillesse en offrant à tous un bracelet – moche – mais un cadeau quand même. Le même bracelet d'ailleurs que celui qu'elle avait claqué lorsqu'ils avaient dû « combattre » contre elle le jour d'avant. Si il disposait d'une compétence, ce serait un cadeau véritablement génial, et un remerciement uniquement oral à la gamine très insuffisant. Il faudrait quand même faire avec. Lorsque Toffe arriva, Fanny laissa tout ce petit monde se faire des adieux, et regarda partir l'étrange homme, accompagné d'Anna. Peut être se recroiseraient-ils un jour ? Peut être que non. L'avenir le dirait. Quoi qu'il en soit, pour les heures qui suivaient, il ne servirait à rien de questionner un voyant sur ce qui arriverait : Direction l'hôtel, une bonne douche, et un lit. Ce qu'elle fit immédiatement. Là-bas, l'envie de dormir fut bien plus important que celui de se laver, et elle s'écroula dans le lit attribué à son humble personne. L'endormissement fut immédiat – et sans rêve nécessairement. Se réveillant, relativement bien reposée, en fin d'après-midi, son odeur corporelle et la saleté visible la convainquirent sans soucis de filer à la salle de bain, libre... L'état de ses vêtements était pitoyable, mais n'ayant que ça, elle ne put se résoudre à tenter de les laver. Il faudrait bien se promener, et le faire nue causerait bien trop de soucis en plus de l'aider à attraper froid. L'argent de la récompense servirait bien à acheter des vêtements à la première ville venue en partant d'ici. La douche fut la bienvenue par contre, se décrasser et sentir l'eau chaude couler sur son corps pouvait parfois véritablement relever du bonheur absolu. Sortant de là, récupérant ses affaires et remettant son chemisier à moitié déchiré, plus noir de saleté que de son bleu initial, ainsi que sa jupe – ses sous-vêtements, étant complètement inutilisables, ayant fini à la poubelle – elle sortit sur le porche de l'hôtel, pour prendre un peu l'air et réfléchir à son futur. Et à peine posée que James passa la sortie, se dirigeant elle ne savait où d'un pas décidé. Parfait ! N'ayant aucune idée de quoi faire, elle se décida à la suivre, trottinant après le jeune homme : - Hey ! Attends moi ! Je sais pas où tu vas, mais si tu files ailleurs qu'ici, je te suis. Une fois ailleurs, t'inquiète, je t’embêtes pas plus et reprends ma petite vie.Ils finirent par arriver à la petite ville de San Factody. James se posa sur un banc du quai de la gare. Fanny, elle, se décida à trouver quelque part où manger, et surtout où acheter des fringues ainsi qu'un sac pour ranger ces deux sacs pleins de gemmes l'encombrant. Elle lança une dernière phrase à son compagnon avant de partir pour le magasin le plus proche de la gare : - Bon... Ben merci pour l'accueil dans ce monde ! C'était sympa au final de faire ta connaissance. Peut être à une prochaine fois si on se recroise...Ce magasin en question était une étrange boutique un peu sordide, rappelant étrangement l'ambiance des magasins se trouvant sur les stations d'autoroute. On y trouvait un grand bazars, principalement de la nourriture, des fournitures diverses et, oh bonheur, un coin avec quelques vêtements. La première chose qu'elle attrapa, sans même regarder le prix, et ne cherchant pas non plus la qualité ou la classe, après tout ce n'était pas dans un tel magasin que l'on trouvait les plus beaux habits, fut un manteau simple. Il s'avérerait suffisamment bien fait pour jouer le rôle voulu de coupe vent et de pseudo protection contre la pluie. Pour compléter la tenue, et surtout se changer, elle attrapa au vol 3 t-shirts à manches courtes, basiques eux-aussi, ainsi qu'un jean et un nouveau short, normalement moulants bien sûr pour les deux. Vu l'état de ses baskets actuelles, en choisir de nouvelles n'était pas non plus un luxe. Elle attrapa aussi le premier sac à dos venu. Par chance, dans un coin, quelques sous-vêtements étaient disponibles. Il ne fallu que quelques instants de réflexion pour emporter 3 culottes et 3 paires de chaussettes, de même que deux soutiens-gorges. Elle avait beau être jeune et les seins qui tiennent, l'idée de les aider à tomber plus vite ne l'intéressait pas trop. Ainsi, elle se dirigea à la caisse, prenant juste avant d'y arriver un sandwitch, une carte du monde, une boussole et une lampe de poche. Ne connaissant pas vraiment la valeur des choses, elle ne grinça pas des dents en payant les 447 rubz demandés. Le prix sembla tout de même non négligeable... Une fois cela fait, elle se dirigea aux toilettes, s'accoutrant d'un t-shirt bleu, du manteau et du jean, ainsi que de ses nouvelles baskets, sans oublier tout le kit de sous-vêtements. Le reste fut fourré dans le sac à l'exception du sandwich, dévoré en sortant des lieux, directement le café-restaurant du coin... --- Achats :
Sac à dos normal : 200 r. Carte dreamland : 20 r. Lampe de poche : 35 r.
Manteau : 30 r. T-shirt x3 : 30 r. Basket : 15 r. Jean & Short : 20 r. & 10 r. Soutiens gorge : 10 r. x2 Dessous + chaussettes : 5 r. x6
Sandwitch : 7 r. (ouai, c'est cher dans ce magasin :p)
Total : 447 r.>>>>> Direction Enchanté SanFactody | |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 24 Oct - 18:56 | |
| Vient de LA
L'odeur du sucre agressait les narines de Jonh. A son souvenir ça ne sentait pas ça au commissariat et encore moins dans un hôpital, si on l'avait emmené là bas suite à son malaise. En même temps le matelas serait vachement dur. Sa douleur dans le dos n'était pour autant pas partie, d'ailleurs c'était encore pire. Et lorsque le dépressif voulu se relever, le sang collé au tissu du vêtement lui fit émettre un gémissement de douleur. Dreamland. Il était de retour là bas. Jonh ne bougeait plus, histoire de laisser la douleur aigüe se calmer un peu et regarda autour de lui. Il se trouvait dans une chambre. A vue d'oeil tout semblait être fait de pâtisserie, d'où l'odeur hautement sucrée qui flottait dans l'air. Génial, un remake de Hansel et Gretel. A moitié plié en deux, il avait l'air bien coin, et un mouvement sur sa droite fit encore plus pousser ce sentiment. Là, à deux- trois mètres, se trouvait Liam, en train de pioncer sur un lit. Celui qu'il aurait bien aimé éviter de croiser pendant quelques heures encore. Parce qu'il lui en voulait de l'avoir réveillé. Maintenant Jonh était obligé de supporter des horribles blessures. Plus que son dos meurtris, c'était aussi son mental qui en avait pris un coup face au comportement des Atlantes. Et hors de question de demander à Liam de le soigner, surtout pour lui en devoir une après. A force, il avait compris comment l'hypersexuel fonctionnait. De toute manière il n'avait pas l'air de s'être inquiété pour lui vu comment il avait pris son pied à un moment. Et l'état de ses vêtements ensanglantés laissait présager qu'il avait pas dû juste manger des bonbons. Petit à petit, Jonh déplia sa colonne vertébrale, grimaçant de douleur avant de pouvoir être enfin droit. Il avait l'impression qu'on était en train de le brûler vif. C'était vraiment insoutenable et même ne faire qu'un pas en direction de la sortie se révélait impossible. Il était coincé, à surveiller le sommeil de Liam. Le dépressif n'avait pas souvenir d'avoir de quoi se soigner dans sa hotte. Même si il avait eu le dentier magique il aurait mordu qui ? Jonh ricana intérieurement. Il avait pas le choix de réveiller l'ancien taulard, rester debout sans rien faire allait être long. Il posa sa main sur l'épaule de Liam et le secoua doucement. - Liam réveille toi, c'est Jonh Même ce simple geste faisait fonctionner son dos et lui faisait un mal de chien. Il essayait de ne pas pleurer, pour pas que son nuage s'active. | |
| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
Messages : 146
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1900 rubz
| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 24 Oct - 20:44 | |
| La fatigue tiraillait Rochel et chacun de ses muscles endoloris. Il était dans un tel état d'épuisement qu'il ne cherchait même pas à essayer d'adopter une posture présentable ; il ne cherchait même pas non plus à savoir ce qu'il voulait faire et il finit par suivre instinctivement Liam en direction de l'hôtel où ils étaient logés gracieusement.
Le pire, dans ces moments-là, après avoir passé tant de temps à marcher et courir sans jamais faire de pause, c'est justement – et paradoxalement – le moment de s'arrêter. Alors, les muscles se réveillent et se rappellent à nous de la manière la plus vicieuse qui soit. La seule chose qui semble les apaiser, c'est marcher, encore et toujours, quitte à faire les cent pas. Mais l'illusion restait fugace et ne tenait qu'à l'endurance déjà bien amoindrie de l'insomniaque.
Il opta finalement pour la douche, lorsqu'il poussa fébrilement la porte de la chambrée qu'il devait partager avec Liam. Ce dernier avait fini par se coucher, ou plutôt s'affaler sur le matelas qui grinça sous son poids. Rochel n'y prêta pas vraiment attention, marmonant des paroles incompréhensibles dont on ne pouvait vraiment comprendre que les mots clés : - .. vais... douche..
Une fois la porte fermée – à clé, par simple mesure de précaution – il se déshabilla péniblement, constatant à quel point ses habits n'étaient désormais plus que des loques importables, tel un Hulk ou un Mr. Hydes après une transformation, ce qui était à vrai dire plus ou moins le cas. Il posa cependant ses restes de vêtements sur le bord du lavabo : n'ayant rien d'autre à se mettre sur le dos, il devrait se contenter de cela le temps de trouver remplacement.
Le jet d'eau brûlant lui arracha un râle lorsqu'elle coula sur ses plaies encore ouvertes et salies par les poussières et substances poisseuses récoltées à l'extérieur. Il serra les dents, laissa tomber sa tête contre le mur de la douche en produisant un son mat. Là, il fixait ses pieds, il observait comment les gouttes de sang venaient s'écraser sur le sol et se mêler à l'eau comme la fumée à l'air, se diluer et disparaître par l'évacuation d'eau. Quand la douleur fut dissipée et les chairs détendues par la chaleur, il se permit de desserrer la mâchoire, laissant sa bouche entre-ouverte. De la salive s'accumulait sur ses lèvres avant de tomber et rejoindre l'hémoglobine pour s'échapper avec elle.
Combien de temps demeura-t-il ainsi ? Cinq, dix, peut-être même quinze minutes... il ne le savait pas et s'en fichait : tout cela était d'une futilité désolante par rapport aux événements qui tournaient en boucle dans sa tête aussi vaporeuse que la buée qui se formait un peu partout dans la pièce. Il se força pourtant à mettre un terme à cette douche autistique en nettoyant son corps et ses blessures du mieux qu'il put. Il se sécha et appliqua les bandages qu'il avait acheté et qu'il avait emporté avant de s'isoler.
Une fois son œuvre achevée, il recula pour s'observer dans le petit miroir mural. Il esquissa une moue contrarié en constatant qu'il ne se voyait même pas. Il attrapa sa serviette et essuya la buée afin de pouvoir appréhender l'état de son corps autrement que comme une tâche beige et banche. Le résultat était à la hauteur de ce qu'il avait imaginé : il ressemblait presque à une momie, enviant honnêtement à cette dernière non pas les bandelettes mais l'état ontologique.
Par chance, ses soins étaient pour la plupart cachés par ses vêtements : on ne distinguait les bandelettes qu'à travers les trous et déchirures du tissus sombre de sa chemise qui contrastait avec le blanc rougissant des bandes stériles.
- « Et moi je me sentis mourir et tombai sur le sol comme tombe un corps mort. » Il expira longuement, peu convaincu que L'Enfer de Dante soit l’œuvre qui lui fallait pour lui remonter le moral. Après un ultime regard lancé à lui-même à travers le miroir, il tourna la clé sur la porte et la serrure émit le claquement distinctif de son déverrouillage. Il hésita un instant à ouvrir, essayant d'imaginer à quel Liam il aurait affaire : celui qui lui fera un reproche pour une raison obscure ou bien celui qui se fiche de la vie de « Blanche Neige » comme de sa première paire de chaussettes ? Et allez savoir lequel est le pire, vraiment.
S'il obtint réponse à sa question, une myriade de nouvelles vinrent l'assaillir alors qu'il tombait nez à nez avec un nouveau personnage aux traits fins et maladifs. Ce qui heurta le plus Rochel, ce furent ses yeux... ces deux billes floues qui portaient en elles une fatigue que l'insomniaque comprenait mieux que quiconque. Une fatigue physique, mais aussi une fatigue mentale. Mais bien qu'il se sentit assez proche de cet homme qui venait réveiller Liam, il n'osait pas non plus le lui faire remarquer, ce qui à ses yeux aurait constitué une insulte indicible à la vie privée. Il se contenta simplement d'un hochement de tête poli et de quelques mots d'usage.
- Bonjour... Je ne crois pas vous avoir déjà rencontré ; vous êtes un voyageur, vous aussi, n'est-ce pas ? La question avait été posée d'une manière simple et sobre qui se voulait tout sauf intrusive : le concerné répondrait s'il le souhaitait. Il reprit : Vous connaissez Liam ? Je suppose que ça vous fait au moins ça de plus par rapport à moi... Il avait opté pour « connaître » au lieu de « comprendre » mais le fond restait sensiblement le même, en fin de compte.
- Mais excusez-moi, je ne me suis pas présenté : Rochel Willow. Il tendit une main sincère bien qu'un peu amollie par la fatigue. Nous venons de passer une nuit... horrible... alors ne tenez pas rigueur de notre état.. | |
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