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| Un voyage casse-bonbons | |
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+2James Brooks Le Marchand de sable 6 participants | |
Auteur | Message |
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Fanny Melycena
Maladie mentale : Dermatophile
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mar 17 Fév - 20:21 | |
| À peine appeler, déjà reparti. Le fameux Bobby avec clairement envoyé bouler Fanny, et avait même réclamé paiement – qu'elle lui aurait bien donné, il était tout sauf moche – mais avant d'avoir le temps de se justifier auprès de l'homme vis à vis de l'impossibilité qu'il y avait à accéder à sa demande, il le prit mal, se sentant floué. Son passage laissa tout de même la jeune fille avec un flyer dédicacé. Quoi en faire, cela était une excellente question, mais elle le plia et le mit tout de même dans sa poche avant de continuer sa route.
Rapidement, elle estima qu'il y avait peu de chance que l'on puisse l'avoir suivie jusque là et se détendit un peu en marchant, ruminant sa colère. C'est un peu à cause de cela que la chaîne que Liam avait envoyé la surprit au plus au point, et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle s'était retrouvée au sol, complètement ligotée des pieds à la tête, littéralement.
Il ne fallu pas longtemps pour connaître le coupable de cela, Liam. L'homme l'avait donc suivi, celui que l'on lui avait décrit comme dangereux, et celui à qui elle avait envie de faire toutes les misères du monde. Lorsqu'il s'approcha, il pouvait clairement voir les yeux brûlant de haine pure de Fanny. Il lui lança dans le même temps quelques répliques dignes d'un collégien. Bien sûr que oui qu'elle n'allait pas se jeter sur lui alors qu'elle avait clairement compris qu'il était en ce monde bien plus expérimenté qu'elle. Et elle avait même eu un aperçu de ses pouvoirs, il n'y avait de toute évidence rien à faire pour lutter pour le moment, il ne fallait pas être débile pour comprendre cela.
La suite fut beaucoup moins amusante pour elle. Le violeur venait de commencer à lui ouvrir le bouton de sa jupe pour passer sa main. La surprise, elle, fut de taille. Il ne pouvait absolument pas la toucher, comme si un champ de force repoussait sa main. Cette fois-ci, elle avait comprit qu'elle était sa fameuse « capacité » ou « pouvoir » comme ils disaient par ici, on ne pouvait la toucher peau à peau. Génial, rien de mieux pour lui plaire. C'était plutôt une plaie qu'une pouvoir ce truc... Encore que là, pour le coup, il était utile, et même si cela lui valait la fureur de son « compagnon de voyage », il ne pourrait rien lui faire d'autre que la frapper. D'ailleurs, le coup reçu dans le ventre lui avait provoqué une douleur extrême, qu'elle était cette force qu'il avait avec ses « gros » bras, sérieusement ?
Puis vint le calvaire quand elle vit une capote tomber de la poche du malade mental. Pourquoi fallait-il qu'il en ait, ce n'était absolument pas son genre d'après ce qu'elle avait comprit, et il paraissait avec saisi le fonctionnement de la capacité de Fanny. Elle risquait de passer un sale moment, ce qui se confirma quand elle vit l'engin imposant qui était celui de Liam être revêtu d'un de ces capuchons. La douleur ressentie, entre les coups et le forçage, fut indescriptible en soi. Elle ne lui fit toutefois pas le plaisir de verser la moindre larme, serrant les dents et attendant la fin, se laissant en partie faire : elle n'avait aucune chance de ne pas passer à la casserole, et surtout elle risquait d'avoir bien plus mal si elle se débattait.
Une fois fini, Fanny n'était plus qu'un corps de douleur. Elle arriva tout de même à s'étonner de la « transformation » de son violeur en bonobo. Bonobo qui d'ailleurs parlait et la rhabilla avant de sortir d'un sac un stylo. Qu'allait-il lui arriver encore ?
… … …
Le vide
… … …
Que foutait-elle là ? Allongée au sol et liée par une chaîne qu'un bonobo était en train d'enlever ? Et pourquoi avait-elle aussi mal partout, même à l'entre-jambe... Il y a un instant, elle était encore en train de parler avec James d'un plan pour attraper les fameux « grands-dévoreurs ».
Son cher compagnon – enfin, elle comprit que ce bonobo était Liam – lui expliqua alors même qu'elle avait l'esprit encore flou qu'elle avait été attaqué pour avoir été prise pour un grand dévoreur après s'être séparé du groupe pour une raison x ou y. Ok... Mais... enfin c'était étrange, quelque chose ne tenait pas. Les habitants semblaient terrifiés au point de se calfeutrer chez eux avant même le couché du soleil, alors sortir prendre le risque d'attaquer un dévoreur ? Et pourquoi elle avait si mal à l'entre-jambe comme si elle avait été prise violemment, ils n'avaient aucun intérêt à ça... ?
Mais le flou encore environnent son esprit et les douleurs trop vivaces effacèrent pour le moment ces questions. Et de toute manière, oui elle s'était faite enchaîner et agresser, les coups qu'elle sentait encore en étaient une preuve tout comme la chaîne qu'on lui avait enlevé, et tout ceci par les habitants de coin de toute évidence. Liam avait probablement raison. Et voyant que c'était une humaine, ils avaient à coup sûr profité d'elle, vu comment elle était attirante.
Elle remercia ainsi Liam – dans le doute que ce soit vrai, et il lui semblait que oui – peut-être le remercierait-elle plus tard pour ça, une fois que les choses seraient plus claire. Puis elle se releva en proposant de prendre le sac et les vêtements le temps que ce dernier retrouve une forme plus humaine. Ayant vraiment autre chose à faire pour le moment que de se demander pourquoi il était ainsi, cette question resta aussi de côté.
Pour le plan de route, il lui apprit qu'ils devraient se retrouver en dehors de la ville, au poste des gardes frontière, rejoindre les autres et partir à la chasse d'une petite grosse. Ouai, ben qu'ils s'amusent tout seuls, elle suivrait tout court, elle avait vraiment trop mal pour vouloir participer, en espérant que l'un d'eux ai une aspirine et de l'eau.
Le reste de la route se déroula sans trop de problèmes, Liam retrouvant son apparence au bout d'une quinzaine de minutes et Fanny lui rendant ses affaires. Elle trouva se dernier relativement bien équipé et aurait presque envie de tester ce que cela pouvait donner. Mais pas dans l'immédiat, elle avait trop mal. Par contre, elle fut pratiquement choqué par la quantité de cicatrices sur son corps. Elle en profita pour le questionner sans gêne à ce sujet.
Une fois des réponses acquises, qu'elles soient ou non satisfaisante, elle questionna même le violeur à propos de son pouvoir propre. Elle avait l'impression qu'elle avait apprit au passage ce dont il s'agissait, mais étant incapable de remettre le doigt dessus.
Quelque temps après, le poste frontière était en vu, avec leurs camarades devant. Le chemin s'était fait sous une odeur entêtante de chocolat fondu, chose à propos de laquelle elle avait questionné Liam aussi. Enfin, une fois arrivés, elle resta en retrait, dans l'ombre. Elle sentait que son visage n'était pas présentable, et son estomac menaçait de sortir de son corps à tout moments.
Elle en profita même pour s'éloigner et aller dans un buisson en barbe à papa pour « s'examiner ». Au touché, pure douleur, elle avait été pénétré par quelque chose, c'était sûr, elle croyait même s'en souvenir, mais pas de semence pour couler, ni humaine, ni... du chocolat blanc que cela aurait été ?
Elle aimait les câlins, mais ceux-là beaucoup moins. Si il s'agissait bien d'habitants d'ici qui lui avaient fait cela comme son « sauveur » en avait témoigné, ils pouvaient aller brûler en enfer pour les aider à régler leur problème, qu'ils soient tous dévorés et que l'on en soit débarrassé. Aucune chance qu'elle aide à régler le soucis. Il s'agissait là d'un acte ignoble à faire à quelqu'un, traumatisant. Heureusement pour elle – si l'on peut dire ça comme ainsi – pas de traumatisme, le sexe étant quelque chose de relativement « basique » pour elle, un loisir. Mais la forcer à ça, et la blesser n'était pas « agréable ». Tout ses ressentiments se muèrent alors en rage intense à l'encontre de ceux qui avaient fait ça. Il ne fallait vraiment pas pour leur vie qu'elle sache qui c'était.
Elle revint au poste frontière, portant la tête haute malgré ses blessures et le mal qu'elle ressentait, assumant son visage tuméfié, et annonçant au groupe qu'elle ne voulait rien entendre à ce propos. Fanny était une femme forte et fière, et devrait l'assumer. Croiser une glace n'était pas véritablement quelque chose dont elle avait envie, mais elle se vit dans un miroir au mur et grimaça de plus belle. Elle était vraiment moche en l'état. Son désir de vengeance n'en était que plus élevé.
Des idées comme quoi elle aiderait peut être le, les grands-dévoreurs lui vinrent même à l'esprit. Les habitants paieraient, et finir dévorer était une idée intéressante, voir elle leur casserait leurs membres situés à l'entre-jambe quel que soit la sucrerie dans lequel il était fait.
Enfin, elle annonça, avec un sourire un peu forcé par la douleur : - Bon, on fait quoi, on va chercher ce, ces grands-dévoreurs ?
Puis elle tilta sur la présence d'un « prisonnier » dans le groupe : - Euh... C'est qui, lui ? | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 20 Fév - 14:26 | |
| Elle lui disait merci. C'était bien la première fois qu'une des victimes de ses viols lui offrait des remerciements, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche ! Cette situation cocasse lui tira un large sourire qui paraissait étrangement adorable sur sa figure simiesque. Cette apparence n'avait pas que des inconvénients, finalement. Il laissa Fanny porter ses affaires avec une sorte de satisfaction malsaine, ne gardant sur lui que le seul objet donc il ne pouvait pas se défaire, son bouletmania.
Malgré sa petite taille, Liam ne traînait pas. Se déplaçant tantôt à quatre pattes, tantôt sur deux, voire même en se suspendant aux rebords de toit ou aux lampadaires éteints. Il ne se souvenait jamais trop comment il parvenait là-haut, à croire que son esprit de primate arrivait à prendre le dessus sur l'humain qu'il était, de temps à autre. Après 15 minutes de ce manège il se retrouva, nu comme un ver, les jambes pendant dans le vide. C'était fou comme on pouvait se sentir idiot dans ce genre de circonstances... Le tueur n'en montra rien néanmoins, se contentant de se laisser tomber au sol avant de filer vers la voyageuse qui traînait un peu, à cause de la douleur probablement.
- Je vais récupérer mon bordel, princesse.
La main tendue, faisant totalement fi de sa nudité qui aurait pu être gênante pour une grande part de la population -tout sexe confondu- il attendit qu'on lui restitue ses biens. Ça laissait d'ailleurs tout le loisirs à Fanny d'observer son corps fin, musclé et nerveux... et ses cicatrices surtout. Elles étaient nombreuses et anciennes pour la plupart, zébrant la peau tannée par le soleil de Dreamland de lignes pâles. C'était son dos qui avait le plus pâti, des coups de ceinture que son père lui octroyait généreusement jusqu'à ce qu'il pisse le sang et s'évanouisse de douleur. Un petit cadeau pour les soirs de nostalgie.
Une fois la transaction effectuée il s'habilla tranquillement et balança son sac sur son dos. Même si ça s'était révélé jouissif de voir la miss faire la bonniche, il était quand même plus rassuré d'avoir sur lui sa flopée d'objets magiques. Ça se serait tout de suite révélé être moins drôle si Fanny s'était amusée à les utiliser sur lui. Cette nana se rêvélait d'ailleurs curieuse concernant l'état de son corps. Et comme beaucoup avant elle, elle risquait de ne pas aimer la réponse. Une chance qu'il se torche littéralement le cul avait ce qu'elle appréciait.
- Ça ? Des souvenirs. De mon père, principalement. Un peu d'altercations dans les rues, d'autres de prison. La vie est dure mon cœur, c'est pas toi qui me dira le contraire.
Il désigna le visage tuméfié de la toquée avec un regard qui en disait long. C'était une vraie frustration pour lui, qu'il ne lui reste plus que les cicatrices du corps. Celles de l'âme étaient plus profondes, plus douloureuses, plus lancinantes... mais il avait dû lui effacer pour la tenir en laisse et éviter que tout dérape. Avec un peu de chance -pour lui- elle tendrait dans quelques temps le bâton pour se faire battre. Et si elle restait sage... elle ferait un fourre-bite parfait une fois son visage soigné. Il avait beau ne pas être difficile, les visages à la Picasso c'était pas ce qu'il y avait de mieux pour vous mettre en appétit.
Loin de se replonger dans le silence, une question en amena une autre. Il n'était pas très sûr de ce qu'elle lui demandait, le choc avait dû la perturber complètement. Elle voulait connaître la nature d'un pouvoir, mais celui de qui ? Le sien ? Celui qui l'avait changé en singe ? Dans le doute répondre à ce qui l'arrangeait, c'était encore le plus simple.
- Ton pouvoir... j'suis pas sûr mais je crois que ta peau repousse la peau. J'ai eu du mal à te rhabiller après les avoir fait fuir et t'avoir détaché. Ça fait un peu l'effet de... pôles d'aimant qui se repoussent, pour ce que je me souviens de mes cours de physique. Vraiment pas de chance qu'ils n'aient pas de peau d'ailleurs. Ça aurait peut-être pu te sauver.
Il tenta de lui prendre la main pour le montrer et, comme il s'y attendait, impossible de s'approcher à moins d'un demi centimètre. En n'y mettant pas de force du moins, mais il n'avait aucun intérêt à rentrer dans les détails. Ses réponses parurent suffire, même si la jeune femme gardait un air perplexe en quasi permanence. Son cerveau devait être en train de ranger les infos comme il pouvait pour obtenir un tout cohérent, un travail d'Hercule pour une fille superficielle. Impossible de se débrouiller seule, elle l'inonda encore de questions alors que le vent leur apportait une odeur entêtante de chocolat fondu.
- C'est votre piège, ça. Vous aviez fait fondre du chocolat. Mais c'est pas étonnant que t'ai oublié deux ou trois trucs avec tout ce que tu t'es pris dans la gueule.
Il grimaça en fixant le visage tuméfié avant de secouer la tête. Si ça pouvait passer pour de la compassion, ce qui lui traversait l'esprit en réalité c'était : « non, même pas en rêve, ou alors avec un sac sur la tête comme cette pétasse de Shannon ». Liam regarda la toquée disparaître derrière un buisson en barbe-à-papa après qu'elle lui eut annoncé qu'elle voulait vérifier quelque chose. Qu'elle se tripote si elle voulait, mais que ça ne prenne pas 15 plombes. Les autres avaient peut-être déjà croisé la gamine à l'heure qu'il était, et rien ne disait qu'ils étaient encore entiers. Il grignota donc un morceau de viande séchée qui traînait dans le fond de sa poche jusqu'à ce qu'elle daigne reparaître et le duo acheva sa route jusqu'au poste frontière.
Étonnamment, alors qu'il pensait qu'elle se serait cachée, honteuse, Fanny arbora ses blessures avec un air de défi. Elle coupa l'herbe sous le pied à tous ceux qui ouvraient déjà la bouche pour lui demander ce qui s'était passé, puis s'enquit de la suite de leur plan et de l’identité de leur otage. Enfin... leur « invité ».
- Lui ? C'est Charles. Ou Carlos. Ou... bref, on s'en branle. Un truc du genre. On venait de le rencontrer quand tu t'es tirée, il bosse aussi pour le maire avec ses potes.
Il se pencha vers Rochel et lui souffla en mimant un moulinet à hauteur de sa tempe :
- Elle s'est faite agressée par des cons qui l'ont pris pour un dévoreur. Pour une fois qu'ils ont des couilles c'est pas pour le bon ennemi, ça me ferait presque marrer. Dans tous les cas ça l'a pas laissé indemne, elle déraille un peu. Elle a des pertes de mémoire, et je te serais gré de pas lui rappeler une certaine chose qu'elle semble avoir oublié...
Le tueur leva les yeux vers Fanny qui n'avait rien pu percevoir de ce qu'il disait, trop occupée à aller voir de plus près Carl. Il n'aimait pas l'air qu'elle arborait, on aurait dit qu'elle avait un truc derrière la tête mais... on pouvait aussi imputer ça à son visage difforme. Impossible de décrypter correctement une expression dans ces conditions. Faute de se décider il se tourna vers les autres et se claqua les cuisses, attendant la suite :
- Quant au plan d'action... vous avez pu trouver quelque chose pendant que je jouais les chevaliers servants ? Vous savez où se cache la gosse ? | |
| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 21 Fév - 10:17 | |
| Mr. Toffee avait fini par se réveiller, ce qui avait rassuré Rochel un tant soit peu : au moins il n'était pas dans le coma. D'ailleurs, si un coma dans le monde réel l'avait envoyé lui à Dreamland, où pouvait envoyer un coma ou un rêve dans ce monde ? Un sous-rêve ? We need to go deeper. L'idée d'un limbo onirique à l'intérieur d'un rêve, comme une fractale de cauchemar, fit frissonner l'insomniaque rien qu'à l'idée de s'y retrouver un jour. Il laissa le barman reprendre possession de ses esprits tranquillement et se releva, non sans un vertige affreux qui l'eut remis à terre sans l'intervention de Liam qui attrapa son poignet... pour l'attacher à celui de Carl. - « MAMAN » ?! s'offusqua-t-il tandis que l'incompréhension déformait ses traits. Mais vous me prenez vraiment pour un con, parfois! Dépité, il passa sa seule main libre sur son visage avant d'enchaîner sur un massage de l’arête du nez. Tout ça commençait sérieusement à le dépasser et il se sentait presque aussi largué que James. - Je ne sais pas non plus ce qui s'est passé, là... Franchement, c'est n'importe quoi, répondit-il à son collègue tandis que Liam s'éloignait déjà pour rejoindre Fanny. Le dépressif espérait seulement qu'il y allait avec la réelle intention d'arranger les choses et non pas se venger. C'était puéril, il ne le ferait sans doute pas. En même temps, comment en être sûr..? Rochel n'avait pas remarqué la transformation de James en Jules à cause de l'obscurité et de la fatigue qui lui faisait capter beaucoup moins de détails qu'à l'accoutumée. Seul le changement de voix aurait pu l'aiguiller mais il préféra mettre ça sur le coup du stress ou de l'émotion. Carl semblait fixer les deux voyageurs du regard inquiet d'un prisonnier dans l'attente de sa peine. Son regard croisa celui de l'insomniaque qui le comprit sans même échanger un seul mot. Peut-être le fait d'être menotté lui aussi, qui sait ? - Calmez-vous : on ne vous fera pas de mal, Carl. On va juste... pfff j'en sais rien, je suis fatigué ! Ne pas baisser les bras. Ils ne pouvaient pas se le permettre alors que le peuple de CandyLand attendait tant d'eux. Ils s'étaient engagés alors ils devaient à présent mener leur mission à terme quoi qu'il en coûte. - On va juste aller au poste-frontière comme l'a dit Liam. C'est encore ce qu'on a de mieux à faire, je supposeLe captif voulut rétorquer un « mais » qui se perdit alors que Rochel tirait la chaîne des menottes. Il pointait le bûcher comme pour signifier qu'il voulait rester ici. - Oui, eh bien nous, nous allons au poste-frontière et vous n'avez pas vraiment le choix de me suivre. S'il vous plaît, ne me forcez pas à vous endormir... je n'aurais même pas la force de vous traîner et il faudra demander à Mr. Toffee de vous porter. Sincèrement, je doute que lui ou vous-même appréciiez cette idée.Sur le court trajet qui les séparait de la sortie de la ville, l'insomniaque dut réellement jouer la maman, s'occupant tantôt d'un Carl rétif ou encore de Mr. Toffee qui titubait dangereusement par moments. Quant à James, Rochel s'enquérait de temps à autre de son état : - Ça va, tu tiens le coup, toi?Derrière eux, aucune trace de Liam ni de Fanny. Ni même des dévoreurs, ce qui était plutôt une bonne chose car cela semblait confirmer la théorie de Carl et de ses compagnons. C'était étrange, quand même... Depuis qu'il portait ces menottes, Rochel se sentait chaud, ravivé et terriblement embarrassé. Un désir sexuel gênait lui dessinait une bosse sur le pantalon mais heureusement, cela ne se voyait pas du tout grâce à l'obscurité ambiante. Il faisait tout pour ne pas faire remarquer cette envie artificielle. - Ce poste-frontière est sinistre, de nuit... On le croirait presque abandonné. Il se retourna afin de faire face à la ville et reconnut le trajet qu'ils avaient emprunté à l'aller. Pas de doute : c'est bien ici, mais c'est à peine reconnaissable. Les douaniers doivent être chez eux à l'heure qu'il est, je suppose...A présent, il fallait attendre Liam. Étrangement, attendre ici était autrement plus effrayant que d'attendre en ville où les bâtiments leur fournissaient un semblant de protection rassurante. Ici, ils étaient dans la nature, coupés de toute civilisation... sur 'son' territoire... La dévoreuse pouvait très bien attendre dans un fourré pour les attaquer, croyant qu'ils étaient là pour lui nuire, ce qui n'était pas faux du fait que sa capture entraverait sa liberté d'une façon irrémédiable. Liam arriva après une dizaine de minutes, Fanny à ses côtés. L'appréhension qu'il soit arrivé quelque chose de grave se confirma lorsque l'ex taulard se pencha vers l'oreille de Rochel. Ce que Fanny avait vécu devait être absolument horrible, à tel point qu'on lui offrait l'oubli. L'insomniaque la plaignait, évidemment, mais son cœur l'enviait également. Non pas pour l'agression mais pour ce don qu'on lui avait fait. Que donnerait-il pour pouvoir oublier ? … Mais il ne voulait pas oublier Alice, il voulait faire son deuil mais la porter toujours dans son cœur, se prouver qu'elle a existé et qu'elle continue de subsister quelque part, ne serait-ce qu'en souvenir. Il opina du chef, acceptant de mettre sous silence leur altercation passée. De toute façon, il serait inutile de remettre ça sur le tapis : cela n'apporterait que discorde et colère. Lorsque Liam leva le ton pour poser sa question, l'insomniaque fit « non » de la tête alors qu'au même moment, Calrl s'exclamait : - Oui : elle est juste là !Tétanisé, Rochel peina à se retourner et ce qu'il vit était à la fois la chose la plus mignonne et la plus effrayante qu'il avait vue à Dreamland hormis ses propres rêves : La fillette se tenait à quelques dizaines de mètres devant eux, sur le chemin qui s'enfonçait dans la forêt bordant CandyLand. Elle était petite et obèse, ses joues gonflées étaient couvertes d'un liquide poisseux. Du caramel ou... du sang, peut-être. La dévoreuse les regardait d'un œil noir alors qu'elle faisait craquer ses petits doigts boudinés. - Eh, les pas beaux ! Je sais pourquoi vous êtes là, surtout lui, lança-t-elle en désignant Carl du doigt avec une posture tout à fait enfantine. J'ai rien fait de mal, j'vous dis ! C'est pas moi que j'l'ai fait mais vous vous en fichez genre trop et c'est pas gentil ! Alors du coup, ben, du coup, moi aussi je serai pas gentille, na !Elle passa son index entre son poignet gras et l'un des quatre petits bracelets élastiques colorés qu'elle portait et le relâcha, produisant ainsi un claquement sec sur sa peau rondouillarde. - Préparez-vous à être mangés par la terrible Anna-zilla !Imitant du mieux qu'elle put le rugissement du célèbre lézard géant, elle se jeta bouche ouverte sur les voyageurs tout en se décuplant pour ainsi devenir cinq dévoreuses à l'apparence exactement similaire. *** [HRP] : Vous voilà face à « la terrible Anna-zilla ». Vous pouvez bien entendu tenter de la raisonner mais elle semble déterminée à vous boulotter, elle. Surtout Carl, d'ailleurs, que vous devrez protéger. Je compte sur vous pour jouer ce PNJ de façon honnête (ne la déglinguez pas en lui lançant une crotte de nez, quoi). Voici les pouvoirs qu'elle pourra utiliser durant le combat :
My Little Bouddha : Anna peut se transformer en Bouddha métallique au poids exceptionnel. A ce stade, même une machine aurait beaucoup de mal à la soulever ou à la déplacer. Elle est insensible à tout sous cette forme sauf la chaleur extrême. Elle est évidemment immobile et le Bouddha a la même taille qu'elle (environ 1m de haut debout, donc à peine 60cm assise). Elle ne peut cependant tenir cette forme que 10 minutes par jour.
Transfert de masse : La dévoreuse peut se multiplier. Jusqu'à 5 Anna peuvent être présentes en même temps. Plus il y a d'Anna, plus elles sont agiles et rapides mais moins elles frappent fort. Une attaque tuant ou mettant K.O. détruit une Anna jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une seule. Sa vitesse et son agilité son multipliées par 2 quand le nombre maximal de clones est atteint. Un de moins et le taux baisse. Le cooldown l'empêchera cependant de recréer des clones à son prochain tour de post (MJ après Rochel)
I ♥ nom nom : (objet) Une fois activé en le faisant claquer, un bracelet la rend capable de manger et digérer n'importe quelle matière autre que ce qui est normalement comestible. Cet effet dure 10 minutes mais elle en a 4. Prévoyante, la p'tiote. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 21 Fév - 20:32 | |
| Et bien même Rochel avait l'air de débarquer au milieu du truc. S'était il lui aussi fait frapper ? James ne savait pas ce qui s'était dit pendant son absence alors encore moins qu'elle était la suite des évènements. Il supposait cependant que si Liam laissait l'inconnue avec Rochel et lui c'était que Carl n'avait rien de dangereux.
James suivit donc la petite troupe en direction du poste-frontière. Il en avait un peu marre de marcher, il n'avait pas cessé une seconde depuis leur arrivé dans ce pays. Au moins il avait été tranquille avec Dakota, bien au chaud dans l'auberge du village du Père Noël. En parlant de sa meilleure amie, une ombre volante s'approcha du quatuor.
- Chouette !!
Il reconnue sans aucun problème le volatile de Dakota une fois qu'il fut assez près pour le voir. James défit le message qui était attaché, et un sourire étira ses lèvres. Il était heureux d'avoir de ses nouvelles et encore plus de savoir qu'elle le cherchait. Pas qu'il avait douté de ce dernier point mais à Dreamland on ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Un retournement de cerveau par exemple. L'adolescent n'avait malheureusement pas de stylo sur lui et demanda à Mr Tofee si il en avait un. Ce dernier lui prêta et James s'empressa de répondre rapidement au verso du morceau de papier qu'il se trouvait à Candyland et qu'il l'attendrait là bas, agrémenté d'un petit coeur. James le passa à Chouette et la regarda s'envoler avant de revenir dans le présent.
Ils arrivèrent à destination et l'endroit donnait vraiment la chair de poule. Pas étonnant qu'une ogresse de bonbons trouve refuge dans un lieu pareil. L'adolescent ne se sentait pas du tout en sécurité et se rapprocha de Rochel, comme si ce dernier le protégerait si jamais un loup surgirait d'entre les buissons.
Liam et Fanny les rejoignirent enfin. Cette dernière avait le visage abimé et il se demanda ce qui lui était arrivé. L'idée que ce soit l'hypersexuel qui ait fait ça lui traversa l'esprit mais il n'avait aucune preuve de toute façon. Et il avait pas envie de mettre la pagaille dans le groupe. Maintenant que tout le monde était présent, la "chasse" à la dévoreuse pouvait commencer. Enfin, ce fut plutôt elle qui les trouva car Carl les prévint qu'elle était juste derrière eux. James devint aussi pâle que Rochel d'un coup avant de se retourner lui aussi pour contempler la fillette. Qui n'avait rien du tout de mignon. Elle prétendait n'avoir rien à voir avec tout ça mais alors pourquoi cherchait elle la bagarre plutôt que de discuter ? Ou même les aider à trouver le vrai coupable.
- On peut jamais discuter pour régler les choses dans ce monde ?
Et il n'avait pas fini d'être surpris lorsque la fillette chercha à imiter il ne savait quel cri d'animal avant de s'élancer vers eux, et elle n'était plus toute seule. Quatre copies faisaient parties du décor. James pariait qu'elles étaient toutes réelles et qu'il ne s'agissait pas de l'attaque reflet comme dans Pokémon. Elle était vraiment rapide pour ses petites jambes mais tout ce que trouva l'adolescent à faire fut de se protéger avec ses bras. Il était pas un attaquant. Un cri s'échappa de ses lèvres lorsque les dents de Anna se plantèrent dans son bras. Il le dégagea violemment, ainsi que la fillette jumelle. Du sang coulait de la morsure faisant pâlir à nouveau James. C'était pas une petite fille...c'était un animal sauvage !
James se sentit bousculer, et resta stupéfait en voyant, à lui seul, son meilleur ami.
- Mais qu'est ce que tu fais là ?
Bien sur il était content de le voir, depuis qu'il l'avait aider à retrouver son ombre Jules s'était à nouveau volatiliser. Anna-lissa bis ne devait pas comprendre ce qui se passait et pourquoi ce type se mettait à parler tout seul. Bien évidemment comme d'habitude Jules ne lui répondit pas, il était vraiment chiant quand il s'y mettait. Un rictus énervé étira les lèvres de James pour Jules.
- Sale petite conne
- Hey lui parle pas comme ça !
- Ta gueule James
Il la fixa de son regard noir. Elle jubilait, un sourire enfantin et carnassier sur ses lèvres. Rigole ma belle, rigole. Elle fera moins la fière avec des dents en cotons, et encore quelques centimètres en moins. Sa jumelle ennemie n'était plus qu'une vulgaire grosse poupée prêt à être zigouillé. Jules fouilla dans sa poche et en sortie son coupe papier avant de le brandir, devenant une épée. Il attrapa la poupée qui avait perdue de sa vitesse à cause de son état, et la décapita. Tant pis pour la diplomatie, de toute façon ce n'était qu'une fausse copie. La vraie dévoreuse était parmi les quatre autres.
James regarda horrifier le cadavre pelucheux, qui dans quelques minutes seraient humains, avant de lever son regard dans le vide là où il voyait Jules.
(HJ : si quelque chose ne vas pas, dites le moi et j'éditerai =) )
Dernière édition par James Brooks le Dim 22 Fév - 14:18, édité 1 fois | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 22 Fév - 14:11 | |
| À sa question, une réponse suivi. Le petit nouveau était à identifier comme allié s'il bossait pour le maire, bien que Liam ne puisse lui donner le nom exacte de la charmante personne. Encore qu'allié soit un grand mot puisque s'il travaillait pour la ville, il travaillerait contre elle lorsqu'elle voudrait se venger de ses habitants. Disons plutôt qu'elle l'utiliserait dans l'immédiat. D'ailleurs, le pervers attisa quelques peu les braises de sa colère en racontant froidement aux autres ce qu'il lui était arrivé.
Coup de chance, ou poisse absolue, dans les deux cas Fanny n'eut pas le temps de réfléchir à sa présente situation et à ce qu'elle pourrait faire par la suite. En effet, « l'invité » venait de pointer du doigt l'extérieur du poste frontière, désignant que l'adversaire qu'ils avaient à mettre hors d'état de nuire était venue à eu. Regardant ses compagnons avant la petite grosse, elle pu faire le constat qu'ils étaient de véritables femmelettes s'ils étaient capables de blêmir autant en étant expérimentés, et en supériorité numérique.
Se retournant, le constat s'imposa de lui-même. Effectivement, l'ennemi était une petite grosse, gamine par dessus tout avec des répliques à la con. La réplique tomba d'elle même après les paroles d'Anna : - Putain... Ça c'est de la gamine mal élevée qui mérite une bonne paire de mandale...
Toutefois, même en prononçant ces paroles, l'accro aux peaux n'en pensait pas tant. Pourrait-elle considérer cette « chose » comme alliée, ou du moins arriverait-elle à discuter avec afin de se ranger selon les conditions à ses côtés ? Ce serait dans tous les cas assez compliqué, doutant que le groupe la laisse discuter avec elle à part.
Puis le soucis de résolu de lui-même. Prenant une voix encore plus ridicule, la gamine se multiplia jusqu'à être 5 individus. Autrement dit, un par personne ici présente. Il ne restait plus qu'à attirer son propre adversaire dans un coin pendant que les autres s'occupaient du leur, ce qu'elle fit immédiatement en sortant et s'éloignant du groupe pendant que l'une des Anna venait à une vitesse plus qu'impressionnante pour sa stature vers elle, obligeant Fanny à courir.
Une fois assez éloigné à son coup, la jeune fille mit les mains en avant comme pour demander une pause le temps de discuter et tenta, parlant aussi vite que possible : - Attend attend attend ! Je ne veux pas te faire de mal moi, je suis arrivé il y a quelques heures et je m'en fou de la ville ! Tu peux faire ce que tu veux, mais je suis pas une méchante, j'ai rien fait du tout !
Mais de toute évidence, il semblait bien que la discussion n'intéresse pas la gamine qui se jeta sur elle. L'esquive fut un roulé-boulé de la « terre-chocolat », s’abîmant l'épaule au court de la roulage.
- Bordel, attend ! Je veux me venger des gens dans cette foutu ville de merde ! On peut pas s'allier là ?
Pas de réponse de la part de la boulimique si ce n'est, apparemment, qu'elle désirait juste manger et se fichait du reste. De toute évidence, la discussion ne serait donc pas possible.
C'est après une petite série d'esquives que Fanny se prit les pieds au relevé et que Anna réussi pratiquement à la mordre. Pour le coup, son pouvoir s'avéra utile puisqu'il dévia les mains et les dents de la petite grosse pour atteindre la terre à côté. Elle n'avait malgré tout pas envie de savoir jusqu'où irait son pouvoir, n'étant pas candidate pour perdre un bras ou une jambe, ou même la tête.
Avec une ruade/bousculade, permettant de se dégager, l'obsessionnelle des peaux se prit à s'énerver. Elle n'avait absolument rien pour se défendre, mais aurait bien dépecé la peau de son adversaire qui commençait à devenir sérieusement lourd, et surtout, qui était foutrement rapide pour une grosse. Ce n'était pas tout ça, mais ça en devenait rapidement fatiguant, surtout qu'elle avait déjà mal partout suite à son agression. D'ailleurs, les autres auraient bien fait d'excellents boucliers, mais elle aurait vraiment l'air conne à revenir en courant et criant à l'aide. Cette solution n'était absolument pas envisageable.
La solution qui fut trouvée ne fut donc que la seule disponible. Des bouts de branches en sucre d'orge, et les poings devraient faire l'affaire, de gré ou de force. À l'assaut suivant, un grand coup fut envoyé au visage de la gamine, qui, au désespoir de Fanny, mangea littéralement le bâton, et l'envoya faire des roulé-boulés dans l'herbe.
Nouvelle solution à adopter : Quelques coups de poings et de pieds pour éviter de se faire dévorer, et retour discret vers les autres style de rien, style qu'elle n'a pas de difficulté. Dès qu'elle pourrait, elle se démerderait pour en laisser la charge à un copain, et viendrait la défiguré quand elle serait presque ko. En attendant, dieu merci soit son pouvoir qui lui permit d'éviter plusieurs fois des morsures qui auraient pu faire très mal.
Et déjà, elle était arrivée à une cinquantaine de mètre d'un « allié » si l'on pouvait dire ça ainsi, bien que le peu de lumière l’empêche de savoir qui. Bientôt libre de lâcher la petite grosse et de souffler un coup... | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 22 Fév - 15:11 | |
| Là ? Ah oui, effectivement. Liam laissa échapper un rire moqueur à la vue de leur « terrible ennemi ». Une petit blonde à couettes dont le gras débordait de sa robe rose bonbon, un nœud rouge sur le sommet de son crâne en tant que cerise sur le gâteau. Y'avait pas de doute, il était mort de trouille ! Son texte était à la hauteur de son charisme de grand méchant de série B, cela dit Liam ne pouvait pas trop le lui reprocher. Elle avait... quoi... entre 5 et 7 ans ? On ne pouvait pas attendre grand chose d'un microbe aux dents cariées.
Pourtant la sous-estimer aurait été une grande erreur. Ok, elle était comique en tant que Némésis mais il ne fallait pas perdre de vue ce qu'on leur avait dit sur ses pouvoirs. Si c'était vrai elle allait leur donner du fil à retordre mais... il n'était toujours pas convaincu de faire face à la bonne personne.
Anna menaçait de les bouffer, c'était vrai. Mais elle avait l'air sincèrement offusquée d'être accusée. Et si le fait qu'elle se multipliait était réel, pouvant coller au mot « plusieurs » arraché au mourant, ça n'allait pas du tout pour la taille des morsures. Tous les doubles avaient la même taille, la même mâchoire. Rien qui ne puisse expliquer les marques énormes qu'il avait observé de ses yeux. Il fallait mettre tout ça au clair et pour ça la discussion était primordiale, le hic c'était qu'elle avait l'air plus motivée par le fait de les bouloter que de les écouter.
- Mets pause deux secondes gamine, je voud...
Autant parler à un mur. Les clones fonçaient déjà vers eux, toutes dents dehors. Et si James se débrouillait plutôt bien en transformant l'un d'eux en peluche avant de la décapiter, Fanny ne faisait qu'offrir un spectacle de course pathétique. Mais pas le temps d'observer, l'une des bouches affamées était déjà bien trop proche de lui et prête à le déchiqueter. S'écartant au dernier moment, le tueur buta sur un gros morceau de chocolat -un caillou?- et bascula sur le côté. Son bras droit ripa sur le sol, sa peau s'écorchant sérieusement, alors que quelques unes de ses affaires s'échappaient de son sac. Parmi eux, la pierre sélénite qu'il avait ramassé lors de la nuit sanglante...
Alors que le trentenaire tentait de se remettre debout sans qu'on lui ronge les pieds, son coude blessé heurta la larme lunaire qui paru aspirer le sang perlant de la plaie. Trop occupé à survivre, Liam ne comprit ce qui se passait que lorsqu'une jeune fille à lunettes se matérialisa devant lui.
- J'y crois pas... j'ai l'impression d'être dans Candy Crush. On pouvait pas rêver de réincarnation plus minable.
Le fantôme réajusta la position de sa monture sur son nez.
- Un jeu casu' ? Sérieusement ? Pff... je suppose que plus vite je t'aiderai, plus vite je pourrais retourner lire Gravitation.
Un jeu ? Gravi... quoi ?! L'ex-taulard, dos au sol, tentait aussi désespérément d'empêcher Anna-zilla de lui arracher la gorge que de comprendre ce que disait cette nana. Fallait avouer que pour le coup il pigeait que dalle. Heureusement que Patty était plus rapide que lui à réagir d'ailleurs... La petite blonde invoqua sans réfléchir le premier personnage de jeu vidéo qui lui passait par la tête. La gosse bouffe les gens donc... Pacman ? Une belle ironie, ça suffirait. L'énorme boule jaune à bouche béante resta une demi-seconde immobile avant de foncer l'ennemi pour n'en faire qu'une bouchée.
Celle qui s'attaquait à Liam, d'abord, puis celle qui poursuivait Fanny. S'ensuivit celle qui avait pris directement Carl pour cible mais qui semblait aussi somnolente que sa proie. Il ne restait plus que celle la plus proche de Rochel, complètement endormie au sol. Qu'est-ce qu'il avait foutu ? C'était pas plus mal, cela dit. Maintenant que tous les clones n'existait plus, c'était la vraie Anna qui dormait profondément et le violeur comptait bien lui toucher deux mots. Alors que Pacman s'apprêtait à la gober, il s'écria :
- Stop ! J'ai besoin de celle-là !
La boule s'immobilisa sur l'ordre de son invocatrice qui, les mains sur les hanches, lui demanda si elle pouvait retourner à ses occupations. Même si Liam ne saisissait pas tout, ils auraient probablement l'occasion d'éclaircir les choses une prochaine fois. Il avait cru comprendre comment l'invoquer et c'était l'essentiel, pour l'instant.
- Oui, c'était parfait ma belle. Mais si tu veux on pour...
Elle ne le laissa pas finir sa phrase, l'interrompant en interposant entre leurs visages le plat de sa main. Un « non merci » on ne peut plus clair avant de disparaître, Pacman avec elle. Liam ne put s'empêcher de sourire en coin avant de ramasser ses affaires tombées au sol et de se saisir de son fouet d'obéissance. Si ce petit joujou marchait, la suite de leur enquête serait bien plus simple. D'un coup sec il atteignit l'enfant dans le dos, la réveillant brutalement du même coup. Mais loin de lui en vouloir, elle se prosterna presque devant lui, lui déclarant qu'elle était son esclave, prête à assouvir le moindre de ses désirs. Anna aurait vendu du rêve si elle n'avait pas été si grasse.
De toute façon la situation ne se prêtait pas à ce genre d'exercice physique. Liam se contenta donc de poser un genou à terre pour que son visage soit à hauteur de celui de la gamine et se mit à poser des questions. Beaucoup de questions. Et si le fouet remplissait son office il aurait tout autant de réponses...
- Anna, il faut qu'on parle. J'ai besoin de savoir tout ce que tu sais. Tout d'abord... est-ce que tu es la dévoreuse ? C'est toi qui a fait ça à la ville ? Et si ce n'est pas toi... qui ? Comment ? Pourquoi ? Vide ton sac, papa Liam veut tout savoir...
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| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 22 Fév - 16:20 | |
| Incapable de bouger le petit doigt alors que la Dévoreuse s'apprêtait à leur foncer dessus, Rochel ne put qu'approuver cependant la remarque de James. Pourquoi toujours se battre ? Est-ce que ça résoudrait au moins quelque chose ? Avec son corps, il assumait le rôle de bouclier entre les cinq Anna et les deux voyageurs qu'il comptait protéger, l'un parce qu'il avait trouvé refuge derrière lui, l'autre parce qu'il y était attaché.
Hélas, un seul corps frêle ne peut protéger deux personnes et ce qui devait arriver arriva : James se fit mordre le bras. La douleur paraissait telle qu'elle se transmit presque à l'insomniaque qui serra les dents lui aussi. Rochel voulut prêter main forte à son jeune ami mais l'hésitation le prit lorsque ce dernier commença à parler tout seul. La douleur lui faisait-elle perdre la tête, ou bien Anna sécrétait-elle un venin psychotrope avec ses canines ? Pas vraiment le temps de se poser davantage de questions car une autre dévoreuse barra la route au dépressif. Il faudrait que James se débrouille tout seul pour le moment... pourvu qu'il tienne bon !
- Carl, derrière moi ! Maintenant ! ordonna l'insomniaque. Le captif s'exécuta sans se faire prier et permit à Rochel d'aborder la menace avec davantage de concentration, lui qui n'en avait déjà plus beaucoup. Son bras blessé lui faisait mal, aussi frapper avec était impossible... De toute manière, il ne se sentait pas capable de blesser et encore moins de tuer cette enfant, clone ou pas. Sans trop hésiter et sachant qu'il ne pouvait plus compter sur ses réflexes altérés par la fatigue pour esquiver l'attaque, Rochel plaça son seul bras valide entre la gamine et son visage. Lorsqu'il pensa sa cible suffisamment proche, il ferma les yeux et se concentra intensément.
- Dort, dit-il simplement d'une voix calme alors que son aura narcoleptique se déployait autour de lui, irradiant de tous côtés. Par chance, celle-ci n'affectait que les personnes proches et le groupe était suffisamment dispatché pour que Liam, James et Fanny ne souffrent pas de la fatigue. La gamine, inerte, vint s'écraser sur le ventre du dépressif qui tomba à la renverse, entraînant un Carl somnolant dans sa chute. Le pauvre était si proche de Rochel qu'il lui avait été impossible de sortir du rayon d'action... L'insomniaque souleva le petit corps obèse pour le poser sur le côté, à terre. Il n'osa pas la garder dans ses bras tant la peur de la voir se réveiller pour lui déchiqueter la jugulaire était présente. Il préférait perdre un pied, à ce prix-là.
James, de son côté, avait décapité une peluche. N'ayant pas assisté à la scène dans son intégralité, Rochel ne comprit pas mais espéra très fort que ce ne fut pas SA peluche Bourriquet que le jeune homme venait de découper. Le comportement de ce jeune garçon devenait réellement préoccupant, en tout cas... A proximité d'eux, un autre clone d' « Anna-zilla » semblait avoir du mal à tenir debout, se frottant les yeux et bâillant comme un enfant fatigué... ce qu'elle était, en fait. Comment une fillette comme elle avait pu se retrouver propulsée dans un tel cauchemar ? C'était injuste et ignoble. Qu'elle soit ou non responsable de tout ça, un enfant n'est jamais coupable tout seul. Ses parents devaient lui manquer, très probablement. Elle devait avoir peur, être triste, en colère et Rochel la comprenait presque.
En un instant, l'image de la fillette fut balayée, avalée par un Pacman géant qui filait à toute allure entre les membres du groupe, avalant tous les clones. Celui de Fanny connut le même sort alors que celle-ci revenait de sa course-poursuite dans la forêt. Des cinq clones terriblement agiles, il n'en restait plus qu'un qui devait être la vraie Anna. Rochel s'estima ainsi très chanceux d'avoir réussi à capturer la vraie et non une simple illusion.
- Tout le monde va bien ? demanda-t-il à l'adresse de chacun, y compris la jeune femme qui les avait rejoint pendant la bataille. D'ailleurs, celle-ci disparut aussi rapidement qu'elle était apparue avec son personnage de jeu vidéo. L'insomniaque se frotta les yeux, persuadé d'être à nouveau victime d'une hallucination ridicule. Le claquement sec du fouet d'obéissance le fit sursauter et l'indigna par la même occasion. Frapper un enfant ?! Mais quel monstre pouvait faire ça à un enfant, bon dieu !?
A sa grande surprise, pourtant, la fillette ne semblait pas souffrir et agissait désormais de manière servile. Il en resta bouche bée. Où était la logique là-dedans ? Il fallut admettre que la réponse à cette question importait peu à Liam qui, déjà, s'agenouillait vers la petite pour la bombarder de questions. Loin d'être énervé, violent ou même agressif, l'ex taulard se comportait avec l'expérience d'un père aimant et protecteur. Était-ce possible qu'il ait eu un enfant, dans le monde réel ? Son image ne s'y prêtait pas mais c'était la seule réponse valable que trouvait le dépressif en le voyant si calme et à l'écoute. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 22 Fév - 16:21 | |
| On va commencer par les réjouissances : séance fessée ! Plusieurs points sont incohérents dans le dernier post de Fanny, à savoir : _ Fanny s'énerve que Liam raconte ce qui lui est arrivé alors que Liam a spécifié dans son post qu'il était impossible que quiconque autre que Rochel l'entende. _ Fanny a été victime de blessures assez graves au point de cracher du sang. Faire des galipettes et jouer au ninja sachant ça, c'est s'exposer à des aggravations de son état. _ Fanny prétend dévier toutes les attaques d'une Anna en mode über-ninja, ce qui aurait été possible si elle avait été NUE. Or, il n'a pas été précisé qu'elle retirait le blouson que James lui avait prêté ; elle n'est donc pas considérée comme nue. Il en résulte logiquement qu'Anna a pu la mordre à travers le blouson. _ Fanny fait s'éloigner Anna de plus de 50m de Carl alors que celui-ci a été explicitement désigné comme cible prioritaire de la boulimique, ce qui est improbable. De ce fait et dans l'impossibilité de remanier son post en entier, Fanny se verra attribuer une sanction dans le post ci-dessous. « Que les témoins prennent acte » - Judge Dead ( Noob). *** La conscience divisée d'Anna lui permettait de voir et savoir à tout moment ce que chacun de ses corps faisait, ainsi que de les contrôler. Malheureusement pour elle, les choses ne se déroulèrent pas aussi facilement que lors de ses précédentes altercations avec l'autre groupe. Si les précédents s'étaient montré « stupides et pas gentils », ces nouveaux venus, elle les classifiait davantage comme « pas gentils et tricheurs », ce qui indiquait que la fillette de 7 ans reconnaissait au moins l'intelligence de ses nouveaux adversaires. Sans qu'elle puisse vraiment faire quoi que ce soit, elle se retrouvait déjà en poupée, puis ce fut le noir... plus rien. Jamais elle n'avait imaginé qu'on puisse assimiler une poupée à une sensation si désagréable. C'était la première fois qu'elle se sentait mourir et elle était effrayée. Alors elle redoubla d'efforts ! A deux contre le méchant de la première équipe, elle ne pouvait pas perdre. Surtout qu'elle était encore quatre alors que les autres n'étaient que UN SEUL groupe ! Elle avait l'avantage numérique, donc. Ce qui était problématique, c'est que sa cible était menottée au monsieur triste. Ce dernier ne lui avait rien fait mais il s'interposait entre elle et Carl alors tant pis : c'était un méchant aussi. Un autre coin de sa conscience s'occupait de poursuivre la fille à moitié nue à travers la forêt. En déclarant n'avoir rien fait et n'être coupable de rien, Fanny venait cependant sans le savoir de faire vibrer la corde sensible d'Anna. Malheureusement, la phrase suivante fut celle de trop. - Eh ben moi j'veux pas me venger ! Je veux juste qu'on me laisse tranquille ! Vous les grands vous écoutez jamais qu'est-ce que je dis, de toute façon !Sur ces mots, Anna se stoppa un instant dans ses mouvements afin de prendre appui sur le sol. Avec une vivacité que son corps rondouillard ne lui permettait pas lorsqu'elle ne dormait pas, elle s'élança sur la jeune femme et saisit son bras avec sa dentition puissante, arrachant des lambeaux de tissus et de chair au passage. Le goût du sang dans sa bouche ne lui plaisait pas : elle avait l'impression de manger du fer... mais elle si elle devait passer par-là pour pouvoir continuer son rêve tranquillement, alors elle le ferait ! Plusieurs morsures furent esquivées, notamment au niveau des jambes. A chaque fois, ce fut comme si Fanny la repoussait sans même la toucher mais c'était totalement différent au niveau des bras où de profondes blessures fleurissaient désormais, saignant abondamment. Le manteau était en loques et ne protégerait plus jamais du froid comme avant... Sans compter que Fanny cracha à nouveau du sang histoire de colorer davantage ce dernier, signe également que ses organes internes nécessitaient une intervention rapide. Bien sûr, l'adversaire d'Anna se défendait elle aussi et le corps de la dévoreuse était tout endolori, ce qui la ralentissait suffisamment pour que Fanny parvienne à rejoindre le groupe de voyageurs. C'est à peu près à ce moment-là que tout bascula : en l'espace d'un instant, Anna s'endormit et mourut dévorée deux fois... Il ne restait qu'une seule Anna consciente mais terriblement fatiguée, presque exténuée. La nuit avait été longue, la bataille ardue et... et cette chape qui tombait sur elle... Plus rien à nouveau. Elle venait de perdre totalement conscience, sentant un ultime pic de douleur lorsqu'elle se fit croquer pour la troisième fois. Ce fut bref mais assez persistant pour être traumatisant. Elle se réveilla à cause d'une douleur lancinante dans son dos. Elle voulut ouvrir la bouche pour hurler mais aucun son n'en sortit... Sa vision se troubla alors que les larmes lui montaient aux yeux à grands flots et qu'elle se soumettait sans le vouloir au monsieur qui fait peur. Ce dernier lui posa des questions, beaucoup de questions auxquelles Anna n'était pas certaines d'avoir la réponse. C'était pourtant plus fort qu'elle : elle se sentait obligée de répondre ce qu'elle savait entre deux sanglots tout autant dus à la douleur qu'à la peur qu'elle ressentait jusqu'au plus profond de son petit cœur d'enfant. - Les gens me traitent de dévoreuse mais c'est pas vrai ! Moi, je viens ici toutes les nuits après que mon papa il m'a raconté une histoire et je mange un peu des choses car ici, c'est magique : je grossis jamais. Mais j'ai jamais mangé des gens, ça c'est pas vrai s'écria-t-elle les poings serrés. Les larmes perlaient à grosses gouttes sur ses joues et elle sanglottait de plus en plus, ne sachant quoi attendre de tous ces gens. Allaient-ils la gronder ? Allaient-ils la tuer encore ? Lui faire mal ? Elle savait se défendre grâce à ses pouvoirs magiques de princesse et c'était pour faire peur qu'elle se surnommait Anna-zilla, depuis qu'elle avait vu Godzilla à la télévision. - Je fais peur pour qu'on arrête de vouloir m'attaquer mais les gens ils continuent de croire que c'est moi qui mange les gens. C'est pas moi, c'est pas moi, c'est pas moi !Elle répéta cette phrase au moins quatre ou cinq fois, avec une voix de plus en plus étouffée jusqu'à ne plus pouvoir parler du tout. - Faites-la taire, je suis persuadé qu'elle dit ça pour nous tromper. Petite, les larmes de crocodiles, ça ne marche pas sur nous : les adultes, ça n'aime pas les mensonges, rouspéta Carl, exaspéré par ces lamentations. Il tira sur la menotte qui le liait à Rochel comme pour l'empêcher de succomber aux mensonges de la fillette. - Rendormez-la, nous la livrerons demain à la police. Je suis sûr que mes camarades seront soulagés de savoir CandyLand débarrassé de cette menace et qu'ils accepterons de partager la récompense avec vous. Je leur en toucherai un mot. Soyez raisonnables : vous n'allez tout de même pas faire confiance à une gamine, n'est-ce pas ? Elle a partiellement avoué, ça ne mettra pas longtemps pour qu'elle avoue avoir dévoré les habitants aussi, j'en suis sûr !De son côté, Anna hochait la tête de gauche à droite pour exprimer silencieusement un « non », une négation de ce qui se disait sur elle sans qu'elle ait le courage de se défendre contre une grande personne. - Bon, vous voulez bien me détacher, maintenant qu'on a élucidé le mystère ? Je vous ai suivi, je vous ai pas causé d'ennuis et vous avez même réussi là où on a échoué. Je vois pas ce qu'il vous faut de plus! | |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Jeu 26 Fév - 17:01 | |
| Tout le monde s'en était plutôt pas mal sortie. Ce fut finalement la venue du la célèbre boule jaune des jeux vidéos qui sortie James de son bug. Il ne restait plus qu'une seule Ana, en train de dormir. Personne ne semblait blessé, à part Fanny qui était dans un piteux état. Le manteau que l'adolescent lui avait prêté était en lambeaux, et sa peau avait été salement mordu par la fillette. James regarda lui aussi sa morsure sur son bras et se félicita d'avoir eu le réflexe de le dégager à temps. Même si le sang continuait de couler un peu, ce n'était pas comme celui de Fanny. James ne pouvait pas la laisser ainsi, et mit la main dans sa poche pour en sortir son dentier régénérant mais son mouvement fut stoppé par Jules.
- N'y pense même pas
- Mais elle va mourir si elle est pas soigné
- Et toi qui va te soigner crétin ?
- Mais...
Le claquement sec du fouet de Liam coupa la conversation individuel de James qui tourna la tête vers Anna. Cette dernière s'était prosterné face au pervers qui lui posa des questions. Ce fouet devait donc avoir un pouvoir pour que la petite fille se mette à parler autant. Elle disait encore être innocente, et des larmes coulaient sur ses joues. L'adolescent avait envie d'aller la serrer dans ses bras mais en même temps il avait peur de se faire bouffer, et il fallait aussi soigner Fanny.
Carl n'avait pas l'air de croire la pauvre Anna, et était partie pour la conduire à la police. L'adolescent n'avait encore toute l'histoire sur la venue de ce type dans le groupe mais son petit doigt lui disait de ne pas lui faire confiance.
- Et si tu fermais ta gueule un peu pour voir ? T'a l'air bien pressé de filer cette gamine aux flics, sans connaître le fin fond de l'histoire
James leva son bras, pointant Carl avec la lame de son épée.
- T'es vraiment trop bizarre pour être honnête, et ça mérite un coup de fouet. Qu'est ce que tu en pense Liam ?
Puis il s'éloigna pour aller au côté de Fanny avant de sortir enfin son dentier, profitant du fait que Jules était occupé à s'en prendre à quelqu'un d'autre. James aida la voyageuse à mettre l'objet dans sa bouche et lui présenta son bras non blessé avec un petit sourire.
- Fais moi confiance, mords mais aspire pas trop hein
Sans le savoir il avait activé son pouvoir de fidélisation. Il pouvait entendre Jules râler sur son inconscience, mais il s'en fichait. Fanny avait peut être un sale caractère mais au fond c'était une brave fille. Comme Dakota. Sous ses airs d'antisociale c'était un vrai amour et il tardait à James de la retrouver. Combien de temps s'était écoulé entre le départ de Chouette et son arrivée jusqu'à lui ? Est ce que sa meilleure amie allait toujours bien entre temps ? L'adolescent eut soudainement un coup de barre et sortie de ses réflexions. Fanny avait un peu retrouvé de sa couleur et James retira son bras. Si il faisait encore plus don de son sang il allait tomber dans les vappes, mais au moins avec ce qui lui avait donné Fanny ne mourrait pas. Il se redressa, se tournant vers le reste du groupe.
- Si quelqu'un veut prendre le relais ?
- Et soigner cet abruti
- Arrête de m'appeler comme ça !
- Mais c'est ce que t'es, un abruti
James plissa les yeux dans un vide que lui seul voyait et fit une moue avant de détourner la tête en croisant les bras, lui arrachant une grimace au passage, boudeur. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Jeu 26 Fév - 20:04 | |
| S'il y avait quelque chose que Liam savait reconnaître, c'était la douleur. La vraie, celle qui vous prenait aux tripes et vous paralysait. Et Anna en était l'incarnation parfaite à cet instant. Les larmes qui inondaient le visage de la gosse n'étaient pas un vulgaire caprice. On pouvait même sentir dans le trémolo de sa voix la profondeur de l'injustice dont elle était l'objet. Lorsqu'elle ce fut tu, elle ne se fit pas gronder, pas plus que battre. Tout ce qu'elle écopa ce fut une caresse sur le sommet du crâne, étrangement douce quand on réalisait qu'elle provenait du taulard. Plus il la regardait plus elle lui faisait penser à Ella.
- Ne t'inquiète pas mon ange, c'est fini. Je suis désolé de t'avoir fait mal, je promets de ne plus recommencer. Personne ne te fera plus de mal, juré.
En guise de présent pour se faire pardonner, il tira de son sac une figurine hawaïenne de tableau de bord. Cette breloque y prenait la poussière depuis un moment et maintenant qu'elle pouvait avoir une utilité il n'allait pas se priver. Liam glissa donc la pseudo-poupée entre les mains potelées de la gamine et déposa un baiser sur son front avant de se redresser.
Maintenant il fallait passer aux choses sérieuses. Que Fanny crève en pissant le sang était le cadet de ses soucis, tout autant que James qui avait l'air décidé à se disputer avec lui même – ce qui le rendait bon à interner, soit dit en passant. C'était Carl qui accaparait à présent l'attention du trentenaire. Le voyageur n'avait pas l'air de comprendre l'action réelle du fouet et continuait donc d'essayer de les induire en erreur. Mais Liam n'était plus dupe et il comptait bien mettre les choses au clair sous peu. Un coup de fouet suffirait, si tant est qu'il arrive à se glisser dans son dos sans qu'il ne se doute de rien.
Le tueur se leva donc, s'étira et fit mine de s'approcher pour libérer leur otage. Alors qu'il arrivait à la hauteur de sa cible, James eut la « bonne » idée de beugler à son intention une invitation à faire subir à Carl le même sort qu'à Anna. Mais quel sombre abruti ! Pas le temps de réfléchir ou de faire dans la finesse : Liam bondit pour contourner le voyageur et lui fouetta le dos alors que celui-ci tentait d'amorcer un demi-tour. Ça le toucha... de justesse. C'était vraiment pas passé loin et ça aurait pu vraiment mal tourner s'il s'était révélé puissant. Le violeur ne se priva d'ailleurs pas de le faire remarquer.
- Monsieur schizo, faudrait peut-être penser à fermer ta trappe à ordures parfois... t'as failli tout faire foirer.
Le ton était incisif, aussi meurtrier que le regard qui l'accompagnait. Mais James était trop concentré sur les soins qu'il apportait à Fanny pour se soucier de son opinion visiblement... Qu'est-ce que c'était suant que de bosser avec des bisounours ! Le jour où ils comprendraient qu'efficacité ne rimait pas avec moralité, dans la pratique du moins, ils feraient tous un grand pas en avant. Inutile de dire qu'il passa donc son tour pour le don du sang.
- Sans moi, je suis trop sensible... je pourrais tourner de l'oeil, ironisa-t-il en levant les mains, paumes en avant.
Il y avait bien mieux à faire que de se faire sucer, pour le moment. Anna-zilla, bien que libérée, ne semblait plus déterminée à détruire New-York ni à fuir vers l'Atlantique. Et Carl ? Il l'appelait déjà maître. Bon... on allait pouvoir s'amuser. Après avoir enfin daigné libérer Rochel de son bracelet de fourrure, Liam se tourna vers son esclave pour le soumettre à un interrogatoire made in Baldwin.
- Ce qu'il me faut « de plus » mon grand, c'est la vérité. Je veux savoir ce que tes potes et toi fabriquez au juste à Candyland. J'aimerai savoir si vous ne seriez pas les dévoreurs, par hasard. J'aimerai savoir pourquoi vous tentez de faire accuser cette pauvre gosse. J'aimerai aussi savoir si vous ne trempez pas dans ce vol de pépite... qui ne ressemble en rien à toutes les merdes qui ont lieu ici.
Il marqua une pause pendant laquelle ses yeux s'étrécirent, aussi menaçants que suspicieux.
- J'aimerai aussi que tu me dises quels sont tes pouvoirs, tout comme ceux de tes petits camarades. Et s'ils sont assez proches, à ta connaissance, pour pouvoir nous tomber sur le râble.
C'était ça, la vrai question. Cet enfoiré avait bien dit que ses potes étaient dans le coin, non ? Les chances qu'ils aient vu la scène ou ne tardent pas à pointer leur nez étaient plutôt grandes. Trop pour être négligées. S'ils se révélaient plus expérimentés qu'eux ils allaient passer un sale quart d'heure, mais pas plus que cette mioche. Elle, ils la traîneraient devant le maire qui à n'en pas douter lui ferait payer cher ses soi-disants crimes. Dans ce monde, être voyageurs vous affranchissait de votre âge, pour le meilleur et pour le pire. Qui sait si elle ne se retrouverait pas pendue sous un arbre barbe à papa, une corde en réglisse autour du cou, ou lapidée à coup de cailloux en chocolat.
Liam pressa l'épaule de la gamine pour la rassurer autant que pour chasser ses visions. Un coup d’œil circulaire dans les environs ne lui révéla rien mais la nuit pouvait se révéler traître. Leur seul avantage c'était qu'eux aussi était plongés dans le noir et qu'à moins d'être nyctalopes ou équipés de lunettes infra-rouges, les copains de Carl auraient du mal à saisir ce qui se passait sans s'approcher.
Pendant ce temps, Fanny se faisait une dînette sur le coup de James, puis de Rochel. Les pauvres en sortaient pâles et exsangues... tout sauf prêts à combattre. Le phobique des rêves tomba même dans les pommes sous le regard atterré du tueur.
- Mais quelle bande de branques... souffla-t-il en roulant des yeux. | |
| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 27 Fév - 22:05 | |
| L'insomniaque regarda, désemparé, la pauvre fillette verser toutes les larmes de son corps à l'idée d'être tenue pour responsable. Elle le prenait en pitié, c'était certain... Mais il était également vrai qu'Anna était en partie responsable des dégâts qu'avait subi la ville. Jusqu'à quel point était-elle 'coupable' ; qu'avait-elle fait et qu'est-ce qui avait fait le reste ? Tous les regards convergèrent vers Carl lorsqu'il recentra l'attention sur l'enquête.
Ce n'était pas du tout le bon moment pour se faire remarquer, ni pour dire ce genre de choses. Rochel ne souhaitait la libération de ce dernier que parce qu'elle signifierait sa propre liberté mais s'il avait pu le laisser menotté après coup, il l'aurait fait. Ce fut cependant un soulagement de sentir à nouveau le sang affluer dans sa main libérée de l'entrave créée par Liam. L'insomniaque gratifia ainsi ce dernier d'un 'merci' de la tête tout en massant son poignet douloureux.
Ce que Rochel ne disait pas, c'était à quel point il était impressionné par le self-control de Liam, sa douceur avec l'enfant. Anna avait plissé les yeux en voyant la main bourrue du taulard s'approcher et elle aussi avait semblé surprise en remarquant que ce geste n'était rien de plus qu'une caresse sur la tête... rien d'autre. Elle se vit même offrir un petit gadget du style souvenir touristique, ce qui avait tiré un sourire attendri au dépressif, ainsi qu'un sourire beaucoup plus franc de la part de la soi-disant dévoreuse. Elle semblait presque consolée mais n'osait toujours pas tenir tête à Carl dont elle s'efforçait de ne pas croiser le regard. C'était compréhensible, dans un sens.
Pendant ce temps, James conversait avec Liam et... lui-même, ce qui acheva d'inquiéter Rochel sur son état mental. Quand bien même l'insomniaque n'était vraiment pas du genre à juger les gens d'un simple coup d’œil, il était aussi évident que sauver la face était impossible pour l'adolescent en plein auto-dialogue. - Eh bien ça ne m'aide pas à comprendre ses pouvoirs mais je sais au moins en le voyant que je ne suis pas le seul à avoir des problèmes dans la vie... déclara-t-il, visiblement désolé pour le jeune homme. Bien triste pathologie que celle-ci...
L'objet de leur discussion était bien évidemment Carl qui écopa lui aussi d'un coup de fouet que Rochel sentit plus cinglant que celui subi par la fillette. Était-ce son imagination ou bien Liam s'était-il réellement défoulé sur sa nouvelle cible ? Le visage du dépressif se crispa à nouveau, bien qu'il commençait à comprendre que ce fouet devait être magique en quelque sorte car déjà, la victime observait un rituel de soumission similaire et se mit à répondre avec une franchise déboussolante : - On a été mandatés par le maire pour résoudre le problème des Grands Dévoreurs il y a un peu plus d'un mois mais on a jamais rien trouvé, du coup on s'était dit que ça devait être une sorte de superstition locale et on a un peu profité de la situation pour se faire loger et nourrir... entre autres... Ses yeux se perdirent dans le vague, signe que si ce qu'il disait était vrai, le pouvoir du fouet lui permettait encore d'omettre certains détails clés. Heureusement, Liam sembla l'avoir remarqué et posa de nouvelles questions qui, magiquement, trouvèrent d'autres réponses.
- On est plus ou moins les dévoreurs, ouais. Enfin surtout moi, en fait. J'ai peur des loups depuis que je suis gosse et à Dreamland, je peux matérialiser des loups à la nuit tombée. C'est avec eux que j'ai pu incarner leurs soi-disant 'Grands Dévoreurs'. Mais on n'est pas responsables de tout, non plus. On s'est vite rendu compte qu'on n'était pas les seuls à 'dévorer'. Et moi, j'suis sûr que c'est elle, renchérit-il en pointant Anna d'un doigt accusateur. Sur un ton impérieux, il ajouta : une voyageuse de 7 ans, toute seule, boulimique et aussi agressive, ça cache forcément des trucs ! La concernée faisait mine de ne rien entendre mais de nouvelles larmes coulaient sur ses joues tandis qu'elle serrait la figurine hawaïenne contre elle en lui caressant les cheveux.
Comme si une force mystérieuse le forçait à se recentrer sur les questions qui lui avaient été posées, Carl embraya directement sur la suite sans pouvoir développer davantage, ce qui frustra légèrement Rochel. Ils n'avaient pas le temps de poser les questions une à une mais il restait encore trop de détails, trop de choses qu'il ne comprenait pas. Pourtant, le captif s'attelait déjà à déballer son crime :
- La pépite, c'est nous, ça, par contre, admit-il sans en dire davantage. - Comment ça, « c'est vous » ? Comment avez-vous fait et pourquoi ? Carl se tourna légèrement vers Rochel pour lui lancer un regard noir et plein de mépris, signe qu'il ne répondrait qu'à celui qui l'avait fouetté et personne d'autre. L'ex taulard enjoignit donc le voyageur à répondre avec davantage de précision. - On a profité d'un moment de battement pendant la relève des gardiens pour voler la pépite. Au début, on s'était dit qu'on ferait porter le chapeau à ce con de Toffee qu'on avait démonté au préalable mais comme il s'est enfermé et qu'il se montrait plus après qu'on ait dévoilé sa recette, on s'est dit qu'on aurait qu'à mettre ça sur le dos de cette chiarde. On la livre au maire en expliquant que « malheureusement, la pépite a été dévorée », ils la jettent en taule ou la tuent, on empoche la récompense et on se tire avec la pépite. Seulement, ils n'avaient pas réussi à attraper Anna avant, ce qui les avait empêché de mener à bien leur plan...
Prit d'un accès de rage, Mr. Toffee tenta de se ruer sur Carl mais fut retenu par Rochel in extremis. - Ces voleurs sont responsables de tout ce qui m'arrive, laissez-moi leur montrer ma façon de penser ! Je réclame vengeance ! hurla-t-il en arrachant son bras à l'emprise faiblarde de Rochel. - Et vous l'aurez mais vous ne gagnerez rien à le frapper. Ça ne vous rendra rien. Et puis il n'est pas seul, nous avons besoin de lui pour amener les autres à nous. Je vous en prie : retenez-vous, ne gaspillez pas ainsi votre énergie! Toffee semblait résigné à ne pas se jeter sur Carl mais ses poings serrés indiquaient clairement que c'était véritablement à contre cœur qu'il se retenait.
Carl, lui, tout en gardant un œil sur son potentiel agresseur, poursuivait sur un ton impassible : - On est quatre : moi, Jeffrey qui a peur de l'eau mais qui peut utiliser ses pouvoirs que quand il y a de la flotte. Du coup, il garde toujours des gourdes sur lui. Y a aussi Alister qui n'est pas un voyageur. Il nous accompagne parce que c'est un chasseur de primes comme nous, mais il a des objets magiques assez utiles pour se défendre. Et y a Steeve. Il a pas de pouvoirs mais il est vraiment chiant. Ça compte..?
Blasé par cette dernière déclaration complètement idiote, Rochel redirigea son attention sur James et Fanny qui avait fini de se repaître du sang de ce dernier. Il s'avança vers elle, la fixa un instant et dégagea ses cheveux, laissant apparaître son cou nu. - Puisqu'ils sont occupés, autant en profiter pour vous soigner, Fanny. Que ce soit clair : je ne vous porte pas dans mon cœur mais je ne peux pas vous laisser dans cet état.
La voyageuse s'exécuta et Rochel surmonta la douleur en n'affichant qu'un rictus qui déforma son visage le temps de la prise de sang. Une fois que ce fut fini et que les crocs vampiriques de Fanny se furent retirés de sa chair, Rochel sentit sa tête tourner. Il faisait un malaise... La fatigue avait dû le rendre anémié ou quelque chose du genre. Il avait des fourmis dans les doigts et sa vision était obstruée par un nuage noir tacheté de petites étoiles qui mouraient aussi vite qu'elles naissaient. Ses jambes cédèrent et il tomba à la renverse, mobilisant son esprit sur l’ersatz de conscience qui lui permettait de ne pas tomber dans les pommes. Il resta là, sans bouger, privé de la vue, privé de l'ouïe tant ses oreilles bourdonnaient, privé de ses muscles mais luttant de toutes ses forces pour s'en remettre et ne pas dormir. Il ne résista malheureusement pas longtemps et sombra bientôt dans un sommeil profond.
En parallèle du malaise de Rochel, Carl avait indiqué à Liam que ses amis ne devaient pas être très loin étant donné qu'Anna était là, elle. Ils ne tarderaient pas à se montrer, d'autant plus que la lutte avait été bruyante, de quoi indiquer clairement la position de l'hypersexuel et de son équipe. | |
| | | Fanny Melycena
Maladie mentale : Dermatophile
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 28 Fév - 12:48 | |
| Fanny courrait et n'en pouvait plus. La gamine lui avait déchiqueté les bras, et ses blessures internes dues au passage à tabac avaient à coup sûr empiré. Elle venait d'ailleurs même de s'arrêter s'écroulant à genoux, se préparant au pire, de toute manière, faire un pas de plus lui était impossible.
Bordel... Elle avait fait la fière face aux autres malgré qu'elle puisse avoir mal partout, qu'est ce qu'il lui avait prit ? Résultat, elle allait mourir là, à peine quelques heures après être arrivée dans ce monde étrange, sans rien en connaître. Ridicule.
Se tournant vers son « adversaire » pour affronter la chose en face, elle vit se dernier se faire littéralement happer par... un pacman ? Oui, apparemment, à moins qu'elle ne soit en train de délirer complètement. Elle savait qu'à cause de ses bras – tout rouges – elle avait perdu du sang en quantité assez grande. Quoi qu'il en soit, délire ou non, il n'y avait plus personne qui la poursuivait. La baisse d'adrénaline suite à ce maigre soulagement empêcha Fanny de tenir ne serais-ce qu'une seule seconde de plus. Elle s'écroula sur le sol de chocolat, espérant que les choses iraient vite, surtout qu'elle avait conscience que les autres du groupe étaient occupés à se défendre eux-même, et ne l'aimaient pas. Pourquoi la sauverait-elle ? Et comment ? Elle ne voyait pas ce qu'ils pourraient y faire quand bien même ils le désiraient.
La sensation d'évaporation de sa conscience hors de son corps était étrange. Cela commença par son regard qui se brouillait, avec une sorte de brume noire lui emplissant la vue. Quelques étoiles se firent visibles. D'ailleurs, elle ne sentait même plus son corps.
Ce qui l’empêcha de sombrer plus loin fut la sensation de soulèvement et la voix de quelqu'un. James apparemment à en croire l'intonation. C'est vrai qu'il semblait quand même le plus sympathique du groupe. Ce dernier essaya de lui mettre quelque chose dans la bouche, un dentier de vampire à en croire les quelques sensations qu'il lui restait. Puis il lui demanda de lui faire confiance. Avait-elle réellement un autre choix ? Elle s'exécuta.
Et immédiatement, l'effet de l'objet se fit ressentir. Ses sensations revenaient – la douleur avec – et tout en elle semblait grouiller étrangement, de manière très désagréable, comme si le tout se « réparait ». Son nez aussi venait de craquer et se remettre en place, provoquant une douleur assez vive sur le moment. Sa peau des bras la grattait, et elle put sentir que le sang arrêtait de couler. Puis le voile s'en allait. Elle sentait au fond d'elle qu'elle ne mourrait plus, se demandant quel était cet objet qui l'avait « soigné » ainsi. Mais la vague de contentement fut balayée par des crampes d'estomac à en réveiller un ours en hibernation, la faisant se plier en deux.
Puis James retira son bras. Elle aurait bien continué à lui sucer le sang – elle avait comprit que c'était ce qu'elle faisait là – mais ça n'aurait pas vraiment d'intérêt de le vider de son précieux liquide. Pour ce qu'il avait fait, elle le remercia d'un sourire un peu crispé par la douleur, mettant sa main sur son ventre, comme si cela atténuerait la douleur. Elle réussit même à articuler un tout petit « Désolé pour le sang sur tes fringues... et pour ton manteau... ».
Enfin, quelqu'un d'autre s'approcha, Rochel – si elle se souvenait correctement de son nom. Tout compte fait, il avait beau lui avait fait très mauvaise impression, il n'était pas si méchant que cela à en croire ses paroles. Peu de gens s'ennuyaient pour les personnes qu'ils n'appréciaient pas. Elle lui serait redevable de cela et s'en souviendrait. Elle croqua donc ainsi à l'endroit qu'il avait approché, le cou. À nouveau, cette sensation de fourmillement et de nouvelles crampes d'estomac se firent sentir. Quand ce fut fini, son visage était relativement guérie même si l'on pouvait voir encore quelques marques, et son petit monde intérieur semblait « fonctionner » correctement, quoi qu'elle n'avait pas à son humble avis intérêt à courir partout après s'être reposé. Malgré tout, ses bras n'étaient clairement pas soigné entièrement. Pas étonnant vu la gravité initiale des blessures, mais au moins elle était vivante, et ça pourrait guérir.
Ainsi, elle remercia aussi Rochel avec un grand sourire sincère, le tout avant de s'inquiéter du fait qu'il venait de s'écrouler lui même sur le côté. Qu'avait-elle fait ? Elle avait sucé trop de sang ? Elle espérait que non, et qu'il irait mieux. Il est vrai qu'il semblait assez fatigué de manière générale. À vrai dire, elle avait trop mal au ventre pour s'en préoccuper plus que ça dans l'immédiat. Retirant le dentier elle le tendit à James, toujours proche. Pour le moment, elle escomptait bien pouvoir faire un somme, là, sur place. D'un coup d(œil elle avait en effet pu voir que Liam semblait s'en sortir très bien tout seul. Elle ferma les yeux, mais n'en dormi pas pour autant, son estomac la gardant hors du sommeil, la crispant fortement, sans compter que ses bras la brûlait encore et faisaient mal.
Elle ne vit absolument pas le temps passer avant la prochaine « phase d'action » du petit groupe... | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 1 Mar - 16:12 | |
| Que Liam ne se porte pas volontaire pour aider Fanny, ce n'était pas une surprise. Il aurait préféré la laisser crever. Si il l'avait aidé tantôt contre les Candylandien, et à vrai dire maintenant c'était un peu douteux, ce n'était plus le cas à présent. Est ce que l'adolescent était le seul gentil du groupe ? Ils préféraient interroger Carl plutôt que de sauver une vie. L'adolescent ne pouvait pas aller plus loin pour aider Fanny, qui s'était excusé pour son manteau. Ce n'était rien, ça se rachetait un manteau même si il avait été bien douillet pour le pays du Père Noël.
James chercha Jules du regard mais ce dernier s'était encore fait la malle il ne savait où. C'était incroyable comment il pouvait disparaître et réapparaître en une seconde. Tant pis, de toute façon pour l'instant il n'y avait plus de danger dans les environs. L'adolescent se concentra sur les confessions de Carl. Il avoua être, avec deux de ses copains, des voyageurs et les auteurs du vol de la pépite. L'autre qui accompagnait était un chasseur de prime de ce monde et ça disait rien qui vaille. Cela dit le "plus ou moins" était quand même étrange dans cette phrase. Est ce que c'était eux qui avaient aussi manger les habitants ? Ou bien les loups ? Le plus énervant était qu'ils avaient oser faire porter le chapeau à Mr Toffee qui n'avait rien demandé. D'ailleurs celui ci voulut étriper Carl, mais Rochel réussit à le calmer. A vrai dire James ne tenait pas à tuer quelqu'un, même un criminel. Ce genre de personne devait aller en prison.
Savoir que d'un instant à l'autre ses potes pouvaient débarquer était terriblement angoissant. Surtout que James ne s'était pas baigné depuis l'accident. Il n'avait pas vraiment cherché à essayer mais ne tenait pas à boire la tasse de nouveau. Quelqu'un daigna enfin prendre la relève sur Fanny, et James fut content de voir que Rochel se préoccupait quand même de la voyageuse même si il ne l'appréciait pas. Après avoir donné son sang, le voyageur tomba dans les pommes. Finalement ce n'était pas une si bonne idée. James reprit son dentier et le nettoya comme il put avec son haut avant de le ranger.
Fanny s'était elle aussi endormie sur le sol. James aurait bien aimé prendre du repos comme eux mais ce n'était pas le moment. Il y avait encore beaucoup de mystères dans cette enquête, et faire preuve de subtilité en posant des questions à Carl. C'était surtout Liam qui était chargé de cette partie étant donné que le voyageur ennemi n'obéissait qu'à lui.
- Il vaut mieux qu'on bouge d'ici et se mettre à l'abri au poste frontière le temps que Rochel et Fanny se réveille...Mais dans mon état je suis trop faible pour porter l'un ou l'autre..
Avoua t-il d'un air gêné. Liam et Carl, sous les ordres de son "maître", portèrent chacun un des deux endormis avant de se diriger vers le poste qui n'était pas très loin. Avant de partir l'hypersexuel avait eu la brillante idée de laisser un message aux compagnons de l'otage.
La bataille contre le double d'Anna avait épuisé James qui accueillie avec joie leur nouvelle maison. Bien évidemment la petite était venue avec eux, il était hors de question de la laisser toute seule maintenant que les coupables avaient été trouvés. Tant que elle ne cherchait pas à les manger de nouveaux. D'ailleurs en parlant de manger, le ventre de James se mit à gargouiller. Il n'avait pas mangé depuis un bail et n'avait pensé à emmener quelque chose de sa hotte qui soit comestible. Il espérait donc que cette histoire finisse rapidement et qu'il puisse se remplir le ventre en attendant l'arrivée de Dakota. D'ailleurs venait elle toute seule et avait elle croisé de nouveaux voyageurs depuis leur séparation ? Elle n'avait donné aucun indice là dessus sur son message. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 2 Mar - 13:33 | |
| Les réponses étaient encore incomplètes mais Liam n'en manquait pas une miette. Il tentait l'oreille, attentif à chaque détail dans l'espoir de pouvoir démêler tout ce foutoir. Rochel avait été le seul à s'y intéressé, avant de tourner de l'oeil. Toffee aussi mais... même s'il comprenait son élan de colère, casser la gueule de Carl ne les aiderait pas. Surtout qu'il comptait bien y fourrer la queue pour passer le temps, alors autant que son minois reste présentable. Le tueur comptait bien approfondir le sujet, dans tous les sens du terme, mais il fallait déjà assurer leurs arrières. Le lieu, trop exposé, rendait la situation dangereuse. Il réussit à faire griffonner à son esclave d'une heure un mot à l'adresse de ses camarades, qu'ils abandonneraient sur place coincé sous un caillou. Rien de transcendant, juste de quoi gagner une petite heure. Ça serait suffisant pour se préparer et finir ce petit interrogatoire. S'il avait de la chance il pourrait même se trouver un créneau pour s'amuser. Le contenu de la missive était le suivant : J'ai pris contact avec les "pigeons" mais ils ne me font pas encore suffisamment confiance pour me laisser partir. Ils semblent assez idiots pour bien vouloir nous aider à attraper la grosse, je vais les envoyer en première ligne. Retrouvez-moi dans 1h au poste frontière près de l'étang de sirop à la menthe, j'y ferai venir tout ce beau monde et on pourra éliminer les preuves. On dira qu'ils se sont fait tuer par la Grande Dévoreuse... elle parlera plus beaucoup une fois qu'on aura fini, de toute façon. Se faire appeler « pigeon » n'était pas pour lui plaire, et il comptait bien leur faire bouffer ce qualificatif à coups de poing. Être pris pour un con par une bande de blaireaux, c'était bien le pire. Mais le tueur savait faire preuve de patience. Tout venait toujours à point à qui savait attendre. James partageait visiblement sa vision des choses quant à la nécessité de déguerpir et fissa. Le trentenaire hocha la tête et, même s'il aurait bien laissé cette garce sur le sol, se chargea de soulever Fanny du sol. Et Rochel ? Carl n'avait qu'à s'en charger. C'était bien à ça que servaient les larbins, non ? Voir ce mec obéir au doigt et à l’œil était vraiment jouissif. - Je m'occupe de transporter notre belle au bois dormant. Carl ? Tu te charges du prince. Mais dépose d'abord ton message là où tes potes seraient susceptibles de le trouver.Le groupe ne tarda pas à se mettre en marche pour rejoindre le poste frontière le plus proche, à 2 minutes à pied à peine de l'endroit où ils avaient rencontré Anna-zilla. Celle-ci les suivait d'ailleurs sagement, sa figurine hawaïenne serrée contre sa poitrine. Si seulement Ella avait pu être là, elle aussi... Mais elle était probablement dans le monde réel avec une nouvelle famille aimante. Ou ici quelque part, morte. Mais que ce soit l'une ou l'autre de ces possibilités, aucune ne convenait. La place de la petite rouquine aurait dû être à ses côtés. Toujours. Il était son nouveau père après tout, non ? Il se sentait comme un gosse à qui on avait offert le jouet de ses rêves avant de le lui reprendre. Frustrant à souhait, comme s'il n'avait pas subi assez d'injustices dans sa vie. Il chassa le souvenir de sa fille alors qu'il pénétrait dans le poste frontière. L'endroit était petit mais plutôt douillet. La pièce principale était aménagée pour être un lieu de vie, avec un coin repos et une mini-cuisine. On y trouvait trois portes : la première menait aux vestiaires des gardes-frontière, la deuxième aux entrepôts où étaient stockés les marchandises confisquées et la troisième aux cabinets. Liam abandonna Fanny dans un fauteuil et fit le tour du propriétaire, repérant chaque fenêtre, chaque porte par lesquelles pourraient arriver l'ennemi. Bon, si tout se passait bien ils arriveraient par la porte sans se méfier de rien, mais on n'était jamais trop prudent. Une fois son tour achevé, il se posa sur un canapé en compagnie de Carl, près à poursuivre son interrogatoire. Cela faisait déjà 15 minutes que l'homme était sous son contrôle, il ne pouvait se permettre de traîner et d'obtenir des réponses fausses. Il apprit tout d'abord que Steeve était un excité qui s'auto-proclamait ceinture noire de karaté sans jamais avoir fait de démonstration. Une grande gueule sans pouvoir, en somme. Jeffrey, le chasseur de prime, avait un grand zat' -objet bien connu de Liam-, des lunettes hypravision, une potion de soins mineurs et des couteaux de lancer. L'anecdote comme quoi il serait un expert en lancer de chat laissa le tueur plus que sceptique. Alister, enfin, maniait l'eau comme s'il s'agissait de fouet ou de cordes. Savoir qu'il ne pouvait s'en servir pour les noyer était bon à savoir, par contre. Ce serait d'ailleurs le plus compliquer à attraper : il pouvait changer une partie de son corps en eau, le rendant insaisissable... voilà qui risquait d'être casse-couilles. Quant à leur rôle exact dans les actions des dévoreurs, la réponse était loin d'être satisfaisante. Oui, ils avaient tué une partie des Candylandiens en invoquant des loups à la nuit tombée. Mais pas TOUTES les victimes. Pourtant, Anna avait affirmé n'avoir mangé personne... alors comment était-ce possible ? On pouvait écarter la thèse du mensonge, ne restait donc que les actions inconscientes ou... un troisième responsable. Comme si un coupable ne suffisait pas, ils en avaient toute une tripotée à dénicher. Liam se gratta la barbe, pensif, alors que son regard dérivait sur Toffee. Qui sait ? Enfin une chose était confirmée : la pépite c'était eux, et ils l'avaient caché dans l'un des postes frontière que le groupe occupait secrètement. Liam se le fit indiquer sur sa carte de Candyland et marqua le lieu d'une croix. Ils pourraient toujours y jeter un œil plus tard. S'il ramenait sa merde au maire, la récompense risquait d'être plus que jolie. - Bon... je sais à peu près tout ce que je voulais savoir. Maintenant tu vas prendre ça et sacrifier tout tes pouvoirs, sans exception.Carl pâlit en se saisissant de l'autel de sacrifice portatif mais ne broncha pas. Il n'était même pas capable de refuser, après tout. Le tueur fut bientôt l'heureux propriétaire de 3 charges magiques qui lui servirent à recharger sa chaîne de Hedera et ses bottes de 7 lieues aux deux tiers. Se servir de l'adversaire pour pouvoir lui taper sur la gueule, c'était orgasmique. D'ailleurs, en parlant d'orgasme... - Carl ? Suis-moi à côté. On va jeter un œil à l'entrepôt.Mais lorsque la porte se fut refermée derrière eux, ce ne fut pas à l’entrepôt qu'on jeta un œil, ça non. Liam baissa son pantalon et s'octroya son moment de « détente ». Les potes de son trou du moment n'arriveraient pas avant 50 minutes. Ils avaient tout leur temps. Et avec l'effet du fouet d’obéissance, son partenaire avait presque l'air content d'en avoir ras-la-gueule. | |
| | | James Brooks
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 2 Mar - 16:24 | |
| Etant donné que James se retrouva tout seul, enfin il y avait Anna mais elle n'était pas vraiment bavarde et s'amusait avec son nouveau jouet. L'adolescent avait donc tout le loisir de réfléchir sur la description que Carl avait fait de ses compagnons. Et il faut dire que ça n'avait pas vraiment améliorer les choses niveaux confiance en soi. Si l'un était un expert en lancer de chat, il pouvait aussi l'être avec des couteaux et l'idée de se retrouver à se faire fouetter avec de l'eau n'était pas non plus des plus appréciables. James soupira, son ventre se mettant à gargouiller de nouveaux. Il allait mourir de faim sur ce canapé ou bien aller voir si il y avait quelque chose en cuisine. Mais bon, est ce qu'il avait le droit d'emprunter de la nourriture ? N'étant pas certains, il préféra rester assis. Il sursauta lorsqu'une chouette toute blanche frappa son bec contre la fenêtre. L'adolescent haussa un sourcil et se leva pour aller lui ouvrir. Le volatile s'engouffra dans le bâtiment et déposa deux paquets avant de retourner dehors.
- Ok...
James espérait que ce n'était pas une bombe et s'approcha des colis avec prudence. Il n'entendait aucun tic-tac et à vrai dire il y avait son nom écrit en gros dessus, avec un timbre père noël. Ce qui était encore plus étrange étant donné que ce n'était pas noël. Est ce qu'il devait attendre le retour de Liam ? Ou bien l'appeler ? Quoique il était sans doute occupé avec Carl à "visiter" l'entrepôt. L'adolescent secoua la tête et se décida à ouvrir le plus petit. Ça ressemblait à une éprouvette et il déplia la feuille qui devait être la notice. Il y avait aussi un petit mot signé Margareta. Oh c'était la vieille dame dont Sélène et lui avait trouvé le petit chien. Apparemment elle avait eut ces objets en cadeaux de fidélités mais n'en ayant pas l'utilité elle avait préféré l'envoyer à quelqu'un à qui ça servirait. James eut un sourire. L'objet servait à recréer une créature. C'était intriguant mais l'adolescent préféra ne pas gâcher l'utilisation au cas où. Le deuxième carton renfermait une sorte de téléphone. C'était dommage qu'il n'ait pas eu celui de Dakota, il aurait pu l'appeler comme ça.
L'adolescent rangea l'éprouvette et l'oreillette dans une de ses poches. Et mit le pendentif en cristal autour de son cou. Bon, ça avait bien occupé vingt minutes cette affaire. James regarda Anna qui n'avait pas bougé d'un poil et continuait de serrer contre elle la figurine hawaïenne. Heureusement que c'était un jouet sinon elle serait morte étouffé. Lui aussi il aurait bien ailé avoir une figurine pour discuter. Oui il parlait avec des jouets mais quand on avait eu qu'un seul ami pendant un moment fallait bien s'amuser.
- Salut !
James se releva d'un bond, mais il n'y avait personne d'autres dans la pièce que la petite, lui et les deux endormis.
- Dans ta main droite
L'adolescent regarda la dites main et écarquilla les yeux en voyant un mini-jules.
- Mais qu'est ce qu...
Des mouvements venant des deux endormis firent cacher rapidement son mini ami dans une poche. | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 9 Mar - 18:32 | |
| Au final, et malgré les quelques douleurs – atténuées tant qu'elle ne bougeait pas – Fanny avait réussie à partir dans un petit sommeil, ou dans les vapes, bien que ni l'un ni l'autre ne soit si différent que ça dans son résultat final.
Quand elle reprit peu à peu ses esprits, au son de la voix de quelqu'un proche d'elle, elle se sentit relativement confortablement installé dans un fauteuil. Ouvrant les yeux, elle aperçue James pas loin d'elle, mais personne d'autre autour. Avec qui avait-il discuté ? Bah, la question n'avait pas d'importance.
En attendant, le sommeil était si bien pour ne pas ressentir ses bras douloureux, et le ventre encore un peu torturé, qu'elle en referma les yeux en appuyant sa tête contre le dossier, faisant abstraction de son environnement. Il faudrait vraiment trouver un médecin ou quelque chose d'autre pour se soigner, parce que vu la tête des plaies, ça pourrait facilement s'infecter.
Elle finit par renoncer en voyant que le sommeil ne venait pas, et osa carrément se lever pour explorer son environnement immédiat. À première vue, la salle principale du poste frontière, un peu vétuste en soi. Quelques étagères étaient pleines de poussières, ou plutôt à bien y regarder, de sucre glace. Le bureau de la pièce, lui, n'avait pas grand chose de poser à sa surface si ce n'était quelques feuilles et stylo fait dans une sucrerie dont elle ne su donner le nom. Ce pays était vraiment étrange, et mis à part dans l'usine de Willy Wonka, elle n'avait jamais lu ou vue la moindre œuvre où tout était autant fait de bonbons.
Elle alla s'asseoir derrière le bureau et griffonna quelques dessins, des poussins principalement puisque c'était là une des rares choses qu'elle savait poser sur papier. Même si cela lui était douloureux, il n'était pas désagréable de penser à autre chose. Puis elle relava la tête, et pliant ses feuilles pour en faire de petits origamis – quelques vélociraptor et boites simples, faisables les yeux fermés – elle parla en même temps à James qui était en face d'elle : - Alors, il s'est passé quoi depuis tout à l'heure ? On a grappillé quoi comme informations et on va faire quoi maintenant ? Après une pause, elle continua : - Mis à part ça, si on a tous des pouvoirs ici, c'est quoi les tiens, enfin le tiens, ou les, je sais pas si on peut en avoir plusieurs ? Et ceux des autres ? J'ai vu quelques trucs étranges, comme ce pacman géant là... | |
| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Ven 13 Mar - 19:12 | |
| La sueur perlant sur le front de l'insomniaque se mêlait à la douleur qu'il ressentait dans sa poitrine à chacun des battements de son cœur dans une symphonie somatique à la limite du supportable. Sa tête lui envoyait, suivant le même tempo diabolique, des vagues de migraines venant s'écraser sur son front comme la mer déchaînée tente de briser la digue qui l'empêche d'exprimer sa fureur. Il avait mal, il avait faim, et il était toujours dans cet état de flottement qui lui faisait perdre pied avec la réalité... Et pourtant il était bel et bien réveillé. Il n'avait aucun souvenir de ce qui s'était passé entre le moment où il s'était évanoui et celui où il s'était redressé en sursaut ; il n'avait aucun souvenir non plus de ce dont il avait rêvé et encore moins du temps que cela avait duré. La seule chose dont Rochel était à peu près certain, c'était de se trouver dans un bâtiment froid et obscur dans lequel résonnait un bruit assourdissant, à moins que ça ne soit seulement ses oreilles qui bourdonnaient encore, répercussion persistante de son don de sang ridicule. - Pourquoi est-ce que j'ai fait ça... C'était évident que ça allait se passer ainsi.Pourquoi ? La question était rhétorique. Non pas qu'elle n'attendait aucune réponse parce qu'elle n'en avait aucune mais parce que cette dernière était évidente, déjà trouvée : parce qu'il était incapable de laisser mourir qui que ce soit, même ceux qu'il ne portait pas dans son cœur. Il se releva péniblement, bien que la douleur soit si présente dans tout son corps qu'il semblait ne plus la ressentir du tout par moments. Il s'aventura à chercher des yeux ses camarades mais il ne trouva que Fanny qui semblait endormie. Par acquis de conscience, le dépressif décida d'aller la voir pour s'assurer que celle-ci se portait bien. Alors qu'il posa sa main sur l'épaule de la jeune fille pour la retourner, il eut un haut le cœur qui ne lui laissa que tout juste le temps de se décaler pour ne pas vomir sur Fanny. Il se laissa tomber à genoux, révulsé et tremblant. Ses yeux se relevèrent, comme irrépressiblement attirés par ce spectacle macabre. Elle était... morte. Ses plaies s'étaient rouvertes et avaient fait couler tout le sang que son corps contenait. De plus, de nouvelles entailles avaient fait leur apparitions sur le corps de la dermatophile. Ses bras, lacérés. Son visage, défiguré. Son dos et ses cuisses... Le bourdonnement s'intensifiait toujours et venait de passer la barre du proprement intolérable, forçant Rochel à écraser ses oreilles avec les paumes de ses mains sans que rien ne puisse y faire. Il tenta de crier mais aucun son ne lui parvint. Son cri était-il mort dans sa gorge ou bien le bourdonnement était-il devenu si violent qu'aucune autre onde sonore n'osait ni ne pouvait rivaliser avec ce dernier ? A chaque clignement d'yeux, de nouvelles scarifications apparaissaient sur le corps frêle à la pâleur morbide que seules les traces de sang venaient contraster dans un spectacle macabre et traumatisant. Pourquoi ? Comment ? N'avait-elle pas été soignée ? Où ? Quand ? Méritait-elle de finir ainsi ? - POURQUOI ELLE PLUTÔT QUE MOI ?!Le hurlement du phobique avait réussi à percer l'horreur indicible qui lui agressait les tympans. Sa voix avait surpassé ce son immonde qui ressemblait de plus en plus à des complaintes gutturales et rauques. Désormais : le silence. Interdit et déboussolé, Rochel retira ses mains moites de sa tête avec une hésitation palpable, encore à moitié prostré. Tout avait laissé place à une absence, un vide tout aussi oppressant que ce à quoi il succédait. Seul un chuintement parvenait aux oreilles de Rochel depuis la pièce d'à côté, comme un évier mal fermé qui goutte à intervalle régulière. Il espérait trouver Liam et James de l'autre côté. Ou Mr Toffee.. ou même Carl, pourvu que ce soit quelqu'un. Il poussa la porte entrebâillée et il trouva effectivement quelqu'un. C'était Carl qui avait profité d'un instant d'inattention pour se pendre... Yeux révulsés, bave aux lèvres et teint bleuâtre, le pauvre homme se balançait lentement au bout d'une corde solide. Cependant, ce qui attira davantage le regard de l'insomniaque, c'était la flaque de sang au sol dont le « plic ploc » n'était rien d'autre que le sang du voyageur qui coulait depuis son poignet entaillé jusqu'au bout de ses doigts crispés. Les gouttes tombaient en venaient à chaque fois alimenter la traînée rouge sombre. Pourquoi se pendre ET se couper les veines ? Pourquoi n'y avait-il pas de sang sur la corde ni sur le reste du cadavre ? Un frisson parcourut l'échine du dépressif qui se sentait à présent observé depuis chaque coin d'ombre de la bâtisse dans laquelle il se trouvait. Le lustre auquel le jeune homme s'était pendu oscillait avec la même lenteur calme et impassible, comme si ce qui venait de se produire ici ne devait inquiéter en aucune façon. La lumière suivait ce mouvement, révélant à la lumière autant de coins qu'il en dissimulait dans l'ombre simultanément. Des traces de sang dégoulinaient d'un peu partout et Rochel ne chercha pas à en déterminer la raison, préférant refermer derrière lui la porte et venir se plaquer contre celle-ci comme s'il eut voulu contenir dans cette pièce la malédiction qui était venue s'y abattre. Il était à nouveau seul avec Fanny, sans aucune trace des autres. Il ne prit conscience de sa solitude que lorsque la jeune morte se mit à lui parler d'une voix monotone et proche du chuchotement. Elle répétait en boucle « pourquoi ? » tout en plaçant entre deux 'pourquoi' des questions à l'adresse du phobique comme « pourquoi ne m'as-tu pas sauvée ? » ou encore « seras-tu le prochain ? » - J-J'ai essayé ! J'ai donné mon sang, j'étais persuadé que tu survivrais! se défendait-il alors qu'il remarquait que les yeux de Fanny le suivaient du regard. Ces yeux dont la pâleur, l'opacité et l'absence de brillant ne laissaient aucun doute quant à l'état de le jeune fille et qui pourtant le fixaient, lui, comme s'il était responsable, comme s'il était le seul fautif, la seule personne à qui on pouvait légitimement en vouloir. Le cadavre ne bougeait toujours pas mais Rochel sentait sa gorge se serrer de manière inhabituelle. Bientôt, il suffoquait comme si on l'eût étranglé avec des mains invisibles, fantômes vengeurs issus de la conscience tourmentée qui le harcelait de paroles accusatrices. Rochel perdait à nouveau conscience, peu à peu, et le goût ferreux du sang lui emplissait les narines. Il ferma les yeux un instant et les rouvrit sur un tout autre paysage, aussi morbide que décharné et glauque. Le fantôme de Fanny l'avait-il traîné avec lui dans les enfers, le forçant ainsi à subir toutes les horreurs qu'il méritait..? *** En vérité, Rochel n'avait pas du tout bougé, ou du moins pas autant qu'il l'avait rêvé, ne se contentant que de murmures incompréhensibles et remplis d'inquiétudes accompagnés de spasmes. Une seule certitude : ce qui prenait vie dans ses rêves n'était pas agréable. Il avait mis un certain temps à manifester ses tourments nocturnes à cause de son semi-coma duquel il avait dû d'abord sortir avant de poursuivre sa nuit dans un sommeil normal. Aussi, ce n'est qu'après que Liam revint des toilettes que le pouvoir du voyageur se manifesta... Au-dessus du phobique se matérialisa le cadavre de Fanny, lacéré et sanguinolent, dont le regard semblait suivre quiconque le croisait, et dont les paroles inquiétantes et accusatrices semblaient s'adresser à tous et à personne. Cette manifestation s'alternait de temps en temps pour afficher un Carl pendu, saigné au poignet et se balançant à un lustre onirique, ne s'imposant aux autres que par le crissement de la corde contre le métal du luminaire accroché au plafond. Malheureusement pour Rochel, son corps fatigué ne lui permettrait pas de se réveiller avant longtemps... à moins que ses rêves n'en décident autrement.. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 21 Mar - 15:26 | |
| Les bizarreries étaient légions à Dreamland. On pouvait voir des poulpes géants, des pays en sucreries, des révoltes robotiques... et on pouvait aussi constater que pour la logique défaillante de ce monde, fourrer sa bite dans la bouche d'un esclave artificiellement consentant n'était pas considéré comme un viol. Une fois ses couilles aussi vides que la tête de Fanny, aucun bonobo à l'horizon. A la place, une aura de pacifisme se mit à émaner de Liam, éteignant la légère colère et le dégoût qui pointaient de temps à autre dans le regard de Carl. Cela faisait bien 30 minutes depuis le coup de fouet et le bougre se révélait progressivement de moins en moins obéissant. La question était désormais : que faire de lui ?
Le tueur aurait pu le fouetter de nouveau par sécurité, mais cela l'empêcherait au moment opportun de s'approprier un de ses camarades. Il était primordial de limiter le nombre d'adversaires et pour ça... rien ne valait une bonne corde, un bâillon et un placard. Une chance qu'on puisse trouver tout ça dans cet entrepôt ! En moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « bondage », Carl se retrouva saucissonné dans un casier, une paire de chaussettes roulée en boule dans sa bouche. Il n'avait pas l'air aux anges mais l'effet du fouet d’obéissance et le pouvoir de Liam remplissaient bien leur office, aussi ne moufta-t-il pas lorsque la porte se referma sur lui, le plongeant dans le noir.
Maintenant seul, Liam put se livrer à une rapide fouille des lieux. Rien de bien intéressant, mis à part un dé et une sorte de boule de cristal retrouvés dans un coffre. Si l'on en croyait la note, le dé pouvait briser des chaînes et la boule contacter les morts. Il ne savait pas trop quand ça allait lui servir, mais il gardait au cas où. On n'était pas plus à l'abri d'une séance de spiritisme que d'un séjour dans des geôles, dans le coin. Une fois son petit marché achevé, il s'octroya une pause clope, assit sur le coffre. La fumée qui s'insinuait dans ses poumons l'aidait à faire le point au travers du brouillard dans lequel son cerveau fatigué baignait. Une lueur s'alluma dans ses yeux sombre alors qu'il semblait réaliser quelque chose et le tueur s'octroya un magnifique facepalm. Comment avait-il pu oublier un détail aussi important ?
Avec flegme, Liam traversa la pièce jusqu'au casier dans lequel il avait enfermé leur otage. Au regard acusateur qui l'accueilli, il répondit par un sourire hypocritement désolé. Alors qu'il tapotait l'épaule de Carl comme pour le consoler, il entreprit de le sortir de sa cachette tout en lui expliquant le pourquoi de la manœuvre.
- J'ai été stupide, je m'en veux si tu savais ! J'aurais pas dû te fourrer là-dedans.
« Tu n'aurais pas dû non plus fourrer ta queue dans ma bouche » répondirent les yeux qui le fixaient. L'ex-taulard reprit, imperturbable, alors qu'il déposait son sac à dos au sol :
- Ton pote pourrait te voir avec ses lunettes, et là mon plan tomberait à l'eau. Ça me ferait chier, je devrai t'enculer à sec pour me passer les nerfs et au final personne ne serait content. C'est pourquoi tu vas rentrer là-dedans.
Le regard de Carl oscilla, interdit, entre le trentenaire et ce qu'il désignait. En y rentrant à pied joint, impossible de s'enfoncer plus loin que les genoux. Tout ça ressemblait à une vaste blague et pourtant ! Liam avait l'air on ne peut plus sérieux. Il avait d'ailleurs déjà couché son otage ligoté sur le sol pour lui fourrer les jambes dans le sac. C'est un étonnement mêlé d'horreur qui se lut sur le visage du voyageur lorsque son bourreau remonta le sac jusqu'à sa taille. Ainsi, il ressemblait à un cul de jatte et pourtant la sensibilité dans ses pieds n'avait pas disparu. C'était quoi ce truc ? Un sac à la Mary Poppins ? Les hanches eurent du mal à passer mais le violeur était obstiné. Il se fichait bien qu'il reste des bleus ou pire... ce n'était pas son corps. Donc pas son problème. CQFD.
Malgré tout, au niveau des épaules le problème de taille devint préoccupant. Caressant son bouc, pensif, l'hypersexuel finit par prendre une décision aussi radicale qu'à l'accoutumée. D'un geste sec, il déboîta l'épaule de Carl qui lâcha un hurlement étouffé par la chaussette qu'il avait encore dans la bouche. A la souffrance de sa victime, Liam n'eut qu'un hochement de tête satisfait.
- Et bah voilà, ça devrait passer maintenant. Et ne t'avise pas d'essayer de te libérer ou de sortir, ou même de parler. Si tu tentes quelque chose je t'égorgerai comme un porc avant de te pendre au plafond par les couilles. C'est assez clair ?
Ça l'était, visiblement. Bientôt Carl disparut dans le sac et Liam le referma précautionneusement, non sans avoir retiré au préalable le matériel dont il risquait d'avoir besoin. Il balanca ensuite ses affaires sur son dos et quitta la pièce...
… pour tomber nez-à-nez avec le cadavre le Carl pendant au luminaire.
Liam haussa un sourcil, interrogatif, avant que le pendu ne disparaisse pour laisser place à une Fanny lacérée, à deux pas de là où se trouvait la vraie. Son regard se déporta vers Rochel qui dormait comme un bébé... si on observait bien, on se rendait compte que les apparitions ne se faisaient qu'autour de lui. Il avait du mal à dormir ? Il avait une phobie ? Avec ce qu'il avait sous les yeux, le tueur n'avait pas trop de mal à relier les points. Ce mec avait peur de cauchemardé ou une connerie du genre et son cadeau made in Dreamland c'était de voir tout ça devenir réalité. Toujours aussi drôlement sadique.
Il attira l'attention de ses compagnons encore éveillés en refermant brusquement la porte derrière lui et désigna les toilettes dans lesquels était cachée Anna. C'était primordial de régler aussi ce point de détail pour éviter que tout parte en couille et on n'était jamais mieux servi que par soi-même, mais il fallait quand même tenir les autres au courant.
- Bon je résume : j'ai réussi à faire entrer Carl dans mon sac. On va faire croire à ses potes qu'il est parti chercher un véhicule pour déplacer Anna jusqu'à la mairie. Concernant Anna, on va faire croire qu'on a trouvé un moyen de l'empêcher de tout bouffer et qu'on la séquestre en attendant le retour de l'autre couillon. Intégrez le bobard et essayez d'être convainquant lorsqu'ils arriveront. Si vous avez peur de dire de la merde, abstenez-vous de parler. C'est peut-être plus prudent.
Son regard s'appuya lorsqu'il glissa sur l'obsessionnelle des peaux, mais elle ne put comprendre l'insinuation. Il n'y avait qu'à espérer qu'elle tienne sa langue, cette fois-ci. Mais pas le temps d'insister lourdement : il ne restait plus que 20 minutes et il fallait briefer la gosse avant que les autres débarquent. Liam prit la route des cabinets, armé de toute la patience nécessaire pour convaincre une enfant... | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 21 Mar - 16:51 | |
| C'était Fanny qui s'était réveillé, et James la regarda faire le tour de la pièce. Il espérait que Jules ferme sa bouche, d'ailleurs comment en était il arrivé à faire la taille d'une figurine ? Liam ne revenait toujours pas de ses petites affaires avec Carl. Et si jamais les autres se rameutaient par surprise dans la seconde ? James n'était pas un combattant, et à part faire apparaître des choses il n'avait pas vraiment de pouvoir d'attaque. Ses armes il devait les créer. Fanny le coupa dans ses réflexions en lui demandant ce qu'il s'était passé. L'adolescent avait oublié que la demoiselle avait dormi pendant les révélations de Carl.
- Les dévoreurs, c'était Carl et ses amis, Anna n'avait rien à voir là dedans...Enfin l'histoire n'est pas tout à fait clair mais en tout les cas lui et les autres sont coupables d'un vol...Carl a en fait peur des loups, et son pouvoir était d'en matérialiser mais Liam lui a pris pour recharger ses armes...On est train de tendre un pièce aux amis de Carl en lui faisant croire que celui ci les attends...Il y en a un qui n'a pas de pouvoir, un autre qui vient de ce monde et qui est un tueur à gage, et le troisième contrôle l'eau...
Expliqua t-il, il avait sans doute oublié des choses mais c'était les éléments qui lui semblaient le plus importants. Quant à ses pouvoirs, il n'était pas certains de les connaître tous. Et encore moins ceux de leurs compagnons.
- Il me semble qu'on peut en avoir plusieurs au fur et mesure du temps qu'on passe à Dreamland...Pour ma part je peux matérialiser des objets ! Pour ce qui est du pac-man géant je pense que c'est plus lié à un objet de Liam que l'un de ses pouvoirs car je ne vois pas lien avec son problème
Cela dit il ne voyait pas non plus pourquoi il avait lui même un pouvoir alors qu'il allait très bien. Tout comme Jules qui pouvait transformer les gens en poupées en plus d'être invisible.
- Rochel peut endormir les gens et Liam fait grossir ses bras quand il...
- Bande
James ferma les yeux, heureusement Liam fit enfin son apparition en claquant la porte derrière lui. Ce qui attira l'attention sur lui mais aussi sur le délire de Rochel. Un Carl pendu et une Fanny sanguinolente décorait le plafond. James restait en bug dessus, une expression d'horreur peint sur son visage même si au fond de lui il savait que ce n'était qu'une illusion, puisque Fanny était bien vivante à ses côtés. Quant à Carl, comment pouvait il être ainsi suspendu alors qu'il était dans le sac que Liam portait. Enfin c'est ce que racontait l'hypersexuel...Pas que l'adolescent tenait à mettre les paroles de celui-ci en doute. James écoutait donc d'une oreille tout en surveillant du coin de l'oeil le plafond. Il était loin d'avoir le don du mensonge mais ça devrait être faisable. Ce n'était pas marqué sur son front et contrairement à certains son nez ne s'allongerait pas.
- Bien chef !
James se pinça les lèvres. Liam partie s'occuper d'Anna qui était partie se planquer dans les toilettes. L'adolescent donna discrètement une tape sur sa poche où était planqué son meilleur ami. Il se retrouva donc à nouveau avec Fanny et Rochel, qui était en train de faire un cauchemar et de baragouiner des choses bizarres.
- Tu crois que c'est Rochel qui fait apparaître ça ? Tu m'étonne qu'il soit en train de faire un cauchemar si il voit des cadavres dans sa tête...
En tout les cas il ne fallait pas qu'il reste ainsi, c'était trop dangereux. James s'approcha de son ami et le secoua gentiment.
- Rochel réveille toi, ils vont bientôt arriver ! | |
| | | Fanny Melycena
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Lun 23 Mar - 14:08 | |
| Fanny avait certainement eu de la chance et avait questionnée le plus « gentil » du groupe qui lui avait répondu sans la rabrouer d'aucune manière. La situation du petit groupe et la suite des événements était donc simple et claire, même si le déroulement final dépendrait d'un ou deux jets de réussites aux dés, surtout concernant le « piège » qui devait être tendu. Quoi qu'il en soit, même si à la base elle se serait bien alliée avec le, enfin, les grands dévoreurs pour se venger des citoyens friandise et de leur agression, elle avait clairement saisie qu'ils n'avaient eu aucune pitié envers la gamine qui avait attaqué – uniquement pour se défendre à tous les coups – et ça, c'était impardonnable. On ne gâche pas un avenir d'enfant, quel qu'il soit. Sauf à la limite si le présent est catastrophique et que ça en est « nécessaire » pour de bonnes raisons.
Ils paieraient.
Puis elle eu sa réponse concernant les fameux pouvoirs de ses compagnons. Avec les données acquises concernant ceux de leurs adversaires, elle put en conclure que ce monde avait vraiment le sens de l'humour, mais un sens vraiment merdique. Réfléchissant à tout cela, elle se prit à ouvrir les petits tiroirs qui ornaient le bureau auquel elle était accoudée à faire ses petits origamis. Des papiers divers et variés pour l'essentiel, du bazars inutile pour le reste. Il y eu juste le dernier tiroir, fermé à clé – ce qui ne l'empêcha pas de le casser en tirant un coup sec, après tout, les bonbons c'est pas ce qui existe de mieux question résistance – qui la fit sourire. Elle y trouva en effet une centaine de rub'z – sûrement la monnaie du coin – et une boite de cigares « cubain ». Elle ne fumait pas, mais bon, ça pourrait toujours servir pour se détendre. D'ailleurs, « cubain » signifiait-il que cuba existait dans ce monde ? Ça pourrait être comique.
À peine le temps de ranger le tout dans sa poche que Liam fit irruption dans la pièce, et que James bloquait avec un visage horrifié en direction de là où dormait Rochel. Se retournant, elle eue au moins 2 secondes de latence avant de tenter de comprendre la situation. D'abord le fameux Carl qui était tout pendu, tout mort, mais vivant dans le sac du pervers à en croire ses propos. Pas le temps de se demander où elle était tombée avec ce monde de fou que son propre corps apparu ensuite, pas en bel état. Mais franchement, un mec qui apparaît pendu sans bruit alors qu'absent de la pièce, puis un autre qui affirme que ce sus-dit mec est rentré dans son sac, pas un sac de couchage hein, un sac de transport normal, grand certes, mais un sac normal quand même, à se demander laquelle des deux propositions était la plus réaliste !
Concernant son humble personne en vol stationnaire, sa réaction fut... particulière. La vision d'elle même, la peau lacérée en de magnifiques dessins laissant apparaître d’innombrables parties de son corps l'excita énormément. Elle se trouvait magnifique comme ça, sans compter que, avec de la chance, ce corps là serait un minimum réel. Et si c'était le cas, c'était là l'un de ses plus grand fantasme qui aurait une chance de se réaliser : se faire l'amour à soi-même, s'essayer soi-même. Sauf qu'en temps normal, c'était proprement impossible. Ainsi, elle se leva, sentant clairement qu'elle devrait retirer ses bas qui étaient complètement trempés – déjà – et s'approcha du « corps » pour le toucher. Sa main passa complètement au travers, la frustrant jusqu'au plus profond de son âme. Dire que pendant un instant elle avait eu la petite pensée que ce monde était sympa. Ce n'était clairement plus le cas maintenant, le maudissant jusqu'au plus profond de son âme. En tout cas, à moins d'un plan plus intéressant, elle suivrait Rochel un sacré bout de temps : si il y avait ne serais-ce qu'une chance que ce type fasse évoluer son pouvoir et puisse « créer » une autre elle plus réelle, il fallait tenter. Quitte à le payer avec n'importe qu'elle faveur qu'il demanderait.
À l'adresse de James, qui s'esquintait à vouloir le réveiller, elle lança : - Laisse le donc pioncer, t'aimerais carrément pas qu'on te réveille. Et pi, t'as vu les putains de cernes qu'il a ? Faudrait pas qu'il s'endorme quand les autres gus arriveront. On le réveillera qu'à ce moment là.
Puis, après quelques secondes de réflexion, ou juste écoutant son besoin d'assouvir le besoin qu'elle avait sentie naître à son entrejambe et qui n'avait pu être assouvie, elle continua, naturellement : - Si tu veux passer le temps, on peut aller dans un coin et faire quelques galipettes en attendant. Juste du cul, service l'un envers l'autre, n'engageant rien entre nous, si ce n'est qu'on se fait du bien. Je suis plutôt douée pour ça à force tu sais. Faut juste des capotes à cause de mon pouvoir de merde. Et si tu veux pas, j'y vais toute seule.
Et elle ne mentait pas. Si il ne venait pas, elle irait seule derrière le bâtiment s'amuser... | |
| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mer 1 Avr - 16:06 | |
| Rochel se trouvait désormais dans ce qui ressemblait à une forêt plongée dans la nuit. Les rares apparitions d'une lune à la pâleur maladive que les nuages cachaient fréquemment laissaient apparaître que toute forme de vie avait cessé d'être depuis longtemps déjà. Un silence inquiétant assourdissait l'insomniaque... Il pouvait entendre son cœur battre et sa respiration saccadée lui rappelait avec une constance insoutenable l'état de détresse dans lequel il était.
Il osa quelques pas dans la direction où il était apparu, sans pouvoir discerner d'où il venait... ni où il allait. A chaque instant, l'impression d'être suivi par une présence indicible l'étranglait et lui nouait le ventre. Il se sentait seul mais il pressentait également que si quelque chose devait exister en dehors de lui, alors cette... chose... serait celle d'un prédateur ; d'une menace. Derrière !!
- … non... rien, souffla-t-il à demi-voix. Il n'était pas rassuré pour autant car il aurait juré que quelque chose lui avait effleuré le dos. Quelque chose de glacial qui s'était évanoui dans la nuit aussitôt que Rochel en avait eu conscience, comme une âme tourmentée qui cesse d'exister avant même d'apparaître, ne parvenant qu'à caresser votre nuque de ses doigts décharnés alors que « ça » aurait voulu davantage....
Le décor macabre qu'il voyait se mit alors à obliquer brusquement comme si la terre stérile était elle-même revenue d'entre les morts pour se soulever. L'angle et les tremblements étaient tels qu'ils firent tomber le phobique qui dévala la pente infinie. Ses doigts cherchaient une prise, grattant, griffant, s'écorchant sur des petits cailloux qu'ils détachaient sans que ceux-ci offrent la moindre prise. Il parvint finalement à se raccrocher à une racine émergée dont le craquement sec indiquait la fragilité certaine.
Il ne pouvait se relever ni tenter quoi que ce soit, n'ayant aucune réelle prise à ses pieds ni à portée de bras. Un coup d’œil rapide à ses mains lui donna le vertige : un liquide opaque et poisseux coulait du bout de ses doigts, plusieurs ongles étaient fendus, retournés ou bien manquaient littéralement à l'appel ; quelques légères traînées de ce sang qui était le sien étaient également visibles en amont. Il avait tant usé ses ongles en cherchant prise sur le sol qu'il s'était blessé... mais il ne ressentait la douleur que maintenant que son cerveau lui offrait quelques secondes de répit. La douleur vive et lancinante pulsait à travers son bras tendu et suspendu à la racine à chaque battement de son cœur affolé.
En bas, l'abîme. Le vide, le néant. Il n'y avait en-bas rien que du noir, une profondeur insondable qu'on devinait infinie. Et s'il tombait ? Que se passerait-il s'il tombait ? Aurait-il au moins le réconfort de mourir à un moment donné dans sa chute ? Ou bien devrait-il subir le supplice d'une chute interminable et se voir dépérir de son voyage au cœur des Ténèbres, voyage qu'il voyait de plus en plus inéluctable ?
La terre cessa de trembler mais la racine continuait de craquer, indiquant à travers ce rire sournois son intention de lâcher sous peu en entraînant l'humain avec elle. C'était comme si, considérant que l'arbre auquel elle appartenait était mort, cette dernière refusait la liberté à Rochel. Pourquoi LUI vivrait alors que tout sur ces terres n'avait eu d'autre choix que de périr par la main d'un destin aussi sombre que cruel ?
Les complaintes et les gémissements de l'insomniaque ponctuaient encore le silence qui retombait peu à peu, seulement troublé par les quelques gravats achevant de s'arracher à cet enfer maudit. Il devrait bien renoncer à un moment, lui aussi... Mais étrangement, la volonté de vivre était encore suffisamment présente pour l'empêcher ce geste si simple : celui de desserrer son poing, celui de lâcher prise une ultime fois.
Depuis l'abysse insondable, un chuintement, un bruit imperceptible s'élevait cependant... Ce n'était pas celui des gravats qui s'accumulaient tout au fond, non... c'était plus continu, trop peu ponctuel. Le son semblait assez uniforme, comme s'il s'était répété plusieurs fois avant que l'oreille de Rochel ne puisse comprendre ce dernier. C'était... une voix.
Quelqu'un l'appelait depuis l'abysse, une présence approchait. Ce fut d'abord sous la forme d'une tâche blanchâtre que « ça » apparut, et cela avançait... lentement... très lentement. Sans jamais dévier, sans jamais s'arrêter, et en continuant d'appeler : - Rochel.... Rochel....
Un frisson horrible parcourut le dos du phobique, lui dévorant la chair. Cette... chose... était là pour lui. Il ne savait pas pourquoi, tout comme il ignorait pourquoi il savait cela mais il en était persuadé au plus profond de son âme. La masse blanche prit forme peu à peu, révélant des traits squelettiques tout en continuant d'avancer lentement en direction du phobique qui se démenait à présent pour essayer de fuir d'une façon ou d'une autre.
Impossible. Il ne bougeait pas, il ne parvenait à rien d'autre qu'à se balancer au bout du ridicule petit bout de bois qui sortait du sol tandis que l'écart entre lui et le spectre se réduisait. Impassible, la chose ne montrait aucune émotion, aucun mouvement brusque. Ses traits changeants affichaient plusieurs visages plus ou moins familiers : des personnes qu'il connaissait, d'autres qu'il n'avait vu qu'une seule fois ; des gens qu'il avait vu mourir, comme Matthew, l'épicier candylandien, cette fille dans la ruelle... et puis Alice, aussi.
- Rochel.... Rochel... Réveille-toi, Rochel. Ils vont bientôt arriver... - QUI ? Qui va bientôt arriver ? Qu-qu'est-ce que ça veut dire ?! - Tu l'ignores donc, Rochel ? Tu ne l'ignores pas, tu le caches seulement. Tu te mens à toi-même. REVEILLE-TOI, ROCHEL ! - Me réveiller de QUOI ?! J'ai.. Je n'ai rien fait, ça n'était pas de ma faute !! Liam me l'a fait comprendre : je n'aurais rien pu faire pour les sauver! - Et cela parvient-il seulement à te convaincre ? Est-ce suffisant pour les empêcher d'arriver ? Ces âmes damnées... Ces âmes que TU n'as pas sauvées. Par peur... Par lâcheté... Par inconscience mais JAMAIS par incapacité.
Ces accusations vindicatives étaient de trop pour les nerfs de l'insomniaque qui n'était désormais plus capable de rien d'autre que regarder le spectre s'avancer vers lui. Seulement quelques mètres les séparaient à présent. Quelques instants encore avant qu'on lui fasse payer ses erreurs, qu'on lui fasse expier ses péchés, lui qui méritait autant d'être damné que ceux qu'il avait laissé mourir.
- Ce n'était pas ma faute, répétait-il en boucle, moins pour se convaincre que pour que sa voix couvre celle de la chose qui lui ôterait la vie.
- Rochel....
- Je n'ai rien fait !
- Rochel....
- Ce n'était PAS ma FAUTE !!
- Rochel... Ils arrivent. - Qu'ils viennent.
Sur ces derniers mots de défi, il lâcha prise. Il se laissa tomber, silencieusement, dans l'abysse noire comme la nuit. Il ferma les yeux... Sa chute lui sembla alors aussi symbolique que réelle. Et bientôt, il ne vit plus rien. Bientôt, il ne sentit plus rien. Bientôt, plus rien. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Dim 12 Avr - 19:09 | |
| Lorsque Liam pénétra dans les toilettes où se cachait Anna, il trouva cette dernière assise sagement sur l'abattant des WC, sa poupée hawaïenne serrée dans ses bras potelés. Elle leva vers Liam des yeux autant affectueux qu'inquiets. Le tueur ne pouvait que comprendre ça. Cette gosse avait été pourchassée, accusée, agressée, et ses bourreaux n'allaient pas tarder à pointer leur nez ici. Mais elle avait fait le choix de lui faire confiance à l'instar d'Ella, il y avait quelques temps. Cette pensée pour la petite rousse eut l'effet d'une chape de plomb sur ses épaules. La colère, la peur et le ressentiment se battaient encore pour la place belle dans son cœur, mais tant qu'il ne saurait pas les raisons de l'absence de sa fille adoptive il ne pourrait trancher entre les trois.
Le trentenaire posa un genoux à terre pour se trouver à hauteur du visage de l'enfant. C'était le moment de se montrer malin et persuasif, sans traîner qui plus est.
- Anna, les méchants vont bientôt arriver.
La fillette frissonna, plaquant son dos au réservoir des toilettes avec une mine désespérée. Liam lui offrit un sourire réconfortant alors qu'il lui tapotait le genoux droit.
- N'ai pas peur, je ne les laisserai pas te toucher. Mais pour que tout se passe bien j'ai besoin que tu fasses exactement ce que je te dirai. Tu peux faire ça ma belle? Il attendit qu'Anna opine du chef avant de reprendre : Tu vas rester dans ces toilettes et faire semblant d'être prisonnière. Tu peux crier, taper à la porte, pleurer... tout ce que je veux c'est qu'ils y croient. Je dirais qu'on t'a volé tes pouvoirs et qu'on te garde ici le temps qu'on trouve un moyen de transport pour t'emmener à la mairie. Il ne faudra pas les utiliser avant mon signal... tu as compris ?
La petite semblait boire ses paroles mais l'appréhension était palpable. L'idée de rencontrer la bande qui la pourchassait et ne rien faire pour se sauver n'était pas ce qu'il y avait de plus rassurant. Et ça... Liam le voyait bien. Il pouvait voir l'angoisse verdir le teint de son visage porcin, les petites mains boudinées se crisper plus fort sur son nouveau jouet. Ce n'était qu'une enfant, qui avait déjà trop souffert, et pourtant elle montrait plus de courage que nombre d'adultes.
- Je ne laisserai personne te faire du mal, je te le jure. Si jamais ça devient trop dangereux, je sifflerai pour que tu utilise tes pouvoirs. Tu te transformeras en Bouddha et on s'occupera du reste. Fais-moi confiance ma puce.
Le violeur lui fit répéter plusieurs fois le plan jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'elle l'ait bien intégré, après quoi il sortit de la pièce pour admirer Fanny faisant du gringue à James. A peine soignée, déjà en chaleur. Il ne s'en serait pas plains en temps normal mais : d'une, ce n'était pas lui que les avances ciblaient et c'était contrariant ; de deux, le moment ne se prêtait pas vraiment à jouer à touche-minou. Sans quitter des yeux la scène il se laissa tomber dans le canapé à côté du spectre à présent matérialisé par Rochel. Sympa le son et lumières...
Après avoir allumé une clope, Liam inspira une longue bouffée de nicotine histoire de faire redescendre la tension. Même si ça n'arrangeait rien à la situation ça lui faisait un bien fou. Au diable le cancer ! Personne à par lui ne paraissait prendre les choses au sérieux. Blanche-Neige l'aurait peut-être fait mais il était trop occupé à baver dans son fauteuil pour se soucier du plan à suivre et vu ce qu'il rêvait il aurait peut-être mieux fait d'être réveillé. A croire que la poisse poursuivrait ce pauvre Liam Baldwin toute sa vie !
- Évitez de faire les cons, l'un des mecs qui va débarquer a des lunettes pour voir à travers tout. On ne sait pas s'ils ne vont pas arriver en avance et nous espionner alors faut être crédible dès maintenant. Et pour l'affrontement à venir... le dreamlandien a un objet qui peut endormir les gens. Comme une sorte de flingue surréaliste en forme de cobra. Ne vous faites surtout pas toucher par ça. Le mieux est encore de l'avoir par surprise, alors ne tentez rien sans mon feu vert. C'est le moment de jouer les acteurs. Je vais tenter de fouetter le phobique de la flotte pour qu'il n'utilise pas ses pouvoirs, sinon il fuira forcément. Des questions ?
Ils n'avaient plus que 15 minutes pour être au point. Est-ce qu'il pouvait compter sur un chiard de 16 ans sous extasy, une midinette avec le feu au cul et une marmotte en pleine hibernation ? Seul l'avenir le lui dirait. Mais à vrai dire il était plutôt joueur... partir gagnant n'avait rien de drôle. C'était le risque qui apportait du piment à l'existence et il avait passé toute sa vie à en prendre, pour le meilleur et pour le pire. L’excitation de l'attente allait croissante, si bien qu'apparurent bientôt sur ses genoux ses menottes, son godemichet doré et son martinet.
Putain, finalement lui non plus n'aurait pas été contre un coup en douce à l'arrière du bâtiment. D'ailleurs... ça allait peut-être aider à améliorer le sommeil de Blanche-Neige, non ? L'ex-taulard s'était bien rendu compte avec le temps de l'effet aphrodisiaque de son attirail. Qui sait ? Rochel allait peut-être se mettre à rêver de filles en petite tenue avec tout ça entre les mains. Et au moins, la vue serait bien plus agréable...
Il n'en fallut pas plus pour que Liam s'amuse à coller sous le regard sceptique de ses camarades sa panoplie SM dans les mains de la "belle endormie". Imperceptiblement les traits de l'insomniaque se détendirent sous l'oeil amusé du trentenaire. Ne restait plus qu'à admirer ! | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Sam 18 Avr - 15:59 | |
| James n'était pas certains qu'être coincé dans ses cauchemars aidait à récupérer du sommeil. C'était plutôt épuisant qu'autre chose. Rochel ne répondait pas à ses appels et les apparitions morbides n'aidait pas non plus l'adolescent dans son inquiétude. Fanny semblait n'en avoir rien à faire de leur camarade et proposa sans aucune retenue d'aller faire des galipettes. Les joues de James s'empourprèrent face à une demande aussi directe. D'une part c'était pas le moment de faire ce genre de chose et d'autre part il était nullement intéressé par la jeune fille. Qu'elle aille se satisfaire toute seule ou même avec Liam.
- Mais...mais ça va pas ?? Tu crois que c'est le moment de faire...CA ??
Elle s'était cru au pays des bisounours ou quoi ? Ils allaient peut être mourir dans vingt minutes, et tout ce à quoi la voyageuse pensait c'était de satisfaire ses envies...Fanny n'avait pas l'air de mesurer la gravité de la situation. Que si elle ne faisait rien pour changer son attitude elle allait finit en légume. Liam ne devait pas se sentir aidé dans cette situation avec un ado pas vraiment des plus courageux, une nymphomane et un autre qui dormait. D'ailleurs Liam était revenue de sa discussion avec Anna et commença à donner des informations ainsi que des directives. Rien de bien rassurant chez les armes ennemis. James hocha la tête. Il préférerait éviter le voyageur qui contrôlait l'eau, il n'avait pas vraiment un bon souvenir de la dernière fois qu'il avait bu la tasse.
- Et celui qui s’appelle Steve, je crois, on en fait quoi ? Même si Carl a dit qu'il avait pas de pouvoirs et qu'il était juste chiant...Je pense qu'on devrait quand même s'en méfier
Ça serait quand même dommage d'échouer à cause d'une personne qui avait été jugé sans importance. L'attente était longue, James n'avait pas envie de mourir. Il devait retrouver Dakota, il lui avait promis de l'attendre.
- Qu'est ce que tu fais ?
Demanda t-il en regardant Liam déposer toute une panoplie joyeuse dans les mains de Rochel. Le visage de ce dernier se détendit au bout de quelques secondes. James ne comprenait pas tout mais visiblement ses objets avaient agis sur les rêves de l'endormi. Il pensa à Carl qui était coincé dans un sac et espérait sans doute que ses amis arrivent rapidement pour le libérer. Le pauvre quand même... | |
| | | Fanny Melycena
Maladie mentale : Dermatophile
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Mer 22 Avr - 16:56 | |
| À peine la question du moment à deux de posée que James avait déjà répondu par la négative, à la limite d'être horrifié d'entendre une telle proposition. Il n'y avait pourtant rien de bien extraordinaire à celle-ci : ils avaient encore un peu de temps, certes pas énormément, mais pour un coup rapide, largement...
Bah, la frustration du refus fut vite balayé par Liam, à coup sûr jaloux, qui venait gâcher le moment et les envies de la jeune fille en rappelant la gravité de la situation. Toutefois, les informations qu'il lâcha lors de sa tirade qui apparaissait ne pas s'arrêter furent plutôt intéressantes. Leurs adversaires pourraient avoir des équipements qui seraient mine de rien susceptibles de poser des problèmes au groupe. Une chance qu'il y ait ici un sac où Carl avait pu être mit et où les lunettes ne pourraient pas aller. Quand à l'arme, franchement, au lieu de juste signaler « attention », le pervers ne pouvait-il pas expliquer quelle fonction il avait ? Il n'y aurait plus qu'à voir ça en direct, autrement dit, au pire moment.
Quoi qu'il en soit, bien sûr qu'elle n'essaierait rien sans son feu vert. En fait, elle n'essaierait certainement rien même avec son feu vert, elle n'était pas du genre à recevoir des ordres, sauf lors de jeux intimes. Et puis après tout, elle n'avait pas signé pour ce boulot. La seule chose qui la ferait agir quand même concernait Ana. S'en prendre à une gosse est absolument impardonnable, et rien que pour cela, elle leur en mettrait plein la tête...
Dans le même temps que ces réflexions, elle avait par ailleurs fini par s'asseoir sur le bureau, examinant ses compagnons, mais surtout pensant fortement à aux fameuses lunettes. Si elles permettaient de voir à travers « tout », cela signifiait aussi à travers les vêtements, et si cela était juste, alors il lui faudrait ces outils, de gré ou de force, quitte à agresser celui de leur adversaire qui les portait. C'est même en vérité la personne quelle viserait en premier.
Mais la possibilité offerte de voir à travers les vêtements, et admirer chaque morceau de peau de chaque personne, voir aussi choisir un partenaire mâle qui ne décevrait pas une fois le boxer aux chevilles était pour Fanny l'une des choses la plus désirable au monde. Et dieu seul sait combien en moins d'une minute, cela l'obsédait au plus haut point...
Puis elle eut une idée en regardant Liam. Elle se leva et alla se planter devant lui pour ensuite lui balancer, purement, cruement : - Hey mon chou, ça fait un bout de temps que t'es ici non ? Donc tu dois avoir pas mal de connaissances et du fric, alors que je n'ai ni l'un ni l'autre. Et les lunettes dont tu viens de parler, j'en veux une paire, absolument et à n'importe quel prix. Alors je me disais que tu pourrais me dire comment en avoir, et que genre tu pourrais m'avancer l'argent pour les payer, quitte à ce que je te paye en nature, que je sois ta chose dès que tu as envie. T'es plutôt pas mal, donc ça me va.
Et sur ces mots, elle vit les « outils » apparaître sur les genoux de l'hypersexuel. Ils suffirent rien qu'à la voir à ce qu'elle ait envie, plus tard, de les utiliser, et à réveiller sa chaleur interne. Elle espérait qu'il accepte et qu'il eusse envie alors de les essayer avec elle.
Malheureusement, pour le moment, il l'a snoba pour aller les donner à leur copain dormeur, sur qui l'effet fut efficace sans même les utiliser à en croire son visage... Elle se posa dans le fauteuil dans l'attente d'une réponse puis lança : - Au pire, si ça t'amuse pas de payer, on, enfin tu pètes la gueule à l'autre connard qui aura la fameuse paire de lunette, et je les lui récupère. Et la paye pour te remercier peut être la même hein...
Mais à peine fini sa phrase que l'on entendit, au dehors, les compagnons de Carl crier le nom de ce dernier, annonçant qu'ils avaient speedé et étaient déjà là. Sur cela, elle eut une idée saugrenue, étrange, mais qui pourrait selon elle fonctionner vu qu'elle était bien faite.
En effet, en quelques secondes, elle avait enlevé le peu de fringues qu'elle portait, avec le moins de mouvements possible au cas où les lunettes étaient utilisées, dévoilant ainsi tout ses tatouages, le moindre morceau de sa peau ainsi que son sexe, humide, et plus encore de par le fait de se sentir regardée ainsi.
Elle annonça à l'adresse de Liam : - Dit leur ce que tu veux, mais si le principe c'est de faire une diversion et les attirer ici, dit leur qu'en attendant le retour de Carl, on s'est amusé ensemble, TOUS ensembles, et qu'ils peuvent participer s'ils ont envie. Je ferai semblant d'être prête, mais il me semble que j'ai l'air d'être assez convaincante là non ? La fin de sa phrase fut ponctué d'un petit sourire malicieux, simple et en disant long sur le plaisir qu'elle prenait à s'exhiber ainsi.
Mais malgré tout, elle espérait qu'ils n'avaient pas capté à l'aide des lunettes qu'elle venait seulement de se déshabiller. | |
| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
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| Sujet: Re: Un voyage casse-bonbons Jeu 7 Mai - 17:51 | |
| Le corps de Rochel chutait, tombait, subissant une valse infinie avec les bourrasques qui l'emportaient dans les abysses ténébreuses de ses rêves. Il était devenu impossible de dire avec certitude de quel côté se trouvait le ciel dont le gris sombre orageux n'avait rien à envier à la couleur terne de la terre morte, elle qui s'entrouvrait toujours plus en faisant se décrocher des morceaux de pierre venant accompagner le phobique dans son plongeon. Il rouvrit finalement les yeux pour découvrir qu'il était allongé dans l'herbe d'une plaine. Les végétaux lui caressaient doucement le visage et les vents violents avaient laissé place à une douce brise. Pourtant, c'était comme s'il avait été absent pendant ce qui lui semblait étrangement ressembler à une seconde infinie ou un éon infime... Il ne savait pas. Tout ce qu'il était en mesure de savoir, c'était que cet endroit ne lui était pas étranger, bien que plongé dans le noir de la nuit, au ciel parsemé d'étoiles brillantes et sans nuage. Cet endroit, il le reconnaissait bien mais il se sentait à des kilomètres de la réalité, incapable de la saisir, incapable d'être certain de savoir si c'était la plaine d'Elipse où il avait rencontré Jade, Eve et Liam ou s'il s'agissait de celle où il avait passé cette nuit à la belle étoile en compagnie de sa douce Alice alors qu'ils se connaissaient à peine... Son cœur désirait le second et sa raison craignait le premier mais les deux étaient désormais inextricablement liés. Il entendit des pas derrière lui et, toujours allongé, il leva la tête, plein d'espoir de savoir qui venait le chercher ici au fin fond de ses cauchemars, au fin fond de son âme. - Alice..? Alice, c'est toi ? Eve ?Il voyait le visage sans le voir. Ce sourire bienveillant lui était adressé, il en était intimement convaincu mais un voile se dessinait sur ses yeux comme pour l'empêcher de reconnaître cette présence féminine. Il tenta de se relever mais ses membres ne répondirent pas. Ses jambes... ses bras... son corps tout entier semblait engourdi, endormi... mort. Il ne le sentait plus. Un léger frisson d'effroi lui parcourut la nuque. - Je ne sens plus rien... ça me fait peur... Il ne reçut aucune réponse... - J'ai peur et ça m'empêche d'avancer, je n'arrive pas à avancer. Cette fois, les mots étaient sortis de sa bouche sans qu'il le veuille et s'étonna lui-même de ses propos qui lui semblaient obscurs. Finalement, la voix lui répondit mais le timbre ne permit pas de mettre un nom sur la personne qui venait à présent de s'asseoir à côté de lui. - C'est peut-être parce que tu ne peux pas rompre le lien qui t'enchaîne au passé, Rochel. Ou bien ne le veux-tu pas ?- Je... Je ne comprends pas... Qui es-tu ?- « C'est trop tôt ». C'est ce que ton cœur a envie de dire, c'est bien ça ?L'insomniaque se sentit prit au dépourvu, comme si 'elle' venait en un instant de comprendre ce que lui-même n'avait pas réussi à comprendre pendant tous ce temps. - Tant que cela sera vrai pour toi, il sera toujours « trop tôt ». Trop tôt pour comprendre, trop tôt pour savoir ce que ton cœur veut... trop tôt pour avancer.Totalement perdu et désemparé, le jeune homme tenta une nouvelle fois de se débattre et de sortir de sa léthargie. Il y parvint et tenta d'attraper 'son' bras en se redressant, mais sa main passa à travers comme un écran de fumée. Il aurait voulu écarter cette mèche de cheveux qui cachait 'son' visage... Déçu, il ramena sa main contre lui et serra le poing, le regard dans le vague. - Je veux seulement retourner en arrière et effacer tout ça. Tout ce qui est arrivé et ce que je suis devenu, je veux être normal.Un instant passa sans que l'un ou l'autre ne prenne la parole. Le temps semblait s'être arrêté et les cauchemars semblaient à présent si loins... si... irréels... C'était reposant. Si longtemps qu'il n'avait pas ressenti cette sensation.. pourtant, ses pensées furent soudainement troublées, comme si un déclic venait de se produire. Il sentit son cœur battre plus fort, étrangement. - Rochel... Fais-moi l'amour.La demande semblait sincère et déjà, la jeune femme se penchait en direction de l'insomniaque, désireuse d'obtenir une réponse affirmative. Il la repoussa légèrement, assez abasourdi. Lui aussi ressentait ce flot qui l'inondait, cette vague de désir, une pulsion de vie qu'il n'avait plus éprouvé depuis la mort d'Alice. Mais il ne pouvait s'y résoudre, sans vraiment savoir pourquoi. - Je ne peux pas. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas réel ! Rien de tout ça ne l'est. Tu es.. morte... Ces derniers mots eurent du mal à franchir ses lèvres tremblantes de la tristesse encore vivace d'un homme qui peine à admettre la réalité. - Ce n'est pas réel, mais c'est un monde où nous sommes seuls. Tu ne voudrais pas ? Tes amis ne sont pas là, Rochel. Ils n'ont jamais été là, dans ce monde.Le jeune homme se releva brusquement, repoussant une nouvelle avance de son interlocutrice onirique. 'Ses' derniers mots eurent l'effet d'une bombe dans la tête du phobique car ils n'étaient pas seulement vrais ici. Liam, James, Fanny... même Jade, Eve et Matthew... Aucune de ces personnes n'existait pour Rochel en dehors de ce monde de cauchemards. Dans la vraie vie, dans le monde réel, il était effectivement seul. Seul avec ses fantômes, tout comme à présent. Il n'y avait que sa sœur qui le visitait de temps à autres, Dieu seul sait où elle pouvait être et ce qu'elle pouvait bien faire depuis qu'il s'était réveillé à Dreamland, la laissant seule derrière lui. Il était à présent au bord des larmes, malgré cette aura érotique. - Tu es encore moins réelle qu'eux, tu es un rêve dans un rêve, tu.. tu n'existes pas ! Tu n'existes plus !!Un vent chaud balaya alors la jeune femme comme s'il s'agissait d'un tas de sable sec, l'emportant avec lui. Il ne restait plus rien d'elle, désormais. Pourtant, la colère et l'indignation de Rochel étaient toujours bien là, elles. Les joues empourprées et mouillées de larmes, il serrait les poings à s'en faire saigner quand 'sa' voix s'adressa à lui une dernière fois, confirmant avec brutalité le retour du phobique dans le domaine des rêves noirs. - Un jour, eux non plus ne seront plus là pour toi, tu ne peux pas le nier... Acceptes l'évidence, Rochel : tu es seul... et tu resteras seulIncapable d'en entendre davantage, il se boucha les oreilles sans chercher à savoir si le message avait ou non une suite. Il hurlait pour couvrir 'ses paroles' jusqu'à être sûr qu'elles avaient cessées définitivement. Il se retrouva donc effectivement seul dans cette plaine dont tous les souvenirs agréables avaient été emportés et noyés dans une marée de mélancolie qui seule restait. Tout devint progressivement plus sombre. Les étoiles s'éteignirent une à une et lorsque la dernière lueur céleste mourut, le rêve cessa avec elle et Rochel se réveilla. *** Pas de sursaut, cette fois-ci. Pas de frayeur, seulement de l'angoisse, de la tristesse et une colère sourde. Il se redressa sur le fauteuil, sans regarder personne, sans rien dire. Les jouets de Liam étaient posés sur lui, diffusant leur érotisme dans tout son corps mais cela ne lui tira qu'un dégoût encore plus profond pour ce genre de sentiment. Il en avait eu assez pour cette nuit. Les ustensiles firent un vol plané aller simple d'un coin à l'autre de la pièce pour venir s'écraser au sol dans un bruit sourd, violemment jetés par le phobique dont les mains tremblantes et les traits du visage trahissaient l'état mental dans lequel il se trouvait. Toujours sans rien dire, prenant soin de ne croiser le regard d'aucun de ses collègues, il sortit du bâtiment dans lequel il avait atterri. Savoir pourquoi il était là n'avait pour lui aucune importance, à l'heure actuelle. Il avait cependant fait l'erreur de lancer les objets avec son bras blessé qui le lança à nouveau, signe que les plaies s'étaient rouvertes. Il soignerait ça à l'aube, quand il y verrait plus clair... dans tous les sens du terme. Dehors, il tomba nez à nez avec trois personnes ; l'une d'entre elle portait des sortes de lunettes de vision nocturne ou bien dans le même style. Le type à lunette lui demanda où était Carl, ce à quoi l'insomniaque répondit, toujours de mauvaise humeur : - J'en sais rien et je m'en fous. A l'intérieur, avec les autres, probablement. J'viens de me réveiller et j'ai juste envie qu'on me laisse seul !Les trois voyageurs entrèrent alors dans le poste-frontière et la première chose qu'ils firent fut de poser à nouveau la question qu'ils venaient de poser à Rochel. | |
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