Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2173,5 rubz
| Sujet: Re: Adeptes ou le retour à la vie Sam 18 Fév - 0:32 | |
| Ses tentatives pour apaiser les tensions avaient lamentablement échouées. Elie rongeait toujours son frein et Ace se rependait dans un plaidoyer qui visait à expliquer que ce n’était pas les dealers qui étaient ses potes, mais ses potes qui étaient dealer, ce qui devait constituer à ses yeux une grande différence. Même si son point de vue, comme quoi ces mecs étaient ses seuls connaissances dans le monde réel, pouvait être entendu, le pyromane ne réalisait pas vraiment à quel point Dreamland avait déjà bouleversé sa petite vie. Il avait enduré les pires horreurs, il s’était fait deux amies – dont une petite amie – via un rêve, il s’apprêtait à les héberger chez lui sachant que les autorités étaient à leur recherche. Son aventure qui avait commencé avec la consommation d’une drogue douteuse avait de forte chance de l’emmener très loin, là où le lien avec ses anciens potes trafiquants ne signifiait plus grand-chose. Une seule chose était différente : lui, il n’aurait pas ses pouvoirs en se réveillant. Il serait redevenu Ace Ridley, le fils à papa connard en option qui n’avait que faire en temps normal des filles comme Melena et Elie. Qui plus est, pour en avoir fait l’expérience, l’irlandaise savait que le retour à la réalité donnait cette irrépressible impression que Dreamland n’avait été qu’un long songe tortueux dont on émergeait enfin. Sans la présence des adolescentes pour prouver leur existence le moment venu, le pyromane aurait peut-être été capable de les nier et de retourner à ses occupations, qui sait ? La nécrophobe gardait toutes ces pensées pour elle, se refusant à paraitre alarmiste ou possessive. Ce n’était pas à elle de faire valoir qu’elle devait avoir plus de valeur à ses yeux que de vulgaires dealers, fussent-ils ses potes de toujours. Après tout, elle aurait peut-être tort. Sa main quitta celle de la mauvaise jumelle quand elle se leva, et ses yeux gris se contentèrent de la suivre tandis qu’elle entrainait son homme dans le couloir. L’irlandaise se tenait prête à les rejoindre si jamais elle entendait les cris d’agonie d’Ace, mais devant le bruissement de voix inintelligible qui lui parvenait, elle supposa que la psychotique n’était pas en train de commettre un meurtre. Lentement, elle poursuivit son repas et finissait tout juste son assiette lorsque ses comparses reparurent, visiblement réconciliés… voire même motivés à passer à autre chose. Surprise par la demande d’Elie, Melena prit le temps d’essuyer ses lèvres pâles et se leva pour s’approcher de ses comparses. C’était la première fois que ses pouvoirs lui paraissaient utiles sans être littéralement répugnants, pourtant, un petit frémissement agitait ses entrailles à l’idée de les utiliser dans l’immédiat. - Ok, ok…, murmura-t-elle simplement. Sans vraiment savoir comment faire, elle se concentra simplement sur la volonté de faire apparaitre son costume de mort… et ça suffit. Masque osseux et cape s’imposèrent comme par magie, tandis que son arme spéciale décorée se matérialisait à portée de sa main droite. La filiation avec la faucheuse qui émanait de cet attirail fit frissonner l’irlandaise, mais elle chassa cette crainte superficielle en serrant le manche de sa faux à deux mains. Avec son visage à demi caché, le sourire qu’elle adressa à la mauvaise jumelle devait faire un drôle d’effet. - J’y vais pour toi. 1… 2… 3 !
Elle abattit sa lame qui traversa le corps de son amie en la faisait disparaitre. Melena se retrouvait alors seule avec le pyromane, vers qui elle se tourna dans le silence qui s’était inexplicablement alourdi. Même en sachant où elle avait atterri, l’impression d'avoir fait quelque chose de mal à la psychotique venait la titiller sournoisement, mais pas le temps de s’y attarder : le pyromane demandait à se réveiller lui aussi. Avant de lui faire subir le même sort qu’à sa petite amie, elle lui dit d’une voix douce : - Tu nous oublieras pas hein ? Je veux dire… tu verras, ça fait un peu comme de se réveiller d’un rêve normal, et tu pourrais avoir l’impression que tu n’as fait que délirer… mais on existe, vraiment.Dingue : même dire ça finalement, pourrait n’avoir aucun impact face à la réalité. Ce n’était qu’un songe qui clamait « je n’en suis pas un » ; c’était fragile, impalpable. L’irlandaise comprendrait son ainé si une fois de l’autre coté, il rejetait Dreamland ; c’est sans doute ce qu’elle aurait fait, si elle n’avait pas rencontré les jumelles chez Parkinson et que ses pouvoirs ne l’avaient pas suivi d’une dimension à l’autre. - T’as pas intérêt à nous oublier, reprit-elle avec un peu plus d’assurance, t’es un enfoiré Ace… mais je t’aime bien.Sa faux s’abattit encore une fois, renvoyant le pyromane dans son corps qui l’attendait sagement à Pacific Heigts. Seule dans la cuisine de la tour de Freedoom, elle ne se sentait pas à l’aise. Le silence l’enveloppait, à peine fendu par les exclamations lointaines de l’attaque nocturne. - Dépêche-toi Elie, murmura-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. Retour à L'appartement du marabout ! | |
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