Hypnose : l'Exil
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Eve M. Todrovitch

Eve M. Todrovitch


Maladie mentale : Troubles paranoïaques

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MessageSujet: Retour au bercail   Retour au bercail Icon_minitimeMar 17 Avr - 20:35

Proviens de : Blackwood city

Mais c’est qu’elle avait du répondant cette petite portion qui venait lui réclamer à l’aide. Eve aurait pu glisser un sourire en coin glacial, mais son visage resta de marbre, impassible, alors qu’elle écoutait ce que la Leprechaun avait à dire. Pas de doute, ils avaient été assez stupide pour se faire voler par un gosse, et était désormais trop couards pour aller récupérer leurs biens eux-mêmes. La taularde aurait bien voulu demander de quel ordre serait la récompense pour rendre un tel service, mais une sensation bizarre l’empêcha d’émettre le moindre son. En un rien de temps, ce fût comme si son corps se dématérialisait, puis s’efforçait à passer par le trou d’une épingle pour se reconstituer de l’autre coté. Un coté où elle portait encore sa combinaison de prisonnière, un coté où Camélia Thores était penchée au dessus de son épaule, les doigts encore dressés signe qu’elle venait de les claquer, ses yeux pétillants de curiosité.

- Vous revoici parmi nous, mademoiselle Todrovitch.

Tout était comme si elle n’était jamais partie. L’odeur aseptisée de l’infirmerie juste à coté, qui s’infiltrait jusque dans le bureau minuscule, la sensation d’une chape de plomb invisible écrasant ses épaules, les deux gardiens qui la dévisageaient avec sévérité. Avec lenteur, la taularde porta une main à son visage, puis s’observa comme pour être sûr de ne rien avoir oublié : on ne l’avait visiblement pas touchée pendant son hypnose.  

- Comment vous sentez-vous ?

La jeune psychiatre venait de la tirer de ses pensées en plein éveil. Ses yeux inexpressifs se dressèrent, aussi dangereux qu’ils étaient illisibles, tandis que ses lèvres articulèrent froidement :

- Vous…

Brusquement, Eve se redressa, envoyant valser la chaise sur laquelle elle était assise et saisit Camélia Thores à la gorge. Celle-ci écarquilla les paupières de surprise et de terreur ; les surveillants furent tellement pris au dépourvu qu’avant qu’ils n’aient pu intervenir, la russo-américaine eut le temps de siffler, les pupilles désormais gorgée de démence :

- Vous l’aviez fait exprès n’est-ce pas ?! Je suis quoi ?! Un cobaye pour des recherches « d’Etat » ?!
- Todrovitch, lâchez-la !
- Expliquez- moi ce que vous m’avez fait e-xa-cte-ment !

L’étau  de sa main se resserra, mais un coup de matraque bien placé dans l’abdomen la força à lâcher prise. Courbée par la douleur, la jeune femme ne pu éviter le second choc, qui l’envoya au sol. Pas mal. Ils savaient cogner. Le directeur avait prévu de vraies brutes pour la neutraliser en cas de besoin ; il devait savoir ce qui se passerait. Bien sûr qu’il le savait ! Ce devait être un complot, ou une machination quelconque pour tester de nouvelles substances sur des détenues. Qui se souciait d’elle désormais ? Personne. Personne ne saurait reprocher les abus dont elle serait la cible. Pas même le grand public, parce qu’on s’était appliqué à lui tailler un costume de monstre.

- J’en connais une qui ne va finalement pas sortir aujourd’hui…, siffla méchamment l’un des gardiens.
- Non ! Non, non, s’interposa la Dresse Thores, une main massant son cou gracile, ça ne sert à rien de la garder ici. Je ne sais pas ce qu’elle a vu pendant son hypnose, mais cette femme à besoin d’assistance psychologique, pas de prison.
- Mais, mademoiselle…
- C’était un incident, coupa la psychiatre en fixant sa patiente sans ciller, je suis sûre que l’arrangement d’une liberté surveillée avec obligation de suivre chaque semaine une séance d’hypnose avec moi sera suffisante. N’est-ce pas mademoiselle Todrovitch ? C’est pour votre bien vous savez. Sinon, je peux aussi signer une charge qui vous conduira directement dans un asile pour un très long moment.

Pas de menace dans sa voix, juste le deal sincère d’une praticienne qui essaye d’aider une patiente, tout en lui faisant comprendre que c’était elle qui tirait les ficelles, et pas l’inverse. Encore prostrée sur le sol, Eve ruminait froidement sa colère. Son visage de marbre, blême, se dressa finalement vers Camélia. Celle-ci avait gagné, elle le savait déjà, parce que personne de sain d’esprit – voire même de malade – n’accepterait sciemment d’être envoyé dans un centre psychiatrique. Si la russo-américaine était une bête en cage en taule, elle n’y serait plus qu’une enveloppe sans conscience. Muselée, camisolée, droguée en permanence pour inhibé son « agressivité incontrôlée ». Lentement, comme si ça lui coutait son âme, elle murmura :

- Ça ira…
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