Hypnose : l'Exil
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 Le choix cornélien [Cinquième épreuve]

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Le Marchand de sable

Le Marchand de sable


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MessageSujet: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 9:00

>> En provenance de la quatrième épreuve

Ils avaient observé tout ce temps en silence, un sourire mystérieux flottant sur leurs lèvres décomposées alors qu’une lueur de malice brûlait dans leurs yeux. Puis à l’amusement succéda l’ennui dans l’esprit de Chayan qui sauta sur l’occasion que lui offrait la tournure de la conversation des voyageurs. Il frappa dans ses mains, chuintement moite répugnant, pour attirer l’attention et une fois qu’il l’eut complètement capté il se lança dans un discours qu’Ace, Elie et Melena avaient dû craindre plus que tout.

- Bien, très bien, mais assez de comédie comme ça. Je n’ai jamais aimé les comédies… c’est tellement surfait ! Je préfère de loin les mélodrames.

- Enfin tu n’aimes pas grand-chose tout court. Quelqu’un capable de critiquer « Danse avec les morts » ne devrait pas avoir le droit de donner son opinion sur le cinéma.

Le zombie fusilla sa compagne du regard avant de reprendre, son sourire remplacé par un air contrarié :

- Ce n’est pas de ma faute si ce film est une vraie daube surévaluée, c’est l’aimer qui devrait être interdit… mais bref ! En effet, ils sont « coincés » ici mais on va rapidement régler ce problème vous voulez bien ? Nous allons donc vous demander pour la cinquième épreuve de tuer vos proches.

- J’en profite pour souligner que l’on ne peut ressusciter complètement deux fois une personne. Une fois morts, ils le seront pour toujours. Vous avez 10 minutes.

A peine Kay eut-elle fini de parler qu’une barrière se forma autour des 6 malheureux, les isolant du reste de la pièce. Au-dessus de l’épaule d’Ace, d’Elie et de Melena l’horloge macabre se réinitialisa pour afficher cette fois ci 0 :10 :00. Impossible de fuir leurs obligations, aucune pitié à attendre des gardiens… ils étaient juste seuls face à la tâche immorale qu’on venait de leur confier. En premier lieu seul le silence leur répondit, si bien que Chayan se sentit forcé d’exhorter les troupes à se mettre au travail.

- Et bien allez-y ! On n’a pas toute la vie devant nous !

Mais ça ne pouvait qu’attiser la colère qu’ils avaient contre eux. Ce fut donc à Kay de rajouter un dernier détail, le seul vraiment à même de les motiver peut-être.

- Mourir à 3 ou à 6, c’est vous qui voyez. Ce serait bête d’échouer si près du but et après tout… ils étaient morts il y à moins de dix minutes non ? Qu’est-ce que ça change ? Rendez à César ce qui appartient à César…

D’un geste de la main elle mit en route le décompte. Le moment des adieux dans le sang était venu.


Dernière édition par Le Marchand de sable le Mar 6 Nov - 9:50, édité 1 fois
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 10:01

Si, bien sûr, le choc de voir un zombie et un fantôme les observer en retrait fut considérable, celui d’apprendre que sa fille avait aussi été morte fût encore pire. Les yeux bleus d’Anney sautèrent sur Melena, débordant d’anxiété, et cette dernière ne pouvait que se réfugier dans la contemplation de ses pieds blancs et meurtris. Ça n’était pas du tout un bon souvenir pour elle, mais sa génitrice ne pouvait pas imaginer à quel point. Elle allait répondre quelque chose, mais Elie la supplanta en soulignant le fait que leurs proches étaient tous coincés à Dreamland. Les exclamations de Ace et de la mauvaise jumelle suffirent pour émettre à haute voix ce qu’elle pensait, alors elle se contenta de lancer un regard de détresse à sa génitrice.

- Ne t’en fais pas, lui souffla celle-ci, je suis sûr qu’on pourra trouver un moyen de se voir régulièrement… on a bien ressuscité non ? Dans l’immédiat, comme ton amie l’a dit, l’important, c’est qu’on soit tous viv…

Chayan interrompit les retrouvailles en faisant part de son ennui visible devant la scène. L’irlandaise s’attendait à ce qu’il déclare enfin les épreuves terminées, qu’il boucle les formalités pour les déclarer adepte, et qu’ils puissent enfin tous s’en aller avec leurs proches. La réalité fut tout autre néanmoins… le couple de sadique n’avait pas encore utilisé tous leurs tours, et ils venaient sans doute de griller leur clou du spectacle. Leur demander de tuer ceux qu’ils venaient de retrouver ? De leurs propres mains ?

Melena était devenue pâle comme un linge sous la boue qui masquait ses traits, mais elle ne voulait pas y croire. C’était impossible, personne ne pouvait faire une chose pareille, personne… la main d’Anney se posa sur son épaule en guise de soutien, mais rien n’attendrit Kay et Chayan, et ce dernier les pressa d’ailleurs de commencer en leur rappelant qu’ils n’avaient pas la journée. Non, ils avaient 10 minutes. 10 minutes pour faire un choix qui risquait de leur arracher le cœur irrémédiablement.

- NON !!

L’adolescente s’était furieusement jetée contre la barrière, mais comme lors de la première épreuve, elle fût violemment projetée en arrière et s’écrasa douloureusement sur le sol. Son corps endolori tremblait, épuisé, mais ce n’était rien comparé à l’effondrement intérieur qu’elle était en train de vivre. Sa mère s’était précipitée à ses cotés, folle d’inquiétude, et lui demanda si ça allait comme si elle était simplement tombée de vélo. Pourtant, elle était aussi plus pâle qu’une morte, et la souffrance se terrait au fond de ses prunelles bleues, derrière le voile de l’amour qu’elle éprouvait pour la brunette. Elle avait toujours été comme ça… cacher ce qui n’allait pas pour que sa fille ne le voit pas.

- Maman, murmura l’irlandaise d’une voix cassée, je ne veux pas le faire… vous n’avez pas le droit de faire ça !! s’époumona-t-elle en s’adressant aux gardiens.

Mais le fait est qu’ils en avaient le droit. Ils avaient tous les droits, parce qu’ils étaient les plus fort, et qu’en tant que voyageurs insignifiants, leur trio n’avait qu’à se plier à leur volonté inhumaine. La nécrophobe avait peur de mourir, mais l’idée d’ôter la vie à sa propre mère la révulsait, opprimait sa poitrine jusqu’à lui donner l’impression de suffoquer. Sur son épaule, les secondes défilaient beaucoup trop vite, comme si l’horloge était truquée. Elle savait qu’elle serait la finalité de cette épreuve, mais ne voulait pas l’admettre… elle ne POUVAIT pas l’admettre.

- Ils seraient vraiment capables de… de nous tuer tous les 6 ? Interrogea Anney d’une voix qui tremblait légèrement. Il y a peut-être un moyen de s’échapper…

Bien sûr qu’elle n’y croyait pas vraiment. Elle avait vu sa fille être repoussée par une barrière invisible, ils étaient sans doute pris comme des rats, coincés pour de bon, condamnés à retourner dans l’antre des morts après s’en être échappés quelques minutes. Melena hocha la tête, le cœur au bord des lèvres, pour signifier que oui, Kay et Chayan étaient capables de tous les assassiner… et même bien pire que ça encore. Sans articuler un mot de plus, la douleur muette étant plus significative que tout, la revenante enlaça fortement sa progéniture pour la serrer contre sa poitrine.

Impossible de savoir combien de temps avait duré cette étreinte. Une minute ? Deux ? Un peu plus de trois en réalité, car l’horloge personnelle de la nécrophobe affichait 00 :06 :45 quand les deux parentes se séparèrent. L’adolescente eut l’impression d’un atterrissage forcé, après un vol agréable et relaxant. A quand remontait la dernière embrassade aussi profondément passionnée avec sa génitrice ? Trop longtemps, beaucoup trop longtemps. La culpabilité de ne pas avoir su profiter assez de sa mère de son vivant vint lui creuser un autre trou dans ses entrailles vidées par le désespoir.

Anney la regardait fixement, ses yeux refoulant la peur et la douleur au plus profond de son être, ne reflétant que la joie et la fierté. Oui, elle était fière de sa fille, de voir comme elle avait grandi, heureuse de savoir qu’elle pensait toujours à elle, d’avoir ressenti dans leur étreinte qu’elle l’aimait plus que tout. Pendant ses 15 dernières années, elle n’avait eut finalement que Melena, abandonnée auparavant par ses parents, son mari et sa belle famille. Cette enfant était tout ce qui lui restait, tout ce qu’elle avait à préserver désormais, et il était hors de question qu’elle fasse l’impasse sur ce rôle qui imprégnait tout son être :

- Tue-moi alors.

L’adolescente abasourdie la regarda avec des yeux ronds, emplis de larmes. La trentenaire réduisit à nouveau la distance qui les séparait pour passer ses bras fins autour de son cou et accoler tendrement leurs fronts.

- Je ne veux pas que tu meurs Melena. J’aurais été… plus heureuse que n’importe qui au monde de pouvoir recommencer à vivre avec toi, mais on dirait que c'est impossible et... je ne veux pas que tu payes le prix de mon égoïsme. Tu es trop jeune, et je t’aime. Tu n’as pas à mourir maintenant… et s’il faut me sacrifier pour que tu restes en vie, alors j’le ferai.


Dernière édition par Melena Autumn le Jeu 12 Jan - 12:31, édité 1 fois
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 10:42

Pire que voir Amber coincée ici pour toujours semblait impossible, et pourtant… Kay et Chayan n’avaient pas l’air de connaitre ce mot et rivalisaient à chaque épreuves pour les plonger un peu plus gans l’horreur la plus totale. Avec ce qu’ils venaient de dire Elie leur offrait avec joie la palme des enfoirés de sadiques psychopathes, mais ça ne changerait rien à la tournure que prenait les choses. Tuer sa sœur ? Impossible, tout simplement im-po-ssible. Ils allaient annoncer d’un instant à l’autre que c’était une blague, parce que s’ils ne le faisaient pas elle deviendrait folle. Folle de colère, folle de rage, folle de désespoir. Sa raison se consumerait comme une buche dans un feu ardent.

Sauf que ce n’était pas une plaisanterie. Ils s’attendaient vraiment à ce qu’elle ôte de nouveau la vie à celle dont la perte avait causé son déséquilibre mental, comme ça, en dix minutes. Et en lu disant que cette fois ci c’était pour toujours ?

- A quoi vous jouez bordel ? Ça vous fait mousser ? Allez-y ! Tuez-moi ! Je m’en fous j’existe même pas vraiment ! Mais si vous touchez à un seul cheveu d’Amber je…

La main de sa jumelle se referma avec douceur sur son bras, coupant sa tirade enflammée. Son visage juvénile avait pâli et ses prunelles noisette restaient rivées au sol, fuyant celles azur de la mauvaise jumelle. Sentir le contact des doigts tremblants contre sa peau, voir la sueur froide couler sur le front de sa sœur, entendre d’ici les battements de son cœur s’emballer… c’était insoutenable. Son amour se révoltait d’une telle demande, et sa raison la perdait irrémédiablement.

Ses bras s’enroulèrent autour des épaules d’Amber, barrière protectrice contre la folie du monde, avant qu’elle ne la serre contre elle. Ce contact lui avait tellement manqué, c’était impensable de le perdre à nouveau. Elle existait pour empêcher que ce genre de choses ne se produisent à nouveau et elle devait être la main armée qui agirait contre ses principes ? Son étreinte se resserra un peu plus, la tête enfouie dans la chevelure bouclée de sa sœur.

- T’inquiètes pas, je te tuerais pas. Je préfère mourir avec toi plutôt que de faire ça.

- Je…je… non je veux pas ! Je veux pas que tu meures ! Je veux pas mourir non plus ! Il y a bien une solution non ?

Amber tentait de fuir l’évidence avec un admirable acharnement, et pourtant elle connaissait déjà la réponse à sa question. Avoir vu Melena voler après avoir heurté la barrière laissait entendre de manière parfaitement claire qu’aucune issue n’était possible et ces deux morts-vivants n’auraient de toute évidence aucun scrupule à les éliminer. Elles étaient au pied du mur, et elle comprenait bien que la meilleure option était qu’elle se laisse tuer mais le souvenir encore trop vivace d’une lame s’enfonçant dans sa gorge l’empêchait de formuler les mots qu’Anney avait eu le courage de dire.

De son côté, Elie comprenait tout autant la situation, mais cette compréhension était inutile. Elle était la défenseuse, la protectrice, la garde-du-corps. Une tueuse de sang froid ? Non, seul un ordre de Jade pourrait la pousser à faire encore une fois abstraction de ses principes. L’idée d’ouvrir de nouveau son esprit à son double passa, fugace, mais elle se refusait de céder ainsi à la facilité. Plus jamais elle ne pourrait se regarder en face. Si elle devait le faire, elle le ferait d’elle-même et avec courage. Amber méritait bien ça. Mais elle n’en arriverait pas là non ?

- Je sais pas. Je sais pas putain ! Je voudrais faire quelque chose mais je sais vraiment pas ! Désolée d’être si inutile… j’ai pas pu te sauver ce jour-là et maintenant…

- C’est pas de ta faute, répondit la petite d’une voix blanche, Ils étaient trop nombreux, et j’étais pas assez vigilante.

Le duo pinça les lèvres dans une synchronisation parfaite alors qu’elles reculaient légèrement pour pouvoir se regarder dans les yeux. Instinctivement la main d’Amber s’était reportée à sa gorge qu’elle caressait, presque rêveuse, alors qu’Elie serrait les poings. Chacune d’entre elle attendait que ce soit l’autre qui aborde le sujet la première et ce fut finalement la psychotique qui se lança. Parce qu’elle était le courage.

- Tu y penses toi aussi non ? demanda-t-elle en désignant Anney d’un geste de la tête.

- Oui… s’il n’y a vraiment pas de solution je préfèrerais que tu vives. Après tout je suis déjà mo…

- Dis pas de conneries ! la coupa violemment Elie, Comment veux-tu que je le fasse ? Je t’aime ! Comment je pourrais tuer celle que j’aime le plus au monde ?!

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Ace Ridley

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 15:06

Ce n’était pas fini. Au contraire, le cauchemar ne faisait que commencer. Dans le genre sadique, même Ace n’avait pas vu pire. L’horloge macabre réapparut au-dessus de son épaule, affichant 10 minutes chrono. C’était un temps dérisoire…
Le pyromane regarda Alexander, inquiet, mais ce dernier se refusait à céder à la panique même si une véritable tempête faisait rage dans sa tête. Etait-ce possible d’être à ce point inhumain ? Permettre à deux membres d’une même famille de se revoir pour le simple plaisir de les voir s’entretuer ?

De son côté, Ace ne tenait plus. Il bouillait intérieurement et extérieurement, à tel point que l’essai non concluant de Melena d’une attaque physique le laissait tout désigné pour une attaque verbale de haute volée. On allait voir si cette foutue barrière pouvait empêcher les malédictions de passer !!
Serrant les poings et la mâchoire, il tenta de se contrôler mais n’y parvint pas ; il explosa
- Grrr ESPECES DE-
La main de son majordome venait de se refermer sur son épaule, un code que chacun connaissait parfaitement. Ace était souvent sujets aux caprices dans son enfance et ce contact physique était là pour le rappeler à l’ordre en un certain sens.
- Monsieur Ace, cela ne sert à rien, visiblement. Leur décision, aussi injuste soit-elle, est arrêtée. Rappelez-vous de ce que je vous ai appris : la violence, physique ou verbale, n’est pas la solution. Vous valez mieux que ça, j’en suis certain.

Il parlait d’une voix étonnamment calme. S’il ne l’avait jamais montré au petit Ridley, Alexander avait appris à vivre avec son cancer et l’exercice de l’acceptation de sa propre mort avait déjà été réalisé. Un malade passe par cinq phases d’acceptation : le refus, la colère, le marchandage, la dépression puis enfin l’acceptation. L’expérience de sa mort permettait en cet instant présent au quadragénaire d’ignorer la seconde et la quatrième, faisant ainsi un lien rapide jusqu’à la dernière. Mais il s’inquiétait pour le pyromane, naturellement.

- Mais… Ils… Ils veulent que je vous TUE !! Je ne veux pas vous perdre encore une fois ! Il s’époumonait, refusant l’épreuve. Le tempérament ardent du garçon ne contrastait que trop avec celui de son majordome. Le feu et la glace, de prime abord, mais Ace savait que derrière ces attitudes froides il avait un cœur et c’est grâce à cet homme qu’il avait pu grandir en étant heureux. Lors de la première épreuve, il avait réussi à se battre, motivé par la haine qu’il éprouvait alors envers Elie et Mel, mais ça n’avait rien à voir avec cette cinquième épreuve !

- Je sais… Je sais. Mais vous n’avez pas le choix : si vous ne me tuez pas, nous mourrons tous deux et cela est encore plus inacceptable. Vous devez vivre, vous m’entendez !?
- C’est pas possible, je veux pas vous tuer, merde !! S’il y en a qui méritent de crever c’est ces… Ces fils de… Il serra son poing gauche meurtri par les flammes, se donnant par la même occasion le coup de fouet qui le tira de son hystérie.

Le majordome ne voulait pas en arriver là mais le temps était un luxe qu’ils n’avaient pas.
- Vous devez me tuer. Maintenant. Si vous ne voulez pas le faire par moi-même, je vais vous y aider. Monsieur… Ace… Je suis sincèrement désolé. Sur ces mots, il décocha un crochet du droit dans le ventre du pyromane qui roula par terre avant de le regarder avec des yeux remplis d’incompréhension. Alexander savait qu’Ace lui en voudrait mais c’était la meilleure chose qu’il pouvait faire pour son jeune élève : l’aider à surmonter cette terrible épreuve émotionnelle en inhibant la tristesse, en faisant appel à sa rage.

- Put-… Mais pourquoi vous avez fait ça !? demanda-t-il en se relevant péniblement.
- Vous savez vous battre ? Prouvez-moi que je peux être fier de vous. Montrez-moi que vous savez vous défendre, que vous voulez vivre.
A force d’esquives et de coups encaissés, la rage du pyromane monta en lui : il était prêt à se battre contre son mentor ; chose qu’il avait toujours cru impossible.
De son côté, Alexander savait que les coups qu’il donnait étaient d’une force moindre que ceux qu’il devait recevoir. Son but n’était pas de blesser le fils Ridley mais de le stimuler, de le forcer à se battre. L’amour d’un père envers son fils dépasse parfois la raison commune, mais le majordome ne souhaitait là que le bien de son protégé. C’était un mal nécessaire qu’il s’infligeait à lui-même et à Ace.

En plus d’avoir enseigné les matières communes à Ace, Alexander lui avait aussi donné une formation dans les arts martiaux à la demande des parents Ridley, une tentative pour canaliser l’énergie parfois débordante de l’enfant. Ces leçons profondément enfouies dans les souvenirs d’Ace s’imposèrent à lui ; il n’avait pas oublié. C’était donc l’ultime leçon… Jamais plus il ne pourrait prouver à son mentor qu’il savait, qu’il était un élève digne. Alors s’il le fallait, il allait lui prouver. Qu’il soit fier de lui.
Se focalisant sur son idéal et sa rage intérieure, le premier coup partit sans même que le pyromane s’en rende compte. D’un coup de poing dans la figure, il venait de mettre à terre le quadragénaire ; celui-ci ne perdant pas de temps à se relever. Pourquoi donc se préoccuper de la fatigue ou de la douleur ? Cela ne signifiait déjà plus rien.

Les larmes aux yeux, Ace poursuivit ainsi le combat. Il ne devait se concentrer que sur la noirceur dans son cœur. Tant pis s’il choquait la petite Amber, tant pis s’il passait pour un fou furieux aux yeux d’Elie, tant pis s’il effrayait Mel et sa mère ; il était dans sa bulle, brûlant d’une force nouvelle. Les réunions de familles n’avaient jamais été si animées.
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 17:17

Melena avait l’impression de brûler depuis l’intérieur. Elle sentait ses organes se consumer, son sang se fondre en masse crépitante, ses chairs se déchirer comme de vulgaires structures en papier. Tout disparaissait dans un tourbillon glacé : Elie et Amber, l’affrontement entre Ace et son mentor, rien n’existait d’autre que son malaise qui supplantait tout ce qu’elle avait connu jusque là. L’adolescente se rendait alors compte qu’elle était capable de ressentir pire encore que la peur de mourir, c’était cette dislocation interne de son être qui s’interdisait de commettre une horreur matricide. Elle avait déjà tué pourtant ; elle avait même décapité des gens à la chaine il y a moins de deux jours. Mais ça…

- Je ne veux pas maman… je… je préfère venir avec toi…

Perdre la vie. Maintenant, à la cinquième épreuve, alors qu’elle avait enduré les pires sévices physiques, alors qu’elle mourrait de trouille à cette idée. Mais se résigner à franchir ce pas vers le vide sombre qui l’effrayait maladivement depuis près de trois ans, semblait plus simple que d’accepter de tuer sa mère. Celle-ci parut choquée de cette réponse. Elle éloigna subitement son front de l’irlandaise, le visage marqué par une colère désespérée :

- Comment tu peux dire ça ?! Ne sois pas idiote !

Elle passa ses mains agitées de tremblements sur sont visage, dégageant du même coup les larmes qui commençaient à perler. Ses paupières rougies ressortaient sur sa peau blafarde. 00 :05 :53, le temps passait si vite…

- Ma résurrection… c’est contre nature Melena, c’était trop beau pour être vrai.
- Mais…
- Mais toi, interrompit-elle en haussant le ton, tu as toute la vie devant toi, tu entends ?! Je suis ta mère, et… tu es ma seule fille. Tu as été tout ce que j’avais… je serai un monstre de te demander de mourir pour moi ; et toi tu… je suis mille fois plus heureuse de savoir que tu vas continuer à vivre, plutôt que de te voir te sacrifier pour moi.

Anney faisait tout pour retenir ses larmes, même si elles brisaient les digues de sa résistance en silence, inondant ses traits las d’eau salée. Pourtant, elle était sincère : jamais elle n’aurait accepté que son unique enfant se laisse mourir pour « l’accompagner ». Qu’importe ce qu’il y avait de l’autre coté qu’elle avait oublié, elle s’était battue de son vivant pour offrir la meilleure enfance possible à sa petite brunette, pour que celle-ci ne manque de rien bien qu’elle n’ait jamais été très riche. Ce serait tout gâcher de l’emporter maintenant, alors qu’elle pouvait la protéger.

- Maman, je…

La concernée posa un doigt sur les lèvres de Melena pour l’intimer au silence. Leurs regards se croisèrent, baignés de larme, vaincus par la douleur et le désespoir. Ces retrouvailles auront été si courtes, et si merveilleuses à la fois…

- Fais-le, c’est tout.

Malgré les tremblements et la tristesse, cet ordre avait une force incommensurable. Celui d’une mère qui décide pour le bien être de sa progéniture, confiante et résignée. Acquiesçant mais baissant les yeux au sol, la nécrophobe se remit alors sur ses pieds. Il fallait que ça aille vite, pour profiter du semblant de détermination qui avait réussi à s’installer dans sa raison dévastée. Jamais elle n’arriverait à étrangler sa génitrice de ses propres mains, tout comme il serait insupportable de la voir agoniser pendant plusieurs minutes. Ses pouvoirs. Elle ne voyait que ça… ça pouvait être lâche, déplacé, mais sans, elle n’y arriverait pas. D’un simple effort de volonté, l’adolescente matérialisa son coffre à cadavre, dans un concert de craquement lugubre. Face au regard interrogateur, elle expliqua d’une voix blanche, étrangement absente même, comme si elle était possédée :

- Ici, les gens comme nous se retrouvent avec des capacités un peu spéciales… enfin, ceux qui ont des problèmes mentaux en tout cas.
- Melena tu…
- J’ai peur de mourir maman. Un psy m’a diagnostiquée comme thanatophobe depuis l’accident… un peu de nécrophobie aussi.

Anney pinça les lèvres, sur le point d’éclater de l’intérieur. C’était tellement dur pour la mère qu'elle était de voir son enfant souffrir, de devoir se laisser mourir pour le protéger, alors qu’elle aspirait à continuer à vivre à ses cotés. Elle prit encore sa fille dans ses bras, une étreinte passionnée mais courte cette fois, qu’elle conclut par un baiser sur ses cheveux sales. Leurs regards se croisèrent, encore, vases communiquant de ce qu’elles n’avaient pas le temps de se dire. La gorge nouée, presque trop pour lui permettre de parler, l’adolescente déclara :

- J’irai vite, promis.

En se concentrant, réunissant tous ses efforts pour chasser loin de sa conscience la douleur et la culpabilité, l’irlandaise extirpa son cadavre de sa réserve. Son cou rongé était encore sanguinolent, écorchures de chairs mortes totalement écœurantes. Les yeux bleus d’Anney s’écarquillèrent quand elle comprit que c’était Melena qui était capable de ce prodige morbide, entrevoyant à peine l’horreur du monde dans lequel elle était contrainte d’abandonner sa fille. Elle ne bougea pas quand le mort se plaça dans son dos, véritable colosse, mais les tremblements avaient envahi tout son corps.

- Je t’aime…, murmura la nécrophobe sur un ton implorant.
- Je… fais-le, et ne le regrette pas. Il n’y a pas d’autre solution, répondit sa génitrice d’un ton qui se voulait déterminé. Je t’aime aussi, prends soin de toi, lâcha-t-elle au dernier moment.

Le visage tout entier de l’irlandaise se déforma en une grimace de douleur alors qu’elle guidait les gestes de son pantin. Celui attrapa la tête de la revenante et lui brisa sèchement les cervicales, rompant nette ses fonctions respiratoires. 00 :04 :33…

En même temps que la carcasse inanimée de sa mère, la jeune fille s’effondra, abandonnant le contrôle de sa marionnette qui se décomposa brusquement de façon accélérée. Elle était vide. Un vide immense qui l’empêchait même de pleurer, qui la clouait au sol, juste à coté de sa génitrice. Ses paupières étaient brûlantes pourtant, et un étourdissement lui donnait l’impression que la pièce tournoyait. Si seulement elle pouvait s’endormir, et tout oublier…
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 21:36

C’était n’importe quoi, vraiment n’importe quoi ! Ace et son mentor se battaient comme des sauvages, sans retenir leurs coups comme s’ils tentaient une démonstration de valeurs viriles totalement juste bonne pour le cinéma qu’appréciaient tant Kay et Chayan. On aurait pu espérer que Melena et sa mère sauverait l’honneur mais au lieu de ça une courte discussion se solda par le cou brisé d’Anney sous les mains putréfiées d’un cadavre tout droit sorti d’un coffre à malice.

Devant ce spectacle mortifiant Elie restait figée, glacée et silencieuse. Seuls ses poings serrés tremblaient jusqu’à ce que ses ongles s’enfoncent dans la paume de ses mains pour y laisser une série de croissants de lune écarlate alors qu’Amber s’accrochait désespérément à son bras. Ils étaient devenus fous, il fallait qu’ils arrêtent et tout de suite ! Sauf que c’était trop tard, que la mère de Melena gisait déjà sur le sol comme un pantin désarticulé, sa tête formant un angle tout sauf naturel avec son cou, qu’Alexander de plus en plus amoché commençait à faiblir.

Une seule question emplissait son crâne : « pourquoi ? ».

- Mais arrêtez bordel ! Vous êtes tarés ! TARES ! C’est de la folie ! hurla-t-elle soudain en frappant rageusement dans la barrière.

L’impact ébranla tous les muscles de son bras, la poussant à reculer dans une grimace de douleur. Le temps filait et elle se sentait impuissante, inutile, dépassée. C’était des sentiments qu’elle n’avait pas l’habitude de ressentir. Foncer dans le tas suffisait généralement à régler ses problèmes sauf qu’il n’y avait nulle part où foncer cette fois. Il n’y avait que sa sœur, elle-même et cette demande insensée.

Alors qu’il ne restait plus que 3 minutes 50, Amber prit une profonde inspiration pour réunir le courage nécessaire à la conversation qui allait suivre. Elle n’avait aucune envie de mourir à nouveau, elle mourrait de trouille à cette idée d’ailleurs mais elle était assez mature pour comprendre qu’entrainer Elie avec elle était égoïste. La mauvaise jumelle devrait l’intégrer qu’elle le veuille ou non, et vivre avec. Vivre pour elle qui ne le pourrait pas. Mourir à 14 ans était décidément trop cruel, mais devoir convaincre quelqu’un de vous donner cette mort non désirée était un supplice digne des enfers.

- Écoute Ja… Elie, enfin peu importe. Ce n’est pas de la folie. La folie ce serait que tu te laisses mourir avec moi. Je te connaissais plus combative.

- C’est pas une question de courage ou de combativité ! C’est une question de morale et d’amour. Comment tu voudrais que je continue en sachant ce que j’ai fait ? Tu crois pas que c’était déjà assez difficile de pas m'être réveillée assez vite la première fois ?! Si jamais je m’étais divisée 10… non, 5 secondes plus tôt j’aurais pu te sauver. Tu peux pas savoir comme ça me ronge chaque jour que Dieu fait, alors ça ? Non. NON.

- Je te demande pas ton avis ! criailla Amber les larmes aux yeux, Je m’en fiche que tu le vives mal, tant que tu vis ! La mort c’est juste une solution de facilité ! Tu veux que je te dise ce que je pense ? Je pense que tu baisses les bras, tu abandonnes comme une lâche !

Estomaquée, la psychotique ne sut pas quoi répondre sur l’instant. Lâche ? Elle ? Non… c’était Jade qui était lâche, et pourtant ! C’était bien une fuite qu’elle entreprenait à cette instant même, reproduisant ce qu’elle méprisait chez son double. Amber avait raison et ça lui retournait les tripes, mais il en faudrait plus pour la convaincre. Si seulement elle avait pu se débarrasser de son propre amour les choses auraient été bien plus faciles…

00 :01 :36. Le temps filait à une vitesse folle qui ne laissait pas place au doute. Amber fit ce que son cœur lui dictait en administrant à sa sœur une claque magistrale qui laissa sur sa joue la trace de ses cinq doigts. Celui eut au moins l’effet de tirer El’ de son mutisme, même si son discours n’était toujours pas acceptable.

- Bah vas-y frappe moi ! Qu’est-ce que tu essayes au juste ? De faire comme Alexander ? Laisse tomber, tu me chatouilles à peine, rétorqua-t-elle pleine d’amertume.

- Bon sang tu es si têtue ! On n’a plus le temps de jouer, fais ce que tu as à faire !

- C’est ce que je vais faire, mourir avec toi.

- Si tu fais ça je… je vais vraiment te détester tu sais ? souffla-t-elle avec un sérieux effrayant.

Ces simples mots eurent plus d’effet sur la mauvaise jumelle que la claque qui avait précédé, ajoutant un poids monstrueux sur son cœur qui menaçait déjà d’exploser. Elle poussa alors un cri, véritable hurlement bestial qui dû résonner dans toute la structure avant de se saisir d’Amber pour la serrer dans ses bras. C’était trop injuste, si injuste que son visage ruisselait maintenant de larmes qui se mêlaient au sang qui ne semblait pas vouloir cesser de couler. Elle avait l’impression qu’on la déchirait de l’intérieur encore une fois, craignant même que son esprit se scinde de nouveau mais elle n’eut pas cette chance. Elle devrait assumer ses actes.

Ses paupières se fermèrent alors qu’elle appelait sa force lycanthropique et que ses mains remontaient au niveau du visage de sa jumelle. Une main sur chaque oreille, elle recula son visage juste assez pour pouvoir la contempler une dernière fois, avant de murmurer :

- Je t’aime, ne me déteste pas. Pas toi.

- Alors fais ce qu’il faut, soupira Amber en pinçant les lèvres d’appréhension.

Plus que 10 secondes… 9, 8, 7, 6… alors que le compte à rebours approchait de son terme, Elie brisa le cou de sa sœur d’un geste net et précis pour l’empêcher de souffrir. Elle resta ainsi un moment, le corps inerte dans ses bras après quoi elle se laissa tomber à genoux pour bercer le cadavre qui avait été un jour sa sœur. Ce regard vide, cette peau livide, c’était trop. Elie se mit à sangloter, pour la première fois de son existence, à un point tel qu’il lui semblait ne jamais pouvoir s’arrêter. La raison de toute cette folie lui revint alors comme dans un éclair de lucidité et…

… des rires se mêlèrent aux larmes. On aurait pu croire qu’elle avait définitivement sombré mais loin de là, c’était juste sa manière d’évacuer l’horreur de la situation et sa terrible ironie. Entre deux hoquets, mi hilare, mi dévastée elle murmura pour elle-même :

- Tout ça pour un billet pour le continent… je rêve…

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Ace Ridley

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeVen 13 Jan - 0:12

Ace avait enfin réussi à canaliser sa violence et sa haine envers les gardiens et toute autre chose pour s’en faire une force nouvelle et aveuglante contre son mentor. Il ne se retenait plus et bientôt la vigueur de la jeunesse pesa d’avantage dans la balance que la technique et la connaissance d’Alexander. Les coups qu’il portait marquaient de plus en plus l’écart entre les deux hommes et le visage du majordome.

Feufolé, en retrait, observait la scène avec une mine triste, sans rien dire. Il n’y avait rien d’autre à dire et il connaissait son créateur : s’il y avait bien un moment où celui-ci avait besoin de se vouer corps et âme à une cause c’était maintenant, le distraire n’était pas permis. Il assista également à la mise à mort d’Anney Autumn, suivie de l’effondrement de Melena et du sourire des gardiens, visiblement en extase devant ce spectacle.

Dans la tête d’Alexander se mêlaient à la fois tristesse et regret ; et cette sensation de peur dans le ventre à chaque coup reçu. C’était humain : il n’avait pas envie de mourir. Mais il n’aurait pas supporté de mettre un terme à la vie de son protégé par pur égoïsme. Il subissait donc la furie qu’il avait provoquée. Paradoxalement il se sentait fier. Fier de voir que le petit garçon qu’il avait laissé derrière lui était devenu un homme. Même si leur attachement l’un pour l’autre ne s’extériorisait que par le biais d’une relation entre un majordome et le fils de ses employeurs, au fond de lui il ne pouvait s’empêcher de voir en Ace une part de lui-même.

Les supplications d’Elie ne furent même pas entendues par le pyromane. Il était lancé pour de bon. Elle avait raison, c’était totalement fou, immoral, inhumain. Mais si la vie n’a pas de prix, trois vies sauvées valaient toujours plus qu’aucune. C’était réellement un mal nécessaire, mais dont la cause n’avait rien de nécessaire, elle. L’ordre de mort avait été donné par ces deux monstres sans âme, ces sociopathes morts-vivants.

Le temps s’égrainait et sur les dix minutes initiales il n’en restait maintenant que trois. Le combat se poursuivit avec la même intensité de la part d’Ace. Il prit un tournant majeur alors que le chrono affichait deux minutes : un coup particulièrement violent fit tituber le majordome. Profitant de l’occasion, Ace envoya son pied dans le thorax de son mentor, le clouant au sol. Les côtes étaient cassées et avaient transpercé les poumons du pauvre homme. Suffoquant, il cracha du sang ce qui fit prendre conscience aux deux hommes qu’il n’en avait plus pour très longtemps. Ace, qui avait armé un second coup s’arrêta net, comme si la brume autour de lui se dissipait finalement ; il retrouva ses esprits.

Tremblant encore sous le coup de l’adrénaline, les images tournoyaient dans sa tête. Il assistait à la rediffusion vitesse grand V de ce qu’il venait de faire. Les larmes coulèrent à nouveau sur son visage creusé par la fatigue alors qu’il se laissa tomber à genoux auprès de son second père. Alexander leva sa main, cherchant celle du pyromane. Ace la prit, encore tremblant, alors que les larmes redoublaient d’intensité. Sa gorge était nouée au point qu’aucun son ne put en sortir, il ne pouvait même pas crier, seulement souffrir en silence. Le mourant lui épargna de trouver les mots.

- Ace… Tu- *tousse*… Tu as été fort… Je suis… Fier de toi…
- Je voulais pas… Je voulais pas… Tu… Tu as toujours été un père pour moi, je ne voulais pas que ça finisse comme ça !!
- Je sais, Ace… Dis-toi que c’e- *tousse tousse*… C’est l’occasion de… Nous dire au-revoir… Je ne supportais pas l’idée… De partir sans te revoir une dernière fois.

Alexander sentait ses forces l’abandonner. Un voile sombre tombait devant ses yeux et le froid linceul de la mort commençait à l’envelopper. Il serra la main du jeune homme alors qu’une larme de coulait sur sa joue ensanglantée.
- Sois fort… Ne regrette pas… de me survivre. Ainsi va la vie, jeune Ace…
- Je t’oublierai jamais… Jamais.
La mort emportait enfin Alexander et juste avant de s’éteindre il murmura ces mots que le jeune Ace avait toujours voulu entendre de sa part :
- Je t’aime… Mon fils.

__________

La main d’Alexander se détacha de celle du jeune homme, tombant lentement alors que ses yeux se fermaient. Ace resta là, agenouillé devant le corps de son père, inondé par un flot incontrôlable d’émotions. Ici, il fit la promesse de ne jamais l’oublier, de ne jamais le décevoir.
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeVen 13 Jan - 12:31

Elle rouvrit ses yeux brûlants, l’impression qu’une éternité s’était écoulée, mais en fait, cela ne faisait qu’une poignée de secondes. Ses membres ne répondaient plus à son cerveau engourdi, son cœur battait douloureusement, comme s’il cherchait à s’extirper de sa poitrine pour se répandre sur le sol. Qu’importe les conditions, qu’importe que cette dernière lui ait demandé auparavant, elle avait commis un crime matricide. Qu’est-ce qu’elle avait pu être idiote, de croire ne serait-ce qu’un instant que les gardiens étaient assez bons pour lui offrir la résurrection de sa mère. Anney n’avait pas à être fière de sa fille, malgré tout, elle restait une gamine stupide qui avait eu besoin de la protection de sa génitrice pour terminer l’épreuve. Ça aurait été si simple de ramener à la vie quelqu’un d’autre, n’importe qui…

Elie lui hurla qu’elle était cinglée, et c’était totalement vrai. Chayan et Kay avaient gagné sur toute la ligne, une victoire écrasante sur la misérable humaine qu’elle était. Tout ça pour quoi au fait ? Pour partir ? Pour retrouver Jade ? Cette dernière n’avait sans doute aucune idée de ce qu’elle vivait par simple amour, juste parce qu’elle s’était inquiétée et qu’elle avait voulu venir la chercher à Dreamland. Jamais Melena ne s’était sentie aussi stupide, aussi bête de se laisser guider par ses émotions plutôt que par sa tête. Que lui restait-il désormais ? Un vide glacé, l’impression de ne plus vraiment exister, d’être une coquille vide sans âme. Oui, elle n’avait pas d’âme désormais… personne ayant commis autant d’atrocités ne pouvait en avoir une.

L’irlandaise était lasse. Elle était déjà plus bas que terre, mais l'harassement semblait l’écraser plus encore, comme si elle était sur le point de crever le plancher pour traverser les 13 étages et s’écraser au rez-de-chaussée. Sa main droite frémit, fébrilement, mais suffisamment pour qu’elle essaye de bouger son bras. De son coté, la mauvaise jumelle se résignait à mourir, tandis qu’Ace achevait son mentor à coup de poing. Malgré tout, l’adolescente n’avait plus la force d’intervenir. Sa voix était éteinte, ses émotions aussi, avalées par un désespoir immense. Piteusement, elle se traina jusqu’au cadavre de sa mère et l’enlaça en enfouissant son visage dans son cou tordu.

Même sa peur pathologique des morts ne pouvait pas lutter contre la destruction muette qu’elle avait subie. Nettoyées à l’acide, il ne restait plus rien de ses émotions, rien d’autre que la souffrance. Anney était déjà froide, trop froide. Pourtant, elle avait l’air paisible, presque heureuse. Ces retrouvailles trop courtes avaient été inespérée, incroyables.

- Excuse moi…, souffla l’adolescente alors que son amie éclatait d’un rire étrange.

L’épreuve était terminée. Qu’est-ce qui les attendait désormais ? Une autre horreur indicible sortie du chapeau ? Les gardiens semblaient ne jamais manquer de ressource dans ce domaine, ils sauraient toujours inventer pire ; même si au point où Melena en était, le pire était de continuer à vivre avec.

- Je suis désolée, appuya-t-elle en réussissant enfin à éclater en sanglot.

Son corps agité par les pleurs recouvrait la dépouille de sa mère, comme si ça allait la faire revenir encore une fois ; mais il allait sans doute falloir y aller. Bientôt. Trop vite. L’irlandaise n’osait même plus regarder Elie, ou Ace, et encore moins affronter les expressions satisfaites des morts-vivants, ou l’air mi-impassible/mi-moqueur de Fisher.
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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeSam 14 Jan - 17:22

Alors que le silence retombait, troublé seulement par les pleurs, les respirations saccadées et le rire inquiétant d’Elie, Kay et Chayan se mirent à applaudir avec nonchalance. Le bruit de la chair morte et rongée par la pourriture claquait dans l’air, répugnant, tout comme l’était ce que récompensait ce geste. Aussitôt trois paires d’yeux rougis et emplis de haine se braquèrent sur eux, mais loin d’avoir peur les gardiens décédés se contentèrent de sourire narquoisement.

- Magnifique, encore une fois ! J’ai failli croire que vous n’y arriveriez pas.

- Nous avons pu récolter de nouveau des images pour le film, je suis sûre qu’elles rendront bien sûr grand écran. On vous offrira une place quand on aura fignolé le montage, ne craignez rien.

- Mais avant ça il nous faut je le crains passer à la suite…

La suite ? Il y en avait encore ? Pire que ce qu’ils avaient déjà vécu ? Alors que les voyageurs s’apprêtaient à se voir expliquer la sixième épreuve la barrière de protection tomba et une foule de zombies s’introduit par l’unique couloir pour les encercler. Plus aucun moyen de fuir, de s’échapper loin d’ici. Sans avoir le temps de dire ouf on les dépossédait déjà des corps de leurs proches, avant de les immobiliser sans douceur. Les mains moites des morts se refermaient sur leurs bras et leurs jambes alors que les 3 amis se débattaient tant bien que mal pour ne pas se faire tuer après avoir tant enduré.

Le groupe qui s’était refermé sur le pyromane avait fini par se saisir de sa main carbonisée sur le dos de laquelle ils avaient gravé un étrange symbole à l’aide d’un objet tout aussi bizarre. L’encore utilisée donnait la sensation de lui ronger la peau comme de l’acide, ce qui n’était pas du meilleur effet sur un membre déjà bien endommagé.

Celui de Melena avait réussi à l’immobiliser en coinçant ses bras dans son dos ce qui avait permis d’accéder à sa poitrine à demi dénudée maintenant que sa robe trop grande avait de nouveau glissée. L’espace entre ses seins fut du meilleur accueil pour le même tatouage douloureux.

Pour Elie qui se débattait comme une harpie en hurlant des menaces agrémentées d’insultes et qu’ils n’arrivaient pas à immobiliser plus de 2 secondes ils n’eurent pas d’autres choix que de plonger leurs doigts dégoûtant dans sa bouche béante pour attraper sa langue et y graver le symbole.

Une fois cette tâche accomplie, la masse de morts-vivants s’écarta pour laisser un chemin à Kay, Chayan et Fisher. Une fois plantés devant le trio occupé à souffrir le martyr sous l’effet de l’encre dévorante, ils se mirent en tête d’éclaircir enfin la situation. La gardienne attrapa la main brûlée d’Ace pour l’attirer à elle et désigner le sigle qui en ornait désormais le dos. On pouvait y discerner un cercle contenant une tête de mort ainsi que le mot « sloth » maintenant que l’encre commençait à se stabiliser.

- Ce tatouage est l’emblème de la tour de la paresse. C’est la preuve de votre nouvelle condition d’adepte… je suppose que c’est le moment de vous féliciter ? ironisa-t-elle en relâchant le poignée meurtri du jeune homme.

- En tant que tel vous vous devrez de défendre cette tour, mais cela ne vous empêchera pas de parcourir le monde. Quand on aura besoin de vous nous vous appellerons juste par l’intermédiaire de cette marque et vous serez téléportés ici sous peu. Vous aurez aussi droit à une chambre, dans une partie aménagée de l’étage inférieur ainsi que des privilèges liés à votre fonction que vous découvrirez au fil du temps.

Devant le manque d’enthousiasme qu’ils observèrent non sans sourire mesquinement, Kay ajouta avec un générosité simulée parfaitement gerbante :

- Oh, ne faites pas cette tête. J’avais menti tout à l’heure. On peut les ramener à la vie encore une fois, et nous le feront si vous nous servez bien assez longtemps.

- Après tout, nous ne sommes pas des monstres…
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeSam 14 Jan - 20:30

Elle allait les tuer. Elle leur arracherait les yeux et les forcerait à les bouffer, les trainerait par les tripes sur les 13 étages avant de leur planter des milliers d’aiguilles chauffées à blanc dans la peau et sous les ongles. Elle les torturerait jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, même dans leur état morbide, et lorsqu’ils lui demanderaient pitié elle leur cracherait au visage avant de les crever pour de bon. Ah oui, et accessoirement leurs places de cinéma ils pouvaient se les foutre là où le soleil ne brillait jamais.

Alors que ses lèvres s’entrouvraient pour les insulter copieusement et lancer des malédictions qui les suivraient eux et leur famille sur au moins dix générations, l’annonce que fit Kay la glaça, lui faisant ravaler ses mots. La suite ? Quelle suite ?! Il y en avait encore après ça ? Jusqu’à quand ? Ils devaient attendre qu’ils crèvent ou qu’ils deviennent aussi fous qu’eux, en fait tout ça n’était qu’une farce, un vaste piège dans lequel ils s’étaient jetés sans réfléchir.

Des zombies se mirent alors à déferler sur eux, jaillissant encore et encore de l’unique couloir comme s’il y en avait une réserve infinie. Bientôt tout ne fut plus que chairs mortes, ventres béants et plaies ouvertes, putréfaction et sang coagulé. Les cadavres fondirent sur eux comme pour réaliser sa triste prédiction mais elle ne se laisserait pas faire, ah ça non !

- Me touchez pas bande d’enfoirés ! Vous m’aurez pas comme ça ! Vous m’aurez pas vous m’entendez ? Lâche ma main sale con décomposé !

Elle libéra son bras d’un geste brusque pour l’envoyer dans la gueule du zombie qui avait eu le malheur de vouloir la saisir mais c’était peine perdue. Chaque main chassée revenait à la charge pour se refermer sur sa peau souillée, la seule chose qu’elle pouvait faire étant de se débattre encore et encore comme une folle furieuse en injuriant et menaçant comme jamais jusqu’à ce qu’un macchabée un peu plus malin que les autres ait l’idée tordue de refermer sa main sur sa langue pour la tirer hors de sa cavité.

Le goût de la chair morte était si atroce que la mauvaise jumelle en eut un haut le cœur, mais ce n’était que les prémices de biens pires sévices. On lui dessina bientôt sur la langue à l’aide d’une encre si acide qu’elle avait l’impression de sentir le muscle fondre sous son effet. Lorsqu’on la lâcha enfin elle retomba à genoux pour cracher du sang, les mains plaquées sur sa bouche meurtrie.

Jamais son envie de meurtre n’avait été aussi grande, mais elle savait que toute tentative serait peine perdue. Ça ne l’empêchait pas de bouillonner, misérable, alors que les gardiens leur expliquaient ce qu’on venait de leur faire subir et ce qu’ils gagnaient maintenant qu’ils étaient adeptes. Un nouveau rire étrange s’échappa de ses lèvres alors qu’elle laissait retomber ses bras le long de son corps. On les leur offrirait de nouveau ? A d’autres.

- Gardez vos salades, siffla-t-elle non sans souffrir

Même si l’encre se stabilisait la sensation de brûlure était encore vive. Elle fusilla les gardiens du regard avant de se remettre debout, chancelante. Hors de question de rester plus longtemps à leurs pieds. Leur faire croire qu’elle les défendrait était déjà bien assez difficile pour sa fierté et son amour bafoué.

- On peut se tirer maintenant ? Et récupérer nos affaires, si ça sied à vos majestés bien sûr, ironisa-t-elle en mimant une révérence.

Kay et Chayan se contentèrent d’un rire moqueur avant d’ordonner à Fisher de leur montrer leur chambre et de les emmener au bateau le jour suivant. Ils s’en allèrent ensuite comme si les jours qui venaient de passer n’avaient été qu’un bon divertissement et rien de plus.

Désormais seuls avec l’intendant et une horde de zombies, ils n’eurent plus qu’à suivre le blond propre sur lui jusqu’à l’étage précédent ou une porte dérobé leur dévoila une sorte de résidence pour adepte. Loin du luxe de l’étage supérieur, l’endroit était tout de même bien plus que correct. Salle de bain, cuisine, salon et tellement de chambre qu’Elie ne put que s’interroger sur le nombre de gens qui comme eux avaient pu passer ces épreuves inhumaines.

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HRP : Juste pour info, le logo ressemble à ça...

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeSam 14 Jan - 22:43

"Sois fort… Ne regrette pas…" Ces mots résonnaient dans la tête du pyromane qui se faisait violence pour détacher son regard du corps d'Alexander. Il se faisait violence pour réprimer les larmes qui coulaient sur ses joues alors qu'à cet écho se mêlait à présent les derniers mots de son deuxième père - non : il était le premier, il était le seul.

Il devait être fort, alors bordel pourquoi il n'y arrivait pas !?
Il étreignit une dernière fois le quadragénaire. La vie semblait bien fade et ridicule après un tel événement. Encore mort il y avait à peine 20 minutes, il retournait à l'état de cadavre ni plus ni moins et même si l'entre-temps avait été ô combien chargé d'émotions la vie se résumait à un entre-deux. Néant ; vie ; néant.

Et le pire dans tout ça, c'était les applaudissements... Quelle bande de-...
Braquant sur Kay et Chayan un regard de tueur, Ace fulminait. Il imaginait les pires souffrances qu'il pourrait leur infliger, se voyait déjà les mettre en pièce, les torturer et les ressusciter eux aussi, pour le simple plaisir de les tuer une deuxième fois, encore plus douloureusement, encore plus lentement.

Le pyromane réussit à récupérer ses esprits. D'un revers de manche il essuya ses larmes et se releva, poings serrés. Il pleurerait son père plus tard mais pour l'heure il choisit de faire face à ce couple de timbrés, les méprisant, les haïssant de tout son être. Juste à temps pour s'entendre dire par Kay qu'il y avait... Une suite !?
Les zombies arrivèrent de toute part, les encerclant bientôt. Aucune retraite possible et après avoir retiré les cadavre de leurs parents respectifs, les morts-vivants les immobilisèrent.
- Bande de sales sous-merdes desséchées !! Z'en avez encore beaucoup des comme ça !? J'vais vous buter, vous entendez ?? Vous buter !!

Le Ken préféra ensuite se charger des zombies mais pour ce qui était du message, l'essentiel était passé. Il se débattit comme un diable, réussissant même à frapper quelques zombies qui furent bien vite remplacés par d'autres ; marée infinie, piège inhumain se refermant sur lui. Les filles subirent le même traitement et bientôt, trois zombies s'approchèrent d'eux avec un objet bizarre dans les mains. Il ne savait pas ce que c'était et n'avait pas envie de savoir ; aussi se débattit-il de plus belle. Rien à faire.
Un macchabée particulièrement vicieux empoigna la main brûlée du pyromane qui se figea un instant sous la douleur, instant largement suffisant pour laisser le temps au zombie au bidule de lui meurtrir la chair.

- AAAh !!! Putain, ça fait maaaal !! *non seulement j'ai l'bras brûlé mais en plus ils en rajoutent une couche, ces abrutis !!*
Une fois le supplice terminé, on le lâcha avec autant de délicatesse qu'on l'avait immobilisé. serrant son poignet dans sa main droite, plaquant le tout contre son torse, le jeune homme réprimait un autre cri bestial. Un coup d'œil l'informa de ce qu'on lui avait fait subir : sur le dos de sa main gauche était à présent dessiné une sorte de symbole, une tête de mort entourée et portant l'inscription "Sloth"... "Paresse".

Apparemment il était la victime désignée, le martyr en chef car le fantôme prit son poignet pour expliquer la nature de celui-ci. Il était comme l'enfant qu'on pointait du doigt en disant "regardez ce qu'il a à la main !!" Décidément, il cumulait... Une première brûlure dans son enfance, une autre contre Avok, et maintenant une troisième pour parfaire le côté esthétique de la chose. Waouh ! Vraiment, il était touché de tant d'attention, mais pour se mutiler il n'avait pas besoin d'aide, merde !!

Et c'était multi fonction..? Après qu'on lui eut expliqué ce que faisait sa dernière blessure en date, il adressa une raillerie pleine de mépris aux gardiens :
- Waouh ! Et ça fait aussi grille-pain ?
Il se fichait bien de leurs mensonges. Alexander était mort deux fois, et c'était une de trop ! Quel serait le prix de cette deuxième résurrection ? Sa propre mort ? Ça n'en valait pas la chandelle et ça allait à l'encontre de la promesse qu'il avait faite.

Elie résuma à merveille la pensée de chacun en demandant si - enfin - ils pouvaient s'en aller de cet endroit maudit. Ace éprouva un pincement au cœur en voyant ses yeux rougis par les larmes. Devoir tuer sa propre sœur, ce devait être abominable. Lui était fils unique mais pas besoin d'être un génie pour faire preuve d'un petit peu d'empathie et savoir qu'un être humain ne devrait pas avoir à porter un tel fardeau.

La discussion se termina simplement sur l'ordre donné à Fisher de les amener à leur chambre, à croire que rien de tout ce qui venait de se passer était exceptionnel. Vraiment, on ne s'étonnait plus que les gardiens soient morts : un être vivant ne serait pas capable d'autant de dédain après tant de cruauté.
Encore sous le coup de la dernière épreuve et tout ce qui avait suivi, Ace ne trouva rien à dire pendant le trajet et laissa Feu' s'exprimer, se rendant bien vite compte de son erreur.

- C'était vraiment... Enfin bon je veux pas remuer le couteau dans la plaie, comme on dit. Héhé ! C'était chaud, quoi. Enfin. Tout est terminé, y a plus qu'à se détendre et-et quoi !? Faire comme si rien s'était passé ? Hein ? C'est ça ?? Faire comme si c'était qu'un putain d'mauvais rêve et s'mater un p'tit film sympa ? Putain mais ca m'fout HORS DE MOI cette connerie !!!
- ... Booon... Et vous, Fisher ? Comment va la vie, la famille ? Ca doit pas être facile tous les jours de supporter les gardiens, si ? Vous faites quoi dans la vie ? Vous aimer quoi ? Moi j'aime bien le golf. C'est beau, le golf, c'est admirable ; mais ça requiert des bras. Et j'ai pas de bras, c'est dommage. Je suis sûr que j'aurais été bon au golf, pas vous ? Vous y avez déjà joué ? Ca serait sympa si un coup on pouvait-Oh putain !! J'vais lui faire bouffer sa langue !!
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeSam 14 Jan - 23:29

Des images pour le film ? Cette simple phrase claqua comme un fouet dans son cerveau déstructuré. Elle venait de tuer sa mère et les gardiens ne voyaient là qu’un vaste amusement, qu’une tragédie à mettre sur pellicule. Quel châtiment pouvait suffire pour punir des êtres pareils ? S’il n’existait pas, Melena se chargerait de le créer. Qu’importe le temps que ça prendra, qu’importe qu’elle doive attendre des années interminables à Dreamland… un jour, elle reviendra les anéantir tous les deux.

Elle n’avait même plus la force d’imaginer la suite et lorsque les zombies débarquèrent, elle frémit à peine de terreur. Ce ne fût que lorsqu’on lui arracha le corps de sa mère qu’elle se mit à hurler comme une possédée, se débattant furieusement, mais les putrides étaient trop nombreux et beaucoup plus forts qu’elle. Bien vite – trop vite – ils l’avaient immobilisée violemment et lui traçait sur la poitrine une marque étrange qui lui dévora la chair. Alors que le contact des morts-vivants diffusait dans ses entrailles à peine ravivées une crainte glacée, l’encre inconnue lui brûlait la poitrine, comme si elle s’enfonçait jusqu’à percer ses os, puis ses muscles, et calciner son cœur épuisé. Ses cris résonnèrent dans la pièce remplie de corps en putréfaction, étouffé, ne tombant que dans les oreilles de sourds.

L’irlandaise tomba à genoux lorsqu’on la lâcha, et malgré tous les efforts du monde, elle ne parvint à se relever que lorsque Fisher entama sa visite guidée. Elle n’avait même pas envie de croire que sa mère puisse lui être rendue encore une fois, elle ne serait pas aussi stupide une seconde fois. Réajustant l’unique bretelle de sa robe trop grande, l’adolescente suivit la marche en portant une main à l’espace douloureux situé entre ses petits seins. le signe de la tour, gravé dans sa chair de façon indélébile, très certainement. Finalement, après avoir échappé à l’esclavage de Sextus, elle se retrouvait marquée comme une bête, affiliée au service d’un couple de psychopathe qui lui promettait une semi-liberté. C’était le symbole de son fardeau finalement, de l’horreur qu’elle avait accompli, gravée juste à coté du cœur.

Maintenant que l’instant s’éloignait, la tristesse était aliénée par la haine, la colère comblait les vides, une colère foudroyante et incontrôlable. Elle voulait oublier, tout oublier, mais le petit esprit lié au pyromane ne cessait de l’ouvrir, tentant d’engager la discussion avec l’intendant. Quelque part dans son esprit, elle devait indirectement avec assimilé le pouvoir à un allié, parce que le voir s’adresser à Fisher avec autant de familiarité retourna ce qui restait de son estomac : c’était comme le voir fraterniser avec l’ennemi, et il fallait que ça sorte. Ignorant déjà l’exclamation d’Ace, elle hurla :

- Mais FERME LA, T’ENTENDS ?! Ce connard vaut pas mieux que les gardiens, tu crois que ça intéresse quelqu’un de savoir s’il aime le golf ?! Merde !

Ses yeux gris flamboyaient de haine croisèrent ceux de leur guide. L’adolescente mourrait d’envie de lui dire que s’il avait une famille, il ferait bien de la cacher correctement, parce que sinon, elle la trouverait et les tuerait tous jusqu’au dernier ; mais la rage l’étouffait, oppressant sa poitrine encore douloureuse. Heureusement, ils venaient justement d’arriver à sa chambre. L’irlandaise s’y réfugia et claqua la porte derrière elle, s’isolant dans cette pièce sobre qui lui donnait déjà envie de gerber. Le seul point positif, ridicule dans l’océan de désespoir qu’elle traversait, c’était que ses possessions l’attendaient sagement sur son lit. Il y avait même trois fioles étranges qu’elle ne se souvenait pas avoir avant les épreuves et comme si ça ne suffisait pas, le calendrier de l’avent réapparu pour lui cracher à la figure tout le reste de son contenu.

Pas le temps de ranger le bazar, Melena s’empara juste de sa brosse à dents, de ses anciens vêtements miquitzliens, des sous-vêtements aux couleurs de Noël et courut s’enfermer dans la salle de bain. Elle se sentait sale, concrètement bien sûr, mais aussi intérieurement. La douche était fournie en tout ce sont elle avait besoin, gel douche et shampoing, mais elle eu beau frotter encore et encore, la sensation poisseuse qui imprégnait sa peau depuis son crime ne s’en allait pas. Elle avait tué sa mère. Rien que d’y penser, elle avait l’impression qu’elle allait s’évanouir. Dans le miroir, elle contempla longuement la marque de la paresse, tracé ébène sur sa peau blafarde … si maigre tribut en compensation de ce qu’elle avait vécu. Les images de l’affrontement avec Avok lui revinrent, la pire de toutes les épreuves sans doute. Ce cauchemar était enfin terminé, mais elle était morte. Elle était déjà évidée de l’intérieur, comme une vulgaire citrouille d’Halloween.

Peignée, ses dents brossées avec du dentifrice et correctement coiffée, la nécrophobe ressemblait enfin à une humaine normale, enveloppée dans la fraicheur de la propreté. Pourtant elle se sentir toujours mal, si mal… Retrouver ses anciens vêtements lui rappela un lot de souvenir dont elle ne savait pas dit s’ils étaient agréables ou pas. Son haut de toile ample et sa jupe de jute lui rappelaient Jade, leur périple au travers le continent Chimérique, Blaine, Formatek… tout ces choses lui semblaient déconnectées de sa personne en réalité, comme si elles s’étaient déroulées dans une autre vie.

Retourner dans sa chambre ne lui apporta pas l’ombre d’un réconfort. Tout était froid, imbuvable, inexpressif. Tant de petites tâches insignifiantes s’imposaient à son esprit : ranger ses objets, faire une lessive pour sa combinaison, manger un bout, dormir,… mais ça paraissait tellement dérisoire, tellement stupide. Pourquoi les gens avaient peur des voyageurs ? Elle en était une, mais elle ne valait rien. Pas même capable de sauver sa mère, vaincue sur toute la ligne. Épuisée, Melena se laissa tomber sur son lit et enfouit sa tête dans ses bras pour sangloter encore, silencieusement et amèrement.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeDim 15 Jan - 0:16

Le babil de Feufolé emplissait tout l’espace à l’intérieur de son crâne, résonnant contre les parois osseuses jusqu’à lui donner mal au crâne. Elle aurait voulu lui dire de se taire mais elle n’en avait plus la force. Désormais sa tête lui tournait et, si son nez avait stoppé son hémorragie, une fatigue lancinante avait pris le dessus. Les cris d’Ace et de Melena ne faisait qu’amplifier le phénomène si bien que la première chose qu’Elie fit lorsque la nécrophobe claqua la porte fut de se laisser tomber dans le premier fauteuil venu, attirer ses genoux contre son torse et y enfouir sa tête.

Elle avait tué Amber, elle n’était que le pantin de deux sadiques et elle commençait sérieusement à penser qu’elle était malade. Son saignement, ses pertes de cheveux, les douleurs dans son corps qui n’étaient pas dues à des coups… Sa main glissa dans sa chevelure abimée et en tirant simplement sans y mettre de force une belle poignée se détacha de son cuir chevelu comme de celui d’une cancéreuse en pleine chimio. Son regard rougis par les larmes fixa longuement les filaments d’ébène dans sa main avant qu’elle ne les jeté rageusement au sol. L’impression qu’une conspiration céleste se faisait dans son dos ne la quittait plus désormais, et ça ne faisait que grossir le feu que la perte de sa sœur avait allumé dans ses entrailles.

- Je vais me laver, finit-elle par annoncer l’air ailleurs.

D’un pas trainant elle rejoignit l’une des 4 salles de bain de l’étage et se débarrassa des loques qui la couvraient, adhérant à son corps comme une seconde peau. L’adolescente eut beau ensuite se glisser sous un jet d’eau chaud pour frotter encore et encore, savonner jusqu’à ce que sa peau rougisse et lui fasse mal elle se sentait toujours sale. Ces enfoirés l’avaient pourrie de l’intérieur… à commencer par cette marque qui ornait sa langue.

Une fois hors de la douche elle la tira devant le miroir pour examiner le sigle. C’était d’un goût douteux, en parfaite adéquation avec les propriétaires de l’endroit. Qu’ils aient choisi de le lui mettre ici était une chance en définitive : à moins qu’elle ouvre grand sa gueule on ne l’affilierait pas avec ces ordures de la pire espèce. Elle n’aurait pas non plus de rappel de ses actes à chaque fois qu’elle croiserait un miroir.

Alors que cette pensée lui traversait l’esprit, Elie tourna de l’œil et ne se fracassa pas le front contre le lavabo uniquement grâce au tapis de bain qui dérapa sous ses pieds en la décalant d’un demi-mètre. Lorsqu’elle se réveilla une écume ensanglantée ornait la commissure de ses lèvres et une toux douloureuse lui expliqua bien vite pourquoi. Les gouttelettes de sang dans sa paume ne confirmaient que trop ce qu’elle craignait.

- Merde merde merde merde merde merde merde…

Les poings serrés elle se remit debout tant bien que mal et s’enroula dans une serviette pour ne pas regagner sa chambre dans le plus simple appareil. La psychotique effectua tout le trajet en appuis contre le mur et ne se laissa tomber qu’une fois dans sa chambre tristement terne. Un matelas moelleux l’accueillit, mais ça aurait bien pu être une paillasse à même le sol que ça lui aurait fait le même effet. Elle se sentait si mal, si fatiguée…

En réalité la difficulté des épreuves, leur mise à mort et leur résurrection avait grandement accéléré le processus de dégénérescence des exilés, si bien que les nécroses ne tarderaient pas à apparaitre chez Melena et elle. Il ne leur faudra pas plus de 3 jours supplémentaires pour rendre l’âme, mais elles seraient incapables de se mouvoir ou de se rendre utile bien avant ça.

Elie passa les heures qui suivirent allongée le visage enfouit dans les couvertures. Les yeux clos elle repensait à ce qu’elle avait fait, les images repassant en boucle dans son esprit. Ni le calendrier de l’avent ni le retour de ses affaires n’avait attiré son attention, et seul le sommeil qui la prit sans prévenir pu la soustraire à ses sombres pensées.

La mauvaise jumelle ne se réveilla que lorsque quelqu’un poussa la porte, s’inquiétant de ne pas la voir reparaitre…

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeDim 15 Jan - 16:33

La menace du pyromane à laquelle Mel avait surenchérit eut pour effet de faire tomber Feu' dans un mutisme gêné. Certes il pouvait toujours penser mais il n'était pas fait pour cet autisme qu'on lui imposait ; il aimait parler, raconter des choses, donner son avis, connaitre les gens... Mais c'était à croire que l'ambiance était encore trop tendue pour qu'on se permette de la détendre trop rapidement. Il retenterait sa chance plus tard.

Après son coup de gueule, Ace avait l'impression que ses oreilles bourdonnaient et pour cause : son mal de crâne revint. Trop d'émotions, trop d'action, surement. Une douche et il irait dormir, c'était encore ce qu'il y avait de plus raisonnable à faire. Il fallait bien tuer le temps d'une façon ou d'une autre après tout. Leur guide les invita finalement à entrer dans leur suite avant de les laisser. Après ce qu'il venait d'entendre, il ne devait pas avoir très envie de rester tailler une bavette et c'était plutôt tant mieux à vrai dire.

La pièce était froide, grise, inexpressive, spacieuse et en définitive : morte comme tout le reste de la tour. Mais ce ne fut pas cela qui mit mal à l'aise le jeune homme sinon le fait que cet endroit ne lui rappelait que trop sa chambre dans le monde réel ainsi que la maison à laquelle il avait mis le feu, dans laquelle il avait passé une bonne partie de son enfance. Chassant ses souvenirs qui dans l'instant présent étaient plus négatifs qu'autre chose, il s'assied dans un coin de la salle, sans rien dire. Le calendrier de malheur vint ouvrir une bonne dizaine de cases devant lui pour lui cracher son contenu au visage. En fait il le méritait bien. Ce "crachat", qu'il vienne d'un objet ou de quelqu'un avait le même effet, la même interprétation : il n'était qu'un déchet. Une loque sans intérêt. A cela il ne répondit que par un soupir las avant de ranger ses affaires dans sa hotte, récupérer ses habits et imiter les filles en allant se doucher à son tour.

La salle de bain était à l'image de leur suite : glaciale, inhospitalière, zombifiée, etc... Pour sûr les adjectifs ne manquaient pas mais Ace préféra court-circuiter son cerveau le temps de la douche. Il se força à ne plus penser, se dévêtit en entre dans la douche où il laissa l'eau ruisseler sur son corps pendant une bonne dizaine de minutes, sans bouger. Il se savonna de manière à enlever l'odeur, la saleté et l'impression poisseuse qu'il avait, sachant pertinemment que l'eau ne pourrait pas enlever son malêtre dû à la mort d'Alexandre. Il avait ressenti la même chose le jour où il avait appris qu'un de ses "clients" était mort d'overdose. C'était la première fois, c'est toujours quelque chose. Mais ce jour-là c'était un malêtre indirect alors que là... Il se prenait tout dans la figure sans rien pouvoir faire.

Il ressortit au bout d'un certain temps, après s'être séché et avoir revêtit ses habits normaux. Ils avaient souffert des trois premières épreuves mais ils semblaient si propres, si confortables en comparaison des vieilles loques qu'il avait dû porter pour la 4e épreuve...
Le pyromane, vidé de toute volonté et de toute force, s'affala sur son lit en pensant s'endormir dans la seconde. Or même là le sort s'acharnait contre lui : il était fatigué debout, et une fois allongé, il n'arrivait plus à dormir. Vraiment, y a des jours, comme ça...

Le lit était confortable pourtant, il était propre et les flammes de Feu' le berçaient mais il restait paralysé, dans l'incapacité de bouger sans pour autant s'endormir. Lassé de ce paradoxe insoutenable, il se releva finalement en grognant.
Il ne savait pas ce qu'il avait envie de faire mais "rien" n'était pas une réponse acceptable apparemment. Il repensa à la cinquième épreuve, à la douleur que chacun avait dû éprouver... Il avait dû tuer son père, Melena sa mère et Elie sa sœur. Super, les réunions de famille. La vie est merdique...

Il fit les cent pas dans sa chambre tout en cherchant quoi faire. Il ne trouva finalement rien d'autre à faire que de s'asseoir sur un fauteuil et fouiller sa hotte. Depuis la première apparition du calendrier, Ace n'avait pas vraiment fait attention aux cadeaux que ce dernier lui avait offert. Peut-être qu'il y avait de quoi allumer un feu, dans tout ce bordel ?
Tiens ? Un thermos de chocolat. Et des... Ferrero cailloux..? Bon.. C'était déjà pas mal.

Il en mangea quelques uns qu'il fit passer avec une gorgée de chocolat chaud. Arrivé au fond de sa hotte, il aperçut - ô surprise ! Deux petits cachets blancs. De l'aspirine ? A moins que ce ne soit... Oui, ça en avait tout l'air.
Ça ne soignerait pas son mal de crâne mais ça pouvait peut-être...

- Ace ? Si c'est ce que je crois tu devrais peut-être y réfléchir à deux fois... Non ? Le petit esprit violet montrait une certaine inquiétude et il avait raison. Ace n'était pas un consommateur, d'ailleurs la dernière fois qu'il avait pris un cachet il s'était retrouvé ici, à Freedoom. C'était un peu comme de la roulette russe... Mais ça aussi c'était la solution de facilité. Ce sont les faibles qui fuient leurs responsabilités de la sorte, pas lui !
Mais en même temps... Avec un seul cachet il ne risquait pas grand chose...

Il fallait qu'il se change les idées ! Il jeta le cachet au fond de sa hotte, recouvrit le tout de ses cadeaux de noël et sortit de sa chambre comme si elle renfermait un monstre. Que pouvait-il faire pour s'occuper l'esprit ? Visiter la tour ? Nan, il avait déjà fait et ça ne lui avait pas plu. Casser la gueule aux habitants de l'île pour se défouler ? Oui, et comme ça il pourraient tous savoir à quel point il les haïssait par moments. Non, c'était loin... Et long. Ergo : un tampon "chiant" s'imposait fermement sur cette idée de prendre l'air.
Quoi, alors ? Tiens, et s'il se rendait utile.

L'idée d'aller voir une des filles naquit et il la trouva pas mal. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de se connaitre et rester tout seul n'était pas la meilleure chose à faire en ce moment ; il en avait fait l'expérience.
Direction la chambre d'Elie. Ne sachant pas si cette dernière dormait ou non, il poussa la porte discrètement. Manque de pot, cette dernière s'ouvrir dans un grincement effroyable. Eh bien au moins, il n'était pas venu pour rien !

Feufolé l'avait suivi à son grand dam. Ca aurait été pire de le laisser seul de toute façon : à peine le pyromane serait revenu que l'esprit l'aurait bombardé de mots sans queue ni tête. Si écouter pouvait l'empêcher de parler, alors allons-y !
- Euh... J'dérange pas trop ? J'te pose pas la question si ça va bien ou pas, mais j'me disais qu'un peu d'compagnie serait sympa... Rester tout seul à ruminer ça fait du mal.
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeDim 15 Jan - 17:11

Au beau milieu de ses sanglots, elle fut interrompue par une quinte de toux. Ça aurait pu paraitre anodin, si seulement des gouttelettes de sang n’avaient pas été projetées sur la peau de sa main blanche. Effarée, son regard humide ne pouvait se détacher de ce constat qui n’annonçait rien de bon et une autre crise qui lui donnait l’impression que ses poumons allaient se décrocher amena une épaisse écume écarlate à la commissure de ses lèvres. L’adolescente voulut se lever pour aller rencontrer Elie, l’informer de son état, mais un vertige fit basculer la pièce et elle se retrouva par terre avant même de comprendre ce qui s’était passé. On aurait dit la même chose que pendant la quatrième épreuve, mais en pire. Est-ce qu’elle aurait fini par contracter une maladie grave ? A force de manger des cadavres, ça ne serait pas étonnant.

Alors qu’elle allait retenter l’expérience de se mettre debout, son fidèle hibou coursier lui apporta tous ses journaux en retard, et eut cette fois la bonté de ne pas les lui larguer sur la tête. Elle avait mieux à faire que de lire, mais l’un des titres de la UNE du dernier numéro l’intrigua assez pour qu’elle tende une main fébrile afin de le déplier. Au fur et à mesure qu’elle dévorait l’interview du professeur Freedman de ses yeux fatigués, l’adolescente avait l’impression qu’on lui écrasait les voix respiratoires. « Mal incurable », « dégénérescence des cellules », « effets fatals »

Melena allait se relever, mais à la lumière de l’éclairage artificiel de la pièce, un élément qu’elle n’avait jamais perçu jusque là lui sauta aux yeux : son ombre… elle n’en avait plus. Sur le coup, elle pensa se tromper. Ignorant les maux de têtes qui s’installaient traitreusement dans son crâne, la nécrophobe agita les bras, regarda partout, mais rien du tout. Le journal qu’elle tenait avait une ombre, mais pas elle.

- Putain de merde, Elie !

Se précipiter aurait été un grand mot. Elle se remit d’abord sur ses jambes et dut attendre plusieurs longues secondes que l’espace arrête de tournoyer. Dans sa tête, une migraine atroce s’amusait à tambouriner ses tempes, puis à s’estomper, rien à voir avec le contre coup de son pouvoir de manipulation. Une fois dans le couloir, appuyée contre un mur, l’irlandaise réalisa qu’elle ne savait même pas où se trouvait la chambre de son amie ; mais heureusement, le halo violet que dégageait Feufolé fût visible un court instant avant qu’il ne disparaisse dans une pièce. Ce n’était peut-être que la suite de Ace, mais il fallait qu’elle en prévienne au moins un des deux.

A mi-chemin de son périple, les symptômes eurent l’air de se calmer. L’étau qui écrasait la tête de la nécrophobe se desserrera, ses tremblements s’amoindrirent, mais elle se sentait toujours mal. Sans le vouloir, dans le trouble de ses pensées, elle activa même un pouvoir qu’elle ne connaissait pas. Une longue cape noire s’imposa par-dessus ses vêtements et un masque de crâne coupé au niveau de la mâchoire supérieur apparut juste devant son visage. Seule sa bouche était libre. Le reste, jusqu’à sa lèvre supérieure, était couvert par la texture osseuse impossible à retirer qui épousait les formes de ses traits. En dernier lieu, une faux se matérialisa, long sceptre orné d’une décoration d’un goût douteux : des petits crânes sculptés à même le bâton l’enveloppaient, comme une chaine qui se terminait en s’enroulant juste avant la lame en croissant de lune.

Stupéfaite, Melena resta un instant sans bouger, détaillant l’arme qui lui était apparue comme par enchantement, mais une quinte de toux douloureuse lui rappela pourquoi elle se trouvait là, et pas dans sa chambre. Crispant une main sur le journal, tandis que l’autre serrer sa faux, elle parcourut la distance qui restait avant la chambre qu’elle visait et entra d’une marche mal assurée. Voir ses comparses réunis lui facilitait la tâche, mais elle ne savait pas par quel bout commencer, de sorte qu’elle ne put qu’articuler un discours discontinu :

- Nos ombres… elles ont disparu… symptômes bizarres… il faut qu’on rentre…

Encore un vertige. La pièce lui donna l’impression de basculer, mais c’est elle qui venait de perdre connaissance un quart de seconde. Alors qu’elle chutait, son arme lui échappa des mains et tomba malencontreusement sur la psychotique, passant à travers son ventre avant de s'échouer au sol. Cette dernière ne fut pas blessée non, mais à cause des propriétés de la lame appartenant à la nécrophobe, elle disparut immédiatement, comme si elle n’avait jamais été là.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeDim 15 Jan - 17:46

Les paupières d’Elie papillonnèrent alors qu’elle émergeait avec comme cadeau de réveil une magnifique migraine. Elle se redressa difficilement sur les coudes alors que ses poumons chargés de sang lui suppliaient de l’évacuer par une série de toux violentes qui la firent retomber à plat ventre, la tête dans les draps. Elle réitéra ses efforts une fois puis deux avant de réussir à s’asseoir au bord du lit, toujours vêtue que d’une serviette de bain plus aussi blanche que lorsqu’elle l’avait trouvé dans la salle de bain.

Sa tête lui tournait, baignée dans une douleur lancinante et lorsqu’Ace poussa la porte elle en était à se masser furieusement les tempes. La psychotique avait l’impression que son mal être psychologique se répercutait de manière terrible sur son corps, si bien que son état se dégradait à vue d’œil. Il était plus que temps d’en parler aux autres et la venue du pyromane tombait vraiment à pic.

- Non… tu déranges pas. En plus je… je dois vous parler à toi et Melena. Je crois que je suis vraiment, mais vraiment malade.

Elle tenta un sourire pour dédramatiser mais la vue de ses dents tâchées d’hémoglobine n’avait de toute évidence pas l’effet voulu. Tant pis, elle n’était pas capable de mieux dans cet état. On pouvait déjà voir sur ses jambes nues des tâches étranges apparues sur sa peau pendant son sommeil, comme des micro-nécroses qui ne tarderaient pas à s’étendre sous peu comme des tumeurs. Et sous ses pieds frôlant le sol…

** Aucune ombre ?**

Malgré sa céphalée l’adolescente ne pouvait s’empêcher de réagir. Où ? Quand ? Comment ? Est-ce qu’elle se mettait à avoir des hallucinations ? L’arrivée en fanfare de Melena grimée en Mort eut tôt fait de répondre à sa dernière interrogation, la nécrophobe faisant la même observation. Alors comme ça elle n’était pas seule dans ce cas ? Un rapide coup d’œil à Ace lui apprit que le jeune homme ne souffrait pas de ce problème, ni du reste d’ailleurs puis…

… Une lame chuta sur elle. Avant d’avoir eu le temps de s’écarter ou de crier la lame s’enfonçait déjà dans la chair tendre de son ventre, jusqu’à lui passer au travers. Puis plus rien. Ne restait plus d’Elie que sa serviette de bain qui retomba dans un bruit mat sur le matelas, encore déformé par la présence récente de la mauvaise jumelle.

La première chose qu’Elie pensa c’était qu’elle était morte, tout simplement. C’était comme si son corps se décomposait en milliers de particules microscopiques pour tourbillonner à un vitesse folle, comme pour la disperser aux quatre vents. Alors qu’elle avait l’impression de ne plus pouvoir supporter cette sensation de désintégration, une autre prit la place sans prévenir. C’était comme si on avait tenté de l’aspirer à travers un trou d’aiguille, compressant son âme pour forcer le retour et enfin… elle retrouva son corps. Le vrai.

De retour dans l’appartement du sorcier vaudou, Elie se redressa en sursaut sous les rires de l’homme occupé à confectionner des poupées dans un coin de la pièce. A ses côtés l’irlandaise était toujours en transe, l’étrange amulette autour du cou.

- Que… qu’est-ce qu’il se passe au juste ?!

>> Direction le monde réel
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MessageSujet: Re: Le choix cornélien [Cinquième épreuve]   Le choix cornélien [Cinquième épreuve] Icon_minitimeDim 15 Jan - 22:09

Ace était resté sur le pas de la porte au cas où Elie lui aurait demandé de sortir, mais elle ne le congédia pas. Malade ? Malade comment ?
Un simple regard sur elle donna une réponse plus que satisfaisante au pyromane. Ah oui, effectivement, elle n’était pas dans son assiette…
- Ça doit être à cause des épreuves… Enfin j’espère que c’est rien de trop grave...

Le sourire qu’il eut comme réponse ne le rassura pas, mais alors pas du tout. En général, on saignait de la bouche après s’être fait tabasser, par chez lui, mais ça ne pouvait pas être ça. Le ‘tatouage’ non plus, ça ne pouvait donc qu’être la maladie, et cette idée lui donna des frissons. Quel genre de mal pouvait avoir ça comme symptôme !?

Au moment où le pyromane allait demander à la mauvaise jumelle si elle voulait qu’il lui apporte quelque chose, la porte de la chambre s’ouvrit brusquement pour laisser entrer Melena dont le costume de Mort fit sursauter Ace. Il ne comprit strictement rien de son charabia mais releva le mot ombre. Par instinct, il regarda à ses pieds pour y voir la sienne. Qu’est-ce qu’elle avait de spéciale pour la mettre dans un tel état ? Levant la tête pour s’apercevoir que celles des deux filles avaient disparu, il eut le temps de voir l’arme de la nécrophobe transpercer Elie, la faisant disparaitre.

L’arme retomba dans un bruit métallique, laissant place à un silence de quelques secondes, le temps que chacun comprenne ce qui s’était réellement passé. Ace, plongé dans un mutisme effaré, yeux écarquillés, repassait la scène dans sa tête. C’était pas possible, elle ne pouvait pas être…
- Qu’est-ce que… murmura-t-il. Qu’est-ce qui s’est passé, là ?
Mel ! Qu’est-ce qui s’est passé, c’était quoi, ça !? Où est Elie !??
s’affairant comme une fourmi, comme une scène passée en accéléré pour rattraper le retard qu’il avait pris, il se mit à la chercher partout dans la chambre, sur le lit, en dessous, dans tous les recoins de la pièce. Rien ; aucune trace de la mauvaise jumelle.

Ace réussit à reprendre ses esprits, s’arrêtant net dans sa course vaine. Ca ne servait à rien de s’activer comme ça si on ne savait pas ce qui s’était passé à la base. Melena semblait vivre ça déjà assez mal, pas besoin de la stresser d’avantage.
- Bon. Euh… Bon. On se calme. On… Se… Calme. Je sais pas c’que c’était mais tu l’as pas fait exprès, on va pas en faire un pâté. Elie a disparu, mais ça veut pas dire qu’elle est morte ! ‘Faut juste la chercher ou… La faire réapparaitre, j’sais pas, moi.
*Putain, qu’est-c’que j’peux faire, bordel !? Je sais même pas où chercher, mais chier, à la fin !! C’est quoi ces pouvoirs de merde !!? A croire qu’y a rien d’bon à tirer de ça !! Ah c’est clair, pour buter des gens y a rien d’mieux, mais pour vous faciliter la vie, on peut se l’foutre où j’pense !!*

- C’est un pouvoir, c’est ça ? Ben si ça s’trouve y a qu’à attendre, comme les fois où tu crèves, là… Ben après ça passe. Pourquoi pas là, après tout ? On peut pas crever comme ça, c’est dingue, tout d’même !
- Ou alors elle est vraiment morte, on sait pas !
Ace plaqua sa main contre son visage. Il y avait une chose à ne pas dire… une seule phrase… Et ce con là avait réussi à la sortir.
- ‘Faudra vraiment qu’on t’apprenne à t’la fermer, toi. Ou le tact. Tu sais c’que c’est ?? C’pourtant pas un mot compliqué, t’as quatre putain de lettres !!

Exaspéré, le pyromane regarda encore une fois autour de lui, des fois qu’Elie soit réapparue entre-temps. Déjà des sueurs froides coulaient le long de son dos, accompagnées de l’angoisse de s’être entendu dire qu’Elie pouvait être morte. Tout simplement et tout bonnement morte. La faux, et tout… Vu comme ça, après tout, c’était largement possible. C’était peut-être lui qui refusait de voir l’évidence…

Il refit le tour de la pièce, n’écoutant que d’une oreille ce qu’on pouvait bien lui dire. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à savoir à part qu’à cause d’un pouvoir leur amie avait disparu. Les maladies ça attendrait, et puis d’ailleurs lui se sentait très bien, il pourrait donc continuer à chercher. Il s’arrêta une seconde fois près du lit. Ne restait d’Elie que sa serviette ; le jeune homme la souleva, au cas où comme dans ces histoires bidons elle se soit transformée en on ne savait quelle petite bestiole. Non, évidemment. Rien ni personne. C’était à en devenir dingue !

Finalement, à force d’impatience et d’actions toutes plus vaines les unes que les autres de la part du pyromane, Elie refit son apparition. Elle et semblait même en meilleure santé qu’avant et ne portait aucune trace de blessure sur son corps – il avait pris le temps de vérifier (sait-on jamais, des fois que… kof kof). Un peu déboussolé et un peu gêné aussi, Ace tendit la serviette à la mauvaise jumelle.
La tenue vestimentaire d’une simplicité révolutionnaire d’Elie n’empêcha pas le pyromane d’avoir en tête bon nombre de questions quant à son absence.

- Alors ? Bien ? C’était beau, y avait des poneys ?
Nan, blague à part t’étais où ? Y s’est passé quoi ? Tu nous as foutu les j’tons, encore

Derrière son apparente maîtrise de soi, Ace était rassuré de voir qu’elle n’avait rien. Mais l’heure n’était pas vraiment aux réjouissances pour le pyromane. Il n’avait pas encore dormi et les récents événements l’empêchaient encore de se laisser emporter en des effusions de joie ridicules. Pour la rainbow attitude on repassera.

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