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| Le prix du sang [Troisième épreuve] | |
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Auteur | Message |
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Le Marchand de sable
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| Sujet: Le prix du sang [Troisième épreuve] Dim 30 Oct - 16:20 | |
| En provenance de la seconde épreuve
Maintenant qu’ils en avaient fini avec la seconde épreuve, la troisième pouvait débuter. Comme répondant à un ordre invisible les têtes restantes se mirent à léviter avant de s’agglomérer dans les airs en une monstrueuse boule de chaire, d’os et d’yeux. Elle donnait l’impression d’être malaxée par un géant impalpable à l’instar d’une vulgaire boule de pâte à modeler et ce alors que les trophées ouvraient des yeux conscients pleins d’horreur muette. Les fibres musculaires s’entremêlaient, les os se fondaient, les globes oculaires se répartissaient en grappes sordides alors que la chose se rapprochait peu à peu de sa forme finale, concentrant toute sa masse cérébrale en son centre. Bientôt ce fut un colosse, golem de chair qui se dressait devant eux. Haut comme huit hommes et dont le poids faisait trembler la terre meuble. Il dirigea ses 232 yeux vers eux avant de pousser un rugissement rauque qui les fit reculer de quelques pas. Kay tapota le bras de sa créature avec un mélange d’amour maternel et de dégoût. Elle tourna ensuite son visage masqué par un voile de cheveux d’ébène vers Ace, Elie et Melena afin de les informer de la suite du programme qui risquait de ne pas leur plaire beaucoup. - Je vous présente Avok, qui sera votre adversaire pendant la troisième épreuve. Il possède des dons qui, je pense, piqueront votre curiosité. Nous vous laissons carte blanche pour le tuer, aucune limite de temps ni de lieux. L’île entière sera votre terrain de jeu. Bonne chance.Un sourire malsain étira les lèvres en putréfaction de sa moitié alors qu’il ordonnait à ses sbires d’ouvrir la porte pour laisser aux 3 pauvres voyageurs une porte de sortie. Le spectacle risquait de s’avérer fort distrayant… Au signal de départ le monstre avait plongé ses mains épaisses dans la terre pour en tirer un cadavre qu’il lança avec violence en direction du trio qui ne put l’éviter. A chacun de ses mouvements des cris semblaient s’échapper de chacun des pores de sa peau, comme si la conscience des victimes subsistait encore quelques par tout au fond. Cette musique lugubre donnait le frisson. Profitant d’avoir déstabilisé ses adversaires Avok se lança en avant, prêt à réduire en charpie ces impudents…
Dernière édition par Le Marchand de sable le Mar 6 Nov - 9:54, édité 1 fois | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 31 Oct - 14:41 | |
| Ace était revenu bien avant les filles et il balança ses vingt têtes à l'endroit que Kay lui montra avant d'aller s'asseoir dans un coin en attendant le retour d'Elie et Melena. Ces dernières rentrèrent à l'aube, une charrette recouverte. Lorsqu'elles déversèrent les têtes sur le sol, ce fut une vague qui déferla sur le sol et à laquelle Ace répondit par une esquive. Se noyer c'était déjà pas super alors dans un flot de têtes, tu parles d'une fin de merde...
Elles se partagèrent les têtes entre elles, veillant à ne pas en donner ne serait-ce qu'une petite au pyromane. Le mot "lâcheur" sortit de la bouche d'Elie, ce à quoi Ken ne répondit pas. Chaque chose en son temps. Et puis après tout, il savait au fond de lui que c'étaient elles les lâcheuses alors c'est celui qui dit qui l'est !
Les gardiens leur firent un speech aussi ennuyeux que révoltant, ce qui semblait assez paradoxal mais pourtant réel. Ace cessa pourtant de se faire chier quand des zombies l'attrapèrent après que six de ses têtes l'eurent dénoncées. Il avait oublié la règle... Il avait laissé un de ses zombies couper à sa place et un frisson d'effroi parcourut son corps au point qu'il n'osa rien dire. Il fixa le sol, terrorisé, en attendant de subir la punition qui allait inéluctablement lui tomber dessus. Les gardiens prirent soin de lui redonner vie avant, pour qu'il sente pleinement la souffrance de sentir trois de ses doigts et trois de ses orteils se casser lentement... Lentement... Il comprima sa cage thoracique pour ne pas crier. Ne surtout pas crier, ça leur ferait plaisir à ces connards ! Les règles il les lui foutrait dans le cul à ce roi zombie !
Bientôt ce fut au tour d'un golem de chair d'illuminer la journée de Ace alors que celui-ci serrait son poignet avec sa main droite. Brûlée et maintenant HS, sa main gauche lui faisait mal au point que la douleur qui naissait 1,80m plus bas, dans sa chaussure. Ses orteils lui faisaient mal mais la douleur était si diffuse qu'il ne put savoir que trois de ses orteils étaient cassés que par logique : six têtes, trois doigts, donc trois orteils. Un sourire macabre illumina son visage alors qu'il murmurait vous allez me le payer... "... Mais plus tard". Plus tard parce qu'un cadavre volant vint balayer le trio de voyageurs alors que le golem s'excitait. L'heure du combat avait sonné et Ace n'avait en sa possession qu'un lance-pierre. Fût-il de compet', ce gadget ne pouvait avoir eu d'autre utilisation que de faire chier des gens ou torturer des animaux... PAS de BUTER un golem, bordel !!!
Et si seulement ça n'était que ça... Des étincelles dansaient maintenant autour du pyromane. De petites étoiles roses vinrent se coller à lui, se transformant en une ravissante *kof kof* robe rose bonbon avec de la dentelle et... Et c'était à gerber. Les étoiles et les cœurs roses lui tournaient la tête alors que la transformation s'achevait. Se relevant avec peine, miss pyro 2011 se retourna brusquement vers les gardiens. Leurs regards hébétés prouvaient que cette connerie ne pouvait venir d'eux.
- Vas-y mais comment c'est moooche, ce truc !! Haaan !! Mais comment j'enlève ce truc immoooooonde !? Mais tout le monde sait que la mode c'est le violet, pas le rooose-an !!!! Monsieur princesse tentait tant bien que mal de retirer sa robe qui de toute évidence ne cédait pas. Tendant le tissus pour le voir plus en détail, Ace ne faisait même plus attention au monstre qui chargeait sur eux. Par chance *on peut vraiment appeler ça une chance..?* le pyrowomane se mit à exécuter une danse de ballerine qui fit office d'esquive. Évidemment il n'aurait jamais voulu cette danse mais c'était plus fort que lui... Il ne pouvait pas s'en empêcher et puis voir la vie en rose pouvait peut-être le décoincer un peu... Non ? ... Non. Vous avez raison.
Alors qu'il se mit en tête d'effectuer une pointe sur son pied droit, la douleur le ramena à la réalité. Il s'écroula. Hooooh ! Mais comment je peux danser dans ces conditions-an !! C'est pas possiiiible !! Et arrêtez de me regarder-an... Je dois me concentrer parce que je suis la plus belle ! Pas besoin d'être un génie pour comprendre que cet habit avait rendu Ace complètement con et inutile à quoi que ce soit...
Fixant Avok, le toisant, le regardant de haut en bas, miss pyro cracha Pfeu ! Comment sa couleur lui va trop pas-an... Il est trop moooche. Et il est laid, en plus !! Et il est bête, ohlala !
Dernière édition par Ace Ridley le Mer 2 Nov - 18:21, édité 1 fois | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 2 Nov - 16:25 | |
| Comme d’habitude ce couple de tarés mettait en avant leur amour de la mise en scène. Les têtes parlantes réussirent même à faire sursauter Elie qui s’attendait à peu près à tout sauf à ça. Depuis quand des têtes pouvaient parler d’ailleurs ?!
- B.A.D… murmura-t-elle en levant les yeux au ciel.
Elle capta brièvement un regard humide en provenance de Melena mais s’entendre qualifier de stupide fut bien plus attractif niveau attention. Stupides et zélés hein… elle savait bien que quelque chose clochait. Si seulement elle avait suivi son instinct ! Si seulement ses deux « camarades » avaient pu faire preuve d’un peu de bon sens de leur propre côté ! Mais c’était trop tard maintenant et elle avait l’impression dérangeante que leur excès d’ardeur allait leur en mettre plein les dents.
Ce qui était sûr en tout cas c’était qu’il ne valait mieux ne même pas penser à tricher. A peine leur avait-on rendu la vie et des corps exempts de cicatrices grossières que Chayan se fit une joie de briser 3 doigts et 3 orteils d’Ace et ce avec une lenteur sadique. Elie ouvrit la bouche pour lui hurler d’arrêter mais se stoppa net. Ça ne servait à rien de prendre la défense de quelqu’un incapable de respecter des engagements aussi simples soient-ils. Les lâcheurs n’avaient qu’à apprendre à se défendre tous seuls.
Le seul point positif dans le bilan qu’on leur avait fait était l’arme qui alourdissait désormais son poing. Un gros révolver chromé et vingt balles qui remplissaient les deux poches avant de son jean. Enfin une lueur d’espoir dans ce monde de merde ! Tout allait toujours mieux avec un flingue, même quand on ne s’en servait pas. Ça apportait ce qu’elle désignait mentalement par « pouvoir de persuasion », et c’était loin d’être négligeable dans le coin. Néanmoins lorsqu’elle vit les têtes s’assembler pour former une véritable horreur dont la seule vue était vomitive sa joie s’envola aussitôt : ça risquait d’être sacrément négligeable contre ce truc en tout cas.
- Tu parles d’une arnaque…
Leurs balles risquait de ne faire que le chatouiller, à croire que la récompense n’était pas du tout proportionnelle à l’augmentation de la force du golem. Ils s’étaient vraiment fait avoir comme des bleus en ramenant une centaine de têtes. Se sentir ainsi manipuler lui fit monter la moutarde au nez, mais avant d’avoir pu sortir le moindre juron un tourbillon orangé familier vint l’envelopper pour la bercer d’un rire moqueur. Il fallait croire que l’esprit d’halloween aimait toujours autant blaguer car il venait de l’affubler cette fois ci d’un costume de… oh. Pouvait-on prendre ça pour un clin d’œil personnel ?
Après Jack’o’lantern elle avait droit au loup garou en bon et due forme. Comme la fois précédente ils était mal fait et ridicule mais en plus de ça elle avait le visage couvert d’une toison épaisse… mais pas le temps de s’attarder sur les détails car Avok avait débuté les hostilités par un magnifique lancé de cadavre. La mauvaise jumelle se prit la tête en plein ventre et tomba sur les fesses dans un glapissement de douleur. Elle s’extirpa de sous le mort dans la précipitation et roula sur le côté pour éviter la charge du monstre hurlant.
C’est seulement alors, allongée dans la terre meuble, qu’elle remarqua le costume d’Ace. Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres et elle plaqua sa main sur sa bouche pour le stopper. Non mais franchement ! Franchement !! Qu’est-ce que c’était que ce truc ? La robe était immondément rose et froufrouteuse, mais le pire était peut-être son effet sur le pyromane. On aurait dit son corps possédé par Shannon, la blonde avec qui elle avait bossé dans les cuisines du Slavedog millionnaire. Si le contexte n’avait pas été si tendu elle en aurait probablement pleuré de rire.
- Mais écarte toi pauvre cloche ! lâcha-t-elle entre deux gloussements irrépressibles.
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| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 2 Nov - 16:56 | |
| Lorsque le couple se leva pour se rapprocher d’eux, Melena frémit intérieurement, mais ne broncha pas. Lorsque certaines des têtes d’Ace se mirent à hurler qu’elles n’avaient pas été coupées par le pyromane, l’adolescente sursauta, secouée d’un spasme d’horreur. Ses yeux morts cherchèrent le soutien de la mauvaise jumelle, mais l’ordre donné par le gardien zombie l’incita à reporter son attention sur son acolyte masculin. Néanmoins, son sort n’était pas pour tout de suite, et le duo morbide de la tour de la paresse s’appliqua à accabler les voyageurs. L’irlandaise se sentait idiote, en plus d’être profondément terrifiée. A croire que dans sa transformation en zombie, elle avait oublié certains de ses neurones dans son cercueil… ou bien qu’elle avait été littéralement abrutie par la peur. Soudain, la jeune fille sentit quelque chose remuer à l’intérieur de son ventre ; comme si ses organes se remettaient en place. Elle sentait ses coutures disparaitre, sa chair recouvrir sa chaleur de vivante, sa peau blanche reprendre quelques couleurs, et un battement de cœur éclata dans sa poitrine. Sous le choc de cette résurrection, elle était tombée à genoux. Son encéphale, irrigué désormais, se mettait à tourner à plein régime, comme si la journée d’existence sans alimentation avait causé une soif d’exercice insatiable. Loin de ses pensées le fait qu’elle avait réalisé un exploit pourtant, que le retour à la vie était le rêve de milliers de personne… seul un soulagement égoïste embrasait son corps, refoulant un court instant au placard la peur de la suite. On vint lui porter son revolver et ses munitions. D’une main dégoutée, Melena les attrapa alors que le premier os du pyromane était brisé. Intérieurement, elle se félicita de ne pas avoir obéit à la pulsion qui lui avait dicté de déléguer sa tâche à ses sbires morts-vivants. 3 orteils et 3 doigts brisés avec un sadisme sans pareil, l’adolescente avait presque envie de compatir. Presque, mais dans son cœur vibrant qui revenait de l’horreur la plus totale, elle n’éprouvait presque plus rien d’humain. Seulement la joie fragile d’être vivante, et la volonté de partir entière de cette ile maudite. La complicité avec Elie se glissait quelque part dans son dédale d’émotions glacées désormais, mais qu’en était-il du reste ? L’horreur n’était pourtant pas encore à son apogée – si tant est qu’elle en avait une à Freedoom. Les têtes rapportées se mirent à léviter, s’assemblèrent, se modelèrent, se déformèrent, jusqu’à consister un golem de chair fibreuse absolument gigantesque. L’irlandaise ouvrit la bouche de surprise, la main crispée sur son arme, mais incapable de lever le canon alors que Kay présentait leur adversaire. Tuer cette… chose ? Était-ce simplement possible ? Le monstre n’attendit pas que Melena redescende sur terre, il extirpa de terre un cadavre qu’il expédia sur le trio à peine ressuscité. Heurtée par la charogne qui la projeta à terre, l’adolescente poussa un hurlement strident de terreur. Le contact avec la chair décomposée provoqua un flash dans lequel voyait une jeune femme bouger son nez tel une parodie de « ma sorcière bien aimée », mais avant de comprendre qu’il s’agissait d’un don qu’elle avait récupéré, un rire qu’elle avait déjà entendu s’éleva dans les airs et ses vêtements se métamorphosèrent instantanément dans un nuage orangé. La voici affublée d’un attirail de mauvaise fée dont les talons hauts ne jouaient pas en sa faveur. - Spoiler:
L’Unseelie Désormais, une fois par message, vous pourrez jeter le mauvais œil à quelqu’un en le touchant. Une sphère noire que vous serez le/la seul(e) à voir apparaitra au dessus de la victime. Cette dernière sera au comble de la poisse pendant 10 min. Néanmoins, à chaque message, vous subirez une déformation de l’apparence qui vous rapproche de celle de la fée carabosse (nez crochu, verrue sur le nez, dos bossus, voix de vieille sorcière…).
Elie était désormais - qui l'aurait cru - en loup garou et Ace avait manifestement subi le même sort, pour un accoutrement plus ridicule encore, mais l’irlandaise ne profita pas de sa démonstration futile car son pouvoir morbide s’était déclenchée. Pendant une fraction de seconde, elle se dit qu’un peu de chance – ou de malchance dans le camp adverse – ne serait pas de refus pour venir à bout de cet adversaire ; puis une main gigantesque la balaya en l’expédia à plus d’une vingtaine de mètres hors de la tour. Son corps faussement mort brisé par la gifle se plia complètement en se réceptionnant dans le champ de tombes. La douleur atroce et insoutenable éclata comme une bombe dans chacune des fibres de son organisme, mais la nécrophobe ne pouvait que subir cette torture, priant que ses blessures se régénèrent comme elle le pensait. Distrait par le numéro de princesse-Ace, Avok ne sortit pas immédiatement de la tour, et lorsqu’il eu l'intention le faire, la poisse voulut qu’il trébuche sur la charrette toujours à l’intérieur et s’étale de tout son long. Le cheval y étant attaché bascula et poussa un hennissement de douleur mais eu la chance d’échapper à un destin plus funeste [HRP : remercie Jade]. Melena n’entendit que le bruit sourd de sa chute, et ne sentit que les vibrations du sol secoué par le poids du titan. L’avantage fut que ce désagrément lui donna l’opportunité de parvenir à la fin du temps minimal de son pouvoir, et son corps se restitua en la libérant de sa paralysie. La souffrance mit une seconde supplémentaire à s’effacer, si intense que l’adolescente vomit de la bile sur l’humus qui empestait la mort. Elle se releva alors, une main toujours crispée sur son revolver… il allait falloir qu’elle s’en serve si elle ne voulait pas mourir. La jeune fille sentit un frémissement en niveau de son nez et sans crier garde, ce dernier s'allongea et se tordit pour devenir une péniche crochue affreusement laide. Heureusement qu'elle avait de plus gros soucis pour le moment. [HRP : Je n'ai pas pu le décrire parce que Melena ne l'a pas encore vu, mais le bref contact qu'elle a eu avec Avok lui a permit d'utiliser involontairement son don de fée carabosse... donc désormais, le golem est promu roi de la poisse pour 10min] | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 2 Nov - 19:16 | |
| Son ballet interrompu, Barbie Ace ne savait plus quoi faire. A part coiffer des poneys, danser comme une demeurée et câliner des caniches… Ben il n’avait plus trop d’idées. En tout cas il était fier de lui car son numéro de danse bien que raté sur la pointe (dommage, il allait embrayer sur un salto carpé et peut-être même un grand-écart…) avait attiré l’attention du golem qui manifestement ne savait plus trop s’il devait encore considérer le pyromane comme une cible sérieuse…
Lorsque le monstre voulut sortir de la tour il trébucha sur la charrette. *Pauvre charrette* pensa le Ken en robe rose. Mais pire encore : ce gros balourd venait de renverser le cheval qui était encore attaché à la charrette !! Se précipitant sur la bête, Ace commença à la consoler. - Là, là.. Ça ira, tu verras. Tu as mal ? Pauvre chou-an… Et en plus tout le monde se fiche de ton état : regarde-moi cette crinière, elle est toute tâchée-an ! Un bon brossage te ferait du bien, et après on irait faire un tour ensemble. Tu en dis quoi ?
Des poneys. Des petits poneys galopaient dans la tête d’Ace, l’empêchant d’être lui-même, et même de penser normalement. Il était la belle princesse et la seule chose qu’il attendait c’était son princesse charmante qui viendrait le délivrer de la tour où le dragon-.. Euh… Le monstre de chair le retenait prisonnier ! Comme c’est romantiiique-an !! La haine montait en lui lorsqu’il réalisa que tout était de la faute de cette grosse brute encore affalée sur la charrette. Une princesse ne se fâche pas, mais là quand même… Faire tomber un cheval c’était trop !!
Ace se leva, se dirigea vers le golem et empoignant son lance-pierre, il frappa le monstre avec. TIENS-an !! Comment t’es trop un méchant !! Et il frappait, et il frappait. De toute évidence, les princesses ne savaient pas que ce genre de jouets étaient des armes de tir… Le golem ne sentait rien, mais Ace voulait penser le contraire. Jugeant que la punition était à la hauteur du crime, il cessa l’attaque car il était une princesse juste et sage. Tous ses sujets, même moches, devaient apprendre qu’on ne fait pas de mal à un poney sans en payer le prix.
Il se redressa d’un coup, épousseta sa belle robe et lâcha un Pfu ! dédaigneux à l’adresse du golem qui se relevait péniblement. Alors que le pyromane rose sortait de la tour, il découvrait avec horreur le monde qui l’entourait. Il l’avait déjà vu, certes, mais il n’avait jamais remarqué à quel point les couleurs juraient entre elles.. C’était répugnant et indigne d’une personne de sa classe ! Et… et… et c’était quoi ce truc gluant collé à ses ballerines !? - KYAAAAAAAAH !! C’est dégeulasse ici !! Y a des moooorts et ça puuuue !! Hnnnn.. Je veux pas rester ici, moi !
Personne ne semblait l’écouter à part les deux gardiens que la scène amusait indubitablement. La créature sortait de la tour en prenant soin de se cogner le pied contre une tombe un peu plus solide que les autres. Ah les douleurs aux orteils c’était tenace ! Et ça, la princesse pouvait parler en toute connaissance de cause : impossible de courir avec cet affreux bobo au pied ; et puis de toute façon, une princesse ne court pas !
Rien de ce qui pouvait se passer autour d’Ace ne le perturbait. Il avait décidé d’aller s’asseoir sur une tombe pour calmer la douleur des orteils cassés. Il essaya de retirer sa ballerine sans y arriver ; comme le reste du costume elle semblait collée à lui. Posant ses coudes sur ses genoux et sa tête entre ses mains, le pyromane fit une moue boudeuse. C’était pas rigolo comme soirée… On s’ennuyait et en plus il faisait froid.
Dernière édition par Ace Ridley le Mar 6 Mar - 20:08, édité 1 fois | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Sam 5 Nov - 22:13 | |
| Hrp : J'avais oublié de poster mon costume donc...- Spoiler:
Le loup-garou Grâce à ce costume plus vrai que nature, vous en gagnerez (que vous le vouliez ou non) les caractéristiques suivantes pendant 4 messages RP : Vous êtes désormais doté de griffes, d’une agilité hors du commun… et d’un visage couvert de poils. Néanmoins, vous ressentez une espèce d’animalité difficile à contenir faisant de vous un être bête et méchant lorsque vous profitez de vos dons !
La vue d’Avok réalisant un home run avec le corps sans vie de Melena retira à Elie l’envie de rire aussi efficacement qu’une gifle. Son âme s’écrasa contre une tombe à l’extérieur dans un concert de bruit répugnant qui tuait dans l’œuf l’espoir d’une quelconque survie, même en tant que paraplégique végétatif. Le fait qu’il s’agisse de la nécrophobe laissait la possibilité que tout ça ne soit que trompe l’œil et mise en scène macabre mais le doute était votre pire ennemi dans ce genre de situation. La mauvaise jumelle avait pali d’un coup alors que son cerveau essayait de décrypter et digérer l’information. **Elle est morte ? Elle fait semblant ?**Mystère et boule de gomme, rien de tel pour vous remuez les tripes et vous faire voir rouge. Elle se redressa avec une lenteur maladive tout en pointant son arme vers le golem de chair, bien déterminée à le poinçonner comme un ticket de bus, mais c’était sans compter sur Ace-princesse qui se plaça sur la trajectoire. La voir frapper avec son lance-pierre sur ce monstre énorme aurait pu la faire sourire, mais elle se contenta de beugler de toute la force de ses petits poumons : - Casse toi de là ! T’es dans ma ligne de tir !Et elle le fit. Impossible de savoir si elle l’avait entendu ou non mais le résultat était celui escompté et c’était le moment d’en profiter. La psychotique chercha à viser la tête, se focalisant sur le plus gros bourgeonnement oculaire situé au-dessus de l’énorme bouche pleine de dents… mais ne réussit qu’à en faire exploser quelques-uns avec sa première balle. La seconde ne fit pas mieux. Malgré le sang qui coulait Avok semblait à peine dérangé par les impacts qu’il frôla de la main avant de s’en désintéresser complètement. « Tu n’es qu’un insecte » disaient ces gestes, et Elie vit rouge. Elle glissa son arme dans son costume et se mit instinctivement à quatre pattes alors que l’effet de son ridicule accoutrement s’activait. De longues griffes noires remplacèrent bientôt ses ongles sales alors que s’installait dans son esprit une pensée simpliste, mesquine et vindicative. Une seule chose était sûre désormais : elle allait lui faire payer à ce gros truc rose dégueulasse. Pourquoi ? Parce qu’il avait tué Melena. Son esprit lupin n’en doutait plus une seconde désormais. Parce qu’il était moche aussi, elle pouvait bien concéder ça à Ace. Deux bonnes raisons de se faire les dents sur lui. - Toi mourir, sale truc moche ! aboya-t-elle en se lançant dans une course effrénée entre les tombes. Jamais cri de guerre n’avait été si ridicule, mais elle ne s’en souciait guère alors qu’elle bondissait avec une agilité surprenante jusqu’à rejoindre la porte de la tour devant laquelle se trouvait maintenant son ennemi. Il semblait chercher de ses centaines d’yeux la princesse qui avait osé lever la main sur lui, mais capta l’arrivée de la folle à la cagoule de loup-garou. Il se retourna pesamment pour lui décoller une beigne dont elle se souviendrait mais l’adolescente glissa sous l’énorme main avec une facilité déconcertante pour… lui mordre le mollet. Ses griffes plantées dans la chair molle de chaque côté de sa bouche, elle cisaillait ferme avec ses canines et ses incisives humaines qui avaient bien dû mal à découper la chair fibreuse d’Avok. Même maudit il n’eut aucun mal à l’envoyer bouler d’un revers de la main, se cognant tout de même au chambranle de la porte au passage. Elie se réceptionna avec adresse mais son corps endolori lui faisait un mal de chien. Elle se frotta le bras en lançant des regards furieux à la créature avant que l’étonnement ne fasse place à la colère. Au lieu de la poursuivre, le monstre était resté sur place alors que des milliers de filaments jaillissaient de son corps pour se planter dans le sol. Ils semblaient pomper quelque chose dans l’humus, une chose qui semblait régénérer ses blessures. Bientôt il ne resta plus aucune traces de ses ridicules marques de dents, ni des trous percés par ses balles. L’esprit lupin n’en revenait pas mais surtout… - Pas juste ! Tricheur ! Le loup-garou était véritablement offusqué par la scène qui venait de se dérouler, au point de ne plus savoir comment réagir. Faute de mieux elle se contenta de bondir entre les jambes du golem pour aller rejoindre Melena qui, apparemment, n’était plus morte. | |
| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Sam 5 Nov - 23:36 | |
| Melena n’avait pas vu ce qui s’était passé à l’intérieur de la tour. A vingt mètres de là, elle aperçut d’abord Elie qui bondissait dans sa direction avec agilité, puis Avok qui semblait se désintéresser de l’insignifiante « Ace-princesse ». Le monstre portait d’ailleurs une petite sphère noire au dessus de son crâne informe, chose que la nécrophobe n’avait pas aperçut auparavant, mais elle ne s’y intéressa pas plus que cela dans l’instant. En effet, malgré les frissons horrifiés que suscitaient les hurlements incessants qui s’échappaient des pores du golem, l’irlandaise dressa son revolver et tira trois coups dans ce qu’elle estima le plus être la tête dans cet amas de chair fibreuse.
Déjà déstabilisé par une pierre tombale solide qui avait gagné un duel face à l’un de ses orteils, les balles firent à Avok l’effet de mouches perturbantes et après un mouvement de la main involontaire – presque grotesque – il s’effondra une seconde fois en s’empalant sur les ornements métalliques d’un tombeau. Ces derniers avaient été pliés comme du beurre, au même titre que la sépulture réduite en pièce, mais une blessure visible et sanguinolente fit râler la créature. Melena sentait encore les vibrations du recul de son arme dans ses bras, mais elle ne quittait pas son ennemi de la pointe de son canon. Devait-elle tirer encore ou pas ? Visiblement, le blesser était possible, mais son revolver était si insignifiant que c’était risible.
Elle fit un pas de recul, son talon s’enfonça mollement dans la terre, mais le monstre ne les poursuivit pas immédiatement. Non, une infinité de filaments s’extirpèrent de son corps pour se planter dans le sol. Ils avaient l’air d’absorber quelque chose, et lorsque l’adolescente en vit certains ramper jusqu’au cadavre auparavant utilisé comme projectile, elle comprit l’horreur de la situation. Les blessures de leur adversaire se régénéraient à vue d’œil, comme s’il n’avait jamais été touché. Ce pouvoir ressemblait au sien, à un degré beaucoup plus évolué, peut-être infiniment plus que ce qu’elle ne saurait jamais faire.
- E-Elie…, commença l’irlandaise d’une voix cassée, il utilise les… cadavres pour se soigner…
C’était évident, tellement évident. Les gardiens étaient sadiques jusqu’au bout, jusqu’à leur imposer un ennemi dont les capacités de régénération étaient pratiquement illimitées compte tenu du terrain. Peut-être cherchaient-ils simplement leur mort ? Peut-être tout ceci n’était qu’un jeu depuis le début, et que ces épreuves n’avaient pas de fin, aucune autre raison d’être que celle de les voir finalement succomber dans d’atroces souffrances.
- Il faut s’en aller d’ici…, souffla-t-elle autant pour elle-même que pour sa comparse. L’attirer… ailleurs…
Mais où ? Pour l’instant, son cerveau avait du mal à faire les connexions nécessaires, comme lorsqu’elle était zombie. Le golem fit un pas en avant, la nécrophobe en fit quatre en arrière, ses chevilles flageolantes. Elle n’osait pas lui tourner le dos, pourtant, peut-être était-ce plus rapide – et plus sûr – de fuir en faisant face à sa route ?! L’unique avantage dont elle n’avait pas conscience était que maudit par le pouvoir de son costume, le champ de tombes devenait un parcours semé d’embûches pour Avok. Entre les fosses mal ensevelies, les pierres tombales solides, les mottes d’humus ou les nombreux corbeaux qui s’envolaient parfois en escouades mortuaires, les obstacles qui déstabiliseraient le colosse étaient nombreux.
Nouveau grognements monstrueux qui sonna la charge. Melena, qui n’avait aucune envie de reprendre une baffe comme celle qui l’avait brisé une première fois, se détourna et piqua un sprint en direction de la ville. Plusieurs fois, elle avait manqué de tomber, parce que la terre qui vibrait sous les pas de leur adversaire était instable et lorsqu’elle fut sur le point de quitter le cimetière, une charogne à moitié décomposée, la heurta violemment dans le dos et la jeta au sol. Elle dérapera sur plusieurs mètres dans la rue poussiéreuse ; son costume n’avait rien, mais ses genoux et ses coudes écorchés lui faisaient un mal de chien. La nécrophobe poussa un cri de terreur en roulant loin du cadavre lancé par le golem, actuellement ralenti par une pierre tombale pointue qui s’était enfoncé dans l’une de ses plantes de pied.
Les picotements de ses articulations ensanglantées étaient insupportables, la chair brûlée par la friction bien trop à vif. Ses yeux gris écarquillés dansaient d’Avok au corps en putréfaction, son encéphale développant un raisonnement sinistre qui faisait battre son cœur plus lourdement encore : « si elle était blessée ainsi, elle sera gênée pour fuir et se défendre ; et si c’est le cas, elle se fera obligatoirement tuée. ». Melena se mordit violemment la lèvre inférieure, mais en voyant leur ennemi continuer à réduire la distance qui les séparait, elle se rua sur son projectile morbide et déchira à pleine dents la chair décomposée. Elle ravala son horreur, essaya d’oublier les vers et les insectes qui grouillaient en dessous, évita même de mâcher et avala, pâle comme un linge, réprimant ses vomissements de toutes ses forces.
Trois bouchées suffirent à restaurer entièrement ses plaies, mais la sensation de dégout qui lui rampait sur le visage ne s’estompait pas. Les larmes aux yeux, fébrile, l’irlandaise rampa en arrière avec effroi, tandis qu’une horrible verrue poussait sur son gros nez crochu.
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Dim 6 Nov - 13:48 | |
| Dessinant des bonhommes dans la terre avec son doigt et chantonnant un air improvisé, la princesse ne sortit de ses rêveries que lorsque Melena héla Elie (hi hi hi). Le monstre se régénérait ? Avec les cadavres !? Mais c’était dégueulaaaaasse !!! Le dégoût naquit sur le visage du pyromane alors qu’Avok déployait des sortes de fibres vers le sol. On aurait dit des boyaux rougis de sang dont les tailles et épaisseurs variaient ; une vraie toile morbide qui reliait le monstre à sa réserve de nourriture putréfiée.
Une chose était sûre : ça ne lui servirait à rien de se régénérer tant qu’il continuerait à s’empaler sur toutes les tombes. Et c’était totalement vain d’espérer le blesser tant qu’il aurait des cadavres à portée de… De ses trucs. Raisonnement logique, me direz-vous – raisonnement qui n’effleura pas l’esprit de la princesse rose. Admirant le sang froid de Melena qui faisait face au monstre, il se prit à rêver d’un prince charmant qui viendrait les tirer de ce mauvais pas. Comme c’était romantiiiique !!
Ah tiens ? Ils jouaient à loup, maintenant ! Melena courrait drôlement vite, quand elle voulait ! Mais c’était dur à comprendre, quand même : pourquoi c’était le gros tas qui était le loup alors que c’était Elie qui avait le déguisement pour..? Pas grave ! Lui aussi avait envie de jouer ! Et puis Melena venait de tomber même si Avok était trop stupide pour comprendre le concept de "pouce, je ne joue plus". Ace se leva, fit de grands gestes gourds en direction d’Avok et lui hurlait Hééééééoooo !!! Attrape-moi, gros moche ! Hihihi !! T’es pas cap’ Elle se sentait redevenir petite fille alors qu’elle courait en riant, poursuivie par un titan de chair braquant des centaines d’yeux sur ce qui serait bientôt un repas ou un gourdin rose bonbon. Youpiii !
Zigzaguant entre les tombes, Barbie arrivait sans peine à distancer le balourd qui s’emmêlait les pinceaux à chaque obstacle. Elle osa même passer entre ses jambes, le frappant à la cuisse avec son lance-pierre à l’occasion. Elle s’enfuyait, fière de son coup-bas digne d’un bandit quand un cadavre l’accompagna pendant près de dix mètres, tantôt volant, tantôt roulant sur le sol. Un regard par-dessus son épaule lui fit comprendre que le cadavre ne s’était pas déplacé tout seul : Avok l’avait aidé ! Mince… Avait-elle frappé trop fort ? Et maintenant Avok était tout colère… Mais elle s’excuserait plus tard, pour l’instant Ça compte paaas-an !! C’est toujours toi le loup hihihi hi !
Le golem ne la suivait plus ; il s’intéressait désormais à l’une des deux autres filles qui devaient sûrement lui avoir joué un tour. Cela laisserait le temps à Ace de récupérer car après tout une princesse qui suffoque… Ce n’est pas très élégant ! Courir avec un pied handicapé l’avait fatigué mais heureusement le monstre avait été gentil en lui laissant de l’avance à chaque fois. Ah ! Les hommes… Tous les mêmes hi hi ! La galanterie ne le fera pas gagner, face à trois demoiselles !
Ils s’étaient beaucoup approchés du village, s’éloignant toujours plus du cimetière géant qu’était la tour de la paresse. Jouer entre les maisons n’était peut-être pas une bonne idée : même si on pouvait se cacher plus facilement, Avok était du genre maladroit et risquait de casser les belles petites chaumières. Et Avok hurlait à chacun de ses mouvements. Il bouge le bras ? Ça hurle ! Il essaie de frapper Melena ? Ça hurle aussi ! Attrapant un caillou de la taille de son poing, Ace le balança dans le dos du monstre, faisant éclater au passage un de ses multiples yeux. - Mais tu vas arrêter de beugler, gros lourdaud !? Et puis on frappe pas les filles, déjà-an ! La princesse écarquilla les yeux alors qu’Avok s’apprêtait à charger une nouvelle fois sur lui. KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!
C’était repart pour un tour mais cette fois, Ace avait peur. Un pavé c’était pas pareil qu’un coup de lance-pierre et là, Avok semblait bien décidé à lui faire payer ! Va-t’en, va-t’en, va-t’en, va-t’en, va-t’en, va-t’en !! Faites-le s’en aller de moiiiiiiiiiii hurlait-elle d’une voix suraiguë. Elle ne savait pas où elle allait mais se cacher dans la ville était la seule idée qui lui restait. Ace se rua dans une ruelle étroite et en découla deux faits : Avok l’avait facilement retrouvé ; mais il était trop gros pour passer. Le pyromane en robe rose était donc en quelque sorte épargné pour le moment. Le golem tenta à plusieurs reprises d’écarter les murs des deux maisons sans succès tandis que le pyromane lui jetait manuellement ses munitions de lance-pierre. D’ailleurs où avait-il laissé son arme ? Elle avait dû l’oublier ou le perdre sur le chemin. Tant pis !
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Jeu 10 Nov - 14:19 | |
| Elie fixa Melena d’un air de chien stupide avant de hausser les épaules et de s’ébrouer. Tout ce qu’elle voyait dans son état bestial c’était qu’Avok était un affreux tricheur, et que ça la mettait en rage. L’envie de le déchiqueter se faisait grande malgré les injonctions de son amie qui lui soufflait de prendre le large. Fuir ? Fuir comme un lâche ?? Et puis quoi encore ?! Mais pas le temps de répondre que sa comparse était déjà loin, courant comme un lapin au milieu des tombes. La lycan vit rouge de se voir ainsi abandonner par son alliée et bondit aussitôt à sa suite pour lui apprendre la politesse.
Elle ne mit pas longtemps à la rattraper, mais le golem fit de même. Il se lança d’ailleurs sans perdre de temps dans une partie de « jette-cadavre » de haut niveau, le premier atterrissant en plein sur Mel’ qui s’étala au sol comme… peut-on le dire ? Oui, je pense que oui… comme une grosse merde. La mauvaise jumelle dû se détourner du spectacle nécrophage qui s’ensuivit pour éviter un bébé décomposé qui se dirigeait vers son estomac à une vitesse folle. Elle attrapa le projectile après un roulé-boulé et l’envoya derechef vers Avok qui se le prit dans les dents, dans un concert de cris atroces jaillissant de tous les pores de sa peau.
Les choses auraient pu mal tourner, mais c’était sans compter sur l’aide de la princesse Ace, diversion parfaite. Il servit d’appât pendant de précieuses minutes qui malheureusement mirent fin à la malédiction du monstre. Plus de sphère noire, plus de maladresses… juste un monstre apocalyptique au mieux de sa forme. Son état d’esprit bête et méchant empêcha Elie de réaliser que l’ennemi était maintenant plus dangereux, elle se jeta donc dans la gueule du loup. Ses bonds entre les tombes l’amenèrent entre les pieds massifs de la créature qu’elle déchira de ses griffes, ses ongles longs et noirs sectionnant les fibres des chevilles, des mollets, de tout ce qui lui était accessible en fait. Ils s’enfonçaient dans les yeux globuleux braqués sur elle pour les percer comme des jaunes d’œuf et en ressortaient aussitôt, simples piqures de guêpe pour Avok.
Tous les tissus endommagés, même grièvement, était aussitôt régénérés par le pouvoir démesuré du golem de chair. Elie ne faisait que se fatiguer à bondir autour de son ennemi alors que son costume ridicule s’imbibait peu à peu de sang noirâtre. Le monstre finit par se lasser de son manège et leva l’un de ses pieds massif pour l’abattre sur le corps d’Elie-garou. Elle l’évita de justesse en se jetant sur le côté avant d’aboyer littéralement :
- Trop nul ! Tiens ! Cadeau pour toi !
Alors qu’elle s’apprêtait à lui adresser un doigt d’honneur magistral un cadeau se matérialisa dans sa main. Il était petit et léger dans son papier doré, l’adolescente ne sachant qu’en faire le lança donc sur Avok de toute la force de ses petits bras. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, d’ailleurs elle n’était pas en état de comprendre : le sol d’un caveau venait de s’effondrer sous ses pieds en la faisant descendre de deux mètres. Ce fut suffisant pour que le monstre se cherche une autre proie, son dévolu tombant sur Ace. Une chance étant donné le côté vindicatif d’El’ apporté par le costume qui risquait de lui coûter la vie sous peu.
Le temps de sortir de son trou, les autres s’étaient déjà infiltrés dans les rues de la ville. Le géant de chair avait laissé derrière lui un chemin bien tracé de décombres et de maisons en ruines. Des morts gisaient sous les briques qui s’étaient écroulées sur eux avec encore sur le visage l’air stupéfait de celui qui ne comprend pas ce qui se passe. C’était la journée, ce genre de choses n’auraient jamais dû se passer. Mais les règles du jeu changeaient lorsqu’il s’agissait de tester de futurs adeptes…
Elie suivit donc cette route morbide jusqu’à se trouver dans le dos de l’ennemi à abattre. Celui-ci, après avoir essayé un instant d’écarter les maisons qui l’empêchaient d’atteindre Ace… sembla réaliser qu’il pouvait aussi resserrer les fibres de son corps pour rétrécir. Il réduit donc sa largeur de manière à pouvoir se glisser dans l’espace étroit, réduisant du même coup l’altitude à laquelle se trouvait sa tête. Elle ne se trouvait plus qu’à 4 mètres du sol ce qui semblait raisonnable dans l’esprit simpliste d’Elie. Elle sauta donc sur une poubelle, s’agrippa à une gouttière, prit appuis sur un mur et tout une suite de bons improbables jusqu’à se retrouver sur l’épaule droite de la chose.
- Meurs ! grogna-t-elle alors que ses griffes entamaient furieusement le cou du monstre.
Inutile bien sûr, vu la présence de nombreux morts aux alentours mais… c’est l’intention qui compte non ?
Dernière édition par Jade Martins le Jeu 10 Nov - 14:34, édité 1 fois | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Jeu 10 Nov - 14:19 | |
| Le membre ' Jade Martins' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Joyeux noël' : | |
| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Jeu 10 Nov - 16:17 | |
| Melena se remit sur ses pieds en tremblant. Elie et Ace offraient de superbes diversions, détournant totalement l’attention du golem de sa personne. Néanmoins, ça n’était pas une issue : visiblement possédés par leur costume respectif, ils ne réfléchissaient plus ; et s’ils mourraient, elle serait seule contre ce monstre de chair, seule contre cet immortel.
« Immortel » ? Ce mot résonna en échos dans l’enceinte du crâne de la jeune fille. Non, s’il était possible de le blesser, il devait pouvoir succomber. La voix suraigüe d’Ace-princesse qui criait à l’aide la tira de son immobilité. Avok le suivait de sa démarche maladroite, écrasant les maisons fragiles dont les habitants avaient survécus à la nuit, déclenchant un concert de hurlements de la part des villageois simplement venus ramasser leurs défunts : comme d’habitude. La mauvaise jumelle continuait de s’acharner, bondissant avec une agilité hors norme sur le dos de la bête pour la lacérer, mais le golem puisait infatigablement dans les charognes qui l’environnaient : celles qu’ils venaient de piétiner, celles qui n’étaient autre que les victimes de la horde.
- ELIE ! ARRÊTE, CA SERT À RIEN ! s’époumona l’irlandaise en espérant que son amie l’entendrait, mais c’était peine perdue.
Des spasmes de terreur la secouèrent, l’obligeant à se laisser retomber à genoux. Prostrée sur elle-même comme en proie à un mal intérieur, ses traits crispés. A l'image du brouillard incisif qui s’étendait en rampant entre les bâtisses, la peur s’insinuait de plus en plus profondément. Il lui fallait une solution à ce dédales d’issues mortuaires qui s’ouvraient devant elle. Si Avok a besoin de cadavres pour se régénérer, alors il fallait en premier lieu l’emmener où il n’y en avait pas. Mais est-ce qu’un tel endroit existait sur Freedoom ? Le cimetière était d’une taille démentielle, la ville était infestée de morts, l’ile entière était une prison brumeuse et morbide. « L’ile » ? Nouvelle pensée qui se répercuta en échos. L’image de son arrivée s’imposa immédiatement : elle et Elie avaient été téléportées sur une plage de galets. Sur les cotes lointaines, de hautes falaises surplombant des rochers dardant le ciel étaient frappées par les vagues glacées de l’océan.
- La mer…, souffla-t-elle en redressant la tête.
Certes, le faire tomber ne suffira peut-être pas à tuer ce monstre titanesque, mais pour l’instant, Melena ne pouvait pas dégrossir son idée. Cette fois-ci, elle se remit sur ses talons pour ne plus flancher. Les gardiens voulaient les tester n’est-ce pas ? Savoir s’ils étaient capables d’utiliser leur cerveau pour, surtout, réduire l’effort au minimum ? Alors dans ce cas, ils ne devaient pas battre le golem en s’acharnant, ils devaient l’entrainer hors de son territoire pour l’abattre rapidement et efficacement.
A cause de ses talons qui l’obligeaient à se mouvoir précautionneusement, rejoindre la ruelle dans laquelle se battaient ses acolytes lui prit trop de temps à son goût. La sphère noire au dessus de la tête d’Avok avait disparu, et bien qu’il ait comprimé son corps pour réduire sa taille, il demeurait immense, dégageant une aura de puissance dévastatrice. Dans son combat contre la mauvaise jumelle, sa maladresse semblait n’être plus qu’un mauvais souvenir. Pas le temps de se questionner plus encore sur son origine, une nuée de corbeaux noircit le ciel gris avant de fondre sur eux, bec en avant. Elie chuta en se cachant les yeux, l’irlandaise tituba en faisant de même, anticipant les morsures douloureuses qui entameraient sa chaire blanche.
Dans ses gesticulations, elle effleura le golem suffisamment pour réactiver son pouvoir temporaire, réinitialisant le compteur de 10 min de poisse, mais celui-ci lui décocha un coup de son poing énorme. Gêné par les rapaces criminels, il manqua à moitié sa cible, mais l’adolescente décolla quand même du sol pour passer à travers la fenêtre de l’une des maisons qui les encadrait. Au dessus de la pluie de verre brisée, une série de cris résonna dans le crane douloureux de l’irlandaise, mais impossible de savoir s’il s’agissait des habitants malchanceux ou du corps hurlants d’Avok.
Les corbeaux ne lâchèrent pas l’affaire, ils se ruèrent sur elle, arrachant chaque fois des morceaux de sa chair sur les parcelles nues de son corps. Ses bras déjà tailladés par les débris de la fenêtre brisée ressemblaient à deux bâtons de viande ensanglantée, l’une de ses oreilles était fendue, ses joues crevées, ça faisait mal, si mal. En rampant douloureusement, Melena réussit à s’écarter de l’ouverture forcée, la mettant alors hors de portée des 232 yeux de son ennemi. Les rapaces quittèrent immédiatement la pièce, la laissant à demi affalée sur le sol, luttant pour se remettre debout. Ses plaies goutaient sur le plancher sale, la souffrance avait pris possession de chacune de ses fibres, si violemment qu’il était impossible de hurler. La mort lui ouvrait déjà ses portes, mais elle refusait de passer le seuil.
Elle aussi savait se régénérer, elle aussi savait se montrer aussi tenace qu’un cafard, elle non plus ne voulait pas mourir. Usant de ses dernières forces de concentration, son coffre à charogne se matérialisa, comme elle le supposait. Sa dernière acquisition s’extirpa avec lenteur, sous son contrôle, puis s’effondra. Elle était incapable de le faire se rapprocher plus, mais qu’importe : elle se tracta avec ses avant-bras lacérés jusqu’au cou de son homme mort, ses frissons de dégout terrorisé noyés dans la douleur, puis mordit la chair brune pour en arracher un lambeau. Les coupures les plus légères se résorbèrent, Melena poursuivit son festin horrible… elle poursuivrait encore, jusqu’à être suffisamment guérie ou que l’horreur fasse imploser son cerveau.
Tandis que ses tissus se résorbaient avec lenteur, ses cheveux se transformaient, devenant gris, gras et irrémédiablement échevelés. | |
| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Jeu 10 Nov - 19:45 | |
| Tenter de s’éloigner d’Avok était peine perdue car plus Ace s’enfonçait entre les deux maisons mitoyennes et plus le monstre se contorsionnait, se déformait pour adapter sa carrure massive et passer, tel un flot de chair informe. Les nombreux yeux globuleux du golem cessèrent de fixer la princesse pour se concentrer sur Elie-garou qui s’acharnait avec toute la force dont elle disposait à le blesser vainement. Rien n’y faisait : les cadavres éparpillés çà et là servaient de trousses de soin et à chaque blessure correspondait un défunt qui venait colmater la plaie, s’assimilant à ce corps, légion de cadavre.
Le peu de temps dont Barbie disposait lui avait permis de mieux faire face à la menace. Un bref coup d’œil aux alentours lui permit de remarquer une pelle posée contre le mur d’une des maisons. Alors qu’il l’empoigna, elle se couvrit instantanément de rose, et un joli nœud de ruban rouge vint orner le manche de l’objet. Comme c’était chou ! Ace n’avait pas pris le temps de regarder si le même phénomène s’était produit avec son lance-pierre qui de toute façon était perdu.
Ayant fini de s’extasier sur l’esthétique de l’objet, le pyromane se décida à frapper. A l’aide de ses deux mains il leva la pelle haut au-dessus de sa tête pour asséner un coup puissant mais ne put mener son action à terme, subissant les attaques aériennes de corbeaux agressifs. Leurs croassements sonnaient comme un message porteur de colère et de peine en même temps et leur robe portait la couleur de la mort : un noir d’ébène. Lâchant la pelle et agitant les bras dans toutes les directions et dans une confusion totale, Ace criait de le laisser tranquille. Il se couvrait la tête de ses bras tandis qu’il courait à travers la rue. Il s’enferma dans une maison dont la porte était restée ouverte et s’adossa contre cette dernière. Les coassements se firent de moins en moins nombreux, de moins en moins distincts alors que les volatiles abandonnaient la poursuite, incapables de traverser les fenêtres encore intactes.
Le jeune homme se laissa glisser lentement jusqu’à s’asseoir et se recroqueviller sur lui-même. Son costume de princesse lui avait permis d’éviter des attaques portées à ses jambes mais ses bras portaient de multiples griffures et entailles. Même si l’esprit d’Halloween l’avait pourvu d’un costume qui avait l’effet de le rendre joyeux pour un rien, il ne voyait pas la vie en rose… Son corps tremblait de peur. Oui, de peur cette fois. Jamais il n’avait eu à affronter quelque chose de semblable. Mourir une seconde fois était encore plus insupportable maintenant qu’il avait expérimenté la condition de mort-vivant et cette fois la résurrection ne lui serait pas accordée…
Des larmes coulaient sur ses joues, larmes qu’il essuya de sa main gauche. Pourquoi la gauche ? Il y vit un signe, comme un rappel des souffrances qu’il avait enduré jusque-là. Il fixait sa main tremblante et ses phalanges brisées. Il serra le poing, et inspira longuement, dents serrées, yeux plissés. La douleur était aussi physique que morale et signe d’échec. Je suis vraiment bonne à rien-an.. Je ne sais rien faire correctement et maintenant je vais mourir. Encore-an !! Melena et Elie aussi vont mourir et je suis là à rien faire-an ! Si seulement ce gros moche pouvait brûler… Si seulement j’avais le pouvoir de le faire cramer !! - On peut s’arranger dit une petite voix fluette. On pouvait discerner dans le ton une pointe de sournoiserie accentuée par le caractère aiguë de cette dernière. - Qu-… Qui a dit ça ? Où êtes-vous ? demandait Ace en tournant la tête dans tous les sens. Son regard s’arrêta lorsqu’il aperçut son interlocuteur. Flottant au-dessus de sa tête, une petite boule de feu violette de la taille d'une balle de tennis le regardait avec deux petits croissants couleur rouge grenat qui faisaient office de petits yeux malicieux. Il crut même voir un sourire, à moins que ça ne soit dû à la forme sphérique de la chose. - Tu peux m’appeler Feufolé. Hm ? Ne me regarde pas comme ça, voyons ! Après tout… Nous sommes des amis de longue date ! les yeux de la sphère incandescente rapetissaient d’avantage alors qu’il prononçait sa dernière phrase. Silencieusement et légèrement, il vint se poser sur la main gauche du pyromane. A la grande surprise d’Ace, ce feu était… Froid… Ou du moins, il ne dégageait aucune chaleur et ne le brûlait pas non plus. - Oh comme t’es trop mignon-an !! T’es un quoi ? Un feu ? Un esprit ?? Un ange-gardien ??? Et… euh… Comment ça : amis de longue date.. ? Dubitative, la princesse faisait la moue, posant un doigt sur ses lèvres alors qu’elle tentait péniblement de réfléchir. - Disons que je peux être tout ça à la fois. Je suis un feu-follet, je pensais que tu avais compris quand je t’ai donné mon nom mais ce costume… Le rose ça te fait du mal, mon grand. Moi, j’ai le souvenir d’un petit garçon que j’ai vu grandir et devenir un homme, pas une Barbie. Et d’ailleurs nous avons conclu un pacte, ensemble. - Un pacte, tu dis ? - Oui, en quelque sorte. Et tu en portes encore la marque ajouta le feu-follet en tournant autour de la main brûlée du pyromane. Tu vois ? Depuis le jour où tu m’as donné vie je ne t’ai jamais quitté. Tu m’as dans la peau, bébé ! Depuis cette nuit-là, même si l’eau a tué mes flammes je n’ai jamais cessé de vivre au fond de toi et aujourd’hui je suis là pour toi. Je ne sais pas comment mais il semblerait que j’arrive à être par moi-même. Je te transcende ! … Mouais… Oublie ce mot, t’es encore un peu trop gaga pour comprendre.
Malgré son costume, Ace se rappelait parfaitement du soir où il avait allumé son premier feu ; de ce soir où sa vie avait pris un tournant majeur sans lequel il n’aurait jamais été ce qu’il était aujourd’hui. Ce feu qu’il avait nourri ce soir-là, son feu… Il était maintenant là, devant lui, à nouveau. Depuis tout ce temps il avait cru qu’il avait empiété sur le territoire du feu et que ce dernier l’avait puni alors qu’au contraire : il l’avait remercié de lui avoir donné la vie. Et aujourd’hui tout prenait sens à la lumière de cette rencontre. Le crâne du pyromane explosait, chamboulait toute sa perception des choses. Après tout, on ne revit pas seize ans de sa vie en dix secondes comme ça, sans mal ! Le feu était bien plus qu’une création, bien plus qu’une créature : il était et cette simple pensée raviva la flamme chez Ace. Il n’avait jamais été seul, il avait juste oublié comment écouter. A partir de maintenant il savait que les choses ne seraient plus les mêmes ; sa solitude apparente prenait fin.
- Désolé de te tirer de ta rêverie, Ace, mais on a du pain sur la planche à ce que j’entends dehors. Hm ? Alors faisons simple. Pour moi, ainsi que pour ton cerveau atrophié. Je ne suis pas concrètement un feu : t’as vu, je brûle pas. Mais là où je dis "on peut s’arranger", c’est que je peux en devenir un vrai mais ça… Ça a un prix. Je vais pas expliciter d’avantage, t’as jamais vraiment fait dans la charité non plus, donc à bon entendeur… Donc, oui, un prix. Lequel ? Eh bien question : que faut-il à un feu pour vivre ? Réponse : un combustible. Et le combustible c’est toi, p’tit gars. C’est métaphysique, ‘me regarde pas comme ça, s’il te plaît..! Je t’expliquerai plus en détail plus tard. Promis. Je disais : en échange d’une partie de ton corps plus ou moins importante je peux produire un feu plus ou moins grand mais ça aura pour effet de consumer ce que tu m’auras donné ; logique. Bon ! Si on fait rien, ce gros tas va te foutre une baffe qui va te laisser défiguré. Et tu connais le proverbe : ‘faut souffrir pour être belle. La bouche fine de Feufolé lui dessinait un sourire amusé, alors qu’il flottait toujours plus haut, entrainant Ace à se lever.
Une fois debout, le pyromane se reconcentra un peu, prit une grande inspiration et expira d’un coup pour se redonner du courage. Je… Je crois que j’ai compris. Alors… On est ami pour toujours ? Oui, oui, allez ! Super !! Alors allons faire du cochon avec-plein-d’yeux rôti !! Oui, oui !! Bouge au lieu de faire ta cruche en puissance !
Le duo sortit de la maison et suivit la piste du monstre qui entre temps s’était un peu éloigné. Ace était mitigé entre utiliser son pouvoir dès maintenant ou l’utiliser plus tard, à un moment plus opportun. Même si son cerveau de princesse lui permit de conclure que le deuxième choix était meilleur, il savait la douleur que lui infligerait la brûlure. Il n’avait pas le choix : c’était soit ça soit mourir et le choix était vite fait. - Allons-y, il faut continuer à l’éloigner-an ; et lorsqu’il pourra plus se soigner, on le cramera-an !! hi hi hi ! Récupérant sa pelle rose au passage, Ace se rua sur le monstre, suivi de près par Feufolé.
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 14 Nov - 13:04 | |
| Elle déchirait, déchiquetait, tranchait, coupait, lacérait, entamait, labourait, sectionnait, débitait, et ça sans relâche… et sans succès. Les cris de Melena ne l’atteignaient même pas tant l’esprit d’Elie était concentré sur sa tâche de bouchère. A peine une muscle était-il coupé qu’il se reformait sous ses doigts gluants de sang mais il en fallait plus pour mettre un terme à la folie meurtrière que lui conférait son costume. Quelque chose comme une nuée de corbeau par exemple.
L’armée de volatiles fonça sur elle tout becs dehors pour la mettre à bas et la seule chose que l’adolescente put faire avant de heurter le sol fut de protéger ses yeux de ses mains pour ne pas les voir crever comme des grains de raisin trop mûrs. Les coups de becs assassins n’arrivaient pas à atteindre sa peau à travers le tissu épais de l’accoutrement de loup-garou mais il n’en était pas de même pour son visage velu et ses mains. Elle sentait la morsure brûlante des attaques qui se multipliaient alors qu’elle fuyait à l’aveugle. Elle tomba une fois, puis deux, mais se releva à chaque fois pour fuir vite et loin comme le lui criait son instinct animal.
La douleur irradiait de ses mains et il lui semblait, horreur, qu’un de ses doigts avait perdu une phalange dans l’opération. Mais pas le temps de s’attarder à vérifier, seuls comptaient les mètres qu’elle arrivait à mettre entre Avok, ses bestioles acharnées et elle. Elie finit par trouver refuge dans une benne à ordure située à l’arrière d’une taverne. L’odeur bien que repoussante fut pour elle signe de sécurité. A peine le couvercle de métal fut-il refermé sur elle que les corbeaux se retirèrent, la laissant ensanglantée mais vivante.
La fuite lui avait permis de mettre en pause les pouvoirs de son costume ainsi que ses inconvénients. L’horreur de la situation la frappa de plein fouet alors que ses yeux se posait sur ses mains nappées d’un vermillon qui commençait à virer au bordeaux. Elle sentait le sang qui pulsait dans ses membres blessés, particulièrement dans la main gauche qui avait été lésée de la dernière phalange de son annulaire. Le doigt tronqué n’était plus à son extrémité que chair mutilée dont jaillissaient, comme pour la narguer, la blancheur de l’os.
- Merde ! Merde ! Fais chier bordel !
L’adolescente donna un coup de pied rageur dans la paroi de la benne avant de respirer profondément. Ses mains glissèrent sur son visage en y laissant des trainées de sang, parodie de peintures de guerre tribales. Elle aurait put hurler, pleurer ou jaillir de sa cachette comme un diable de sa boite mais une fois n’est pas coutume elle opta pour la réflexion. La douleur était le remède idéal à la précipitation.
La première conclusion qu’elle put tirer fut que se jeter dans la bataille était inutile. La seule chose qu’elle avait pu en tirer était une multitude de plaies légères et une portion de doigt en moins. Le golem se servait des morts pour se régénérer et ils étaient légion dans le coin. Comment abattre un ennemi qu’on ne peut blesser ?
- Il faut un endroit sans morts… sauf qu’il y en a partout sur cette île à la con ! pesta-t-elle, la gorge serrée.
La douleur la mettait en rage, l’impuissance aussi. Et dire que venir à la tour avait été son idée… juste une folie de plus à n’en pas douter.
Bon. Pas de morts hein ? La tour en était pleine, le cimetière extérieur également et quant à la ville l’attaque de la horde s’était chargée d’en joncher le sol. Alors quoi ? Il allait falloir tenir jusqu’à ce que tous les morts d’un périmètre soient « consommés » ? Rien ne prouvaint qu’ils avaient la capacité de blesser assez Avok pour le pousser dans de telles extrémités. Alors quoi ? Le pousser à l’eau ? Plus facile à dire qu’à faire.
- Et ils seraient bien foutu d’avoir des cadavres dans l’eau, grommela-t-elle à peine audible.
Son cocon ordurier qui lui avait semblé jusqu’alors intouchable fut secoué brutalement et la mauvaise jumelle fut bientôt ensevelie jusqu’au cou dans les immondices. Cette perspective de mort n’avait rien de réjouissante, mais voir le couvercle se soulever pour révéler une grappe d’yeux appartenant à la créature qui les chassait était pire. Par réflexe Elie alla piocher son arme dans son pantalon et tira en plein milieu de la masse oculaire qui la fixait. Un cri horrible en résulta, suivi de la chute de la benne dans un fracas métallique. La psychotique s’extirpa de la carcasse tordue en rampant, non sans tirer par deux fois par-dessus son épaule pour faire bonne mesure. Bien sûr Avok ne tarderait pas à se soigner, mais c’était toujours une poignée de seconde gagnée sur la mort. De quoi permettre à ses compagnons de lui venir en aide, qui sait ?
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 14 Nov - 14:46 | |
| A force, l’adolescente avait oublié ce qu’elle ingurgitait. Ses dents déchiraient la chair morte à toute vitesse, peau, muscles, veines, tout ce qui pouvait l’éloigner de sa propre extinction était avalé avec la furie du désespoir. Que pouvait-il être de pire de toute façon ? Comme lors de la seconde épreuve, sa folie nécrophobe inhibait ses fonctions mentales principale, noyant la raison dans une crise d’aliénation : elle devait vivre, vivre, vivre, vivre… et même si cela impliquait de se gaver de cadavres. Ces mêmes cadavres qui la terrorisaient. Le bruissement des ailes des corbeaux s’étaient éloignés à l’extérieur, la toile de fond des hurlements charnels d’Avok lui parvenait toujours.
Lorsque pratiquement toutes ses blessures s’étaient résorbées, qu’il ne restait sur sa peau quelques coupures et éraflures quasiment refermées, Melena mit fin à son rituel. Le cou de sa victime, incluant une partie de l’épaule, avait été rongé jusqu’aux os. Le sang coagulé barbouillait son visage qu’elle essuya d’une main tremblante. « Était-elle un monstre ? » Cette question lui revenait régulièrement, comme un boomerang. Une créature inhumaine, goule sous les traits d’une jeune fille, suppôt de la mort en personne. Fébrile, l’irlandaise se redressa sur ses jambes. Elle pu constater qu’elle se trouvait dans la cuisine d’une maison dont l’intérieur était dans un état déplorable, et pas seulement parce qu’elle venait d’en bousiller la fenêtre.
Les murs étaient sales, tâchés de sang même, l’évier disparaissait sous une couche de calcaire, les placards étaient ouverts sur des denrées inutilisées. Son estomac lui paraissait lourd, comme après un bon repas, mais rien n’indiquait une indigestion… son organisme devait s’être adapté à la consommation des charognes. Un frisson l’ébranla, le cœur au bord des lèvres, mais la brunette s’efforça de ne pas rendre sa cure de soin morbide, une main devant sa bouche poissée de sang foncé. Ses yeux gris se tournèrent vers l’entrée de la pièce et elle sursauta : une petite vieille était allongée sur le dos, morte, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. La pauvre n’avait pas résisté au choc de voir d’abord un monstre par sa fenêtre, puis une jeune personne la traverser accompagnée par une nuée de corbeaux.
Melena décida de remballer son cadavre et son coffre. Elle avait contrôlé sa marionnette si peu longtemps qu’à peine un léger mal de tête venait marteler ses tempes, elle n’avait pas besoin de plus pour l’instant. Après avoir enjambé lentement le corps de la femme tout fripée, fermant les yeux pour éviter de croiser son expression hagard, elle se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit pour retrouver le théâtre de l’affrontement. Son revolver était toujours en sa possession, ainsi que ses balles qui, à l’arrivée de son costume, avait migré de l’une de ses multiples poches à son « décolleté ». Certes, cette arme ne servait à rien du tout contre le golem, mais elle lui donnait une force purement psychologique.
Premier pas dans la rue, le froid la mordait déjà, picotant ses restes de blessures. Avok s’était éloigné, laissant derrière lui un sillage de bâtisses endommagées, mais il semblait avoir suivi une piste de sang rouge qui n’était pas le sien. L’irlandaise allait appeler ses compagnons quand elle vit Ace reparaitre de la petite ruelle où il s’était auparavant réfugié. Accompagné par une boule de flammes étranges aux yeux espiègles, la princesse d’un jour se ruait pelle en avant dans la direction qu’avait empruntée le golem. L’adolescente dut l’attraper par le bras pour le retenir. Un contact involontaire avec sa main magique transforma son apparence, teintant ses cheveux gris de rose, pomponnant ses joues blanches de rose, maquillant ses lèvres pâles de rose, nouant un ruban rose autour de son cou… et toute une série d’accessoires roses censés la rendre plus mignonne. Melena n’avait pas le temps de s’indigner, elle se contenta de s’exclamer :
- Ça ne sert à rien de l’attaquer de front ! Il faut l’entrainer là où il n’y a plus de cadavres, tu comprends ?! Les falaises, il faut l’emmener vers les falaises !
Comment, c’était une autre histoire. Néanmoins, son regard gris cherchait la mauvaise jumelle. Cette dernière était dans un état qui ne lui permettait pas de réfléchir, il fallait qu’elle l’aide, c’était impératif. La nécrophobe avait du mal à l’admettre, mais elle ne voulait pas voir mourir celle qui était son ancienne rivale. Un bruit de tôle froissée la fit se retourner vers Avok : il soulevait une benne à ordure, et il aurait été stupide se supposer qu’il faisait ça pour le plaisir.
- ELIE !!
L’irlandaise se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait, manquant de se tordre la cheville dans un virage entre deux habitations à cause de ses talons, et rejoint enfin l’arrière de la taverne où la psychotique rampait désormais hors de son cocon plié. Son cœur fit un bond lorsqu’elle vit la main mutilée de son amie, mais elle n’avait pas le temps de s’attarder. Dressant son arme, elle appuya cinq fois sur la gâchette, mais les trois premiers balles furent suivies d’un « clic – clic » indiquant que son barillet était vide. Déstabilisé par ces mouches de métal qui avaient crevé plusieurs de ses yeux, le monstre toujours maudit par la poisse fit un pas de recul l’amenant à glisser sur un tas de sacs poubelles éventrés qui dégueulaient un lot d’immondices moisies. Il s’étala lourdement sur la taverne dont une partie s’effondra sous son poids.
Melena avait mis Elie en appuie sur ses épaules pour l’aider à s’éloigner. La brunette ne sentait pas la rose, mais ce n’était pas le moment de faire des remarques sur son atteinte à la décence olfactive. Une première détonation retentit alors qu’elles avaient parcourut une vingtaine de mètres : la faute à pas de chance, une lampe à pétrole que le tavernier avait oublié d’éteindre s’était écrasé sur le sol dans sa destruction du bâtiment, et les flammes avaient serpenté jusqu’aux bouteilles d’alcool qui explosaient une à une, déployant des gerbes de feu qui attaquaient la chair d’Avok, empêtré dans les débris.
La nécrophobe avait profité de cette diversion pour mettre le plus de distance possible entre elles et la créature titanesque. Elle s'enfonçait au cœur des zones d’habitations les plus denses et se cacha dans le dos d’une maisonnette, hors de vue des 232 yeux de leur ennemi. Voir la psychotique blessée l’inquiétait énormément, mais elle ne savait pas quoi faire. Effet de son costume, le dernier – même si elle ne le savait pas encore – son visage tout entier subi une espèce de vieillesse accéléré pour que ses traits d’adolescente laisse place à un air de vieille mégère septuagénaire. Pour sûr qu’avec du sang plain la figure, elle ressemblait bien à une mauvaise fée complètement détraquée, mais la situation appelait à tellement plus urgent qu’elle n’arrivait pas à se focaliser sur ces métamorphoses.
- Il faut… qu’on l’entraine vers les côtes, articula Melena, essoufflée.
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 14 Nov - 17:50 | |
| Quand il se contente du stricte minimum on le traite de lâcheur et quand il fait de l’excès de zèle on l’en empêche… Une logique à priori contreproductive mais un jour sans doute dira-t-on que c’était pour le bien de Ace. Il est vrai que massacrer un golem à coup de pelle c’est du jamais vu pour deux raisons : ça ne marche pas, et tous ceux qui ont tentés ne sont plus là pour en parler. Le pyromane écouta du mieux qu’il put le plan de son alliée et retint le plus important : éloigner le gros pas beau du côté des falaises. Etape numéro un : trouver les falaises, car pour tout avouer, il n’avait pas la moindre idée de leur localisation et Feufolé ne semblait pas en savoir d’avantage. Ce dernier ne se privait d’ailleurs pas de commentaires… - Eh ! Elle te dit de pas attaquer de front et elle fait tout le contraire... Hm… Je maintiens que le rose vous fait du mal. il se mit à entonner le refrain de la musique Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? tout en suivant Ace en voletant autour de lui. Barbie-Ken suivait en marchant la direction empruntée par ses amies et Avok. De toute façon il avait quoi d’autre à faire..? En milieu de chemin, un nouveau nuage d’étoiles et de cœurs roses l’aveugla mais cette fois-ci pour lui rendre son QI, ses neurones et ses habits. Et… Son caractère de chien. - Merde, kessysspasse, encore !?- T’es de nouveau toi, mon grand. Déçu ? Hu hu hu !- Nan. Bon ! On va p’têtre se tirer les doigts du cul, là. Ça fait combien de temps que je fais le crétin ?- Suffisamment longtemps pour perdre toute dignité. A ce propos ça me rappelle l’histoire du type qui-… L’esprit de feu cessa de parler en voyant Ace totalement absorbé par le feu qui venait de se déclarer dans la taverne. Allo Houston ? On vient de le perdre. Les filles partaient dans une direction, fuyant le monstre et les explosions ; le pyromane partait dans l’autre, obnubilé par ce spectacle grandiose : un corps de plusieurs corps brûlant à l’unisson. La consécration d’un bûcher géant : l’art dans toute sa splendeur. S’il avait pu parler, il ne l’aurait pas fait de toute façon. Feufolé tentait de le convaincre vainement que des feux il y en avait partout, mais que de tous les feux il avait fallu qu’il choisisse celui dans lequel un golem voulant sa peau gesticulait gaiement… Ace n’écoutait pas. Il voulait voir de plus près, alimenter le feu, même. Prendre un morceau de taverne braisé en souvenir ne parait pas si insensé quand on se prend la peine d’être comme le jeune homme. Avok hurlait, se roulait à terre d’une façon particulièrement grotesque et dégoûtante tout en jetant au hasard des parties de taverne en feu. L’une d’elles vint s’écraser tout près du Ken qui fut tiré de sa rêverie : il avait pris conscience du danger… Mais il continuait de regarder le feu avec des yeux vides, sans bouger, sans montrer aucune expression. Il n’avait rien sur lui à part ses vêtements et ne pouvait rien lui donner. Il était condamné à mourir. C’est toujours pareil avec des animaux auxquels on s’attache : au moment de leur mort on aimerait détourner le regard mais quelque chose nous en empêche. La pitié ? L’amour ? Ou la nécessité de croiser une dernière fois le regard de cet être mourant et capter un dernier soubresaut ; voir l’âme quitter le corps… Déjà le feu faiblissait, l’objet qui s’avérait être un morceau du comptoir ne semblait pas au goût du feu et de toute façon Ace le comprenait : comment peut-on vouloir vivre sur un truc aussi laid..? - ACE !! Le petit feu-follet s’époumonait à attirer l’attention de son ami car le golem avait réussi à se dépêtrer de sa prison de flammes et semblait bien décidé à se venger. De nombreux filaments de chair se déployaient, puisant les ressources nécessaires à la régénération du monstre dans plusieurs cadavres. Pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’en étant le seul machin encore en vie dans un rayon de vingt mètres autour de lui, Ace était la cible number one d’Avok. Il se détourna donc non sans regret du feu pour fuir le monstre, courant pour rattraper Elie et Melena. A peine avait-il tourné le dos au feu que déjà ses narines s’emplissaient d’air froid même si l’odeur de bois brûlé était encore présente. Son visage semblait se couvrir de givre et ses yeux piquaient. Cela était cependant un mal moindre comparé à la mort. Ace courait, certes, mais il ne savait pas où car quelques secondes lui suffirent pour comprendre que les filles avaient disparu. Il les trouva, adossées au mur d’une maison et se rendit compte de son erreur : il menait Avok tout droit vers Elie qui semblait assez mal en point. - Restez là toutes les deux ; Mel, essaie de soigner Elie. Je vais éloigner le connard en puissance. De retour dans la rue principale, il héla Avok qui se laissa prendre au jeu. Une nouvelle course poursuite s’engagea entre le golem et Ace mais cette fois : plus d’enfantillages, c’était du sérieux ! Le monstre semblait réticent à quitter son boulevard de cadavres mais les provocations du pyromane atteignaient un niveau tel qu’il aurait fallu être d’essence divine pour ne pas s’énerver. Être à tel point emmerdeur, on ne le devient pas, on nait avec. - Modère quand même, hein… Des fois qu’il soit plus rapide qu’il n’y parait. En tout cas je suis content que ça ne soit pas moi à sa place. De toute façon j’ai horreur de ce genre de personnes qui ont des yeux partout. A ton avis, c’est son corps qui est composé d’yeux ou ce sont ses yeux qui sont un corps ? A mois que ça ne soit un truc totalement différent du genre… Tu vois ce que je veux dire ?- Feufolé ? Oui ? C’est Avok qu’il faut emmerder. Pas moi. Sympa… | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Dim 20 Nov - 17:46 | |
| Elle rampait pour échapper à la mort, transcendant la douleur qui emplissait pourtant chaque parcelle de son corps. Le cri de Melena lui parvenait à peine tant son esprit se focalisait sur les centaines de hurlements qui s’échappaient des pores de la peau d’Avok dont les yeux ne la quittaient pas. Ce sont les détonations qui « réveillèrent » Elie. Comme émergeant d’un cauchemar elle se remit sur ses pieds alors qu’un tourbillon orange venait reprendre sa mauvaise blague dans un nouveau rire sarcastique. Impossible pour la psychotique de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle, après tout elle retrouvait ses facultés mentale mais perdait l’agilité surprenante qui lui avait jusqu’alors épargné de mourir dans d’atroces souffrances.
La main de l’irlandaise se referma sur son avant-bras pour l’attirer à elle et la soutenir comme si elle était aux portes de la mort. La mauvaise jumelle aurait voulu lui dire que ce n’était qu’un doigt, que ce n’était pas grave mais seul un borborygme franchit ses lèvres blêmes. Quelque chose explosa dans son dos mais elle préféra ne pas se retourner. Ça aurait été perdre un temps précieux, un temps dont elles ne disposaient pas.
C’est trainée comme un vulgaire paquet qu’elle s’enfonça dans la ville jusqu’à trouver refuge derrière une bicoque. Ace n’était pas en vue et la pensée d’avoir laissé le jeune homme, aussi insupportable soit-il, en compagnie d’Avok lui retourna l’estomac. Il allait mourir parce qu’elle avait agi stupidement et qu’il tenait on ne savait pourquoi à les protéger. Saleté de costume ! Si seulement elle avait eu le contrôle de ses cellules grises pendant le début de l’épreuve !
Melena lui souffla alors quelque chose concernant les falaises, à croire qu’elle avait eu le même cheminement de réflexion qu’elle-même. Du sang lui couvrait la figure pour lui donner un aspect digne d’une goule – un visage bien plus vieux qu’à l’accoutumée - et qui tira une légère grimace de dégoût à Elie. Elle avait dû se péter la panse de cadavre aux vues de son allure, de quoi couper son propre appétit pour les semaines à venir.
- Je sais… j’y ai pensé dans la benne avant qu’Avok me prenne pour un hochet.
Elle jeta un coup d’œil à sa main mutilée et serra les dents. C’était impensable de laisser cette chose gagner, la réduire en pièce jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’elle qu’un cœur encore palpitant. La douleur et l’absence de son membre n’était pas le pire, c’était la honte de sa faiblesse et de son infériorité qui la faisait souffrir le martyr.
C’est avec une légère brusquerie qu’elle repoussa le bras protecteur de Melena. Elle haïssait ce contact qui lui faisait se sentir plus bas que terre. Le rôle de victime secourue n’était pas pour elle, elle passerait donc son tour avec joie. Et puis quoi… elle était couverte d’hématome, avait une phalange en moins ainsi que quelques coupures, rien de mortel en somme. Ça aurait été pitoyable de se complaire dans son malheur alors qu’elle pouvait encore accomplir tellement de faits d’armes !
- Je vais bien. C’est n’est rien, vraiment.
Mais elle lisait bien dans les yeux gris de sa camarade qu’elle ne la croyait pas, c’est pourquoi elle planta ses iris bleues dans les siennes pour ajouter avec tout le sérieux du monde.
- Ça va je t’assure. Et puis ça faisait un moment que je voulais une manucure, ironisa-t-elle dans un haussement d’épaule doublé d’un frisson irrépressible.
Un mouvement au-dessus de sa tête attira alors son attention. Une femme à l’air effrayé les fixait depuis la fenêtre de la maisonnette à laquelle elles étaient adossées et elle disparut brusquement lorsqu’elle se rendit compte qu’on l’avait surprise. La psychotique se releva d’un coup comme si elle avait été montée sur ressort pour tambouriner à la fenêtre qui venait de se refermer sur elle.
Pas de réponse bien sûr, le contraire aurait été étonnant. El’ ne se laissa pas démonter et commença à donner de la voix dans l’espoir que ses arguments poignants et son ton désespéré ferait vibrer la corde sensible de l’habitante. Ça ne coûtait rien d’essayer.
- Attendez ! Ouvrez ! On aurait besoin d’aide ! Si vous… si vous pouviez juste nous donner de quoi se soigner ou je ne sais pas moi, un moyen de transport valable ! Le golem va tout détruire en ville et vos murs ne vous protégeront pas ! Donnez-nous les moyens de le vaincre si vous tenez un tant soit peu à la vie !
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| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Dim 20 Nov - 18:53 | |
| Ace était passé en éclair, leur affirmant qu’il allait éloigner Avok en lui demandant de soigner Elie. Que pouvait-elle bien faire ? Restaurer un doigt amputé ne faisait pas partie des facultés dont l’avait gratifiée Dreamland, même si pour le coup, elle se dit que ça aurait été une bonne chose. Sans cesser de soutenir la mauvaise jumelle, Melena l’écoutait confirmer sa solution de faire basculer le géant depuis les falaises, puis se fit repousser avec une certaine brusquerie. Bouche bée, elle dévisagea son amie qui allait tout, sauf bien. Coupures et hématomes coloraient sa peau blême, rendant son apparence plutôt misérable, et sa plaisanterie ne fit pas rire la nécrophobe. Celle-ci allait protester lorsqu’elle se rendit compte qu’une femme les épiait depuis sa fenêtre.
La psychotique se redressa d’un bond pour tambouriner à sa fenêtre, mais les seules réponses qu’elles obtinrent furent les hurlements monstrueux du corps d’Avok qui s’éloignait, attiré par Ace. Tandis qu’Elie se lançait dans une complainte émotive, l’irlandaise se vit enveloppée dans un nuage orangée qui lui rendit ses traits normaux et sa combinaison techyoïte. Finis les talons hauts qui l'handicapaient et cette jupe qui gênait ses mouvements ; rarement elle avait été si contente de récupérer ses vêtements. Elle ouvrit une de ses poches pour en tirer 6 balles qu’elle introduisit dans le barillet de son arme déchargée. C’est à ce moment que la propriétaire de la maison, lasse des implorations de la voyageuse, rouvre sa fenêtre en déclarant froidement :
- Ce n'est pas la première fois qu'on voit ce genre de golem mademoiselle, et je suis bien navrée pour vous mais la meilleure façon pour nous d'en être débarrassés, c'est qu'il vous tue.
La freedoomienne se réfugia immédiatement de l’autre coté de sa vitre en prenant soit de faire claquer le loquet, laissant l’adolescente sous le choc. Melena avait du mal à croire ce qu’elle venait d’entendre, comme si ce manque total de compassion – ou cet instinct de survie inexpressif – était une gifle de plus qu’elle venait de prendre. Les gardiens souhaitaient sa mort, Fisher souhaitait sa mort, jusqu’aux habitants de cette île maudite espéraient de la voir trépasser, mais elle ne leur ferait pas ce plaisir. Elle serra ses dents encore barbouillées de sang, ses yeux gris étincelant d’une colère démente et dressa de canon de son révolver pour faire exploser la fenêtre d’une balle. Un cri retentit dans la maison, mais l’irlandaise l’ignora pour crier :
- Allez vous faire foutre ! On crèvera pas !
Infiniment plus facile à dire qu’à faire, mais il lui fallait une contenance, de l’espoir. Par précaution, Melena s’éloignait déjà en s’assurant qu’Elie la suivait. Impossible de savoir où étaient Avok et Ace, seuls leur parvenaient des bruits d’effondrements, des exclamations apeurées, des hurlements inhumains, et les faibles vibrations des pas lourds du golem. La nécrophobe gardait son flingue en main, calculant mentalement ce qui lui restait comme coups. Treize balles ; autant de projectiles insignifiants contre un monstre titanesque, mais peut-être auraient-ils malgré tout une utilité quelconque.
Le goût du sang de son cadavre s’évertuait à refluer, l’incitant à s’essuyer – sans grand succès – le visage encore une fois. Elle se tourna alors vers la mauvaise jumelle, inquiète de la voir s’effondrer d’un moment à l’autre. Celle-ci ne voulait visiblement pas de son soutien, alors l’irlandaise ravala ses gestes d’entraide et déclara :
- Il faut quand même qu’on trouve de quoi désinfecter ton doigt, et le bander jusqu’à ce qu’on puisse faire mieux. Tu crois qu’on pourrait trouver une carte, ou quoique ce soit qui nous permettrait de savoir où se trouvent les falaises les plus hautes ?
Melena repensa au pyromane. Inexplicablement, un élan de culpabilité vint lui nouer les entrailles : il s’était ni plus ni moins dévoué pour faire l’appât, épargnant alors les deux adolescentes. Elle l’avait mal jugé, il n’était peut-être pas si minable que ça en fin de compte, et manifestement, il comptait sur elles. Une chape plombée de pression s’abattit sur les épaules frêles de la nécrophobe. La voix s’affaiblit, gorgée de lassitude, lorsqu’elle dit :
- Et il faudrait qu’on se dépêche… on… on ne peut pas laisser Ace se battre tout seul…
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Dim 20 Nov - 21:35 | |
| - Et alors sur le coup, je me dis "quel manque de répartie" et encore, ça c’était avant de-.. FEUFOLE, pour la dixième fois, par pitié s’il te plaît : TAIS-TOI !! Ou alors essaye de penser à une idée : comment buter ce gros lard. Ou tiens : prends de l’altitude et dis-moi si tu vois quelque chose ; Melena parlait d’une falaise ou je sais plus quoi.
Toujours suivis par Avok, le duo Ace/Feufolé faisait des pieds et des mains pour que le géant les suive eux. Le pyromane n’avait aucune arme à part le pouvoir que lui proposait Feufolé mais ça devait rester la solution ultime. Il criait, agitait les bras, se donnait des claques sur les fesses… Autant de provocations qui fonctionnaient efficacement et donnaient au jeune homme une occasion de dédramatiser la situation. Il fallait donner du temps aux filles, elles avaient les armes et la connaissance de l’île mais il fallait qu’elles trouvent un moyen de mettre à exécution leur plan et pour cela elles avaient besoin de calme.
Feufolé revenait à la hauteur d’Ace et répondit par la négative au haussement de sourcils interrogateur de ce dernier. Je vois rien : trop de brouillard. De toute façon tant qu’on a pas quitté le village ça ne sert pas à grand-chose de se demander où aller. Et je pensais à… Dis-moi, Ace… Pourquoi tu fais ça ? - Pourquoi je fais quoi ? demanda le pyromane tout en continuant de courir à allure régulière. - Pourquoi tu te sacrifies pour ces filles ? J’ai du mal à croire que ça soit uniquement pour leur donner du temps ; je te connaissais pas comme ça. Tu serais pas un peu tombé sous le charme des demoiselles par hasard ? Ceci dit, c’est un bon choix, elles sont plutôt mignonnes si on passe outre le caractère bien trempé. QU-.. NON ! Tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’au coude, là ! J’ai une gueule à tomber amoureux de nanas qui ont essayé de me tuer *et qui ont réussi* ?? Non, c’est juste que… Tout seul je peux pas y arriver, et puis ‘faut bien que je serve à quelque chose. - Mouais… Tu m’en diras tant. Le ton dubitatif de Feufolé s’accompagnait d’un sourire en coin significatif que remarqua le pyromane. Ce dernier grognait et pestait contre la boule de feu bavarde qui, de toute façon, ne pouvait pas comprendre ce qu’il pensait.
Et puis il avait eu d’autres chats à fouetter pendant ces derniers jours que de regarder si ses compagnonnes de voyage étaient mignonnes ou pas. En fait, il se demandait si Feufolé ne faisait pas un peu exprès de l’emmerder avec ça : c’était exactement le genre d’argument que lui-même aimait sortir aux gens pour les pousser à bout et pour la première fois le pyromane expérimentait l’efficacité de cette technique. Bon ! Où on en était ? Ah oui ! Le golem… La sortie de la ville n’était pas loin et Avok les suivait toujours, même s’il semblait irrité de n’avoir plus aucune ressource cadavérique sous ses yeux (à défaut de dire ses pieds). Juste avant de quitter la ville, ce dernier se retourna, cherchant des yeux Melena et Elie.
- Eh gros porc ! Je t’ai à l’œil !! Hahahaha ! C’qui s’passe ? T’as des problèmes musculaires ou tu le fais exprès de pas courir vite ? On t’avait dit qu’avec une mère comme ça tu serais qu’une merde… Mais tu nous a pas écouté, t’es sorti quand même ! Qu’est-ce que j’y peux..? Bien qu’aucun monstre référencé ne puisse avoir un quelconque lien de parenté avec Avok, ce dernier prit très mal l’insulte de Ace et se rua sur lui, plus rapide que jamais. Le jeune homme avait même du mal à conserver une distance raisonnable entre lui et le golem qui tenait de l’attraper en se servant de ses bras comme des grappins ou des fouets extensibles. Feufolé suivait, en gardant un œil sur le monstre, avertissant Ace lorsque l’une des tentacules couverte d’yeux s’approchait d’un peu trop près. Le pyromane esquivait du mieux qu’il pouvait, tout en courant toujours plus vite mais bientôt il sentit son souffle diminuer. Son cœur battait à cent à l’heure et il n’avait même plus la force de répondre aux multiples et incessantes questions de Feufolé.
Il n’avait nulle part où se cacher et il sentait qu’il ne pourrait plus courir très longtemps sans se faire rattraper. *Pense, pense, PENSE* s’ordonnait-il mais aucune idée ne lui vint. Aucune autre idée que de combattre par le feu. Le pyromane déglutit et d’une voix étouffée enjoignit Feufolé d'utiliser son pouvoir. Vas-y… Prends… Ma main… Et crame… Ce con ! Il tendait son bras gauche, serrant le poing, oubliant même la douleur de ses doigts brisés et fronça les sourcils. Il serra les dents, inspirant bruyamment et expirant en des cris de douleurs étouffés alors que la chair de sa main se consumait dans une chaleur insupportable. Le supplice fut bientôt fini et Feufolé était prêt à attaquer. - Ça va chauffer !! s’exclama-t-il avant de se transformer en boule de (vrai) feu et de fondre sur le golem aux mille yeux, explosant à son contact en une gerbe de flamme suffisamment puissante pour faire crever un bon nombre de ses globes oculaires, brûler sa peau et le faire tomber. Il hurlait. Fut-ce de rage ou de douleur, il mit un certain temps à éteindre les flammes qui dévoraient encore sa chair – temps qu’employa Ace à aller chercher un morceau de tôle qui trainait par-là, décombre d’une antique habitation aujourd’hui inexistante, sans doute dévastée par le passage quotidien des hordes. Vite, il se jeta dans un trou de terre et plaça la tôle en guise de toit. Là, il attendit en position fœtale, incapable de fermer les yeux bien qu’il soit plongé dans le noir complet.
Il entendait les hurlements d’Avok qui mit un certain temps à se relever. Pendant presque une minute, aucun bruit. Avok était toujours là, mais il ne bougeait pas. Avait-il trouvé un cadavre à se mettre sous la dent ? Ou encore avait-il déjà retrouvé le pyromane ? Au bout d’un certain temps le corps imposant se remit en marche, soulevant des choses et les jetant au hasard. Ace priait pour que sa cachette échappe au regard du golem. Par chance, sa prière fut entendue et les pas lourds du monstre de chair et d’yeux s’éloignèrent. Il retournait sans doute vers le village pour en finir avec les filles. Ace aurait voulu sortir pour reprendre la course mais il était à bout de souffle et sa main le faisait souffrir le martyr. Elle tremblait, d’ailleurs, et une odeur de chair brûlée s’en dégageait et lorsque les yeux du Ken se furent habitués à l’obscurité il put remarquer que la peau de son membre était noircie et craquelée par endroits. Feufolé n’y était pas allé avec le dos de la cuillère, mais au moins Ace était en vie.
Il attendit que les pas furent assez loin pour sortir de sa cachette et fut accueilli par son ami qui le cherchait visiblement. Je t’avais dit que ça te serait utile, ce pouvoir. Par contre la prochaine fois que tu fais ça, préviens-moi, que je te cherche pas pendant cent-sept ans… Bon, on fait quoi maintenant ? - On le suit. Hors de question qu’il trouve Elie et Mel tant qu’elles ne seront pas prêtes. Se tenant le poignet avec la main droite, le pyromane se remit en chemin, Feufolé à ses côtés. Il se prit à espérer que les filles aillent bien, mais trouva plus logique d’interpréter ça comme le désir de les voir arriver rapidement avec un plan pour se débarrasser de cette troisième épreuve. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mar 22 Nov - 23:47 | |
| Solidarité et soutien ? Mon cul oui ! La femme ne daigna ouvrir la fenêtre que pour leur cracher au visage que la solution était encore qu’elles se laissent réduire en charpie par Avok. Pas étonnant que la populace accepte ce genre de procédé barbare quand on venait à se souvenir qu’ils n’étaient tous que des prisonniers, raclures de la société ou, pour certains, leur simple descendance. Mais si les mauvais penchants n’étaient pas tous héréditaires le conditionnement procuré par l’éducation était suffisant pour forger des esprits mesquins et égoïstes. « Sale conne ! » résuma mentalement Elie avant de frapper dans le chambranle de la fenêtre quitte à s’en faire mal aux doigts.
Les paroles de Melena la détournèrent de sa soif de violence qui menaçait de la rendre folle d’un instant à l’autre et de bondir sur celle qui refusait de leur tendre une main secourable. La freedoomienne ne connut donc la grâce que grâce à celle dont elle voulait la mort, ironie du sort. L’irlandaise lui parlait de trouver de quoi la soigner ainsi qu’une carte et d’autres babioles ce qui tira un rire amère à la mauvaise jumelle.
- Ils vont tous réagir comme cette salope, tu comptes faire comment ? Les leurs voler ?
Son doigt mutilé lui envoya un éclair de douleur alors qu’elle serrait les poings de rage. Elie grimaça non sans jeter un regard courroucée à la femme qui les observait derrière sa vitre brisée, téléphone à la main pour prévenir les voisins ou quelque chose d’approchant. Il ne faisait pas bon de demeurer dans le coin.
- Enfin c’est pas la question, là je pense qu’on devrait juste filer parce que, elle haussa soudain le ton jusqu’à atteindre le volume sonore du cri pur et simple, CETTE GROSSE CONNASSE APPELLE SES POTES ! JE REVIENDRAIS TE PÉTER LES DENTS SALE LÂCHE ! TU LA RAMÈNERAS MOINS !
Son majeur se dressa en direction de la fenêtre brisée avant qu’elle ne tourne les talons en entrainant son amie avec elle. Mel’ avait au moins raison sur un point : on ne pouvait pas laisser Ace jouer les appâts trop longtemps. La protectrice ici c’était elle, et qu’on puisse mourir pour elle lui paraissait tout bonnement inacceptable. Comment pourrait-elle vivre après ça ? Elle ne pourrait pas, forcément.
Sa course était incertaine à cause de ses nombreux hématomes qui rendaient la course douloureuse, mais elle réussit néanmoins à atteindre un coin qui avait l’air tranquille. Pas d’Avok, pas même d’habitants traitres et couards. Les quelques bicoques aux alentours semblaient vide mais ce n’était peut-être que parce que leurs propriétaires y étaient retranchés en attendant que ça passe. Ça valait quand même le coup d’y jeter un œil pour être fixées.
Elie fit le tour de la maison la plus proche en ignorant les élancements douloureux qui la taraudaient. Toutes les fenêtres étaient bien sûr fermées, ça aurait été trop facile…
- On pète une fenêtre pour rentrer ? Ça va faire du bruit… s’ils sont à l’intérieur on va juste se faire lyncher. Tu sais crocheter les serrures ?
Silence. L’adolescente secoua la tête devant sa propre bêtise avant de reprendre :
- Non, bien sûr que non. Pourquoi tu saurais d’ailleurs ? Tant pis.
Les lèvres pincées elle attrapa son révolver par le canon et frappa d’un coup sec le carreau qui lui faisait face. Dans un fracas de verre brisé il partit en morceau, après quoi elle débarrassa le chambranle des quelques bouts de verres qui y étaient resté fichés. Personne ne semblait avoir été alerté par le bruit mais Elie suspectait fortement qu’ils aient juste crains que ce soit le golem et non pas deux adolescentes dont une dans un état pitoyable. Pire, peut-être qu’ils les attendaient juste simplement une arme à la main.
Elle fit tout de même signe à Melena de l’aider à grimper, après quoi elle tendit sa main droite à sa comparse pour qu’elle la rejoigne. Ce n’est qu’une fois toutes deux dans la pièce qu’elle perçu un chuintement dans son dos. Elle fit brutalement volteface pour croiser le regard d’un petit garçon de 6 ans à peine serrant un ours en peluche dans ses bras. Il avait l’air autant inquiet qu’intrigué à vrai dire, son regard glissant de l’une à l’autre des deux filles non sans s’arrêter sur leurs armes.
- Pourquoi vous êtes dans ma chambre ? finit-il par lancer avec un léger zozotement, vous avez tout cassé ma fenêtre. Papa va me crier dessus quand il va rentrer.
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 23 Nov - 0:29 | |
| Elles durent parcourir un certain temps les allées misérables de la ville prison pour échapper au voisinage de la femme dont la fenêtre avait été brisée par la nécrophobe. Si la douleur des coupures qui lui restaient, pour la plupart cachées sous sa combinaison désormais, pouvait facilement être ignorée, Melena ne pouvait passer outre l’épuisement qui gagnait naturellement ses membres. Elle avait perdu beaucoup de sang après l’attaque des corbeaux, et même si la quantité de viande humaine qu’elle avait ingérée pourrait s’apparenter à un bon repas, il fallait le temps de la digestion pour lui restaurer ses forces.
Là où les adolescentes réussirent à s’isoler, tout semblait plus calme. Les bruits de bataille, comme les hurlements du corps chimérique d’Avok, s’étaient évaporés dans la brume. Les maisons misérables aux alentours semblaient vides, voire abandonnées. Le vent glacé qui soufflait fit danser la chevelure noire de l’irlandaise, accentuant l’impression négative émanant de ce théâtre de désolation. Le duo jeta son dévolu sur la bicoque la plus proche, qui ne laissait apparaitre aucune ouverture. La tête que tira Melena lorsque son amie lui demanda si elle savait crocheter une serrure eut l’air de servir de réponse : comment diable aurait-elle pu savoir ? Elle n’était qu’une jeune londonienne en fin de cycle secondaire, pas une cambrioleuse.
La mauvaise jumelle brisa donc une vitre avec la crosse de son arme, et devant l’absence de réaction dangereuse, la nécrophobe l’aida à pénétrer la demeure par effraction, avant de la rejoindre. La lumière grisâtre du jour qui s’engouffrait dans la pièce avec l’air froid révélait une chambre terne, impersonnel, si ça n’était quelques coffres à jouets usés assez sinistres. Un chuchotement fit frissonner l’irlandaise, qui se retourna pour découvrir un enfant aussi étonné qu’angoissé. Un instant, la brunette resta figée de stupeur : un gosse… un gosse si jeune dans un enfer pareil. La main qui tenait son revolver tremblait, elle se sentait comme une petite fille prise en flagrant délit d’une énorme bêtise, comme si toute la candeur de ce regard inquiet mettait à nu les horreurs qu’elle avait commises.
Pourtant, il ne fallait pas oublier pourquoi elle était là. Melena s’approcha à pas lent, ouvrant l’une des fermetures éclairs de ses cuisses pour glisser son arme dans une poche, puis s’accroupit devant le bonhomme. Ses yeux gris rencontrèrent ses pupilles sombres, il sembla trembler légèrement, serrant son ours à lui en arracher la tête, mais ne dit rien. Il avait du voir tellement d’horreur qu’une inconnue au visage barbouillé de sang ne devait pas être si terrorisant que ça.
- Ecoutes… on te fera pas de mal, d’accord ? Tu es tout seul, n’est-ce pas ?
Le môme hocha la tête frénétiquement, observant la nécrophobe en restant à moitié caché par l’une des oreilles de son ours.
- On voudrait juste que tu nous aides… mon amie là, elle est blessée, elle a besoin de se soigner. Est-ce que tes parents ont ça quelque part ?
L’enfant semblait hésiter, peut-être craignait-il que son père ne le gronde d’avoir secouru des inconnues qui, en plus, sont rentrés dans sa chambre par effraction. La tension commença à accélérer le pouls de Melena ; depuis combien de temps étaient-elles seules ? Que faisaient Ace ? Était-il au moins toujours vivant ? Chaque seconde était importante, et elle était là à prendre un gosse freedoomien par les sentiments alors qu’il leur suffirait de piller la baraque. Malgré tout, elle retenta sa chance :
- S’il te plait… on a vraiment besoin de ton aide. On s’en ira tout de suite après.
Après une grimace infantile qui devait traduire l’apogée de sa lutte mentale, le petit garçon se mit sur ses pieds et sortit de la pièce pour se diriger vers une salle de bain minuscule, les adolescentes sur ses talons. Une vieille armoire à pharmacie trônait, accroché à un mur. L’irlandaise l’ouvrit pour découvrir – comme il fallait s’y attendre – qu’elle était pratiquement vide. Pansement, alcool à 70°, aspirine, et même une fin de rouleau de bandage. La nécrophobe savait qu’avec un matériel aussi précaire, la mauvaise jumelle n’allait pas passé l’un des meilleur moment de son existence, mais elles n’avaient pas le choix.
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 23 Nov - 1:16 | |
| Le gamin ne devait vraiment pas en mener large avec ces deux filles couvertes de sang, menaçantes et armées. Pourtant Elie trouvait qu’il s’en sortait bien et, une fois n’était pas coutume sur cette île prison, de bonne volonté. Il les entraina jusqu’à la salle de bain où une armoire à pharmacie leur offrit de bien maigres moyens de soin. L’aspirine qui lui faisait de l’œil n’apporterait qu’un effet risible face à la douleur mordante de sa main mutilée mais… c’était toujours mieux que rien.
Elie attrapa le tube et enfourna plusieurs comprimés qu’elle fit passer avec d’énormes gorgées d’eau bues à même le robinet rouillé. L’eau était infecte et les cachets lui avaient laissé un goût amer sur la langue mais rien que de savoir les avoir pris avait sur elle un effet apaisant. Si les vrais effets ne se feraient pas sentir avant une bonne demi-heure, l’effet placebo était déjà en marche. L’adolescente embraya en faisant cette fois main basse sur le flacon d’alcool à 70°C. Son encéphale lui hurlait qu’elle aillait douiller, mais elle répliqua aussi en pensant que de toutes façons c’était déjà le cas. Son cerveau dû bien concéder qu’elle n’avait pas tort.
- Bon… bon… hum… d’abord je dois nettoyer la plaie non ? Avant de désinfecter. Je crois, je sais plus… oh et puis merde.
Le robinet fut tourné de nouveau pour arroser généreusement sa main ganté d’écarlate. L’eau qui s’écoulait sur l’émail prenait une teinte rosée caractéristique qui risquait de tâcher le lavabo mais Elie n’en avait cure. La psychotique était bien trop occupée à serrer les dents pour avoir ce genre de considération. Une fois sa main à peu près propre débutait l’étape délicate qui consistait à arroser généreusement d’alcool son doigt amputé. Elle n’hésita pas une seconde, y allant franco quitte à grogner sous le coup de la douleur. Ca brûlait tellement qu’elle failli lâcher le flacon d’alcool mais elle tint bon.
La suite fut bien plus facile. Une compresse, un bandage par-dessus pour faire tenir… c’était loin d’être parfait mais si ça pouvait empêcher sa main de se gangréner et de tomber comme un fruit trop mûr ce serait plus que suffisant. Son visage ruisselait encore de sueur alors qu’elle refermait, tremblante, la porte de l’armoire à pharmacie. Elle aurait voulu dire quelque chose à Melena comme « ne t’inquiète pas tout marche au poil » mais elle n’en eut pas la force. Les mensonges devront attendre.
Elle se laissa tomber sur le bord de la baignoire, le corps secoué de frissons. Les premiers soins nécessaires réalisés, il ne lui restait plus que l’évidence de leur infériorité. Comment battre un ennemi infiniment supérieur quand personne ne daignait nous aider ? Sur qui compter ? Comment faire ? Son amie voulait une carte, un véhicule même, mais ce n’était pas le genre de choses qu’on trouvait sous le sabot d’un cheval et les gens d’ici ne voulaient même pas leur offrir leur pitié. L’écran de ses cheveux d’ébène masqua ses traits tirés alors qu’elle baissait la tête pour contempler les vieux escarpins crottés de Lily.
Qu’est-ce qu’elles pouvaient bien faire franchement ?
Sa main droite monta jusqu’à son visage, ses doigts glacés contrastant de manière frappante avec son front brûlant. On pouvait presque entendre les rouages de son cerveau se mettre en branle dans la caboche de celle qui avait coutume d’agir sans réfléchir. Cogner d’abord, parler après… sauf que ça ne fonctionnerait pas ici. Elle avait déjà essayé et échoué lamentablement.
- Petit… tes parents ont une voiture ? Ou même des voisins ?
Les yeux ronds le gosse secoua la tête négativement avant de répondre avec une naïveté touchante :
- Non mais j’ai un vélo.
- Oh… c’est… bien. Mais c’est pas vraiment ce qu’on recherche.
La lassitude perçait dans sa voix, elle le perçu et ce qu’elle y sentit ne lui plut pas. Ce n’était pas son genre de se laisser abattre comme ça. Il fallait se remuer un peu, Ace comptait sur elles après tout ! Lorsqu’elle redressa la tête son regard avait retrouvé cette lueur de défi farouche qui ne la quittait presque jamais. Elle ne savait pas encore comment, mais elle allait lui montrer à ce Avok qu’ils ne se feraient pas tuer si facilement.
- Et tu sais dans quelle direction sont les plus hautes falaises ? De préférence avec tout un tas de rochers pointus pour la réception après plongeon ?
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 23 Nov - 1:55 | |
| Elle avait vu bien des horreurs depuis qu’elle était à Freedoom, les chairs mutilées n’étaient pas ce qui manquaient sur cette île maudite, mais voir son amie nettoyer son doigté amputé était pourtant pire que tout. L’os dénudé, la peau charcutée, le masque de sang qui cachait auparavant ces détails n’était plus et Melena avait mal pour la mauvaise jumelle. A tel point qu’elle dut se prendre la main gauche dans la droite lorsque vint le moment de l’alcool à 70, et ne put quitter Elie de ses yeux gris paniqués alors qu’elle s’asseyait sur la vieille baignoire. Pâle comme un linge, l’irlandaise se pencha sur le lavabo pour se passer de l’eau sur le visage. La fraicheur de l’eau glacée l’apaisa légèrement, lui rendant un peu de sa vigueur, et eut le mérite de débarrasser ses traits de leur maquillage écarlate.
Pas de voiture, c’était une évidence. Les lèvres de la nécrophobe voulurent s’étendre en sourire lorsque l’enfant parla de son vélo, mais le cœur n’y était pas. Comment le pourrait-il, alors qu’une chimère titanesque attendait, quelque part à l’extérieur, pour les réduire en pièce ? Si jamais son cœur survivait à ces épreuves morbides, peut-être que ce qu’il en restera retrouvera un jour l’envie de rire sincèrement. Peut-être. A la question de la psychotique sur les falaises, le petit bonhomme parut réfléchir un moment, puis il déclara en pointant du doigt un point invisible :
- Par là, mon papa il m’avait emmené me promener une fois. C’était hauuuut… il m’avait dit de faire attention de ne pas tomber, parce que sinon, je me tue. Mais… mais je sais nager un peu moi !
Naïveté touchante encore une fois. Son visage éclaircit, l’adolescente était moins effrayante. Elle se pencha sur le gosse pour le gratifier d’un petit sourire encourageant, blême, puis questionna d’une voix douce :
- Tu saurais m’expliquer… un peu mieux comment y aller ? Ce n’est pas très, très précis ce que tu m’as dis.
La mine contrite de son interlocuteur de 6 ans succéda à celle de sa réflexion. Il avait l’air sincèrement désolé, mais visiblement, ne souvenait pas de l’itinéraire. C’était compréhensible après tout, y avait-il même une chance qu’il sache leur indiquer quelque chose?! Melena poussa un soupir alors que l’enfant ajoutait :
- En sortant de ma maison, c’était par la gauche. Mais c’était un peu loin…
« Un peu loin » ? Qu’est-ce que cela signifiait pour un môme ? Pour ses petites jambes, les perceptions de distance étaient complètement différentes de celles des adolescentes. L’irlandaise poussa un soupir, lâchant un « merci » étouffé, et regarda Elie. Son air las devait certainement tout dire, de sa peur et de son épuisement, de ses méninges qui tournaient en vain. La maigre indication dont elles disposaient n’indiquait pas grand-chose, sinon une bribe d’itinéraire vague. Au-delà de savoir où étaient les falaises, l’idée serait de trouver comment y attirer Avok.
A cette pensée, le cœur de Melena fit un bon. Ace était toujours seul, que faisait-il ? Et s’il mourrait ? Elles seraient seuls… et bizarrement, cette perspective ne la réjouissait plus. Il fallait qu’elles y arrivent, coute que coute.
- Elie… tu penses pas qu’il sera capable de nous trouver ? Sans nous voir je veux dire…
Elle se mordit la lèvre inférieure. Peut-être que d’une seconde à l’autre, la créature allait arracher le toit de sa force colossale, écrasant alors d’un coup les deux voyageuses réfugiées dans la salle de bain avec un gosse innocent.
- Ce que je veux dire, reprit la nécrophobe, c’est qu’on aurait peut-être… vraiment intérêt à trouver la falaise avant que lui nous trouve. Il finira forcément par nous y rejoindre, mais ça nous laissera le temps de nous… préparer ? Pfff j’sais pas…
Toute sa détresse était perceptible dans sa dernière exclamation. Oui, elle ne savait plus de tout par quel bout prendre le problème. Si seulement elles avaient eu mieux que des revolvers ridicules, si seulement elles avaient rapporté moins de têtes, si seulement Fisher n'était jamais entré dans la Taverne... | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Mer 23 Nov - 17:50 | |
| Freedoom : une prison, un cimetière et une vue imprenable sur le désespoir. Sans oublier le haut-lieu de l’île : la tour de la paresse. Ace avait beau réfléchir, il ne voyait pas comment torcher cette épreuve sans efforts et lui-même en avait fait des considérables depuis le début de cette troisième épreuve ne serait-ce que pour rester en vie. Ça ne marchait pas, ça n’allait pas. Ce n’était pas logique !!
Il héla pour la énième fois Avok qui, persuadé que le pyromane était mort d’une quelconque façon, ne s’attendait vraiment pas à le revoir de sitôt. Ses yeux s’écarquillèrent – ce qui pour un golem de plusieurs mètres de haut constitué essentiellement d’yeux est assez spectaculaire. Se retournant, il hurla par tous les pores de sa peau puis commença à charger en direction de cet humain misérable qui ne parvint à esquiver qu’en se jetant sur le côté à la dernière seconde. La corrida façon Freedoom…
Ace emmenait le golem toujours plus loin du centre-ville mais la brume qui recouvrait l’île de façon permanente n’arrangeait pas les choses et il ne vit qu’à la dernière seconde qu’il était au bord d’une falaise. Il fit des moulinets de ses bras pour ne pas tomber. Tiens, étrange… Le golem n’en avait pas profité pour charger, ce qui signifiait qu’il avait compris le stratagème d’une façon ou d’une autre. Le jeune homme n’avait aucune idée du nombre de falaises que comportait cette île, mais Melena lui avait dit d’amener le monstre ici et c’était chose faite. Cependant il savait qu’il ne pourrait pas faire la suite seul. - Feufolé, part retrouver les filles, dis leur où je suis et ramène-les ! - Nope. D’une je vois rien donc je sais pas où on est, de deux je ne sais pas où elles sont et de trois tu as besoin de moi ici. Ergo, je ne pars pas.
L’esprit de feu marquait un point sur ce coup-ci… Ace était forcé de constater qu’il lui serait bien difficile d’informer Elie et Mel sur sa localisation précise… Peut-être qu’un feu..? Avec le brouillard ça n’était pas la meilleure des solutions mais il serait bien pire de reconduire Avok vers le cimetière ; sur cette falaise au moins les cadavres semblaient être une denrée plus rare ce qui se traduisait chez le géant par une difficulté croissante à se régénérer et même l’impossibilité de le faire entièrement : quelques traces de brûlure persistaient au plus grand plaisir du pyromane. Elles déstabilisaient Avok, le rendaient moins précis et l’obligeaient à ralentir ses mouvements.
Cela ne le rendait pas pour autant moins dangereux et esquiver la moindre de ses attaques devenait extrêmement dangereux : un pas de travers et c’était Ace qui faisait le grand plongeon. Feufolé faisait de son mieux pour attirer l’attention de la création des gardiens en tournant rapidement autour, déversant un flot continu de paroles plus ou moins sensées, allant de la remarque fondamentalement profonde sur la relation intrinsèque entre l’homme et les modes qui le composent en comparaison à la symbiose que pouvait représenter le rapport monde/animal à la blague sans queue ni tête. A partir du moment qu’il parlait il semblait heureux, Avok semblait en crise de nerfs, et Ace avait la paix : tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Pour continuer dans la lignée des maux nécessaires, le pyromane arriva à la conclusion qu’allumer un feu était encore la solution la plus efficace. Un gros feu, agissant comme un phare, grâce auquel les filles pourraient le retrouver. Seulement problème : se cramer une partie de corps c’était pas si rigolo que ça et d’autre part : si le feu n’avait rien pour survivre, ça ne servirait à rien. L’idée du sacrifice lui traversa l’esprit le temps d’une seconde mais il avait déjà fait sa BA de la journée, ‘fallait pas trop lui en demander non plus. Et il avait envie de vire, surtout, aussi surprenant que ça puisse paraitre…
Il avait beau essayer toutes les feintes qu’il trouvait, le gros tas d’yeux ne voulait pas tomber de la falaise ni même le laisser chercher de quoi maintenir un feu en vie. A ce rythme-là, ça s’annonçait mal. Il ne trouva rien. Rien d’autre que des petites cabanes apparemment vides de vie, ce qui expliquait la pénurie de cadavre dans le coin. Soudain, Ace vit un bazooka ainsi qu’une voiture !! Diantre il aurait donné n’importe quoi pour que ça soit vrai… Les maisons ne pouvaient pas brûler comme ça, il fallait quelque chose de plus. S'introduisant dans l'une d'elles sans se faire repérer par Avok - trop occupé à chasser Feufolé comme s'il avait été une sorte de mouche agaçante - puis commença à fouiller, vider les tiroirs, les placards et BINGO : de l'essence. Un jerrycan presque plein ! En même temps, il n'y avait pas beaucoup de voitures en circulation ce qui pouvait expliquer qu'il ait été si peu utilisé... Une boite d'allumettes trainait également : main basse sur ces précieuses chéries. Dommage qu'il n'en reste qu'une seule... Allait-elle au moins s'allumer..?
Il déboucha le jerrycan et aspergea la baraque de haut en bas, partout, puis le jeta finalement au milieu de la pièce, gratta l'allumette et la jetant au milieu de l'essence qui s'enflamma aussitôt, il sortit en courant. Bientôt les flammes se propagèrent, transformant l'ancienne habitation délabrée en un véritable bûcher. Une fumée noire et opaque s'en échappait et une odeur asphyxiante força le pyromane à s'écarter. Il n'avait hélas! pas le temps d'admirer son travail car Avok ne souhaitait qu'une chose : sa mort. Mais au moins les filles savaient dans quelle direction chercher : c'était déjà ça de moins à penser pour le jeune Ken qui put se concentrer sur son combat inégal contre la Chose.
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 28 Nov - 19:55 | |
| La douleur pulsait dans son doigt au rythme des battements de son cœur. Ses yeux bien que fixés sur le gosse restaient légèrement absents, comme déconnectés du monde. Elle voulait faire de son mieux, vraiment, mais le pouvait-elle ? Leur seule source de renseignement était incapable de situer correctement les falaises les plus hautes, elle était estropiée, l’une de ses camarades mourait dès qu’elle angoissait trop et l’autre était peut-être déjà mort pour elle.
Melena tournait vers elle un regard plein d’espoirs auxquels la mauvaise jumelle ne pouvait pas répondre. Elle était là pour protéger, par pour dire la bonne aventure ou réaliser l’impossible. Bien sûr qu’affirmer qu’Ace était encore vivant et frais comme un gardon ou qu’elle possédait une encyclopédie sur Avok et ses capacités était plaisant, mais ce n’était qu’un mensonge. Ce n’était pas le moment de se noyer dans les chimères.
- P’t’être bien qu’oui, p’t’être bien qu’non.
Elie haussa les épaules en réprimant une grimace lorsque son doigt heurta le lavabo. La douleur cuisante eut au moins le mérite de lui filer un coup de fouet. Ace n’attendrait pas infiniment, il était plus que temps qu’une princesse charmante vienne à son secours… ou un ersatz de loup-garou dans le cas présent. Mais pour ça il fallait avoir ne serait-ce qu’une once de plan sous le coude comme… comme…
Son regard s’arrêta sur une corde de chanvre épaisse qui avait été stockée dans le couloir qui jouxtait la salle de bain ainsi que tout une foule de matériaux et d’outils qui avaient dû servir à réparer la maison après l’attaque. L’entrave semblait solide, pas suffisamment pour retenir le golem indéfiniment mais assez pour qu’une idée farfelue germe sous le crâne de l’adolescente. Elle sortit de la pièce pour s’en saisir, l’enroulant autour de son bras. Il y en avait 10 bons mètres et elle pesait son poids, mais Elie ignora le fardeau qui alourdissait son bras gauche pour se diriger vers la cuisine et y prendre un couteau à la lame affutée. Elle l’était au moins assez pour couper la corde… ou elle l’espérait tout du moins.
- Je t’emprunte ça ! s’écria-t-elle à l’adresse du petit qui ne pipa mot.
Que sa camarade ne puisse pas comprendre ou ne la suive pas ne lui effleurait même pas l’esprit. La seule chose à laquelle elle pouvait penser était cette petite graine de plan qui n’était que folie. Mais parfois la folie était nécessaire. On ne pouvait pas toujours être paresseux. Ils avaient été trop zélés et devaient maintenant en payer le prix. Lorsque l’irlandaise arriva à sa hauteur au moment où elle quittait la maison, elle lui lança sans se départir de son air déterminé :
- Tu sais… j’ai pensé qu’on aurait pu le blesser jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de cadavres pour le régénérer mais c’est peine perdu. Alors je me suis dit que… tu vois, si j’arrivais à lui enrouler cette corde autour des pieds on pourrait le faire basculer.
Devant le regard qu’on lui jeta elle rétorqua aussitôt :
- C’est dingue je sais ! Mais si j’utilise mon agilité et ma force de loup-garou c’est possible. Sauf si Avok à d’autres pouvoirs comme son truc avec les corbeaux. Si seulement on pouvait le tester…
Une pierre fusa dans sa direction pour lui heurter le mollet. Elle n’avait pas eu bien mal mais le choc avait suffi pour la mettre dans une colère noire. Le projectile avait été lancé par un homme qui les regardait avec peur et mépris depuis l’abri d’un arbre. Lorsque leurs yeux se croisèrent il lui hurla d’aller mourir, pour qu’ils aient la paix. Les poings d’Elie se crispèrent lentement alors que la rage montait en elle comme un ouragan déferlant sur les côtes, faisant fi de la souffrance qui prenait naissance dans sa main gauche.
La jeune femme se pencha en avant, attrapa une pierre bien plus grosse qu’elle lança habilement. L’homme ne l’évita que de justesse en se cachant derrière l’arbre qui y perdit un peu de son écorce au passage. Mais s’il avait évité le coup, il ne pourrait éviter sa langue de vipère. Sa voix tonna haut et fort, attirant de plus en plus de monde aux fenêtres. Leurs regards chassieux les fixaient derrière les parois de verre comme on épie un animal au zoo. Ils n’étaient donc que ça à leurs yeux ? Des bêtes ? Des nuisibles ?
- Toi crève ! Quand je serais devenu adepte je reviendrais et je t’écraserais la gueule dans ta propre merde ! Je te forcerais à m’implorer avant de t’y enfoncer un peu plus mais ce sera pas méchant, juste un retour aux sources… parce que c’est ce que t’es : une belle grosse merde ! Dégage de ma vue !
Elle balança une nouvelle pierre ce qui causa la fuite du lâche, mais sa colère ne retomba pas pour autant. Elle la conserverait la chérirait avec soin avant de la déverser sur ce golem qui faisait de leur vie un calvaire. Puis elle reviendrait pour respecter sa promesse. C’était une femme de parole.
- Je le ferais, tu peux en être sûr ! cria-t-elle à la silhouette qui s’éloignait vers… des falaises ? Alléluia. Elle reprit un ton en dessous, Mel’… tu vois ce que je vois ?
Au loin une masse monstrueusement énorme semblait en proie aux flammes…
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Le prix du sang [Troisième épreuve] Lun 28 Nov - 20:51 | |
| La réponse de la psychotique ne résolvait pas vraiment – pas du tout – leur soucis, mais en même temps, qu’aurait-elle pu ajouter ? Melena allait pousser un soupir de désespoir lorsque la mauvaise jumelle sortit de la pièce pour récupérer une longue corde de chanvre. Elle écarquilla ses yeux gris, entrapercevant à peine l’étincelle de folie qui venait d’éclater dans l’encéphale de son amie, et elle dut la rejoindre à petite foulée à la porte de la maisonnette pour avoir des explications. Le petit laissé derrière elle retournerait sans doute dans sa chambre en attendant ses parents ; qui sait ce qu’il leur raconterait au sujet de ces intruses qui avaient brisé une fenêtre, utilisé le nécessaire de soin et volé une corde ?! Mais une pensée voleta dans la tête de l’irlandaise, lui soufflant que lorsqu’elle serait adepte – car elle ne comptait pas mourir – elle reviendrait remercier ce petit homme qui les avait aidé.
L’idée d’Elie était risquée, dangereuse, presque suicidaire, mais elle avait raison : ses facultés de loup garou pouvaient avoir raison du golem de chair. Ce petit espoir, ce plan délicat à l’état grossier qui lui était présenté lui redonnait pourtant du courage, enveloppant son corps fatigué dans une aura de nouvelle vigueur ; la force du désespoir se réveillait en elle. Sans même connaitre les autres pouvoirs d’Avok cependant, les corbeaux restaient problématiques : avec 13 balles, même si elle pouvait en tuer un par coup – ce qui tenait de l’irréalisable – Melena n’aurait pas assez de munition pour se débarrasser de tous les volatiles. Pourtant, elle était motivée à aider sa consœur d’infortune, à battre l’imbattable.
- Je vais t’aider t’inquiète p…
La nécrophobe n’eut pas le temps de finir sa phrase, la psychotique se retournait vers un homme qui lui avait visiblement jeté une pierre. La riposte bien sentie de la concernée fit fuir le lâche, mais plusieurs paires d’yeux restaient collés aux fenêtres crasseuses. L’adolescente aurait bien voulu sortir son revolver de sa poche pour les mettre en joue, tirant dans l’une des vitres pourquoi pas, mais la masse titanesque en flamme attira toute son attention. Maintenant qu’elle l’avait vu, les hurlements du corps du monstre flamboyant lui parvenaient, terrifiants mais impossibles à ignorer. Depuis la bicoque en feu source de l’incendie, une colonne de fumée noire s’élevait en se mêlant à la brume froide, noircissant le ciel de Freedoom.
- Ace, murmura l’irlandaise en réalisant ce que cela pouvait signifier. ACE ! Cria-t-elle plus fort en entama une course en direction de l’ennemi.
Elle ne savait pas comment le jeune homme avait pu réussi à déployer une aussi grosse flamme, mais le fait était que golem s’était embrasé. Néanmoins, quel avait été le prix de cette blessure qui ne serait peut-être pas mortelle ? Le pyromane était-il passé de l’autre coté ? Subissait-il le courroux de la créature monstrueuse ? Il fallut un certain temps avant que la scène ne puisse se détailler à ses yeux gris. Ace semblait essoufflé, épuisé, blessé, il suait à cause de la chaleur dégagé par le brasier, mais il était vivant.
Le changement brusque de température gifla l’adolescente, mordant douloureusement dans la chair blanche de son visage. Bien plus pour se donner une contenance que pour être réellement menaçant, Melena dégaina son arme et s’appliqua à conserver une distance raisonnable avec Avok pour ne pas être immédiatement à portée de sa colère. Ses poumons qui se remplissaient désormais de l’air vicié par le bûcher lui faisaient mal, mais elle prit son inspiration pour s’exclamer :
- Oh ! Ace, on est là !
Les yeux du golem qui n’étaient en proie aux flammes se tournèrent brusquement vers elle. Avant qu’elle n’ait pu se préparer à esquiver sa charge soudaine, l’irlandaise reçut une gifle qui la fit décoller du sol, l’envoyant traverser de part et en part les parois d’une habitation vides et fragiles si petite qu’elle ressemblait à plus un cabanon. Son corps roula plusieurs mètres dans la rue poussiéreuse avant de s'immobiliser. Bilan de cette offensive du titan ? Son bras gauche lui donnait l’impression d’être tombé, signe que les os de son épaule étaient atteints, au moins deux de ses cotes avaient subis le même traitement, sa tête avait pris un sale coup, un flot de sang était remonté jusqu’à sa cavité buccale et les échardes de bois, comme les débris de verre des fenêtres, avaient percé les mailles de sa combinaison pour se planter dans sa chair.
Alors qu’elle essaya de se redresser, sa vue et son ouïe encore chamboulés, la douleur de ses os brisés la maintint sur le sol. C’était sa clavicule gauche exactement qui s’était pliée, et la souffrance qui enflamma sa cage thoracique fit monter l’estimation de cotes endommagées à trois ou quatre.
- Merde, souffla l’adolescente en crispant la mâchoire, les larmes aux yeux.
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