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| La marche des condamnés | |
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Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: La marche des condamnés Jeu 15 Aoû - 14:18 | |
| >> En provenance de la plaine félicité« Terre en vue ». Juste trois petits mots et pourtant ça faisait un moment que Liam ne s'était pas autant réjoui. Soyons francs : une suite innombrable de jours à manger des patates et de la morue, lessiver le pont et jouer à cache-cache avec Séparroù pour ne pas que Jonh se retrouve dans son lit, c'était pas pour ainsi dire une croisière de rêve. C'était même franchement merdique. Alors la perspective de retrouver le plancher des vaches et sa liberté de mouvement c'était juste divin ! Presque orgasmique... Bon par contre niveau costume il ne fallait pas rêver. Il était toujours déguisé en squelette ce qui lui avait valu de manquer de passer par dessus bord à chaque vague un peu trop violente. Il sentait sa barbe s'allonger sous la cagoule et il y avait de fortes chance que l'image que lui renvoi sa glace une fois débarrassé de ce déguisement soit celui de Robinson Crusoé. Certains auraient trouvé ça sexy, viril ou sauvage, Liam quant à lui trouvait juste ça profondément déprimant. Heureusement la lame de son couteau pourrait rétablir un semblant de normalité. Si et seulement si l'esprit d'Halloween arrêtait de les torturer. Le taulard attrapa au vol le repas que lui avait lancé Nial et le goba tout rond. Non pas qu'il craigne la disette mais on ne crachait jamais sur un repas, même mauvais. Il n'avait jamais possédé beaucoup et ils allaient potentiellement devoir économiser leurs réserves, alors autant faire le plein avant de partir. La viande séchée ça va 5 minutes, le chocolat aussi. - On a d'la barbaque de côté, c'est pas comme si on avait que nos ongles à ronger !Il ne leur fallut que 20 petites minutes supplémentaires pour se retrouver sur la côte, la camionnette et eux. Devant leur yeux se trouvait un maigre port dont les maisons étaient principalement construites à partir de matériaux recyclés, des assemblages de bric et de broc en somme, et derrière ce simulacre de village côtier s'étendait jusqu'à l'horizon les mécanoplaines. Une longue étendue désertique ponctuée de cratères verglacés et de métal déchiqueté, secouée de manière totalement irrégulière par des explosions diverses allant de la petite pétarade à l'explosion nucléaire. Le trentenaire resta quelques instant à fixer le champignon atomique qui s'élevait à des centaines de kilomètres vers l'ouest, les traits figés sous sa cagoule. Il n'était plus si sûr que Techyo soit une bonne idée, vu comme ça. - Donc pour Techyo suffit de suivre la route là, v'voyez ? Enfin elle est pas très praticable, c'est l'endroit qui veut ça mais vous vous en tir'rez bien non ? Allez, bon vent ! Acheva de leur expliquer un marin avant de retourner décharger des marchandises. - Je suppose que les bombes H qui explosent c'est aussi couleur locale, soupira le tueur à l'adresse du dos du marin déjà loin. Perdre la camionnette le ferait vraiment chier mais la vie encore plus. Même si il fallait dire que de ce côté le travail était plutôt bien entamé. Il n'était plus que l'ombre de lui-même ces derniers temps et seule sa cagoule masquait sa perte de cheveux, ses saignements de nez et ses glaviots sanglants. La fatigue lui plombait de plus en plus les membres, il se sentait toujours nauséeux, prit de malaise... un peu plus et il se serait cru en stade terminal de cancer. Si Jonh n'avait pas été dans le même état il aurait pu croire ça vrai, mais non. Et Nial n'était pas touché, pas plus que les autres membres d'équipage. Pas besoin d'être un génie pour lier ça à leur disparition d'ombres. Deux mecs touchés, deux mecs qui crevaient à petit feu. Dieu qu'il aurait aimé se tromper pour une fois. Liam grimpa dans la camionnette, sa vision rendue floue par la fatigue. Conduire dans cet état n'augmenterait qu'à peine les risques de cette traversée suicidaire, alors autant assumer le rôle de leader jusqu'au bout. Le bout de sa vie. - Allez les mecs on y va, peut-être que là-bas ils sauront quoi faire pour nous aider. J'espère. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Jeu 15 Aoû - 15:31 | |
| Enfin, la terre ferme. Jonh pourrait bientôt quitter ce foutu navire. La traversée avait été loin d'être une grande joie entre le capitaine qui avait continué de le draguer mais dieu soit loué il ne l'avait jamais menacer de le balancer par dessus bord si il ne le rejoignait pas dans son lit. De toute façon le dépressif aurait choisi l'eau, vu son état ça n'aurait été qu’abréger ses souffrances. Il attrapa le repas servit par Nial et le mangea sans vraiment un réel appétit.
Au cours du voyage une maladie semblait s'être emparé de lui et Liam avait l'air atteint aussi même si son visage était masqué. Le teint pâle du dépressif s'accordait parfaitement avec ses habits rouges et son statut de "vampire", bien qu'il se serait passé des courbatures. Ses nuits étaient courtes et la fatigue était loin d'améliorer le tout. Il avait pensé plusieurs fois à se jeter du pont mais jamais Jonh ne s'était senti seul pour le faire. Il avait toujours eu l'impression, sauf dans son lit, qu'on le surveillait et c'était loin d'être quelque chose d'agréable.
Bien évidemment Séparroù avait remarqué qu'il n'allait pas bien et s'était inquiété à sa façon, lui avait glissé discrètement de la nourriture autre que des patates, de la viande et du chocolat. Jonh aurait bienaimé avoir Alexander sous la main, ce dernier lui avait parlé du Marchand de sables et problèmes d'ombres...Ce problème avait l'air d'être le gros soucis qui allait causer leur perte. Jonh s'en fichait de mourir, ça le gênait plus pour Liam mais tant qu'il n'aurait pas trouvé la solution le dépressif devrait lutter.
Les minutes restantes avant de débarquer parurent une éternité, et si ses deux compagnons de voyages avaient toucher terre ce n'était pas encore le cas de Jonh qui se retrouvait avec le capitaine. Ce dernier l'avait emmené dans un coin sans prévenir et glisser à son poignet un bracelet fait d'os de poulet, bien propre et poli. Le dépressif avait réprimé une grimace de dégoût bien vite remplacé par une exclamation de surprise lorsque Séparroù lui vola un baiser.
- A la prochaine ma poule !
Jonh resta planté comme un piquet alors que le capitaine était partie. Il secoua la tête, ce qui était une mauvaise idée car le monde se mit à tourner...Doucement il arriva enfin sur la terre et contempla les lieux. Bon c'était pas tout de suite que Techyo arriverait. Au loin la tour semblait les narguer fièrement. Soupirant, Jonh alla s'installer dans la camionnette, s'affalant sur le siège vide.
- J'aimerai au moins crever dans une autre tenue...
Marmonnât-il pour lui même. | |
| | | Nial Hemsworth
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Ven 23 Aoû - 20:36 | |
| La Terre était plus proche que jamais, mais malgré l’envie que Nial avait de vouloir sortir de ce rafiot et de quitter la mer pour les trois prochaines années, voir un paysage assez chaotique se dresser devant lui l’intimidait un peu. C’était comme une vision Apocalyptique qu’on pouvait voir dans une masse de films de fin du monde, mais cette fois-ci, le décor était bien réel. Enfin tout était possible dans un monde de rêves, et ça ne serait pas étonnant qu’il fût encore plus surpris à l’avenir. Mais il fallait surtout aller à terre pour trouver une solution au problème de ses deux amis, dont l’était s’était aggravé depuis leur arrivée sur le bateau. Chaque jour passant, le toqué se demandait pourquoi il ne les avait pas laissés tomber depuis le début, mais finissait par se rappeler qu’il n’était pas dans le monde réel, et que seul, il n’arriverait à rien. Cependant il n’y avait pas que ce problème à régler, car les costumes étaient toujours là, même après le voyage …
Si quelqu’un pouvait lui dire comme enlever ce FICHU costume RIDICULE de clown de MERDE, ça lui ferait du bien, parce que s’il le gardait une journée de plus, il sentait qu’il allait finir dans un hôpital psychiatrique pour avoir essayé de s’arracher ce costume, sa peau avec.
Son chachat miaou et ses dés avec lui, il quitta le bateau en suivant Jonh et Liam, ses deux amis qui s’aimaient mutuellement (ou pas) et dont l’un était confus avec son orientation sexuelle. Ceci dit, c’était déjà mieux que de devoir se supporter Alexander, ce crétin congénital qui avait moins de cerveau qu’une souris malformée. Au moins, il pouvait satisfaire ses besoins avec Liam, sans pour autant que Jonh n’en soit offusqué … Enfin, il l’avait fait une fois, mais était-ce encore possible avec le gros rapprochement des deux huîtres ? Fallait voir.
Le ciel, d’une couleur trop peu naturelle à son goût, était le mince reflet de ce qu’il se passait sur les plaines fertiles qui s’étendaient derrière le village côtier. Les explosions faisaient rage, et le champignon qui surprit ses compagnons lui fit froid dans le dos. Ce genre de choses, il était assez dangereux de les approcher. Plus il en était loin, mieux il se sentait.
-Après le bateau, on va voyager dans ces plaines … On risque notre vie jusqu’au bout du chemin dis-donc. Faut juste espérer qu’on ne va pas être les tragiques victimes d’un accident nucléaire en essayant de rejoindre Techyo, ce qui doit être assez fréquent ici, vu la tailles des explosions.
Son chat n’avait pas grandi, et restait campé sur son épaule, comme toujours, et s’installa sur ses genoux lorsqu’il s’installa à l’arrière de la camionnette. Ce n’était pas le summum du confort, mais c’était déjà ça.
-Je ne vous conseille pas trop de regarder les explosions, on ne sait jamais quelles radiations elles envoient, et si vous n’avez pas envie de finir aveugle, suivez mon conseil. En attendant, si t’es trop fatigué et que tu ne te sens pas trop bien pour conduire, je peux prendre le relai. Peut-être que tu ne me fais pas confiance encore, mais ça serait juste con que tu crèves d’un accident de voiture. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Dim 22 Juin - 14:16 | |
| Ça y était, sa migraine le reprenait. C’était comme si quelqu’un s’amusait à lui fracasser la tête avec une masse de Titan. En pire. Alors que Liam portait ses mains à ses tempes pour les masser, son costume s’évapora dans un tourbillon orangé, révélant alors son état pitoyable. Il était amaigri, affaibli et d’une pâleur mortelle. La barbe drue qui lui mangeait le visage n’arrivait pas à cacher les profondes cernes qui ornait ses yeux, ternes et engoncés dans leurs orbites comme des bêtes acculées. Les trainées de sang dues à ses dernières hémorragies avaient séché au coin de ses lèvres, sous son nez et ses oreilles. Un cadavre, c’est tout ce qu’on voyait en posant les yeux sur lui.
- «Et bah voilà, ton souhait est exhaussé» rétorqua-t-il à Jonh en tentant de sourire, mais tout ce qu’il réussit à fournir fut un rictus de douleur.
L’ex-taulard le voyait dans leurs yeux. Il voyait qu’il n’en avait plus pour longtemps ce qui ne faisait que confirmer ce que son corps lui hurlait de plus en plus. A l’instar de Jonh sa peau commençait à se nécroser, les tumeurs devaient se multiplier en eux comme les poux sur un chien errant... il sentit son esprit basculer et freina juste à temps avant que sa tête ne s’écrase sur le volant alors qu’il perdait conscience.
Dans la brume qui envahissait son cerveau malade, Liam tentait de se souvenir de la distance qu’ils avaient parcouru depuis le port. 1 km tout au plus ? Ils n’arriveraient jamais à Teckyo. Ils seraient morts bien avant et les explosifs du coin n’y seraient pour rien. Lorsqu’il arriva enfin à rouvrir les paupières ce fut pour voir Nial se volatiliser dans les airs. Plus rien ne restait derrière lui, mis à part son chaton qui regardait le vide laissé par le départ de son maitre avec un air interrogateur.
- «Il s’est réveillé... Oh et puis j’m’en fous, c’est pas ma plus grande préoccupation à l’heure actuelle.»
Jonh semblait avoir profité de l’occasion pour tourner de l’oeil et le tueur décida de le laisser se reposer. De toute façon ces derniers temps la seule chose qui revenait dans la conversation c’était la dégradation de leur état de santé. Au bout d’une vingtaine de kilomètres parcouru cahin-caha le long de la chose qui répondait au nom de route il dû de nouveau arrêter la camionnette mais pas de malaise en cause, cette fois. La faute revenait à une sorte de barrage de misère qui avait été monté à la va-vite, un assemblage de bout de métaux tordus et de carcasses de véhicules. Ça sentait le guet-apens à 10 kilomètres et pourtant rien ne bougeait à l’horizon. Pas le moindre bandit de grand chemin en vue. Juste... juste des machines abandonnées, du matériel défectueux et des robots en panne.
Liam stoppa le véhicule avec méfiance et secoua son comparse à l’épaule jusqu’à réussir à le tirer du sommeil. Un bref coup de tête vers l’extérieur suffit à expliquer la situation, après quoi il ouvrit avec difficulté la portière et descendit de voiture. Un vent glacé balayait la plaine mais il avait déjà tellement mal qu’il ne le sentait qu’à peine. De toute façon il était bien trop obnubilé par le robot rouillé jusqu’alors étalé dans un fossé et qui venait soudainement de se mettre debout pour lui braquer dessus ce qui s’assimilait à un bras-mitraillette. Le pervers leva brutalement les mains en l’air pour montrer qu’il n’était pas armé, son coeur défaillant s’emballant dans sa poitrine. Ce n’était pas parce qu’il était aux portes de la mort qu’il appréciait de voir sa durée de vie écourtée par des machines mabouls.
- «Hey on se calme ! On n’est pas du coin, je sais pas ce que vous voulez, mais on n’est pas des ennemis. Si on vous gêne on fait demi-tour, y’a aucun soucis ! Alors baisse ça mon gars, t’as pas besoin d’en arriver là.»
Au lieu d’obtempérer, le robot braqua son arme sur la tête de Liam alors que d’autres surgissaient du barrage ou se relevaient de l’endroit où ils avaient fait le mort jusqu’alors. Alors que Liam commençait à penser qu’ils étaient foutus et que leur meilleure chance de survie était qu’il attrape Jonh et utilise ses bottes de 7 lieues, quitte à abandonner la camionnette, une voix électronique et hachée s’éleva de l’automate qui le tenait en joue.
- «Pas-un-geste-ou-on-vous-explose-les-circuits !
- C’est demandé si gentiment, comment refuser ?»
L’ironie était palpable mais les machines ne semblèrent même pas le remarquer.
- «C’est-sage. Nous-avons-un-marché-à-vous-proposer. Refusez-et-vous-êtes-morts. Acceptez-et...»
Plusieurs de ses congénères s’approchèrent du porte-parole pour lui dire quelque chose que Liam n’arrivait pas à saisir, néanmoins il remarqua que plusieurs bras mécaniques s’agitèrent en direction de leurs pieds où leur absence d’ombre ne pouvait passer inaperçue. Peut-être qu’ils étaient en train de lui dire qu’il valait mieux trouver des gens encore assez en forme pour remplir leur part de marché ? Pfff... pourquoi tout le monde était plus informé sur leur état qu’eux-même ?
- «...et-nous-vous-rendrons-vos-ombres. Nous-savons-que-vous-mourrez-à-cause-de-leur-perte. Aidez-nous-dans-notre-guerre-et-vous-vivrez. Ce-ne-sera-pas-long, vous-aurez-le-temps-de-la-mener-à-bien. Alors ?
- Alors ça marche, boite de conserve. Je sais pas ce que tu attends de moi mais y’a pas grand chose que je ne ferais pas pour pas crever comme un chien dans la toundra. C’est quoi le deal, au juste ?» | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Dim 22 Juin - 16:32 | |
| L’androïde mit quelques secondes à passer la voix de l’hypersexuel au détecteur de mensonge avant de répondre en baissant son arme : - Mon-matricule-n’est-pas < boîte de conserve > mais-S.A.M. : Semi-Automatique-Motorisé. Veuillez-nous-suivre-s’il-vous-plaît. Nous-nous-chargerons-de-votre-véhicule. Se retournant, le robot invita ses pairs et les deux voyageurs à se mettre en route en coupant à travers deux dunes de débris métalliques en tous genres.
Après quelques minutes de marche silencieuse seulement ponctuée par les grincements de mécanismes et les roulements à billes des automates, le groupe arriva enfin devant un immense tas de carcasse de voitures à la base duquel une entrée avait été aménagée. A gauche de l’arche d’acier, un grille-pain était fixé à un poteau et scrutait les allers et venues avec des yeux suspicieux. Le porte-parole interagit avec lui, usant un langage essentiellement composé de bruits en tous genres semblable au raffut que pouvaient faire les tous premiers PC en s’allumant. On les laissa finalement passer.
A l’intérieur, l’architecture faisait penser à un igloo géant composé de carcasses de machines dont certaines parties tombaient fréquemment du plafond situé à quatre ou cinq mètre de hauteur. Au centre de cette montagne creuse, un siège était occupé par un robot particulièrement bien décoré à défaut d’être entretenu. Ce dernier fit signe aux robots accompagnant Liam et John de disposer puis se leva. Il resta cependant proche de son trône de fer d’où sortaient des câbles auxquels le roi des robots semblait connecté. - Bienvenue, voyageurs. Mon matricule est < Bipédoïde d’Organisation Biométrique > mais appelez-moi < B.O.B. > Je suis heureux de vous / de vous / de vous… Veuillez m’excuser. Je suis heureux de vous voir car notre cas est critique et demande assistance. Voyez-vous, trop longtemps < notre peuple > a été ignoré, renié et oublié alors que la plupart d’entre nous a servi loyalement la cause pour laquelle nous avons été créés. Replacés et jetés comme si nous étions des déchets. Je suis sûr que vous nous comprenez.
Le roi des robots tira sur les câbles le retenant à son siège puis descendit les quelques marches qui le séparaient des cadavres ambulants lui faisant face. Plaçant ses mains huileuses sur les épaules des deux hommes, il poursuivit de la même voix synthétique et monocorde : - < Notre peuple > est impressionné par votre puissance, < insérer-nom-voyageur \ erreur : registre inconnu >. Nous avons assisté avec émerveillement à la chute de < Blaine >. Il est évident que vous pouvez nous aider autant que nous pouvons vous aider. Nous souhaitons < matricule mission : "faire passer un message" > qui d’après nos calculs aurait 87,6557% de chance d’être à 67,9% violent et à 32,1% douloureux. Or cela nous étais jusqu’alors impossible à cause du seigneur noir < Asimov >. A l’évocation de ce nom, les autres robots présents dans la salle du trône firent grincer leurs processeurs vocaux à l’unisson pour répéter à plusieurs reprises « Asimov » tel une incantation obscure.
B.O.B. dut élever la voix pour faire entendre son ordre : TAISEZ-VOUS ! Nous devons nous libérer de son influence néfaste ! Il revint s’asseoir et les câbles revinrent se brancher dans son dos en émettant un léger crépitement au contact du seigneur de fer. - Mes < ingénieurs > ont fabriqué une bombe. Cet explosif regroupe les technologies de fragmentation, d’I.E.M. et de micro-fission subspatiale. Votre tâche : < la déposer à des coordonnées précises à l’intérieur des murs de Techyo >. Si vous réussissez, vous aurez [une heure] pour vous échapper de la ville et assister au feu d’artifice à une distance suffisante pour réduire les risques dus à l’explosion à 0,3%. En plus de blesser les dreamlandiens de chair et de sang, cela aura également pour effet de court-circuiter toute machine ne coopérant ou ne souhaitant pas coopérer à < Notre Soulèvement >.
Derrière le roi, deux petits robots s’affairaient à tirer un chariot sur lequel un orbe d’une dizaine de centimètres de diamètres laissait apercevoir à travers l’armature de métal une lueur d’un vert radioactif. L’on apporta la bombe devant John en l’encourageant à la prendre dans ses mains. - Ne pas secouer – matériel instable. Danger imminent, avertit B.O.B. Votre condition physique manifeste d’une impossibilité technique à vous déplacer jusqu’à < Techyo > avant votre décès. Or, votre mort ne vous permettant pas de mener à bien la mission, vous serez largués à proximité de la ville par < A.A.R.O.N. : Assistance Aérienne de Repérage Orbital Nocturne. > à la tombée de la nuit. Désirez-vous unité de parachute x1 ? Désirez-vous unité de parachute x2 ?
Avant même que John et Liam ne répondent, ils sentirent un picotement dans leur bras droit. En se retournant, ils purent voir l’origine de phénomène inopportun : une sorte de cube à chenille venait de leur prélever du sang à l’aide de ses deux bras fins dont l’extrémité se terminait en seringue. - ADN PrélEvée ; ProCEder aNalySE. . . . . . . COnfiRmaTion \ AccèS baNQue DonnéEs ; < Liam Baldwin > - < John Matrevis > \ OmBrES disPONibleS seCteUr 7.21
B.O.B. émit un grésillement satisfait. - Vos ombres ont été retrouvées. Nous irons les chercher quand vous serez partis. La réussite de votre < mission > sera récompensée par le rattachement de vos ombres. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Lun 23 Juin - 16:27 | |
| Si Liam était caché grâce au masque de son costume ce n'était pas le cas de John et sa tenue féminine imposé rouge vif ne pouvait pas lui donner un meilleur teint. C'était quand même un peu triste de se retrouver mourant dans le pays des rêves. Ca serait plutôt le pays des cauchemars. Nial leur conseilla de ne pas regarder les explosions et se proposa pour conduire si Liam était trop fatigué. Le jour où Liam laisserait sa place les poules auront des dents. Jonh marmonnait dans sa barbe lorsque l'ancien taulard reprit son apparence normal et le voir dans cet état fort sympathique ne manqua pas de rendre encore plus pâle John. Il savait que ce n'était pas dû à une maladie, enfin du moins qu'il y avait qu'un seul moyen de le résoudre. Mais bon comme d'habitude on ne l'avait pas écouté alors...
La camionnette freina brusquement, et John manqua de se prendre le pare-brise. Remarque au moins ça lui aurait permit d’abréger ses souffrances. Finalement il serait presque tenté de persuader Liam de laisser Nial conduire mais il n'avait pas assez confiance envers le nouveau voyageur. Il avait surtout envie de dormir, d'ailleurs le dépressif finit par fermer les yeux, sa tête dodelinant sous la mauvaise conduite du conducteur.
Jonh ne savait pas où il était lorsque Liam le tira de son sommeil. Complètement hagard il avait l'impression d'être en coton et manqua de louper le sol en descendant à son tour du véhicule. Il lui fallut quelques secondes de plus que la normale pour mettre la boussole à l'heure. Il n'eut même pas le temps de voir plus en détails le barrage qu'un robot s'était redressé, pointant une arme sur eux. John leva les mains lui aussi et contre toute attente la machine se mit à parler. Tout va bien, dans le meilleur des mondes, pensa le dépressif.
Quelque chose sembla alerter les robots et il ne put que suivre ce qu'ils pointaient du doigt. Bah oui voilà si on l'avait écouté aussi...Il savait que leur absence d'ombre était importante mais Môssieur Baldwin l'avait gentiment envoyé paitre en disant que ce n'était pas grave.
Tout en suivant, puisqu'ils n'avaient pas le choix si ils voulaient survivre, les robots, John en profita pour glisser à Liam.
- Tu vois si tu avais écouté mon inquiétude et bah on en serait pas là à en chier
Les deux voyageurs arrivèrent face à une entrée digne de Transformers et dire que dans quelques années si ça se trouve ça arriverait dans leur monde initial. Il n'y avait que des robots pour aimer vivre dans un endroit fait de mur de reste de machine. Au milieu de tous ce tas de ferrailles se trouvait un siège et assis dessus, ou plutôt raccordé, le roi de ces machines. B.O.B. Jonh écouta tout ce que ce...machin avait à dire, trop fatigué de toute manière pour réagir à chaque explication qu'il faisait. Cela dit les croire puissants arracha ce qui devait être un sourire au dépressif. Mon dieu, si il savait de qui était fait les voyageurs.
Lorsque John se retrouva avec une bombe dans ses mains, ses yeux éteints s'illuminèrent. Dire qu'il pourrait exploser avec...C'était vraiment lui tendre la main...Et cette mission suicide aussi. Il avait carrément oublier que cette mission tuerait des gens, il n'y avait plus que ce beau bébé. Il tiqua lorsque un robot vint le piquer pour lui voler du sang mais ce ne fut rien face à la nouvelle que B.O.B. leur annonça.
- B.O.B. on peux discuter 5 minutes mon ami et moi ? Merci
John se tourna vers Liam, le prenant par le bras. les deux hommes tournants ainsi le dos au roi des robots.
- Si on veut retrouver nos ombres on a pas trop le choix d’accepter cette mission et de la réussir...Même si je doute de pouvoir piquer un sprint si on se fait surprendre dans la ville...Autant dire que pour moi cette mission sent mauvais...Mais je vais pas laisser ce beau bébé explosif tout seul | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Mer 25 Juin - 19:05 | |
| C’était quoi au juste ? Matrix ? Terminator ? I-Robot ? Il se garda néanmoins de faire part de ces analogies cinématographiques à l’armée de métal qui les escortaient jusqu’à l’un des endroits les plus délirants qu’il ait côtoyé jusqu’à présent à Dreamland. On aurait dit qu’un bâtiment entier avait été construit avec des blocs sortis tout droit d’un compresseur d’ordure et les grincements métalliques, bruit de fond permanent, laissait entendre de gros doutes quant à la solidité de l’ensemble. Comme pour confirmer la théorie une portière de bagnole vint s’écraser devant lui et Liam l’évita soigneusement, non sans garder un oeil au plafond par mesure de sécurité pour le cas où le reste de la voiture aurait été tentée de suivre. Dans ces conditions les reproches de son comparse lui passaient loin au-dessus.
- «Ouais, c’est ma faute. Je tue et je viole, je peux bien être con aussi. Pourquoi se limiter à deux tares ?» répondit-il avec désinvolture.
On mena leur duo jusqu’à un simulacre de Trône de Fer sur lequel se tenait le roi des machines. Bob. Le tueur ne put s’empêcher de ricaner lorsqu’il entendit son matricule. Bob, sérieusement ? Sam ? Aaron ? Qu’est-ce que ces prénoms humains foutaient là ? Ils savaient que ça leur faisait perdre de leur superbe, de se balader avec des noms pareils ? Une machine devrait plutôt avoir un nom qui en jette. Bombe H était encore ce qui rendait le mieux, de son humble avis.
Cela dit ce n’était pas le moment de se pencher sur des questions aussi triviales. Le sujet du discours de la boite de conserve royale était quand même de les parachuter chez l’ennemi avec une bombe nucléaire. Une bombe qui aurait probablement explosée avant qu’ils se soient tirés.
- «On nous avait pas dit à l’entrée que vous cherchiez des kamikazes. Vous devriez plutôt recruter chez les talibans, ils sont bons pour ça.»
C’était un trait d’humour mais les robots ne semblaient pas y être sensibles, se contentant de le scruter pour évaluer si ses paroles équivalaient à un refus. Liam poussa un soupir et rejoignit Jonh qui avait exprimé son besoin de s’entretenir d’abord entre eux après qu’on soit venu leur prélever du sang en douce. Celui-ci semblait approximativement du même avis que lui mais sa dernière phrase laissait place à une interprétation qui ne plaisait pas du tout à l’ex-taulard. Il attrapa le dépressif par le col et l’attira à lui pour le fusiller du regard.
- «T’entends quoi par «je vais pas laisser ce bébé explosif tout seul» ? Si tu crois que c’est une bonne opportunité de crever tu te goures. J’te trainerai par les couilles hors de cette ville s’il le faut.»
A vrai dire il ne pensait pas en avoir la force mais il espérait que le ton menaçant serait suffisamment convaincant. Une violente quinte de toux sanguinolente choisi -mal- ce moment pour le plier en deux mais il ne relâcha pas pour autant le col qu’il tenait fermement. Il se redressa ensuite avec lenteur, fit mine de défroisser la chemise de Jonh ce qui en soit était bien plus angoissant que la violence physique et reprit d’une voix étrangement calme :
- «Mais oui, on va y aller.» il se tourna vers B.O.B. et leva l’index et le majeur dans sa direction «On prend deux parachutes Bobby. Et je pense qu’on ferait mieux de faire vite, j’ai l’impression de me liquéfier de l’intérieur.»
La douleur devenait puissante, envahissante, mais tellement omniprésente que son esprit arrivait à en faire partiellement abstraction. On s’habitue à tout, hein ? Le proverbe était on ne peut plus vrai. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce soit suffisant pour qu’ils puissent mener leur mission à bien.
Il ne fallut pas bien longtemps pour qu’ils se retrouvent équipés et fourrés dans un avion. A.A.R.O.N n’était pas bien bavard mais ce n’était pas plus mal. Liam n’avait pas envie de parler. Dans son esprit ses pensées revenaient encore et encore à Ella, sa douce Ella, et à Jonh qui semblait vouloir sauter sur la première opportunité venue de lui fausser compagnie -et au monde par la même occasion. C’était comme s’il n’avait pas le droit de s’attacher. Tous ceux avec qui il nouait des liens le fuyaient ou lui étaient arrachés. C’était... c’était presque une malédiction. Mais le monde était injuste et il le savait bien. Il se contenterait juste de voler le bonheur des autres pour qu’ils en arrivent au même point que lui. Un peu d’égalité ne pouvait pas faire de mal, non ? Et Dieu s’il existait arrêterait peut-être de lui péter les couilles quand il comprendrait que c’était ce qu’il fallait pour qu’il cesse de mettre à l’air les tripes des gamins.
Un grésillement l’interrompit dans ses réflexions, suivit par la voix d’A.A.R.O.N.. Le moment était venu de faire le grand saut...
- «Veuillez-vous-placer-devant-l’accès. Larguage-prévu-dans-30-secondes. 29. 28.27...
-Ouais, ouais c’est bon, on sait compter merci.» grommela Liam en se levant et réajustant les sangles de son parachute. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Jeu 26 Juin - 14:45 | |
| Con, n'était pas le mot que John aurait mit. Liam était tout sauf stupide, disons qu'il avait juste négligé un truc important. Mais bon maintenant le mal était fait, et bien présent à l'intérieur de leurs corps. Inutile donc de discuter trois milles ans là dessus. Avec de la chance, la mission serait un succès et ils récupéreraient leurs ombres sauf si B.O.B était un grand menteur. Mais est ce que les robots avaient la notion de mentir ? De toute façon le dépressif n'avait pas trop le choix de croire cette machine, si il voulait au moins sauver Liam. Une fois la bombe placé la priorité serait de faire sortir l'ancien taulard de l'enceinte de la ville. Jonh fit donc part de son avis à son compagnon de voyage et ce dernier eut une réaction au quart de tour lorsqu'il parla de ne pas laisser la bombe toute seule. L'énervement provoqua une quinte de toux chez Liam mais qui ne le lâcha pas pour autant.
- Mais non, je voulais dire ici, si on refuse la mission
Rassura t-il en croisant les doigts de pieds dans ses chaussures. La discussion était close et Liam passa commande des deux parachutes. En effet chaque seconde comptait et Jonh n'était même pas sur d'être entier à l’atterrissage.
Equipé comme dans un film de guerre, sans les armes, dans un avion le dépressif gardait soigneusement son nouveau petit bébé. Dissimulé dans un sac pour ne pas le perturber et histoire de passer un minimum inaperçue. On leur avait donné une montre avec GPS intégré, les coordonnées de l'endroit où la bombe devait être posé était enregistré dedans. A l'approche de la ville un petit point rouge s'était allumé. Les sangles de son parachutes bien mis et le sac explosif sur son torse, il était l'heure de sauter. Cela faisait longtemps que Jonh n'avait pas sauté de la sorte. A.A.R.O.N. comptait les secondes et à la fin du compte les deux voyageurs sautèrent de l'avion, pouvant admirer la hauteur des édifices de Techyo. Le dépressif en oublia presque de lâcher le parachute mais se rappela juste à temps de ne pas finir en crêpe sur le sol.
Jonh atterrit sur ses pieds mais il était tellement affaibli que au final il termina sur les fesses. Il eut un petit rire, le cerveau aussi commençait à être éteint et se défit des sangles avant de replier le tout pour au moins le cacher un minimum. Il mit le sac explosif sur son dos à la place.
- J'espère que la ville a pas prévu un détecteur...En même temps ça serait débile vu tout le métal qu'il y a
On pouvait voir des lumières jaillirent de milles feux comme si c'était Las Vegas, sauf que c'était moche.
- Bon finalement on est arrivé à Techyo plus rapidement que prévu
Souffla t-il à Liam avant de se mettre en route. Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour être à l'intérieur de la ville. C'était la nuit et pourtant les rues étaient bondés de monde. Certains couraient avec un téléphone, des marchands ambulants tentaient de vendre leurs produits et des jeunes femmes faisaient de la pub pour un casino. Trop de monde qui lui faisait tourner la tête.
- A ton avis si je voudrais faire ma révolution...Tu irai dans un endroit très connu et où beaucoup de gens vont...Par conséquent le casino...non ?
Proposa t-il avant de se rappeler que BOB avait parlé de court-circuit.
- Non oublie ce que je viens de dire faut aller à une centrale, cette ville pleine de technologie sera plus mal si on envoie le bébé là bas
Rajouta t-il avant de prendre la main de Liam dans la sienne, lui passant son nuage par la même occasion, pour éviter de se retrouver séparé et se mit en route en se guidant grâce au GPS. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Jeu 26 Juin - 16:11 | |
| Que ce soit un détecteur, un champ de force, des missiles défensifs téléguidés ou n’importe quoi du même acabit, Liam espérait qu’il n’y en aurait pas ce soir. Mais pourquoi pas, justement ? Il n’y avait aucune raison qu’ils éteignent leurs défenses en temps de guerre. Et s’il n’y avait eu aucune défense l’armée des robots n’aurait eu qu’à tout pilonner à coup de bombes nucléaires... alors c’était quoi au juste, le «truc» ? Peut-être que la protection se limitait à la ville en elle-même ?
La fait est que la seule difficulté que Liam rencontra en sautant ce fut son corps. Pour une première fois en parachute il aurait probablement fallut le faire en bien meilleur état et l’arrêt net au moment de l’ouverture du parachute lui donna l’impression de passer à la moulinette. Il se consola en pensant que son glaviot sanglant avait atterrit sur un crâne. Tout comme Jonh l’atterrissage ne fut pas non plus de tout repos mais il arriva par un quelconque miracle à tenir sur ses pieds. Une fois dépêtrés de leur attirail ils n’eurent plus qu’à faire le reste du chemin jusqu’à Techyo à pied.
Aux portes de la ville des contrôles étaient présents mais ne semblaient cibler que les machines. Le tueur n’eut qu’à balancer une excuse vaseuse comme quoi ils étaient là pour se faire soigner d’une maladie étrange pour qu’on les laisse passer. Il ne devait pas venir à l’idée de ces pauvres cons que l’ennemi pouvait aussi être de leur race.
Une fois à l’intérieur la ville était si lumineuse qu’il en avait la migraine. Tout le monde était affairé et souriant malgré l’heure tardive, le brouhaha était monstrueux. On se serait presque cru à New-York sur Time Square... Mais ce n’était pas le moment de se plaindre ou de faire du tourisme. Le dépressif lui proposait différentes cibles et Liam hocha la tête à la seconde. Une centrale ce serait parfait. Le point faible de cette ville était forcément leur dépendance à l’électricité. Privez-en Techyo et plus rien ne marcherait sûrement. Les armes, les défenses, sans compter la panique provoquée au sein de la population et les machines coopératives dont les circuits grilleraient à cause du court-circuit. De quoi provoquer assez de chaos pour permettre à l’insurrection des machines d’avoir lieu.
- «Ouais, une centrale électrique ce serait parfait. De quoi faire disparaitre les sourires de leurs gueules d’abrutis.»
Non pas qu’il épouse réellement la cause Machina mais voir tous ces gens sourire, ou juste vivre tranquillement alors qu’il était en train de crever comme un chien lui retournait l’estomac... à moins que ce ne soit l’une de ses tumeurs ? Bah ! Quelle importance ? Le fait est que l’envie ne manquait pas de se défouler un peu sur la marée humain dans laquelle leur duo baignait.
L’ex-taulard se laissa guider par Jonh, un léger sourire au coin des lèvres. Ils ne mirent pas bien longtemps à trouver leur bonheur à l’aide du GPS et l’endroit ne semblait pas particulièrement surveillé. Rien d’insurmontable en tout cas. Il tira de ses affaires l’une des bombes Cheddar qu’il avait chié -dans la douleur- pendant le voyage en bateau. Ces petits joujoux allaient s’avérer utiles...
- «Bouge pas d’ici, je vais aller poser quelques bombes aux alentours. Normalement la sécurité va se précipiter et penser à une attaque extérieure. Toi t’en profites pour te faufiler à l’intérieur et poser la bombe au plus près du réacteur. Puis tu sors. C’est clair ? Tu sors de là en vie. Je les occuperais jusque là et ensuite on se tire vite et bien. Oublie pas qu'il nous faut le temps de sortir hors du rayon de l'explosion alors évite de faire du tourisme.»
Sans laisser à son comparse le temps de refuser, il lui vola un baiser au goût de fer et s’en alla prestement. Il compta 10 gardes qui circulaient à l’extérieur, fusils laser en main. La plupart n’était pas vraiment vigilant si bien qu’il n’eut pas grand mal à jouer au petit poucet, programmant des minuteries de manière à ce qu’elles explosent toutes les unes après les autres. Les dégâts ne seraient pas énormes mais suffiraient à capter leur attention et qui sait ? Peut-être qu’il aurait le bonheur d’en voir un ou deux réduit en charpie.
Lorsque la première bombe-oeuf explosa le monde sembla se figer, Liam se délectant des expressions interdites, effrayées, des gens alentours. Alors que la sécurité accourait la seconde bombe explosa et un bras arraché par le souffle décrivit un arc de cercle sanglant dans le ciel nocturne. Et ce n’était que le début...
Il se glissa dans la foule pour éviter qu’on le retrouve. Ces idiots devaient avoir des caméras et cherchaient probablement déjà à se renseigner sur la source de l’agression. Il fallait trouver rapidement un endroit tranquille. Liam fendit la foule, plié en deux, et émergea non loin d’un café. Il se glissa à l’intérieur et en profita pour suivre l’action directement sur le poste de télévision holographique qui trônait au-dessus du bar. Personne ne semblait faire attention à lui, les yeux des clients comme du personnel rivés sur ces images de carnages. Liam, lui, regardait sa montre. La bombe qu’il avait posé à même le sol là où la foule se massait encore ne devrait pas tarder à exploser, détournant l’attention de la centrale pour permettre à Jonh de sortir de là sans mal.
Lorsque le compte à rebours arriva à 0 des cris déchirant s’élevèrent. Le chaos était à présent total et rappelait à s’y méprendre les films de guerre sur le Vietnam avec lesquels on l’avait bassiné en prison. Aucun remord dans l’esprit du tueur, juste un vague amusement. Ces enfoirés n’avait qu’un aperçu de sa douleur. Ils mourraient encore trop vite à son goût...
Les caméras filmaient à présent le massacre mais le pervers cru capter en arrière plan un mouvement près de l’entrée de la centrale. Ni une ni deux il sortit du café sur ses jambes flageolantes pour voir que Jonh avait effectivement accomplit sa part du marché. Son compagnon n’avait pas l’air très fan du travail que le tueur avait accomplit ici mais ça ne l’empêcha pas de balancer avec un large sourire :
- «Sympa non ? J’ai toujours été doué pour mettre l’ambiance. Allez, on se tire.»
Et ça ne devrait pas être bien dur, l'exode était en vogue. La quasi totalité des gens du coin s'enfuyaient en hurlant vers la sortie de la ville de peur d'être les prochains... | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Jeu 26 Juin - 19:43 | |
| La centrale électrique ne fut pas difficile à trouver et elle n'avait pas l'air d'être super surveillé. Du moins à l'extérieur, peut être qu'à l'intérieur c'était autre chose. Si jamais ils tombaient sur des gardes, Jonh n'avait rien de bien utile sur lui pour se défendre. Il n'eut même pas le temps de réfléchir à un plan que Liam lui faussait déjà compagnie pour aller faire diversion. Le dépressif ne voulait même pas savoir où il avait trouvé des petites bombes...
Bon manifestement c'était à lui d'entrer tout seul à l'intérieur et d'en ressortir. C'était tellement dommage, mais connaissant Liam il serait capable de venir le chercher alors il n'avait pas le choix que d'exécuter la mission de A à Z. Jonh attendit donc patiemment le bruit d'une explosion et lorsque la première bombe explosa il se cacha derrière un poteau en métal, regardant des gardes aller en direction du bruit. Le voyageur en profita pour filer à l'entrée mais tomba face à un garde qui était resté à la traîne. Jonh profita de la surprise et posa sa main sur celle du garde pour utiliser son pouvoir. Ce dernier se mit alors à pleurer, lâchant son arme et le dépressif la ramassa avant de l’assommer avec ses maigres forces avec.
- Désolé...
Il remarqua que la porte était close par un accès d'empreintes digitales. Soufflant, Jonh traina le corps inconscient tant bien que mal et écrasa son majeur sur la machine qui ouvrit la porte. Il récupéra l'arme au cas où et entra à l'intérieur.
- Bon trouvons le réacteur...
Jonh arpenta les couloirs et par chance tomba sur un plan d'évacuation qui lui indiqua où se trouvait la pièce qu'il cherchait. En espérant ne pas croiser de gardes sur sa route... Quelques minutes plus tard, le voyageur trouva le réacteur et posa doucement le sac avant d'en sortir la bombe qu'il plaça soigneusement avant de le recouvrir du sac qui bizarrement se fondait bien dans le décor. Le dépressif retourna le plus rapidement possible sur ses pas et une fois dehors abandonna son arme près des corps ravagé par les bombes de Liam. Jonh ne put retenir une grimace et surtout de soupirer face à ça. Il ne s’habituerait jamais face à la mort que son ami pouvait donner aussi facilement...
D'ailleurs ce dernier l'attendait au milieu de la foule en panique et lui offrit un sourire en se vantant de ses exploits.
- T'étais pas non plus obligé...
Rétorqua t-il avant de se faire bousculer une fois, puis deux, puis trois. Agacé son nuage commençait à tourner vers le noir et Jonh agrippa le poignet de Liam avant de suivre les gens qui sortaient de la ville. Encore une fois on le bouscula mais cette fois ci le dépressif chopa la personne et lui donner un gros pain dans le visage.
- Ah putain ça soulage
Il reprit sa route comme si ne rien était, tenant toujours Liam pour ne pas le perdre. Il fallait s'éloigner le plus possible mais avoir utiliser son pouvoir tout à l'heure sur le garde avait accéléré son état de fatigue et cela se ressentait dans la cadence de ses pas qui se faisaient de plus en plus lente. Lorsqu'il lâcha Liam, il faillit tomber comme un vieux qui ne tenait plus sa canne.
- Tu devrais partir devant je te ralentis
Annonça t-il avec un petit sourire étirant son visage pâle comme la mort. Si il faisait un pas de plus, il avait l'impression que ses os se détacheraient les uns des autres. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Ven 27 Juin - 11:31 | |
| La terreur se propageait encore dans les rues alentour et les gardes accouraient vers la centrale où l’attentat avait eu lieu. Techyo vivait assurément l’un de ses jours les plus incertains où l’insécurité régnait. Une à une, les lumières de la ville s’éteignirent dans les quartiers Est et Sud de la ville qui dépendaient de la centrale cible de l’attaque. Dans le bar où Liam avait attendu le retour de John, la télévision s’éteignit en même temps que tout objet électronique : portables, ordinateurs, holopad, balladeur, robots et autres furent touchés par l’onde de choc IEM en très peu de temps. Des foules de gens paniqués sortaient de leurs immeubles devenus aussi noir que la nuit. Seules les lumières du centre et des quartiers Nord et Ouest, alimentés par des centrales indépendantes, permettaient de se repérer dans la nuit en colorant les nuages de cette teinte orangée exclusive aux grandes villes. Alors que John perdait espoir en voyant ses forces le quitter, un petit panneau en néon s’alluma à l’abri des regards indiscrets. Formant une flèche pointant en direction de la ruelle dans laquelle elle se trouvait, l’indication s’éteignit rapidement après que les deux voyageurs l’eurent remarquée. - Psst ! Par-là !, leur enjoint une voix grésillante. Je vois que vous avez réussi, beau boulot ! Le roi sera content. Suivez-moi !Un petit robot emmitouflé dans un manteau et dont la tête était cachée par un chapeau ouvrit la voie à Liam et John qui se traînèrent péniblement à travers les débris métalliques ornant le sol. Ils entrèrent dans un bâtiment désaffecté où le robot se permit, non sans s’être assuré qu’ils n’étaient pas suivis, de retirer son chapeau. - A.A.R.O.N. vous attend sur le toit, il va falloir monter ! Faisant face au regard incertain que lui lançaient les deux hommes, l’automate poursuivit : oui, oui : c’est assez compliqué mais disons que mon exosquelette me permet de résister aux impulsions électromagnétiques. Et puis il fallait bien que quelqu’un s’assure que vous remplissiez la mission, non ?Après avoir gravi les étages – en prenant l’escalier, évidemment – le duo de voyageurs, essoufflé et à bout de force, arriva finalement sur le toit où l’avion furtif les attendait en mode camouflage nocturne, prêt à décoller. L’impulsion IEM lui avait permis d’entrer dans la zone de vol de la ville sans être détecté par les radars alors désactivés. Il fit coulisser la porte de son corps pour permettre aux terroristes de monter, suite à quoi il s’envola promptement. *** Le voyage de retour se fit encore plus silencieux que l’aller et l’accueil qu’on leur réserva à l’arrivée fut un peu moins festif que ce à quoi ils auraient pu s’attendre : juste une nouvelle escorte qui les mena encore une fois auprès de B.O.B. - Il est encore trop tôt pour se réjouir mais grâce à < Liam Baldwin > et < John Matrevis >, notre cause connait une [victoire] ; un [succès] total. J.E.A.N. nous a fait part de tous les détails : les conditions ont été remplies. Les [lois d’ < Asimov >] nous empêchent de blesser les humains nous-même, ce pourquoi < Notre peuple > avait besoin de vous. Exécution du protocole de remise des [récompenses].B.O.B. invita les deux héros de la cause Machina à le suivre derrière son trône où une porte dérobée menait à une salle bien plus sophistiquée que la précédente. La technologie ici déployée, la luminosité et l’apparence chromée des murs était à l’exact opposé que ce qu’était la salle du trône à tel point qu’on pouvait légitimement se demander si l’on était toujours dans le même bâtiment. Des automates travaillaient à des chaînes d’assemblages, d’autres triaient des vieux bouts de ferraille en vue certainement de les refondre. Plus loin, un étalage de machines étrange ne demandait qu’à être activé pour… probablement pour faire ce pourquoi elles avaient été créées, quoi que ce soit… Pointant son doigt métallique en direction d’une zone à l’écart du reste de l’usine, le seigneur des robots commença les explications : - Vos [ombres] étaient bien aux coordonnées indiquées ; elles ont été stockées en vue du transfert jusqu’à votre enveloppe charnelle. CAUSE : [transfert] ; CONSEQUENCES : [récupération santé physique ; récupération santé mentale] / [incapacité utilisation ultérieure des pouvoirs de voyageurs en dehors de Dreamland]. Souhaitez-vous procéder ?Il attendit qu’on lui donne la réponse qu’il voyait déjà comme la plus probable pour continuer en désignant une machine composée de deux pôles ; l’un plus grand que l’autre et envoyant des arcs électriques en direction du second. - Ceci est une [bobine Tesla]. Il pointa une deuxième machine, exactement similaire à la première. Ceci est une [bobine Tesla]. Enfin, pointant une troisième machine qu’absolument rien ne différenciait des deux autres : ceci est un [magnétiseur d’ombres], annonça-t-il au moment où le magnétiseur envoyait une décharge puissante. Il fit installer les deux voyageurs à proximité du pôle le plus petit sans aucune protection autre qu’un casque en métal émettant des « bip » sonores à intervalles réguliers. B.O.B. baissa un levier grinçant duquel s’échappèrent quelques étincelles. - Appréciez le retour de vos [ombres], [voyageurs] ! Un arc électrique d’une grande intensité grandit au-dessus du premier pôle pour venir s’abattre violemment sur le second en se propageant à Liam et John qui eurent le plaisir d’expérimenter le plus gros coup de jus de toute leur vie. - Symptômes post-opératoires possibles : [sur-magnétisation temporaire], [perte de cheveux], [odeur de roussi]. Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous. Avez-vous des questions ? Oui / Non ?Les deux électrifiés n’eurent cependant pas besoin de poser de question pour remarquer que leurs ombres avaient effectivement rejoint leur corps pour une coordination optimum. Les effets de la maladie se dissipèrent peu à peu, laissant l’hypersexuel et le dépressif tout de même un peu affaiblis. S.A.M., qui les avait rejoint entre temps, se pencha pour imiter un semblant de révérence mais le spectacle resta tout de même assez grotesque. - Vous-êtes-libres-de-partir-si-vous-le-désirez. Vous-pouvez-également-rester-pour-aider-la-cause-Machina. S’il-vous-plaît-veuillez-considérer-cette-seconde-option. Merci-de-votre-investissement-[puissants voyageurs]. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Ven 27 Juin - 13:26 | |
| Pas obligé ? Mais c’était justement là le plaisir ! Voir naitre la peur et la douleur dans leurs yeux inconscients ça n’avait pas de prix. Mais Jonh ne pouvait pas comprendre. Il ne pouvait pas se rendre compte à quel point tous ces gens se fichaient bien de leurs malheurs, de leurs déboires. Ce n’était que des connards égoïstes à la vie trop tranquille et qui méritaient bien de goûter un peu à la «vraie vie». Celle qui n’était pas rose bonbon mais plutôt rouge sang. Le sourire de Liam s’élargit à cette pensée mais il ne dit rien, trop amusé qu’il était par le déroulement des choses à commencer par le dépressif qui se mettait à frapper dans le tas sous le coup du ras-le-bol. S’il avait été plus en forme il aurait probablement aidé un peu d’ailleurs.
- «C’est le principe Jonh, c’est le principe. C’est ce qu’on appelle le partage.»
Au milieu de la marée humaine qui les transportait vers la sortie de la ville dans un concert de hurlements, Liam put admirer leur oeuvre. Les lumières de cette partie de la ville s’éteignirent soudain, pâté de maisons après pâté de maisons jusqu’à ce qu’ils soient dans le noir complet. Les appareils électroniques explosaient de toutes parts, éclairant la nuit noir de gerbes d’étincelles, petits feus d’artifices qui ne faisait briller de plaisir que les yeux de Liam, pierres obsidiennes engoncées dans leurs orbites creuses. Même s’il venait à mourir ce soir... quel spectacle !
Mais leur duo survécu à la mêlée, échouant dans une rue où ils s’adossèrent à un mur, totalement épuisés. Jonh lui parlait de partir sans lui... son cerveau devait dérailler.
- «Ta gueule et marche.»
Un panneau s’alluma au même moment comme pour appuyer ses paroles et leur indiquer la marche à suivre. Un panneau néon... dans l’obscurité. En pleine panne généralisée. Ca puait la cause Machina à plein nez et ce n’était pas plus mal, le tueur ne se sentait pas de poursuivre bien longtemps le marathon. Comme pour confirmer ses soupçons, une voix grésillante s’éleva pour les inviter à pénétrer dans un bâtiment désaffecté. Son propriétaire qui avait tenté de se déguiser en homme était ridicule mais Liam qui était à deux doigts de vomir de douleur garda ses réflexions désobligeantes pour lui.
Lorsque le petit bonhomme leur balança tout net qu’ils devraient grimper pour rejoindre A.A.R.O.N l’ex-taulard laissa échapper un grognement. Et si ce petit con les portait en plus de les surveiller hum ? Qu’il se rende vraiment utile au lieu de les envoyer canner dans un escalier.
Il serra les dents et se mit à gravir les marches, s’arrêtant parfois pour trainer Jonh qui peinait plus que lui pour une obscure raison. Alors qu’il ne pensait pas pouvoir gravir une marche de plus il se retrouva sur le toit où ils purent enfin embarquer. Assit à même le sol de l’avion Liam s’appuya contre la carlingue et ferma les yeux, s’endormant aussi sec sous l’effet de la fatigue qui plombait ses membres. Son sommeil fut court... trop court. Mais il sentait sa vie qui s’échappait de lui comme de l’eau entre ses doigts. S’ils ne réglaient pas vite cette histoire d’ombre il risquerait de ne pas se réveiller la prochaine fois. Tu parles d’une fin pathétique !
Les félicitations, le décor... tout ça importait peu. Qu’on veuille le foutre dans un appareil qui ressemblait trait pour trait à une bobine Tesla aussi. Il voulait juste que ces conneries s’arrêtent et si pour ça il fallait prendre ses couilles à deux mains et se faire électrocuter il voulait bien courir le risque. Ça ne pouvait pas être beaucoup plus douloureux que ce qu’il vivait à cet instant.
On les déposa comme des sacs à patate aux endroits désignés et Liam sombrait de nouveau dans l’inconscience quand un courant puissant le traversa, hérissant ses cheveux sous son crâne alors qu’il se mettait à dégager une odeur de cochon grillé. Ce réveil violent le laissa hébété et pantelant plusieurs secondes après quoi il papillonna des yeux, recouvrit une expression sérieuse et jeta un coup d’oeil à son ombre.
- «Tu m’avais manqué bébé.» il tapota la réplique sombre de lui même et ajouta à l’adresse de B.O.B. «Ça ira pour les questions, je veux juste me tirer. Où est la sortie ?»
Les projets de vacances à Techyo tombaient à l’eau mais ce n’était pas pour autant qu’il comptait s’attarder ici. Manquerait plus que ces boites de conserve veuillent leur filer une autre mission...
- «Hein ?»
Le tueur fixa S.A.M., un sourcil haussé. Rester ? Avec ces cons qui n’avaient rien trouvé de mieux que de manquer de les tuer pour les aider à vivre ? Non merci, vraiment. Il avait eu sa dose de guerre pour la journée. Maintenant tout ce qu’il voulait s’était récupérer, trouver un joli p’tit trou où se fourrer et, pourquoi pas, passer du bon temps.
- «On a d’autres projets, des projets où on risque pas de crever comme des clébards mais merci de penser à nous.» répondit-il avec une certaine franchise mêlée d’ironie «Par contre ça dérange si on jette un coup d’oeil dans les babioles dont vous vous servez pas ? J’ai vu que vous aviez des trucs sympas dont on pourrait avoir l’utilité...
- Nous-pouvons-vous-vendre-les-objets-mis-au-rebut-pour-une-somme-raisonnable-[Liam Baldwin].»
Liam attrapa un puzzle d’âme, objet dont il avait vu vanter les mérites dans un magazine qu’il avait lu à bord du vaisseau qui les avait amené dans les mécanoplaines. C’était censé pouvoir réunir les voyageurs séparés à leur prochain réveil. Il ne voyait pas pourquoi Jonh et lui en aurait eu besoin mais... il avait un mauvais pressentiment. Son instinct aiguisé lui disait qu’il en urait bientôt besoin. Et s’il se trompait... bah... ce truc coûtait pas si cher que ça. On pouvait bien se permettre de claquer un peu de thune pour autre chose qu’une pute.
- «Combien pour ce truc ?
- 150-rubz. Ou-trois-kilos-d’-uranium.»
Le pervers se tourna vers le dépressif qui reprenait peu à peu du poil de la bête lui aussi.
- «Fifty-fifty, ça te tente ?» | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Ven 27 Juin - 20:32 | |
| La malchance continuait de tomber car au moment où Jonh comptait laisser tomber sa marche un panneau s'illumina pour indiquer à l'aide d'une flèche une direction à prendre. Chose étrange étant donné que la bombe avait bien fait sauter l'électricité dans ce coin là. A moins que les robots leur ai caché quelque chose dans l'histoire et que quelqu'un de leur équipe était présent à l'intérieur de la ville. Une voix s'éleva leur indiquant d'entrer dans l'endroit qui ne venait que d'un robot déguisé. Jonh n'avait vraiment pas la foie de grimper toutes ces marches. Déjà que slalomer entre les débris avait été fatiguant. Mais il n'avait pas vraiment le choix.
Le dépressif ne compta pas le nombre de fois où il avait manqué de buter avec son pied et de faire demi-tour sur les fesses. Finir la nuque brisé en bas aurait été cela dit une bonne fin...Liam cependant veillait à son ascension et c'est avec une joie dissimulé que Jonh accueillit enfin la dernière marche pour arriver sur le toit. A peine avait il posé ses fesses dans l'avion qu'il s'endormit comme un bébé. Il ignorait combien de temps s'était écoulé mais pour son corps fatigué et meurtri cela avait duré une seconde et le réveil fut difficile. Trainant la patte, l'intérieur de la maison des robots lui apparaissait encore plus moche et sur le point de s'effondrer. Oh oui si il pouvait y avoir un tremblement de terre pour en finir...Mais aucun tremblement de terre n'arriva et on les emmena dans une autre salle qui n'avait rien à voir avec le reste. Des machines étaient en construction et on les dirigea vers celle qui leur était destiné. Sans aucune douceur Jonh fut mit dans l'une d'entre elle et l'envie de dormir pour toujours le saisissait à nouveau lorsqu'une bonne secousse électrique eut le mérite de le réveiller. Si c'était ça mettre les doigts dans la prise électrique...
Jonh fut tout de même content de moins se sentir patraque et de voir son ombre attaché à ses pieds. Un sourire étira ses lèvres en voyant Liam saluer son ombre. Il n'avait aucune question à poser et lorsque S.A.M leur proposa de rester ici pour les aider, Jonh n'était pas vraiment des plus intéressés. Il aurait été un fan de robotique peut être mais il avait plutôt côtoyer des pâtisseries et des chiffres pendant sa vie.
- Non merci ça ira
Jonh avait hâte de quitter cette bâtisse en ferraille pour aller maintenant il ne savait où. Techyo n'étant plus envisageable. Liam avait peut être une idée à suivre mais pour l'instant il était occupé à regarder les babioles qu'avait récupéré les robots. L'ancien taulard se tourna alors vers lui, lui demandant si il voulait partager l'achat d'un puzzle d'âme.
- Si tu veux
Jonh sortie les 75 Rubz de sa tirelire et le lui tendit. Même si il avait repris des forces Jonh avait bien envie de piquer un roupillon quelques heures avant de repartir. Mais comme les robots ne dormaient pas cela serait étonnant de trouver un hôtel ici.
- Tu as une idée d'endroit ou bien on s'arrête à la première ville qu'on croise ?
Demanda t-il tout en mettant le collier. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: La marche des condamnés Mer 9 Juil - 10:15 | |
| Au sommet des monts infinis, loin... loin au-delà de la couche de nuage qui masquait le ciel en permanence se trouvait Odécia, la cité divine. Une grande partie des divinités de Dreamland avait élu domicile dans cette vaste cité de marbre, d’or et de platine. Un bâtiment gigantesque surplombait les autres palais, ses colonnes d’or immenses brillant d’une lueur aveuglante sous les rayons du couchant. C’était Ôh, la maison maîtresse, qui abritait les plus puissants des Dieux. Ces habitants changeaient régulièrement, au gré de l’évolution des croyances. Actuellement on pouvait y trouver Marchus, Alita, Chronos et Destin, tous assis en tailleur autour de ce qui ressemblait à s’y méprendre à un échiquier. - « Je m’ennuie. Ils tournent en rond et j’ai l’impression de perdre mon temps...» grogna Chronos, poussant du doigt une figurine d’aspect humain. - « Je peux encore leur envoyer un monstre ou un géant.» répondit Marchus tout en penchant d’un air pensif son menaçant visage lupin. - « Non ! Je n’en peux plus ! Je veux quelque chose de différent, je veux du neuf ! C’est toujours la même chose avec vous. Destin ! Fais nous un de tes tours, tu es doué pour ça ! Si on laisse faire ces deux là nous n’en sortirons jamais et cette partie me fera mourir d’ennui !- Soit. Comment pimenter ça...» Sous sa capuche vert sombre, l’obscurité qui lui tenait place de visage sembla sourire. Il aurait bien pu dire qu’il allait changer les projets de leurs pions mais c’était plus que ça. C’était la destiné. Ce qu’il déciderait était simplement ce qui devait être. Même si pour cela il allait falloir un peu bousculer le temps et l’espace... D’une longue main fine d’un noir d’ébène il se mit à mouvoir les pions sur l’échiquier. Ces pièces ressemblaient de loin à un assemblage de bric et de broc, mêlant pièces de métal, de bois et d’argile, mais quand on s’approchait on pouvait discerner leurs traits et comprendre qu’il s’agissait de voyageurs qu’on ne connaissait que trop. A chaque mouvement effectué par le Destin un pauvre voyageur se retrouvait propulsé loin, trop loin de ce qu’il connaissait. Et de ceux qu’il aimait. Alors que la main noire s’approchait du dernier groupe Alita posa l’une de ses 8 mains sur la sienne pour interrompre son geste. - « Laisse les. Ils vont croiser la route de Saytan, je ne voudrais pas rater ça.» John part en direction d'Atlantis Liam part en direction de Candyland | |
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