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Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 18 Sep - 18:29 | |
| Reprenant petit à petit ses idées, Ace ne pouvait se défaire de l'idée que cette aventure commençait vraiment mal. S'il était arrivé à Dreamland par ses propres moyens, alors... ... Alors POURQUOI il avait plus son briquet !!? Il était conscient que son petit manège n'était pas passé inaperçu, mais ça n'était rien comparé à la possibilité que quelqu'un l'aie vu... Sa marque à la main.
Le temps passait si lentement... Et rien ne se passait... Ah ? Si : Elie avait subitement l'envie de faire des présentations plus poussées ; ce que Ace refusait d'emblée en tournant le dos au petit groupe lorsque Schtroumpf grognon proposait de "discuter". Il assimila le mot chtarbé à Jésus faute de candidats : impossible que ça soit Ace le chtarbé. Il ne l'était pas d'ailleurs. Tout le monde avait le droit de péter un câble. - Chuis pas chtarbé. C'est vous les malades. Moi j'ai rien à voir avec vous. Et encore heureux. répliquait Ace dans ce qui ressemblait à un grognement incompréhensible.
Cependant, bien que personne ne l'eût probablement entendu, lui en revanche avait parfaitement entendu les questions qu'Elie venait de lui poser... Merde... Merde, merde, merde !! Des gouttes de sueur coulèrent le long de ses tempes et il entreprit de se retourner pour faire face à la jeune fille. Il la regardait avec des yeux ronds emplis de terreur. Elle... Avait vu..! Heureusement, Jésus lui sauva encore une fois la mise en répondant docilement qu'une overdose avait été son ticket "aller simple" pour cet endroit effrayant. Sa réponse semblait susciter le dégoût chez les deux filles. Avec un peu de chance, elles oublieraient le pyromane. Il ne répondit donc pas. De toute façon il s'en foutait des présentations. Il verrait ça une fois qu'il aurait pu cramer quelque chose.
Hop ! Tour de bocal express chez M. Ridley. Il voulait son feu et la réitération de cette demande, de cet impératif de son cerveau remplaça la crainte de la découverte de sa brulure. Main gauche dans la poche, il se leva, se retourna, puis marcha d'un pas hésitant jusqu'à être à portée d'Elie, Melena et Jésus. - Je sais qu'on est pas parti du bon pied et que je suis un peu... Bon, ok : beaucoup sur les nerfs, alors voilà : Moi c'est Ace. Ace Ridley. Il s'attendait à ce que quelqu'un tilte en entendant ce nom pourtant si illustre, mais non. Apparemment, il devait s'adresser à des bouseux de campagnards. Fais chier. Il embraya donc sur la deuxième partie de sa phrase : Est-ce que l'une de vous... Aurait du feu ? N'importe quoi : un briquet, une allumette, un pouvoir, un truc, n'importe quoi !! C'est très... Important pour moi.
Voiiiiilà ! Un peu de "discussion" et on repart. Ça lui avait quand même sérieusement écorché la gueule de se rabaisser à ces clowns. Ils avaient beau arriver de la campagne la plus profonde, même un débile sait ce que c'est que du feu ! Et puis à 17 ans, elles devaient bien fumer, merde ! Tous les mômes de son quartier fumaient alors pourquoi elles seraient différentes ? Être gentil ça le faisait chier et il espérait qu'il n'aie pas à l'être trop souvent. Et puis si personne avait de feu, il avait pas de raisons de le rester, après tout.
Un ange passe, et Ace pose accidentellement son regard sur Jésus - oui, parce qu'on ne pose pas délibérément son regard sur un truc pareil, en temps normal. Ce dernier était là, par terre, comme un chien abruti qui ne comprenait rien à la vie. Dans un sens, il faisait un peu pitié. Si l'un d'entre eux devait partir, c'était évidemment Ace. Mais il essaierai quand même de revendre un peu de drogue à ce clochard avant de partir. 'Faut pas la laisser comme ça, pauv' bête... Surtout avec une compagnie pareil... C'était pire que de l'abandon ! | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Mer 21 Sep - 20:22 | |
| Les réponses qu’elle reçut dépitèrent Elie au plus haut point, au moins jusqu’à lui faire regretter de les avoir posé. Entre le Jesus cocaïnomane qui craignait les tombes parce qu’elles étaient « froides rugueuses et méchantes » et le Ken dont le vocabulaire n’était composé que du mot « clope », il n’y avait pas grand-chose à tirer. Melena lui ôta les mots de la bouche en qualifiant avec une justesse terrifiante les deux mâles de la bande, néanmoins il n’était jamais bon de devoir compter sur des inconnus. Si seulement elle en savait juste un peu plus, histoire de savoir quels genres de types ils étaient… sans parler de leur pouvoir. Tant qu’elle serait dans le flou la présence des garçons seraient une arme à double tranchant.
L’adolescente n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche pour répondre à la nécrophobe qu’Ace plongeait déjà vers elles avec de fausses excuses à la bouche et son éternelle rengaine. Il avait l’œil fébrile, les mains qui tremblaient presque, l’image type du junkie à la recherche de sa dose. Les commissures des lèvres de la psychotique frémirent un instant avant que sa bouche ne se déforme en un rictus qui la rendait presque laide. Ce mec… ce mec commençait sérieusement à lui péter les burnes avec ses cigarettes et son feu. Elle lui avait déjà dit qu’elle n’avait rien non ? Non ??
Sans signes précurseurs autre que cette parodie de sourire, le poing d’Elie jaillit vers l’avant pour agripper le col du pyromane et le tirer avec violence vers elle. Ses yeux bleus plantés dans ceux du jeune homme elle siffla entre ses dents avec hargne :
- Je vais être claire pauvre zob : redemande encore une fois une clope ou du feu alors que tu connais la réponse et je t’encastre la tête dans le cul de ton pote le drogué. Si la seule chose que tu sais faire c’est mendier, c’est que tu sers à rien. Petite merde.
Il était plus grand qu’elle, plus costaud aussi, mais c’était bien le dernier de ses soucis. Elle savait comment s’y prendre avec les hommes et elle le démontra aussitôt en décochant un violent coup de genou dans les parties du pauvre Ace. Il tenterait de venger ses bijoux de famille à coup sûr, mais c’était tellement bon ! Alors qu’un réflexe plus qu’humain le poussait à se saisir de son paquet en grimaçant Elie relâcha sa prise sur le col du garçon et s’éloigna à distance raisonnable pour s’asseoir sur l’une des tombes.
Elle était sûre désormais qu’elle ne pourrait compter que sur elle-même, à la rigueur sur Melena et Isa… mais… où était-elle passée celle-là ? Un regard circulaire ne put que lui démontrer l’absence de la brune à couettes ce qui fut à l’origine d’une flopée de jurons. Elle s’était tirée seule ? Quand ? Pour aller où ? Quelle traitresse ! La mauvaise jumelle sera les poings et donna un coup de pied rageur dans une motte de terre qui retomba un peu plus loin dans un bruit humide.
Plus d’armes, un compagnon qui se tire et deux qui ne servaient à rien d’autre qu’à la gêner, une rencontre dangereuse en approche et qui déterminerait sa survie. Elle aurait tué père et mère pour avoir un atout caché dans sa manche, n’importe quoi. Là tout ce qu’elle avait c’était un chat dans son décolleté, et plein d’argent qui ne lui servirait à rien ici. Pas un magasin à l’horizon, rien que des tombes de la brume et des macchabés. Même pas de Fedex pour livrer à domicile…
A cette pensée ses yeux s’écarquillèrent. Y’avait pas Fedex, mais ce n’était pas non plus impossible de s’équiper ici ! Il y avait cette annonce dans le journal là… avec la grosse dondon vert guano… comment elle s’appelait déjà ? La bonne fée ou un truc du genre, bien ridicule, et elle vendait des choses. Gabriel l’avait même appelé sur le Slavedog Millionnaire, et si elle arrivait à trouver dans les tréfonds de sa mémoire la phrase magique elle arriverait peut-être à reprendre le contrôle de la situation.
Elie quitta sa tombe pour s’approcher de Mel’ et l’attrapa par le bras pour l’emmener à part, aussi loin des zombies que de leurs « compagnons ». Elle lui demanda à mi-voix, non sans jeter de nombreux coups d’œil méfiants aux alentours :
- Elle s’appelle comment déjà, la grosse et moche qui vend des trucs ?
Son regard glissa inopinément sur le journal qui dépassait du sac de son amie et elle bondit dessus avant de l’ouvrir avec avidité, faisant signe d’attendre et de se taire alors qu’elle tournait les pages à la recherche de la publicité dont elle avait besoin.
- Chuuut… attends… attends… je crois que c’est par là… LA ! Je le savais que je l’avais vu aussi hier !
Un sourire satisfait s’étira sur son visage alors que sa voix teintée d’autosatisfaction raisonnait dans tout l’étage, une chance que les zombies soient trop stupides pour comprendre ce qu’elle s’apprêtait à faire :
- Madame Labeau Nefaie, viens nous aider !
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 23 Sep - 18:13 | |
| Elie ne lui répondit même pas. En fait, elle n’en avait pas eu le temps parce qu’Ace s’était décidé à initialiser une partie de mister sociable et s’avança vers les adolescentes en demandant du feu une nouvelle fois. Melena leva les yeux au ciel, sincèrement agacée de sa prestation, mais la mauvaise jumelle se fit le plaisir d’une réponse un peu plus musclée. Le choc dans les parties intimes du pyromane lui tira un sourire glacé, sadique, et lorsque sa complice se fut éloignée, la nécrophobe se pencha vers le visage de celui qu’elle ne supportait pas :
- Ouille… ça doit faire mal ça. Pourtant, j’aurais juré que tu n’avais pas grand-chose à cet endroit, tu vas t’en remettre vite.
Sans se départir de son expression mesquine, elle se mit à son tour hors de portée du jeune homme, prévoyant une riposte tout aussi violente. Sans son couteau, ni son pieu, ni le flingue de la psychotique, les forces jouaient plutôt en faveur d’Ace. L’irlandaise prenait cependant soin de ne pas être trop proche des zombies qui les surveillaient la mort au fond des yeux, les dents abimés brassant l’air, sans doute avides de croquer un peu de chair fraiche. Et si la sentence des gardiens était simplement de les laisser se faire dévorer ? De les envoyer se battre contre un mort-vivant de classe supérieur ? De les larguer dans le cimetière après 18h et de voir s’ils survivaient ?
Pour fuir ces pensées négatives, les yeux gris de Melena cherchèrent Elie. Ils la trouvèrent assise sur une tombe mais en chemin, ils avaient croisé Logan, Ace, un nombre effrayant de putrides, mais pas Isara. La jeune femme avait disparu sans même que personne ne s’en rende compte, aussi subitement qu’elle s’était matérialisée dans la rue juste avant l’attaque de la veille. Si elle était tombée dans un piège dissimulé dans la terre molle, ou si les zombies l’avaient attrapée pour la dévorer, on l’aurait au moins entendu crier… mais non. Aucune trace autre que son absence. La nécrophobe ne regrettait pas sa comparse plus agaçante qu’autre chose, mais craignait que son sort puisse être le sien.
Elie vint la tirer de ces méandres méditatifs et l’entraina à l’écart, du moins, autant que c’était possible. Ce qu’elle lui demanda à voix basse lui fit lever un sourcil. « La grosse et moche qui vend des trucs » ? Il pouvait potentiellement s’agir de n’importe qui et dans une situation pareille, l’irlandaise ne songeait certainement pas à une bonne femme qu’elle avait aperçu sur l’un de ses Dreamland soir.
- Comment tu veux que je…
Mais la mauvaise jumelle se jetait déjà sur son sac pour s’emparer d’un journal que les morts-vivants avaient à moitié froissé en lui confisquant ses possessions dangereuses. Face à l’incitation au silence, Melena ouvrit la bouche et la referma sans rien dire. Elle ne comprenait que très vaguement là où voulait en venir sa complice, et son plan ne se dessina que très vaguement dans son esprit lorsque cette dernière clama à haute voix la formule magique. L’apparition ne tarderait pas à se manifester dans la tour. L’irlandaise reprit le périodique des mains d’Elie pour relire la publicité de Mme Labeau Nefaie. Un sourire étira aussitôt ses lèvres pâles. Oui, effectivement, ce n’était pas une mauvaise idée.
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| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 23 Sep - 19:29 | |
| Quelques secondes après que les derniers échos se soient éteint, une forme se matérialisa devant le duo. Un être gigantesque, au teint verdâtre et au ventre rebondi, qui portait sur son dos un sac au moins aussi rond que sa panse. A peine arrivée elle pencha son corps massif en avant, ses grosses mains posées sur ses hanches imposantes et lâcha avec un accent étrange :
- Et bien que veulent ces demoiselles ? Mon petit doigt me dit que vous n’avez pas encore choisi… je vais donc vous montrer un petit panel d’objets de choix. Je viens de recevoir une cargaison spécial Freedoom/Enojo qui vous conviendra sûrement dans cette situation.
Un regard circulaire eut tôt fait de montrer qu’elle avait bien comprit ce qui se tramait. Elle ôta ensuite son sac-à-dos de sa carcasse monstrueuse et le laissa tomber au sol dans un fracas de tous les diables. Ce truc devait peser des tonnes et une chose était sure : même avec toute la volonté du monde personne ne pourrait lui voler sa cargaison. Elle ouvrit alors son sac et se mit à farfouiller dedans jusqu’à s’y plonger à moitié. On aurait dit que ce truc n’avait pas de fond, c’était assez impressionnant de voir quelqu’un d’aussi massif disparaitre là-dedans. Labeau finit par en ressortir sous le regard morne des zombies les bras chargés d’objets. Elle en disposa une petite vingtaine devant elle dans une disposition savante visant à attirer l’œil sur sa marchandise. Chaque objet était gratifié de sa petite étiquette explicative ainsi que d’un prix qui ferait probablement mourir de crise cardiaque cette avare d’Elie.
- Je vous laisse jeter un coup d’œil à la marchandise mes bonnes dames ! Que de la meilleure qualité, faite pour durer ! Et si vous m’achetez assez je verrais si je ne peux pas vous faire une petite remise…
Les yeux de la grande fée verte brillaient de convoitise à la vue des bourses rondelettes des deux filles. Oh oui, les bons clients seraient toujours bien traité par Mme Labeau Nefaie !
Liste des objets disposés : - Potions de soins (3 tailles) - Dague - Arbalète - Projectiles - Bloc de mana - Couronne de la Méduse - Acide zombicide - Fouet d'obéissance - Potion morbide - Sang de vampire - Sachet de piment hotweather - Bonbons capillaires - Dame blanche - Dentier régénérant - Bonnet du travailleur - Lune-en-boite - Gostbuster - Pierre Nécromancienne | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 23 Sep - 20:06 | |
| Elie avait craint un instant que les macchabés se jettent sur elle en comprenant ce qu’elle trafiquait, mais ça n’avait été qu’une perte de temps et d’énergie. Ils se contentèrent de tourner vers elle un regard vide et mort avant de retourner gémir un peu plus loin. L’apparition d’une femme monstrueuse et verte ne les troubla pas plus d’ailleurs, même s’il lui sembla voir quelques-uns des zombies de passer la langue putréfiée sur leur absence de lèvres.
A peine un bonjour bredouillé qu’on lui déballait déjà monts et merveilles et un simple coup d’œil sur les prix fut suffisant pour faire chuter la motivation de la psychotique. C’était quoi ce délire ?? Elle avait intérêt à en faire des remises, si elle voulait réussir à leur refourguer ne serait-ce qu’un coton tige !
Son niveau de réticence montait crescendo alors qu’elle observait une à une les étiquettes couvertes d’une écriture soigneuse. Les descriptions étaient alléchantes, mais les coûts étaient si élevés que l’adolescente en avait des sueurs froides. Elle ne savait même pas combien d’argent elle possédait exactement, alors lui demander une telle fortune…
- Euh… attendez, je dois d’abord vérifier quelque chose.
La brunette se retourna pour plonger son nez dans ses comptes, empilant les rubz de manière savante. Lorsqu’elle arriva à un total dépassant les 3000 rubz elle poussa un soupir et haussa les épaules de dépit. Peut-être qu’elle pouvait se le permettre en fin de compte, mais ça restait un crève-cœur pour elle. La peau des couilles qu’on s’arrache à la pince comme aurait dit ce cher capitaine. Elle refit donc volte-face pour se rapprocher des marchandises et désigna trois objets du doigt.
- J’aimerais ça, ça et ça. J’ai droit à une réduction de combien ?
La main de la mauvaise jumelle se crispa sur sa bourse, pur réflexe possessif. Son regard brûlant croisa celui de Labeau et ils se soutinrent mutuellement un long moment, comme deux ennemis reconnaissant la valeur de l’autre. Elles avaient chacune quelque chose que l’autre voulait, le temps des marchandages était venu.
- Y’en a pour 3250 rubz quand même, c’est pas rien. Un achat conséquent qui mériterait bien 30% de réduction.
Vu la tronche que tirait cette parodie de Shreck qui lui faisait face, cette option n’était même pas envisageable. Mais il en fallait plus pour arrêter Elie qui croisa les bras sans lâcher sa bourse avant de reprendre aussi sec.
- 25 % alors. Vous pouvez bien faire ça non ? Sauf si vous voulez perdre de nouveaux bons clients. Si les commerçants font même plus d’efforts… Une mauvaise réputation ça se fait vite, le bouche à oreille tout ça tout ça. Enfin moi j’dis ça j’dis rien.
Elles débattirent un moment, usant chacune d’arguments vils et perfides dont ne se serait servi que Picsou en personne. Cette lutte acharnée se solda sur un 18% sur lequel Labeau Nefaie ne voulut pas revenir même quand la psychotique insinua deux ou trois choses sur le côté louche des marchandises dont un haut responsable situé dans ce bâtiment aimerait peut-être entendre parler. 585 rubz représentant tout de même une belle économie Elie finit par lâcher prise et débourser son dû, non sans grimacer.
- … 2664 et 2665. Voilà, le compte est bon.
Elle attrapa le dentier régénérant pour le glisser dans sa poche, le bonnet du travailleur qui suivit le même chemin plié soigneusement et enfin glissa son fouet là où personne n’irait le chercher mis à part Jesus. C’était un peu gênant et ça prenait de la place dans ses sous-vêtements mais ça restait la cachette la plus sûre.
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 23 Sep - 21:22 | |
| L’apparition de Labeau Nefaie était, à elle seule, impressionnante. La femme était gigantesque, verte, et l’expression qui reflétait le mieux les pensées de la nécrophobe en cet instant ne pouvait être traduit que dans sa langue natale : what the fuck ?! Aucunement outrée de son regard rond, la fée se lança immédiatement dans une tirade commercial avant de leur présenter plusieurs objets dont l’existence était encore inconnue pour l’irlandaise. Après s’être assurée qu’aucun ne risquait de lui sauter au nez pour la dévorer, elle se pencha sur les marchandises pour les examiner. Un diadème attira son regard, d’abord parce qu’il était fichtrement ridicule, puis le retint pour son effet plus qu’intéressant. De mémoire, elle n’avait jamais rien posséder d’aussi dangereux et l’idée qu’elle puisse s’en servir contre Ace ou Fisher lui parut être une raison satisfaisante à cet achat exorbitant.
Tandis qu’Elie marchandait sévère, la nécrophobe recompta ses sous puis continua de parcourir les propositions pour être séduite par les pouvoirs d'une robe de mariée. Combien de fois à Dreamland aurait-elle pu se tirer d’affaire en étant invisible ? Sûrement plusieurs et peut-être même qu’une autre occasion se présenterait sous peu.
Un sourire triste peignit les traits de l’adolescente lorsqu’elle vit la pierre nécromancienne. Et si… ça lui permettait de contacter sa mère ? Elle ne savait pas quoi attendre de cette entrevue, pas plus qu’elle ne savait en quoi celle-ci changerait sa vie ; mais… peut-être que lui parler mettrait fin à son cauchemar. Peut-être que l’ombre de la mort s’enfuirait si Anney la rassurait ne serait-ce qu’un peu.
La psychotique venait de finir ses achats. Melena défia un instant le regard de la fée, comme pour lui signifier qu’elle ne serait pas moins chiante, puis désigna les objets qui l’avaient marqué d’un air qu’elle s’efforçait de rendre détaché.
- Et bien entendu, je m’attends aussi à une petite ristourne… ce serait bête de passer à coté d’une deuxième grosse cliente dans la foulée, pas vrai ?
Ses yeux gris restèrent plantés dans ceux de la femme verte pendant toute la durée du marchandage, puis la commerçante bloqua sur un 13% indiscutable. La brunette fit mine de poursuivre le débat, mais il fallait admettre que ça représentait pratiquement 15% de 2550 en moins, ce qui n’était pas déraisonnable. Avec un petit sourire satisfait, elle tira de sa bourse en cuir les 2218,5 rubz nécessaire à son achat et reçut en échange ses nouvelles acquisitions magiques. Certes, ça lui faisait un peu mal de se sentir plus légère, mais les bonnes affaires qu’elle venait de réaliser adoucissaient le goût amer de la dépense.
Labeau Nefaie remballa alors ses marchandises, plutôt satisfaite d’elle-même, et disparut aussi vite qu’elle n’était apparut après une dernière tirade, laissant les adolescentes sous les regards perdus des morts-vivants. L’irlandaise glissa soigneusement sa pierre et sa robe pliée dans son sac à bandoulière, mais conserva le diadème en plastique à fourrure rose bonbon dans les mains. Il fallait qu’elle essaye, afin d’être sûre du résultat. Elle prit une profonde inspiration et posa la couronne sur sa tête. Presque immédiatement, elle sentit ses cheveux se soulever, se tortiller, onduler, puis se réunir par mèches dont la structure changeait pour adopter celles des écailles reptiliennes. Bientôt, son crâne était hérissé de longs serpents noirs ébène aux yeux blancs dont les sifflements faisaient même frémir leur détentrice.
Melena mettrait sans doute plusieurs utilisations avant de s’habituer au fait d’avoir des animaux venimeux implantés sur le crâne, bougeant, frôlant ses joues et ses épaules de leurs corps secs et froids. Néanmoins, elle se tourna vers Elie pour lui demander, un sourire aux lèvres :
- T’as vu ça ?!
Avec précaution, elle leva ses mains pour retirer son diadème et immédiatement, ses cheveux reprirent leur aspect normal. La nécrophobe rangea soigneusement sa nouvelle acquisition sous sa Dame blanche. Son regard gris pâle se leva vers Ace, plein de défi, puis rechercha le havre du bleu de la mauvaise jumelle, afin de ne pas croiser les zombies.
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Sam 24 Sep - 10:50 | |
| [HRP : Bon, eh ben Logan ne participant plus à l'aventure, j'en déduis que c'est à moi de poster.]
La douleur se mêlait à une rage destructrice dans le corps d'Ace qui bien que plié en deux à terre ne souhaitait qu'une chose : se relever et leur mettre une raclée à ces petites con ! Il se traina tant bien que mal jusqu'à une pierre tombale sur laquelle il s'assied. Pestant contre les filles, les fixant d’un regard noir, il jurait de se venger. Ça ne se passerait pas comme ça !
Le vieux fringué comme en 1800 n’apparaissait toujours pas, ce qui commençait à inquiéter un peu. Soit il ne reviendrait pas, soit alors il était encore en train de négocier un laisser-passer pour le haut de la tour. *Magne-toi, putain ! On se les gèle ici !* Paradoxalement, le coup de genou d’Elie avait eu pour effet de calmer l’obsession d’Ace qui se retrouvait donc un peu plus libre de ses pensées. Il s’apprêtait à se lever quand un gros truc vert apparut de nulle-part. C’était moche, c’était gros, et le pire : c’était vivant. Par chance, il ne s’agissait probablement pas d’un autre de ces zombies car Melena et Elie commencèrent à discuter avec le monstre à propos des objets que contenait son sac. Les malignes… Elles avaient fait appel à cette mégère pour acheter des objets magiques et des armes aussi, sans doute ; impossible de voir distinctement ce dont il s’agissait depuis l’endroit où se tenait le pyromane.
Elles avaient commis le faux pas qu’Ace attendait : lorsque le vieux con redescendrait, ça serait au tour du jeune homme de jouer le salaud. En balançant tout, non seulement il serait bien vu, mais en plus avec un peu de chance il serait débarrassé de ces deux harpies. Restait encore à savoir si Jésus serait de son côté ou du leur. Ken le chercha des yeux, regardant tout autour de lui. *Mais il est passé où, lui, encore !?* Aucune trace du camé dans les environs. Soit il se vautrait encore par terre, soit il était parti dans un coin où on ne pourrait pas le voir. Il ne devait pas être loin, de toute façon : avec ces zombies.
En regardant plus attentivement, il s’aperçut qu’une fille… Isara… Manquait également à l’appel. Ça c’était con : c’était la moins chiante des trois. L’idée que les deux se soient réunis dans un coin pour… Quoi que ce soit effleura son esprit mais il la chassa par dégoût.
Shrek empochait son salaire de la journée tandis que les harpies cachaient tant bien que mal leurs acquisitions. Prenant appui sur ses genoux, Ace se leva nonchalamment puis s’avança une fois encore vers elles. Excès de mazochisme.. ? - Il est où, Logan ? Et Isara ? Puisque vous êtes si malignes, vous devriez savoir où ils ont encore été se fourrer, nan ? Ça me plait pas non plus, mes grognasses, mais j’ai l’impression que s’éloigner est pas une bonne chose à faire. Oh ! Et… Juste une chose : un sourire conspirateur déforma son visage l’espace d’une seconde J’y gagne quoi à pas cafter pour vos petites emplettes, les fashion victimes ? La couronne Barbie avec les serpents c’est mignon, mais si ça s’apprenait… Je voudrais pas être à votre place !
Il fronça les sourcils un instant, sa main gauche venant caresser son menton. - Au fait, Elie : C’est quoi cette histoire de clope ? Je m’en fout, que tu en aies ou pas ; j’fume pas… Par contre c’est pas une raison pour me les briser, ok !? Et toi ajouta-t-il en se tournant vers Melena Si tu continues à profiter de ta copine pour emmerder les gens, je te promet que tu vas bouffer mon poing. Je suis pour l’égalité des sexes, moi : que tu sois un gars ou une femelle, j’te démonte !! Il joignit à sa dernière phrase un poing qu’il brandissait à la hauteur du visage de l’adolescente en signe de défi.
Peu importe qu’elles aient des armes : si elles s’en servaient une fois entrées dans la tour, ça serait elles qui seraient en tort. A vrai dire, il éprouvait plus de haine envers Melena qu’Elie, cette dernière ayant au moins le mérite d’une franchise à toute épreuve (quoique violente..). Autour d’eux, les zombies s’activaient, comme s’ils sortaient du mode pause. Cela annonçait-il le retour du vieux Azramachin ?? Par reflexe il s’éloigna d’un pas du duo : c’était dans ce genre de moments qu’elles frappaient. Gardant un œil sur elles, il cherchait un mouvement dans la direction de l’escalier, était à l’affut d’un quelconque bruit venant de l’étage supérieur. Il se trompait peut-être, mais la tension qui s’était installée depuis leur arrivée le forçait à réagir comme un animal apeuré au moindre truc bizarre.
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Sam 24 Sep - 21:20 | |
| Elie se sentait légère, très légère, trop légère. Sa bourse avait perdu en rondeur et ne représentait plus que le tiers de ce qu’elle pesait avant la transaction. Ces objets avaient intérêt à ne pas être bidon sinon elle ne donnait pas cher de la peau de Labeau, aussi grande et costaude qu’elle était. Son problème était désormais de faire en sorte que Fisher ne remarque pas leurs acquisitions ce qui risquait d’être délicat lorsqu’on prenait en compte Ace et Jé… mais… où était-il passé lui aussi ?!
Se tournant de tous côtés la mauvaise jumelle tentait de discerner la silhouette du drogué mais il n’en restait aucune trace. Il s’était évaporé comme Isara et même la vue de Melena la tête couverte de serpents ne put lui changer les idées. Les gardiens avaient peut-être décidé de ne pas les aider, de les tuer même. Les attaquer ainsi séparément était encore la meilleur façon d’avoir des voyageurs, et cela expliquait pourquoi l’intendant était si long. Le mot traitrise s’imprimait en lettres de feu sur sa rétine.
- Ouais j’ai vu, c’est génial… grommela-t-elle non sans quitter des yeux la masse de zombies qui commençaient à s’agiter.
C’était probablement eux qui avaient soustrait le camé et la brune à couette à leurs regards. Il ne fallait surtout pas les perdre de vue. Rester groupés et…
- Qu’est-ce qu’il nous veut lui ?
Ace s’avançait vers leur duo avec nonchalance ce qui ne présageait rien de bon. Il était trop sûr de lui pour être honnête surtout après le coup qui avait fait sonner ses grelots. Ces soupçons s’avérèrent exact lorsqu’il déballa tout à trac qu’il était à deux doigts de les dénoncer. La tension d’Elie monta d’un cran alors qu’elle serrait son poing dressé et prêt à frapper cette gueule de fouine.
- Essaie, essaie seulement de parler. Tu te crois malin peut-être, mais tu sais rien de ce qui se passe. Si tu te débarrasses de nous t’es un homme mort. Je sais pas où est ton pote drogué mais la seule chose de sûre c’est qu’il n’est pas ici. Tu veux rester seul ici avec Fisher et sa bande ? Je savais pas que t’étais si con.
Des voix attirèrent son attention et la poussèrent à ramener son bras le long de son corps. Elle ne connaissait pas la peur, mais sa prudence naturelle lui ordonnait de se calmer et de faire bonne figure alors que son corps se couvrait d’une fine pellicule de sueur froide. Des gens approchaient, des gens dangereux.
La mer de zombie s’écartait désormais à une vitesse folle, vagues de chairs mortes déferlant vers les murs pour laisser le passage au trio en approche. Au centre se trouvait Azraël toujours égal à lui-même et impeccable dans son costume râpé, et de chaque côté de l’ambassadeur se trouvait ceux qui ne pouvaient être que les gardiens. A sa droite une femme au teint de craie et à la longue chevelure noir qui masquait en partie ses traits. Elle était vêtue d’une longue robe blanche qui flottait autour de son corps décharné et Elie constata dans une grimace qu’elle flottait plus qu’elle ne marchait. Un fantôme ? A sa gauche se trouvait un homme qui n’avait rien à envier à ses subordonnés. Sa chair en putréfaction s’était détachée de ses os en de nombreux endroits et seul son costume imbibé de sang semblait se porter garant du reste de son intégrité physique.
La mauvaise jumelle attrapa la main du pyromane pour l’attirer à elle et lui souffla à l’oreille quelques mots avant que leur possibles futurs meurtriers soient assez proches pour l’entendre.
- Ils sont là, alors fais pas le con. On pourra se trouver un arrangement non matériel si tu veux, mais pour l’instant tiens-toi tranquille et sois sage. Ce sont les seuls à pouvoir nous faire sortir d’ici vivants et il ne tient qu’à nous de les convaincre de le faire.
Ca lui arrachait la gueule de marchander avec ce mec, mais elle n’avait plus trop le choix vu la tournure que prenaient les évènements. Et si donner ses biens restait inenvisageable, donner de sa personne l’était bien plus. Ce n’était qu’un corps après tout.
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| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 25 Sep - 4:11 | |
| Déraisonnablement sans doute, la corde qui vibra dans sa tête à l’entente des menaces d’Ace n’était pas celle de la crainte, mais celle de la colère profonde. Ce type avait le don de lui donner envie de vomir ses entrailles, un vrai boulet monté sur pattes, un crétin fini, et s’il croyait que l’idée de se battre l’effrayait, il s’enfonçait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Sa scolarité avait été rythmée par les bagarres et les coups bas, garçons comme filles y passaient, même s’ils faisaient deux fois sa largeur. Alors si le pyromane voulait jouer à ce petit jeu, elle était preneuse, et plutôt deux fois qu’une pour l’envoyer morfler à l’hôpital. Melena jaugea son poing dressé avec un sourire narquois, arrogant, certaine qu’il n’attaquerait pas sur le champ. Il était lâche, mais elle était perfide et avait l’avantage des armes. Qu’importe ses pouvoirs : s’il venait de débarquer à Dreamland, ils ne lui seraient d’aucune aide. Acquiesçant à la réplique d’Elie, l’irlandaise renchérit en croisant les bras :
- T’y gagne juste ta survie. Sans nous, tu mourras ici avant ce soir et tu seras réduit à l’état de légume bon à débrancher dans le monde réel. T’as envie d’essayer ?
La colère froide avait au moins la vertu de ralentir les effets de la terreur. Ce que disait la nécrophobe n’était en plus pas totalement faux : quoique leur demande les gardiens, un individu seul, sans armes, sans pouvoir efficace et sans connaissances, était condamné à succomber. Combien de fois Melena serait-elle morte sans l’aide précieuse de ses possessions ou de ses facultés oniriques ? Cette simple idée faisait éclater dans ses entrailles une bombe glacée qui la pétrifiait, mais c’était la vérité. Le premier exemple flagrant était bien entendu le colisée de Sextus. Sans ses capacités morbides, elle se serait fait réduire en pièce : que vaut une adolescente incapable de soulever une épée lambda contre des criminels aguerris ?
Sans le dire à haute voix, l’irlandaise espérait bien que le pyromane saurait mener cette réflexion seule. Que valait-il seul contre un domaine infesté de zombie ? Sur une ile grouillant de mort-vivants passée 18h ? S’il n’était pas trop con pour fabriquer l’information, il garderait le silence comme un grand.
L’arrogance assurée de la nécrophobe s’évanouit et la terreur reprit ses droits lorsque le trio descendit les escaliers. C’était la deuxième fois que l’adolescente croisait des gardiens, et si Asmodée dégageait une aura de charme à donner une érection au pape, ces deux là étaient tout simplement horrifiants. En vérité, ils étaient pour ainsi dire la mort incarnée, et cette simplement constatation détruisit toutes les maigres barrières d’abstraction que Melena s’était construite pour s’isoler des zombies. Néanmoins, elle avait promis à Elie de faire un effort, il fallait qu’elle empêche son pouvoir de se déclencher.
La jeune fille se réfugia rapidement auprès de sa complice et lui agrippa la main au moment où elle proposait son odieux marchandage au pyromane. La simple idée qu’elle puisse coucher avec celui qu’elle voyait comme un demeuré l’estomaqua, mais malheureusement, leurs soucis étaient bien trop proches pour se permettre une scène de ménage. Et puis, ça lui faisait mal de l’admettre, mais aussi stupide qu’il pouvait l’être, Ace lui faisait sans doute plus d’effet qu’elle-même, rien que parce qu’il avait quelque chose entre les jambes. Songeant à cela, l’irlandaise repensa à jade. Bien sûr, son amie serait elle aussi très certainement tombée sous le charme d’Ace, mais au moins, elle ne se serait pas vendue pour un silence.
Ces pensées s’évaporèrent bien vite, en même temps que les couleurs quittèrent le visage de la nécrophobe – du moins, celles qui parvenaient à s’y accrocher en temps normal. Sa main tremblante serra plus fort celle de la psychotique et son regard gris choisi de se fixer sur Fisher : lui aussi elle le détestait, mais il était le seul encore humain.
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 25 Sep - 12:32 | |
| Dans chaque histoire, il y a un salaud, et aujourd'hui (hier, demain...) c'est Ace. Et ça il en était content. Une petite victoire personnelle : pourir ceux qui l'avaient emmerdé. Ouais, ça c'était bon. C'est vrai que c'est plus marrant quand on est en position de force. Les menaces des filles ne le touchaient plus : elles ne pouvaient rien faire d'autre qu'agiter le poing. Il ne négligea cependant pas les affirmations selon lesquelles il était mort s'il quittait le groupe. Il les suivrait le temps qu'il faudra pour découvrir si ces dires étaient vrais ou faux. Après quoi il aviserait.
La masse grouillante de chairs en décomposition s'agitait telle un océan dont les vagues se scindèrent bientôt pour laisser passer un trio composé du vieux naze ainsi que deux autres morts-vivants. Moïse arrive. Il aurait voulu le héler de loin, lui envoyer à la figure une chaussure ou quelque chose en lui faisant signifier que son entrée magistrale n'excusait pas son retard, mais une main ferme agrippa la sienne, le tirant en arrière ; c'était Elie. Ils étaient là. Mais... qui ça, ils !?
La question ne trouva pas de réponse tant les dernières paroles de l'adolescente résonnaient à l'intérieur du crâne du pyromane. Le monde avait enfin retrouvé sa logique : les filles ployaient enfin, il avait gagné. Il se demanda tout de même ce que serait cet "arrangement non matériel". L'idée du plaisir charnel lui traversa l'esprit mais il se souvint qu'il ne pouvait décemment pas faire quoi que ce soit avec Elie sans lui gerber dessus. C'est ballot. Elle mentait surement de toute façon. Ou alors, si elle avait une parole elle était dans une sacrée merde parce que Ace, lui, n'en avait aucune. Le plaisir indiciblement malsain du pyromane d'avoir remporté une victoire importante contre ses schtroumpfs prit fin alors que le trio s'approchait.
Il était maintenant en mesure de contempler toute l'horreur que représentaient ces êtres irréels sortis tout droit d'un film d'horreur : la dame blanche et le roi des zombies. L'une flottait dans les airs comme une vapeur sans âme et dont le regard aurait pu glacer n'importe qui oserait le croiser ; l'autre titubant, avançant tel une horreur anthropophage qui n'aurait pour seule volonté que de vous faire souffrir, arracher les os de votre corps encore fumant pour avoir le plaisir de les briser sous vos yeux.
Ils dégageaient une aura de terreur irrépressible qui se traduisit chez Ace par des tremblements et une sueur froide désagréablement habituelle depuis son arrivée à DreamLand. Cette aura l'écrasait littéralement, il se sentait comme un insecte misérable et l'espace d'un instant, il aurait voulu fuir mais même ça il ne pouvait plus. C'étaient bien eux : les maîtres des lieux ; les gardiens de ce cimetière immense qui semblait engloutir Ace dans un tourbillon de peur.
Il se força à détourner le regard. Secouant la tête et baissant les yeux, il tenta de rassembler ses pensées. Si les filles disaient vrai, ces choses étaient leur seul moyen de quitter ce blède horrible. Ils devaient faire bonne impression, ne pas faire un seul faux pas. Hors de question de la ramener pour quoi que ce soit, cette fois. Ou peut-être... Peut-être qu'eux le laisserait cramer quelque chose ??
L'angoisse était bien présente ; trop présente pour que l'envie ne se manifeste pas, il fallait s'y attendre. Il avait envie d'un feu, là, maintenant, tout de suite. Incapable de bouger ou de parler, le seul son qui sortit de sa bouche fut un coinement à peine audible. Hurler était impossible, ne rien dire n'était pas non plus envisageable !! Bouger relevait de l'effort surhumain et rester planté ici ne pouvait que plonger dans un malêtre immense... Trop tard : les gardiens étaient maintenant en face d'eux. Azraël les regardait de haut, fier de sa supériorité. Qu'allait-il advenir d'eux désormais ?? | |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: Retour à la case départ Lun 26 Sep - 12:58 | |
| - Tout ça est d’un ennui… lâcha Kay d’une voix trainante.
- Tu n’avais qu’à rester là-haut, rétorqua sèchement Chayan.
- Et te laisser t’amuser seul avec ces voyageurs ?
- Si tu comptais t’en occuper arrêtes donc de geindre !
- Geindre ??
- Oui, geindre. Tu ne sais faire que ça et t’étendre lascivement sur une montagne de coussins.
- Parce que monsieur est plus actif ? Même pas capable de se faire un sandwich sans une paire de mains pour l’assister…
- Excusez-moi de vous interrompre maitres, mais voici ceux dont je vous ai parlé, les coupa Fisher avec une drôle de grimace.
Les gardiens se disputaient alors qu’il était allé les trouver et ils se disputaient encore maintenant. C’était bien leur seule activité concrète à croire que l'uniquel muscle de leur corps qu’ils faisaient travailler était leur langue. Et ils risquaient d’en jouer sous peu car sur les 5 jouets promis il n’en restait plus que trois. L’une des filles et l’un des garçons avaient disparu, évaporés dans la nature. Sauf qu’on ne pouvait pas sortir comme ça de la tour de la Paresse.
Quelques traces de sable mélangées à la terre meuble attirèrent l’œil gris de l’intendant qui pinça les lèvres. Ce devait encore être l’un des sbires du marchand de sable qui faisait des siennes. Depuis l’exil massif des voyageurs ils se faisaient de plus en plus présents et il faudrait être vigilants s’ils voulaient garder leurs derniers voyageurs pour eux.
Azraël fit signe à quelques zombies de jeter un œil aux environs avant de s’approcher du trio. Il désigna d’abord Elie, puis Melena et enfin Ace tout en s’échinant à faire les présentations :
- Je vous présente mesdemoiselles Martins et Autumn, ainsi qu’un gentleman qui n’a pas désiré nous faire part de son identité.
Kay haussa un sourcil fantomatique avant de flotter vers le pyrophobe pour pencher son effrayant visage vers lui. Prenant le menton du jeune homme entre son pouce et son index elle exhala une haleine fétide de pourriture avant de murmurer :
- Serait-il timide ou juste réfractaire ?
- Je ne sais pas pour lui, mais cette mortelle exhale une délicieuse odeur de peur, répondit son cher et tendre avec un sourire dévoilant ses gencives putréfiées.
Son regard se portait sur Melena qui se contrôlait du mieux qu’elle pouvait pour ne pas céder à l’angoisse et à son paralysant pouvoir. Le couple jaugea ensuite tour à tour les trois personnes qui leur faisaient face avant de se jeter un regard de connivence. Ça faisait si longtemps qu’ils n’avaient pas eu matière à distraction qu’une même idée germa simultanément dans leurs cerveau en décomposition.
- Savez-vous ce qu’est un adepte ? finit par interroger Chayan.
- Si vous remplissez les conditions pour gagner ce statut nous vous offrirons la possibilité de quitter cette île, mais sachez que vous aurez aussi des devoirs nous concernant qui vous incomberont.
- Si vous ratez ou si vous refusez notre offre vous ne recevrez aucune aide de notre part. Et vous serez punis pour nous avoir fait perdre notre temps.
- Ça promet d’être drôle n’est-ce pas mon amour ?
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| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Lun 26 Sep - 20:18 | |
| Elie n’avait pas peur, Jade avait tout pris. Il ne lui restait plus que cet instinct animal qui vous ordonnait de courir, parce que seule la mort vous attendait au bout du chemin. La mort hein… la bonne blague. Elle était déjà omniprésente !
Voir Fisher qui n’en menait pas large était une raison de plus pour se tenir tranquille, mais ne pas avoir reçu de réponse de la part de Ken la mettait dans une position délicate. Et s’il parlait ? Et s’il ouvrait sa putain de grande gueule ? Heureusement l’arrivée des gardiens avaient au moins eu l’utilité de rabaisser son caquet à ce freluquet, surtout maintenant que Kay avait son visage à quelques centimètres seulement du sien. La mauvaise jumelle eut du mal à réprimer le ricanement moqueur qui prenait naissance dans sa gorge mais réussit à rester de marbre au moins en apparence.
Ce fut le mot « adepte » qui la tira de sa contemplation mesquine du malheur du jeune homme. Ça lui disait vaguement quelque chose, mais ça restait si flou qu’elle n’avait pas d’idée précise de leur fonction. Il fallait dire qu’elle s’était peu intéressée aux tours jusqu’à présent et que les quelques articles qu’elle avait lu les concernant lui paraissait bien loin à l’heure qu’il est. Mais quoi que fut ce rôle, il était évident qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. Refuser l’offre mènerait à une punition terrible, l’échec aussi mais c’était tant mieux. Elie ne comptait pas échouer ni fuir la queue entre les jambes. Elle laissait ce genre d’actions pitoyables pour les gens comme Ace.
- Un adepte vous dites ? C’est pas… un voyageur qui travaille pour un gardien ou quelque chose comme ça ? Je suis pas très bien informée sur le sujet…
- On peut dire ça comme ça. Un adepte est surtout chargé de la protection de la tour. Pour gagner ce statut il faut d’abord passer différentes épreuves afin d’écarter les faibles et les traitres. Elles dépendent de la tour que vous cherchez à servir mais restent dans tous les cas terriblement difficiles, l’éclaira Azraël non sans un sourire carnassier.
Et ça le faisait rire… mais il trouverait ça bien moins drôle quand ils réussiraient leurs examens à la con. L’adolescente se fichait bien d’être le larbin d’un gardien tant que ça lui permettait de quitter Freedoom et à vrai dire rien ne les obligerait à revenir par la suite non ? Ce serait probablement prouver leur loyauté qui représenterait le plus dur, mais elle se promit intérieurement de réussir quoi qu’il en coûte.
- Je marche. Enfin… je vous servirais en tant qu’adepte si vous m’en jugez digne après ces épreuves. Mais j’espère que vous tiendrez vos promesses.
La psychotique jeta un regard en biais à Melena et grimaça. Elle semblait incapable d’articuler quoi que ce soit. Elle glissa sa main dans celle de la nécrophobe en guise de réconfort et répondit à sa place sans lui laisser le temps de la contredire :
- Melena aussi.
Quant à Ace… elle se fichait bien de ce qu’il déciderait, mais il aurait été bien plus sûr pour elle qu’il joue le jeu jusqu’au bout. Dépendre ainsi des caprices du pyromane était une source de stress et d’énervement, mais comment faire pour régler ce problème ? Il y avait une option un peu folle, ridicule même, un option qui nécessitait de prendre ses couilles à deux mains et d’y aller franco. Elie n’hésita pas longtemps.
- Au fait, pourrions-nous récupérer nos affaires maintenant que ce point est éclairci ? Vous êtes bien trop puissants pour craindre quoi que ce soit venant de nous et un geste de votre part nous donnerait du cœur à l’ouvrage. Je vous en serais infiniment reconnaissante.
Elle esquissa une courbette en signe d'un respect qu'elle ne ressentait pas le moins du monde et se força à garder son regard effronté braqué sur ses chaussures. Faire la carpette était mauvais pour l'orgueil mais si son manège marchait elle pourrait noyer ses nouveaux objets dans la masse des anciens.
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Mar 27 Sep - 21:48 | |
| Que les gardiens continuent de se quereller une fois arrivés près des voyageurs ne leur donnait pas pour autant un caractère plus sympathique ni humain. La tentative de reconcentration d'Ace échoua pitoyablement au moment où la gardienne pencha son visage fantomatique sur celui du pyromane. Son souffle exhalait des odeurs de chair putréfiée bien que son corps d'une pâleur effrayante ne semblait plus en être pourvu. Sa présence était réellement glaciale et la transparence de sa peau faisait ressortir le noir profond de ses yeux d’une manière surnaturelle.
A n’en point douter la gardienne était ce genre de créature dont on entend parler sans jamais vouloir y croire. Cette confrontation à la réalité créa en Ace un vent de panique toujours croissant. L’envie d’allumer une flamme devenait une nécessité mais les paroles d’Elie se rappelaient à lui inexorablement : un faux pas et c’était la fin…
Savoir le nom du pyromane ne semblait pas être d’une importance capitale au couple macabre qui ne voyait là qu’une occasion d’imposer leur personne jusqu’à glacer les os de leurs convives. Et là-dessus le tempérament ardent du jeune homme ne pouvait rien. Il préféra écouter les gardiens discuter du sort du trio de voyageurs. Il n’avait aucune idée de ce qu’était un adepte et ne fit même pas l’effort de demander tant il espérait se faire oublier ; pouvoir se désolidariser un peu des deux filles, échapper à cette pression intenable. Heureusement que le vieux gâteux lui donna la réponse comme s’il s’agissait d’une formalité des plus chiantes.
Au moins Melena semblait encore plus stressée que lui, attirant l’attention du fantôme et de son cadavre de mari. Il aurait pu dénoncer les filles, se mettant ainsi ses hôtes dans la poche si leurs destins ne semblaient pas liés à travers ces soi-disant épreuves. Qu’est-ce qu’il faudrait faire de plus pour se barrer d’ici !? Les présentations semblaient se passer sans lui ce qui permit à Ace de réfléchir à quelles questions poser et surtout comment les poser. Son père avait ce charisme… Parler aux gens et leur faire gober n’importe quoi. Pourquoi pas lui, son propre fils, après tout ?
Vint assez rapidement la question des objets confisqués auxquels appartenait le révolver que Schtroumpf Grognon avait braqué sur Logan et lui un peu plus tôt. S’il voulait agir ou faire quoi que ce soit, c’était maintenant car si les gardiens acceptaient la requête, Elie retrouverait sa position de force ce qui exprima un rictus de dégoût à Ace. Se raclant la gorge, il fixa les gardiens du mieux qu’il put, et leur adressa un salut de la tête avant de leur adresser la parole. - Euh… Madame, monsieur, je euh… Je m’appelle Ace. Ace Ridley. Vous… Avez peut-être entendu parler de la Ridley Industries ou euh… Bref, c’est sans importance. Sachez seulement que je ne suis réfractaire qu’à une chose. Il marqua un temps suffisant pour être sûr de capter l’attention de son auditoire. Passant de l’un à l’autre du regard, il continua : Oui, j’ai une aversion profonde pour le manque de confiance et je pense que si vous nous proposez d’être des protecteurs de votre tour, c’est que vous nous faites un tant soit peu confiance ; j’aimerais donc que nous partions sur des bases solides. Pour cela, rien de bien compliqué : j’aimerais juste *allumer un putain de feu !!* euh… Eh bien j’aimerais simplement en savoir plus sur la nature de ces épreuves qui nous attendent et surtout en quoi consiste la mission d’adepte ? Il attendait désespérément une réponse pendant ce qui lui sembla être un siècle de silence pendant lequel quatre yeux morts le fixaient lui et seulement lui, en venant même à se faire demander à Ace s’il aurait dû fermer sa gueule. Eh ben nan, il ne se la fermerait que lorsqu’on lui aura dit dans quelle merde on veut le fourrer. Tant pis pour les recommandations d’Elie.
Il tirait sa réplique d’un des anciens discours que son père avait l’habitude d’écrire sur des feuilles de papier qu’il abandonnait une fois ses conférences données. Celui-ci c’était le rapport d’association entre la compagnie et une S.A. un peu envahissante qu’ils avaient englobée. Oh pardon ! « Fusionnée ». Rassurer et amadouer pour mieux entuber, c’est ce qu’on pouvait conclure de ce ramassis de conneries et de toute façon il lui fallait du feu. Non ! Pas du feu ! Il lui fallait une preuve que les gardiens l’épargneraient au moins lui. Le feu c’était pour plus tard.
Il devait oublier sa peur, se montrer inflexible. Pour ça il s’aidait de sa dépendance au feu : il imaginait dans sa tête la flamme d’une bougie sur laquelle il fixa son esprit jusqu’à ne plus voir le monde qui l’entourait ; jusqu’à devenir ce feu dévorant. Hélas ! ça ne remplaçait pas un vrai feu et l’envie se montrait de plus en plus difficile à gérer mais il devait tenir coûte que coûte car il ne pourrait être libre qu’une fois parti d’ici. Et alors il incendierait autant qu’il le voudrait. Il ferait le plus grand feu jamais créé. Et alors il ne sera plus jamais seul : les gens s’intéresseront à lui et l’aimeront. Et il n’aurait plus besoin de ses parents. Plus besoin de leur porte-monnaie aussi garni qu’ils sont absents pour lui.
Il se sentait mal. Petit, écrasé, aliéné… Sans l’image de la flamme qui éclairait le néant dévorant qu’était l’effroi, il aurait été absorbé dans ce trou noir pour ne plus jamais en ressortir que sous les traits d’un zombie lobotomisé ou d’un fou furieux hurlant à tout va. C’était ce que les gardiens entendaient peut-être par le mot adepte et dans ce cas lutter ne servait à rien sinon retarder l’échéance. Il lui fallait des réponses avant tout sinon quoi il se sentait incapable de continuer à endurer pareils sentiments.
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| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 29 Sep - 9:54 | |
| Les gardiens se disputaient comme un vieux couple qui avait passé un peu trop d’année ensemble, mais même cela ne les humanisait pas pour un sous. Rien que le son de leur voix pétrifiait la nécrophobe qui avait cessé tout mouvement, à peine si elle osait respirer. Quelque part, elle aurait aimé disparaitre comme Isara et Logan, parce qu’eux au moins, étaient débarrassés de cette aura morbide écrasante… enfin, à moins qu’ils ne soient pas déjà trépassés. Melena frissonna. Kay venait de s’approcher, empoignant le menton d’Ace pour le forcer à la regarder. Malgré toute l’horreur de cette vision, malgré la terreur indicible qui galopait dans les veines de l’irlandaise, elle ne pouvait pas ne pas la dévisager. C’était au-delà de la fascination, mais d’un éclat sombre et glauque. L’impression que sa vie ne tenait plus à grand-chose n’était sans doute pas faussée et pour fuir cette idée, l’adolescente ferma les yeux. Chayan porta son attention sur elle, mais elle se réfugia derrière la lumière des iris bleus de Jade – ou de Elie – qu’elle ne pouvait pas contempler pour l’instant, mais qui étaient merveilleusement bien reconstitués par son imagination. La proposition salvatrice tomba, et la nécrophobe ne pu s’empêcher d’écarter les paupières. Devenir adepte de la tour de la paresse ? Alors qu’elle ne pouvait même pas regarder ses gardiens en face ? Bien qu’elle ne sache pas exactement en quoi cela consistait, le terme renvoyait à une forme d’adoration, de fidélité, et elle ne se voyait pas prêter serment à deux morts ambulants. Pourtant, la perspective de la punition glaça le sang de l’irlandaise, qui reconsidéra son opinion alors que la mauvaise jumelle prenait déjà la parole. Entre la mort et la mort, que devait-elle choisir ? Heureusement que la main de la psychotique se glissa dans la sienne, sans quoi elle se serait sans doute évanouie avant même que ne se déclenche son pouvoir. Son teint blafard était presque effrayant, comme si elle s’apprêtait à rendre l’âme d'un moment à l'autre. Elle n’avait pas peur de se battre, pas peur des défis, mais l’idée de surmonter des épreuves pour être digne de la tour de Freedoom était… innommable. Quoiqu’elles affrontent, Melena était certaine que ce serait horrifiant et ne pouvait s’empêcher de douter que ses forces et celles d’Elie ne suffisent pas. Le pyromane n’était même pas pris en compte dans l’équation tellement il était insignifiant. Il lui serait même plus utile en mourant sur le champ de bataille. Néanmoins, devenir allier des gardiens étaient aussi la meilleure façon – du moins, pour l’instant – de se préserver des assauts nocturnes, et manifestement, de rester en vie. Lorsque la mauvaise jumelle confirma son opinion à sa place, l’irlandaise acquiesça faiblement. Sa vision se troublait de sorte qu’elle ne savait plus vraiment ce qu’elle fixait, une sorte d’état second venait prendre la place de la peur irrationnelle ; seule la chaleur de la paume d’Elie contre la sienne la maintenait sur terre et la rassurait. La promesse de cette dernière était tout ce qu’avait la nécrophobe pour ne pas sombrer dans un gouffre de démence. Récupérer ses armes ne serait pas un mal non plus. Même si un pieu et un couteau n’étaient pas des artefacts franchement utiles pour un zombicide, le simple fait de les posséder lui redonnait une once de confiance en sa puissance. Ce n’était qu’un trait psychologique de l’humain, de se sentir protéger dès qu’il était en possession d’une arme, et même si ça n’était que virtuel, c’était dans le cas présent irrésistible. Ace ouvrit enfin la bouche pour faire l’intéressant, et tout ce qu’espérait Melena était que sa démarche ne fasse pas leurs hôtes changer d’avis. Dans le pire des cas – ou le meilleur ? – elle était prête à jurer qu’elle ne le connaissait pas et que son exécution ne lui ferait ni chaud ni froid. Cependant, pour l’instant, le silence restait son meilleur atout, et ne pas être seule, le meilleur des encouragements. Comme lorsqu’elle voyageait avec Jade, cette résistance complice avec Elie lui démontrait que compter sur quelqu’un n’était pas un exercice forcément voué à un fiasco total et toute les deux, elles vaincraient pour fuir cet endroit sans se retourner. Direction : Petit meurtre entre amis | |
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