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Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 4 Sep - 18:46 | |
| Les quatre principaux mots qui se détachèrent de l'esprit embrumé du jeune homme furent "mal à la tête". Hormis cette pensée, rien de très clair. Ace se souvenait seulement avoir perdu conscience, et puis ce... Cette chose, comme on peut le lire dans des témoignages : la lumière au bout du tunnel. Sauf que ce tunnel était loin d'être un lieu de calme et de sérénité ! L'impression d'avoir été secoué violemment rejaillit de ses souvenirs. Que s'était-il passé après avoir pris cette merde de drogue !?
Il tenta de se relever. Le lit lui paraissait bien moins confortable qu'avant, et il avait froid. Très froid. Passant ses mains sur son visage, il ouvrit peu à peu les yeux pour découvrir un endroit qui de toute évidence n'était pas la chambre dans laquelle il s'était endormi. Panique ! Comment était-il arrivé ici, ou qui l'avait traîné dans ce lieu pourri !? Les mains tremblantes, il se leva en soupirant un "merde" plein de rage. Ses jambes flageolaient : impossible que ces trucs aient pu l'amener ici. Il fouilla ses poches pour en sortir son briquet ainsi que son téléphone portable... Rien ! On l'avait volé pendant son coma ! Les salauds... Ces dealers ne paieraient rien pour attendre !
Se dirigeant avec grand peine jusqu'à la porte de l'endroit miteux où il s'était réveillé, il tendit les bras vers la poignée avant de tomber. Il resta là, à genoux, à moitié avachi sur la porte pendant peut-être dix minutes..? Ses idées se rassemblaient, et chaque partie de son corps lui renvoyait l'écho douloureux de "on est là, patron ! La vache qu'est-c'que t'as pris !!" Il se redressa et tourna la poignée. Un petit couloir vétuste menait à des escaliers, plus loin, desquels s'élevaient des voix. Sur le côté, d'autres portes. C'était sans doute une sorte de motel dans lequel on l'avait jeté.
Ace descendit les escaliers qui le menèrent jusqu'à ce qui semblait être la salle principale d'une auberge. Choqués, un homme et une femme le regardaient comme s'il était un extraterrestre.
- Kèss y a !? T'veux ma photo ? grogna-til. L'homme, grand barbu d'aspect maladif lui répondit : - Vous... Euh... Je ne me souviens pas vous avoir loué de chambre, monsieur... ? Il attendait une réponse. Voyant que celle-ci n'arriverait pas, il continua : - Depuis quand êtes-vous là ? - J'en sais rien trancha-t-il. 'Plutôt à moi de vous le demander. QUI m'a traîné dans cet hôtel pourri !? - Voyons ! Calmez-vous ! On dirait que ça ne va pas. Vous voulez boire un coup ? Écoutez... Vu que vous avez pas l'air d'être dans votre assiette, voilà ce qu'on va faire : vous ne me devez rien pour l'instant. Revenez payer plus tard, ou alors dites moi sur qui je dois mettre l'ardoise, hm ?
- 'kay. Ça marche. Détournant le regard du couple d'aubergiste, Ace regarda par la fenêtre pour voir à travers celle-ci un paysage qu'il ne connaissait pas. Glauque, vide, mort... Il était bien loin des bas quartiers qu'il connaissait. S'approchant de la fenêtre, il continua de parler au patron : - Chui où, là ? On est loin de San Fransisco ? Surpris, ce dernier lâcha San FransisQUOI ?? J'connais pas, moi, m'sieur... Ici, on est à Freedoom, vous avez oublié ? 'Faut vraiment que vous alliez prendre l'air, hein...
La tête lui tournait. Une sueur glacée coula le long de son dos et il pressa le pas vers la porte qu'il ouvrit d'un grand geste avant de sortir. Froid... Il faisait si froid et ce lieux l'angoissait à un point inimaginable. *Soit je suis encore en train de délirer, soit... Putain je suis OÙ !?? Ce truc, le DreamBurster... C'était seulement censé me mettre en transe !!* Il se mit à marcher, sans but, vers le quartier le plus habité de cette ville délabrée. Après quelques minutes d'errance, ses oreilles, son front et ses mains lui faisaient mal. Le froid, ou bien un contrecoup de la drogue... Toujours est-il qu'il aperçut un bar. - Le grand... Tavernier. lut-il. Il s'approcha puis se décida à entrer. Impossible de continuer à déambuler dans ce coin paumé sans carte ou sans bagnole !
Il ouvrit la porte puis entra s'installer dans un coin de la pièce. Il se frictionna le torse pour se réchauffer à l'instant où le patron lui demanda : - Vous voulez quelque chose ? Il le regarda un instant, puis faisant non de la tête - Désolé, mec. J'ai pas de thune sur moi, on m'a tout piqué. J'reste ici le temps d'me réchauffer et j'me tire. - Vous êtes pas du coin, vous, hein ? Vous aussi vous venez d'arriver ? - "Moi aussi" ? Reprit-il ? - Oui, y a trois filles que je viens d'embaucher. Vous les connaissez ? - Non. J'connais personne dans ce trou. *Mais elles savent peut-être des trucs sur la région ?* Elles sont où ? - A l'étage.
- Ben prévenez-moi quand elles redescendent. J'ai deux trois bricoles à leur demander. En attendant je squatte votre bar. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 4 Sep - 20:11 | |
| Il contrôlait parfaitement la situation.
Les 3 donzelles qui lui faisaient face n’en menaient pas large, autant face aux révélations inattendues sur leur passé et leur identité que face au canon de son arme. Une belle arme d’ailleurs... un .357 magnum dont il prenait un soin tout particulier et dont une balle aurait suffi pour éparpiller une cervelle sur toute la tapisserie se trouant derrière. Si sa position hiérarchique et sa carrure ne suffisait pas à en imposer, le magnum y arrivait toujours lui. La peur de la mort était au-dessus de tout, et c’est bien pour ça que Freedoom était l’enfer de Dreamland.
C’est du bon côté du canon que Fisher regardait Elie, Melena et Isara se battre puis baisser les bras face à un ennemi trop puissant. Sages petites. Et il ne répondrait même pas aux questions de l’impolie agressive. Elle n’était pas en position d’imposer quoi que ce soit et il faudrait qu’elle se rentre ça dans la cervelle, à coup de pelle de fossoyeur si c’était nécessaire.
L’intendant indiqua la sortie de sa main libre en faisant en sorte de garder l’autre bien dirigé vers le trio qui avançait soudé comme si cela allait diminuer leurs chances de mourir en cas de tir. Il se contenta de sourire à cette vue et de les suivre dans le couloir puis dans l’escalier grinçant jusqu’à réintégrer la salle principale qui avait retrouvé toute la vie et la gaité que pouvait fournir une bande d’alcooliques en danger permanent de mort. Les voix cessèrent un instant à leur retour mais reprirent de plus belle, et Azraël en profita pour glisser quelques mots aux trois filles qui le précédaient.
- Allez récupérer vos affaires et votre salaire. Je vous attendrais à la sortie. Et surtout ne tentez pas de fuir, non seulement ce serait peine perdue, mais ça finirait très mal pour vous.
Lorsqu’elles eurent disparu dans la pièce qui leur avait servi de vestiaire, l’un des gardes du corps de Fisher vint le retrouver pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Plus les mots s’égrainaient plus les yeux de l’homme s’étrécissaient, jusqu’à ce qu’enfin il les tourne vers celui dont on venait de lui parler. Un nouveau venu qui ne savait pas ce qu’il faisait là. Un autre. Encore…
Il s’approcha, droit et impeccable dans son costume râpé et s’assit avec classe sur la chaise qui jouxtait celle occupée par Ace. La main qui restait dans sa poche l’intriguait mais il ne pipa mot sur ce sujet, préférant attaquer directement dans le vif. Il avait déjà assez perdu de temps comme ça.
- Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Je m’appelle Azräel Fisher, et je suis responsable, entre autres, des flux de population sur notre île. Je vous prierais d’être coopératif et de me suivre en compagnie d’un trio de jeunes femmes qui sont dans la même situation irrégulière que vous.
Il agrémenta la fin de son discours d’un mensonge éhonté et d’un nouveau sourire sans joie.
- Mais ce ne sera que l’affaire de quelques formalités.
***
Lorsque le trio fut enfin sorti de l’arrière salle, le tenancier leur glissa à chacune une bourse de 70 rubz avant de leur grommeler de filer et de ne jamais remettre les pieds dans son établissement. La menace d’un procès pour prostitution de mineur n’avait pas fait un bel effet, et il faudrait probablement longtemps avant qu’il oublie leurs visages…
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| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 4 Sep - 20:39 | |
| ** Je vais le tuer, lui arracher les yeux et les lui faire bouffer puis j’enverrais un ours le sodomiser à sec et ce ne sera que le début d’une longue agonie…**
Elie fulminait alors qu’elle tentait de calmer ses nerfs à vif qui menaçaient de lâcher à tout moment. Mais l’arme qu’on pointait sur elle était décidemment très dissuasive et elle dû bientôt se rendre à l’évidence. Deux choix s’offraient à elle : ravaler son orgueil ou mourir. Se laisser marcher dessus était inacceptable, mais passer l’arme à gauche l’était encore plus. Entre la peste et le choléra, vous choisiriez quoi vous ?
Les ongles de l’adolescentes s’enfonçaient inexorablement dans la paume de ses mains en y laissant des croissants ensanglanté. Elle n’arrivait pas à desserrer les mâchoires ce qui laissait tout loisir à ses camarades de déposer les armes. Elle aurait voulu hurler, se jeter sur cet intendant de malheur mais son instinct de conservation était trop fort. Même si c’était une torture il lui faudrait attendre, prendre son mal en patience et rendre tout au centuple. Si elle avait pu le faire pour Melena, elle pourrait aussi le faire pour un bureaucrate engoncé dans un costume râpé.
C’est dans un silence pesant qu’elle ouvrit donc la marche pour quitter la pièce, ses yeux brillant d’une lueur malsaine. Elle sentait une main faire pression sur son bras mais était si obnubilée par l’humiliation qu’elle subissait qu’elle ne vérifia même pas à qui appartenait cette main, ni le corps qui entretenait avec elle une proximité outrageuse. De toute façon ça ne l’aurait pas étonné qu’il s’agisse d’une des deux autres dans l’espoir de se servir d’elle comme bouclier contre les balles. C’était un réflexe humain.
Les jambes de la mauvaise jumelle lui semblaient lourdes alors qu’elle descendait les marches dans une série de craquements lugubres, et elles ne se firent pas prier de la mener jusque dans la pièce que Fisher leur avait demandé de rejoindre pour récupérer leurs biens. A peine la porte fut-elle refermée derrière elle qu’elle fonça droit vers les chaises entassées dans un coin, en saisit une et l’envoya voler à l’autre bout de la salle pour se fracasser contre un mur.
- PUTAIN DE SALE ENFOIRÉ GOMINÉ ! hurla-t-elle à pleins poumons sans se soucier d’être entendue.
Elle réitéra son geste sur deux chaises supplémentaires avant de se laisser tomber sur une survivante dans un soupir de frustration. L’impuissance était vraiment un sentiment horrible qu’elle n’avait pas eu l’occasion de ressentir souvent. Son cœur lui hurlait qu’elle ne pourrait le supporter et pourtant il le faudrait bien. A croire que le sort avait décidé de s’acharner sur elle jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus.
- Je sais pas, je sais vraiment pas combien de temps je vais pouvoir me retenir de lui briser les os, grommela Elie l’air sombre.
La psychotique prit ensuite le temps d’inspirer profondément pour se calmer et lorsqu’elle eut récupéré en partie ses moyens elle se décida enfin à faire ce pourquoi elle se trouvait là. Il ne lui fallaut dès lors pas plus de 5 minutes pour se changer et récupérer ses affaires, déposant au passage son chat sur son épaule. Le pauvre passait tellement de temps dans des sacs qu’il risquait de finir étouffé ou écrabouillé.
Une fois ces détails réglés elle sortit de la pièce, récupérant sa bourse sans même regarder ce qu’elle contenait. En temps normal la réflexion de l’aubergiste l’aurait fait tiquer, mais désormais elle comprenait qu’elle n’avait qu’un ennemi. Fisher. Et c’était bien suffisant vu l’importance et les relations du bonhomme. Celui-ci semblait d’ailleurs en conversation avec un homme d’à peu près son âge, et en s’approchant l’adolescente pu saisir les derniers mots de l’intendant.
Dans la même situation irrégulière ? Un voyageur téléporté ?
- Bon, on attend la neige ou on y va ? Ne me faites pas regretter mon choix.
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 4 Sep - 21:32 | |
| Isara était soudainement sortie de son mutisme pour cirer les pompes d’Azraël. Certes, sa méthode permettrait sans doute d’obtenir de meilleurs résultats – quoique – mais l’orgueil de l’adolescente ne souffrait pas de s’incliner de la sorte devant lui. Si la peur du révolver ne la clouait pas sur place, elle se serait sans doute déjà jetée sur lui, comme Elie auparavant. Elle lâcha d’ailleurs la main de cette dernière pour quitter la pièce lorsque leur consigne leur fut donnée. Enfin, elle allait pouvoir réintégrer sa tenue techyoïte et ses bottes rembourrées.
L’explosion de la mauvaise jumelle une fois la porte refermée la fit sursauter. Elle se prit à l’observer longuement, non pas avec reproche, ni avec crainte, mais avec une sorte de compassion au fond de ses iris gris. La psychotique extériorisait la rage qu’elle gardait au creux de son ventre, brûlait de colère alors que la sienne était glacée et sournoise. Intéressant antagonisme. Malgré la terreur qui la muselait, grondait dans ses entrailles comme un fauve prêt à la lacérer, Melena rêvait de fermer définitivement le clapet présomptueux de Fisher. C’était une sensation étrange, comme lorsqu’elle avait tué dans le Colisée, ou en s’évadant de son convoi ; la peur qui inhibait ses autres fonctions cérébrales la rendait capable du pire, de n’importe quoi. Elle avait peur de la mort, mais la mort était la meilleure arme contre elle-même. Paradoxe saisissant qui lui donna le tournis.
Ses mains tremblaient lorsqu’elle récupéra ses affaires et se changea en quatrième vitesse. Sa tenue était peut-être extrêmement moulante, mais au moins, elle ne dévoilait pas la moitié de ses zones intimes. Dans son sac à bandoulière, sa main se referma sur le manche de son couteau, songea un instant à sortir et passer la lame sous la gorge d’Azraël pour le rendre plus coopératif ; mais la vision de ses gardes du corps large comme des armoires s’imposa soudainement comme bémol dans son plan, et elle capitula.
Elle avait envie de vomir. Était-ce la tension ? L’air moisi de la taverne ? Le froid qui avait pétrifié jusqu’à ses os ? La colère refoulée ? Impossible de savoir. Pourtant, la nausée était bien réelle, et la jeune fille grimaçait lorsqu’elle quittait la pièce à la suite de ses comparses. Le barman lui donna une bourse dans même oser la regarder dans les yeux, ce qui lui tira un faible sourire sans joie. Ne jamais remettre les pieds chez lui ? L’irlandaise ne devrait pas avoir trop de problème à obéir, mais elle se réservait le droit d’enfreindre cette interdiction en cas de nécessité.
L’intendant discutait avec un inconnu. Melena se demanda un instant s’il s’agissait d’un collègue, mais l’absence de complicité qui régnait entre les deux protagonistes la convainc que ce n’était pas le cas. Qui était-il alors ? Un autre voyageur égaré ? Ses yeux gris dévisagèrent froidement le pyromane. Sans flingue dans les environs, sa combinaison chaude réintégrée, la brunette se sentait bien plus en confiance. Elie s’impatientait visiblement accélérant le départ. Avant de sortir, la nécrophobe se tourna vers Shtockause, toujours assis à sa place, l’air sombre, et lui adressa un geste obscène du majeur, un sourire arrogant sur ses lèvres pâles.
Le petit groupe monta dans une calèche noire, presque aussi sinistre que son propriétaire. L’irlandaise prit place aux cotés de la psychotique, croisa les bras et retrouva les yeux de Ace pour y planter les siens. Elle ne l’avait jamais vu, mais manifestement, il héritait du même voyage que leur trio de brunettes. Ses crocs pas totalement rentrés, elle demanda sans doute plus brusquement qu’elle ne l’aurait voulu :
- Qu’est-ce que tu as fait toi pour avoir été embarqué avec nous ?!
Le véhicule se mit en marche. Ça y est, il partait vers la tour de Freedoom, l’horreur incarnée aux yeux de l’adolescente. Son teint déjà blafard adoptait presque fidèlement une couleur craie et les tremblements de ses mains étaient irrépressibles. Cette rencontre promettait d’être agréable.
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Mar 6 Sep - 14:54 | |
| Après un speech interminable(ment obscure) de la part du vieux sur la nécessité de le suivre, Ace a finalement compris qu'il n'avait pas le choix. Ça tombait plutôt bien étant donné que les trois filles étaient également du voyage. Il se leva donc sans rien dire et sans fixer son interlocuteur - d'ailleurs s'il n'avait pas terminé, Ace s'en fichait pas mal -, puis monta dans le véhicule. Une ombre sur roue, cela semblait coller parfaitement avec l'image de ce dernier qui ne tarda pas à se mettre en branle, les emmenant lui et les autres vers une destination qu'il espérait éloignée de ce hameau en ruines.
Trois gamines, rien de plus. Ou plutôt deux, car l'une d'elles devait avoir la vingtaine. Hélas ! il n'eut pas la chance d'aborder cette demoiselle qu'une gamine lui adressa la parole. Enfin adresser était un terme maladroit : elle lui balança littéralement une question à la tronche. Un reproche ? Et puis quoi encore ?? Comme s'il avait choisi d'être tombé ici... Sa voix était chevrotante. Elle avait peur, ça pouvait donc expliquer son incroyable tact. Il la fixa, la toisa, puis c'est en roulant les yeux d'un air dédaigneux qu'il lui répondit.
- Eh, j'suis pas un gamin, j'ai le droit de sortir, quand même... Remarque, c'est pas la destination à laquelle je m'attendais. On est où, là ? C'est quoi, Freedoom !? Posant ses mains sur ses genoux, il se rapprocha du visage de l'adolescente et demanda plus bas : - Entre nous... On est loin de San Francisco ?
*Pff... Voilà que je demande mon chemin à une gamine... Ce soir j'me pend.* Cependant, pour une gamine, elle n'avait pas l'air si jeune que ça. Elle devait avoir 16 ans, ou dans ces eaux là. Oui, oui bien sûr, ça faisait d'elle une personne bien plus respectable et Ace ne s'en cacha pas en s'en rinçant l’œil. Sa copine était pas mal non plus. En même temps il n'était pas difficile. Mais elle avait ce petit quelque chose... Cette lueur dans les yeux. Elle savait s'imposer, c'était certain. Tandis que l'une mourait de peur, l'autre semblait bouillir intérieurement, et le mélange des deux donnait le ton de ce qui s'était passé plus tôt. La destination qui serait la leur serait tout sauf paradisiaque et tranquille.
Petite montée de stress à cette idée. Il fouilla mécaniquement dans sa poche droite pour se rappeler qu'il n'avait plus son briquet. *Diantre !* Pensa-t-il en des mots bien plus vulgaires. La calèche semblait s'éloigner du centre-ville pour se diriger vers une forme sombre qui se découpait dans la brume. C'était grand. Un immeuble ? Une tour ? Il était encore trop loin pour distinguer clairement la nature du bâtiment qui s'élevait au-dessus d'un paysage désertique. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, des objets assez insolites venaient décorer ce paysage ô combien idyllique : des ossements, des crânes, des sortes... De trucs morts et des tombes. Pas mal de tombes, d'ailleurs. C'était combien, le tarif 4 personnes pour une nuit, là-dedans..?
Tant pis pour la bonne tenue ! Grand frère n'allait pas montrer l'exemple une fois de plus. - Z'avez une clope et du feu ? Ne voyant aucune réaction dans un premier temps, il soupira d'exaspération avant d'ajouter sur un ton dédaigneux : "S'il vous plaît" ? Habitué à ce que tout lui tombe dans le bec déjà cuit, il avait horreur d'attendre, et encore moins quand c'était pour du feu. Plus ça allait, et plus cette sorte d'aura l'étreignait, comme une chape en béton l'écrasait au fur-et-à-mesure qu'ils approchaient de l'édifice. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Mer 7 Sep - 21:39 | |
| Fisher ne s’offusquant plus de leur absence de manière, il les invita à le suivre jusqu’à une calèche noire, tout de bois ciré et où flottait une étrange odeur de renfermé et de fumée de cigarette. Elie regarda circonspecte les deux hongres attelés qui piaffaient en envoyant voler de droite et de gauche leurs ornement à frange couleur de nuit. Ils ne connaissaient pas les voitures dans ce bled pourri ? Il lui avait pourtant semblé avoir croisé quelques véhicules, et là-bas n’était-ce pas une deux chevaux qui rouillait sur ses restes de roues ? C’était peut-être juste une lubie de l’ambassadeur, ou bien il se révélait juste aussi vieux jeu que sadique. Ne sachant quelle hypothèse choisir, l’adolescente préféra grimper dans le fiacre en tête de file.
L’intérieur était aussi sordide que l’extérieur. Les sièges de velours côtelé étaient d’un jour sombre qui rappelait de manière plus que glauque celle du sang coagulé. La mauvaise jumelle laissa courir ses doigts sur le tissu avant de se laisser tomber sur l’un des sièges et de caler son épaule contre la paroi de chêne massif. Melena ne tarda pas à prendre place à côté d’elle alors qu’Isara et le petit nouveau s’assirent face à eux dans un silence pesant. Le bruit de chaines qu’on plaçait aux portières tira un rictus de rage à la psychotique, celui de la voiture s’ébranlant et des sabots des chevaux claquant sur les pavés un soupir.
Trop tard pour tenter une fuite. Il n’y aurait plus qu’à faire avec… et espérer. Cette pensée lui tira un ricanement amer et dépourvu de joie, peu avant que la nécrophobe se mette en tête de débuter son interrogatoire du seul représentant masculin de la calèche. Celui-ci y répondit par une suite de paroles incohérentes et plus qu’étranges, mais les mots « San Francisco » étaient suffisant à expliquer ce qui troublait tant le jeune homme.
- BAD mec… bienvenue à Dreamland.
El’ écarta les bras en parodie de bienvenue puis les ramena à elle pour ajouter avec aigreur :
- Non j’ai pas de clope, ni de feu, et même si j’en avais j’t’en filerais pas. Je sais même pas comment tu t’appelles et tu essayes déjà de nous extorquer des choses. Belle entrée en matière !
Le s’il vous plait lâché de mauvaise grâce n’aurait rien changé à la radinerie de la donzelle qui se contentait désormais de détailler le nouveau venu avec une hostilité non masquée. Il avait l’air jeune, bien sûr lui… trop bien sûr lui d’ailleurs. Une tête à claque, un Ken de série télé. Il aurait pu plaire physiquement à Jade et ce seul détail était suffisant pour faire tiquer son œil droit. Le souvenir de Maxim et de la menace qu’il avait représenté était encore trop vivace pour qu’elle puisse faire l’impasse dessus.
Les tremblements de Melena contre sa cuisse la poussèrent à interrompre son examen le temps d’une œillade furtive. La pauvre irlandaise semblait au bord de la crise, prête à tourner de l’œil. Qu’est-ce qu’on faisait déjà dans ces cas là ? On filait une bonne baffe ? Ah non, ça c’était pour les hystériques.
- Calme toi, il t’arrivera rien tant que je serais là, lâcha-t-elle d’un ton bourru faute de mieux.
La mauvaise jumelle ne savait pas pourquoi elle se mettait à devenir aussi protectrice avec son ancienne ennemie, mais à bien y regarder elle ne faisait que reproduire le même schéma qu’avec Lily, Maxim et Ella. Et en l’absence de Jade, il lui fallait quelqu’un à prendre sous son aile. Melena tombait à pic.
Elle hésitait désormais entre poursuivre sa tentative de réconfort et faire un résumé de la situation au nouveau qui a vrai dire n’avait rien fait d’autre que lui demandé une clope mais le destin choisit pour elle. Il décida d’intervenir sous la forme d’un jeune homme aux cheveux longs – et gras ? – qui apparut ni plus ni moins de nulle part pour atterrir sur ses genoux. Le choc fut rude, lui tirant un grognement étouffé alors qu’un poids non négligeable s’abattait sur ses membres inférieurs. Puis vint le moment de l’inévitable pétage de plomb. Il fallait bien que toute cette pression retombe sur quelqu’un, et « Jesus » tombait vraiment à pic.
- Mais t’es qui toi bordel ?? Et qu’est-ce que tu fous là ?! Descends tout de suite de mes genoux ou je t’épile les couilles à la cire !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Retour à la case départ Mer 7 Sep - 22:44 | |
| Un rail de coke, c'est un peu comme prendre le train vers une destination plutôt cool. Genre les Bahamas, Ibiza ou encore Sydney. Une fois qu'on est la bas, on à plus qu'a trouver un bon coin qui nous offrira alcools, drogues et baise à volonté. C'est le genre de but que tout humain qui se respecte recherche et Logan faisait partie de cette majorité dont la vie était dicté par ces plaisirs hédonistes avec une préférence pour le sex douloureux façon cuir et cravache (ne me demandez pas de précisez ce qu'il attend de cette cravache, par pitié). Ce dernier rail qu'il avait prit l'avait fait voyager, mieux que Tamara la nuit dernière, mieux aussi que le dernier cercueil qu'il avait absorbé (une ou deux heures avant la sniffette). Il avait donc commencé son état d'euphorie, il s'était d'abord trouvé dans une étrange ville où il se promenait, il avait alors sentit son corps emporté comme un énorme putain de crochet qu'on lui avait passé par le nombril (suscitant en lui au passage un plaisir sexuel ascendant) puis il serait ressortit par une de ses hanches, la gauche, pour faire plus original et elle se serait de nouveau enfoncée dans son dos, transperçant au passage derme, épiderme, moelle osseuse, la totale quoi ! Loin de ressentir pourtant le plaisir débilitant de la coke, il avait commencé un bad, chose étrange en soi parce que le début s'était bien passé et qu'il avait déterminé que l'état d'euphorie qu'il avait eut avait été peu poussée temporellement parlant.
Après avoir halluciné un passage tridimensionnel ou interdimensionnel, il avait atterrit, toutes entrejambes ouvertes, sur quelque chose de dur, laissant un temps pour faire passer la douleur qu'il savourait, manque de pot, l'équilibre n'était pas à son meilleur pour le pauvre (ou pas...) Logan qui s'effondra au sol, se cognant la tête contre le plancher de... la diligence. Il resta ainsi pendant un moment qui pourrait être qualifié de relativement long, entendant au passage qu'on s'adressait de manière violente à quelqu'un, il chercha alors à réactiver son cerveau, niqué, comme tout le reste, par le mélange, coke + alcool + plancher sur ta gueule.
Re-initializing... In progress... 0%... Main devant les yeux... 30%... Exploration corporelle sommaire... 65%... Exploration corporelle poussée... 95%...
La voix aigüe et excitée de la fille résonna dans la tête par écho, comme si il gueulait dans un puits, mais le puits serait sa gueule. * Oh vas-y, fous moi un putain de coup de pieds n'importe où, j'attends que ça ! *
Voyant que les frêles jambes ne s'agiteraient pas dans un but violent, il se décida à se relever et à s’épousseter, se cognant au passage au plafond, qu'il avait vu plus haut quand il était en bas. Il se frotta la face et dévisagea les trois têtes qui le regardaient d'un drôle d'air... Sa bouille fit un va-et-vient régulier entre chaque frimousse et il sentit une joie monter dans ses tripes, c'est alors qu'il éclata de rire, un rire profondément influencé par des restes de poudre blanches, (poudre blanche qu'on pouvait d'ailleurs remarquer au coin de chacune de ses narines) il continuait à les regarder tout en riant, tel un teuteu des temps modernes ! Un parfait archétype de l'homme solitaire assommé par quelque chose qu'il ne pouvait comprendre. « Woooooh putain ! Elle était bonne ! Elle est même vachement bonne ! C'est la première fois qu'elle me fait un coup pareil ! La dernière hallu que j'ai eu c'était un danois blond qui me gueulait dessus avec sa famille, mais alors la franchement super ! S-U-P-E-R ! La calèche, les gens qui me regardent comme si j'étais un alien... Je sais pas ce que j'ai pris mais j'en r'veux! »
Vu qu'il était partit dans son trip, autant qu'il continue en se présentant vu que l'autre hallu lui avait demandé il était qui : « Logan Draven, créatif, drogué, alcoolisé et baisé. Faut que je te donne un nom hallu n°1 ou t'en as déjà un ? Jsuis pas trop au faite des règles quand je suis shooté... Oh et pour en revenir à ton truc avec mes couilles, je peux te réserver un créneau, faut juste me dire quand, comment, où et quand ? »
Il avait pas déjà dit 'quand' ? Bah tant pis... Il s'affala sur la banquette derrière lui tout en continuant à rire comme un dément.
Dernière édition par Logan Draven le Dim 11 Sep - 18:50, édité 1 fois |
| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Mer 7 Sep - 23:11 | |
| Qu’était Freedoom ? Melena l’avait elle-même appris la veille à ses dépends, et il n’y avait pas énormément de mots pour décrire ce que c’était. Elle plongea ses yeux froids dans le regard supérieur d’Ace, une expression assez agaçante, mais elle se contenta de siffler :
- C’est ton pire cauchemar.
S’ils étaient loin de San Francisco ? La bonne blague. Cette ignorance exacerbée lui rappelait Alex et Lysander, dans la forêt de Sextus. Chaque fois, l’adolescente ressentait cette rancœur inexpliquée pour les pauvres arrivants, notamment lorsqu’ils tentaient de s’imposer par des manières aussi horripilantes que celles du pyromane. Il ne savait rien, rien de l’enfer qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. C’était elle – et Elie – qui connaissaient le terrain, qui savaient ce qu’ils risquaient, qui avaient de minces idées pour les tirer d’affaire… il devrait quémander leur aide, et pas des clopes.
Heureusement, la mauvaise jumelle répondit à sa place. Ce n’était peut-être pas plus aimable, mais sans doute légèrement moins agressif. Comme pour appuyer sa riposte, la nécrophobe fixa longuement le jeune homme sans rien dire, puis se détourna en s’enfonçant contre son dossier. Le mutisme rendait sa terreur plus présente encore, elle sentait son corps tout entier trembler. La phrase réconfortante de la psychotique la surprit tellement qu’elle se figea instantanément. Ça commençait à devenir une habitude de la protéger, et bien qu’elles avaient signé une trêve depuis l’épisode d’Union Square, une partie de son cerveau ne pouvait s’empêcher de penser qu’il pouvait s’agir d’un piège.
Réprimant ses frissons horrifiés du mieux qu’elle pouvait, l’adolescente grommela que ça allait bien, qu’elle s’en sortirait toute seule. Pourtant, elle savoura silencieusement le contact rassurant de l’épaule d’Elie contre la sienne mais son orgueil bloqua son envie de lui prendre la main. Sans rien dire, elle tourna la tête vers sa comparse pour la dévisager. Sa beauté bouleversait toujours autant ses entrailles, ses yeux capturaient les siens et l’effrayaient en même temps. Ce n’était pas Jade, mais quelque chose en elle était tout aussi attirant, voire plus encore.
Un évènement des plus inattendu se produisit alors. Un homme apparut de nulle part et s’étala à moitié sur ses genoux. La surprise et le poids de l’inconnu lui tirèrent un petit cri, mais Elie fut une nouvelle fois la plus rapide pour exprimer ce que pensait la nécrophobe de cette intrusion. Non seulement Logan ne parut pas le moins du monde dérangé par ce qui venait de lui arriver, mais en plus, il se redressa maladroitement et partit dans un délire de drogué volubile. Ce n’était pas de sa faute, c’est vrai, mais les nerfs de Melena étaient mis à rude épreuve à cause de la situation, et son babillage de camé lui sortait pas les yeux.
Lorsqu’il fut assis sur la banquette à coté d’Isara, son rire dément était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. L’irlandaise attrapa son couteau de cuisine dans son sac, se pencha en avant pour l’attraper brusquement par le col et lui plaquer la lame froide sur la gorge. Peut-être que ça allait le faire redescendre sur terre. Ses mains tremblaient, alors elle raffermit sa prise et serra les dents, ses traits ivoirins à quelques centimètres du cruciphobe.
- Boucle la, tu m’emmerdes déjà ! T’es pas dans un de tes trip de shooté là, j’suis assez réelle pour t’enfoncer ça dans la gorge si tu continues à nous prendre la tête. C’est compris ?!
Dernière édition par Melena Autumn le Jeu 8 Sep - 8:51, édité 1 fois | |
| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 8 Sep - 8:46 | |
| Retour à la case départ, il ne savait toujours pas s'il était loin ou pas de San Francisco. Résumons : il avait posé trois questions, il avait eu deux réponses. La prochaine fois il en poserait une quatrième, profondément débile, pour qu'on réponde à la troisième. Quoique... Vu le niveau, elles risquaient de répondre à tout sauf ce qu'il voulait. Ça commençait fort, cette journée. Cependant la remarque de l'une d'entre elle lui fit avoir une palpitation à l’œil. *Tu sais rien de mes cauchemars, t'entends !? Rien !*
Tandis que la nana au sale caractère tentait de réconforter sa copine pétocharde, la calèche continuait sa route vers la tour qui apparaissait de plus en plus nettement. Ils seraient bientôt arrivés, et viendrait alors l'heure de sortir de ce corbillard (sans doute pour y retourner dans 5 minutes, un peu moins hautins, un peu moins vivants, un peu plus morts...) Rien d'intéressant à foutre ici, mis à part penser à incendier ce véhicule grinçant !! Ah ouais, c'est vrai : 'fallait qu'il se présente. Il chercha donc une réplique qui le mettrait bien en valeur et lorsqu'il crut l'avoir trouvé, il délaissa la poitrine de sa voisine pour plonger ses yeux dans ceux des adolescentes avant de prendre une inspiration avant de leur donner son nom.
Il n'eut pas le temps de prononcer une seule syllabe qu'un type s'affala sur elles dans un grand fracas, déclenchant les hostilités. Le pauvre ! Il était tombé sur les filles AVANT d'être tombé sur le sol. Tant pis : il paierait les pots cassés, songea Ace avant que son cerveau se mette à fonctionner correctement : Ce type... N'était pas simplement tombé du ciel, il était apparu DANS la calèche !! Ses yeux s'écarquillèrent lorsque le gars tenta de se relever. C... Ce... C'était vivant !!
Enfin vivant, à moitié, disons. Ace savait reconnaitre les pige-... Les clients. Et ça, c'en était un beau ! On lui a jamais dit que les échantillons 'faut pas les prendre tous en même temps..? Secouant la tête, se frottant les yeux, Ace rassembla ses idées sans pour autant quitter son mutisme. Oups ! Sa bouche est ouverte. Il la referma tandis que le gars nageait en plein délire. Il racontait tout et n'importe quoi, depuis la qualité de sa came jusqu'à l'épilation de couilles gentiment proposée par Schtroumpf grognon. Comme prévu, ça ne dura pas longtemps. Au bout d'une minute de rires incessants, un couteau vint faire les présentations avec la gorge du camé. Brandit par Schtroumpf peureux, ça faisait un peu tâche mais 'fallait bien reconnaitre qu'elle savait faire peur.
Il se redressa sur la banquette avant de repousser d'un geste brusque le bras de la fille. - Eh ! Les psychoses vindicatives ça me fait chier, ok ? Il fixa la tueuse amateur tout en tenant son bras. Les camés c'est mon domaine, laisse-moi y causer. Lâchant - ou plutôt balayant violemment - le bras fin de l'ado, il se tourna vers le petit nouveau, le prit par les épaules. - Dis voir, Bozo ! Tu viens d'où comme ça ? Enfin non, ça j'm'en fout. Dis-moi comment t'es arrivé. A part la drogue, évidemment ! Deuxième question, est-ce que tu connais Stan ? Grand, cheveux courts, yeux verts... Et dealer, accessoirement. Troisième question au cas où tu sois trop con pour répondre à 100% de ce qu'on te demande : t'as du feu ? | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 8 Sep - 13:13 | |
| Comme s’ils avaient eu besoin de ça… Jesus semblait plus attaqué qu’un fourgon de transport de fonds. Et drogué jusqu’aux yeux à en juger ses propos farfelus et la poudre dont étaient tapissées ses narines. Elie renifla avec mépris avant de le repousser un peu plus loin d’un coup de pied sec. La banquette d’en face où il avait pris place était encore bien trop près à son goût, surtout vu la dernière phrase qu’il venait de lui lancer.
Elie aimait les hommes, était tout sauf coincée ou pudique, mais ce mec filait juste la gerbe. Il avait l’air de vraiment croire à ce qu’il disait en proposant de se trouver un créneau sado-masochiste pour une petite expérience à la cire et rien que de l’imaginer l’adolescente en avait des haut-le-cœur. Répugnant, tout bonnement répugnant. Mais ce gros dégueulasse avait au moins eu un effet positif sur leur groupe : réveiller Melena de son apathie. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire l’éclat froid de la lame avait jailli pour aller se coller sous la gorge palpitant du drogué. Un sourire étrange étira les lèvres de la psychotique dont la tournure de la situation commençait à sérieusement lui plaire.
Dehors le brouillard dense se dissipait peu à peu en long lambeaux de brume pour dévoiler une réplique gigantesque et sombre de la statue de la liberté. D’ici ses orbites vides semblait les fixer avec gourmandise, comme s’il n’était qu’une question de temps pour que la sculpture tende son bras de pierre pour les broyer et grossir la masse de ses enfants trépassés. Les tombes avaient poussé dans le coin avec la force de mauvaises herbes au point de ne plus voir que ça, où que se porte votre regard. Un coup d’œil par la vitre crasseuse de la portière permit même à Elie d’observer quelques trou encore frais à côté duquel se trouvait un fossoyeur guilleret.
Ce fut la voix d’Ace qui la tira de sa brève contemplation. Alors que l’irlandaise reprenait enfin de la contenance en maltraitant un pervers, voilà que monsieur le fumeur clamait s’y connaître et maitriser la situation. Que c’était SON domaine. Il avait repoussé sa camarade comme si elle n’avait rien été d’autre qu’une poupée de chiffons, avant de s’autoproclamer inspecteur en chef, section interrogatoire des suspects. Le sujet du feu revenant sur le tapis en une conclusion comique tira un rire moqueur à Elie qui ne put s’empêcher de couper toute tentative de réponse.
- On s’en fout bien de ce Stan ou de votre drogue de merde. En fait, vous êtes juste deux putains de junkies qui ne savent pas où ils ont mis les pieds. Tu pourras poser toutes les questions que tu veux que tu n’apprendras rien, rien du tout parce que ce gars est juste un camé et toi un imbécile de clopeur de merde.
Après un nouveau ricanement elle tira de ses affaires son révolver pour le pointer sur le pyromane avec un sérieux effrayant. Elle n’avait jamais utilisé cette arme pour autre chose que de la légitime défense ou de la menace, mais il n’était pas obligé de le savoir, oh ça non.
- Et essaye pas de me repousser et de me faire taire comme tu l’as fait avec Melena.
Elle garda un moment son arme pointée dans un silence de mort. La tension était visiblement montée d’un cran et l’existence du flingue ne semblait plaire à personne, même pas à sa camarade chez qui elle soupçonnait de la jalousie naissante. Ou alors elle devenait juste parano. Elle avait des raisons de quoi après tout.
Mais ce silence était une bénédiction dont elle comptait bien profiter. Ils voulaient savoir qui elles étaient ? Où ils se trouvaient ? Elle leur dirait tout, même ce qu’ils n’auraient voulu savoir pour rien au monde. L’adolescente passa sa langue sur ses lèvres pour les humecter avant de rengainer avec lenteur, histoire d’être sure qu’ils comprennent bien qu’elle n’hésiterait pas à le ressortir au moindre faux pas.
- Ici ce n’est pas San Francisco. Ce n’est même pas le monde réel. Nous sommes à Dreamland comme je l’ai dit plus tôt avant que notre Jesus SM débarque. On peut arriver ici de pleins de manières… drogue, hypnose, transe shamanique, rêve lucide… j’en passe et des meilleurs. Ce monde est une sorte de condensé psychédélique des rêves de tous les habitants du monde réel, un bon bordel si vous voulez mon avis. Et nous là-dedans, on est juste ce qu’on appelle des « voyageurs ». Des êtres dotés de pouvoirs liés à nos problèmes psychologiques. Parce qu’on est tous un peu fous dans le coin.
La mauvaise jumelle agrémenta sa remarque d’un roulement d’yeux évocateur.
- Enfin bref. Pour ce qui nous concerne là, tout de suite, on est en route pour un lieu très dangereux dans l’espoir de quitter l’île où nous nous trouvons. Elle est infestée de zombies, y’a franchement mieux pour ses vacances.
D’un geste de la main elle désigna la forêt vierge de sépultures de l’autre côté de la vitre, ainsi que la tour qui la surplombait. Les choses étaient bien trop complexes pour pousser plus loin les explications. De toute façon ils n’auraient pas le temps de tout voir en détail tant le but de leur voyage était proche.
- Moi c’est Elie, celle au couteau c’est Melena, la brune à couettes c’est Isara. Elle ajouta après une courte pose à l’adresse de Logan, Et toi ne t’avise même pas d’imaginer que quelque chose de sexuel est possible avec l’une d’entre nous.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 8 Sep - 21:03 | |
| Et voilà, fallait qu'on s'énerve et qu'on foute la merde, tout de suite, comme ça quoi ! Les gens s'énervaient pour si peu ces temps-ci, ils consommaient pas assez de drogues de l'avis de Logan. Il observaient les gens, qui paraissaient si agressifs, pourquoi tant de haine et de méchanceté ? Il avait rien fait de mal ! C'est alors qu'une adolescente sortit un couteau, provoquant une prolongation de rire débile qui cessa pourtant dès qu'il sentit la lame froide sous son cou.
En faite celle lame, froide et phallique au possible, eût l'avantage d'arrêter son putain de trip, le stopper progressivement en même temps que son désir sexuel (provoqué par la violence verbale et l'agressivité, eh ouais ! Il en faut peu pour Logan quand il est sous cocaïne !) . L'étape naturelle qui allait suivre n'allait pas être reluisante, franchement au moins aussi emmerdante que ce qui l'avait précédé (à savoir une franche connerie saupoudrée d'abrutisme, vous touillez avec un soupçon d'idiotie et c'est prêt!) mais elle était nécessaire pour le préparer psychologiquement à revêtir un aspect humanoïde (à peu près) classique.
C'était : le BAD !
Craint par tout les drogués, elle les touchaient de pleins fouets et avait l'avantage de n'en être pas un, ce qui était très pratique pour redescendre sur terre et réaliser que la vie était pourrie, qu'on allaient tous crever et que de toute façon l'amour ne dure que trois ans. Une fois que tout ces points importants étaient soulevés et acquis, il n'y avait pas besoin de développer plus, on était sur de tout. Et voilà que notre jeune homme, si ironiquement nommé Jesus par l'un des protagonistes de cette drôle d'histoire, était lancé pour un 'epic bad' ! Sa pâleur redevint aussitôt omniprésente, il était affalé dans le siège, alors qu'un type à l'allure de beau gosse de série TV apparut dans son champ de vision étroit, étroit pas comme son esprit, étroit comme le cul de Tamara hier. Il essaya d'écouter le plus possible les paroles de l'homme, franchement il essaya même de se concentrer et tout. Mais impossible et la seule réponse intelligible pour Ace fût un : « Putain... »
Ouais, ça répondait trop pas à ses questions. Mais tant pis, il devrait se contenter de ça et s'il était pas content c'était pareil. Son regard s'attarda longuement et tristement sur le côté, regardant à travers la vitre, des arbres noirs, à l'allure torturé, leurs feuilles étaient noires, les herbes étaient noires, les corbeaux étaient noirs et Logan était noir. Tout était noir. Bon maintenant il se faisait insulter par une adolescente, ça faisait un peu chier, il la regarda sans la voir, ne cillant même pas quand elle sortit le revolver qu'elle pointa sur Ace à première vue. *Mais vas-y si tu veux tirer vise la tête putain...*
Finalement elle rengaine et Logan, lui, vérifie sa dégaine. Il préfère tuer le temps en attendant que l'autre finisse son discours explicatif, il a la bouche légèrement entrouverte, c'est assez irrité au niveau des commissures d'ailleurs, ça le fait un peu souffrir, ce qui confirme au moins un point : la gonzesse à raison, ils sont dans un monde réel, mais c'est pas le sien. Et ça, ça lui troue le cul, au sens figuré bien entendu. Il n'est pas de ce bord malgré son omnisexualité. N'empeche, il se prenait un sacré coup de poings dans la gueule la (en plus du retour de flamme cokéen) il était dans un autre monde (curieux, certains en rêvaient) et il était fou (bon il l'ignorait pas et il le niait pas, mais que quelqu'un d'autre lui apprenne...). « Bon, on va dans un lieu dangereux pour en éviter un autre. Ok. Vous êtes fous et je le suis. Ok. Personne ne veut coucher. Ok. »
Il faisait un bilan à voix haute. C'est bizarre, ouais. « Donc, on sort comment d'ici ? Et c'est quoi vos maladies ? J'suppose que si on crève ici, on crève aussi dans l'autre vie ? »
Ses yeux se posèrent sur l'intérieur de sa main droite et ils s'élargirent sous le choc, déjà quelques gouttes de sueurs faisaient leur apparitions au niveau de ses tempes, incapable d'en supporter plus il détourna les yeux pour regarder Elie en souriant. Un beau sourire faux aux dents blanches. Il cacha sa main dans l'autre en essayant de cacher ce geste d'un air naturel. Elles le suivaient. Même ici. Salopes.
Putains de salopes.
PUTAINS DE SALOPES DE BORDEL DE MERDE. *Je vais gratter ça dès que j'en aurais la possibilité... Souris, ait l'air d'un con toujours drogué, vas-y tu gères bien avec ta gueule de débile camé.*
Dernière édition par Logan Draven le Dim 11 Sep - 18:49, édité 2 fois |
| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 8 Sep - 22:33 | |
| Elle ne s’y attendait pas, Ace s’interposa en lui attrapant brusquement le bras. Il la serrait fort ; pas encore assez pour lui faire mal, mais suffisamment pour la retenir et véhiculer un message de domination. Ses yeux gris se tournèrent vers le pyromane alors qu’il la repoussait violemment, l'envoyant heurter son dossier. Un éclat de démence semblait fissurer ses iris soudainement brillants de rage. L’explosion issue de la confrontation entre rage et terreur la figeait sur place, assez longtemps pour que le jeune inconscient interroge le junkie en plein délire. Ces deux types la répugnaient, insupportaient déjà au point qu’elle ne savait pas sur lequel se jeter en premier. Une substance glacée courait sur sa peau, absorbant son être tout entier et l’intervention d’Elie fut la bienvenue. Encore une fois, elle résumait merveilleusement bien l’état de la situation, sauf que Melena ne l’aurait pas faire avec des mots, mais avec son couteau de cuisine.
Néanmoins, l’entrée dans la partie du revolver de la mauvaise jumelle lui fit écarquiller les yeux. Certes, elle était bien contente de se sentir soutenue – contrairement à Jade qui prenait plutôt la défense de ceux qu’elle s’appliquait à incendier – mais ce n’était pas comme si la psychotique n’était pas assez dangereuse comme ça. Elle pouvait la tuer n’importe quand, dans son sommeil, dans son dos… elle aurait même pu l’avoir déjà fait. Pourquoi ça n’avait pas été le cas d’ailleurs ? Elie n’avait pas dit la détester ? Et elle, que ressentait-elle exactement à son égard ? Rancune et compréhension se mêlaient… elle commençait à l’apprécier au fond. Pas seulement parce qu’elle était une alliée de choix, mais parce qu’elle lui ressemblait un peu. Peut-être.
Dehors, les tombes s’étendaient à n'en plus finir, cernant une réplique sinistre de la statue de la liberté. L’irlandaise ne pouvait pas s’empêcher d’avoir peur. Cet endroit empestait la mort jusque dans l’habitacle de la calèche. Elle avait l’impression de sentir les doigts glacés de la faucheuse s’enrouler autour de son cou. Pour chasser cette sensation pétrifiante qui lui donnait la nausée, la jeune fille s’efforça de se concentrer sur le discours de sa complice. Pourtant, les mots se décousaient, jusqu’à ne plus vouloir dire grand-chose. Ce fut le bilan à haute voix de Logan qui réussit à la ramener à la réalité.
Sa pâleur maladive lui sauta au visage, son regard de camé après atterrissage lui échappait. Ses yeux gris s’écarquillèrent et ses lèvres s’entrouvrirent, prêtes à dire quelque chose, sauf qu’elle ne savait pas encore quoi. Finalement, elle naviguait d’Ace à Logan, un air de dégoût de plus en plus visible, puis elle rétorqua froidement :
- Vous deux, vous sortirez d’ici les pieds devant si vous continuez à vous prendre au sérieux, elle insista sur le pyromane, ou si vous essayez de nous toucher, et brûla le crucifiphobe de son regard. Tu pourras alors…
Mais personne ne sut ce que le junkie allait pouvoir s’il succombait aux agressions de la nécrophobe, car la calèche venait de s’immobiliser. La tour était là, gigantesque, glauque, prête à les avaler pour ne jamais les laisser sortir. Les barrages de la retenue cédèrent en bloc. Melena s’agrippa au bras d’Elie, oubliant totalement qu’il s’agissait de son ancienne rivale, oubliant totalement la présence des trois autres. Dehors, de vieilles sépultures s’étendaient à perte de vue, champ de désolation sinistre.
- Je veux pas mourir…, murmura l’adolescente.
Les chaines qui fermaient la calèche furent détachées et la porte s’ouvrit. L’irlandaise ne voulait pas sortir. Elle avait presque l’impression de voir la mort rôder, prête à la faucher une fois son premier pied posé sur le sol. Et d’ailleurs, peut-être était-ce la réalité ? Le laquais qui les avait libéré se présenta… un mort-vivant. Un zombie décharné aux yeux morts qui les attendaient d’un air vide. S’en était trop, avant même qu’elle n’ait pu crier, le pouvoir de la nécrophobe se déclencha et elle tomba morte contre la mauvaise jumelle. Son visage inerte était figé dans une ultime expression de terreur que ses yeux révulsés rendait effrayante, sa peau était froide et dure, et empestait même une vieille odeur de charogne.
C’était un véritable supplice. Elle était là, immobile, fausse-défunte à la merci d’ennemis. Que ferait Fisher en la voyant ? Il la ferait enterrer ? Il la jetterait en pâture aux zombies comme un bout de viande aux lions ? Qu’importe l’orgueil, elle voulait hurler à Elie de ne pas la laisser, mais tout comme son corps inerte, sa voix se refusait à fonctionner. Elle était prisonnière de son corps de morte.
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 8 Sep - 23:21 | |
| Le pauvre type était complètement shooté et il lui faudrait peut-être un peu de temps pour qu'il puisse réfléchir normalement. Le "putain" du camé prouvait qu'il n'avait rien compris de ce que Ace venait de lui demander. Même pas 1 pauvre pour-cent de merde. Ce qui le fit lever les yeux de cette loque d'homme fut le déclic bien connu d'un flingue qu'on armait. Canon pointé vers lui, prêt à faire feu, le révolver de Schtroumpf grognon fit stresser un peu plus le jeune pyromane qui l'était déjà assez. Il refusa cependant de le montrer en levant lentement ses yeux pour trouver ceux de la jeune fille (en passant par sa poitrine, évidemment).
Elle avait les couilles de tirer (façon de parler), ça se voyait. Cette lueur au fond de ses yeux... Mais elle ne savait pas sur qui elle pointait son arme. Il lâcha finalement les épaules de Jésus pour se redresser du mieux qu'il pouvait dans la calèche. Faisant face, il savait qu'il n'avait qu'une chose à faire : écouter. Remarque, il pouvait toujours s'en foutre, mais lorsque la nana parla du monde dans lequel ils se trouvaient, s'en foutre quitta la liste des choix disponibles.
Bla, bla, bla... Elle n'en finissait pas. Une fille, quoi. Ça cause, ça cause... Et ça ne se rend pas compte qu'on ne l'écoute plus. Elie, Melena et Isara. Mouais... Trois noms qu'il faudrait rappeler à Ace toutes les cinq minutes. Il n'avait pas la mémoire des noms. On lui avait dit un jour que "si on n'imprime pas le nom de quelqu'un, c'est que cette personne ne nous intéresse pas assez pour qu'on le fasse". Mais remarquez, quand on a un flingue dans la main, on pourrait prétendre s'appeler Elie ou Ma Seigneurie que ça rentrerait quand même. On est beaucoup plus facilement écouté quand on a un flingue, c'est magique.
Mais magie ou pas, voir sa vie ne tenir qu'à un fil emmerdait Ace au plus haut point ! Si elles ne l'aimaient pas, lui ne les appréciait pas beaucoup non plus ! Du tout, même. Elles étaient plus belles quand elles se la fermaient. C'est alors que le camé montra un signe de vie mentale en résumant étonnamment bien la situation. Un résumé bref, concis et efficace. Un résumé de mec, quoi. Heureux d'avoir découvert un nouveau talent de logique en la personne de Jésus, Ace tourna la tête vers Melena qui les menaçait de les envoyer valser s'ils ne se montraient pas un peu plus coopératifs.
Alors là c'était trop ! Non seulement elle profitait que sa copine braque un flingue sur eux, mais en plus elle crevait de peur ! Parasite !! Heureusement, le terminus venait de sonner, rabattant le caquet de Melena. Et ça valait mieux pour elle. La porte s'ouvrit, et Ace en profita pour passer devant tout le monde, y compris Elie, qu'il frôla brièvement pour lui faire comprendre que si elle abandonnait son arme ne serait-ce qu'une seconde, il lui ferait la tête au carré.
Il descendit une marche de la calèche, puis se retourna vers ses joyeuses amies. Un sourire provocateur naquit sur ses lèvres. - Elie, hein ? C'est un beau jouet que tu as là. Suppositoires blindés pour tout le monde si on t'embête, hein ? Pauv'chou, va ! Il posa le pied à terre avant de se pencher vers Melena pour lui adresser un petit mot doux : - Et toi, le parasite, c'est bien parce que ta copine a un flingue que-... Il s'arrêta net avant de regarder Elie avec une point d'étonnement, avec un sourire à peine dissimulé Oh ben elle est crevée... C'est con, ça. Elle se chiait souvent dessus, pendant ses précédents voyages en calèche ? Hahahaha !
- Je te laisse sortir l'autre guignol, puisque tu veux pas que je m'en charge. Allez, du nerf ! Je t'attends à l'intérieur, ça caille, ici. Puis il se mit en marche, les mains dans les poches et sifflotant. *Putain ! J'ai failli me chier dessus ! Un feu, bordel ! Un feu, y'm'faut du feu !!!* | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 9 Sep - 11:23 | |
| Il avait beau être drogué jusqu’aux yeux, Jesus ne semblait pas stupide. Il avait résumé l’essentiel de son discours avant de poser des questions et de faire une supposition très pertinente. Elie s’apprêtait à confirmer ses dires lorsqu’il sembla se bloquer à la vue de la paume de sa main, transpirant abondamment et malgré sa tentative pour rattraper le coup c’était déjà trop tard. Il était troublé c’était évident, mais par quoi ? Un pouvoir ? Qu’y avait-il dans sa fichue main ?
La mauvaise jumelle jeta un regard inquisiteur dans la direction de Logan alors que Melena prenait la parole avec toute l’intensité dramatique dont elle était capable. A croire qu’elle se pensait dans une vaste pièce de théâtre dans laquelle elle s’acharnait à implanter une atmosphère angoissante à grand effort de grandiloquence. Sauf que ce n’était pas une représentation très réaliste, c’était vrai. Alors pourquoi tant de mise en scène ?? La mauvaise jumelle secoua la tête de dépit non sans quitter des yeux le pervers, se penchant un peu plus en avant pour avoir une chance d’apercevoir quelque chose.
Le fiacre choisit ce moment pour s’arrêter juste au pied de cette tour sordide qui donnait l’impression dérangeante de les regarder. Peut-être était-ce le cas. L’adolescente fut détournée de sa contemplation par la sensation de mains qui s’agrippaient à son bras et le couinement pathétique de l’irlandaise. Elle ne voulait pas mourir bien sûr… personne ici ne le voulait. Elle aurait pu rétorquer quelques paroles sèches pour la forcer à se reprendre mais le laquais la prit de vitesse en ouvrant la porte sur sa silhouette en décomposition. Le coup de trop pour la nécrophobe qui tomba raide en dégageant au passage une odeur suffoquante de pourriture.
C’était tout bonnement infect et les doigts désormais rigides de mel’ étaient plantés dans sa peau comme des crochets de serpent. Il aurait fallu un pied de biche pour se séparer de cette étreinte morbide, comme le constata avec agacement la psychotique. Et comme les lâches savaient choisir leurs moments, Ace profita de cette position entravée pour faire le coq. Il bombait le torse comme un idiot fier de ses blagues de cours d’école, mais cette assurance retomba un instant lorsqu’il se rendit compte de l’état du « parasite ».
Et s’il retrouva vite sa contenance en commençant à s’éloigner, ce fut plus un mal qu’un bien pour lui. On ne tournait pas le dos à Elie, jamais. Pas si on tenait un minimum à son intégrité physique. L’adolescente profita perfidement de sa relative proximité pour détendre la jambe brusquement. Son pied heurta avec violence le petit cul musclé de Ken qui bascula en avant pour finir en carpette dans une belle flaque de boue. Ce n’était qu’une petite vengeance mais il semblait que l’humiliation restait encore le pire pour ce petit personnage imbu de lui-même.
- Oups, désolé. J’ai pas fait exprès, minauda perfidement Elie.
Ramenant sa main libre contre son visage elle caressa sa joue de son index avant de souffler l’air indécise :
- Ou peut-être que si.
Fisher, après avoir passé le voyage à côté du cocher, était descendu de voiture et la contournait déjà pour voir quelle était la raison de tout ce tapage. La scène lui tira un rictus méprisant après quoi il fit signe à l’un de ses employés d’aider Ace à se relever, et le guider vers la tour par la même occasion. Suivit bien sûr l’injonction pour les demoiselles de sortir, et un regard amusé en direction de Logan. On pouvait lire dans ses yeux l’intérêt du scientifique devant un nouveau cobaye. Les voyageurs semblaient s’attirer comme des aimants…
Pendant cet examen, Elie récupéra sa foule de sacs plastiques et entreprit tant bien que mal de descendre de la calèche avec une morte accrochée à son bras. Elle ne put y arriver qu’en hissant à moitié le corps pourrissant sur son dos dans une série de grognements d’effort. Elle en avait plus que marre de porter des gens. Il n’y avait pas écrit bête de somme sur son front !
- Réveille-toi Melena bon sang ! Tu chlingues et t’es franchement lourde ! Tu crois vraiment que c’est en mourant toutes les trois secondes que tu vas améliorer notre situation ?! siffla-t-elle entre ses dents à l’adresse de sa camarade.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Retour à la case départ Sam 10 Sep - 15:31 | |
| VA TE FAIRE FOUTRE SALOPE DE … !!!
Logan avait décidé de mettre un point un d'honneur à insulter de toutes les manières possibles ces … Enfin vous voyez quoi ?! Bon, pour le moment, c'était pas très varié, bien au contraire, il nous avait joué et rejoué des classiques, sa principale préoccupation étant d'insulter des pires manières existantes ces foutues... Enfin bref, n'en parlons plus. Tout en continuant son occupation mentale favorite, il tentait de prêter attention, de manière distraite, soit, à ce qu'il se passait... Bon, OK, il avait mobilisé seulement 10% de son attention, mais on pouvait pas lui en vouloir ! Après tout ce n'était que des gonzesses qui parlaient et en plus on abordaient pas forcément les sujet favoris de Logan, au final c'était pas sa faute. *Ce n'est pas ma faute !*
Il se répétait le dialogue d'un film adapté d'un roman français très célèbre, il avait aimé ce passage fort en méchanceté, en férocité, en sournoiserie... Qu'il aurait aimé... Ses yeux s'étaient de nouveau posés sur la...PUTE ! Comme un enfant, ou un papillon de nuit aussi, il était attiré par ce qui pouvait lui faire le plus de mal. Limite, il en redemandait, sado-masochiste ? Oui, il l'était, mais seulement en mode cocaïnoman, le reste du temps il avait une sexualité plutôt restreinte se limitant à essayer toutes sortes de positions (parfois farfelues, fallait le reconnaître) avec des filles (consentantes quand elles pouvaient répondre) mais rien de bien méchant, rien qui ne nécessitait qu'il soit punit parce qu'il le valait bien. L'ado dépressif aux tendances psychotiques, après les avoir engueulés, menacés et ce genre de choses, exprima sa répulsion vis à vis de la mort. *Over useless comme phrase, sérieusement, trop banale, elle se prends pour une actrice de série B ou quoi ?*
La calèche s'arrêta, cognant au passage le crâne de Logan, la douleur lui rappelant une fois de plus que tout ceci était réel. Il se frotta lentement la tête de sa main droite, cachant la … derrière ses cheveux, il restait à l'affût, tel un faucon (même s'il avait l'air d'en être un vrai), les autres commençaient déjà à sortir, la psycho, en première, ce qui visiblement ne lui réussit pas parce qu'elle s'effondra comme une merde. Pendant ce temps, le mec et la nana restante se lançait dans une joute verbale pour savoir qui aurait le pouvoir, ils ressemblaient à des hyènes, mais ils riaient pas, c'était dommage, lui il pensait que si ils avaient rit un peu la scène serait plus drôle. Il resta donc bouche bée et bras ballant, admirant le spectacle. Observant que l'on passait de la tragédie au burlesque, baillant, il alla aider Ace à se relever, assisté par un autre de ces zombies. Fait étonnant, il y avait quelques zombies, un peu partout autour d'un autre type qui matait Logan d'un air zarb... *P'tain encore un déglingué de la caboche, sérieux où j'ai atterit ?!*
Une fois qu'il s'était assuré que Ace était en état de marcher, il fourra ses mains dans ses poches et s'approcha des portes, sombres et immenses. Elle donnaient envie d'entre à l'intérieur sans aucun doute. C'est pas qu'il avait peur, mais il décida d'attendre Ace, parce que c'était mieux de se pisser dessus quand on étaient deux, c'est plus festif. Il décida d'enculer les mouches au passage : « Je voudrais pas nous faire perdre dans des détails insignifiants (menteur) mais on vas y faire quoi au juste déjà dans cette tour ? Affronter des monstres ? Vivre des expériences à la X-Files ? Ou juste monter et trouver un objet ? »
Curieux, on se croirait dans les jeux de rôles qu'il pratiquait quand il était plus jeune...
Dernière édition par Logan Draven le Dim 11 Sep - 18:49, édité 1 fois |
| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Sam 10 Sep - 17:00 | |
| Ace venait de sceller son sort. Par ses dernières répliques, il achevait de définir le ressentiment de l’adolescente à son égard : elle le haïssait, l’exécrerait, l’abhorrait au moins autant que Liam. Qu’il continue à faire le malin tant qu’il le pouvait, parce que quand elle aura décidé de lui renvoyer la pareille, il n’aura plus que ses yeux pour pleurer. La petite vengeance d’Elie ne l’assouvit en rien, ses entrailles brûlaient au point de lui faire mal dans son corps de charogne, mais elle ne pouvait rien faire.
Sa complice la hissa sur son dos, râlant contre l’odeur qu’elle dégageait, son poids, et enfin son pouvoir. Comme si elle avait choisi d’avoir la capacité de mourir-pour-de-faux quand elle sentait qu’elle risquait de mourir-pour-de-vrai. Elle n’avait jamais pu calculer le temps minimal de sa paralysie létale, mais même si elle savait que ça n’était pas bien long, il lui semblait toujours attendre une éternité. Éternité au bout de laquelle il n’y avait rien d’autre que le danger ; une mise en bouche, un avertissement : la mort qu’un vide, une impuissance.
Melena était toujours immobile lorsque des zombies s’enquirent de leur confisquer leur effets pendant l’ascension de la tour, et elle ne put résister à cet outrage. Ils allèrent jusqu’à lui ôter du cou son sifflet de dressage, la laissant nue de toute objet, seule avec ses pouvoirs. Le contact des doigts décharnés sur sa peau morte firent frissonner son esprit encore vivant, des larmes qui ne pouvaient couler ruisselèrent virtuellement sur son visage alors que ses yeux sans vie croisaient ceux d’un mort-vivant. Elle ne ressentait rien, pourtant elle voulait exploser. Comme une éruption volcanique, ses poumons finirent par se gonfler d’air et firent éclater un hurlement strident qui dut percer les tympans de la mauvaise jumelle.
L’irlandaise tomba de son perchoir sur la couche épaisse de terre molle du premier niveau de la tour et se recroquevilla sur elle-même comme une enfant terrifiée. Terrorisée. Au diable Ace et ses grands airs, oublié Logan et ses questions, la mort était là, elle l’écrasait, le souvenir sur sa peau des mains cadavériques la hantait encore. Autour d’eux, l’étage de la tour ressemblait à une vaste fosse commune. Quelques tas de terres fraichement retournés témoignaient d’une activité récente ; sur les murs, des corps humains empaillés semblaient veiller, leurs expressions vides presque aussi effrayantes que les groupes de zombies qui circulaient ça et là. Des ossements ou des portions incomplètes de squelettes reposaient aléatoirement, appliquant à amplifier l’esthétique macabre des lieux.
La nécrophobe refusait d’ouvrir les yeux, ses bras minces serraient ses jambes comme si sa vie en dépendait. Elle n’était plus vraiment une adolescente, mais une boule de chair et de tremblements terrifiés. Ses pensées peinaient à circuler dans son encéphale, comme s’il était en train de subir le plus gros embouteillage synaptique de toute son existence. Une petite voix lui disait malgré tout de se lever, de s’agripper à quelqu’un, n’importe qui, mais ses muscles refusaient d’obéir. Pourquoi devait-elle entrer là dedans déjà ? Elle avait oublié. Elle ne se souvenait plus que des morts-vivants, qui la regardaient, la touchaient. D’ailleurs, deux d’entre eux – agacés peut-être ? – saisir ses bras pour la redresser de force et la poser sur ses pieds. En un flash, quelque chose assimilable à l’horreur ultime s’imposa à son esprit. La jeune fille se voyait grignotée peu à peu, jetée en pâture aux êtres sans réelle vie.
Immédiatement, son pouvoir se déclencha à nouveau mais cette fois, son corps se couvrit de marques repoussantes. Morsures sauvages, yeux arrachés à leurs orbites, joues fendues, ventre percé, jambes désarticulées… Elle ne pouvait même plus hurler, même plus pleurer, plus rien. Seule l’espoir réussissait à survivre à ce tsunami de peur, un filet de lumière qui criait silencieusement « Elie, aide moi… ».
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Sam 10 Sep - 17:43 | |
| - ESPECE DE-... Hurla-t-il en frappant le sol du poing. Il était hors de lui : personne n'avais jamais osé le toucher, lui, Ace Ridley. La seule chose qui l'empêcha de finir sa phrase fut la prise de conscience qu'il n'avait pas eu jusqu'alors. Dreamland... Alors ça y est ? Il avait découvert ce qui se cachait derrière la transe dans laquelle le Dr. Parkinson plongeait ses patients ?? Ce n'était pas ce à quoi il s'attendait, et la nouvelle était gâchée par ce qu'il venait de subir.
Tel un seau d'eau balancé sur une personne endormie, le réveil fut brutal et le fait de voir deux mains putréfiées le saisir par le bras droit ne l'aidait en rien. La tête lui tournait et la haine embrouillait ses pensées. Deux autres mains, cette fois bien vivantes vinrent prendre son bras gauche. C'était Jésus. Ils aidèrent Ace à se relever. Tremblant de colère et d'incompréhension, il souffla un "merci" à l'adresse du drogué qui ne l'entendit pas.
Il s'épousseta en regardant Elie porter Melena sur ses épaules. Il fut tenté de lui mettre un violent coup de pied dans les jambes pour la faire tomber. Pourquoi trimballait-elle ce cadavre !? Il serrait les poings, fulminait !! Il méritait qu'on le respecte. IL MÉRITAIT QU'ON LE RESPECTE !!! Tel ces enfants à qui on ne cède pas aux caprices, il sentait une grande vague de honte s'amalgamer avec cette soupe de sentiments dégueulasse. Son cœur fit un bond lorsqu'un cri strident déchira le silence ambiant du cimetière : Melena venait de... Ressusciter !! Comment..? Impossible !! Il l'avait vu, elle était morte ! Comment pouvait-elle..??
Cette fois c'en était trop pour lui... Il était à la limite de ce qu'il pouvait supporter en une journée. Il tenta de s'éclipser, en vain : deux autres zombies apparurent de nulle-part en bloquant sa route. En même temps son repli ne pouvait pas passer inaperçu... Résigné, il avança vers la tour où l'homme qu'il avait rencontré plus tôt dans le bar l'attendait. Celui-ci semblait avoir quelque chose à leur dire mais c'était bien la dernière chose dont il se foutait. Passant devant lui, sans même le regarder, Ace fila dans l'édifice qui ressemblait à la Tour de la Liberté. Plus tôt ils auraient fini, plus tôt ils quitteraient cet endroit de merde.
Une fois à l'intérieur, il découvrit qu'il s'agissait en fait d'un cimetière. Un cimetière à l'intérieur de la tour !! Il avança à travers le dédale de tombes sans voir si son acolyte camé le suivait ou non. Dans son esprit, trois mots circulaient, à grande vitesse : *Dufeudufeudufeudufeu!pét****!dufeudufeudufeudufeu!pét****!* Il lui fallait n'importe quoi : une allumette, un briquet, un chalumeau, un lance-flamme !! N'importe quoi qui puisse allumer un feu !!
- Alors, t'arrive, sale p*** !? aboya-t-il à Elie. Ou à Melena, au choix. Son instinct de survie ? Parti on ne sais où. Sa patience ? Envolée depuis longtemps déjà. Sa réflexion logique ? Mais qui peut parler de logique dans un endroit pareil !? Seule son obsession était là et rien d'autre n'avait de valeur à ses yeux. Il avait peur, au fond. Comme un enfant qui aurait perdu sa mère ; seul son feu pourrait le calmer. Les étages supérieurs devaient bien abriter des torches ou autres babioles, ça serait parfait. Il brûlerait ses fringues au besoin. Ou de préférence celles des autres.
Il repensa à l'affront qu'il avait essuyé, à la fourberie d'Elie. Quelle honte !! Attends... C'est une larme, ça ?? Surement une poussière dans l’œil. Au fond de la salle il voyait un escalier. Caché par les tombes et les croix qui les surplombaient, il ne l'avait pas vu à l'entrée. Il se dirigea vers celui-ci. Si le vieux schnok voulait faire son speech, il le ferait en montant. Rien à foutre. Il était hors de question de brûler un être vivant, il se l'était juré ; mais il n'avait jamais éprouvé autant de haine, de frustration, de honte, de colère en même temps. Ceux-ci lui donnèrent la force de continuer, plus déterminé que jamais à sortir d'ici vivant pour prendre sa revanche.
- Arrivez, bordel ! J'ai pas que ça à foutre !! grogna-t-il plus fort qu'il ne l'avait espéré. Tant pis. Elles savaient à quoi s'en tenir, et Jésus, lui, il s'en fichait surement. Bras croisés, il les attendait de pied ferme. Qu'ils étaient lents !! | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 11 Sep - 12:25 | |
| Alors qu’elle s’occupait de Melena une solidarité masculine gerbante mettait tout en œuvre pour remettre Ace sur pied. Mais rien n’effacerait la souillure de la boue, et la meurtrissure de la honte. Et ça… ça c’était beau. Même si elle était une adepte inconditionnelle de la violence physique Elie devait bien reconnaître que les petites vengeances mesquines avaient aussi leur avantage, à commencer par pouvoir observer le désarroi de sa victime sans que les hématomes viennent gâcher de plaisir.
Mais ce n’était pas le moment de s’attarder sur ces petits plaisirs de l’existence. Voilà qu’on invitait déjà leur groupe à rejoindre le pied de la tour pour, ô malheur, confier tous leurs effets personnels à une troupe de zombies à l’œil vide, pour ceux qui avaient encore leurs yeux du moins. Malgré l’assurance que l’on leur faisait, leur promettant qu’ils les reverraient sous peu, la mauvaise jumelle en avait le souffle coupé. Elle était si offusquée qu’elle en oublia les nouvelles questions de Jesus qui devait commencer à s’habituer aux vents à répétition. C’était ses affaires ! Ses possessions ! Elle avait sué sang et eau pour les avoir alors pas question de les fourrer dans des pattes en décomposition !
- Même pas en… commença-t-elle avant d’’être coupée par le hurlement strident de la nécrophobe.
Elie se boucha les oreilles mais c’était déjà trop tard. Ses tympans douloureux faisaient accourir en masse une flopée d’insultes au bord de ses lèvres et la psychotique se fit un plaisir de les déverser.
- Mais quelle couillonne ! T’es folle ou quoi de beugler comme ça ?! Grande gueule jusqu’au bout ! Va mou…
L’adolescente s’interrompit avant d’avoir lâché sans le vouloir une parole qu’elle aurait pu regretter. De toute façon la brunette ne semblait même pas lui prêter attention. Recroquevillée en position fœtale, elle fermait les yeux avec force comme si cela suffisait à nier la réalité. Et Ace qui se barrait en les invectivant de presser le pas… quel blaireau ! Et dire qu’il venait de la trainer de pute, une parole qu’elle lui ferait amèrement regretter en temps voulu.
Pour l’heure Elie commença par confier ses sacs plastiques à contre cœur, non sans récupérer son chat. Ce n’était qu’un chat après tout, et qui sait si ces trucs tenteraient pas de le bouffer ? Elle glissa donc le matou dans son décolleté en arborant une expression de défi qui disparut bien vite à la vue de Mel’.
Les morts-vivants avaient décidé de la relever de gré ou de force, et le seul résultat avait été de la faire mourir pour de faux de nouveau et ce d’une manière tout bonnement innommable. C’était trop, beaucoup trop. Ils n’arriveraient jamais à rien s’ils empruntaient ce chemin. Le moment de raisonner l’irlandaise était venu à n’en pas douter. La mauvaise jumelle s’avança donc à grands pas pour saisir le menton glacé de sa camarade et forcer ainsi ses orbites vides à fixer ses iris bleus.
- Regarde-moi… regarde-moi dans les yeux putain ! Tu vas te calmer ok ? On va rester ici un moment, on peut pas se permettre de te trainer comme un boulet. Nous sommes des invités, pour l’instant ils ne te feront rien ok ? Alors tu vas inspirer profondément, enfin quand tu remettras à respirer, et tu vas revivre. Ensuite tu ne me quitteras pas, et quand tu sentiras l’angoisse monter tu me regarderas encore dans yeux, et je te promettrais que rien n’arrivera. Et tu me croiras, parce que je ne suis pas une menteuse. On est d’accord ?
Quelques secondes s’écoulèrent après quoi la nécrophobe retrouva sa vitalité enfuie. Elie repoussa ensuite sans ménagement les zombies pour les faire lâcher prise en grognant avec rage à leur adresse :
- C’est bon maintenant ! Lâchez là ! Elle sait tenir debout c’est une grande fille ! Dégagez ! Zouh ! On a assez vu vos tronches de cadavres pour la journée !
C’était plus que vrai. Elle les avait tellement vu qu’elle n’en avait même pas observé les lieux, et un rapide coup d’œil lui assura qu’elle n’avait rien raté. Juste une sorte de cimetière du pauvre, fausse commune agrémenté d’une déco glauque à souhait, d’ailleurs la vue les corps humains empaillés lui tirèrent une grimace. Hors de question qu’ils finissent comme ça, c’était irrecevable.
Ken choisit ce moment pour gueuler depuis les escaliers, comme un enfant capricieux à qui l’on refusait un bonbon. Elie le voyait parfaitement en culotte courte et tapant du pied, les bras croisés. Sale gosse. Elle lui adressa de loin un magnifique majeur dressé assaisonné d’un sourire forcé. Qu’il sache à quoi s’en tenir lui aussi. Elle se tourna ensuite vers Fisher pour demander sèchement :
- C’est quoi le programme maintenant ? On monte vraiment à l’étage comme semble le vouloir notre kéké de service ?
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| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 11 Sep - 14:07 | |
| Pendant tout le chemin il avait prêté une oreille attentive à se ce qui passait à l’intérieur du fiacre. Des bruits de dispute d’abord, puis une voix inconnue. Azraël avait failli demander au cocher de s’arrêter pour vérifier de lui-même ce qui se passait mais il préféra laisser couler. On saurait bien assez tôt le mystère que cela cachait… et en effet il sut. Une nouvelle tête, un voyageur sûrement, sortit du véhicule en compagnie des autres qui étaient à deux doigts de s’étriper. Un sourire étrange étira ses lèvres alors qu’il vit Ace tomber la tête la première dans la boue mais, invités oblige, il demanda à l’un de ses « hommes » d’aller l’aider à se redresser.
Si les voir s’écharper était distrayant, il n’en avait pas moins des affaires à régler de son côté. Faire la nounou n’était pas dans ses attributions. L’ambassadeur intima à droite et à gauche des ordres pour que les affaires de la petite troupe soit confisquée durant leur séjour dans la tour, puis ouvrit la grande porte métallique dans un grincement lugubre. L’intérieur n’avait rien d’un bâtiment classique. Juste des fosses communes creusées dans l’épaisse couche de terre dont était fait le sol, des corps morts comme seule décoration. Comme pour rajouter à cette étrange impression d’être dehors et non dedans des lambeaux de brume s’étiraient entre les tombes, doigts blanchâtres qui semblaient vouloir saisir les jambes des importuns osant fouler le territoire des gardiens. Un brouillard vivant qui s’enroulait insidieusement autour des chevilles offertes à lui pour glacer leurs propriétaires jusqu’à la moelle de leurs os.
- Confiez vos affaires à nos amis défunts, ils vous les rendront en temps en en heure.
Autant parler à un mur. Entre celle qui crevait littéralement de peur, la harpie qui s’improvisait psychologue, le nouveau venu à l’air hagard d’un drogué et le fils à papa pressé, personne ne l’écoutait. Il n’aimait pas ça, pas du tout même. Fisher tira son peigne de la poche avant de son costume et prit le temps de se repeigner lentement pour se donner l’opportunité de garder son calme. Les gens irrespectueux étaient vraiment fatiguant pour les nerfs. Une fois cela fait, il agita la main pour ordonner à une troupe de morts-vivants de bloquer l’accès à l’étage supérieur. Aussitôt une masse de chairs putrides envahis l’escalier de pierre, offrant dès lors au pyromane la vue d’un mur en décomposition entre lui et son objectif.
Maintenant que ce détail était réglé il pouvait passer aux choses sérieuses. D’un ordre sec et péremptoire il ordonna à ses « invités » de s’aligner sagement, et s’ils n’étaient pas du genre à obéir il aurait fallu être fou pour s’opposer à l’homme qui avait le pouvoir de les faire dévorer d’un claquement de doigt. Il les examina un moment avant de prendre la parole de son ton désinvolte aux accents de flegme anglais :
- Bienvenue à la tour de la Paresse. Je tiens à vous préciser tout de suite que les gardiens sont bien moins conciliants que moi et qu’il est bien sûr totalement hors de question de vous voir déambuler librement dans les étages n’est-ce pas monsieur… ? demanda-t-il en faisant des moulinets de la main droite en direction d’Ace.
Et qu’auraient-ils découvert en le faisant ? Rien qu’un royaume de mort organisé en strates sociales. Plus on grimpait, plus les tombes étaient de bonnes qualités et richement décorées, des fosses communes aux tombeaux princiers, de la lie de la société aux nobles de ce monde. Brouillard, terre humide et décoration douteuse à base de restes humains étaient les seules choses qui ne différaient pas d’un étage à l’autre, tout comme les immenses escaliers de pierre nue et froide qui les reliaient. Les relents de pourriture étaient ici innommables, à en donner la nausée, et le froid était poignant. Pour trouver confort et pièces à vivre il fallait rejoindre les deux derniers étages mais sans autorisation tout cela tenait de la pure utopie.
- Je vais aller voir vos véritables hôtes pour les prévenir de la situation. En attendant prenez vos aises mais ne vous éloignez pas trop, j’ai demandé aux zombies de l’étage de vous surveiller étroitement.
Encore de l’ironie et des menaces dissimulées, mais pas le temps d’y répondre que Fisher avait déjà disparu à l’étage supérieur, la masse de zombie s’écartant pour le laisser passer et se refermant derrière lui comme l’avait fait la mer rouge pour Moïse.
[HRP : en gros vous pouvez vous balader un peu au rez-de-chaussée mais pas trop loin. Il reviendra pas tout de suite donc profitez en pour faire connaissance ^^] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Retour à la case départ Dim 11 Sep - 21:49 | |
| Voyant qu'il était ignoré de tous, il se réfugia, une fois de plus, dans son petit monde à lui. *Seuls les fous se complaisent avec eux-mêmes *
... *Ta gueule !!! *
Parler avec soi-même c'était quand même dingue en soi, fallait avoir un putain de grain dans la gueule, mais lui ça le gênait pas, aussi il entra, ne prêtant pas attention ni aux zombies dégoulinant de lambeaux de chairs, aux orbites vides ou occupés par des globes oculaires à moitié pourries, ni à ses compagnons, ni même à l'autre qui se recoiffait. Il prit place sur une pierre tombale qui trainait là (y en avait beaucoup quand même, curieuse tradition que d'ouvrir un cimetière dans une tour...) et il regarda un peu le plafond, tentant de rassembler ses esprits, le plafond était haut, surement était ce dû au fait que pour monter il fallait prendre un escalier en colimaçon, de toute façon Logan était pas architecte, mais c'était moche. « C'est glauque à souhait ici ! Là on pourrait avoir du sexe, on pourrait en faire une belle histoire d'amour ! »
De toute façon, il pouvait dire ce qu'il voulait, personne ne l'écoute. Il laissa ses jambes se balancer dans le vide, s'appuyant sur ses mains, il sifflotait un peu, quand alors il aperçut une de ces … ELLES LE SUIVAIENT BORDEL DE MERDE DE PUTAIN DE CHIOTTES DE COUILLES ! Automatiquement la sueur commença à couler à grosses gouttes de son visage, mais il ne put déplacer son regard, il regardait intensément la … Extérieurement il devait paraître tétanisé, intérieurement, il tentait de détruire cet ennemi qui se révélait à lui, ses yeux devenaient alors des lasers brûlant, fondant d'un regard toutes ces foutues croix de merde qui, désormais, ne l'intimidaient plus, il révélait alors sa vraie nature : un superhéros, défendant la veuve et l'orphelin, combattant afin d'empêcher l'invasion et la domination de la Terre (ou de DreamLand) par ces croix ! Il était alors Super-Lui ! Et rien ne lui faisait plus peur ! Rien ne pouvait l'arrêter ! Il se voyait déjà casser à mains nues des croix par milliers ! Les tabassant dans des ruelles sombres ! Les empêchant de violer d'innocentes jeunes filles ! Jeunes filles qui le remercieraient alors après avoir vu que quelqu'un avait volé à leur secours ! Alors, une fois tout ceci fait, il s'occuperaient de réconcilier Ace avec Elie et Melena, tous ensemble ils vivraient heureux, ils s'aimeraient, ils fonderaient une grande et belle famille, ils auraient des enfants, Logan appellerait son premier fils Michael, Elie n'aurait pas son mot à dire sur ce sujet c'était clair, net, précis ! Et après ils baiseraient tous dans des orgies immenses, rassemblant Logan, Ace, Elie et Melena parce que plus on est de fou, plus on rit ! T'ENTENDS SALE PUTE DE CROIX ?
…
La vérité était bien moins attrayante. Son duel oculaire avec une croix n'avait fait qu'une chose : le faire s'effondrer comme une grosse merde sur le sol, à présent il était allongé sur la terre, sa main fermement accroché aux phalanges d'un bras de squelette qui dépassait, il la caressait, la bichonnait, dans un dernier spasmes. Assurément, Logan devait vraiment avoir l'air d'être étrange pour le reste de cette équipée...
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| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Lun 12 Sep - 1:41 | |
| Ace beuglait en les insultant copieusement, mais pour cette fois, Melena n’en eut rien à faire. Elie était venue. C’était tout bonnement impossible qu’elle l’ait entendu, sa télépathie ne fonctionnait qu’avec Jade, mais malgré tout, elle empoignait son menton tuméfié pour lui parler et chercher à lui faire entendre raison. Ses yeux morts rencontrèrent le regard bleu de la mauvais jumelle, si brillant, si déterminé, si fort… elle ne pouvait pas ne pas la croire, elle de devait pas douter, parce qu’elle était son unique port d’attache avant la démence désormais. La nécrophobe se plongea dans ces océans envoutant et terrifiant, plus encore que ne l’étaient ceux de Jade, et s’y accrocha de toute ses forces. Le souvenir de leur nuit à Union Square s’imposa mais cette fois, il n’était pas vraiment douloureux. Non, il agissait comme un encouragement déraisonné : si tu ne fais pas confiance à cette fille à laquelle tu as aimé donné ton corps, alors tout est terminé pour toi.
L’air s’engouffra dans ses poumons et Elie la dégagea des mains décharnées qui l’entravaient encore. Les blessures plus vraies que nature qui écorchaient la peau blafarde de l’irlandaise se résorbèrent à vu d’œil et en quelques secondes, elle avait recouvert ses traits intacts d’adolescente. Ace en remit une couche depuis les escaliers, mais elle n’était pas en état de lui répondre. Accrochée au bras de la psychotique comme si sa vie en dépendait dans l’immédiat, elle murmura un « merci » terrifié. Suivant les conseils de sa complice, Melena inspira profondément, résignée à prendre sur elle. Un élan d’affection sans borne venait de la frapper à l’égard de la mauvaise jumelle, elle ne voulait pas la décevoir. Pas maintenant, elle devait lui prouver qu’elle saurait être assez forte.
Malheureusement, les iris bleus la quittèrent pour se tourner vers Fisher et l’irlandaise suivit ce mouvement. Surtout, se concentrer sur la face antipathique de l’intendant, ne pas regarder le mur de zombie qui venait de leur bloquer l’accès vers les escaliers, ni les autres qui rôdaient de loin. L’ordre de s’aligner claqua comme un fouet et la jeune fille obéit sans lâcher le bras d’Elie. Elle priait intérieurement que cette dernière ne lui demande pas de la lâcher, car ce serait pratiquement au dessus de ses forces. La brunette n’en menait pas large mais en cet instant, elle s’en fichait royalement que son orgueil démesuré et son complexe de supériorité en prenne un coup. La peur l’avait incarné comme une âme malsaine et chaque parcelle de sa peau vibrait par sa présence.
Les déclarations d’Azraël ne tardèrent pas à arriver, ironique, pleines de menaces sous-entendues. Une part de Melena rêvait de se jeter sur lui et de l’étriper avec les mains s’il fallait, juste pour lui faire payer son comportement écœurant, mais celle-ci était bien incapable de passer outre la terreur qui creusait un néant dans son ventre. L’intendant disparut, promettant implicitement de les laisser un certain temps dans cet endroit glauque en compagnie des zombies et les tremblements de la nécrophobe s’intensifièrent. Dire que tout cela, c’était le plan d’Elie, mais elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Non, grâce à elle, elle se sentait soutenue, un peu plus forte face à la mort.
Fisher absent, l’irlandaise ne put s’empêcher de plonger dans les bras de la psychotique, comme elle l’aurait fait avec Jade. C’était le moyen le plus simple d’échapper aux regards morts des morts-vivants qui pesaient sur elle, et aussi celui de témoigner sa reconnaissance à sa complice. Elle la remercia encore une fois, le nez dans la chevelure brune d’Elie, et s’écarta d’un sursaut lorsque Logan s’effondra sur le sol. L’adolescente le regarda un instant, interdite, mais elle n’avait ni l’envie, ni la force d’aller lui porter secours. S’il était ami avec Ace, ce dernier n’avait qu’à aller s’intéresser à lui. En ce qui la concernait, ses pieds semblaient plantés dans la terre molle, comme si rester immobile était plus sûr que de se déplacer.
Par décence, elle fit l’effort – à ce moment surhumain – de lâcher le bras de la mauvaise jumelle, puis remit une mèche de cheveux ébène derrière une oreille avant de bafouiller en fixant ses pieds :
- Pardon, c’est vraiment plus fort que moi… je vais…
Une larme roula sur ses joues blêmes. Sont teint était si maladif qu’on pourrait la croire prête à s’évanouir d’un moment à l’autre, mais elle gardait assez de vitalité pour essuyer pudiquement la trainée humide avant que Ace ou Logan ne puisse s’en réjouir, puis elle s’efforça de sourire faiblement, un peu gênée, en regardant Elie dans les yeux.
- C’est… cool ce que tu as fais pour moi…
Elle voulait lui promettre que ça n’arriverait plus, qu’elle ferait des efforts, mais les mots refusaient de franchir ses lèvres. Et si elle ne tenait pas promesse ? Si elle échouait ? Elie la détesterait sans doute, et ça, elle ne le voulait pas.
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Retour à la case départ Lun 12 Sep - 17:53 | |
| Sa joyeuse bande n'arrivant toujours pas, Ace décida de continuer en tant que leader du groupe. S'il fallait les appeler depuis en haut, il le ferait. Dès qu'il eut posé son pied sur la première marche, une bande de zombies apparut de nulle part, entravant son ascension. - Ok, ok, les gars ! On se calme... On se calme ! CALME-TOI OU JE T'ARRACHE LA TÊTE, DUCON !
Ses insultes n'affectèrent en rien l'humeur des zombies qui le poussaient vers la sortie où le vieux schnok les siffla comme des clébards. Et comme c'était si gentiment demandé, Ace daigna s'aligner avec les deux cruches et Jésus qui ne semblait pas le moins du monde concerné par ce qui se passait. Bon, tant pis. Ace lui ferait un résumé plus tard, à coup de barre à mine dans la tronche si nécessaire. La tour de la paresse ? *C'est bidon comme nom...* pensa-t-il, n'écoutant qu'à moitié Mister Fashion. En fait, c'était Jésus qui avait raison : c'était tellement chiant ici qu'écouter était soporifique. Bon, par contre, niveau déco, rien à redire : les gorilles déguisés en zombie, les mains en plastoc qui sortent de terre... Ouais, ça en jettait tellement qu'il avait l'impression de sentir l'odeur des cadavres.
Lorsque le coincé finit enfin son discours, il s'éclipsa par les escaliers, prétextant qu'il devait annoncer leur présence aux maîtres des lieux. Eh ben qu'il y aille, mais c'était débile d'avoir fait revenir Ace ici... Mais qu'est-ce qu'il pourrait bien faire, ici ? Y avait rien que de la caillasse et... De la caillasse ! S'approchant d'un des morts-vivants, il le toisa du regard. - Pas mal tes fringues, mon grand. Dis... T'as du feu ? Aucune réponse. Ouais, ok ! J'ai compris. Eh ben va t'faire, sale pingre !
Y en avait au moins un qui s'amusait : le camé semblait en pleine conversation mentale avec... Une croix..? Hm. Bref. Vint un moment où le QI de ce dernier tomba en dessous de celui de la pierre ; il se vautra. Victoire pour le caillou ! Un à zéro... Ace ne se gêna pas pour faire résonner un rire moqueur dans tout le rez-de-chaussée de la tour. Alors que son ami aux cheveux gras faisait son numéro, Hourra ! c'était les filles qui se donnaient en spectacle, l'une tantôt tirant l'autre des bras des zombies, tantôt la ramassant du sol où elle était venu choir gracieusement... Ouah ! Un vrai plaisir oculaire ! La suite, Ace ne la comprit pas vraiment : soit elles tentaient de fusionner tant elles étaient proche l'une de l'autre, soit elles étaient gouines. Ou les deux... Mais là ça serait franchement moche.
Une fois l'obsédé à terre, on remarquait avec étonnement à quel point il était apprécié ! Tous se rameutaient vers lui pour l'aider à se relever !! ... Bien sûr, tout ça était faux, il aurait pu s'étouffer dans une flaque pour le même résultat. Étonnant, vous dis-je. Ace, dont le feu occupait toutes les pensées, se dit qu'aider le nouveau venu pourrait l'aider à passer le temps. Un simple échange entre... Amis..? Il se dirigea donc en direction de son drogué favori. Il ne se baissa pas tout de suite pour l'aider, préférant tourner la tête vers Melena et lui adresser un habituel compliment : - Eh ben... Tu sais pas ramasser ?? Pour un clebs, t'es plutôt nulle. Mais bon, t'es pas perdue : tu viens quand on te siffle, c'est un début. Si si ! Je t'assure !
Quel vil flatteur ! Il faudrait vraiment qu'il arrête sinon Melena se sentirait aimée... Ça serait con, franchement ! Il se décala par précaution, anticipant le prochain coup de pied au cul que lui réservait Elie, puis souleva Logan, l'obligeant à tenir sur ses pieds. - Pffff !! T'es lourd dans tous les sens du terme, toi ! Encore traumatisé par sa défaite contre la pierre, Logan semblait refuser de lui parler pour l'instant. Le pyromane décida donc de l'emmener avec lui, loin des deux harpies siamoises.
Il installa le camé sur une pierre tombale, celui-ci se fondait particulièrement bien avec le paysage, ceci dit en passant. Étonnant, vous dis-je !! En parlant de paysage, ce dernier venait d'attraper la cheville de Ace qui dans un réflexe vif fit un bond de côté. Regardant la main de travers, il s'approcha doucement pour voir qu'elle bougeait, lentement, comme une araignée qu'on viendrait d'écraser, se repliant sur elle-même. Il tira dessus dans l'espoir de déterrer un type du genre farceur invétéré ou un mécanisme de merde, mais c'est un bras, qu'il pêcha. Un bras... Un... BRAS !!!
Il lâcha le membre pourri avec dégoût et effroi avant de remarquer qu'il bougeait encore... Horreur !! Soudain tout prit sens... Le décors, les zombies, le cimetière... Rien n'était faux, tout était réel !! Il devait être encore sous le coup de la drogue, du moins inconsciemment : son cerveau marchait à demi-régime. L'envie d'allumer un feu devint irrésistible ! Il se mit à courir partout hurlant DU FEUUUU !! Y'M FAUT DU FEUUUU !! MAINTENAAAANT !! Rien à foutre de ce que penserait les deux lesbiennes, rien à foutre d'amuser Jésus, il voulait du feu ! Un bûcher, un incendie, une cheminée, n'importe quoi !
Comprenant au bout de trois minutes de course espacés de hurlements qu'il n'y avait pas ici de quoi produire une simple étincelle, il s'assied sur une pierre tombale. Prenant soin de ne pas laisser ses pieds près des membres putréfiés, il serra sa tête entre ses mains, le plus fort possible. La douleur était telle qu'il avait l'impression d'exploser. Ouais, exploser son cerveau... C'était la seule solution pour arrêter de penser. Mais essayez d'arrêter un flux artistique : quand vous avez une idée, elle ne vient jamais seule et là, c'était pareil. Il avait besoin de s'exprimer, besoin de réconfort, besoin de chaleur, besoin de-...
Stoppant net toute activité, Ace venait de se rendre compte que sa main gauche avait quittée sa poche, chose qui ne se produisait que lorsqu'il allumait un feu, chose qui ne se faisait de surcroit pas en publique... Passant rapidement d'un malade à l'autre, Elie, Melena, Jéus, il espérait que personne ne l'avait vu. Heureusement, personne ne semblait avoir prêté attention à son membre brûlé qu'il cacha aux yeux de tous d'un mouvement rapide. Personne ne devait savoir... C'était son secret et les réactions à la découverte de celui-ci étaient imprévisibles...
Il devait tuer le temps. Faire en sorte que cet instant qui pour lui devenait siècle passe en un clin d’œil. Il se mit à chanter tout bas, dans son coin, se balançant d'avant en arrière sur sa tombe, en attendant le moment fatidique où le vieux con viendrait les envoyer en enfer. Là au moins il y aurait des flammes... | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
Messages : 1351
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3140 rubz
| Sujet: Re: Retour à la case départ Lun 12 Sep - 18:36 | |
| Le camé se disputait avec une croix sur sa droite, le fils à papa tentait de taxer un zombie sur sa gauche et tout près d’elle, collé à son corps se trouvait Melena. On aurait dit une gosse terrorisée qui venait chercher du réconfort auprès de sa mère, ce qui était loin de déranger Elie. Protéger elle savait faire, on était en terrain connu, et elle préférait largement ça aux joutes verbales à répétition et à leurs éternels duels pour décider qui méritait le plus l’attention de Jade.
Le discours de Fisher lui était passé au-dessus de la tête. Il se la jouait comme d’habitude et n’apportait rien de concret. Rester ici et attendre qu’il revienne ? C’était dans ses cordes, et ça lui ferait des vacances.
- Vous pressez pas surtout, on a tout notre temps, rétorqua-t-elle alors qu’il s’éloignait pour disparaitre dans les étages.
La mauvaise jumelle reporta son regard sur l’irlandaise et haussa légèrement un sourcil. Un détail la turlupinait mais impossible de mettre le doigt dessus. Les larmes, les remerciements… c’était naturel, on n’attendait pas d’autre réaction. Mais alors pourquoi avait-elle l’impression que quelque chose clochait ? La lueur étrange dans les yeux de sa camarade peut-être, comme si…
**Non c’est n’importe quoi. Ça ne peut pas être ça.**
… sauf que ça en avait drôlement l’air. Il avait cet éclat énamouré dans ses prunelles grises, celle qui rappelait le regard qu’elle avait porté sur elle en la prenant pour Jay. Instinctivement l’adolescente voulu se défaire de ce contact ambigu mais son ancienne ennemie s’accrochait bien trop fort. Autant essayer de retirer entièrement une tique avec ses doigts. Elle abandonna donc de mauvaise grâce pour reporter son attention sur Ace, replaçant son bras autour des épaules de la nécrophobe pour ne pas la voir sombrer de nouveau dans la terreur.
Ce gars devait vraiment fumer comme un pompier pour être aussi désagréable juste parce qu’il ne trouvait pas de feu. Il profita de la chute de Logan et de l’absence de réaction des demoiselles pour leur balancer une ou deux vannes qui tombèrent à plat. La psychotique trouvait ça lourd et pathétique, mais elle se sentait honteuse lorsqu’elle comprit que c’était exactement le genre de choses qu’elle était capable de dire quand on la poussait à bout. Peut-être que c’était juste ça qui arrivait à ce mec, un surcroit d’émotions qui le rendait imbuvable ?
Elle secoua la tête pour chasser ces idées naïves. Il y avait vraiment peu de chances pour que ce soit le cas. Après tout il avait été comme ça dès le début, avant de savoir quoi que ce soit.
L’adolescente le regarda avec amusement se fatiguer à remettre Jesus debout avant de faire mumuse avec une main en décomposition qui jaillissait du sol comme un plant de tomates. Qu’est-ce qu’il fichait d’ailleurs, à tripoter de la viande pas fraiche et à moitié vivantes ?! Des envies de suicide peut-être ? Si c’était le cas, elle pourrait aider. Avec plaisir même.
Mais… non. Encore une mauvaise déduction. Il avait juste manqué de perspicacité, ne comprenant pas qu’ils se trouvaient réellement au milieu d’une meute de zombies, à la merci des propriétaires de cette tour tout aussi morts que leurs employés. O joie, que de le voir perdre ses moyens et beugler comme un veau qu’on mène à l’abattoir ! La brunette ricana mesquinement alors qu’il réclamait du feu à corps et à cris, n’apercevant la main du garçon que dans un éclair fugace. Le violet de la chair brûlée attira son attention quelques instants mais elle aurait pu classer cette affaire sans suite s’il n’y avait pas eu un détail gênant. Pourquoi l’avait-il caché si vite ? Pourquoi semblait-il en avoir honte ? Ce n’était qu’une blessure, tout le monde avait des blessures.
En un mot : louche. La jeune femme fixa un instant la silhouette de Ken qui chantonnait en se balançant comme un autiste. Elle s’humecta les lèvres en proie à d’intenses réflexions puis fini par lancer :
- On s’fait un peu chier là. Alors si vous avez fini de vous taper vos crises et d'attoucher des cadavres on pourrait peut-être discuter ? J’aime bien savoir qui sont les gens avec qui je me trouve dans les moments difficiles. Surtout quand ils sont comme vous potentiellement chtarbés.
Elie désigna Logan de la tête avec un mépris non déguisé :
- C’est quoi ton problème avec ces tombes ?
Son regard se déporta ensuite vers Ace alors qu’elle ajoutait non sans une moue suspicieuse :
- Et toi pourquoi tu caches ta main ? T’as un problème avec ? Y’a un truc qu’on ne doit pas savoir ? Comment vous êtes arrivés ici d’ailleurs ? Parce que si vous êtes là suite à une séance de psy j’aimerais être sûr de pas me trouver face à des psychopathes et des violeurs. J’ai déjà eu ma dose de rencontre de ce genre ici, merci bien.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Retour à la case départ Jeu 15 Sep - 22:31 | |
| Logan avait prit des vacances dans le coma, chose intéressante en soi, ça lui permettait de se reposer, de tenter de se remettre de son combat à mort (il avait survécut ! Quel héros!) contre la … Enfin bref, n'en parlons plus, ce serait idiot de se fâcher pour si peu, alors qu'Ace le remettait sur pieds, il entendit ses paroles, ouais, effectivement, il était quelqu'un doté d'un humour particulier, par contre il acceptait pas qu'on le traite de gros alors qu'il avait limite la peau sur les os. *Lourd, lourd, c'toi qu'a plus le physique d'un bogoss musclé mais avec seulement le style et pas le reste oui !*
Logan s'en rendait compte, sa faculté à clasher s'était considérablement amoindrit ces derniers temps, il le savait... Il resta là, fixant le bogoss (bah quoi ? On a bien le droit de faire des néologismes!) d'un regard vide, parfois baillant, sa main s'éleva lentement, tel un aigle au dessus des cimes, puis il fondit sur sa proie, son cri déchirant le ciel et effrayant les hommes ! La main grattait alors le sommet de son crâne. Il bailla encore, il savait plus vraiment ce qui était arrivé, mais peu importait, son cerveau était déconnecté, il décida qu'il le reconnecterait après que Ace ait fini sa cavalcade, cavalcade qu'il admira avec un sourire béat, niais, débile... Le genre de sourire qui te fais passer pour un gros con complètement idiot quand une autre personne te regarde, mais il aimait bien ce spectacle, quand il se serait remit il se promit de se lever, de s'avancer vers Ace et de le remercier, il ressemblerait alors à ce gamin nommé Dewey dans la série TV Malcolm in the Middle, un air d'innocence fourbe... Mais pour l'instant il s'était installé en position fœtale, se balançant d'avant en arrière en faisant de décelable : « Ghhhhhhhh... »
Et en bavant un peu aussi. Comment en était-on arrivé à cet état de fait ? La raison était simple : Logan avait toujours rêvé de faire ça, c'était une des dix choses qu'il rêvait de faire en public dans sa liste officielle, un peu au dessus on trouvait des tas de choses allant de l’exhibitionnisme, du crachat sur agent des forces de l'ordre ou encore baiser dans une rue bondée. Toujours est il que notre LD (tiens marrant, on remettait un S entre les deux et on avait le nom d'un produit facilitant le viol, hasard ? Je ne crois pas...) mettait un point d'honneur à toutes les éviter, parce que si elles le regardaient, lui ne les regardaient pas et s'il ne les regardaient pas, il n'avait pas à les craindre, parce qu'elle ne lui feraient rien, elles seraient gentilles, oui, gentilles et lui serait gentil aussi. Il se leva gentiment, il s'avança gentiment, il rejoignit Elie gentiment et alors qu'elle le questionnait gentiment, il lui répondit du tac au tac gentiment : « Les pierres ! J'aime pas les pierres, elles sont froides, rugueuses, méchantes, moi j'aime que les gentils, les pierres sont méchantes et moche ! »
Il s'installa par terre et posa un regard avide sur Ellie, avec des yeux littéralement braqués sur elle, on aurait dit un enfant qui attendait qu'on lui lise une histoire : *Père Castor ! Raconte moi un mouton ! Euh...*
« Moi j'ai juste pris de la coke, parole ! »
C'est vrai quoi ! C'était juste un honnête drogué ! Rien de plus !
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| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
Messages : 1513
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2173,5 rubz
| Sujet: Re: Retour à la case départ Ven 16 Sep - 10:53 | |
| Ça allait un peu mieux. Un peu, parce que les zombies étaient toujours là, que son cœur battait toujours à lui briser les cotes, que la mort était toujours, poissant sa peau blême comme une coulée de mélasse graisseuse. Melena pensa à Jade et se surprit à penser qu’elle était heureuse de ne pas la savoir avec elle, car elle aurait sûrement été au moins aussi effrayée de leur compagnie morbide, et la réconforter n’aurait pas été chose facile.
Comme souvent lorsqu’elle était nerveuse, l’irlandaise réunit sa chevelure noire pour la ramener d’un unique coté de son visage et glissa distraitement ses doigts entre ses longues mèches pour en défaire quelques nœuds. C’était faussement productif, sa tignasse emmêlée par ses mésaventures nécessitant bien plus une douche et un bon peigne, mais ça l’occupa au moins jusqu’à ce qu’Ace se mette à déambuler partout en hurlant qu’il voulait du feu.
Les yeux gris de l’adolescente s’écarquillèrent alors qu’elle suivait le manège du pyromane. Cinglé, il était complètement cinglé. C’était affligeant pour quelqu’un qui se donnait de si grands airs. Quant à Logan, il faisait l’autiste dans son coin, basculant d’avant en arrière la bave aux lèvres. C’était tellement pathétique que la brunette plissa le nez d’un air dédaigneux et aurait sans doute fait un pas de recul pour s’éloigner de lui si ses jambes engourdies par la peur n’étaient pas toujours plantées dans la terre molle. Ace avait stoppé son manège lui aussi, et s’était installé sagement sur une pierre tombale… au moins ses vociférations avait cessé, et ce n’est pas plus mal parce qu’elles lui donnaient la migraine. Une nouvelle fois, les pensées de Melena la surprirent, car elle se dit que finalement, la compagnie d’Alex et Lysander avait été bien plus agréable… et plus productive aussi.
Les questions d’Elie s’enchainèrent, et elle ne pipa pas un mot à leur sujet. En vérité, elle n’avait aucunement envie de connaitre les deux hommes qui les assistaient. Ils étaient comme beaucoup d’autres, des déchets humains juste bons à gaspiller de l’oxygène en respirant et le simple souhait qu’elle nourrissait à leur égard était qu’ils disparaissent. Malheureusement, ce dernier ne pouvait pas être exaucé en un claquement de doigts, et le crucifiphobe restait bien présent face à la psychotique, pour lui répondre l’une de ses débilités de camé avant de s’assoir et d’avouer avoir pris de la coke.
- C’est pitoyable…, murmura l’irlandaise.
Et le mot était faible. Ses yeux gris toisèrent froidement Logan, comme s’il avait été un cafard sur lequel elle s’apprêtait à faire s’abattre son talon, puis se détourna en secouant la tête. Sa main tremblante se posa sur l’épaule de sa complice, puis elle se pencha vers elle pour lui glisser à l’oreille :
- Tu crois vraiment que ça vaut le coup de les connaitre là ? Entre lui qui est défoncé, et l’autre qui pète plus haut son cul et qui ne pense qu’à cloper… j’préfère encore parler aux murs, ils seront peut-être même plus réceptifs.
Le seul avantage à la présence des deux hommes était qu’ils faisaient deux boulets tout désignés pour être largués le moment venu. On a si vite besoin d’une diversion à Dreamland, suffirait de les piéger bien comme il faut en cas de besoin, et de se tirer en les laissant patauger dans les ennuis. C’était tout bénef, et Ace la ramènerait sans doute beaucoup moins.
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