Mieux vaut être mal accompagné que seul

Elle aurait dû écouter son instinct. C'était la seule chose qui venait à l'esprit de Dakota à cette instant. Ne l'avait-elle pas senti depuis le début, avant même de passer les murailles impénétrables qui entouraient ce pays ? A moitié effacé, le tag sur le panneau prenait tout son sens à présent : « obligatoire ». Le pays du bonheur obligatoire... et les autorités avaient effacé la peinture rouge comme ils tentaient à présent d'effacer chez eux toute trace de mal-être pour le troquer contre un sourire factice. Plus qu'un pays de communiste, cet endroit était une dictature de fous à lier.

Alors que ces pensées défilaient à toute allure dans sa tête, l'adolescente ne cillait pas, ses orbes bleus toujours obstinément plantés dans ceux de son interlocuteur principal. Pendant ce temps, William s'était déniché une réserve de courage. Enfin ce qui aurait été du courage si l'ignorance de ce monde n'avait pas transformé ça en folle témérité. User de violence ? Leur demander de courir ? Mais pour aller où ? Filer jusqu'à la muraille et attendre qu'on les cueille comme des fruits mûrs ? Bien sûr elle aurait pu partir n'importe quand à l'aide de ses pouvoirs, mais ce n'était pas le cas des garçons. Il fallait se montrer patient et trouver un plan viable. Jules, visiblement du même avis, ne tarda d'ailleurs pas à le signaler à l’aîné du groupe après qu'elle eut rejoint les deux autres.

La remarque suivante, par contre, piqua l'orgueil de la surdouée. Si l'idée de participer à leur simulacre matrimonial lui avait effleuré l'esprit dans un pic de désespoir, se voir inviter à le faire par cet idiot d'ami imaginaire avait l'effet d'une douche froide. Le regard de Dak' fusilla le jeune homme mais elle ne prit pas la peine de lui répondre. Ses présentations, elles, firent jaillir un flot de paroles de sa bouche.

- Tu as conscience de ce que tu es ? Elle pinça les lèvres, détaillant le visage de Jules avec un mépris sans nom. J'ai toujours pensé que tu te croyais aussi réel que tu l'es pour lui, mais en réalité tu te complais à faire de lui un fou à ce que je constate. A cause de toi il n'a pas d'amis, il est pointé du doigt et il cause de la peine à sa mère. Tu as peut-être été nécessaire il y a 4 ans mais ce n'est plus le cas. Tout ce que tu fais à présent, c'est gâcher la vie de James. Sans toi il n'aurait pas à venir ici et à risquer sa vie. Il pourrait avoir une vie normale. Tu ferais mieux de disparaître.

Au fond d'elle, la phobophobe était révoltée même si la seule chose qui transparaissait sur ses traits était un dégoût profond. James passait son temps à parler de Jules comme d'un ami mais en réalité c'était la dernière personne à réellement se soucier de lui. Tout ce qu'il voulait c'était vivre à tout prix, quitte à faire de la vie de l'autre un enfer de solitude. Si elle avait eu moins de manière, elle lui aurait probablement craché au visage. Au lieu de ça, elle se contenta de se tourner avec lenteur vers William, comme si soudainement la version alternative de son seul ami n'était plus présente.

- Tout ce qu'on doit faire pour l'instant, c'est faire semblant. Si on y met de la bonne volonté il n'y a aucune raison qu'on nous lave le cerveau. Ensuite... on attendra le bon moment. Se précipiter nous mènera vers l'issue que vous souhaitez éviter.

De leur côté, les trois hommes parurent juger que le temps de palabre était écoulé et ils les rejoignirent, toujours aussi faussement souriants. Bien décidée à ne laisser personne commettre une nouvelle boulette, Dakota prit l'initiative de répondre pour le groupe. Si elle n'avait aucune envie de dévoiler l'émail de ses dents, elle pouvait au moins formuler une réponse qui les convaincrait.

- Si vous le voulez bien, nous nous rendrons à l'hôtel de ville en fin de journée. Nous avions déjà des projets pour la journée - du shopping et une visite au parc d'attraction - et nous n'avons pas eu un moment de détente depuis si longtemps que je dois vous avouer que voir tout tomber à l'eau nous désappointerait fortement.

Le trio échangea quelques mots après quoi ils opinèrent du chef. Celui qui avait l'air de diriger cette escouade prit la parole, tapotant affectueusement l'épaule de la gamine.

- Nous comprenons, nous comprenons... qui ne souhaiterait pas faire un tour au parc d'attraction ! J'espère juste que vous ne nous ferez pas faux bond après cela, néanmoins.

Derrière le sourire, la menace. Le ton était léger mais les sous-entendus étaient si lourd que Dakota avait la sensation que ses épaules se ployaient, sa tête cherchant instinctivement à s'y cacher. Ils n'y échapperaient pas, de toute évidence... mais elle voulait vérifier une dernière chose avant de leur fausser compagnie pour la journée. D'un ton enjoué qui ne lui ressemblait pas du tout, l'adolescente tenta :

- Pour rien au monde, je comptais de toutes façons m'y rendre pour chercher un travail ! Nous comptons rester quelques jours après quoi nous reprendrons notre voya...

Dak' s'interrompit soudainement. C'était comme si l'ambiance était devenue glaciale. Les regards de la foule convergeaient tous vers elle mais plus que la pression du peuple, c'était les mots de son interlocuteur qui la glaçait d'effroi en concrétisant les peurs qui naissaient en son cœur.

- Pourquoi partir ? Vous n'êtes pas heureux ici ?

La question était rhétorique et un « non » inacceptable. La surdouée se contenta de fournir un simulacre de rire qu'elle jugeait de circonstance et répondit :

- Si, bien évidemment. Nous y réfléchissons sérieusement et je ne doute pas que la réponse nous paraîtra évidente avant la fin de cette journée...

Probablement en la faisant entrer de force dans leurs têtes, s'il le fallait.

L’adolescent que William ne connaissait aucunement se moqua de lui en l’appelant Rambo. Une sourde colère gronda un instant dans l’être du vétéran, avant que la situation ne « s’explique » par lui-même. Le jeune homme si différent de James s’appelait Jules et c’était l’ami imaginaire de leur compagnon de route. Une incertitude grandissante s’inscrivit lors sur les traits taillés à la serpe de l’ingénieur de combat. Le propre d’avoir un ami imaginaire est qu’il est intangible. Que seule la personne qui en a besoin peut interagir avec cet être sans substance! Doucement la logique, si chère au cœur du cowboy, commençait à dérailler comme un train de marchandise quittant les rails. Nul ne sait ou le mastodonte à vapeur va arrêter sa course. Dakota reprit la parole, sermonnant Jules et lui disant les quatre vérités. Un plan fut alors concocté par la jeune adolescente. Plan au combien plus ingénieux que le plan initial de William. Quand il y repensa, l’homme du Texas voulut se mordre les doigts de frustration. Courir comme un groupe de mustang n’importe où était tout simplement idiot. Quand la vérité lui avait éclaté en plein visage, l’instinct primaire de l’homme estropié fut de suivre la petite voix primale de son être. Celle qui avait gouverné l’esprit des hommes depuis si longtemps. Ce sentiment produit par les amygdales dans le cerveau. La peur, la terreur, l’adrénaline qui courait dans le corps massif du cowboy. Un danger était présent et souvent l’instinct de survie prenait les commandes. Souvent très utile au combat, mais qui semblait superflue dans ce nouvel univers. Prenant une grande respiration, pendant que Dakota, cette femme d’une grande sagesse emprisonner dans le corps d’une fille de 13 ans, William se clama et essaya de rentrer dans le moule si absurde. Démontrant la blancheur éblouissante de son sourire, l’homme de grande taille ne put opiner du stetson devant les paroles pleines de sens de l’échange entre Dakota et le chef du trio d’hurluberlu.

Les menaces à peine voilées et les sous entendus de l’homme tiré aux quatre épingles firent bouillir un semblant de rage au tréfonds de l’être du cowboy. William faisait la technique dite du canard. Il semblait heureux et clame à la surface de l’eau, mais les pieds palmés allaient à toute vitesse sous la surface. Calme en surface, bouillant à l’intérieur. La voix calme et rassurante, au ton lent et trainant typique du Texas, flotta dans l’air, le chef tourna son attention vers l’ingénieur de combat. Le vétéran ne voulait que détourner l’attention du groupe et faire diversion. Prenant au bond l’idée du travail donné par la brillante adolescente, William continua sur cette lancée.

William- Nous allons revenir c’est une certitude monsieur. Je ne sais pas si vous avez du travail, mais je suis ingénieur et très habile de mes mains. Je ne sais pas si vous pouvez vérifier avec l’Hôtel de Ville si mes compétences seront utiles dans votre belle cité? Comme ça ce soir une étape sera faite dans mon dossier.

Un sourire s’inscrivit alors sus les lèvres charnues de l’homme. D’une apparente sincérité, le cowboy était écœuré intérieurement de tant d’hypocrisie.

Homme- C’est une brillante idée monsieur le Cowboy! Je vais m’entretenir avec les ressources humaines et me préparer à vous recevoir après votre journée d’exploration. J’apprécie votre bonne volonté!

William serra alors la main de l’homme d’une poignée franche et sans détour. Une poignée honnête pour finaliser l’illusion de bonne attente. William ne voulait que partir de cet attroupement avec Dakota et le double de James. Se regrouper et faire un plan pour se casser vite fait de cette zone de bonheur artificielle qui camouflait une société d’automate.

Non mais pour qui elle se prenait la naine ? Ca y'est elle avait visité le cerveau de James et elle pensait tout savoir. Si Jules avait eu un minimum d'estime pour Dakota, il venait d'être détruit. Elle croyait quoi ? Il faisait partie de l'imagination de l'adolescent, il apparaissait quand ce dernier avait besoin de lui. Que ça soit pour le protéger ou pour le réconforter. Et elle, elle était où dans tous ces moments là ? Elle était où quand son créateur avait failli se faire bouffer par un Loup Garou ? Qui est ce qui lui a sauvé la vie hein ? Surement pas elle. Jules savait qu'il n'existait pas, qu'aux yeux du monde ce n'était qu'un vide. Si Dakota tenait tant à ce qu'il disparaisse, elle n'avait qu'à dire à James que son meilleur ami n'était que le pur produit de son imagination. Qu'il n'y avait jamais eu de duo. La réaction risquerait de ne pas être très joyeuse. Mais ça Dakota s'en fichait, c'était qu'une sale petite égoïste qui voulait garder son "jouet" pour elle tout seul. Elle aurait trop peur qu'il s'en aille, qu'il la laisse. Que James se rende compte à quel point elle était pourrie

En plus, elle se permettait de l'ignorer, discutant avec Rambo et en plus en lui volant son idée. Mais quelle garce !

- Mais quelle brillante idée, pourquoi n'y ai je pas pensé...

Susurra t-il ironiquement entre ses dents. Les trois hommes qui servaient de policier à l'enfer les rejoignirent pour mettre fin à leur bavardage. Si ils pouvaient simplement emmener miss sans-sourire. Cette dernière trouva quand même le moyen de s'échapper, utilisant les désirs de James comme porte de sortie.

- Et après c'est moi qui me sers de lui

Pensa t-il à voix haute. Leurs interlocuteurs étaient vraiment assez naïfs pour croire que les voyageurs allaient venir se jeter dans la gueule du loup ? Il était hors de question de mettre un seul pied dans cet hôtel de ville. Jules préférerait encore creuser un tunnel. Dakota eut le malheur de dire qu'ils ne comptaient pas rester. Finalement elle était pas si intelligente que ça.

- C'est ça on va faire du tourisme, et après on pourra aller faire de la pub pour du dentifrice

Heureusement qu'ils avaient des dents bien blanches. Imaginez comment ça serait super inconfortable de se retrouver face à des chicots pourries.

- On se voit plus tard alors, les magasins nous attendent et le bonheur du parc d'attraction !

Conclue t-il avec un sourire faux collé sur son visage. Après des poignées de mains qui sonnaient aussi hypocrite que le reste, Jules ne se fit pas prier pour "pousser" gentiment Dakota et William le plus loin possible de ces fous. Ils étaient cependant entouré de ces gens là. Et si il craignait bien une chose : c'était que le cerveau déjà bien atteint de James se fasse attaquer. D'ailleurs son apparence changea à nouveau, pour laisser place à l'adolescent. Surpris de se retrouver debout.

Le stress accumulé commençait à l'étouffer. Chaque regard, chaque faux sourire, chaque parole échangée, étaient une nouvelle source d'angoisse. Il y avait tellement de situation potentiellement terrifiantes qui se dressaient devant leur trio que Dakota en avait le tournis. En réfléchissant posément, elle se rendait bien compte qu'une conduite exemplaire supprimait la quasi totalité des risques mais elle ne pouvait pas s'empêcher de craindre que l'un d'eux fasse un pas de travers et les dirige tout droit vers la fin de leur libre arbitre. Le simple fait de s'imaginer à sourire stupidement, le regard vide tout en ramassant des papiers sur le bord de la route lui nouait les entrailles. Les remarques aigres de Jules dans son dos ne faisaient qu'amplifier sa phobie et la surdouée dû serrer les poings pour se retenir de retrouver ses esprits à coup de claques. Elle avait besoin d'y voir clair mais se donner en spectacle ici n'était pas chose à faire.

La proposition spontanée de William, elle, était bienvenue. Les trois hommes semblaient véritablement ravis de sa bonne volonté et ils s'éloignèrent bientôt vers leur véhicule tandis que l'ami imaginaire de James poussait leur petit groupe un peu trop brusquement au goût de Dak'. Avant qu'elle n'ait pu lui cracher une remarque acerbe, l'adolescent fut remplacé par son alter-ego réel. Il n'avait pas l'air de comprendre le moins du monde ce qui se passait mais la phobophobe coupa court à toute interrogation par un regard appuyé en direction de la « police » du bonheur.

- On t'expliquera plus tard. Pour l'instant, trouvons le centre ville. Je suis certaine qu'ils vont nous faire suivre discrètement pour surveiller nos activités, murmura-t-elle à l'adresse des garçons.

Pressant le pas, elle sortit sa boussole de navigation de sa poche. Elle tenta de se concentrer sur l'image d'un magasin de vêtement mais l'aiguille ne bougea pas d'un iota. Dakota pinça les lèvres. Cet objet n'aidait donc bien qu'à trouver des gens. Ce n'était pas ça qui allait les aider à ce repérer dans cette ville labyrinthique. L'objet réintégra rapidement sa cachette et l'adolescente se mit en quête d'une bonne vieille méthode : une carte. Ils trouvèrent l'une de celles qui les avait été à se repérer la veille après quelques minutes de marche, leur position marquée par un smiley souriant accompagné d'un « vous êtes heureux ici ». La gamine réprima une grimace.

- Alors si on prend par là et qu'on tourne à gauche après 4 pâtés de maison puis à droite après le suivant, nous devrions atteindre la zone commerciale. Ses doigts glissaient sur le plan à taille humaine, suivant le chemin décrit. Une fois là-bas on pourra réfléchir à...

Elle s'interrompit brusquement alors qu'une voiture aux vitres teintée en rose bonbon passait un peu trop près à son goût. Un peu trop doucement, aussi. Impossible de discerner les visages des passagers mais Dakota aurait mis sa main à couper qu'il s'agissait de collègues des hommes qu'ils avaient vu un peu plus tôt. Ou juste des adeptes locaux de la délation.

- Bref, allons faire du shopping.

La suite du trajet se passa dans le silence. Nerveuse, Dakota ne pouvait s'empêcher de chercher des yeux des éventuels espions alors que son cerveau bouillonnait à la recherche d'un endroit calme pour parler. Un endroit où les murs n'avaient pas d'oreilles... la plage, peut-être ? Loin de toute habitation, loin des voitures, avec une vue dégagée sur d'éventuels badauds trop curieux... oui, ce serait parfait. Elle adressa un vague signe de main à un couple qui les salua de toutes leurs dents puis les fixa avec suspicion une fois qu'ils eurent tourné le dos. Dans le contexte actuel, tous les habitants étaient des ennemis potentiels, y compris Mr Ordis.

Il s'était passé 20 minutes lorsqu'ils atteignirent enfin la zone commerciale en pleine effervescence. Les enseignes des magasins concurrençaient autant pour les marchandises que pour l'aspect clinquant de leurs devantures. Certaines brillaient et clignotaient tellement qu'un épileptique en aurait fait une crise. Et si James n'aurait probablement aucun mal à dénicher un magasin de vêtements, il était loin d'être sûr d'en trouver à son goût. Toutes les frusques en vitrine étaient terriblement colorées ou flashy, un peu rétro aussi. La blondinette tenta d'imaginer son ami dans un costume queue de pie vert pomme et secoua la tête pour chasser cette vision. C'était tout simplement affreux.

- Et bien... je te souhaite bon courage pour le renouvellement de ta garde-robe.

Essaie de lancer de dé et rédaction en cour...

Le membre 'William Ward' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Joyeux noël' :

Surveiller ? Suivre ? James ne comprenait rien à ce que racontait Dakota. Il avait refait une rechute et se retrouvait à nouveau dans une totale incompréhension de l'épisode en cours. Il ne posa cependant pas de question, pressant le pas comme ses deux camarades pour se diriger vers le centre ville. Pas évident à trouver quand on ne connaissait pas la ville, heureusement celle ci était parsemé de cartes pour aider les gens dans leur chemin.
L'adolescent ne voyait toujours pas ce qui inquiétait les deux voyageurs. C'était une jolie ville pleins de joies, les habitants étaient souriants et il n'avait rien perçue de menaçant chez les passants qu'ils avaient croisés sur la route. La paranoïa de Dakota avait sans doute déteint sur William durant son absence.

- Réfléchir à ?

Elle s'était coupé brusquement, et James suivit du regard une voiture qui passait. Il n'aimait pas être mis à l'écart comme ça, il avait l'impression d'être un idiot. Son QI était peut être moins élevé que celui de sa meilleure amie mais il était pas pour autant débile et méritait de comprendre ce qui se passait. Il n'avait pas pu de s'empêcher de soupirer à la conclusion de Dakota.

- C'est ça du shopping

Marmonna t-il. De toute manière, elle ne dirait rien ici, comme si les murs avaient des oreilles. Pourtant il n'y avait que la sympathie des gens heureux et leur politesse. C'était donc normal pour James de répondre avec enthousiasme aux personnes qu'ils croisaient. Tous ce qui s'était passé d'atroce tout à l'heure lui était totalement sortie de l'esprit. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ce monde là était d'ailleurs fabuleux, et l'adolescent continuait de s'extasier devant les maisons colorés, les jardins habités par des nains de jardins et toutes sortes d'objets. Il se sentait comme chez lui, sentiment qu'il n'avait jamais ressenti jusqu'ici à Dreamland. Il fallait dire qu'à chaque fois il y avait un vilain qui venait mettre son nez dans l'histoire. Mais là, c'était simplement William qui était apparu comme par enchantement et il était très loin d'être un méchant.

Le trio arriva enfin au centre ville, et les magasins n'avaient rien à envier aux habitations. C'était Las Vegas puissance 2.

- Waaaaah

Les yeux remplis d'étoiles, James s'avança vers une boutique de décoration. La vitrine était remplis d'objets colorés et l'adolescent s'imaginait parfaitement par exemple cette lampe de chevet dans sa chambre ou bien cette horloge qui n'avait aucune forme dans la cuisine.

- J'adore cette ville !

Il espérait bien y rester pour toujours. Il y avait tout pour lui plaire et puis peut être même qu'avec leur système il réussirait à trouver une personne qui ne le blesserait pas. Le magasin de vêtement était juste à côté et si bien évidemment certaine tenue ne lui convenait pas du tout, il y en avait des moins criardes mais qui gardait leur jolie coloris.

- Je vais pouvoir m'acheter pleins de vêtements ! C'est pas comme à la maison !

Ici il était riche, pas de contrainte budgétaire pour pouvoir payer le loyer, l'électricité et remplir le frigo. James entra donc dans la boutique, saluant la vendeuse d'un ton enjoué avant de partir dans les rayons à la recherche de trésors. Il y avait énormément de choses qui lui plaisaient, mais il se rappela qu'il avait juste une hotte. L'adolescent avait donc pris sur lui et simplement jeté son dévolu sur 3 tee-shirts, 3 pantalons et 7 sous vêtements. Il avait même trouvé quelque chose pour Dakota. Un lot de 10 elastiques en forme d'oreilles de lapins trop mignonnes. C'était mignons et en plus pratique, car comme Dakota avait les cheveux longs ça pouvait être gênant. Tout fière il était allé voir l'heureuse élue.

- Regarde ce que j'ai trouvé pour toi !

Il fallait aussi trouvé quelque chose pour William. James eut une illumination et repartie presque en courant avant de revenir avec une casquette dans les mains vers le soldat.

- Tiens Willy essaye !

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