Hypnose : l'Exil
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 Mieux vaut être mal accompagné que seul

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Dakota Earnshow
Eve M. Todrovitch
Gregory Williams
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Dakota Earnshow

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Déc - 20:15

Dakota avait beau se creuser la tête, elle n'arrivait à trouver un exemple de moment où elle s'était trouvée aussi honteuse. L'effet des sucreries commençait à s'estomper ne laissant derrière lui qu'un profond malaise à lui en retourner l'estomac. Si son attirance n'avait été que le fait de ce bonbon, l'adolescente aurait pu passer outre mais... ce n'était pas le cas. Plus elle passait du temps en la compagnie de James, plus des sentiments se développaient à son égard. Cet épisode n'avait été qu'un mauvais coup du destin en la forçant à exprimer une attirance réelle. Elle se sentait tellement stupide qu'elle aurait voulu mourir.

Son meilleur ami était là à s'excuser et aucun mot n'arrivaient à sortir de sa bouche. C'était comme si sa langue pesait des tonnes. Comment lui expliquer ça ? Comment répondre à sa dernière question, posée avec l'innocence d'un enfant ? La peur d'avoir peur de le mettre mal-à-l'aise faisait du coude à coude avec celle d'être lourde, ennuyeuse ou gênante. Alors que son rythme cardiaque s'emballait, la phobophobe faisait son maximum pour maintenir son masque inexpressif alors qu'elle levait enfin ses prunelles glacées vers James.

- Tu te souviens de Kalyss ? Celui avec qui nous nous étions caché à Elipse, avant l'incident du Monstropouple? Elle marqua une pause pour lui laisser le temps d'aller piocher ses souvenirs dans un coin de son crâne. L'effet de ton bonbon équivalait à son pouvoir.

S'il avait remarqué son amorce de séduction, cela l'expliquerait amplement. Mais la blondinette ne pouvait s'empêcher de se sentir malhonnête. Oui, c'était le bonbon qui l'avait poussé à parler. Mais pas à le penser. D'ailleurs, plus elle restait en sa compagnie plus elle se rendait compte qu'elle commettait une terrible erreur.

Ils s'entendaient bien et elle ne voulait pas voyager sans lui, c'était un fait. Elle lui avait aussi révéler ses sentiments qu'il avait gentiment repoussé, la plaçant dans la trop célèbre « friend zone ». A chaque fois que son regard se posait sur lui elle ressentait un mélange de douleur, de honte et de plaisir coupable. Est-ce que cette situation était viable sur le long terme ? Non. Ce n'était même pas certain que ce le soit à court terme. Elle se faisait du mal, comme si sa maladie ne lui causait pas déjà assez de tort. C'était comme être un homme mourant de faim devant un buffet gargantuesque : on s’enivre de l'odeur que pour s'affamer d'avantage.

Dakota avait beau savoir qu'elle faisait une erreur, elle n'arrivait pas à se persuader de prendre une route différente. Le peu de temps qu'ils avaient passé séparés n'avait été qu'inquiétude profonde et nuits blanches. L'adolescente avait beau retourner les choses dans sa tête encore douloureuse de sa chute, elle ne trouvait pas de solution viable. Les fesses sur le carrelage étincelant de propreté, elle attendait le miracle qui lui apporterait la solution à tout ça. Une amnésie fulgurante ou un changement de sexe feraient probablement l'affaire.

- C'est pour ça que tout le monde te courait après. Moi y compris. Même si...

La surdouée s'interrompit brusquement, assez déstabilisée. Ses doigts trituraient nerveusement une mèche de ses cheveux alors qu'une boule se formait dans sa gorge. Elle n'allait quand même pas sérieusement pleurer ? Le manque de sommeil et l'accumulation de stress n'étaient vraiment pas bons pour son self control.

- Bref, c'est sans importance. Sortons d'ici et allons chez ce Mr Ordis. On y restera quelques jours le temps que ça se tasse et on quittera cet endroit. Il ne m'inspire pas confiance. Les gens sont trop heureux pour être honnêtes et les rares explications que j'ai eu quant au fonctionnement de ce pays sont aberrantes.

Elle se remit debout, lissant sa jupe avec des gestes maniaques. La commissure de ses lèvres tressautait sous l'effet des sentiments et des peurs multiples qu'elle réprimait avec difficulté. Si elle n'avait pas eu si peur d'avoir peur de se sentir pathétique, elle se serait probablement enfermée dans les premiers cabinets venus pour pleurer toutes les larmes de son corps. Mais ce n'était pas digne d'une Earnshow.

Le duo ne tarda pas à quitter leur refuge temporaire pour rejoindre les rues du pays du bonheur. Les voies soigneusement perpendiculaires abritaient une multitudes de maisons coquettes construites sur le même unique modèle, les seules différences étant les couleurs des portes et des volets, les éventuelles fresques peintes sur les murs et la décoration des jardins. C'était aussi idyllique que cauchemardesque, dans un sens, et sans les plans urbains disséminés à chaque carrefour, Dakota était persuadée que c'était le type même d'endroit où l'ont pouvait se perdre et errer à jamais.

Après une marche de 20 minutes environ, la phobophobe s'arrêta devant l'adresse qu'on leur avait indiqué, le papier froissé dans son poing serré. Elle croisa le regard vide d'un flamand rose décoratif et soupira, envisageant sérieusement une nuit à la belle étoile. Un simple coup d'oeil vers l'air perpétuellement béat de James la dissuada rapidement. Il ne comprendrait pas et, soyons franc, peut-être faisait-elle une poussée de paranoïa. Saisissant cette pointe de bon sens avant qu'elle ne s'enfuit, l'adolescente gravit les quelques marches du perron et frappa à la porte, bientôt accueillie par leur hôte.

L'homme qui se dessina dans l'embrasure de la porte devait avoir dans les 25-30 ans. Plutôt banals, ses traits étaient masqués derrière d'énormes lunettes à monture orange, le tout surplombé par une tignasse brune qui révélait qu'on l'avait brutalement tiré du lit. Si Dakota avait eu un cœur, elle aurait peut-être culpabilisé. Au lieu de ça, elle détailla Mr Ordis de son regard glacé, de sa coiffure à ses chaussons têtes-de-chien en passant par son pyjama à rayures, et pinça les lèvres.

- … euh... bonsoir ? Vous devez être des nouveaux venus que j'hébergerai quelques jours, c'est ça ? Tenta l'homme, un sourire hésitant sur les lèvres.

- Non, nous sommes les livreurs de journaux.

Mr Ordis resta interdit quelques secondes après quoi Dakota reprit dans un soupir de profond dépit :

- C'était ironique. Nous sommes les nouveaux venus.

Leur hôte les invita à entrer dans son intérieur aussi coloré et festif que le reste du pays. A priori il vivait seule et Dakota en était grandement soulagée. Au moins, ils n'auraient pas à supporter des piaillements d'enfants ou des discussions de femme au foyer sans intérêt. La chambre dans laquelle on les abandonna avec deux sandwichs au beurre de cacahuète était petite mais confortable. Elle ne contenait que deux lits jumeaux, une table de nuit et une commode. Dak' posa sa hôte sur cette dernière et attendit que Mr Ordis, « Tim pour les amis » de son propre aveu, leur fausse compagnie pour se détendre un peu.

- Je me sentirais plus à l'aise si je pouvais bloquer cette porte avec une chaise, soupira-t-elle, jetant un regard sur la porte qui venait de se fermer.

James allait sûrement se rire de sa méfiance mais elle n'arrivait pas à chasser ce sentiment profond de malaise et dans ces conditions, fermer l'oeil risquait d'être impossible. Rien que de penser à tous les risques potentiels, la phobophobe se sentait nauséeuse.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 16:36

Comment oublier cet horrible poulpe ? C'était un épisode qui faisait toujours autant culpabiliser James. Alors bien évidemment il se rappelait aussi de Kalyss, et de son pouvoir gênant. Savoir que l'adolescent avait à son tour excité tout le monde le mettait mal à l'aise. Il se sentait aussi coupable d'avoir augmenter avec ce bonbon l'état des sentiments que Dakota avait pour lui. Ils n'avaient jamais reparlé de cette discussion au village du Père Noël. James ne tenait pas non plus à en avoir une à ce propos.

- Je vois...


Dakota n'avait pas terminé sa phrase mais il n'insista pas pour connaître la fin. Il avait passé assez de temps avec elle pour savoir qu'elle n'était pas dans son état normal. Elle jouait avec une mèche de ses cheveux ! Il était donc totalement d'accord pour sortir d'ici et aller chez leur hôte. Même si il ne cacha pas sa déception lorsque Dakota annonça qu'ils n'allaient rester que quelques jours. Le Pays du Malheur lui aurait peut être mieux plu...James ne voyait pas ce qu'il y avait de suspect à être heureux tout le temps et accueillir les gens chez soi.

- Moi j'aime bien cet endroit...


Bredouilla t-il tout en suivant sa meilleure amie. Son visage retrouva cependant rapidement le sourire lorsqu'ils se retrouvèrent dans les rues de la ville, au milieu de toutes ses couleurs. Rien n'était gris ou noirs, tout n'était que gaieté. C'était vraiment un endroit dans lequel James se sentait bien, et il aurait aimé que Dakota ressente la même chose. Il se demandait bien à quoi elle s'attendait en prenant cette ville comme destination ? Pour lui l'état des lieux concordaient avec le nom. Ils marchèrent une bonne vingtaine de minutes, mais pour l'adolescent cela ne lui avait pas parut aussi long tellement il avait été occupé à regarder autour de lui, avant de s'arrêter devant une maison. La demeure était aussi joliment coloré que ses voisines, et il sourit au faux flamant rose.

Dakota alla sonner à la porte et une homme ne tarda pas à leur ouvrir. Vu sa tenue, ils devaient l'avoir sortie du lit. James offrit un sourire désolé, pas que pour le réveil mais aussi pour l'humour de son amie. Leur hôte les invita à entrer et l'adolescent s'excusa pour le dérangement, le remerciant aussi de les héberger. Son regard restait émerveillé aussi dans cette maison et c'était avec les yeux remplies d'étoiles qu'il accepta le sandwich. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas vu mangé de beurre de cacahuètes. Evidemment, la paranoïa de Dakota venait encore une fois gâché la fête.
James posa sa hotte sur le lit et en sortie Simone, la portant à bout de bras vers son amie.

- Simone fera la poule de garde !

Cette dernière se mit à coqueter, et c'était certains que cela voulait dire oui, James la posa sur le sol.

- Et toi tu devrais te détendre un peu ! J'ai pas croisé de loup, de poulpe, de grains de sable ou quoique se soit de suspect...

Déclara t-il en regardant Dakota avant de déposer un baiser sur sa joue.

- Maintenant qu'on est installé, on peut aller faire du shopping ? A moins que tu préfères rester là ? Mais c'est toujours bien d'avoir un avis !

Il aimerait bien aussi lui acheter un cadeau, car il avait vu des affiches annonçant que Noël était proche. Il pourrait alors lui lancer un super joyeux Noël.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 21:44

L’œil de Dakota tiqua à la vue de Simone la poule gardienne de porte. C'était du grand n'importe quoi mais elle n'arrivait même pas à en vouloir à James. La plupart des gens l'auraient tout autant cataloguée paranoïaque et son camarade avait au moins la délicatesse de le faire avec humour. Le regard glacé de la surdouée suivit quelques instants les pérégrinations du gallinacé, s'achevant sur l'oreiller d'un des lits, avant de remonter vers le psychotique. Ce dernier avait l'air en pleine forme et semblait même motivé pour aller faire les boutiques. Dak', elle, pointa l'air blasée la petite pendule accrochée au mur.

- Il est deux heures du matin, James. Je doute que le travail de nuit soit propice au bonheur, tu peux être certain que les boutiques seront fermées.

Elle s'assit sur le lit libre et entreprit d'inspecter son sandwich au beurre de cacahuète. L'odeur et l'apparence étaient normales et, force lui fut de reconnaître que James survivait très bien à son repas. Elle se mit donc à manger à petites bouchées avec ses bonnes manières habituelle, non sans glisser de temps en temps quelques miettes à Chouette et James-le-chat.

Son corps ne suivait plus et elle le sentait bien. La fatigue due au travail et aux émotions fortes de la journée déposait sur ses membres une chape de plomb. Son cerveau, lui, était en ébullition. Y fourmillait milles questions : « est-ce que le marchand de sable nous a suivi ? », « est-ce que nous ne venons pas simplement d'aller de Charybde en Scylla ? », « est-ce que je vais pouvoir étouffer ces sentiments qui n'ont pas leur place dans ce monde comme dans l'autre ? »... La phobophobe secoua la tête pour chasser ces interrogations puis alla jeter l'emballage de son en-cas nocturne dans la corbeille de la chambre.

- Si tu veux, nous irons faire du shopping demain. Tout ce que nous pouvons faire pour le moment c'est tenter de dormir.

Après avoir farfouillé dans sa hotte pour en tirer sa longue toge sextusienne, elle s'aventura hors de la pièce pour dénicher la salle de bain. Dans sa brève exploration, la blondinette eut tout le loisir de constater que rien de plus meurtrier qu'un couteau à beurre ne se trouvait dans cette maison. Tout y était relativement normal si on mettait de côté le goût des locaux pour les couleurs criardes et les slogans motivateurs. La salle de bain située au rez-de-chaussée n'échappait d'ailleurs pas à la règle avec son tapis rose bonbon, ses rideaux à fleurs et sa pancarte « pour un sourire charmant, pensez à bien vous brosser les dents ! ». Faisant fi de ce cauchemar de décorateur, Dakota se débarbouilla, enfila ce qui lui servait régulièrement de pyjama et -bien que ça n'ait aucun rapport direct avec la pancarte- se brossa les dents avant de quitter la pièce.

De retour dans la chambre, elle se glissa sous les couvertures non sans appréhensions. Son seul réconfort fut trouvé en la vue de Chouette, perchée sur sa tête de lit. Hors de portée des oreilles de James, l'adolescente souffla au rapace, plus que sérieuse :

- Si jamais quelqu'un d'autre que nous rentre ici, crève-lui les yeux. Elle marqua une pause avant d'ajouter, Enfin... si c'est le propriétaire, n'attaque que s'il a une arme à la main.

Est-ce que l'oiseau l'avait comprise ? Impossible de le savoir, mais c'était suffisant pour faire partiellement taire les angoisses sourdes de peurs éventuelles qui naissaient dans son cœur. Cette précaution prise, elle s'installa plus confortablement sur le côté, son chaton blottit contre son estomac. Elle pouvait voir James achever de se préparer à dormir et rejoindre le lit jumeau.

- Demain sera une journée chargée, essaye de dormir un peu quand même.

Chercher un emploi, faire les boutiques, aller au parc d'attraction... une succession de corvée qu'elle allait devoir endurer. Si seulement elle avait pu rester tranquillement dans sa chambre pour faire le tri dans la masse d'informations qu'elle avait... mais Dreamland ne leur laissait jamais le répit nécessaire pour s'organiser correctement. Tout devait être fait dans la précipitation et c'était comme ça qu'on échouait dans des remasterisations de contre-utopies. Dès qu'ils pourraient quitter cet endroit sans risquer de voir la représentation anthropomorphique du monde leur tomber dessus, il faudrait tenter de se renseigner d'avantage sur cette chose... mais où ? D'après ses lectures, il tenait plus du mythe qu'autre chose, les informations fiables le concernant devaient être plus rares qu'un soupçon d'intelligence chez un adolescent pré-pubère Texan.

Il y avait bien une piste mais Dakota répugnait à la suivre. Quand elle avait lu ce livre à la bibliothèque de Gloutoniskaia, elle avait arraché des pages concernant les gardiens actuels. Parmi eux, Djehuti était connu comme étant l'homme le plus savant de Dreamland. Il posséderait même la bibliothèque la plus fournie de ce monde mais... il était évident qu'il ne les laisserait pas consulter ces ouvrages par bonté d'âme. Les gardiens avaient tendance à défendre ardemment leur territoire, probablement même contre cet obèse rieur qui s'introduisait chez les gens en lançant des « joyeux noël ».
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Déc - 15:56

Il était si tard que ça ? James n'avait même pas remarqué qu'il faisait nuit, mais vraiment nuit nuit tellement les rues étaient encore agités dans la ville. Dakota avait raison, les boutiques devaient être fermé, il devait donc se montrer raisonnable et attendre que le jour se lève. Il avait vraiment hâte de retourner entre les murs décorés et de découvrir la mode d'ici.

- D'accord on ira tout à l'heure !


Répondit il gaiement. L'adolescent était si excité qu'il n'était pas sur de réussir à dormir. Elle le laissa, sans doute pour aller se changer. James n'avait pas de pyjama dans sa hotte. Il sortie le prospectus concernant la fête foraine de la poche de son pantalon. Là bas aussi il avait hâte d'y être. Il se demandait si Dakota avait déjà été dans ce genre de fête. Si il avait bien compris, même si sa meilleure amie avait les moyens ses parents n'étaient pas des plus présents pour elle. Finalement l'argent ne faisait pas le bonheur forcément. D'ailleurs cette dernière revint et se couche dans son lit. Il l'a vit parler à Chouette mais elle avait baissé la voix, du coup il n'entendait rien à ce qu'elle disait. L'adolescent haussa les épaules et se chargea de se déshabiller en ne gardant que son sous vêtement. Autant ne pas froisser sa tenu. Il l'a plia soigneusement avant de la poser au bord de son lit. Il fut ravie de se glisser sous une couette qui ne sentait pas le bonbon.

- Toi aussi, ne réfléchis pas trop ! Bonne nuit !


L'adolescent ferma les yeux, son esprit imaginant des tas de choses pour la journée. Des sacs remplies de vêtements, une course dans le palais des glaces et des attractions à sensations. Ca allait être formidable ! Le sourire aux lèvres, il finit par s'endormir.

Il était dix heures passés, lorsque James ouvrit les yeux. Le soleil brillait à travers les vitres de la fenêtre. Visiblement personne ne les avaient attaqué car Simone n'avait pas sonné l'alarme. En même temps il avait si bien dormi qu'il aurait sans doute rien entendu...L'adolescent s'étira avant de se pencher en avant pour attraper sa chemise au bout de ses pieds. Il l'enfila et se leva du lit pour s'approcher de la fenêtre. Les couleurs dehors le firent sourire. Si il n'avait pas été à Dreamland il aurait cru qu'il serait en train de rêver. Pourtant il savait que c'était "réel", et une affiche pour coca-cola avec un père-Noël brandissant la fameuse boisson le raccrochait à sa vraie vie dans l'autre monde.
Il sortie de la chambre pour aller au toilette et croisa Dakota en chemin.

- Bonjour ! Je vais faire pipi je reviens

Elle devait s'en foutre, mais l'adolescent préférait lui dire où il était au cas où elle s'inquiète. James finit par trouver les WC, fit ce qu'il avait à faire et se lava les mains avant de retourner dans la chambre.

- Tu crois que Tim est réveillé ? Je prendrai bien un petit déjeuner avant d'attaquer la journée !
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Déc - 21:02

Allongée dans son lit, Dakota fixait le plafond. Le tic-tac de l'horloge égrainait les secondes à une lenteur désespérante alors que le sommeil fuyait. Fuyait encore. Fuyait toujours. Ce n'était pourtant pas un problème de fatigue, loin de là. Ses bras, ses jambes et son dos étaient courbaturés et douloureux. Son corps entier lourd comme du plomb. A dire vrai, l'adolescente était si épuisée qu'elle aurait pu en pleurer mais...

Tic tac tic tac tic tac...

Elle se tourna sur le côté à la recherche d'une position plus confortable et son regard tomba sur James, à moitié hors des couvertures. A moitié nu, aussi, à croire qu'il n'avait aucune considération pour elle. C'était comme agiter un hamburger devant un petit éthiopien famélique. Ce n'était pas ça qui allait l'aider à tomber dans les bras de Morphée, loin de là. Ça n'ajoutait qu'un soucis supplémentaire à la longue liste qu'elle se dressait depuis des heures, avec bien évidemment dans la colonne d'à côté les multiples peurs potentielles qui y étaient liées. Et de la prévision de l'angoisse venait l'angoisse réelle, de l'angoisse réelle venait l'insomnie.

Impossible de savoir combien de temps elle passa là, immobile, tantôt à conjecturer, tantôt à fixer le psychotique en silence. Puis un clignement de paupières, le noir et enfin... le matin.

Les rayons de soleil qui filtraient entre les rideaux lui firent plisser les yeux alors qu'elle se redressait sur son séant. James dormait encore, elle sortit donc en silence pour se rendre dans la salle de bain et se rendre présentable. Mr Ordis avait mis à leur disposition des serviettes propres et une agréable odeur de pancake flottait dans l'air. Un parfait début de journée, aussi communiste soit l'endroit où ils avaient atterri. La phobophobe prit une douche rapide, démêla sa tignasse et sortit vêtue de sa combinaction dont le gris jurait horriblement avec la gaîté ambiante, avant de tomber sur son compagnon. Lorsqu'il lui annonça aller vider sa vessie, elle se contenta de lui répondre d'un air apathique :

- Ah. Bonjour.

Elle retourna dans la chambre pour y reposer sa toge et ne tarda pas à être rejointe par James. Il s'enquit alors de leur hôte, interrogation que la blondinette accueilli avec un haussement d'épaules. Elle n'avait rien constaté par elle-même mais l'odeur de cuisine était assez significatif.

- Je suppose. Je crois qu'il prépare à manger. Nous pouvons toujours descendre constater par nous-même.

Elle avait plutôt faim, d'ailleurs. Sa courte nuit sans tentative de meurtre ni avalanche de sable avait légèrement calmé ses angoisses et dénoué les nœuds qu'elle avait à l'estomac. Autant profiter de ce rare moment de sérénité pour se remplir le ventre, avant que la prochaine peur ne pointe le bout de son nez et lui coupe l'appétit. Le duo descendit donc les escaliers pour rejoindre la cuisine où Tim s'affairait effectivement en sifflotant. Ce dernier était sur son trente et un, tellement tiré à quatre épingles qu'on aurait pu croire qu'il se rendait à son propre mariage. En les apercevant il se fendit d'un sourire et les invita à s'installer autour de la table déjà bien garnie.

- Venez ! Venez donc ! Prenez place, c'est presque prêt ! J'allais bientôt vous réveiller d'ailleurs, je dois m'en aller dans un peu moins d'une heure... Il lissa sa chemise, les joues rosies. C'est le jour de mon mariage, vous savez...
- Oh. Hum... félicitation.

Maigre, trop maigre... mais qu'est-ce qu'elle n'aimait pas ces banalités ! Qu'est-ce qu'on était censé dire dans ces moments-là ? Son regard se mit à vagabonder aux alentours en quête d'une réponse mais ne fut que capté par la télévision qui diffusait une publicité pour coca cola où le Père-Noël se rinçait le gosier sur la plage. Dak' papillonna avant de soupirer, refaisant face à leur hôte. Ça ne devait pas être bien dur de faire semblant de s'intéresser, aussi peu mondaine qu'elle soit, elle était bien capable de ça.

- Vous êtes ensembles depuis longtemps ? S'enquit-elle avant de tartiner un pancake de sirop d'érable.
- Ah ah ! Non ! Bien sûr que non. En fait je ne l'ai encore jamais vu mais je suis sure qu'elle est parfaite !

La main de la surdouée s'était figée dans les airs, son petit déjeuner à quelques centimètres de sa bouche. Elle avait mal entendu, elle avait forcément mal entendu... ou pas en fait. Vu le peu qu'elle savait de l'endroit, ce pays du bonheur était bien capable de vous faire choisir l'âme sœur sur formulaire. Ses craintes furent d'ailleurs bien vite confirmées.

- Nous remplissons tous un questionnaire de personnalité et de goûts, aux alentours de 12 ans. Les responsables du secteur matrimonial déterminent ensuite qui est fait pour nous et nous sommes invités à nous marier lorsqu'ils jugent que nous avons atteint une maturité intellectuelle et émotionnelle suffisante. Je suppose que c'est un peu surprenant pour des gens de l'extérieur, mais je vous assure que ça crée des couples charmants !
- Si vous le dite.
- Vous pourriez même essayer tous les deux, non ? Qui sait ? L'amour vous attend peut-être au Pays du Bonheur !

S'abstenant de répondre, Dakota tenta d'abord de ne pas s'étouffer avec la bouchée de pancake qu'elle venait de prendre. S'inscrire dans leur agence matrimoniale de décérébrés ? Pour quoi faire bon sang ? Son regard glacé tomba alors sur James et son cœur rata un battement, comme pour souligner l'évidence. Oui... ce n'était peut-être pas si stupide si ça lui permettait de faire une croix sur ces sentiments qui n'avaient pas de raison d'être.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 15 Déc - 20:29

James allait enfin avoir un bon petit déjeuner ! Ca faisait longtemps que son estomac n'avait pas consommé de la nourriture à une heure normale. Le sandwich de cette nuit n'avait pas vraiment été des plus fameux et calant. C'était donc avec une joie non dissimulé que James descendit les escaliers avec Dakota. Une bonne odeur se faisait déjà sentir de la cuisine. Tim était drôlement bien habillé et joviale. Ce comportement se répercutait sur l'adolescent qui était tout aussi joyeux. Il lança d'ailleurs un bonjour enjoué. Leur hôte les invita à s'installer autour de la table, non sans prévenir qu'il partait dans pas longtemps...pour se marier.

- Mais c'est génial !


Si Dakota s'était contenté de banale félicitations, James s'exclamait comme si Tim était un vieil ami. Ce genre de nouvelle changeait de celle de d'habitude. Il faut dire que depuis son arrivée sur Dreamland, il n'y avait pas vraiment eu de journée aussi humaine que de se marier. Il était vraiment heureux pour Tim avant de passer à la surprise en entendant qu'il n'avait jamais vu celle qu'il allait épouser dans une heure. Malgré l'explication du futur marié, et ce qui semblait être la coutume locale, James prenait plus ça pour un mariage arrangé. Il n'avait d'ailleurs jamais pensé à trouver vraiment l'amour. Il l'avait eu avec Max, si à 12 ans on pouvait appeler ça ainsi.
Peut être que avec ce genre de test, il éviterait de tomber sur des menteurs comme Edwin ? L'adolescent croisa le regard de Dakota et lui sourie. Ca pourrait aussi peut être aider sa meilleure amie à se débarrasser des sentiments qu'elle avait pour lui ? Même si au fond James ne voulait pas que Dakota cesse de l'aimer. C'était égoïste de sa part il en était conscient.

- En tout les cas j'aime beaucoup cette ville !

Lança t-il avant de manger un morceau de pancake. Ça ne répondait pas à la question, et puis il préférait aller s'éclater à la fête foraine que d'aller à une agence matrimoniale. Il n'oubliait pas non plus son shopping.
Après avoir fini son assiette et remercier Tim pour le fabuleux petit déjeuner, il se leva de sa chaise.

- Bon on va vous laisser vous préparer pour le grand jour ! Dak' et moi on a une journée chargé !
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 15 Déc - 21:06

C'était fou comme les situations les plus absurdes n'arrivaient pas à ébranler James. Il avait eu l'air vaguement surpris à l'annonce de Tim mais s'en était remis aussitôt et le regard qu'il lança à Dakota lui fit crisser les dents. Il espérait qu'elle réponde oui, forcément. Elle avait bien peur d'en avoir peur. C'était parfaitement concevable qu'avoir une fille amoureuse de vous alors que vous étiez gay vous semble dérangeant, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il appuie réellement cette proposition, même par son silence. Tout vérité n'était pas bonne à dire et, même si elle avait tendance à en arriver aux mêmes conclusions, celle-là était terriblement blessante. Piquée dans son orgueil, la surdouée concentra toute son attention sur son déjeuner même si l'appétit venait de s'envoler comme une nuée d'oiseaux.

Si son ami était pressé de partir, Dakota l'était bien moins. Elle prit donc tout son temps pour manger même si son camarade trépignait d'impatience et déclarait déjà vouloir s'en aller. Les yeux rivés sur la télévision, elle buvait son thé à petite gorgée comme une femme de la haute, si absorbée qu'on aurait pu croire que la pub pour dentifrice que diffusait l'écran était un flash spécial de JT. Hélas la mascarade ne pouvait durer éternellement. Dans un tintement de porcelaine, elle reposa sa tasse sur la table, se leva de sa chaise et... cria de surprise.

Un homme venait de passer à travers la baie vitrée du salon. Une pluie d'éclats de verre leur sauta au visage et c'est seulement le réflexe de lever les mains qui empêcha un éclat de verre de se ficher dans son œil droit. Lorsqu'elle abaissa les bras, le salon jusqu'alors tellement coquet semblait s'être pris un tir de roquettes, sauf qu'à la place de l'impact se trouvait un homme blond et massif avec une quarantaine bien consommée. Mort, probablement, ou tout du moins inconscient.

- Vous avez des hommes-canons, au pays du bonheur ? Demanda-t-elle d'une voix glaciale en s'approchant de l'inconnu.

De plus près, on pouvait constater que sa poitrine se soulevait et s'abaissait régulièrement ce qui voulait dire qu'il n'y aurait pas de cadavre à gérer. Une bonne chose pour un début de journée. Mr Ordis, lui, semblait prendre les choses de manière bien plus dramatique malgré le sourire nerveux qui ne quittait pas son visage, sauf lors de soubresauts musculaires incontrôlés.

- Euh... non, non... bien sûr que non... c'est... assez coquasse...

Tout dans son expression et sa physionomie indiquait qu'il était tout sauf hilare. Il reprit néanmoins avec un air qui se voulait enjoué mais n'était que geignard :

- Je... vais aller prévenir les secours. Vous pouvez juste patienter jusqu'à ce qu'ils arrivent ? Je dois vraiment m'en aller, mon mariage vous comprenez, mais nous ne pouvons pas laisser ce pauvre homme livré à lui-même n'est-ce pas ?

Leur hôte ponctua sa déclaration d'un rire nerveux qui mourut presque aussitôt. Dakota quant à elle poussa un long soupir, autant d'agacement que de soulagement. Après la tournure qu'avait pris la conversation, elle était heureuse de ne pas se trouver seule avec James. Ça l'aiderait probablement à gérer sa rancœur et son angoisse d'abandon.

- Ne vous inquiétez pas, nous veillerons sur lui jusqu'à ce que l'ambulance arrive. Allez-vous remettre en état, il serait dommage pour vous d'arriver en retard à votre propre mariage.

Il saisit l'offre au bon et disparu dans le couloir non sans emporter avec lui le téléphone sans fil du salon. Une fois qu'il eut disparu, Dak' épousseta un fauteuil pour retirer les morceaux de verre, y prit place et entreprit de faire l'inventaire des coupures sur ses avants bras. Après s'être assuré de ne souffrir d'aucune blessure grave dont la douleur aurait été atténuée par la poussée d'adrénaline, elle reporta son regard sur l'homme-canon. Avec une carrure pareille c'était soit un sportif acharné, soit un militaire. Comment ce genre d'individu pouvait débouler tête la première à travers une fenêtre ?

Ça lui rappelait vaguement quelque chose sur lequel elle n'arrivait pas à mettre le doigt quand soudain ses yeux s'écarquillèrent de compréhension. Mais bien sûr... c'était exactement comme ce qu'elle avait vu aux informations pendant sa pause à San factody. Comme quoi regarder la télévision n'était pas que nocif.

- Des pluies de voyageurs. Ils en parlaient récemment aux informations. Ils n'ont pas encore déterminé la raison qui cause ce phénomène mais ils se mettraient à tomber du ciel récemment... morts ou vifs. Celui-là a eu de la chance.

La question qui se posait si sa déduction était correcte était... quel genre de voyageur était-il ? Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne sorte pas tout droit de l'asile.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeVen 18 Déc - 21:01


À  trois vous vous sentez lourds, les muscles ne veulent que se détendre au maximum…

Trois !

À deux vous fermez vos paupières. Paupières qui ont subitement le poids d’une tonne chacune.
Deux !


À un vous allez vous endormir et nous allons voyager dans votre subconscient pour vous aider à comprendre ce qui s’est réellement passé.

Un !

Le cowboy se sentit tout à coup léger comme une plume et le vent de sa démence le transporta loin de la dure réalité. Paniqué sur le coup, il regarda tout autour de lui à la recherche de la psychothérapeute. Pas une ombre ni un son ne rassura le vétéran durement éprouvé.  Le regard océanique, inquisiteur et légèrement inquiet, de William ne pouvait que voir des endroits des plus étranges passés à une vitesse folle sous lui. Mais décidant de se fier à la docteure, il se laissa allez dans l’expérience d’hypnose. Des lacs, des plaines des forêts passèrent si vite que pour le regard de l’ingénieur de combat tout n’était qu’un maelstrom de couleurs. Tendant ses bras à la musculation bien dessinée, William essaya de ralentir son vol effréné comme il l’avait appris si durement lors de son entraînement de parachutisme. Mais la force qui semblait l’attirer ne voulait pas se laisser corrompre par une tentative aussi pitoyable. Après ce qui lui semblait une éternité de ce vol plané hallucinant, que même les avions à réaction passeraient pour des escargots endormis en comparaison, la vitesse se rétrograda brusquement. William put distinguer les contours de plus en plus précis d’une ville. Des tours d’habitations, des maisons, des commerces s’offraient au regard médusé du Texan. Mais au moment  que le corps du cowboy s’inclina, comme un aéronef qui voulait atterrir sur sa piste désignée, une sorte de mur invisible s’érigea. William sentit alors son visage, suivi de son corps, s’aplatir comme une mouche s’écraser dans un pare-brise d’une voiture sur l’autoroute. Tout doucement, comme une savonnette humaine, le corps endolori de l’ancien ingénieur de combat glissa sur la surface d’une demi-sphère. Prenant de la vitesse durant sa descente,  une légère imperfection dans le champ de force servit de tremplin pour le voyageur estomaqué. De nouveau il décolla vers une destination inconnue, la frayeur noua les tripes du vétéran.

La panique submergeait  alors l’esprit analytique de l’homme. Il se disait que c’était virtuellement impossible qu’il ressente la moindre douleur, vu que son corps physique était dans un cabinet à San Francisco. Avalant une centaine de kilomètres en quelques secondes, l’homme à moitié groggy ne put remarquer qu’un amoncellement de maisons ayant des peintures criardes et tapageuses.  Mais ce que le vétéran de tant d’horreur ne vit pas, ce fut la fenêtre d’une de cesdites demeures. Le corps engourdi par le choc initial du dôme translucide percuta une seconde fois  une surface à la fois solide et fragile. L’explosion du bruit de verre, la pluie de morceaux, l’air qui s’échappa brutalement de ses poumons quand son corps meurtri rebondit à deux reprises sur le plancher. Les yeux d’un bleu océanique de l’homme qui avait tant souffert par la violence se fermèrent et une absence se déclencha. Un afflux de souvenirs de par le bruit de verre cassé.

L’ingénieur de combat se revit au milieu d’une bataille perdue d’avance, dos au mur d’une habitation secoué par le tir d’un ennemi toujours de plus en plus nombreux. Avançant en crabe, la fenêtre au dessus du sergent Ward explosa en centaines de shrapnels  cristallins tranchants comme des rasoirs. Portant une main protectrice vers ses yeux vulnérables, le gaillard du Texan vit un des membres de son unité recevoir une pluie de projectiles. Ogives se jouant totalement de la protection de céramique du gilet qui devait assurer une mince à l’homme.  Le pauvre soldat tressaillit littéralement, des fleurs cramoisies  s’épanouissant sur son corps mortellement atteint. À l’ instant où  le soldat tombait à la renverse, son assassin tarissant le déluge de plomb aussi subitement qu’il avait ouvert les vannes de la mort, William sut que la Faucheuse avait emporté son dû. Un nouveau fantôme venait de surgir dans le sillage de l’homme. Un esprit qui se joignait à la cohorte qui rendait le vétéran responsable de leur mort. Une nouvelle voix déchirant l’esprit en lambeau du Texan et le tourmentant juste qu’au moment que la faux tranche à son tour le fil de sa vie…

Après quelques secondes, ou minutes, William ne pouvait le certifier, l’esprit de l’homme consentit enfin d’émerger du brouillard de sa démence. Ouvrant ses yeux, le corps meurtrit de plusieurs ecchymoses et de coupures rappelées au cowboy qu’il était un être de chair et de sang. Gémissant doucement, il vit non loin de lui son stetson et d’une main tremblante, il s’en saisit. Mettant un genou au sol, William réussit à se relever sur des jambes chancelantes. Levant son bras pour visser son chapeau sur  ses cheveux blonds comme les champs de blé, une douleur éclata dans le coude de son corps soumis à trop de collision pour une journée. Laissant apercevoir une grimace de souffrance qui écorcha ses lèvres pleines, l‘ingénieur de combat bougea un peu ses muscles endoloris pour essayer de soulager les courbatures. Au plein milieu d’un roulement de son épaule, William stoppa son geste. Deux paires d’yeux le dévisageaient. Essayant de faire un sourire amical, les yeux ayant la pureté de l’océan durant une journée sans nuages détaillèrent les deux personnes dans les pièces aux couleurs loufoques et criardes.  Dans un premier temps, une préadolescente qui n’a pas vraiment de trait en particulier. À part deux points. Des mèches roses ayant connu des jours de gloire il y a très longtemps serpentaient dans une tignasse blonde cendrée. Mais ce fut le regard de la jeune femme qui captiva le cowboy.  Une leur bleuté ayant la froideur des glaciers. Deux rayons sans pitié qui détaillaient chaque chose avec une pression chirurgicale.  Un regard ayant le fil aiguisé d’une guillotine qui pouvait trancher les gens et les objets que la femme répugnait.  Le compagnon de celle qui semblait plus à l’aise derrière un bureau du magistrat était un jeune homme au charisme certain. Un sourire qui rendrait fou les dentistes et des yeux émeraude rieurs à souhait. Une attitude des plus décontractées qui plut au cowboy.

William porta alors sa main droite vers le rebord de son chapeau et pinçant le rebord avec le pouce et l’index, il abaissa un peu la tête.  Saluant à tour de rôle les deux personnes attablées, le sourire éblouissant qui se déposa sur les lèvres du cowboy se fit bienveillant, franc, honnête et chaleureux. De son ton lent et trainant, trahissant ses origines texanes aussi bien que son stetson, l’ingénieur de combat parla avec une douceur des plus posés.

William- Bonjour monsieur-dame. Je me nomme William Ward. Je ne voudrais pas vous importuner, mais vous pouvez me renseigner sur le pourquoi de ma présence ici ? J’étais bien installer sur un fauteuil dans un cabinet et me vola que je transverse une fenêtre…

Les traits de l’homme se firent amicaux et légèrement inquisiteurs. En attendant la réponse à son présent mystère, le cowboy s’épousseta pour faire tomber les débris de verre des plis de ses vêtements.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 19 Déc - 13:07

Alors que les deux jeunes sortaient de table, la fenêtre sa brisa pour laisser passer un homme. Par réflexe, James s'était baissé en protégeant sa tête avec ses mains. Il sentit quelques débris passé sur sa peau mais il y avait plus de peur que de mal. Une fois la guerre finie, l'adolescent se redressa. Tout le monde avait l'air vivant, à part l'invité surprise qui gisait sur le sol. Dakota demanda si il pleuvait souvent des hommes par ici. Evidemment Tim nia ce fait, et semblait assez gêné. Qui ne le serait pas à vrai dire en voyant une personne passé à travers sa fenêtre sous le nez de ces invités ?
Il n'y avait plus qu'un gros trou, et on pouvait aisément voir les passants, qui jetait un discret coup d'oeil curieux. Quelques uns portaient même un bonnet avec un pompom.
Leur hôte ne pouvait pas louper son propre mariage et les deux voyageurs promirent donc d'attendre ici que les secours arrivent. James partie dans la salle de bain voir si il y avait des pansements et revint dans le salon avec une boîte remplis de pansements de toutes les couleurs. Un temps suffisant pour laisser Dakota avoir une illumination.

- Ah bah comme quand on a été séparé comme par magie...lui il a de la chance il a pas une voiture tombé du ciel qui va venir l'écraser


James s'approcha de Dakota avec sa boîte et en prit un ou deux avant de prier du regard sa meilleure amie d'au moins les mettre sur ces blessures qui saignaient. L'adolescent s'occupa ensuite de lui et alla s'asseoir sur le canapé près du fauteuil en attendant que le nouveau voyageur se réveille.

Ce dernier finit enfin par reprendre connaissance et se redressa de toute sa hauteur. Sa carrure était quelque peu intimidante mais son salut, son sourire et sa voix douce chassèrent cette intimidation chez James. Visiblement, William était bel et bien un nouveau voyageur.

- Bienvenue William sur Dreamland !

S'écria joyeusement l'adolescent. Si c'était Dakota qui se chargeait du cours, elle allait lui faire peur. Lui représentait le coté positif de ce monde, et son amie montrait le négatif, les dangers...Une bonne paire de professeur !

- Tu te trouve au Pays du Bonheur plus exactement ! En vérité, ton esprit à quitté ton corps , on va dire ça comme ça, et tu es partie dans un autre monde, qui est connecté au vrai en quelque sorte...Moi je suis James et voici Dakota ! On est ce qu'on appelle des voyageurs et toi aussi, parce qu'on n'est pas né à Dreamland...Tu suis jusque là ? Et en plus tu arrive ici avec un pouvoir qui est lié à...bah ton problème mais c'est pas vrai pour tout le monde parce que moi je vais très bien !

Il essayait de parler lentement, faisant des gestes avec ses mains comme si ça allait être plus clair.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 19 Déc - 15:36

La phobophobe secoua la tête. Leur téléportation et les pluies de voyageurs n'avaient probablement rien à voir. Les reportages indiquaient que la pluie de voyageur provenait probablement d'Elipse même si la cause était encore inconnue. N'ayant toutefois pas le courage de se lancer dans ce genre de débat avec James, elle se contenta de prendre quelques pansements qu'il lui tendait et de pincer les lèvres en voyant les motifs enfantins qui les décoraient. Sublime, elle avait à présent Snoopy, Simba et un père noël coiffé de son éternel bonnet à pompon qui ornaient ses bras. Comme si elle ne souffrait pas déjà assez de son âge en parfaite inadéquation avec sa maturité intellectuelle, il fallait que les apparences en rajoutent une couche.

Elle était ainsi perdue dans ses pensées lorsque l'homme s'éveilla enfin et se mit sur ses pieds. Dakota put alors réaliser à quel point il était gigantesque. Pas juste grand, non. Immense et carré, le genre de personne à qui l'on n'osait rien dire quand il vous marchait sur les pieds et pourtant ! Il avait dans son regard quelque chose de doux, d'amical et de charismatique qui n'était pas sans faire penser à  James. Et il se révélait voyageur, comme elle l'avait craint. Ça annonçait un nouveau séminaire de présentation de Dreamland, discipline que la gamine n'avait jamais apprécié.

William, donc, s'enquit aussitôt de sa situation. Alors que la blondinette desserrait les lèvres pour dresser le traditionnel portrait apocalyptique de ce monde accompagné d'un « au revoir, la porte est par là », son meilleur ami lui coupa l'herbe sous le pied. Plus il parlait, plus le visage de Dakota se figea dans une expression de profond dépit. Son discours était brouillon, incomplet mais surtout tout simplement incompréhensible. Elle le laissa tout de même continuer un moment avant de l'interrompre en posant une main sur son épaule.

- Je crois que je vais prendre le relais. Tu n'es vraiment pas doué pour les explications.

Le psychotique avait l'air franchement déçu mais il fallait rester réaliste et accepter l'évidence. Prenant toutefois en compte ses sentiments, Dak' tenta toutefois d'adoucir son discours pour le rendre moins terrifiant. James avait l'air tellement motivé à montrer les beautés de Dreamland qu'il lui en ferait probablement tout un plat si son tableau de la situation était trop sombre.

- Comme mon ami vous l'a déjà dit, noyé dans le reste, je m'appelle Dakota. Chaque mot se détachait avec la lenteur et l'expressivité d'un glacier. La séance d'hypnose que vous avez subis a projeté votre esprit dans un monde parallèle, construit à partir des rêves de l'humanité. C'est peut-être absurde, je le conçois parfaitement, mais c'est la stricte vérité.

La surdouée lança au cowboy la boite de pansements afin qu'il gère lui-même ses soins le temps que le personnel médical qualifié arrive... même si ça ne semblait plus si nécessaire. Lorsque Mr Otis passa la tête dans l'embrasure pour voir si le nouveau venu avait choisi de décédé dans son salon, Dakota lui fit signe que tout allait bien et que l'ambulance n'était plus vraiment nécessaire. Une fois cet échange muet achevé, elle reprit avec sérieux :

- Tout ce qui a été rêvé ou cauchemardé existe ici, quelque part. Le meilleur comme le pire. Même si je ne connais pas encore bien l'endroit où nous nous trouvons, il se rangerait plutôt dans les endroits sympathiques à première vue. Vous pourrez donc prendre le temps de réfléchir à tout ça et de l'accepter avant que votre premier danger mortel ne se dresse sur votre route.

Après un rapide regard lancé à James signifiant grosso-modo « et bien quoi ? C'est la pure vérité. », Dak' entreprit de s'attaquer au gros du problème. Parce que si son ami n'avait pas l'air sûr que le nouveau venu avait un problème, elle en était intimement persuadé. On ne consultait pas un psychologue pour le plaisir. Restait juste à savoir si le soucis en question se révélerait dangereux pour leur duo. Même si William avait l'air d'être un homme charmant, c'était aussi le cas de nombreux psychopathes qui cachaient bien leur jeu et Dakota ne comptait pas attendre d'avoir peur d'en avoir peur pour éclaircir la question.

- Les gens comme nous qui viennent de l'autre monde sont appelés des voyageurs. Il existe plusieurs moyens de rejoindre Dreamland... l'hypnose, la drogue, les transes, le coma, les rêves lucides en font partie. Et concernant la première méthode, elle concerne surtout comme vous pouvez l'imaginer des gens possédant quelques soucis psychologiques. Phobie, toc, psychose... et ces travers mentaux se changent ici en force. Les voyageurs semblent tirer des pouvoirs de leurs tares, en quelque sorte. Et parfois ils en acquièrent d'autres plus exotiques sans trop savoir pourquoi.

Pour illustrer son propos, elle matérialisa un cadeau dans sa main. Le paquet était assez gros quoi que léger et Dakota déchira le papier pour voir ce qu'il cachait sans exprimer la moindre once de curiosité. Elle trouva à l'intérieur un petit sac à dos qui, maintenant qu'elle avait une hotte, ne lui était d'aucune utilité. Elle tendit donc sa nouvelle acquisition à William, plantant ses prunelles glacées dans celles du quadragénaire.

- Voyez ça comme un cadeau de bienvenue.


Dernière édition par Dakota Earnshow le Sam 19 Déc - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 19 Déc - 15:36

Le membre 'Dakota Earnshow' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Super joyeux noël' :
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeLun 21 Déc - 5:33

Les explications fusèrent de part et d’autres de la pièce. Le premier qui expliqua son point de vue au cowboy troublé fut le jeune garçon au sourire charmeur. Il parla en premier d’un monde du nom de Dreamland. Ensuite de pays du Bonheur et de d’esprit qui quitte le corps. Sur le coup, à voir la chemise cachant a peine les sous-vêtements de l’homme qui se prénommait James, l’ancien ingénieur de combat se demanda fortement s’il n’avait pas une araignée au plafond. Il se croyait être un naufragé rescapé de justesse des flots meurtriers de sa propre folie du moment. Mais le cowboy ne se contenta que sourire sincèrement et son regard bleuté bourrée d’intelligence se décala sur la silhouette de la préadolescente quand elle prit la parole. De nouveaux indices furent alors révéler à l’attention du cowboy chancelant et celui-ci s’assit alors sur une chaise à proximité pour éviter que le monde ne tourne autour de lui. Il attrapa d’une main peu sur les pansements à motifs de personnages dessinés. Avec précautions, il fit quelques bandages. Un homme passa la tête par l’embrasure de la porte et la jeune femme, avec un comportement royal des plus déplacé, le congédia. William allait ouvrir la bouche pour commencer à les question que subitement sous ses yeux ébahis la bien nommée Dakota fit apparaître du néant un colis enveloppé. Un emballage cadeaux des plus festifs que la jeune femme déchira sans une once d’avidité et lui donna un sac à dos bien simple. Le genre de sacque les étudiants trimballent pour mettre leurs effets scolaires.
Estomaquer par ce tour de passe-passe, le vétéran déposa le sac et fit un sourire sincère, mais son regard évoquait des points d’interrogations des plus légitimes. Portant sa main droite au niveau de son menton prédominent et volontaire, les traits ciselé de son visage trahis une intense réflexion. Alors le ton lent et trainant, si typique des gens originaires de ce coin des États-Unis, remplis la salle de sa sonorité apaisante.

William- Merci de tout cœur pour le sac à dos Dakota. Et merci à vous James pour votre accueil fort sympathique.

Cherchant ses mots pour ne blesser personnes, l’ancien militaire se risqua alors sur une pente savonneuse à souhait. Déposant la boite de pansements sur son genou, il laissa son regard courir son univers immédiat. Les couleurs criards, les meubles ayant une apparence un peu loufoque. Prenant une grande respiration, parla avec franchise et une honnêteté peu commune. Une sorte d’aura apaisante se dégageant de tout son être par le fait même.

William- Je tiens à m’excuser dans un premier souffle. À la base je me croyais dans un monde imaginaire dosé par la psychothérapeute qui me suit. Et que vous étiez tous les deux des produits de mon imagination. Mais vu la texture des objets, de vos paroles et la douleur ressenti lors de mon atterrissage peu gracieux, je dois me ranger du côté de vos explications.


Comptant sur ses doigts couvert de cornes à cause de son passé militaire, il énuméra les points saillants avancé par l’étrange duo placer devant lui.

William- Donc mon esprit a en quelque sorte quitté mon enveloppe charnelle pour voyager dans ce monde parallèle nommé Dreamland… Un peu comme le voyage astral. J’ai lu un bouquin lors d’un déploiement. C’était écrit qu’il y a un filin qui relie l’esprit vagabond et le corps terrestre. Si le filin est trancher, l’esprit se perd dans l’astral et ne peut revenir. C’est le même principe ici?

Écoutant les réponses, le regard intelligent et calculateur de l’ancien soldat enregistra toutes les données. Ensuite il passa à la seconde partie de sa question.

William- Donc ce « pays » est divisé en différentes zones plus ou moins agréables, le tout alimenté par des milliards de rêves et cauchemars de la population mondiale?

Un frisson de pure terreur longea l’échine du vétéran et il ne put réprimer un regard de détresse. Les cauchemars du cowboy, les fantômes qui le hantaient sans cesses, devaient être présents ici. Des souvenirs de guerre, de mutilations et de mort se terraient n’importe où. Essayant de reprendre une contenance des plus ardues, l’ancien sergent fit un pauvre sourire et continua de parler quand il le put.

William- Donc on est des « voyageurs » et pourquoi nous apportons ce lieu au juste? Et pourquoi vous parler de pouvoirs? Un peu comme les sorciers des contes? Et quels genres de dangers que vous référer? Je m’excuse de vous incommoder par le flot de ces questions, mais je suis complètement déboussolé…

Penchant son torse vers l’avant, déposant son menton dans sa main immense, le cowboy ouvrit grandes ses oreilles. Sans le savoir, i; venait de prouver par son langage non verbale qu’il était intéressé par les paroles des gens présents et qu’ils les tenaient en estime. Un sourire chaleureux, plein de sympathie et honnête écorcha les lèvres charnues de l’homme massif et son regard était chaleureux.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 22 Déc - 17:49

Ses explications étaient pourtant claires et limpides. Visiblement Dakota ne pensait pas la même chose que lui, et voulu prendre le relais. James aborda une petite moue vexée. Elle allait faire peur à William en peignant Dreamland comme un cauchermar alors qu'il y avait quand même du rêve dans ce monde. Cette ville par exemple, remplie de couleur, ou bien la village du Père Noël et ses lutins ou encore Gloutoniskaïa et sa magie. James se rappelait de tous ces passages qui l'avait enchanté. Il y avait bien sur eut aussi des moments durs comme à la bibliothèque, à Elipse ou encore le Yéti. Et surtout, surtout les Dévoreurs. Rien que de penser à ces bêtes il avait la chair de poule.

Tim passa un coup d'oeil pour voir sans doute si le nouvel invité allait bien. Il n'y avait pas besoin d'appeler une ambulance, William avait l'air en bonne santé. Quelques égratignures comme eux à cause des débris des verres. Dakota lui avait gentiment prêté la boîte de pansements pour qu'il s'occupe de ses petites plaies. Ils allaient tous être coordonnés c'était mignon. Sa meilleure amie reprit donc ensuite ses explications, et évidemment si au début le décor était normal, elle ne pouvait s'empêcher de parler de mort. James la regarda, et lui rendit son regard. Bon elle avait pas tort mais Le Pays du Bonheur c'était quand même un endroit remplie de joie. Pas besoin d'inquiéter le voyageur sur une mort possible à venir dans la seconde. Etant donné que William était tout neuf il ne devait pas avoir un pouvoir développé pour l'instant. D'ailleurs l'adolescent était curieux de savoir de quoi il s'agissait.

Pour appuyer ses propos concernant leurs nouveaux dons, Dakota fit apparaître un cadeau de Noël, avant de l'ouvrir pour découvrir un sac à dos. Elle eut la gentillesse de l’offrir ensuite à William.

- Ca sera plus pratique pour ranger les objets trouvé en chemin !

Si leur interlocuteur ne disait rien, ses yeux lançaient des points d'interrogations dans tous les sens. Ca ne devait sans doute pas être facile de croire à tout ça. Beaucoup avaient pensé être en train de rêver mais ce n'était pas le cas.

- Haha oui votre entrée a été plutôt renversante !

William tenta alors de comprendre les choses, en comparant par rapport à des choses qu'il connaissait. James ne captait absolument rien, et ses yeux s'écarquillaient au fur et à mesure.

- Euuuh ouais bah tout ce qui faut savoir c'est que il faut pas mourir ici, sinon vous allez être un légume dans le vrai monde...et des zones a évité, comme Ellipse. Ca ressemble à San Francisco mais c'est pas San Francisco, et là bas ils détestent les voyageurs alors mieux vaut ne pas y mettre les pieds

Mais visiblement la capitale avait trouvé un moyen de repousser les voyageurs, et de les envoyer ailleurs plus ou moins gentiment. Au moins la police ne leur tirait pas dessus. Ou envoyait des pieuvres mécaniques...

- Parce qu'on a tous des pouvoirs !

James tendit sa main vers William et se concentra en imaginant une bille de toutes les couleurs. L'objet apparut dans sa main, rond et multicolores. L'adolescent invita le voyageur d'un sourire à la prendre.

- Moi je peux faire apparaître des objets pendant une durée limitée ! C'est super pratique !

La musique d'un marchant de glace se fit entendre dehors et James reprit en chantonnant. Il posa sa main sur l'épaule de Dakota.

- Dak elle copie les pouvoirs, les arrêtent et c'est très chouette !

Il regarda ensuite autour de lui comme si il cherchait quelqu'un et croisa les bras contre sa poitrine.

- Il y a Jules qui transforment les gens en peluches, mais il a encore disparu, je suis déçue !

Il lui avait promis d'arrêter de disparaître comme ça. L'adolescent continua d'une voix sombre.

- Et il y a le gros méchant, il veut nous réduire à néant. C'est le Marchand de sable, qu'il aille au diable !
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 22 Déc - 18:38

Les paroles se déversaient sur elle comme un torrent mais Dakota restait coite, attendant que William reprenne son souffle pour pouvoir enfin répondre à ses questions, si tant est qu'elle n'en ait pas oublié la moitié au passage. Même si cette curiosité des nouveaux voyageurs et leur dépendance aux anciens ne cessait de l'agacer, il fallait avoir que ce cowboy avait marqué quelques points. D'une, il avait la présence d'esprit de reconnaître que leur version des faits était la seule acceptable compte tenu des circonstances. L'adolescence n'aurait pas eu la patience de se confronter à un idiot hurlant à l'enlèvement, la secte ou le complot. De deux, il était assez intelligent pour tirer ses propres conclusion, plutôt justes d'ailleurs, à partir des éléments qu'ils lui avaient donné. Croiser quelqu'un de sensé était assez rare pour devoir être apprécié.

Vint le moment fatidique des nouvelles explications... ou non. James se décida une nouvelle fois à s'en occuper et en musique, s'il-vous-plait ! A vrai dire cette ambiance de comédie musicale ne la troubla même pas, probablement une loufoquerie comme une autre de Dreamland. Le cerveau de la surdouée ne percuta pas, même lorsqu'elle se mit à claquer des doigts pour marquer le rythme. Et à cette chanson en succéda une autre, autrement plus sombre...

Spoiler:

- Tu devrais apprendre un peu à te taire... tout secret n'est pas bon à dire. N'ébruite pas les effets de mes pouvoirs. Elle se tourna vers William. Et toi ! Sois bien attentif ! Ne commet pas l'erreur !
Tu seras tenté de jouer les héros... mais la vie ici a ses risques ! Monstres, gardiens, entité surpuissante... il n'en faut qu'un ! Pour provoquer ta fin !
Jeeeeeeee t'auraiiiiiiiis prévenue !
Ne commets pas l'erreur... Reste prudent ! Si ici tu meurs... le coma t'attend ! Ne commet pas l'erreur !


La musique s'évanouit aussi vite qu'elle s'était fait entendre et Dakota reprit en parlant cette fois, de son éternelle voix monocorde.

- Bref. Ce que j'entends par là, c'est que comme l'a dit James, il ne faut pas croire que parce que nous nous trouvons à Dreamland, ce qui nous arrive ici n'est pas réel. Ta vie ici est aussi primordiale que celle là-bas, c'est quelque chose qu'il te faudra intégrer si tu veux survivre plus que quelques jours. Les risques inutiles sont à éviter et c'est justement pour éviter l'un de ces nombreux risques que nous prenons des... « vacances » au pays du bonheur. Même si j'ai pu constater avec un certain soulagement que tu prends déjà ces choses en considération de par tes hypothèses.

Plus elle y pensait, plus elle regrettait son choix de destination. C'était peut-être charmant et coloré à souhait mais elle ne se sentait pas chez elle. Les gens étaient trop prévenants, trop souriants... ça lui donnait l'impression qu'on attendait qu'elle fasse de même. Dieu qu'elle avait horreur de sourire pour rien. Elle se serait sentie plus à l'aise à Wallstreet au milieu de ces requins d'actionnaires. Là-bas, elle aurait évolué en terrain connu.

Face à elle, son ami désapprouvait toujours et le regard du nouveau venu était toujours avide de réponse. A l'occasion, il faudrait vraiment qu'elle puisse mettre la main sur un dictaphone ou une caméra pour pouvoir enregistrer le brief des débutants. Se répéter avait le don de la fatiguer et c'était l'une des nombreuses choses qui la rendaient mal-aimable, comme avait pu l'expérimenter Yoake deux jours plus tôt. Dakota prit toutefois son mal en patience, se réinstalla plus confortablement dans son fauteuil et reprit avec ordre et méthode :

- Mais revenons-en aux bases. C'est effectivement votre esprit qui a quitté votre corps et évolue dans ce monde. C'est plus ou moins le même principe que celui que vous avez évoqué plus tôt, même si je dois avouer ne pas avoir eu l'occasion d'étudier le sujet en détail. Quant à Dreamland... c'est à peu près ça, même s'il faut garder en tête que si une zone est globalement positive ou négative, il peut y avoir des éléments contraires qui y sont intégrés ou juste en transit. Par exemple, si la ville centrale de Dreamland, Elipse, est une horreur sans nom... il s'y trouve des gens qui acceptent d'aider, cacher et protéger les voyageurs. Ce serait un tort que de se limiter à une pensée manichéenne.

Ne restait plus qu'à explorer le sujet qui fâchait : les pouvoirs. A vrai dire l'adolescente était encore profondément contrariée que le psychotique ait donné des informations sur elle sans la consulter. Tant qu'ils n'en savaient pas plus sur William il était important de garder quelques as dans sa manche et la nature de ses dons était sa meilleure carte. C'était faire preuve de naïveté de croire qu'on pouvait révéler ses forces et faiblesses au premier venu en pensant que ça ne nous retomberait jamais dessus. Mais... c'était James. Il fallait juste faire en sorte que ne fuite aucune autre information sur ses talents à partir de maintenant.

- Ce que nous apportons à ce monde ? Rien. Des ennuis en général, pour être honnête. La plupart des voyageurs se pensent tout permis ou investis d'une mission. Ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas. La phobophobe marqua une pause, l'air sévère. Je ne cautionne pas du tout leurs actions. De mon côté, mon seul but est de voyager assez longtemps pour me débarrasser de ma phobie. Si possible en ne m'impliquant pas dans les affaires de ce monde ce qui se révèle assez délicat. Et les pouvoirs... pourquoi développer un point qui potentiellement ne vous concerne pas ? A moins que... vous souffriez d'un quelconque problème ? N'ayez pas peur d'en parler, c'est monnaie courante chez les voyageurs.

Un pâle sourire de façade étira ses lèvres fines tandis que ses yeux détaillaient l'expression de William. S'il voulait des informations sur le sujet, il lui faudrait déjà se montrer plus loquace. C'était la dure loi de l'offre et de la demande : quand on détenait quelque chose de recherché, il fallait savoir le monnayer.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 22 Déc - 22:57

Le vieux vétéran écouta avec attention les explications des deux « voyageurs » devant lui. Le jeune homme au sourire charismatique parlait de pouvoirs et pour confirmer ses dires, il fit apparaître une bille dans paume. Au loin un marchand de glace s’annonçant par la musique de sa ritournelle et aussitôt James la fredonna.

Un peu plus et le vieil homme aurait plongea brièvement dans ses souvenirs. En étant gamin, après la messe, il avait le droit d’avoir une glace et au moment que la cloche résonnait dans la rue, c’était le signal de départ. William courait de toute la célérité de ses petites jambes pour être le premier à déguster une crème glacée au chocolat.

Le souvenir mourut en même temps que le camion poursuivait son chemin. Tendant une main immense, rugueuse par tant d’artisanat d’une vie bien rempli, le cowboy approcha ses doigts de l’objet apparu du néant. Testant la tangibilité de la matière de la bille il la prit et la soupesa. Continuant d’écouter les explications de l’homme sans pantalon, William regarda à la ronde pour essayer d’apercevoir ce Jules en questions. Soulevant ses épaules massives, le Texan se dit que l’inconnu devait être celui qui avait passé sa tête par l’embrasure un peu plus tôt. Il alla ouvrir la bouche, mais docilement, il laissa la jeune femme s’exprimer.

Dakota parla des dangers et des bienfaits des zones, et des sympathisants ou bien des ennemies qui pouvaient surgir sans crier gare. Des pouvoirs ayant un rapport avec le trouble psychologique qui semblaient affluer les gens de passages dans ce monde parallèle. Ne pouvant pas être pingre devant tant d’explications, le vieux vétéran s’exprima de son ton lent et trainant qui semblait le caractériser si bien.

William- Devant une telle avalanche d’informations, il n’est que juste que je vous parle un peu de moi. James, super pouvoir, soit dit en passant. J’imagine qu’arriver devant un cours d’eau tumultueux, faire apparaître un pont serait des plus agréable et justifié.

Tournant son regard bleuté, débordant d’une intelligence et d’une bonté des plus rassurantes, les traits de l’ingénieur de combat se firent doux et teintés d’une étrange mélancolie.

William- Chacun d’entre nous a droit à son jardin secret. Des secrets qu’il ne peut être divulgué qu’à des êtres de confiances. Comme je sens que nous sommes dans la même galère, et que le voyage vers la guérison sera long et ardu, j’aime mieux mettre cartes sur table et être franc avec vous.


Touchant son stetson du bout de ses doigts, le cowboy laissa parcourir une courte distance comme pour lisser la texture de son couvre-chef. Laissant son sourire éclairer la pièce par sa tendresse et surtout sa franchise, William continua son récit.

William- Le stetson et mon accent ne sont pas travaillés, je suis un fils de la terre du Texas. Après l’université, je me suis engagée dans le corps des ingénieurs de corps de l’armée.

Les yeux se perdirent alors dans la vague. Son regard ne pouvant admirer les horreurs qu’il avait vues et les images qui hantaient ses nuits. Un tremblement involontaire se propagea dans le corps massif de l’ancien militaire. La voix de l’homme se transforma en un murmure, dont les mots semblaient à des lames acérés qui écorchaient son âme.

William- J’ai été déployée sur plusieurs théâtres d’opérations ou la guerre était le lot quotidien des gens. Dépêcher en urgence dans des zones sinistre où la mort semblait être un de mes compagnons qui marchait dans mon ombre. Je ne pouvais plus dormir, les cauchemars étaient des plus virulents et des événements me font replonger dans un être semblable à une absence, mon esprit se tournant vers des scènes d’un passé ignoble.


Se portant ses mains à ses tempes comme pour bloquer l’afflux de souvenirs douloureux, William saisit alors une image au passage, un souvenir heureux en quelque sorte. Le visage de l’homme, crispé par la frayeur de parler de cette étape de sa vie, se détendit. Sa voix reprit un peu de force, de vigueur et surtout d’assurance.

William- J’étais sergent et ma section m’appelait leur père spirituel. Souvent, durant les transports entre les différentes zones où nos talents particuliers étaient requis, je chantais quelques paroles d’une vieille chanson pour garder notre moral, un peu comme il suit.

Les paroles furent alors expulsées de la gorge de l’homme avec une telle grâce, un tel envoutement et une telle justesse qu’on aurait pu jurer que le cowboy avait chantés toute sa vie. Que les grands disparus du domaine de la musique venaient de s’emparer de ce corps mutilé et si massif pour laisser leur art bercer les gens présents.



An old cowboy went riding out one dark and windy day
Upon a ridge he rested as he went along his way
When all at once a mighty herd of red eyed cows he saw
A-plowing through the ragged sky and up the cloudy draw

Their brands were still on fire and their hooves were made of steel
Their horns were black and shiny and their hot breath he could feel
A bolt of fear went through him as they thundered through the sky
For he saw the Riders coming hard and he heard their mournful cry

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi yaaaaay
Ghost Riders in the sky

Their faces gaunt, their eyes were blurred, their shirts all soaked with sweat
He's riding hard to catch that herd, but he ain't caught 'em yet
'Cause they've got to ride forever on that range up in the sky
On horses snorting fire
As they ride on hear their cry

As the riders loped on by him he heard one call his name
If you want to save your soul from Hell a-riding on our range
Then cowboy change your ways today or with us you will ride
Trying to catch the Devil's herd, across these endless skies

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi Yaaaaay

Ghost Riders in the sky
Ghost Riders in the sky
Ghost Riders in the sky

Rougissant un peu, le vieux briscard s’excusa alors de son égarement.

William- Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris de chanter. Pour faire court, j’ai consulté une psychologue pour un choc post-traumatique. Elle m’a conseillé l’hypnose comme thérapie et me voilà parmi vous.

Se levant de son siège, testant son équilibre pour s’assurer qu’il ne tombera pas comme un fruit trop mûr de son arbre, il fit un sourire éblouissant envers les deux voyageurs présents et il enfila sa nouvelle acquisition sur son dos large et puissant. Demandant alors, à une Dakota qui semblait des plus blasée devant le discours de l’homme originaire du Texas et un James toujours aussi resplendissant de gaité, une question qui lui brulait les lèvres.

William- Si je comprends bien, c’est un parcours jonché d’embuches des plus virulentes et mortelles pour essayer de retrouver un équilibre mental tant désiré. Nous sommes un peu en zone de guerre. Même les lieux sécuritaires peuvent cacher des pièges et dans les territoires occupés on peut dénicher des sympathisants. Mais ça fait longtemps que vous êtes ici. Vu votre connaissance, je pencherais pour un certain temps. Et si vous voulez rien me dire, je vais comprendre, mais pourquoi vous êtes ici ?


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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeVen 25 Déc - 20:07

William n'avait pas l'air d'être un méchant, alors pourquoi lui cacher leurs pouvoirs ? Et puis Dakota était pleines de ressources, elle saurait surprendre le nouveau voyageur. Sa meilleure amie continua des explications, elle aussi en musique. Mais c'était beaucoup moins gaie que l'adolescent et surtout pas très rassurant. C'était sur qu'il valait mieux prévenir Will d'éviter de se mettre inutilement en danger. C'était simplement la façon de le dire qui semblait assez brusque aux yeux de James. Elle alla même jusqu'à questionner leur interlocuteur sur ses problèmes. Si il en avait bien entendu, tout le monde n'était pas malade. Il pouvait aussi très bien se retrouver offusqué de cette question, après tout c'était quand même vachement personnel. Dakota ne criait pas sur toits sa phobie.

L'adolescent ne put empêcher ses joues de rosirent lorsque William complimenta son pouvoir. Bon, il était loin de faire apparaître des ponts pour l'instant, et à vrai n'avait jamais essayé. La plus grosse de ses fabrications avait été une enclume.

- Merci mais je suis loin de faire apparaître ce genre de chose

William leur parla ensuite de lui. De son ancien métier dans l'armée. James n'osait même pas imaginer à quel point ça devait être horrible de se retrouver au milieu d'une guerre. Déjà que lui-même avait dû affronter une meute de Loup-garous, et avait failli se faire dévorer tout cru. Ce n'était donc pas étonnant que le soldat se retrouvait traumatisé. Il devait donc bien y avoir un pouvoir accroché à ça. Mais de quel genre et comment le déclencher ? Un mot ? Le toucher ? La concentration ? Il y avait tellement de possibilités.
Le voyageur s'était redressé de toute sa hauteur et leur avait sourie avant d'enfiler le sac à dos. Même si il était impressionnant, il dégageait quelque chose de gentil. James ne parlerait pas pour Dakota, pour ne pas se faire réprimander encore une fois, mais seulement pour lui même.

- Moi, la première fois que je suis venue, c'était comme vous. Je suis allé voir un docteur parce que ma mère s'inquiétait pour moi. Je vais très bien mais elle a travaillé dur pour pouvoir me payer une consultation que j'y suis allé pour lui faire plaisir ! J'ai atterri alors à Dreamland, et j'ai rencontré Dakota

Il sourit à cette dernière avant de reprendre en direction de William.

- Alors oui ça fait longtemps qu'on est là, et comme vous avez l'air très gentil je serai ravie de vous aider

Il avait bien retenue dans les épreuves que lui avait raconté Dakota qu'elle n'aimait pas jouer les baby-sitters. Mais ce genre de chose ne dérangeait absolument pas James. D'ailleurs ce dernier tendit la main vers son interlocuteur avec un large sourire sans savoir que cela allait mettre en route le pouvoir de William.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 26 Déc - 17:20

Engoncée dans son fauteuil, Dakota écoutait William raconter son histoire. Celle qu'il souhaitait leur faire entendre, tout du moins. Pendant que le militaire parlait, James-le-chat fit irruption dans le salon pour sauter sur les genoux ne sa maîtresse qui l'accueillit sans sourciller, laissant le chaton se rouler en boule contre son ventre, le petit corps enfoui dans les plis de sa jupe. Tout en caressant l'animal d'un air distrait, la phobophobe essayait d'analyser le récit pour en déduire sa crédibilité... et sincèrement, ce n'était pas trop mal. Comme elle le supposait, il disait faire partie de l'armée. Son boitement, bien que pouvant provenir de sa chute récente, pouvait coïncider avec une blessure de guerre. Quant au choc post-traumatique, ça n'avait rien d'étonnant aux vues de son curriculum.

Probablement plus par confiance et naïveté, James parvenait aux mêmes conclusions qu'elle visiblement, vu la main qu'il tendait au quadragénaire pour une franche poignée de main. Et Dak' ? Elle comptait bien se livrer à une dernière -et discrète- vérification de ces dires.

Dans son esprit, l'obscurité. Et dans cette obscurité se matérialisa une porte que Dakota ouvrit sans crainte, par la force de l'habitude. Qu'elle trouve derrière un cauchemar ou un mauvais souvenir, ce serait suffisant pour savoir si l'exposé qu'on lui avait fait était de l'info ou de l'intox. Et ce fut de l'information. A peine eut-elle franchit la porte qu'elle se retrouva dans un endroit désertique où se dressait ce qui ressemblait à un avant-poste militaire. Des soldats s'affairaient de-ci de-là et parmi eux, William. En compagnie d'autres ingénieurs, il fortifiait la zone lorsque la mort se mit à pleuvoir.

Sous l'effet de la surprise, l'adolescente recula, totalement effarée. Les explosions étaient assourdissantes mais pas autant que les cris des blessés et il lui fallut se remettre un peu de ses émotions, à l'abri derrière une jeep, pour réaliser qu'elle ne risquait rien en tant que spectatrice. Lorsqu'elle quitta sa cachette, ce fut pour découvrir le quadragénaire blessé à la jambe. Au niveau de la blessure la chair était en charpie, vision si ignoble que Dakota dû plaquer ses doigts sur ses lèvres pour réprimer un haut-le-cœur. Sous le coup de la douleur, l'homme s'évanouit et avec sa perte de conscience, le monde s'évapora pour la laisser de nouveau seule dans le noir.

La surdouée ouvrit les yeux, son cœur battant encore la chamade dans sa poitrine. Il ne s'était même pas passé une seconde en temps réel, si bien qu'aucun des deux hommes n'avaient remarqué sa temporaire inattention. Ce n'était pas un mal. S'il était parfaitement légitime qu'elle vérifie les données qu'on lui apportait, James et William verraient sûrement d'un mauvais œil qu'elle se soit insinuée dans l'esprit du second sans même lui en parler. Des conflits supplémentaires était la dernière chose dont elle avait besoin en ce moment.

- Soit, je présume qu'en l'état vous serez vous aussi doté de pouvoirs... reste à savoir lesquels. Ça peut être en lien avec l'incident, ou avec les sentiments et la gestion du stress elle-même vu que cela semble être la source de votre mal-être. Dans tous les cas, nous pourrions spéculer éternellement dans le vide, le mieux reste encore d'attendre qu'ils se déclenchent pour les découvrir.

Mais encore fallait-il pour cela trouver le déclencheur. C'était parfois si absurde que certains dons n'étaient découverts que par un chanceux hasard. Jamais elle n'aurait pu découvrir qu'elle pouvait invoquer Bloody Mary si elle n'avait pas fait cette stupide blague à Kurt, à Elipse. Rien ne disait que ceux du nouveau venu n'étaient pas aussi capilotractés.

Pendant qu'elle réfléchissait sur le sujet, James tentait de répondre à la question de William. Il avait eu au moins la présence d'esprit de ne pas répondre à sa place cette fois, mais sa propre version de son histoire était totalement erronée. Il allait très bien ? Dakota n'était pas sûr que l'on puisse dire ça d'un adolescent persuadé que son ami imaginaire existait réellement. Mais il était têtu. Combien de fois lui avait-elle déjà dit que Jules n'était qu'une chimère ? Et combien de fois encore avant qu'il ne l'intègre ? Rien que d'y penser, cela lui donnait la migraine.

- Je suis venue, comme je l'ai dit plus tôt, suite à une consultation visant à me débarrasser d'une phobie envahissante. Et j'ai en effet rencontré James un ou deux jours après mon arrivée ici. Depuis... il s'est bien passé 2 ou 3 mois. On perd facilement la notion du temps. Quand au monde réel, il ne s'y est pas écoulé plus d'une demi-journée. Je crois qu'on pourrait passer des millénaires ici sans que personne ne s'inquiète là-bas. Cela nous laisse le temps de régler nos affaires sans être dérangés. Elle marqua une pause, ses yeux plantés dans ceux du militaire. Mais cela veut aussi dire qu'en cas de problème, personne ne viendra nous aider. C'est l'un des gros problèmes de l'hypnose : il nous est impossible de nous réveiller de notre propre chef.

Aussi gros soit cet inconvénient, c'était la seule méthode fiable à 100% qu'elle connaissait pour se retrouver là. Le rêve lucide paraissait tentant mais rien ne disait qu'on parviendrait à venir ici par ce biais quand on le souhaitait, ce qui sous-entendait plusieurs nuits de latence entre chaque voyage. Dans le doute, il était plus sûr de se rabattre sur les bonnes vieilles méthodes.

Laissant les hommes à leur poignée de main, Dakota souleva le chaton pour le poser sur son épaule avant de se remettre debout. La journée avançait et elle ne souhaitait pas s'incruster dans ce fauteuil jusqu'au soir. Il était temps de se montrer productif. Son ami insisterait pour qu'ils fassent les boutiques et se rendent au parc d'attraction mais ensuite elle comptait bien dénicher un travail et, pourquoi pas, jeter un œil à leur système matrimonial. C'était ridicule mais elle était fatiguée de cette relation compliquée au point d'avoir peur d'avoir peur de ne jamais passer à autre chose. C'était à elle de prendre les choses en main pour résoudre ce problème, par tous les moyens que Dreamland mettrait à sa disposition.

- Et si nous y allions ? Ce qui est fantastique avec la conversation, c'est qu'elle peut se pratiquer aussi bien en étant statique qu'en mouvement.

Sur cette pique elle se dirigea vers l'entrée de la maison, prête à affronter les communistes du pays du bonheur.
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William Ward

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeDim 27 Déc - 20:31

Le vétéran sourit franchement devant le jeune homme en caleçon. Celui-ci devait avoir à peine atteint sa majorité et il ressemblait à tous les adolescents de son âge. Un peu de gêne par ici, un sourire par là. Un peu plus et le Texan pourrait nommer une multitude de garçons qu’il avait croisés depuis toutes ses années d’errances au sein de l’armée et de sa vie tumultueuse. Des adolescents et des jeunes hommes qui essayaient de se tailler une place dans l’existence globale qu’était l’humanité.  La jeune femme était tout un mystère pour le cowboy. Il s’exprimait avec l’aise et l’assurance d’une femme de plusieurs années son ainée. Un peu comme si la totalité de l’expérience de plusieurs vies avait été déposée dans ce conduit à l’apparence des plus banale. Mais William avait su par le temps déchiffrer les yeux des gens. Le miroir de l’âme et des véritables sentiments de la populace en quelque sorte. Très peu de gens pouvaient se vanter de pouvoir tromper le vieux sergent, mais à cet instant précis Dakota bluffait littéralement le vieil homme. Il écoutait les nouvelles explications des deux parties et James avança une main hardie vers l’étranger qu’était le vieux soudard. Sans aucune hésitation, le cowboy dégaina sa propre main rugueuse et immense et engloba l’appendice délicat du jeune homme. Une poignée franche, honnête et des plus conviviale comme adorait William. Non un de ces stupides tests de force qui consistait à broyer la main de son vis-à-vis pour impressionner la galerie. Mais le décor criard de la chambre aux mobiliers extravertis fut brutalement changé. À la place des deux voyageurs égarés, le cowboy vit un garçon d’une douzaine d’années dans un décor enchanteur.

William était en paix. L'ingénieur de combat était au sommet de sa former et ce dernier était dans les mêmes âges de son compagnon de l’instant. Les oiseaux chantaient leurs merveilleuses ritournelles et le clapotis joyeux d’un cours d’eau ravissait l’ouïe des gens présents. Le cowboy pouvait lire le maelstrom qui bouillonnait dans le regard de l'adolescent. De l’amour, de l’amitié, du bien-être et un élan de tendresse qui semblaient indestructibles reluisaient dans leurs prunelles. Car oui le cowboy ressentait les mêmes sentiments envers Max. Les deux jeunes hommes se rapprochèrent timidement. Les lèvres pleines des deux adolescents se fusionnèrent délicatement comme pour conclure une sorte de pacte de tendresse réciproque. Quand le manque d’air eut raison de leur échange attendri, le jeune garçon regarda alors le visage épanouie de William et une voix mielleuse susurra les plus beaux mots de l’univers. « Je t’aime. » William avait répondu avec l’intensité qu’un amour si jeune ne pouvait égaler. « Moi aussi Max. » Les chauds rayons du soleil enveloppaient le couple d’amoureux quand ils reprirent la route, main dans la main, vers une destination inconnue. L’ingénieur de combat ne connaîtra jamais la suite de leur idylle, car le pied de Max manqua d’assurance sur un gravillon. Le jeune homme trébucha et au moment que le corps élancé de son aimé toucha l’eau, le monde de William se brisa aussi assurément d’un château de cristal. Max ne savait pas nager et ne voyant pas la tête de son amour surgir de l’eau, le jeune cowboy fit un acte de bravoure et insensé. Il s’élance à son tour dans le courant impitoyable. Battant des pieds et des mains, le regard angoissé de William se posa sur la silhouette paniquée de celui qui donnait une raison de vivre à l'adolescent. Tendant une main, leurs doigts se frôlèrent. Une mince lueur d’espoir se propagea dans l’âme du vétéran, mais l’eau meurtrière en décida autrement. Le couple fut de nouveau séparé et William put refaire surface, Max ne parvint pas en faire autant et quand le corps de l’adolescent vidé de ses forces s’échoua sur le rivage du cours d’eau sans pitié, l’âme et le cœur de James était complètement en miette par la fatalité du hasard.

La vision n’avait duré qu’un battement d’aile de papillon dans la vie du vétéran. Mais le choc empathique fut d’une violence inouïe. Un peu comme si William avait été frappé de plein fouet par un véhicule blindé et dont les chenilles avaient mis en bouillie le corps estropié du vétéran. Tout à coup il comprenait qu'il venait de vire les songes d'un autres. De James car tous son instinct criait que c'était lui le véritable compagnon de Max. Le visage si souriant du cowboy s’effondra au même moment que ses épaules massives. Le regard bleuté se couvrit d’une voile de tristesse et de compassion. Les rides du visage taillé à la serpe, qui disparaissaient au moindre des sourires éclatants de l’homme, s’étaient creusées en sillons profonds. D’une voix à faire fendre les pierres, le ton lent et trainant du cowboy s’échappa de ses lèvres charnues. Une main bienveillante et compréhensive se déposa sur l'épaule du jeune homme, appuie physique du texan pour partager ce terrible fardeau.

William- Je suis désolé pour Max… Si vous avez besoin de moi, je suis là James d’accord?

Une profonde sollicitude et une compassion des plus touchantes nuançaient ces mots. Regardant alors Dakota expliquer qu’ils devaient sortir, l’homme qui semblait avoir subitement pris un âge considérable n’ajouta que ces quelques mots.

William- Je suis d’accord, marcher nous fera le plus grand bien. Mais je devrais m’excuser au propriétaire pour la fenêtre que j’ai cassée. Je pourrais rembourser surement et…


Portant sa main à sa poche arrière, il ne rencontra pas la bosse typique de son vieux portefeuille. La paume inquisitrice découvrit alors une bourse attacher à la ganse de son jeans et l’air las il ajouta, une note d’espièglerie dans la voix.

William- Je dois avoir perdu mon portefeuille durant mon… vol plané. Je pourrais mettre ma main au feu que les dollars américains ne sont pas en vigueur ici. Je pourrais me proposer comme main d’œuvre pour réparer les pots cassés. Aussi dans le même souffle on pourrait lui demander de vous prêter un pantalon James?

Le regard bleuté du cowboy était assez éloquent pour les jambes nues et les sous-vêtements visibles du jeune homme si enthousiasme.

HRP:
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 29 Déc - 20:36

Lorsque les mains des deux hommes se serrèrent, James se sentit soudainement soulagé de quelque chose. Son visage s'était encore plus fait joyeux que d'ordinaire. Il ne se doutait pas un seul instant de ce qui venait de se passer dans la tête de William, que l'un de ses pires souvenirs était venu se greffer dans la mémoire du soldat. La mort de Max s'était envolé de la sienne emmenant avec lui Jules, création liée à l'accident. Aussi James ne comprit-il pas lorsque son interlocuteur posa une main réconfortante sur son épaule, lui parlant d'un vieil ami qu'il n'avait pas vu depuis belle lurette. Une histoire d'amour entre deux enfants qui n'avaient surement pas duré, pas comme dans les Disneys.

- Max ? Vous connaissez Max ? Pourquoi vous me parler de lui ?

Non, en fait il ne voulait pas savoir. C'était le passé et il avait maintenant une nouvelle amie. Dakota ne se fit d'ailleurs pas prier pour faire savoir qu'elle désirait bouger. C'était vrai qu'ils avaient prévue beaucoup de chose aujourd'hui ! William en profita pour vouloir rembourser le propriétaire mais il avait perdue son portefeuille. En même temps le Dollars n'était pas la monnaie de ce monde.

- Ici ce sont les Rubz

Répondit il avec un sourire avant de constater en effet qu'il avait toujours pas mit son pantalon. James se mit à rougir. Il ne pouvait pas deviner en même temps qu'un invité surprise allait venir dans leur maison d'hôte.

- J'en ai un, je vais finir de m'habiller et je vous rejoins !

Il déposa un baiser sur la joue de Dakota avant de monter dans la chambre qu'il occupait avec son amie. Il attrapa son pantalon posé sur son lit et l'enfila ainsi que ses chaussures. L'adolescent prit aussi quelques Rubz sous le regard de Simone.

- Tu veux venir ?

Il parlait à une poule, et alors ? C'était un super volatile de compagnie. Cette dernière coqueta et prenant ça pour un oui, James la prit dans ses bras avant de descendre rejoindre les deux autres. Ainsi il pourrait aussi faire les présentations entre la poule et William. L'adolescent en profita pour déposer les oeufs de Simone en cadeau à Tim, qu'il avait récupéré dans sa hotte.

- Voici Simone, c'est ma poule ! Simone voici William, c'est notre nouveau compagnon de voyage ! Dis bonjour !

James tendit la poule vers l'adulte. Simone le fixa de son regard de volatile avant de coqueter joyeusement. L'adolescent la ramena vers elle avec toujours le sourire aux lèvres. Il se dirigea ensuite vers l'entrée où était posté Dakota avant de demander avec une pointe d'excitation. Ou peut être même trop d'ailleurs.

- Vous êtes prêts pour le shopping ?!

C'était une merveilleuse journée pour faire les boutiques. Il y avait du soleil et ça sentait la joie. Tous les gens étaient heureux, discutaient en souriant et ces couleurs enchantaient James qui pouvait passer ses heures à regarder le mur juste en face de chez Tim.

James se mit à tourner sur lui même, levant un bras en l'air, l'autre tenant Simone.

- Bienvenue au Pays du Bonheur Will !

Puis il arrêta de tourner avant de s'adresser ensuite à Dakota.

- T'a toujours la carte que je t'ai donné hier dans la précipitation ?
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMer 30 Déc - 21:27

Pour tout dire, Dakota n'était pas sure de comprendre ce qui était en train de se passer. Alors qu'elle était sur le départ, la poignée de main échangée entre James et William virait à la bizarrerie. Le quadragénaire s'excusait pour Max alors qu'il n'était même pas sensé le connaître, quant au psychotique il semblait s'en soucier à peine plus que de la couleur de ses chaussettes. Il y avait visiblement eu du trifouillage dans les souvenirs mais elle n'arrivait pas à comprendre la réaction de son ami. Quelle était donc la nature de ce pouvoir ? La phobophobe détailla le visage du cowboy pour n'y trouver que tristesse et désarroi. Ce n'était pas chez lui qu'elle trouverait plus de réponse, visiblement.

Ce dernier tenta, diversion sentimentale ou non, de rembourser les dégâts avant de partir. Alors que Dakota s’apprêtait à expliquer la situation monétaire de Dreamland, James lui coupa l'herbe sous le pied une nouvelle fois. Pour quelque chose de tronqué et de brouillon, une fois encore. La blondinette aurait mis sa main à couper que leur nouveau compagnon était encore plus perdu après cette intervention qu'avant. En guise de légende, Dak' tira quelques joyaux de sa bourse pour les montrer à Will'.

- Ces pierres sont la monnaie locale. Tes dollars ne valent rien ici.

Concentré sur le militaire, l'adolescente ne remarqua son meilleur ami qu'au moment où il déposa un baiser sur sa joue. Extérieurement de marbre, elle finit par tourner la tête avec lenteur pour l'observer monter les escalier quatre à quatre. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Son insouciance était un nouveau coup de poignard pour elle et impossible d'exprimer sa douleur sans paraître insistante ou geignarde. Il connaissait ses sentiments mais semblait presque se jouer d'elle, à croire que ça l'amusait de la blesser. Plus l'absence durait et plus ces pensées tournoyaient dans son crâne, obscurcissant ses traits.

Ces cadeaux, ces attentions, ces contacts... et si tout ce qu'il avait fait jusqu'alors n'était qu'un jeu visant à la faire souffrir ? Après tout il l'avait bien abandonné à une mort certaine lors de la nuit sanglante et s'il était capable de ça, se moquer de ses sentiments était d'une facilité déconcertante. Rien ne prouvait qu'elle n'était pas victime d'une machination et même si son cœur refusait d'y croire, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur d'en avoir peur. De le voir essayer encore de l'embrasser aussi, tout comme d'avoir envie d'y céder. Peur d'avoir peur de ces contacts vides de sens qui ne faisaient que la faire souffrir. Peur tout court.

Les mains crispées sur sa jupe, elle regarda James revenir avec Simone pour faire les présentations, si guilleret que s'en était criminel. Pourquoi était-il souriant alors qu'elle avait l'impression qu'on lui arrachait le cœur pour le piétiner ? Malgré son masque de stoïcisme, elle se sentait si mal qu'elle ne réalisa même pas qu'elle activait le pouvoir de Kalyss alors qu'elle prenait la parole d'une voix glaciale :

- Oui, j'ai la carte.

Dakota se retourna pour ne plus le voir, lui et son fichu sourire, avant de tendre une main vers la poignée de la porte d'entrée. Elle ne put réprimer un sursaut quand une main se posa sur son épaule, la força à faire volte-face pour ensuite... l'embrasser. Interdite, elle avait l'impression qu'on venait de lui geler les neurones, incapable de trier les informations qui affluaient en masse. Il lui fallut plusieurs secondes avant de réaliser qu'il s'agissait de James. Deux de plus furent suffisante pour surmonter son trouble et s'insurger de ce qui était en train de se passer. Repoussant violemment son ami, il ne lui vint même pas à l'esprit que tout ça n'était dû qu'à un stupide pouvoir. Il ne pouvait que se jouer d'elle. Ses peurs devenaient réalité.

- Cesse tout de suite ! Tu trouves ça drôle de te moquer de moi ? Et bien pas moi ! Va faire ton shopping tout seul, il est hors de question qu'on se joue de moi plus longtemps !

Ouvrant la porte à la volée, Dakota se mit à courir sans même chercher à regarder où. Son cœur battait si fort qu'il donnait l'impression de vouloir jaillir de sa cage thoracique et elle commençait doucement mais sûrement à suffoquer. Trop d'émotion, trop de peur panique. Il ne lui restait en bouche que l'amertume d'avoir jeté sa vie à la poubelle. Dans le monde réel elle n'avait rien. Ici elle avait eu tort de croire qu'elle était mieux lotie.

Elle ne s'arrêta de courir que quand ses jambes se dérobèrent sous elle et qu'elle s'étala lamentablement sur le trottoir. Autour d'elle ne se trouvait qu'une multitude de maisons qu'elle ne reconnaissait pas et elle aurait été incapable de dire par où elle était passée. Elle était seule... seule et perdue par dessus le marché. Dakota s'assit tant bien que mal et, sans se soucier de ses genoux écorchés, elle les enserra de ses bras et se mit à pleurer. La peur et la tristesse étaient au coude à coude, la déstabilisant tellement qu'elle n'avait toujours pas remarqué l'aura doré qui l’entourait depuis la fin du baiser échangé avec James. Tout ce qu'elle pouvait percevoir était sa solitude qui lui sautait à la gorge toutes griffes dehors pour la lui lacérer.

Tout ses projets d'avenir, de voyage, de guérison... ils s'éparpillaient au gré du vent pour ne plus laisser que des regrets et l'impression dérangeante d'avoir été abusée. On lui avait fait miroiter une amitié qu'elle n'avait même pas demandé, on avait attendu qu'elle développe des sentiments plus profonds pour enfin la blesser plus sûrement que ne l'aurait fait n'importe quel monstropoulpe. Un ennemi, elle savait comment le combattre. Mais comment luter face à la trahison de l'être qui nous était le plus cher ?
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William Ward

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:14

Le vieux vétéran commençait à remonter le choc empathique du souvenir atroce qui venait de quitter subitement son subconscient. La chair de poule commençait à disparaître graduellement de sa peau patinée par les années et le frisson glacé de son échine s’estompa doucement. Les traits du cowboy reprirent alors leur éternelle bienveillance et il ne put que sourire avec indulgence devant la gêne manifeste du jeune homme. Un de ces jours, il devrait raconter au duo la soirée bien alcoolisé qu’il avait vécu et qu’il s’était réveillé avec une gueule de bois de classe biblique. Mais comme un problème n’arrive jamais seul, il s’était réveillé flambant nu à l’opposé de l’université. C’était une initiation des plus gênantes, mais aussi des plus palpitantes que le géant texan avait connu. Pendant le temps que le jeune homme enthousiasme aille mettre un pantalon, la jeune femme austère montra la monnaie en vigueur dans ces nouvelles contrées imaginaires. C’était peut-être des paysages illusoires modelés par les esprits des gens qui évoluaient ici, mais tangibles comme le monde réel. Un baiser innocent, mais très démonstratif sur la joue de la jeune adolescente fit son effet. Ayant été, comme tous les gens de sa connaissance, jeunes et à la recherche de l’amour, William ne put qu’un demi-sourire apaisant et soucieux. Car au lieu de l’expression de gène ou de joie qui devait reluire dans les yeux de Dakota, l’ingénieur de combat vit les mains menues de la jeune dame se crisper sur sa jupe.

Une poule du nom de Simone vint alors à la rencontre du Texan et celui-ci ne put que soulever ses épaules massives en signe de résignation. Il n’était arrivé que depuis quelques minutes et maintenant avec le déluge d’information et de merveilles qu’il avait pu apercevoir, William n’aurait même pas sourcillé si la poule avait dit bonjour. Au lieu de ça, au grand soulagement de l’homme à la jambe un peu folle, Simon ne put que caqueter joyeusement. Mais ce qui figea complètement l’ancien soldat fut la tirade de colère de l’adolescente. William n’avait pas remarqué quelques choses de particuliers dans l’exubérance du jeune garçon. Il ne semblait que des plus joyeux de faire les magasins. Mais devant le déluge de colère et de peine de Dakota, l’ancien soldat ne put que faire des yeux ronds remplis d’incompréhension. Et pour rajouter à sa consternation, une aura doré et scintillante recouvrit totalement la silhouette de la jeune femme qui s’enfuyait à toutes jambes. Laissant sa surprise de côté, la sollicitude et la compassion aiguisée de l’homme reprirent le pas sur son attitude passive. Regardant le jeune homme au sourire si prévenant, le ton lent et trainant du vétéran s’élava subitement dans l’air, cassant la rigidité de la scène.

William- On ne doit pas la perdre de vue James! Mais c’est quoi ce truc doré encore?

N’attendant pas la réponse à sa deuxième question, les bottes de cowboy commencèrent à frapper le bitume de leurs talons et de leurs pointes. Les habitations furent qu’un brouillard au maelstrom coloré des plus abstraits et même de mauvais gout pour le vétéran à la course. Il rejeta loin de lui sa douleur à son genou gauche, n’espérant ne pas perdre de vue la lueur dorée. Des promeneurs avaient arrêté leur marche quotidienne pour suivre du regard l’aura chatoyante de la jeune femme. Peut-être que la vitesse n’était plus l’allié du cowboy, mais l’endurance et la résilience de son entrainement militaire palliaient en partie son manque de mobilité. Il arriva enfin près de la boule lumineuse qu’était Dakota et il déposa ses mains sur ses genoux, reprenant sa respiration sifflante. Regardant l’aura doré, décernant les contours flous de la silhouette prosternée de Dakota, William parla avec une douceur et une compassion si humaine. Le cowboy était doté d’une humanité qu’il avait su garder intacte au travers des horreurs de la guerre. Dans le ton lent et trainant du cowboy, chacune des syllabes était remplie d’une sollicitude, d’une empathie et surtout une franchise des plus touchantes.

William- Personne ne te veux de mal Dakota. Je ne laisserai personne essayer, même de penser de te faire souffrir. Je sais que ça fait peu de temps que nous connaissons, mais j’ai toujours eu que la meilleure intention envers les gens. Prends le temps qu’il te faut et quand tu seras prête, on sera là pour toi.

Regardant le jeune homme avec insistance, le cowboy invita celui-ci à parler avec tendresse et douceur à la jeune femme désemparée.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeDim 3 Jan - 18:17

James n'avait pas tout compris de ce qu'il venait de se passer. Ou peut être espérait il que ça ne soit qu'un cauchemar et qu'il allait se réveiller. Mais non, il avait bel et bien embrassé Dakota. Une envie soudaine qui lui était monté à la tête alors que sa meilleure amie lui répondait froidement qu'elle avait bien la carte. C'était d'autant plus étrange que c'était une fille, et jusqu'à preuve du contraire James n'était attiré que par les garçons.
Le souvenir de ce qu'elle lui avait parlé dans les toilettes de l'office de tourisme lui avait fait alors comprendre que Dakota avait activé son pouvoir. Enfin celui de Kalyss. James se sentait une nouvelle fois abusé, après DarkSélène c'était maintenant elle. Il n'avait même pas eu le temps de l'appeler qu'elle détalait déjà dans la rue entouré d'une étrange aura. William invita l'adolescent à courir après elle avec lui, mais la seule chose dont il avait envie était d'aller se cacher dans son lit. Il était super - méga - nul. Comme ami on faisait beaucoup mieux que lui.

James suivit néanmoins William après avoir laissé Simone dans la maison, courant derrière lui alors que les couleurs autour de lui n'avait plus le même attrait à ses yeux. C'était d'ailleurs carrément étouffant. Il aurait préféré des murs tout en noirs. Pourquoi tout le monde riait alors que lui allait sans doute perdre sa meilleure amie ?
Les deux hommes finirent par trouver Dakota qui était assise par terre, dans un état épouvantable. Cette vision lui brisait le coeur. Et dire que c'était de sa faute. Il aurait dû se montrer méchant avec elle, pour qu'elle ne tombe pas amoureuse de lui. Il n'aurait pas dû non plus s'accrocher à elle. Il n'était qu'un poids depuis le début.
William tentait de la réconforter et regarda l'adolescent pour lui faire comprendre que c'était à son tour de parler. James ne savait pas quoi dire, enfin si il le savait mais jamais Dakota ne voudrait le croire. Que ce baiser était dû au pouvoir de Kalyss, qu'elle avait dû malencontreusement activé. Parce qu'il avait fait quelque chose de mal, encore une fois.

- Je...je voulais pas t'embrasser...ni te blesser...ni me moquer de toi...

Il était quand même triste qu'elle n'ait pas compris qu'il n'était pas ce genre de personne. Tout ce qu'il voulait c'était rester avec Dakota, mais c'était impossible parce qu'il était trop nul et qu'il continuerait de la blesser.

- Je suis désolé...je suis nul...comme ami, comme voyageur, comme humain...j'ai même pas réussi à sauver Max...et je te fais souffrir...

Il essuya les larmes qui coulait sur ses joues avec sa manche.

- Tu n'a qu'à rester avec William, il veillera sur toi...Moi je vais essayer de retrouver Jules...

C'était lui l'adulte dans le trio actuel, et il était un ancien soldat il savait donc se débrouiller. Pas comme James. Ce dernier était certains de faire le bon choix, même si ça lui faisait mal de se séparer de Dakota. Dans sa tête tout n'était que désespoir alors autant se lancer là dedans. L'adolescent détourna les talons pour partir et reconnu au loin la silhouette de son meilleur ami de l'autre côté.

- Jules !


L'appelé ne semblait pas l'avoir entendu et James se mit donc à courir sans regarder au moment de traverser alors qu'une voiture arrivait. Il n'avait pas non plus vu le trou dans la chaussée et trébucha avant de s'étaler de tout son long. Ses blessures de la veille le firent gémir de douleur, alors que des coups de klaxons arrivaient à ses oreilles. Il était paralysé, comme avec le Loup garou. La seule chose à laquelle il pensait était de se protéger la tête, la panique et le stress le rendant incapable de faire autre chose. Son apparence changea pour un autre homme allongé sur le béton.

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeLun 4 Jan - 16:49

Perdue dans les limbes de la confusion, la voix de William la fit sursauter... à moins que ce ne soit ce bruit d'explosion?Lançant un regard nerveux aux alentours, Dakota ne vit rien qui aurait pu produire ce bruit assourdissant. Tout ce qu'elle pouvait voir était le regard compatissant du cowboy et la silhouette de James en approche. A cette vue elle se raidit, totalement fermée à la tentative d'approche du militaire. Personne ne lui voulait du mal ? Qu'il fasse demi-tour alors, et il serait aussitôt détrompé. Le psychotique avait probablement suivi le nouveau venu pour se moquer de sa détresse, quoi d'autre sinon ? C'était la seule conclusion logique à laquelle elle parvenait après ces événements.

- Arrêtez avec ça ! Personne n'a jamais été là pour moi, il n'y a pas de raison que ça change.

Sa voix avait tranché, un peu trop criarde à son goût. Elle laissait son self control se faire surpasser par ses émotions. Ce n'était pas digne d'une Earnshow. Comme pour lui apporter un peu plus l'opprobre familiale, la vue d'un cadavre à la jambe arraché, à l'extrémité de son champ de vision, lui fit tourner brutalement la tête et plaquer la main sur sa bouche. Les yeux ronds, elle cherchait le cadavre là où il n'y avait plus qu'un morceau de macadam. Est-ce qu'elle devenait folle ? Insidieusement, des images de mort et de guerre se glissaient dans son esprit, se superposant au monde pour lui donner des airs apocalyptiques, mais ce n'était rien face aux bruits d'armes automatiques et d'explosions de mortier qui lui tiraient des sursauts en chaîne. Les garçons qui semblaient mettre ça sur le compte de sa réaction hystérique n'avaient pas l'air d'être victimes des mêmes visions.

Un mauvais sort ? Non... ce n'était pas la première fois. Lorsqu'elle avait fouillé dans les souvenirs de James, à l'auberge du village du père-noël, la même chose s'était déjà produite. Fichu pouvoir. De toute façon elle n'était pas en état de chercher comment mettre fin à tout ça, James ayant pris la parole pour l'abreuver d'excuses. Il avait l'air sincère mais c'était presque pire. Ça remplaçait la certitude par l'incompréhension et dans ses bagages débarquait la peur d'avoir peur que cette situation se reproduise sans qu'on ne puisse la prévoir. La peur d'avoir peur d'avoir trop peu d'intelligence émotionnelle pour comprendre, aussi.

Et James parlait. Clamait qu'il allait la laisser avec cet homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Il se débarrassait d'elle comme on l'aurait fait d'un fardeau encombrant. Au même instant que ce coup de poignard, Dakota eu l'impression qu'une pluie de balles lui transperçait le bras. Elle ne put contenir un cri, cette fois, alors que son ami partait en courant, droit sur ses propres chimères.

S'il n'avait pas vu la voiture, la phobophobe si. Elle se leva brusquement comme si elle avait été montée sur ressors, les yeux rivés sur la silhouette du psychotique qui s'étalait au milieu de la route. L'espace d'un instant se superposa à lui l'image d'un soldat mort baignant dans son sang. Celui de l'adolescente ne fit qu'un tour.

- JAMES !

Ses neurones étaient comme court-circuités, son visage livide et des spasmes nerveux l'agitaient alors qu'elle se mettait à courir comme une dératée. C'était idiot. Il était trop tard et elle ne pouvait rien contre une voiture. Elle allait juste finir en bouillie sur la route ou au mieux projetée dans les airs comme une poupée désarticulée. Ses chances de survivre à une action aussi stupide étaient minces, trop minces. En temps normal la peur l'aurait paralysé sur le trottoir mais... c'était James.

Sans comprendre ce qui lui était passé par la tête elle se trouvait déjà couchée sur Jam... non, Jules. Il y avait tant de sang hallucinatoire qui couvrait son visage qu'elle eut un mal fou à le réaliser. Elle écarquillait les yeux quand le pare-choc de la voiture la toucha.

Dans ces moments-là, on imaginait la douleur. La vie qui défilait devant nos yeux. Les regrets, aussi. Pourtant tout ce que vit la gamine, c'est le véhicule se faire projeter dans les airs comme s'il avait heurté une rambarde de béton, tournoyer dans un étrange ballet avant de s'écraser lamentablement sur le sol dans un fracas de tôle froissée. Interdite, elle fixa un long moment la voiture accidentée avant de regarder ses propres membres, parfaitement sains. La lueur dorée, elle, s'était envolée. Sous elle, le corps de Jules se mit à remuer et elle se redressa aussitôt, assez mal à l'aise.

- Je... je ne comprends pas. Qu'est-ce qui s'est passé ? Murmura-t-elle, cherchant dans les regards de Jules et de William la réponse à sa question.

Elle avait beau retourner les choses dans sa tête, la seule réponse satisfaisante était cette aura dorée l'avait sauvé. Pourquoi et comment, là était la vraie question même si pour l'heure l'autre qui lui trottait en tête était « est-ce que les policiers vont venir nous arrêter ? ». Un nouveau tir de mortier imaginaire la fit reculer de deux pas avant de trébucher. Avant que ses fesses ne heurtent le sol, elle battit des bras pour se raccrocher à n'importe quoi et ce n'importe quoi fut une femme d'âge mûr qui s'était avancée pour s'assurer qu'ils allaient bien. Ce contact peau à peau suffit pour décharger la surdouée de ce cauchemar mais en parallèle la pauvre femme se mit à hurler, ses yeux s'emplissant de larmes.

Avec quelques remords, Dakota se remit debout mais n'eut pas le temps de s'excuser car un trio d'hommes en costumes criards  venaient de faire irruption sur la scène accidentée. Leurs sourire étaient aussi larges qu'ils étaient tirés à quatre épingles et pourtant leur simple vue fit frissonner la femme d'âge mûr. Ils se frayèrent un chemin dans la foule qui commençait à se former et posèrent leurs mains sur les épaules de la bienfaitrice et de Dakota.

- Bonjour mesdames, belle journée n'est-ce pas ?

Dakota jeta à l'homme qui avait pris la parole un regard de mépris et d'incompréhension profonde qui ne pouvait que signifier « mais de quelle planète débarquez-vous ? » ou toute autre remarque du même acabit. Cela ne sembla pas les troubler outre mesure et un de ses collègues reprit comme si de rien n'était.

- Madame Johnson, je vais vous demander de nous suivre. Nous avons besoin de nous entretenir avec vous.

La femme se raidit mais acquiesça en lui rendant un sourire où perçait une angoisse latente. Sans que la phobophobe n'ait pu rétorquer quoi que ce soit, l'un des hommes l'emmenait déjà hors de sa vue. Seule avec les deux autres, Dakota essayait de recouvrer tout son calme olympien pour affronter ceux qu'elle nommait déjà dans sa tête « les agents de Big Brother ».

- Quant à vous Melle, je sais que vous êtes nouvelle dans notre beau pays mais il va falloir faire quelques efforts d'intégration. Je ne doute pas que ce qui s'est passé était involontaire, mais vos crises d'hystérie publique ne pourraient qu'assombrir le cœur de nos concitoyens. Pourquoi ne pas nous suivre jusqu'à l'hôtel de ville ? Nous pourrions vous présenter les différents moyens de faire partie de notre communauté et de comprendre nos valeurs. Pourquoi ne pas commencer par nous offrir un sourire radieux.

- Je souffre de paralysie faciale, mentit-elle du tac-au-tac, l'air parfaitement sérieuse.

Assez sceptiques, les deux hommes finirent par hausser les épaules. Sans moyen de vérifier, on ne pouvait que concéder. En guise d'invitation à les suivre eux aussi, ils adressèrent à William et James un nouveau sourire, désignant leur véhicule garé au coin de la rue.

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William Ward

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Jan - 13:41

Le vieux soudard ne comprenait maintenant plus rien, sa raison s’étiolait un peu plus à chaque bizarrerie que son regard océanique captait. Un peu plus et il serait vraiment mure pour la camisole de force. Au cri de Dakota, l’homme au stetson blanc avait compris que la jeune femme n’avait pas eu la vie facile. Que plus souvent qu’à son tour elle avait dû être mise de côté et que la communauté n’avait pas été tendre avec elle. James était aussi secoué qu’elle et les larmes ruisselaient sur ce visage aux traits habituellement sereins et débordants de vie. Il s’auto-apitoyait lui-même et l’adolescent s’enfuit vers la rue. Tournant son regard vers l’aura doré de la jeune femme en détresse, William ne vit aucunement la voiture foncée vers la silhouette du jeune homme étendu sur le bitume. Mais avec un cri d’où l’inquiétude, l’affolement et surtout de l’épouvante à l’état pur, Dakota se releva et se rua dans la direction que James avait pris dans sa fuite. Maudissant son genou déficient, le cowboy allait emboiter le pas aux deux adolescents juste dont l’étonnement le saisit brutalement à la gorge. La jeune femme venait de se jeter courageusement devant une voiture, offrant son corps frêle en pâture au monstre d’acier. Aussitôt les pas du Texan commencèrent à se muer en pas de course claudiquant. Mais la distance était trop grande et William sut qu’il ne pourrait rien faire pour aider Dakota dans son acte de protection insensé et dérisoire. Le sourire éclatant du vétéran se mua en une grimace de désespoir. Le regard bleuté du massif homme reflétait toute l’horreur de la situation. Mais l’aura doré de la femme enfermé dans un corps d’enfant sembla éclater au contact du pare-chocs meurtrier de la voiture. Un peu comme une bulle de savon. Devant le regard interdit de l’ancien ingénieur de combat, qui ralentit sa course pour la stopper net sur le bord du trottoir, la voiture sembla prendre son envol et tourbillonna sur elle-même. Le bruit de tôle froissé propulsa le vétéran angoissé dans une de ses absences si troublantes.

Le sergent Ward conduisait le humvee en seconde position dans le cortège de véhicules d’approvisionnement. Le caporal Smith était le conducteur du véhicule de tête. Une zone sous le contrôle des taliban et la mission était de transporter les matériaux nécessaires pour un avant-poste. L’Intelligence avait assuré le commandant de l’escouade que la zone était sécuritaire. Mais comme de raison quelqu’un avait merdé en haut lieu. Les éclaireurs ennemis avaient saturé une section de la route de mines et la roue avant droite du véhicule de reconnaissance avait roulé sur le détonateur. William avait vu le souffle de l’explosion retourner le lourd véhicule comme si composition n’était faite qu’en papier à mâcher. Appuyant à deux pieds sur la pédale de frein, le vétéran de tant de conflits n’avait pu que témoigner de l’horrible de la scène. Le bruit de l’épave éventrer et du blindage froissé comme du carton résonna dans les oreilles du vieil homme et avalant difficilement la salive, il remarqua le caporal Smith s’extraire du véhicule qui commençait à prendre feu. Sautant hors de son propre véhicule, ne se souciant aucunement des risques de mettre le pied sur une mine, le Texan courut vers la victime de l’attaque sournoise. Le haut du corps du soldat semblait intact et William ouvrit la bouche pour appeler un infirmier. Mais le mot ne sortit jamais la barricade de ses lèvres charnues. En bas de la ceinture, les membres inférieurs du caporal étaient restés pris dans l’épave accidentée. L’homme avait rampé sur ses coudes, l’instinct de survie et l’adrénaline le portant hors du danger immédiat. Mais la fatalité avait enfin vécu la résistance de l’homme et la tête du soldat tomba lourdement au sol. William tomba à genou au sol, ne sachant plus quoi faire à part rester choquer…

Secouant sa tête, essayant de refaire surface, il n’avait pas entendu la question étonner de Dakota. Regardant au sol, le jeune homme se releva et William ne le connaissait pas ni ‘d’Adam ni d’Ève. La jeune adolescente faillit trébucher et avant que le réflexe moteur du cowboy, ralenti au possible par sa vision cauchemardesque, n’entre en action une dame retient sans le demander la main tendue de Dakota. La femme en perdit son sourire, remplacer par un rictus de terreur et les larmes montèrent à ses yeux. Des « responsables » fendirent alors la foule de curieux souriants et se postèrent pour encadrer la dame hystérique et la jeune femme. Leur gentillesse semblait toute aussi fausse que leurs sourires courtois. Quand un d’eaux emmena la dame âgée, celle-ci regarda le cowboy. William comprit alors qu’elle était angoissée par le destin qui semblait l’attendre. Il avait assez vu de ces yeux terrifiés lors de ses déploiements à l’étranger. Quand les deux derniers voulurent emmener le trio à la suite, le massif homme s’interposa. Une lueur franche et honnête reluisait dans son regard océanique. Les traits de son visage coupé à la serpe affichaient une détermination et une volonté sans borne. Le ton lent et trainant du fier représentant du Texas s’éleva dans l’air. William avait l’habitude de parler clairement et de manière impeccable pour bien transmettre les ordres.

William- Nous ne sommes que de passage, monsieur. Je ne parle qu’en mon nom, mais je ne veux pas faire partie de votre communauté dans l’immédiat. Plus tard peut-être, mais si vous ne déclarez pas votre identité et votre fonction dans le système, nous pouvons refuser de vous suivre n’est-ce pas? Les droits de l’homme vous connaissez?

N’appréciant pas la franchise du cowboy, un des hommes au complet criards posa sa main sur l’épaule massive du vétéran. Dans un réflexe commandé par presque 30 longues années à servir le drapeau, William saisit la poigne de l’individu et pivota pour se dégager de l’étreinte. Repoussant son agresseur, une lucidité percuta l’esprit du vétéran. Des mots prononcés, des gestes, et surtout des regards. Deux phrases surtout…

Nous pourrions vous présenter les différents moyens de faire partie de notre communauté et de comprendre nos valeurs. Pourquoi ne pas commencer par nous offrir un sourire radieux.

L’instinct du vieux soudard tira la cordelette d’alarme. Il avait déjà vu des gens le cerveau complètement lavé, n’obéissant qu’aux valeurs qu’on lui avait inculpées. Des gens tout à fait normaux transformés en fanatiques d’une cause. Des soldats se retournant contre leurs frères d’armes à cause de la torture et d’une guerre psychologique et d’usure. Un accident effroyable venait de se produire et tout le monde souriait. La seule autorité présente était plus offusquée par l’absence de sourire sur les traits de Dakota que les possibles victimes. La dame qui venait de partir semblait angoissée, mais elle s’efforçait de faire sécher ses dents quand même. Comme si les autorités, un semblable de communiste de la joie tenait par une main de fer l’ensemble des gens. Et les types aux complets si criards étaient leurs bras de la justice rigolote. Si les bouffons qui voulaient les emmener à « l’Hôtel de Ville» réussissaient leur coup, William pourrait mettre sa main au feu que leur trio disparate sera voué à devenir des pantins souriants comme le reste des gens présents. Levant les mains en signe d’apaisement, un sourire à la dentition éclatante se posa sur les traits amicaux du cowboy.

William- Désolé messieurs. J’ai agi d’instinct. Vous me permettez que je rassure mes compagnons de route? Pour leur expliquer la voie de la raison.


Le duo d’hommes tirés aux quatre épingles hocha la tête, visiblement heureux que le vétéran ait gobé leur appât. Le cowboy se tourna vers Dakota et l’inconnu. Aucune trace de James. S’accroupissant dans une attitude bienveillante pour éviter de réveiller les soupçons, William fit un clin d’œil complice. Avança tout près, il dit tout bas pour éviter les oreilles indiscrètes.

William- On doit se sauver d’ici. Ils veulent nous laver le cerveau et devenir comme eux tous. Je cours moins vite que vous, mais je peux vous dégager un passage dans la foule.

Attendant l’accord des adolescents, William repéra une percée dans la foule et une voie de retraite des plus prometteuses.

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James Brooks

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être mal accompagné que seul   Mieux vaut être mal accompagné que seul - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Jan - 15:41

Qui était assez con pour traverser une route en courant ? Visiblement la réponse était James. Heureusement, une fois de plus, Dakota s'était interposé pour lui sauver la vie. Jules ignorait comment elle avait fait ça. Et ce n'était pas elle qui allait donner des réponses vu sa question. Le plus simple était de penser qu'il s'agissait de l'aura étrange dont elle avait été entouré il y a quelques secondes et qui avait disparue. 1 point pour la bulle - 0 pour la voiture. Et les emmerdes qui allaient sans doute commencer.
Jules s'était redressé en marmonnant dans sa barbe des mots incompréhensibles. Une vieille dame avait empêché Dakota de tomber avant de subitement laisser tomber son masque de bonne humeur flippante. Un trio de ce qui devait être la police locale était aussi arrivé, toujours avec le sourire. Ils avaient pas mal à la mâchoire à force ? Cette ville était tout simplement flippante. Qui avait eu l'idée de venir là ? Ah oui la mioche. Pour échapper au Marchand de Sable et à la place ils se retrouvaient avec des gens chelous. Jules avait aucune envie de se retrouver lobotomisé, et à sourire comme un con devant rien et tout. Qui pouvait sourire face à un accident ?
Cela dit la répartie de Dakota eut le mérite de faire sourire Jules. Une paralysie facile, il fallait l'avoir trouvé comme excuse. Lui non plus n'avait aucune envie de faire connaissance avec les coutumes locales. Aller passer un test pour trouver son âme soeur ou autre diablerie puante.

William cria haut et fort son attente à la liberté et au droit de l'homme. Sérieux mec ? T'es à Dreamland. Un moment Jules avait cru qu'il allait tordre le poignet du policier mais fort heureusement il ne faisait que se dégager. Le nouveau voyageur s'excusa avant d'expliquer qu'il désirait s'entretenir avec ses deux compagnons. Ça n'étonnait jamais personne que James disparaisse d'un coup et que lui apparaissait comme par magie ? Bon c'était de la magie. Et James n'était pas très loin non plus. Il risquerait juste de rien comprendre à son retour. Jules regarda William avant de répliquer à voix basse.

- Sérieux Rambo ? C'est ça ton plan ?

Et après ? William finirait par devenir aussi flippant que les habitants d'ici, tandis que lui et Dakota seraient contraint de rester planqué, en espérant réussir à sortir de cet enfer.

- On n'a juste à faire semblant d'être "heureux", ils s'en foutent si nos sourires sont sincères ou pas.

Il jeta un œil sur Dakota avant de rajouter.

- Bon pour la mioche ça serait compliqué, elle a pas du utiliser souvent ces muscles là...Pourquoi tu irai pas t'inscrire à leur truc d'âme soeur ? C'est une de leur coutume, ça montrerait que tu veux faire un effort

Après tout c'était pas William et Jules qui avaient fait une crise en plein milieu de la rue. Ni envoyer valdinguer une voiture. Aucun reproche à se faire. Enfin, l'autre homme avait pété une vitre en arrivant.

- Au fait je suis Jules, ami imaginaire de James

Conclue t-il en s'adressant à William.
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