Hypnose : l'Exil
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 Tels des oiseaux en cage...

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Dakota Earnshow

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Maladie mentale : Phobophobie

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MessageSujet: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeMer 27 Jan - 19:14

>> En provenance de Dreamland

Pendant que James courrait partout, l'air plus extatique que s'il s'était trouvé sous GHB, Dakota s'était assise au bord du trottoir et regardait passer les gens. Ou plutôt regardait les gens la regarder pendant qu'ils passaient à ses côtés. Elle se sentait observée, oppressée, contrôlée. L'envie de hurler était si forte qu'une boule douloureuse s'était formée au creux de sa gorge. Peu importe sous quel angle elle examinait la situation, l'adolescente ne voyait pas de moyen sûr de sortir tout le monde. A vrai dire elle n'était même pas certaine de pouvoir faire s'échapper quelqu'un d'autre qu'elle-même.

Alors qu'elle listait mentalement tous les plans d'action potentiels que lui offraient ses dons et ses possessions, son meilleur ami revint à elle pour lui offrir... des élastiques fantaisie. Elle détestait s'attacher les cheveux et ne le faisait que lorsque c'était exigé par ses parents, par soucis de présentation lors de dîner avec des clients ou partenaires importants, mais avant même d'avoir pu le signaler, le psychotique était reparti comme une flèche pour ne revenir qu'avec la casquette la plus immonde sur laquelle Dak' avait pu poser ses yeux. William en restait sans voix lui aussi, visiblement.

- C'est... gentil. Même si je ne m'attache pas souvent les cheveux. La sensation est désagréable au possible, mais j'apprécie l'intention. Par soucis d'économie, il resterait plus judicieux de les ramener pour te faire rembou...

Avant d'avoir pu finir sa phrase, elle ouvrit les yeux sur la lumière aveuglante des néons accrochés au plafond. La phobophobe leva sa main pour se protéger de l'agression visuelle et remarqua les différents dispositifs qu'on avait jugé bon de lui ficher sur et sous la peau. Qui était ce « on », où elle pouvait bien se trouver et pourquoi... ces trois questions eurent à peine le temps de fleurir dans son subconscient qu'une voix l'interpella sur un ton sérieux qui ne tolérerait pas un refus de sa part.

- Melle Earnshow... Dakota, vous permettez ? Il va falloir que nous nous entretenions quelques instants.

La gamine leva les yeux pour découvrir un afro-américain en costume impeccable et une femme de la cinquantaine tirée à quatre épingles. Sur sa droite, à côté du lit d'hôpital où elle se trouvait encore allongée se tenait le Dr Thores dont l'état de fatigue nerveuse se devinait sans mal. Derrière elle, un homme rangeait du matériel médical en sifflotant un air de pop sur lequel Dakota n'arrivait pas à mettre le doigt. Probablement celui qui l'avait pourvu de tous ces nouveaux « appendices ».

A la question posée, elle ne répondit pas, se contentant de fixer les deux agents jusqu'à ce que l'homme se remette à parler. Elle ne comptait pas participer à cette mascarade en offrant un accord qui n'était en réalité pas nécessaire. Qu'elle le veuille ou non, on lui imposerait ce qui semblait être un interrogatoire et vu la présence de la psychiatre, elle avait bien peur d'en connaître la raison.

- Je suis l’inspecteur Mahone et voici l’inspecteur Jones. Nous sommes du FBI. 

Nouveau silence que se solda par un raclement de gorge gêné de Mahone et une œillade agacée de Jones. La phobophobe ne s'en formalisa pas, conservant son visage de marbre alors que lentement mais sûrement, le malaise traçait son chemin dans son cœur. Trop d'angoisses potentielles sur son avenir, sa sécurité ou même celle de James. Et à son grand dam, le moniteur à sa gauche trahissait ce que son expression tentait de masquer.

- N'ayez pas peur Dakota, nous ne vous voulons pas de mal. Mais l'intégrité de la sécurité du pays est en jeu et nous avons besoin d'éclaircir le mystère qui entoure les récentes perturbations.

- Je n'ai aucune idée de ce dont vous parlez, de l'endroit où je me trouve, de la raison pour laquelle vous m'y retenez et de l'intégrité de mon corps après vos... opérations, quelles qu'elles soient. Alors malgré tout le respect que je vous dois, si quelqu'un mérite qu'on l'éclaire ici, c'est moi.

Le duo d'agents échangea un regard où se lisait le doute. La femme prit toutefois les devants, largement moins convaincue que son collègue par ce mensonge pourtant crédible.

- Ne jouez pas à ça avec nous. Nous avons des enregistrements de caméras de sécurité sur lesquelles on voit voit en compagnie de nombreux patients du docteur Parkinson sortir du cabinet et monter dans votre véhicule personnel. Des gens que vous ne connaissiez théoriquement pas. Des gens qui, d'après d'autres enregistrements, étaient dotés de mutations évidentes.

La femme tira d'une enveloppe des clichés de Yoru alors qu'il utilisait ses pouvoirs en public, probablement involontairement. Intérieurement, Dakota fulminait. Si le faire descendre avait semblé judicieux de prime abord, elle commençait sérieusement à regretter sa décision. Le moniteur ne se privait d'ailleurs pas de signaler à quel point Jones avait fait mouche. Un sourire satisfait étira les lèvres de cette dernière qui ajouta, pleine de suffisance :

- Bien. Maintenant que nous sommes tous d'accord sur le fait que mentir est inutile, nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet. Cette conversation sera bien sûr enregistrée et nous sommes en ce moment même observés par un membre du gouvernement. Nous pouvons commencer ?

Jamais Dakota n'avait autant regretté d'avoir retrouvé son ombre. Elle se serait fait un malin plaisir, le cas échéant, d'insuffler une peur viscérale dans cette femme exécrable pour le simple plaisir de voir son visage se décomposer. Son regard glacé fut pendant de longues secondes la seule réponse donnée, après quoi elle consentit à desserrer les lèvres pour lâcher avec aigreur :

- Comme si j'avais le choix.

Spoiler:
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeJeu 28 Jan - 16:57

Excité comme une puce James courait à travers le magasin, et ce que les personnes normales trouveraient immondes étaient magnifiques à ces yeux. Il était content de ces achats et de ces cadeaux. Dakota le remercia, mais n'avait pas l'air d'apprécier les élastiques. Pourtant l'adolescent était persuadé que c'était plus commode dans ce pays mais manifestement il s'était trompé. Son interlocutrice n'avait même pas pu finir sa phrase qu'elle disparaissait comme par magie.

- Dakota ?

James regarda autour de lui mais il n'y avait aucune trace de sa meilleure amie. Est ce que c'était un coup du Marchand de Sable ? Il les avaient encore séparés ? Ou bien peut être s'était elle réveillé ? L'adolescent n'eut pas le temps de se poser plus de questions qu'il s'évapora à son tour vers le monde réel. Fini les habits et les maisons colorés, place à la lumière aveuglante et au mur blanc.
Il eut du mal à s'habituer à cette soudaine lumière et remarqua que ensuite qu'il avait des drôles trucs branché sur lui. Il avait déjà vu ce genre de chose à la télé, et ça sentait pas bon du tout.

Une voix se fit alors attendre, faisant remarquer à James qu'il n'était pas tout seul.

- Mr Brooks ?

L'interpellé leva son regard paniqué vers son interlocutrice. Elle était habillé comme les détectives dans les séries. Il y avait un homme aussi avec elle.

- N'ayez pas peur, on ne vous veut aucun mal...Je peux vous appeler James ?

Ce dernier hocha machinalement la tête. La peur lui nouait la gorge et les entrailles. Il allait finir disséquer puis jeter au fond d'une rivière. Sa mère le chercherait partout, effondrée par la disparition soudaine de son fils.

- Je suis l'agent Jones et voici l'agent Mahone, nous sommes du FBI.

C'était bien ça. Et ce qui était censé le rassurer, faisait tout le contraire. Face au mutisme de James, la dame reprit.

- Nous enquêtons sur une affaire assez spéciale. Des personnes se sont retrouvé du jour au lendemain avec des pouvoirs et nous essayons de comprendre. Est ce que vous voulez bien nous aider James ?

Ce qui était censé être une sorte de rêve, un autre monde rien qu'à eux, se transformait en cauchemar. L'adolescent n'avait aucune envie qu'on lui vole son Pays du Bonheur ni qu'on empêche Dakota de guérir. Il supposait que sa meilleure amie avait été elle aussi interrogé, comme beaucoup d'autres voyageurs. Il fallait prévenir ceux qui n'avaient pas encore été attrapé.

Une ombre attira son attention, dans un coin de la pièce Jules était apparue. James ne put empêcher un sourire discret de s'afficher sur ses lèvres et il se sentait tout d'un coup rassuré. L'agent Mahona suivit le regard de l'adolescent mais ne voyait rien d'autre que du vide. Le voyageur ne comprenait pas comment Jules avait fait pour rester invisible aux yeux des autres, mais ça lui donnait un coup d'avance.

- Vous voyez quelque chose James ?

Ce dernier tourna son regard vers les deux agents.

- J'ai vu beaucoup de choses. Vous voulez que je vous parle de Dreamland ? Je vais vous parlez de Dreamland.

Le duo échangea un regard, surpris aussi par le changement de comportement soudain du sujet. Il y avait quelques secondes il était tout tremblant et maintenant il paraissait détendue et sur de lui. Avait il utilisé un pouvoir sans qu'ils s'en rendent compte ? La femme reprit ses esprits.

- Très bien, racontez nous tous. Mais sachez que cette conversation est enregistré et que nous sommes observé par un membre du gouvernement en même temps.

James hocha la tête. Il ne comptait pas leur raconter la vérité, une semi car sans doute des voyageurs avaient déjà raconté leur vie à Dreamland. Et puis lui, il était pas malade comparé aux autres. Il était l'exception avec Jules.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeMar 18 Déc - 18:22

Le sourire satisfait de Jones avait quelque chose d'horripilant. C'était le sourire de celle qui savait avoir déjà gagné. Un silence lourd de sens c'était installé entre les deux femmes, silence mis à profit par les angoisses de Dakota. Passé le premier choc du réveil, elle se demandait à présent ce qui était arrivé aux autres. Par les autres, entendez bien sûr James. Ils l'avaient probablement capturé lui aussi, transformé en rat de laboratoire... si seulement les choses pouvaient s'arrêter là. Mais les deux agents posaient des questions et son ami était du genre à y répondre. Impossible d'accorder leur version des faits, de déterminer ce qui était bon à dire et à masquer. La peur d'avoir peur qu'il dévoile des informations compromettantes sur eux empoigna le cœur de Dakota avec force. Comme en écho, ses constantes vitales s'emballèrent sur le moniteur.

Ce fut presque un soulagement de voir que Mahone prenait le relais pour l'interrogatoire. Il semblait plus « gentil », aussi arbitraire que soit ce qualificatif. On pouvait toujours espérer qu'il se satisfasse de réponses évasives. Après avoir rapproché sa chaise de la tête de lit de la phobophobe, l'inspecteur tira un stylo de sa poche et en tapota le paperboard qu'il tenait de l'autre main.

- Commençons donc... nous avons pu voir dans votre dossier que vous êtes suivi auprès du Dr Parkinson – puis plus récemment par le Dr Thores – pour régler un problème de phobie.

L'homme baissa les yeux vers ses documents, fronça un moment les sourcils mais reprit avec tout le sérieux que l'agence fédérale attendait de ses employés :

- Plus précisément de phobophobie, la... peur d'avoir peur ? C'est bien cela? Le Dr Thores approuva d'un signe de tête silencieux, le regard rivé vers le sol. Nous avons aussi pu constater qu'à la sortie du cabinet du Dr Parkinson vous étiez dépourvue d'ombre, bien que vous sembliez à présent l'avoir retrouvée. Nous savons aussi que dans ce genre de cas, des phénomènes paranormaux ou du moins non physiquement explicables ont eu lieu. Avez-vous fait l'expérience de ce genre de choses avant que votre ombre ne réapparaisse ?
- Non.
- Connaissez-vous la source de ces phénomè...
- Non.
- Avez-vous fait une expérience de voyage vers ce qu'on pourrait qualifier de mo...
- Non.

Visiblement agacée, Jones se leva de sa chaise pour s'approcher, le regard dur. Elle surplomba la silhouette étendue de Dakota avec une expression de mépris intense après quoi elle prit la parole, détachant ses mots avec une lenteur calculée.

- Visiblement Melle Earnshow ne souhaite pas répondre à nos questions.
- J'ai répondu à vos questions. Mais visiblement vous ne souhaitez pas tenir compte de mes réponses.

La voix de la gamine avait claqué dans l'air tel un fouet, faisant reculer l'agente d'un pas comme si elle l'avait giflé. Dakota affichait son masque de poupée de porcelaine, regard glacé et visage inexpressif, alors que ses reflexions tourbillonnaient dans l'enceinte de son crâne. Elle ne pouvait pas se contenter de répondre non à tout, c'était stupide à partir du moment où on imaginait que James allait parler. Il fallait trouver quelque chose d'autre, une alternative, tout sauf déballer qu'ils vivaient une double vie entre Dreamland et le monde réel. Gens normaux d'un côté, super héros ou criminels dans l'autre. Qui sait si on ne voudrait pas un jour les juger pour ce qu'ils avaient commis là-bas ? Et qui savait s'ils n'allaient pas les retenir ici à vie s'ils en apprenaient trop ? S'ils découvraient que le Marchand de Sable pouvait de nouveau les déposséder de leurs ombres et plonger San Francisco dans le chaos ?

Elle crispa les poings, les yeux clos,  tentant de retrouver de la clarté au travers de la douleur qui irradiait de la paume de ses mains. Une solution, vague, se dessina progressivement sur le rideau de ses paupières. Ce n'était pas parfait, mais c'était mieux que rien. Et si James la contredisait ? A qui accorderait-on le plus de crédit ? Pas à celui qui croyait dur comme fer à l'existence d'un ami imaginaire. Sur cette constatation elle rouvrit les yeux avec lenteur pour enfin livrer sa « version » des faits.

- Je ne sais pas ce qui cause ces événements. Je n'ai pas voyagé. J'ai juste... comprenez bien que j'ai juste dormi. Et, oui, j'ai rêvé. Comme souvent quand on dort. Je comprends bien que ce qui se passe à l'heure actuelle nécessite des réponses de l'Etat mais je ne sais pas quoi vous dire de plus que : je me suis rendue chez le psychiatre parce que ma phobie me rendait la vie impossible et je n'ai commis aucun acte répréhensible ou magique, avec ou sans ombre. Si vous me demandez si j'ai fait des choses délirantes dans mes rêves : oui. Mais c'est ce que c'est : des rêves. Il nous arrive à tous de voler, de traverser les murs, de lancer des boules de feu ou de faire apparaître des objets. C'est inconscient et parfaitement normal. Mais ce que je voudrais comprendre de mon côté, c'est ce que vous attendez de moi. Combien de temps comptez-vous garder des gens enfermés sous prétexte qu'ils pourraient potentiellement se révéler dangereux. N'est-ce pas aussi dangereux de voir des gens armés se promener en pleine rue ? Et pourtant c'est garanti par le deuxième amendement de la constitution des États-Unis d'Amérique.

Comme d'accoutumée, les adultes de la pièce écarquillèrent les yeux de stupeur. Ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait voir un brin de fille de 13 ans tenir ce genre de discours. De son côté, Dakota n'en avait cure. Peu importait son âge, ça ne retirait rien au caractère sensé de ses propos.

- Alors comment allez-vous procéder ? Effectuer des tests psychologiques pour évaluer si les gens que vous retenez ici seraient des dangers publics une fois armés ? Nous garder préventivement jusqu'à ce que je n'ai plus assez de dents pour manger autre chose que de la soupe? Son regard se fit plus dur, presque hautain. Sérieusement?

Visiblement à bout de nerf comme d'arguments, Jones prit Mahone à part dans le couloir sur lequel donnait la pièce. Si elle n'en comprit pas la teneur, la discussion était visiblement animée. Et quand le duo pénétra de nouveau dans la pièce, ce fut pour lui annoncer qu'ils poursuivraient leur entrevue plus tard lorsqu'elle serait plus disposée à collaborer. Collaborer... à ces mots les yeux de Dakota avaient roulé dans leurs orbites. Et ? Même s'ils avaient connaissance de Dreamland, qu'en feraient-ils ? Rien. Sans pathologie ils ne seraient que des humains lambdas dans un monde de folie, tout en étant malgré tout traité comme n'importe quel voyageur. C'était du suicide, surtout quand la ville d'arrivée de tout voyageur se trouvait être Ellipse.

S'abstenant de commenter, Dakota se contenta de se lever et de les suivre dans le dédale de couloirs jusqu'à l'endroit qu'on lui désigna  comme étant sa chambre, puis jusqu'aux parties communes dans lesquelles erraient une foule dense de personnes à l'air plus ou moins perdus, et pour un certain nombre franchement dérangés. C'est l'air placide que la jeune peste regarda un homme traverser le réfectoire en hurlant « JE SUIS UN POULEEEET ! ».

Elle tourna la tête pour observer longuement les silhouette de Jones et Mahone qui quittaient la pièce, la laissant en compagnie de ce qu'ils considéraient être ses semblables. Soit, pourquoi pas. Mieux valait la compagnie d'un poulet que de deux.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeJeu 20 Déc - 15:06

Dire qu'il y avait juste quelques minutes, il se trouvait en plein milieu d'une superbe ville, à faire du shopping. A offrir des cadeaux à Dakota et à William. Comment tout ça avait il bien pu arriver ? C'était bien la dernière chose que James aurait pensé arriver dans sa vie : se faire interroger par le FBI. Ce n'était pourtant pas lui qui était le plus visible en tant que personnes ayant des pouvoirs. Ou étant partie en voyage vers un pays imaginaire. Endroit que l'adolescent ne voulait pas livrer à ces individus.
Heureusement Jules était juste à côté de lui, sa présence le rassurait et lui permettait de se détendre. Tel Cyrano de Bergerac, son ami allait lui souffler les réponses. James avait trop peur de faire une boulette, et dans le monde réelle il n'avait pas de pouvoir pour s'échapper. Sinon cela ferait bien longtemps qu'il se serait plus qu'une simple poupée senteur vanille.

- D'abord ma mère voulait que j'aille voir le Docteur Parkinson, pour je ne savais quelle raison

C'était marqué noir sur blanc sur le dossier que l'agent tenait entre ses mains, que l'adolescent avait un ami imaginaire. Pas du tout conscient que celui qui était appelé Jules, faisait partie intégrante de son imagination. Comme on ne savait jamais comment pouvait réagir une personne lorsqu'on lui annonçait que tout n'était qu'illusion, l'homme en costume avait laissé la pathologie du suspect de côté. Ce n'était pas ce qui l'intéressait lui et ses collègues de toutes façon.

- Puis je me suis endormie comme un bébé et j'ai fait un très beau rêve ! Vous savez celui où on est un héros ? Où on combat des monstres, que l'on devient riche en sauvant le monde ? Bah voilà, c'était ce genre de rêves

- Et la disparition de votre ombre ? Vos pouvoirs ?

L'adolescent avait penché la tête sur le côté, comme si il écoutait quelqu'un lui murmurer quelque chose à l'oreille.

- Si je puis me permettre, vous avez trop regardé Peter Pan

Est ce que ça pouvait compter comme de l'insolence ? Pourtant le visage de James ne reflétait que de la pure innocence.

- James, vous aviez promis de nous raconter

- Bah j'ai tout raconté : j'ai dormi. Vous dormez jamais vous ?

L'agent regarda avec air désespéré sa collègue. Est ce qu'avec la manière forte cet adolescent serait plus coopératif ? Est ce qu'il se moquait d'eux ? C'était difficile de déchiffrer les choses.

- Avez vous vu des choses étranges, paranormaux James ?


- A part cet endroit non

Les deux agents se regardèrent, parlant à voix basse. James avait envie de partir d'ici, de rentrer chez lui et de faire un câlin à sa mère. Mais à mon avis il était coincé dans cette prison pour un bon moment. Il espérait que Dakota allait bien, et s'en sortait mieux que lui. Après la fin des messes basse, on annonçait à l'adolescent qu'il allait rester ici, jusqu'à ce qu'il fournisse des meilleures réponses.

- Mais je vous ait tout dit ! Je veux voir ma maman !


Avait t-il rétorqué, tandis que on le conduisait hors de la pièce. Ses jérémiades tombaient comme dans l'oreille d'un sourd, jusqu'à ce qu'on lui dise de se la fermer. Un peu trop brutalement. C'était donc dans un silence qu'il découvrait sa chambre peu décoré, jusqu'à arriver dans une grande salle. Des gens étranges évoluaient dans cette pièce. Et la seule chose à laquelle James arrivait à penser, c'était qu'il avait atterri avec les fous. Heureusement, son regard était tombé sur Dakota. Il avait rejoint à grande enjambé son amie. Soulagé de voir un visage amical - autre que celui de Jules.

- Dak' ! Tu va bien ? Ils t'ont rien fait ?


L'adolescent passait au radar avec ses yeux son interlocutrice. Bon, tout semblait en place. Pas de bleus en tout les cas.

- Pourquoi on est là ? Je veux rentrer chez moi


Son amie était super intelligente, elle devait avoir un plan de sortie. James avait compris que le FBI cherchait des explications à la vague de mutants, et le point commun était le Dr Parkinson. Ils s'étaient tous croisés là bas, et c'était même comme ça qu'il avait fait la connaissance de Dakota.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 22 Déc - 16:06

Une femme à l'air patibulaire servait des plateaux derrière son comptoir dans un coin de la pièce. Dakota n'avait pas besoin de jeter un œil sur ce qu'ils contenaient pour savoir qu'elle était heureuse de ne pas avoir faim. Non seulement ils mettaient les sains d'esprits avec les fous, mais les fédéraux devaient avoir bien d'autres moyens de les faire craquer. Ça pouvait paraître ridicule mais dans quelques semaines il y aurait plus d'une personne prête à tuer pour un beignet. Il les attaqueraient sur la faim, sur le confort, sur leurs besoins sociaux, et ce jusqu'à ce qu'ils obtiennent les informations qu'ils désiraient. Combien de personnes se trouvaient dans ce réfectoire ? Et ailleurs dans le complexe de détention ? Les informations viendraient forcément et plutôt tôt que tard. Elle s'était montrée trop optimiste quant à l'ampleur des arrestations.

Parmi les visages inconnus dans la foule, elle en reconnaissait vaguement quelques uns. Des gens croisés lors de la nuits sanglante ou sur le Slavedog Millionnaire, mais personne avec qui elle avait réellement voyagé. Ce n'était pas plus mal, moins il y aurait de personne pour révéler son passif plus elle aurait le contrôle de la situation. Et alors qu'elle en venait à cette conclusion, la silhouette de James traversa la foule pour s'asseoir face à elle, l'air étrangement aussi soulagé qu'angoissé.

- Bien ? Je suppose. Je suis entière mis à part ces électrodes fichées un peu partout.

Le psychotique arborait les mêmes à l'instar du reste des personnes présentes. Dak' ne pouvait s'empêcher d'avoir peur d'avoir peur qu'on les ait aussi équipés de micros. Qui pouvait savoir s'ils n'avaient pas les moyens de les espionner afin d'avoir contre leur gré les informations qu'ils retenaient ?

- Je crois qu'ils pensent que nous sommes comme ces gens aux informations. Les personnes qui ont causé des problèmes avec des « pouvoirs magiques ». Ils ne nous laisseront pas partir de sitôt.

La blondinette mima les guillemets avec les doigts, l'air profondément blasée. Elle ne se sentait pas capable de tenir la conversation de manière ouverte. Elle se sentait observée, oppressée. Il devenait urgent de réfléchir à un moyen d'échanger discrètement sur un éventuel plan d'action mais même si elle voyageait depuis un moment avec James, ils étaient loin d'en être au stade de la télépathie.

- Je leur ai dit que je n'étais suivie chez le Dr Parkinson que pour soigner ma phobie et que je n'ai fait que rêver mais ils ne semblent pas vouloir me croire. Je suppose que leur dire qu'on a fait connaissance dans la salle d'attente ne les convaincra pas plus de nous relâcher. Et pourtant... je n'ai rien à dire de plus, c'est vrai.

Son regard glacé se plongea dans celui de son ami en espérant qu'il comprenne ce qu'elle cherchait au travers de ce mensonge évident. Même si... plus elle y réfléchissait, plus elle se demandait s'il ne valait mieux pas négocier pour leur liberté en échange d'informations. Dans tous les cas, s'ils devaient leur donner un os à ronger, ce ne serait pas en les laissant le leur voler. Elle était potentiellement complètement parano, pourtant elle ne pouvait s'empêcher de se penser écoutée. La théorie des micros mise à part, qui savait s'il n'y avait pas des agents infiltrés parmi les fous ?

En parlant d'eux, une femme à l'air blafard s'installa à côté de Dakota, son regard anxieux perdu dans la contemplation de la purée verdâtre qui stagnait dans sa graisse sur son plateau. Après un silence suivi d'un profond soupir, elle tourna la tête vers le duo pour engager la conversation.

- Je me trouve malchanceuse d'être là mais quand je vous vois... vous n'êtes que des enfants. Vos parents doivent se faire un sang d'encre...

Cette entrée en matière ne recueillit qu'un silence malaisant. Loin de s'en formaliser, l'inconnue tendit une main frêle en direction de qui voudrait bien la serrer. La phobophobe passa son tour sans une once de culpabilité dans le regard. Ca n'empêcha pas la femme d'entreprendre des présentations d'usage.

- Je m'appelle Jenny, et vous êtes ?

- Occupés.

Il y avait des chances que James la trouve inutilement désagréable. Pourtant il était évident que n'importe qui ici pouvait représenter un danger et pas seulement parce que la moitié d'entre eux semblaient avoir des cases en moins. A cette réponse Jenny s'était tortillée sur sa chaise sans savoir où se mettre, hésitant visiblement à repartir là d'où elle était venue. Son regard s'attarda sur l'adolescente et comme la plupart des gens elle lui pardonna simplement à cause de son jeune âge.

- Je ne voulais pas vous déranger mais... je ne pense pas que des gens aussi jeunes devraient se retrouver ici livrés à eux-même. Même si... vous devez en avoir l'habitude non ? Là-bas.

Et voilà. Le sujet Dreamland arrivait sur le tapis et la gamine ne pouvait s'empêcher de le penser estampillé « piège ». Instinctivement Dakota voulu lui faire passer l'envie de leur tenir la jambe à l'aide d'un cauchemar bien senti puis réalisa que c'était impossible dans ce monde. A force de voyager, elle commençait définitivement à perdre pied avec la réalité...
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:39

Dakota rassurait l'adolescent sur son état. A part les mêmes autocollants que lui sur son corps, il y avait effectivement aucune trace de maltraitance. Pour le moment. James n'appréciait pas beaucoup les deux membres du FBI qui l'avaient interrogés et encore moins leurs messes basses. Il avait déjà vu des films où ce genre de personnage perdait patience et s'en prenait de façon plus virulente aux suspects pour leur faire cracher le morceau. De quoi angoisser pour de bon James, même si il n'était jamais seul avec Jules. D'ailleurs celui-ci avait disparu. Il était surement parti faire l'éclaireur. C'était tout de même bizarre que personne ne l'ait vu. A sa connaissance, ses pouvoirs et ceux de son amie avaient disparus. Alors pourquoi pas l’invisibilité de son meilleur ami ? Etrange. Bah, c'était tant mieux d'un côté. Ca leur permettait d'avoir une longueur d'avance. Il n'y avait plus qu'à attendre le rapport de Jules. Avec de la chance, ça leur donnerait des indices pour sortir d'ici. L'adolescent avait follement envie d'aller serrer sa mère dans ses bras. Avec ce voyage à Dreamland il avait l'impression d'être parti un an tellement ils étaient passés de choses.

- Mais on a pas de pouvoirs magiques

Du moins plus. Et puis il n'avait causé aucuns soucis avec quand ils l'avaient suivi dans le monde réelle. Il avait tuer et blessés personnes sur mon chemin, de mémoire. Dakota lui avait ensuite raconté ce qu'elle avait déclaré lors de son interrogatoire. Ca ressemblait à chose près ce que James avait dit de son côté. Il était plutôt fier de lui, et un sourire venait illuminer son visage. Pour une fois l'adolescent n'avait pas fait de gaffe, car il fallait dire qu'il avait un don pour faire des boulettes.

- Je leur ai dit la même chose mais ils ont pas eu l'air de me croire non plus...Je peux pourtant pas leur faire plaisir en volant dans le ciel comme Peter Pan

James n'avait pas envie de finir dans un laboratoire comme les pauvre souris. Il avait bien compris qu'il fallait mentir et faire passer tout ça pour juste un très jolie rêve. Et puis pour ce qui était de sa rencontre avec Dakota, il y avait interdiction de faire ami-ami avec d'autres patients ? L'adolescent avait lu cette règle nulle part.

Une jeune femme au teint inquiétant avait rejoint les deux voyageurs. James n'avait pas pu retenir une grimace de dégoût face à l'espèce de purée qui se trouvait dans l'assiette de leur nouvelle compagnie. Comment on pouvait manger ça ? Ca avait l'air empoissonné. Un long silence avait suivi son arrivée. James continuait de fixer le plat de résistance, comme si il essayait d'en lire la consistance. Ce n'était finalement que lorsque la jeune femme avait lancé un soupir, que l'adolescent avait levé son regard sur elle. Tout ça pour annoncer qu'elle avait pitié d'eux. Peuh, elle, elle s'était pas battu contre des loups. Ni chercher une pépite ! Ceci dit elle avait raison, sa mère devait s'inquiéter de ne pas voir revenir son fils. Ce dernier ne se souvenait même plus si il lui avait envoyé un message pour la prévenir qu'il ne rentrait pas tout de suite. Un deuxième silence, encore plus pesant que le premier, avait suivi. La jeune femme n'avait pourtant pas décidé d'abandonner et avait même tendu sa main tout en se présentant. James posa son regard sur Dakota puis sur la dénommé Jenny. Sa mère lui avait toujours dit d'être poli et c'était mal élevé d'ignorer une main. De plus, il fallait bien se mêler pour ne pas éveiller des soupçons.

- Moi c'est James !

Avait il déclaré avant de serrer doucement la main de peur de la casser tellement elle semblait fragile. Il ne voulait pas mettre en colère Dakota en la présentant à sa place, lui laissant le libre choix de le faire ou non. Vu le regard noir qu'elle lançait à Jenny, l'adolescent optait plutôt pour le "pas". Les choses ne s'étaient pas arrangés lorsque leur nouvelle copine avait engagé la conversation sur la raison de leur présence ici. Ou tout du moins l'avoir sous entendu. Le visage innocent de James s'était pourvu s'était pourvu d'un regard interrogateur car "là bas" pouvait évoquer pleins de choses.

- Là bas ? C'est quoi là bas ?


- Et bien vous savez...là où tout est possible...


Elle avait répondu d'un ton plus bas, comme si c'était un secret. Continuer de feindre l'ignorance était surement le mieux à faire. Le temps que Jules revienne avec des informations.

- Tout est possible quand on a de l'argent mais moi j'en ai pas alors vous faites erreur. Je viens pas de là bas, des riches quoi

L'incompréhension se lisait sur le visage blafard de Jenny. Elle et l'adolescent n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Du moins, James faisait croire qu'il n'avait pas compris. Du coup, la jeune femme s'était tourné vers Dakota. Comme un appui qui viendrait certainement pas. Elle avait pas encore compris que Dakota n'était pas disposé à discuter ?
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeJeu 3 Jan - 18:30

Si Dieu avait existé, Dakota l'aurait loué pour lui avoir octroyé un ami avec de la jugeote. Soit, James et elle n'étaient pas télépathes mais ça ne les empêchait pas d'être sur la même longueur d'onde. Il servait ses mensonges sur un plateau d'argent, saupoudré d'une candeur qui n'appartenait qu'à lui, plongeant Jenny dans un état de visible malaise. On pouvait  voir avec une effrayante clarté les gouttes de sueur perler de son front moite, s'écouler le long de sa mâchoire anguleuse et enfin, plongeon sublime, atterrir dans un bruit mat sur la bouillie infâme qui lui servait de repas.

Quant à la raison de cette confusion, deux branches de l'arbre des possibles s'étendaient devant eux. Dans la première, c'était parce que cette voyageuse se laissait envahir par la peur d'en avoir trop dit. L'angoisse d'être tombée sur des personnes mal-intentionnées qui révéleraient ce qu'elle cachait aux enquêteurs, voir même les enfants des-dits enquêteurs qu'on aurait mêlé à la foule pour tirer les vers du nez des réfractaires. Dans la seconde, on ne trouvait que la contrariété d'un agent de se faire balader par deux adolescents, anxieuse à l'idée de se faire passer un savon par ses supérieurs si elle n'était même pas capable d'extorquer au moins une information utile à ce qui aurait dû être des cibles faciles.

Une branche méritait la compassion, l'autre le mépris. Et la prudence optait de traiter la situation comme la pire possible. Jenny n'obtiendrait donc que son dédain. Au diable la morale ! C'était le plus sensé, elle avait bien peur d'en avoir peur.

- Moi par contre, j'ai de l'argent. L'argent pour payer un bon avocat et vous poursuivre pour harcèlement si vous ne mettez pas une distance respectable entre vous et nous. 10 mètres suffiront.

Interdite, la femme blafarde ne bougeait pas d'un iota, estomaquée. Ses yeux exorbités dévisageaient Dakota comme si elle s'était révélé être un extra-terrestre tandis que sa mâchoire se décrochait légèrement. Devant ce manque de réactivité, la gamine l'invita d'un geste à prendre le large, son regard glacé montrant quelques signes d'impatience.

- Ce fut agréable. Au revoir.

C'était probablement la remarque de trop. L'intruse prit son plateau, les mains tremblantes, et quitta la table non sans un regard chargé de rancœur. L'expression de son ami semblait quant à elle exprimer de la désapprobation. Il devait estimer qu'elle y était aller fort mais elle n'y pouvait rien. C'était simplement l'instinct de conservation.

- Désolée pour la scène mais je ne l'aimais pas. Tous les gens ici m'ont l'air suspects, stupides ou complètement dérangés. Elle ne faisait pas exception à la règle.

Ce n'était même pas un mensonge. Les patients d'hypnose avaient dû être les plus faciles à pister à cause des dossiers médicaux, aussi la pièce ressemblait-elle à un asile de fou. La phobophobe avait l'impression de reconnaître quelques visages dans la masse, mais impossible de dire si elle les avait croisé dans la salle d'attente ou sur le pont du Slavedog-Millionnaire. Quoi que... dans ce coin, ce n'était pas Mathilde, cette fille qu'elle avait croisé avant la nuit sanglante ? A l'idée qu'on puisse la reconnaître son sang ne fit qu'un tour et elle se leva d'un coup comme si elle était monté sur ressort. Saisissant la main de James, elle l'entraîna hors du réfectoire sous prétexte de vouloir prendre l'air.

Enfin... « l'air »... Ils n'avaient le droit en tout et pour tout qu'à un carré de macadam à ciel ouvert, découpé en tranche par l'ombre des miradors en haut desquels guettaient des soldats armés. L'ambiance avait dû en rebuter plus d'un car la cour n'était occupée que par une vieille femme à l'air sénile qui déambulait et un couple qui larmoyait contre le mur du fond. Ça suffirait pour un entretien privé.

Fouillant ses poches à la recherche d'un papier ou d'un stylo, Dak' constata qu'évidemment l’État l'avait dépossédée de toutes ses possessions hormis ses vêtements. Impossible d'écrire sur le sol ou sur les murs autrement qu'avec son sang et elle avait trop peur d'avoir peur d'attraper une maladie pour tenter le coup. De toute façon elle n'avait même pas de quoi se couper. Et aurait eu trop peur d'en avoir peur. C'était à en devenir fou et pourtant... elle avait besoin de parler franchement au psychotique ! L'angoisse faisait son bonhomme de chemin vers son cœur et ébranlait à présent ses mains. Elle se dépêcha de les fourrer au fond de ses poches avant de briser le silence.

- Il y a d'autres patients que je connais. Au moins un. Peut-être d'autres, je n'ai pas pris le temps d'observer. Et s'il y en avait d'autres parmi ceux qui n'ont plus d'ombre ? Et s'ils ne nous laissaient jamais sortir ?

Ça y était, elle commençait à paniquer et elle se détestait pour ça. L'envie de se gifler pour reprendre ses esprits la torturait comme une lame chauffée à blanc.

- Peut-être qu'on devrait réfléchir aux options qui se présentent à nous. Tant qu'ils nous pensent un danger, ils nous garderont. Il faudrait trouver un moyen d'avoir l'air utile à défaut de pouvoir prouver notre innocence. Peut-être... peut-être...

Une idée qui aurait révolté les bien-pensants fit irruption dans son cerveau à moitié paralysé par la peur. Une idée aussi sombre qu'elle était belle.

- … oui. Peut-être qu'on devrait leur proposer d'obtenir des informations auprès des vrais mutants pour eux. Personne ne se méfiera d'enfants comme nous. Ce n'est pas trop cher payé pour retrouver la liberté.


Dernière édition par Dakota Earnshow le Lun 7 Jan - 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 5 Jan - 17:12

>> Alexander arrive en provenance de l'île du Diamant Sauvage

Spoiler:

Dans l'aile réservée aux cas cliniques, un électroencéphalogramme commençait à s'agiter sur son écran. C'était celui d'un patient du Dr. Parkinson dont on avait retrouvé la trace au San Francisco General Hostpital le matin même. Même possédant une ombre, il avait été amené par mesure de sécurité dans les locaux du C.R.E.M. le plus proche afin d'être hospitalisé dans la zone 4, souffrant de commotion cérébrale suite à une choc violent à la tête.

Alexander, car c'était bien de lui dont il s'agissait, ne tarda pas à ouvrir les yeux sous l'oeil avisé d'une équipe de médecins ainsi que de gardiens à l'air bien moins engageant. Après quelques tests et vérification d'usage afin de s'assurer qu'il n'y avait pas de signe de rechute, le personnel entreprit de lui expliquer sa situation et le changement de zone qui allait s'effectuer maintenant qu'il avait recouvré conscience.

On lui exposa les événements récents, les personnes possédant des pouvoirs qui avaient causé des dégâts non négligeables en ville. Sans parler de voler des vies. Que par mesure de précaution, il devait être gardé en observation au C.R.E.M. afin de déterminer s'il représentait lui aussi un danger pour le pays et ses concitoyens. Et bien sûr d'en apprendre plus sur les causes de ces phénomènes au premier abord surnaturels. Les médecins lui expliquèrent que les électrodes et capteurs qui avaient été placés sur et sous sa peau avaient pour but de capter ses constantes et de s'assurer que rien d'étrange n'avait lieu.

Tout ça avait été exposé de manière à tempérer, à rassurer... mais l'ambiance ressemblait trop à celle d'une prison pour qu'on puisse croire au miracle d'une libération. Sans écouter ses éventuelles demandes et supplications, le frigophobe fut escorté sous bonne garde jusqu'à la zone 1 après avoir pu revêtir ses vêtements civils - débarrassés de leurs taches de sang.

Ladite zone 1 était pleine de personnes aussi perdues que lui, tentant de s'occuper autant que faire se peut dans ce climat étrange de rétention. Un garde lui montra sa chambre, le réfectoire, la salle de télévision ainsi que la bibliothèque et le simulacre de cour dans lequel il aurait le droit de prendre l'air. Et avant de le quitter, il lui signifia qu'il serait interrogé dès le lendemain par des agents du FBI et qu'il serait dans son intérêt de leur dire tout ce qu'il savait le moment venu.

Puis... on le laissa livré à lui même, devant la porte de la cour. Dehors, le ciel était aussi maussade que l'humeur des détenus. Mais ce qui retint le plus son attention était deux visages qu'il semblait reconnaître, deux adolescents qu'il n'avait jusqu'alors croisé qu'à Dreamland...
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 5 Jan - 19:10

Alexander ne comprenait plus grand chose, maintenant.

Quelques instants avant, il était avec Millie et Jake, à la recherche d'un Diamant, et maintenant... Il était ici. Dans le monde réel, sans son bras, avec ses vêtements habituels, un léger mal de tête et plein de questions (sans doute une autre source de maux de têtes, d'ailleurs).

Il s'était réveillé dans ce qui semblait être un hôpital, mais les gens ne semblaient pas aussi... normaux que d'ordinaires. Il se remettait les événements en tête.. Apparemment, des gens avaient agressés les citoyens dans le monde réel, et ils s'étaient basés sur les patients de Parkinson pour retrouvés des personnes similaires, des personnes pouvant provoquer des actes surnaturels.... Et il avait bien saisi la chose, les bougres, au premier abord. Cependant, il lui avait mis des électrodes sur et sous la peau apparemment.... Et il lui parlait d'observations.

Il pensa que si Sydney était là, il lui en aurait fallu bien moins pour s'inquiéter. Il ne chercha pas à protester lorsqu'on l'emmena dans la zone 1. Il avait bien trop à penser, à commencer par le fait... que la neige ne tombait plus autour de lui. Donc, pas de pouvoir à première vue. Ce n'était pas plus mal, il ferait moins louche. On lui présenta les locaux, mais il savait qu'il risquait de se perdre quoi qu'il advienne. Et puis, il n'aimait pas les hôpitaux.

On le laissa enfin seul devant la cour, après l'avoir informé d'un interrogatoire du FBI. Le FBI, vraiment? Que pouvait-il vouloir? Il se rabattit sur la cour et les environs.
Peu d'arbres. Un temps plutôt moche. Il n'irait pas dehors si le froid se faisait plus présent... Sauf si la situation l'exigeait, bien entendu.
Il observa donc les "patients" présents dans la pièce. Il semblait en avoir vu dans le Slumdog Millionnaire, mais il n'en était pas sûr. Il n'avait pas vu certains visages depuis longtemps, et qu'il aurait souhaité revoir. Cependant, il en reconnut deux, et sa joie ne fut qu'à demi teinte.

Le premier visage était celui de James. Il se rappelait du compagnon comme quelqu'un de sympathique... si on oubliait Jules. Mais il était un bol d'air frais dans l'environnement actuel. Quelqu'un de gentil et serviable, bien que jeune. Il se rappelait de son dernier service à Gloutoniskaïa, peu avant ses problèmes avec Jake et Sydney qu'il n'avait pu résoudre à cause d'un mage.

Tout le contraire d'une certaine manière de Dakota. Sa mémoire lui faisait défaut, mais il se rappelait que cela n'était pas si simple d'appréhender cette jeune fille. Intelligente certes, mais autoritaire, et avec un caractère bien trempé. Il n'était pas sûr que ses retrouvailles-là soit les meilleures du monde. Mais au moins, ni Jeremiah ni Liam n'était présent, semblait-il.

Il se rapprocha donc de ses anciens camarades calmement, comme de si rien n'était.

- Bonjour à tout les deux. Cela fait plaisir de voir des visages connus. Comment avez-vous atterri ici? Depuis combien de temps?

Puis il se rendit compte qu'il posait déjà trop de questions. Il se tut un instant, puis repris, cherchant juste à donner ses propres réponses.

- Pour ma part, on m'a dis que je serais questionné demain. A quel sujet? Aucune idée. Et apparemment on m'a soigné ici suite à un traumatisme crânien.

Il souffla plus pour lui même qu'autre chose un "Merci Liam" puis se tut à nouveau. Il ne voulait pas emplir l'espace de sa présence, surtout qu'il ne serait peut-être pas désiré. Cela ferait peut-être étrange en plus qu'il soit tout les trois ensembles. Et puis surtout, qui garantissait qu'il n'y avait que des électrodes sous sa peau?
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 7 Jan - 17:46

Si Jenny avait voulu chercher de l'aide auprès de l'adolescente, elle n'était pas tombé sur la bonne personne. Dakota étant Dakota, elle n'avait fait qu'enfoncer encore plus la pauvre jeune femme. Le tout gratifié d'une menace non dissimulé. James se sentait du coup un peu mal pour Jenny. Si ça trouve elle était une gentille et ne voulait simplement que les aider. Mais James avait appris que son amie ne faisait pas du tout confiance aux gens, il avait même eu du mal lui-même à entrer dans le coeur de Dakota. Mais à force de persévérance, elle était devenue sa meilleure amie.
Jenny après s'être remise de son état de choc avait pris la poudre d'escampette, non sans lancer un dernier regard noir à celle qui l'avait malmené. James s'était contenté de lancer un sourire désolé à la pauvre femme. En espérant que cette dernière n'avait pas un pouvoir horrible qu'elle pourrait utiliser si jamais on la croisait à Dreamland...Après peut être que tous ces gens ici n'étaient pas lié à ce monde, il y avait potentiellement aussi des personnes vraiment folle. Comme...ce type qui était en train de lécher le mur. Berk. James jetais un regard dégoûté, encore pire que la bouillie de Jenny. Ce repas avait d'ailleurs coupé l'appétit à l'adolescent. D'habitude il était plutôt bon mangeur mais il ne fallait pas non plus pousser mémé dans les orties.

- Hum...ce n'est pas qu'ici qu'ils te paraissent comme ça non ?


Déclarais je avec un sourire, légèrement taquin. Dakota n'appréciait pas grand monde, et beaucoup de personnes avait été victime de son fort tempérament. Dont James, il n'allait pas le cacher. Ce qui était compréhensible, l'adolescent était loin d'avoir le QI de son amie. Il ne brillait pas vraiment dans ses études non plus.

Dakota s'était soudainement redressé, attrapant la main de James qui avait manqué de peu de se rétamer. Docilement, il avait suivi son amie jusqu'à une sorte de petite cour. Où l'on pouvait voir des soldats sur les toits. C'était pire qu'une prison le FBI. L'adolescent sentait qu'elle ne l'avait pas trainé jusqu'ici simplement pour voir le bleu du ciel. Il la regardait fouillé dans ses poches, pour en revenir bredouille. James allait lui demander ce qu'elle cherchait mais Dakota avait déjà repris la parole. C'était donc ça qui l'avait dérangé. La peur d'être reconnu. Personnellement, l'adolescent n'avait pas vraiment fait attention à ça. Il pouvait comprendre cette crainte, qu'une personne vienne l’accoster et tout gâcher. L'idée de ne pouvoir jamais sortir d'ici était bien plus effrayante pour James. Même si il aimait Jules & Dakota, il aimait aussi sa mère. Elle allait se faire du soucis c'était sur et certains. Lancer un appel à la disparition et pleins d'autres choses. Mais il ne voyait pas comment prouver aux agents qu'ils n'étaient pas des mutants, que tout ça n'était que pure coïncidence. Ils étaient bien coincés et leur seule chance était que Jules revienne avec des bonnes nouvelles. L'adolescent était loin de penser que Dakota allait tout simplement proposer de jouer les espions envers les mutants. A cette idée, les yeux de James s'était écarquillé.

- Hein ? Mais non on peut pas faire ça ! C'est...moi je pourrais pas

Il était certains qu'il ne pourrait plus se regarder dans un miroir. En trahissant des gens qui ça se trouve, se feront disséquer ou pire encore. Non, non, il était hors de question pour l'adolescent de rejoindre Dakota là dedans. Si elle y tenait, elle n'avait qu'à le faire elle-même.

Une voix familière s'était fait entendre dans la cour et James reconnu Alexander. La dernière fois qu'il l'avait vu c'était quand ils jouaient les serveurs ensembles. Avant de se faire encore une fois téléporté par Jules. L'adolescent était tout de même ravi de savoir que le jeune homme était toujours en vie - même si il était aussi coincé ici. Il allait d'ailleurs le serrer dans ses bras.

- Alex ! Euh...on vient d'arriver !

Répondit il à la question après avoir relâché Alexander. C'était bizarre de le voir sans neige autour de lui. Ce dernier les informa qu'il n'avait pas encore été questionné.

- Ils sont persuadés qu'on a des pouvoirs ! Tu sais, comme les super-héros ? Ou les X-Men, et genre le Dr Parkinson c'est Charles Xavier et ils nous a tous trouvés ! C'est drôle non ?

En soit, il n'y avait rien de comique, mais la comparaison était drôle pour James. Ce dernier ignorait si ils étaient écoutés ou pas mais mieux valait faire comprendre subtilement à Alex, qu'il fallait nier les faits.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 7 Jan - 20:52

Bien sûr, il ne comprenait pas. Comment avait-elle pu croire... non, comment avait-elle pu seulement espérer qu'il comprenne ? Accroché à ses principes comme un naufragé à son bois flotté, James refusait de voir la vérité en face. Il refusait de comprendre que c'était eux ou les autres. Ses yeux écarquillés montraient bien le fond de ses pensées, même s'il ne les exprimait pas à l'oral : son plan l'horrifiait. Qu'était Dakota à ses yeux, dès lors ? Un monstre ? Ce n'était pas la première fois que le regard d'autrui lui renvoyait ce reflet mais jamais elle ne s'en était sentie blessée. C'était à s'en vouloir de s'être montrée vulnérable en tissant des liens d'amitié.

La phobophobe resta coite un moment, son visage inexpressif ne laissant rien deviner de la tempête qui faisait rage sous sa tignasse mal coiffée. Que faire ? Appliquer quand même son plan, quitte à vendre James aux fédéraux ? C'était le plus sage. Le plus logique. Mais elle en avait déjà peur d'avoir peur d'avoir des remords. Foutu sentimentalisme !

- On peut. On doit.

Dakota appuya sur le dernier mot, ses prunelles glacées se faisant insistantes. Elle aurait voulu que James change d'avis mais savait pertinemment que c'était peine perdue. Comme intimer au soleil de se coucher à midi. Tout ce qu'on avait à y gagner, c'était la frustration de le regarder accomplir calmement sa course vers le couchant jusqu'au terme prévu du jour. Et si elle ne pouvait pas obtenir ce qu'elle voulait, il ne restait que deux choix : continuer seule ou reculer. Mais reculer vers où ? Vers quoi ? Pour finir sa vie ici comme un animal en cage ? Se faire psychologiquement torturer par ces chiens de l'Etat ? Ces traumatismes nourrissants une foule de peurs toujours plus nombreuses, jusqu'à ce que son esprit ainsi que sa raison partent en lambeaux ?

- Et sinon quoi ? Quelle solution propose-tu ? On ne peut pas passer notre vie ici. Je ne passerai pas ma vie ici.

Une fois n'est pas coutume, un léger trémolo agita sa voix, signe qu'elle commençait à perdre son self-control. Impossible de savoir si son meilleur ami l'avait capté car c'est le moment que choisi Alexander pour surgir tel un fantôme du passé. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était quand elle avait visité le monde des rêves du monde des rêves. Et voilà qu'il était à présent devant ses yeux, bien ancré dans la réalité. Qu'il venait leur parler... et bon sang ! Que James le prenait dans ses bras ! Qu'on noue quelques liens dans une salle d'attente d'accord, mais de là à câliner un presque inconnu !

Dakota leva les yeux au ciel et tenta de réprimer les battements de son cœur qui s'emballait dans sa poitrine frêle. Les fédéraux surveillaient leurs constantes, ils comprendraient le trouble qui l'agitait si elle ne se calmait pas mais plus elle avait peur de craindre de ne pas se contrôler, moins elle réussissait. En désespoir de cause elle inspira profondément, ferma les yeux et se pinça l’arête du nez, tentant de faire le vide. Lorsqu'elle les rouvrit l'accolade était terminée, à son grand soulagement.

- Comment nous avons atterri ici ? Comme tout le monde : on s'est fait arrêter. Ils ont l'air de faire un recoupement entre certains patients psychiatriques et les « mutants » qui sont apparus ces derniers temps. Par conséquent ils ont décidé de séquestrer tous ceux qui ont eu le malheur de poser un pied dans l'un de leurs cabinets.

Elle scruta le visage du frigophobe, espérant qu'il comprendrait qu'elle était la ligne de conduite qu'ils s'étaient donnés pour l'heure. Maintenant qu'il était planté devant elle, la surdouée ne pouvait pas l'éviter en espérant qu'il ne la voit pas comme elle l'avait fait avec Mathilde. Il n'y avait plus qu'à faire pour une fois confiance à la chance et espérer qu'il saurait ne pas révéler leur secret.

- Tu étais un patient du Dr Parkinson, c'est bien ça ? Je me souviens t'avoir vu quand j'allais en séance mais ton nom m'échappe... Elle fixa James un moment avant d'ajouter : Qu'est-ce que tu avais dit ? Alex c'est ça ? Le diminutif d'Alexander ?

Jouer les idiotes était usant, et elle était encore frustrée et contrariée de son échec récent. Sans parler de l'angoisse qui semblait bien déterminée à se lover dans ses entrailles comme une bogue de marron.

- Bref. Pour ma part c'est Dakota. Je dirais bien que je suis enchantée mais le cadre n'est pas idéal pour une rencontre. J'aimerais faire comprendre au plus vite à ces imbéciles que je n'ai rien à faire au sein de cet asile afin de retourner chez moi, au calme.

Il devait y avoir des recours légaux vis-à-vis de ça. Des associations de défense des droits de l'Homme se mobiliseraient forcément. Celles des droits des enfants aussi. Il y aurait des manifestations... mais aussi des contre-manifestations. Comment montrer patte blanche ? Comment prouver qu'on ne possédait pas de pouvoir magique en dehors du fait de continuer ce qu'ils faisaient déjà ? Mais ce ne serait jamais suffisant. Et le pire serait s'ils se décidaient à utiliser sur eux un détecteur de mensonge ou...

… Les yeux de Dakota s'écarquillèrent soudain d'horreur. Et s'ils avaient déjà passé des accords avec des voyageurs dépourvus d'ombre ? Ils pourraient sans mal se servir de pouvoirs comme ceux de Sydney afin de trouver les vrais « mutants » au milieu des simples fous. Et dès lors, leurs espoirs de liberté seraient réduits à néant.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeMar 8 Jan - 9:30

Le manchot fut plutôt surpris de la réaction de James, même s'il appréciait cette attention.
Peut-être était-il un peu excessif cela étant. Puis il fit une analogie qu'il trouva amusant.
Les X-mens? C'est vrai qu'on pourrait penser à cela, d'un certain côté. Même si dans ce cas,
ce serait plutôt la confrérie des Mauvais Mutants pour les trois quarts....

Puis ce fut au tour de Dakota, qui sembla quelque peu tracassé, mais toujours aussi réfléchi
qu'à l'habitude. Même si elle pouvait être difficile à gérer, il appréciait sa vivacité d'esprit.
D'ailleurs, elle semblait vouloir tout comme lui en dire le moins possible et cherchait à brouiller les pistes.
Cependant même si son désir était clairement de partir d'ici, comme ses deux comparses, il ne voyait pas de portes de secours. Cela semblait d'ailleurs perturbé Dakota, au vue de son regard. Qu'avait-ils comme solutions? La vérité? Pour lui, il pourrait la faire en demi teinte, aisément. Mais les autres? Et puis, il y avait la question de sa famille. Comment son père s'en sortait-il? Et Henri? Ce qui lui fit penser... Avec l'argent qu'il possédait, peut-être pourrait-il trouver de bons avocats une fois sortie d'ici?

- Si seulement je pouvais contacter mon majordome, il trouverait une solution pour nous faire sortir d'ici... C'est proprement inhumain de garder des enfants ici, ou même des gens qui sorte d'une agression, tout ça car ils nous prennent pour quoi? des extraterrestres?

Il gardait toujours en tête que la discrétion était de mise. Il regarda autour de lui. Beaucoup de patient. Et si l'un d'entre eux souhaitait les dénoncer? Peu probable, il n'en reconnaissait pas. Cependant, si l'un d'eux l'avait vu au S.M., un manchot comme lui n'était pas dur à repérer....
En pensant à cela, il regarda sa main manquante. Cela n'allait pas lui faciliter la tâche non plus d'ailleurs... Au moins, l'établissement n'était pas si froid que ça. Et on lui avait dit qu'il aurait droit à un coup de téléphone, si nécessaire. Il avait tout de même des doutes...
Ils devaient tous trouver un moyen de sortir. Et vite.

- En tout cas, ce n'est peut-être pas le cadre idéal pour se rencontrer, mais on pourrait... en apprendre plus sur chacun de nous. Cela nous aiderait peut-être non?

Il espérait que son regard exprimait son désir de discrétion, mais aussi son désir de trouver une échappatoire.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeVen 11 Jan - 18:41

Il savait que refuser l'idée n'allait pas plaire à Dakota. Mais l'adolescent se connaissait bien assez lui-même pour savoir qu'il n'était pas assez mauvais pour se servir des autres. Rien que d'imaginer qu'il serait le fautif pour une arrestation envers l'un de ses congénères Dreamlandien lui donnait la nausée. Dans ses prunelles froides, il voyait bien que sa meilleure amie ne changerait pas non plus d'avis. Rien que ses mots, insistants en disaient aussi long. James n'avait pas non plus envie de finir sa vie ici mais d'un côté, est ce que le FBI pouvait les garder aussi longtemps dans cet endroit ? Si il n'y avait aucune preuve qu'ils étaient des mutants ou quoi. L'adolescent était assez naïf pour le croire. Bien qu'il n'était pas non plus un fervent admirateur du système américain. Pas non plus aussi rebelle que Sydney.

- Non j'ai pas d'autres idées mais...la tienne ne me plait pas

D'habitude il suivait Dakota dans ses plans mais sur ce coup là, celle-ci se retrouvait seule là dessus. Il n'avait pas envie que cette "dispute" se solde par une séparation. La phobique était sa seule amie qu'il s'était fait depuis longtemps. Il serait très triste de devoir lui dire aurevoir de cette façon. Si seulement l'adolescent avait été plus intelligent, il aurait pu trouver autre chose pour sortir de cette prison. Hélas, ce n'était pas vraiment le cas.

Alexander était alors apparu, coupant court à la conversation entre les deux jeunes. James était vraiment très heureux de revoir cet homme et l'avait même accueilli par une embrassade. Sans se soucier un seul instant si le phobique était fan de câlin ou pas. C'était du James tout craché après tout. Le pauvre Alexander se retrouvait donc dans la même situation qu'eux - sans être passé par la case interrogatoire. De quoi en profiter pour peut être expliquer avec des sous-entendus que de leur côtés ils avaient rien racontés en ce qui concernait Dreamland. Ce qui n'allait surement plus être le cas avec Dakota si elle appliquait son plan.
Si de son côté James faisait une comparaison avec les X-mens, ce n'était pas vraiment le cas de l'adolescente. Une version beaucoup plus directe de la raison qui les avaient amené à se retrouver ici. Elle avait ensuite feint de ne pas connaître Alexander. Bon d'accord. L'adolescent devait faire attention de ne pas faire de boulette avec ces deux là.

- Tu t'es fait agresser ??

James avait écarquillé les yeux en apprenant cette nouvelle. Pauvre Alexander, le monde était vraiment violent. Pourtant il était gentil, il ne comprenait pas pourquoi on attaquerait le jeune homme. Peut être à cause de son argent ? Comme il avait parlé d'un majordome.

- En quoi ça nous aiderait à leur faire comprendre qu'on est normaux ?

James n'avait pas spécialement envie de parler de lui actuellement. Sinon il allait se mettre à pleurer à cause du manque de sa mère. Et d'autres choses aussi concernant son passé. Il préférait ne pas y songer et c'était avec soulagement qu'il voyait Jules lui faire un signe de la main non loin. Mais comment lui parler ? Si il se faisait repérer c'était mort pour la sortie de secours. Surtout que son meilleur ami avait toujours ses pouvoirs. Oh peut être qu'il pouvait faire croire qu'il parlait à Alex & Dakota. James essayait donc de faire comprendre à Jules de se mêler au trio. A son plus grand bonheur, il avait compris et venait les rejoindre.

- Comment on pourrait sortir d'ici ? Dakota avait proposé d'aider le FBI a trouver les "mutants"

- C'est une idée, si on leur en livre deux ou trois ça leur montrera qu'on est pas de leur côté


- Mais moi je veux pas

Ca l'aurait étonné que Jules ait des scrupules à dénoncer les autres. Il était gentil uniquement avec James et son côté vilain avait fait fuir Jake. L'ami imaginaire avait alors posé ses mains sur les joues de l'adolescent. Ce dernier fixait alors le vide, ayant légèrement relevé la tête.

- James, il n'y a pas que des personnes bonnes qui ont eu des pouvoirs mais d'autres qui s'en sont servis pour faire du mal, tu ne voudrais pas qu'ils soient enfermés ?

Ah, l'adolescent n'y avait effectivement pas pensé. Il ne se rappelait pas ceci dit d'avoir croisé quelqu'un de mauvais du monde réelle. Sydney n'était pas au fond méchant, juste bizarre. Peut être ce Liam qu'il avait croisé ? Mais si il écoutait Jules, d'un côté il sauverait des vies et de l'autre, cela permettrait peut être de montrer pattes blanches.
James se tournait donc vers Dakota.

- Si on suit ton idée, on enquête que sur ceux qui nous semblent mauvais - véritablement mauvais

Précisa t-il, vu la paranoïa dont faisait preuve parfois sa meilleure amie avec les gens. Jules semblait être satisfait que James ait cédé. En même temps combien de fois lui avait il sauvé la mise ici ou ailleurs ? Il ne restait plus qu'à savoir si Alexander était d'accord ou pas.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 14 Jan - 20:58

Engoncée dans son cocon d'angoisses, les mots de ses interlocuteurs glissaient sur elle comme de l'eau. C'était à peine si elle arrivait à capter le sens de leurs paroles tant les voix dans sa tête étaient fortes. Trop de murmures, d'insinuations. Trop de théories plus effrayantes les unes que les autres. Et au-dessus de tout ça planait le spectre de ses terreurs, ce qu'elle craignait plus que tout au monde. Plus que la mort même. La phobophobe était si focalisée sur tout ça qu'elle ne releva pas l'absurdité du fait qu'on puisse penser qu'un majordome ferait plier le FBI, pas plus que sur ces histoires d'agression ou de propositions de présentation. La chose qui la fit émerger de son apparente torpeur fut le ton particulier que prit soudain la voix de James.

Elle connaissait bien ce ton. C'était celui agressif et teinté d'arrogance de l'ami imaginaire du psychotique. Et alors qu'elle s'apprêtait à penser qu'il ne manquait plus que ça, elle fut stoppée par les paroles de Jules. Il... était d'accord avec elle ? Et c'est qu'il se montrait persuasif... Dakota était presque jalouse d'être moins convaincante que quelqu'un qui n'existait théoriquement pas, mais qui d'autre de mieux que James pour convaincre James ? C'était complètement logique, quand on y pensait. Et rien que pour ce revirement de situation, elle était prête à faire l'impasse sur le fait qu'il soit présentement en train de parler seul comme un fou furieux. Il était peut-être bon à enfermer mais il prenait la bonne décision et... même avec Jules dans un coin de sa tête il restait son ami.

- Enfin un peu de bon sens.

C'était totalement absurde d'énoncer ça à la suite d'une personne qui venait de se parler à elle-même mais ça n'avait pas d'importance. Dans cet asile de fou qu'était le C.R.E.M., les gens ne se formaliseraient pas pour si peu.

- Avant toute chose, il faut qu'on s'entretienne avec les autorités afin de passer un accord en bonne et due forme. Si possible avec la présence d'un avocat. Une fois les modalités posées, on tentera de dénicher des personnes dangereuses qui représentent réellement un danger pour la société.

Mais est-ce qu'ils respecteraient l'accord ? Rien n'était moins sûr, elle avait bien peur d'en avoir peur. Étrangement elle n'avait jamais été aussi soulagée de ne pas avoir ses pouvoirs qu'en cet instant. Non pas de peur d'être découverte, mais simplement parce qu'elle n'aurait pas voulu être tentée d'avoir recourt à Bloody Mary pour s'enfuir. Avec les terreurs qui arrivaient encore et encore en vagues déchaînées derrière son masque inexpressif, elle aurait fini par céder à la facilité. Mais une fois sa liberté volée, la seule chose qui l'aurait attendu aurait été une vie de fugitive. Oui, mieux valait garder ces tentations loin de son esprit...

Maintenant qu'ils avaient une stratégie, l'adolescente avait récupéré un semblant de calme intérieur. Elle pouvait revenir posément sur ce qui avait été abordé plus tôt et, même si sa langue acérée la démangeait, elle se retint d'être trop acerbe. Ça aurait été trop contre-productif de braquer tout le monde avec sa mauvaise humeur.

- Quant à parler de nous... effectivement, je ne pense pas que ça soit utile. Quoi dire, de toute façon ? Je suis une adolescente suivie pour une phobie. Le reste n'a rien d'extraordinaire et le sujet de ma thérapie est trop intime pour que je veuille l'évoquer avec un inconnu. Avec un frémissement de la commissure des lèvres qui aurait pu s'assimiler à un sourire, elle ajouta : Sans offense.

Ne restait plus qu'à s'adresser à un gardien pour lui signaler qu'on désirait s'entretenir avec les autorités. La blondinette tourna d'ailleurs les talons à la recherche du premier uniforme venu quand une scène surréaliste la figea sur place.

Un homme venait d'entrer en courant dans la cour, bousculant la vieille femme à l'air sénile qui en tomba sur les fesses dans un cri étouffé. Il hurlait des choses sans queue ni tête, comme quoi ils ne voleraient pas sa vie, qu'il allait retourner là-bas et revenir avec la force de les écraser. Les menaces et les références au monde onirique fusaient de toutes parts alors qu'il atteignait le grillage et commençait son ascension de plusieurs mètres sans se soucier des barbelés qui l'attendaient au sommet. De son air hagard il semblait fixer le soleil comme l'aurait fait Icare et, alors qu'il tendait la main pour se hisser tout en haut de l'obstacle... une rafale de balles se fit entendre et le corps tomba au sol dans un bruit d'os brisés.

Le sang sous le cadavre commençait à s'étendre sur le macadam alors que les gardiens leur intimèrent de rentrer dans le bâtiment. La requête raisonnait dans les hauts-parleurs mais Dakota n'arrivait pas à bouger les jambes, pas plus qu'à détacher son regard du fou qui gisait désormais sans vie sur le sol. Il avait pourtant son ombre. Il n'était pas réellement un danger. Il... était juste fou et perdu. Il avait paniqué et en avait payé le prix de sa vie.

Le poids de l'insécurité l'écrasa brutalement jusqu'à lui couper le souffle. Il fallut qu'un de ses camarades la tire par la main pour qu'elle se mette en branle et rejoigne l'intérieur du bâtiment. Dans sa tête tournait en boucle un simple fait : il était vraiment mort. Ce n'était pas comme à Dreamland où seule votre âme se brisait. Là... c'était le monde réel. Au moindre pas de travers ils n'auraient même pas le droit à la douce mort végétative. L’État les considérait comme un tel danger que leurs vies ne semblaient pas peser plus lourd dans la balance qu'une simple plume.
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Alexander Blizzhead

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeMar 15 Jan - 9:22

James s'était interrogé sur l’agression, mais le manchot voulait éviter le sujet pour le moment. Quand à Dakota, elle restait silencieuse. Cependant, avant d'avoir pu lui demander son avis, James sembla poser une question à quelqu'un... Puis il y répondit, avec ce ton si particulier.... Jules. Qu'allait-il encore faire cette fois-ci?

S'ensuivit un monologue de fou, avec la balance du pour et du contre la dénonciation des gens. Mais Jules appuya sur un point sensible, et James sembla céder.... Et pour une fois, il n'avait pas tort, le bougre. Et Alexander savait très bien qui il pourrait dénoncer.... Ces deux personnes étaient dingues. Et dangereux. Qui sait ce qu'il serait capable de faire une fois sorti de Dreamland? Après tout, Jeremiah l'avait laissé tombé, et Liam... Ce monstre vaniteux et brutal.... Tandis qu'il réfléchissait à tout ceci, il acquiesça en silence. Cela ne lui plaisait pas, mais si c'était pour le bien commun...

Dakota avait l'air d'approuver le choix de James/Jules, et voulait appeler un avocat. Il avait un certain doute quand à l'avocat. Pas sûr que leur cas soit défendable, dans toutes situation. Deux personnes phobiques et une personne pouvant passer pour un schizophrène? Dont deux gamins? Difficile à défendre...

Puis la jeune fille, bien que parlant calmement, sembla déclarer que c'était inutile de se présenter. Certes, dans un certain sens c'était vrai, mais cela aurait peut-être été un argument supplémentaire au fait qu'il ne se connaissait pas. Il fit un signe de tête.

- Y a pas de mal, je comprend.

Et c'était vrai. Il commençait à connaître son tempérament après tout. En tout cas, elle semblait vouloir partir, lorsqu'il purent voir un homme courir dans la cour, proclamant menace et désir de retourner à Dreamland. Mais tandis qu'il était sur le point de partir, il fut abattu... Sans sommation, sans aucun ordre.
Juste exécuté dans la cour, au milieu de tout les patients. Le cœur d'Alexander s'emballa, tandis qu'il voyait la scène, encore et encore, et le sang s'écouler lentement... Il sembla se rappeler un moment son propre sang s'écouler sur le sol de la maison de Jeremiah.. Mais là, c'était différent. Le FBI, ou quel qu’organisme que cela pouvait-être, les gentils, avait agis, sans même possibilité de rédemption pour l'homme. Juste un jugement définitif...

Il se ressaisit à l'annonce dans les hauts parleurs, et voyait ses jeunes compagnons trembler ou rester immobile. Il prit Dakota par la main, James par le bras (comme il le pouvait avec son moignon) et les firent rentrer. Il y avait déjà eu trop de victimes et s'il perdait ses seules compagnons d'infortunes maintenant, ils n'auraient aucun moyen de sortir d'ici... Il avait la chair de poule, et l'image tournait en boucle dans sa tête. Il ne disait mot. Il réfléchissais à leurs idées. Est-ce que cela allait au moins les aider? Ne devrait-il pas se renseigner sur des gens présent depuis le début dans ce centre? Peu probable. Cela attirerait l'attention des autorités.
Mais était-ce vraiment leur seule échappatoire, à part la mort? Non. Mais pour le moment...

Il prit James dans ses bras, et posa sa main droite se voulant réconfortant sur l'épaule de Dakota. Ne pas être trop expressif avec elle il le savait. Il savait aussi qu'il devait se montrer fort, étant l'aîné du groupe.
Mais la vérité était qu'il ne voyait aucun espoir dans leur situation, et que la peur se faisait sentir. Il commença donc à essayer de penser à des images réconfortantes, mais les images du massacres se passait en arrière-plan sur les images qu'il voulait garder en tête... Il arrêta l'étreinte, et reprit parole.

- Je ne sais pas si cela fonctionnera, mais d'accord pour votre plan. Je crois avoir une idée de certaines personnes dangereuses mais...

Cela lui faisait du mal de l'admettre, mais Dakota était sans doute plus réfléchi que lui en général. Il pouvait aider, il avait aussi de l'argent, et des connaissances. Mais elle était sans doute une des personnes qui avait le plus visiter Dreamland, et semblait avoir un intellect suffisamment important pour gérer la situation. Il la regarda, et regarda James tour à tour.

- Il faut qu'on se serre les coudes sur ce coup-là, et que l'on tienne bon.

Il ne savait pas vraiment quoi dire. La scène horrible repassait sans cesse dans sa tête. Mais il espérait que son désir de vouloir remotiver les troupes, de leur insuffler un peu de courage suffirait.
Il regarda autour de lui. Cela avait choqué à peu près tout le monde au moins.... Ils n'étaient pas seuls. Mais il ne devrait plus compter sur les autres d'après lui...

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeVen 18 Jan - 17:54

James n'était pas encore totalement convaincu qu'il avait eu raison d'accepter de délivrer les mauvais voyageurs. Il y avait toujours un risque que ces derniers voudrait se venger si jamais ils s'échappaient. Dans le monde réelle, l'adolescent n'avait aucun pouvoir pour se défendre. Il ne pouvait compter que sur Jules pour ça. Dakota n'était qu'une adolescente comme lui et Alexander avait qu'une seule main. Difficile d'établir un mur de protection avec une équipe aussi fragile. Même si, le cerveau de Dakota pouvait être considéré comme une arme, tellement il était brillant. Elle avait déjà en tête toute la procédure à faire pour établir un accord avec leur geôliers. Pas sur que ces derniers allaient accepter un avocat dans l'histoire. Ou même tout simplement suivre le deal.
Déjà pour enfermer des enfants sans aucune preuve, il fallait vraiment être vilain. A part qu'ils avaient tous eu le même psychologue, il n'y avait rien d'autre sous leur tapis. Seulement, ils étaient persuadés que les trois étaient des mutants. Si ça avait été le cas, James se serait déjà évadé.

- En espérant qu'ils honorent leur part de marché si on signe avec eux

C'était ce que je craignais le plus, sans savoir que c'était aussi ce dont Dakota avait peur. L'adoption du plan semblait tout de même avoir calmé l'adolescente. James la sentait quelque part "rassuré", même si dans un endroit pareil, c'était compliqué de l'être. Elle avait en tout les cas retrouver sa verve, répondant à la proposition d'Alexander de faire plus ample connaissance.

- Moi je vais bien, je suis juste allé voir un psy pour faire plaisir à ma mère

Toujours certains de n'avoir aucun problème de santé. Pour l'adolescent, Jules était toujours bien réel. Il n'était même pas certain que si on lui disait le contraire, il le croirait. C'était donc bien, comme il venait de l'expliquer, qu'il avait pris rendez vous chez le Dr Parkinson à la demande de sa mère.
Peut être que l'adolescent en aurait bien besoin pour autre autre chose suite à la scène qui allait se passer sous ses yeux. Un homme venait brusquement de surgir dans la petite cour, menaçant de tous les détruire à son retour. C'était évident qu'il parlait de Dreamland. Alors que l'homme était en train de grimper le grillage, des coups de feu s'était fait entendre, mettant fin à la tentative d'évasion du pauvre homme. James avait poussé un cri d'effroi, Jules lui cachant les yeux avec sa main. Mais c'était trop tard. L'image du cadavre était imprégné dans l'esprit de l'adolescent qui était totalement figé sur place. Il avait failli tomber lorsque Alexander l'avait attrapé pour le forcer à retourner à l'intérieur. Ils allaient tous mourir. C'était ce que pensait James dans sa tête. Il se retenait avec force de ne pas pleurer. Une boule s'était formé dans sa gorge.
De retour dans le bâtiment, il avait senti un corps contre lui. Alexander étant l'adulte, il tentait de réconforter les deux adolescents. James lui en était reconnaissant et essuya les larmes sur ses joues lorsque l'étreinte fut rompu.

- Et si ils nous tuent comme lui ? Ils ont même pas essayé de le retenir ils l'ont juste...tué...

Ils avaient tellement de prisonniers, de suspects dans cette prison, qu'un de plus ou de moins ne les faisaient même pas tiquer. James craignait que si aucun d'eux ne coopérait, ils allaient tous simplement se faire descendre puisqu'ils seraient jugés inutiles. Rien que d'y penser il en avait la nausée. Le souvenir du sang sur le béton n'arrangeait pas les choses. Il était pas aussi calme qu'Alexander. Il aurait aimé être aussi fort. Mais il ne l'avait jamais été.

- J'veux pas mourir juste parce qu'on croit que j'ai des pouvoirs...


Il avait envie qu'on lui dise que tout allait bien se passer. Même si c'était un mensonge, simplement des paroles pour réconforter. Dreamland n'était peut être pas un monde 100% rose, mais il se sentait plus en sécurité qu'ici actuellement.
L’adolescent renifla avant de lever son regard embués sur Alexander. La main rassurante de Jules sur son épaule. Inébranlable.

- Tu as dit que tu connaissais des personnes dangereuses ?
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 19 Jan - 19:39

La peur paralysait ses neurones comme si son cerveau était pris dans la glace et cette seule constatation la glaçait d'effroi. La mort de l'inconnue s'était gravée sur sa rétine et lui revenait sans cesse. Son esprit, proche de la limite, intercalait chaque image d'un noir total comme pour réfuter l'évidence, lui donnant un aspect stroboscopique. La sensation de la main d'Alexander sur son poignet était la seule ancre qu'elle avait avec la réalité et lorsque la pression glissa jusqu'à son épaule, Dakota leva ses yeux vides vers le frigophobe pour tenter de capter le sens de ses paroles. Est-ce que James pleurait ?

Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait des gens mourir. Ça n'aurait pas dû lui faire cet effet mais le contexte était différent. C'était le monde réel, pas Dreamland. Et ils étaient les cibles. Cette situation avait comme un arrière-goût de nuit sanglante au point où la phobophobe aurait presque pu sentir la douloureuse étreinte du monstropoulpe sur sa cheville...

Se concentrer sur les paroles d'Alexander devenait primordial. Elle avait conscience de perdre le contrôle mais sans pour autant réussir à tenir la bride à son esprit. Pourtant, des sujets abordés dépendaient leurs vies. Et il se mettait à parler de dénoncer des personnes dangereuses, mais tourné d'une telle manière qu'il évoquait visiblement des gens rencontrés à Dreamland. La peur d'avoir peur que quelqu'un les ait écouté et comprenne la prit à la gorge, empirant son état de stress. L'invitation de Jules à pousser plus loin les explications fut le coup de trop et la gamine recula d'un pas, une expression indescriptible mêlant incompréhension, mépris et terreur sur son visage habituellement morne.

- Vous êtes fous ? Taisez-vous !

Elle inspira profondément dans l'espoir de retrouver un semblant de calme, mais c'était visiblement peine perdue. Trop de choses s'étaient passées en trop peu de temps. Ce qu'il lui aurait fallut c'était un caisson d'isolation et une bonne tonne d’anxiolytiques.

- Comment est-ce qu'on pourrait connaître des personnes dangereuses sans jamais avoir enquêté sur personne ici ? Est-ce que tu serais... comme eux ? Ou tu es simplement en plein désir désespéré de sauver ta peau au point d'inventer des coupables ?

Pitié que le sous-entendu soit assez lourd pour les remettre l'un comme l'autre dans le droit chemin ! Mais elle n'avait pas la force de gérer ça, pas maintenant. Elle avait besoin de temps. Besoin de réfléchir à tout ça, aussi. Jamais situation ne l'avait autant dépassé. Ce n'était ni tolérable vis-à-vis de l'image qu'elle donnait d'elle, ni de la préservation de ses intérêt. Ce ne n'était pas digne d'une Earnshow.

- Je m'en vais, j'ai besoin de temps pour penser. De toutes façons ils vont probablement nous demander de regagner nos chambres le temps de...

De nettoyer ? Les mots refusaient de franchir ses lèvres. Et comme pour aider à masquer son malaise, les hauts-parleurs se mirent à diffuser un ordre de rejoindre sa chambre jusqu'à nouvel ordre, répété en boucle jusqu'à faire bourdonner les oreilles des prisonniers. Sans se faire prier, Dakota se mêla à la foule inquiète qui regagnait ses pénates, bientôt suivie par les deux autres.

En tant que derniers arrivants, leurs chambres se trouvaient dans le même couloir blafard. Celle de James à la droite de la sienne et celle d'Alexander lui faisant face. Sans s'attarder tant que ça sur la chance offerte par cette disposition, Dak' se glissa dans sa pièce dédiée, laissant un gardier refermer puis verrouiller la porte dans son dos. Et après le claquement du verrou... le silence. La gamine l'accueillit presque religieusement, debout au milieu de cet endroit minuscule qu'elle était sensée considérer pour l'heure comme sa « maison ».

Le seul bruit qui ponctuait ce silence était le tic-tac régulier d'une horloge accrochée au mur. La surdouée concentrait toute son attention dessus jusqu'à ce que ses mains cessent de trembler et que son cœur batte de manière moins anarchique. Seule, elle aurait été certaine de s'en sortir. Avec James, les choses étaient devenues compliquées. Avec Alexander, cela devenait impossible. Elle n'avait pas l'âme d'une bonne sœur, à sauver la moindre personne en détresse, et aider les autres la mettaient en danger. La question de la désolidarisation commençait sérieusement à se poser, pourtant elle ne pouvait se résoudre à abandonner son meilleur ami. Bon sang, elle aurait donné n'importe quoi pour revenir en arrière et avoir la possibilité de payer des gens afin de détruire toute trace de son passage chez Parkinson... mais il était trop tard pour avoir des regrets.

Se décidant enfin à bouger, Dakota s'avança jusqu'à son lit pour s'y allonger, son regard se perdant dans la contemplation du plafond. Peu importe combien de fois elle retournait le problème, les angles sous lesquels elle examinait leur situation, aucune solution ne semblait sure à 100%. Il lui faudrait prendre le risque d'avoir peur d'avoir peur d'échouer, voir de mourir. Le moment de sa vie où elle avait tenté de se suicider lui paraissait si lointain à présent... peut-être est-ce à l'époque qu'elle aurait dû se pousser à prendre des risques. Ses souffrances se seraient révélées moins grandes, à n'en pas douter.
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Alexander Blizzhead

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 21 Jan - 18:27

Il essayait de garder sa tête sur ses épaules, mais n'arrivait toujours pas à oublier cette image. Il se concentra sur ses deux compagnons. Lorsque James commença à s'inquiéter de leur sort, il fit un signe négatif de la tête. Il ferait tout pour que cela ne leur arrive pas. Il avait perdu assez d'amis et de membres de sa famille comme ça. Même s'il n'était pas sûr que cette amitié était réciproque pour l'un comme pour l'autre... Puis il entendit la question de Jules. Il s'apprêtait à leur répondre, quand Dakota sembla se réveiller, un visage étrange pour une personne arborant habituellement plutôt un visage neutre ou agacé par la bêtise des autres. Elle... Refusait? Il pensait que c'est ce qu'elle voulait pourtant. Et maintenant, elle l'incluait dans le lot de ces gens? Il aurait pu s'énerver dans d'autre circonstance. Mais c'était Dakota, et surtout, vu ce qui venait d'arriver sous leur yeux, il chercha à rester calme.

- Non, bien sûr que non. Je veux pas sauver ma peau à tout prix. Je veux que l'on sorte tous, libre, et chacun sera libre de revoir sa famille, et de régler ses problèmes ensuite. Mais si tout le monde n'est pas en accord, alors la solution n'est pas la bonne..

Elle pensait qu'ils allaient être rappelés, et elle eut raison. Ils furent rappelés à leur chambres. Alexander se redirigea donc vers sa "cellule". Il put ainsi constater que sa prison personnelle était face à celle de Dakota, et que James se trouvait proche de cette dernière. Pour la communication, c'était donc possible. Mais sans doute fortement déconseillé. De toute manière, il put voir Dakota contempler... le plafond. Elle semblait plonger dans ses pensées.
Le silence était habituellement apaisant, mais pour Alexander, ce ne fut que des moyens alternatifs de se rappeler de la scène, d'entendre les coups de feu encore et encore...
Il secoua sa tête, et alla se rafraîchir à l'évier dont il disposait dans sa cellule. Il se mit ensuite à réfléchir. Que pouvait-il faire à part dénoncer les gens qu'ils pensaient coupables? Oh bien sûr ils pourraient demander de l'aide aux autochtones.... Mais c'était quitte ou double. Les autres détenus pouvaient très bien les dénoncer, ou ne pas aider du tout. Ou, encore pire, être des poids morts.... En pensant cela, il regarda sa main. Il était déjà un poids mort.

Le plus simple, c'était de se renseigner incognito, et pour cela, la chose à faire était d'écouter. Cependant, avec le massacre qui avait eu lieu précédemment, il y avait des chances que les gens préfèrent garder le silence.... Mais c'était une possibilité.

Une autre possibilité à laquelle il ne voulait pas se résoudre demanderait à ce que l'un ou l'autre des "quartiers à risques" soit libéré de leur carcan. Mais là aussi c'était risqué. Et puis, ils n'avaient aucun moyen de savoir comment y aller, ni qui libérer, sans parler des fous furieux qui pourraient y être... Si ça se trouve, Liam était déjà là...
Il prit une inspiration tout en se posant sur son lit, et repensa à son père, déprimé, et de fil en aiguille, à sa mère décédé. Oh, elle aurait sans doute su quoi faire. Après tout, ses parents étaient aventureux avant, les sensations fortes ils aimaient ça... Même si son père n'était plus ce qu'il était autrefois. Oui, ses parents auraient pu l'aider, si tout était comme avant.

Mais son moignon était la preuve que ce temps était révolu depuis longtemps. D'ailleurs, il commençait à se demander... Comment le système carcéral était ici par rapport aux prisons habituelles? Car après tout.... les enfants ou lui pouvaient être des cibles faciles...

Il essaya d'oublier cette dernière idée.
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeVen 25 Jan - 18:33

Alors que Jules avait posé une simple question à Alexander, Dakota s'était soudainement énervé. James ne voyait pas pourquoi elle paniquait pour si peu. Le jeune homme venait de dire qu'il connaissait des méchants, il était normal de se montrer suspicieux et de tiquer à ce sujet. C'était comme ça que l'adolescent avait traduit la question de son meilleur ami, car il était très loin d'être dans sa tête.

- Elle va se calmer la mioche ? Je voulais juste vérifier les fréquentations du manchot

Jules ne faisait pas non plus des efforts pour calmer les choses en s'en prenant aux deux voyageurs par des surnoms peu reluisants. James n'avait pas envie de se disputer - déjà qu'il sentait qu'un gouffre était en train de se créer entre Dakota et lui. Ce dernier n'avait aucun désir de la perdre, ni elle, ni son amitié. Mais est ce que c'était pareil de son côté ?

- S'il vous plaît ne vous disputez pas

Avait il soufflé d'une voix basse. Même si c'était déjà mort, et que l'adolescente avait déjà décidé de s'éloigner des deux voyageurs. Pour réfléchir. La peur d'une décision que James n'accepterait surement pas lui nouait les entrailles. Sa main venait chercher le vide pour attraper celle de Jules. Lui, au moins, il ne le laisserait jamais seul. Présent du début à la fin. Dans tous les univers.

- On se retrouve à la sortie alors

Avait il tout de même déclaré après que les hauts parleurs aient donné l'ordre à tous les résidents de gagner leur chambre. James n'avait pas tellement envie de se retrouver enfermé mais il n'avait hélas pas le choix. Se mêlant lui aussi à la foule avec Jules à ses côtés, l'adolescent guettait Dakota qui semblait ailleurs. Il était inquiet. Très inquiet pour le futur. Au moins, se retrouvait il proche de l'adolescente et d'Alexander. Leur chambre était voisine, et mine de rien, ça le rassurait un peu.
A peine avait il mit un pied dans sa chambre, que la porte derrière lui s'était violemment fermé. Il n'y avait plus rien d'autre que le silence ensuite dans cette petite pièce. C'était dans ces moments là qu'on se rendait compte que notre foyer nous manquait encore plus.

- Ca va aller James, on trouvera une solution

Une main rassurante venait se poser sur sa tête accompagné du sourire réconfortant de son meilleur ami. Les yeux de l'adolescent s'embuait à nouveau de larmes avant d'éclater en sanglots, se serrant contre le corps chaud de Jules. Sans se douter un seul instant qu'il n'y avait que lui dans cette chambre.
Il ne savait comment, lorsqu'il avait ouvert les yeux, il était allongé sur son lit. Ses chaussures par terre et la couverture sur lui. James passa une main sur ses yeux fatigués et rougies. Un coup d’œil à l'horloge indiquait que presque une heure s'était écoulé. La gorge sèche, l'adolescent s'était redressé pour aller boire au robinet. Mais il se stoppait dans son geste, en entendant Dakota déclarer que c'était peut être empoisonné ou autre. Mais elle était pas avec lui. C'était simplement à force de la fréquenter qu'une petite voix dans sa tête lui soufflait d'être prudent. A défaut d'avoir la preuve que c'était potable, James préféra continuer d'avoir soif.
N'ayant pas énormément d'occupations, et personne à qui parler. Où était passé Jules ? L'adolescent avait décidé de faire le tour de sa chambre qu'il allait surement occuper un certain temps. Elle était plus chaleureuse que celle que l'on voyait pour les prisons. James aurait bien aimé avoir au moins de la lecture...Il y avait juste une horloge pour fixer les secondes et un miroir pour se dire qu'on avait une mine affreuse. Pas donc de quoi occuper longtemps. A peine dix minutes. Alors que l'adolescent se demandait si ils avaient fini de...faire ce qu'ils avaient à faire de l'autre côté de la porte, celle-ci venait de s'ouvrir pour laisser entrer un homme en bouse blanche.

- Bonjour, je viens faire une prise de sang

James fixai la mallette que le médecin tenait dans sa main. Peu désireux de se faire piquer. Il avait jamais trop aimé les aiguilles. Sentant que son patient était inquiet, l'homme en blanc essaya de le déstresser en le rassurant et en l'invitant à s'asseoir. Toujours inquiet, James avait tout de même obtempérer. Il regardait le médecin déballer ses affaires, l'angoisse montant au fur et à mesure, malgré les sourires, atteignant le sommet face à la grosse - petite - aiguille qui lui faisait face. L'adolescent retenait sa respiration et sans qu'il ne comprenne ce qu'il se passait, le médecin était en train de se faire étrangler par Jules.

- Ah ! Jules arrête tu vas le tuer !

Il s'était levé pour arrêter son meilleur ami. Ce dernier lâchant finalement le médecin avant de le menacer de son poing. Ce dernier regardait James d'un air légèrement perplexe puis sortie de la chambre avec son matériel en refermant la porte derrière lui. En espérant que les deux autres qui lui restaient seraient plus...normaux. Car en effet, il entendait l'adolescent en train de se disputer avec "lui-même".
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 28 Jan - 12:02

Plus elle restait là, à penser, plus le parallèle Dreamland/monde réel s'imposait à son esprit. Tout voyageur qui se respectait détestait Elipse, mais qu'était cette ville à part le plus proche reflet de la réalité ? Ce racisme omniprésent, cette étouffante xénophobie, cette haine de ce qu'on ne comprenait pas et qui se transformait en inhumaine chasse à l'homme... on retrouvait ces données dans les deux univers. Ce qu'elle vivait à l'heure actuelle avait comme un arrière-goût de nuit sanglante. Une amertume qui lui rongeait la langue aussi sûrement que de l'acide. Ils n'étaient à présent et officiellement bienvenus nulle part.

Avec un pied dans chaque monde, les voyageurs auraient pu appartenir aux deux, mais le fait est qu'ils n'étaient désirés dans aucun. Impossible de montrer patte blanche, leurs rendez-vous chez le Dr Parkinson ou ses collègues les ayant marqué d'infamie. Peu importait leurs bonnes intentions ou même, probablement pour certaines personnes enfermées ici, leur innocence. Leurs vies étaient brisées.

Dakota se représenta l'espace d'un instant l'air grave de ses parents, plus occupés à étouffer médiatiquement l'affaire qu'à s'assurer que leur progéniture recouvre sa liberté. Les intérêts de l'entreprise avant la famille, ça avait toujours été ainsi. Pas de raison que cela change et, soyons francs, il était plus simple de refaire un enfant que de se relever de la ruine. La gamine voulait bien leur concéder ça. On ne pouvait donc probablement pas compter sur eux au delà de faramineux frais d'avocats. Elle accueillit cette sensation d'abandon avec passivité, son regard glacé perdu dans la contemplation d'une fissure ressemblant à s'y méprendre à Mickey Mouse.

Se furent les cris et les bruits de lutte dans la pièce d'à côté qui la tirèrent de sa torpeur, poussant la phobophobe à se redresser pour coller l'oreille au mur. A l'exclamation de James, la blondinette blémit. Qu'était-il en train de faire, bon sang ? Son dédoublement de personnalité allait le mener à l'isolement, à ce rythme ! Et il deviendrait bientôt impossible de faire quoi que ce soit pour lui. Cette révélation fut comme un déclic pour Dakota qui, alors même que l'infirmier entrait dans sa chambre non sans méfiance pour lui prélever quelques tubes de sang, se décida à lui demander d'informer les agents qu'elle désirait s'entretenir avec eux.

- Pourriez-vous faire savoir aux agents Jones et Mahone que je désire m'entretenir avec eux ? Ils pourront y trouver un intérêt, je pense.

Surpris de ce regain de coopération de la part de l'enfant, l'infirmier accepta néanmoins de transmettre le message une fois sa mission accomplie. Dakota refoula autant qu'elle le pouvait la peur d'avoir peur des aiguilles et le laissa faire son office, puis attendit calmement que l'information fasse son bonhomme de chemin dans l'institution. Elle faisait peut-être une erreur, mais elle ne pouvait plus attendre. Elle ne pouvait pas laisser à Jules le loisir de condamner James à une vie d'enfermement. Pire, de cobaye de laboratoire.

Il fallut un temps qui lui paru interminable avant qu'un gardien ne vienne la chercher pour la mener, à travers les tortueux couloirs de l'établissement, jusqu'à une salle d'interrogatoire où les deux agents du FBI l'attendaient déjà. Et si Mahone l'invita à s'asseoir avec un sourire engageant, Jones n'arrivait pas à se départir de son air méfiant. La première rencontre avec l'enfant ne lui avait visiblement pas fait bonne impression. Sans s'en formaliser, Dakota s'installa à la place qu'on lui avait assigné et attendit sagement qu'on l'invite à prendre la parole pour desserrer les lèvres.

- Vous souhaitiez donc nous parler ? Qu'est-ce qui a donc pu motiver ce regain de bonne volonté ? Susurra Jones, bien trop mielleuse pour être réellement engageante.

- J'ai beaucoup pensé. A notre situation, à ce qui nous avait mené là, à notre manière de prouver notre bonne foi, aux dispositifs mis en œuvre. Le fait est que j'ai fini par développer la certitude que vous ne nous laisserez pas sortir. Peu importe que notre comportement soit exemplaire ou...

- Mais l'est-il vraiment, Melle Earnshow ? Je ne sais pas si c'est votre comportement naturel, mais vous êtes exceptionnellement sur la défensive pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher. Vous n'avez fait jusqu'à maintenant que vous complaire dans le mutisme et le rejet d'autrui. Mis à part... ces deux patients du Dr. Parkinson. C'est d'eux dont vous désirez nous parler ?

Ses yeux se plissèrent jusqu'à ne plus être que des fentes. Ils les espionnaient donc vraiment, à l'affût de la moindre faille, de la moindre faiblesse à exploiter. Les avaient-ils aussi entendu ? Compris le caractère étrange de certaines déclarations de ses camarades ? Est-ce que sa propre prudence avait été trop marquée pour être considérée comme normale ? Il était de toute façon trop tard pour regretter quoi que ce soit.

- Pas vraiment. Je ne connais qu'à peine cet Alexander, je n'aurais pas grand chose à en dire. Elle haussa les épaules pour montrer son total désintérêt avant de reprendre : Mais j'aimerai passer un accord avec vous. Vous désirez des informations, pour ma part je désire être remise en liberté avec James Brook, et même s'il s'agit d'une liberté surveillée, je saurais m'en contenter. Je ne suis pas contre le port de bracelet électronique. Je n'ai rien à me reprocher et ne compte pas enfreindre la loi, ni dans le présent, ni dans le futur.

Cette déclaration avait de toute évidence ébranlé la curiosité des deux agents. Jones mit en marche un petit appareil enregistreur posé sur un coin de la table alors que Mahone s'éclaircissait la gorge, le regard pétillant d'intérêt.

- Sachez que cette conversation est enregistrée et pourra être utilisée comme preuve devant un tribunal. Ne vous formalisez pas de cette déclaration, Dakota. Ce sont les formules d'usage. Nous serons ravi d'accéder à votre requête si l'accord se révèle effectivement utile pour la sûreté de l’État.

- Et bien... commencez par me dire ce que vous savez, je ferai de mon mieux pour éclaircir les zones d'ombres.

Pendant ce temps, l'autorisation de quitter les chambres fut donnée, permettant à ceux qui le voulaient de quitter la prison étouffante qu'était leur lieu de sommeil. La porte de Dakota, elle, demeurait close. Et tout comme pour le chat de Schrödinger, impossible de savoir ce qui se trouvait, ou non, à l'intérieur de cet espace clos...
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Alexander Blizzhead

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeLun 28 Jan - 16:11

Le jeune homme-glace sans glace avait fermé les yeux un instant, faisant tout pour oublier la scène, lorsqu'il entendit du mouvement dans le couloir. S'il ne s'en formalisa pas de premier abord, les bruits qu'il croyait percevoir de la cellule de James et le fait de l'entendre l'inquiéta. Que se passait-il? Il ne pouvait pas le savoir, mais quelques instants plus tard, un homme apparut, demandant une prise de sang. Si le jeune homme lui tendit son bras encore entier, il s'étonna quelque peu de la demande.

- Depuis le temps que je suis ici, et avec le sang que j'ai perdu, vous avez vraiment besoin d'une prise de sang supplémentaire?

Puis, il allait demander au visiteur s'il pouvait appeler quelqu'un, mais il se ravisa. Il appellera son majordome plus tard. Ce n'était sans doute pas le moment, et puis il ne ferait que l'inquiéter. Ce qui lui fit penser à une situation cocasse... Il n'avait jamais été à l'armée durant son enfance, malgré son désir de protéger les gens, ou aux pompiers, ou tout autre organisme pour protéger la population, à cause de son handicap. Mais s'il avait ses pouvoirs ici, il aurait pu ressembler à certain héros protégeant la veuve et l'orphelin.... l'argent en moins, les pouvoirs en plus. Cette pensée le fit sourire. Il avait même son majordome qui pourrait l'aider...

Mais la vérité, c'était qu'il serait sans doute traité comme l'homme de la clôture. Il le savait, mais en fit abstraction. Il put entendre une annonce comme quoi chacun avait le droit de sortir. Cela lui ferait du bien à ses jambes, et le réchaufferait un peu. Il ne se sentait pas en danger d'hypothermie, mais rester sur place n'était jamais une bonne chose...

Lorsqu'il sortit, il put voir James sortir peu de temps après. Mais la porte de Dakota restait close. Voulait-elle rester dans sa cellule? Était-elle partie? Sa langue acérée avait-elle fait des siennes? Il devait en avoir le cœur net. Il frappa à la porte une fois. Pas de réponse. Aucune réaction, aucun bruit à part celui de la porte. Il réessaya une seconde fois, pour le même résultat. Elle ne devait pas être là, ou alors elle avait le sommeil lourd...

Il retourna avec les autres, et s'approcha de James. Il était content de le voir. Au moins, la scène précédente ne lui avait pas poser de soucis apparemment... Mais il espérait que cela resterait ainsi. Il appréciait beaucoup James, bien qu'il soit jeune. Et même si Jules était casse pieds, cela ne changeait rien.

- Ça va? J'ai cru entendre du bruit dans ta cellule tout à l'heure, un soucis avec le médecin?

Il avait envie de dire tortionnaire, mais il avait juste fais une simple prise de sang, et puis il ne pouvait pas l'appeler comme ça.

- Tu sais pourquoi Dakota n'est pas avec nous?

Il avait posé cette question, sans réfléchir. Mais il s'inquiétait vraiment pour la jeune fille. Il espérait que la scène de mort n'avait pas été de trop pour elle. Elle était jeune, et avait encore beaucoup à découvrir, et sans doute devront-ils faire face à diverses embûches...
Si il en avait la possibilité, il chercherait à protéger le peuple au mieux possible, pour aider les gens comme elle et James. Il en était convaincu maintenant.


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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 2 Fév - 18:53

Heureusement que James avait arrêté Jules, sinon il aurait été dans de beaux draps avec un corps sans vie dans sa chambre. On les auraient ensuite surement exterminés tous les deux, comme le pauvre homme de tout à l'heure. Son meilleur ami devait se tenir tranquille si il ne voulait pas attirer les ennuis. James n'avait pas vraiment très envie de subir le courroux des chefs. Il avait donc fait gentiment comprendre à Jules, qu'il devait ranger ses poings. Le temps de trouver une solution pour sortir d'ici. L'adolescent ne désirait pas croupir ici toute sa vie ou être le sujet de test divers et variés. Heureusement pour lui, pour l'instant il avait l'air plus fou que mutant aux yeux des autres.
Malgré sa petite boulette, James avait le droit de sortir après que on leur ait donné l'autorisation. Il aurait eu l'impression de finir chèvre en tournant en rond dans la pièce.

Alexander l'avait rejoint et il lui adressa un sourire. Sourire qui se transforma en gêne lorsque son ami parla des bruits qu'il avait entendu provenant de sa chambre.

- Disons que j'ai peur des aiguilles et que Jules est venu me protéger...

Avoua t-il en baissant les yeux sur le sol. Il avait un peu honte car à cause de sa frayeur, le médecin avait failli se faire étrangler. L'adolescent regarda autour de lui suite aux propos d'Alex concernant Dakota. Elle était effectivement pas dans le couloir et sa porte demeurait close. Faisait elle vraiment la tête ? J'avais secoué la tête, pour signifier que je n'en avais aucune idée.

- Elle sortira lorsqu'elle aura fini de faire sa crise d'ado

James voyait mal sa meilleure amie faire ce genre de choses. Elle était tellement au dessus de ça. Mais avant d'être séparé, elle avait clairement dit avoir besoin de réfléchir et donc d'être seule. Surement n'avait elle pas fini de penser. Les trois n'allaient pas passer le reste de la journée à l'attendre. Même si James se sentait un peu bizarre de ne pas avoir Dakota à ses côtés. A Dreamland il avait tout fait pour la retrouver quand Jules avait fait des siennes.

- Allons à la salle de repos, j'ai vu une télévision et des livres quand on m'a fait visiter

Proposa t-il en jetant un dernier coup d'oeil à la porte de la chambre close. C'était donc tout de même à contre-coeur que James quitta le couloir. Ce dernier avait croisé un garde qui l'avait suivi du regard. Il était surement surveillé depuis l'accident avec l'infirmier. Les yeux noirs qui le fixait n'était cependant pas très rassurant et l'adolescent s'était rapproché d'Alex, en même temps qu'il sentait le bras de Jules passer autour des ses épaules en un geste protecteur.

La salle dont il avait parlé, était déjà occupé par deux-trois personnes, installés sur l'un des canapés. Ils feuilletaient un magazine tout en regardant les informations qui passait actuellement à la télévision accrochés sur le mur. Il y avait manifestement un flash spécial sur des évènements étranges qui s'étaient passés sur le continent. D'incendie sans aucune explications à des témoins qui certifiaient avoir vu un homme se transformer en statue, un autre avoir une peau de poisson.

- Tu crois que c'est vraiment aux infos ou c'est des images faites juste pour ici ?

Chuchota t-il à Alexander. L'idée que l'on se serve des méfaits des autres voyageurs pour faire parler ceux qui étaient récalcitrants ne lui plaisaient pas du tout.
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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeSam 2 Fév - 20:44

Est-ce qu'enfin quelqu'un allait se livrer à eux de manière sensée ? C'était ce que semblait dire le regard de Mahone alors qu'il consultait silencieusement Jones pour son avis. Dakota, elle, se contentait de les fixer stoïquement en attendant la suite. Cette manière de procéder n'était, certes, pas conventionnelle, mais ils finirent par concéder qu'ils pouvaient bien situer quelques bases pour orienter les révélations de celle qui n'était encore qu'une enfant, aussi mature soit-elle.

- Nous ne pouvons bien sûr pas révéler les informations classées secret défense. Disons simplement que la source des phénomènes paranormaux observés ces derniers temps, semble être la méthode d'hypnose du Dr Parkinson. Entre autres. Et aux vues des autres sources, nous pensons que cela a un lien avec le sommeil, ce qui a été corroboré par une part de nos interrogatoires. Vous pourriez nous expliquer ce phénomène ?

La peur d'avoir peur de commettre une erreur la prenait à la gorge, mais elle ne pouvait pas y céder maintenant. Elle n'avait pas d'autres options, les événements l'avaient mise au pied du mur. L'adolescente plaqua donc les paumes de ses mains sur la table pour camoufler leurs tremblements et prit la parole avec un calme qui n'était qu'apparent.

- Je ne sais pas comment ça marche. L'hypnose provoque un rêve très proche de la réalité, dans un endroit appelé Dreamland. On y avait des dons liés à nos problèmes, mais ça restait du domaine du rêve. Ici... nous étions juste normaux. Je n'ai pas plus de pouvoir que n'importe quelle fille de 13 ans.

- A ce propos, nous avons pu observer que les manifestations ne se produisaient que chez les personnes dépourvues d'ombre. Or comme nous vous l'avions dit à notre dernier entretien, nous avons la preuve que cela a déjà été votre cas, Melle Earnshow.

Le sourire mesquin de Jones fit tressaillir les lèvres de la phobophobe mais ses yeux ne cillèrent pas. Cette femme était vraiment un poison mais elle ne plierait pas. Elle lui faisait penser à ces elipsiens gonflés de fausses certitudes, persuadés de protéger le monde grâce à leurs actes abjects. A ses yeux, ça n'en faisait que des criminels totalement déconnectés de la réalité.

- Ça l'a été. Et ça ne l'est plus. Et pendant cette période, je n'ai pas utilisé le moindre « pouvoir » à San Francisco. Je n'ai jamais eu l'intention de causer du tort à qui que ce soit, ni ici, ni là-bas.

- Parlez-nous de cet endroit, Dakota, invita Mahone avec un geste engageant.

Un parfait stéréotype du duo bon flic, mauvais flic. Et que répondre ? Dreamland était un endroit si vaste, si divers, chaotique, enchanteur et dangereux... Le plus sûr était probablement de se limiter à ce qu'elle avait vécu, si possible les positionner James et elle en victimes. Et c'était ce qu'ils avaient été, après tout. Ils avaient vécu plus d'horreur que bien des gens en ce monde, alors qu'ils n'avaient même pas l'âge légal pour boire de l'alcool. Ils méritaient plus que quiconque de la compassion, mais surtout qu'on les laisse enfin en paix.

- C'est compliqué. Vaste, surtout. Je n'ai bien sûr pas tout visité, mais tout commence toujours à Elipse. C'est la capitale, le point d'arrivée des gens du monde réel. Cet endroit ressemble à San Francisco, sauf qu'ils nous haïssent en tant qu'étranger.s En fait, un peu comme vous maintenant. Parce qu'une poignée de fou furieux ne sait pas se tenir, les autorités mettent tout le monde dans le même panier et ont tendance à nous tuer à vue ou nous envoyer en camp de travail, ou sur une île pour y mourir dévorés par des morts-vivants. J'ai failli y perdre la vie, tout comme James. Nous avons dû fuir une chasse à l'homme géante, pour finir réduits en esclavage par un pirate qui nous a vendu aux quatre coins du monde.

Ces révélations décontenancèrent de manière considérable Mahone. Jones, elle, perdit son sourire et se ferma complètement. Être assimilée à des meurtriers ne devait pas être à son goût, mais c'était le cadet des soucis de Dakota. Si la femme était une cause perdue, elle voyait bien qu'elle arrivait au moins à atteindre son collègue. S'il pouvait comprendre, s'il pouvait leur obtenir cet accord... alors elle n'aurait pas fait tout ça pour rien.

- Pour ma part, j'ai été vendue chez un viticulteur gréco-romain. J'ai gagné ma liberté auprès de mon maître à force de travail. Ensuite nous sommes allés sauver le père noël et...

- Elle se fiche de nous ! C'est évident ! S'emporta Jones à l'évocation de l'idole des enfants.

- Calme-toi et laisse la finir.

- Pour votre gouverne, tout ce qu'on rêve s'y trouve. Donc il suffit d'un enfant qui rêve du père noël pour que ce dernier existe. Donc, non, je ne me fiche pas de vous. Bref. Lorsque nous venions de le trouver dans les terres gelées, une entité est apparue et nous a fait partir de force. C'est ça qui a tout causé. La perte des ombres, les phénomènes paranormaux. Ça n'aurait pas dû arriver et dans tous les cas, ça nous était fatal en une à deux semaines. Ça commence par la fatigue, les maux de tête... puis ça escalade jusqu'aux tumeurs et aux hémorragies internes. Nous avons donc cherché nos ombres pour les rattacher. Un peu comme dans Peter Pan. Et depuis, tout est redevenu normal.

La croiraient-ils seulement ? Est-ce que ça suffirait pour leur offrir leur liberté ? Ou est-ce qu'ils la presseraient comme un citron jusqu'à obtenir d'elle jusqu'à la dernière goutte de sapience, avant de l'abandonner dans une cellule où elle croupirait jusqu'à la fin de ses jours ? Rien que d'y penser, ces questions nourrissaient une multitude de peurs diverses, et au dessus d'elles, celle d'en avoir peur. Elles bourdonnaient entre ses oreilles jusqu'à la rendre folle. Maintenir cette apparence stoïque devenait travail d'Hercule et bientôt Dakota ne pu plus réprimer les violents tremblements dans ses membres. La terreur réprimée tentait de reprendre ses droits par la force, même si l'adolescente ne comptait pas encore baisser les armes.

- Nous ne représentons pas un danger. Si vous voulez nous garder à l'oeil, mettez-nous sous surveillance ou faites nous porter des bracelets électroniques. Nous viendrons même pour passer tous les examens qu'il vous prendra l'envie de nous faire passer. Mais laissez nous rentrer chez nous. Ne nous faites pas subir ce qu'on vit déjà là-bas. Si même ce monde ne nous accepte pas, ou voulez-vous donc qu'on aille ?
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Alexander Blizzhead

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeDim 3 Fév - 22:29

Alexander pensa à la prie de sang. C'est donc ça qui avait fait paniquer James/Jules et qui avait peut-être créer une scène? C'est possible, surtout après le regard que le garde lui jetait... En tout cas, Jules semblait penser à une crise d'ado de Dakota. Il en doutait, mais il n'en dit rien. Après tout, cela ne changeait pas les faits. Elle n'était pas là, voilà tout. Et ils ne pouvaient rien faire pour changer cela à l'heure actuelle.

En tout cas, ils se dirigèrent suite à la proposition de James vers la salle de "repos".... Une télévision s'y trouvait, comme l'avait annoncé le jeune homme. Et des livres aussi. La première chose qu'Alexander partit voir ce fut ces derniers. Des classiques, et des moins classiques. Des livres de médecines, de psychologies.... Il trouva une version de 1984. Intéressant, comme choix de lecture. Il verrait à l'emprunter, si cela était possible. Cela l'occuperait un peu, même s'il connaissait le sujet.

Puis James l'interpella concernant les émissions sur la télé. Il regarda quelques instants, en compagnie des autres personnes présentes dans la pièce. Apparemment, cela parlait de catastrophe dans la ville, de faits incompréhensibles.... Il doutait que ce soit des infos truqués. Il avait déjà côtoyé des individus se prenant pour plus important qu'il n'était, et si un seul fou rentrait dans Dreamland et revenait avec ses pouvoirs en pleine ville.... Son cœur ralenti rien que d'y penser. Manquerait plus que quelqu'un déchaîne une tempête en plein centre ville....

- Non j'en doute, malheureusement. Je pense que ces choses arrivent bien ici. Quel qu’en soit la cause...

Il s'arrêta un instant. Il voulait dire "peu importe", mais lui même ne le pensait pas. Il voulait se sortir d'ici, c'est vrai. Mais c'est ce genre d'injustice et d'horreur qui devrait ne pas exister.

- Quoi qu'il en soit, s'il était possible d'arrêter tout ça, d'aider les gens dans le besoin... J'essaierais au moins, une fois sorti d'ici....

Puis il pensa à un détail important. Il se tourna vers James. Il pourrait tenir quelques minutes ici seul, surtout avec Jules.

- Je vais demander à passer un appel, je vais essayer de faire vite.

Il voulait lui dire de faire attention, mais cela serait sans doute quelque peu étrange... Il tapota juste l'épaule de son jeune ami, puis alla se renseigner auprès d'un garde. Un appel par semaine.... Et bien, ce serait son appel... Tandis qu'il marchait en direction du téléphone, des tonnes d'idées se bousculaient dans sa tête.... Devait-il lui demander de l'aide? Que pouvait-il lui dire? Que pourrait-il faire quoi qu'il en soit? Sans doute peu de choses ici... Mais ailleurs...

Lorsqu'il arriva près du téléphone, surveillé par une oreille indiscrète le gardant du regard, il souleva le combiné et composa le numéro. Le téléphone sonna une fois, puis une seconde... Il crut qu'il n'y aurait pas de réponses, lorsqu'enfin son interlocuteur répondit.

- Majordome de la maison Blizzhead?

- Henry, c'est moi, c'est Alex.

Le manchot cru entendre un soupir de soulagement. Après ce qu'il avait vu aux infos, cela pouvait se comprendre. Et puis, combien de temps s'était écoulé?

- Monsieur Alexander! C'est un plaisir de vous entendre. Ou étiez-vous passé? Dois-je venir vous chercher?

Son ton semblait légèrement inquiet, malgré le soulagement précédent. Mais il ne pourrait rien faire, malheureusement.

- C'est une histoire complexe, mais pour faire simple...

Il lui expliqua donc la situation actuelle de manière succincte, éludant toutes références à Dreamland et parlant juste du fait qu'il avait été blessé, soigné, et maintenant était enfermé suite aux récents événements. La respiration du majordome se voulait calme, mais il entendait clairement que tout cela inquiétait le vieil ami du frigophobe.

- Mais c'est sans doute une erreur, je peux demander aux plus grands avocats de vous sortir de là, je..

- Non, Henry. Il y a plus important à faire de l'argent familial.

Il n'en revenait pas de dire ça. Mais il était décidé sur ce qu'il allait faire.

- Je souhaiterais que vous faisiez tout votre possible pour aider mon père, en premier lieu. Et en second lieu, aider par l'argent ou des galas, ce genre de choses, les oeuvres ou autres groupements aidant les victimes des événements en ville.

Le majordome ne semblait pas en revenir. Il savait que le fils de son maître était bon, mais ... n'en faisait-il pas trop?

- Mais je...

- Ne vous en faites pas Henry, je m'en sortirais. Je ne pourrais pas vous rappeler avant la semaine prochaine, sauf si la bonne fortune me souris.

Alexander chercha ensuite à se faire rassurant auprès du majordome, puis il raccrocha. Apparemment, le garde n'avait rien à redire. Il se redirigea auprès de son ami, et lui souriant, apaisé, lui annonça son retour.

- Je pense avoir fais une bonne action.

Puis il regarda de nouveau les livres. Il ne connaissait pas vraiment James, en vérité. Ni Jules, d'ailleurs.

- Qu'est ce que tu lisais chez toi James? Et ton ami?

Il parlait de Jules, mais il voulait éviter de donner trop d'infos à leurs gardiens...
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James Brooks

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MessageSujet: Re: Tels des oiseaux en cage...   Tels des oiseaux en cage... Icon_minitimeVen 8 Fév - 17:06

Il ne serait jamais venu à l'adolescent l'idée de se servir de ses pouvoirs pour faire au mal à quelqu'un ou détruire des bâtiments. Les images qui défilaient devant ses yeux lui donnait froid dans le dos. Quelque part il espérait que c'était simplement des images trafiqués par le FBI pour leur retourner le cerveau. Il aurait aimé que Alexander le rassure là dessus, mais au contre, le jeune homme était parti sur le fait que le journal de télévision était aussi diffusé à l'extérieur. Comment ne pas mettre en panique la population avec ça ? A moins de justement se servir de la peur pour avoir des dénonciations...

- Mais c'est horrible

Souffla t-il avant que Alexander ne rajoute que si il le pouvait il aiderait les gens. Difficile de le faire en effet en étant coincé ici. James ne voyait pas comment arrêter tout ça, à moins de rendre à tout le monde son ombre. Car c'était cette absence qui leur permettait d'avoir des pouvoirs dans le monde réelle. Sans se rendre compte, que ça les tuaient lentement. Quelque part, ce genre d'individus qui faisait le mal autour d'eux ne méritait pas non plus d'être sauvé.

- Mais tu n'as qu'un bras

L'adolescent avait tiqué sur un détail concernant Alexander. Comment il comptait faire avec seulement une seule main et en plus il n'avait aucun pouvoir ici. Le jeune homme avait visiblement une idée en tête puisqu'il informait James qu'il allait passer un coup de fil. Il faudrait aussi que lui-même y pense, rassurer sa mère sur son absence. En attendant que son amie revienne, James s'était rapproché de la bibliothèque. Il y avait beaucoup de romans, qui lui semblait trop compliqué. Son regard glissa sur une couverture qu'il reconnaissait, ayant lu ce livre pas mal de fois. Les malheurs de sophie. Il y avait aussi d'autres lectures pour adolescents et enfants, ce qui voulait dire que l'endroit en regorgeait aussi. Leurs parents devaient être morts d'inquiétude. Prenant le bouquin, James allait s'asseoir sur le canapé à côté d'une jeune femme qui était absorbé par l'écran. Devait il entamer la conversation ? Le regard de Jules en face de lui, lui soufflait de continuer à se faire tout petit. L'adolescent avait donc sagement obéi à son meilleur ami, se concentrant sur sa lecture.

La voix d'Alexander l'avait tiré de son livre. Une bonne action ? James était intrigué par ses paroles. Est ce qu'il avait réussi à trouver un moyen de les sortir d'ici ?

- Tu as fait un don à une association ?

Demanda t-il en haussant les sourcils.

- Je lisais principalement des bandes dessinés, j'adore les comics ! Et Jules....il préférait lancer des fléchettes sur mon poster des One Direction

Avouait t-il d'un air penaud. Il avait jamais compris pourquoi son meilleur ami faisait ça mais il avait supposé que c'était parce qu'il appréciait pas le groupe.

- Là je lis les Malheurs de Sophie ! Mais toi tu dois être branché plus roman compliqué nan ?

Ce n'était qu'une supposition, mais comme Alexander était un adulte. Même si il pouvait y avoir des exceptions. Tout comme Dakota qui à mon avis ne devait pas lire non plus des bouquins de son âge. D'ailleurs, l'adolescente n'avait toujours pas fait son apparition. Ce qui inquiétait James.

- Dakota est toujours pas là...tu crois qui lui est arrivé quelque chose...?
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