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| Le prix de l'envie [1e Épreuve] | |
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Le Marchand de sable
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| Sujet: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Mer 1 Avr - 11:05 | |
| Provient de >>>>> [ce topic]_______________________________ Le serviteur araignée se retira une fois qu'il eut brièvement expliqué la raison de leur réunion aux trois candidats, après quoi le silence retomba dans le temple pendant quelques instants avant que ce ne soit la voix de Leviathan qui le brise. Ce dernier, suspendu au plafond et seulement retenu à ce dernier par la pointe de ses pieds mystérieusement adhésive, héla le trio en leur offrant un sourire tout sauf rassurant. - Cccc'est donc ainsssi que vous avez choisi de mourir ? J'ai hâte de voir çççça.Il se laissa tomber pour atterrir avec souplesse sur le sol poussiéreux, tout en gardant un œil sur ses précieux captifs. A l'accoutumée, il s'approcha et les dévora des yeux, faisant siffler sa langue reptilienne pour les goûter à distance avant de reprendre : - Et ccce n'est pas parccce que vous m'êtes précccieux, oh sssssssssssi préccccccccccccieux, que je mettrai un terme à vos sssssoufrancces. Mais cccccessons de digresssser et entrons dans le vif du ssssujet : trois épreuves ; ccccinq pour le vieillard. Au début... je penssais vous faire passsser des épreuves... différentes... mais je me ssssuis dit qu'il était bien plus intéresssssant de tester votre... tempérament.Leviathan se dirigea vers le mur à l'opposé de l'unique sortie de la pièce et pressa une dalle sur celui-ci. Un pan du mur se rétracta, dévoilant une salle secrète derrière laquelle se trouvaient trois autels rudimentaires. En dehors de ça, la salle était vide. Sur chacun des autels, une gravure représentait la personne à laquelle il était rattaché, dans un style aztèque traditionnel. Les figures étaient suffisamment ressemblantes pour être reconnaissables... à peu près. Au moins pouvait-on reconnaître les autels à leur couleur dominante : bleu nuit pour Ace, rouge feu pour Elie et miel pour Nikodim. - Nous allons commenccccer par une épreuve plutôt utile... pour moi. Voyez-vous, les habitants de mon très cher et très précccieux territoire... ne ssssont pas très généreux envers moi. Ccce qui est très contrariant. Le gardien avait prononcé cette dernière phrase en serrant les dents, les écailles de sa queue à moitié hérissées sous le coup de la colère. - Je pourrais les tuer, concéda-t-il avec un hochement de tête accompagné d'une moue mélancolique. Mais au lieu de çççça, cccc'est vous qui allez récolter mon tribut directement chez cccces macaques roses que vous appelez vos pairs. Chacun d'entre eux possssède au moins un objet de valeur chez lui, que ccccce soit une bague, une ssstatuette ou je ne ssssais quoi. Je le sssens... Sssssseulement, voiccci les contraintes que je vous impose.Il leva l'un de ses doigts griffus et le plaça à quelques centimètres du visage de Ace qui recula par réflexe, de peur de se reprendre un coup de griffe. - Premièrement, vous n'avez qu'une heure. Toute perssssonne hors-délai ssssera exécutée. Sssssssssssssommairement. Il répéta la même mimique avec les deux autres candidats alors qu'il énonçait ses règles. Visiblement, cela l'amusait beaucoup. - Deuxièmement, vous devrez porter ces objets vous-même. Pas de bras amicaux... pas de brouette improvisée... Vos seuls bras. Sssssinon, je vous les arrache avant de vous étriper. Troisièmement, vous ne pouvez entrer dans cette pièce qu'une sssseule fois et devrez déposer mon tribut ssssur vos autels resssspectifs. Tout objet non déposé à la fin du temps imparti ne comptera pas – je le garderai quand même ; ne vous donnez pas la peine d'aller le rapporter...Le gardien laissa un moment de silence aux challengers pour que ces derniers aient le temps d'imprimer ces règles dans leur petit cerveau rose et fondant. Il regardait ses proies par intermittence, passant de l'un à l'autre avec des mouvements de tête saccadés à la manière des lézards tout en prenant un peu de recul. Il se sentait trembler d'excitation à l'idée d'énoncer la dernière règle. Tout son corps tremblait imperceptiblement et il exultait d'une joie macabre. Il leva un quatrième doigt griffu tout en élargissant le sourire dément dont les dents sciaient déjà le visage d'un bout à l'autre. - Dernière règle.... Cccccceci est... une compétition. Celui qui échouera... ssssera empalé sssans posssssssibilité de particciper aux épreuves sssssssuivantes... Ses écailles frémissaient de plaisir à l'idée de voir les voyageurs s’entre-déchirer, aussi lança-t-il le top départ en s'écartant de quelques pas sur le côté pour leur laisser la voie libre : - … Et l'épreuve commenccce maintenant.Un rire dément résonna à l'intérieur du temple, se répercutant sur les vieux murs de pierre usée. Dehors, on entendait des volées d'oiseaux s'enfuir, surpris par l'éclat de voix. Même le serviteur arachnoïde, qui était en train de préparer un pal en vue du résultat des épreuves, s'arrêta un instant pour se demander s'il devait ou non se réfugier dans un coin sombre en espérant que son maître ne le remarque pas. Le bruit assourdissant et effroyablement lourd d'un gong géant sonna soudainement, perceptible depuis l'autre bout de Miquiztli et même un peu au-delà, afin de marquer le début de la toute première épreuve des adeptes. Ce gong n'était que rarement employé mais à chaque fois qu'ils l'entendaient, les villageois savaient que cela ne pouvait que présager une sombre journée pour la cité aztèque et ses environs... Beaucoup filèrent se réfugier chez eux tandis que les retardataires téméraires s'affairaient à rentrer leurs étalages ou à terminer ce qu'ils avaient commencé. Certains essaieront de se défendre. En vérité, peu d'entre eux n'acceptera de céder facilement leurs biens du fait que ces derniers représentent pour la plupart des citoyen le seul maigre salaire qu'ils ont gagné à la sueur de leur front, et que ces « richesses » leurs servent usuellement à s'alimenter, eux et leurs familles.
Dernière édition par Le Marchand de sable le Mar 6 Nov - 17:36, édité 4 fois | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Dim 10 Mai - 17:20 | |
| Plus Leviathan parlait, plus les yeux d'Elie s'étrécissait. Le silence qu'elle lui offrait était aussi lourd de sens que l'expression de son visage. Ce que cet abruti de lézard attendait d'eux, c'était ni plus ni moins que du pillage. Qu'ils volent gentiment pour son compte, histoire de se confire un peu plus dans son luxe opulent pendant que les villageois crèveraient toujours de faim. Des putains de larbins, pas mieux que des hommes de main. Ça ? Une épreuve ? Qu'est-ce que c'était censé évaluer ? La mauvaise jumelle était bien placée pour savoir que derrière chaque épreuve se cachait une motivation mais elle avait bien du mal à y voir autre chose qu'une occasion en or pour le gardien de s'en mettre plein les fouilles.
Si c'était son envie qu'on évaluait, c'était aberrant de lui demander de tout offrir sur un autel. C'était la tour de la générosité ou quoi ? Les épreuves n'avaient même pas commencé qu'elle en avait déjà plein le dos.
- Je suppose que garder un souvenir est proscrit ?
Pas de réponse, bien évidement. Les bras croisés dans une attitude de défi, elle écouta leur « hôte » énoncer la dernière règle. Toute la réticence qu'elle avait jusqu'alors concernant le pillage s'envola aussitôt. Jamais. Jamais de la vie elle ne permettrait qu'Ace ou elle se retrouvent à décorer les murs de ce sociopathe à écailles. Il voulait une course ? Une compétition à mort ? Et bien El' ferait tout pour s'offrir une victoire écrasante. Nikodim... Niko' ne serait qu'un dégât collatéral. Mafieux à la morale douteuse, fourbe jusqu'à la moelle de ses os... le mettre en touche était une précaution nécessaire. Mais avant même d'avoir pu penser comment, ce dernier était parti en courant dès le top départ donné.
Qu'il courre... tout vient à point à qui sait attendre. Et si la patience n'était pas le fort de la psychotique, pour cette fois elle ferait un effort.
Sans perdre plus de temps dans la contemplation de son nouvel ennemi, Elie se tourna vers Ace pour lui offrir un baiser enflammé. Une méthode comme une autre pour se donner du courage... Et lorsque leurs lèvres se furent séparées, elle se détourna pour s'éloigner au pas de course en lançant dans son dos :
- Ne te fais pas de bile chou' : je ferai en sorte qu'on gagne. A tout à l'heure !
De bien belles paroles, mais par où commencer ? La ville était immense mais tous les villageois avaient déserté les rues. Portes closes, pas un chat... ils devaient savoir mieux que quiconque la signification du gong. Et ça signifiait aussi que récupérer ces objets de valeur ne serait pas aussi facile que ce qu'elle avait imaginé de prime abord. Ils allaient se défendre, tenter de les gruger, fuir... dans ces conditions la pauvre heure qu'on leur avait donné semblait ridicule. Une chance que la plupart des taudis de la ville soient dépourvus de porte. Ne pas avoir à défoncer ces obstacles ferait gagner un temps fou...
Sans réfléchir plus que ça, elle fonça vers la maison la plus proche qui n'avait en guise de porte qu'un rideau de perles en bois. A peine eut-elle franchit l'entrée qu'Elie dut user de ses réflexes en se baissant rapidement pour éviter le pot en terre cuite qu'on lui lançait au visage.
- Sortez d'ici ! On a rien pour vous !
Sur la défensive, la psychotique plissa les yeux pour discerner le fond de la pièce plongé dans l'obscurité. Une petite famille se tenait contre le mur, famélique comme il était d'usage dans le coin. Leurs expressions de colère, de peur et de méfiance trahissaient bien assez leurs sentiments pour que l'adolescente n'ait besoin de poser une seule question. Elle leur aurait bien laissé leurs affaires mais... c'était sa vie et celle d'Ace qui étaient en jeu. Elle n'avait pas le temps d'être gentille et compatissante.
- Donnez-moi votre trésor. Tout de suite. J'ai pas de temps à perdre avec ces conneries !
En unique réponse, le père cracha au sol. Le sang d'Elie ne fit qu'un tour. Elle attrapa un couteau qui traînait sur la table au milieu des restes de leur maigre petit déjeuner et pointa avec l'enfant du couple. Le trio qui lui faisait face sursauta comme un seul homme, la femme tentant de cacher sa progéniture dans son dos. Mais malgré la peur qui envahissait la pièce, aucun ne faisait un geste pour lui donner de qu'elle voulait. Est-ce que ce truc avait vraiment autant de valeur que ça ?!
- Bande de cons ! Vous préférez mourir que me filer une babiole ? Les objets ça se rachète. Si je vous tue, vous croyez qu'on pourra vous remplacer si facilement ? Vous croyez qu'on peut commander un gosse sur ebay ?! Vous êtes vraiment cons !
Un violent coup de pied envoya valser la table sur les habitants qui s'écartèrent pour l'éviter... révélant une cache dans laquelle se trouvait une petite statuette à l'effigie de Quetzalcoatl. Le père tenta de se replacer devant lorsqu'il vit les yeux de l'intruse s'écarquiller mais c'était déjà trop tard. Elie avait compris et ne comptait pas lâcher le morceau. Elle s'avança d'un pas vif, la mâchoire serrée, vision suffisante pour faire fuir l'enfant à toutes jambes. La femme partit à sa suite pour le rattraper, laissant Elie face au dernier protecteur du trésor familial. Il était bien plus grand qu'elle, mais il était maigre à faire peur. Le genre de stature qui fait penser que l'individu peut s'envoler au moindre coup de vent. Même sans user de ses pouvoirs elle avait ses chances.
Un pas en avant, puis un autre encore. Une chape de plomb s'était posée sur ses épaules à l'idée de les piller, mais ce n'était pas comme si elle avait réellement le choix. Elle se foutait bien de la richesse, de la gloire, de la puissance... mais elle tenait à la vie. Celle de ceux qu'elle aimait et la sienne propre, aussi. Alors qu'elle levait sa main armée pour amorcer un coup de poignard, l'homme immobile desserra enfin les lèvres.
- Quoi que vous disiez, la vie s'achète. Ce trésor... c'est notre moyen de survie. Notre moyen de se nourrir en cas de crise. Si vous nous le prenez... vous nous condamnez à mourir de faim.
Cet enfoiré avait touché la corde sensible. Il avait dû voir la compassion et l'hésitation dans les yeux d'Elie mais c'était aussi bien mal la connaître. Loin d'arrêter son geste, elle se jeta en avant, plantant la lame dans l'aine de l'homme qui tomba à genoux, les mains sur sa blessure. Après avoir empoché la statuette, Elie se dirigea vers la sortie en lâchant par-dessus son épaule :
- Cette connerie vaut trois vies ? Te fous pas de moi ! De la bouffe, y'en a plein la jungle. Cette ville vous tue ? Cassez-vous ! C'est pas ce vol qui vous tuera, c'est votre putain de peur qui vous enchaîne à cet endroit merdique. Assume.
Elle franchit le rideau de perles, laissant le père les mains plaqués sur sa blessure et le regard vide. | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Mar 12 Mai - 11:03 | |
| Ace accueillit Nikodim avec un sourire cordial. Il était ravi de voir que ce vieux schnock n'avais pas oublié ses couilles à Enojo. Et puis de mémoire, les épreuves de Freedoom n'avaient été possibles que grâce à leurs talents combinés à Elie, Mel et lui. Cependant, le détail concernant les épreuves « différentes » de Nikodim lui laissait un arrière-goût amer. Qu'est-ce que le lézard avait prévu pour lui, au juste ? Et en quoi ça les regardait eux, surtout ?
A la différence de la mauvaise jumelle, le visage du pyromane resta impassible à l'énonciation des règles. C'était tout ce qu'il y avait de plus banal, de plus normal... Faire payer les pauvres pour leur égoïsme, les forcer à payer leurs dettes.. c'était le même système que dans le monde réel, pas de quoi en faire un drame, vraiment. Par contre, une heure, c'était court. Très court.
Ce fut la quatrième règle qui attisa les passions de Ace, cependant. Ses yeux s'illuminèrent d'une lueur malsaine et ses mains commencèrent à trembler imperceptiblement. Il n'avait pas peur, il avait hâte de commencer. L'excitation était d'autant plus forte que l'enjeu était de taille. Il aimait Elie plus que tout au monde et il considérait Nikodim comme une personne de valeur, ou d'intérêt, tout du moins... mais à choisir entre sa vie et celle du vieux, c'était tout tranché. IL était l'avenir ; ce vieux con était le passé. Mais l'impatience du pyromane grandissait toujours car ce n'était pas tant la compétition qui le motivait que les règles qui n'avaient pas été énoncées.
Leviathan ne leur avait posé aucune limite, aucune restreinte. Carte blanche totale. Pour le jeune homme, tout s'était imposé de manière très clair, presque évidente : ces connards allaient payer dans tous les sens du terme. - Ouais, fais quand même attention à toi hein, répondit-il distraitement à Elie qui s'éloignait déjà, avant d'ajouter sur un ton beaucoup plus sombre et inquiétant : parce que ça va chauffer grave à Miquiztli.
Les yeux brillants de Feufolé se posèrent sur son invocateur. Il l'appela d'une voix inquiète mais c'était comme si le voyageur ne l'entendait déjà plus. Il avançait à pas résolus vers la sortie, dépassant Nikodim non sans croiser son regard avec un œil fou. Le message était clair : il avait tout à gagner à ne pas croiser le chemin du pyromane.
Sourire au lèvres, Leviathan regarda ses futurs adeptes quitter son temple. Ses lèvres et ses pupilles semblaient agitées de nombreux tics dont la ou les raisons semblaient plus ou moins claires. Prestement, le gardien s'éclipsa, escaladant une série de parois abruptes, empruntant des couloirs cachés, des trappes dissimulées dans l'ombre, des craquelures et fissures dans les murs, pour atteindre finalement l'autel au sommet de sa tour, d'où il pouvait contempler la ville qui s'étendait à ses pieds. Il s'installa. Quelle que soit l'issue de cette épreuve, il avait quelque chose à gagner ; savoir 'quoi' serait la surprise de la journée.
- Ace, et si on essayait cette maison : elle a pas l'air très bien protégée... Toujours aucune réponse ; il insista : t'as pas oublié ce que Leviathan nous a demandé, hein ? On doit lui rapporter des objets de valeur, tu te souviens..? Le pyromane répondit par un regard noir. Bien sûr, qu'il s'en souvenait. Il ne comptait pas perdre. Mais il n'avait aucune raison de gagner non plus. Ses motivations à lui étaient, à son goût, bien plus importantes que celles du gardien. Le Ken s'arrêta devant une maison dont il tenta d'ouvrir la porte. Fermée... Il fronça légèrement les sourcils, contrarié, et enfonça cette dernière d'un coup d'épaule. La porte, qui ressemblait davantage à un assemblage grossier de planches gondolées, ne put résister bien longtemps, permettant à Ace de faire irruption dans une maison habitée par un couple de vieilles personnes. Les toisant du regard avec un mépris qui déformait ses traits, il tendit sa main droite en leur direction. - Je suis Ace Ridley, futur adepte de l'Envie. Vous savez pourquoi je suis là.
Les septuagénaires échangèrent un regard terrifié. Le vieillard déglutit difficilement avant d'oser répondre à son hôte impromptu : - N-nous n'avons presque rien, je vous en prie ! Nous avons déjà donné le mois dernier, comprenez-nous ! Tout ce qu'il nous reste suffit à peine à nous nourrir, ma femme et moi... Ayez pitié de pauvres vieillards tels que nous : nous n'avons plus longtemps à vivre, nous ne dirons rien à personne, nous pouvons faire semblant que vous nous avez tout pris, non ? - Non, répondit Ace sans une once de pitié dans la voix. Je me fous de vos problèmes. Donnez-moi vos biens. Ce collier. La vieille dame hésita un instant avant de retirer son pendentif. Elle le serra dans ses mains une dernière fois tout en versant quelques larmes avant de le remettre à l'adepte. Son mari acquiesça et la pris dans ses bras. - Je sais que tu y tenais beaucoup... C'était mon cadeau de mariage pour toi, mais je t'en trouverai un autre, un jour. Tu as ma promesse.
La main du pyromane avait accepté le collier qui reposait désormais dans sa paume, mais celle-ci demeurait ouverte. - Votre statuette aussi. Le vieil homme tourna la tête en direction de la statue de divinité domestique. - Nous ne pouvons vous offrir ceci... Et cela a bien moins de valeur que ce collier, croyez-moi. - Donnez-la moi. - Ace..? - Je vous en prie... Je sais qu'il y a de la bonté dans votre cœur, jeune homme... Je vous implore ! - DONNEZ-LA MOI. Terrifiée, les victimes s'exécutèrent et confièrent leur dernier objet de valeur au pyromane qui leur arracha des mains avant de sortir aussi abruptement qu'il était entré.
De retour dans la rue, il brandit les deux objets et éleva la voix. Il voulait être sûr que tous l'entendraient. - Je veux vos objets de valeurs. Tout de suite ! Et si vous me forcez à venir faire du porte à porte... Il se tut pendant un bref instant, instant durant lequel Feufolé tenta à nouveau d'appeler son ami dans l'espoir de le raisonner... en vain. - … Je brûlerai chaque mètre carré de ces taudis immondes que vous appelez « chez vous ».
Bien évidemment, seuls les villageois les plus faibles et malades ouvrirent leur porte pour déposer quelques babioles sur le pas de leur porte. Ils devaient avoir entendu l'altercation entre Ace et le couple de petits vieux... Mais le maigre tribut ne sembla pas contenter Ace. En proie à une colère sourde, il murmura la voix tremblante : vous l'aurez voulu... Il sortit sa main gauche de sa poche et brandit son bras, révélant la peau violacée par la marque de brûlure, ornée de l'emblème de la paresse. - Feu, prends mon bras. - Ace, tu... Tu ne comptes quand même pas.. reprends-toi ! Comment est-ce que tu vas transporter tes objets sans tes deux bras ?? Ça ne rime à rien, Ace ! - Je t'ai pas demandé ton avis, pauvre con. La voix du pyromane avait pris un timbre bien plus grave, bien plus effrayant que jamais, tant la colère qu'il avait accumulée jusqu'alors avait besoin de s'exprimer. A ses yeux, rien ne pouvait l'empêcher de faire ce qu'il voulait ici, à Dreamland. Ce monde existait grâce aux rêveurs, il était donc légitime qu'il puisse y vivre en maître et il n'avait aucune leçon à recevoir de ces êtres oniriques irréels.
Feufolé s'exécuta, attristé d'entendre des paroles si abruptes. Même s'il l'aurait voulu, il n'aurait pas pu répondre de toute façon : sa gorge inexistante était nouée et son éternel sourire avait été pour la première fois réduit en cendres. Le bras du jeune homme se consuma lentement, arrachant à ce dernier un hurlement rauque de douleur. Il serrait les dents alors que le feu invisible lui dévorait les chairs, ne laissant de son bras qu'un membre inerte et calciné où se mêlaient le rouge du sang et des muscles à vif au noir des restes de tissus carbonisés et craquelés. La boule de feu violette brilla d'une lumière vive et intense, signe qu'il avait accumulé une grande quantité d'énergie ; Ace lui indiqua la maison la plus proche, vers laquelle l'esprit de feu s'élança en fermant les yeux. Bientôt, la maison de paille et de terre séchée s'embrasa. La déflagration toucha même les maisons mitoyennes ; dans ce bidonville, la proximité entre les habitations et la chaleur de l'air garantissait une propagation rapide du brasier.
Ace se rappelait de son pouvoir qui le contraignait, qui le maudissait : à chaque flamme dont il se délectait, ce dernier s'évertuait à l'éteindre, le frustrant au plus haut point. Mais aujourd'hui était un jour différent : il se sentait capable de repousser ses propres limites. Dreamland ne pourrait pas l'entraver cette fois-ci : il se concentra intensément, souhaitant que les flammes qui l'entouraient à présent ne s'éteignent pas. Il ferma les yeux, répétant son souhait en boucle. De tous les côtés, les bruits des flammes et les hurlements de douleur, alliés à la fumée noire et asphyxiante, empoisonnaient l'air de Miquiztli d'un sentiment dont seul le jeune homme semblait se ravir. Il rouvrit ses yeux gris cendrés et les posa sur l'incendie... et celui-ci ne s'éteignit pas. Les flammes continuaient de dévorer, de brûler, de briser. Un sourire sadique sur les lèvres, le pyromane suivit la lente progression du feu à travers le quartier pauvre, récoltant quelques objets précieux à mesure qu'il avançait et trouvait des corps calcinés ou des maisons laissées à l'abandon. | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Mer 13 Mai - 19:53 | |
| De ses doigts encore crispés sur le manche du couteau poissait du sang tandis qu'elle avançait d'un pas vif dans les rues désertes. Alors comme ça ces idiots préféraient sacrifier leurs vies plutôt que de donner ? Ils se cachaient derrière des excuses auxquelles ils ne croyaient qu'à moitié ? Et bien elle les leur arracherait, et leurs possessions avec. Quand ils n'auraient plus rien pour les enchaîner ici, peut-être qu'ils deviendraient moins cons. L'argent faisait tourner le monde ? Pas celui d'Elie en tout cas. Aux yeux des gens il représentait le pouvoir, le bonheur, la sécurité... pour elle ce n'était que du vulgaire papier. Et si Leviathan en voulait tant elle lui en bourrerait la gorge jusqu'à ce qu'il s'étouffe avec, cet abruti d'homme lézard éternellement insatisfait !
Ses muscles gonflèrent de façon impressionnante alors qu'elle se dirigeait vers une baraque délabrée, tandis que ses doigts fins s'ornaient de griffes d'un noir d'encre, longues et terriblement aiguisées. Le rideau qui masquait l'entrée fut réduit en charpie en une poignée de seconde et l'ombre de la mauvaise jumelle s'étira à l'intérieur jusqu'à la silhouette d'une vieille femme apeurée. A la vue de l'intruse, elle glapit et tomba à genoux, les mains serrées sur sa poitrine. L'oeil de l'adolescente tiqua lorsqu'il capta un reflet métallique entre les doigts fripés de la vieille.
- Ton collier ou je te tranche la gorge !
Elle tendit brusquement la main en avant, la griffe de son index laissant une marque sanglante au beau milieu du front de sa victime. Moins d'une minute plus tard El' quitta la demeure avec une nouvelle trouvaille autour du cou...
Les maisons se succédèrent ainsi, avec plus ou moins de résistance. Pourtant invariablement, lorsque la psychotique se mettait à lacérer un peu de vêtements et de chair on lui donnait ce qu'elle voulait. Gagnante ? Plus ou moins. A chaque départ elle pouvait sentir les regards de rapace dans son dos. Des putains de vautours guettant la première opportunité venue pour récupérer leurs biens... et ceux des autres par la même occasion.
La colonne de fumée épaisse qui avait commencé à s'élever dix minutes auparavant semblait s'épaissir, cachant le soleil. C'était du Ace tout craché. Dès qu'elle n'était pas dans ses pattes il ne pouvait pas s'empêcher de tout cramer, lui compris. D'ailleurs... Elie ne pouvait s'empêcher de craindre l'évidence. Pour déclencher un incendie de cette ampleur en si peu de temps, il avait dû utiliser Feufolé. Elle serra les mâchoires, fixant le nuage de cendres d'un air qui ne trahissait que trop sa désapprobation.
- Quel con... pire qu'un gosse !
Si elle ne pouvait pas passer ses nerfs sur son imbécile de petit copain, elle le ferait sur les miquitzliens. Comme cet homme baraqué qui l'attendait de pied ferme devant sa maison, un pied de table à la main. Son corps musclé était couvert de tatouages aztèques, ce qui associé à sa mâchoire carrée et ses poings massifs étaient probablement censé l'impressionner. Pourtant tout ce qu'il obtint de la part de la mauvaise jumelle, ce fut un rire méprisant.
- Un pas de plus et je te fracasse le crâne ! C'est pas une fillette comme toi qui va me dépouiller ! rugit-il, frappant sa main ouverte de son arme improvisée.
- Tu paries ? rétorqua Elie, pleine de défi.
La psychotique amorça un mouvement lorsque plusieurs silhouettes surgirent de maisons voisines. Comme galvanisés par les menaces de leur concitoyen, ils paraissaient eux aussi décidés à en découdre. 3, 5, 9... et bien, la proposition de monsieur bas-du-front faisait des émules... Armés ou non, ils étaient nombreux à lui faire face à présent. Si piller les habitants du coin pour le compte du gardien leur semblait peu louable, tomber à plusieurs sur la gueule d'une adolescente ne leur posait apparemment aucun problème. Putain de morale à deux niveaux ! Juste un truc d'égoïstes et d'hypocrites ! Rien que les voir s'amasser pour lui faire sa fête faisait bouillir le sang d'Elie. A cet instant elle se foutait bien de la compétition, du chrono ou de son abruti de petit ami sadomasochiste. Tout ce qui l'obnubilait c'était l'idée de leur faire cracher leurs dents, à cette bande de connards !
Ce fut Elie qui brisa le statu quo en fonçant tête baissée sur celui qu'elle qualifiait mentalement de « salopard machiste en chef ». Ventre à terre, il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour atteindre sa cible. Elle visait la gorge, elle eut l'arme qui s'interposait, et le bras qui la tenait par la même occasion. Le bois vola en éclat tandis qu'une gerbe de sang jaillit de la blessure profonde. Loin de se laisser submerger par la douleur, l'homme tatoué se saisit de la chevelure de la mauvaise jumelle à pleine main et enfonça son genoux dans son estomac.
Le souffle coupé, Elie débrancha son cerveau. Frapper, massacrer, faire payer mais surtout gagner... c'était tout ce qui lui restait à l'esprit. Elle ne pouvait pas se permettre de finir comme Amber. Elle avait trop de choses à faire, de gens à protéger, pour se permettre de se faire mettre en pièces ici. Encore pliée en deux, elle poussa un cri rauque alors qu'elle enfonçait ses griffes profondément dans le ventre de son opposant, remontant d'un geste brusque jusque sa gorge. Lorsqu'elle recula, une cascade de boyaux se déversa sur le sol dans une odeur nauséabonde. Elle profita que plusieurs hommes se mettent à vomir pour trancher dans leur chair. Tendons coupés, artères sectionnées, organes arrachés... c'est un florilège d'horreurs morbides qu'elle leur offrait. Bientôt, ceux qu'elle n'avait pas encore tué s'enfuirent comme s'ils avaient la mort aux trousses. Peut-être était-ce d'ailleurs le cas...
Silhouette poisseuse et écarlate plantée au milieu des cadavres, Elie regarda le dernier fuyard disparaître au coin de la rue, une tâche d'urine noircissant son entre-jambes. C'est seulement une fois seule qu'elle se remit en mouvement, desserrant les lèvres pour clamer à qui voulait bien l'entendre :
- Je savais que j'aurais dû parier... Bref ! Ras-le-bol de vos conneries ! Vous me filez vos trucs de valeur ou je poursuis avec vous ! Ça me dérange pas, je suis échauffée. | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Ven 15 Mai - 13:57 | |
| Des quartiers avoisinants, les rares villageois encore dehors pouvaient voir les volutes de fumée noirâtre grossir à mesure que l'incendie se propageait dans leur direction. Le vent apportait des odeurs de bois brûlé et de chairs calcinées. Si ces senteurs pouvaient rappeler, avec une naïveté originale, l'odeur du bacon grillé au barbecue, la nature terrible de leurs provenance donnait plutôt des haut-le-cœur. D'ailleurs, plusieurs personnes, prises de nausées, vomissaient occasionnellement selon que la fumée macabre apporte plus ou moins de données olfactives.
Les plus malchanceux avaient droit au spectacle déstabilisant d'une silhouette se dessinant lentement entre les flammes, avançant aussi lentement qu'elles. Le bras gauche pendait, inerte, mort ; l'allure semblait erratique par moments et le visage arborait un sourire dément à chaque fois qu'une nouvelle habitation prenait feu.
- C'est vraiment un beau jour pour passer des épreuves. - On voit même plus le soleil, d'ici... C'est vraiment flippant.. Le pyromane se souciait assez peu du soleil, à vrai dire. Ce n'était pas ce qu'il entendait par « beau » et de toute manière, il était trop occupé à observer son œuvre avec une fascination morbide. Feufolé, quant à lui, regardait avec perplexité - Si t'arrives pas à porter assez d'objets, tu pourrais peut-être utiliser ta chemise pour en faire une poche de kangourou, non ? Seul un « rien à foutre » à mi-voix franchit les lèvres du jeune homme en guise de réponse. Il s'aventura dans une nouvelle maison abandonnée.
A l'intérieur, le crépitement du bois en train de brûler cohabitait avec une fumée opaque qui ne parvenait pas à s'échapper de cette cloche à la chaleur étouffante. Le Ken se baissa pour profiter de l'air le plus respirable possible et partit à la recherche d'éventuels trésors. C'était si excitant ! Après quelques secondes, il tomba nez à nez avec un cadavre en train de rôtir sous une poutre qui avait dû tuer le malheureux en tombant au sol. Le pyromane arracha des mains encore crispées de la victime une bague ornée de motifs autochtones qu'il enfila à son doigt. Tant qu'à faire, autant se servir de son corps pour transporter tous ces bijoux. D'ailleurs, son cou était déjà orné d'un bon petit paquet de colliers et son poignet comptait deux bracelets au design rudimentaire mais luxueux.
Il répéta ainsi sa routine jusqu'à ce que son corps soit sur le point de lâcher tant l'exercice était physique et sa blessure importante. Son bras gauche était tellement brûlé qu'il aurait fallu inventer un quatrième degré de brûlure pour en qualifier la plaie. Il ne sentait plus qu'une douleur assez grave et confuse dans son membre, comme si la douleur elle-même avait dépassé la marge maximum et était partie en claquant la porte, lâchant au passage un « oh, et puis merde : je laisse ça comme ça, tu te démerde ! ».
Dans le brasier, tout était étonnamment calme : il n'avait plus croisé personne depuis quelques temps déjà, seulement des cadavres et des ruines. Son incendie avait dû forcer beaucoup de monde à trouver refuge ailleurs en ville, probablement pour le plus grand plaisir des deux autres concurrents, mais cela avait également eu pour effet de diminuer drastiquement le butin potentiel du richard car les rescapés avaient pour la plupart emporté leurs biens avec eux. C'était le point positif d'une vie spartiate : au moment de partir, on ne laisse pas grand-chose derrière soi.
Estimant cependant que sa part était satisfaisante, Ace rebroussa chemin en direction de la tour. Il avait fait ce qu'il voulait faire et le reste viendrait ensuite. Il pourrait par exemple attendre que Nikodim vienne déposer ses affaires pour les lui voler... Il s'agirait juste de savoir comment se débarrasser du vieux russe... Le brûler semblait l'option qui s'imposait par défaut dans son esprit mais le pyromane n'avait pas vraiment envie de sacrifier une autre partie de lui-même...
- Qu'est-ce que tu décides, Ace ? On rentre déjà ? Désormais de retour sur la terre brûlée qui marquait l'origine de son crime, le Ken se retourna pour regarder une dernière fois le feu qui faiblissait déjà, faute de trouver de nouvelles habitations à dévorer. Sans doute aussi que les résidents avaient enfin réussi à organiser une équipe anti-incendie et luttait désormais contre sa propagation. - Ouais. T'façon ça va bientôt être l'heure et j'ai encore un dernier détail à régler, dit-il en pensant à son aîné. - Comme tu voudras, je suppose...
L'esprit de feu semblait vraiment s'être effacé depuis le début de l'incendie. Il ne savait pas vraiment comment réagir face au comportement et à l'humeur destructrice de son invocateur et n'avait pas vraiment le cœur à entamer une de ses tirades teintées de légèreté. Pourtant, 'retrouver' Ace, ou du moins constater que ce dernier avait apparemment repris possession de ses esprits, était suffisant pour lui rendre un léger sourire. Après tout, il n'avait pas été créé pour ressentir de culpabilité ou de pitié pour les autres, seulement pour Ace. Si ce dernier allait bien, alors la boule de feu n'avait aucune raison d'aller mal, en soi.
La tour de l'Envie fut dans un premier temps un véritable havre de fraîcheur, préservé des rayons du soleil et de la chaleur du feu. En revanche, après quelques instants, ce dernier sembla d'un froid vigoureux. Peut-être que les courants d'air frais qui s'engouffraient dedans contrastaient trop avec les températures extrêmes auxquelles le pyromane avait été soumis pendant son épreuve... toujours est-il qu'avec le froid, l'aura du gardien et sa pression inquiétante firent son retour ; les deux firent frissonner Ace de manière bien distincte. Il avait mal à la tête.. l'odeur de fumée emplissait encore ses narines et ses vêtements en garderaient sans doute l'odeur pendant longtemps.. sa tête tournait, aussi. Il s'empressa donc d'aller déposer ses biens sur son autel avant de s'asseoir dans un coin, près de l'entrée, de sorte que le mafieux ne le remarque qu'une fois entré. Il suffirait alors de lui faire tomber son butin et de le pousser à l'extérieur, puisqu'il ne pouvait pas entrer deux fois dedans. L'important était de ne pas en sortir.
Aucun signe de Leviathan mais Ace le sentait tout près d'ici. Était-il caché dans un recoin sombre, en train de l'observer ? Etait-il dehors en train de regarder Elie et Nikodim ? Allait-il venir à sa rencontre, ou bien était-il tout simplement ailleurs..? Impossible de le savoir pour le moment mais on le sentait déjà se délecter du spectacle et des acquisitions qu'il allait faire. - Tout aussi tordu que les deux autres, celui-là..., conclut-t-il en soupirant. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Ven 15 Mai - 15:32 | |
| Sa déclaration avait rendu le silence encore plus pesant. Rien ne se passa dans un premier temps puis des bruissements lui parvinrent des habitations closes. Un à un, les habitants quittaient leurs taudis pour déposer précipitamment sur le pas de leur porte bijoux, statuettes, coupes ou autres babioles de valeur. L'un d'eux apporta même un énorme cratère, sorte de grande coupe plate en argent. Ce cadeau serait parfait pour transporter le reste, d'ailleurs. Deux femmes s'étaient un peu attardées à l'extérieur, leurs regards rivés sur ceux qui avaient dû être leurs maris. Un regard courroucé suffit à les faire fuir et Elie hocha la tête d'un air satisfait alors que le dernier autochtone disparaissait rapidement, non sans jeter un regard terrifié dans son dos.
Seule en compagnie des cadavres, la mauvaise jumelle entreprit de ramasser les « offrandes » qu'on lui avait faite. Maintenant que l'adrénaline était retombée elle se sentait légèrement coupable d'être allée jusque là mais... après tout ils l'avaient cherché, non ? Si elle n'avait rien fait, ce serait elle qui serait étendue sur le sol, le crâne en bouillie. Et la dernière chose dont elle avait envie, c'était de mourir. Douter de sa propre réalité en tant que personne était déjà assez dur comme ça, elle n'avait pas besoin de voir en plus de ça son existence précaire prendre fin dans un bain de sang.
- Je pense que ça suffira. Je n'ai pas le temps de faire plus de toute façon.
Et n'avait-elle pas déjà trop fait ? Le sang qui la recouvrait commençait à sécher sous le soleil matinal, l'odeur ferreuse envahissant ses narines encroûtées d'hémoglobine. Meurtrière un jour, meurtrière toujours... que ce soit à Elipse, à San Francisco ou ici, c'était la même étiquette qu'on lui collait encore et toujours sur le front. Il n'y avait pourtant aucune volonté là-dessous, juste... un malheureux concours de circonstances. Cette pensée lui tira un sourire grimaçant alors qu'elle soulevait avec une facilité déconcertante la masse de trésor qu'elle avait réuni.
Sa collecte l'avait éloigné de la tour et il lui fallut marcher d'un pas vif pendant cinq bonnes minutes avant de rejoindre la place au centre de laquelle se trouvait la tour de l'envie. Il s'en émanait une aura si écrasante, si avide, si sadique, que la psychotique manqua de lâcher son cratère. Ce mec savait comment souhaiter la bienvenue, il n'y avait pas à dire...
Cette pause lui permit de remarquer Nikodim qui revenait de la direction opposé, les bras bien chargés. Trop chargés. Vu l'incendie causé par Ace, ce dernier avait dû se blesser assez pour rendre le transport de ses trouvailles compliqué. Il n'avait probablement pas pu en ramener autant qu'elle ou le vieux russe et c'était donc à elle que revenait la tâche de remettre les choses en ordre. Et puis il fallait avouer qu'elle mourrait d'envie de faire regretter à ce mafieux la mauvaise influence qu'il avait sur son Ken de petit ami.
Une fois sure d'être hors de vue, Elie se remit en route pour la tour, pressant le pas de manière à rattraper sa cible. Lorsqu'il fut enfin à portée de bras, elle lui fracasse le crâne avec son énorme coupe, l'homme tombant au sol en soulevant un nuage de poussière. Bon, elle n'y était pas allé trop fort, enfin autant qu'elle pouvait sous cette forme mais Nikodim était un dur. Il pouvait encore se relever. Peut-être même plus tôt qu'elle ne le pensait. Mais comment s'assurer qu'il ne bouge plus de là ?
Un couteau en argent orné de gravures pittoresque lui fit de l'oeil, perdu au milieu de ses trésors. Oui... oui. Pourquoi pas. Elle posa son cratère à ses pieds et attrapa l'arme avant de se pencher vers le corps inconscient du toqué. Enfin, plus si inconscient. Il commençait à marmonner, l'une de ses mains se trainant avec difficulté jusque sa tête comme pour constater les dégâts.
- Échec et mat, Niko'.
Elle ne laissa pas à l'homme le loisir de se réveiller complètement. Le couteau se leva puis plongea. La lame trancha l'air, la chair puis la pierre, se fichant profondément dans le pavé. Et là où la force titanesque d'Elie l'avait mis, celle du russe ne pourrait l'en sortir. Faisant fi des cris, des imprécations et des menaces qui s'élevèrent avec force, l'adolescente fit les poches du vieux, ramassa tout ce qu'il avait récupéré on ne savait comment et l'ajouta à sa collection personnelle. Alors qu'elle commençait à s'éloigner, les bras chargés, El' lâcha derrière son épaule à l'adresse du perdant de l'épreuve :
- Rien de personnel là-dedans. Elle marqua une pause avant de lâcher un rire moqueur. Enfin si, peut-être un peu. Mon mec n'est pas ton jouet. Il ne sera jamais ton second dans tes coups foireux. Réessaye de te le mettre dans la poche et la prochaine fois que je te croise, ce sont tes couilles que je cloue au sol.
Sa silhouette sanglante s'éloigna sous le soleil brûlant, à présent bien visible depuis que l'incendie s'était calmé. L'ombre du temple gigantesque l'accueillit bientôt, renforçant la sensation désagréable d'être observée. Elie se contenta de l'ignorer, traçant vers la pièce où elle était censée déposer son butin. Visiblement Ace était déjà là, son autel étant déjà occupé par des objets de valeur. Elle entra pour déposer son cratère débordant de babioles sur son propre autel, ne remarquant qu'alors le pyromane, assit dans un coin près de l'entrée. Son bras gauche était si brûlé qu'il en était devenu noir, à croire qu'il était en bonne voie pour faire une grande carrière d'inutile morceau de charbon. La psychotique serra les dents alors qu'elle venait se planter devant Ace, les mains sur les hanches.
- Mais t'es vraiment un abruti ! Regarde-toi ! J'arriverai jamais à soigner ça !
S'ensuivit une flopée de jurons que nous censurerons pour préserver les esprits purs et chastes. Une fois qu'elle eut épuisé son vocabulaire, Elie se laissa tomber aux côtés de Ace et reprit, plus posée bien qu'encore visiblement agacée :
- Ça va compliquer la suite. M'enfin... au moins on n'a pas à s'inquiéter pour cette épreuve là. Devant le regard du Ken elle ajouta : Nikodim est hors course. | |
| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Sam 16 Mai - 11:18 | |
| Assis contre le mur de pierre du temple, Ace attendait, haletant. Sa tête tournait toujours un peu mais la fraîcheur du temple lui permettait de s'en remettre. Seul son bras gauche restait douloureux et le pyromane était désormais incapable de le bouger. Celui-ci gisait donc au sol, traînant dans la poussière. De toute façon, tout lui faisait mal, même le vent lorsqu'il soufflait sur les plaies à vif ravivait la douleur. Pourtant, il ne bougea pas. Il attendit quelques instants, persuadé que Nikodim ne tarderait pas à faire son entrée.
A la grande surprise du jeune homme, ce fut Elie et non le mafieux qui traversa la barrière magique pour pénétrer dans la salle des autels, venant déposer une montagne d'objets précieux sur le sien. Ace se laissa retomber. Il s'était apprêté à se jeter sur sa proie mais cette dernière manquait toujours à l'appel. Il adressa un léger sourire à sa petite amie, agrémentant le tout d'un « yo » manquant cruellement d'éloquence. A vrai dire, il savait ce qui l'attendait rien qu'à voir le regard que lui jetait à présent la mauvaise jumelle. Au moins, Feufolé eut la gentillesse de ne pas retourner le couteau dans la plaie à ce sujet.
Il la laissa déverser sa colère sur lui en n'écoutant qu'à moitié. Il n'était pas aussi stupide que ça, il avait prévu un plan de secours, bien entendu. Son intérêt ne fut réellement capté que lorsque Elie mentionna Nikodim. - Qu'est-ce que tu... Bah, j'm'en fous, après tout. J'avais prévu un truc pour l'entuber moi aussi. J'avais un plan, je me serais pas laisser perdre une épreuve simple comme celle-là ! - « Une épreuve ssssssssimple », n'est-ce pas ? repris Léviathan dont la tête s'imposa entre les deux voyageurs. Son corps renversé était agrippé au mur contre lequel se reposaient les adeptes, lesquels, surpris, se relevèrent par réflexe pour augmenter la distance entre le gardien intrusif et eux.
Ce dernier lâcha prise avec ses pieds, exécutant une pirouette pour retrouver le plancher des vaches. Ses yeux reptiliens se posèrent sur les deux autels remplis de biens ; les écailles de son corps se mirent à frissonner, légèrement ébouriffées, s'entrechoquant dans un bruit frissonnant assez particulier. - Je ssssssuis ravi de voir que vous avez pris... du bon temps pendant mon épreuve. Je sssssuis ravi que vous l'ayez trouvée.... ssssimple malgré votre échec. Il avait prononcé ces derniers mots sur un ton accusateur, fixant l'un et l'autre avec un regard haineux cependant que d'autres écailles se dressaient, sur son dos et le bout de sa queue, notamment, exprimant sa colère et son amertume.
- Comment ça, « échec » ?! On a ramené les objets à temps, nous ! On a fait exactement ce que vous vouliez ! - Ouais, enfin on a un peu brûlé un tiers de la ville mais c'était pas contre vous, hein.. Le gardien de l'Envie prit une profonde inspiration dans laquelle se lisait son mépris total et se dirigea vers l'autel du pyromane dont il balaya le contenu d'un revers de main rageur.[/color] - Exactement : vous avez fait ce que je vous ai demandé et ccccccc'est justement là le problème, mes très chers adeptes. Vous ne sssssavez pas pensssser par vous-mêmes. Vous... foncccez. Tête baissssssée. Vous ne réfléchissssssez pas, vous ne comprenez pas.
Ace et Feufolé se regardèrent perplexe ; le pyromane offrit le même regard indécis à Elie tout en haussant les épaules. Non, vraiment : il ne voyait pas ce qu'il avait pu faire pour échouer cette épreuve... Dehors, on entendit un hurlement de douleur. La voix appartenait bel et bien au russe. Lévi attendit que ce dernier se soit tu pour entamer ses explications. - Les épreuves sssssssont cccenssssées évaluer votre... compatibilité, oui ? Votre manière de voir, de comprendre et d'appréhender le péché auquel vous vous êtes présenté. Vos précccccédentes épreuves à... Freedoom... vous l'ont sûrement fait comprendre. Cccccc'est donc que vous n'avez rien appris, oui ? L'homme-lézard s'approcha d'Ace et empoigna son poignet gauche, mettant ainsi sa main marqué à quelques centimètres de ses yeux. - VOUS N'AVEZ RIEN APPRIS, HUMAINS ?! Il lâcha le poignet du pyromane qui serrait à présent les dents pour se retenir de crier de douleur.
- Ici, à Miquiztli, je mets à l'épreuve votre envie. Ccccette jalousie ssssecrète qui vous poussssse à vouoir ccce que les autres ont, ccccette sssssensssation de haine que vous éprouvez quand vous n'avez pas, quand les autres ssss'illusssstrent mieux que vous... tout comme Freedoom a mis à l'épreuve votre paresssse. Un envieux... aurait trouvé un moyen de rapporter beaucoup de biens comme l'a fait ma chose femelle – il tendit son index pour venir caresser la joue d'Elie qui ne l'entendit cependant pas de cette oreille. Le gardien se rétracta alors, amusé par cette résistance qui ne lui donnait que plus envie de posséder. - Toi, par contre, macaque incccendiaire, tu n'as rien fait. Tu as... ccccédé à tes pulssssions. Faible. Tu es faible. Un véritable envieux ne ssssserait MÊME PAS REVENU à la fin du temps imparti ! Un envieux n'aurait pas accepté de donner cccce qu'il a lui-même pris. Vous n'avez... rien compris. Vous... obéisssssez. Parccce que les paresssseux vous l'ont appris. Mais vous ne leur appartenez plus et j'exige que vous appreniez à penssssser par vous-mêmes. Vous me faites honte.
Le serviteur arachnoïde entra à ce moment-là dans la salle, tenant Nikodim sous l'épaule et un pal sous l'autre. Il laissa tomber les deux aux pieds de son maître et s'inclina. - Le troisième concurrent, mon maître... Il repartit alors sans rien dire de plus, laissant le pauvre homme à son triste sort. Léviathan ramassa le russe et le souleva dans les airs à la force d'un seul bras, observant avec fascination le sang couler sur la lame argentée du couteau qui était toujours plantée dans la main de celui-ci. Il retira l'ustensile de sa main libre et en lécha la lame avec avidité et plaisir avant de le poser sur l'autel du russe avec une délicatesse étrange, sans lâcher le concerné.
Il se retourna brusquement et fila à quatre pattes – ou plutôt trois – en direction du pal, traînant Nikodim derrière lui. - Pourquoi faut-il que ccccelui qui a techniquement le mieux... réussssssi... sssoit également ccccelui qui a le plussss échoué ? La vie est drôle, parfois. Il souleva une nouvelle fois le russe dans les airs et le plaqua violemment contre le mur, s'adressant celle fois-ci directement à lui : - Vieil homme... pour avoir le mieux... « réusssssssi »....... VOICCCCCI TON PRIX !! En même temps qu'il hurlait, il agrippa le pal et l'enfonça dans le ventre du fanatique d'échecs avec une force incommensurable. Le russe fut agité de soubresauts et crachait du sang. Son souffle coupé l'empêchait de hurler ou d'appeler à l'aide et son regard restait figé, obnubilé par ce tronc d'au moins 30 centimètres de diamètres planté dans son corps.
Frémissant, le gardien prit quelques secondes pour observer son œuvre macabre. Le sang coulait déjà jusqu'au sol, gouttait du corps inerte en produisant un « plic ploc » désagréable en venant s'ajouter à la flaque d'hémoglobine. - Je m'asssssssssurerai... que ta mort... sssssssoit retardée au maximum. Bienvenue dans ma... collection, vieil humain Nikodim. Le russe semblait aux portes de la mort et pourtant, Léviathan était confiant : grâce à la magie et aux sciences occultes, il serait en mesure de préserver l'âme de sorte qu'elle ne meure pas. Il n'éprouvait que peu d'intérêt pour les pièces de collection mortes car leurs pouvoirs étaient ce qui rendait chacune d'elles spéciale. Il n'avait pas encore très bien cerné quels étaient ceux de Nikodim mais l'aura d'avidité qui entourait ce dernier lui plaisait assez, bien qu'elle soit à la limite entre l'Envie et l'Avarice. L'avare ne l'aurait pas : l'humain Nikodim était à lui et à lui seul, désormais.
- Féliccccitations, humains : vous vous êtes... qualifiés... pour la sssssuite des épreuves. Prenez le temps de... souffler, vous qui le pouvez encore, et venez me trouver à l'extérieur du temple. Sur ces mots, le gardien s'éclipsa, laissant seuls Ace et Elie en compagnie de leur camarade empalé dans le mur de pierre fissurée à cause du choc. Après quelques minutes de solitude, des bruits de sabot se firent entendre et une chèvre entra dans la salle dans laquelle les adeptes se trouvaient. Habillée d'une tenue de courtisane violette, l'animal mâchait la voilette qui devait normalement lui recouvrir la bouche. Elle tourna la tête pour regarder Ace et Elie de son air ahuri avant de bêler, lâchant ainsi la voilette pleine de salive qui retomba sur sa bouche.
Les deux voyageurs venaient en fait de faire la connaissance de Jasmine, courtisane de Léviathan et favorite de ce dernier. Elle était, de toutes les femelles habitant les quartiers du gardien, celle qui disposait de la plus grande liberté de mouvement, étant autorisée à se déplacer dans toute la tour et même d'aller prendre l'air à son sommet ou devant l'entrée. Cela ne semblait pas très permissif, mais il s'agissait en fait d'un réel traitement de faveur de la part du gardien de l'Envie. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Dim 17 Mai - 13:45 | |
| La tête de Leviathan qui venait de se glisser subrepticement entre Ace et Elie poussa cette dernière à se lever, juste pour mettre de la distance entre ce gardien sociopathe et elle. Pas de peur derrière ce geste, juste un instinct de survie primaire. Elle le regarda pirouetter avec un air autant agacé que blasé, ses bras croisés sur sa poitrine. Son sourcil ne fit que se hausser un peu plus au fil du discours totalement aberrant du gardien. Ils avaient échoué parce qu'ils avaient respecté les consignes ? Putain de tordu... quand on menace de mort quelqu'un et qu'on a le pouvoir de mettre cette menace à exécution, n'était-ce pas naturel de voir les victimes obéir ? Ils devaient faire quoi ? Crever pour une poignée de breloque antiques dont elle se foutait complètement ? Qu'il aille se faire foutre !
La mauvaise jumelle rendit à Ace son regard, l'agrémentant d'une pointe de colère. Ces abrutis surpuissants n'arrêtaient pas de les bassiner sur le fait qu'ils ne correspondaient pas à leur attentes, tout simplement parce qu'ils n'abritaient pas assez le pécher demandé. Et bah il faudrait peut-être arrêter de vouloir en faire à tout prix des adeptes, hum ? Cette déception dont les saoulait l'homme-lézard, il en était la seule cause. Le couple avait beau faire des efforts ils ne pouvaient pas changer leur nature.
- OUAIS ON A RIEN APPRIS, ET ALORS ?!
Son rugissement ne trouva pas d'écho, Leviathan étant trop occupé à expliquer en long en large et en travers ce qu'ils auraient dû faire. La psychotique s'apprêtait à rétorquer que s'il n'aimait pas voir les gens se planter il n'avait qu'à poster un walkthrough sur internet mais les termes utilisés par le gardien lui firent perdre pied un moment. Sa... chose femelle ? Une chose ?! Une putain de femelle ?! Elle chassa la main du gardien qui tentait de lui caresser la joue et recula d'un pas, de la haine plein le regard.
- Je ne suis pas ta chose, bâtard ! J'suis pas paresseuse, j'suis pas envieuse, j'suis pas gourmande ni lubrique... alors arrêtez de me péter les couilles avec des conneries comme « vous n'êtes pas assez comme ci ou comme ça » ! Elle rajouta à mi-voix, l'air sombre : J'aurais peut-être dû rester à Enojo, là au moins j'étais dans mon putain d'élément... tssss.
Encore une fois, ses déclarations passèrent loin au-dessus du gardien, bien trop occupé à réceptionner Nikodim et... un énorme pal. Ce piquet était si énorme qu'il en était grotesque. Il n'allait pas vraiment le faire, non ? Et bien il fallait croire que si. Elie grimaça lorsque l'épieu s'enfonça dans le ventre du russe, déversant une pluie de sang sur les dalles. Après ce spectacle, les félicitations ressemblaient à une véritable blague. Elle ne regarda même pas le gardien quitter la pièce, ne pouvant quitter du regard le corps de celui qui avait été pour un temps leur compagnon de route. Elle éprouvait la même fascination macabre que celle qu'on pouvait avoir devant une vitrine pleine de papillons épinglés, associé à un dégoût profond.
C'était un peu sa faute si le mafieux finissait comme ça mais elle n'arrivait pas à avoir de remords. Ce mec avait tué combien de personnes dans le monde réel ? Et oppressé bien plus de monde encore. Ce n'était pas le genre d'homme qu'on pouvait prendre en pitié, même quand on était responsable de ses malheurs. Après un temps qui sembla s'étirer éternellement en longueur, l'adolescente finit par détacher son regard de celui qu'elle considérait dorénavant comme un cadavre... pour tomber sur une chèvre habillée en courtisane.
Elie papillonna des yeux une fois, puis deux. C'était tellement surréaliste qu'elle avait l'impression d'avoir des hallucinations. Une sorte de rêve dans le rêve...
Jasmine lui lança un regard étrange, un peu comme si malgré son apparence de bête stupide elle comprenait leur situation. Peut-être était-ce une voyageuse qui avait été changée en animal ? Après tout c'était phénomène courant, elle-même avait été changée en loup dans la forêt incarnation. Ou alors c'était peut-être une créature animale Dreamlandienne douée de raison ? Pour quelle autre raison Leviathan s'amuserait à en faire une courtisane, sinon ? La mauvaise jumelle posa un genoux à terre pour être à la même hauteur que son interlocutrice et tenta d'engager la conversation :
- Euh... salut ? Toi aussi tu es prisonnière de ce taré à écailles ? A l'occasion si tu connaissais un moyen de se barrer de là je ne serais pas contre, m'enfin je suppose que si c'était le cas tu ne serais plus là et...
Un bêlement stupide fut la seule réponse qu'elle reçut, après quoi la chèvre se remit à mâchonner sa voilette. Elie soupira en passant sa main encroûtée de sang sur son visage.
- Je suis en train de parler avec une chèvre. Je dois vraiment être fatiguée... ce putain de gardien est usant.
La portoricaine se remit debout, époussetant ses jambes couvertes de poussière après quoi elle se rapprocha d'Ace et lui asséna une pichenette dans les abdominaux. Elle l'aurait bien pris dans ses bras mais elle était encore folle de rage qu'il prenne aussi peu soin de lui-même. Un peu comme le soir où Jade s'était fait violée parce qu'elle avait pris ses avertissements à la légère. Néanmoins, on pouvait lire l'affection qu'elle portait au pyromane derrière le voile de ressentiment.
- Tu veux souffler un peu ou on y retourne histoire d'en finir au plus vite ?
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Lun 18 Mai - 10:47 | |
| Les remontrances du gardien passaient étonnamment au-dessus de la tête du pyromane. Vraiment, il n'en avait rien à faire. Il fallait savoir jusqu'à quel point obéir, réfléchir par lui-même, mais vraiment : rien à branler. Réfléchir, il savait le faire quand on lui lâchait la grappe. Et puis c'était juste une épreuve, épreuve qu'ils avaient réussie, au demeurant. Certes, ils avaient surtout réussi en n'échouant pas mais c'était le plus important.
Lorsque le gardien avait agrippé son poignet, en revanche, le Ken regagna un peu d'attention. Pourquoi les gardiens semblaient prendre autant de plaisir à lui en foutre plein la gueule à LUI ?! Mais Ace allait bientôt découvrir qu'il était loin d'être le plus malchanceux dans cette histoire. Cette menace de mort qu'il avait cru vide, à laquelle il n'avait accordé aucun crédit, Léviathan leur révélait qu'elle était on ne peut plus sérieuse.
Plongé dans une totale incompréhension, Ace ne put rien faire d'autre que regarder le russe se faire brutalement empaler par ce malade écailleux. Rien ne faisait plus sens : ils aurait dû désobéir à la menace de mort concernant la limite de temps mais l'échec était tout de même puni avec autant de violence et de barbarie ? - Oh putain, il a tué Niko' ! - Espèce d'enfoiré !!
Tout comme les indignations d'Elie, celles d'Ace et Feufolé tombèrent dans l'oreille d'un sourd : Lévi' n'en avait manifestement rien à faire. Les voyageurs lui semblaient trop insignifiants pour leur accorder son attention à chaque fois qu'ils venaient chouiner. De toute façon, du point de vue du gardien, les voyageurs se mentaient à eux-mêmes : derrière cette colère et cette indignation, ils étaient en fait heureux. Heureux d'avoir échappé au pal d'une part et heureux d'être encore ensemble d'autre part. D'ailleurs ce dernier point l'irritait à un point qui dépassait l'entendement.
Selon Ace, tout ça était assez vrai : il avait échappé au pire et le reste faisait partie des dégâts collatéraux. Dommage pour Nikodim, tout de même : il l'aimait bien... Que deviendrait-il, à présent ? Un trophée ridicule dans un temple glauque, quel avenir ! Lui qui n'avait de cesse de revendiquer sa richesse et sa condition dans le monde réel, quelle ironie ! Peut-être avait-il mérité son sort, de toute façon la manière dont il était arrivé à Dreamland en disait long sur lui. Mais Ace n'était pas tout blanc non plus ! Il n'avait certes pas trempé dans les affaires de la mafia mais entre ses actions pyromanes et son trafic de drogue, il était lui aussi dans la catégorie des gros cons.
Le pyromane entendit à peine le gardien les inviter à le rejoindre à l'extérieur du temple et dut prendre une bonne minute pour ne serait-ce que décrocher son regard du corps sanguinolent de Nikodim. La scène qui avait lieu juste à côté était si irréelle qu'elle prit le relais pour captiver le jeune homme. Elie... tentait de discuter avec... une chèvre ? - C'est les nerfs : elle a craqué. Elle a carrément craqué.
Que ce soit vrai ou non, il y avait de quoi : personne ne pouvait revenir intact d'une série d'épreuves imposées par un gardien... alors tenter de devenir adeptes une seconde fois, c'était prendre le risque d'y laisser définitivement sa santé mentale. Ou sa santé tout court, songea Ace en regardant son bras avant de répondre à Elie qui était revenue près de lui.
- J'peux pas y retourner comme ça, j'ai déjà l'impression que je vais crever d'une seconde à l'autre. Il me faut une potion, j'espère que Labeau aura ça... et qu'elle pourra venir ici. Ayant compris l'intention de son invocateur, Feu' prit les devants et appela Labeau à sa place : - Madame Labeau Nefaie, viens nous aider !
La grosse bonne femme apparut alors de nulle part ; la tour de l'envie n'était pas un obstacle à sa mission : en tout temps et en tout lieux, elle était là pour vendre ses marchandises, pour le plus grand bonheur du pyromane. L'appréhension de ne pas trouver son bonheur se lisait cependant sur son visage : on n'appelait pas Labeau pour rien au risque de s'en mordre les doigts !
Jasmine était restée, elle aussi. Elle ne faisait rien et ne disait rien, se contentant d'agir comme un meuble dont on dispose à son gré. La raison derrière sa tenue vestimentaire échappait complètement à Ace mais d'un autre côté, ce genre d'excentricité ne l'étonnait pas vraiment de la part du gardien de l'Envie. En revanche, il ne voulait même pas savoir ce qu'il faisait de son temps libre avec cette chèvre. - Si les serpents ont deux zizis, est-ce que c'est aussi le cas pour Léviathan ? La réponse d'Ace ne fut qu'un long soupire exaspéré. De tous le temps dont il disposait pour faire ce genre de remarque, il avait fallu qu'il choisisse le moment où Labeau Nefaie s'apprêtait à parler, tirant d'ailleurs à cette dernière un air où l'on lisait à la fois l'interrogation et le jugement. | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Lun 18 Mai - 20:29 | |
| La réponse d'Ace tira une nouvelle grimace à la mauvaise jumelle. C'était vrai qu'il ne pourrait pas faire grand chose dans cet état. Son bras devait lui faire un mal de chien et allait s'infecter à vitesse grand V. Elie s'y connaissait autant en médecine qu'en tricot mais il n'y avait pas besoin de sortir de grandes études pour savoir que blessure grave plus environnement crasseux finissait toujours pas infection et gangrène. L'espace d'un instant la vision de son petit ami, le bras tranché, s'imposa à son esprit. C'était juste inacceptable, inconcevable. Un hochement de tête accueillit l'évocation du nom de la marchande itinérante. Appeler Labeau dans l'espoir qu'elle ait ce qu'il fallait était encore la meilleure solution... en admettant que Leviathan ne vienne pas leur taper sur les doigts après. La commerçante fut accueillie avec un échantillon particulièrement choisi de la bêtise de Feufolé. Si elle n'avait pas su que le duo qui se tenait devant elle était des bons acheteurs, réguliers qui plus est, elle serait probablement partie sur le champ sans oublier de leur facturer le déplacement. Comme d'accoutumée, elle déballa sa camelote sur une nappe installée sur le sol pour l'occasion, assortissant chaque objet d'une étiquette avec le prix et la description brève de son utilité. - Spoiler:
Liste des objets présentés : - sac à dos normal - potion de soins majeurs - poing américain - arkano de lumière - moyen bloc de mana - triangle sourdingue - masque faune - dé brise-chaîne - dé du destin - ceinture de séduction - lunettes hypravision - string de lilith - pilule Piss'A.C. - gelule walkyrie 2.0 - magnégide - camer'eyes - styleffaceur - dentier régénérant - épée courte - munitions polyvalentes
Les yeux de la mauvaise jumelle furent aussitôt attirés par le dentier régénérant et la potion de soin, même si le dentier risquait de s'avérer être plus handicapant qu'autre chose. Quant au reste... rien ne l'intéressait particulièrement. Et tout leur serait pris dès qu'ils mettraient les pieds hors de la tour. Les gardiens avaient la fâcheuse tendance à vouloir voir leurs futurs adeptes se débrouiller avec le strict minimum, à croire qu'ils ne voulaient dans leurs rangs que des McGyver capables de faire une bombe avec un bout de ficelle et un chewing-gum. Pendant que le pyromane s'occupait de ses emplettes, Elie se glissa jusqu'à Nikodim dont le regard vitreux semblait la suivre. Elie parut y lire un voile de reproches et de menaces, mais ce devait être son imagination. Tout ce que le vieux russe était capable de faire à l'heure actuelle c'était de cracher du sang dès qu'il ouvrait la bouche. Elle ne savait pas si elle était censée faire quelque chose comme tenter de le décrocher ou même s'excuser. A vrai dire elle n'avait envie ni de l'un ni de l'autre. Impassible, elle fixa un long moment le presque cadavre épinglé devant elle et finit par lui souffler, hors de portée des oreilles de son petit ami : - Alors c'est ça que ça fait, de perdre à la loi du plus fort ? Battu par des gens qui n'ont même pas la moitié de ton âge... frustrant, hein ?C'est vrai que ce devait être le comble de l'humiliation pour le mafieux. Blessé dans sa chair et dans son orgueil, d'une pierre deux coups. Mais il avait encore de l'énergie à revendre, ce vieux revanchard ! Voilà que son poing se crispait, se décollant du mur pour y retomber presque aussitôt. - Ne fais pas trop d'efforts papy, tu pourrais en crever. Après s'être autorisée un sourire en coin, elle ajouta : Te bile pas, si on peut on viendra te décrocher. Un jour.Tournant le dos à ce qui était devenu une pièce de collection glauque au possible, la psychotique rejoignit Ace qui venait de payer ses achats. Il avala sans tarder la potion de soins majeurs et sous le regard intrigué d'Elie, le bras gauche du pyromane passa du noir au blanc, puis au rouge, jusqu'à la couleur chair qu'on lui connaissait. La main, elle, gardait les traces de brûlure mais ça n'avait rien d'étonnant. On ne pouvait pas guérir les blessures du monde réel. Si ça avait été possible, Alexander aurait probablement fait repousser sa main depuis longtemps et quelques autres auraient fait en sorte de récupérer un cerveau viable. Enfin bref, l'important c'était que le duo d'adeptes était prêt pour le second round. Et son petit doigt lui disait que ce ne serait pas non plus une partie de plaisir... Ils quittèrent la fraîcheur du temple pour la chaleur accablante du soleil. Derrière la silhouette reptilienne de Leviathan se dessinait les reliefs semi-calcinés de la capitale de l'envie. Elie siffla, admirant l'ampleur des dégâts. Ça lui rappelait Freedoom après l'épreuve d'Avok. C'était les maçons qui devaient se faire des couilles en or après le passage des épreuves ! Même si ce n'était pas les radasses du coin qui allaient vouloir débourser grand chose... - Bon, c'est quoi la suite ? Est-ce qu'on va enfin faire autre chose que de racketter des grands-mères ?Les mains sur les hanches, Elie lança au gardien un regard de défi. Elle avait encore en travers de la gorge le coup de la première épreuve, avec des règles qu'il ne fallait pas respecter. S'il leur faisait encore le même coup elle risquait de piquer une crise de nerf qu'il ne pourrait pas ignorer. Y'en avait plus qu'assez qu'on se foute de leur gueule comme ça, comme s'ils n'étaient que des putains de pions sur un échiquier qu'on déplaçait à sa guise tout en changeant les règles du jeu en cours de route. Qu'il lui balance une épreuve, deux, cinq ou même dix. Elle se torcherait le cul avec. L'échec était tout simplement inconcevable. C'était juste bon pour des mecs comme Nikodim. | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Le prix de l'envie [1e Épreuve] Ven 22 Mai - 21:05 | |
| Le haussement de sourcil qu'Ace adresse à Labeau recentra leur rencontre sur le business. C'était pour ça qu'il l'avait appelée et c'était pour ça qu'elle était venue ; rester là à s'interroger sur la logique de Feufolé n'était qu'une perte du temps libre du pyromane. La marchande déballa donc sa camelote devant les yeux du jeune homme qui s'empara de la potion dès qu'il l'eut vue et sans même en regarder le prix. Il le fit tout de même après coup et accueillit cette découverte avec un pincement de lèvres : il n'était pas aussi riche à Dreamland que dans le monde réel, c'était un état de fait assez humiliant. - J'vais prendre ça aussi, dit-il en saisissant le magnégide. Jusqu'alors, il avait privilégié l'attaque et les tactiques agressives mais investir dans ce qui pourrait devenir une stratégie un peu moins risquée lui semblait une bonne option à court comme à long terme. Marre de s'en prendre plein la gueule, probablement... - 400, plus 250, c'est ça ? Bon, on en vient à 650 rubz. J'ai la flemme de négocier : c'est chiant. Alors on va partir sur le prix de base ; j'suppose que ça vous dérangera pas..De sa bourse, il retira donc 650 rubz qu'il tendit à la commerçante. Sa bourse était devenue bien légère : il n'avait presque plus rien. - Alors, ça y est ? On est prêts pour la deuxième épreuve ? Dépêche-toi de boire ta potion, Ace !Et le pyromane de répondre sur un air nonchalant : t'es si pressé que ça de voir la suite..? Eh ben on voit bien que c'est pas toi qui trime..De tous, Feufolé était peut-être le plus à même de comprendre le plaisir morbide que tiraient les gardiens à infliger des épreuves aussi tordues et psychologiquement dévastatrices : le simple plaisir d'être spectateur de ce genre de chose n'avait pas de prix. Pourtant, son attachement à Ace l'empêchait de se détacher absolument de la scène car il pouvait à tout moment avoir un rôle à y jouer. Il suffisait qu'Ace lui demande d'utiliser sa capacité ou bien qu'on lui demande son avis sur une question, ou encore de l'aide : il pouvait être sollicité n'importe quand, à l'inverse de Léviathan pour qui l'issue des épreuves importait peu. Le pyromane déboucha la fiole de potion qu'il renifla... L'odeur semblait à la fois sucrée et âpre, indescriptible. Peu convaincu, il avala néanmoins ce qui constituait pour lui la seule chance de ne pas voir son bras s'infecter. - Alors ? C'est bon ?Un hochement de tête sceptique allié à un signe de main peu enthousiaste résumèrent assez bien la réponse sans que celle-ci n'eût besoin d'être formulée. De toute façon, ce n'était pas tant le goût que l'effet qui était prodigieux : la rapide progression des soins s'opéra en quelques secondes seulement, permettant à Ace de retrouver l'usage de son bras comme si rien ne s'était passé. Ou du moins rien à Dreamland. La vue de son bras soigné rappela une nouvelle fois au jeune homme à quel point le feu était un allié à double tranchant, versatile et lunatique. Si son air était sombre alors qu'il fixait sa main gauche, il n'en éprouvait pas de honte pour autant. Cette marque de la paresse, en revanche, il était impatient de s'en débarrasser, même si cela signifiait la remplacer par une autre. Remettant sa main dans sa poche comme à l'accoutumée, le Ken se décida à suivre sa petite amie à l'extérieur afin d'affronter leur destin. En passant, ses yeux ne purent s'empêcher de se poser une nouvelle fois sur le presque-cadavre du vieux russe devant lequel il s'arrêta quelques instants, contemplatif. - Lui qui voulait voir les puissants de ce monde... Il les a vu, maintenant.Jasmine s'écarta du chemin du futur adepte alors que celui-ci s'avançait d'un pas vif vers l'entrée de la tour. La courtisane le regarda s'éloigner sans laisser transparaître la moindre émotion puis, une fois que celui-ci eut quitté son champ de vision, elle repartit comme elle était venue, non sans bêler dans le vide à qui voudrait l'entendre. Le soleil assaillit le pyromane d'une vague de chaleur à l'instant où il sortit de l'ombre de la tour de l'Envie, lui donnant l'impression qu'une chape de plomb venait de s'abattre sur lui. Plus ils approcheraient de midi et plus la chaleur deviendrait insupportable ; Ace espérait que cette deuxième épreuve soit courte et que la troisième se passe à l'intérieur pour ne pas avoir à affronter la chaleur du zénith. Léviathan les attendait, fixant l'étendue des dégâts provoqués par Ace sans qu'il soit possible de savoir si cela lui plaisait ou l'avait plongé dans une colère sourde et profonde. Pourtant, lorsqu'il se retourna pour accueillir ses candidats, un sourire sadique et malsain illumina son visage reptilien. Les festivités pouvait continuer, à présent. >>>>> La suite ici | |
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