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| Vous nous avez manqué... ou pas ? | |
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+3Sydney Miles Jake Anderson Dakota Earnshow 7 participants | |
Auteur | Message |
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Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
Messages : 616
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2648 rubz
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 13:04 | |
| - Spoiler:
HRP : Bon, après deux jours d’attente je poste quand même. Y’a le bonus ce soir mes loulous et il me manque un message pour mon ticket de potentiel bonheur. =|
Dakota fixait Castiel depuis une bonne minute maintenant. Une minute de silence, d’échange de regard et… est-ce qu’il ne riait pas sous cape en cet instant ? Plus leur absence se prolongeait plus elle semblerait louche si bien que le mutisme du cannibale commençait à lui taper sur les nerfs. Peut-être que Mary saurait le faire parler plus efficacement que les serpents ? Avant qu’elle n’ait pu mettre son plan à exécution le secrétaire du maire passa dans le couloir et fixa leur duo avec les yeux ronds. Dakota le regarda, il la regarda, elle le regarda… bref, le malaise s’installa. Le fonctionnaire finit par briser le silence en s’éclaircissant la gorge alors que les yeux de la phobophobe se levaient au ciel en signe de dépit. Quelque part là-haut un Dieu voulait à coup sûr compromettre ses projets. - Mademoiselle… Earnshow c’est ça ? Le maire me fait savoir qu’il peut vous recevoir vous et vos amis. Si vous voulez bien me suivre…L’adolescente poussa un profond soupir et lui emboita le pas. Revenir vers les autres sans réponse de Castiel était un mauvais, très mauvais plan. Il lui fallait un filet de secours pour empêcher ce psychopathe d’hurler à qui voulait l’entendre qu’elle s’était proposée en dealer de chair humaine. Baissant juste assez le ton pour ne pas être entendue du bureaucrate elle glissa à l’adresse du pseudo-lycan’ : - Ça reste entre nous pour le moment. Tu en parles à quelqu’un et je te mords au niveau de la carotide. Le venin sera injecté directement dans ton système sanguin et t’assurera une mort atroce dans les délais les plus brefs. Penses-y bien pendant que tu réfléchiras à ma proposition.Comme pour appuyer ses propos un de ses reptiles se glissa jusqu’au cou du rouquin pour s’y immobiliser bouche grande ouverte. Deux millimètres à peine séparait le jeune homme de la mort et Dak’ n’en culpabilisait pas pour deux sous. Elle n’était aucunement responsable du manque de jugeote de cet individu plus proche du chien que de l’Homme. Lorsqu’ils débouchèrent dans la salle d’attente tous les regards convergèrent vers elle. Si James avait juste l’air curieux et Jake concerné voir un poil déçu, Sydney semblait franchement hostile. Dakota se contenta de le toiser avec dédain. - Le secrétaire m’a dit que le maire pouvait nous recevoir.Ainsi formulé on aurait presque pu croire qu’elle était partie pour aller le chercher, quitte à le secouer un peu. Malheureusement la paranoïa du pirate serait sûrement insensible à ce genre d’artifices. Sans chercher à observer l’impact de ses paroles la blondinette pénétra dans le large bureau du dirigeant de Gloutoniskaïa, Castiel toujours saucissonné dans son dos. Assit derrière son bureau en chêne massif, le vieillard les observait par-dessus les verres de ses lunettes. Ses mains étaient jointes devant lui, ses doigts s’entremêlant dans sa longue barbe blanche. Il attendait visiblement qu’ils annoncent la raison de leur venue même s’il la connaissait très bien. A vrai dire il semblait curieux de voir de quelle manière ils aborderaient le sujet. Sans attendre d’y être invité Dakota prit un siège juste en face d’Ernest mc Arthur et plongea son regard glacial dans le sien. Elle n’aimait pas qu’on se moque d’elle et c’était l’impression qu’il donnait à cet instant. A croire que pour lui ils n’étaient que des jouets, des pions sur un échiquier qu’il manipulait à sa guise jusqu’à l’instant T où il se fatiguerait et les jetterait dans un coin comme de vulgaires déchets. - Je n’irais pas par quatre chemins : vous aviez besoin de temps pour mener vos recherches et nous vous l’avons donné. Maintenant il est temps pour vous de nous laisser partir. Nous avons constaté la disparition de nos ombres et je ne pense pas que ce soit anod…Avant qu’elle ait pu finir sa phrase Dakota sentit un liquide chaud s’écouler d’une de ses narines. Elle s’essuya le nez avec le dos de sa main et constata avec un froncement de sourcils qu’une trainée rouge s’y trouvait désormais. Du sang. - Je n’ai jamais saigné du nez de toute ma vie… commenta-t-elle à mi-voix. Il ne faisait même pas assez chaud pour expliquer ce phénomène, elle n’avait pas reçu de choc au visage… elle n’aimait pas ça, pas ça du tout. Surtout alors que la petite voix dans sa tête lui susurrait perfidement que ce n’était sûrement que le début et qu’elle ferait bien d’avoir peur d’en avoir peur. | |
| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
Messages : 444
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1244 rubz
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 13:27 | |
| - Spoiler:
Idem que Dakota mes loulous ...
Cette disparition momentanée de Dakota la fille aux serpents et du loup, comme le petit chaperon rouge et le grand méchant loup, sauf que là c'était plus le loup qui était en péril, pour une fois hein, on ne s'en passe pas, laissa place à certains propos du pirate. Il n'avait peut-être pas tord, mais Jake pensait tout de même qu'il ne devait pas parler de Dakota comme ça, derrière son dos, même si sa prédiction se révélait assez juste dans le concept, mais connaissant Dakota, il était sûr que la libération provisoire de Castiel serait tellement étroite qu'on se sentirait encore plus en sécurité qu'avant. C'est sûr que si il essaye de s'échapper, bah il serait tué par les serpents de Dakota, alias le chaperon rouge rebelle. Néanmoins, Jake ne pouvait pas laisser Sydney devenir aussi méfiant. En plus on sentait directement par la phrase qu'il disait à Jake en particulier, qu'il y avait un côté malsain qui se dégageait subitement de Sydney. On sentait bien qu'il avait envie de mener la troupe, il n'avait pas envie de se soustraire aux ordres de Dakota. On avait bien l'impression qu'il avait envie de mener un complot organisé contre le petit chaperon rouge, comme dans un livre où un bande se démenait contre le groupe principal, et ce type de livres et d'histoires terminaient toujours en bain de sang et en gens atteints par la folie. -On t'aime bien Sydney tu sais, et on t'aimera toujours, mais on ne sais jamais ce qui peut se passer. Dakota est aussi une bonne dirigeante, et je sais que vous avez des différents, mais parfois ... il y a des choix qu'il faut faire. Et puis oui il y a des choses qui se sont passées, mais il est temps d'arrêter de comploter et de commencer à vraiment s'aider mutuellement, même si ça nécessite de nombreux sacrifices. Là il va y avoir une nouvelle aventure, un nouveau départ. Peut-être ça sera le bon, peut-être il faudra encore attendre avant de trouver un équilibre. Mais ce que je sais maintenant, c'est qu'on va laisser Dakota mener ce groupuscule, et on va arrêter de comploter dans le dos de tout le monde. La vérité à tous, sans compromis. Pour ma part je vous ai tous dit. Reste à voir ce que vous ferez de mes propos.Une fois ce monstrueux discours terminé, Jake voulait que ces paroles donnent du sens d'elles même et poussent certaines personnes ici à changer, pour une fois il y aurait une bonne atmosphère sans jalousie. Mais il pouvait aussi se passer l'effet inverse. Peut-être tout cela retomberait sur Jake qui ne savait tout simplement pas se la fermer. Mais il espérait que tout redeviendrait calme, car la tempête approchait, cela se sentait à des kilomètres. Il allait se passer quelque chose. D'ailleurs Dakota revenait avec un Castiel toujours en laisse et un rendez-vous à avoir sur le champs. Ils entrèrent dans le bureau inchangé d'un maire inchangé dont il avait vaguement le souvenir. Ce dernier lui adressa un sourire tout en prononçant les paroles suivantes: -Quel plaisir de vous revoir en pleine forme... ou presque ! Je prierais cependant Mr Anderson de se tenir tranquille pendant notre entrevue, je ne suis à vrai dire pas un grand adepte du ménage, une fois m'a suffit.Averti, il pris position dans un canapé à deux places à côté de Dakota, et vit cette dernière commencer un récit sur la disparition de leurs ombres. Le petit chaperon rouge aux serpents commença à saigner du nez comme ça, sans prévenir. Jake eût le réflexe qu'on lui avait appris à avoir à l'orphelinat. Il fallait appliquer un objet très froid sur la nuque, et le saignement se calmait plus vite. Il sortit les ciseaux de noël de sa hotte et le frais se diffusa dans la nuque de Dakota, calmant un peu le saignement de nez, qui était plus fort que la moyenne. -T'as jamais saigné du nez de ta vie, c'est étrange, mais au moins penche la tête vers l'avant. Sinon, quelqu'un peut aller chercher du coton s'il vous plait? fit-il au secrétaire du maire avec un certain regard. Puis, Jake adressa un regard noir au présumé garou, et s'imposa par sa musculature. Décidément, même dans le bureau du maire on n'était pas en sécurité ... | |
| | | Castiel Lawrence
Maladie mentale : lycanthropie clinique
Messages : 12
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse:
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 14:16 | |
| Après plusieurs minutes d'un silence macabre, Castiel se sentit traîner par la chevelure d'écaille de la charmante blondinette. De plus, sur son visage insolent c'était peint un doux et délicieux sourire pareil à ceux du cannibale, sournois et inquiétant. Ce-dernier se doutait que la charmante reine de cœur avait une idée derrière la tête. D'ailleurs ses paroles confirmèrent l'hypothèse du loup. Celui-ci ne demandait qu'à voir la suite des événements, qu'avait-elle de si secret à lui dire pour qu'ils aient besoin de sortir de la pièce. Car oui, elle l'entraîna dans le couloir, toujours en le traînant sans ménagement. Enfin, ce n'est pas comme cela qu'un traite un blessé. Tiens, cette douleur, elle avait semble-t-il diminuée, mais Castiel ne l'avait pas oubliée pour autant. La blondinette jeta son regard dans tous les coins, sûrement pour être sûre d'être totalement seuls. Comme c'était excitant, le loup avait hâte de savoir ce qu'elle avait de si important à lui révéler ! Soudain, contre toute attente, la jeune fille rétracta ses vilaines vipères, rapprochant le cannibale de son visage. C'était vraiment une petite audacieuse dis donc. Elle ne semblait pas avoir peur le moins du monde, son visage n'étant absolument pas traversé par ce sentiment commun aux êtres humains. Castiel en était très surpris, il en profita pour détailler ce visage d'enfant de ses pupilles bleutées. Qu'elle devait être délicieuse cette enfant, cette peau sur laquelle dansaient ses iris, elle paraissait si onctueuse. Le loup se serrait damné pour y goûter ne serait-ce qu'une boucher. Malheureusement, la reine n'était pas décidée à festoyer avec lui, elle avait une toute autre proposition à lui faire. D'ailleurs, rien que le mot « proposition » lui déclencha un frisson le long de son échine. Castiel la laissa terminer son discours, silencieux et calme comme un agneau. Un sourire malsain s'étira sur ses lèvres au fil du projet de la blondinette. Hum, c'est qu'elle en avait dans la tête cette fillette. De plus, ce marché paraissait acceptable pour le loup. Depuis qu'il était sorti de cette foutue clinique, plus moyen de faire bonne chasse. Il avait peut-être perdu la main qui sait, après tant de temps passé derrière quatre murs. Ça ne lui ferait peut-être pas trop de mal de se reposer sur les plateaux que cette gamine lui apporterait ? Même juste le temps de reprendre des forces. Et puis on ne peut pas dire qu'il appréciait se faire écraser. Oui, ça cogitait dans sa petite tête rousse ! En tout cas, c'était un marché très alléchant. Oui mais voilà, un loup ne veut pas qu'on le nourrisse il veut chasser. Enfin bon, pour le moment cela lui semblait être une bonne solution. Faire le garde du corps et être nourris gratos, on peut dire que c'était une proposition plutôt intéressante et si c'était le prix de la liberté... Castiel allait délivrer sa réponse lorsqu'un homme les interrompu dans le couloir. Le pseudo-lycan lui lança un regard noir, très énervé d'avoir était stoppé net alors qu'il allait répondre à la blondinette. Celle-ci le menaça d'ailleurs de ne rien dire de tout cela aux autres. Sentant une de ses charmantes vipères glisser le long de son cou, le cannibale afficha un sourire mielleux et sournois. -Bien entendu.Retour à la case salle d'attente. Enfin pas pour très longtemps, car la reine de cœur en avait décidé autrement. Elle s'engouffra dans le bureau du dit maire et s'assit sans même en avoir reçut l'invitation. Castiel se tenait sur sa gauche, obligé de suivre car toujours entrelacé dans ses liens d'écaille. Il posa son regard affamé sur la vieille personne appuyée sur son bureau. C'était lui le maire alors. Ses pupilles glissèrent sur sa tortionnaire et le loup pu constater avec quel haine celle-ci pouvait fixer le vieil homme. Un nouveau sourire en coin traversa ses lèvres lorsque la blondinette brisa le silence morne. Mais soudainement, elle s'arrêta, perturbée par un événement inattendu. Castiel sentit ses pupilles se dilater sous l'émotion. Du sang, une petite goutte d'un rouge luisant s'écoulait de son nez. Le cannibale assoiffé sentit ses papilles s'éveiller, à l'instar de son estomac qui poussa un bruyant grognement. C'était décidé, il allait répondre à sa proposition. -J'accepte ton marché très chère... Dit-il avec un ton léger et mielleux, n'attendant qu'un seul ordre pour dévorer un peu de chaire humaine. Non il ne sauterait pas sur sa pactisante, mais...le maire ne faisait pas parti de ses compagnons non ? - Spoiler:
Désolé d'être en retard, mon câble de batterie m'a lâché, je suis sur le pc d'une amie ^^"
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| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
Messages : 857
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 14:52 | |
| Un gros gamin ? James était mal placé pour dire quoique se soit là dessus avec ses dix sept ans tombé récemment. Et puis on avait tous bien le droit de craqué un jour ou l'autre ce n'était pas interdit. Et puis mieux valait pleurer que de s'attaquer à ses compagnons comme l'avait fait Sydney. D'eux c'était bien lui le plus dangereux contrairement à ce qu'il disait. Mais James était un gentil garçon alors il ne pouvait pas lui en vouloir. Dakota lança alors qu'elle revenait embarquant avec elle Castiel, coupant court à la dispute qui débutait. L'adolescent se demanda où est ce qu'ils allaient et Sydney émit l'hypothèse que leur destination était les toilettes. Euh quand même son amie se serait séparé du cannibale pour se soulager. Non, en fait le pirate était en train de dire du mal de DaKota et ça, ça plaisait moyennement à James. On ne critiquait pas la blondinette surtout de la part d'un type qui avait failli étriper Alex à cause de sa maladie.
- Je te permets pas de dire ça...! Si Dakota est sortie avec Castiel c'est qu'elle avait ses raisons voilà tout ! Si tu la connaissait tu saura qu'elle agit jamais sans réfléchir...!
James était très rarement en colère, mais là il avait envie de frapper le pirate pour lui faire regretter ses paroles. Cependant ce n'était pas lieu pour faire ça et le maire pouvait sortir à tout moment. Jake vint le soutenir en disant qu'il était temps d'arrêter les complots et de commencer un nouveau départ. Le seul qui complotait ici c'était Sydney. Enfin bon...l'adolescent soupira et quelques minutes passèrent jusqu'à ce que Dakota revienne enfin pour les prévenir que le maire les attendaient. Aucun mot sur la raison de sa sortie mais bon elle le dirait le moment venu, au moins à lui il en était sur. Le groupe se dirigea donc dans le bureau de l'homme qu'il venait voir. Ce dernier les attendaient gentiment et Dakota après s'être assis sans autorisation expliqua la raison de leur présence. Tout allait bien si ce n'était que celle ci se mit à saigner du nez et il faut avouer que lorsque Jake s'empara de sa paire de ciseau il avait eu peur pour elle. Du coton...? Le seul truc en coton ça devait être les vêtements reçus par le calendrier de l'avant. James fouilla dans sa hotte et en sortie une mitaine rouge. Et alors qu'il se levait de sa place sur le canapé à côté de Jake, c'est lui qui se sentit d'un coup coton. Sa vue s'éteignit d'un coup et il dut se retenir au canapé pour ne pas tomber, au bord de l'évanouissement.
- Je vois plus rien...!
Cela dura bien une trentaine de seconde, trente secondes de panique. Puis la lumière revint. | |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 16:39 | |
| Bien que ce fut très prévisible, Sydney ne s’était quand même pas attendu à tant de mauvaise foi de la part de ses amis. Des aveugles qui refusaient qu’on leur rende la vue : un comble ! C’était vraiment démoralisant de devoir faire face à cette naïveté ridicule. Il avait beau se réconforter en pensant qu’ils ne tomberaient que de plus haut, la frustration s’était bel et bien installée. L’impression d’être incompris – et il l’était – recommençait à l’énerver. Alors quoi !? Tous ces beaux discours de James et Jake sur « on est tes amis », « on te fait confiance », c’était du vent ? Ouais, en fait ces deux idiots n’en pensaient rien et avaient roulé le pirate dans la farine depuis le début. Ça lui apprendrait à croire que la bonté existait encore. Ça lui apprendrait à toujours faire confiance alors que les conclusions qu’ils tiraient étaient toujours les mêmes.
Oh oui, Dakota avait ses raisons, Sydney n’en doutait pas et ne disait pas le contraire. Mais James devrait apprendre à réfléchir un peu plus souvent – et un peu mieux – sur ces ‘raisons’. Ça ne lui ferait pas de mal. *Mais évidemment, qu’elle réfléchit ! Hitler aussi réfléchissait. Ça ne fait pas de lui une bonne personne pour autant, diantre…* Tant de choses à dire, toute une logique à refaire : un travail de titan qui décourageait Sydney rien que d’y penser. Pour simple réponse à son ‘ami’, il soupira en roulant les yeux. C’était déplorable, un tel manque de jugeotte. Un vrai gosse. C’était à cause des gens comme ça que Syd’ se récoltait des problèmes *et je commence à en avoir marre.*
Au tour de jake de faire tomber le masque. Au moins, tout était dit : il n’avait que des ennemis, ici. Sauf que si Castiel était l’ennemi de ses ennemis, il pouvait – potentiellement – être son a-… son allié provisoire… C’était à méditer. Se trimballer un cannibale pouvait se retourner contre lui si le pirate ne trouvait pas de muselière adaptée. Deuxième constat déplorable : son pouvoir… Ce carnet.. De toute évidence, il ne marchait pas. D’ailleurs aucun de ses pouvoirs ne marchait, c’était assez agaçant. Enfin… C’était bon signe : si rien ne marchait correctement, c’est qu’il n’était pas fou, lui.
Enfin ça n’était pas ce que disait ce « on t’aime bien, Sydney » du thermoréactif. Alors ça, c’était réellement blessant !! Pas la peine d’entendre la suite : elle était déjà sous-entendue. * »On t’aime bien » mais t’es complètement ridicule, hein ? Tes arguments sont stupides et personne ne t’écoute, Sydney, hein ? Eh bien ton « on t’aime bien », tu veux savoir ce que j’en fais, moussaillon ?* Dakota semblait s’être imposée comme chef de groupe par défaut, et solidement ancrée à ce poste. C’était de la folie pure et dure ! Mais d’un autre côté : comment raisonner des fous..? C’est vrai, Syd’ était stupide sur ce point-là… A quoi bon ? Mais quand même, être guidé par une personne saine leur aurait été bénéfique, surement. D’accord, si c’était ce qu’ils voulaient…
- Se faire confiance, hein ? Des sacrifices, matelot ? Merci mais j’ai déjà donné. Vous avez pris position, c’est votre choix. Maintenant, qu’on se mette d’accord : moi aussi « je vous aime bien » dit-il, plein de dédain mais ma confiance, vous ne l’avez pas. Et des sacrifices, je n’en ferai plus pour vous. Alors on va prendre le large, ok, mais au prochain navire que je croise, vous étonnez pas de me voir partir. *Une gamine comme chef de groupe… On aura tout vu. Sabordez-vous, les jeunes. Mais sans moi.*
Voilà ce qu’il en faisait, de ses propos. Le corsaire ne pouvait pas laisser passer une telle attaque sans rien dire, c’était s’aplatir devant des gens qui riaient de lui : hors de question ! James, Jake, Alexander : tous avaient finalement dévoilé leur vraie nature en trahissant le capitaine au bandana. Il avait beau leur promettre une chute certaine, c’était lui qui tombait, à chaque fois. Pourquoi !? Parce que si le crime ne paie pas, les êtres immoraux se défendent les uns les autres, probablement. Le souvenir de sa première journée à Dreamland revint à l’esprit du pirate parano’ le temps d’un instant. Et dire qu’il s’était estimé heureux de les avoir rencontrés… Peuh !
Toujours les bras croisés, le pirate se montrait peu réceptif. Pas une fois le regard de Jake n’avait accroché le sien. Il s’était contenté de pouffer à chaque phrase qui le faisait tiquer. Etonnamment, presque toutes. Il n’y avait rien d’autre à ajouter à part ça, de toute façon. Le retour des deux menaces ambulantes évita que le froid ne s’installe trop entre les jeunes gens. *Ça y est ? Le maire est enfin décidé à nous recevoir ? Pas trop tôt !* Malgré cette annonce, il faudrait trouver autre chose pour faire oublier ses priorités au pirate. Noyer le poisson en revenant avec Castiel toujours saucissonné était loin d’être suffisant pour que tout soupçon s’évapore. Par exemple ? Eh bien si la fillette était restée sur le pas de la porte, elle aurait tout entendu et décidé de ne pas relâcher Hannibal dans le seul but de donner tort au corsaire. Pas besoin d’être un génie pour envisager ça, voyons ! le problème des gens ? Ils n’admettent bien souvent qu’un seul scénario : celui qui les arrange le plus, celui qui est simple et où tout va toujours très bien. Même en les forçant, il était difficile de leur faire admettre un second scénario, à fortiori si ce dernier les mettait en danger, non : tout devait aller toujours bien.
Plein de sentiments négatifs, Sydney entra dans le bureau du maire en dernier, referma la porte mais ne vint pas s’asseoir. Il préférait autant rester debout – et près de la porte, si possible. L’attitude du maire en disait long et sa façon de croiser les doigts était typique de ceux qui veulent terminer la discussion avant même de l’avoir commencée : ils l’ennuyaient. Il devait avoir le sentiment de perdre son temps, même s’il devait forcer l’expression de son visage pour que rien ne transparaisse. Cette visite le gênait, il ne devait pas y avoir été préparé et c’était tant mieux. De cette manière, le groupe obtiendrait d’avantage de réponses.
C’était une occasion à la pas laisser filer, et comme par hasard, elle fila ; grâce à Dakota, cette merveilleuse chef de groupe. Ah oui, ils étaient sauvés, avec elle ! Il fallait dire qu’elle avait un timing impressionnant. Le pire moment où on pouvait saigner du nez, elle le faisait – et pour la première fois de sa vie, bravo, vraiment.
Levant les yeux au ciel dans un râle agacé, Sydney se voyait déjà repartir les mains vides, et le rendez-vous reporté. « Votre amie devrait se reposer avant de quitter la ville », dirait surement l’administratif. Et là, ils n’auraient rien à redire. Fiasco total. Non, hors de question ! D’ailleurs si ça n’était pas la faute de Dakota – sait-on jamais –, il y avait fort à parier que ce saignement de nez était dû à un sortilège. *Quel meilleur moyen de boycotter une entrevue que de faire intervenir la magie, n’est-ce pas, monsieur le maire ?*
Si la situation n’avait pas été critique, Sydney aurait volontiers attendu en regardant faire les autres. Il ne faisait pas dans le social, lui. Surtout pas pour une ennemie. Or la partie avait prit un autre tournant : cet événement avait déconcentré tout le monde et c’était celui qui s’imposerait en premier qui aurait l’avantage. Aucune hésitation. S’approchant du bureau, Sydney regarda Dakota de haut avant de reporter son attention sur le vieil homme.
- Comme vous le voyez, je crois que nous sommes restés ici suffisamment longtemps. Tout le monde commence à être sur les nerfs ; j’ai l’impression d’être en cage ! Alors admettons que ce saignement de nez n’ait rien à voir avec l’atmosphère polluée par la magie, il insista sur le mot magie tout en fixant le maire. Il ne pouvait pas y être pour rien, et lui laisser le temps de rebondir n’était pas bon. Il reprit donc : j’aimerais quand même qu’on m’explique ce qui se passe pour que je-… ‘ON’ : pour qu’ ‘on’ puisse enfin partir d’ici. Ne me dites pas que tous ces livres derrière vous sont des bouquins sur la cuisine, car je ne vous croirais pas. Vous savez des choses que nous ignorons. Alors peut-être qu’on vous fait perdre votre précieux temps, mais plus vite vous nous direz ce qu’on veut savoir, plus vite on vous fichera la paix. Ça semble acceptable, non ? Ne me dites pas que vous avez besoin de temps pour réfléchir à ça…
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| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 22:41 | |
| Il les attendait. Pas si tôt il est vrai, mais il savait que cette bande de voyageurs finirait par débouler dans son bureau un jour ou l’autre et ce jour était arrivé. Ernest Mc Arthur prit juste le temps de calmer les potentielles ardeurs de celui qui avait chu du ciel la fois précédente avant de prêter une oreille attentive aux dires de ce petit bout de bonne femme au regard glacial. Comme les fois précédentes elle semblait très sûre d’elle, péremptoire et, il fallait bien l’avouer, capricieuse. Mais après tout ce n’était qu’une enfant.
Comme tous les autres enfants elle voulait tout, tout de suite. La liberté, un billet pour le parc d’attraction à la mode, des chocolats… leur imagination matérialiste n’avait jamais de limites. Par contre lorsqu’elle aborda le sujet de leur disparition d’ombre le front du maire se barra d’un pli soucieux qui ne fit que s’accentuer à la vue du saignement de nez de Dakota et du malaise de James.
- Cette hypothèse était donc fondée, marmonna-t-il pour lui-même.
Pas le temps d’exposer sa théorie que le rouquin aux allures de pirate fondait vers lui pour tirer une nouvelle salve de revendications. Sa verve n’avait d’égale que celle de la gamine et même si une guerre ouverte semblait déclarée entre les deux partis le bureaucrate ne put s’empêcher de voir que finalement ils recherchaient tous deux la même chose. Les voyageurs étaient vraiment étranges jusqu’au bout.
Il voulait s’en aller, lui reprochait d’être la cause de leurs malheurs, tentait de l’acculer. Le mage poussa un profond soupir alors qu’il réajustait ses lunettes sur son nez. Ces étrangers étaient toujours aux abois, pire que des animaux.
- Lors de notre dernière entrevue je vous avais dit avoir besoin de temps pour mener des recherches sur l’incident de la bibliothèque. Je ne pouvais prendre le risque de vous laisser partir avant de m’être assuré de ne pas avoir besoin de vous pour rétablir un semblant de sécurité dans ma cité. Je ne vous avais pas fait mander parce que j’étais encore sceptique quant à certaines hypothèses mais…
Son regard s’arrêta quelques instants sur le nez ensanglanté de Dakota et la silhouette de James s’agrippant encore au canapé avec la force du désespoir.
- … Je crois que l’on peut être fixé à présent.
Il avait passé ces trois derniers jours le nez plongé dans les bouquins et ce qu’il avait vu ne lui avait pas plu, mais alors pas du tout. Les grimoires poussiéreux ne présentaient pas le marchand de sable comme un dieu, mais comme le monde lui-même, lui conférant ainsi des pouvoirs presque infinis. Tous les changements du monde se répercuteraient ainsi sur sa personne, et en toute logique il avait dû peu apprécier les changements opérés par les intrus venus d’un autre monde.
Et si encore ça s’était arrêté là. Mais non, le maire avait supposé que l’exil massif avait été un rejet de cette entité mais que n’ayant pas un contrôle total sur les voyageurs qui ne faisaient aucunement partie de lui ce renvoi intempestif avait tourné à la catastrophe. Cet évènement et les perturbations récentes qui secouaient Dreamland étaient trop proches pour n'être qu'une coïncidence, et l’état de deux des voyageurs confirmaient ses doutes. Après tout les dégâts n’avaient pas lieu que dans un seul sens.
- Mes recherches m’avaient amené à penser que la disparition des voyageurs, l’apparition des perturbations et le marchand de sable étaient liés. Vous n’êtes pas sans savoir le chaos que nombre de vos semblables sèment dans notre monde, et ils ont fini par tirer de son sommeil son incarnation qui n’a pas perdu de temps pour vous rejeter tous autant que vous êtes.
Tout en lissant sa longue barbe blanche le maire marqua une pause pour que l’information pénètre bien les esprits.
- Mais cet acte inconsidéré a eu des conséquences. Vous n’appartenez pas à Dreamland, et donc au marchand de sable, si bien que cet « exil » massif a perturbé la trame entre les mondes. Vous avez en toute vraisemblance subit une dénaturation. Une partie de vous -votre ombre- a été arrachée et a perduré ici, cause des bouleversements récents. Je supposais que c’était tout mais à voir votre état je suppose que l’hypothèse de la simple coïncidence serait utopique. Notre monde n’est pas le seul à souffrir de cet état de fait, mais vous aussi. Vous êtes incomplets et je crois à juste titre pouvoir supposer que sous cette forme vous serez morts sous peu.
Il plissa les yeux en examinant James qui tanguait encore d’une jambe sur l’autre.
- Une semaine ou deux, trois tout au plus. Alors soit, je peux vous rendre la liberté, je ne me vois pas priver des mourants de leur dernière volonté. Et je n'ai plus qu'à espérer pour ma part qu'un semblant de calme sera retrouvé suite à vos décès. Non pas que je veuille vous voir mourir mais il est possible que mon peuple y voit son intérêt si vous voyez ce que je veux dire.
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| | | Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
Messages : 616
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2648 rubz
| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 27 Mai - 23:54 | |
| Dakota était tellement troublée par ce qui lui arrivait qu’elle ne chercha pas à repousser Jake lorsqu’il entreprit de prendre soin d’elle, pas plus qu’elle ne réagit lorsque James manqua de tomber. Ce n’était pas normal, ça ne lui arrivait jamais et il n’y avait aucune explication scientifique à ce qu’elle saigne du nez, là, maintenant. C’était ridicule, parfaitement illogique. Ses mains se crispèrent spasmodiquement sur ses genoux jusqu’à y laisser des marques rouges en forme de croissant de lune.
Le contact froid des ciseaux sur son cou la tirèrent de sa torpeur et elle se pencha en avant aussitôt sur le coup de son angoisse soudaine. Il était fou ou quoi ?! Il tentait de la tuer en profitant de sa faiblesse ?? La blondinette inspira à fond pour se calmer et remettre de l’ordre dans ses pensées qui dérivaient définitivement vers la paranoïa, à croire qu’elle ne tarderait pas à devenir un double de Sydney. D’ailleurs en parlant du loup celui-ci profitait de l’occasion pour montrer qu’il avait la plus grosse, geste puéril et vain vu que Dakota n’avait pas d’outil à comparer. Qu’il joue les chefs s’il le voulait, il ne trompait personne.
La voix de Castiel lui fit alors tourner la tête, et si les propos qu’elle tenait était ce que Dak’ attendait elle n’aimait pas du tout ce ton mielleux et ce regard étrange. Il lui faudrait faire avec malgré tout, elle avait bien peur d’en avoir peur.
- A la bonne heure, grommela-t-elle en s’essuyant à nouveau le nez, libérant au passage le loup de sa prison d’écailles.
Elle n’avait aucune confiance en lui mais un marché était un marché et même dans cet état elle serait parfaitement apte à riposter en cas d’attaque. Mais cette certitude ne suffisait pas à calmer la voix perfide de son inconscient, toujours aux aguets de la moindre source de terreur potentielle. Le jeune homme en était une, malheureusement. Et comme un malheur n’arrivait jamais seul, le maire lui fournit alors une source d’inquiétude incommensurablement plus grande.
- Que… QUOI ? s’exclama la phobophobe.
Elle avait sauté sur ses pieds comme si elle était montée sur ressorts, ses yeux bleus écarquillés cherchant le regard du maire presque avec désespoir. Elle avait voulu mourir bien des fois pour échapper à son quotidien, mais savoir qu’elle était condamnée… pire ! Savoir qu’il ne lui restait que trois semaines à vivre en étant optimiste, c’était plus que n’en pouvait supporter une enfant de 13 ans aussi mature soit-elle.
C’était inconcevable, improbable, irrecevable. Elle niait la réalité en bloc mais un mal de tête lancinante perça comme pour lui rappeler que tout ce qu’elle faisait c’était fuir, fuir cette peur immonde qui rampait dans son esprit torturé jusqu’à l’engloutir tout entier. Elle frissonna avant de plaquer ses mains sur le bureau, bien décidée à faire éclater sa colère à défaut de réussir à se convaincre que tout ça était faux.
- Comment pouvez-vous dire ça avec un tel détachement ?! C’est de vies dont on parle là !
Et pas n’importe lesquelles. La sienne. Celle de son seul ami. Et d’autres beaucoup plus accessoires.
- Je ne vous ferais pas le plaisir de mourir Mc Arthur, je trouverais un moyen de m’en sortir ! Et ce jour-là je reviendrais vous faire payer votre mortelle passivité. D’ailleurs en voici un aperçu !
Elle ferma les yeux avec force et lorsqu’elle les rouvrit elle se trouvait –une fois encore- dans l’esprit de Jake. Un cauchemar sensiblement semblable au précédent se déroulait devant ses yeux et lorsqu’il prit fin elle fondit en avant pour saisir le poignet du maire pour lui transmettre le cauchemar. C’était puéril et vain mais elle avait besoin de le voir souffrir, rien qu’un peu. Son équilibre mental en dépendait. Impossible de croire qu’il existait un monde assez horrible pour y souffrir le martyr sans pouvoir rendre de coups.
Le visage du dirigeant s’était aussitôt décomposé sous l’effet de l’horreur et l’adolescente n’attendit pas qu’il se réveille pour mettre les voiles. Bien que sachant qu’il n’était pas en état de l’entendre elle cracha à son intention en quittant la pièce :
- Profitez-en bien, ce n’est qu’un pâle reflet de ce que je peux vous faire subir si vous me forcez la main... monsieur le maire.
Dakota avait volontairement accentué les deux derniers mots avec un mépris évident. Son nez saignait toujours et sa tête était sur le point d’exploser mais ça ne l’empêcha pas de fuir le bâtiment d’une démarche rapide, se retenant de justesse de courir pour sauver l’honneur. Elle mourrait peut-être, mais la tête haute.
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| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Lun 28 Mai - 21:41 | |
| Si le saignement de nez de Dakota n'était pas assez, il fallait qu'il y ait quelque chose d'encore mieux et de plus spectaculaire pour renforcer l’atmosphère malsaine qui s'accumulait autour d'eux. Jake crut que James tombait dans les pommes, et se précipita pour l'aider, et Sydney fit son discours habituel à chaque fois qu'il rencontrait une personne. À force c'est vrai qu'on s'y habituait à des situations bizarres. Mais cette situation bizarre avait une explication cette fois-ci, heureusement d'ailleurs, car vivre dans le mystère ce n'était guerre plaisant. Jake le joyeux avait maintenant laissé place à Jake le supporter qui est là et ne fait rien d'autre que de tenir compagnie à des amis.
Bof c'était déjà ça, aider ses amis. Mais il sentit qu'il allait devoir redouter d'efforts pour les aider, car à l'annonce des terribles recherches du maire, on voyait qu'il y avait du pain sur la planche. Ses amis étaient plus que jamais en danger et il fallait les aider le plus vite possible. Or Jake ne savait pas du tout ce qu'il pouvait faire désormais. Il n'avait pas de pouvoir en sa connaissance qui puisse remédier à ces maux, et apparemment personne ne les possédait. Il ne pouvait laisser ses compagnons crever comme ça, il ne pouvait pas les abandonner, eux qui les avaient accueillis ici.
S'ensuivit une petite crise de l'adolescente-chaperon rouge qui quitta la pièce pile après ses paroles. Jake la suivit dehors en prenant un coton que lui tendait le secrétaire du maire, et épongea le sang qui coulait des narines de Dakota, et lui mit le coton dans le nez de force.
-Je sais que ce que j'ai fait est un peu brutal, amis fais moi confiance si t'as pas envie de laisser ta signature ADN partout, et accessoirement ton sang. Tu ferais mieux d'aller t'asperger d'eau à la fontaine, ça te fera du bien.
Il dit ces phrases sur un ton gentil et bienveillant, comme il avait toujours rêvé de faire. C'était la seule chose qu'il pouvait faire à présent. Rien en ses mains ne pouvaient faire quoi que ce soit pour l'aider plus. Pourquoi c'était un monde des rêves où l'on avait pas la toute puissance? Cela aurait été tellement plus facile, on n'aurait plus aucun soucis, et tout serait cool. Mais en prenant ces paramètres, ce serait rapidement le chaos. On fait avec ce que l'on a. Néanmoins, cela n'empêcha pas Jake de se prendre d'affection pour la rebelle, car on voyait bien que sous son masque de maturité, il y avait une âme fragile. Il fallait à tout prix essayer de l'aider, ainsi que James. C'était la priorité n°1. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 30 Mai - 12:49 | |
| Dans son malaise James ne pouvait pas écouter attentivement les paroles du maire mais lorsqu’il prononça le mot mort l’adolescent oublia tous problème de santé. Comment ça ils allaient mourir ? Ernest le disait d’un naturel, surtout en précisant que ça l’arrangeait bien d’ailleurs que les deux voyageurs disparaissent. La fin acheva James qui pâlit encore plus et se laisse tomber sur le canapé anéanti. Il venait à peine d’avoir dix sept ans et voilà qu’il serait dans moins d’un mois un petit légume. Enfin dans le monde réel son anniversaire n’était pas encore passé cela dit mais ça ne changeait rien à la donne. Il n’avait même pas fait attention que Dakota avait libéré Castiel suite à un court échange bizarre. Seul le fait que James allait bientôt crever ici lui taraudait l’esprit. Il n'avait même pas la force de pleurer.
Son amie avait quitté la pièce furieuse suivie pas loin par Jake. L’adolescent se sentait mal et son cerveau tambourinait dans sa tête. Mais il ne pouvait pas rester dans ce bureau de la sentence une seconde de plus ! Prenant sur lui-même, James se redressa tant bien que mal sur ses jambes flageolantes et quitta la pièce en s’appuyant au mur pour se soutenir. Ce n’était plus seulement la maladie qui le mettait dans cet état là mais aussi le bouleversement de la nouvelle. Ce n’était pas possible, il devait bien y avoir une solution…Si ils étaient arrivés ici ils pouvaient repartir, comme il l’avait fait dans le royaume du Père Noël. Chez eux il existait des personnes qui pratiquaient l’hypnose et les envoyaient ici, peut être sans le savoir. Elipse était le parallèle de San Francisco. Gloutoniskaïa était une ville remplie de magie. Ce n’était pas possible que personne ne puisse les aider à éviter la mort en les faisant retourner chez eux.
Dans le couloir il tendit la voix de Jake puis de Dakota. Lentement il arriva jusqu’à eux, les traits tirés par la fatigue et tout pâle.
- Il doit il y avoir un moyen de retourner chez nous…genre un contre-hypnotiseur…
En y réfléchissant bien les anciens voyageurs qui avaient foutu le bordel à Dreamland n’était il pas, certains, retourner dans le monde réel ? Il devait y avoir une solution, il devait y en avoir absolument une. James ne pouvait pas laisser sa mère tout seule, elle n’avait que lui. Il ne voulait pas non plus être séparé de Jules et de Dakota. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Ven 1 Juin - 14:33 | |
| Un sourire satisfait était apparu brièvement sur le visage de Sydney lorsque le maire lui fit part de la bonne progression de ses recherches. Mais cette satisfaction disparut rapidement car si les recherches avaient été fructueuses, elles révélaient un scénario catastrophe en puissance. Un bref coup d’œil en direction de Dakota et Jules fut suffisant pour conforter le pirate dans le fait que cette fois-ci, le vieux mage ne mentait pas…
Bizarrement, ça lui faisait quelque chose de voir en face de lui deux futurs cadavres… C’était triste à dire, mais à part s’ils retrouvaient leur ombre en un temps record, il n’y avait plus grand-chose à faire pour eux. Oui : ‘pour eux’. Ne souffrant pas de perte d’ombre, le corsaire admit qu’il n’était pas touché par ce mal ; d’ailleurs il se sentait en pleine forme. Tant que LUI allait bien, ça devrait aller, en toute logique. Sauf que si les deux marins d’eau douce venaient à lui claquer entre les pattes, il perdrait deux boucliers d’un coup. Pire : si quelqu’un arrivait au mauvais moment et assistait à la scène, il serait inculpé pour meurtre !! Salauds !
Il n’y avait donc plus que deux choix : partir de suite, s’éloigner de ce groupe maudit pour éviter ce futur où il croupissait en prison pour le reste de ses jours… ou pire… Ou bien rester avec eux et les ‘aider’ à retrouver leur bien avant leur décès, de préférence. Bien sûr, il y avait toujours la possibilité que tout cela ne soit qu’un canular élaboré, mais forcer un saignement de nez… Encore, un évanouissement : facile. Mais pour parvenir à ce résultat, Dakota avait dû se charcuter le nez durant son absence. Mais ça ne tenait pas. Non, elle avait juste pactisé avec le cannibale, c’était obligé. D’ailleurs si ça n’était pas le cas, comment expliquer que Castiel puisse se mouvoir librement, hein ? *Elle l’a dressé ! Elle l’a dressé pour me bouffer, j’en étais sûr. Tu ne m’auras pas comme ça ! Vous ne m’aurez pas aussi facilement !!*
« Une semaine ou deux, tout au plus »… Quelle perspective réjouissante..! Dans un sens, le vieux avait peut-être raison : s’ils mourraient, tout redeviendrait normal pour leurs deux mondes et peut-être même que Syd’ pourrait rentrer chez lui. Quel intérêt avait-il à mentir là-dessus, après tout ? Et puis dans un sens, ça ne concernait pas vraiment le pirate. S’il fallait que ces cinglés passent l’arme à gauche pour qu’il puisse rentrer, alors il se contenterait de les suivre ; qu’ils récupèrent leur dû ou non devenait accessoire.
Malheureusement, quand il s’agit d’aider les autres, il n’y a jamais grand monde : Dakota refusait de mourir. C’était vraiment de la mauvaise foi ; refuser de tout faire rentrer dans l’ordre. Elle qui avait un esprit si mathématique, si froid d’habitude, n’était même pas capable à l’heure actuelle de comprendre que son sacrifice était peut-être nécessaire. La phobophobe était bien moins impressionnante quand elle s’énervait de la sorte, ne ressemblant plus qu’à une gamine normale.
Enfin normale… Mis à part ses pouvoirs dont elle se servit pour plonger le maire dans un état second avant de s’éclipser, bientôt suivie par la petite troupe. Encore une fois, Sydney restait seul dans la pièce, face à un lobotomisé qui récupérait peu à peu et tant bien que mal ses neurones. - Bon, eh bien je crois que tout est dit. Vous comprenez maintenant pourquoi mon quotidien est épouvantable… A dans deux semaines pour les obsèques. Sur ces paroles, le pirate quitta la pièce en adressant un au-revoir évasif au pauvre homme totalement déboussolé.
Dans le hall, les quatre boulets qui composaient l’équipage prestigieux du corsaire s’étaient regroupés ; prennant soin de James et de Dakota. Etait-ce utile de leur rappeler que ça ne servait à rien ? Apparemment oui… Vraiment décourageant. - Eh oh.. Je vous signale que stopper un saignement de nez n’a jamais sauvé personne. Si vous tenez tant que ça à vos ombres, c’est pas en restant là qu’on les trouvera, débita-t-il d’une voix monotone tout en continuant de marcher vers la sortie. Il avait dépassé le petit groupe quand le schizophrène du groupe émit l’idée de trouver un ‘contre-hypnotiseur’, ce à quoi le capitaine au bandana répondit avec un rire méprisant, toujours en s’éloignant.
Depuis le début il s’était fait marcher sur les pieds, trainer partout, humilier sans cesse, persécuter… Il savourait cet instant ; chaque seconde qui passait et pendant lesquelles il pouvait se répéter inlassablement : « ils risquent de mourir et pas moi ». C’était bas, immoral et tout ce qu’on voudra, mais c’était aussi une juste vengeance. Une fois à l’extérieur du bâtiment, Sydney inspira profondément. Il se sentait vivant. Et libre, aussi : ils allaient enfin quitter cet endroit cauchemardesque. Après une brève introspection dans laquelle il se repassa toutes les mésaventures qui lui étaient arrivées à Gloutoniskaïa, il eut une petite pensée pour feue Selene. Le compte à rebours avait déjà commencé. Il aurait tout de même trouvé ça amusant de la revoir une dernière fois, rien que pour lui dire au-revoir proprement, et accompagner ça d’un « je vous l’avais bien dit » dont il avait le secret.
Mais il y avait plus important pour le moment : qui dit voyage dit provisions ; et… admettons-le, une boîte de chocolats, ça ne constituait pas un repas convenable. Il faudrait acheter au moins de quoi arriver en vie – il pouffa à la réflexion de cette expression – à la prochaine ville. Mais ça supposait aller dans un magasin, ou un marché. Angoisse… Depuis qu’il avait environ dix ans, il n’avait jamais accepté de remettre les pieds dans ce genre d’endroits, laissant ses parents faire les courses pour la famille, et plus tard, commandant ses articles via Internet. Même ça, il n’aimait pas ça. Le fait que des gens viennent vous apporter vos courses… d’une ils ne se sont pas gênés pour regarder ce que vous achetez, de deux ils savent où vous habitez, de fait, et trois : ils aperçoivent votre intérieur. Cette indiscrétion malsaine qu’avaient les livreur était exaspérante et parfois assez effrayante. Quiconque pouvait revenir pendant la nuit pour voler le mobilier ou trucider le client dans son sommeil… Ou poser des caméras, oui : tous les détraqués font ça. S’ils sont assez ignobles pour venir jusque chez vous, ils le sont forcément pour adorer vous espionner quand vous passez aux toilettes. Les toilettes publiques ! L’horreur aussi ! Mais… les pensées du corsaire dérivant un peu, il mit les holà et se concentra sur la carte de Dreamland qu’il venait de sortir de sa hotte.
Gloutoniskaïa… C’est ici. Evidemment, les grandes villes les plus proches étaient à l’autre bout du continent ! Kephren et Elipse. Ah ça, ils étaient vraiment tombés dans un coin paumé !! La route s’annonçait longue… Peut-être que Jake accepterait d’aider Sydney à faire ses courses, lorsqu’il aurait fini d’éponger le tétanos nasal de la phobophobe..?
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| | | Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Ven 1 Juin - 15:19 | |
| Parfaitement paniquée, Dakota ne s’immobilisa qu’à une bonne cinquantaine de mètres de la mairie. Dans sa poitrine son cœur battait à tout rompre au point de lui faire mal, douleur qui surpassait presque celle de son mal de crâne lancinant. *Je ne suis qu’un mort en sursis* se répétait-elle inlassablement, jusqu’à ce que les mots imprègnent sur esprit et la rendent totalement folle. Elle avait attenté à ses jours par le passé, du moins elle l’avait sincèrement voulu mais là c’était différent. Elle n’avait rien choisi, elle n’était pas préparée. Pire que ça : elle avait peur. Et ce sentiment qui la submergeait complètement la laissait aussi impuissante qu’une enfant.
La phobophobe aurait voulu hurler, s’enfuir aussi loin que possible sauf que ce ne serait jamais assez. Le mal était en elle et il la dévorait lentement à l’instar des bactéries mangeuses de chair. Elle se voyait déjà avec une netteté stupéfiante affalée sur le sol, roide et le regard vitreux. Son imagination poussait jusqu’à lui montrer l’image atroce de son corps se décomposant sans sépulture, les vers grouillant dans son corps pourrissant. Et personne ne la pleurerait. Respirer, respirer et se calmer avant qu’elle n’ait définitivement perdu les pédales… sauf que Jake n’avait pas l’air d’accord vu qu’à peine à ses côtés il lui fourrait déjà du coton dans le nez. Elle le repoussa avec un agacement exacerbé avant de jeter le corps étranger pour l’écraser sous sa semelle. Sydney bien qu’ignoble avait parfaitement raison : ce n’était pas ça qui la sauverait.
- Ma signature ADN ? M’asperger à la fontaine ? Mais dans quel monde vis-tu ? siffla-t-elle avec un mépris évident.
Ce mec était décidément déconnecté de la réalité. Comme le disait si bien le pirate leur objectif à l’heure actuelle était de retrouver leur ombre et non de « retourner chez eux » comme le proposait James. La fuite ne résoudrait rien. S’ils étaient incomplets ici ils le seraient aussi là-bas et subiraient par conséquent le même sort. S’il voulait rentrer pour dire au-revoir à sa mère elle ne lui en voudrait pas mais de son côté elle n’avait personne à qui faire ses adieux. Personne qui comptait du moins.
- Je ne rentrerais pas. Qu’est-ce que je ferais là-bas franchement ? Supplier mes parents de m’octroyer une infime parcelle de leur emploi du temps si chargé pour qu’ils me tiennent la main pendant que je rendrais l’âme ? Très peu pour moi.
La rancœur transparaissait dans ses paroles plus qu’elle ne l’aurait voulu, mais dans l’optique d’une mort prochaine tout devenait accessoire. Les efforts d’amabilité pour les prochains jours risquaient définitivement de passer à la trappe. Son pessimisme la rendait aigrie et angoissée au point d’en trembler comme une feuille sans rien pouvoir faire contre mais elle ne comptait pas abandonner sans se battre.
C’était le manque d’ombre leur problème ? Et bien elle les retrouverait ! Elle les créerait même, s’il le fallait ! Un monde aussi gorgé de magie devait bien avoir des moyens de palier à ce genre de problèmes non ? Le temps de les trouver manquait peut-être mais malgré ça l’espoir subsistait. Infime mais bien réel. Tout aussi réel que l’indifférence du paranoïaque face aux dernières révélations. Ce mec souffrait d’un égoïsme qui forçait le respect et à vrai dire elle pouvait le comprendre. Si les situations avaient été inversées, si c’étaient Sydney et Jake qui avaient été condamnés elle se serait tout autant désintéressée de leur sort. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait son je m’en-foutisme. Elle, au moins, aurait eu la décence de masquer ses sentiments.
- Désolé de mettre plus de 5 minutes à me remettre de la nouvelle, ironisa-t-elle à l’adresse de Sydney, Je suis sûr qu’à ma place tu te serais bien mieux débrouillé niveau gestion émotionnelle, monsieur j’me-tire-dès-que-je-ne-contrôle-plus-rien. C’est-à-dire presque toujours.
Comme si elle ressentait la colère froide de sa maitresse, Chouette crispa ses serres sur l’épaule maigrelette de Dakota qui réprima difficilement une grimace. Si c’était sa manière de compatir elle était plutôt douloureuse… La gamine se frotta l’épaule sans toutefois détourner son regard glacé du pirate alors qu’elle reprenait sur un ton un peu plus neutre :
- Nous partirons effectivement sous peu. Et je sais déjà où aller. En toute logique notre ombre se trouve à l’endroit d’où nous avons été renvoyés. Nous concernant… c’est le village du père noël. D’ailleurs j’ai reçu un ticket vers cet endroit dans mes cadeaux cette année.
Ses yeux s’étrécirent, menaçants, alors qu’elle ajoutait quelques mots spécialement adressé au paranoïaque. En parallèle ses lèvres fines s’étirèrent en une parodie de sourire qui rendait plus que compréhensible le fait qu’elle n’utilise cette expression que rarement. C’était antinaturel, presque effrayant. Une parodie de sentiment qui vous filait le frisson.
- Je ne mourrais peut-être pas aussi facilement, finalement.
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| | | Castiel Lawrence
Maladie mentale : lycanthropie clinique
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Ven 1 Juin - 17:58 | |
| Alors que Castiel fixait le vieil homme d’un œil affamé, il n’attendait que l’ordre de Dakota. Malheureusement cette dernière ne disait pas un mot, et on peut dire que le cannibale sentait son estomac s’impatienter ! En plus, il devait subir leur conversation totalement délirante et incompréhensible. De ce qu’il avait compris, toute cette joyeuse camaraderie avait égaré leurs ombres. Mais comment était-ce possible ? Bien que le jeune homme soit un esprit dérangé et que dévorer des gens lui paraisse normal, pouvoir perdre son ombre lui semblait impossible. Ils le disaient fou, mais eux, ils s’étaient regardés ?! Quoiqu’en y regardant de plus près, Castiel pouvait effectivement constater que le Loir et l’adorable Reine n’avait rien sous les pieds. Ses pupilles bleutées brillèrent d’une lueur sordide alors que les neurones s’agitaient sous sa chevelure rousse.
*Même parmi les cinglés de la clinique je n’ai jamais vu quelqu’un vivre sans ombre…serait-ce possible que…*
Castiel fut interrompu dans sa réflexion par les cris de sa pactisante, apparemment furieuse des bonnes nouvelles du maire. Comme quoi il ne fallait pas contrarier la chère enfant. Elle aurait crié « coupez-lui la tête » ça ne l’aurait même pas étonné. Par contre, un tilt se produisit dans son cerveau de loup. Cette gamine avait beau paraitre forte et cruelle, elle n’en restait pas moins fragile et inquiète lorsqu’on lui parlait de sa mort futur, car il s’agissait bien là de la préméditation de leurs derniers jours. On ne peut pas dire que Castiel était vraiment inquiet de mourir, mais il fit glisser son regard azuré sur le sol, toujours couvert d’une affreuse moquette poussiéreuse, pour voir si sa propre ombre n’avait pas disparue. Apparemment elle était toujours là, solidement accrochée à la plante de ses pieds. Oui bon, on peut dire qu’il en fut soulagé, après tout, il ne voulait pas passer l’arme à gauche tout de suite, alors qu’il venait à peine de retrouver sa liberté.
A nouveau un grognement vint troubler ses esprits. Ah oui c’est vrai il n’avait toujours rien avalé. Mais enfin, qu’attendait donc la blondinette pour lui donner le feu vert de passer à table ?! Soudain il eut sa réponse. La gamine se jeta sur le maire, non pas pour lui faire goûter son poing loin de là, mais pour simplement lui saisir le poignet. Castiel ne comprit ce qui venait de se passer, mais le visage du vieil homme se décomposa dans l’instant qui suivit. Hum que le cannibale aimait cet air apeuré et terrifié, ça lui mettait du baume au cœur. Oui mais ça ne lui remplissait pas l’estomac !
Il s’élança à la suite des autres, qui suivaient tous la blondinette en colère. Ah la la la la ! Elle aurait au moins pu le laisser y goûter, même si les vieux gâtés n’étaient pas ses mets préférés. Alors que la gamine retenait toute l’attention des autres par son saignement de nez qui excitait tant les papilles du jeune homme, celui-ci prit la place de Jake qu’elle venait de repousser sous le coup de l’énervement. Après qu’elle ait terminé toutes ses revendications, le loup lui glissa quelques mots à l’oreille, se faisant mielleux autant qu’une brave bête.
-Enfin chère amie, ne vous mettez pas dans de tels états. Si vous avez égaré vos ombres il suffit de les retrouver. A ce propos, je me trouve un peu désorienté, votre conversation tourne en marmelade de poires pour moi. Comment avez-vous perdu ces ombres ? En ce qui me concerne je remarque qu’elle ne m’a pas quittée.
Le loup fit un tour autour de Dakota pour se retrouver à côté de sa chouette. Il tenta de caresser doucement le ventre duveteux de celle-ci mais elle plongea son bec crochu vers les doigts du jeune homme. Il retira juste à temps sa main avant qu’elle ne l’ait pincé. Quelle sale bête !
-Au fait, même s’il n’était pas de la première fraîcheur je l’aurais bien dévoré ce vieux gâté. A la guerre comme à la guerre, s’il n’y avait que ça je n’aurais pas fait la fine bouche. J’espère qu’il ne fait pas trop froid dans le village de ce père noël je n’ai pas emmené de polaire avec moi. Sans compter que plus il fait froid plus je suis affamé, mais il parait que ce bonhomme rouge a à son commandement une véritable armée de petits êtres.
Il avait ajouté cette dernière phrase avec un sourire de plus enjôleur. S’il ne pouvait pas se payer le vieux de cette ville, il pourrait probablement se farcir quelques lutins. Enfin, pour le moment manger devenait capital pour lui, il en allait de sa santé mentale. Ça serait contraignant d’entrer en crise de lycanthropie maintenant. Lui qui avait promis d’être sage et de respecter le marché passé avec cette gamine.
-Ah oui j’oubliais, le cannibale baissa la voix pour ne point incommoder les autres de leur petit secret, tu avais stipulé dans ton aimable proposition de « sécuriser» mon régime alimentaire, mais pas de me laisser mourir de faim n’est-ce pas…
Cette phrase laissait tout sous-entendre, surtout qu’un nouveau grognement de son estomac vint appuyer son discours. Oui décidément, il ne pensait qu’à manger.
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| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 3 Juin - 17:43 | |
| Mais là, mais vraiment, tout allait de travers, et tout était tellement incohérent dans la tête du jeune thermoréactif qu'il trouvait que rester dans son coin était la meilleure solution. D'abord des retrouvailles super heureuses, tu parles! Puis l'apparition d'un dangereux cannibale, puis l'annonce de la mort de ses compagnons, puis ses compagnons qui s'en foutent de Jake. Bon c'était pas que c'était pas incohérent, mais quand même. Jake ne put s'empêcher de tirer une tête du style "WTF?" tout d'un coup en repensant à tout ce qui venait de passer sous ses yeux. Franchement tout ça lui passait par dessus la tête et il voulait juste se rendormir pour pouvoir se réveiller et trouver que le monde réel et un peu moins bizarre.
Sinon tout allait bien dans sa vie, il passait de flambeau olympique à frigo temporaire, c'était toujours cool, puis il agissait tel l'inverse d'un démon dans Charmed en balançant des boules de neige. Les amateurs de fan-fictions devraient venir dans ce monde pour être tellement satisfaits qu'ils en jouiraient. Mais ce monde, était trop bizarre pour le moment, et margé tout le réalisme que Jake pouvait se recommander, il sombra avec son œil droit qui s'agitait dans un tic digne des plus grands tarés.
Il voulait juste se reposer pour l'instant, et se déconnecter de ce monde. Mais il ne pouvait malheureusement pas en sortir.
-Bon je te suis Dakota, peu importe où on va et ce qu'on fait, rien ne l'étonnera plus.
Sur la question de l'étonnement, ce n'était pas sûr. Il pouvait tout de même se passer des choses encore plus extraordinaires que ce qui c'était déjà passé. En considérant la chaleur immense qui s'abattait sur la ville les cheveux de Jake s'enflammèrent brutalement. Franchement, ça faisait ch** de passer tout le temps en mode torche et lampadaire! Il avait juste envie de les laisser tomber et de les laisser se débrouiller maintenant. Mais il avait juste envie de tester un truc que le Jake normal n'aurait jamais eu le courage de faire. Il trempa ses mains dans l'eau de la fontaine et se les passa dans les cheveux. La sensation de chaleur dans se mains était totalement cool. Par contre il commençait à sentir qu'il avait besoin d'une nouvelle coiffure... Ouais, il avait déjà l'idée en place, et même Jake le glacial allait l'accepter...
-Bon sinon, c'est pas que je m'embête mais, qui est partant pour une séance coiffure pour un relooking? On a un bon, et avant de partir pour je-ne-sais-où, j'ai envie de régler le problème de ces cheveux qui commencent à faire n'importe quoi. Qui me suit?
Dernière édition par Jake Anderson le Dim 3 Juin - 21:05, édité 1 fois | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 3 Juin - 19:30 | |
| Il avait pourtant semblé à James que retourner dans le monde réel permettrait au moins d'avoir un répit de quelques jours. Car il était évident que tant que les deux voyageurs n'auraient pas retrouvés leur ombre il y aurait toujours la croix de mort au dessus d'eux. Il savait pertinemment que Dakota ne tenait pas plus que ça de retourner chez elle. Sydney vint alors les rejoindre mais non pour les soutenir mais enfoncer le clou et montrer sa vraie nature. Le pirate était en fait sous ses airs de couards un vrai salopard et James ne savait pas si il avait envie de le frapper pour sa méchanceté ou bien de pleurer parce qu'il venait de se prendre une trahison en pleine face. Mais pas question que l'adolescent lui donne ce plaisir alors ce dernier prit sur lui et porta son attention sur Dakota qui venait de rabrouer Sydney justement pour inhumanité. Et lui fait ravaler sa langue en lui disant qu'elle savait déjà où chercher. Mais oui bien sur ! Le dernier endroit où les voyageurs avaient été ! James était bien content d'avoir reçu lui aussi un ticket pour le village du Père Noël. Cependant cette fois ci il vaudrait mieux s'équiper pour lutter contre le froid. Déjà ils avaient le bonnet, les gants et l'écharpe. Il ne manquait donc plus qu'un manteau bien chaud. James sursauta en voyant le cannibale libre de ses mouvements et s'apprêtait à filer se cacher loin de lui mais se dit que si il était libre Dakota devait avoir fait un truc avec lui. Genre un deal pour que Castiel de tienne tranquille. Si il pouvait manger ce méchant de Sydney ! Enfin non, ça ne se faisait pas de penser ce genre de chose. James ne préféra pas entendre le nouveau voyageur qui parlait comme un véritable Loup-Garou. Heureusement Jake eut une bonne idée ! Enfin, une partie. Allez donc faire les achats nécessaires et ensuite s'envoler rapidement chez le Père Noël.
- C'est une bonne idée Jake !
Avec sa touffe de cheveux le bonnet risquerait d'être trop petit alors aller se les couper ne ferait pas de mal. James se tourna donc vers Dakota.
- On a qu'à se séparer en deux groupes pour acheter ce qui faut acheter avant le voyage...Je vais avec Jake, on se rejoint dans une heure devant la fontaine ?
Une fois tout réglé James s'éloigna donc avec Jake pour aller utiliser leur fameux bon gratuit. Il ignorait quel coupe demandé mais bon le coiffeur connaît son métier. L'adolescent entra donc dans le premier coiffeur qu'il croisa où il avait dejà pas mal de monde. Mince, il aurait peut être dû prendre un rendez vous ? Un homme s'approcha alors du duo.
- Que puis je pour vous messieurs ?
- Ca serait pour euh...une coupe
L'homme leur indiqua de le suivre et James prit place sur un siège face à un miroir. Il ne s'était pas vu depuis ce matin et à vrai dire il avait une tête à faire peur. Après multes indécision de la part de l'adolescent qui ne savait vraiment pas quoi faire ils finirent par sortir après avoir payé avec leur coupon, une demi heure plus tard. Cela faisait bizarre à James tout d'un coup de ne plus sentir ses oreilles cachés par ses cheveux. Bon, maintenant le manteau. | |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 3 Juin - 21:55 | |
| Dérangé dans sa consultation de carte, Sydney leva les yeux – autant que peut se dire – pour fixer Dakota l’espace d’un instant. Elle ne comptait pas rester les bras croisés en attendant la mort ? Content pour toi… Non, sérieusement.. Qu’y avait-il à dire de plus ? C’était normal de vouloir vivre et oui : lui aussi aurait mal vécu ce genre de nouvelles. Mais personne n’aurait levé le petit doigt pour l’aider, lui, alors il voulait faire comprendre à ses ‘amis’ que ce dévouement était réciproque. Apparemment, le message était bien passé.
Laissant la miss glaçon discuter avec son toutou, le pirate retourna à sa carte au trésor. Le village du père Noël !? Mais ils étaient complètement cinglés.. Il ne trouvait même pas ça, sur la carte. Encore un lieu perdu au beau milieu de nulle-part… Un nulle-part glacial et inhospitalier : très peu pour lui ! S’ils tenaient tant que ça à y aller, eh bien qu’ils y aillent, mais ça serait sans le corsaire.
Rien qu’écouter Jake suivre aveuglément Dakota l’exaspérait au plus haut point ; il ne tenta même pas de réprimer un râle agacé. *Bon dieu mais qu’est-ce qu’il veut aller faire là-bas !? Il est en pleine forme ! Tout ce qu’il réussira à avoir, c’est une grippe et des ennuis.* Mais ça, pour les ennuis… Qu’il ne vienne pas se plaindre qu’on ne l’aura pas prévenu !
*Si j’étais lui, je…* ‘Il’ quoi ? Il irait se planquer on ne sait où pour éviter la catastrophe et donner raison à Dakota de le traiter ainsi, de lui donner une raison supplémentaire de l’humilier ? Eh bien peut-être, oui ! On survis comme on peut, et quand on n’a pas de fantôme tueur dans la poche, eh bien on agit avec prudence et modération ! *C’est facile, pour elle ! Vu qu’elle est cinglée, ses pouvoirs marchent, au moins !* C’était vraiment injuste. Un monde ou les malades étaient rois. Il fallait qu’il quitte ce monde !!
Vint ensuite l’idée d’aller chez le coiffeur. En plus d’être une idée stupide malgré les dires de ce cher James, c’était aussi dangereux. Même si l’optique de se séparer de Dakota et de son chien était plutôt réjouissante, Syd’ n’avait jamais fait confiance aux coiffeurs. Toujours à se trimbaler avec leurs objets coupants et leurs bombes de laque… Des terroristes, oui ! Et puis personne ne toucherait à ses cheveux ! Quand James avait proposé de couper le groupe en deux, le corsaire avait été tenté de corriger en disant « trois », mais l’optique de se retrouver à nouveau tout seul n’était pas mieux. On le forçait à faire un choix tout en sachant pertinemment que ce dilemme ne lui conviendrait pas, c’était immoral et injuste ! Mais comme toujours, Sydney le conciliant ravala son coup de gueule légitime et rattrapa le duo de garçons.
- Hey, attendez-moi. Je viens avec vous. Ca serait l’occasion de faire ses emplettes pour le voyage. S’il devait sacrifier un peu de son temps en accompagnant les garçons chez le coiffeur pour pouvoir bénéficier d’un peu de défense, ça valait le coup. On n’obtient rien sans rien…
Comme par hasard, le coiffeur que choisit JJ était bondé… Mais tous ces gens semblaient bien plus concentrés sur leur pilosité crânienne qu’autre chose ; c’était bon signe. Lorsque le coiffeur se tourna vers lui en haussant un sourcil, le pirate fit signe de la main pour exprimer son refus. Il était là pour accompagner, regarder, attendre, tout ce qu’on voudrait, mais encore une fois : personne ne toucherait à ses cheveux !!
Sydney prit donc son mal en patience et s’assit sur une chaise d’où il avait une bonne vue sur ses compagnons. Au moindre signe douteux, il mettait les voiles. Pour paraitre moins snob et suspect, il se pencha vers la petite table basse où étaient étalés des dizaines de magazines sans intérêt ; il en piocha un au hasard et fit mine de se plonger dans une lecture passionnante sur… « comment entretenir une chevelure sèche et cassante, et éviter les irritations du cuir chevelu »… passionnant… vraiment…
La séance sembla durer des heures mais au final, Jake et James revinrent sans que le paranoïaque ne note de véritable changement. Si, ça faisait peut-être plus dégagé sur les côtés, mais c’était tout de même stupide : qui aurait idée de se couper les cheveux pour aller au pôle nord..? Enfin bref, c’était leur santé, ils en faisaient bien ce qu’ils voulaient. Au moins, lui, il resterait sain. Sauf s’il était contaminé par ces imprudents… C’était vraiment dégoûtant ! La proximité avec les gens étaient vraiment dégoûtante !!
Le trio ressortit du salon dans lequel l’odeur de cheveux mouillés et de laque commençait à donner la migraine à Sydney. Une bonne bouffée d’air frais – enfin frais… Façon de parler – et c’était reparti. Direction inconnue, comme d’habitude, mais qui sait, peut-être que Sydney trouverait des choses intéressantes là où ils allaient… - Si vous avez reçu les mêmes ‘cadeaux’ que moi, vous avez déjà un bonnet et des mitaines, donc ça ne sert à rien d’en racheter, je pense… Il nous faudra de quoi manger, par contre. Et hop ! La demande était posée discrètement ; les deux adolescents passeraient forcément par une sorte de grande surface ou quelque chose du genre. Le pire restait à venir ; Sydney se préparait déjà mentalement à affronter toute une foule de gens, à se faire bousculer et serrer comme une sardine. Il fallait passer par-là…
Au besoin, Sydney avait toujours son épée et son spray aveuglant. Il saurait s’en servir efficacement !
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| | | Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Dim 3 Juin - 23:17 | |
| Dakota n’avait pas bougé d’un pouce. La foule se mouvait autour de l’adolescente immobile, comme dans ces vidéos en accéléré. Elle cherchait à comprendre pourquoi ils étaient tellement loin de la réalité, pourquoi ils se focalisaient sur leur coupe de cheveux insignifiante plutôt que sur l’endroit d’où embarquer vers le village du père noël, pourquoi elle était la seule à sembler comprendre l’urgence de la situation. Même entourée elle restait seule. Désespérément seule.
Ils s’étaient tous envolés comme une nuée d’oiseaux, sauf Castiel qui attendait patiemment que la gamine se décide à revenir sur terre, quitte à lui tourner autour pour la faire réagir. Il avait posé une foule de questions auxquelles personne n’avait répondu. On lui avait délégué l’aspect pédagogie comme à l’accoutumée, même s’ils savaient tous qu’elle n’était pas en état. Rien que d’y penser ça lui ôtait toute envie de bouger, mais ce n’était pas en restant immobile que la situation s’arrangerait. Il fallait prendre sur soi et avancer. Personne ne le ferait à sa place, elle l’avait compris depuis bien longtemps déjà.
- Par où commencer ? soupira-t-elle en se pinçant l’arête du nez, Nous sommes ce qu’on appelle des voyageurs. Nous ne sommes pas de ce monde et sans le vouloir nous avons réveillé la personnification dudit monde. Et il n’a pas voulu de nous. Il nous a tous renvoyé seulement ce faisant il nous a altéré en nous arrachant nos ombres. Enfin c’est l’hypothèse la plus crédible à l’heure actuelle.
La phobophobe constata avec effroi que sa main tremblait toujours et qu’elle était incapable de se calmer. La seule chose qu’elle voulait était de se retrouver seule pour souffler. Pour pleurer surtout. Le faire devant les autres était inadmissible. Ils ne devaient pas voir ses faiblesses, elle avait bien trop peur d’avoir peur qu’ils les utilisent contre elle. Informer les autres de sa maladie ? Hors de question. Elle garderait tout pour elle, ses angoisses comme ses peines et enfermerait le tout dans le coffre-fort qu’était son cœur avant de verrouiller le tout et de jeter la clé. Moins elle s’ouvrirait mieux elle se porterait.
Le fait est qu’elle avait besoin d’exploser ne serait-ce que quelques minutes, son objectif présent était donc d’éloigner Castiel, mais comment ? Elle avait passé un marché avec lui et devait s’en tenir aux termes du contrat mais la dernière chose qu’elle voulait était de voir un homme en manger un autre. L’impasse dans laquelle elle se trouvait lui tira une grimace, mais son reflet dans l’eau de la fontaine lui apporta la solution tant désirée.
- Bloody Mary…
Ça n’avait été qu’un souffle à peine audible, mais lorsque l’information acheva de se révéler comme adéquate elle continua d’une voix plus ferme, presque agressive. Plus vite elle règlerait cette affaire plus vite elle pourrait faire le point avec elle-même.
- Bloody Mary, bloody Mary.
Le fantôme ensanglanté d’une femme jaillit de l’eau à l’endroit exacte où se reflétait Dakota. Sa lame à la main elle toisa son invocatrice puis Castiel, puis de nouveau Dakota. Mary voyait bien que la gosse n’était pas dans son état normal et elle n’aimait pas ça. A chaque fois que ça arrivait ça tournait mal, potentiellement pour elle. Être invoqué n’était pas de tout repos par les temps qui courraient. Dakota ne lui laissa pas le temps de s’interroger d’avantage sur la suite du programme car elle le dévoilait déjà, désignant le cannibale d’une main qui ne cessait de trembler.
- Mary, je te présente Castiel. Castiel… voilà Mary. Maintenant que les présentations sont faites j’aimerais savoir si tu pourrais l’aider à se trouver de quoi manger mais surtout faire en sorte que personne ne le voit manger. Trouve un coin tranquille, fais fuir les curieux… ce genre de choses.
- Je ne suis pas restauratrice, rétorqua la revenante.
- S’il-te-plait.
Ces derniers mots semblaient lui avoir été arrachés de force et si l’invocation hésitait elle finit par céder à cette vue. Non pas qu’elle fut touchée du mal-être de l’adolescente, mais elle était forcée de rester pour un certain laps de temps et quitte à devoir trainer dans le coin elle préférait s’éloigner d’une Dakota au bord des nerfs. L’épisode unseelies était encore trop frais dans sa mémoire pour vouloir retenter l’expérience.
- Suis-moi, grommela-t-elle à l’adresse de Castiel avant de s’éloigner en flottant 20 centimètres au-dessus du sol.
La phobophobe les regarda s’éloigner et lorsque la foule les eut avalé elle poussa un profond soupir et se laissa glisser jusqu’au sol. Sans crier gare elle se mit à pleurer, comme si les digues qui les retenaient depuis si longtemps venaient de lâcher. Elle resta longtemps là, sans bouger, les yeux rivés sur le sol sur lequel elle déversait toute sa frustration et son impuissance. Elle aurait pu en parler à James mais il avait déjà son propre fardeau et… il n’était même pas là.
Seule. Toujours seule. Désespérément seule.
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| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mar 5 Juin - 18:56 | |
| Toujours les cheveux en feu et les idées démoniaques en place, Jake vit avec une très grande réjouissance que James acceptait de le suivre au salon de coiffure. On vint les accueillir rapidement, ce qui était rare sans rendez-vous dans un salon de coiffure terrien. Mais tant mieux si on s'occupait d'eux rapidement. Un jeune coiffeur percé de partout et avec énormément de tatouages s'occupa de Jake. Ce dernier ayant une coupe bien précise dans son esprit, essaye de trouver les mots pour décrire ce qu'il voulait. Il était en train de chercher les mots qu'il pourrait employer lorsque le coiffeur dit d'avance ceci!
-Très court sur les côtés je suppose... Vous allez adorer! Allez, c'est parti pour éteindre vos flammes...
Le coiffeur s'activa sous le regard intéressé du thermoréactif qui vit que le coiffeur semblait savoir comme éteindre ces flammes. Il avait rapproché un bloc de clim qui tournait à présent à plein régime, faisant ainsi éteindre les flammes qui trônaient en tant que maîtresses sur la tête de Jake. En un rien de temps, Jake eut une coupe magnifique. Tout avait été respecté. La longueur que Jake avait accumulée sur le dessus avait été gardée mais désépaissie, et les côtés quasiment rasés. C'était une coupe de maître. Jake trouvait qu'il était encore plus sexy que d'habitude. Ce n'est pas du narcissisme, mais un sens d'esthète.
Lorsque Jake sortit de sa chaise et donna le coupon au coiffeur, il vit James sortit à son tour avec une coupe de cheveux de malade. Il était tellement magnifique avec ce changement de look. Cela lui allait terriblement bien, c'en était hypnotisant. Cela devait se voir sur la tête de Jake, car il était très surpris et ses pommettes en devenaient écarlates. Dès qu'ils sortirent du magasin avec Sydney, Jake eut une bouffée de chaleur, et ses cheveux s'embrasèrent pile après qu'il aie eu le temps d'enlever son sweat-shirt. Au moins ses vêtements ne crameraient pas s'il décidait d'étendre ses flammes. Ainsi il était de nouveau topless, et il montrait encore une fois ses pectoraux et ses abdominaux qui étaient tellement beaux aux yeux de Jake. Certains disaient même qu'il était taillé dans le marbre. Au moins il avait un atout.
Même si la rage envahissait le corps de Jake, il se sentait bien en compagnie de James dans cet état, et ce garçon arrivait à lui faire contenir sa rage qui menaçait d'exploser. Néanmoins si quelqu'un d'inconnu et avec une gueule louche et des paroles peu respectueuses se pointait en face de lui, il allait se prendre un de ses punchs dans la face. D'ailleurs il n'avait que ses poings pour se défendre. Il fallait trouver une arme sympathique... C'est pourquoi il décida de se diriger vers un petit marchand d'armes en toutes sortes.
-Faudrait juste que je m'arme très légèrement, histoire de pas se faire dégommer trop facilement si quelqu'un nous cherche des ennuis.
Il entra dans la boutique où des centaines et des centaines d'armes étaient exposées sur des tables. Cela allait du simple lance pierre jusqu'au fusil à pompe en passant pas les katanas. Mais tout cela était très cher. Un objet dans un un coin attira son attention. Un belle batte de base ball en métal toute scintillante, avec un beau manche en bandelettes de cuir noir. Cette beauté était achetable pour la maudique somme de 50 rubz. Il se dirigea vers le vendeur qui lui proposait une attache - en cuir bien sûr - à mettre sur une ceinture pour y glisser la batte pour 5 rubz. Jake tendit l'argent pour les deux achats, et était fier de ce qu'il avait acheté.
Si James et Sydney voulait acheter quelque chose, c'était à eux de décider, et surtout à eux de trouver ce qu'ils voulaient. Une brigade armée, c'était cool. Jake pris la batte entre ses mains et la fit tourner. L'objet était assez léger en comparaison de ses haltères de musculation, et ça c'était un bon point. Il rangea sa batte à sa ceinture, pour ne pas l’abîmer, et sortit du magasin, toujours la tête pleines de flammes. | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mar 5 Juin - 20:22 | |
| Pour son plus grand malheur Sydney avait décidé de suivre les deux voyageurs. Si il s'en foutait pourquoi est ce qu'il restait avec eux alors ? James avait l'impression que la pirate le faisait exprès pour leur montrer que malgré qu'il soit un lâche lui il allait pas mourir. Et ça, ça donnait envie de vomir à l'adolescent. Ou bien de pleurer. Enfin, en tout les cas il était hors de question de se lâcher devant ce cœur de pierre. Au moins Jake lui ne disait rien à ce sujet et restait toujours aussi beau. Sa nouvelle coupe le rendait encore plus mignon qu'avant et James essayait de ne pas le regarder. Son ami n’arrangeait pas les choses en enlevant son haut dévoilant à nouveau son torse musclé finissant de terrasser les joues de James qui prirent un ton super écarlates. Il avait écouté à moitié Sydney du coup, mais il devait encore râler comme d'habitude. Bon alors il fallait acheter un bon manteau chaud maintenant...! Enfin après que Jake ai acheté une arme. James n'aimait pas la violence alors il était hors de question d’acheter quoique se soit qui ait un lien avec. Et puis jusqu'à présent il s'en était très bien sortie avec l'usage de ses pouvoirs et l'aide de Jules. Le jeune homme avait opté pour une batte de base-ball en métal. L'adolescent n'avait pas du tout envie de savoir si ça faisait mal ou non. Une fois dehors alors que James allait proposé d'aller acheter des manteaux et à manger pour la route un mauvais pressentiment le saisie ou plutôt son cerveau fit une analyse rapide. Il avait laissé Dakota avec Castiel, personne qu'elle ne connaissait que depuis peu et puis même si ça avait été avec un des deux autres cela serait revenu au même. Elle ne supportait personne mise à part lui. Or lui, il était pas avec elle. Ce qui voulait dire qu'il y avait de grande chance que la blondinette ai envoyé Castiel quelque part pour se retrouver seule. Bref...son amie se retrouvait seule au monde mais elle avait surement pas envie qu'on la voit dans son état. Il lui parlait tout à l'heure, lui ferait des câlins et tiens pourquoi ne pas lui acheter un petit cadeau ? - Bon...on y va...les manteaux et après le mangerJames se mit donc à marcher mais son esprit était ailleurs en train de se demander si il ne faisait pas une erreur en laissant Dakota. Elle lui en voudrait encore c'était sur...L'adolescent pénétra dans une boutique de vêtement et chercha les manteaux avant d'en prendre un au hasard. Ce n'était pas son truc la mode de toute façon, alors tant que ça tenait chaud. Il se dirigea vers la caisse pour payer et son regard tomba sur des colliers. Il ne savait pas pourquoi mais l'un d'eux lui fit penser à Dakota. C'était un papillon rose, peut être que l'adolescente n'aimait pas le rose ? Il n'en savait rien mais son cœur lui disait de le prendre. Avec le manteau qui lui coût plus que 15 rubz grâce au bon de réduction de 70 % et le collier enveloppé au même prix cela lui faisait 30 Rubz. C'était un prix tout à fait convenable que le voyageur paya. | |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mar 5 Juin - 23:21 | |
| *Allez-y, ne m’écoutez pas, ça fait toujours plaisir… Pirates, va !* Les deux garçons ignoraient totalement Sydney au point que ça en devenait vexant. Il n’avait en rien mérité ça et au contraire, ils auraient dû se montrer flattés que le pirate daigne tout de même les accompagner dans leur quête inutile de beauté capillaire !
Oui, bon, d’accord : ils étaient beaux. Dans leur genre. Mais pourquoi faire passer l’esthétique avant la nourriture ou quoi que ce soit d’autre !? On se fiche bien d’être beau si c’est pour mourir à dix kilomètres de la ville ! Un mort n’est jamais beau, de toute façon. Alors logiquement, les deux ado’ auraient dû commencer par la nourriture ou.. Ou les armes, tiens, ça n’était pas une idée stupide, ça.
- Bonne idée. J’ai ce qu’il me faut, pour ma part. Mais si tu veux un conseil, prends un truc discret et qui se transporte facilement, moussaillon. Cela sous-entendait deux choses : d’une part qu’il ne comptait pas entrer dans une armurerie, c’était bien trop dangereux ; et d’autre part que si Jake ressortait d’ici avec un bazooka, le pirate l’étriperait assurément !
Prenant ses distances avec le magasin de mort, Sydney s’intéressa d’avantage à un étal à quelques mètres de là où un vendeur douteux – ils l’étaient tous, de toute façon – vantait les mérites d’un grigri hideux. *Peuh ! Une distraction de plus pour vous vider les poches ; voleurs à la tire !* Un peu plus loin, une boutique proposait des articles de pêche. Ah, la pleine mer ! Habiter à San Francisco était une bénédiction, pour ça. Mais Sydney n’avait jamais accordé la moindre confiance aux locations de bateaux. Qui sait ce qui peut passer par la tête d’un de ces requins de commerciaux ? Non, s’il devait aller à la pêche ou quoi, ce serait sur le bateau qu’il se serait acheté avec son argent, rien d’autre ! L’achat d’une canne à pêche attendrait. De toute façon, pêcher à Dreamland était tout à fait inconscient ; il ferrerait un monstre, un vrai, avec sa malchance légendaire !
Après deux ou trois minutes de divagation, le corsaire décida de retourner sur ses pas ; Jake devait avoir fait son choix en matière d’armes et il y avait fort à parier que ces saligauds ne l’attendraient pas pour mettre les voiles. De retour à l’armurerie, le paranoïaque fut heureux de constater que son compagnon était toujours dans le coin, bien qu’il commençait déjà à s’éloigner d’un pas rapide. Tiens ? Aucun signe de James dans les environs. C’était plus qu’étrange. Jake n’aurait jamais osé tester son arme sur… Oh mon dieu, non !
Partant à la poursuite du tueur présumé, Sydney priait pour qu’il y ait une autre explication. D’un autre côté, il risquait lui aussi de faire les frais de la bestialité soudainement acquise du thermoréactif ! Il héla le jeune homme, une fois, deux fois, et toujours aucune réponse. Être ignoré commençait vraiment à lui taper sur le système !! Pris d’un accès de colère, il arriva au niveau de son compagnon de voyage qu’il attrapa par l’épaule pour le retourner.
- HEY !! Tu m’écoutes, un peu quand je te… parle… … Mais vous n’êtes pas Jake !! - Fine observation, pirate… Je ne sais pas qui vous cherchez, mais s’il vous plaît lâchez-moi !
Médusé… Syd’ était complètement médusé Un parfait inconnu s’était déguisé en Jake – la ressemblance était trop frappante pour être due au hasard – et l’avait trainé pendant on ne sait combien de centaines de mètres ! Il était à présent perdu au beau milieu d’une allée marchande ; ce genre de lieux qu’il détestait de tout son être. Il tenta de retrouver le chemin de l’armurerie, mais ce fut peine perdue. Pirate peut-être, mais il ne savait pas se repérer au sol ! Les deux garçons devaient avoir continué leur promenade, ayant profité de l’absence de cet enquiquineur de Sydney, bien évidemment ! Ah ça se paierait, pour sûr !!
Le pirate parano’ marcha longtemps à travers les rues maudites de Gloutoniskaïa au point de perdre tout espoir de retrouver un jour un visage connu. Pourtant, la foule se dissipait à mesure qu’il avançait, ce qui était une bonne chose pour lui. Une très bonne chose. Finalement, c’est complètement déboussolé qu’il arriva sur une place ; la place de la mairie… Mais dans l’autre sens que par où il était partit. Alors là, si aucun sortilège n’y était pour rien, il faudrait vraiment qu’on lui explique ! La foula avait dû le contraindre à suivre un flot déterminé… Moutons !!
Il s’avança indécis jusqu’au point de rendez-vous où Dakota attendait, seule. N’avait-elle pas bougé ou bien était-elle déjà revenue d’on ne sait où ? Si l’absence de Castiel ne permettait pas de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, Sydney avait tout de même un mauvais pressentiment. Ce malade courrait les rues sans garde-fou.. Mais qu’est-ce qui avait pris à la phobophobe de faire ça !? C’était pire qu’un acte kamikaze !!
Il arriva dans le dos de la gamine, bien décidé à obtenir des réponses. Mais une fois derrière elle, il se rendit compte qu’elle… pleurait !? Il fit un effort sur lui pour ne pas se laisser attendrir par ce cinéma et se racla la gorge, bras croisés. Une fois qu’il eut capté l’attention de la fillette aux yeux rougis, il posa sa question. : - Où est Castiel ? Le reste ne l’intéressait pas.
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| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 16:03 | |
| Ses pleurs ne semblaient pas vouloir tarir et pourtant, depuis combien de temps pleurait-elle déjà ? Bien trop longtemps à son goût étant donné la douleur qui se diffusait dans ses yeux rougis et les regards empreints de pitié des passants. Dakota aurait voulu prendre sur elle pour rester digne et fière mais c’était plus fort qu’elle, maintenant que plus personne de son « groupe » n’était dans les parages son corps avait décidé d’ouvrir les vannes pour relâcher toute la pression accumulée qui risquait de la rendre folle sous peu. Enfin… un peu plus folle qu’à l’accoutumée.
La gamine était tellement obnubilée par ses sanglots sans fin, son hypothétique mort prochaine ainsi qu’un millier de peur cachées les unes dans les autres telles des poupées russes qu’elle ne remarqua Sydney que lorsque sa fois s’éleva dans son dos. Mortifiée elle se figea quelques instants dans l’espoir de se convaincre que son imagination lui jouait des tours mais un rapide coup d’œil en arrière la détrompa. Comme si elle avait eu besoin de ça !
La phobophobe essuya ses yeux d’un geste sec qui dévoilait son agacement alors que dans sa tête son cerveau retournait la situation dans tous les sens. Il l’avait vu pleurer, forcément. Est-ce qu’il avait compris ? Peut-être était-il encore temps de trouver une excuse comme une poussière dans l’œil, un bâillement où… non. Peu crédible. Pas crédible du tout même. Faute de pouvoir expliquer cet épisode qui ne lui ressemblait pas et auquel son orgueil ne pourrait survivre elle préféra éluder la question en n’abordant pas le sujet. Il n’en avait pas parlé lui-même après tout non ? Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne répande pas la nouvelle comme une trainée de poudre, bien trop heureux de la présenter comme une enfant faible et geignarde. Supporter quelqu’un dont on se fichait éperdument était une chose, supporter un ennemi en était une autre.
- Castiel ? finit-elle par répéter comme un écho, ses yeux rougis plantés dans ceux du pirate.
Question délicate. Elle avait plus ou moins été nommée responsable de la surveillance du loup qui bien évidemment n’était plus avec elle à l’heure qu’il était. Méfiant comme il était le paranoïaque l’attendait forcément au tournant et il y avait peu de chances qu’il laisse tomber la question de la localisation du cannibale sans réponse précise, mais il était hors de question de lui dire la vérité. En une fraction de seconde Dak’ pesa le pour et le contre des différentes versions qui lui passaient par la tête et jeta finalement son dévolu sur une vérité partielle. Dans le pire des cas si ça ne convenait pas à Sydney elle n’aurait qu’à broder. Son sens logique lui permettrait de trouver quelque chose de crédible, sa mémoire d’éléphant de ne jamais s’éloigner de sa version factice des faits.
- Il est parti avec Mary, ils reviendront plus tard. En même temps que les garçons je suppose.
Vu la tronche que tirait le rouquin, la réponse ne le satisfaisait pas. L’esprit de la surdouée ne put s’empêcher de penser perfidement que rien ne lui convenait jamais. Bon, on passait donc au plan B qui consistait à dire n’importe quoi sauf « je l’ai envoyé avec mon invocation pour dévorer un gloutoniskaïen dans une zone déserte. » Il y avait peu de chances que ça passe comme une lettre à la poste.
Avant de répondre Dakota prit le temps de se remettre debout dans un craquement d’os sonore pour être trop restée dans la même position, essuya ses vêtements couverts d’une fine pellicule de poussière et entreprit de caresser sa chouette. Elle compta mentalement jusqu’à 30 au milieu des sifflements incessants de ses serpents puis mima un agacement à moitié feint.
- Quoi ? Tu veux un emploi du temps détaillé ? Il a dit qu’il était à deux doigts de faire un malaise alors je l’ai laissé aller chercher à manger en compagnie de mon invocation. Je ne pouvais pas le laisser se balader en liberté, il aurait pu se jeter à la gorge du premier venu et la dernière chose que je veux est qu’on se fasse coincer ici parce que ce fou à lier ne sait pas faire le bon choix entre un hamburger et un humain. A l'heure actuelle il doit mendier ou fouiller les poubelles faute de mieux. Heureux ?
Elle soupira et leva les yeux au ciel comme si le fait qu’il puisse douter de son sens des responsabilités était atterrant. Pourtant il avait raison de se méfier. Quelque part dans la ville en effervescence bloody Mary guidait Castiel jusque dans les méandres peu fréquentés de la cité pour qu’il jette son dévolu sur une proie faible que personne ne regretterait et dont pas plus de monde n'entendrait les cris d'agonie. Mais qu’il soit d’accord ou non avec son marché lui passait bien au-dessus de la tête. La phobophobe ferait ce qui lui plairait sous le manteau à partir du moment où elle y trouvait son intérêt, et pour l’heure c’était bien le cas.
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| | | Selene Nymphadora
Maladie mentale : TOC des épouvantails
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 17:13 | |
| C’était la pause. La rouquine s’empressa de quitter la boutique pour fuir l’aura oppressante de ses deux comparses, à qui elle n’avait pas adressé la parole de toute la matinée. Malgré toute sa bonne volonté, c’était trop dur à supporter, d’assumer des actes qui n’étaient pas vraiment les siens, mais surtout que ses prétendus « amis » ne croient pas en sa bonne foi, quand elle jurait ne pas connaitre le pouvoir à double tranchant que renfermait sa bague.
Selene finit par s’assoir sur un banc, au bord d’une rue dallée où circulait une foule de dreamlandiens pressés, des familles de touristes, et des gosses externes qui étaient sortis de leur école pour s’acheter à manger. C’était stupide, parce qu’elle ne le connaissait pas, mais la toquée mourrait d’envie d’appeler ce type rencontré dans l’animalerie la veille. Il lui était inconnu jusqu’à son prénom, il apparaissait comme la seule figure amicale qu’elle avait envie de voir à Gloutoniskaia.
Poussant un soupir, la galloise sortit son carnet de son sac et se mit à griffonner quelques épouvantails, histoire de passer le temps. Ils lui tirèrent même un sourire, apaisant comme toujours les remous de la mer tempétueuse qui faisait rage dans son cœur. Elle avait mal, si mal… mais avec ses fidèles amis, ça irait mieux. Toujours. Selene leva la tête pour partir au moment où un hibou s’approchait d’elle pour lui livrer un colis accompagné d’une petite lettre au cachet officiel :
« Merci de votre aide pour empêcher les actes terroristes de Cheddar, veuillez accepter, Mlle Nymphadora, accepter cet appareil très rare en guise de notre reconnaissance. »
Une fois le paquet ouvert, l’adolescente étudia longuement son pistolet à fiente d’un œil interdit. C’était assez particulier comme cadeau de remerciement, mais c’était toujours mieux aux yeux de la jeune toquée qu’une véritable arme à feu, ou autre chose de très dangereux. Elle le déposa soigneusement dans sa hotte et se leva cette fois, prête à retourner à l’animalerie en avance – faute d’avoir faim. Un pas à peine, et voilà qu’un gosse au sourire malicieux lui tendait gentiment un bonbon.
- Tiens ! déclara-t-il d’une petite voix fluette. C’est un Animharibo. J’en veux pas de celui-là, je préfère les chouettes.
Incompréhensive, la galloise tendit lentement la main pour recueillir la petite gélatine en forme d’écureuil. Naïve, ou plutôt ignorant comme les confiseries locales pouvaient être au combien plus réactive que celles du monde réel, elle remercia l’enfant avec un sourire triste et s’éloigna, non sans soupirer une nouvelle fois sous le poids de sa déprime intarissable.
Machinalement, Selene goba le bonbon et dès qu’elle l’eut avalé, l’effet ne se fit pas attendre. Si rapidement qu’elle ne compris pas tout de suite, dans une splendide gerbe de fumée qui n’avait rien à envier aux cartoons, voilà qu’elle se retrouvait changée en écureuil. Son pelage roux flamboyait à la lumière du soleil et même si ses affaires avaient été adaptés à sa transformation – au moins, elle ne les perdrait pas – elle ne put s’empêcher de pousser un couinement effaré en croisant son reflet dans une vitrine.
Les gens paraissaient incroyablement plus grand ainsi, et les distances infiniment plus longues. Comment retrouver l’animalerie sous cette forme ? Elle ne pouvait même plus parler, comme elle s’en rendit compte en essayant d’appeler à l’aide. L’angoisse montait en flèche, appelant à sa transformation habituelle, mais étonnement, alors que la rouquine priait intérieurement pour que son apparence d’épouvantail n’en rajoute pas une couche… son pouvoir resta muet.
Soit, c’était une bonne chose de faite, mais elle demeurait métamorphosée en écureuil, qui plus est au milieu d’une rue où personne ne semblait faire attention à elle plus que cela. Selene Sautilla maladroitement jusqu’à trouver un mini-parc dont les buissons feraient une parfaite cachette, et se recroquevilla sur elle-même, de peur qu’un danger surgisse soudainement dans son halot de retrait. Malheureusement, peut-être parce qu’elle était une voyageuse altérée, ou parce que ce bonbon qu’elle avait mangé était d’une mauvaise série, mais au lieu de duer quelques minutes – comme c’est généralement le cas avec les Animharibo – sa transformation s’éternisa toute la journée.
L’idée de ne pas avoir pu retourner travailler, ou celle de ne plus jamais accepter de truc d’un gosse, même adorable, s’effaçait devant la crainte de rester ainsi à vie. Les heures s’étaient écoulées avec une longueur équivalente à celle de journée entière quand enfin, l’adolescente reprit forme humaine. Personne ne se détourna non plus quand une rouquine jaillit soudainement d’un buisson bien taillé, à croire que les gloutoniskaiens ne se surprenaient plus de rien.
Courbaturée et tremblante, passablement honteuse, la toquée retira de ses cheveux flamboyant les feuilles qui s’y étaient mêlées et s’empressa de quitter le mini-parc. Il lui fallut quelques instants pour se réhabituer aux sensations normales, mais une chose était sûre : elle était perdue désormais.
==== HRP ====
Jake, James, je vais devoir vous rejoindre il parait lol. Donc trouvez moi, ou je vous trouverez plus tard, qu'importe =)
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| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 18:15 | |
| Arriver dans le dos des gens était certes fourbe et vil, mais ça avait au moins un avantage : bien que la phobophobe sembla maîtriser sa surprise, elle était dos au mur et ne tarderait pas à tout avouer au pirate parano’. Enfin justice serait faite ! Et cette fois-ci, les garçons seraient bien obligés d’ouvrir les yeux.
Si Dakota ne répondait pas à la question sur Castiel, Sydney savait qu’il pourrait embrayer sur la question des pleurs ; elle devait choisir le terrain sur lequel jouer, tomber dans un piège ou l’autre : échec et mat. Elle répéta inutilement la question qu’on lui posait : un signe qui ne trompe pas. On répète toujours la question quand on ne connait pas la réponse… ou qu’on veut se donner du temps pour réfléchir. Aucune réponse réfléchie n’étant honnête et l’ignorance étant inacceptable, le corsaire n’apparut que plus méfiant quant aux révélations qui allaient suivre.
C’était un blague… Ca devait être une blague ! Castiel… avec Mary !? Mais c’était de la pure folie ! Vraiment, pour un chef de groupe, la fillette était bien inconsciente. Savoir qu’elle allait bientôt mourir lui avait carrément fait péter un câble, or ce n’est pas ça qu’on attend d’un vrai chef de groupe. A ce prix-là, Sydney était un candidat tout à fait légitimes aux prochaines élections de leader.
La réponse, bien que complètement ahurissante, comportait encore bien trop de zones d’ombre pour qu’elle convainque le capitaine au bandana que ‘tout va toujours très bien’. Il resta donc dans la même position : bras croisés et l’œil inquisiteur, regardant de haut la phobophobe. Il s’accorda même un haussement de sourcils pour s’éviter de demander directement à ce qu’elle continue. Ca n’était pas à lui de le faire : ou bien elle assumait ses erreurs, ou bien elle ne méritait pour titre que celui de danger public.
Lorsque la phobophobe se leva, Sydney crut à une tentative de fuite ou d’attaque. Aussitôt, il avait porté sa main à sa ceinture pour y trouver le contact réconfortant de son coupe-papier, prêt à l’emploi. Les serpents étaient des bestioles répugnantes qu’il n’apprécierait pas de voir planter leurs crocs dans sa chair. Mais il n’en fut rien et le plaidoyer continua sur un angle bien plus intéressant bien que les arguments soient toujours autant irrecevables, de l’avis du pirate.
- On non, il n’y a aucun problème, vraiment, ironisa-t-il. Laisse-moi résumer : un fantôme tueur accompagne un dangereux cannibale pour… fouiller les poubelles. Moui, ça me semble légitime… Il fit une légère pause avant de reprendre en haussant le ton : - Tu te fous de moi, là !! J’espère au moins que tu l’as pas envoyé dans ma direction !!
Il lâcha un râle d’exaspération avant de faire quelques pas dans l’espoir de se calmer. La seule chose qui empêchait Sydney de critiquer d’avantage Dakota fut ce qu’elle lui avait dit plus tôt : dans ces circonstances, s’il avait été à la charge du cannibale, il aurait fait la même chose. Vouloir éloigner le danger de soi était légitime… Mais pas quand le groupe est dispersé on ne sait où ! A croire qu’elle l’avait fait exprès pour que ‘par hasard’ Castiel et Mary tombent sur lui ou encore Jake et James. Que se serait-il passé, dans ce cas-là ? Ils se seraient fait bouffer ! Tout simplement ! Et ça c’était inadmissible.
Mais ça valait la peine d’avoir joué au casse-croûte potentiel : à présent il savait le secret de Dakota et il n’hésiterait pas à faire chantage. Elle jouait selon ses intérêts seulement parce qu’elle avait l’avantage des pouvoirs, ou de l’intelligence, ou quoi que ce soit. Mais cette révélation venait de placer Sydney à un pied d’égalité avec la blondinette. Il avait un joker dans la manche.
Le corsaire revint en face de l’adolescente en arborant cette fois-ci un sourire inquiétant. - Tu veux que je te dise ? Fais comme tu veux, je m’en fiche. Fomente tes assassinats à loisir, mais mets-toi bien dans le crâne que je prendrai mes précautions. Si je venais à disparaitre ‘comme par hasard’, tu serais aussitôt désignée comme responsable et je ne donne pas cher de votre peau à toi et Castiel. Il se frotta le bouc avant de poursuivre : Je ne dirai rien aux autres – pour l’instant. Ca n’est pas dans mon intérêt ; tu peux comprendre ça, toi qui a une calculatrice à la place du cerveau. Mais il va falloir que tu te montres coopérative si tu ne veux pas que je dévoile tout ça au grand jour. Et tu sais que j’en suis capable, ça n’est pas très difficile…
Pour l’heure, il n’en tirerait pas grand-chose. Mais c’était comme tout bon vin qui se respecte : ça s’affine avec l’âge ! Si un jour Dakota venait à jouer à la dictatrice en herbe en vue de faire passer le pirate pour un ennemi, il aurait cette carte en main. Mais le proverbe dit : « garde tes amis près de toi et tes ennemis plus près encore ». Il savait qu’elle savait qu’il savait qu’elle savait. Alors elle ne tenterait rien, et le duo Sydney/Dakota agirait comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Oui, en effet, à la réflexion : tout allait toujours très bien.
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| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 19:20 | |
| Jake était très fier de son achat et contemplait sa batte avec fierté et puissance. Il savait qu'il était plus puissant et plus fort, même si ce n'était qu'un léger avantage. Sinon James ne paraissait pas porter un quelconque attrait pour les armes, il semblait bien pacifiste, tout le contraire de Jules quoi. Sinon Sydney s'en allait quelque part, fuyait-il? Aucune idée, mais James était toujours là. Il proposa d'aller acheter leurs manteaux. Il parcoururent un petit bout de chemin avant de s'arrêter dans une boutique vendant divers vêtement en tout genre. James s'attarda vers un manteau qui était assez joli. Mais ils allaient quand même dans le village du père noël, que celui-ci soie réel ou non, il allait faire très froid! Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il y était déjà allé, et pour travailler. Était-ce dans un ancien rêve? C'était sûrement ça. En conséquence, il s'attarda sur un manteau très épais et très résistant au froid, de couleur rouge. Il était assez joli, et il lui irait bien. Ce manteau coûtait 80 rubz sans la réduction, soit 24 rubz avec! Quelle bénédiction ces cadeaux du calendrier de noël! Tout avait été fait pour qu'ils soient bien pourvus. Était-ce un tour du destin qui se montrait favorable? Rien ne pouvait l'affirmer, mais c'était une hypothèse très validable. Ses gants et son bonnet assortis en noir devaient bien aller avec la panoplie du froid. Mais il se demandait si le bonnet allait résister aux cheveux glacés de Jake. D'ailleurs, il allait les avoir TOUT LE TEMPS là bas! Il allait déprimer! Cela fit frissonner Jake l'ardent. Il alla à la caisse et régla son unique article en présentant les rubz nécessaires et le coupon. Il proposa ensuite à James d'aller voir pou éventuellement chercher de la nourriture. Mais pendant qu'ils marchaient dans la rue à la recherche d'un magasin potable, quelque chose attira l'attention de Jale. Il y avait quelqu'un qui sortait d'un buisson... et ce quelqu'un était... SELENE! Que faisait-elle ici? Pourquoi sortait-elle d'un buisson? Rien qu'à la vue de l'expression du visage de James, cette arrivée soudaine n'était pas trop la bienvenue. Néanmoins l'air paumé de Selene lui fit s'avancer vers elle et engager la conversation. -Salut! Ça va? On est en train de se préparer pour notre expédition au village du père noël pour récupérer vos ombres. On a eu des infos de la part de maire de cette ville. Trouves toi un manteau bien chaud comme nous et rejoins nous dans ce magasin. fit-il en montrant le magasin de nourriture qu'il venait juste de voir. Il s'y dirigea, et se demandait s'il fallait faire au plus économique ou au plus pratique. Il fallait combiner les deux au mieux. Mais il fallait surtout prendre à plusieurs, donc savoir ce que les gens aimaient ou pas. C'est comme ça que Jake commença un discours sur ses aliments préférés et détestés. -J'aime pas vraiment les légumes ... mais j'aime quasiment tous les féculents et toutes les viandes, sauf les organes internes, c'est répugnant. Avec ça on peut se prendre des rations Iophilisées ou des conserves, privilégiant la première issue, car au moins y'aura pas besoin d'ouvre boite, et je m'ouvrirais pas le doigt avec comme une fois! fit-il en montrant une très légère cicatrice sur son annulaire de la main droite. C'était une blessure totalement idiote, mais Jake en restait assez marqué, car ils avaient dû aller aux urgences car la plaie était profonde. Il avait même eu droit à des points de suture. Six pour être exact. Il fallait avouer que Jake était assez maladroit, voire même franchement pas doué pour certaines choses. Le tout était de savoir si James avait un même avis sur la question des rations à emporter. Combien en prendre, que prendre, etc. L'expédition se préparait lentement, mais sûrement. | |
| | | Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 21:15 | |
| Plus Sydney parlait plus le visage de Dakota se fermait, réintégrant son masque inexpressif sur lequel ne persistait en marque de sa précédente faiblesse que ses yeux encore rouges. Le pirate tournait en rond comme un lion en cage, déversant sur elle une diarrhée verbale aux accents paranoïaque plus que visibles. * Ça y est, il est parti !* pensa-t-elle dans un soupir alors qu’elle le suivait d’un regard blasé. Même s’il tombait plutôt juste dans ses déductions ce n’était que l’effet de la chance. Le pauvre homme choisissait forcément la pire des possibilités et une fois n’est pas coutume elle n’était pas loin de la vérité vraie. Néanmoins tant que ses propos ne reposaient sur rien d’autre que des hypothèses et des extrapolations elle ne risquait pas de chuter dans l’opinion publique, quoi qu’il en pense de son côté. La méduse miniature croisa les bras et soutint le regard du parano’, sa chouette reproduisant son regard par un mimétisme plutôt comique vu la situation. Lorsqu’il eut enfin fini de parler elle leva les yeux au ciel pour montrer son dépit et pointa une direction du doigt. - Ils sont partis par-là, et il ne risquait pas de vous attaquer vu que Mary était avec lui. Tu ne comprends pas l’anglais ou quoi ?Une moue méprisante tordit ses lèvres fines alors qu’elle jaugeait celui qui lui faisait face. Il ne prendrait même pas la peine de l’écouter, c’était une certitude. Dans ce genre de situation elle lâchait simplement l’affaire pour se concentrer sur des choses sur lesquelles elle pouvait influer, mais l’air content de lui du rouquin sur sortait par les yeux. Ce n’était pourtant pas humainement possible de se fourvoyer autant ! Croyait-il vraiment l’impressionner avec ce genre de discours ? - Oh arrête tu veux ? Tu te donnes en spectacle mon pauvre. Je n’ai rien fomenté, j’ai passé un marché avec lui. J’ai pris le temps de lui expliquer où l’on se trouvait et les risques qu’il encourrait, et lui ait proposé ma protection en échange de sa collaboration… et de sa bonne tenue. S’il tente de briser les termes du contrat je m’occuperais de lui. Je n’ai besoin de personne pour m’occuper de mes ennemis, annonça-t-elle d’une voix monocorde qui ne rendait son monologue que plus pesant. Elle avait mentis, bien sûr, mais dévoiler l’existence d’un accord s’était tout de même révélé nécessaire. Avec la libération de Castiel une raison devait être avancée et la générosité de Dakota aurait été l’excuse la moins crédible de toute l’histoire de l’humanité. Elle s’en tirait plutôt à bon compte, la seule chose qu’on puisse lui reprocher étant d’être un peu trop crédule, voire de trop se reposer sur ses pouvoirs, ce à quoi elle pourrait répondre en disant que ce n’était pas en se méfiant de tous qu’ils avanceraient et qu’elle n’avait pas des années devant elle pour régler ses problèmes actuels. Associé à son instabilité émotionnelle passagère ça passerait comme une lettre à la poste. Maintenant il fallait passer à autre chose, sinon la discussion tournerait encore autour du même sujet dans deux heures. Impossible de compter sur l’un des autres membres de leur groupe, Dakota saute donc sur la première chose qui lui vint à l’esprit : le voyage imminent. S’ils s’occupaient de la nourriture, elle était pour sa part bien plus intéressée par le moyen d’utiliser les billets qu’on leur avait offert quelques jours plus tôt. Elle piocha dans sa poche celui à son nom et entreprit de lire ce qui y était écrit en petits caractères. « Billet aller simple pour le village du père noël ! Venez passer des moments magiques dans le berceau de la fête préférée des enfants ! Ticket multifonctionnel, si vous ne connaissez pas le moyen de transport le plus proche claquez trois fois des talons et la magie de noël fera le reste ! » Un sourcil haussé, la blondinette relu le texte une fois, puis deux. C’était vraiment n’importe quoi. Ils se croyaient dans un remix du magicien d’Oz ? Malgré la peur d’avoir peur que tout tourne en eau de boudin, elle claqua trois fois des talons comme demandé juste pour constater que rien n’allait se passer. * Clac clac…clac* Tout d’abord rien ne se passa, les passants continuaient leur chemin autour de Sydney et d’elle comme si de rien n’était et la surdouée ouvrait déjà la bouche pour commenter ces inepties puis… … une bourrasque de vent violent repoussa ses serpents dans son dos avec une violence inouïe. Dakota leva les yeux pour comprendre ce qui était en train de se passer et resta tétanisée à la vue de la montagne de muscles et d’écailles qui stationnait à une dizaine de mètres de sol grâce à une paire d’ailes puissantes. - Un dragon… je rêve.Elle recula de deux pas, interdite, les yeux rivés sur cette absurdité physique. Jamais une bestiole de cette taille, ou même de cette forme n’aurait dû pouvoir voler et pourtant… elle ne pouvait que croire ses yeux. Sur le ventre de la bête était accrochée une cabine qui semblait déjà contenir plusieurs passagers. Avant même de comprendre comment on avait pu croire un seul instant qu’elle monterait à bord de cette chose son billet s’envola et se désagrégea à l’instar de celui de Sydney qui s’était échappé de sa poche comme s’il était mû d’une volonté propre. Puis ce fut à leur tour de s’envoler lorsqu’un filin lumineux descendit à une vitesse vertigineuse pour s’enrouler autour de leur taille et les hisser à bord, qu’ils le veuillent ou non. >> Direction les terres gelées (avec Sydney) | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Vous nous avez manqué... ou pas ? Mer 6 Juin - 22:04 | |
| Alors que James et Jake marchaient dans la rue, d'ailleurs où était passé Sydney ? Sans doute avait il changé d'avis et c'était tant mieux, une rouquine familière fit son apparition. Ou plus exactement Sélène. Quand un disparaissait un autre réapparaissait. Jake ne sachant pas ce qu'ils s'étaient passés alla expliquer la situation à l'adolescente. James lui resta en retrait au cas où la rousse ai d'autre pulsion de violeuse. Il n'avait pas du tout envie de lui adresser la parole, son action étant encore trop vive dans la mémoire de l'adolescent. Le voyage promettait d'être joyeux vers le village du Père Noël. Enfin, il fallait bien faire des efforts de cohabitation...pour le moment Sélène devait s'occuper de son manteau et eux de la nourriture. James avait donc suivit Jake à l'intérieur du magasin et ce dernier comme ça à lui citer ce qu'il aimait manger et ce qu'il devrait acheter. Sincèrement l'adolescent n'y connaissait rien mais il lui paraissait logique de ne pas acheter de la nourriture qui périssait ou s'abimait facilement. Une boit de conserve oui pourquoi pas, il pourrait toujours faire apparaitre un ouvre boîte. James n'était pas difficile, il aimait de tout. En même temps il y avait aussi certaines choses qu'il n'avait jamais goûté de sa vie, qui coutait trop cher pour sa famille.
- Ca n'a pas d'importance, on prend ce qu'il y a et qui résiste au froid...des boîtes de conserves c'est bien mais pas de la nourriture qu'on doit réchauffer c'est inutile
James esquissa un petit sourire car depuis tout à l'heure il lui semblait qu'il tirait la tronche et prit Jake par la main après avoir prit un panier afin de mettre leurs achats dedans. Il avait énormément besoin de soutient en ce moment et seul le voyageur qui était présent pouvait le faire. Si Dakota était là elle aurait su elle aussi. L'adolescent s'arrêta donc dans le rayon où était rangé les conserves et entreprit de remplir le panier. | |
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