Hypnose : l'Exil
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 Enfin la I-liberté !

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Selene Nymphadora

Selene Nymphadora


Maladie mentale : TOC des épouvantails

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MessageSujet: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeLun 19 Jan - 23:35

>> En provenance d'Elipse

Elle était à bout de forces, elle avait décroché. Pourtant elle se souvenait assez bien de tout, du délire d’Anastasia aux façons de Julian et Léorio de gérer l’hystérie. C’était comme si son corps était resté éveillé mais que son esprit, lui, s’était mis en veille. Allait-elle mourir au levé du jour ? Tel était la question qui finissait par inhiber tout le reste. Est-ce que ça lui apportait un réconfort quelconque de savoir qu’elle serait exécutée en ayant avoué ses sentiments ? Impossible de savoir. Et si le paradis existait-il, Dieu accueillerait-il une adolescente passionnée par les épouvantails ? Et une adolescente souillée ?    

Ses yeux ternes ne devaient pas s’être fermés, parce qu’elle avait vu le jour se lever comme une bande accélérée. Elle passa maladroitement une main dans ses cheveux sales et hirsute, son cœur fatigué de battre ses côtes étonnement calme. L’épuisement. Celui qui endormait la mort.

Quand on vint la chercher, Selene ne chercha pas à se débattre. A quoi bon ? Les menottes entravaient ses pouvoirs. Tenter de fuir lui aurait juste fallut une exécution anticipée. Les murs du commissariat défilaient les uns après les autres, tous semblables, tous sans intérêt. Ses jambes étaient en coton. Chaque fois qu’elle voulut tenter un regard vers Julian, elle se ravisa. Elle avait peur que ce calme irréel se brise, comme si le voir le ferait éclater en sanglot. Ce serait sans doute le cas en fait.

- Tu seras toujours avec moi pas vrai ? C’est comme quand papa nous battait. J’avais moins peur, parce que je savais que tu étais là.

Alors qu’ils entraient sur le toit, la galloise se mit à murmurer toute seule. Elle parlait à son ami, celui qui n’existait plus que dans sa tête, celui qu’elle aurait adoré avoir avec elle à cet instant. Lui parler renforçait l’image qu’elle reconstituait dans sa tête avec les bribes de conscience qui la maintenaient en vie.

- Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi…

C’était un leitmotiv. En fait, la toquée perdait pieds sans s’en rendre compte. Ses yeux ternes étaient rivés sur le sol, beaucoup trop loin. Elle hochait machinalement la tête en écoutant les explications de Wanda, mais la compréhension vint après. Juste Après que l’ombre de pitié ait traversé le regard de la fliquette, celui de Selene se leva vers elle, embué de larmes.      

- V-vous allez vrai-AAAAAAAAAAAAAAAAH !!

Pas le temps de finir, elle avait été poussée dans le vide. Comme une poupée de chiffon, son corps ballottait dans sa chute, incapable de se redresser. Le temps semblait s’être suspendu. L’hélicoptère avait l’air de ne pas s’éloigner, pourtant elle savait qu’il rapetissait. Le ciel paraissait infini, les immeubles interminables, l’impact inatteignable. Son cœur s’emballa tellement qu’elle tourna de l’œil et quand elle rouvrit ses yeux noisette, elle était au sol. Endolorie, courbaturée, mais toujours entière.

Fébrile, tremblante de la tête au pied, elle se redressa. Une main sur la poitrine, comme si son palpitant risquait de se faire la malle. Son front lui faisait mal, elle devait s’être cognée et une bosse allait bientôt faire son apparition. Le panneau de bienvenue tangua un instant avant qu’elle ne réussisse à faire le point. Techyo ? Ils n’étaient plus à Elipse ? La vague de soulagement qui souleva son corps fût si violente que ses forces l’abandonnèrent à nouveau. Selene tomba d’épuisement dans les bras de Julian – ou en tout cas, elle croyait bien que c’était lui.

- On est sauvés…les gens ne nous traqueront pas ici…

Elle s’efforça de se reprendre ses appuis et regarda autour d’elle. Les immeubles couverts d’écrans numériques semblaient grimper jusqu’à toucher les nuages. Les voitures volaient sur plusieurs niveaux, selon des routes aériennes apparemment établies. La mode semblait être à la combinaison moulante, de toutes les couleurs, uniton ou multicolores, fluo ou sombre, simple ou bardée de gadget.

Pendant ce tour d’horizon, ses yeux se posèrent sur sa hotte et tout son attirail. Comment diable son équipement avait-il fait le voyage avec elle ? Aucune idée. Mais au moins, elle récupérerait ses affaires, et ça s’était une très bonne nouvelle. D’ailleurs, les premières émotions passées, la galloise ressentit le froid qui attaqua la peau pâle de son visage. Elle retrouva son écharpe et son bonnet dans son bazar pour les enfiler et proposa d’un voix fébrile :

- Vous ne voudriez pas qu’on se trouve un endroit au chaud ? Je veux dire… un hôtel. Où on pourrait tranquillement se poser, dormir un peu, manger, et discuter de ce qu’on fait ensuite.

Sa question était ouverte mais ses yeux cernés étaient suppliants. Elle n’avait plus la force de cavaler. De toute façon, qu’avaient-ils de plus urgent à faire ? L’adolescente venait d’échapper à la mort, elle était éreintée, elle avait mal partout. Tout ce qu’elle voulait c’était une bonne douche, quelques heures de sommeil, et manger un peu.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 21 Jan - 11:24

Mine de rien, quand on vint chercher tout le petit monde enfermé, Julian se sentait relativement reposé. Après tout, il avait passé la nuit posée, sans dormir énormément, mais tout de même posé. C'était suffisant au jeune homme qui avait besoin de peu de sommeil pour récupérer un minimum.

Ainsi, il put relativement apprécier la promenade dans le commissariat, bien que tout le monde tirait une tête de trois pieds de long. Et le sens de la marche étant la montée pour l'héliport, ça n'était en rien normal, quoi de mieux pour réjouir le phobique ? Peu de chose, surtout qu'il n'avait jamais pris d'hélicoptère. De la même manière, profiter de la balade en admirant le paysage ne fut pas une option. Voir la ville d'aussi haut était véritablement impressionnant !

Malgré tout, le discours des agents le sorti de sa rêverie. Le petit groupe de voyageurs serait donc là pour béta-tester une barrière étrange qui devait « protéger » la ville contre les gens comme eux. Et bien, depuis que l'on était venu le chercher, c'était à croire que l'on faisait tout pour le réjouir en allant de choses pas banales à d'autres encore moins banales.
Ce qui lui arracha un petit rire et quelques mots :

Hahaha, vraiment génial, merci pour tout les gars ! C'est cool de votre part de nous faire faire une pareille promenade, et on a même l'honneur de tester votre barrière, donc on a des chances de survivre et s'échapper d'ici sans problème ? Ou mourir et régler cash le problème... C'est pas mal comme programme !

Le temps de se réjouir qu'on avait déjà enlevé les menottes des autres et qu'ils avaient été poussés dans le vide. À son tour, Julian serra la main de ses bourreaux et sauta de lui-même. Après tout, quoi de plus anormal que d'agir de cette manière ? Certes c'était effectivement un comportement classique de héros, mais il n'en était pas un, et aucune personne ici présente ne l'aurait fait, cela semblait donc un bon compromis entre ces différentes normes.
Lors du saut, son pouvoir s'activa d'ailleurs le temps d'apprécier le vol, tout ça pour le doter d'une tenue de parachutiste assez flashy.
Puis avant même d'avoir eu le temps de réellement contempler le paysage et ressentir le vent sur son visage, un coup violent, le choc avec la barrière, le surprit et le fit s'évanouir quelques instants.

Un moment de flottement plus tard, il put réagir au fait qu'il était assis à même le sol, et ses camarades aussi. Pour le coup, ça fonctionnait bien leur protection, pour leur plus grande chance. En se tournant vers Selene, il la vit s'écrouler dans les bras d'un homme qui paraissait être un clochard en combinaison moulante sale et déchirée.

Lâche là donc ! dit-il en s'approchant de lui et le poussant pour aider Selene à se maintenir.

Puis il regarda posément la situation : Ses affaires étaient de retour on ne sait comment, mais c'était véritablement une bonne chose ça ! Et le lieu ? « Techyo » ...hum... ça ne lui inspirait rien comme nom, mais bon, à voir !
Puis Selene proposa de se poser tranquillement dans un hôtel ou quelque chose du genre. Pourquoi pas, mais lui-même n'était absolument pas fatigué et il semblait qu'il faisait jour... Par contre, manger, ce n'était vraiment pas con, il avait faim, c'est certain.

Bon Selene, ce n'est vraiment pas con ça ! Allons y, allons trouver un endroit où se poser pour vous ! Pour ma part j'irais peut être me balader, voir ce que donne cette ville... étrange...

En se promenant quelque peu à l'entrée de la ville, ils trouvèrent un établissement qui affichait fièrement « hôtel 2 engrenages ». Cela suffirait clairement, ils n'allaient pas faire les difficiles, surtout qu'il n'avait pas l'air si miteux que ça.
En rentrant, tout était électronique, des bips et des lumières partout, des hologrammes, des écrans, des caméras, des ordinateurs, des robots et encore des gens en tenue moulante, c'était donc la tenue à la norme ici...
Ni une ni deux, Julian put réagir au fait qu'il était affublé du même type de vêtement qu'eux, et que ces derniers étaient relativement chauds bien qu'ils soient fins. Leurs vêtements n'étaient pas mal mine de rien...

Puis il s'adressa aux autres :
Vous faites comme vous voulez pour le ou les chambres. Je paierai ma part. Pour le moment, j'ai juste envie d'aller me promener et souffler un peu, donc... Enfin voilà, je vous laisser gérer ça.

Sur ce, il partit auprès d'un distributeur automatique, ou ce qui semblait l'être. 5 rubz plus tard, trouvés dans sa sacoche, il avait un sandwich en main, et parti se promener.

Se retournant rapidement :
Je reviens vite, vous en faites pas.

Puis il sorti de là. En marchant 1 minute ou 2, il tomba sur un petit parc qui n'avait pas l'air moche, et pas bien beaucoup normal à en croire toute l'électronique visible, comme le chemin qui était un tapis roulant, ou les arbres équipés de télé et qui n'avaient pas l'air bien végétales... Bref, le temps de trouver un banc, puis d'avaler son snack, et Julian put souffler un peu plus, en pensant à voix haute.

Hum... Je sens que cette ville ne va vraiment pas me plaire... mais vraiment pas...

et en voyant passer un cygne clairement bionique :
Même les animaux sont équipés d'électronique, si tant est qu'ils ne soient pas juste des robots... marrant.

C'était surtout un jolie sujet de réflexion pour lui, ce n'était carrément pas normal, mais en même temps, tout était normalisé pour les gens d'ici, tout le monde portant la même chose comme cette immonde tenue moulante – pratique tout de même...
Puis il s’avança vers le petit point d'eau qu'il voyait du coin de l’œil. L'eau n'avait pas l'air très « eau », il ne tenta donc même pas de la toucher, mais s’allongea dans les faux roseaux sur le bord pour « méditer » un peu sur les événements et quoi faire par la suite, surtout qu'il avait vu en passant un écran afficher une petite annonce pour « tester des inventions ». Ça pouvait être amusant comme travail...
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeJeu 22 Jan - 16:20

Anastasia venait à peine de s'endormir qu'aux tréfonds de sa conscience elle entendit la voix de Léorio.

Elle se dit qu'elle devait être morte, que Saint Pierre existait donc puisqu'elle était devant lui et qu'elle n'allait pas se gêner pour lui dire sa façon de penser: elle ne voulait pas aller au paradis, elle voulait qu'on lui foute la paix et dormir !

Dans son rêve la voix poursuivait: "Debout...Les flics...Je t'aime bien...". Ce n'était pas Saint Pierre...Elle se secoua de sa torpeur.

Engourdie de sommeil, la bouche pâteuse elle se leva et se posta machinalement face à Léorio.
Le regard de bienveillance du prêtre acheva de l'éveiller; elle eut un pincement au coeur puis un sourire aux lèvres en constatant qu'une fois de plus il s'était coincé le dos, le pauvre !
Léorio continuait malgré tout à la fixer étrangement, comme si...
Le coeur d'Anastasia chavira. A cet instant, elle n'avait plus qu'une envie: se blottir dans les bras de cet homme pour l'éternité afin de ne plus affronter les déboires de la vie.

Malheureusement, Ellipse en avait encore décidé autrement: ramdam de talons de chaussures sur le sol carrelé du couloir, deux uniformes surmontés de deux visages antipathiques coiffés d'un képi qui rendait ridicule la femme, grasse, laide, affublée d'yeux porcins au-dessus de ses bajoues.
Apparemment la police nourrissait bien; ils auraient pu leur apporter un sandwich !

Au lieu de cela on les fit sortir de leur cellule sans ménagement.
Enfilades de couloirs plus sordides que ceux d'un pensionnat religieux au XIXeS. en Angleterre.

Anastasia suivait de mauvais gré, les yeux noirs de rage contenue: hors de question d'afficher un air de brebis égarée qu'on mène à l'abattoir !
Si elle devait mourir, elle leur donnerait du fil à retordre une ultime fois même si au fond elle savait que ce serait inutile.

Ils les emmenaient à l'héliport...Le camp d'extermination ne situait pas ici, c'était à prévoir !
La colère d'Anastasia était si intense qu'elle ne ressentait aucune peur. Elle aurait voulu être un bulldozer pour écraser ces deux flics.

On les fit monter dans l'hélicoptère.
Elle repoussa d'un coup de coude la femme flic qui s'apprétait à lui tendre la main pour l'aider.
Ne me touche pas, nazie murmura t-elle entre ses dents.
Anastasia ne sut jamais si cette femme l'avait ou non entendue mais quand elle prit la parole, elle semblait mal à l'aise, presque prise de pitié.
Anastasia faillit avoir un élan de sympathie envers cette femme plus humaine que les autres lorsqu'elle entendit des détonations et vit des flammes et une colonne de fumée à travers le hublot.
La ville était en guerre ? elle imagina la population ou des voyageurs paniqués, hurlant et pleurant...Non, elle ne craquerait pas, elle n'aurait pas de sympathie pour cette flic.

Elle écouta les explications et devint blême de dégout: ils avaient su inventer un système de torture encore plus subtil et aléatoire que la roulette russe.
"Si ça se trouve, ils ont même déjà pariés sur nos peaux ! mourra, mourra pas ?"

Elle retint un sanglot quand elle vit Selene et Julian basculer.
Elle eut l'idée d'appeler Melvin pour les venger mais elle se ravisa: elle le ferait elle-même, ce serait plus direct.
Au moment où elle fut empoignée par les flics pour le grand plongeon elle décocha un coup de pied dans le tibia de la femme et un autre dans les parties du flic avant de sauter.
Je vous avais dit de ne pas me toucher !
Elle était vive et souple; elle remercia Mère-nature pour cette force.

Elle s'entendit hurler de terreur entre ciel et terre.
Un choc.
Elle se sentit tourne-bouler, ferma les yeux à demie inconsciente, eut la sensation d'une glissade effrénée sur une surface électro-statique désagréable.
Un autre choc, plus terrible celui-la, du contact d'un corps mou avec un sol dur.

Elle ouvrit les yeux au moment où Selene tombait dans les bras d'un inconnu en disant On est sauvés...Les gens ne nous traqueront pas ici.
Soulagée, Anastasia regarda autour d'elle, le panneau de bienvenue à Techyo, les gratte-ciel, les voitures volantes, les gens en combinaisons, la technologie... Mon père aurait adoré voir ça... murmura t-elle.

De ce qu'elle pouvait en voir, les rues étaient rectilignes, recouvertes d'une sorte de PVC sombre. Certains marchaient, d'autres, immobiles, se laissaient transporter comme sur un tapis roulant, semblant pouvoir choisir leur vitesse.
Un ado passa en slalomant sur une sorte de skate-board-surf musical, la combinaison bardée de gadgets de toutes sortes.
La musique, technologique elle aussi était suave, lanscinante, agrémentée de bruitages étranges.
A ce moment précis, elle se dit que Julian allait peut-être détester cet endroit, lui qui aimait vivre en forêt !
Elle se tourna vers lui mais non, il avait l'air content.
Il portait déjà la combinaison à la mode de cette ville. Comment avait-il fait ?

Selene proposa d'aller dans un hôtel.
L'idée d'un vrai lit, d'une douche et d'un repas lui redonna le moral.

Il y en avait un pas loin; heureusement: Anastasia n'était pas tranquille: Léorio n'était pas encore arrivé et les autres n'avaient pas l'air de s'en soucier.
"ça n'a pas foiré pour lui j'espère..." songea t-elle angoissée.

L'intérieur de l'hôtel était aussi époustouflant que l'extérieur quoiqu'un peu clinquant et trop lumineux à son goût.
Des couples se promenaient dans une bulle transparente, à moins que ce ne fut des ascenseurs ?

Julian leur annonça qu'il voulait aller se promener et les laissa là toutes les deux.

Anastasia en profita pour faire part de son inquiétude à Selene:
Avant de réserver nos chambres, je voudrai qu'on retourne là où on a atterri pour attendre Léorio, j'ai peur pour lui...Et puis...
Instinctivement elle fouilla dans sa poche de blouson et à sa grande surprise palpa un objet mou.
Elle le sortit: c'était une bourse ! elle avait un peu d'argent, par quel miracle ?
Elle se ressaisi:
...Et puis... Je ne suis pas très riche, cela t'ennuierai de partager ta chambre avec moi ? du coup on ne paierait que 25 rubz chacune ?
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeDim 25 Jan - 21:04

Enfin, la police arriva pour leur sentence.

Le prêtre ne se débattit pas, attendant la sentence. Il écouta patiemment leur bruits de pas, jusqu'à ce qu'il rejoigne l'héliport... Il n'avait jamais été en hélicoptère, une nouvelle expérience pour la personne âgée. Il n'avait cependant pas le vertige. A l'époque où il servait le Vatican, il avait voyagé, pour découvrir tout ces secrets d'architectures, ces diverses cathédrales...

Cependant, ce n'était pas une si belle vue à laquelle ils avaient droit aujourd'hui, mais au contraire une vision de jour dernier. Avec toutes ces explosions, il comprenait mieux pourquoi ils étaient considérés comme des terroristes. Mais si ces explosions provenaient des elipsiens eux-même?

Puis, la femme du service de l'ordre d'Elipse leur expliqua la situation. Ils allaient servir de cobayes pour un machin anti-voyageurs. D'un côté, c'était rassurant, car ils avaient une chance.

De l'autre, il fallait que ça fonctionne.

Chacun tomba, à sa manière. Selene fut poussé, tandis que Julian se jeta de lui-même. Léorio voulut se relever quand Anastasia frappa les flics, ce qui risquait de les mettre en rogne. Il se coinça le dos, mais il eut suffisamment de force pour faire un signe de croix, signe qu'il n'avait pas fait depuis longtemps, et se jeter dans le vide, tel un martyr, tout en fermant les yeux.

Il les rouvrit dans un endroit étrange, semblant très... Avancés technologiquement. Cet endroit était plus qu'étrange. Il se releva, et plus que la ville étrange dans laquelle il avait atterri, il remarqua une chose étrange.. Il n'avait plus mal au dos! Et a côté, il y avait une paire de tongs vertes et une petite bourse de Rubz, avec un panneau marqué " Servez-vous!" Quel excentrique pouvait faire ça? Il prit ceci pour l'Oeuvre de Dieu.
Il y avait aussi ses maigres affaires.

Puis il se rendit compte que les autres étaient partis devant. Il les rejoignit, en marchant doucement, contemplant ce nouveau paysage. C'était étrange pour lui. Mais si de nombreux croyants auraient vu le démon partout ici, pour lui, c'était juste le désir de grandeur de l'être humain qui faisait que ce qu'il voyait existait.

Il arriva derrière Anastasia au moment ou celle-ci proposait à Selene de partager une chambre, après s'être inquiété de sa propre absence.

- Ne t'en fais pas, je suis juste derrière! Mon dos a ... Guéri? Et je voulais voir tout ce beau monde aux alentours. Et pour la chambre, je te propose de partager avec moi.

Puis il prit a part Anastasia, faisant en sorte de ne pas être entendu par Selene, avec un œil vif et brillant.

- Je pense qu'il vaut mieux laisser Selene avec Julian, ils ont l'air de tellement bien s'entendre, tu ne crois pas? Si tu ne le pense pas, et bien fais comme tu le sens.

Puis, avant de revenir auprès de Selene, il lui parla à nouveau.

- Par contre, évite d'insulter les gens comme tu l'a fait dans l'hélico. Il n'était pas vraiment content, et j'étais le suivant. Et puis, ils nous ont laissés une chance, non?

Il regarda la jeune fille de bas en haut. Elle avait l'air épuisé.

- Nous trouverons bien de quoi nous occuper plus tard. En tout cas, j'ai aussi besoin de repos!

Et il espérait bien que cette période de repos serait un peu plus longue que la précédente...
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeLun 26 Jan - 12:24

La rouquine fût soulagée de voir qu’elle faisait l’unanimité. Un sourire incontrôlable illumina son visage ravagé quand Julian informa qu’il allait certainement se balader. Ça lui ressemblait bien ça et elle ne se voyait pas l’en priver alors qu’ils étaient enfin sortis d’Elipse. Au final, elle n’avait pas vraiment pu les aider, ça avait plutôt été de la chance, mais elle pouvait se féliciter de les avoir soutenus jusqu’au bout, non ?

Encore un peu sonnée par la chute de l’hélicoptère, l’adolescente suivit la marche jusqu’à « l’hôtel 2 engrenages » qui semblait être un établissement tout à fait convenable. Là, le phobique de la bande annonça qu’il partait explorer les lieux, laissant les filles avec le doyen. Voilà d’ailleurs que ce dernier tirait Anastasia à part avant même que Selene n’ait pu répondre à sa proposition.

La jeune fille resta donc plantée dans le hall. D’abord occupée à détailler toutes les merveilles technologiques de l’hôtel, elle baissa les yeux en rougissant quand elle se rendit compte que l’hôte d’accueil la regardait fixement. Son allure échevelée et blafarde ne devait pas être du plus bel effet dans l’entrée de son établissement : allait-il la mettre dehors ?

Finalement, ses deux ainés revinrent vers elle. La galloise les observa un instant, comme si elle s’attendait à ce qu’ils lui déclarent quelque chose d’extravagant, puis dit simplement :

- Je veux bien partager ma chambre avec toi oui Ana, ça ne me pose vraiment pas de problème. Après un regard à Léorio, elle ajouta : de toute façon, si on prend 2 chambres pour 4, on paiera tous le même prix. On pourra toujours échanger les binômes plus tard si besoin…

Avait-elle vraiment pensé qu’elle aurait pu partager son lit avec Julian ? … elle ne savait pas trop. Désormais que ses pouvoirs étaient revenus, elle avait de nouveau oublié l’épisode de la tour de la Luxure. Ce n’était pas un traumatisme qui l’empêchait de se projeter dans la couche d’un homme. Juste… elle était trop jeune. Pour l’instant, son cœur était celui d’une adolescente, à l’image de son corps juvénile aux formes encore inachevées. Être amoureuse c’était facile. Faire l’amour, c’était une autre étape.

Devant le comptoir, le regard de l’hôte était tellement transperçant que Selene se demanda un instant s’il n’était pas un robot. Son sourire commercial était trop parfait, ses iris trop bleus, ses pupilles trop brillantes.

- Une… une chambre s’il vous plait, bafouilla-t-elle en tendant 25 rubz.
- Bien mademoiselle, vous êtes la bienvenue chez nous.

Intonation irréprochable, inclinaison de la tête ravageuse. Si c’était un être humain, il devait être né pour accueillir les jeunes filles à l’hôtel et les faire fondre par la même occasion. Quand Anastasia eut aussi donné ses 25 rubz, les deux amies reçurent une carte magnétique argentée portant le numéro 233 en implant numérique.

- Deuxième étage, sur votre gauche, commenta l’hôte avant de se tourner vers Léorio, Monsieur ?
- A tout à l’heure, lui glissa Selene avec un sourire en prenant immédiatement la direction de l’ascenseur.  

Pour l’instant elle ne pensait pas vraiment au partage des chambres, ni à attendre le doyen qui devrait très certainement payer la part de Julian avant qu’il ne revienne. Elle voulait se doucher, laver les dernières 24h d’errance dans la peur et la sueur, se poser sur des draps propres. Le révérend ne se perdrait pas et dans tous les cas, il savait où la trouver : chambre 233.  

L’ascenseur au tube translucide lui donna le vertige, si bien qu’elle dut se raccrocher au bras d’Anastasia pour ne pas tomber. Quant à la porte de leur suite ? Pas de poignée, pas de serrure. Simplement un petit écran noir traversé par un rayon écarlate qui reconnut la carte d’accès. L’entrée se déverrouilla donc dans un cliquetis futuriste, ouvrant sur une chambre dont l’éclairage en néon s’alluma et s’ajusta de lui-même. Il y régnait une température parfaite, une odeur délicate. Face à la télévision dont l’écran était si fin qu’il paraissait inexistant, le lit semblait d’une banalité incongrue.

- Wow… lâcha simplement Selene en posant sa hotte.

Un nouveau sourire irradia son visage. Ça lui rappelait son émerveillement à Gloutoniskaïa.

- Tu vois… tous les endroits ne sont pas comme Elipse à Dreamland, heureusement. Je me doute que tu as besoin de la salle de bain aussi, ajouta-t-elle à l’intention d’Anastasia, je me dépêche et je te laisse la place, d’accord ?

La galloise piocha une tenue de rechange dans son barda avant de s’éclipser. Elle n’avait pas grand-chose malheureusement : Des dessous aux couleurs de Noël, une robe de soirée mauve et… des rangers. Le tout était plutôt dépareillé mais bon. Ses autres fringues avaient besoin d’une bonne machine.

Devant le miroir, elle se fit peur. Ça devenait une habitude. Sous ses yeux ternes s’étaient creusées des cernes qui ressortaient d’autant plus sur sa peau qui avait virée au teint maladif. Sa lèvre inferieure n’était pas encore cicatrisée, elle avait une bosse sur le front et ses cheveux roux sales et mal coiffés lui donnaient tout simplement l’air d’une clocharde.  Comment Julian avait pu aimer ça ?

Poussant un soupir, elle s’offrit un répit sur le siège de toilette et s’infiltra dans la cabine de douche. Ici, pas de robinet, mais une espèce d’écran tactile – et imperméable – qui lui demanda de régler différents paramètres, comme la forme du jet, la température de l’eau, etc… la toquée réussit en pianotant au hasard à s’offrir une douche fort convenable, se savonna avec un échantillon de gel, puis sortie emmitouflée dans une grande serviette.

Coup d’œil dans le miroir ? C’était déjà mieux. Elle enfila ses vêtements, prit le temps de se peigner, puis sortit de la pièce ; sa serviette étendue, ses vêtements sales en boule dans ses bras. Ses cicatrices étaient toujours visibles d’ailleurs, les vieilles qui représentaient ses épouvantails et la plus récente, sa tentative de suicide. Elle s’en fichait un peu maintenant… elle savait qu’Anastasia ne la rejetterait pas. Après avoir balancé ses affaires dans sa hotte, avec l’espoir de les laver tantôt, elle s’empara de son carnet à dessin et d’un crayon avec la ferme intention de tracer des épouvantails jusqu’à s’endormir le nez sur sa feuille.

- La voie est libre ! Déclara-t-elle avec un sourire.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeSam 31 Jan - 18:15

Au final, le moment « roseaux » de Julian lui permit de profiter d'une situation calme – enfin – depuis qu'il était arrivé dans ce monde. Enfin, dans la cellule aussi il avait pu réfléchir et était au calme, mais il n'était pas seul ni totalement relaxé par les événements.

Cela lui faisait un bien fou à n'en pas douter.

Il fini par se relever pour se mettre en tailleur, pensif. Mine de rien, ils avaient eu une sacrée chance que l'épisode « Elipse » se finisse aussi bien que ça. Pas un seul mort, pas vraiment de blessé, et une liberté gagnée pour arriver dans une nouvelle ville – certes à propos de laquelle il était perplexe, mais intéressante. Les citées technologiques, ce n'était pas tous les jours que l'on avait l'occasion d'en croiser une. Donc plutôt que de se focaliser sur sa peur, autant tenter de profiter et ne pas y penser.

Mais pour le moment, il se décida à se lever pour « la pause pipi », effectuée dans un petit buisson à l’abri des regards. Il ne fallait pas choquer les gens, et se faire déjà remarquer n'était pas vraiment une idée intelligente.

Suite à cela, le phobique estima qu'il pourrait être correcte de rentrer à l’hôtel, histoire de ne pas être seul – on ne sait pas vraiment ce qui pouvait arriver ici, mais sans se presser, flânant dans l'herbe, s'arrêtant même pour toucher les écrans des arbres – qui à son étonnement permettaient de jouer à un mini-jeu de jardinage.

Mais avant de sortir du parc, un détail à l'horizon le titilla dans le coin de l’œil. C'est ainsi qu'en regardant plus correctement, il pouvait voir entre deux immeubles flottants, et illuminés par des centaines d'écrans de publicité, une tour étrange, ressemble à s'y méprendre à la tour de Tokyo. Elle faisait bizarrement tâche dans le paysage, à la fois elle paraissait technologiquement plus avancée que tout ce qu'il avait la possibilité de voir, à la fois elle n'avait pas du tout le même style que le reste, sans publicité invasive ou autre. Autrement dit, cela avait tout pour que le jeune homme éprouve un certain attrait à se renseigner à son propos, ce qu'il fit en allant s'enquérir de cela auprès du premier passant.

Celui-ci était un homme d'une trentaine d'année qui répondit très fièrement à Julian qu'il s'agissait de la tour de Techyo, et qu'il était certainement un idiot absolument pour oser ne pas connaître celle-ci. Il en profita pour ajouter qu'il ne servait à rien d'y aller, qu'il n'y rentrerait certainement pas, et que d'ailleurs, personne ou presque n'y allait. Puis, avec un regard de mépris envers le voyageur, continua son chemin.

Décidément, pour qu'il y ait une réaction aussi vive et fière de la part d'un habitant du coin, cette tour devait être vraiment spéciale. Il aimerait bien en savoir un peu plus là-dessus, et il comptait demander à Sélène si elle savait quelque chose à ce propos.

Double raison maintenant de rentrer à l'hôtel...

N'empèche, Sélène... Sélène avait dit oui pour sortir avec lui... C'était une première, jamais quelque chose du genre ne lui était arrivé. En plus, ça voudrait donc dire l'embrasser hein... Son premier futur baisé... Mais tout cela lui faisait peur, au point d'en trembler un peu en marchant, c'était normal, trop normal. Tout le monde cherchait quelqu'un avec qui sortir et tout ce qui s'en suit. C'était classique de l'histoire d'une vie. Pour quelqu'un ayant la phobie de la normalité, le tout devenait légèrement compliqué, étant une véritable lutte entre des éléments qu'il ne comprend pas à l'intérieur de lui, demandant à sortir et jamais expérimenté du haut de ses 26 ans, et sa phobie.

Que faire, comment gérer tout cela ? Il n'en savait absolument rien, juste que sa peur commençait à prendre le dessus. Peut être même devrait-il tout arrêter avant que ça n'aille plus loin, il n'aurait pas à lui faire de mal comme ça, si sa phobie prenait le dessus. Mais il n'en avait pas envie, il voulait connaître...

Le fil de ses pensées l'amena à être déjà dans l'accueil de l'hôtel, questionnant sur les chambres de ses amis. On lui indiqua les chambres qui avaient était prises et apprit que Leorio avait payé la chambre pour lui. Il serait nécessaire de rembourser plus tard. Au moins, ça c'était tout sauf normal, la plupart des gens font semblant d'oublier pour ne pas rembourser les autres.

Et alors qu'il se questionnait encore, la main sur la porte de sa chambre partagée avec le vieille homme, il en eu marre de cette angoisse qui l'assaillait depuis tout à l'heure. Il se retourna et entra sans même frapper dans la chambre des filles, surprenant Sélène et constatant que la porte de la salle de bain venait de se fermer, certainement sur Anastasia. Puis, sans prévenir, à la jeune demoiselle qui le torturait :

- Écoute, je ne sais pas, je n'en sais rien, ça me fait vraiment peur, mais j'ai envie de savoir... J'en sais rien... Je... Je sais pas quoi faire, comment faire...


Puis, profitant d'une demi-seconde de courage, s'approcha d'un pas faste vers sa douce et – même s'il ne savait pas s'y prendre – sans pour autant se rendre compte de quoi que ce soit puisqu'il avait l'esprit brouillé par la peur et l'envie, l'embrassa ardemment, la renversant sur le lit et tombant dessus avec elle, une main dans les cheveux.

Et la conscience revint – paralysant complètement son processus de pensée, ne sachant absolument pu quoi faire, quoi dire. Il resta ainsi plus ou moins figé sans rien savoir, pouvant à la fois tout et rien faire, tiraillé par sa phobie et par cette envie de connaître ce pan de la vie d'une personne...
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 3 Fév - 13:30

Anastasia eut à peine le temps de finir sa phrase que Léorio fit son apparition, coupant la réponse de Selene pour annoncer qu'il n'avait plus mal au dos; il semblait heureux et cela pouvait se comprendre !

La suite déstabilisa Anastasia: il proposait de partager sa chambre avec elle puis la prenant à part il évoqua la "bonne entente" de Julian et Selene.
Pour le coup, elle fut très mal à l'aise, elle avait zappé l'histoire d'amour naissante et se sentait comme un chien dans un jeu de quille.
Pour une fois qu'elle s'imposait pour quelque chose, c'était à mauvais escient et pensa qu'elle était bien égoïste de ne pas y avoir pensé elle-même.

Elle voulu se tourner vers Selene pour s'excuser de son comportement cavalier mais Léorio poursuivait au sujet des flics, de l'agression, de leur mécontentement et de la "chance" qu'ils nous avaient soit-disant laissée...
Elle fut sidérée de l'état d'esprit de l'homme d'église. Etait-ce de la naïveté, de la sénilité précoce ou un état d'esprit de collaboration ?
Elle failli exploser en disant qu'elle n'avait rien à faire de leur mécontentement et pire: encore heureux !
elle failli lui expliquer qu'ils n'avaient laissés aucune chance, que c'était un jeu de pile ou face puisqu'ils n'étaient absolument pas sûr du bon fonctionnement de la rampe de lancement, etc, etc... Mais elle laissa couler. Ils n'étaient plus à Ellipse, une nouvelle aventure se profilait à l'horizon, elle n'allait pas la débuter par une fâcherie qui en plus, aurait déplu à Julian par sa banalité !

Elle lança à Léorio un regard de poisson mort, lui la regardait avec un oeil brillant... Selene coupa le flux d'incompréhension qui montait au maximum pour annoncer que partager la chambre avec elle ne la dérangeait pas.

Soulagée, Anastasia se tourna vers l'hôte d'accueil, un homme particulièrement beau, paya sa participation et s'engouffra dans l'ascenseur.
Le tube allait si vite que Selene s'accrocha à son bras. Cela lui procura un plaisir immense. Elle pensa que c'était là un geste d'amitié et de confiance; elle ressentit comme de l'amour - mais était-ce de l'amour ? - et une grande fierté.

La porte s'ouvrit sur une chambre...technologique. La fenêtre donnait sur la ville: une suite interminable de buildings plus hauts les uns que les autres en métal non peint, agrémentés de publicités lumineuses. Paysage froid, monotone, qui fleurait le capitalisme... L'étonnant se situait certainement à l'intérieur des bâtiments.

Elle sourit à Selene qui semblait heureuse d'avoir enfin quitté Ellipse, il y avait de quoi !
Il est vrai que Dreamland était surprenant et pour la première fois, elle eut envie de le découvrir davantage.

Du coup, une sorte d'euphorie et de bonne humeur l'envahit et c'est avec un grand sourire plein d'amitié qu'elle dit à Selene:
Prend ton temps dans la salle de bain, je ne suis pas pressée !

Tandis que son amie fouillait dans ses affaires pour en sortir des vêtements propres, Anastasia regretta de ne rien avoir: son tee-shirt sentait la sueur et son pantalon était encore un peu tâché. Elle ôta son blouson et un sac plastique tomba d'une des poches D'où sortait-il ? mystère de Dreamland.
Elle l'ouvrit et fouilla l'intérieur: elle en tira une pièce de tissus: c'était un tee-shirt ! à sa taille, noir comme elle les aimait avec une inscription en blanc: "Insuportable...Mais indispensable".
Elle se mit à rire en pensant que décidément Dreamland avait quelque chose de magique concernant les vêtements, elle en était sûre !

Selene ressortit toute belle et toute propre de la salle de bain. Anastasia la détailla de haut en bas avec un plaisir amical et entra à son tour dans la pièce d'eau.

Comme dans la chambre, il y avait de part et d'autres des murs des petits rectangles décoratifs de couleurs; elle aimait bien, cela lui faisait un peu penser à certains tableaux de Mondrian.
Elle se déshabilla en hâte et se récura avec le reste de gel douche, shampoing et autres échantillons puis, avec un plaisir manifeste, enfila son nouveau tee-shirt.

En voulant attraper la brosse à cheveux-échantillon celle-ci lui échappa des mains et tomba. En la ramassant, sa tête cogna légèrement un faux meuble sous l'évier, juste à l'emplacement du carreau de couleur. Il y eut un léger bruit et une sorte de tiroir s'ouvrit sur une petite machine cubique où l'on pouvait lire: ENTRETIEN COMPLET DE VOTRE LINGE EN 3 MINUTES ! 4 RUBZ puis, sur la gauche une petite notice de mise en fonctionnement.

Trop génial ! s'exclama t-elle.
Toute excitée, elle s'amusa à appuyer sur les carreaux. Des tiroirs de grandeurs différentes sortaient, les uns offrant dentifrice et brosses à dents, combinaisons de rechange tous genres et toutes couleurs, pillules diverse: amincissement, sérénité, beaux rêves, vitamines, excitants positifs..., les autres, parfums, gouttes pour faire briller les yeux, gel ultra fixant, etc... le tout: payant.

Elle sortit en trombe de la salle de bain: Regarde ce que j'ai découvert, c'est carrément fou ! lança t'elle à l'adresse de Selene qui dessinait calmement.
Elle appuya sur un carreau jaune et un livre, payant en sortit; un carreau rouge offrait une tablette miniature avec jeux préchargés, payante, un autre un oreiller-sommnifère gonflable, payant...
Elle regarda Selene pétillante de joie quand ses yeux se posèrent sur ses bras.

Elle s'approcha, prit doucement un des bras, regarda attentivement et dit:
C'est sympa ces petits personnages... Ils sont bien dessinés; à part certains que tu as raturés !
Tu n'avais pas assez d'argent pour te les faire tatouer, je suppose ?... Donc tu les a fait toi-même... Tu les a scarifié, c'est plus original !

Elle leva les yeux dans ceux de Selene et dit: Tu voudrais bien m'en faire un sur le bras ? s'il te plait... Cela me ferai tellement plaisir...

Elle s'imaginait déjà avec une scarification faite de la main de Selene; ce serait un magnifique cadeau et un superbe souvenir, indélébile comme l'amitié qu'elle lui portait. En plus cela ferait un effet monstre, elle en était sûr !

Elle cru voir un sentiment de surprise passer dans le regard de son amie. Imaginant qu'elle hésitait à partager cette originalité Anastasia ajouta:
Tu ne peux pas savoir à quel point cela me ferait plaisir mais je te laisse réfléchir si tu veux bien ou non. En attendant, si tu es d'accord, donne-moi ton linge sale à nettoyer dans la petite machine de la salle bain et... si tu n'as pas beaucoup d'argent je peux payer pour toi, cela ne coûte que 4 rubz

En même temps qu'elle prononçait cette phrase, elle prit conscience que tout devait être payant ici et qu'il faudrait peut-être qu'elle travaille un peu. Elle en parlerait avec les autres.

Elle se dirigea à nouveau vers la salle bain, se baissa pour déposer ses vêtement dans l'endroit indiqué sur le mode d'emploi.
Elle s'apprêtait à ressortir prendre le linge de Selene quand la porte d'entrée s'ouvrit rapidement, faisant un appel d'air qui claqua violemment la porte de la salle de bain.
Elle fit un léger bond en arrière afin d'éviter de la prendre dans le nez et entendit la voix de Julian.

Comment avait-il pu ouvrir une porte technologiquement verrouillée ?
et quel sans-gêne: elle était nue sous son tee-shirt neuf, vu que le reste était dans la machine...

Elle décida d'attendre dans la salle bain que Selene lui apporte ses affaires.
Elle était mal à l'aise et en porte-à-faux à faire le poireau devant une porte fermée.

Elle se coiffa, se brossa les dents avec les échantillons et patienta: elle ne pouvait pas sortir cul nu quand-même !
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 4 Fév - 17:03

HRP : oui je poste, oui j'assume ! (kof kof). Non sérieusement, c'est vrai que Julian a enfoncé une porte fermée qui devait normalement scinder notre groupe en 2 ahah. Techniquement, on devait être en 2+2 très temporairement. Julian s'est inscrusté dans la bulle Selene/Ana, donc on est 3+1 =o. En plus vu l'instanténéité de l'action, j'ai répondu juste pour donner le point de vue de Selene, mais je n'ai pas tellement empiété sur "la suite". Du coup la porte est ouverte... tu peux nous rejoindre Léorio puisque les garçons ne peuvent visiblement pas se passer des filles =p

=======

A peine avait-elle commencé à dessiner que la porte de la salle de bain s’ouvrit. Anastasia en sortit en trombe pour lui faire part de sa découverte. Selene accueillit la nouvelle avec un étonnement ravi. 4 rubz pour faire laver sa – maigre – garde-robe dreamlandienne, ce n’était rien. Elle allait proposer d’apporter ses affaires avec la somme nécessaire quand son aînée remarqua ses scarifications.

Sympa ? Les faire tatouer ? Original ? Lui en faire un ?

La galloise ne savait pas quoi répondre à ça. C’était bien la première fois que quelqu’un avait une réaction pareille face à ce qui était généralement perçu comme la preuve d’un mal-être ; voire comme la manifestation d’une défiance mentale. Ne la voyait-elle pas comme une folle ? Bien sûr la toquée laissait ses bras nus parce qu’elle croyait en la tolérance de ses amis ; mais la réaction d’Anastasia dépassait toute forme de tolérance. C'était presque malsain quelque part. Dans sa douce étreinte amicale, la rouquine était complètement désemparée.

- Je… euh…

La sur-affective ne lui laissa pas le temps de répondre, et bien heureusement ! L’adolescente s’éclipsa pour récupérer ses affaires sales, mais elle n’eut pas le temps de s’exécuter que la porte de la chambre s’ouvrit à la volée. N’avait-elle pas un verrou magnétique ? Les filles devaient l’avoir mal fermée…

Quoiqu’il en soit, le cœur de Selene bondit dans sa poitrine et ne redescendit pas vraiment qu’elle elle s’aperçut qu’il s’agissait de Julian. Pétrifiée, elle attendait de savoir ce qui l’amenait à être aussi intrusif. D’ailleurs, comment la trouverait-elle ? Elle était en robe de soirée, lavée et peignée, mais l’adrénaline était retombée. Il n’y avait plus de danger, plus de peur, elle sera peut-être moins attirante désormais ; maintenant que la présence de la mort n’exalte pas leurs sens. Trop jeune, trop pâle, trop rousse, trop moche, ...

Les yeux noisette de l’adolescente s’écarquillèrent à la phrase absolument incompréhensible. Elle n’eut pas le temps de demander des explications puisque son aîné fondit sur elle, la faisant sursauter encore une fois, et plaqua ses lèvres contre les siennes. Son palpitant parut exploser dans sa poitrine, sa respiration se bloqua. Heureusement, les souvenirs de viols étaient inhibés par son pouvoir, mais un millier de chose cascadaient sous sa caboche rousse. Était-ce le moment ? Était-ce ce qu’elle voulait ? Était-elle prête ? Oh mon dieu mais que dirait sa tante ? Et…

Ses pensées basculèrent en même temps que son corps frêle. Légère et fragile, elle ne put opposer la moindre résistance, prisonnière des bras du phobique. Le mouvement fit remonter sa robe sur ses cuisses, dévoilant sa peau ivoirine au-delà de ce que permet la pudeur. Une étrange appréhension naquit alors dans son cerveau que la main douce dans son cou n’atténuait pas : allait-il… ? Est-ce qu’il pensait à… ?

Quand le baiser prit fin, la galloise réalisa qu’elle n’y avait pas réellement mit du sien. En fait, elle a du paraître absolument mauvaise… en fin de compte, il était possible que de toutes les manières, elle soit mauvaise. Ce n’était pas comme si ses expériences en « langue » étaient… pour ainsi dire inexistantes. Ne sachant pas quoi répondre à l’immobilité de Julian, elle tenta un timide :

- Tu es un peu lourd tu sais…

Un sourire gêné accompagnait sa demande. Quand son ainé l’eut enfin libérée, la toquée s’assit sur le rebord du lit, dos à lui, ajustant sa robe et ses cheveux. Son cœur martelait ses côtes sans que Selene ne puisse savoir si c’était une sensation agréable ou pas. Pourtant… elle commençait à comprendre que Julian n’avait pas eut l’intention de forcer son intimité ; il semblait tout aussi mal à l’aise qu’elle. Avec une moue enfantine, elle remit une mèche rebelle derrière une oreille et se tourna vers lui. Son teint virait à l’écarlate, mais elle souriait pour de vrai cette fois :

- Désolée je… je ne m’attendais pas à ça. J’ai été… un peu nulle.

Que devait-elle lui dire pour le rassurer ? Elle ne savait pas vraiment. Il ne fallait pas qu’il reparte blessé ! Ce n’était pas son intention.

- Je… euh… te prends pas trop la tête tu sais. Ce que je trouve cool chez toi c’est ta façon d’être ! C’est ce qui me… plait bien. « Vraiment » je veux dire. Alors…

Elle se mordit la lèvre inférieure. Bon sang il n’y avait pas une formule magique pour dire « t’en fais pas, moi aussi je suis nulle en relation amoureuse, donc fait juste comme tu le sens ». Certes elle aurait pu dire ça, mais ça ne lui paraissait pas franchement approprié.

- On n’a qu’à apprendre tous les deux ? Je suis pas douée avec les garçons moi, j’ai même eu un peu peur quand tu m’as sauté dessus, avoua-t-elle honteuse de sa méprise, si tu veux… on a qu’à passer un peu de temps ensemble ce soir ? On est en sécurité maintenant, je ne pense pas qu’Ana et Léorio nous en veulent de nous éclipser.

A ces mots, elle se souvint que son amie était toujours dans la salle de bain. S’excusant auprès de Julian, la rouquine rassembla ses effets sales, prit 4 rubz dans sa bourse et frappa doucement à la porte de la salle de bain. Quand son ainée eu ouvert, elle lui confia ses vêtements et l’argent en murmurant :

- Désolé pour… euh… ça… tu peux sortir dès que tu es prête. Ça va. Il ne se passe… rien.

Cette dernière phrase lui parut bizarre. Comme s’il était compliqué d’imaginer qu’elle puisse s’adonner à des choses comme… le sexe. Rien qu’y penser ça la faisait rougir.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeDim 8 Fév - 13:33

Complètement dans le brouillard qui le paralysait, Julian avait à peine entendu les paroles de le jeune fille allongée sous lui. « Se pousser »... Oui, se pousser, il l'écrasait un peu avec son poids. Il avait au moins compris cela, et s'exécuta en se posant, un peu honteux, mais surtout toujours perdu à côté d'elle sur le lit.

Il essaya tant bien que mal de se souvenir exactement de ce qu'il s'était passé, enfin, au moins les sensations que tout cela avait provoqué, mais rien n'arrivait à remonter, seulement que le tout avait été trop fort, trop intense pour enregistrer quoi que ce soit.

Et Selene le sorti un peu du brouillard en annonçant qu'elle avait été nulle. Nulle de quoi ? Rationnellement, le seul qui avait pu être nul, c'était lui, clairement, entre « l'agression » et son manque complet d'expérience. Mais il n'arriva pas à lui répondre, toujours sous le choc auto-provoqué. D'ailleurs, cela provoquait chez lui une boucle infinie : Il avait fait un truc classique, qui le choquait donc, mais être choqué était aussi normal chez lui, donc on en revenait à être choqué, etc...

Pour le reste, les seuls mots qu'il avait entendu étaient « apprendre ensemble ». Apprendre quoi ensemble ? Il n'avait pas tout saisi. Apprendre à être en couple et à faire ce que faisaient tous les couples ? Oui, pourquoi pas. Même si apprendre, tout le monde ou presque devait passer par là, c'était classique. Pourquoi lui aussi devait « apprendre », il n'était ainsi qu'un être humain normal, comme tout autre. Enfin, au moins il apprenait cette leçon à 26ans, pratiquement plus de 10ans après l'âge où les jeunes apprenaient ça maintenant, voir ils savaient déjà avant grâce à leur internet...

Il bredouilla à travers son flot de pensées un petit « oui » concernant le fait de passer un peu de temps au soir, à deux, mais ne savait pour le moment absolument pas quoi faire. Puis Selene se leva pour aller apparemment donner des vêtements à Anastasia, coincée dans la salle de bain. Ce petit passage redonna ses esprits à Julian. Ça, pour un truc qui n'arrive pas souvent, coincer quelqu'un en tentant d'en agresser une autre, ça n'arrivait vraiment pas souvent.

Toutefois, parlant salle de bain, il se sentie d'un coup extrêmement sale et puant. Ils avaient en groupe traîné dans les poubelles, les égouts et d'autres lieux sales, courant et se battant, se salissant, mais ne s'étaient pas lavé. Non pas que l'avis des autres pouvait l'importer, sauf à la limite, étonnamment pour lui, celui de Selene (il n'a vraiment pas l'habitude de considérer l'avis des autres), mais le siens, qui lui disait qu'il était crade, était important. Il se leva alors et lorsque la jeune fille se retourna, il avait la main sur la poignet de porte.

De là, il prononça :
- Ce soir... oui. Si tu veux, on peut faire une balade au parc que j'ai visité tout à l'heure... M'enfin si tu as quelque chose de moins classique, ça m'arrangerait beaucoup, mais... S'tu veux, y'a pas de soucis, j'peux faire des efforts contre ma phobie si il faut... J'dois le faire souvent, j'ai l'habitude.

Puis il hésita, luttant contre lui-même, tiraillé par ses envies, et lança :
- Comme là.

Et s'approcha de l'obsessionnelle pour l'embrasser et fila immédiatement dans le couloir, refermant la porte derrière soi. Là, il rougie jusqu'aux oreilles, se souvenant d'une seule chose de lorsqu'il s'était jeté sur sa douce : la robe était remontée un peu haut, et avait dévoilé plus de peau de la jeune fille que ce que la pudeur autorisait. Il avait vraiment envie d'en voir un peu plus, d'en toucher un peu plus, d'en explorer un peu plus. Et là, la phobie du jeune homme disparaissait quelque peu, submergée par les phénomènes hormonaux « normaux » qu'il subissait.

Il se reprit avant d'aller frapper à la porte de sa chambre. Il avait précédemment eu de la chance que la porte soit mal fermée, mais là, elle était correctement fermée, et jusqu'à preuve du contraire, il n'avait pas le pouvoir de faire s'ouvrir un verrou électronique. Et une fois que Leorio eu ouvert, il le remercia avant de rentrer dans la chambre. De la sacoche qu'il trinqueballait, il en sorti 25 rub'z, ce qu'il avait compris être la somme qu'il devait au vieil homme (- les chambres étant à 50r., et deux chambres étant prise, la logique mathématique faisait le reste -), avant de lui tendre, et de lui souffler un merci chaleureux.

La suite fut relativement simple, s'excuser et filer dans la salle de bain. Il y avait clairement besoin de se nettoyer des pieds à la tête, tant pour se sentir bien soi-même que pour être présentable auprès de Sélène, même si son pouvoir de changement de tenue permettait mine de rien d'avoir régulièrement des fringues propres sur soi. Seul dans la salle de bain, ses habits normaux revinrent d'eux-même, mais pas pour longtemps puisqu'il s'en défit pour prendre une douche – froide bien sûr, c'était trop classique de demander de l'eau chaude. La douche était un réel cauchemars avec la quantité astronomique de boutons et d'écran partout, sans compter des commandes qui avaient l'air vocales. Il réussit tout de même à s'en sortir, utilisant pratiquement tout ce qu'il trouva de savon et de shampoings – signalés « avec micro-robots » – et d'autres produits étranges pour la peau. Pour un petit hôtel correct, les douches étaient sacrément équipés. Qu'est ce que cela pouvait donner en hôtel de plus haute qualité ?

Sortant vivant de cette dernière, il profita de pouvoir porter ses habits après s'être essuyé. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas changés en une autre tenue, et c'était bien. Regardant l'évier, il y avait manifestement tout pour l'hygiène dentaire aussi. Parfait, il s'occupa donc de soigner celle-ci, puis, prêt, sorti de la pièce pour retrouver la chambre et Leorio. Il alla se poser près de la fenêtre, les bras croisés dans le dos et articula :
- Et maintenant, une fois qu'on sera reposés, on fait quoi ? J'ai vu une tour qui a l'air marrante à l'horizon quand je me suis promené, « la tour de Techyo » d'après un passant. Il m'a dit qu'il était peu probable qu'il y rentre, et si c'est pas probable... bah c'est cool d'essayer et réussir. On f'ra pas comme tout le monde comme ça. Sinon, y'a une petite annonce sur un arbre pour faire testeur d'invention. Ça peut être marrant aussi... J'sais pas...

Puis il attendit, le regard tourné vers l'horizon.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeDim 8 Fév - 15:30

Heureusement, Anastasia n'eut pas attendre trop longtemps: Selene ouvrit la porte et lui passa son linge sale ainsi que quatre rubz.

"Ah...Elle n'a pas bien compris; c'était 4 rubz en tout. Je lui rendrai deux rubz tout à l'heure", pensa t-elle.

Elle posa les vêtements dans le réceptacle et appuya sur le bouton concerné. Le tiroir se referma et un léger bruit de vapeur se fit entendre.

Anastasia était mal à l'aise; elle n'aimait pas du tout cette situation sans arriver à s'expliquer vraiment pourquoi.
Par discrétion elle évita d'écouter la conversation des amoureux mais comprit tout de même qu'ils s'étaient embrassés.

C'était peut-être cela qui l'ennuyait: ils s'engageaient ensemble dans une histoire d'amour; Selene ne serait donc plus disponible pour elle; elle allait perdre son amitié.

En cherchant bien, il n'y avait pas que cela...
Elle ressentait une tension autre que la peur de l'abandon, comme une forme de jalousie peut-être, comme une concurrence entre deux rivaux pour la même belle ?

Elle écarta nerveusement cette drôle d'idée de sa tête; c'était impensable !

Anastasia n'était pas homosexuelle, elle ne s'était même jamais posé la question sur ce genre de relation.
D'ailleurs, l'idée même d'avoir une relation intime avec Selene, pire encore, une relation sexuelle la hérissait presque jusqu'au dégout. Pourtant, une proximité caressante... Quelque chose de juste légèrement érotique et tendre...

Non ! c'est pas possible !
se surprit-elle à énoncer tout haut.

Une petite sonnerie la fit sortir de sa rêverie: le linge était prêt; mieux que cela: une petite tablette s'était avancée contenant le linge sec, repassé et plié. Elle n'en revenait pas. Techyo était bourrée de merveilles...technologiques !

A cet instant, elle entendit que Julian et Selene allaient sortir ensemble ce soir; sans elle, évidemment.
L'idée d'absence, l'idée de s'imaginer seule, en plan dans cette chambre, sans Selene lui plomba le moral.

Elle s'habilla et sortit de la salle de bain l'air soucié et le coeur lourd.

En tendant les vêtements à Selene, elle cru lire dans son regard quelque chose de mitigé. Elle s'attendait à la voir rayonnante de bonheur comme tous les amoureux, du moins au début, mais là...Qu'en penser ?

Dans le doute, elle ravala sa tristesse, s'assit à côté de Selene, la prit doucement par le cou, tout en caressant instinctivement la pointe de ses cheveux roux:

Tu as l'air souciée; quelque chose ne va pas comme tu voudrais ?

En attendant la réponse de son amie, elle caressa du bout du doigt de son autre main libre les personnages scarifiés. La crainte d'avoir été indiscrète l'incita à poser une deuxième question:

Tu as réfléchi ? tu serais d'accord pour me faire un petit personnage sur mon bras ? j'aimerai tellement... Et puis, si on devait être séparées, il me ferait penser à toi, à l'amitié que tu m'as offerte.
Ce serait un peu comme si j'avais un petit morceau de ton coeur gravé sur ma peau; je me sentirai moins seule et moins triste...


Anastasia était gênée; elle n'avait pas l'habitude de s'épancher ainsi. Elle avait peur d'insister un peu trop lourdement.

Doucement elle retira son bras du cou de Selene et son doigt des scarifications.

Elle aurait voulu aussi lui parler de plein d'autres choses, y compris des aspects matériels: mangera t-on ensemble ce midi et où ? envisagerions-nous de travailler pour gagner un peu d'argent ? ou autre chose ? mais elle n'osa pas comme si les projets d'avenir entre elle et Selene, voire même, entre elle et le groupe était bloqués ou compromis par la nouvelle relation Julian-Selene.

Un ton plus bas elle ajouta: Tiens, je te rends tes 2 rubz: c'était 4 rubz en tout, tu m'as donné trop.

Elle s'efforça de décrocher un sourire triste à son amie et attendit avec une tension croissante ses réponses et explications
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeDim 8 Fév - 17:50

Quelque chose de moins classique qu’une balade dans un parc ? Ça devrait se trouver. L’adolescente hocha la tête en souriant. Il avait accepté ! Dire que ce serait son premier rendez-vous galant serait peut-être exagéré mais… c’est l’impression que ça lui faisait. Comme si sa vie avait recommencé à 0 avec Dreamland. Selene ne savait pas comment dire au revoir à son petit ami qui avait une main sur la poignée, mais ce dernier prit l’initiative. Cette fois-ci, elle était prête ! Ses lèvres attendaient de pied ferme pour rendre son baiser au phobique qui disparut immédiatement après. Immobile dans l’entrée de la chambre, la galloise rougit : elle avait adoré ça. Elle avait envie de sauter partout et de crier son euphorie du moment, mais la présence d’Anastasia l’incitait à être moins démonstrative.

Comme pour contrebalancer sa joie, la question du sexe revint la marteler. Ostinato assez dérangeant. Devait-elle ? Devait-elle pas ? Dans le monde réel, elle aurait demandé conseil à ses amies. Mais là… c’est à cet instant que son aînée sortit de la salle de bain. Elle dut voir sur son visage son air pensif car elle l’entraina avec douceur sur le lit. L’adolescente se sentit immédiatement soulagée par le contact de la main d’Anastasia dans son cou. La jeune femme dégageait une aura affective presque maternelle… la toquée ne savait pas pourquoi, mais elle l’aimait beaucoup.

Les questions sur ses scarifications revinrent. Instinctivement, Selene rentra sa tête dans ses épaules, comme si ça allait la protéger ou faire disparaître les inscriptions dans sa chair. Son amie ne comprenait vraiment pas ? Ces épouvantails étaient des marques de souffrance. Une douleur entêtante avec laquelle elle avait tellement appris à vivre qu’elle ne sentait plus rien. Le poids de son passé, de ces longues années de pleurs et de sang. Ces symboles étaient à la frontière entre réconfort et souvenir… ils n’étaient pas une bénédiction.

La rouquine récupéra ses 2 rubz d’un air absent, mais le sourire triste que lui décocha Anastasia la bouleversa. Ne pas être scarifiée de sa main lui faisait tant de peine que ça ? Bien sûr, l’adolescente ne pouvait pas deviner la véritable raison de cette mine malheureuse. Poussant un soupir, elle baissa ses yeux ternes et commença à parler. C’était la première fois qu’elle confiait ça à quelqu’un à Dreamland…

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je fasse ça… je peux t’en dessiner hein si tu veux ! Mais ça…, elle haussa les épaules, je les ai fait parce que j’avais besoin d’avoir mal ailleurs, ça me faisait du bien.

Selene déglutit péniblement. Sa gorge était soudain étonnement nouée.

- Quand j’étais euh… petite, mon père s’est mis à nous battre, ma mère et moi. Je ne me souviens pas de tout, mais je sais qu’il nous faisait peur et qu’on osait rien dire… ma mère était tout le temps malheureuse. J’étais trop jeune pour comprendre vraiment, mais je me souviens l’avoir souvent vu pleurer et prendre beaucoup de médicaments.

La jeune fille marqua une pause pour attraper son carnet à dessin, abandonné sur le lit depuis l’intervention de Julian. Elle fit défiler plusieurs pages noircies de ses amis, autant pour les montrer à Anastasia que parce qu’elle avait besoin de réconfort pour poursuivre son récit.

- Il y avait un épouvantail dans le jardin. J’avais l’impression qu’il m’entendait, qu’il me parlait aussi. Il ne pouvait pas bouger, mais c’était mon seul ami… maintenant dès que je vais mal, c’est à lui que je pense. Des fois, je n’ai pas d’autres possibilités que de le faire apparaître sur moi…

Elle se laissa tomber en arrière. Ses yeux noisette fixés sur le plafond. Ces souvenirs lui paraissaient si lointain et pourtant… 4 ans. Seulement 4 ans qu’elle était sorti de cet enfer. Autrement dit, moins de temps qu’elle n’y était restée.

- Tu comprends du coup ? C’est pas vraiment par plaisir que j’ai fait ça. Ce serait pas bien que je te le fasse…

Nouveau soupir. Cet instant de confidence lui donnait l’impression qu’un cocon d’intimité s’était scellé autour d’elle et Anastasia. Par ailleurs, elle devait avoir à peu près le double de son âge, non ? En plus d’être une de ses rares amies dreamlandiennes, c’était certainement une femme plus expérimentée qu’elle. La toquée ne put s’empêcher de changer de sujet :

- Et par rapport à Julian, je… je sais pas… en fait, j’ai peur qu’il en veuille trop, trop vite. Tu vois ? Je ne sais pas si je suis prête à… euh… « le » faire. Mais j’ai peur qu’il se vexe pour ça… il est plus vieux que moi, il doit bien s’y attendre… qu’est-ce que je dois faire d’après toi ?

Ses yeux décolorés étaient toujours rivés sur le plafond vierge. Elle n’avait aucune idée que sa question pourrait blesser son amie, ni même qu’elle ouvrait la possibilité que cette dernière utilise son pouvoir.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeLun 9 Fév - 14:18

La révélation de Selene concernant les petits personnages sur ses bras produisit un choc, un véritable tsunami dans l'esprit d'Anastasia: ainsi ils n'étaient pas des tatouages de fortunes, encore moins des scarifications artistiques comme on pouvait en trouver dans certaines tribus africaines mais des automutilations...
Comment avait-elle pu être aussi stupide de ne pas y avoir penser toute seule ! c'était pourtant évident: il n'y avait pas que des épouvantails, on voyait également des traits, des coupures, des cicatrices qui n'avaient rien d'un dessin !

Elle se détestait.
Elle se détestait pour tout ça, pour tout ce qu'elle était et ce qu'elle n'était pas.
Plutôt que d'apporter à son amie douceur et sérénité, elle l'avait replongée dans des souvenirs abominables à cause de sa bêtise...

Excuse-moi Selene...Je suis désolée d'avoir été aussi stupide...
Je suis toujours à côté de la plaque; je ne comprends jamais rien à rien; tu as devant toi l'amie la plus nulle que la planète et Deamland compris n'ai jamais portée; je suis impardonnable de t'avoir fait du mal avec mes questions débiles.


Anastasia avait une envie folle de pleurer. Pour le coup, elle se serait bien mutilée elle aussi tellement elle avait honte d'elle-même.
C'était toujours pareil. Personne ne l'aimait, tout le monde finissait toujours par se détourner d'elle simplement parce qu'elle était trop nulle, trop bizarre, trop tout, pas assez de rien et vice-versa; quelle conne !

Elle ne pu s'empêcher de parler encore, quitte à s'enfoncer davantage, pour remplir le vide, briser le silence insoutenable, pour tenter d'adoucir la noirceur qu'elle avait fait subir à son amie.

Ce que tu as vécu est épouvantable... Comme tu as dû être malheureuse et effrayée... La méchanceté, la cruauté de certains humains est impensable...

Je n'ai jamais subi de violences physiques, pourtant je peux comprendre un peu ce que tu pouvais ressentir, cette incompréhension, cette terreur qui tord le ventre, cette solitude, ce sentiment que personne ne sera jamais là pour te protéger, te sauver de ces tortures...

Ce que j'ai vécu ne se voyait pas: pas de bleus, pas de bosses, au contraire. Mes parents sont aisés, je n'ai jamais manqué de rien, j'étais bien habillée, bien soignée.
J'aparaissait donc comme la petite bourgeoise de merde jamais contente de son sort, toujours renfrognée, silencieuse et mal aimable alors que d'autres crevaient de faim sur la planète...

Mes parents ne m'aimaient pas. J'étais invisible aux yeux de mon père mais pas pour ma mère: elle était abominable, glaciale. Elle ne me battait pas mais chacun de ses mots et de ses regards étaient un coup de poing dans le coeur, dans la tête. Elle frappait psychologiquement comme ton père frappait ton corps...

Cela n'excusera pas mon comportement mais cela peut peut-être t'aider à comprendre ?

Tu as eu l'intelligence de te réfugier vers quelque chose d'autre: un épouvantail, tu en a fait un ami mais aussi une oeuvre d'art: tes dessins sont magnifiques, une certaine forme de poésie aussi. Tu as su transcender ton malheur et pourtant tu n'as que 15 ans !
J'ai le double de ton âge mais je n'ai jamais su faire cela; je suis restée les 2 pieds à patauger dans ma merde...

Résultat ? je ne ressemble en rien à une femme de 30 ans ni physiquement, tu le vois bien: je ne suis pas très grande, presque maigre et les gens me donnent habituellement 18 ou 20 ans à tout casser ! ni mentalement: je suis sensible comme une enfant, irrascible comme une ado, etc, etc... Jamais adulte.
Cela dérange les gens; du coup je suis seule.
J'admire ta force. Tu as su dépasser tout cela et maintenant tout le monde t'aime. J'aimerais tellement te ressembler...
.

Anastasia fit une pause et resta songeuse quelques instants car elle continuait de désirer un épouvantail scarifié sur son bras, intensément.
Il aurait représenté l'ami qu'elle n'avait jamais eu et Selene dans ses moments de doute et de solitude; une preuve que l'amitié pouvait exister, un partage, un symbole fort, un pacte indestructible d'amour à la vie, à la mort car elle était ainsi: pas de demi-mesure chez elle; quand elle aimait, c'était jusqu'au bout quoi qu'il arrive, jusqu'à l'abnégation ou même le sacrifice; tout ou rien.
mais il aurait été indécent d'insister. Selene ne comprendrait certainement pas une telle requête.

Selene aussi était rêveuse, allongée sur le lit, les yeux au plafond et elle avait changé de sujet.

Julian...

Elle accusa le coup de la question, d'abord parce qu'il était rarissime que quelqu'un lui demande son avis puisqu'elle n'intéressait personne mais pas seulement.

Le problème était la réponse à donner: le sujet était délicat mais pas seulement non plus.

En fait elle rêvait de pouvoir dire:

"abandonne Julian et reste avec moi, moi seule, toujours".

Cette réponse était impossible, inenvisageable: on ne traite pas une amie de cette façon !

d'ailleurs, un poête Français avait écrit "aimer quelqu'un c'est le savoir heureux quelque part", sous-entendu heureux ailleurs ou avec quelqu'un d'autre que soi.

Elle offrit donc en cadeau d'amitié ce que son coeur lui dictait, le plus sincèrement du monde:

Je pense que Julian est quelqu'un d'adorable et certainement aussi intimidé que toi, si ce n'est plus.
N'ai aucune inquiétude, je suis sûre qu'il ne se vexera pas d'attendre que tu sois prête, à condition que lui parle sincèrement avec ton coeur sinon il pourrait imaginer que tu ne l'aime pas tant que cela.
Et l'âge n'a rien à voir avec les sentiments; il aurait pu avoir 16 ans ou 35 ans, le problème aurait été le même.

S'il t'aime vraiment, il saura t'attendre et si tu l'aime véritablement je suis prête à parier qu'il n'aura pas à attendre longtemps car à un moment donné, cela sera plus fort que toi: tu le désireras de toute ton âme, de tout ton corps.
C'est la différence entre "faire l'amour" et le sexe.

J'ai entendu de ma cellule que tu avais eu des ennuis... Je suis une femme, j'ai donc deviné tout de suite de quoi il s'agissait...
Le viol n'est pas le sexe, c'est une agression, une violence, pire qu'un coup de poing car la personne pénètre de force ton espace intime et ton espace de vie car le vagin, l'utérus, etc... sont symboles de vie, d'enfantement. Celui qui fait cela, par delà toi, agresse la vie, c'est un morbide dangereux. C'est lui qui devrait avoir honte, pas toi !

Pour être en paix avec toi-même, pour comprendre la différence entre violence et acte d'amour intense et serein, il faudrait que tu demandes à ton esprit de cesser de te parler, de vouloir tout contrôler, tout régenter avec une logique déviée par les mauvaises expériences, et laisser parler ton coeur et ton corps.
Quand tu auras bien entendu le langage de ces deux là, tu seras prête et tu auras envie de te donner à lui pleinement.
C'est du moins ce que je pense...
.

Si Anastasia avait utilisé son pouvoir, elle n'en n'eut pas conscience car elle était sincère et n'attendait rien.
Ce pouvoir, tellement subtil, pouvait être une arme redoutable qu'elle n'hésiterait pas à utiliser face à certaines personnes mal intentionnées ou pour sauver des amis d'un danger mais jamais pour influencer ceux qu'elle aimait, encore moins Selene ! elle était libre de suivre ou non son conseil, de le prendre pour intéressant ou le rejeter s'il lui semblait nul.

Etait-ce la conversation qui avait détendu son organisme au point de ressentir une grande faim ?

Elle n'osa toutefois pas en parler, l'estomac pouvait patienter. Anastasia attendait les réponses de son amie avant de proposer de descendre manger quelque chose; un peu recroquevillée, comme prête à recevoir de nouveaux coups en plein coeur.
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeLun 9 Fév - 22:02

Les affirmations d’Anastasia au sujet de sa nullité avaient surpris Selene. Elle ne voulait pas la blesser ! S’y était-elle mal prise ? Son amie allait-elle l’envoyer bouler pour cette maladresse ? Ce ne serait pas la première fois après tout. Dakota, James, eux aussi avaient changé leur opinion sur la rouquine après un malentendu dont elle était l’origine. Pourtant, au lieu de l’accabler, la dépendante affective entra à son tour dans le cercle des confidences.

La galloise n’était pas du genre à comparer ses souffrances aux autres. Pas du tout. Quand la jeune femme lui parla de son enfance aux blessures invisibles, elle se sentit envahie par une vague de tristesse. Empathie. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé qu’Anastasia ait son âge, qu’elles se soient connues en classe, que leur amitié naissante ne soit pas due à un monde cauchemardesque…

Les allusions à la force présumée de la toquée la mirent brusquement mal à l’aise. Était-elle forte ? Ce n’était pas son opinion. Si elle était toujours en vie, elle le devait à la chance et à d’autres gens. Elle avait bien plus souvent été le boulet qu’on sauvait par obligation que l’héroïne de quelqu’un. Pathétique, c’est ce qu’elle était ; mais ça, elle se garda bien de le dire à son amie. Les mots ne sortaient pas.

- Moi tu me déranges pas, souffla l’adolescente le cœur lourd, au contraire…

Selene n’osait pas briser le silence qui s’était instauré. Dès que son aînée en prit l’initiative, un étrange soulagement s’empara d'elle. Les oreilles grandes ouvertes, immobiles comme une enfant, elle buvait les paroles d’Anastasia comme si elles étaient de valeur divine. Ouf ! Julian était un mec bien aux yeux de son amie, il l’attendrait, il lui laisserait le temps…

En plus l’envie risquait de lui venir très vite ? La différence entre « faire l’amour » et le sexe ? La rouquine restait pensive. Comme beaucoup de jeune fille, elle s’était monté la tête avec sa première fois. Ce serait avec « le » garçon, ce serait « le » moment super spécial, elle sentirait que ce serait « le » lieu trop romantique, etc… tant d’obstacles à franchir. Comment savoir que c’était le bon moment, le bon lieu, la bonne heure ? Au final, Anastasia avait raison. Ne pas se prendre la tête, laisser son cœur et son corps la guider. Mine de rien, un poids énorme venait d’être retiré de sa poitrine fragile comme par enchantement, mais jamais elle ne soupçonnerait qu’un pouvoir soit de la partie.

Selene n’avait simplement pas compris l’allusion au viol. Ayant retrouvé ses pouvoirs, son épouvantable-ami avait récupéré le souvenir de la tour d’Asmodée, emportant dans son silence les horreurs qu’elle avait vécu. Dans la tête de la galloise, il ne restait qu’un trou noir. Elle savait que ce néant était comme une boite de Pandore : il ne fallait mieux pas l’ouvrir, sa vie était bien meilleure sans. Elle décida de ne pas faire mention de cet oubli et se contenta de hocher la tête avant de se redresser. L’ombre au tableau qu’apportait cette incertitude fut balayée d’un sourire rayonnant : avec les conseils de son amie, elle se sentait forte, déterminée à affronter sa relation de couple.  

- Merci beaucoup, tu m’as… waaa libérée, je vais suivre tes conseils !

Elle enlaça brièvement sa comparse puis se mit à dessiner sur une page vierge de son carnet. En s’appliquant cette fois, que ça ne ressemble pas à ces silhouettes tordues tracées à la hâte pour se rassurer.

- Franchement, tu ne devrais pas dire que tu n’as rien d’une femme de ton âge. Je veux dire… t’as l’air de beaucoup plus t’y connaitre que moi en… relation et tout ! J’suis une grosse quiche. Dans le monde réel, mes amies ont toutes eu plusieurs copains, y’en a même qui l’ont déjà fait. Moi je passe un peu pour la sainte-ni-touche à la traîne… les mecs s’attachent pas trop à moi. Une fille obsédée par les épouvantails tu comprends…

Selene parlait sur le ton de la conversation, comme elle aurait discuté avec l’une de ses potes de lycée. Au fond, ça devait lui faire un peu mal d’être mise à part, mais elle avait l’habitude. Avant Dreamland, elle aimait sa vie comme elle était. Ne plus se faire battre c’était déjà suffisant, elle n’avait pas besoin de rêver de popularité et de débauche juvénile. Alors qu’elle dessinait toujours, ses yeux fatigués se levaient de temps en temps vers son aînée :

- Toi tu… tu n’as jamais rencontré quelqu’un qui valait un peu la peine ? Tu m’as dis que tu étais seule mais…, elle poussa un soupir, les gens sont nuls un peu, hein ? Comme si le fait d’être… un peu différentes nous rendait inaptes à vivre avec eux…

Ses paroles mélancoliques contrastaient avec son état d’esprit du moment. Elle avait fini. Un nouveau sourire illumina son visage ivoirin alors qu’elle arracha sa page de carnet pour la tendre à Anastasia. Un épouvantail très semblable au Jack de Tim Burton la regardait de ses yeux vides.

- Tiens ! Je t’offre celui-là. Je suis sure que ce sera mieux que sur ton bras.
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 10 Fév - 11:16

Le prêtre acquiesça suite à la proposition de la jeune fille. Après tout, si elle voulait rester entre femme, cela ne le dérangeait pas. Il partit donc à leur suite, payant la chambre pour lui et Julian. Il n'était peut-être pas riche, mais sans doute plus que le jeune homme nouvel arrivant. La personne qui gérait l'hôtel semblait cependant dénué de sentiments, comme si cela était un automate. Mais il se faisait sans doute des idées.

Il monta en direction de sa chambre, doté d'une carte magnétique. Une chambre face à celle des filles. Très technologique. Léorio était peut-être âgé, mais il pouvait jouer avec la technologie suffisamment bien pour ne pas être effrayer. Cependant, il fallait admettre que cette chambre était d'une complexité...

Il vit la porte bouger, mais elle arrêta, et il entendit la porte voisine s'ouvrir. Était-ce Julian qui était venu déranger les filles? Quoi qu'il en soit, il faisait ce qu'il voulait. Mais le prêtre n'allait pas les rejoindre, il ne savait pas dans quelle tenue elles se trouveraient... Il ferma donc la porte. Julian frapperait, il n'était pas impoli, ce garçon.

Il décida de prendre place dans la salle de bain. Technologique elle aussi. Avec de quoi laver ses vêtements. Au moins y avait-il une notice. Il mit sa tenue de prêtre à laver. C'était la seule qu'il avait à l'heure actuelle, avec sa tenue en cuir qui elle n'avait pas trop souffert. Il prit son temps dans la salle de bain, et n'en sortit qu'une fois se sentant prêt pour recevoir n'importe qui, et après avoir récupéré sa tenue. Il allait se mettre à prier, quand il entendit quelqu'un frapper à la porte. Il ouvrit devant un Julian au visage rose, le remerciant et s'excusant avant de filer dans la salle de bain. Cet homme était une vrai pile. Il se mit à prier calmement, pensant à Dieu et au Diable à la fois. Son dos se craqua durant sa prière, le faisant grogner. Cette accalmie n'avait pu duré bien longtemps... Mais au moins, il était au chaud, et ils n'étaient pas en danger.

Il priait toujours lorsque Julian sortit de la salle de bain. Il se plaça au niveau de la fenêtre, lui proposant entre une visite et un boulot. Le vieil homme se leva difficilement, regardant la ville par la fenêtre.

- Et bien, je ne suis pas bien sûr de ces inventions, donc je serais plutôt pour faire du tourisme. Mais seulement si les filles sont du même avis, bien sûr!

Il était apaisé. Enfin tranquille. Et effectivement, faire de la marche lui ferait du bien. Il marchait pas encore avec une canne. Puis il se tourna vers Julian à nouveau.

- Si je puis me permettre... Tu étais avec les filles tout à l'heure? J'ai entendu quelqu'un pousser une porte juste après avoir essayer d'entrer ici. Tout va bien avec Selene?

Il connaissait déjà la réponse, mais il préférait l'entendre. Il se rapprocha du jeune homme.

- Quoi qu'il en soit, vous avez ma bénédiction. J'avais proposé à Anastasia de vous laisser tout les deux, mais Selene a décidé de dormir avec la jeune femme, donc... Je sais que je n'ai pas à me mêler de cela, excuse moi.

Il était sincère. Il se reposa, attendant une réaction de son ami.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 10 Fév - 11:54

Anastasia était aux anges: non seulement son amie ne lui avait pas tenu rigueur pour sa demande inconsidérée mais en plus elle avait hautement apprécié ses conseils jusqu'à la prendre dans ses bras !

Ce mouvement la surpris mais pour une fois elle ne l'écarta pas, au contraire, elle aurait voulu que cette étreinte s'attarde davantage...Et puis, Selene sentait bon, elle semblait si heureuse grâce à elle, elle paraissait tellement ouverte à tout genre de conversation sans poser de jugement.

Julian avait bien de la chance.

Plus détendue, elle répondit aux questions de son amie sans méfiance, certaine que ses confidences ne seraient ni dévoilées ni détournées un jour dans le but de blesser, pratique tellement courante chez la majorité des gens.

Pendant ce temps Selene dessinait.
Cela donnait l'impression que chacune était dans son petit cocon tout confortable, en dehors du temps.

Je dis que je n'ai rien d'une femme de mon âge parce que c'est une réalité mais aussi parce que je ne le veux pas.
Je ne me sens pas "femme" dans le sens adulte du terme, je me vois ado et je me sens bien dans cet état d'incomplétude, à mi-chemin entre l'enfance et la maturité.
Je détesterais devenir une adulte, cela me ferait peur. Et les adultes sont tellement ennuyeux !

Quant à mon expérience... Elle est presque exclusivement livresque. je passais mon temps à lire, à la limite de l'addiction, à un tel point que dans la vraie vie je suis écrivain !

Je n'ai quasiment jamais eu de relation avec les gens. Dès le plus jeune âge j'étais sauvage, timide, distante, silencieuse. je ne savais pas aller vers les autres.
sans le vouloir je dressais un écran entre eux et moi; je n'étais pas abordable.

Ce que je connais des autres, je l'ai appris dans la rue: j'adorai errer sans but des heures entières dans la ville quelque soit la saison et j'observais les gens.

Pour le reste, c'est au feeling, j'écoute mon coeur et mes sens, rarement ma tête !


Anastasia se tourna vers son amie.
Elle dessinait et écoutait. La chaleur de la pièce incitait à une douce torpeur, tout était calme, elle retourna dans sa bulle et continua:

Tu ne devrais plus penser que tu es une quiche, c'est faux ! tu as d'immenses qualités. Tu ne t'en rends peut-être pas compte parce que tu es encore très jeune; tu ne sais pas bien analyser tes atouts.

A mes yeux, ta plus belle qualité c'est ta sensibilité envers autrui et c'est pourtant ce que tu as l'air de prendre pour une faiblesse !
C'est une force, au contraire; c'est juste que tu ne sais pas encore bien t'en servir: tu as le coeur tellement ouvert que tu laisses aussi les personnes mal intentionnées s'y engouffrer et forcément, ils te blessent...
Mais ce sont des expériences; avec le temps tu sauras te forger une carapace de protection sans avoir à changer ta personnalité. ce jour là, tu n'auras plus besoin d'abîmer tes bras.


Anastasia fit une pause. Ce qu'elle venait de dire était valable pour elle aussi et elle ne savait pas encore l'appliquer.
Elle s'aperçut qu'il était facile de donner des conseils. Les vivre était une autre affaire !

Quant aux copines qui collectionnent les mecs... C'est une question de tempérament. Certaines ont besoins de preuves charnelles pour ressentir l'amour, d'autres comme toi sont plus sentimentales, romantiques.
Chacun fait comme il sent et surtout comme il peut face à un sentiment si difficile à appréhender, si grandiose et en même temps si dévastateur, parfois.

je pense qu'inconsciemment, toi aussi sur t'es fabriqué un écran face aux garçons, simplement parce que tu n'avais pas envie du premier venu.


Elle leva la tête vers la jeune fille qui venait de cesser momentanément de dessiner.
Leurs yeux se croisèrent et La Question se formula aux bord des lèvres de son amie.

Une vague de souvenirs envahit l'esprit d'Anastasia. une profonde tristesse, aussi...

Fallait-il répondre ?
Elles se connaissaient depuis si peu de temps; n'allait-elle pas jeter un voile de larmes sur ce coeur si jeune et si fragile ?

mais Selene semblait si intensément à son écoute qu'elle n'osa pas la décevoir.
Après tout, c'était la vie et une belle histoire. Triste mais belle.

J'avais 17 ans; mon premier livre venait d'être édité: un brûlot contre ma mère, qui a connu du succès, surtout auprès des adolescentes; cette éclat de révolte contre la dictature parentale leur parlait !

Lui en avait 21. Il était journaliste et voulait écrire un article sur mon bouquin, en savoir plus sur mon parcours.
C'était un grand mec déguingandé aux longs cheveux noir, toujours habillé en noir.
Le blouson que j'ai lui appartient...

C'était surtout un désoeuvré, sombre, avec une pointe de dissidence, posant un regard acéré sur la vie, sur les gens et grand amoureux de la solitude.
Il s'appelait Gabriel.


on a vécu 2 ans ensemble. C'était intense, très fusionnel.
C'était le seul capable de remplir le trou béant que j'ai dans le coeur.

malheureusement, ce trou est aussi un panier percé: plus tu tentes de mettre de l'amour et de l'attention dedans et plus il en demande car il se vide plus vite qu'il ne se remplit... J'ai certainement fini par le fatiguer car la relation est devenue plus tendue.
Il avait besoin de solitude, constamment et moi de présence, constamment aussi.

Un jour, il m'a annoncer qu'il me quittait: il voulait traverser la Mongolie à pieds, seul et y faire un reportage.
Il a prit son sac à dos. je ne l'ai plus revu.
J'ai appris qu'il s'était suicidé quelques années plus tard.

Suite à cela, je n'ai plus jamais été amoureuse.

Au début je ne voulais pas.

Aujourd'hui c'est différent; je voudrais bien mais cela me semble impossible. Je recherche l'Amour Absolu, l'alter-ego parfait.
Un Graal quoi, toujours désiré, toujours recherché mais jamais trouvé. La quête impossible...


Elle laissa un temps et continua:

Je t'aime beaucoup, tu sais.
J'essaie de faire attention à ne pas trop t'envahir comme j'ai pu le faire avec Gaby.
Malgré-tout, je suis persuadée qu'un jour, toi aussi tu seras fatiguée de m'avoir sur ton dos et tu m'abandonneras.


Anastasia avait beaucoup parlé ce qui ne lui ressemblait absolument pas.
Elle se sentait ivre de mots; il fallait que cela s'arrête un peu à présent.

A ce moment précis, Selene détacha le feuillet de son calepin et lui tendit: c'était un magnifique dessin d'épouvantail.

Anastasia était si émue par ce cadeau que les mots lui manquaient.
Elle bredouilla:

Merci, il est très beau; cela me touche sincèrement...
Quoi que la vie nous réserve, je t'aimerai toujours; tu as une place à côté de Gabriel dans mon coeur.


Malgré tout, Anastasia savait qu'elle souffrirai.
D'abord, il y avait Julian mais surtout un dessin n'est pas une scarification gravée dans la peau à tout jamais.
Il y avait une distance entre elle et cette feuille de papier. C'est ce qui faisait la différence: ce n'était pas un pacte signé avec le sang.

Elle plia soigneusement le dessin, le rangea dans la poche intérieure de son blouson et se jura de ne jamais le perdre: cela restait tout de même un lien fort; Selene ne devait pas avoir l'habitude de distribuer ses épouvantails à tout le monde !

Afin de dissiper les émotions contradictoires qui la submergeaient, elle dit:

Je meurs de faim, pas toi ?
tu veux qu'on descende manger en bas et proposer aux garçons de nous rejoindre ou préfères-tu qu'on appuie sur le petit carreau bleu "sandwichs variés", là à gauche de nos tables de nuit ?
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 10 Fév - 13:50

Anastasia justifia le fait qu’elle ne se sente pas femme en disant apprécier l’incomplétude de l’adolescence. Selene ne savait pas trop quoi dire. Dans la mesure où elle était encore une ado, son jugement serait très certainement biaisé. Néanmoins, Dreamland l’avait faite mûrir prématurément. Avant, les catastrophes qu’elle connaissait se résumaient aux interros surprises de maths et aux contrôles de français. Maintenant, elle s’inquiétait plutôt de savoir combien de temps elle survivrait avant que le Marchand de sable ne la retrouve. En un éclair, elle se souvint de son message dans la bibliothèque de Gloutoniskaïa : « Je vous vois ». Que se passerait-il s’il les trouvait ?

Pas le temps d’y songer, son amie parlait toujours. Elle avait l’ère d’être quelqu’un de très intuitif, émotionnel. Au moins, elle ne risquait pas de tomber, à l’instar de la rouquine, dans les embuches de l’esprit qui remettait tout en cause. En tout cas, la jeune femme touchait juste. Selene était trop gentille, trop fragile, elle le savait. Parfois elle enviait ceux qui savaient se montrer implacable, froid et insensible. C’était sans doute en partie pour cela qu’elle devenait si mauvaise sous l’emprise de sa bague d’unseelie… elle devenait ce qu’elle ne saurait jamais être, sa personnalité retournée comme un gant.

Une phrase très juste résonnait dans la tête de la galloise : quand elle saura se protéger intérieurement, elle n’aura plus besoin de se blesser. C’était sans doute vrai. Un jour ses peurs infantiles la libéreront, la mission de son gardien préféré sera alors terminée. Un jour…

Les paroles d’Anastasia lui faisaient un drôle d’effet. C’était presque comme si elle la connaissait profondément. Impressionnée par cette femme dont la force émotionnelle semblait palpiter sous chaque centimètre de sa peau, la toquée ne disait rien. Voilà désormais qu’elle livrait son histoire. Celle d’un homme qu’elle avait trop aimé ; celle d’un homme qu’elle ne reverrait jamais. Une pression invisible écrasait la poitrine fragile de Selene, comme si c’était elle qui se souvenait de Gabriel. Elle l’imaginait presque, ce beau reporter ténébreux désœuvré et solitaire. Au travers la brève description de son aînée, elle avait l’impression de l’avoir rencontré.

La chute transperça le cœur de la rouquine. Pourquoi son amie disait-elle qu’elle comptait se lasser ? Avait-elle fait quelque chose qui justifiait cette défiance ? Incompréhensive, sa promotion auprès de l’ex défunt lui tira un sourire triste, mais elle resta silencieuse. Ce fut la question plus terre à terre qui délia sa langue. La galloise ravala la pointe acéré dans sa poitrine et répondit :

- Si tu veux je peux t’accompagner grignoter un petit truc en bas, mais j’aimerais bien me reposer après. Il est tôt, j’ai pas dormi de la nuit au commissariat… je vais m’évanouir si je ne dors pas quelques heures.

Selene éclata d’un bref rire cristallin avant de se lever pour mettre ses paroles à exécution. Ses vêtements étaient propres, du coup elle préférait opter pour une tenue plus simple plutôt que de se balader en robe de soirée. Défiant la pudeur, elle dégrafa sa robe qui chut mollement à ses pieds, dévoilant son jeune corps en sous-vêtement. Ses formes étaient assez standard pour une adolescente de 15 ans, aussi banales que son visage en forme de coeur. Anastasia était une fille et son amie, ça ne la gênait pas qu’elle la voit.

- Je comprends ce que tu ressens, ne put s’empêcher de commenter la toquée en enfilant ses collants, pour Gabriel je veux dire. Je n’ai jamais connu ça, mais je peux comprendre.

Elle avait envie de dire quelque chose d’encourageant, comme « je sais que tu trouveras ce que tu cherches » ou « une fille comme toi mérite d’être amoureuse », mais une partie d’elle-même lui soufflait que ça sonnerait faux. Non pas parce que ce n’était pas vrai, mais plutôt parce que ce n’était pas si facile. Anastasia était malade, tout comme elle, et dieu sait que la vie est plus compliquée pour les gens comme elles… à la place, Selene la regarda après avoir enfiler son short et son chemisier noir.

- C’est cool d’être écrivain quand même ! Tu risques de marquer des points auprès de Julian avec ça, taquina-t-elle d’un clin d’œil, moi je ne sais absolument pas ce que je veux faire plus tard… mais je ne crois pas que ce sera un métier aussi originale. Surtout avec ma tante, elle est assez terre-à-terre, elle aimerait bien me voir dans quelque chose de stable et de sûr.

Elle était prête désormais. Ses bras masqués par son chemisier, sa bosse dissimulée par sa tignasse rousse encore humide qui barrait une partie de son visage. Les cernes sous ses yeux noisette témoignaient du fait qu’elle avait réellement besoin de sommeil mais elle était toujours bien plus présentable que quand elle était arrivée. Le doute d’Anastasia ne s’effaçait pas de sa tête, du coup la toquée la prit par la main pour l’entrainer avec elle vers la sortie de la chambre. A quelques centimètres près, elles faisaient la même taille.

- Et puis ne pense plus que je vais t’abandonner un jour. Les amies sont suffisamment rares pour que je tourne le dos aux perles que je rencontre.

Elle lui offrit son sourire le plus rayonnant et déverrouilla la porte de la chambre.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:34

Le vieil homme, Leorio, répondit à sa question sur la suite des événements en lui témoignant un certain intérêt pour une petite promenade au grand air, à condition bien sûr que les filles viennent avec lui. Parfait ! Cela lui conviendrait, mais pas le jour même, ni au soir à cause de son rendez-vous avec Sélène.

Puis vint le questionnement à propos du raffut que Julian avait pu effectuer dans la chambre des filles, ce à quoi il répondit sans se détourner de la vitre :
- Oui en effet, c'est moi qui y suis aller... J'avais... Quelque chose à dire à Sélène, ou à faire, ou plus ou moins les deux. C'est pour ça que question promenade, pas ce soir. Je sors avec elle à la place. On va... prendre du temps ensemble, je pense que c'est à faire... Même si sortir avec quelqu'un est terriblement normal et classique. Ça me terrifie un peu, mais bon, je suis habitué à devoir faire face à ma... « phobie »...

Toutefois, pour la énième fois, le prêtre répéta que la jeune fille et lui-même avaient sa bénédiction. Cela ferait certainement plaisir à la toquée, mais Julian commençait à l'inverse à en avoir marre. Il tenta de ce fait de formuler son ressentiment de manière « agréable » et sur un ton qui ne serait pas sec. De toute manière, l'énervement était une facette du phobique qu'il savait gérer puisque cela était une part de lui-même, qui d'ailleurs, depuis son arrivée dans ce monde, n'avait pas vraiment eu le temps de se montrer.

Il se retourna alors :
- Écoute. C'est gentil de donner ta bénédiction. Mais bon... Enfin, pour dire ça poliment, je t'apprécie Leorio donc je ne veux pas te vexer et je respecte tes croyances, mais bénédiction chez moi ça fait trop « Dieu » qu'il soit angélique ou démon. Et y'a bien une chose en laquelle je ne crois pas, c'est ça. Donc... enfin tu vois le truc quoi ? Je n'ai pas vraiment besoin de bénédiction ou quoi que ce soit même si c'est gentil.

Puis Julian réfléchie quelques secondes à la chose :
- En fait, même si tu n'faisais pas appelle à un dieu ou autre, c'est pareil. C'est gentil de nous donner ta bénédiction, mais ça ira, on va se débrouiller tout seul et on fera ce qu'on a envie, que cela aille ou non aux gens. C'est pas méchant, mais j'aime pas ces formules ou autres « politesse ».

Enfin, se ressaisissant et pensant qu'il pouvait être un peu fatigué par la courte nuit, surtout inconfortable, il coupa court à la discussion pour passer à la suite du programme :
- Bref ! On s'en fou, mais au moins c'est dit. On d'vrait se reposer un peu avant de bouger ou autre non ?

Regardant autour de lui, le jeune homme capte quelque chose qui l'intéressait énormément : une machine à café automatique par chambre - 3 rubz le café. Il s'y dirigea pratiquement en courant et se servie une tasse double (- deux, quoi -) qu'il avala d'une traite. Cela venait de lui faire un bien fou, il y a longtemps qu'il n'avait pas pu sentir ce goût en bouche qu'il aimait tant. Il en versa une troisième qu'il proposa au vieil homme au cas où ce dernier en voulait. Au pire, il le boirait.

Et avant même que ce dernier ait pu répondre, le café était posé sur la table entre les deux lits et Julian s'était allongé sur celui qu'il considérait désormais comme le sien, celui près de la fenêtre, avant de s'adresser à nouveau à son compagnon de chambre :
- J'vais faire une bonne sieste, j'en ai besoin, surtout si je veux être en forme ce soir. Si tu as faim... Il y a bien un bouton là-bas pour des sandwich, je sais pas leur prix, ou tu peux commander, ou autre... m'enfin t’embête pas pour moi hein, j'ai déjà dévoré un bon casse-dalle tout à l'heure. Pareil si tu veux prier, j't'en empêche pas hein... Je dis ça par rapport à ce que j'ai dis avant. Bref ! Désolé, mais dodo time pour moi !

Et sur ces derniers mots, Julian s'allongea les bras et les jambes croisées, ferma les yeux et ne tarda pas à profiter pleinement de sa sieste.


Dernière édition par Julian McMorre le Mer 11 Fév - 5:37, édité 2 fois
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Le Marchand de sable

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMar 10 Fév - 21:52

Evil or Very Mad Petit interlude fessée !  Evil or Very Mad

On va se calmer sur les options les loulous... Oui on est à Techyo mais on est aussi dans un hôtel de classe MOYENNE pour lequel vous n'avez payé que 50 rubz (et encore, divisé par deux). Avec tout ce que vous foutez dans les chambres, c'est limite du luxe. Là, on est pas encore à 100 rubz la chambre mais au moins à 75 rubz alors on va arrêter le tir maintenant, ok ?

Pareil : pas de bouffe gratuite, pas de café gratuit... un café c'est 3 rubz, un sandwich 5 rubz. Non négociable.

Tous les autres ont toujours payé plein pot avant vous, ce serait pas juste pour vos petits camarades de vous voir profiter d'avantages monstres à prix mini. Egalité messieurs dames, égalité !

Surtout que... Techyo, c'est la ville de l'avarice. C'est juste complètement illogique de baisser les prix là-bas. Et la gratuité n'en parlons pas...

J'avais MP que Julian de prime abord, mais au moins comme ça tout le monde est prévenu.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 13:01

Tu as raison, je suis crevée aussi mais j'ai si faim; ce doit être toutes ses séries d'émotions !

Tandis qu'Anastasia parlait, Selene de déshabillait devant elle.
Elle avait un corps tout en finesse, gracieux; elle était vraiment jolie.
Un peu gênée elle failli se retourner mais se ravisa: elle avait lu que c'était pratique courante entre filles.
Ne voulant pas passer pour une prude de l'époque victorienne elle composa une attitude décontractée comme si elle avait vu cela tous les jours.

Sa jeune amie donnait son avis à propos de Gabriel: elle comprenait.
Sans savoir véritablement pourquoi, c'est à ce moment précis qu'elle ressentit une bouffée d'optimisme l'envahir. Elle avait envie de profiter de ce bon moment sans penser à des futurs incertains et si tout cela ne devait durer même que quelques heures, elle avait le désir d'en profiter pleinement.

C'est dans cet état d'esprit qu'elle éclata de rire à l'évocation de la tante de son amie:

Tu dis cela parce que tu es très jeune mais plus tard tu te ficheras complètement des désirs de ta tante et tu choisiras bien le métier que tu voudras !

c'était dit gentiment, sur le ton de la boutade. le propos attendait d'ailleurs une surenchère de rires de la part de Selene qui était prête.

Anastasia se dirigea vers la porte et sentit la main chaude et douce de son amie glisser dans la sienne.
Son coeur ne fit qu'un tour. Elle serra tendrement cette main offerte et c'est avec bonheur qu'elle entendit que Selene ne l'abandonnerai pas.
Elle voulu la rassurer:

Ne fais pas trop attention à tout ce que je dis... La peur de l'abandon fait partie de ma maladie; je n'arrive pas à contrôler cette terreur, tu n'y es pour rien et le départ de Gaby n'a rien arrangé.

Elle sourit à son tour montrant qu'elle voulait passer à d'autres choses plus joyeuses.

Selene n'avait pas relevé l'hypothèse de manger avec les garçons. Anastasia n'insista pas, trop contente d'être seule avec elle.

Elles prirent l'ascenseur et se dirigèrent vers le snack que proposait l'hôtel.

A part les pilules et gellules de vitamines, glucides, protéines, etc...diverses et variées, le reste était très cher. Quant aux fruits et légumes, ce n'était même pas la peine d'y penser: ils étaient prohibitifs !

Bon...Je crois que je vais me contenter d'un croissant...Et toi ?
Je pense aussi qu'il va falloir que je travaille un peu; je viens d'arriver et ma bourse est assez plate! qu'en penses-tu ?
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 14:10

La peur de l’abandon sa maladie ? Était-ce pour ça qu’elle était à Dreamland ? Elle n'osait pas demander. Après tout, Anastasia n’avait pas encore dit par quel moyen elle était arrivée. Ils n’avaient certes pas encore eu l’occasion d’en discuter, mais c’était toujours quelque chose à savoir. Elle devait avoir été une femme bien malheureuse pour qu'elle développe comme une telle dépendance affective pathologique, ça ne fit que renforcer les sentiments de la galloise pour elle. Avec le recul, Selene ne regrettait absolument pas d’avoir pris le risque de les sauver dans cette ruelle. D’ailleurs à cette pensée, la silhouette d’Esther lui sauta au visage. Tout s’était passé si vite… pourvu que « M » s’occupe d’elle et l’aide à sortir de son coté.

- Oh attend !

L’adolescente se libéra un instant alors qu’elles allaient prendre l’ascenseur et courut fouiller dans son barda avant de revenir avec sa bourse, son thermos de chocolat chaud et sa carte de Dreamland. Sa main retrouva bien vite celle de son aînée et elles se rendirent toutes les deux au snack comme deux amies inséparables. L’hôte d’accueil aussi impersonnel qu’un robot les regarda passer de ses yeux déranger mais la rouquine ne s’en formalisa pas.

Il était tôt, alors on servait tout juste le petit déjeuner. Il y avait pas mal de chose à prendre également dans les distributeurs, même des rations en gélules pour les pressés, mais Selene avait plutôt envie d’un croissant. Voire de deux. Il y avait bien longtemps que ses papilles gustatives n’avaient pas été misent à l’honneur dans le monde des rêves et par ailleurs, ils n’avaient pour ainsi dire pas mangé la veille.

- Croissant aussi, répondit la jeune fille de la gourmandise plein les yeux, mais je te les offre t’en fais pas !

Elle se doutait bien que son amie ne devait pas être riche. Dans un sens, elle ne l’était pas non plus, mais suffisamment pour offrir le petit déjeuner. Elle avait conscience que la générosité à Dreamland était souvent synonyme d’imprudence, mais il y avait quand même fort peu de chance que ce petit plaisir la ruine. Sans laisser le temps à Anastasia de protester, la toquée avait déboursé 12 rubz en échange de 4 croissants luisants de beurre. Rien de tel pour la ligne !

Portant le plateau d’une main, elle avança prudemment jusqu’à une table où elles seraient seules. De toute manière, il était encore trop tôt pour que la foule de clients envahisse les lieux. Elles seraient tranquilles. Une fois installée, Selene ouvrit son thermos et le plaça à égale distance entre elle et Anastasia.

- Tu peux y aller, c’est du chocolat chaud. Il m’en reste encore la moitié je crois. C’est pas grave si on le termine ! Il est… magique. Il se remplit tout seul toutes les semaines. C’est cool non ?

C’était une véritable enfant. Pas moins de quelques heures auparavant, elle était aux griffes de la police elipsienne, promise à une condamnation exemplaire. Désormais, elle discutait avec légèreté de cacao et s’emparait d’un croissant du bout des doigts. Elle dodelinait légèrement de la tête, comme si elle pensait soudainement à un air de rock entraînant.

- Pour revenir ce que tu disais sur le travail, on pourrait oui. On ne sait pas toujours quand on va se réveiller, alors le mieux à faire c’est de s’occuper. L’avantage ici, c’est que des fois pour des petits boulots, les gens embauchent sur le tas, pour des emplois journaliers. T’es payée tant que tu viens, si tu veux arrêter tu arrêtes. C’est précaire mais pour les voyageurs c’est top… j’ai fait ça pendant quelques jours dans une animalerie à Gloutoniskaïa.

Selene mordit dans sa viennoiserie. Le monde s'illumina un instant, comme si c’était la première fois de sa vie qu’elle mangeait quelque chose d’aussi bon. Objectivement, ils étaient dans un hôtel moyenne gamme… c’était sûrement du surgelé made in Techyo, rien de très gastronomique. Consciente que les notions géographiques de son amie ne devaient pas lui permettre de savoir où était Gloutoniskaïa, la rouquine déplia sa carte en expliquant :

- Je me suis dit que comme tu venais d’arriver, tu aurais peut-être envie de savoir où on se trouve… donc voilà la carte de Dreamland ! Tu vois, c’est ici que j’ai travaillé. Ici c’est Elipse. Maintenant on est là.

Elle ponctuait ses phrases en pointant du doigt les différentes villes en évitant toutefois de toucher la carte de ses doigts gras. Tout en laissant son amie étudier le sujet si elle le souhaitait, la galloise poursuivit son élan de générosité avec un sourire qui faisait oublier les valises sous ses yeux.

- Si tu veux, je pourrais te donner certaines de mes affaires. Je pense à ma hotte par exemple, j’en ai pas vraiment besoin. C’est pratique le temps que tu puisses t’acheter un sac. Et des rangers aussi… j’en ai 2 paires en trop, faut voir si on fait la même pointure. Pour barouder partout à Dreamland, ça peut être bien… c'est tout terrain ces trucs.

Sans s’en rendre compte, Selene prenait très à cœur son rôle de marraine. Pour une fois qu’elle était appréciée, qu’elle pouvait aider pour de vrai… ça lui faisait plaisir.

======== HRP =======

Je crois que l'image de la carte ne s'affiche plus en fait =/
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 15:06

Levant les yeux vers l'horloge Anasastasia s'exclama:
Je n'aurais jamais pensé qu'il était si tôt que ça, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on a quitté Ellipse et pris la rampe...Je suis super contente !

Sous-entendu qu'elle était "super contente" à l'idée de passer la journée entière avec son amie.

Elle occultait de toutes ses forces le soir; le moment où Selene et Julian partiraient ensembles, sans elle.

6 rubz ! les croissants aussi étaient très chers, d'autant qu'ils avaient un air de viennoiseries industrielles décongelées...

Au moment où elle se tournait vers les mini-viennoiseries à 3 rubz pièce, la jeune fille lui tendait 2 gros croissants en lui disant qu'ils étaient offerts.
Elle ouvrit de grands yeux ou pouvait se lire convoitise, émerveillement et reconnaissance puis la remercia chaudement en l'embrassant sur la joue.

Elle ne put s'empêcher d'éprouver une gêne passagère: elle n'aurait pas dû parler de son manque d'argent, cela ne se faisait pas...

La pensée fut bien vite balayée par un thermos que Selene ouvrait et qui sentait bon le chocolat chaud; le rêve ! elle adorait ça.

La jeune fille semblait être retombée en enfance en vantant les vertus de cet objet magique, il y avait de quoi ! Anastasia ne put s'empêcher de tomber dans le même état d'esprit et repris en rigolant, le regard plein de gourmandise:

Mega cool, merci !

Tandis qu'elle se délectait de ce petit déjeuner royal, elle buvait les paroles de Selene concernant le travail à Dreamland.
C'était très intéressant; cela lui permettrai de pouvoir elle aussi offrir quelque chose à l'adolescente !

Elle se pencha sur la carte de Dreamland et ne pu s'empêcher de dire:

Mais c'est immense...! je n'aurais jamais imaginé.

Ses yeux n'abandonnèrent le plan qu'au moment où Selene parlait de lui donner encore des choses.
Du coup, elle se sentie toute émue et embarrassée à la fois par la grande générosité de son amie:

Merci beaucoup, cela me touche vraiment mais... et puis... Tu rangeras où toutes tes affaires si tu me donnes ta hotte ?

Elle réfléchit quelques instants et continua:

Pour la hotte, j'ai une idée: je n'ai presque pas d'affaires et ton épouvantail reste au chaud dans la poche intérieur de mon blouson ! donc je peux ranger mes rares objets dans ta hotte et on partage pour la porter, tantôt l'une, tantôt l'autre, qu'en penses-tu ?

Quant aux rangers, j'adore ! je fais du 39 et toi ?


Anasatasia était devenue volubile et n'arrêtait plus de parler comme les gamins troquant des billes à la récré:

Si tu veux, je peux te prêter mes vêtements, on peut échanger, je suis sûre qu'on fait la même taille !
Le jour où tu as envie de porter un pantalon par exemple, je te passe mon jean, c'est de la qualité et toi tu me passes tes collants et ton short; avec les rangers ça fera classe !
Et puis... le jour où tu auras envie de mon blouson, je pourrais toujours ranger soigneusement ton dessin dans un coin de la hotte !
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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 16:40

HRP : En fait j'avais mal précisé, mais les croissants font 3 rubz. Selene en avait pris 4, 2 pour elle et 2 pour Ana Wink

- Ah, je fais du 38…, souffla la rouquine un peu déçue.

Elle essaiera quand même de lui donner une paire. Après tout, ces rangers provenaient d’un pouvoir. Peut-être allaient-elles s’adapter à la taille des pieds d’Anastasia ? Ou peut-être simplement qu’elles chaussaient un peu plus grand ? En tout cas, ce serait bête de ne pas tenter. A l’idée d’échanger ses vêtements avec son amie, Selene éclata d’un rire innocent et complice.

- Ce serait sympa, commenta-t-elle, mais on risque de se heurter à un petit problème de taille. Je crois que je suis un peu plus petite que toi, je ne suis pas certaine que tu sois à l’aise dans mes vêtements.

Finissant sa phrase, elle enfourna la fin de son premier croissant. Consciente que ses lèvres devaient luire, elle attrapa la serviette en papier de son plateau pour s’essuyer la bouche et reprit la parole en s’emparant de son thermos de chocolat.

- Ne t’en fais pas pour la hotte, j’ai un sac à dos moi. J’ai assez de place pour mes affaires dedans normalement… à voir… mais tu n’es pas obligée d’accepter ! C’était simplement une idée. Des fois quand je vois mon sac dans ma hotte, je me dis que c’est bête, alors si je peux te dépanner…

L’adolescente profita d’une gorgée de son breuvage et passa sa langue sur ses dents pour les débarrasser de morceaux de pâte feuilletée. Ce n’était pas très sexy mais bon, c’était nécessaire. Un type passa à coté de leur table. Un homme d’affaire sans doute. Il portait une combinaison qui devait être des plus classes et son ordinateur portable se résumait en une barrette noire qui projetait virtuellement écrans et clavier. Selene se laissa distraire un instant avant de nouveau faire face à son aînée. Ça faisait toujours bizarre de voir que la vie suivait son cours normal.

- En tout cas y’a bien des trucs utiles que je pourrai te prêter le temps que tu aies les tiens, comme mon peigne. Ah aussi, reprit-elle avec une mimique de petit soldat expérimenté, tu verras qu’un des premiers trucs à acheter ici auquel on ne pense pas, c’est une brosse à dent. Même sans dentifrice, ça fait du bien de pouvoir se sentir propre…

Mine de rien, elle en avait vécu cette jeune fille. Sous ses airs d’adolescente fragile aux cheveux roux indomptables se cachait une âme qui en avait vu des vertes et des pas mûres. La toquée ne réalisait même pas que malgré elle, elle avait pris de l’expérience. Elle savait comment fonctionnait Dreamland et comment lui survivre ; ce n’était pas donner à tous. Néanmoins, la résistance de son métabolisme endurci à la dure avait ses limites. Elle se sentait s’assoupir, sa tête était de plus en plus lourde. Ses yeux commençaient même à lui faire un peu mal, réclamant quelques heures de repos.  

- Waaa, ça y est, j’ai un coup de barre, dit-elle, il me faut un lit dans moins de 10 min où je m’endors sur place.

Elle sourit à son amie mais cette fois, les cernes ne se laissèrent pas impressionner. Ce fût donc dans le silence qu’elle acheva son petit déjeuner et remonta dans sa chambre avec Anastasia. Les garçons devaient sans doute avoir opté pour l’option sommeil depuis longtemps et ils avaient bien raison. La galloise balança sa carte, sa bourse et son thermos vide dans sa hotte pour en tirer sa brosse à dents.

- On verra ça tout à l’heure, dit-elle en s’éclipsant dans la salle de bain, baillant à s’en décrocher les mâchoires.

Elle fit ce qu’elle avait à faire sans oser se regarder dans la glace par crainte de croiser son reflet abîmé par l’épuisement. Ensuite, elle retira chaussure, short et collant pour aller se glisser sous la couette de leur lit double. La dernière personne avec qui elle avait dormi de cette façon, c’était Dakota. La compagnie d’Anastasia était quand même bien plus agréable. C’est sur cette pensée qu’elle sombra pour un sommeil sans rêve, comme toujours à Dreamland. Quand elle rouvrirait les yeux, ce serait après un demi-tour de cadran, au moins.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 21:31

Mince, c'est bête tout de même, tes chaussures me sont trop petites et mes fringues te seront trop grande; même à Dreamland rien n'est parfais !
Mais ne t'en fais pas ce n'est pas grave, j'ai des bonnes baskets pas encore trop usées.

En tout cas, je te remercie de me prêter ta hotte , c'est vraiment gentil !


Anastasia n'en revenait pas: ainsi, l'amitié c'était cela, échanges d'affaires, cadeaux, connivences, rires et secrets intimes partagés en toute simplicité.
Elle ne remercierait jamais assez Selene de lui avoir fait découvrir cela.

En plus son amie avait l'air de connaître beaucoup de choses sur Dreamland.

Tout en dégustant ses croissants et quelques gorgées du délicieux chocolat chaud elle vit elle aussi l'homme, d'âge mûr, classieux, au visage assez quelconque.
Anastasia fut surprise de constater que tout était rapide chez lui: sa démarche, sa façon de s'assoir, de poser sont plateau et sortir son étrange PC d'un fourreau protecteur.
Il ne les avait même pas remarqué.
Il mangeait machinalement, sans goûter véritablement et, les sourcils froncés, semblait travailler. Ses gestes étaient précis, de la documentation défilait sur l'écran.
Il tapait sur son clavier à la vitesse de l'éclair.

Selene la regardait à nouveau et continuait de lui prodiguer de précieux conseils qu'elle s'empresserait de suivre dès que possible puis lui confia sa fatigue.

L'homme, lui, avait déjà remballé ses affaires, s'était levé et était reparti presque en courant vers la sortie.

Moi aussi je suis fatiguée; d'avoir si bien mangé j'ai les paupières qui tombent!

Elles remontèrent dans leur chambre.

tandis que la jeune fille se brossait les dents dans la salle de bain, Anastasia se déshabilla pour ensuite juste aller se rincer la bouche.

Quand elle revint, Selene était couchée et dormait déjà.

Elle se glissa dans le lit bien chaud et bien moelleux.

Elle songea qu'elle venait de vivre un moment inoubliable; certainement le plus beau de sa vie et espérait que cela continue toujours ainsi.

Elle n'osait pas prendre trop de place ni trop bouger; c'était la première fois qu'elle dormait à côté d'une amie, elle se dit que c'était bon et s'endormit comme une masse avec pour la bercer une dernière phrase, son serment d'amitié pour l'adolescente: "A la vie à la mort..."
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 23:16

HRP : la carte de DL fonctionne maintenant si tu veux Wink


L’adolescente ouvrit lentement les yeux. La lumière blanche du zenith froid passait entre les interstices des rideaux et coupait le lit en deux au niveau de sa poitrine. Un cadran aux aiguilles numériques indiquait qu’il était 12:43, elle avait dormi tout juste 6h30. Pas pressée pour un sous, elle resta allongée, encore enveloppée de sommeil et de silence. D’ailleurs, un battement de cils et il était 13:34. Cette fois, elle se sentait en forme, elle avait du refaire surface à un bon moment dans son cycle.

Prenant soin de ne pas réveiller Anastasia qui dormait encore, Selene s’extirpa des couvertures et s’enferma dans la salle de bain pour soulager sa vessie. Cela fait, elle se lava les mains au lavabo et s’attarda devant le miroir. Bon, sa lèvre inférieure était toujours fendue par une blessure rouge sang en pleine cicatrisation et elle avait une sale bosse sur le front, mais elle avait meilleure mine. Sa chevelure flamboyante était hirsute, classique du matin, elle avait bien besoin d’un coup de peigne. Toutefois, la toquée ne put pas s’empêcher de sourire à son reflet. Après tout : elle était amoureuse, elle avait un petit-ami, une amie, un doyen sympathique et se trouvait enfin dans une ville où les habitants ne voulaient pas la pendre pas ses tripes. C’était un beau tableau, digne d’un rêve pour le coup.

Prise d’un dilemme adolescent, elle ôta rapidement son chemisier et dégrafa son soutien-gorge. Là, elle observa ses seins en pleine croissance, se demandant brusquement s’ils étaient « présentables ». L’opération ne dura pas bien longtemps puisque l’idée même que Julian la voit ainsi provoqua une gêne telle qu’elle rougit et se rhabilla en vitesse, comme si le concerné était caché derrière le miroir.

- Ecoute ton cœur et ton corps, se répéta-t-elle pour s’encourager.

Les bonnes paroles d’Anastasia étaient efficaces. Le doute se dissipa, elle préféra plutôt essayer d’utiliser l’un de ses pouvoirs de Noël. Son but inavoué était de faire apparaitre un plateau repas qu’elle pourrait offrir à son amie démunie, mais à croire que le dieu des chaussures l’appréciait particulièrement, elle hérita encore une fois d’une paire de rangers.

- Tout le reste est en rupture de stock ou quoi, marmonna-t-elle pour elle-même.

Dépitée, elle sortit de salle de bain et renfila ses collants et son short. Tant qu’Anastasia dormait, elle allait essayer de faire son rangement d’accessoires et voir si elle pouvait effectivement lui donner sa hotte. En quelques minutes, la rouquine avait établi qu’elle s’était montrée un peu trop optimiste en pensant que tout « l’utile » rentrait dans son sac à dos… parce que mine de rien, les rations de survie et la dame blanche, c’était volumineux. Par contre, elle avait un lot de choses inutiles, dont désormais 3 paires de rangers, dont elle ne savait pas quoi faire. Elle pourrait peut-être tout revendre à un préteur sur gage et se faire quelques rubz ? Même son puzzle d’âme tient… il ne lui servirait à rien et lui rappelait trop James. Il l’avait abandonnée, elle devrait savoir en faire autant.

Selene se grattait la tête comme une enfant devant un dilemme lorsque son amie émergea. Elle la laissa se réveiller tranquillement et ce ne fut que lorsqu’elle avait l’air complètement réceptive que la galloise confia d’un air dépité :

- J’ai été bête… en fait euh… toutes mes affaires ne tiennent pas dans mon sac, je l’ai surestimé…

Elle tortillait nerveusement une mèche de cheveux roux sans oser croiser le regard de son aînée. Finalement, elle plongea dans ses affaires pour en ressortir un pot de 6 lamelles de viande séchée venant de ses réserves de survie et sa gourde remplie d’eau. Un sourire triste gêné étira ses lèvres.

- Pour me faire pardonner, je t’offre le déjeuner ! C’est pas super j’avoue… j’ai voulu te faire apparaître un plateau repas avec mes pouvoirs, mais j’ai encore eu des chaussures…, elle désigna les 3 paires de rangers, prends-en quand même pour essayer. On ne sait jamais…

Sur ces mots, elle attrapa l’une de ses lamelles de viande séchée et s‘en s’offrit une bouchée. Effectivement, elle aurait bien mangé quelque chose de plus consistant, style une plâtrée de pâtes et un bon steak, mais ça, c’était payant.

- On peut toujours partager la hotte comme tu avais proposé , ajouta Selene soucieuse que son amie ne lui en veuille pas, ça… ça t’ira quand même ?


Dernière édition par Selene Nymphadora le Jeu 12 Fév - 0:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Enfin la I-liberté !   Enfin la I-liberté ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 23:16

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