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| Enfin la I-liberté ! | |
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Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 12 Fév - 8:19 | |
| Anastasia émergea d'un sommeil lourd et réparateur: elle entendait des bruits légers de souris qui furètent dans un coin. Elle ouvrit les yeux et sa première vision fut le joli visage de Selene en forme de coeur qui semblait épier ses réactions, les mouvements suspendus au-dessus de sa hotte comme une maman prise en faute d'avoir réveillé son nourrisson.
Elle s'étira en regardant autour d'elle, offrit son plus beau sourire à son amie en guise de bonjour et regarda instinctivement le réveil électronique incrusté dans le mur: 13h52 ! Elle avait dormi plus qu'il ne lui en fallait.
L'adolescente semblait contrariée; elle n'attendit pas longtemps pour savoir de quoi il en retournait !
Anastasia se mit à rire: Ne t'embête pas avec ça, je n'ai qu'un Tee-shirt qui tient dans une poche et ton dessin qui tient dans l'autre, ce n'est vraiment pas un problème !
Elle s'apprêtait à sortir du lit pour aller aux WC quand Selene sortit d'un pot des lamelles d'une couleur rouge-brun sombre, peu avenante, à demi entortillées qu'elle présenta comme étant...De la viande séchée.
Anastasia ravala vite fait un hoquet de dégoût et le plus poliment du monde dit:
Euh...Non merci... C'est très gentil mais je n'ai pas faim du tout..
La suite la fit éclater de rire: son amie alignait au sol 3 paires de rangers, neuves, toutes les mêmes !
Sur l'invitation de la jeune fille, elle les essaya. La troisième paire lui allait parfaitement.
Wouahh...Je te remercie, j'adore ! c'est pile-poil le style qui me plait, c'est vraiment un beau cadeau ! Je vais me dépêcher de faire une petite toilette et m'habiller, j'ai hâte de les porter ! merci ! merci !
Ah, pour la hotte, bien sûr qu'on peut partager. Et la porter tour à tour te fatiguera moins que l'avoir toute la journée sur le dos !
Sur ces paroles elle fila dans la salle de bain. Quand elle en ressortit, baskets en main, elle présenta fièrement ses nouvelles chaussures à son amie.
Tu peux être sûre que ma première vraie dépense sera un cadeau pour toi !
A ces mots, elle se souvint que, sauf changement de programme, elles avaient encore tout l'après-midi pour être ensembles.
Anastasia ne put s'empêcher de penser au soir, où elle se retrouverait seule. Une forme de panique commença à monter en elle. Elle se ressaisi rapidement: elle s'était promis de ne pas gâcher ce pur moment de rêve; ce ne devait pas être si fréquent à Dreamland d'après le peu que Selene avait raconté, il fallait en profiter.
Que voudrais-tu que nous fassions cet après-midi ? Pour ma part, j'hésite entre une promenade en ville ou chercher du travail mais...Est-ce qu'on travaillerait ensemble ? Si tu as d'autres idées, n'hésite pas, cela fera plus de choix !
........ HRP: Selene écrit vraiment très bien, c'est un plaisir de lire ses textes. Et merci pour la carte, j'irai y jeter un oeil dès que possible ! | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 12 Fév - 9:22 | |
| HRP : merci c'est gentil ! C'est un plaisir pour moi aussi que Selene soit avec Ana <3 Je suis plus qu'à 1 xp de mon nouveau pouvoir youhou \o/. Aller à mon prochain post, on ira retrouver les garçons qui doivent être réveillés aussi ?! =3
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Peut-être faisait-elle du 39 finalement ? Ou une pointure intermédiaire entre 38 et 39 ? Ou bien les rangers taillaient un petit peu plus grand ? En tout cas, ses chaussures allaient à Anastasia. La rouquine fût soulagée de le constater et regarda son amie les porter avec un sourire. Par contre, elle n’avait pas eu l’air emballée par les lamelles de viande séché… était-elle végétarienne ? Selene regarda brusquement ce qu’elle mangeait comme si elle ne s’était pas encore rendu compte de ce que c’était. Bon, il y avait plus ragoutant, surtout quand on venait de se lever, mais on faisait ce qu’on pouvait à Dreamland. Et à choisir, elle préférait se contenter de ses rations de survie que manger des fruits volés, comme avec Liam et Jonh.
- Tu n’es pas obligée ! assura-t-elle quand son aînée affirma que son premier achat sera un cadeau, les économies sont précieuses ici. T’en fais pas, pense à toi d’abord.
Elle la gratifia d’un sourire sincère alors que les questions sur les objectifs de la journée revenaient sur le tapis. La toquée ne répondit pas tout de suite, occupée à mâcher son encas de subsistance.
- On peut très bien faire les deux : aller découvrir un peu Techyo et rester attentif aux possibilités de jobs. Ça a l’air d’être une ville très portée sur le travail et l’argent, je suppose qu’on ne dira pas non à un peu de main d’œuvre temporaire en plus. Le SMIC c’est 23rubz/h ici… après une bonne journée, ça laisse de quoi se payer l’hôtel et à manger, et se faire un petit bénéfice. C’est pas énorme, admit l’adolescente, mais c’est mieux que rien.
La toquée s’interrompit pour boire un peu d’eau. Sa chevelure rousse mal coiffée lui donnait des airs de jeune lion. Si Julian rentrait maintenant, il aurait une vision toute nouvelle de sa douce. Mais heureusement, la porte était bien verrouillée cette fois. En reprenant la parole, Selene paraissait plus grave… ou en tout cas, plus pensive :
- Je t’avoue qu’à part bosser, je ne sais pas trop quoi faire… c’est la première fois que je me retrouve sans « but » à Dreamland. Avant je devais toujours m’enfuir, puis retrouver mon ombre, puis m’enfuir encore. Maintenant qu’on est en sécurité bah… ça fait bizarre…
Mais était-elle réellement en sécurité ? Telle était la question. Le Marchand de sable avait été très clair : il ne voulait plus des voyageurs. Combien de temps restait-il alors avant qu’il ne la trouve ? Peut-être se cachait-il juste derrière la porte de l’hôtel ? Ou dans le hall au rez-de-chaussée ? Ou bien au coin de la rue dès qu’ils sortiront ? Le danger rôdait toujours, comme un oiseau de proie, c’était de ne pas réussir à le prendre en compte qui l’inquiétait en réalité. Peut-être Selene réussirait-elle à se réveiller ? Peut-être… mais elle se refusait à laisser tomber ses nouveaux camarades. Elle se devait de les protéger, pas vrai ?
- Tiens mais j’y pense, reprit la galloise en changeant de sujet, où est-ce que tu habites à San Francisco ? Je me souviens que tu as dit venir de là, mais tu n’as pas donné de précision.
En un instant, son esprit la projeta dans un futur hypothétique. Elle et Anastasia dans les rues de la métropole étasunienne, heureuses, faisant les boutiques comme deux copines sans aucun souci. Belle image, mais était-elle seulement réalisable ? D’après le peu qu’elle avait pu en entendre, les hautes autorités avaient les dents contre les voyageurs. Si jamais on la trouvait, et ça risquait de se faire, on la mettrait en garde à vue, en quarantaine, ou pire…
La toquée n’était pas sûre de réussir à masquer son soudain malaise interne. Elle devait avoir mis le doigt sur quelque chose d’important : au fond, elle avait un peu peur de se réveiller pour affronter le monde réel ; parce qu’elle savait qu’envers et contre ses désirs les plus humains, rien ne serait plus pareil. La vie telle qu’elle l’avait connue s’était arrêtée le jour où elle avait mis les pieds chez Parkinson. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 12 Fév - 12:15 | |
| Anastasia répondit par un simple sourire mais elle savait qu'elle achèterai tout de même un cadeau à son amie à la première occasion, c'était important. De toutes façons elle ne savait pas trop penser à elle, elle n'avait besoin de rien.
Elle en profita pour sauter directement sur le sujet "emploi du temps":
Bonne idée, faisons les deux, on ne connait rien de cette ville sauf que tout est cher! et je ne sais pas trop quoi faire d'autre non plus. On pourrait visiter le centre-ville s'il y en a un, puis chercher un endroit où une liste de jobs s'afficheraient ?
Anastasia fut surprise d'apprendre que le havre de paix qu'était Techyo était rarissime à Dreamland...Pas trop fan des dangers, elle espérait qu'ils y resteraient longtemps !
Entièrement reposée, elle avait hâte de bouger un peu: elle adorait se balader en ville.
Bon, je range mes baskets dans ta hotte et je la porte; quand j'en aurai marre se sera ton tour, d'accord ?
Elle s'apprêtait à endosser le barda pour se diriger vers la porte mais Selene lui demanda où elle habitait dans la "vraie vie".
Cette question la déstabilisa: plus le temps passait moins elle songeait à San Francisco, sa vie, le livre inachevé dont les pages traînaient encore sur sur son petit bureau.
Elle avait "oublié" qu'elle était en état d'hypnose. Etat qui s'arrêterait immanquablement par un "Je compte jusqu'à 3 et vous vous réveillerez..."
Elle ne voulait plus quitter Dreamland, elle voulait rester avec son amie pour toujours; que ferait-elle à présent dans le monde réel ?
Tout en chassant cette idée noire elle répondit:
J'habite dans la 3th Avenue pas très loin d'Armstrong Avenue, je ne sais pas si tu vois ? c'est au sud-est, dans Bayview; un peu plus loin, tu as Hunters Point. C'est pas l'idéal mais là où je suis c'est assez calme et puis c'est un choix; je voulais à tout prix couper avec l'état d'esprit bourgeois de mes parents... J'aime bien les quartiers populaires même si parfois il y a un sacré raffut !
Elle s'imaginait déjà faire découvrir à Selene l'Opera qui s'était construit un peu plus loin, le parc où tous les jeunes faisaient du skate, les petits restaurants pittoresques, les magasins ethniques... Elles prendraient les transports en commun et iraient jusqu'à la plage, elle s'achèteraient une glace ou un donut, écouteraient un groupe de musique à la terrasse d'un café; elles...
Comment tout cela était-il possible ?
Elle tourna les yeux vers son amie et vit qu'elle semblait aussi plongée dans une rêverie, nostalgique ? sombre ? Elle coupa court à ces réminiscences en lançant:
Allons-y, allons nous amuser un peu !
......... HRP: la porte est ouverte à ton nouveau pouvoir ! | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 12 Fév - 13:09 | |
| Selene fronça les sourcils alors qu’elle réfléchissait. Elle ne voyait pas où était l’Armstrong avenue, mais savait que Bayview était diamétralement opposé à l’endroit où elle vivait. Pas grave après tout, si elles n’étaient séparées que par une ville, ce n’était rien. L’envie de se réveiller immédiatement pour retrouver Anastasia dans le monde réel se transformait en véritable fantasme. Ce n’était plus une idée, c’était un objectif ! Et à cet instant, elle oubliait que sa tutrice risquait de ne pas voir d’un bon œil qu’elle flâne avec une femme du double de son âge.
- Moi j’habite dans le Sunset district, au nord-ouest de San Francisco. Je l’avais dis je crois… je suis vraiment pas loin du Golden gate park, dans la 43è avenue, entre Irving street et Judah street. La maison est au nom de ma tante… elle s’appelle Holly McGreen.
L’adolescente s’était levée, remballant les lamelles de viande qui n’avaient pas été mangées. Elle prit son sac à dos avec ses objets les plus utiles en cas d’urgence et accepta de confier sa hotte à son amie. D’ailleurs avant de passer les anses autour de ses épaules, elle enfila son manteau hivernal, son écharpe et son bonnet. Elle avait sentit la veille comme il faisait froid dans le coin, Elipse avait au moins le mérite d’être dans une zone plus tempérée.
- C’est la sœur de ma mère, poursuivit la toquée bien partie pour raconter sa vie, je… en fait je viens du Pays-de-galle ! Ça ne s’entend pas ici parce que je crois que les accents et les langues s’effacent à Dreamland, mais dans le monde réel, il parait que j’ai encore des restes de mon accent européen. Mes amies me taquinent dessus parfois.
Oups, elle avait oublié de se coiffer. Elle récupérer son peigne dans la hotte portée par la dépendante affective et couru s’affairer devant la glace de la salle de bain. Rien à dire, c’était quand même mieux quand sa crinière rousse était domptée, même si ça n’empêchait pas son visage d’être partiellement dissimulé. De retour dans la chambre, fin prête à partir, elle évitait le regard d’Anastasia. En fait, elle était tiraillée entre l’envie de parler et le fait que ces souvenirs étaient toujours trop frais dans sa jeune mémoire.
- Je l’ai pas clairement dis, mais je vis avec ma tante en fait… mes parents sont… décédés. Mon père a... tué ma mère en la battant, la police a tué mon père en essayer de l’arrêter. C’est ce qu’on m’a raconté en tout cas... Moi j’étais inconsciente, je me suis réveillée à l’hôpital ce soir-là. La sœur de ma mère était la parente le plus proche que j’avais, et ma marraine. Elle a insisté pour me recueillir, alors j’ai dû traverser l’Atlantique.
Le sourire pâle qui illumina son visage ne dissipa pas complètement l’ombre de la tristesse qui planait sur les orbes noisette de Selene. Des yeux d’enfant ternis par les larmes, comme si le sel avait oxydé leur brillant et leur couleur. Ces yeux qui cachaient tant de chose…
- Enfin bon, se reprit la rouquine en adoptant un air plus décontracté, c’était il y a 4 ans. J’ai l’impression de toujours faire passer ma tante pour une vieille aigri terre-à-terre et catholique jusqu’au bout des ongles, mais elle m’aime beaucoup je le sais. C’est quelqu’un de super.
Et elle était sincère. Prenant les devants, elle ouvrit la porte et sortit dans le couloir. Un robot était occupé à passer l’aspirateur, si silencieux que l’adolescente sursauta quand elle l’aperçut. Elle n’avait qu’un pas à faire avant d’être devant la porte de ses aînés, en face normalement. De sa petite main, elle frappa discrètement avec une phalange de l’index, comme si elle avait peur de causer un vacarme assourdissant qui les réveillerait.
- Léorio ? Julian ? Vous êtes réveillés ? | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 12 Fév - 22:31 | |
| Oui, je vois très bien ! c'est carrément l'opposé d'où j'habite... Pour toi aussi la plage n'est pas très loin avec plus de sable que par chez moi ! par contre tu as le temps le plus excécrable de toute la région, il paraît que quand il ne pleut pas, il y a du brouillard partout ! Dit-elle en rigolant.
tandis qu'Anastasia se débattait pour mettre la hotte sur son dos, son amie poursuivait les confidences.
Ainsi elle n'était pas Américaine mais Galloise... Européenne. Cela la fit rêver.
Elle chercha dans sa bibliothèque mentale et se rendit compte qu'à part quelques ouvrages sur la religion Celtique, les druides et quelques légendes elle n'avait lu aucun auteur de ce pays. Elle se promis d'y remédier dès que possible. Par contre, elle savait qu'en plus d'y parler l'Anglais, les gens parlaient aussi Gallois, une langue Celtique en fait.
Tu es bilingue alors ? c'est super ! il faudrait que tu m'apprennes à parler Gallois un de ces jour ! Lança t-elle toute heureuse à l'idée de s'initier à quelque chose de nouveau.
Selene fit une nouvelle pause coiffure; coquetterie qui la fit sourire intérieurement l'espace d'une seconde car la suite du récit de vie de la jeune fille fut abominable, insoutenable.
"Sa mère morte sous les coups ? Selene inconsciente à l'hôpital ? mais cet homme était un fou furieux !" Elle ne pouvait pas se réjouir de la mort de son père puisque contrairement à la majorité des Américains, elle était contre la peine de mort mais elle ne regrettait pas non plus qu'un tel individu ne soit plus de ce monde.
Que dire ?... bredouilla t-elle Je n'ai pas de mots assez fort pour qualifier l'horreur que tu me racontes. C'est affreux...
Sincèrement elle ne savait quoi dire. Elle s'approcha de son amie, la prit dans ses bras et lui caressa tendrement le visage et les cheveux tout le temps qu'il fallu pour dissiper la tristesse de son regard comme voilé par tant de larmes versées.
Elle comprenait à présent l'importance de l'épouvantail. L'importance du cadeau qu'elle lui avait fait, qui se trouvait là dans sa poche, contre son coeur.
Je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive, quoi que tu dises et que tu fasses. Je ne t'abandonnerai jamais.
Prenant soudain conscience qu'elles étaient à Dreamland et que tout pouvait arriver, elle jugea utile de préciser: De mon plein gré, en tout cas.
Selene se décontractait et parlait de l'amour que sa tante lui portait.
"Cette fille mérite tout l'amour du monde à présent. Personne ne devrait plus jamais lui faire de mal, je tâcherai d'y veiller."
Elle ne se promis rien cette fois car les souvenirs d'Ellipse étaient encore très proches: l'adolescente s'était fait agresser par les policiers sans qu'elle n'ai rien pu faire...
Dans le couloir un robot faisait le ménage. Anastasia s'écarta et se dirigea vers l'ascenseur mais à sa grande surprise elle vit son amie s'arrêter devant la chambre des garçons, toquer et les appeler.
Elle était persuadé qu'elle iraient se promener toutes des deux... Selene ne lui avait rien dit !
Fortement déçue, elle poussa un soupir, se rembrunit et cala son dos - ou plutôt la hotte - contre le mur en attendant que la porte s'ouvre.
Elle n'avait aucune envie de sortir avec eux, elle voulait être seule avec Selene ! Etait-elle déjà fatiguée de sa présence ?
Elle décida de ne rien dire: elle ne voulait pas peiner son amie, elle avait l'air si contente.
Elle composa un air faussement décontracté, sifflota tout bas, entre ses dents "We will rock you" et décida qu'à moins d'une proposition miracle de la part des deux hommes elle ne ferait aucun effort d'amabilité les concernant, c'était sûr ! | |
| | | Léorio Vardonis
Maladie mentale : Démonomanie
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Ven 13 Fév - 18:14 | |
| Le vieil homme ne se préoccupa point des remarques négatives du jeune homme. Il avait raison, après tout. Son sourire de bon samaritain resta tel qu'il était.
- Pas de problème, Julian.
Ce dernier était partit se coucher, après lui avoir proposer de quoi boire ou manger. Mais le prêtre n'avait pas vraiment faim. Il s'installa sur son lit, et réfléchit avant de dormir à ce qu'ils allaient faire. Bien sûr, la visite était sans doute la meilleure chose... Mais il avait comme un pressentiment. Quelque chose le titillait. Sans doute une fausse idée qu'un démon lui aurait inséré dans le crâne...
Puis ce fut une autre idée qui hanta son esprit. Et avec Anastasia? Pouvait-il espérer quelque chose? Sans doute pas. Mais il voulait... Essayer, au moins. Elle semblait si fragile, mais étrangement, cela ne le dérangeait pas. Malgré leur première rencontre mouvementé.
Il se demanda aussi ce qu'était devenue Esther. Avait-elle pu s'en sortir? Aucun moyen de le savoir, sans doute. Il fallait espérer que oui.
Il sombra dans un sommeil sans rêves. Il se réveilla sur les coups de midi, et profita de ce temps pour se refaire une rapide toilette. Julian ne semblait pas s'être éveillé.
Il entendit quelqu'un frapper à la porte. Il ouvrit sur les deux filles.
- Vous revoilà, vous avez pu vous reposer?
Tandis qu'il déclarait cela, souriant, il regardait Anastasia. Elle avait de nouvelles chaussures, apparemment. Puis, il détourna le regard, l'air gêné. Il se rappela ensuite que Julian devait encore dormir. Mais il n'y avait pas prêté réellement attention.
- Je crois que le jeune homme dort encore. Il m'a parlé d'une tour qu'il voulait visiter, ou d'un boulot qu'il a vu sur une publicité, après son petit tour. Vous avez une préférence?
Il avait envie de ne demander cela qu'à la jeune femme accompagnant la promise de Julian, mais il devrait profiter de moments seul à seul plus tard. Commencer par se balader avec les deux filles et l'homme étrange, ce serait déjà bien. Pour une fois qu'il avait de la compagnie autre que des croyants... Même si depuis qu'il était à Dreamland, il n'avait que ça, de la compagnie.
- Quoi qu'il en soit, je serais ravis de vous accompagner!
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| | | Julian McMorre
Maladie mentale : Peur des convenances, normes et des règles.
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Sam 14 Fév - 13:01 | |
| Contrairement à ce que le prêtre pouvait penser, Julian était réveillé depuis quelques temps déjà. En effet, le jeune homme n'avait depuis longtemps pas énormément besoin de sommeil pour être totalement en forme. Il en était plutôt à faire le vide total, trop de choses s'étaient déroulées depuis son arrivée, trop de réflexion à poser sur le tout, et surtout, trop de prise de tête à cause de sa phobie, à calculer selon lui et les points de référence divers et variés ce qui était ou non normal.
Toutefois, le fait que les filles viennent frapper à la porte le sortie de sa méditation. Entendant le prêtre annoncer à Sélène qu'il dormait, il se leva et s'approcha, souriant, en annonçant que non, il était réveillé, et prêt à se dégourdir les jambes si le petit groupe avait envie. Il couru alors prendre la sacoche que lui avait donné la jeune fille. Il adorait ce sac et ce cadeau de celle qu'il devait maintenant appeler "sa copine", et ferait tout pour le garder avec lui. Puis il revint, prêt à partir.
Il annonça simplement au groupe : - Si vous voulez, il y a le petit parc pas loin, qui est d'ailleurs assez... bourré d'électronique pour quelque chose qui se veut naturel. Ou il y a bien une tour étrange qui semble intéressante à visiter, la « tour de techyo » d'après un passant. et s'adressant à Sélène : - Tu sais ce que ça peut être ? Le mec avait l'air de dire qu'on aurait aucune chance d'y rentrer et qu'elle était vraiment spéciale. Et vu que tu es expérimentée ici, en tout cas bien plus que nous.
Puis il s'avança et, prenant la main de la toquée, ne cherchant pas non plus à réfléchir si cela était plus ou moins proche de la normalité pour un couple, l'emmena vers les escaliers. Continuant à lui parler : - Tu nous diras tout ça en marchant va !
Passant devant Anastasia qui sifflotait : - Haha, tu siffles vachement mieux que moi ! La classe !
À peine les escaliers descendus, la tenue de Julian changea encore pour une combinaison techyoïte. Agacé, il s'exclama qu'il en avait ras la casquette de son pouvoir, à changer constamment ses fringues, en fonction du contexte apparemment. Puis, sorti de l'hôtel il commença à diriger le groupe vers l'entrée du parc, en faisant attention de ne pas faire comme tout le monde, à prendre les tapis roulants. En marchant, il regardait Sélène qui était toute belle, reposée, coiffée, et bien habillé.
Joyeux, il lança : - Ma Sélène, t'es vraiment trop jolie comme ça, tu déchires ! J'suis content de sortir avec toi tout à l'heure !
Arrivée au parc, il s'adressa au groupe : - Bon ! On fait comme vous voulez, on va où vous voulez ! Je suis le groupe moi !
Malgré tout, son regard était fixé sur la tour qu'il voyait au loin, elle l'obsédé et il avait bien compris qu'il serait complètement anormal de vouloir y aller. Il ne fallait rien de moins à Julian pour désirer y aller à tout prix, quoi qu'il puisse apprendre à son propos. Disons que la manière d'y aller changerait, de manière plus ou moins prudente en somme... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Dim 15 Fév - 16:16 | |
| Bilingue ? Selene ne savait plus trop. Le gallois faisait partie des choses qu’elle avait refoulées avec les années d’horreurs qu’elle avait vécu. C’était assez paradoxal même en fait : les coups de son père remontaient à si loin que toute son enfance en semblait marquée. Ça avait tellement fait partie de sa vie qu’elle n’avait pas le recul pour ressentir l’opinion d’Anastasia qui était profondément choquée. C’était son passé, c’est tout. Pourtant, celui-ci était comme aspiré dans un trou noir : tous les contacts avaient été coupés, à l’exception de l’épouvantail de son jardin. Elle reconnaîtrait la maison si elle la voyait mais ne souvenait plus de l’adresse.
- Euh… oui, je… on verra, avait-elle soufflée sans trop y croire.
Quoiqu’il en soit, l’étreinte de son amie lui avait fait du bien. L’envie de la protéger, elle et ses deux autres comparses, n’en était que plus intense. C’était une flamme toute nouvelle qui brûlait dans ses entrailles : elle serait la gardienne de ceux qu’elle aimait, comme son épouvantail était le sien. Cette force, elle la découvrait grâce à eux.
Ce fût le doyen du groupe qui ouvrit la porte. Selene crut percevoir un regard significatif vers Anastasia mais… non, impossible. Il était trop vieux ! Il avait quoi ? Le double de son âge ? Au moins ! Une part intérieure de la rouquine venait d’entrer en conflit. Après ce que son amie lui avait raconté sur son « Gabriel », elle s’était dit que le prochain qui mériterait le cœur de la belle brune serait… spécial. En vérité, la galloise n’avait pas de modèle précis en tête, mais ça ne ressemblait pas à Léorio en tout cas.
D’ailleurs ce dernier n’avait pas vu que Julian était réveillé. L’adolescente rougit violemment en le voyant, écho de leur dernière entrevue quelque peu… charnelle. Qu’allait-il faire là ? Il était si imprévisible que c’était aussi stressant qu’excitant. Dans la hâte qu’elle commençait à lui connaitre, son aîné la prit par la main et l’entraina vers les escaliers en parlant de ce qu’il avait vu la veille. La tour de Techyo ? Selene fronça les sourcils. Ça ne lui inspirait rien de bien.
La jeune fille fouillait sa mémoire, essayant rassembler les fragments d’informations qu’elle avait sur les fameuses tours et leur gardien. Puisque son meilleur ami avait emporté son souvenir de Sextus, elle ne pouvait pas reconstituer ce qui s’était passé chez Asmodée. Par contre elle se remémorait la gardienne, plus belle que n’importe qu’elle femme ; si belle que tous les êtres humains se retournaient sur son passage, si puissante que son corps fragiles était comme oppressé par son aura.
Plongée dans le vide creusé dans sa mémoire, la toquée resta longtemps silencieuse. En fait, jusqu’à ce que Julian ne s’extasie sur son apparence. Embarrassée par ce compliment soudain, elle leva ses yeux noisette vers Anastasia, complices et confidents. Que lui trouvait-elle de plus ? Elle s’était juste lavée et coiffée après tout, sa tenue était à peu de chose près la même.
- Merci, c'est gentil, bredouilla Selene son esprit de nouveau aspiré vers la tour.
Elle demeura muette quelques secondes. Même si ça lui coûtait, elle enleva sa main de celles de son petit ami et avança un peu, seule, avant de se retourner pour pouvoir faire face à ses camarades. Ses protégés.
- Pardon, commença-t-elle, je suis un peu…
Une ombra passa sur ses traits fins. Elle prit une grande inspiration avant de se lancer, puisant en même temps de la force dans les orbes d’Anastasia.
- La tour de Techyo, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je comprends que tu veuilles la voir Julian mais… ce ne sont « vraiment » pas ni des lieux touristiques, ni des choses avec lesquelles on peut s’amuser.
Une moue désolée dissipa légèrement les fantômes de tristesse qui passaient sur son visage d’adolescente. Une bourrasque glacée fit danser ses cheveux roux, elle frictionna ses bras.
- Il y a 7 tours à Dreamland, chacune est protégée par 1 gardien. Ce sont des gens très puissants, très influents. J’ai rencontré une gardienne, une fois, et… j’ai oublié, finit-elle dans un murmure, tu te rappelles à Elipse, reprit-elle plus fort, quand je t’ai dis qu’il y avait quelque chose que mes pouvoirs avaient effacé, que je ne voulais pas te raconter pour ne pas que tu me vois différemment ?
La jeune fille dut faire un effort énorme pour oser regarder le phobique dans les yeux. Elle avait l’impression de passer pour une rabat-joie dépressive, mais elle savait qu’elle avait raison. Les tours n’étaient pas des parcs d’attraction.
- C’était ça… je sais qu’il s’est passé quelque chose d’horrible avec cette gardienne. De tellement horrible que j’ai préféré utiliser mes pouvoirs pour l’effacer de ma mémoire, parce que je n’arrive pas à vivre avec. Tout ce que je me souviens, c’est que je m’en suis sortie avec deux trous dans la gorge et ça, elle releva légèrement les manches de son manteau et de son chemisier pour laisser entrevoir la cicatrice de sa tentative de suicide, crois-moi… il vaut mieux éviter les tours.
Selene ne s’était pas rendu compte qu’elle tremblait. Sans le savoir, Julian avait mit le doigt dans une brèche de son être fragile. Voudrait-il encore d’elle quand il se rendrait compte de ce qu’elle était vraiment ? Une poupée de porcelaine qui renfermait un monde de ténèbres. Pourtant, elle n’avait pas envie de passer pour une traumatisée frigide. Se décontractant légèrement, elle revint vers son petit ami pour lui prendre la main :
- Le plus… sage, pour l’instant, ce serait de découvrir un peu la ville et voir si on ne peut pas se dégoter un petit boulot. On aura besoin de se nourrir et de se loger, on ne trouvera rien de gratuit ici. Pendant ce temps si tu veux, on essayera de glâner des infos sur la tour… discrètement. Peut-être qu’à Techyo, elle est gardée par quelqu’un de moins…
L’adolescente ne savait pas comment finir sa phrase. Elle fût sauvée par un livreur en combinaison, flottant sur des bottes aérodynamiques à quelques centimètres du sol. Il s'approchait rapidement, un colis dans les bras.
- MADEMOISELLE NYMPHADORA ! BONJOUR ! Il baissa la voix une fois à sa hauteur, notre nouvelle boutique de lingerie organise régulièrement des offres aléatoires pour faire bénéficier aux femmes de la région de cadeaux promotionnels. Vous êtes l’heureuse gagnante du jour, félicitation !
Il lui tendit un article conservé dans un film de caoutchouc. Une photo ne laissait toutefois aucun doute sur la nature du présent : il s’agissait d’une nuisette à dentelle rouge comme la passion. Extrêmement gênée, Selene s’empressa de l’envoyer dans la hotte que portait Anastasia, son teint ayant viré au pivoine.
- Hum, euh… | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Lun 16 Fév - 12:30 | |
| Léorio ouvrit la porte au moment où Anastasia avait enfin trouvé l'expression juste de son visage, genre loubarde maussade des bas quartiers. Elle n'avait pas eu à chercher loin: là où elle habitait, il y en avait une paire qui traînaient toute la journée ce genre de faciès !
A sa question avez-vous pu vous reposer ? elle lança un ça va à peine aimable.
Anastasia eut l'impression que la question était plus tournée vers elle que vers son amie et Léorio semblait la regarder d'une manière... Elle balaya bien vite cette idée: elle n'avait pas l'état d'esprit, elle avait pu se trompé et le vieil homme était un prêtre, ce qui rendait impossible quoi que ce soit.
Cependant, il était souriant et parlait doucement; cela eut pour effet de la décontracter un peu.
Quand elle entendit qu'il y avait une tour à visiter, la lumière revint dans son regard; elle abandonna sa posture d'asociale et se décolla du mur presque souriante, elle avait très envie de visiter cela et d'y aller à quatre ne la dérangeait plus du tout.
Elle allait évoquer son désir tout haut quand Julian arriva, tout sourire lui aussi.
Il parla d'un parc plus technologique que naturel; "aucun intérêt !", se dit-elle puis il se mit à décrire la tour: spéciale, à l'intérieur de laquelle nul ne pouvait entrer... Cela ne fit qu'accroître sa curiosité, à tel point qu'elle ne remarqua pas que Selene s'était assombrie.
Impatiente, elle se remis à siffler sans s'en rendre compte. Le compliment de Julian la fit sourire mais elle n'eut pas le temps de commenter: Selene et lui dévalaient l'escalier main dans la main. Elle s'élança à leur suite, constatant une fois de plus le pouvoir de Julian.
Malgré son blouson le vent glacial la saisit. Elle n'en fut pas surprise: elle avait vu sur la carte que Techyo se situait très au nord. Heureusement le couple marchait vite, ils seraient vite réchauffés. Elle se tourna vers Léorio pour voir s'il suivait.
Arrivés au parc, Julian annonça qu'il ferait comme le groupe déciderait. Anastasia en profita pour faire part de ses désirs:
Honnêtement le parc ne me branche pas trop... Je préfère la vraie nature. J'aimerai bien qu'on se ballade un peu au centre-ville, qu'on cherche un petit boulot et surtout, j'adorerai aller voir cette tour, elle m'intrigue vraiment ! dit-elle tout en suivant le regard de Julian qui se dirigeait au loin vers une sorte de Tour Eiffel illuminée, le sommet perdu dans les nuages.
La voix de Selene la sortit de sa rêverie. Tête baissée, déçue, elle écouta les informations. Les tours étaient dangereuses...
Quand Selene se tut, elle la regarda. Elle était très pâle et avait l'air effrayé. Elle voulu la rassurer quand son ami reçu un paquet dans les bras: un cadeau publicitaire !
Anastasia se pencha pour voir la photo collée sur le colis: une nuisette rouge. "Bof..." se dit-elle: les sous-vêtements rouge n'étaient pas son truc, cela faisait vulgaire, sanguinolent. De toutes façons elle n'aimait pas le rouge, chacun ses goûts.
Elle reprit la parole:
Je pense que Selene a raison: allons en ville, j'ai besoin d'acheter une brosse à dents et cherchons un job. En ce qui concerne la tour... J'aimerai bien... Disons, oui, ce serait bien d'aller voir discrètement... Après tout, sa gardienne est peut-être plus sympa que dans les autres ? les habitants de Techyo n'ont pas l'air agressifs, je les trouve même assez sympa pour l'instant.
Ansastasia sentait monter en elle une curiosité presque morbide à l'égard de cet endroit. Impatiente et enjouée elle ne pu s'empêcher d'ajouter: On irait quand ? | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 17 Fév - 21:11 | |
| Dehors, le froid était mordant malgré le soleil qui n'avait pas dépassé son zénith depuis plus de 2 heures. Des nuages de vapeur blanches s'envolaient à chaque fois que l'un des voyageurs ouvraient la bouche, voyageurs qui pour la plupart devaient déjà regretter amèrement de ne pas avoir de manteau. Il ne ferait pas bon pour eux de rester trop longtemps en extérieur dans cette tenue, à moins qu'ils souhaitent écoper de belles engelures. Mais malgré la morsure du froid, la ville ne pouvait que les éblouir. Grattes-ciel gigantesques noyant leur cime dans les nuages ; néons, publicités holographiques grandes comme dix hommes et omniprésentes où qu'ils posent les yeux ; des véhicules volants par centaines, par milliers, grouillant dans le ciel jusqu'à l'occulter. Mais surtout un brouhaha permanent, à vous en faire bourdonner les oreilles. Parmi les messages et slogans qui pullulaient jusqu'à s'incruster dans votre rétine, l'un d'eux revenait fréquemment. La réclame montrait un homme en combinaison dernier cri, une arme laser dans la main gauche et pointant l'index droit, droit devant lui. Ses yeux derrière ses verres fumés semblaient vous suivre lorsque vous vous déplaciez, à l'instar de son doigt dressé. On pouvait aussi y lire en lettres capitales : « La M.E.R.D.E. a besoin de vous ! » suivi d'un numéro de téléphone gratuit. Quelques simples questions à un passant leur apprendrait que ce n'était rien de plus qu'une campagne de recrutement de la Milice d'Extermination pour Robot à Défaillance Électronique qui avait connu une grande expansion depuis les attaques terroristes sur la centrale du quartier Est, orchestré par le « Soulèvement des Machines ». Il paraîtrait même que ce n'était pas un boulot trop mal payé... Ça tombait bien pour nos voyageurs d'ailleurs, puisque la milice recrutait aussi des petits contrats, pour les voyageurs de passage principalement. De quoi se remplir un peu les poches même si les choses risquaient de ne pas être de tout repos... S'ils décidaient de téléphoner, ils tomberaient sur un standard qui les redirigerait, après avoir pris quelques renseignements de routine, vers un bureau situé au 89ème étage de l'Asimov building au croisement de la 78ème et la 93ème rue. A l'intérieur, une flopée de bureau, d'implants téléphoniques cérébraux sonnant en permanence et des hommes à la mine patibulaire pour garder l'entrée. On y remettait à chaque arrivant une tablette tactile à remplir, avec le format suivant, somme toute sommaire : Nom :
Prénom :
Âge :
Adresse actuelle :
Situation (Humain, voyageur, robot, créature magique, etc...) :
Talents divers utiles à la cause :
Motivation : Ne restait plus qu'à remplir tout ça et attendre d'être appelé dans le bureau situé tout au fond de la pièce. Sans parler de croiser les doigts pour être pris et espérer que les risques ne seraient pas trop gros. | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 19 Fév - 15:09 | |
| Le prêtre fut amusé en voyant les deux tourtereaux se regarder et se parler de cette manière. Ce couple était tout ce qu'il y avait de plus normal pour lui, mais il allait bien se garder de le dire à Julian, auquel cas ils auraient le droit à une crise monumentale. Et au vu de sa réaction lorsque le doyen avait donné sa bénédiction, il ne savait pas jusqu’où pourrait aller le jeune homme.
Ils descendirent en direction de l'entrée, mais une fois sorti, ils eurent le droit à un topo mélancolique si l'on pouvait dire de la jeune Selene. Ainsi, ce qui tourmentait la jeune fille s'était passé dans une tour comme celle que Julian avait aperçu... Pas très encourageant. Pour le coup, le prêtre voulait effectivement éviter de s'en approcher. Les problèmes, ils en avaient eu assez depuis le début de leur voyage en Elipse.
Elle proposait de se renseigner, avant de se faire "agresser" par un publicitaire lui offrant ce qui semblait être des dessous féminins. Au vue de la réaction de la jeune fille, il avait sans doute vu juste. Mais après tout, qui portait une tenue de cuir sous sa tenue de prêtre?
Puis la jeune Anastasia proposa de faire un tour des boutiques en se baladant. Après tout, pourquoi pas. Mais une affiche a loin intriguait le vieil homme. Il regarda de plus près, apercevant la publicité avec un nom peu flatteur. La M.E.R.D.E.? Seuls des scientifiques fous pouvaient oser appeler quelque chose ainsi. Le prêtre partit donc non loin du groupe, et se renseigna auprès d'un passant. En gros, des chasseurs de robots déglingués... Lui qui n'était pas en amour parfait avec la Technologie... Pourquoi pas après tout? Ils auraient de quoi subvenir à leur besoin.
Il rejoignit donc le groupe pour leur faire part de sa découverte.
- D'après l'homme, l'une des annonces que l'on peut voir recrute pour une milice anti-robots fous. Je sais pas ce que vous en pensez, mais vu qu'on parlait de boulot à trouver... Cela ne coûte rien d'appeler.
Puis il se rappela ce qu'avait dis Anastasia.
- Par contre, je sais pas pour vous, mais j'aimerais aussi faire les boutiques avec Anastasia. Avoir un minimum de quoi me sentir... Propre en tant qu'ancien Révérend. Si vous voulez, on peut partir juste tout les deux, et on se retrouve là où ils recrutent ensuite.
Il avait en réalité envie de profiter de ce temps de calme pour mieux connaître Anastasia. Des pensées tourmentaient son esprit. Sa peau était-elle plus douce qu'il ne l'imaginait? Son parfum ? Son...
Il ferma les yeux deux secondes avant de les rouvrir. Il devait procéder par étapes, pas de cette manière. Tout viendrait à point qui sait attendre. | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 19 Fév - 20:43 | |
| À ses interrogations à propos de la tour, Selene avait apporté dans une certaine mesure des réponses. Pas nécessairement celles qu'il voulait, c'est à dire précisément à propos de la tour de Techyo, mais sur l'ensemble. Il y en avait donc 7 au total, et toutes étaient selon elle dangereuses à « visiter » puisque très importantes... Avait-elle réalisé en parlant qu'un tel discours ne pouvait qu'enflammer les envies de Julian de toutes les visiter ?
Toutefois, la partie « danger » et « expérience » ramena le jeune homme dans un monde quelque peu plus réel. Sa douce en tremblait rien qu'à en parler. Clairement, à l'heure actuelle, ce serait du suicide pour le petit groupe d'y aller, et bien qu'il pourrait y aller seul, discrètement, il restait là la certitude qu'au moins Selene voudrait aller le « sauver », et risquerait sa propre vie pour lui. Il ne pouvait se résoudre à cela et attendrait plus tard, un jour, quand il serait assez « fort » – sans savoir ce qu'il entendait par là – pour ça, ou définitivement seul et sans aide.
Quoi qu'il en soit, tout cela ne l'empêchait pas si il y arrivait de prendre au possible des informations à propos des tours auprès des gens, et sur ce qui se passe à l'intérieur. Et à vrai dire, ce serait bien plus simple d'être informé sur tout ça pour sa surpris. Suicidaire certes, mais pas fou.
Puis alors qu'il pensait à tout cela, un livreur se jeta pratiquement sur Selene pour lui offrir – il put clairement le voir avant qu'elle ne le cache – une nuisette qui semblait très... agréable à voir portée. N'ayant pas écouté le discours du livreur, Julian se fit des idées, rougissant tout ce qu'il put en s'imaginant que la jeune fille en était déjà arrivée à ce point ci et avait commandé cet article pour lui, que l'empressement était dans le seul but qu'il ne le voit pas afin de lui faire une surprise.
Bref, l'imagination du jeune homme fut vite stoppé à cause d'une étrange – donc attirante – annonce pour jouer au chasseur de robot, qui plus est pour un groupe s’appelant « Merde ». Pas banal, donc parfait. Il faudrait juste, certainement, passer quelques formalités administratives, comme partout, classiquement. Rien que d'y penser le phobique en eu des frissons dans tout le corps, de la tête au pied. Ce n'était rien de vraiment agréable pour lui.
Toutefois, son enthousiasme fut casser pendant un demi-instant par le vieil homme qui préférait faire les boutiques, avec Anastasia, avant toutes choses. D'ailleurs, il ne comprit aucunement, en bon « mec » qui ne capte rien, l'allusion que Leorio faisait envers la demoiselle. Sincèrement, faire les boutiques était trop, beaucoup trop classique pour Julian. Le prêtre le décevait quelque peu depuis leur arrivée au calme. Peut être cela changerait à nouveau par la suite, qui savait.
Dans tous les cas, il ne chercha pas plus à comprendre, préférant trouver un téléphone quel qu'il soit. En effet, l'annonce qui mine de rien se voyait partout parlait d'appeler un certain numéro. Il trouva au coin de la rue un appareil dans le mur qui proposait 1 rub'z la minute pour téléphoner. Qu'il en soit ainsi, et il en fut ainsi. Il appela et après qu'un standard ait pu lui demander quelques informations basiques sur ce qui l'amenait à utiliser le numéro, on lui donna une adresse où se rendre pour une éventuelle suite dans les démarches. Après avoir raccroché – 3 rub'z en moins dans la poche, et à son grand étonnement une bonne centaine en plus d'apparus – il partagea ses informations avec le groupe, donnant l'adresse précise qu'il avait approximativement retenu.
Demandant immédiatement sa direction à quelques passants, il se prit à partir directement à « l'agence » indiquée, prenant Selene par la main. Il se moquait de ce que ferait le vieillard, mais questionna Anastasia qui s'il avait comprit clairement les choses voulait passer s'acheter une trousse de toilette avant d'aller aussi au lieu donné. Il lui annonça – décidant pour sa douce au passage – qu'ils partiraient devant et qu'elle n'avait qu'à les rattraper en cours de route ou sur place, mais qu'ils ne marcheraient pas trop vite. Il ne voulait pas poireauter sur place, trop excité qu'il était d'avoir une chance de taper sur quelques robots délinquants. Ça risquait d'être fun !
En route – à pied bien sûr, hors de question d'être comme tous les fainéants que sont les gens et de prendre un taxi ou un transport en commun – , alors qu'il regardait Selene, s'excusait auprès d'elle de la forcer à marcher et s'émerveillait de toutes ces installations technologiques dans cette ville totalement folle, le jeune homme se prit les pieds dans un sac et s’étala de tout son long sur la route. S'asseyant et se frottant le crâne, il se prit à regarder le contenu du sus-dit sac afin de savoir sur quoi il avait trébuché. À l'intérieur, une carte de Dreamland, une boussole, une jolie petite trousse de soin, une copie plastifiée de l’article du code pénale concernant le détournement de mineur – qu'est ce que cela faisait là-dedans ? – et le comble pour Anastasia quand elle saurait, une trousse de toilette. Il avait vraiment gagné le gros lot. Qui était l'idiot qui avait pu laisser traîner tout ça ? Tant pis pour la personne en question, il fourra le tout dans son sac et continua sa route.
Au bout d'un certain temps auquel il ne réfléchit pas, le couple arriva dans un bâtiment plein de bureaux où se voyaient à droite à gauche des affiches holographiques affichant « MERDE ». Au moins, même s'ils avaient dû faire plusieurs fois demi-tours à cause du jeune homme, ils étaient arrivés à destination. Sur place, on leur donna une tablette demandant à être remplie d'informations classiques avant tout développement futur concernant l'emploi.
Rien de plus rien de moins pour que le phobique se doit de fermer les yeux et respirer profondément pour ne pas céder à une crise de panique. Un formulaire à remplir était des plus classiques à faire, des plus normal. Mais il était obligatoire de passer par là pour avoir une chance de s'amuser par la suite. Il se contrôla donc, comme à chaque fois qu'il devait remplir un document, et écrivit :
Nom : « McMorre ». Prénom : « Julian ». Âge : « 26 ans ». Adresse actuelle : « Aucun intérêt ». Situation : « Voyageurs ». Talents : « Voyageurs – donc des talents utiles comme des pouvoirs ». Motivation : « Je hais remplir des formulaire, j'en ai rempli un pour vous – ça devrait suffire à montrer que je veux travailler pour la MERDE ».
Il n'avait toutefois pas su faire beaucoup mieux que cela. Il espérait que ça irait tout de même et rendit sa tablette à l'accueil où on le leur avait donné. D'ailleurs, remplissant sa tablette, son second pouvoir s'était activé à son insu sans même qu'il ne s'en rende compte, et au moins Sélène pu sentir une sensation d'entrave légère dans tout son corps, puisqu'elle était la plus proche physiquement de lui à ce moment là. | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Ven 20 Fév - 9:29 | |
| HRP : Du coup comme tu m'as dis par MP que tu pensais nous suivre Ana, j'ai essayé d'inclure dans mon post que tu nous suivais. J'en ai déduit que Léorio venait aussi. Si quelque chose ne va pas, dites-le moi pour que j'édite. ====== Selene se sentit soulagée d’être soutenue par son amie. Elle n’était pas aveugle, elle se rendait bien compte que ses acolytes n’avaient pas vraiment été impressionnés par son discours et qu’ils chercheraient malgré tout à approcher la tour mais… l’essentiel, c’était qu’ils ne le fassent pas dans l'immédiat. La galloise ne se prononça pas quant à se demander si la gardienne de Techyo était plus « sympa » que les autres. Peut-être que dans une certaine mesure, on pouvait espérer qu’elle soit moins cruelle, moins inhumaine, moins détraquée… mais jamais le terme « sympa » n’apparaissait dans le champ lexical qui devait la décrire. - Je ne sais pas trop, répondit évasivement à la dernière question de son amie, pas tout de suite, conclut-elle en lui adressant un sourire doux. Les tremblements s’apaisaient, la situation était sauvée. Plus sereine, la rouquine put reporter son attention sur les alentours. Les gratte-ciels couverts d’écrans qui s’étiraient si haut que les suivre lui donnait mal au coup, les passants nombreux et bruyants, les véhicules volants, les plans en 3Ds et même des gadgets qu’elle ne comprenait même pas. Tout ce futurisme lui donnait le tournis et où qu’elle pose les yeux, elle voyait le même homme à lunette la pointer du doigt, signifiant que la M.E.R.D.E. recrutait. - La merde ? Lut la toquée à haute voix sans savoir ce qu’elle devait en penser. Fort heureusement, Léorio avait été plus vif, il revenait déjà avec une explication crédible pour un sigle si mal choisi. Une milice anti-robots fous ? Bon, ce n’était pas le petit job tranquille qu’elle pensait trouver mais au moins, ça devait payer. Dans tous les cas, il fallait admettre que ses compétences de voyageuse pouvaient être plus utiles en terrain difficile qu’en tant que secrétaire, alors si elle pouvait aider… un instant, Selene se demanda si ce n’était pas trop dangereux pour ses amis. Surtout Léorio qui semblait avoir de graves problèmes de dos. Elle allait ouvrir la bouche pour en parler mais se ravisa, ne laissant échapper qu'un nuage blanc qui s'évanouit dans les airs. Julian était déjà parti téléphoner au standard, elle s’en voudrait d’encore une fois jouer les oiseaux de mauvais augure. Ils étaient assez grands pour savoir ce qu’ils faisaient et dans tous les cas, elle les protégerait. Profitant de l’absence de son compagnon et du fait que le révérend semblait fermer les yeux pour… méditer (?), la toquée s’approcha furtivement de son amie et lui fit un coup d’épaule complice pour attirer son attention. - T’as pas l’impression que Léorio, il…« …en pince pour toi » mais pas le temps d'achever ses messes basses. Le concerné rouvraient les paupières et le phobique revenait avec l’adresse du centre de recrutement. Selene fit une moue discrète vers Anastasia qui devait signifier « bah on verra bien » avant de suggérer d’aller entrer leur destination sur un plan électronique pour connaitre le chemin. Du moins, c’est ce qu’elle voulut proposer avant que Julian ne l’entraine par la main, les noyant dans la foule de citadins presque instantanément. Il devait mal avoir compris la jeune femme qui avait dit préférer s’inscrire d’abord au boulot de la M.E.R.D.E. Fort heureusement, cette dernière était réactive et réussit à les tracer instantanément pour ne pas perdre leur trace. Il fallait espérer que Léorio, lui, suive également. - C’est pas grave t’en fais pas, j’ai l’habitude, se justifia-t-elle quand Julian s’excusa de la faire marcher, et fais-aaaaaaaaaah !!!Le jeune homme venait de s’étaler de tout son long, trébuchant sur une flopée d’objets. Très certainement un sac perdu dans l’effervescence urbaine. Quoiqu’il en soit, le phobique avait eu de la chance. De pas se faire écraser déjà, mais aussi que le contenu du sac soit si utile. Dans ses souvenirs, Selene avait dû tout acheter elle, ou presque… le sort avait été moins clément. Soit. Ils passèrent enfin les gardes patibulaires qui gardaient le centre de recrutement. Immédiatement, la température ambiante parut brûlante comparée à l’extérieur. La rouquine se sentit intimidée. On lui remit une tablette tactile qu’elle empoigna sans même croiser le regard de la personne qui lui tendait. Jamais facile de remplir une candidature à un poste. D’ailleurs, elle resta longuement face à son écran vierge alors que Julian semblait bien avancé lui. L’adolescence se sentit soudain plus… lourde. Comme si tout son corps avait un peu de mal à réagir. C’était plus désagréable que gênant, elle mit ça sur le coup de l’anxiété, même si du coup, son écriture en pâtissait légèrement : - Spoiler:
Nom : Nymphadora
Prénom : Selene
Âge : 15
Adresse actuelle : location d’une chambre à l’hôtel 2 engrenages
Situation : voyageur Talents divers utiles à la cause :
Grâce à mes pouvoirs de voyageuse, je peux me rendre virtuellement invulnérable aux attaques physiques. Par ailleurs, je sais également apaiser les fortes émotions autour de moi, ce qui peut s’avérer utile pour gérer une équipe en situation de stress. Je suis équipée d’objets magiques qui m’ont déjà démontré leur utilité, comme une bague ayant appartenu à une puissance Unseelie, une épée ensorcelée me rendant experte de l’escrime ou encore une robe me permettant de traverser la matière. Je pense que mon sens pratique sera également un atout.
Motivation : Comme toute personne de passage, je cherche à gagner ma vie honnêtement afin de profiter de mes jours à Dreamland. J’ai déjà été affectée à des missions d’importance (notamment : ramener l’épée Fyrionne dans les Monts Olympiens et enquêter sur la disparition du Père Noël) et mon parcours dans ce monde n’a pas toujours été simple. Je n’ai pas peur des prises de risque et par ailleurs, j’aime rendre service !
A peu près convaincue par ce qu’elle avait produit, la rouquine rendit sa fiche et revint attendre près de Julian. Les deux aînés du quatuor n'avaient pas encore terminés. Après s’être mordu la lèvre inférieure d’hésitation – et de timidité – elle osa faire face à son Jules, blottie contre son torse, et s’étira le plus possible sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle rougit instantanément et une cascade de cheveux roux vint complètement barrer une partie de son visage écarlate alors qu’elle faisait mine de rouspéter : - T’es trop grand !Elle éclata d’un bref rire cristallin en le dévorant de ses yeux noisette qui semblaient avoir retrouvé un peu de brillant. Selene commençait à avoir chaud. Elle ouvrit son manteau et s’éventant d’un main, obsevant Anastasia qui allait rendre sa fiche à son tour : - Ça a été, questionna-t-elle comme s’il s’était agit d’un examen, plus qu’à attendre maintenant…
Dernière édition par Selene Nymphadora le Mar 24 Fév - 17:15, édité 1 fois | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Ven 20 Fév - 14:26 | |
| Selene avait répondu évasivement à sa question: "quand irait-on voir la tour ?" Cela signifiait peut-être que, même vu de loin, l'endroit lui faisait peur. Anastasia pouvait comprendre: la Galloise avait laissé entendre qu'elle avait vécu des abominations dans un de ces 7 autres lieux. Elle n'insista pas mais décida qu'elle irait seule ce soir, quand les deux amoureux seraient ensembles, sans en parler à personne. Bien sûr elle ne dépasserait pas la limite autorisée à tous mais elle avait vraiment envie d'aller voir cette tour d'un peu plus près. Peut-être que là certaines personnes pourraient la renseigner davantage.
Le froid glacial la sortit de ses réflexions; elle regretta de ne pas avoir un bon pull sous son blouson !
Le petit groupe continuait d'avancer vers les rue commerçantes. Elle ne manquerait pas de jeter un coup d'oeil dans les boutiques de fringues.
Yeux grands ouverts elle regardait tout ce que la ville offrait: Magasin de nanomatériaux en suspension liquides, gel ou poudre invisible; salon d'interfaces corporelles multi sensorielles; implants d'IA en 1 heure: promotion du jour! et hyper connexion forfaitaire, etc., etc... le tout à des prix inabordables pour de simples voyageurs.
Son regard se posa sur une immense affiche holographique comme en suspension au milieu de la place et qui semblait se déplacer afin de se trouver toujours devant soi. la réclame se répétait à plusieurs endroits, il était impossible de la manquer. D'ailleurs ses amis s'étaient arrêtés devant, eux aussi. Le message était simple et efficace: travail, rémunération, chasse aux robots fous.
C'est l'arme laser qui attira le plus Anastasia. Du coup elle fut la seule à ne pas remarquer l'étrangeté du nom de l'organisme recruteur.
J'adorerais faire ce job, j'ai hâte de me trouver dans cette M.E.R.D.E, on téléphone ? lança t-elle.
Personne n'eut le temps de répondre car Julian avait déjà bondit sur le combiné. Dans sa précipitation il insérait même des rubz dans la fente électronique alors que l'appel était gratuit !
Dans le même moment, Léorio proposa de faire du shopping avec elle puisque lui aussi avait besoin d'affaires de toilettes.
Anastasia se tourna vers lui pour répondre:
Je crains qu'on soit obligé de remettre à plus tard nos achats mon pauvre Léorio. Julian est déjà au téléphone et j'ai vraiment besoin d'argent; ce serait dommage de laisser passer cette occasion. Tu nous suis quand-même ou tu préfères aller faire tes emplettes seul ?
Elle n'eut pas le loisir d'entendre la réponse car Selene lui tapait sur l'épaule. Ce geste lui fit chaud au coeur: malgré Julian, elle ne l'avait pas oubliée ! Anastasia s'approcha et ce que son amie lui murmura à l'oreille la mit mal à l'aise; Léorio...? Elle n'avait rien remarqué...
Une fois de plus, impossible de répondre; le rythme effréné de Dreamland repartait: Julian avait raccroché. L'instant d'après il avait pris la main de la jeune fille, lançant par dessus son épaule une phrase signifiant à peu près "tu viens Anastasia ou pas ?", promit de marcher tranquillement mais partait déjà au pas de course dans le direction qu'avait indiquée un passant.
Le J'arrive ! d'Anastasia se perdit dans le bruit environnant. Elle se tourna vers Léorio pour lui faire une mimique qui signifiait: "aucun répit, allons-y, on n'a pas trop le choix" et s'élança derrière le couple.
Ils n'avaient pas fait 10 mètres que Julian s'étalait déjà de tout son long à cause d'un sac. Celui lui rappela le parvis de l'église d'Ellipse. Elle rigola et regarda le contenu: Une trousse de toilette ! la chance ! Le reste ne fut qu'aperçu car le road-movie pédestre repartait de plus belle.
Enfin, ils arrivèrent dans une rue administrativo-techonologique aux buildings rivalisant de hauteur jusqu'à toucher le bon dieu cher à Léorio, proposant bureaux, bureaux technologiques et même des nanotechno-bureaux. Julian et sa suite s'engouffrèrent dans l'un d'eux.
Des gardes revêches et probablement armés à l'entrée - Humains ou robots ? - et une standardiste jolie mais maussade derrière un bureau. Sous ses cheveux teints en rouge et très courts on pouvait apercevoir plusieurs puces d'implants. Elle leur tendit une tablette, signifiant qu'ils devaient remplir un questionnaire.
Assise à un coin de table aux formes aéro-dynamiques futuriste, Anastasia répondit aux questions:
NOM: Waitten PRENOM: Anastasia AGE: 30 ans ADRESSE ACTUELLE: Hôtel 2 engrenage, 76e rue, N°1892. Techyo. SITUATION: Voyageuse TALENTS: 1 ou plusieurs pouvoir(s) de voyageur, encore inconnu(s) à ce jour. 12 ans de tir au pistolet: précision et vitesse sur 10m et 25m dans un club de San-Francisco. Pistolet: Match Gun MG2, calibre 22 LR. Très bons résultats. Bonnes connaissances de la langue Anglaise: métier: écrivain. Sportive, vive et souple. MOTIVATIONS: j'ai besoin d'argent et chasser les robots fous m'intéresserait beaucoup.
Au moment d'écrire ses motivations, elle ressentit comme une lourdeur, une gêne désagréable dans le corps qui ralentissait ses mouvements.
"Pfff... Je déteste tellement remplir la case motivations; je ne sais jamais quoi mettre, du coup, ça me paralyse !" se dit-elle.
En se levant pour rendre la tablette elle vit les deux amoureux s'embrasser. Elle ne put s'empêcher d'être troublée. Toujours cette crainte d'être abandonnée par son amie...
Oui, ça a été, du moins j'espère répondit-elle à Selene.
La réceptioniste inséra l'objet dans un "Riventech 2 M.E.R.D.E computer" et leur demanda de patienter quelques instants.
Elle chercha Léorio des yeux afin de voir s'il les avait suivi ou non: elle s'inquiétait pour son dos et son âge. ce travail ne devait pas être de tout repos, puis pleine d'appréhension, attendit le verdict dans un coin. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Lun 23 Fév - 22:39 | |
| A l’intérieur du bureau, le DRH consultait les documents concernant les derniers arrivants sur son triplé d'écrans holographiques. On pouvait y voir leur photographies prises par les caméras de sécurité de l'immeuble, leurs empreintes digitales relevées lors de leur progression dans l'immeuble, leur scan rétinien et... le contenu de leur fiche. La première le laissait franchement sceptique, d'ailleurs. Il la lu une fois, puis deux, puis... soupira. - On dirait presque une blague. Il n'a pas l'air bien malin, de la parfaite chair à canon. Nous le mettrons en première ligne. Et quand son regard se posa sur la remarque sur son adresse : Aucun intérêt ? Je suppose donc qu'il se fiche complètement de l'endroit où nous enverrons le chèque de salaire ? Ça fera des économies.La seconde fiche était déjà plus construite et bien plus intéressante. La recrue était jeune mais visiblement pleine d'expérience. Mais malgré ses pouvoirs ça restait un individu fragile, plus fait pour le soutien que pour l'attaque. Pourtant la mettre en logistique représentait un vrai gâchis... Avec avoir longuement trituré son bouc bleu vif, le DRH fini néanmoins par trancher. - Equipe médicale. Elle a les capacités pour traverser le front indemne et rejoindre les unités en difficulté. Je ne pense pas que nous pourrions mieux l'employer. Si elle aime vraiment rendre service elle sera ravie.Il se pencha enfin sur la dernière fiche, un individu de sexe féminin une fois encore. Une voyageuse récente d'après sa lecture. Inutile ? Peut-être pas. Elle se disait expérimentée dans le maniement des armes. Les armes qu'elle évoquait étaient archaïques mais si elle était capable d'adaptation elle devrait se faire sans trop de mal aux armes récentes. Pourquoi pas ne pas l'intégrer à un commando chirugical, après avoir vérifié ses capacités ? - Je préconise un test de tir H-64. Si les résultats sont satisfaisants elle rejoindra le commando BF2.Les candidats à la M.E.R.D.E. attendaient depuis une heure environ lorsqu'on les invita enfin à se lever pour rejoindre le bureau. Ils furent accueilli par le DRH qui se fit un plaisir de leur expliquer leurs différentes affectations -sans prendre de la peine de développer ses raisons pour Julian. C'était prendre le risque de le perdre, et si ce n'était pas une grande perte en soi on ne crachait jamais sur de la main d'oeuvre en première ligne. La suite du programme ? Examens médicaux poussés, tests physiques et passage à l'armurerie pour s'équiper. Sans parler du test de tir pour Anastasia. ************* Je vous laisse le loisir de décrire à votre guise l'examen médical, les tests physiques et de tir, tant que vous restez raisonnables et cohérents. Pour l'armurerie, on vous y prêtera à chacun un équipement personnalisé que vous devrez restituer à la fin de votre mission.
Pour Julian : Combinaison renforcée en kevlar, fusil laser K12 (portée 50 mètres), bombes fumigènes, système de télécommunication anti-piratage (avec oreillette sans fil) et lunettes à détection électro-magnétique. Pour Selene : Combinaison renforcée en kevlar, kit de soins avancés (appareil multifonctions donnant accès au matériel et aux instruction nécessaires pour réaliser des soins urgents sur place), brancard télescopique, système de télécommunication anti-piratage (avec oreillette sans fil) et scan portatif de détection de blessures (permettant d'évaluer les dégâts pour prendre les mesures en conséquence) Pour Anastasia : Combinaison en kevlar renforcé, Ziyer 3000 (fusil laser à flux continu, visée sniper, portée 800m), système de télécommunication anti-piratage (avec oreillette sans fil), lunettes à détection électro-magnétique, jet pack dernier cri et générateur d'IEM (une charge).
J'interviendrai de nouveau pour vous expliquer vos missions une fois les préparations terminées. | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 24 Fév - 17:04 | |
| L'attente après avoir rendu son fiche permit à Julian de laisser à nouveau son imagination diverger à droite à gauche, et principalement la laisser retourner à un stade ultérieur, en pause. Ce fameux moment était celui qui avait fleuri après que Selene eut reçue son « cadeau » ou « commande », la nuisette.
Il s'empourpra à nouveau seul, imaginant toujours que celle-ci était en prévision d'une future surprise que la jeune fille voulait lui faire au soir, durant leur balade ou même après, de retour à l'hôtel. La regardant en détail, en tentant maladroitement de ne pas se faire remarquer, et surtout en revoyant les images de la bousculade dans la chambre, il put facilement s'inventer des formes à visualiser, cachée sous la nuisette qu'elle porterait plus tard, et toutefois visible à travers la dentelle. Un afflux de sang ne tarda pas à avoir lieu à un certain endroit évident sous la ceinture du jeune homme qui continuait, sans pouvoir sans empêcher, de simuler par la pensée ce que donnerait la scène dans son ensemble, comment cela arriverait, puis les diverses « actions » et effeuillages qui auraient lieu. Puis l'action « principale » en elle-même.
Il n'en pu plus ! C'était trop, même pour lui et il prétexta de devoir aller aux toilettes pour s'absenter. Ces dernières étaient classiques, aux carreaux blancs et aux dalles blanches sur lesquelles un disque se promenait et lavait le sol – un robot en vérité. Il y avait le choix – urinoirs ou cabines, bien que ce dernier ne soit pas compliqué : une cabine. En plus, peu de personnes devaient imiter ce qu'il s’apprêtait à y faire, et on le traiterait comme quelqu'un de totalement pas normal si cela était su. De fait, pas de pensées parasites pour le gêner ou le perturber, sauf peut-être la vue des toilettes vraiment impressionnantes, un peu dans le style que l'on voyait au japon, avec plein d'options et de boutons partout, ainsi qu'un écran de pub sur l'intérieur de la porte.
Il en fit fie (- jeu de mot naze, désolé -) et entreprit de se soulager, ce pourquoi il était là, avec l'aide des images de ce qui pourrait se passer le soir même – tout du moins cela se passait dans sa tête. Puis au maximum une dizaine de minutes plus tard, il était de retour dans la salle d'attente auprès de ses compagnons, comme si de rien n'était.
Mais dans sa tête, les engrenages continuaient à tourner à fond les ballons. Était-il prêt pour quelque chose comme ce qu'il avait imaginé ? Selene peut être, mais lui ? C'était un acte terriblement normal, commun à tout le monde... Mais à l'inverse, son corps semblait réclamer tout ceci. Que ferait-il quand le moment serait là ? Son corps pouvait certainement être contrôlé, moins son esprit et ses envies profondes, ou sa phobie d'ailleurs. Il pourrait très bien faire un blocage comme plus tôt.
Et alors qu'il était posé à côté de sa douce – juste posé, plus loin serait trop classique des couples – on fini par les appeler pour un entretien à propos du poste. Cela se fit sans Leorio, le prêtre n'étant pas encore arrivé. Il devait certainement traîner dans les boutiques et n'avait pas spécialement envie de travailler. S'il voulait, il les rejoindrait plus tard. C'était un assez grand garçon pour savoir ce qu'il faisait, et il était inutile de s'embêter pour lui.
L'entretien fut en vérité bien plus simple que ce à quoi le jeune homme s'attendait. Pas vraiment de questions ou quoi que ce soit pour les tester, juste l'annonce que c'était tout bon, et leurs postes. Rien de classique, tout d'anormal comme procédure. Il y avait certainement anguille sous roche, mais Julian, bien que cela puisse lui avoir traversé l'esprit, n'en avait de ce fait rien à faire et ne voulait pas inquiéter les autres.
Son poste ? Première ligne. Un poste classique où il était nécessaire d'avoir du monde de présent. Heureusement, dans ce job ci, cela voulait aussi dire avec droit à tout le fun des choses étranges et anormales qu'ils rencontreraient. Cela compensait largement le « pseudo-petit défaut » qu'il présentait dans l'esprit phobique de Julian.
Par contre, médic' pour Selene, il estimait que cela lui allait parfaitement. Et la jeune Anastasia avait carrément le droit à une unité spéciale, vraiment pas courant, c'était vraiment classe pour elle ! Il la gratifia alors d'un sourire et de quelques mots pour la féliciter d'être assez douée pour ne pas faire quelque chose de classique, comme lui-même.
En parlant de médical, c'était la première chose à faire avant d'aller travailler, ou de se reposer pour la soirée. Ils furent emmené par une employée appelée par l'homme qui les avait reçu. Celle-ci avait pour mission de les mener sur le lieu d'examen. Avant de partir, Julian annonça à leur employeur que maintenant qu'il était embauché, l'adresse était déjà un peu plus utile pour la paie, et qu'il logeait dans le même hôtel que les filles.
Après un tour d'ascenseur ultra-silencieux vers les sous-sols, le groupe fut séparé dans un couloir se terminant en T. À gauche, l'infirmerie pour les filles, à droite, celle pour les hommes, donc Julian. Une fois rentrée, le phobique ne fut pas étonné par la quantité d'appareils électroniques et d'écrans disposés partout. Après tout, on en voyait absolument partout dans cette ville. Pour l'examen, mise en caleçon et suivi des instructions du médecin, le tout en serrant les dents. Les instructions n'étaient vraiment pas son fort, pour ne pas dire qu'il ne supportait pas de les suivre – faute à sa phobie, encore et toujours. Mais il fallait en passer par là.
Première étape, une espèce de colonne ressemblant à un scanner. Une barre verticale était collée à la vitre depuis l'intérieur et une fois la « porte » de verre fermée – si c'était réellement du verre, à en douter vu la quantité de commande digitale projetées dessus – la « barre » se mit à tourner à l'intérieur à toute vitesse, commençant en haut et finissant aux pieds, comme si elle l'avait scanné de la tête aux pieds. La sensation d'enfermement n'était pas spécialement agréable.
Quelques autres tests furent peu agréables, tel une espèce de limace avec avec une dizaine de pattes métallique des deux côtés du corps qui lui fut posé dessus et qui « tata » partout, trottinant sur le corps de Julian, et prenant aussi un peu de sang avec une aiguille au bout d'une queue qui était sortie en cours de route. Il y eu aussi un test dont il ne comprit pas l'intérieur. Il avait du s'allonger dans une cabine ressemblant à une cabine de bronzage, mais totalement hermétique. On lui avait fournit des lunettes totalement noires, de sorte qu'il ne puisse rien voir quand il les mit. À peine posé, il se sentit léviter quelque peu, et eu énormément de sensations étranges, agréables comme désagréables, devant parfois dire ses impressions en réponses aux questions du médecin. Il ne su pas trop ce qui s'était passé quand ce fut terminé. Après quelques autres tests étranges « de routine » selon l'autre, ce fut fini au plus grand soulagement de Julian.
Après être habillé de vêtements style joggings à la sauce techyoïte, leur « uniforme » d'après les dires de son « hôte » (bien que le pouvoir de Julian fit tout le travail pour lui), il fut inviter à sortir de là par une autre porte de celle utilisée pour venir et aller attendre – encore – un peu plus loin dans le couloir. Il y avait des chaises et ses « amies » ne devraient pas trop traîner pour le rejoindre d'après le médecin. C'est ainsi qu'il alla s'asseoir et attendit, essayant de comprendre ce qu'on lui avait fait, et espérant que tout irait bien pour les filles, surtout concernant la partie « limace perverse » qui tâtait partout. Ça n'avait pas été très marrant lorsque ça avait été un peu bas... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 24 Fév - 18:23 | |
| Toujours pas de traces de Léorio. Selene angoissait un peu. Il aurait très bien pu préférer aller faire les boutiques, mais peut-être aussi n’avait-il pas pu suivre les 3 jeunes gens qui avaient filé devant lui ? Soit il était débrouillard, il retrouverait très certainement le centre de recrutement seul au besoin, mais quand même.
L’attente se fit alors en silence d’abord, assis dans un coin de la grande salle à l’architecture futuriste. La foule épaisse, allait et venait sans arrêt. Tant de visages différents, certains respirant l’expérience, d’autres l’innocence. Peu à peu, la toquée comprenait qu’elle ne postulait pas à un simple job d’épuration de vieux robots. Elle avait plutôt l’impression d’être dans un espace de recrutement militaire, comme si la M.E.R.D.E. formait une armée où chacun aura une place selon son profil.
Tandis que Julian s’éclipsait aux toilettes, l’anxiété la gagnait de façon insoutenable. En premier lieu, elle s’était contentée de ronger ses ongles déjà courts, jouant frénétiquement des talons sur le carrelage immaculé, mais elle avait besoin d’autre chose. Son nom ne venait pas, alors elle sortit son carnet à dessin et son crayon avant de tracer nerveusement quelques croquis d’épouvantails. Dès lors que les premiers sourires tordus apparurent, elle se sentit mieux et son pouvoir se diffusa autour d’elle, touchant notamment Anastasia qui patientait à ses cotés.
Plus sereine, Selene se détendit et laissa sa tête glisser jusqu’à l’épaule de son amie. A bien y réfléchir, elles se connaissaient depuis peu, mais ce geste de complicité lui semblait d’un naturel désarmant. Après un instant d’hésitation, la rouquine confia ce qui la taraudait plus encore que l’idée de prendre part à un conflit armée :
- Tu crois qu’on sera séparés ? Avec les fiches, ils risquent de nous affecter différemment…
Ce n’était qu’un boulot après tout, ils se reverraient après dans tous les cas. Mais… comment les protégerait-elle si leurs postes étaient différents ? Anastasia et Julian sauraient-ils se débrouiller seuls ? Surtout son petit-ami d’ailleurs. Il était d’une maladresse touchante, la galloise craignait que ça ne joue contre lui.
Finalement, même après le retour de son Jules, Selene restait appuyée contre son aînée. Associé à la vision de ses épouvantails sur lesquels elle baissait de temps en temps ses yeux noisette, cette sensation était réellement apaisante. On finit par les appeler au bout d’une heure, tous les trois. L’anxiété remonta d’un cran quand il fut question d’entrer dans le bureau du DRH au bouc bleu et se transforma en excitation à l’annonce des affectations.
L’équipe médicale ?! La rouquine essayait de sourire le plus discrètement possible. C’était une grande responsabilité qu’elle accueillait avec fierté et elle était soulagée de ne pas avoir à mener d’opérations violentes. Ça n’allait visiblement pas être le cas de ses comparses et immédiatement, son enthousiasme en prit un coup. Anastasia en commando ? Julian en première ligne ? Si le phobique semblait recevoir la nouvelle avec entrain, la toquée était désormais inquiète pour ses amis.
Avant qu’ils ne soient séparés, Selene pressa discrètement la main de son petit-ami et suivit la dépendante émotive du coté féminin de l’infirmerie. A ce moment elle desserra enfin les lèvres mais préféra ne pas faire part de ses craintes protectrices à son aînée.
- C’est super ton affectation, souffla-t-elle, je ne savais pas que tu faisais du tir. Tu feras attention à toi hein ?!
Question rhétorique parce qu’elle savait très bien que dans ce genre de situation, on ne pouvait répondre que « oui » alors que ça pouvait être une promesse difficile à tenir. Une doctoresse à l’allure pincée demanda aux deux voyageuses de laisser leurs affaires dans une cabine prévue à cet effet et de ne conserver que le bas de leurs sous-vêtements. Intimidée, l’adolescente ne protesta pas, mais la pudeur l’incita instinctivement à sortir bras croisés pour masquer ses seins juvéniles. Se changer devant Anastasia était une chose ; se dénuder devant le corps médical techyoïte en était une autre.
Le professionnalisme des médecins eut tôt fait de la décontracter jusqu’à ce que sa fascination pour les machines diverses lui fasse oublier sa condition. Avec méthode, on luit fit alors passer une batterie de tests à l’aide de matériel ultra futuriste. Certains lui laissaient une sensation d’amusement, d’autres l’effrayaient un peu, comme cette bestiole aux mille-pattes qui palpa sa chair tendre un peu partout sans aucune exception. Des schémas, scans et autres radios s’affichaient un peu partout sur des écrans virtuels. Selene était incapable de les déchiffrer mais elle savait que ça parlait d’elle et se sentir ainsi décodée sur des ordinateurs suscitait des frissons désagréables.
Les médecins avaient recueilli des données somatiques mais aussi psychologiques voire psychiatriques. Elle était toute entière dans leur base d’information : son rythme cardiaque, son groupe sanguin, sa taille, son poids, sa tension, sa banque d’anticorps, ses immunisations, ses infections passées, ses blessures, ses apports en nutriments, la composition de son corps, sa santé exemplaire en termes d’alcool et substances psychotropes… mais aussi sa pathologie mentale, sa tendance à la dépression, sa nature angoissée.
Une telle série d’examen lui laissait l’impression de ressortir de là complètement nue même après avoir retrouver ses vêtements. Le rouge au joue, Selene s’empressa de rejoindre Anastasia avec laquelle elle allait partager sa séance de tests physiques avant que cette dernière ne doive se rendre à ses essais de tir. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 24 Fév - 23:12 | |
| La pression montait... Anastasia croisait et décroisait ses jambes, passait la main dans ses cheveux avec des gestes saccadés; elle ne tenait visiblement plus sur sa chaise pourtant confortable et pâlissait à vue d'oeil. Ce n'était pas dû au temps d'attente bien plus long que ce que la standardiste avait laissé croire ni même au trac engendré par le désir de faire partie de la recrue.
N'y tenant plus elle se leva et arpenta le grand hall où allaient et venaient sans répit des hommes et femmes de tous âges avec le même uniforme, pressés, comme tous les Techyoïtes. Elle composa un air détaché afin de ne pas alerter ses amis ni personne, passa le sas et se dirigea vers le couloir de sortie.
Les gardes étaient là. Baraqués, le visage fermé, armés, immobiles. Anastasia sentit leur regard froid et suspicieux se poser sur elle. Qu'importe, elle continua son chemin vers la porte.
S'il vous plait !
Le ton était sec, péremptoire et promettait de ne supporter aucune indiscipline. Anastasia se retourna et failli buter contre la montagne de muscles qui se tenait là raide, flanqué d'un second a peine moins épais.
Fortement intimidée, elle bredouilla vers le premier gardien:
Excusez-moi...euh... je ne cherchais pas m'en aller, je... Je cherche juste quelqu'un...
Voyant que les gardiens l'écoutaient, imperturbables, elle se ressaisit un peu: Vous n'auriez pas vu... Par hasard, un homme âgé, cheveux gris, yeux clairs et portant une soutane ?...Un prêtre, quoi ?
Les gardiens la regardèrent comme si elle leur avait décrit un Martien reprirent leur position bien campée et répondirent: Nous n'avons vu personne répondant à ce signalement. Retournez dans le hall et attendez qu'on vous appelle, c'est un ordre".
Ecarlate, Anastasia ne se le fit pas dire deux fois et retourna d'où elle venait.
Au moment où elle se rasseyait, Julian partait au toilettes et Selene le suivait des yeux amoureusement, semblait-il. L'angoisse était à son comble et ses yeux piquaient. Elle se tourna à demi afin que personne ne voit qu'elle avait envie de pleurer. Pas ici, pas devant tout le monde, elle tenait à ce job !
"Léorio n'est pas là, pourquoi ? peut-être avait-on marché-on trop vite ? avait-il eu mal au dos ?". Anastasia s'en voulait: dans sa précipitation elle n'avait même pas pris la peine de se retourner pour voir s'il suivait.
"C'est ma faute... Il voulait faire des emplètes avec moi. Peut-être désirait-il que je le conseille sur la couleur de la trousse de toilette ou le parfum de la savonnette comme le font la majorité des femmes ? et moi à la place, je l'ai ignoré, alors il est parti... Triste ? fâché ? Il m'a abandonné parce que je ne suis pas sympa. Pardon Léorio, pardon..."
Au moment où elle allait éclater en sanglot, elle sentit comme une vague de douceur et se sentit apaisée tout d'un coup. (Naturellement, elle ne savait pas que cet état durerait pour 2 messages RP. Léorio et ses angoisses étaient donc en suspens). L'instant d'après, Selene posait sa tête sur son épaule; elle pouvait sentir les doux cheveux de son amie dans son cou et se détendit totalement. Elle prit l'adolescente dans ses bras, posa sa joue sur la chevelure flamboyante et goûta, les yeux fermés, cet instant d'éternité.
La question de Selene passa dans le nuage de coton rose qui avait enveloppé son esprit. D'un ton tranquille elle répondit: Non, ils ne nous sépareront pas. je suis sûre qu'ils auront besoin de nos trois forces réunies ou alors, ils nous vireront tous les trois parce qu'on est trop nuls ! Et là dessus, elle éclata de rire.
Julian était revenu des toilettes et paraissait tout aussi décontracté. Selene ne bougea pas; Anastasia continua de savourer leur intimité de filles en regardant de temps à autres les épouvantails naître sous la mine de crayon de l'adolescente. Le sien était dans sa poche, bien au chaud lui aussi.
Au bout d'un long moment, ils furent invités à entrer dans le bureau du "DRH". Cette fois, Anastasia avait le trac ! Bien droite dans son fauteuil elle écouta attentivement ce que l'homme prenait apparemment plaisir à leur expliquer. Quand il se mit à décrire son affectation, elle faillit sauter de joie: non seulement ils étaient acceptés tous les trois mais en plus, elle allait pouvoir aller dans un commando de tir ! Elle exultait; non parce qu'elle allait peut-être jouer à un jeu de massacre mais simplement parce qu'elle aimait ce sport, cette concentration, ce degré de précision que cela demandait.
Du coup, elle fut félicitée par ses amis; c'était la première fois qu'elle vivait cela; il avait fallu attendre et atterir ici pour connaître le bien être qu'apportait le fait d'être appréciée, estimée. Elle aimait Dreamland à présent, c'était son monde, elle ne le quitterait pas. Elle ne sut répondre qu'un merci. Oui, je ferai attention ! tandis que le rouge lui montait aux joues. Elle les félicita également même si elle n'avait pas trop bien compris le job de Julian: certainement quelque chose d'anormal puisqu'il semblait satisfait. Pour Selene s'était clair: équipe médicale, cela lui allait comme un gant !
Ils devaient se soumettre à présent à un examen médical. Une femme à l'allure coincée, certainement médecin leur demanda de se déshabiller et d'entrer dans le cabinet. Anastasia s'exécuta rapidement et avança tout aussi pudiquement que son amie dans un laboratoire de haute technologie. Elle subit, plus qu'elle ne vécu l'incroyable série de tests en tous genres. Elle détesta la limace gluante à pattes piquantes et froides qui vint même jusqu'à fourager... "zut, pour un examen gynécologique, ils auraient tout de même pu s'y prendre autrement !" pensa t-elle excédée. Elle passa ensuite dans une sorte de scanner qui lui fouilla la matière grise jusqu'au moindre méandre, répondit à des questions et se rappela l'espèce de pieuvre à Ellipse: "S'ils pouvaient m'expliquer mon pouvoir, cela m'arrangerai bien..." mais ils ne dirent rien d'autre que d'aller se rhabiller.
Elle glissa un oeil vers Selene qui avait rougi, l'embrassa sur la joue, enfila ses vêtements et prit son amie par la main afin de se diriger ensemble vers la pièce qu'on leur avait indiqué pour les tests physiques.
Elle entrèrent dans une sorte de gymnase technologique dernier cri, évidemment.
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 25 Fév - 15:01 | |
| Julian n'attendit pas longtemps avant qu'une jeune femme plutôt mignonne, mais habillée stricte, ne viennent le chercher, s'excusant de l'erreur du docteur. Ce dernier lui avait en effet dit que ses camarades arriveraient d'ici peu et qu'ils iraient tous ensemble à l'examen physique. En vérité, ce n'était pas le cas, et la séparation des genres continuait jusqu'au passage à l'infirmerie.
Après une suite de couloir, son guide lui indiqua une porte donnant sur une salle carré, d'une trentaine de mètres carrés. Il y fut reçu par un homme portant le même type de jogging que ce qu'on lui avait donné à porter, mais était approximativement 10 fois plus baraqué que le maigrelet qu'était Julian. Malgré tout, il semblait sympathique.
Grossière erreur. Bien qu'il fut effectivement agréable les 5 premières minutes le temps de se présenter et d'installer des espèces d'électrodes sur tout le corps du phobique, il se transforma rapidement en instructeur stricte et autoritaire. Les tâches que durent effectuer le phobique furent pour lui épuisantes, et il eut l'impression de passer dans ce lieu mine de rien assez restreint à peu près toute l'après-midi.
La première épreuve, assez classique, fut de la course à pied sur un tapis de course assez perfectionné. Ce dernier pouvait changer de vitesse sans prévenir, de manière automatique, et inclinaison et texture changeaient aussi assez régulièrement. Il ne sut pas pendant combien de temps il avait couru, mais à la fin, il en était déjà éreinté, à son grand étonnement puisqu'il avait l'habitude de courir tout le temps partout, même dans le monde réel.
La seconde épreuve fut – pourquoi ? bonne question - de la nage, habillé avec le jogging bien sûr, le tout dans une sorte de piscine à courant sortie du sol pour l'occasion. L'eau était gelée, mais cela le n'ennuyait aucunement, et lui faisait même du bien avec la course. Là encore, la surprise fut présente quand divers types de courants et/ou de vagues apparurent et contre lesquels il dut lutter. La texture et le type de liquide changea lui même, rendant par moment la nage assez simple, à d'autre, beaucoup plus dure. Le phobique se posait la question de l'intérêt concret de tels tests, mais n'entrevit pas d'autres réponses que cela pouvait à priori être des situations que leur « travail » les amènerait à rencontrer, et que l'on voulait savoir comment il s'en sortait en situation « sans danger ». Il espérait que ce ne soit pas cela, ou le cas contraire, que ce ne soit pas des cas qui se présentent souvent.
Après qu'un robot eu séché Julian en quatrième vitesse, troisième épreuve ! Classique, très classique. Levé et attrapage de poids tout aussi divers que variés, de taille, poids et matières toutes aussi différentes les unes que les autres. Il fit là ce qu'il pouvait, mais après la nage, la force lui manquait clairement dans les bras. Il décelait tout de même un test portant aussi sur les réflexes.
La quatrième épreuve fut un peu violente physiquement. La première, il s'agissait de tirer, pousser et retenir un bloc (- dans les deux sens, tant le bloc partant que menaçant de l'écraser « gentillement » dans le mur -) d'un bon mètre cinquante d’arête. Plus qu'un bloc, c'était même un cube. Il était fait d'une manière tout à faire étrange qui elle aussi changeait au feeling de l'instructeur de poids.
La cinquième fut encore plus violente physiquement. Il eut en effet à pratiquement le même exercice, mais sur l'instructeur lui-même, ce qui était bien plus dur et compliqué. Ils finirent l'exercice par un petit « combat » amicale pour voir à quel point Julian savait se défendre voir par miracle maîtriser l'homme.
Il y eut encore quelques petites « épreuves », mais bien plus mineures et bien moins fatigantes. Après celles-ci, le body builder redevint quelqu'un de tout à fait sympathique, recevant en même temps une liste de papiers d'un robot et les glissants dans un dossier portant le nom du phobique. Une fois remercié de sa coopération et débarrassé de ses « électrodes », il emmena Julian dans le couloir et lui donna la marche à suivre pour rejoindre l'armurerie.
Il devrait tout de même attendre devant celle-ci ses camarades pour recevoir son équipement standard et connaître la suite, ce qu'il fit. Certainement parce qu'il était seul, il arriva premier devant la salle en question et patienta en pensant aux filles. Il espérait que les épreuves physiques furent moins difficiles pour elles. Une petite pointe de perversité traversa son esprit, imaginant sa douce transpirante, ses habits, si elles portaient aussi le t-shirt de la tenue de joggings, collant à sa peau et simulant ses formes habituellement relativement bien cachée... Ça pouvait être de manière assez certaine assez sexy et jolie à voir, tout du moins selon lui... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 25 Fév - 16:47 | |
| Le baiser d’Anastasia lui tira un sourire. Acceptant sa main avec plaisir, Selene la suivit dans un gymnase techyoïte qui n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait pu connaître à San Francisco. La monitrice, une femme élancée aux cheveux turquoise impeccablement tirés, accueillit des deux amies poliment en leur indiquant un vestiaire où elles pourraient entreposer leurs affaires et se changer. Pour le bon déroulement des tests physiques, on leur prêtait des survêtements sportifs et un élastique. Le tout d’une couleur noire renvoyant différents reflets selon l’angle sous lequel le tissu était éclairé.
- Ce test n’aura pas pour objectif de vous épuiser ou de vous entraîner, expliqua la monitrice, nous allons simplement nous assurer que vous êtes bien aptes physiquement à assurer vos missions.
La toquée hocha la tête en signe de compréhension, intimidée. Sa chevelure rousse était nouée en queue de cheval, dégageant son visage ivoirin en forme de cœur et révélant la bosse qui ornait encore son front. Plusieurs électrodes avaient été disposées sur son corps pour recueillir les résultats des exercices.
D’ailleurs, le premier consistait simplement à évaluer son endurance. Après une série de flexions, la rouquine fût invitée à effectuer 3 tours du grand gymnase en trottinant. Fort heureusement, l’âge jouait pour elle. Dans la fleur de l’adolescence, son organisme trouvait suffisamment d’énergie pour ce genre d’épreuve et par ailleurs, son périple dreamlandien n’avait fait qu’améliorer sa condition physique. Au moins concernant l’endurance physique, Selene savait que les tests ne lui poseraient pas de soucis.
Ensuite, on l’avait fait traverser le plus rapidement possible une piste de courses encombrées. Elle devait se dépêcher tout en évitant les obstacles – les contourner, sauter par-dessus, passer en dessous. La monitrice lui expliqua que pendant sa mission dans l’équipe médicale, elle pourrait être amenée à traverser le champ de bataille pour rejoindre les unités en difficultés. Pour ce faire, son habilité à se déplacer est primordial : confier une responsabilité de ce genre à quelqu’un dont la faculté à se déplacer n’était pas optimale était impensable.
Après quelques essais secondaires destinés à mesurer sa force physique – même si elle n’était pas censée se battre, il fallait au moins qu’elle puisse porter son matériel –, on lui fit faire quelques figures et étirements pour évaluer sa souplesse. Toutes les informations recueillies sur ses performances étaient renvoyées vers une tablette tactile que la monitrice consultait de temps à autre.
Quand elle n’était pas en plein exercice, Selene cherchait son amie des yeux. Elle aussi devait répondre à son lot de tests physiques et semblait s’y adonner avec un grand sérieux. La toquée sourit pour elle-même et regagna les vestiaires quand on lui annonça qu’elle en avait fini. Anastasia de son côté, allait devoir se rendre à son exercice de tir. Une fois débarrassée de sa tenue sportive et des électrodes, la galloise libéra sa crinière rousse et attendit patiemment dans le couloir par lequel elles étaient arrivées. Elle imaginait son amie dégommer des cibles à tour de bras, la mine concentrée, ça l’amusait. Dès que la concernée reparut, Selene se jeta sur elle sans se soucier des professionnels qui les accompagnaient désormais vers l’armurerie :
- Alors ça a été ? Tu as bien tiré ?!
Elle l’espérait sincèrement. D’ailleurs, son pouvoir apaisant devait l’avoir aidée à conserver son sang froid au cours de l’épreuve mais ça, ni la rouquine ni Anastasia ne le savait. Finalement, la toquée se sentait soulagée : les tests ne s’étaient, selon elle, pas trop mal passés. Son visage s’illumina quand elle aperçut Julian, sur le chemin qui les menait à l’armurerie :
- Hey ! On est là !
On conduisit alors les 3 voyageurs jusqu’au matériel qu’on leur prêtait le temps de leur mission. Outre la flagrante différence entre les armes de combats de ses amis et ses outils utilitaires, sa combinaison en kevlar était blanche avec une croix rouge au milieu de la poitrine. Certains signes semblaient universels. Selene interpella alors un membre du personnel qui les accompagnait pour demander s’ils allaient pouvoir conserver leurs propres affaires pendant la mission et si non, où seraient-elles consignés ?[/color] | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Jeu 26 Fév - 11:36 | |
| Le vestiaire était petit. Anastasia avait à peine retiré son blouson qu'elle constata un fait étrange: un filin doré commençait à se matérialiser au niveau de son coeur pour se diriger droit vers...
Selene.
Elle écarquilla les yeux quand elle vit ce fil d'Ariane se ficher sur le coeur de son amie. Elle regarda la jeune adolescente qui semblait ne rien remarquer puisqu'elle continuait de se déshabiller tranquillement. Elles étaient liées ! mieux que par un pacte signé dans le sang puisque c'était de l'Or, matériau le plus pur aux yeux des alchimistes; elle l'avait lu dans des livres sur le sujet... la Pierre Philosophale tant recherchée, jamais trouvée, elle l'avait, Pour Selene, elle en était sûre ! Pour le coup, cela devenait à la vie, à la mort et pour l'Eternité. Baignant dans un bonheur aussi parfait que ce métal, elle se déshabilla à toute allure, avec un sourire jusqu'aux oreilles, et enfila une tenue de sport identique à celle de son amie. "Se doit être mon pouvoir, je l'ai enfin trouvé !". mais après réflexion, la jeune femme conclut que non, ce devait plutôt être une second pouvoir puisque Selene et elle étaient réellement amie depuis leurs conversations dans la chambre d'hôtel. Elle ne connaissait donc toujours pas la portée du premier. "Tant pis. celui-ci est si parfait que je n'ai besoin de rien d'autre".
La suite n'incita pas aux réflexions philosophiques sur l'amitié. Anastasia fut dirigée dans la salle de sport, à l'opposé de Selene. Au fur et à mesure qu'elle avançait vers le coin indiqué le filin se dématérialisa puis disparu. Dans l'impossibilité d'angoisser grâce au pouvoir de l'adolescente, surprise, elle marqua tout de même un arrêt, regarda Selene qui débutait une série de flexions avec plaisir et une tonicité évidente, constata par la même occasion qu'elle était vraiment très jolie dans cette combinaison moulante et prit place pour sa première épreuve: résistance. cela tombait bien: ses membres fourmillaient de plaisir à l'idée de faire un peu de sport.
La monitrice posa les électrodes et mit en marche le tapis de course. Anastasia prit place. L'épreuve ne fut pas longue mais éprouvante: le tapis présentait alternativement des plats, des bosses, des côtes, des descentes à pic, des rochers à enjamber, des trous, du sable, de la boue, du verglas, le tout à très vive allure. Toujours sur le tapis, la 2e épreuve débuta: endurance: la vitesse était beaucoup plus lente, les dénivellations moins marquées mais elle dût courir beaucoup plus longtemps. Au trois quart du parcours, elle s'effondra, épuisée.
la monitrice lui fit boire un produit, certainement énergisant et la dirigea vers la seconde épreuve: souplesse, rapidité d'exécution, réflexes. Ce fut d'abord une série d'enchainements simples puis des écartèlements plus complexes, roulades et autres joies gymniques à faire de plus en plus rapidement, sauts d'obstacles divers, reptations dans des boyaux tous genres, toutes consistances, toutes dimensions, le tout agrémentés de barres qui sortaient soudainement de toutes parts et qu'il fallait éviter. Anastasia était tellement concentrée qu'elle ne songea pas un seul instant à regarder son amie. C'était usant mais elle adorait ce genre de sport.
Enfin, dernière épreuve: force physique. Poids, altères...Tous les instruments de tortures étaient là. Anastasia peinait lamentablement et fut finalement assez médiocre, à son avis.
La belle femme aux cheveux bleus la remercia et l'invita à aller se rhabiller puis à se diriger séance tenante vers le stand de tir: au bout du couloir, porte gauche N°36. Elle envoya un sourire vers Selene qui terminait son épreuve. En passant près d'elle le filin doré se reforma pour disparaître à nouveau en même temps qu'Anastasia qui franchissait le seuil.
Elle ne mit que quelques minutes à se revêtir, se dirigea dans le couloir où se croisaient silencieusement quelques personnes et trouva sans problème la porte 36. Elle entra et enfila une combinaison pare-laser.
Plusieurs salles se juxtaposaient. La 1ère ressemblait à celle de San-Francisco en plus élaborée. L'arme était quasi similaire à celle qu'elle possédait en moins lourd et à tir laser au lieu de l'air comprimé. Les épreuves étaient les mêmes: 10m sur 400 points, 25m sur 600 points, précision et vitesse. Elle fit de bons scores, à peu près les mêmes que dans la vraie vie: 330/400 et 502/600.
La salle suivante était époustouflante: cibles diverses et variées, vitesses différentes, etc... et l'arme ! Anastasia n'avait jamais vu cela: 2 fois plus grande mais 2 fois moins lourde; pourtant, elle tenait parfaitement en main. Une précision incroyable: du jamais vu ! L'épreuve aussi fut époustouflante: vitesse et précision sur...200m, toutes cibles, tous parcours (bosses, trous, rochers) et simulations de ripostes de la part de cibles-adversaires, surgissant de partout et au dernier moment. Elle fit 758 sur 1000 en vitesse et 692 sur 1000 en précision. Elle fut blessée, en simulation, 3 fois légèrement et 1 fois assez sérieusement. aucune blessure mortelle. Vues les difficultés, elle fut relativement satisfaite de son score.
Exténuée, elle se rhabilla et partit rejoindre ses amis qui, aux dires de l'instructeur, un type hyper-athlétique du style Arien, l'attendaient dans le couloir. Elle ne vit que Selene et couru vers elle joyeusement. à 3m de son amie, le filin se reforma. Oui, je pense que ça a été à peu près; j'ai donné le maximum, les scores ne sont pas trop mal. reste à savoir s'ils conviendront à la M.E.R.D.E. dit-elle à bout de souffle.
Elles se dirigèrent toutes les deux vers l'armurerie, certainement le dernier et le plus simple parcours des combattants en herbe. Julian était déjà là et les attendaient. Ils furent conduits tous les trois vers la grande salle de matériel. Des robots apportèrent à chacun ce qui leur convenait. Anastasia tomba en extase devant son arme: la même que l'épreuve 2 et enfila sa combinaison grise, ultra confortable: la même que celle qu'elle avait eu pour le tir.
A côté de son matériel, une petite carte de visite holographique Pour Anastasia suivit d'une flèche indiquait une trousse de toilette, un collier Smiley et 100 rubz. Etonnée et contente, Anastasia prit ses cadeaux et mit son collier autour du cou. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Dim 1 Mar - 21:20 | |
| Pour des novices dans le domaine de l'armée, les résultats étaient plutôt concluants. Rien d'extraordinaire, mais la M.E.R.D.E. ne recherchait pas des élites. Elle avait surtout besoin de beaucoup, beaucoup de volontaires. Les guerres ne se gagnaient pas sans sacrifices et dans un affrontement entre deux forces sur-armées, c'était le nombre qui permettait de l'emporter. Ça et l'imagination, mais c'était peut-être en demander trop à ce petit groupe hétéroclite et -vu leurs résultats aux tests psychologiques- grandement dérangés.
Le matériel qu'on leur avait fourni était de bonne facture mais loin d'être à la pointe. On ne pouvait se permettre de gaspiller des fonds en donnant des armes et armures hors de prix à du personnel non-entraîné. Néanmoins ce serait suffisant pour ce que la M.E.R.D.E. attendait d'eux. Contrairement à ce qu'avait pensé Anastasia, leurs combinaisons ne protégeaient pas des tirs de laser, mais des projectiles plus archaïques comme les balles d'armes à feu. Cela devrait suffire contre une grande partie des ennemis et pour le reste... il faudrait faire avec. Quant au reste, les instructeurs se feraient un « plaisir » de tout leur expliquer...
Un homme baraqué à la mâchoire carrée vint se planter devant le trio qui avait fini par se réunir, enfin prêts. Sa combinaison renforcée grise moulait ses muscles impressionnants alors qu'il pointait son index sur Julian en aboyant :
- Toi, t'avance ! J'suis là pour expliquer aux p'tits rigolos comme toi comment on se sert de son matériel pour autre chose que se curer le nez ! Je sais que c'est dur et que ça va monopoliser tes deux neurones mais va falloir te concentrer et fermer ta gueule deux minutes !
Il pointa alors tour à tour les différents équipements, poursuivant de sa voix « aimable » :
- Ça, c'est un fusil laser K12. Tir coup par coup, batterie nucléaire, système basique d'aide à la visée. Il tire pas tout seul mais si t'es pas trop con et que tu le tiens dans le bon sens t'arriveras peut-être à toucher ta cible. Ça c'est des bombes fumigènes. Tu lances, ça fait de la fumée et tu te tires. Ça va ou faut que je répète ? Ton oreillette, c'est pour communiquer avec la base et tes collègues. Ils sont fait pour ne pas pouvoir être piraté, alors tout ordre qui en provient doit être impérativement respecté ! Ça, ça marche aussi pour les Barbies à côté. Et tes lunettes gamin, sont des lunettes de détection électro-magnétique. Même dans le noir tu pourras voir et viser ces enfoirés. Des questions ?
Même si Julian en avait eu, l'instructeur se tournait déjà vers Selene.
- Alors comme ça on fait du baby-sitting ici, hein ? Bah rentre-toi dans le crâne qu'on est pas là pour jouer à la dînette ! Ton rôle sera de prendre soin des troupes et tu ferais bien de le garder en tête ! Ce truc, c'est un scan portatif. Il te dira ce dont souffrent les blessées. Et cet appareil, c'est un kit de soin avancé. Il conseille les soins à apporter quand tu rentres les résultats du scan dedans, fournit le matériel et la zone stérile. Tout ce que t'as à faire, c'est lire et te servir de tes dix doigts. C'est trop de demander ? Non ? J'espère bien, ici les tire-au-flanc font pas long feu. Tu as aussi un brancard télescopique. T'appuies sur le bouton au-dessus de la boite et ça se déplie comme une tente de camping. T'auras qu'à le pousser, il lévite.
Nouveau quart de tour, vers Anastasia cette fois. Et si le travail des autres pouvait laisser un peu aller, il n'en était pas question pour la brunette.
- Et toi fourre-toi dans le crâne que les robots n'en auront rien à foutre de tes nibards ! Tu fais partie d'un commando, une équipe qui se doit d'être soudée, réactive et efficace en permanence ! Tu suis, ou ils te larguent pigé ? Bon... pour ton matériel, cette arme c'est un Ziyer 3000. C'est un fusil à flux continu avec système de visée assistée type sniper. T'emmerde pas avec la balistique, les lasers vont toujours tout droit. Tu pourras toucher jusqu'à 800 mètres, pas plus loin. T'as aussi les mêmes lunettes que le rigolo, et un générateur d'IEM. Tu pourras l'utiliser une seule fois alors attends le signal. Ça va dézinguer toutes les machines dans un rayon de cent mètres, y compris les nôtres. Hors de question d'appuyer « pour tester ». Bien sûr, t'as un jet pack. Toi et ton unité serez largués par les airs, hésite pas à t’entraîner un peu avant d'partir sauf si tu veux jouer à t'écraser sur le sol comme une grosse merde.
Il partit, laissant les compagnons entre eux. Après un repas frugal ils seraient bientôt répartis dans leurs unités respectives. Le rôle de Julian et de la centaine d'hommes et de femmes qui l'accompagneraient au front serait tout simplement de foncer aux endroits qu'on leur indiquerait et éradiquer l'ennemi. Rien de compliqué : des ordres, une position, une brève description de l'ennemi. Bien sûr les pertes seraient nombreuses et bientôt ils marcheraient sur les cadavres de leur collègues, mais n'était-ce pas le rôle de la première ligne ? Tout ce qu'on leur demandait c'était de déblayer pour les autres et de faire diversion. Le rôle de Selene et de l'équipe médicale serait de suivre à distance respectable la première ligne et de soigner les blessés laissés en arrière. Ils ne s'aventureraient sur la première ligne que sur ordre du QG. Et Anastasia ? Elle serait larguée par les airs au-dessus de la zone suspectée comme étant la base ennemi. Elle et son commando de 6 personnes devraient alors s'infiltrer discrètement, profitant du fait que l'attention soit dirigée ailleurs, éliminer les têtes pensantes et faire griller le tout, une fois au centre du bâtiment.
Ici on ne jouait pas à la guerre. Des hommes tomberaient. Des vies seraient brisées à jamais. Y étaient-ils seulement préparés ?
[HRP : Bon, les combats se passent dans la mécanoplaine. N'hésitez pas à aller relire le post-it de la partie en question. Je vous laisse un peu en roue libre, éviter juste d'effectuer des actions d'importance capitale (comme faire sauter la base ennemie) sans intervention MJ. Soyez réalistes, aussi : les ennemis sont nombreux et programmés pour se battre, ils ne sont pas faciles à abattre... surtout par des novices. Si ça va pas, je redresserai un peu les choses, gardez juste en tête que c'est pas la fête du slip, hein Julian ?:lol : Bonne chance ! ]
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Lun 2 Mar - 13:58 | |
| Une fois l'attente et les copines retrouvées, Julian rentra tout content avec elle dans ce qui semblait être l'armurerie. Il y trouvèrent un espèce de J.I. Joe dopé aux stéroïdes et se croyant – à le voir – meilleur que tout le monde pour ce qui concerne taper sur les gens, individu typique insupportable pour le jeune homme. Son aversion pour la personne passée, il tenta d'écouter le mono discours du type, bien que cela puisse être à vrai dire quelque peu difficile. C'était là une chose véritablement ardue et rebutante tant le ton était désagréable. Ils n'étaient pas des abrutis quand même ! Bref, il avait plus ou moins compris l'utilité de son équipement – une combinaison renforcée en kevlar, un fusil laser k quelque chose, des bombes fumigènes, une oreillette sans fil super classe selon le mec, et des lunettes pour voir la nuit. Pourquoi pas, ça semblait fun. À se croire dans un jeu vidéo ! Celui des filles, il n'avait absolument pas écouté mais devait certainement être sympa aussi. En fait, même super sympa à en croire l'espèce de truc ressemblant à un jet pack que portait Anastasia.
Puis l'instructeur les laissa tout aussi abruptement tranquille. Une jeune fille, habillée elle aussi façon militaire Techyoïte, les invita à sortir, et leur donna à chacun un petit pass, permettant d'après ses dires de déposer leurs bien dans un vestiaire prévu à cet effet. En effet, à part ce qui rentrait dans leurs poches, ils ne pourraient pas emporter plus de choses, leurs « supérieurs » le leur interdisant pour une question pratique. Ils furent aussi invités à se reposer et / ou à aller manger un morceau à la cafétéria. Depuis qu'ils étaient arrivés, il s'était passé déjà un certain nombre d'heure et il n'était pas loin de 19h.
Ils furent ainsi lâchés dans les couloirs, devant s'inspirer des plans interactifs au mur pour trouver leur chemin. Julian proposa d'aller grignoter un morceau, et ne recevant pas de refus, la décision fut prise d'y aller. En tapotant sur le plan au mur, ils trouvèrent rapidement l'itinéraire, et y partirent.
En marchant, ils croisèrent bien plus de personnes que durant les tests. À croire que ce « lieu » quel qu'il fut, et que le jeune homme se décida à baptiser pour lui « la base », était séparé en partie bien distinctes, ou que les gens étaient occupés un peu plus tôt. Certaines personnes étaient vraiment baraqués, des militaires de carrière pratiquement, et beaucoup les dévisagés. La seule différence était qu'ici, ce n'était pas l'armée. Y avait-il d'ailleurs une armée à DreamLand ? Bonne question.
Au dernier virage avant la cafétéria, Julian s'arrêta et demanda à Anastasia si elle pouvait continuer au moins une petite dizaine de mètres parce qu'il avait un truc à dire à Sélène en privé. En vérité, cette histoire de nuisette le tracassait énormément depuis la fin des tests, et il avait plus pensé à cela qu'à autre chose durant le discours précédent.
Une fois qu'Anastasia se fut exécutée, avec joie ou non, le phobique regarda droit dans les yeux la jeune fille qui était restée avec lui, et commença, tout gêné, mais très vite : - Écoute... J'ai... Comment dit ça. J'ai vu que tu avais reçu tout à l'heure une nuisette. Et j'suppose que si tu l'as cachée aussi vite, c'était pour pas que je la vois. Euh... Je... À en croire ça, ben c'est que t'es prête non ? Que tu veux aller plus loin, qu'on « accélère » dans not' relation... Hein, j'me trompe pas... ? Reprenant son souffle... - 'fin voilà. Je sais pas si je suis prêt pour ça. Mais c'est toi donc si tu le veux vraiment... enfin sur le plan y'avait l'option dortoir le plus proche, donc après avoir mangé, t'me dis mais si c'est toi, je veux bien essayer... Et avant qu'il ne puisse dire avoir ou fait quoi que ce soit d'autre, un hibou passa rapidement au dessus de leurs têtes, lâchant quelque chose dans les mains de Sélène. Vraiment, comment un hiboux pouvait venir ici ? La question ne se posa pas plus longtemps quand il vit que l'objet en question était un string tout à fait... charmant, bien que le mot ne soit pas tout à fait adapté. À cet instant précis, si la tête du phobique était une bouilloire, elle aurait littéralement fumée par les oreilles et le nez à la fois tant il était tout rouge. Il lâcha rapidement : - Euh... Ça veut dire oui, c'est ça... ? Je... Je suppose que oui. Ne sachant que dire ou que faire de plus il préféra couper court pour le moment et se préparer pour après le repas. - Alors hein... Ben... Donc on voit ça après mangé hein... Il se fait faim, vaut mieux qu'on y aille tant qu'on est sûr qu'il y a encore de quoi dévorer...
Tout aussi rapidement, il lança un petit bisou léger à sa douce avant de trottiner vers Anastasia. Afin de se redonner contenance, il l'attrapa en passant un bras autour des épaules de la demoiselle, lança une petite blague gentillette avec un sourire un peu étrange, mêlée de gentillesse et gêne de la discussion précédente, disant qu'elle gérerait pour leur job.
Moins d'une minute plus tard, le petit groupe arriva ainsi à la cantine de « la base ». Plein de monde partout. Sans oser regarder sa douce, par stress de la chose, ils prirent plateau, nourriture et table dans un coin de la salle, Julian se posant à côté de sa douce. Une simple ration standard, peu ragoutante, mais qui suffirait bien à se sentir repu. Et puis qui sait ce qui les attendrait plus tard. N'ayant pas la force de chercher un moyen de ne pas manger à table « comme tout le monde », sans que cela ne gêne les filles, et surtout sa Sélène, si entreprenante, il se força à manger « normalement », dévorant tout de même très rapidement ce qu'il avait eu. Cela suffit quelque peu à activer son second pouvoir, et pour la deuxième fois de la journée, faire peser sur ses compagnes une légère gène.
Repoussant son plateau vide, son esprit tournant à 100 à l'heure, il se mit à désirer ardemment sa cape à capuche avec laquelle il était si bien. La dernière fois qu'il l'avait eu, c'était à l'Église. Plus de 24heures s'étaient écoulées... Et son souhait fut exécuté, activant cette fois-ci son premier pouvoir, revêtant ses habits « normaux », et sa douce cape protectrice.
Il attendit la tête enfoncé dans sa capuche que les filles aient finis de manger, sans oser pour autant les regarder, et afin qu'il n'y ait pas de blanc, n'ayant pas la force d'affronter immédiatement la promesse faite, il sortit de sa sacoche la carte de Dreamland qu'il avait trouvé dans la rue. Il pria d'une petite voix mais avec un grand sourire un peu crispé la jeune toquée de lui expliquer ce qu'elle savait de ce monde, vu qu'ils avaient un peu de temps devant eux quand même. Il n'aimait vraiment pas la faiblesse dont il faisait preuve, mais il n'arrivait pas à faire autrement. Elle semblait tout aussi perturbée par la conversation que lui, mais tenta quand même de lui ré-expliquer quelques petits trucs, à Anastasia en même temps tant qu'à faire.
Et alors qu'elle parlait, un groupe d'individus potentiellement abrutis et bons à faire de la chair à canon tout ce qu'il y a de plus classique s'approchèrent. Ils commencèrent à se moquer d'eux, et principalement de Julian... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Lun 2 Mar - 16:48 | |
| L’adolescente s’était éclipsée pour enfiler sa combinaison en kevlar. Cette dernière était incroyablement moulante, redessinant parfaitement sa silhouette afin que ses mouvements soient le moins entravé possible. Quand elle revint auprès de ses compagnons, ses vêtements soigneusement pliés dans sa hotte, un homme taillé en V se planta devant eux avec un air tout sauf amical. En bonne adolescente, Selene ne put s’empêcher d’admirer la plastique de leur instructeur mais son aboiement à l’égard de Julian la fit immédiatement revenir sur terre.
L’archétype du chef militaire qui rabaissait ses troupes pour inhiber le moindre excès d’arrogance. En vérité, la rouquine réalisait seulement maintenant dans quoi elle s’était embarquée. C’était une vraie guerre, avec de vrais ennemis et de vrais musclors qui faisaient claquer les explications avec une force pétrifiante. Elle faillit se ratatiner quand il s’adressa à elle en sous-entendant qu’elle n’était qu’une gamine mais garda la tête haute. Droite comme un piquet, le regard vif, seulement rouge d’intimidation. Encore un peu et elle faisait un garde-à-vous.
La toquée n’osa même pas relâcher son corps tendu quand le sergent Bob – ce surnom lui allait très bien – se tourna vers Anastasia. Donner un surnom ridicule lui rappela le lycée, quand ses copines s’amusaient à renommer les profs et les pions histoire de prendre leur revanche sur l’autorité. La différence c’est qu’ici, Selene ne s’autorisa pas à rire. Elle sentit même un frisson d’angoisse couler dans son dos quand la perspective d’une Anastasia écrasée au sol après un échec de largage fût évoquée.
La galloise était encore toute abasourdie quand elle quitta l’armurerie chargée de son matériel de mission et de son pass pour les consignes. Dans un sens, elle était rassurée de ne pas avoir à affronter le champ de bataille mais de l’autre… savoir ses compagnons dans des unités si périlleuse l’oppressait. Eux ils risquaient de mourir. Et s’ils n’étaient plus que 2 demain ? Voire si elle était toute seule ? Elle fût tirée de ses pensées par Julian qui demandait une audience en privée. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche pour protester, son amie semblait consentir à la requête du phobique, malgré les regards paniqués de la rouquine. Que ? Quoi ? Une discussion de couple maintenant ? Il allait la larguer c’est ça ? Lui dire que c’était mieux pour elle qu’elle ne s’attache pas trop parce qu’il risquerait sa vie sur le front ? Ou bien que…
Pour le coup, les réflexions anxieuses de Selene s’arrêtèrent nettes. Ses paupières battirent plusieurs fois, toute hébétée qu’elle était. A de nombreuses reprises, ses lèvres s’ouvrirent dans l’espoir de couper court à la méprise, mais le débit de Julian balayait sa détermination. Elle se sentait emportée par une décision qui n’était pas la sienne et pire : elle se sentait un peu prise pour une fille facile. Son petit-ami ne se rendait pas compte de la maladresse dont il avait fait preuve en lui proposant l’option « dortoir le plus proche après manger ». Suivant son instinct, comme lui avait suggéré Anastasia, la toquée s’apprêtait à répondre.
C’était sans compter l’apparition d’un rapace livreur qui lui apportait ce qui ressemblait à un string. Même si elle avait voulu le cacher, ou lire le mode d’emploi, c’était trop tard. Son aîné rajoutait une couche à sa méprise et s’enfuyait en la planta au milieu du couloir, écarlate, avec un cœur qui tentait de battre un record de vitesse. A cet instant, elle mourrait d’envie de se réfugier dans les bras d’Anastasia, de lui parler, mais cette dernière était entrainée vers la cantine par Julian.
Selene eut du mal à se remettre en marche, comme assommée. C’était planifié ainsi ? Après le repas, son petit-ami s’attendait à ce qu’elle le prenne à part pour… la jeune fille ne savait pas si la boule qu’elle avait dans la gorge était de la déception ou de la gêne. N’avait-elle pas dit le matin même qu’elle aurait sans doute besoin d’un peu de temps ? Elle n’en voulait pas à Julian, elle était simplement blessée qu’il la trouve si… oui, facile, y’a pas d’autres mots. Elle avait une tête à être si entreprenante ? Il fallait lui dire si elle se comportait sans le vouloir comme une p… la galloise n’osa pas finir de penser ce mot, à l’égard de toutes les femmes qui n’avaient aucun complexe à s’adonner au quick sex dans des situations semblables.
A table, Selene mangeait nerveusement, sans oser regarder son jules. De temps en temps, ses yeux noisette lançaient des signaux de détresse à Anastasia. Tout ce qu’elle espérait, c’est que son amie trouve un moyen de l’attirer à l’écart pour qu’elle puisse discuter rapidement. N’importe quoi comme… aller aux toilettes tiens : c’était de notoriété publique que les adolescentes allaient aux toilettes à 2. Bon, son aînée n’était plus ado, mais pourvu qu’elle saisisse la perche…
Quand Julian implora qu’elle lui explique quelques petites choses sur la carte de Dreamland, elle se raidit. Pour la première fois depuis le début du repas, son regard croisa le sien, elle rougit de plus belle.
- Euh… bah… nous on est ici tu vois, elle pointe Techyo du doigt, à la base on était là, à Elipse et… - Tiens, tiens, tiens… qu’est-ce qu’on a là ?
Un groupe de trois beaux gosses baraqués fièrement moulés dans leur combinaison en kevlar s’était approché. La vingtaine, les cheveux fixés au gel, le sourire ravageur et un air d’arrogance horripilant. Ils zieutèrent le matériel prêté aux voyageurs avant que l’un d’eux lance une pique qui fit s’esclaffer les autres :
- Vous vous êtres trompés de porte non ? L’office du tourisme c’était en face les cocos. - Vous devriez mieux choisirent votre chaperon les filles. - Ouai, votre copain j’lui donne pas 5 minutes sur le terrain.
D’autres railleries fusèrent à l’encontre de Julian principalement. Selene ne sut pas si elle fût transportée par ses sentiments, ou parce qu’elle n’était pas d’humeur, mais elle choisit une accalmie dans les rires de hyènes pour dire :
- Vous pourriez nous laisser s’il vous plait ? Il ne vous a rien fait. - Oooooh c’est mignon regarde, c’est ta copine qui prend ta défense. Elle est pas un peu jeune pour toi d’ailleurs ? Aller, j’vais être sympa, un bisou et on oublie tout.
Sur ces dires il se pencha pour soumette sa joue droite aux lèvres de la rouquine. Celle-ci choisit ce moment pour faire apparaître l’une de ses poupées vaudous qu’elle fit mine de laisser tomber. Plus vif, l’un des trois types se jeta dessus en s’esclaffant :
- Oh regarde, elle a même amené sa poupée c’est adorable.
L’adolescente s’était levée mais les énergumènes se firent plusieurs passes bien au dessus de sa tête avant de consentir à lui rendre. Finalement, le bellâtre aux yeux bleus qui avaient déjà demandé un baiser lui tendit en même temps que sa joue, gauche cette fois :
- Alors ?
Sans réfléchir plus, Selene planta l’une de ses aiguilles jusque là discrètement cachée dans sa main, dans un pied de sa poupée. La réaction fût immédiate. Le blondinet lâcha l’épouvantail et saisit son propre pied sans complètement réussir à retenir un cri. Ses copains mirent plusieurs secondes à comprendre la raison de cette réaction. Plus de rires niais cette fois. Ils semblaient prêts à imposer leur supériorité, même à une gamine, mais la rouquine leva sa poupée de façon à ce qu’il la voit bien et approcha sa seconde aiguille du ventre. La victime du sortilège retint ses comparses en murmurant un « c’est bon, laissez tomber ». En effet, les regards convergeaient déjà vers eux et s’ils ne se dispersaient pas, le sergent Bob risquait de revenir leur botter les fesses. C’était aux robots qu’il fallait faire la guerre.
Impressionnée mais aussi choquée par ce qu’elle avait fait, la toquée fût submergée par ses émotions. Les larmes montaient déjà alors qu’elle abandonnait poupée et aiguille sur la table du réfectoire avant de s’éclipser, prétextant aller aux toilettes. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 3 Mar - 0:17 | |
| Anastasia n'oublia pas de glisser le dessin d'épouvantail, plié en quatre, dans la poche intérieur de sa combinaison et rangea ses affaires, par-dessus celles de Selene, dans la hotte posée à ses pieds. Elle chercha des yeux quelqu'un qui saurait les renseigner sur un lieu où consigner tout cela quand un type du style Superman sans slip par-dessus le collant déboula au pas de charge, se planta devant eux, pointant sur Julian un index accusateur. Elle eut un sursaut de surprise et, inconsciemment se rapprocha de l'adolescente. L'homme, militaire jusqu'au bout des ongles, vociférait, pire, vomissait comme un pitbull des propos humiliants, infantilisants, bref, il se foutait carrément de la tronche du jeune homme, le prenant pour un dégénéré ! C'était ça ses "explications " ? Anastasia était outrée. Elle aurait bien voulu lui sauter à la gorge quand il s'adressa à Selene mais vu ses résultats aux haltères, elle savait quelle ne ferait pas le poids; elle se contenta de le fusiller du regard et fut au comble de la colère quand il lui parla de ses nibards ! D'ailleurs elle n'avait rien fait de ses nibards depuis qu'elle était à Dreamland, comment osait-il insinuer...
Elle se calma. Elle n'était pas encore devenue assez stupide pour sentir que l'atmosphère n'était, en aucun cas, en adéquation avec des révoltes anti-militaristes ou autres récriminations. De plus, la suite du discours la concernant n'avait rien de réjouissant.
"C'est ça le job qu'on a accepté ?" Elle commençait à entrevoir l'ampleur du merdier dans lequel ils s'étaient fourrés. Naïvement, elle avait imaginé faire la chasse à quelques robots fous par-ci par-là, tirer une fois ou deux sur des tas de ferrailles bons pour le rebut et rentrer le soir à l'hôtel en rigolant, salaire en poche. A la place, ils avaient signés pour une guerre, une vraie avec tout ce que cela pouvait supposer en "dommages collatéraux" comme ils disaient. Elle avait même dans une de ses poches une bombe capable de tout détruire sur 100m à la ronde et qu'il lui faudrait utiliser le jour où on lui en donnerait l'ordre... Elle n'avait pas voulu cela; elle se sentait incapable de tuer, incapable de se faire à l'idée qu'ils pourraient y laisser leur peau.
Elle sentit le regard de Selene posé sur elle; la jeune femme leva les yeux et vit qu'elle devait penser à peu près la même chose. Son coeur chavira; elle s'était promis de protéger son amie, elle le ferait. Et s'il fallait tuer ? pas si simple...
Une jeune femme, les invitant à sortir, la tira de ce cauchemar. Elle suivit ses amis jusqu'à la salle des consignes, aida Selene à ranger la hotte et se dirigea avec eux jusqu'à la cafeteria. Chemin faisant elle pensa que Léorio avait finalement bien fait de les abandonner. Il était vieux, il était prêtre, il aurait été incapable de faire cette guerre et il valait cent fois mieux qu'il soit fâché ou triste plutôt que mort.
La demande de Julian acheva de la mettre en rogne: l'idée d'être séparée de Selene même une minute lui déplut fortement mais ils étaient déjà partis devant et le fil doré s'estompait. Elle ressentit un pincement au coeur, comme une forme de jalousie bientôt balayée par la pensée qu'elle était seule à avoir un épouvantail et seule à être reliée coeur à coeur avec elle; même lui n'avait pas ça ! elle ralentit l'allure et vit passer un hibou qui tenait dans son bec un string qu'il lâcha dans la main de Selene. Elle faillit éclater de rire face à une telle incongruité mais le visage affolé de Selene lui fit ravaler l'ombre même d'un sourire. Qu'avait bien pu lui dire Julian pour la mettre dans un tel état ? d'instinct elle se rapprocha, à 3m le fil se reforma. C'est à cet instant qu'elle prit véritablement conscience de la distance qu'il fallait entre elles deux pour que son pouvoir fasse effet. Julian ne la laissa pas savourer sa trouvaille, il la prit par l'épaule en blaguant, lui dit qu'elle assurerait pour le job - voulait-il la rassurer ? - Il avait un drôle de regard... Elle n'était pas née de la dernière pluie: les regards d'hommes...Julian n'était pas mauvais bougre mais elle comprit tout de suite qu'il avait dû proposer à Selene des choses qu'elle n'était pas prête à accepter; la situation était délicate. Elle posa n'importe quoi sur son plateau, de toutes façons c'était encore de la bouffe industrielle, se prit à rêver d'une vraie salade, un steak frais, des légumes et un fruit et s'assit. Une pesanteur comme avait avait déjà ressenti auparavant s'abattit sur elle; elle mit cela sur le compte de la fatigue. Pendant qu'elle mangeait Selene lui lançait des signaux de détresse comme si elle voulait lui parler seule à seule. Elle lui fit un clin d'oeil en lui indiquant discrètement des toilettes mais Julian voulait des précisions géographiques; râté ! l'adolescente n'avait pas vu l'invitation.
Tandis que les deux amoureux étaient penchés sur la carte, Anastasia prépara mentalement son discours: "ne t'inquiète pas Selene, tout va bien, tu n'es pas obligée..." Trois nases débarquèrent devant leur table et commencèrent à jouer les fiers à bras à l'encontre de Julian; Ah mais ça n'allait pas se passer comme ça ! Anastasia commençait à en avoir ras-le-bol de tous ces cons qui tournoyaient dans ce lieu de merde ! Elle ne supportait pas le style "délit de sale gueule", elle avait trop vu ça dans son quartier à San-Francisco y compris et surtout de la part des flics, elle ne laisserait pas faire, elle se leva, la rage dans les yeux au moment où Selene fit apparaître un épouvantail. Interdite elle ne bougea plus; l'adolescente avait l'air sûre d'elle, tout se passa très vite, Anastasia comprit que ce devait être un de ses pouvoirs, bien joué !
Mais plutôt que se réjouir d'avoir mis ces débiles en fuite, la jeune fille avait filé aux toilettes en pleurant. Anastasia fut paniquée, son amie n'allait vraiment pas bien; il fallait qu'elle en touche un mot à Julian mais Selene devait l'attendre, que faire ? comme si cela pouvait être une solution elle pensa très fort: "ne t'inquiète pas Selene, j'arrive tout de suite, je dis juste quelques mots à Julian afin qu'il ne se sente pas mit au rencart et je viens, ne pleure pas". Elle se rassit mal à l'aise face à Julian. Prenant son courage à deux mains elle se lança:
Julian, je ne sais pas ce que tu as dit à Selene mais il y a quelque chose qu'elle a mal pris... Comment dire... Peut-être as tu évoquer avec elle quelque chose qu'elle n'a pas envie de vivre tout de suite. Elle est très jeune, il lui faut un peu plus de temps...
Elle avait l'affreuse impression de s'enfoncer, de parler de choses qui ne la regardait pas. Elle s'attendait même à ce que Julian lui rétorque "de quoi tu mêles ?"
Je veux dire... Selene est amoureuse de toi, c'est sûr mais je pense qu'elle voudrait que tout se fasse en douceur, pas... Si vite et à mon avis, pas ici. Mais je ne veux pas t'ennuyer avec mes reflexions... je vais aller la rejoindre maintenant, excuse-moi de te laisser seul, ça ne sera pas long.
Anastasia se leva gênée et se dirigea vers les toilettes. Selene était à l'intérieur, dos tourné. Elle prit son amie dans ses bras et lui caressa les cheveux raconte-moi ce qui ne va pas
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