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| Enfin la I-liberté ! | |
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Julian McMorre
Maladie mentale : Peur des convenances, normes et des règles.
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 161 rubz
| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 3 Mar - 16:03 | |
| Alors que les trois gugusses étaient arrivés et semblaient lancer des idioties digne d'un enfant, Julian comptait bien totalement les ignorer. En vérité, ils étaient même pratiquement invisibles pour lui. Tout ce qu'il pouvait désirer là fut d'écouter sa douce lui parler de DreamLand.
Pour le coup, dans la cafétéria remplie de monde, Selene se leva pour prendre sa défense, et, non pas qu'il en ait besoin, cela lui fit plaisir. Les gens en général n'aimaient pas forcément défendre les autres, et se mettre en colère n'était pas une chose que l'on pouvait facilement concéder comme étant dans le caractère de la jeune fille. Il ne fallait toutefois pas ce que cela dégénère, sans quoi il lui faudrait lui aussi se joindre à ce conflit puéril, qui lui avait déjà gâché son moment de calme et d'écoute. Par chance, la demoiselle avait plus d'un tour dans son sac, et impressionna à nouveau le jeune homme en utilisant un pouvoir qu'il n'avait jamais vu, une poupée vaudou et les aiguilles, renvoyant les « enfants » dans leur coin. Bien fait pour eux, qu'ils apprennent un peu l'intelligence. Il n’empêche qu'elle n'était vraiment pas ordinaire, et il l'appréciait à chaque moment un peu plus.
Malheureusement, le petit moment de calme continua à s'écrouler au lieu de revenir à son état initial. Selene [- sans accents hein :p -] partie en effet en courant, les larmes aux yeux si sa vue ne l'avait pas trompé. Que s'était-il passé là ? Avait-il raté un épisode ? Il ne comprenait sur le moment absolument pas la situation présente.
Ce fut la jeune – presque – Anastasia qui apporta un semblant de réponse, non nécessairement plaisante. Une espèce d'histoire d'incompréhension, un quiproquo certainement, et il avait droit à une morale à la con ? Sur le moment, il préféra ne rien dire, abasourdi qu'il puisse – s'il avait bien saisi la chose – passer pour un mec « classique » qui ne pensait qu'au cul. C'était tout de même elle qui avait reçue coup sur coup nuisette et string, et lui qui faisait concession alors qu'il ne se sentait pas prêt pour cette étape là, juste et rien que pour elle... Ça l'avait tellement gêné tout cela qu'il avait rapidement filé avec leur camarade à la cafétéria, et comptait sur un peu de temps pour se préparer mentalement. Il concevait qu'il puisse alors s'être trompé dans son interprétation des faits. Cela arrivait tous les jours pour tellement de choses, même à lui. Ne pouvait-elle pas le reprendre à part et lui parler si il s'était autant trompé que cela ? Surtout que le sujet était important. Vraiment, avait-il aussi été induit en erreur inconsciemment en craquant sur sa douce ? Elle paraissait pourtant comme quelqu'un de tout sauf banale, et intelligente de prime abord. Et là, au lieu de parler et de prendre le temps d'expliquer les choses, surtout de comprendre où pouvait être l'éventuel malentendu, elle faisait comme tout le monde, jugeait de la situation « à l'arrache ». Sachant que la bonne copine suivait le mouvement tant qu'à faire.
Il était déçu, énervé de la situation et déçu. Ne s'était-elle pas dit directement sur le moment que quelque chose ne collait pas ? N'avait-elle pas réussi à comprendre immédiatement que ce genre de bêtise pur « mec débile » ne pouvait absolument pas lui correspondre ?
Ça lui faisait mal, alors qu'il pensait vraiment avoir trouvé quelqu'un qui puisse réfléchir avant d'agir. Certes, il n'était pas le meilleur pour cela lui-même, encore que, concernant la communication, il savait qu'il y avait des problèmes importants chez l'être humain : Entre ce que l'on pense, ce que l'on veut dire, ce que l'on croit dire, ce que l'on dit, ce que l'on veut entendre, ce que l'on entend, ce que l'on croit en comprendre, ce que l'on veut comprendre, et ce que l'on comprend, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. C'était classique, et normal... [- Oui, Julian a lu du Werber :p -] C'était donc là une des essences du jeune homme, tenter de lutter contre ce phénomène en étant au possible toujours ouvert d'esprit, à accepter d'écouter les autres et tâcher de poser les choses de manière rationnelle afin – au final – de comprendre parfaitement la pensée de l'autre. Comme il serait bon de faire comme les fourmis avec leur système de communication absolue et quasi-instantanée. Ce serait tellement plus simple. La nature faisait vraiment mal les choses parfois.
Au final, il n'avait pas bronché sur le moment, écoutant sa camarade le sermonner, chaque mot l'aidant à fulminer intérieurement d'une situation si ridicule. Puis elle partie aussi, prétextant que ce ne serait pas long. Soit, qu'elle y aille, il ne la retiendrait pas. Sur le moment, elle n'avait pas l'air d'avoir été plus futée que Selene, mais peut être qu'à deux, elles comprendraient qu'il y avait un soucis quelque part dans leur raisonnement faussé et erroné. Pour ajouter une couche à tout cela, il semblait que son pouvoir ne durait pas longtemps. Il récupéra ainsi sa tenue militaire, quittant sa cape si protectrice envers le monde extérieur. Il se massa alors les tempes d'une main tremblante, réalisant sa situation actuelle. Classique, si classique, trop classique... Sans compter qu'il jouait au petit militaire en ce moment même, assit tranquillement comme un petit troufion basique de l'armée dans une cafétéria remplie de gens habillés comme lui, et au QI aussi élevé qu'une pierre.
Qu'est ce qu'il foutait là ? Jusqu'à maintenant, rien n'était vraiment normal, à courir partout et à se retrouver dans des situations issues dont ne sait où. Et même ce qu'il devrait faire, lutter contre des robots, c'était marrant... Mais là, en ce moment même ?
Il se leva alors, laissant là les plateaux et sortie de la cafétéria, un mal de crâne absolument phénoménale arrivant, et prit d'une colère noire à cause de la situation.
En marchant, il réfléchit – tenta tout du moins – à ce qu'il expérimentait. Lui, une « histoire d'amour » – le terme lui arracha une grimace de dégoût, c'était tellement vu et revu en fait comme truc... – ? C'était invraisemblable dit comme ça. Et lui, céder à des tentations des « sentiments » et du « corps » – encore une fois, le dégoût passa sur son visage –, il n'en revenait pas. Et plus il menait ses réflexions, plus il se laissait dire que l'excitation de la découverte de ce nouveau monde et de l'anormalité de tout ce qui pouvait arriver en était la cause. Ce n'était pas lui, enfin sauf la partie courir partout. Il avait toujours couru la tête la première vers les trucs pas classiques depuis les débuts de sa phobie, et il aimait cela. Mais là, une relation de couple, comme tout le monde... À vrai dire, cela lui faisait mal aussi de penser ainsi, phénomène de contradiction entre son cœur et son esprit. Et il ne savait pas là à où il en était. Et plus il pensait, plus il tremblait, plus il avait mal à la tête, plus il avait des bouffées de chaleur. Et plus il enlevait ses vêtements, plus ces derniers ré-apparaissaient sur lui. Foutu pouvoir...
Au détour d'un couloir, alors qu'il avait besoin de s'appuyer sur le mur pour encore tenir debout, une main se posa sur son épaule. Tournant la tête, il reconnu l'un des individus qui s'étaient moqués un peu plus tôt. Et cet idiot récidivait, alors que c'était là tout sauf le moment, se moquant de Julian, rigolant du fait que cette fois-ci, il était seul et ne pourrait pas être protégé par la mistinguette. Ni une, ni deux, le phobique ne se contrôla pas. Ce n'était clairement pas le moment pour des conneries de ce genre, encore moins de la part d'un vulgaire insecte ne méritant que d'être écrasé dans toute l’indifférence possible. Il se retourna alors totalement, plaquant sa main droite sur le côté du visage de l'homme, et continua de toute sa force le mouvement en direction du mur à 30cm au maximum. La tête de l'individu heurta celui-ci de plein fouet, sans vraiment de résistance tant il avait été surprit. Ce dernier s'écroula ensuite au sol, totalement K.O., mais loin d'être assez blessé pour risquer quoi que ce soit. L'avantage de l'événement : Cela calma momentanément Julian, qui pu pendant un instant repenser calmement.
Que faire là ? La décision fut simple, pour le moment, aller déposer au casier ses affaires et se préparer au départ futur pour les combats. Ça lui occuperait l'esprit, esprit manifestement encore noir de colère à propos des derniers événements. Ne restait plus qu'à trouver un plan interactif, sachant qu'il n'avait pas souvenir d'en avoir croisé un depuis plusieurs virages. Où s'était-il paumé encore dans ce complexe ? Espérons qu'il ait le droit d'être là...
Dernière édition par Julian McMorre le Mar 3 Mar - 16:39, édité 1 fois | |
| | | Selene Nymphadora
Maladie mentale : TOC des épouvantails
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 3 Mar - 16:28 | |
| L’adolescente avait filé sans regarder les personnes qu’elle croisait. La bande de nazes hésita même à se lancer à sa poursuite histoire de se venger pendant qu’elle était isolée mais leur meneur souffrait toujours d’une intense douleur au pied. Comme il ne voulait pas se pointer à l’infirmerie en disant qu’une gamine l’avait mis à l’amende, il préféra s’assoir à table comme si de rien était, ruminant sa revanche pour plus tard.
Ne levant les yeux que pour trouver les toilettes sur les plans numériques, Selene mourrait d’envie de dessiner des épouvantails. Là. Maintenant. Elle en avait besoin, aussi certainement que l’air qu’elle inspirait en retenant ses pleurs, mais son carnet et son crayon étaient dans son sac qu’elle avait consigné avec Anastasia. La jeune fille se mordait nerveusement la lèvre inférieure, jusqu’à risquer de rouvrir sa cicatrice. Au moment où elle poussait la porte des WC et s’apprêtait à laisser libre court à ses sanglots, la voix d’Anastasia résonna dans sa tête. Clair, rassurante, réelle.
D’un coup, la rouquine ne se sentit plus si seule. Elle parvint à retenir les larmes qui embuaient ses yeux, mais aussi à réprimer son T.O.C. Quelque chose se matérialisait dans sa main. Ce n’était pas une pilule de valium comme celles qu’elle avait déjà créées, elle était ronde, jaune et orange. Sans réfléchir, Selene la goba. Que risquait-elle après-tout ? C’était son pouvoir. Il fallut peu de temps avant que l’effet ne se fasse sentir.
Si d’ordinaire elle avait tendance à apaiser les émotions, là elle avait l’impression de s’ouvrir, comme une fleur qui écarte ses pétales à outrance sous la lumière du soleil. Les sentiments gonflaient dans son cœur, instoppables, impossibles à contenir. Son amour pour Julian lui parut décuplée, comme si elle le découvrait, mais aussi la détresse qui l’avait fait fuir. Penchée sur le lavabo, dos à la porte, elle n’avait pas entendu entrer Anastasia. Quand cette dernière la prit dans ses bras, la digue se rompit, de soulagement.
Eclatant en sanglot, la toquée fit volte face pour se réfugier dans le cou de son amie. D’ailleurs, même cette amitié lui apparaissait plus intense que jamais. C’était sa sœur désormais ! Une parente dreamlandienne. Elle l’aimait, elle l’aimait tellement…
- Oh Ana ! Je… il…
Impossible d’articuler. Dans un bruissement de bois et de paille, son épouvantail se matérialisa. Taille réelle cette fois, bien vivant. Ses yeux-boutons parurent s’attendrirent à la vue de sa protégée en larmes, sa bouche tordue s’étira en un sourire triste alors qu’il l’encourageait :
- Allons Selene, ça va aller. On est là tous les deux. Tu peux prendre ton temps et nous dire ce qui ne va pas.
L’un de ses bras-branche se posa sur l’épaule de l’adolescente mais l’autre, grande première, sur celle d’Anastasia. L’épouvantail avait bien compris que celle-ci était une amie chère à la toquée, bien humaine elle, et ça lui faisait plaisir. Apaisée par la présence de son ami d’enfance en plus de cette de son aînée, les pleurs de la galloise diminuèrent jusqu’à lui permettre d’aligner des phrases entières.
- Ça… ça fait bizarre de faire du mal aux gens. Moi… moi, je suis pas comme ça ! - Mais tu ne pensais pas à mal Selene, rétorqua son ami de paille en lui tapotant le dos, tu prenais simplement la défense de gens qui t’étaient chers. Et tu aurais pu être beaucoup plus cruelle, tu ne crois pas ? Tu as planté l’aiguille dans le pied. Pas dans la tête ou dans la poitrine. Tu n’es pas mauvaise. Je suis sûr que personne ne doute de ça. Mais ce n’est pas le seul problème, pas vrai ?
L’adolescente resta silencieuse plusieurs secondes. Son visage était inondé mais ses larmes ne coulaient plus. A regret, elle se détacha de l’étreinte d’Anastasia pour pouvoir envelopper ses deux amis d’un regard. Acculée contre le lavabo, aucune fuite était possible. Elle accepta de se confier en essuyant ses yeux et ses joues :
- Julian est… persuadé que je suis « prête »… tout ça parce que je reçois des colis promotionnels de lingeries alors que j’ai rien demandé ! Amplifiée par la drogue qu’elle avait consommée, son désarroi teintait ses paroles affolées, il… il m’a dit que comme j’étais prête, il voulait es-essayer. Il a proposé qu’on se retrouve dans les dortoirs après manger pour… enfin… il me prend pour une fille facile c’est ça ? Il doit croire que je couche avec plein de mecs, reprit-elle en accélérant le débit, mais c’est pas vrai ! C’est pas vrai, je suis pas comme ça. Je veux pas comme ça…
Sa voix se brisa et les sanglots reprirent de plus belle. Honteuse de sa sensibilité incontrôlable décuplée par la pilule, Selene cacha son visage dans ses mains. Ses épaules fragiles tressautaient régulièrement. Heureusement, personne n’avait encore eu la bonne idée de venir faire un tour aux toilettes du côté des dames.
Ou bien… malheureusement ? Parce qu’elle était loin de se douter du cataclysme psychologique que le quiproquo avait déclenché. Si elle avait su, elle aurait voulu que Julian passe la porte et fasse fie des convenances, comme à son habitude. Qu’il l’enlace et lui explique qu’ils s’étaient mal compris. Son petit cœur plein d’un amour amplifié magiquement lui faisait si mal… | |
| | | Anastasia Waitten
Maladie mentale : Dépendance affective
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 3 Mar - 22:11 | |
| Selene s'agrippait au cou d'Anastasia comme jamais. le coeur de la jeune femme fondit littéralement; elle l'aimait tellement. Elle essuya doucement les larmes qui coulait. L'adolescente avait à peine commencé une phrase que dans un bruit de papier de soie qu'on chiffonne apparu... Un épouvantail parlant ! La jeune femme recula vivement, épouvantée pour le coup mais le personnage lui posa son bras de bois sur l'épaule en un geste amicale, l'autre étant posé sur l'épaule de Selene. Avec le fil d'or en plus, le spectacle était touchant. Une fois de plus, Anastasia fit la relation avec les fameux pouvoirs dreamlandiens.
Ce que disait l'épouvantail était censé; il n'y avait rien à ajouter; d'ailleurs la jeune fille se calmait jusqu'au moment où elle confia son réel problème. Les sanglots reprirent de plus belle, Anastasia était paniquée. Non seulement cet endroit la stressait mais en plus elle imaginait Julian tout seul comme un andouille à les attendre à table, fâché qu'elle lui ai parlé si normalement, elle en était sûr, même si pour une fois elle n'avait jamais lu cette situation dans un livre, même pas dans un Werber, c'est dire ! Elle se tourna pour implorer le secours vers l'épouvantail mais elle ne le voyait plus. Avait-il disparu ? avait-il le don d'invisibilité ?
Elle était donc seule et son amie s'était transformée en fontaine. Elle lui prit doucement les avant-bras et lui dit: Ecoute Selene, il doit y avoir un affreux malentendu entre toi et Julian; il ne te prend pas pour une fille facile, j'en suis certaine. Ce sont les sous-vêtements que tu as reçu qui ont tout embrouillé, c'est évident et maintenant il doit être très mal à l'aise.
Un autre problème taraudait la jeune femme, elle le confia à son amie: On pensait postuler pour un simple job mais on s'est trompés, on va partir en guerre et il n'est plus possible de faire demi-tour; on est coincés et le pire peut nous arriver. Alors moi, pour une fois, j'ai quelque chose à demander: je ne veut pas qu'on parte sur des fâcheries. parlez ensemble du problème et réconciliez-vous. Tu imagines si un de nous devait mourir ? Elle allait approfondir sa pensée quand un haut-parleur se fit entendre:
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, votre attention s'il vous plait... Mesdames, mesdemoiselles....
Viens Selene, ne restons pas dans les toilettes !. Elle prit la main de son amie et se dirigèrent vivement dans la cafeteria. Leurs chaises était vides, Julian était parti. L'épouvantail vaudou gisait au milieu de la table. D'un pas leste, Anastasia alla le cherché, le tendit à Selene sans rien dire car la voix synthétique continuait:
Les nouvelles recrues sont priées de se rendre dans la salle D3 pour 20h00 précises, je répète, les nouvelles recrues...
Anastasia leva les yeux vers le cadran: 19h56. Elles avaient 4 minutes. ce fut le branle-bas de combat. des gens surgissaient de partout en courant. L'un d'eux cria aux autres: la D3 c'est au bout du couloir, 4e porte à gauche après la consigne ! Un flux incroyable d'individus avec la même combinaison qu'elles s'engouffra dans le couloir, jouant des coudes, pestant contre les plus lents. Tout en bousculades, serrant la main de son amie, Anastasia suivit les autres au même pas de course. Arrivées devant la porte des consignes, elle entra obligeant Selene à la suivre. Tu as une poche intérieure dans ta combinaison, dépêche toi de prendre 3 ou 4 feuilles de ton bloc et ton crayon, tu auras peut-être besoin là où on va. Vite, il nous reste 2 minutes !
Les secondes aussi s'affolaient sur le cadran lumineux. sans prendre le temps de vérifier si Selene avait bien prit tout son matériel de dessin, elle l'attrapa à nouveau par la main et reprirent la course: il ne restait plus qu'une minute.
"D3" clignotait en rouge. Elle s'engouffrèrent dans la salle. Ouf, il ne restait plus que 2 secondes...
la pièce était immense et pleine de monde. Sur la pointe des pieds, Anastasia scruta les visages à la recherche de Julian. Un immense écran s'alluma sur le mur devant elles
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 4 Mar - 10:06 | |
| Apparemment, la zone où il était arrivé ne lui était à la base pas autorisée, mais chance, il n'était rentré nul part et n'avait pas vu ou entendu quoi que ce soit de confidentiel. Et au final, Julian avait retrouvé le chemin des casiers, mais pas avant de s'être fait réprimander par deux ou trois J.I. Joe. qui l'avaient ramené de manière plutôt musclée sur le « droit chemin ». De toute manière, il s'en moquait quelque peu, ayant d'autres soucis en tête pour le moment. Il finit après quelques minutes dans les couloirs par atterrir à l'intérieur du vestiaire. Il déposa le peu d'affaires qu'il avait dans l'emplacement privé prévu à cet effet, non pas sans prendre le temps de lire l'article du code pénal qu'il avait trouvé plus tôt dans la journée.
Il en sourit sans aucun problème, et cela lui remontait un peu le moral. C'est vrai, sa relation avec Selene était tout sauf normale : elle était encore mineure. Il se souciait peu de ce qu'en penserait les autres, mais là, au moins, cela permettait de compenser la normalité humaine de la situation... C'était agréable de relativiser la chose et de lier à nouveau son esprit et ce qu'il ressentait.
Il n'en restait pas moins le problème principal qui avait causé toute cette crise : elle n'avait pas cherché à comprendre... Il comprenait qu'elle puisse avoir sauté très, trop rapidement à une conclusion biaisée mais qui lui semblait logique, mais c'était digne de n'importe qui en ce monde ou dans l'autre. Et ça, il n'arrivait pas à ne pas y penser.
Que ferait-il quand il la verrait à nouveau, certainement au moment d'aller au front ? Surtout qu'ils y seraient probablement séparé une fois arrivé... Il ne savait pas, et sa mauvaise humeur lui brouillait toujours un peu le cerveau. Il verrait en temps voulu, puisqu'il faudrait encore qu'elle vienne lui parler et ouvre un peu son esprit à d'autres solutions possibles que celle qu'elle avait trouvée. Il espérait au fond de lui que oui. Après tout, sa Selene était quand même un minimum intelligente, « normalement »...
Bref, mit à part le livre de devinette qu'il glissa dans sa poche, il eut rapidement fini son rangement, et une annonce appela à se rendre en salle D3 plus ou moins immédiatement. Qu'il en soit ainsi, il y alla avant que du monde n'arrive – et il entendait clairement le flot de personnes arriver – pour ensuite s'asseoir dos au mur dans un coin de la salle.
Là-bas, tout le peuple qui devait partir en expédition avec lui fini par remplir très rapidement la salle, et là où il était, il pouvait apercevoir toute personne rentrant. Anastasia rentra même tout juste à la fin du temps imparti si l'on en croyait l'horloge digitale au dessus de l'écran géant tout au fond de la pièce. Elle en était presque rigolote à se mettre sur la pointe des pieds pour chercher quelque chose, lui-même ? Ça ne risquait pas de fonctionner, assit comme il était...
Selene aussi rentra à sa suite, les yeux rougis pour avoir pleuré à ne pas s'y tromper. Il se décala alors afin qu'elle ne puisse pas le voir non plus. En la voyant, il avait trouvé la réponse qu'il donnerait si elle venait le voir : « Pas maintenant, il y a une annonce importante qui pourra peut-être les garder sains et saufs une fois sur le terrain. Ils auraient tout le temps de parler après avoir survécu en un seul et unique morceau. » Certes, il y avait mieux à répondre, mais n'ayant pas autre chose en réserve pour le moment, et étant toujours sous le coup de l'énervement, la chose conviendrait bien... Le mieux aurait encore été qu'il ne se fasse pas repérer par ses compagnes...
L'écran géant s'alluma alors, plongeant la salle dans un peu plus de noir dû à la baisse de luminosité... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 4 Mar - 11:31 | |
| L’épouvantail était resté silencieux. Oh bien sûr, il aurait pu répondre et sécher les larmes de sa protégée comme il savait si bien le faire, mais il se doutait que pour le bien de Selene, elle avait besoin d’autre chose cette fois. Une amie de chair et de sang par exemple, qui serait bien plus qualifiée que lui pour résoudre les problèmes de cœur. Après avoir caressé la tête rousse, une expression attendrie sur son visage de toile, il disparut, laissant la main à Anastasia.
Au fur et à mesure que cette dernière parlait, les pleurs de la rouquine s’estompaient. Un malentendu ? A cause de la lingerie ? D’un coup, tout parut clair. Le sol parut s’ouvrir sous les pieds de l’adolescente qui s’agrippa à son aînée. Comment avait-elle pu être si bête ? Si… elle soupira. Cette histoire de couple et de première fois lui montait tellement à la tête. Malgré les conseils que lui avait prodigués son amie, ça restait un sommet à franchir. Et pourtant si virtuel, si trompeur…
Le changement de sujet d’Anastasia la glaça sur place. Si l’un d’eux venait à mourir ? Mais… non ! Selene n’avoua pas qu’elle y avait déjà songé, parce qu’elle ne voulait pas tenir compte de cette éventualité. Elle n’avait pas vraiment peur pour elle-même. La mort ne l’effrayait pas, elle avait même essayé de se la donner et pas qu’une fois. Non elle mourait de terreur à l’idée de revenir du front et d’apprendre que l’un de ses amis y était resté. Pour toujours.
Pas le temps d’en parler, une voix synthétique résonna dans tout le complexe pour annoncer le rassemblement des nouvelles recrues. La toquée essuya son visage, les yeux encore rouges, et quitta les toilettes à la suite de l’émotive. Dans sa cafétéria, la poupée n’avait pas bougée, ni son matériel de mission. Elle ramassa se dernier, laissant la manifestation de son pouvoir se dissiper dans les airs. Aucune trace de Julian. Son cœur se serra douloureusement. « Imagine si l’un de nous devait mourir ? » cette phrase tournait dans sa tête, en boucle.
Dans la salle des consignes, malgré les recommandations d’Anastasia, elle ne prit rien. Ses pensées étaient encore tournées vers son petit ami. Elle ne voulait pas se prostrée sur le champ de bataille elle voulait… être utile, sauver des gens. En cas d’extrême urgence, son magnégide et sa bague ne la quittaient pas, c’était suffisant. Selene aimait le contact de la main de son ainée. Il était doux. C’était son filin à elle, parce qu’elle ne voyait pas celui qui unissait leurs cœurs. Etait-il possible qu’elle le perde ?
Elles entrèrent dans la D3 de justesse. Il y avait BEAUCOUP de monde. Ce qui était sûr, c’est que la M.E.R.D.E. ne manquait pas de nouvelles recrues. Le petit mètre-soixante-trois de l’adolescente ne l’aidait pas beaucoup quand il était question de scruter les alentours à la recherche de Julian. Il fallait qu’elle le voit, son cœur encore affolé par la pilule qu’elle avait consommé le lui soufflait. Le voir. L’embrasser. Lui dire qu’ils se retrouveraient après. Comme si sans ça… ils ne se reverraient jamais.
- Dis, murmura timidement la galloise à l’oreille de son amie, tu ne peux pas l’appeler par télépathie ? Tu… tout à l’heure quand je suis partie de la Cantine, j’ai entendu ta voix dans ma tête. Tu ne disais que tu arrivais, que tu parlais à Julian. C’est ton pouvoir non ?
L’espoir était clairement audible dans le timbre de la jeune fille alors que sur le grand écran qui s’était allumé, les instructions de base étaient réitérées. On leur rappelait que leur ennemi était uniquement robotique et donc qu’il était inutile de faire des états d’âme quant à tuer ou ne pas tuer. Les consignes d’esprit d’équipe et d’efficacité furent également rappelées. Il fut par ailleurs précisé que tous les membres de commando devraient, avant d’être envoyés sur le terrain, se soumettre à des séances de tests du jet-pack.
Visiblement, la compétence télépathique d’Anastasia ne fonctionnait plus et le mâle de leur trio demeurait introuvable. Pour se rendre aux exercices de jet-pack dont il avait été question, les affectés aux commandos étaient les premiers appelés. Tous sans exception durent se rendre dans une pièce dont la porte était située sous le grand écran, ouverte par un instructeur à l’apparence aussi aimable que le sergent Bob. Selene retint la main de son amie jusqu’au dernier moment. Jusqu’à ce que le flot de recrues les sépare.
- Fais attention, lui avait-elle soufflé en essayant de ne pas trop prendre ça pour un adieu.
La chape de plomb qui s’affaissa sur ses épaules à cet instant était douloureuse. Ce n’était pas que la pression de son devoir, mais aussi son cœur enflé de peine et de remords. Elle ferma les paupières d’abord pour visualiser des épouvantails par légion. Fidèles amis qui ne la quitteraient jamais. Puis doucement… elle divagua, divergea, digressa. Elle se repassait le film du malentendu, réécoutait les paroles d’Anastasia dans la matinée, puis écoutait sa propre conscience.
Ce qu’elle avait été… bête. Même en pensant avoir été endurcie par ses épreuves dreamlandiennes, elle restait une gamine. Une enfant. La tête trop pleine de principes idylliques, d’idées reçues, de complexes de lycéenne. Mais la réalité ? Elle ne voulait pas perdre Julian. Elle voulait achever ce travail, qu’ils se retrouvent, qu’ils se dégotent un autre hôtel et qu’ils passent la nuit ensemble. Qu’importe qu’ils le fassent ou pas. Au milieu de ces recrues prêtes à se battre, Selene voulait grandir ; sortir de là comme une adulte.
On appelait la première ligne. Fidèles soldats. Chair à canon. Dans la marée qui s’avançait pour franchir une seconde porte, la toquée l’aperçut. La mine fermée. Ne l’avait-il pas vue ou évitait-il son regard ? Qu’importe ! La pilule continuait de décupler ses émotions. Elle devait lui parler. Jouant des coudes, l’adolescente rattrapa son petit-ami et le retint par un bras. Quand ses yeux clairs croisèrent ceux de Julian, elle comprit que l’échange ne serait pas simple, mais elle ne se défilerait pas. On la bouscula, mais ça ne l’empêcha pas de prendre sa respiration pour dire :
- Je suis désolée. J’ai mal compris, j’ai pas osé t’en parlé parce que je… je suis une petite idiote, lâcha-t-elle avec un début de rire qui contrebalançait avec ses yeux qui s’embuaient à nouveau, je ne veux pas te perdre, j’ai envie d’être… « pas normale » avec toi, j’ai besoin que tu m’apprennes.
On les pressait, ils étaient au milieu du chemin après tout. Il y avait tellement de choses que Selene voulait dire, mais elle était muette, sa gorge nouée par l’émotion. Tout passait par ses yeux noisette qui recouvraient une saveur, eux qui étaient ternes et fades. Elle lâcha le bras de Julian à contrecœur, désignant le point de ralliement des premières lignes du menton avec une moue d’adolescente résignée.
- Vas-y, tu vas te faire gronder à cause de moi si tu traines. Fais attention à toi… reviens-moi, souffla-t-elle avec un demi-sourire. | |
| | | Anastasia Waitten
Maladie mentale : Dépendance affective
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 4 Mar - 15:29 | |
| Tu crois ?! répondit-elle a son amie "j'ai plusieurs pouvoirs alors, c'est super! même si je ne connais pas encore le premier..." Elle se concentra très fort, comme elle avait vu faire certains prestidigitateurs à la TV et lança un message:
"Où es-tu Julian ? Selene voudrait te parler avant qu'on parte, c'est urgent. nous sommes tout au fond vers la porte, viens vite !"
Le message mental envoyé, Anastasia écouta attentivement les explications et consignes émanant de l'écran. Au moment où elle entendit que les ennemis n'étaient que des robots, elle ne put s'empêcher de lancer vers l'adolescente: Que des robots ? tu parles, les menteurs ! pourquoi auraient-ils besoin d'infirmeries alors ? ce ne sera pas uniquement pour ceux de la M.E.R.D.E; derrière les robots, il y a toujours au moins une poignée d'individus en chair et en os: chercheurs, électroniciens, mécanos, personnel d'entretien, peut-être même des rebelles qui poussent les robots contre nous et moi avec ma bombe à portée de 100m, il va falloir que je dégomme tout ce monde là un beau jour ? sans compter que les robots peuvent avoir des prisonniers humains, qui sait...
Sa section était appelée; il y eut un remous dans la salle. Une vague de panique parcouru le corps la jeune femme. Mon pouvoir n'a pas eu l'air de marcher... Peut-être qu'il fonctionne que de temps en temps ? ou pour toi seulement ? Elle mangea des yeux son amie qui lui serrait la main. Des larmes commençaient à naître et l'angoisse lui serrait la gorge comme un étau. Je t'aime lui dit-elle simplement avant de se diriger sous l'écran.
Chacun passa la porte sous le regard fermé et sévère de l'instructeur. Le plafond de la salle était extrêmement haut en forme de dôme. Au fond, un filin d'acier agrémenté d'un monte-personne se dressait verticalement jusqu'au sommet de la pièce. En levant les yeux on pouvait voir un tremplin, aussi simple qu'un plongeoir de piscine. Quand tout le monde fut entré, l'instructeur ferma la porte. Ils n'étaient pas très nombreux: 4 groupes de 6, tout au plus, timidement réunis, Anastasia compris, au milieu de cet étrange gymnase au sol légèrement mou.
Jet-pack ! vérification, mode d'emploi, entretien ! hurla le moniteur, la voix résonnant et faisant écho aux quatre coins des murs. Comme tout le monde, la jeune femme sortit son matériel, écouta et suivit les instructions de manipulations, ouvertures, repliages, fermetures, etc... avec grande concentration. C'était simple; elle se douta que les difficultés allaient commencer en haut du filin vertical. Tests pratiques ! en rang là-bas, 1 qui monte en haut, qui saute et ainsi de suite, exécution ! Tout le monde se regarda un peu affolé avant de se diriger avec crainte vers l'endroit indiqué. Le jet-pack était aussi minuscule qu'un mouchoir d'enfant, rien à voir avec les parachutes, c'est ce qui expliquait le manque d'entrain... Au pas courses, fumistes ! on est pas là pour pioncer ! aboya l'homme, assez petit, trapu mais incroyablement musclé.
Le petit ascenseur montait rapidement et silencieusement. Quand le 1er jeune homme fut sur le tremplin, il se laissa tomber et ouvrit son jet-pack au moment voulu. Tout allait toujours très vite à Techyo; le petit parachute motorisé ne fit pas exception tant et si bien que la recrue rata sa chute et s'étala lamentablement sur le sol heureusement tapissé de PVC souple. C'est quoi ce branleur ! hurla l'instructeur. En trois pas il fut sur le jeune et lui balança un coup de pied. Ramasse-toi tas d'viande, reprend la queue et recommence !. Tous y passèrent, tous recommencèrent. Dans sa chute, la jeune femme se tordit la cheville mais se garda bien de le montrer. Après plusieurs essais et moult engueulades, ils furent à peu-près au point.
L'instructeur fit des équipes de 6. La majorité étaient des hommes. Anastasia se retrouva avec 2 garçons plus jeunes qu'elle, 2 d'âge mûrs et une femme, à peut-près la trentaine comme elle.
A partir de maintenant vous êtes une équipe soudée comme les doigts de ma main, alors dans la pièce d'à côté: dortoirs à 6 lits, 1 dortoir pour chaque groupe et pas d'échanges ! vous faites connaissance, vous vous bisouillez, vous vous faites sauter ou vous vous enculez, j'en ai rien à braire mais vous, à partir de là, vous ne ferez plus qu'un, c'est clair ?
Oui chef répondirent en choeur tous les groupes.
Il est 21h00. Départ à 21h30, vous avez une demi-heure pour vous reposer ou bavasser, rompez !
Tous se dirigèrent vers leurs dortoirs respectifs, avec un air aussi comateux qu'Anastasia. Elle s'assit au bord de son lit; le blues lui tombait sur les épaules: elle ne serait pas avec ses amis ce soir... mais après, seront-ils à nouveau réunis ? où chacun partira t-il de son côté ? | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Sam 7 Mar - 9:49 | |
| Julian attendait dans son coin quand il vit qu'Anastasia était appelée, elle et son unité. Il la suivit des yeux comme il pouvait jusqu'à la perdre de vue. Puis vint le moment où son groupe, le plus nombreux, et très largement, fut appelé à se réunir. Cette comédie militaire avait tendance à porter sur les nerfs du jeune homme, le tout étant bien trop classique et normé à son goût. Une véritable parodie de tout ce que l'on pouvait voir dans les films. Il n'eut toutefois pas d'autre choix que de se lever et marcher avec les autres vers la double porte désignée par les J.I . Joe de supérieurs.
Sa douce fini par l'attraper par le bras et le retenir, bousculant du monde et arrêtons le couple en plein milieu du passage. Mince, il avait complètement oublié cela le temps d'un instant à cause de sa phobie. Mais tant pis, le « mal » était fait, et avant qu'il ne puisse réagir, elle parla, sous le regard de Julian, passant par tout un tas d'émotions, et ne sachant pas laquelle garder. Il ne savait pas quoi faire tout court. Mais il admit au fond de lui et de son esprit, sans l'articuler audiblement à sa douce, que son discours était rare, peu commun, agréable à entendre. Elle admettait qu'elle avait tord, elle avait réfléchie à la situation et ne s'était pas campée sur ses positions. Il l'appréciait énormément en cet instant, plus que jamais.
Elle rajouta qu'elle n'avait pas envie de le perdre, et que comme lui, elle voudrait apprendre à « ne pas être normale ». Sur ces mots, il se crispa quelque peu, baissant le regard pour réfléchir et se mordant la lèvre. La première chose était « normale », classique. Qui pouvait vouloir perdre quelqu'un ? Lui-même n'arrivait pas à se dépaître de ce genre de sentiments. Mais après l'événement, qu'en penser ? Elle était tout de même revenue sur sa conclusion, et c'était agréable à entendre dans ces conditions... Pour la seconde chose... Ce n'était pas aussi bien que l'intonation de sa voix semblait le laisser entendre. Une phobie n'était pas en soi un plaisir. Alors effectivement, ne pas coller au moule, il aimait ça, mais il était obligé ne serais-ce que pour vivre de suivre le même mouvement que tout le temps régulièrement, et les crises d'angoisses que cela pouvait provoquer n'était absolument pas agréable. Il ne savait donc que penser de la demande de la jeune fille. En plus, dans une certaine mesure, c'était suivre son exemple, son moule propre, que de vouloir l'imiter.
Et pendant ce temps, on les bousculait pour rejoindre le point de ralliement. Cette bousculade avait pour effet négatif d'attiser les braises de son énervement qui s'était quelque peu calmé sous sa perplexité face au discours de la toquée.
Il allait répondre quelques mots, encore potentiellement calme, mais elle continua à parler. Il allait se faire gronder si il n'y allait pas maintenant hein ? Comme si cela lui importait un tant soit peu. Il n'avait rien à faire de l'avis d'un J.I. Joe. et encore moins de ses éventuelles remontrances. Et quand à la phrase suivante, faire attention à soi et revenir, ça sortait sûrement d'un film ou d'un autre tant c'était vu et revu. Décidément, sa colère initiale ne le lâchait pas, et il laissait ainsi bien plus, bien trop sa phobie prendre le dessus, elle qui lui faisait à longueur de temps tout examiner pour savoir si cela était normé ou non, et chercher l'éventuelle parade. Mais là, ça le coupait de tout son laisser-aller aux sentiments qu'il avait pour Selene.
Il répondit donc, tentant de maîtriser à la fois colère, à la fois phobie : - T'sais, j'm'en fou qu'on m'engueule, complètement... Mais merci d'avoir réfléchie à la situation, c'est rare... M'enfin, j'comprends que tu puisses avoir mal compris, ça arrive à tout le monde, même à moi. Pi j'suis p't'être un peu con d'avoir dit tout ça comme ça, t'avais dit ce matin que tu voulais être prête avant, ça pouvait pas déjà être ça dans la journée. Désolé...
Tout compte fait, ça passait, il arrivait à se contenir, sa calmant tout seul en parlant...
- Pour ce qui est d'apprendre... On verra ça, mais c'est pas marrant comme phobie, le monde est plein de normes à respecter au moins un peu même pour moi... C'est dur. Bref, faut que j'y aille, on parlera mieux plus tard, mais ça fait mal d'avoir été prit pour quelqu'un de normal, même si je suis un boulet. Enfin, t'inquiète pour « nous »...
Il évita au final de parler du « retour ». Il allait bien s'amuser, c'est clair, mais ça risquait de craindre en ce qui concernait le « en un morceau ». Encore qu'à force de ne pas vouloir être normal, il en serait bien capable, même si cela faisait trop classique aussi, façon héros. Et des blessures, tout le monde en aurait. Il valait mieux ne pas trop de focaliser la dessus, le questionnement ne trouverait pas de réponse... Il lui fit un léger bisou sur la joue avant de filer.
Arrivé à la salle où il avait été appelé, partagé dans ses sentiments, il préféra couper court toute réflexion. C'est vrai qu'il était content qu'elle puisse être revenue d'elle même, mais sa « crise » le blessait. C'était clairement douter qu'il puisse être comme tout le monde, le noyau dur de ses craintes, de sa phobie. Sans le vouloir, elle avait tapé là où ça faisait mal. Il ne pouvait malgré tout lui en vouloir, peut être n'avait-il pas été clair et il n'était pas souvent très doué.
La salle en elle-même était assez grande, et les gens de son groupes étaient obligés de se mettre en rang. Pas de siège, forcément. Les supérieurs avait une forte tendance à hurler, ordonner et à moitié insulter quand ils parlaient, et ça en était vraiment désagréable. Là, ils détaillèrent les stratégies d'attaques, et qu'il était important de suivre les directives une fois sur le terrain, qu'ils auraient après un peu de temps pour se préparer et qu'ils partiraient de nuit. Julian n'écouta pas grand chose de tout cela, mais il était prêt pour aller « jouer » sur le terrain. | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Dim 8 Mar - 19:13 | |
| Selene accueillit la réponse de Julian sans rien dire. Il avait l’air… partagé, contrarié. En fait, elle n’était encore une fois pas certaine qu’ils se soient bien compris. Elle ne souhaitait pas souffrir comme lui mais simplement… entrer dans son monde, avoir ce grain d’originalité qui lui permettrait d’être mieux qu’une petite-amie : être LA petite-amie. Le jeune homme était excitant. Son imprévisibilité et son inconstance étaient son charme et la galloise réalisait à son contact qu’elle adorait ça. Ce serait le type d’homme capable de la surprendre tous les jours, de la faire rire tous les jours, et dieu sait qu’elle en avait besoin. Pourtant à cet instant, alors qu’elle le regardait partir et se fondre dans la foule de personnes dont à peine la moitié ne reviendra, l’incertitude régnait en maître. Elle l’avait blessé. Saurait-il lui pardonner ? Sauraient-ils reprendre leur histoire maladroite où ils venaient de la laisser après la guerre ? Aucun d’eux ne savait à quoi s’attendre sur un champ de bataille. Qui sait si l’un ou l’autre n’en ressortira pas transformé, aliéné, traumatisé. Qui sait si tous s’en sortiront ? La rouquine jeta un œil autour d’elle. Beaucoup de filles bien entendu, ainsi que des enfants et des garçons sans doute jugés trop fragiles pour l’action. Tous portaient la combinaison de fonction, blanche avec la croix rouge. Selene essuya discrètement ses yeux humides et rejeta en arrière sa crinière flamboyante. Son cœur était lourd, elle se sentait bizarre. En fait… c’était indescriptible. Une petite voix la tira de ses pensées : légère, « lunaire » presque, comme l’expression qui flottait sur le doux visage de sa propriétaire : - Toi aussi ton copain a été envoyé sur la première ligne ? C’était une blonde qui devait avoir le même âge que la toquée. Elle parlait lentement, d’un timbre qui semblait aussi fragile que la porcelaine. Quelque chose dans sa pâleur et dans ses traits rappelait Dakota à la rouquine mais fort heureusement, ce n’était pas elle. - O… Oui…, répondit la galloise comme si elle se demandait en même temps si Julian était bien son copain. - On est deux à savoir ce que ça fait, commenta l’inconnue en hochant la tête, tu as déjà fait ça ? Je veux dire, infirmière militaire, la M.E.R.D.E…- Non je… je viens d’arriver à Techyo. - Oh…La rouquine ne savait pas vraiment ce que cette exclamation signifiait. Rien n’était lisible sur le visage de la blondinette, mais son aura était singulière. C’était très certainement une voyageuse, mais quelle pouvait bien être la nature de ses pouvoirs ? Plus le temps de se poser des questions toutefois. Finalement, on appela les dernières recrues à se présenter au point de ralliement de leur unité. Tous les membres de l’équipe médicale s’avancèrent, marée blanche, les anges censés sauver la chair à canon du désastre. Au moment de passer la porte situer sous l’écran géant, l’adolescente lâcha : - Je m’appelle Eva.- Selene, répondit la toquée avec un léger sourire. => Le soulèvement des machines
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| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mar 17 Mar - 11:29 | |
| Anastasia massa sa cheville endolorie et fut rassurée de constater qu'elle n'avait pas grand chose. Elle jeta un coup d'oeil à la ronde: le dortoir était une vaste pièce composée de lits superposés et de 6 tables rondes autour desquelles étaient rangées 6 chaises. Rares étaient ceux qui se reposaient. Quasiment toutes les personnes s'installaient en bavardant autour des tables. Anastasia se leva et, rejoignant son groupe, s'assit elle aussi sur un siège. Le plateau de table était un écran. la femme qui faisait partie du commando prit place devant le clavier tactile.
"Elle doit être la chef", pensa Anastasia. Elle était très grande, musclée, cheveux courts blonds, grand yeux bleus, très sexy mais derrière le sourire enjôleur on sentait qu'elle n'était pas du genre à s'embarrasser de sentiments. "S'il faut séduire ou coucher pour espionner ou pour arriver ses fins, c'est elle qui doit être immanquablement choisie." Pensa Anastasia. A côté d'elle, un homme, 40 ou 45 ans environs, brun, yeux marrons, visage ferme, sympathique, extraverti avec un petit côté superficiel, du genre à donner l'impression d'être copain avec tout le monde, sans l'être véritablement. Un peu moins grand que la femme mais plus fort en muscle avec un très léger embonpoint au niveau du ventre. Ces deux là devaient se connaître - intimement ? - car une véritable connivence s'installait entre eux au moindre regard.
La femme prit la parole: Bonsoir, bien que nous nous connaissions tous, nous allons faire une petite présentation pour la nouvelle recrue. Puis s'adressant directement à Anastasia: Nous sommes le seul commando à n'avoir qu'une recrue car notre mission est très délicate; cela consistera à infiltrer la base ennemi. Les autres sont affectés à d'autres projets nous ne les côtoieront pas une seule fois. Nous nous connaissons tous plus ou moins. Nous avons tous travaillé pour le M.E.R.D.E au moins une fois et nous sommes tous tireurs d'élite, cela va sans dire. Après, chacun a sa spécificité, bien sûr. Tu as eu de très bons résultats au tir, mais tu n'as pas vraiment été choisie pour cela même si tu auras l'occasion de tirer, ne serait-ce que pour te défendre. C'est ta morphologie qui nous a décidé: tu n'est pas très grande, très fine et souple. nous aurons besoin de toi pour tout ce qui sera infiltrations dans des petits conduits ou autres. On t'enverra en éclaireuse dans tous les endroits où nos silhouettes ne passeront pas ! La dessus elle partit d'un petit éclat de rire cristallin puis sérieusement repris: Je m'appelle Joan, tu n'a pas besoin de connaître nos noms. Je suis embauchée à la M.E.R.D.E, cela fait 10 ans que j'y travaille et j'y ai fait mes écoles. Mon rôle est top secret mais tu peux savoir que moi et Ron elle désigna l'homme brun à côté d'elle travaillons toujours en tandem. Nous sommes les têtes pensantes et agissantes du commando et tu devras obéir à nos ordres comme si nous étions tes chefs. A toi Ron
L'homme brun prit la parole: Bon ben c'est dit, je m'appelle Ron, mon rôle est également top secret, je suis moi aussi un permanent de la M.E.R.D.E et mon message est que notre commando doit être soudé donc pas de coups bas entre vous, pas de crises, pas d'états d'âme sur les qualités et défauts de chacun; on est tous potes et plus que ça. Si vous avez un souci ou un quelconque problème entre vous, vous devez venir m'en parler sans attendre. je suis votre coordinateur et votre médiateur en cas de besoin. Je n'ai rien à ajouter pour l'instant, au suivant
L'homme, un peu plus âgé que Ron prit la parole. Grand, le corps maigre mais solide, des petits yeux verts perçants et lumineux, cheveux gris. Je m'appelle Andrew; je suis ingénieur, docteur en physique et chercheur en physique quantique. Je travaille régulièrement pour la M.E.R.D.E aussi n'a t-elle plus de secrets pour moi ! d'ailleurs c'est elle qui finance mes recherches. J'ai souvent eu l'occasion de travailler avec Ron et Joan; je peux vous affirmer qu'ils seront adorables avec vous mais implacables avec l'ennemi. Par contre, ils sont inflexibles au boulot. Pour chaque mission j'amène avec moi un stagiaire. Pour celle-ci, j'ai choisi le jeune Mick, doctorant, à toi poulain
Le jeune Mike en question était plutôt petit mais assez baraqué et tout en muscle, le visage type de l'intello: petite lunettes cerclées d'or, yeux bleus délavés, froids, distants, visage fin, pâle, grand front, cheveux courts blonds filasse. Mike. Ma thèse de doctorat aura pour sujet le comportement et l'étude des divers degrés de sentiments presqu'humains des robots évolués, humanoïdes ou non ainsi que leur aptitude à l'autonomie y compris dans la rebellion. Bien sûr, comme vous tous, je suis aussi tireur d'élite et grand sportif: j'ai été entrainé par la M.E.R.D.E pendant 5 ans. J'ai déjà participé à 2 missions top-secrètes, évidemment.
Il n'en restait plus qu'un; à peut-près le même âge que Mike, donc encore dans la vingtaine. Grand, séduisant, un corps sculptural, le visage agrémenté d'un large sourire, tout respirait en lui la joie, le bon contact amicale, la chaleur humaine. de peau noire, il portait sur lui le soleil qui manquait un peu aux quatre autres.
Hi Guys, moi c'est Edem, mon surnom: "the trick", la combine, la bidouille ! parce qu'en fait je peux vous bidouiller en 10 secondes n'importe quoi avec n'importe quel truc et la M.E.R.D.E trouve ça bien pratique puisque c'est ma 8ème mission et celle-ci c'est bonheur pour moi parce qu'à mon avis elle va être spéciale; j'ai pas fini de vous entendre pleurer pour avoir recours à mes services et moi je vais bien rigoler ! Je n'ai encore jamais eu l'occasion de bosser avec Joan et Ron mais avec eux, c'est la bonne équipe assurée, on va gagner men !
"Bon c'est à moi", se dit Anastasia. Timidement elle fit une tentative de présentation: Je suis Anastasia mais vous pouvez m'appeler Anast' ou Ana pour faire plus court. Je suis voyageuse, je suis arrivée depuis peu et je connais mal mes pouvoirs. J'ai passé aujourd'hui les tests pour être acceptée ici et voilà...
Merci à tous, lança Joan après un instant de silence. Il nous reste 10 minutes pour voir les grands traits de notre mission. On aura l'occasion d'en parler en détail dans l'avion tout à l'heure Elle alluma la table écran, la carte de Dreamland apparu. Nous sommes ici et nous allons là elle indiqua un vaste endroit, plus au nord que Techyo où était noté: Mecanoplaine. -50° de température mais pas de soucis: nos combinaisons s'adaptent bien, vous n'aurez pas froid. Haute pollution. Il est interdit de lécher la glace ou même de la faire fondre pour la boire, il n'y a pas d'hôpital là-bas, pas même une infirmière. un vent à rendre fou donc protégez bien vos oreilles. L'AGV (avion grande vitesse) décolera à 21h43, on sera au-dessus de l'hypothétique base ennemi une heure après. Je dis hypothétique parce que... elle tapota sur le clavier et une nouvelle image apparut. Cette fois on pouvait voir une vaste plaine gelée, juste agrémentée d'un petit talus naturel. Au milieu de la plaine, une ombre, très discrète, à peine visible à l'oeil nu; un cercle en fait, pourvu d'une autre ombre légèrement plus sombre, en son centre, faisant penser à un noyau. ...Parce que malgré la puissance de notre matériel, il est impossible d'avoir une image plus précise de l'endroit. La base est donc en sous-sol et assez profond, à notre avis. Nous sauterons derrière le talus, ici, et cette nuit nous avancerons discrètement en silence afin de repérer les lieux. Il faudra trouver une entrée... En éteignant l'écran, elle conclut: Ce sont là nos seules indications. Pour le reste, on est lâchés dans la nature, sans filet. J'en appelle donc à votre génie et à vos capacités d'improvisations et d'adaptations. Nous DEVONS réussir. Il est 21h30. C'est l'heure de se diriger vers l'aérogare, suivez-moi
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 18 Mar - 11:39 | |
| Après le cours, le groupe massif de – disons le clairement – chair à canon eu champs libre pendant quelques heures. Ils avaient été conduits dans 2 gymnases tout à fait classiques et relativement grands et garnis de lits de camps, suffisamment pour que tous puissent s'allonger et se reposer en attendant le départ. Par ailleurs, en cas de problèmes quels qu'ils soient, ils n'eurent pas le droit d'en sortir, devant être prêts immédiatement si le besoin s'en faisait sentir. Pour sa part, Julian alla au niveau des gradins afin de s'isoler du reste du groupe. Réussissant à se faufiler en dessous, il y fut relativement tranquille, ne pouvant passer outre les bruits de conversations. À écouter ces dernières, il fallait croire qu'il y avait tout autant de sacrés vétérans que de petits nouveaux parmi eux. Les premiers prenaient véritablement un malin plaisir à raconter leurs expériences passées et à effrayer les seconds par des histoires plus gores que gores sur les horreurs qui arrivaient à leur unité, ou à les dégoûter par avance de ce qu'ils allaient faire. Ils tentaient même de leur faire peur en citant quelques chiffres concernant le taux de survie des nouveaux. C'était là des personnes véritablement exécrables, mais s'intéresser plus à eux et leur dire quelque chose serait déjà leur donner trop d'importance pour le jeune homme. Il n'en fit donc rien. Toutefois, tout cela lui rappelait son travail de croque-mort. S'ils désiraient avoir des histoires immondes, il pourrait très bien leur raconter les réquisitions x ou y qu'il avait effectué, du type les réquisitions dites « train » où il fallait ramasser les morceaux de celui ou celle, voir ceux, s'étant jeté (tombé parfois) sous la locomotive, et retrouvant des morceaux parfois étalés sur plusieurs kilomètre à cause de la vitesse. Il pourrait aussi leur raconter les réquisitions de cadavres déjà moisis parce que noyés, ou laissés plusieurs jours dans leur maison, fermée, en plein été, le corps étant boursouflé et déformé par l'eau, avec des morceaux en moins à cause des poissons, ou tout vert avec plein de larves sur le corps... Il y avait aussi les fameuses exhumations-réductions, quand ils devaient faire de la place dans un caveau pour l'arrivée future d'un cercueil. Parfois, les corps étaient encore bien conservés, et il fallait de gré ou de force réduire... Parfois, les décompositions, la crasse ou l'odeur était vraiment immonde... Vraiment, ces rigolos ne savaient pas de quoi ils parlaient avec leurs histoires de morts par mines ou par balles explosives, ou acides. Ils n'avaient qu'à regarder et faire fie, jamais à toucher. Il ne faudrait pas qu'ils l'ennuient trop sur le « terrain », sans quoi ils pourraient éventuellement se retrouver la tête plus proche d'un mort qu'ils ne le voudraient... Pour se couper de son environnement, il se décida à sortir son livre de devinette et à tenter les défis qu'il trouvait à l'intérieur. Bien que certaines soient relativement simples, d'autres étaient des défis de haut niveau. C'est ainsi que le temps passa et que vers 22h30, un gradé rentra dans le gymnase et demanda à tout le monde de se mettre en rang. À contre-cœur, le phobique s’exécuta, se mettant en bout de queue. Leur « chef » annonça que le départ était pour maintenant, qu'ils auraient leur ordre de mission en cours de route. Ils furent ainsi menés jusqu'à un certain nombre de camions lévitant plus ou moins blindés, et paqués à l'intérieur par vingtaine. Prit d'un doute, Julian préféra se débrouiller pour monter dans l'avant-dernier. Ne savait-on jamais ? Souvent, le premier et dernier véhicule d'un convoi étaient ceux pris d'assaut. Le voyage devrait durer plus d'une heure au plus grand dam du jeune homme. Il lui était particulièrement désagréable d'être aussi collé et ressemblant que cela aux autres. Pour quelqu'un qui n'aimait pas faire parti d'un moule, il était vraiment servi. Les « vétérans » eurent de la chance qu'il soit plus ou moins en état de panique à tenter de se contrôler lorsqu'ils se moquèrent de lui, pensant qu'il avait peur, que ce n'était « qu'une femmelette ». Il leur aurait bien coller le visage sur le sol, même si ça aurait été trop « normal » comme mode de communication. Il tenta au mieux de les ignorer, bien que cela ne fut pas si simple lorsque l'on est tous serré les uns contre les autres. Une petite accalmie eu lieu lorsqu'un écran s'alluma au mur les séparant de la cabine de conduite. Un homme à tête de bulldog y apparu et annonça ceci cela, pleins de bla bla, concernant les conditions météorologique pitoyable de la plaine, mais que leur équipement suffisait à les protéger un minimum, qu'il ne faudrait pas pour autant faire les foufous avec. Rien de bien passionnant. Ce qui fut plus important était qu'une fois arrivée, vu que la « base » (il s'agissait donc d'atteindre une base...) ennemie était en sous-sol, les différentes escouades de première ligne seraient réparties autour, et qu'il faudrait progresser prudemment afin d'éviter de mourir trop vite. L'ordre général était simple : Tout détruire, de a à z, ce qu'on leur dirait, quand on leur dirait, là où on leur dirait. Il n'y avait plus qu'à arriver sur place en un seul morceau... Direction : Mecanoplaines
Dernière édition par Julian McMorre le Mer 18 Mar - 17:30, édité 1 fois | |
| | | Anastasia Waitten
Maladie mentale : Dépendance affective
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| Sujet: Re: Enfin la I-liberté ! Mer 18 Mar - 13:33 | |
| Tout en suivant son commando dans le couloir qui menait à l'aérogare, des centaines de bribes de pensées et d'impressions se déroulaient dans la tête d'Anastasia à la vitesse de la lumière. Tout ce qu'on venait de lui dire, les Mécanoplaines, la base, les gens... Elle aimait ses chefs, ils avaient l'air sympa mais celui qu'elle préférait était Edem. Une chaleur humaine et un optimisme se dégageait de lui. L'humilité aussi, il avait été le seul à ne pas parler de ses diplômes alors qu'il devait immanquablement en avoir pour travailler si régulièrement dans cet endroit.
Mais ses pensées les plus importantes se tournaient vers Selene: Où était-elle ? était-elle déjà partie ou encore dans les locaux ? Elle avait tenté plus d'une fois de lui envoyer un petit message télépathique mais elle n'avait aucune réponse: son pouvoir ne fonctionnait plus et ce constat l'attrista au plus haut point. Le fil d'or lui manquait, la jeune fille lui manquait.
Elle pensa également à Julian avec qui elle n'avait pu se réconcilier. Anastasia était persuadé qu'il était encore furieux après elle; peut-être même qu'il ne l'aimait plus à cause de sa conversation normale avec lui. Elle avait promis de faire preuve de fantaisie et voilà que c'était encore raté ! Elle aurait aimer lui dire qu'être amoureux était un état anormal par définition puisque chaque histoire d'amour était unique. Elle ravala ses larmes: un tireur d'élite ne pleure pas ! De toutes façons, ils étaient arrivés à l'aérogare. Le hall était vaste, technologique, bien sûr, design fuselé, arrondi, métal et PVC avec un elle ne savait quoi de triste et de réglementaire propres au bâtiments militaires ou para-militaires. Sur sa gauche elle découvrit une petite boutique: sandwichs, bouteilles d'eau, combinaisons dernier cri, objets divers, kikiteries et petits souvenirs en tous genre. Ils avaient 8 minutes à tuer avant le décolage et le groupe léchait déjà la vitrine. Anastasia entra, espérant trouver là ce qu'elle désirait depuis si longtemps. Elle fureta dans les rayons et aperçu dans un coin beaucoup moins éclairé que les autres et certainement invisible aux yeux des dreamlandiens, un petit étage d'objets pour voyageurs. Son coeur battit à tout rompre. Elle balaya du regard ce qui était proposé et ses yeux s'arrêtèrent sur la chose convoitée: c'était joli, simple, discret et efficace. Un peu cher aussi, pour sa maigre bourse. La jeune prit conscience qu'en achetant cela, elle se privait d'objets qui auraient pu lui être très utiles pour sa mission mais qu'importe, les cadeaux du coeur étaient les plus importants à ses yeux. Objet en main, elle se dirigea vers la caisse en sortant les rubz qu'elle avait glissés dans la poche intérieure de sa combinaison avec le dessin. Tout en payant elle demanda à la caissière: Exusez-moi, serait-il possible d'envoyer ceci à quelqu'un par courrier ou en colis ? et pourrais-je glisser un petit mot à l'intérieur ?. Tout en parlant, elle accrocha à son cou le morceau qui lui était destiné, montrant la 2e partie à l'employée. Oui, c'est tout à fait possible de l'envoyer par contre le règlement interdit de joindre un quelconque message. juste votre nom, c'est tout. Pour le colis cela fera 20 rubz supplémentaires. Nom et adresse du destinataire ? Le prix du colis était prohibitif mais Anastasia était tellement heureuse qu'elle ne réagit même pas. Avec un large sourire elle tendit l'argent, nota "Anastasia Waitten" sur la carte électronique prévue à cet effet et dit: C'est pour Selene Nymphadora, elle est nouvelle recrue à l'infirmerie ou Croix-Rouge de la mission contre les robots fous Vous n'avez rien de plus précis ?! piailla la femme d'une voix suraigu. Cela demandera des recherches sur le terrain si vous voulez que ce soit livré rapidement, cela fera donc 10 rubz de plus ! Sans broncher la jeune femme paya le surplus et sortit en état second de bonheur, frôlant des doigts la moitié du puzzle d'âme pendu à son cou, rêvant à l'autre moitié que Selene ne tarderait pas à découvrir. Ainsi, si l'une ou l'autre partait vers le monde réel - ou mourrait ? - elles se retrouveraient.
Anastasia rejoignit le commando qui se dirigeait en silence vers le couloir d'embarcation. Ils montèrent dans l'avion et s'installèrent, face à face sur les 2 banquettes, 3 d'un côté, 3 de l'autre. Tandis que l'appareil décollait, Joan annonça en riant: Notre mission s'appellera le soulèvement des machines !. Sur ce, elle alluma un écran. une voix et des images leur rappela l'utilisation du jet-pack.
L'avion prenait de la hauteur. la ville aux buildings métalliques disparut progressivement pour laisser place à du blanc à perte de vue. | |
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