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| Ruelle mal famée [Premiers pas] | |
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+2Léorio Vardonis Julian McMorre 6 participants | |
Auteur | Message |
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Julian McMorre
Maladie mentale : Peur des convenances, normes et des règles.
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Sam 16 Aoû - 21:43 | |
| Sans regarder si Anastasia avait suivi, Julian avait rejoint son compagnon sans-ombre à grand coup du cierge précédemment ramassé. Ce dernier osa la sermonner afin qu'il ne repousse les démons que de manière douce. Totalement anormal comme demande vu la situation chaotique! Pour sûr qu'il ferait son possible pour la respecter ! Même si il faut avouer que cela n'était pas si évident que cela.
Le révérend fit ensuite un résumé assez bref, mais assez clair à la jeune fille, qui semblait subjuguée par lui, avant de partir avec le phobique à travers la horde, leur destination droit devant eux. La jeune fille, elle, semblait toutefois s'être écartée dès le début de cette course. Quoi qu'il en soit, il avait beau tout donner, les remarques des démons faisaient remonter sa jauge de stress, provoquant sueur et tremblements. Les tournis étant de plus fréquent, continuer devenait par ailleurs de plus en plus compliqué...
Mais abandonner n'était pas une option ! Ou peut être... ne pas abandonner est classique... Enfin, l'Homme est quand même un gros froussard qui ne vit uniquement que pour sa pomme, donc la norme serait plutôt de fuir et laisser son compagnon se débrouiller seul. Oui mais lutter fait vraiment héros... Ou devait-il lutter et perdre ? Non, ce serait contre-normatif totalement, et faire l'inverse complet, c'est se donner une règle, celle de ceux qui font l'inverse... donc c'est une norme quand même, ce n'est pas bon. Que faire ? Surtout qu'il avait laissé Selene dans sa boite. Récupérer l'ombre ne voudrait-il pas dire faire disparaître les démons, et donc la libérer ? Ce serait donc la voie la plus classique, la voie qui convient pour réussir à la sortir de là. Non vraiment, ça n'irait pas du tout... Que fait, vraiment ?
… … … Que faire ? Que faire ? Que faire ? … … …
Ceci est à peu près un résumé de ce que Julian pensait, se tourmentant pour cette broutille si importante à ses yeux que de ne pas suivre la norme, véritable phobie pour lui. Il ne vit même pas l'intervention finale de Lucy et sa disparition. Il entendit quand même la réplique de son compagnon. Trouver quelque chose pour maintenir une ombre ? Comment peut-on sérieusement penser retenir une ombre ? Il n'en avait strictement aucune idée ! Et il n'eut pas vraiment le temps de répondre en vérité.
En effet, dans le monde réel, le jeune homme habite un sous-bois, et habite une cabane dans un arbre, certes isolée du froid, mais pas isolée aux bruits. Et une branche d'un arbre voisin venait de lâcher sous la force de la poussée du vent. Le craquement fut assez fort pour que le jeune homme puisse se réveiller et quitter l'Eglise pendant un temps au profit du monde réel, disparaissant d'un coup de cette dernière au grand dam de Leorio.
--- Moi absent au moins jusque jeudi minimum, ou tout du moins assez pour que je puisse ne pas avoir le temps de poster. Et sortie de DL, au moins j'ennuie personne ^^ Bon courage mon p'tit révèrent ! J'vous rejoins dès que j'arrive à m'endormir à nouveau :3 | |
| | | Anastasia Waitten
Maladie mentale : Dépendance affective
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Lun 18 Aoû - 15:29 | |
| L'esprit d'Anastasia se mit à cogiter à 200 à l'heure. Elle s'attendait à tout sauf à entendre: "je suis désolé, vous n'êtes pas à San-Francisco, on vous expliquera plus tard..."
Elle s'apprêtait à dire: "Sans blague, je suis où alors ?"
Elle eut à peine le temps d'entre-ouvrir la bouche qu'à nouveau les deux hommes la laissèrent en plan pour s'occuper de cette farce machiavélique qui semblait être pour eux une situation sérieuse de la plus haute importance...
Son cerveau enregistra que des démons accumulaient tous les bancs de l'église devant la pièce où les deux hommes semblaient vouloir diriger leurs pas. D'instinct, elle recula, donnant certainement l'impression de s'écarter du problème.
De toute façon, ils n'avaient absoluement pas l'air de vouloir s'occuper d'elle et encore moins de s'en inquiéter d'une quelconque manière.
Cela commençait à devenir trop pour Anastasia. Pas cette scène démoniaque dont elle se fichait éperduement puisqu'elle n'en comprenait pas la portée mais plutôt cette insoutenable indifférence à son égard, comme si elle était transparente ou mal-venue; comme d'habitude, quoi...!
L'angoisse l'assaillit et la colère commença à monter. Poings serrés, des larmes plein les yeux elle allait exploser quand une fois de plus on lui ferma le caquet sans vergogne, d'une manière qu'elle n'avait encore jamais expérimentée jusque-là:
Elle vit le jeune homme tenter de se diriger vers les bancs, réfléchir, se tourner vers la malle, hésiter comme s'il pesait le pour et le contre de deux problèmes différents, tourner en rond, semblant se demander que faire; tendre l'oreille vers on ne sait quoi puis disparaître d'un coup, comme volatilisé.
Là c'était trop ! il venait de faire sciemment, pile-poil, ce qu'ils lui reprochaient à elle, en sens inverse !
"Comment ?! il se casse, comme ça, et me laisse dans la panade avec un vieillard qui n'a plus d'ombre et des démons débiles aux quatre coins de l'église ?!" pensa t'elle.
Ses larmes redoublèrent.
Au moins, à présent, savait-elle comment s'y prendre pour prévenir en cas d'absence !
Elle était à deux doigts de faire la même chose quand elle vit le vieil homme tenter, seul, péniblement et se tenant le dos, de retirer les bancs aussitôt remis en place avec fracas par les démons hilares.
Elle ne pouvait pas le laisser comme cela; il semblait tellement souffrir ou tellement perdu ? et en même temps terriblement acharné...
Elle sécha ses larmes d'un revers de main et réfléchit à la situation.
Son cerveau était en ébullition à présent car elle avait l'impression qu'il fallait faire vite maintenant qu'ils étaient seuls. Le vieil homme -"comment s'appelle t'il déjà ?... ah oui, Léoriot" se souvena t'elle - Léoriot ne semblait pas posséder une grande force physique et les démons auraient tôt fait de l'épuiser avec leur manège.
Elle ravala sa colère, se jurant une bonne explication avec les deux hommes quand tout irait mieux puis posa le problème dans sa tête:
"Je me souviens... J'étais chez mon psychanalyste... Il cherchait à m'expliquer qu'il n'avait quasiment aucune solution pour soigner mon mal-être ou plutôt mon non-être à moins de connaître l'Amour Absolu, parfait, l'âme-soeur, éternel miroir qui, par son image me renverrai le mienne... Il ajouta: - Cet Amour-là n'existe pas, pas même dans les contes de fée ni même dans les rêves les plus fous. La seule solution que je puis vous apporter serait l'hypnose et encore, je ne vous promet rien, cela peut déraper mais au moins, par le biais du rêve vous allez pouvoir plonger à l'intérieur de vous-même ou du moins du peu qu'il y a, en vous détachant des autres. Seriez-vous prête à tenter l'expérience ? - Oui... avais-je répondu après un moment de réflexion.
Voilà donc comment je serais arrivée là, à San Francisco sans vraiment y être, dans une église rélle mais imaginaire avec des gens... réels ? tarés comme moi ? mais dans un imaginaire ?"
Elle se retourna, perplexe, pour regarder Léoriot et vit le pauvre homme souffler, s'essuyer le front, repoussant les bancs de bois brut de plus en plus lentement avec toujours les démons à l'oeuvre, plein d'entrain, osant même empiler les bancs les uns par-dessus les autres avec des hurlements de joie mauvaise.
"Je dois l'aider ! mais pour cela je dois comprendre la situation...".
Elle fixa le visage de Léoriot qui se tournait parfois vers elle avec un air de supplication mais en même temps avec une fierté noble comme les héros peuvent avoir ou bien... Ou bien les croyants à la limite de l'extrémisme...
"Je commence à comprendre !" s'exclama t'elle mentalement.
"Je commence à comprendre pourquoi j'ai ressenti Léoriot comme quelqu'un de pur, de droit. Pur et droit, oui, il l'est, mais dans sa folie. Il y croit dur comme fer; rien ne le fera dévier de sa foi... Léoriot est un psychotique; jamais il n'admettra qu'il est dans l'erreur et sa foi infaillible est... pour les démons.
Je commence à comprendre aussi pourquoi il a perdu son ombre !
Quant aux démons, c'est une projection mentale, c'est son délire incarné, devenu réel. Voilà pourquoi ils sont stéréotypés et pas si méchants que cela ! Léoriot n'a pas le courage d'aller jusqu'au bout de ce qu'il sait, c'est-à-dire jusqu'à la cruauté sans borne et la perversité qui les caractérisent.
Je comprends enfin, pourquoi jusque-là les diables ne m'ont pas attaquées: non seulement je ne crois pas en eux, aussi purement que Léoriot y croit et en plus, Léoriot ne fait aucun cas de moi; je suis donc invisible...
Il va falloir jouer fin car Léoriot peut perdre le contrôle de la situation qu'il a engendré, ce qui pourrait devenir très dangereux.
Il faut que j'aille dans le sens de son délire avec la plus grande sincérité, tout en nous sortant du merdier dans lequel il nous a mis et où il s'est empêtré lui-même !"
La tête prête à exploser, Anastasia rassembla ce qui lui restait de raison et d'une d'une voix douce, posée mais d'une fermeté dont elle n'avait jamais été capable juqu'à présent dit:
Léoriot, la pièce où celui que vous nommez "Ministre" veut que vous alliez se nomme la Sacristie. C'est apparemment là qu'il a emprisonner votre ombre et il va falloir y aller.
Vous savez, tout comme moi, qu'on attrape son ombre avec un pieu planté en son coeur; le seul problème est que dans une sacristie il n'y a pas de pieu, c'est impossible: c'est un lieu sacré où sont rangés les objets du rituel: calice, encensoir, etc... Rien de pointu, en tout cas.
A moins que... Oui ! on peut trouver trois choses qui pourraient peut-être vous aider: le tire-bouchon de la bouteille de vin de messe ou encore, deux cadres, toujours: celui avec la photo de l'évêque de la paroisse et celui du Pape. Derrière chaque cadre, il y a un clou. Enfin, la dernière chose n'est pas tout à fait pointue à son bout mais pourrait faire office: une hallebarde aux couleurs de l'église mais il n'y en a pas dans toutes les sacristies... C'est tout.
Maintenant, il va falloir passer.
Je sais que vous êtes un érudit, cela se voit. Vous avez dû lire tous les grimoires ou presque. Dans un de ces grimoires, il y a forcément une incantation à proférer pour faire reculer ces démons ou les tenir sage.
Il FAUT que vous vous en souveniez et IL FAUT que vous la récitiez, vous n'avez pas le choix: Le Ministre VEUT que vous alliez dans cette pièce.
Le problème qui se posera quand vous aurez réussi - si vous réussissez - à attraper votre ombre c'est que le Ministre sera furieux contre vous; ça aussi vous le savez.
Vous voyez, quand on veut manger des cerises avec le diable, il vous jette les noyaux à la figure !
Il vous demandera un échange ou un "cadeau" à lui faire pour réparer l'outrage, en êtes-vous conscient ?
Etes-vous conscient que nous sommes dans le même pétrin que vous ?
Il va falloir y réfléchir et vous préparer mentalement à la punition qu'il va NOUS infliger !
En attendant, nous n'avons pas le choix, vous connaissez l'exigence du Ministre, alors allons-y !
Quelle incantation devez-vous proférer ? et dois-je la psamoldier avec vous ?
J'espère vivement que vous vous souvenez de toutes les paroles car vous savez comme moi que le langage des démons a ceci de commun avec l'Hébreu: vous changez une simple lettre et c'est toute la sigification qui change... | |
| | | Selene Nymphadora
Maladie mentale : TOC des épouvantails
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Lun 18 Aoû - 17:27 | |
| Le temps se faisait long dans le coffre. En fait, sa bonne résolution d’attendre que quelqu’un puisse la libérer ne tint pas longtemps. L’adolescente finit par s’agiter, encore, frappant avec ses poings sur ce qu’elle pensait être la paroi du coffre jusqu’à se faire mal. Finalement, comme si sa prison en avait eu marre de la garder prisonnière, elle fût éjectée sans ménagement sur les dalles froides de l’église hantée.
Le moins qu’on puisse dire… c’est que c’était le bazar. Il y avait des bancs tout retournés, des bougies et des cierges jonchaient le sol, et une jeune femme qu’elle ne connaissait pas déblatérait une tirade à laquelle elle ne comprit pas grand-chose. En fait, Selene saisit simplement que le duo cherchait à se rendre dans la sacristie et voyait que les démons s’évertuaient à leur en bloquer le passage. A genoux pour ramasser le contenu de sa hotte qui s’était renversé, une main frottant l’endroit de son front où elle s’était cognée en étant expulsée du coffre, les doigts fins de la rouquine effleurèrent sa Dame Blanche.
Après s’être assurée que la foule de petits êtres espiègles étaient bien trop occupés à jouer des tours au doyen et à Anastasia pour s’apercevoir qu’elle était revenue, la toquée enfila prestement sa robe de mariée magique par-dessus ses vêtements. Avec sa tignasse rougeoyante emmêlée par le démon qui lui avait tiré les cheveux et sa mine rougie par ses efforts à l’intérieur de la boite, elle faisait une mariée bien échevelée. Toutefois, et heureusement, elle n’était pas là pour dire « oui » devant l’autel. A nouveau, elle s’efforçait de prendre son courage à deux mains pour venir en aide à ses compagnons.
Selene se rendit inconsistante et traversa l’église pour venir se planter aux cotés de Léorio et Anastiasia. Quand la jeune femme posa ses yeux sur elle, la galloise baissa timidement les siens. Ce n’était pas la meilleure des situations pour faire connaissance, et d’ailleurs…
- Où est Julian ?! Elle s’était soudainement redressée pour épier les alentours, mais pas la moindre trace de son ami.
Elle n’aurait pas pensé se sentir aussi bizarre en son absence. Pas tant parce qu’il lui vouait une admiration démesurée, mais plutôt… parce qu’il était gentille avec elle, tout simplement. Ce n’était pas son égo qui était flatté, mais elle se sentait revalorisée, chaque fois qu’il l’avait encouragée chaleureusement. Ce n’était plus une gamine pleurnicharde qui survivait parce que les plus forts veillaient sur elle… elle pouvait aider !
Sur cette pensée, et persuadée que Léorio lui apprendrait très vite où était passé leur homme fort, l’adolescente s’avança sans sourciller jusqu’à traverser la porte de la sacristie. Elle entendit les démons farceurs pousser des exclamations de déception, abandonnant alors leur jeu avec les bancs. Il faisait un calme étrange dans la pièce, apaisant. Tout était comme l’avait dit Anastasia : encensoir, calice, livres religieux, divers objets rituels… mais en fait, Selene ne savait même pas pour qu’elle raison le démonomane tenait tant que ça à y entrer. Elle recouvrit sa consistance pour pouvoir ouvrir la porte de l’intérieur, ses yeux noisette rivés sur le sol, comme si elle avait honte d’avoir si facilement réalisé la tâche à laquelle se tuait Léorio depuis quelques minutes :
- Voilà… mais, qu’est-ce vous y cherchiez exactement ? Si… si c’est juste pour trouver de quoi fixer votre ombre au cas où elle ne voudrait pas se laisser recoudre, j’ai peut-être quelque chose dans ma hotte, vous savez ? Mon coupe-papier… ou la pointe de mon parapluie…
Elle releva es yeux et redevint immatériel instantanément, in extremis pour éviter de recevoir en pleine figure une tarte à la crème lancée par un démon gourmand. Frustré, ce dernier expédia également la deuxième au travers la rouquine, comme si elle avait la moindre chance de lui faire plus de mal qu’au premier essai. Son regard se posa alors sur Anastasia. La jeune femme avait encore l’air perdue et déboussolée… une nouvelle voyageuse ? A moins que…
- Dites Léorio, Julian ne s’est quand même pas transformé au point de devenir une femme ?
Sait-on jamais avec les pouvoirs de Dreamland. | |
| | | Léorio Vardonis
Maladie mentale : Démonomanie
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mer 20 Aoû - 21:10 | |
| Le vieillard peinait, mais il n'avait pas l'impression d'être aidé... Il était le seul à avoir le courage de déplacer ces bancs? C'était vraiment peu honorable de la part de jeunes gens comme eux. Il se retourna, déterminé à leur toucher deux mots....
Mais Julian avait disparu. Était-il retourné dans le monde réel, ou avait-il subit un sort similaire à celui de Selene? C'était vraiment pas le moment, les démons redoublaient d'efforts.... Sa tenue était d'ailleurs étonnamment épargné par les démons, et heureusement.
Seul restait la nouvelle venue, qui commença à déverser sur le prêtre un flot d’âneries et d'inepties toutes au moins aussi grosses que le gros démon de Nitoès avec qui il avait demandé la direction à suivre... Elle ne se rendait définitivement pas compte du monde ou elle se trouvait, ou des bêtises qu'elle racontait... Il secoua la tête d'un air désolé, espérant que cette pauvre âme comprendrait un jour ce monde qu'était Dreamland...
- Mon enfant, vous ne mesurez pas la gravité de la situation, je pense... Et ne cherchez pas à m'apprendre ce qu'il y a dans une église.
Puis, le Révérend vit au loin une silhouette familière. Selene avait en effet fait son comeback, mais les démons ne s'en était pas encore rendu compte. D'ailleurs, le prêtre se baissa pour éviter une tarte qui atterrit sur la nouvelle arrivante. Peut-être que cela allait lui remettre les idées en place? Il en doutait, mais il était beau d'espérer.
La première chose que remarqua Léorio lorsque sa jeune compagne récemment emprisonné arriva, c'est qu'elle était dans une tenue de mariée qui pour le coup ne lui allait pas vraiment comme un gant. Mais elle semblait aussi inconsistante. D'ailleurs, après lui avoir demandé d'une manière paniquée ou se trouvait Julian, elle partit en direction de leur but, la salle des prêtres, et l'ouvrit, sans même souffrir d'une quelconque farce... Et bien, elle était vraiment forte et bien équipée... Il avait encore tant de choses à apprendre de Dreamland.
Elle semblait gênée d'être arrivée si facilement là ou le vieil homme avait échoué. Mais il se contenta de sourire.
- Vous êtes définitivement extraordinaire ma fille, croyez-moi! Et pour le coup, je suis désolé mais c'était effectivement un objet pointu que nous étions partis chercher...
Les démons semblaient plutôt mécontent de l'immatérialité de la jeune "mariée". Plus de farces pour elle, mais le coup de la boîte avait été suffisant, semblait-il. Puis il se mit à rire en toussotant lorsqu'il entendit l'idée de Selene. Oh que non, ce n'était pas ça. Il se rappelait de la jeune fille qu'il avait rencontré lors de son premier séjour à Dreamland... Il avait subit un tel pouvoir... Et c'était bien perturbant.
- Oh que non, pour avoir déjà eu cette expérience perturbante, je peux vous dire que Julian n'a pas ce pouvoir! Mais il semble s'être volatilisé. A moins que des démons ne leur est causé le même sort que celui qu'ils t'avaient réservés... Cette jeune femme semble complètement perdu et perturbée.
Puis il se tourna vers l'autre côté de l'église. Il y avait une salle, et les démons semblaient bien plus nombreux la-bas. D'ailleurs, c'était là-bas qu'il avait rencontré les succubes. Il ne serait nullement étonnant que la source de ce pouvoir, donc son ombre, y soit aussi.
- Je sens que ce portail se trouve dans cette direction. Allons y mes enfants. | |
| | | Anastasia Waitten
Maladie mentale : Dépendance affective
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Jeu 21 Aoû - 21:49 | |
| Tandis qu'Anastasia parlait à Léorio de manière à coller à ses croyances le plus sincèrement possible (ce qui lui était facile puisqu'elle passait son temps à se glisser dans la peau des autres, à deviner ou tenter de deviner ce qu'ils pensaient afin de jauger leur humeur du moment ou leur potentiel d'amour à donner), elle entendit des bruits provenant de la malle.
Elle était tellement concentrée dans son discours qu'elle n'y prêta pas vraiment attention.
De même qu'elle ne se formalisa pas à la vue d'une ombre blanche qui passa promptement, comme un fantôme à travers le mur de la sacristie.
Elle était tellement investie dans son rôle, elle voulait tellement aider ce vieil homme afin de prouver qu'elle pouvait avoir de la valeur et être digne d'être apréciée... Autant dire qu'elle prit la rétorque de Léorio comme une giffle en pleine figure. Le retour ne se fit pas attendre:
Cher monsieur Léorio, premièrement je ne suis pas votre "enfant", alors arrêtez de prendre vos allures de prêtre à la gomme avec moi, pour commencer !
Ensuite je pense que oui, je mesure très bien la gravité de la situation, et encore, le mot "grave" me semble en deçà de la réalité !
Et vous, vous la jaugez comment la "gravité de la situation" ? parce que, sauf votre respect, vous ne semblez pas vraiment l'appréhender à sa juste mesure !
Tertio, je n'ai "rien à vous apprendre sur les églises" ???
excusez-moi du peu mais quand on appelle "pièce" la sacristie, c'est que vraiment on n'y connait rien ! le mot "pièce" dans une église, ça n'exsite pas; on apprend ça à l'école !
A ce moment Léorio se retourna.
Anastasia aussi, instinctivement, et vit la jeune fille en robe de mariée, toute échevelée mais très jolie et surtout extrêmement jeune; adolescente, tout au plus.
"Que fait une aussi jeune personne ici ?" se demanda t'elle.
La jeune fille était dans l'encadrement de la porte...ouverte, de la sacristie et baissait les yeux timidement.
Anastasia repris ses esprits et se souvint des vagues impressions qu'elle avait eue: "La malle !" se dit-elle.
Elle tourna la tête, la malle était ouverte; son sang ne fit qu'un tour. Lentement, avec une fausse tranquilité elle dit:
depuis que je suis arrivée, il y avait cette jeune personne enfermée dans cette malle et vous n'avez rien fait pour l'aider monsieur Léorio ? à part vous tortiller devant des démons et vous faire toucher les couilles par des succubes, vous êtes bon à quoi ?...
quel goujat !
Anastasia n'en revenait pas; elle était outrée par cette inertie face à quelqu'un en danger.
Elle se détourna perturbée, dégoutée.
Un autre détail traversa son esprit: le fantôme en robe blanche. Comment cette fille avait-elle réussi à faire cela ?
Elle entendit léorio et la jeune fille se parler puis elle comprit qu'ils se posaient des questions quant à la disparition du jeune homme.
Elle dit d'une voix accablée par ce qui l'entourait:
J'ai vu le jeune homme regarder la malle un moment, regarder Léorio puis tendre l'oreille vers un son, probablement lointain, que je n'ai pas entendu puis il s'est volatilisé d'un coup....
Elle ne comprit pas bien ce qu'ils se dirent ensuite: une histoire d'homme transformé en femme ?
Elle repartit dans ses pensées. En fait, tout cela devenait trop. Déjà que pour elle un infime détail pouvait devenir quelque chose d'énorme mais là, tout dépassait son entendement.
Elle sentit monter en elle un malaise que bientôt elle ne pourrait plus contrôler si cela continuait; elle le savait; c'était rare mais cela arrivait.
Et cela continua:
Elle ressentit fortement que Léorio la méprisait, qu'il la prenait pour une tarée qui n'avait rien à faire dans son jeu. Elle vit dans les yeux de l'adolescente une certaine forme de sympathie ? de pitié ? malgré tout, elle aussi la prenait pour une déboussolée du ciboulot, c'était sûr !
Et pour couronner le tout, elle entendit Léorio prendre son ton de vieux patriarche pour leur demander de le suivre en disant "mes enfants" !
Là c'était carrément plus possible !
Je vous ai déjà dit que je n'étais pas votre enfant monsieur Léorio !
vous me prenez tous pour une tarée, cela se voit, mais vous alors ? vous êtes sains d'esprit peut-être !
Vous êtes arrivés ici comment ? vous qui me regardez avec des yeux de poissons morts comme s'il était inconcevable que je sois là ? ce serait possible de prendre 5 minutes pour m'expliquer ce qui se passe ? qu'on se présente, comme des gens civilisés ?
Vous pensez peut-être que je n'en vaut pas la peine ? qu'il y a mieux à faire ?
Le ton montait de plus en plus:
Pourquoi jamais personne ne m'aime ? personne ne me prend en considération, je n'existe pas, vous me méprisez, POURQUOI ?.
Prise d'une colère furieuse, elle tira violemment sur le tissus blanc de l'autel et fit tout valdinguer au sol. De rage elle balança un coup de pied au crucifix qui alla se planter dans le bénitier.
Les démon s'étaient rapprochés et regardaient tout cela avec un air de contentement extrême.
Toujours en proie à sa folie furieuse, elle éjecta les bancs pourtant lourds au travers de l'église.
Les démons commençaient à s'agiter, semblant compter les points comme des fans comptent les buts d'un match de foot.
Au bout du 5e banc, les démons criaient comme au stade, la soutenait en hurlant et en lui avançant les bancs. Au moins s'était-elle fait des copains !
Anastasia le remarqua et sa colère se teinta légèrement de jouissance, non parce qu'elle s'était fait des potes mais parce ce que pour la première fois depuis qu'elle était ici, elle assistait à quelque chose de vraiment cocasse.
Elle ne se calma pas pour autant.
En hurlant "POURQUOI ?" elle courut vers la sacristie et balança avec violence tous les objets qui volèrent et tombèrent avec fracas.
La bouteille de vin de messe explosa tandis qu'un démon vint lécher le liquide rouge avec avidité. Les cadres se brisèrent et un diablotin vint piquer la photo du pape pour se torcher les fesses tandis que les autres étaient tordus de rire.
La halebarde fut rattrapée au vol et les diables commencèrent un défilé, véritable bouffonnade de contorsions en tous genres, accompagnée de chansons grivoises.
Pour le coup, on commençait à se sentir vraiment en enfer !
Quand il n'y eut plus rien sous sa main, Anastasia s'arrêta net, échevelée, en sueur, pâle, le regard hystérique posé sur ses deux comparses.
Pourquoi vous me méprisez au point de ne rien vouloir m'expliquer ? pourquoi ?. Son deuxième "pourquoi" fut dit très bas, dans un sanglot qui éclata:
Je veux partir d'ici; je veut me suicider !
Non, se suicider est un manque de curiosité...
Je veut m'euthanasier ! comme ça vous serez bien débarrassés de la pauvre conne que je suis à vos yeux, vous si équilibrés !.
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| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Jeu 21 Aoû - 23:08 | |
| Selene était extrêmement mal à l’aise. Entre les nouveaux compliments de Léorio et la réplique d’Anastasia concernant le fait que le prêtre ne l’ait pas aidée à sortir de la malle, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait dire. Elle resta plusieurs minutes la bouche entrouverte, comme un poisson hors de l’eau, et ce fût l’hésitation de trop. Au moins, elle avait été rassurée au sujet de Julian – il s’était sûrement réveillé – mais fût entièrement débordée par la crise de la dernière venue.
La galloise n’avait même pas eut le temps d’acquiescer au fait que la porte des démons se trouvait certainement derrière une salle désignée par le démonomane. La psychotique sombra alors dans l’hystérie, réclamant des réponses, du soutien, de l’attention, de l’affection. En vérité, même si elle était blessée par cette grief qu’elle n’était pas certaine de mériter, la toquée ne pouvait que comprendre l’état d’esprit d’Anastasia. Ce n’était jamais évident de débarquer à Dreamland, encore moins dans une situation pareille.
Les démons, eux, trouvaient ça absolument amusant. Le temps que les objets volaient à travers la pièce, ils s’esclaffaient, faisaient la holà et s’adonnaient à des plaisanteries salaces ou bouffonnes qui les distrayaient suffisamment pour qu’ils arrêtent de tourmenter les voyageurs. Quand enfin la crise de la psychotique fût passée, l’absence du vacarme paraissait plus assourdissante encore. Les rires des êtres farceurs s’estompèrent lentement, mais ceux-ci restaient étrangement calmes, comme s’ils attendaient une nouvelle source de divertissement.
Retrouvant sa consistance maintenant qu’elle ne risquait plus de recevoir un projectile à la figure, la rouquine jeta un œil entendu à Léorio pour qu’il ne fasse aucune remarque désobligeante, puis s’approcha doucement d’Anastasia. Un petit sourire doux et compréhensif sur ses lèvres qui laissaient encore apparaître la cicatrice de sa mésaventure avec le Yéti, elle ne s’arrêta que lorsqu’elle put poser une main sur le bras de son aînée.
- On ne va pas d’euthanasier. On ne te méprise pas non plus, excuse-nous. La situation est simplement difficile… Léorio doit retrouver son ombre, elle est ici quelque part. C’est elle qui invoque les démons. Il doit la retrouver, se la refixer aux pieds, et tout sera fini.
Selene épia les réactions de son interlocutrice de ses yeux noisette, mais elle avait conscience de ne pas s’être montrée très clair. Humectant ses lèvres, elle repoussa une mèche de cheveux roux derrière ses oreilles et reprit calmement, non sans s’être assurée qu’aucune tarte ne risquait de leur atterrir dessus.
- C’est difficile à croire, mais ici, tu n’es plus… là où tu crois être. Ce n’est pas le monde réel, mais le monde des rêves. Il y a plusieurs façons d’arriver ici, il suffit d’être inconscient et… je ne sais pas ce qui est le déclencheur. Moi la première fois, je m’étais fait hypnotisée et là… en ce moment je veux dire, je dors, chez moi.
La toquée pensait que raconter son histoire rassurerait Anastasia, la mettrait en confiance. C’était difficile à dire, mais il ne fallait surtout pas qu’elle pique une crise de la sorte une fois hors de l’église. Si les elipsiens les repéraient, ils étaient bons pour la prison. D’ailleurs, est-ce que le vacarme dans le bâtiment n’attirerait pas les flics ? Les passants étaient peut-être habitués maintenant à entendre les démons se défouler ?
- Je m’appelle Selene, dit-elle enfin, Selene nymphadora. N’en veux pas à monsieur Léorio pour la malle s’il te plait, je suis certaine qu’il ne pensait pas mal. Je suis dans ce monde depuis… quand même bien plus longtemps que vous, je sais me débrouiller.
Cette déclaration avait surtout pour but de lui redonner confiance. Les démons, voyant que la scène ne dégénérait plus, se regardaient les uns les autres avec un air de se demander qu’elle serait la prochaine « bonne farce » à faire à ces humains. Sentant que la situation ne se prêtait malheureusement pas à un échange prolongé, la galloise tourna légèrement la tête dans la direction indiquée plus tôt par le révérend.
- Il faut qu’on en finisse, tu veux bien nous aider ? Quand ce sera fait, on partira discrètement et une… personne qu’on a rencontré pourra nous faire sortir de cette ville. Les gens « comme nous » – ceux qui viennent du monde réel – ne sont pas très bien vus dans cette ville. Une fois qu’on sera en sécurité dans les plaines, on pourra prendre plus de temps pour discuter, d’accord ?
Anticipant un éventuel dérapage, la jeune fille tourna la tête vers le doyen pour lui dire :
- Ne lui reprochez rien s’il vous plait. On n’encaisse pas tous facilement le fait de débarquer ici. Autant continuer. | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Ven 22 Aoû - 23:29 | |
| Arrive depuis le monde réel--- Décidément, il faut croire que Dreamland, une fois atteint, ouvrait ses portes beaucoup plus facilement par la suite. Julian n'eut en effet aucun mal juste après son endormissement à rejoindre l'emplacement même d'où il était retourné dans le monde réel. Le côté le moins marrant de la chose est qu'il avait aussi la même fatigue qu'avant son départ, ainsi que les mêmes bleus et écorchures. Il s'en serait bien passé, surtout qu'au réveil, il n'en avait plus, et il en était content ! S'en suivit un éclaircissement des pensées afin de se re-situer dans l'Église. Qu'était-il arrivé ? Oh ! Apparemment le temps avait effectivement avancé sans lui, il pouvait voir Leorio sortir d'une petite salle dans le fond, et Anastasia jouer à l'hystérique qui hurlait à vive voix, se défoulant sur les bancs. Qu'est ce qu'elle était énergique cette jeune fille ! Impressionnant ! Et tellement peu normal comme comportement ! Appréciable, clairement. Toutefois, la situation n'était pas des plus claires quand même, il faudrait remédier à cela plus tard. Et... Oui ! Selene venait de sortir de la pièce elle-aussi pour aller voir la folle, pour lui faire un discours dont il n'entendit pas grand chose à cause à la fois de la distance et du bruit généré par la multitude de démon en liesse après le show précédent. Elle avait pu sortir de la boite entre temps ! Quel bonheur de la voir en un seul morceau ! La suite ressembla à un Julian, courant vers cette dernière en hurlant de joie son prénom, se ramassant à terre à cause d'un tapis soulevé par les diablotins – deux fois – avant de la prendre dans ses bras et de tourbillonner plusieurs fois en l'ayant soulevé de terre, tout heureux qu'il était de l'avoir retrouvé, lui promettant de ne plus la laisser se faire enfermer comme ça, qu'il la protégerait quitte à y laisser la vie, mais si possible, pas trop. Finir légume à la limite, parce que mourir, c'est trop cliché, trop déjà vu, trop normal, alors qu'on a jamais vu de héro finir dans le coma, ou très peu souvent. Suite à cela, une petite tape à l'épaule d'Anastasia pour lui dire que mine de rien, elle avait géré avec son petit show, mais qu'il ne fallait vraiment pas se prendre le choux avec tout ça, et que c'était, apparemment, vraiment un monde impressionnant à découvrir. Puis, de manière totalement ambivalente, gardant tout de même son sourire totalement naturel et content, ce dernier s’arrêta net vis à vis de la situation, demandant à ses compagnons les événements qui s'étaient déroulés depuis son « absence », et ce qu'il fallait faire maintenant, surtout qu'il était d'aplomb pour bouter du démon autant qu'il en faudrait pour stopper l'ignoble bazar environnant, qui même pour lui était trop. | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 26 Aoû - 13:34 | |
| Le prêtre sentit sa colère monter lorsque la jeune femme commença à avoir une crise bien plus importante que celle d'Esther. Autant il pouvait comprendre qu'Esther se sente trahie, autant il ne ressentait qu'une certaine colère envers Anastasia. Comment pouvait-elle se comporter ainsi dans une telle situation? Elle n'était pas la seule dans ce monde, et elle n'avait pas les mêmes soucis qu'eux pour le moment.
Sa colère grandissait, invisible, mais Selene le regarda d'un air entendu, avant de chercher à apaiser la jeune femme. Selene voulait donc qu'il ne fasse rien... Elle avait sans doute raison. Se mettre en colère pour de tel choses n'en valaient guère la peine. Et puis, si les péchés capitaux étaient important pour Lucifer ( ce qu'il ne savait pas), il avait failli céder à l'un de ceux-ci. Il lui faudrait se renseigner... Mais une autre fois.
Lorsque Selene se tourna vers lui pour lui dire qu'il ne devait pas en vouloir à la nouvelle venue, il eut un sourire entendu. Elle avait parfaitement raison, et il le savait. Il ne comprenait pas pourquoi il était d'ailleurs aussi en colère, pour le coup. Il devait faire confiance à ces nouveaux compagnons, aussi épuisants pouvaient-ils être pour sa personne.
Ils allaient repartir en direction de l'autre pièce lorsqu'ils virent débouler de nulle part un Julian heureux semblait-il de retrouver sa Selene adorée. Il repartit d'ailleurs dans un discours incroyablement joyeux... Le révérend, pour sa part, commença à entonner une messe joyeuse de son cru démoniaque, ce qui fit ricaner certains démons alentour. Cependant, il s'arrêta lorsque vint la question de Julian, lui expliquant qu'il ne s'était passé qu'une quinzaine de minutes depuis son départ, et qu'il partait en direction de ce qu'il pensait être la pièce du portail.
D'ailleurs, des bruits sourds se faisaient entendre, derrière la porte. Quels démons pouvait se cacher derrière cette porte? Était-ce un serviteur de Bélial ou de Méphisto? Ou bien de nombreux diablotins s'amusant à taper la porte en attendant leur arrivée? Pour le savoir, il n'avait pas vraiment le choix... Le prêtre s’avança en direction de la porte, non sans se coincer le dos à un moment, se retrouvant immobilisé. Il fit signe à Julian de venir aider le pauvre homme qu'il était. Décidément, plus vite ils sortiraient de cette endroit, mieux ce serait... | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 26 Aoû - 16:12 | |
| A travers ses larmes, Anasthasia vit la très jolie et très jeune fille s'approcher d'elle avec un regard compréhensif plein de douceur.
Anasthasia en fut estomaquée et failli fondre en larme de plus belle, d'émotion cette fois.
"Enfin de la chaleur humaine, que c'est bon...", pensa t'elle; elle qui n'avait jamais reçu cela de ses parents et qui du coup, avait un mal de chien à vivre avec les autres et encore plus avec elle-même.
Elle était prête à s'agenouiller, à faire n'importe quoi pour se faire pardonner, face à un tel regard quand la jeune fille se mit à lui parler.
Elle écouta attentivement les explications et commençait à peu-près à comprendre la situation: l'hypnose, son arrivée, ce lieu, ces scènes grotesques...
Elle jeta un coup d'oeil rapide vers Léorio qui semblait très en colère, ce qui était logique, vu ce qu'elle lui avait envoyé dans la figure !
"Eh oui" songea t'elle tristement "la logique, le rationnel... Avec un père médaillé Field pour qui le raisonnement rationnel faisait loi, pour qui même l'aléatoire et le hasard avaient une explication scientifique, je pars avec des séquelles dans ce monde. Le rêve ? je n'ai même jamais osé y songer; cela va être dur de m'adapter à ce...n'importe-quoi !"
Elle regarda encore Léorio, en coin, cachée sous sa frange, pour s'apercevoir que finalement, sa colère avait l'air d'être retombée. Il regardait une porte comme pour en jauger la difficulté d'ouverture.
Elle frémit un peu en entendant: "les gens comme nous, ceux qui viennent du monde réel, ne sont pas bien vus"...
Elle avait mille et unes questions à poser mais la jeune fille s'était présentée, il fallait qu'elle fasse de même. Et surtout, elle avait dit qu'on n'avait pas le temps...
Je m'appelle Anastasia Waitten. Pardonne-moi, j'ai eu un comportement stupide, je m'en rends compte maintenant.
Je ne comprenait rien à ce qui ce passait, je ne savais pas qui vous étiez... Bref; je suis très heureuse de te connaître; excuse-moi encore, je vais tout faire pour vous aider à présent.
Le seul problème est que je vais avoir du mal à évoluer dans ce monde, je t'expliquerai plus tard pourquoi.
A ce moment, celui qu'elle avait entendu s'appeler Julien réapparu et tout joyeux s'élança vers Sélène.
Cet élan d'amour ou d'amitié l'émut encore plus.
Elle lut dans le regard que Julien avait à son égard quelque chose comme de l'admiration.
Elle devina du coup qu'il l'appréciait, sans qu'elle sache vraiment pourquoi et quand il lui mit une petite tape sur l'épaule cela eut pour effet de lui donner tout le courage du monde.
Le coeur chaud, elle se mit à rire quand Léorio entonna un chant dont les paroles lui rappelèrent Venom, un groupe de métal qui chantait des incantantions à Satan !
Quand il s'arrêta, elle comprit qu'il n'était plus temps de rire, il fallait agir.
Des bruits sourds venaient de derrière la porte.
Pour la première fois depuis son arrivée ici, elle prit la parole calmement, en parlant à tous:
Je m'appelle Anastasia Waitten et je vous demande de bien vouloir excuser ma colère de tout à l'heure; je suis confuse.
Je comprends davantage la situation et je suis prête à vous aider.
A ce moment, Léorio essaya d'ouvrir la porte mais se coinça le dos et dû rester immobile.
Je n'en suis pas sûre à cent pour cent, car toutes les églises ne se ressemblent pas, mais il se pourrait que derrière cette porte il n'y ait pas une salle ou une pièce mais un pallier faisant place à un escalier qui descend à la crypte.
Au mot "crypte", Anastasia ne put s'empêcher de penser à Lovecraft dont elle avait lu tous les livres quand elle était ado. Elle fut secouée d'un frisson qu'elle contrôla très rapidement: "je ne vais tout de même pas m'effrayer d'un quelconque "Innommable" dans un monde de rêve, tout de même !"
Elle poursuivit: Si vous le voulez bien, je peux proposer deux choses qui me viennent à l'esprit: - soit je recommence à amuser les démons, comme tout à l'heure, afin qu'ils vous laissent passer tranquillement et je me débrouille pour vous rejoindre ensuite
- soit, vous préférez que je vienne tout de suite avec vous, auquel cas, je vous suis ! | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mer 27 Aoû - 9:21 | |
| D’abord inquiète de la réaction d’Anastasia, Selene fût soulagée de voir qu’elle réagissait bien à son discours. Alors que la nouvelle venue se rependait en excuses, la toquée souriait, levant les bras en signe de paix. Comment lui en vouloir ? Cette femme semblait juste perdue et désorientée, pas mauvaise pour un sous. Heureusement que Léorio ne l’incendia pas de son coté, la situation semblait déjà plus stable.
L’adolescente se détourna lentement pour enfin pouvoir mettre un terme à cette histoire, mais voilà que Julian réapparaissait et ni une ni deux, elle se trouvait soulevée de terre par son ami. Ce dernier la couvrait de promesses d’affection et de protection, tant et si bien que quand ses pieds recouvrirent le sol, ses joues étaient cramoisies. Sa gêne était immanquable à coté de la blancheur de sa robe de mariée, mais elle ne pouvait pas nier que son cœur battait un peu plus fort. Ce type était extraordinaire quand même – excessif – mais extraordinaire.
- J'ai eu peur qu'il te soit arriver quelque chose, avoua-t-elle à mi-voix.
Tandis qu’il s’approchait de ce qui devait être la « source » de l’invasion des démons, Selene effleura timidement la main du phobique de ses doigts fins. Elle aurait voulu la prendre en fait, mais était-ce le moment ? Est-ce qu’il l’aimait vraiment bien ? Peut-être qu’en fait, il ne la voyait que comme une petite sœur ? C’était le coup classique. Et d’ailleurs, ne le trouvait-elle pas trop vieux ? Impossible de savoir quoi penser. Quand ses yeux noisette se levèrent discrètement vers son ami, elle les baissa aussitôt.
Au mot « crypte », elle retrouva la réalité du présent. Ça n’avait rien de rassurant, même sachant que les petits êtres n’étaient pas particulièrement dangereux. D’ailleurs, ils semblaient être à court de plaisanterie parce qu’ils recommençaient à s’agiter, fondant de temps à autre sur les voyageurs pour tenter de leur tirer une oreille ou une mèche de cheveux, mais il n’y avait plus le même entrain.
- Reste avec nous, répondit la galloise aux questions d’Anastasia alors que Julian prêtait main forte au doyen pour ouvrir le passage
Elle réactiva sa Dame blanche, prête à découvrir une bête énorme, moche et poilue. Mais en fait, il s’agissait d’un diablotin de très petite taille, humanoïde et très chiquement habillé. Seules ses ailes et ses cornes trahissaient sa nature. Il mit un dernier petit coup sur la porte en bois qui déclencha le même bruit qu’ils entendaient jusqu’à lors et s’éclipsa sans demander son reste. Non sans un sourire espiègle qui dévoilait toutes ses dents pointues.
Il faisait sombre dans l’escalier. La rouquine s’approcha un peu, de nouveau consistante, pour appuyer sur un interrupteur. De vieux tubes néons s’allumèrent paresseusement au plafond, provoquant immédiatement l’envol d’un groupe de chauve-souris. Selene poussa un petit cri en se baissant, les mains sur la tête. Les bestioles piaillèrent un moment, tournant au plafond de la nef, puis se dissipèrent dans les airs. Œuvres démoniaques.
Sur les murs éclairés par une lueur laiteuse se détachaient progressivement des ombres monstrueuses qui auraient eu leur place dans des cauchemars d’enfant. Créatures difformes, dents longues et pointus, silhouettes aux yeux vides… et parmi toutes celles-ci, les contours d’un vieil homme se dessinèrent. D’ailleurs cette ombre ne s’attarda pas dans l’escalier, elle descendit les marches, suivie par son cortège.
- Je… je crois que c’était toi Léorio, articula la jeune fille.
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Ven 29 Aoû - 11:17 | |
| A la réponse de Leorio, Julian apprit qu'il ne s'était donc pas passé plus de 15 min depuis sa « disparition » de ce monde. Il était vraiment bien d'avoir atterri ici, rien n'était normal, et le rapport de temps avec le « vrai » monde très étrange. Autant il avait passés plusieurs heures à courir dans Elipse, autant peu de temps s'était déroulé dans le monde réel, et là, à l'inverse, une bonne heure dans le monde réel était aussi courte ici... Vraiment étrange, mais vraiment bien !
Mais réfléchir à ce propos n'était pas la priorité absolue, loin de là. En effet, le Révérend semblait vouloir ouvrir une lourde porte de poids derrière laquelle résonnait de gros coups, comme si un démon vraiment effrayant attendait le groupe qui passerait cette dernière. Point de soucis pour l'anormal qui se jeta sans se restreindre sur la sus-dit porte. Toutefois, il fallu l'intervention de Selene pour qu'enfin cette derrière s'ouvre. Et qu'elle intervention ! Elle venait de passer à travers le mur ! Comment avait-elle pu faire ? Était-ce dû à la robe de marié qu'elle portait maintenant ? Qu'importe, elle était plus qu'exceptionnelle !
A l'ouverture, la jeune fille ne semblait pas rassurée par ce qu'elle avait vu, informant qu'elle pensait avoir vu l'ombre du vieil homme. En tout cas, si ombre il y avait, elle avait déjà descendu l'escalier. De ce fait, rentrant en premier (ou plutôt en second, mais toujours avant ceux restant dehors), il remercia la phobique avec un grand sourire et un « Décidément, j'craque vraiment pour toi ! Tu es exceptionnelle ! ».
Puis ne cherchant pas à savoir si on le suivait, mais sachant qu'il faudrait le faire, il descendit les marches en en sautant de manière à suivre les décimales de Pi [c'est à dire descendre le nombre de marche correspondant à la décimale, puis sauter une marche avant de passer à la décimale suivante]. Et vu le nombre de marche dans cet escalier en colimaçon, il pu s'amuser à aller loin dans son compte. Toutefois, les tournis et les marches glissantes ne l'aidaient pas vraiment, raison pour laquelle il gagna quelques bleus avant la fin de la descente.
En bas, la vision fut... particulière. Il s'agissait d'une cave, ou crypte, que l'on appelle cela comme on le veut, mais en tout cas, l'humidité était présente dans les murs, et sur le sol. Le peu de mobilier était complètement attaqué par celle-ci, étant par ailleurs remplis de poussière comme tout ce qui était présent ici. Pour le reste ? Des débris partout, comme si une bande de démons y avait mis le bazars... Et en fait, et bien ça pouvait bien être le cas vu la bande d'ignominie qui se trouvait en face du phobique, ainsi que les ombres assez effrayantes des murs. Et au beau milieu de tout ça, une ombre, qui vue la forme pouvait tout à fait être celle de Leorio. Il ne restait plus qu'à virer les démons, attraper cette dernière, et la recoudre donc... Quel programme...
Mais pas un programme qui effrayait Julian, qui avait le choix entre une latte de bois ou une croix en pierre, peu légère et difficilement maniable pour se battre, le tout sur un meuble encore en un seul morceau (par quel miracle, vu son état, on se le demande) juste à côté de « l'entrée ». Bien évidemment, il choisit d'arracher une poignet en fer de celui-ci avant de se jeter sur la plus proche créature, sans aucun plan, ne sachant même pas s'il serait suivi ou non par ses compagnons. | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Sam 30 Aoû - 17:30 | |
| Après cette scène touchante de la part de Julian et de Selene, Anastasia avait finalement présenté des excuses... Que le révérend accepta d'un signe de tête. Il finirait par devenir bourru, avec ce monde étrange... Elle proposa aussi de rester en arrière, ce à quoi il fit un signe négatif de la tête.
- Si les démons veulent jouer, qu'ils jouent, mais vous ne pourrez de toutes manières pas les arrêter. Venez avec nous, je vous prie. Je risque d'avoir besoin d'aide, après tout, je ne suis qu'un pauvre vieux croûton !
Il esquissa un sourire. Il se doutait que c'est ce que pensait ces jeunes gens. Il était un poids, la preuve, ils étaient maintenant ici par sa faute. Mais cependant, il ferait en sorte d'alléger ce poids du mieux qu'il pouvait.
Il chercha à ouvrir la porte avec Julian, mais quelque chose de fort semblait bloquer cette dernière. Il s'efforçait de faire ce qu'il pouvait, mais son dos craqua une nouvelle fois, ce qui l'arrêta net. Alors qu'il allait dire à ses compagnons de laisser tomber, ce fut Selene qui refit son tour de passe-murailles, leur ouvrant la voie après quelques instants. Elle déclara aussi l'avoir vu... En tout cas, son ombre. L'heure de l'affrontement était venu.
Il s'approcha de la jeune fille, et prit sa main dans les siennes, lui faisant un sourire bienveillant.
- Merci encore, tu nous sauves une nouvelle fois encore! Il faudra vraiment que je trouve un moyen de te remercier... Mais je n'ai rien sur moi malheureusement...
Puis il retira ses mains, se préparant mentalement à la descente. Il était l'heure de régler des comptes...
Il attendit que ses compagnons soient passé après Julian, parti droit devant sans se poser d'autres questions... Ce jeune homme était vraiment insouciant, se dit-il. Puis il commença la descente. Une longue descente vers ce qui semblait effectivement être des cryptes. Il était difficile pour le prêtre de descendre, avec le peu de luminosité et ses problèmes divers et variés.
Il dut d'ailleurs reprendre son souffle à plusieurs moment pour ne pas risquer la crise cardiaque. Il aurait du faire de l'exercice, mais entre ses recherches et ses sermons.... Il y repenserait plus tard, pour un avenir meilleur...
Une fois arrivé en bas, il put voir Julian qui se battait déjà avec des démons. Vraiment, il aimait se battre, celui-là.... Ces jeunes de nos jours...
Il s'approcha quand à lui de son ombre, lui ressemblant étrangement, tandis que les démons ricanaient autour de lui. Il les ignora. Il avait plein de questions, mais il doutait que les démons ou l'ombre répondent à celle-ci. Et il avait déjà la réponse à la plus importante.
L'ombre s'était senti libéré de son carcan, et avait décidé de créer un chaos ambiant, rien que pour s'amuser, sans doute. Sa part sombre. L'être noir qu'il pouvait être.
Cependant, elle n'avait pas causé tant de dégâts au final, a part dans l'église. Mais Léorio n'était pas si bloqué. Il était ouvert. Il aurait pu laisser cette ombre libre... Si sa vie n'était pas en danger.
Il s'élança vers l'ombre, cherchant à la maintenir au sol. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Sam 30 Aoû - 22:37 | |
| Anastasia était heureuse car elle se sentait mieux acceptée à présent et était prête à aider les trois autres avec toute la meilleure volonté du monde même si elle continuait à ressentir l'absurdité de ce qu'elle "vivait".
Sélène lui avait dit qu'il vallait mieux suivre, propos rapidement entériné par Lério.
D'ailleurs Léorio avait raison pour les démons: ils étaient maîtres à bord et Anastasia n'était pas sûre de réussir à les amuser une deuxième fois mais elle eut mal pour lui quand il avoua avoir besoin de tous car il était un "vieux crouton".
Elle sentit de manière certaine que Léorio était conscient d'être responsable de la situation et culpabilisait d'être un poids pour les autres.
Bien sûr qu'il était responsable ! Anastasia ne démordait pas de l'idée que ce qu'ils vivaient était sa projection mentale matérialisée dans un univers parallèle niché dans un trou de vers mais ce n'était vraiment sa faute; tout ceci était né à cause de l'univers particulier où ils étaient.
Elle aurait aimé le rassurer en lui expliquant le mécanisme de ces fameux trous de vers, aussi simplement que l'avait fait Sephan Hawkins dans son livre sur les trous noirs mais elle n'osa pas: Léorio l'impressionnait.
Sélène aussi l'impressionnait. ce petit bout de femme était extraordinaire et d'ailleurs tout le monde était d'accord pour dire la même chose.
Voyant les difficultés qu'avait Léorio à ouvrir la porte, elle se transforma à nouveau en fantôme, passa la muraille et ouvrit la porte de l'intérieur.
"Il faudra absoluement que je lui demande comment elle fait cela quand nous serons au calme..." pensa-elle.
Comme tout le monde, Anastasia vit le petit démon en costume sur le palier mais ne vit pas l'ombre dont parlait Sélène car d'un coup, Julian se rua du palier au bas des escalier en descendant le tout dans un calcul bizard qu'elle n'eut pas le temps d'apprécier.
Elle trouva cet élan courageux mais tout de même un peu risqué. Elle prit peur pour le jeune homme et tenta de descendre aussi vite que lui, ce qui ne fut pas aisé tant les marches étaient glissantes et le néon de faible intensité.
Arrivée en bas, elle vit l'ombre cette fois ainsi que Julian qui se battait déjà avec quelques démons.
Peu douée pour la bagarre, elle esquissa tout de même un pas pour venir en aide mais n'eut pas le temps de finir son mouvement que la lumière s'éteignit brutalement.
Ils étaient dans le noir total.
Surprise, Anastasia se sentit paralysée quand un grand froid, terrible, envahit tout l'espace. Une odeur pestilentielle de mort, d'urine et de souffre se dégageait d'une sorte d'air soufflé d'on ne sait où.
Tout se passa ensuite très rapidement: elle sentit comme une énergie puissante et étrange passer entre ses jambes puis s'éloigner.
Un bruit de pattes foulant le sol se fit entendre et elle fut propulsée brutalement contre le mur, tête la première. Elle chancela, ses jambes étaient en coton. Elle était à deux doigts de s'évanouir mais se contrôla de toutes ses forces.
Elle était incapable de savoir si ses trois compagnons avaient subi la même chose.
Encore sous le choc, elle entendit une forte inspiration et une voix d'outre-tombe résonna dans la crypte. Elle frissonna et ses cheveux se dressèrent sur sa tête endolorie.
Tu sais qui je suis Léorio ! inutile de faire les présentations...
Tu croyais t'en tirer facilement avec tes petits amis; récupérer ton ombre et filer à l'anglaise ?
C'est mal me connaître...!
Ton ombre est là, derrière moi, mais tu ne la vois plus dans ces ténèbres, n'est-ce pas ?
Tu sais...Vous savez comme j'ai horreur de la lumière et pourtant l'un d'entre vous l'a allumé... Quel affront !
L'ombre est sous mon contrôle à présent; fini l'amusement pour vous.
Vous allez servir un de mes desseins secrets.
Tu pourra récupérer ton ombre Lério, en bonne et due forme, et non pas cousue à tes pieds pauvres petit humain stupide et méprisable; à une seule condition:
toi et tes petits amis, j'exige que vous récupériez dans cette église et dans vos affaires personnelles tout ce qui est Lumière, lumineux ou symbole de lumière, tout ce qui est feu - car le feu éclaire - et tout ce qui est symbole de feu en ce lieu maudit et que vous m'apportiez toutes ces abjections ici, sans en oublier aucune, de nuit, évidemment.
Vous avez une journée solaire pour exaucer mon voeu.. | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Lun 1 Sep - 7:45 | |
| Les paroles de Julian lui donnèrent le tournis. En vérité, pendant plusieurs secondes, seuls les compliments du jeune homme tournaient dans sa tête, ainsi que sa déclaration on ne peut plus clair : « j’craque vraiment pour toi ». S’en suivit alors l’appréhension, une boule au creux du ventre qui lui donnait l’impression que ses intestins jouaient à la corde à sauter. Était-ce raisonnable ? Que dirait sa tante de savoir qu’elle avait un petit ami aussi âgé ? Bon elle n’était pas obligée de le savoir – elle n’avait jamais vraiment rien su de sa vie privée – mais quand même. Et si le phobique était du genre assez tactile ? Ou pressé ? Ou…
Son fil de pensée se brisa comme une toile d’araignée qui se rompt. Pour l’instant, Julian n’était pas en train de lui compter fleurette mais se battait avec toute sorte de petites créatures démoniaques aussi espiègles les unes que les autres. La crypte n’était pas très grande, humide, glaciale. La lumière chancelante des vieux néons donnait aux pierres une allure plus sale encore, plus sinistre. Les ombres difformes sur les murs semblaient converger vers un point : le vieux tombeau au fond, dressé sur un élégant entrelacs d’ossements et de crânes, ouvert sur un gouffre sans fond.
Quand la lumière s’éteignit, Selene eut simplement le réflexe de tâtonner pour attraper la manche de Julian. Quand cette mystérieuse « force » les envoya valser contre les murs, elle eut alors la chance de ne pas heurter directement les pierres froides mais d’être amortie par la poitrine de son admirateur. Fébrile, elle raffermit sa prise sur les vêtements de son ainé comme si cela allait améliorer la situation et lui souffla un timide « désolé ».
La voix d’outre-tombe qui résonna alors lui tira un frisson. Pourtant, que ce soit parce que ses dernières heures lui avaient appris le courage, ou bien parce que la chaleur du phobique qu’elle ressentait faiblement à travers ses vêtements la galvanisait, elle parvenait à rester lucide. Suffisamment pour réfléchir et tandis que l’entité démoniaque déblatérait son discours pour les asservir, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que quelque chose ne collait pas.
- Viens, on doit sortir d’ici, murmura-t-elle à Julian.
Quand elle prit la main du jeune homme pour le guider derrière elle dans les ténèbres, son cœur redoubla d’ardeur pour frapper ses côtes, mais elle s’efforça de n’en rien laisser paraître lorsque tant bien que mal, elle avait retrouvé la sortie. Écarlate, elle détourna son visage pour feindre observer le désordre laisser dans l’église. On devait avoir créé le mot capharnaüm des siècles auparavant en prévision de cette vision précise. Il n’y avait pas d’autres comparatifs. Étrangement, tout état calme désormais. Plus de petits farceurs, plus de diablotin grassouillet, rien qu’un silence nocturne presque paisible. Le moindre bruit semblait prendre de tels proportions que quand Léorio et Anastasia, faute d’autres solutions, avaient du remonter aussi, la galloise se sentit obligée de murmurer :
- Ça ne va pas, je… je ne pense pas que ce démon soit sérieux.
Malgré sa déclaration, Selene prit conscience qu’elle tremblait de la tête aux pieds. C’était plutôt le stress en réalité, ou la responsabilité qu’elle sentait peser sur ses épaules pour protéger ce petit groupe. Elle frictionna ses bras frêles, comme si ça allait changer quelque chose.
- Les ombres causent des anomalies dont la puissance et l’effet dépend de l’état du propriétaire au moment où elle s’est détachée… certaines peuvent changer la météo, d’autres évoquer des sentiments, d’autres donner des visions… celle de monsieur Léorio invoque des démons. Mais… on l’a vu depuis qu’on est arrivés ce ne sont que des démons farceurs, ils ne sont pas dangereux, ils ne peuvent pas l’être parce que monsieur Léorio n’était pas assez puissant quand il a perdu son ombre… désolée, s'empressa-t-elle d'ajouter à l’adresse du concerné comme si elle venait de l’insulter.
Ses yeux noisette s’étaient baissés sur le bas de sa robe qui avait viré au marron à trainer dans la poussière de la crypte.
- Il n’y a aucune raison qu’une créature « puissante » débarque ici pour prendre l’ombre en otage et nous réclamer les symboles de cette église… je peux me tromper, mais je pense que c’est une autre « blague ». Il n’y a plus personnes ici, tous les petits démons ont dû se réunir pour nous jouer leur clou du spectacle et nous flanquer la frousse… ils doivent bien rigoler maintenant.
Son cœur battait toujours aussi fort mais cette fois, il lui faisait mal. C'était la peur, mais pas de ce qui se cachait dans la crypte ; elle avait peur de se tromper, d’emmener ses compagnons dans la mort. Elle-même saurait s’en sortir – sans doute – mais qu’en serait-il de Julian ? Léorio ? Anastasia ? Selene n’était pas de ceux qui vivaient avec du sang sur les mains et des cadavres sur la conscience, elle le savait. Elle était comme cette entité en sous-sol : sa force était un leurre, elle n’était qu’une enfant. | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Sam 6 Sep - 16:59 | |
| Alors qu'il était en train de se battre, pouf, plus de lumière, stupéfaction pour Julian qui s'arrête. Juste après cela, un démon qui doit se croire comique s'amuse à partir dans un grand discours, totalement nul, en se prenant pour un pnj de jeux à donner une quête... Un peu trop classique au goût du phobique qui aurait bien aplatie la figue du sus-dit démon dans le mur pour le coup. Ce dernier avait au moins eu l'idée intéressante de faire ça dans le noir, habituellement les « méchants » se font toujours mousser en se montrant au grand jour. En plus de cela, Selene eu à se tenir fermement contre Julian, heureux moment pour lui. Quoi qu'il en soit, dans le noir, et sans rien pour faire de la lumière, pas le choix que de suivre la jeune fille pour sortir de là et réfléchir à un nouveau plan d'attaque. Une fois arrivée au rez de chaussée de l'Église, on lui confirma ce qu'il pensait, le précédent démon n'était certainement qu'un guignol qui se donnait un style de grand méchant, à mourir de rire. Par contre l'avantage était pour eux, il n'y avait plus un seul diablotin ou autre du même genre dans le coin, parfait ! Après avoir remercié chaudement Selene de confirmer ses pensées, Julian leur demanda de rester là quelques minutes, et de lui faire confiance. Sur ce, il partit en courant dans la première salle que le groupe avait visité. Il avait en effet pu comprendre que dans celle-ci il trouverait ce qu'il avait besoin pour son projet, il avait visité assez d'Églises en travaillant aux pompes funèbres dans le vrai monde. Par ailleurs, avant d'aller à l'intérieur, il s’arrêta pour ramasser 4 pieds d'une table cassée sous les yeux médusés de ses camarades. Puis s’engouffrant dans le lieu il se débrouilla pour trouver quelques bouts de ficelle et des allumettes. Il était effectivement certain d'en trouver, les prêtres en avaient besoin lors des messes, et même lors des cérémonies simples par ailleurs. Posant le tout dans un coin, il n'eut plus qu'à trouver le vin servant aux bénédictions. Impensable qu'il puisse ne pas y en avoir ici non plus. Malheureusement, une bonne partie des bouteilles étaient détruites par les facéties des diablotins, le liquide étant répandu à terre, et seules deux étaient intacte. Soit, il s'adapterait à la situation. La scène suivante fut assez étrange. Julian arracha en effet en boucle ses vêtements, et surtout sa chemise, puisqu'il avait au moins compris que son pouvoir lui ferait rester habiller tout le temps. Une fois une petite réserve faites, l'utilisation des pieds et de la ficelle lui permit d'accrocher les habits en morceaux à ces derniers, mais pas avant de les avoir imbibé le maximum possible d'alcool en trempant le tissu dans la grande flaque au sol, et en versant une bouteille sur les deux dessus. Il fallait juste espérer que le vin n'était pas de trop mauvaise qualité. Pour la seconde bouteille, ouverte elle aussi, il y mit un bout de tissu à l'intérieur, tel un cocktail molotov. Il rejoignit ensuite ses compagnons, allumettes et cocktail à l'intérieur du sac, et les 4 pieds en main. Il venait de créer des torches, il ne restait qu'à les allumer. Arrivé, il leur tint ce discours : - Bon ! J'aime pas ce qui est normal, c'est pour ça que j'ai pas de lampes chez moi, mais je suis un pro des torches, c'est plus fun pour s'éclairer ! Et comme je bosse dans les pompes funèbres, je connais les églises et je savais où trouver de quoi en faire. Donc là, j'ai des allumettes aussi. Ce que je propose, c'est qu'on descende à nouveau une fois les torches allumées, on massacre ces farceurs, et pi Leorio se débrouille pour récupérer son ombre et tout et tout. En plus, j'ai un petit bonus une fois arrivé là-bas au cas où... Donc on part quand vous voulez ! Enfin si Selene trouve que c'est une bonne idée. En plus, pour réussir à éteindre une torche, faut en vouloir, même du vent très fort a du mal à le faire s'il y arrive... Ce sur quoi il tendit les torches, bien décidé à garder le cocktail « au cas où », pour faire « beaucoup » de lumière. Parce qu'en plus, vu l'humidité en bas, il ne risquait pas d'incendier grand chose... --- [HRP] J'vous assure qu'irl, j'bosse dans les pompes funèbres et que ce que je fais là est possible ^^ et le cocktail, il f'ra que beaucoup de lumière si je l'envoies dans un coin aussi humide qu'en bas | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Ven 12 Sep - 21:58 | |
| La crypte était toujours dans le noir mais la Chose s'était tue; le silence régnait et Anastasia put entendre Sélène murmurer, probablement à Julian"viens, on doit sortir d'ici."
Encore un peu secouée, elle trouva l'idée excellente et remonta tant bien que mal à taton, buttant sur les marches décidément bien glissantes, espérant que Léorio n'aurait pas trop de difficulté à faire de même...
Passé la porte du palier, elle fut surprise de constater que les diablotins n'étaient plus là. Un silence reposant régnait; cela lui fit du bien, elle pu rassembler ses idées tant bien que mal dans sa tête encore endolorie.
Elle n'eut pas besoin de réfléchir longtemps car Sélène prit la parole, comme se parlant à elle-même ou à un témoin imaginaire.
Anstasia fut surprise de lire comme de la peur sur son visage; c'était la première fois; elle lui avait jusqu'alors, paru plutôt invincible avec sa robe de mariée-fantôme.
Elle écouta attentivement ses propos et fut rassurée de constater que ses hypothèses concernant la crédibilité de ce démon qui se prenait pour Satan ou autre du même acabit, rejoignait ce qu'elle pensait. Par contre elle retint pour importante l'information qu'elle ignorait concernant les ombres et leurs agissements et là, Anastasia comprit ce qui se passait.
Elle regarda Léorio mais il semblait absent, comme perdu dans ses pensées, peut-être ? avait-il entendu les propos de Sélène ? était-il d'accord pour penser que tout cela n'était qu'une farce de plus ? Et surtout, que pensait-il du jugement de la jeune fille ? "Léoriot n'était pas assez puissant quand il perdu son ombre". Etait-il vexé ? était-ce vrai ?
Ses états d'âmes furent balayées par Julian qui se tapait un speed, demandant de lui faire confiance et fonçant comme un dératé dans la sacristie.
Au passage, elle lut sur son visage que lui non plus ne croyait pas un instant à la menace proférée mais l'air suffisant et blasé du type qui a tout vu, tout vécu lui déplu et l'ennuya.
Certes, ils venaient de vivre un grand classique de la littérature fantastique mais justement, c'était là l'important; c'est du moins ce qu'elle pensait et elle en était sûre.
Mais bon, Julian était amoureux, cela se voyait comme le nez au mileu de la figure et faisait son Mickey pour impressionner sa belle; quoi de plus normal !
Il revint avec des morceaux de bois de table ou bancs et deux bouteilles de vin de messe.
La surprise d'Anastasia fut à son combre quand il retira ses vêtements, les arrachant en lambeau et que, sous ses yeux, d'autres vêtements lui apparaissaient instantanément sur le corps.
"Il se passe quelque chose d'important avec les vêtements dans ce pays du rêve... Sélène avec sa robe qui se transforme en fantôme, Julian qui se rhabille à l'infini... Pourquoi ne se passe t'il rien pour moi ? pourquoi, par exemple, je ne pourrais pas avoir un autre tee-shirt: le mien pue la sueur ? il faudra que je pose la question quand nous serons au calme... J'espère, par contre, qu'il n'arrivera rien à mon blouson, ma 2e peau, comme je l'appelle !"
Pendant qu'elle pensait à cet avantage qu'elle n'avait pas, Julian avait tôt fait de construire des torches afin de retourner dans la crypte jouer au jeu de massacre.
Lui qui se targait de ne pas aimer ce qui est normal, Anastasia trouvait qu'il avait le poing bien facile et l'esprit belliqueux bien aiguisé comme la majorité des hommes normaux et c'était bien paradoxal.
"Encore un qui agit d'abord et qui pense après"...
Il fallait admettre qu'il était courageux mais son impétuosité pouvait être dangereuse dans certaines circonstances.
Elle se retourna de nouveau vers Léorio qui semblait toujours absent. Avait-il vu les torches de Julian ? Rien ne pouvait l'affirmer...
Alors elle se tourna pour parler à Julian qui tendait des torches pour chacun et vers Sélène:
Je pense avoir compris ce qui se passe; comment expliquer cela...
En résumé, je pense que l'espèce de démon qui a parlé, c'était l'ombre de Léorio qui nous jouait un nouveau tour parce qu'elle n'a pas envie d'être recollée à son propriétaire. Elle voudrait rester libre. Quoi de plus simple alors, pour elle, que d'éteindre la lumière et nous demander toutes les lumières, même symboliques: dans le noir, nous ne pouvons pas la voir, encore moins l'attraper et c'est ce qu'elle veut !
La mise en scène du genre fantastique classique est logique aussi: l'ombre appartient à Léorio; les références de l'ombre sont les références de Léorio, c'est lié; et Léorio est âgé. Ses connaissances en la matière ne peuvent être autre chose que cela.
Comme tu le disais tout à l'heure, Sélène, Lério n'était pas assez puissant au moment ou l'ombre s'est détachée de lui, voilà pourquoi nous avons eu droit à un tel scénario.
Je pense que l'idée de Julian est bonne: il ne faut pas céder et retourner dans la crypte maintenant, avec de la lumière mais je crains que notre action doive s'arrêter là. Se battre n'est pas judicieux et pourrait être dangereux.
Je crains que tout repose à présent sur les épaules de Léoriot.
Anastasia se tourna vers lui. Cela lui coûtait de devoir parler ainsi, elle n'avait pas l'habitude, elle ne voulait pas le froisser et encore moins se sentir mal aimée par lui dans l'avenir mais elle avait conscience que s'il ne faisait rien, si elle ne disait rien, les choses pouvaient mal tourner pour tous:
Monsieur Léoriot... Je viens d'arriver; je ne sais pas ce que vous avez vécu ni même pourquoi vous avez perdu votre ombre. J'ai l'impression que quelque chose n'est pas clair, comme si vous regrettiez presque de devoir imposer à votre ombre son retour à sa place. Le problème est que tout cela pourrait peut-être devenir dangereux... Votre ombre se joue de nous et fait ce qu'elle veut, ce n'est plus possible.
Vous devez prendre sur vous et avoir plus d'autorité vis à vis d'elle; vous devez être vous-même sincèrement convaincu que votre ombre doit reprendre sa place... Et pour cela nous ne pouvons pas vous aider; c'est votre démarche personnelle qui comptera. S'il vous plait, monsieur Léorio... Descendons-nous dans la crypte pour en finir ?
Elle regarda Léorio, rien, toujours aucune réaction; silence total. Qu'avait-il ? était-il malade ? allait-il mourir ? Elle lui avait posé une question, il aurait dû répondre !
A moins que son silence soit la preuve de son plus total mépris pour elle... "Ai-je encore dit des conneries ?...Mais de toutes façons je ne sais faire que cela; en plus je ne comprends rien à ce qui se passe et personne ne prend la peine de m'expliquer les choses convenablement.
Merde ! je fais l'effort de faire une proposition et voilà le remerciement ?".
Elle se tourna vers Julian, toujours bras tendu avec ses torches et vers Sélène elle aussi murée dans un silence total. Personne ne semblait l'avoir entendu, l'avoir remarquée.
OK, c'est bon, je me suis plantée comme d'habitude; excusez-moi d'être conne: L'espèce de chose en bas c'est le vrai Lucifer et nous sommes en danger de mort alors on attend quoi pour aller décrocher le lustre pendu à 6 mètres au-dessus de nous ? et d'aller désocler les vitraux qui doivent être à 16 mètres ? et d'aller fourguer tout ça dans la crypte aux pieds cornus de ce Monsieur ?
ça vous plait mieux ça comme version ?
Ensuite on va même s'agenouiller pendant que Léorio récitera ses litanies habituelles et Lucifer nous tapotera la tête et nous rendra l'ombre bien gentiement parce qu'on est au pays du rêve, c'est ça ?
Elle en voulait à tout le monde de ce silence et plus particulièrement encore à Sélène qui avait tout: beauté, amour, pouvoirs et ne faisait rien. Elle qui avait été la seule à venir vers Anastasia tant et si bien qu'elle s'était sentie aimée...
"Mais non, quelle erreur, elle ne m'aime pas ! elle s'en fout royalement de moi, elle aussi me méprise comme les autres. D'ailleurs elle est comme cela avec tout le monde; je me suis laissée prendre".
Anastasia n'en finissait plus de mal barjoter; le malaise grandissait.
Puisque c'est ça je ne dirai plus rien; de toute manière je suis trop nulle pour avoir de bonnes idées moi, alors maintenant foutez-moi la paix, je veux sortir d'ici, je veux être seule, je me fous de l'ombre de Léorio et de vos histoires abracadabrantes.
L'espèce de con en bas m'a cogné la tête, personne n'est venu vers moi pour voir si j'allais bien...!
Elle se recroquevilla dans un coin, s'emmitoufla dans son blouson et fit comme les autres, arrêt sur image et silence total. | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Sam 20 Sep - 21:51 | |
| Lorsque le prêtre atterri sur le sol, il ne sut pas s’il avait attrapé l’ombre. En effet, les lumières s’étaient éteintes subitement. Et une voix se mit à gronder, semblant provenir d’un plan infernal. Cependant, ses paroles comme son apparition et sa demande semblait étrange… Le révérend se doutait que tout ceci n’était qu’une énorme blague. Il trouvait cela étrange que les diablotins et autres démons n’aient réellement agit pour les empêcher de passer. Cela avait été plus simple que prévu. Mais ses compagnons étaient partis, et le vieil homme qu’il était ne pourrait vaincre ses démons…
Tandis qu’il suivit ses partenaires en réfléchissant à la marche à suivre, il crut entendre les créatures diaboliques rire dans son dos. Il ne perdait rien pour attendre, mais pour l’heure, il devrait les laisser … Une fois remonté, la discussion entre chaque membre du groupe allait bon train. Chacun pensait la même chose que lui, après avoir aperçu le calme ambiant dans lequel était tombé l’édifice religieux. Le prêtre restait silencieux, cherchant une solution, et repensant à ce qu’il pourrait faire. Ce n’était pas un homme d’action, et la preuve était qu’une fois en bas, il avait agi comme Julian, avec précipitation. Mais y avait-il une autre solution ?
Cependant, le jeune homme était parti, avec une idée en tête. Ce fut lorsqu’il revint que le vieil homme revint sur ses pensées. Il n’était pas si stupide que ça. Il alla à sa rencontre, le félicitant de son idée d’un signe de tête. Il allait prendre une torche, lorsque la femme nouvelle venue arriva pour encore une fois croire qu’elle savait tout de lui, qu’elle savait tout ce qu’il pensait… Avant de tomber encore dans une de ces crises. Sa colère était importante, mais il inspira pour se calmer un minimum. Il était temps pour lui d’agir en tant qu’homme de Dieu et de Lucifer. Il se rapprocha d’Anastasia lentement, un sourire plein de bonté et de tristesse. Sa main passa sur son épaule, tandis qu’il se baissait, non sans se faire mal encore une fois.
- - Anastasia, le silence peut parfois vouloir dire bien plus de choses que tu ne le crois… Nous ne te connaissons pas bien, mais je suis sûr que tu es une personne de bonne volonté. Arrête juste de penser savoir tout ce que l’on pense, très chère. Ni en savoir plus que moi sur la religion et les démons. Je ne supporte pas cela pour ma part. Cependant, je te pardonne.
Il avait essayé de peser ses mots. Il se rendait compte que sa pensée était plus égoïste qu’autre chose, mais pour l’heure… Il était temps d’agir. - - Nous parlerons de tout cela une fois sorti de cette galère. Mais là, nous devons nous unir face à ces diablotins farceurs. Et nous y arriverons qu’ensemble, avec toi. Alors, es-tu avec nous, ou préfère tu risquer ta vie ici sans faire quoi que ce soit ? Rester une personne mal aimée et passive, qui finira comme un mouton isolé ? Je suis sûr que non.
Il se releva, regardant encore la femme désœuvrée. Peut-être n’avait-il pas choisi les meilleurs mots. Mais il ne savait que dire d’autre. Il prit une des torches improvisées et sonna le départ, espérant qu’Anastasia les suivrait. Il jeta un regard dans sa direction. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 14 Oct - 19:58 | |
| Le sang d'Anastasia ne fit qu'un tour dans ses veines: "mais pour qui se prenait ce cureton à la gomme pour lui parler ainsi !" la réponse fusa sur le champs: C'est bien du curé cette façon mystérieuse de parler sans surtout rien expliquer! alors, il veut dire quoi votre silence ? beaucoup de choses ? eh bien dites !
Non je ne sais pas ce que vous pensez car vous ne pensez rien et désolée mais il se pourrait que j'en connaisse plus que vous en matière de religion; je me fous que vous ne le supportiez pas et je me tape de votre pardon.
Que savez-vous de ma bonne volonté ? je suis arrivée ici par hasard comme un chien dans jeu de quille et vous me laissez croire que vous avez besoin de MOI pour récupérer votre ombre ? mais pas une fois vous ne m'avez demandé mon avis où ce que je pensais qu'il faudrait faire.
Et vous, que faites-vous ? que proposez-vous ? c'est votre ombre, non ? RIEN, vous ne proposez rien; vous n'avez aucune idée et vous prétendez être incalable !
En réalité vous n'avez pas besoin de moi, vous me supportez parce que vous pensez ne pas pouvoir faire autrement; eh bien je vais vous débarrasser de ma personne et aller bêler stupidement dans mon coin puisque c'est le résumé de ce que vous imaginez de moi.
De toutes façons je ne supporte pas votre air condescendant de Bon Papa.
Tout était dit... Tandis qu'elle parlait elle regrettait déjà ses paroles: elle aurait sincèrement aimé aider à attraper l'ombre mais le rendez-vous de l'amitié, le rendez-vous des simples rapports humains avait râté une fois de plus pour elle; comme toujours...
Prisonnière de sa névrose, Anastasia était sûre qu'aucun des trois ne l'aimaient, qu'ils la supportaient tout au plus et qu'ils l'abandonneraient à la première occasion et cela, elle ne pouvait le supporter. Comme toujours, elle avait préféré provoquer d'elle même le départ afin de moins souffrir.
Elle savait qu'elle regretterait Sélène; elle l'aimait bien, elle aurait aimé s'en faire une amie mais c'était impossible; elle ne savait pas, elle n'avait pas les bonnes clés pour cela, ici comme ailleurs.
Il n'y avait plus de diablotins dans l'église, la voie était donc libre.
Elle se leva, se dirigea la mort dans l'âme vers la porte, actionna la poignée qui tourna, ouvrit le battant qui pivota dans un grincement sinistre qu'accentuait l'écho naturel de l'édifice, sortit et referma la porte derrière elle.
Anastasia était dehors, sur le parvis, dans la ruelle. | |
| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Jeu 16 Oct - 10:03 | |
| Julian était véritablement content de son idée de torches, et en était revenu tout content parmi le petit groupe. Cependant, il semblait que la situation n'était pas aussi idéale et joyeuse que ce qu'il avait en tête. En effet, le constat fut assez simple, la nouvelle arrivante, Anastasia, se prenait cordialement la tête avec Leorio. Le phobique en déprima légèrement, ils avaient tout pour aller chercher l'ombre du vieil homme, c'était une quête étrange et loin d'être normale, en plus d'être marrant à mener vu toute l'action qu'il y avait, et là, voilà que l'autre rabat-joie ennuyait le groupe... C'est qu'il en eu presque envie d'intervenir, comme toute personne normale, de calmer le jeu, et de raisonner cette fille qui semblait être plus normale que normale au final, bien que quelque peu en manque d'amour, quel que soit son type. Mais non, vraiment, cela ne servirait pas à grand chose si ce n'est rendre la scène comme la plus normale des scènes dans un monde normal, de manière classique de ce qui se passe chaque jour dans le monde, et ça, c'était impossible à concevoir pour lui.
Son choix fut simple dans le sens où il avait véritablement envie de continuer la quête, et ne voulait pas assister plus longtemps à cette scène d'énervement totalement normale. Il posa alors les torches à terre, et sans même faire attention à ce que comptait faire sa Selene, qu'il regarda toutefois rapidement avec un sourire de stress, dû à l'exposition à toute cette normalité, sentant une crise monter, s'avança vers la porte menant au sous-sol, l'ouvrit et alluma sa torche avant de lancer aux autres la boite d'allumettes. Sans regard vers l'arrière, il se mit à descendre dans le noir des escaliers, entendant les cris et râles des démons qui savaient parfaitement qu'ils auraient un mal fou à éteindre cette lumière agressive. Ils n'avaient d'ailleurs pas non plus énormément envie de s'en rapprocher de peur d'en prendre un coup lorsque Julian jouait de la torche pour les éloigner. Tout ce noir qui avait fini par rapidement l'englober, lui et son halo de lumière, permit durant la descente à sa personne de souffler et éloigner le début de la précédente crise, avec aussi d'ailleurs l'aide légère de l'action de combat contre ces ombres et diablotins.
Il entendit toutefois des cris parvenant du haut, Anastasia on dirait, qui, aux bruits, avait dû réussir à sortir de l'Église. Au moins elle avait servie à apprendre cette bonne nouvelle là, ils n'étaient pas bloqués totalement ici. Cela ne l’empêcha pas moins de se replonger dans son petit monde, seul dans les escaliers sombres, oubliant pour le moment ses camarades et se concentrant sur son objectif.
Au final, la descente n'avait pas été très simple, on l'avait dérangé en l'appelant du haut des escaliers, ou peut être pas, en fait il n'en savait rien, il avait probablement rêvé, ou bien non. En plus, les démons avaient opté pour le jet d'objets pour éviter d'avoir à avancer vers lui et son feu, en plus d'en laisser traîner un maximum sur les marches. C'est qu'ils étaient dangereux mine de rien ces bougres, le noir et ses maux de tête lui donnant le tournis avaient manqué de lui faire dévaler le tout la tête la première. Mais qu'importe, il était arrivé en bas, presque sauf, avec juste des coups à droite à gauche qu'il avait reçu. De vrais lanceurs de base-ball ces diablotins décidément. Malgré tout, à peine le pied posé sur le sol qu'il comprit que seul, ça n'allait pas être bien évident de réussir à coincer l'ombre de Leorio.
Cette dernière avait en effet l'air de s'être bien amusée, et il y avait un nombre d'invocations supplémentaires assez impressionnant depuis leur dernière descente. Bah, ce n'était pas grave, il jouerait sur l'effet de surprise. Pour cela, il usa du cocktail dans son sac qu'il prit rapidement et alluma à l'aide de la torche, puis lança en plein milieux de la salle. Une étrange créature l'attrapa cependant au vol, au plus grand damne de Julian, damne qui ne dura pas quand il vit que celle-ci était déguisée en rugbyman et s'était comme une idiote jeté au sol, claquant et explosant la bouteille comme s'il s'agissait de mettre un essai en match. L'explosion fut forte et éblouie tout le monde dans la salle, puis le feu se stabilisa un peu partout sur les meubles en bois, ne prenant pas aux endroits humides, mais au moins, il y avait de la lumière. Les ombres hurlèrent quelques peu et certaines avaient même disparues, ainsi que des démons enflammés qui retournaient dans leur « monde » en repassant à travers l'ombre et jurant à l'adresse du jeune homme. Tout cela était une bonne chose et donna l'avantage à Julian qui fonça pour bloquer l'ombre ressemblant au révérant avant qu'elle ne file ou que les « ennemis » ne se ré-organisent.
L'idée aurait pu être bonne si il avait le moindre pieu avec lui, et il n'en avait pas un seul, ou même quoi que ce soit qui permette cette immobilisation. Rien de rien. Luttant à coup de torche et de pieds, le temps étant à la réflexion alors que la situation ne le permettait pas, et on aurait pu croire que le phobique continuait jusqu'à ce que l'on vienne à son aide ou fui. Il n'en fut rien, et l'idée qui lui était apparue était aussi idiote que géniale, et il l'a mit en application. Pour cela, il revint rapidement vers l'entrée des escaliers pour hurler à l'intérieur de ces derniers qu'il avait maîtrisé l'ombre, mais pas les démons et qu'il se retrouvait bloqué, qu'il lui fallait de l'aide. Sur ce, demi-tour, et quitte à prendre des coups ou se brûler à droite à gauche, il se jeta sur le mur avec l'ombre et mordit une pierre ressortant un peu du plâtre comme un grand malade (- Merci le mur délabré -). Ses dents n'étant toutefois pas un pieu ou quelque chose du genre, cela ne servit manifestement à rien si ce n'est se faire mal à la mâchoire, et il lui fallut quand même quelques secondes à se prendre des coups pour s'en rendre compte. Par chance, l'ombre fut décontenancée par une telle idiotie, ce qui permit à Julian de changer de plan. Il visa cette fois-ci un gros tesson pointu de la bouteille explosé qui avait servie pour le motolov, et l'attrapa quitta à se brûler en plongeant son bras dans le feu pour l'attraper. Demi-tour sur soi-même, et course à nouveau pour ne pas laisser l'ombre réagir, avec plantage du tesson dans un morceau du mur plâtré encore en état. Et cette fois-ci, cela fonctionnait, mais il ne pouvait se permettre de relâcher le tesson de peur que les démons ne l'enlèvent ou qu'il ne se détache, quitte à avoir la main en sang pour s'y être coupé fortement. Mais cela l’empêchait de lutter correctement contre les démons autrement qu'en agitant de manière étrange la torche, puisque s'il stoppait sa prise, l'ombre serait certainement rapidement libre, et il n'était pas sûr qu'il arriverait à refaire son show. Et les petits farceurs de démons en profitaient pour se venger et tenter de libérer leur maître en frappant avec tout ce qui leur passait sous la main.
Julian espérait que quelqu'un arrive rapidement, vraiment, son mal de crâne était abominable et il ne tiendrait certainement pas longtemps à ce rythme. D'ailleurs, en regardant autour de lui, il pouvait voir que le feu avait déjà commencé à baisser d'intensité, sûrement à cause du manque d'air et de combustible dans une cave humide comme celle-ci...
Dans sa tête, cela sonnait ainsi : Selene... S'il te plaît... Viens vite... | |
| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 21 Oct - 14:05 | |
| Une fois de plus, Selene eut la sensation que tout lui échappait. Sans vouloir vexer quiconque, elle avait presque l’impression de faire de la garderie d’enfants turbulents. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, Julian s’était élança en bas avec des cocktails molotov improvisés et Léorio se prenait le chou avec Anastiasia. Pourquoi ne disait-elle rien ? Et bien… parce qu’elle ne savait pas comment faire. Comment être à la tête d’une équipe pour que tout se passe bien et que ça file droit. C’était dur à admettre, mais Dakota – ou même Liam – savaient faire ça, eux.
Elle aurait presque sentit son cerveau se disloquer lorsque d’un coté, Anastasia s’enfuyait dans la rue et de l’autre, Julian appelait à l’aide. Son cœur accéléra. Si jamais le phobique était blessé – voire pire – alors qu’elle n’avait rien fait pour l’aider, elle s’en voudrait beaucoup. Néanmoins, sa bonté naturelle l’empêchait de supporter que la dernière venue de leur petit groupe soit seule dans une ville hostile.
La rouquine pinça alors ses lèvres rosées, passa une main dans ses cheveux hirsutes et rompit son mutisme en s’adressant au révérend. Il lui fallu chercher dans les tréfonds de son être un ton suffisamment ferme pour que le doyen comprenne qu’il ne se prêtait pas à discussion. D’ailleurs, elle se refusa à le regarder pour ne pas que ses yeux noisette embué de larmes ne trahissent la faiblesse qui ébranlait tout son corps.
- Descendez Léorio et mettez fin à tout ça. C’est votre ombre, ça ne s’arrêtera que lorsqu’elle sera fixée à vos pieds. Je vais voir Anastasia. …faites attention à Julian, ne put-elle s’empêcher d’ajouter avant de prendre la direction de la porte.
Dehors, la nuit s’était rafraîchie. Une température de mauvais augure. Le vent froid qui s’était levé semblait presque murmurer aux oreilles des voyageurs les tracas qui les attendaient, mais Selene choisit d’ignorer leur chanson. Comme elle ignora les sirènes lointaines, suspendues dans la nuit comme une hymne locale.
L’adolescente s’approcha à pas lent de son aînée, s’assit à ses cotés et prit ses genoux dans ses bras. Le menton enfouit dans les voiles de sa robe de mariée fantôme, la galloise soupira, craignant que Julian ne lui en veuille de ne pas être venue l’aider. Dans un soupir, elle prit la parole, douce et fébrile.
- Tu sais, aucun de nous n’a voulu être ici. Les gens comme nous débarquent toujours à Dreamland par hasard. Puis… quand tu comprends que partir n’est pas si simple, tu es obligée d’apprendre à survivre. J’avoue que ça ne nous rend pas toujours très aimable… même moi.
Un sourire faible s’étira sur son visage pâle. Elle était psychologiquement épuisée, mais elle refusait de succomber sous le poids qui incombait à ses épaules fragiles. Les sirènes se rapprochaient semblait-il. Au-delà des limites de sécurité qui condamnaient l’église, tout semblait trop calme. Un frisson glissa sur la peau de Selene.
- Tu peux estimer avoir de la chance ! Quand je suis arrivée moi, j’ai été capturée par un équipage de pirates. Oui des pirates, insista-t-elle, comme… comme dans les films. Avec plusieurs autres voyageurs, on a été réduits en esclavage et vendus de l’autre coté de la mer.
Elle haussa les épaules en tournant ses yeux délavés vers Anastasia, comme pour guetter un signe de trêve ou de nouvel accès d’hystérie.
- Ce que je veux dire, c’est que tu n’es pas nulle, je pense même complètement le contraire. Tu nous rencontres dans une situation délicate, mais… j’aimerais beaucoup avoir l’occasion de faire ta connaissance lorsque nous ne serons plus en danger. Tu veux bien ? Tu n'es vraiment pas en sécurité en restant seule. | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 4 Nov - 8:08 | |
| Le révérend ne savait plus à quel diable se donner.... Il avait beau faire tout ce qu'il pouvait pour se faire accepter de la nouvelle arrivante rien n'y faisait. D'ailleurs, elle partit à nouveau dans un scandale, dont il était encore une fois le premier acteur pour elle... Pourtant, ce n'est pas comme s'il faisait des efforts. Il fallait croire que religion et diplomatie ne pouvait pas se mélanger, avec sa croyance...
Dans le même temps, Julian avait décidé de partir en premier descendre dans l'antre de l'ombre... Seul, ce qui n'était pas une bonne idée non plus. Que devait-il faire? Essayer de convaincre Anastasia de revenir avant qu'elle ne commette l'irréparable et se fasse repérer des Ellipsiens, ou chercher à sauver le jeune homme du côté sombre du révérend?
Ce fut Selene qui lui donna la solution, en essayant de lui dire fermement ce qu'il avait à faire, sans pour autant s'empêcher de s'inquiéter pour Julian. Définitivement, ils s'étaient bien trouvés, ces deux-là... Avant qu'elle ne parte, il posa sa main sur son épaule.
- Je ferais attention à lui. Essaie de ramener Anastasia parmi nous ma fille. Je crois que tu es plus douée pour la diplomatie que moi.
Puis il partit en direction des escaliers. Il alluma sa torche à mi-chemin, avant de sursauter. Un jeune garçon semblant être déguisé pour Halloween venait de faire irruption dans l'escalier, face à lui. Était-ce la représentation d'un esprit ou d'un démon de ces lieux? Non, sans doute pas. Mais cet enfant... Quelque chose le dérangeait, chez lui..
- Des bonbons ou un sort!
Et bien, les traditions ne se perdaient pas ici non plus. Certains prêtres malhonnêtes auraient eu une réponse toute faite, mais pour sa part...
- Je suis désolé mon enfant, je n'ai pas de bonbons..
Il n'eut guère le temps de continuer son excuse, qu'il dut se retenir au mur en évitant de faire tomber la torche. Ce sale gosse lui avait tapé dans le tibia! On ne frappait pas les vieilles personnes! Mais il avait disparu, et l'ombre attendait Léorio.
Il finit de descendre en claudiquant vers l'antre obscure, son dos ayant craqué en chemin Il vit Julian en train de saigner, en mauvaise posture.
- Tiens bon, je vais t'aider!
Il s'approcha tant bien que mal du jeune homme, écartant les démons avec sa torche. Si l’amouraché de la jeune fille saignait, c'est car il avait réussi à planter un bout de verre dans l'ombre. Il ne manquait définitivement pas de ressources.
Mais l'heure n'était pas aux compliments. Il échangea d’abord sa torche avec celle de Julian. Après tout, il avait une main libre. Il dut se débattre quelque peu face aux divers diablotins farceurs, mais il finit par prendre en main son fil et son aiguille. Il commença à attacher avec difficulté l'ombre à ses pieds, l'aiguille traversant son talon le faisant souffrir.
Cependant, les diablotins semblaient moins nombreux au fur et à mesure que l'ombre se rattachait à lui. Elle cherchait toujours à se débattre, mais Julian tenait l'ombre avec une main ferme. Il se pressa, ne désirant pas finir le travail à l'aveuglette, et au final, l'ombre finit par être rattaché. Le prêtre installa son douloureux dos contre la paroi. Les diablotins avaient disparus.
- Selene m'a demandé de te rejoindre, elle s'occupait d'Anastasia en haut. Mais merci de ton sacrifice.
Le jeune homme semblait voir quelque chose d'étrange. Le révérend baissa les yeux, et compris. Ces fichus démons avait ouvert sa tunique, laissant place à sa tenue SM... Il la referma bien vite.
- Pas un mot de ceci! C'est ce qui me permet de tenir Lucie, sinon ce serait bien plus compliqué de lui demander de l'aide... Les autres ne doivent pas savoir!
Il prit le bout de verre que tenait le jeune gaillard et inspecta la main de Julian. C'était bénin, mais cependant...
Il se servit du bout de verre pour découper un bout de tissu, faisant en sorte que cela ne se voit pas trop dans l'allure générale, et il s'en servit pour bander la main de son comparse.
- Je doute que ta bien-aimée, si je puis me permettre, aurait voulu te voir avec une main en sang. Nous devrions remonter maintenant.
Et il commença à remonter, en entonnant dans un murmure l'une de ses messes. | |
| | | Anastasia Waitten
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mar 4 Nov - 17:03 | |
| A peine Anastasia fut-elle dehors que le froid la saisit. Une bourrasque de vent ébouriffa ses cheveux qu'elle enfouit dans son blouson.
Il faisait nuit. Un lampadaire sur deux clignotait, menaçant de s'éteindre dans cette ruelle un peu sordide, jonchée de papiers gras, canettes de bières, mégots et autres ordures, probablement de fêtards noctambules venus s'isoler ici. Au loin des sirènes de voitures de police hurlaient.
Anastasia était lasse. Pourquoi s'était-elle encore pris la tête avec Léorio ? ce n'était pourtant pas un mauvais bougre...
Mais c'était plus fort qu'elle: il l'énervait, sans qu'elle sache véritablement pourquoi.
A moins qu'au contraire, elle ne le sache que trop: elle assimilait inconsciemment Léorio à son père et la crise d'adolescence qu'elle n'avait pas pu avoir avec lui, la confrontation, l'esprit de contradiction qui caractérise cet âge, elle le vivait avec ce prêtre qu'elle pourrait nommer "Mon Père"; celui qui l'appelait religieusement "Ma Fille", ce dont elle avait une sainte horreur !
Sortant de ses pensées, elle regarda plus attentivement autour d'elle.
Quelques marches séparaient le parvis de la rue; elle les descendit mains dans les poches et observa l'église. Elle se dirigea ensuite un peu plus loin, jusqu'aux poubelles béantes qui vomissaient leurs immondices avec un sentiment étrange de déjà vu. Elle s'arrêta perplexe.
"Mais oui..." se dit-elle, "je connais cette église et cette ruelle mais en même temps... C'est différent... C'est étrange... On dirait San-Francisco et en même temps cela ne l'est pas". De plus en plus surprise elle fit quelques pas supplémentaires.
Plus elle marchait et moins elle ressentait le soi-disant danger dont avait parlé Sélène à mots couverts "dehors les gens ne nous aiment pas", avait-elle dit ou à peu près, dans l'église après sa première crise. Au contraire, elle ressentait une plénitude, presque de l'excitation.
"Je connais ce quartier, j'y ai déjà traîner mes pieds... Mais alors, mon appartement... Bon certes, il est à une bonne heure à pieds d'ici mais tout de même...
Bien sûr, nous sommes au Pays des Rêves pas vraiment à San Francisco, cela se voit mais...mon appart, ma rue, même si "ici", elle n'a pas peut-être le même nom, pas tout à fait la même ressemblance, elle doit bien exister aussi !"
Anastasia n'avait plus qu'une envie à présent: aller voir à quoi ressemblait son quartier, comment était son immeuble. Une foule de questions se pressaient dans sa tête: son appartement était-il occupé par quelqu'un d'autre ? ou au contraire, vacant ? Y aurait-il encore ses meubles ? quel serait le nom de la station de métro et déboucherait-elle au même endroit ? et les voisins de pallier...
"Je n'ai rien à craindre, je n'ai aucun vêtement bizarre, je ne risque pas de me faire remarquer parmi les gens... Certes, je ne pourrai pas prendre le métro: resquiller ici sans papier d'identité ne serait pas très raisonnable mais une heure à pieds... Ce n'est pas la mer à boire! et puis qui se soucierait de moi ?"
Elle commença à avancer d'un pas allègre quand soudain elle s'arrêta, prise de remords.
"Non, je ne peux pas leur faire ça. Je ne peux pas m'en aller en laissant Julian, Léorio et Sélène dans l'église; c'est pas réglo".
Déçue, elle fit demi-tour à pas lents, continuant de scruter les alentours avec envie.
Elle remonta les marches du parvis et s'assit contre le mur de l'église, non loin de la porte: elle n'avait pas envie d'entrer à nouveau dans le bâtiment, ni suivre comme un toutou tout le monde dans l'escalier de la crypte en regardant les autres tout entier affairés à leur problème sans se soucier un instant de savoir si elle avait une solution, une idée, une compétence particulière pour les aider.
Elle ne serait pas absente mais ne serait pas présente non plus, juste par honnêteté intellectuelle vis-à-vis d'eux, rien de plus. C'était à eux de venir vers elle; ils lui devaient des explications plus précises, à commencer par cette histoire d'ombre !
La pierre froide du pavé n'eut pas le temps de lui glacer les fesse qu'elle entendit un bruit discret de porte. Elle tourna légèrement la tête et vit Sélène qui venait vers elle.
Elle allait réagir quand l'attitude générale de la jeune adolescente la cloua sur place: décoiffée, le visage tiré et fatigué, le bas de la robe blanche, tout gris de poussière, elle semblait toute menue, toute fragile; rien à voir avec la Sélène-héroïne, forte et invincible qu'elle avait imaginé. On ne voyait plus qu'une petite jeune fille presque apeurée...
Elle la laissa s'assoir à côté d'elle non sans se pousser un peu, instinctivement, afin d'éviter un éventuel contact charnel.
Pourtant, elle avait presque envie de la frictionner pour la réchauffer ou lui passer son blouson sur les épaules mais n'osa pas.
A la place, elle l'écouta attentivement et ce que Sélène dit la glaça d'effroi.
Des mots percutèrent ses deux hémisphères à la fois et s'entrechoquèrent dans les méandres cérébraux de son crâne mis à mal: "Dreamland...Par hasard...survivre..."
"Ainsi, on arrive ici par hasard et on ne peut pas repartir..." résuma t-elle mentalement, "quelle horreur..."
Elle entendait des sirènes plus proches et remarqua l'imperceptible sursaut de Sélène.
Elle ne comprit pas vraiment cette réaction: San Francisco ou Dreamland... Des sirènes de flics dans une grande ville américaine ou pseudo-américaine était quelque chose de banal... Elle mit cela sur le compte de la fatigue.
D'ailleurs Sélène poursuivait ses explications et la suite de son discours fit à Anastasia l'effet d'un électrochoc.
"Sélène, esclave !" pensa t-elle, "comme elle dû souffrir... Mais c'est ignoble, c'est un cauchemar !"
Mais c'est la fin des propos de l'adolescente qui résonnèrent le plus avec la psychose d'Anastasia : Sélène pensait quelque chose de positif sur sa personne ! Sélène aimerait la connaître davantage... Et en plus, Sélène lui demandait si elle voulait bien !
"Moi, Anastasia, j'intéresse cette jeune fille douée, splendide, calme ? cela signifie qu'elle m'aime bien, peut-être..."
Elle n'en croyait pas ses oreilles.
Sélène, sans le savoir, avait eu le don de donner la vie au coeur d'Anastasia: elle comptait pour quelqu'un... Elle s'éveillait, elle vivait, elle avait envie de sauter et de hurler de joie !
elle ne fit rien de tout cela mais se fit un serment:
elle allait aimer Sélène d'un Amour Absolu, elle allait la protéger, elle ne serait plus jamais triste et plus personne jamais ne lui ferait aucun mal. Elle se sacrifierait s'il le fallait, elle serait son esclave, si elle le voulait, elle lui donnerait la vie qu'elle venait de lui insuffler au moindre de ses claquements de doigts, elle s'applatirait plus bas que sol, elle serait héroïne des situations pour lui plaire et pour l'aider, bref... Une amitié indestructible, à la vie à la mort; Anastasia était incapable de demi-mesures en matières de sentiments, c'était tout ou rien.
Pour Sélène, ce serait tout, elle se le jura.
Anastasia se pencha légèrement dvers Sélène pour lui répondre quand elle entendit un bruit de pas qui s'approchait.
Elle regarda vers la rue et vit un petit garçon déguisé s'avancer vers elles, un pochon à la main.
Quand il fut à leur hauteur, il cria de sa voix fluette: Des bonbons ou un sort !
Elle comprit tout de suite que ce soir la ville devait fêter halloween.
Elle répondit gentiment: Je suis désolée, je n'ai aucun bonbon sur moi... et toi Sélène ?
Le petit garçon la regarda dans les yeux et lui décocha un coup de pieds dans les tibias. Aïe ! mais tu m'as fait mal, c'est pas cool ! ne t'avise pas à faire la même chose à mon amie!
Elle se tourna vers Sélène, regrettant de lui avoir demandé si elle avait quelque chose à donner à l'enfant. de toute façon, elle ne le laisserait pas lui donner un coup, c'était certain !
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| | | Selene Nymphadora
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mer 5 Nov - 10:56 | |
| Selene eut l’impression de voir quelque chose d’intense se dérouler dans les yeux d’Anastasia. Celle-ci commençait à se pencher vers elle, sans doute pour lui dire quelque chose, mais elle fut interrompue par la présence d’un petit garçon déguisé en joker. La rouquine ne savait pas vraiment ce qui laissait un vague engourdissement à ses entrailles : le fait qu’au moins cette fois, elle n’avait pas été affublée d’un costume ridicule, ou bien plutôt le fait que Dreamland semblait fêter Halloween tous les 3 jours.
La galloise sursauta quand sa nouvelle amie reçut un coup de pied en réponse à son impossibilité à contenter le gosse. Elle se dressa sur ses pieds, comme si dominer le gamin de toute sa – petite – taille allait l’intimider, mais ce dernier continuait de la fixer avec un air de défi. Un instant, elle fut tentée de lui faire la morale, ou de le « punir » en lui disant que les vilains enfants ne méritaient pas de bonbons… mais ils étaient dans le monde des rêves ; elle n’avait pas la force de se soustraire à ses règles.
Lentement, elle posa sa hotte par terre pour en tirer son paquet de curly et lui tendre sèchement. Melvin s’en saisit avec un sourire espiègle avant de disparaitre. Selene se pencha alors vers Anastasia, la regardant avec un sourire désolé :
- Est-ce que ça va ?
Elle laissa passer un moment, gênée de ce qui venait de se passer. Dans sa tête, elle se disait que dans la vraie vie, elle aurait dût défendre son ainée, pas contenter les caprices d’un enfant mal élevé.
- C’est très gentil ce que tu as dis… que tu ne l’aurais pas laissé me frapper. C’était une apparition de Dreamland, expliqua-t-elle, je pense qu’elle ne nous aurait pas lâchée jusqu’à ce qu’on lui donne quelque chose ou qu’il réussisse à nous casser les tibias… d’habitude, l’esprit d’Halloween nous forçait à porter un costume plus ou moins handicapant, conclut-elle, faut croire que les « dieux » se renouvellent ici.
Au moment où la rouquine tendit une main à son amie pour l’aider à se relever, une lumière blanche éclata, les enveloppant dans un halo aveuglant. C’était un spot, dirigé depuis un hélicoptère. Selene se demandait comment il avait pu lui échapper avant parce que désormais, le vacarme des hélices était assourdissant. Presque autant que la somation qui résonna, lancée depuis un mégaphone :
- Ne bougez plus, vous êtes cernés ! Nous savons que vous êtes des voyageurs et vous en avez suffisamment fait à notre église. Tout geste brusque de votre part ou l’utilisation d’un de vos pouvoirs sera perçu comme un acte de résistance. Nous n’hésiterons pas à faire feu, alors avancez calmement vers nous.
Pris. Ils étaient pris. L’adolescente ne savait pas ce qui les avait trahis : les avait-on vus et reconnus quand ils étaient entrés dans l’église ? Avaient-ils fait trop de bruit ? Pire : le type au masque les avait-il dénoncés ? Quoiqu’il en soit, elle était dans une impasse. Seule, elle aurait pu s’enfuir facilement avec sa Dame blanche ; mais elle ne saurait se résoudre à abandonner ses comparses. Ils étaient les premiers à tenir à elle à Dreamland ; les premiers à ne pas l’humilier ou la faire souffrir. Prenant son courage à deux mains, résistant contre l’activation de son premier pouvoir, elle vint se placer en bouclier humain devant Anastasia.
- Elle n’a rien à voir avec ce qui s’est passé ici, ni rien de ce qui s’est passé dans cette ville. Emmenez-moi seulement.
Le cœur fragile de la rouquine avait rarement battu aussi fort. D’un instant à l’autre, elle pouvait recevoir une balle en pleine tête. Aurait-elle le réflexe d’interposer son magnégide ? Intérieurement, elle priait pour que ni Julian, ni Léorio ne passe la porte de l’église. Si elle pouvait se faire embarquer seule, alors ses amis étaient saufs. Son instant de bravoure s’effondra en une fraction de seconde quand, après s’est délecté d’un sourire carnassier, l’officier au mégaphone lança :
- On emmène tout le monde. Si jamais elle n’a rien à voir avec les monstres de votre espèce, elle sera immédiatement relâchée.
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| | | Julian McMorre
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Mer 5 Nov - 21:49 | |
| Plusieurs minutes s'étaient écoulées et personne ne venait pour aider Julian, alors même que ce n'était pas son ombre... qu'est ce qu'il se passait ? En plus il était à bout de force, ses blessures faisant mal, et surtout sa main tenant le tesson de verre de toutes ses forces, le sang coulant le long du poignet et rentrant de manière désagréable à l'intérieur de la manche.
Mais à sa plus grande joie, Leorio fini par arriver, luttant avec quelques démons, mais accédant sans trop de mal jusqu'à son ombre. Ceci eu pour effet bénéfique de lui redonner quelques forces, il n'y avait plus beaucoup de temps à tenir avant que tout soit fini. Et effectivement, le vieil homme se mit immédiatement au travail en cousant une ombre (sérieusement ?) à ses pieds. Qu'elle situation anormale que ça, situation qui pouvait difficilement être plus plaisante à observer pour le jeune homme...
La délivrance arriva enfin, plus de démon, plus d'ombre méchante ou autre... Son camarade avait terminé, et c'était vraiment bien d'enfin pouvoir souffler. Il baissa alors les yeux sur Leorio encore accroupi. Et... Quoi ? Qu'elle était donc cette tenue que son ami portait sous sa robe de prêtre ? Du cuir, une tenue sm, vraiment ? Mais c'est que c'était vraiment trop génial comme situation ! Pour le coup, Leorio n'était clairement pas normal. Si Julian ne s'en était pas déjà rendu compte, il l'aurait fait à coup sûr là ! Quand ce dernier lui demanda de garder le secret, il n'hésita pas à le rassurer, pour sûr qu'il ne dirait rien, pour sûr ! Et puis il prenait le temps malgré son âge de bander la main du phobique, c'était gentil de sa part. Surtout que cette dernière tirait vraiment la tronche, vraiment...
Et maintenant, remontée bras dessus bras dessous avec son compagnon. L'escalade de marche la plus difficile dont il puisse avoir le souvenir. Il aurait bien aimé avoir un café pour le coup, ça l'aurait requinqué et il en avait besoin. Mais la seule chose à laquelle il eut le droit fut un gamin étrange en haut des escaliers, déguisé en Joker, et réclamant des bonbons, comme un mioche normal d'une fête d'Halloween... une fête ayant lieu tous les ans, à une une même date, une fête tout sauf anormale, mais totalement l'inverse avec cette phrase si connue et normale : « Des bonbons ou un sort ? ». Comme si il allait donnait quelque chose à ce gosse ? Il préféra l'envoyer bouler. Erreur fatale pour sa cheville, comme si il n'avait pas déjà assez mal partout comme ça... Et le temps de relever la tête, plus de gamin. Une chance pour ce dernier tient.
Quoi qu'il en soit, la période de repos ne dura pas plus longtemps. Les deux comparses purent entendre de manière assez claire les annonces de la police en dehors de l'Église, et les deux filles n'étaient pas en vues, donc selon toute logique, dehors. Situation géniale, sachant que ce n'était pas vraiment le moment vu le mal de crâne qui était à son paroxysme. Tant pis, il fallait faire quelque chose, mais quoi ? Il n'avait pas vraiment d'idée, surtout après la menace d'ouvrir le feu si un pouvoir s'active, et on ne peut pas dire que celui de Julian soit discret. En sortant, il y avait toutes les chances que ça soit le cas. En final, made in Julian, se prendre le chou étant trop classique dans une telle situation, autant foncer. Ce qu'il fit en courant vers la sortie, priant pour que son pouvoir ne s'active pas.
C'est à l'ouverture de la porte qu'il put se rendre compte qu'il avait récupéré ses vêtements normaux, sa belle et douce cape qui le cachait et le rendait différent des autres. Quel bonheur ! Il n'en entendit même pas les hurlements des forces de l'ordre lui disant de ne pas bouger. Et il ne vit pas non plus la petit pierre qui l'aida à se ramasser dans les escaliers du parvis avec l'aide d'un tournis plus que fort, au point de n'être qu'à moitié conscient durant la chute. Il ne su même pas si la chute fut rude ou pas, mais il savait qu'elle avait été composée de roulés boulés jusqu'en bas. Là, il n'en bougea pas, ou peu. Suffisamment pour tourner la tête et voir Selene, sa muse, mais sans pouvoir prononcer le moindre mot.
Il n'en suffit pas plus aux policiers pour se jeter à l'assaut du bâtiment et mettre la main sur les gens du parvis. Sa conscience n'étant plus assez présente, il ne s'aperçut que du mouvement autour de lui, et des différents cri. Il eut l'impression que tout cela durait des heures entières, mais qui sait si cela n'était pas plus que quelques minutes ? Avant l'évanouissement total, il comprit juste qu'on venait de le porter, ou plutôt traîner vers les camions.
Et à l'ouverture de ses yeux, un plafond gris-blanc, allongé de toute évidence sur un lit. Julian se redressa et pu constater qu'il était dans une pièce de 3-4mètres carrés à tout casser, avec comme seul élément de mobilier, ce sur quoi il était assit. Petit examen de situation, ses habits normaux - pour sa plus grande joie - avec quelques bandages sur ses principales blessures, le reste ayant été nettoyé. Et même plus de mal de tête, il semble que les gens l'ayant amené ici aient fait quelque chose pour ce petit problème de simili commotion, cool. En fait, d'ailleurs, la pièce donnait bien le ton pour une cellule de détention avec un de ses côtés étant fait de barreaux, le tout comprenant aussi la porte. Et de l'autre côté, un couloir tout aussi blanc-gris et un mur en face... Génial. Il était donc en cellules. Où ? Aucune idée, probablement dans un commissariat, on ne met pas forcément les gens en détention comme ça.
Quoi de plus normé et régularisé qu'une situation comme celle-là...
Bien normé, bien régularisé, avec tout un tas de procédures à suivre dans des ordres précis.
Normé et régularisé hein...
NORMÉ ... et RÉGULARISÉ !!!
Quoi de pire ? Les cellules n'étant de fait pas isolées phonétiquement, on pu entendre - avant qu'on ne vienne le faire taire avec un piqûre - dans la partie du bâtiment où il était un homme s'agrippant aux barreaux et hurlant qu'on le laisse sortir, ou qu'on fasse quelque chose parce qu'il y avait trop de normes ici, que c'était totalement insupportable et qu'il allait devenir fou si il restait trop longtemps.
Post-piqûre l'ayant détendu - et passablement envoyé sur la voie du sommeil - , la seule pensée restante avant endormissement concernait Selene, et un petit peu Leorio et Anastasia, où étaient-ils tous les 3, allaient-ils bien ? Il n'avait même pas eu le temps de capter qu'ils étaient juste à côté... | |
| | | Léorio Vardonis
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| Sujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas] Jeu 6 Nov - 20:11 | |
| Le prêtre et le jeune homme remontèrent plus ou moins difficilement les marches, mais Julian eut le droit au même sort que le prêtre précédemment: le gosse aux bonbons le frappa violemment au tibia. Cependant, ce ne fut pas cela qui l'embêta le plus. Ce fut la voix qui s'éleva d'un mégaphone à l'extérieur de l'église. Ils les avaient retrouvés. Il doutait cependant que c'était la faute d'Anastasia. Après tout, Selene l'avait sans doute rattrapée.
Il n'eut pas le temps de dire un mot au jeune homme qu'il était parti, sans doute inquiet pour sa bien aimée. Définitivement, cette génération était si pressé... Il s'avança tant bien que mal vers la sortie, malgré sa jambe douloureuse, ses pieds endoloris et son dos encore cassé en deux. Il vit les forces elipsienne attacher ses compagnons de routes. Julian était d'ailleurs tombé à terre. Il devait vraiment se ménager.
Il vit que deux hommes s'approchant vers lui était prêt à user de la force, mais il tendit ses mains vers eux.
- Ménagez-moi, s'il vous plaît. Je ne suis qu'un vieil homme d'église, et j'ai du mal à marcher...
Mais ils l'attrapèrent plus violemment qu'il ne l'aurait espérer. Au moins n'avaient-ils pas tirés sur eux.
Il ne fit guère attention d'avec qui il était dans le camion, repensant à tout ces événements. C'était un mal pour un bien, après tout. Il avait récupéré son ombre. Il récita dans le fond de son âme ses différents récitals. Il se doutait que, n'étant pas la bienvenue, il ferait mieux de ne pas se faire remarquer. Mais il ferait en sorte de rester avec ses compagnons.
Son tube de Gomina fut confisqué, ils devaient pensés que c'était une arme dangereuse. Mais le fil ne fut pas perçut lors de la fouille, ni l'aiguille qui allait avec. Quand à sa tenue, ils ne cherchèrent pas à le dévêtir, donc elle était invisible à leur yeux. Au moins une chose d'utile, si jamais il devait se servir de son pouvoir.
Ils furent mis en cellule, mais Selene fut la seule à recevoir des menottes. La personne la plus proche du révérend était Anastasia, mais ils étaient séparés par des barreaux. Apparemment, la situation fit piquer une nouvelle crise à Julian, qui fut mis dans les vapes. Il avait été soigné, et voilà qu'il se faisait maintenant mettre au sommeil... Cependant, il était certain que ce n'était pas une euthanasie non plus. Oh non, ils préféreraient sans doute les envoyer à un bagne, pour qu'ils souffrent. Si les gens d'ici étaient comme le peuple américain.
Il se tourna vers Anastasia, le visage inquiet.
- Tu vas bien? Excuse-moi, pour tout à l'heure. Si tu veux savoir quelque chose, je pourrais t'informer, au moins ce que je sais. Même si Selene en sait bien plus que moi, tu peux me croire.
Il espérait renouer le contact avec elle, après tout, ça avait plutôt mal commencée, mais elle n'était pas mauvaise. Cependant, les gardes n'avaient pas l'air commode...
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