Hypnose : l'Exil
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 Ruelle mal famée [Premiers pas]

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Léorio Vardonis
Julian McMorre
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Selene Nymphadora

Selene Nymphadora


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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Aoû - 23:41

Visiblement, Esther était tombée dans les pommes. Deux de tombés sur quatre, leur groupe ne tiendrait pas longtemps à ce rythme. Léorio lui dit que ce n’était pas la peine de s’inquiéter pour Julian tant qu’il ne saignait pas. Selene se garda de nourrir le débat, en avançant que s’il avait fait une commotion cérébrale, voire une hémorragie interne, il pourrait très bien mourir avant même de se réveiller. Bien sûr qu’elle dramatisait, mais ce sont des choses qui arrivaient non ?

Heureusement, le vieillard chassa la pensée douloureuse qui pointait du doigt son impuissance en posant une question sur son ombre. Ou plutôt, sur son absence. Alors il était déjà présent avant l’exil ? En vérité, la rouquine avait du mal à estimer l’ancienneté du révérend en tant que voyageur. Il n’avait pas l’air de la dernière cuvée, mais ne semblait pas non plus très informé.

- C’est… une sorte de maladie…, expliqua-t-elle sans savoir quels mots choisir, quelque chose – on raconte que c’était une entité puissante appelé le Marchand de sable – a expulsé tous les voyageurs de Dreamland à un moment. Tous ceux qui ont subi cette expulsion ont perdu leur ombre…

La galloise cessa enfin de dessiner. Ses yeux noisette se posèrent sur le concerné, compatissants, parce qu’elle savait déjà ce qu’elle avait enduré pour pouvoir retrouver la trace de ce qu’on lui avait arraché.

- Vous devez la trouver, affirma-t-elle, c’est un peu comme un morceau de votre âme. Sans votre ombre, vous aller tomber de plus en plus malade, sans pouvoir rien faire. Tout ce que vous feriez qui met trop votre corps à l’épreuve, comme utiliser des objets magiques sur vous ou abuser de vos pouvoirs, ça accélère la maladie… moi en à peine une semaine, je ne tenais pratiquement plus debout, j’avais de la fièvre et je toussais du sang…

Période difficile. Combien de fois s’était-elle sentie mourir ? C’était James qui lui avait redonné courage. Ce même James qui l’avait trahi, celui qui l’avait déjà déçue. Sitôt réveillée, sitôt oubliée. Il lui avait brutalement rappelé ce qu’elle savait être : une fille terne et sans intérêt, de celle qu’on oubliait vite.

- Votre ombre est là où vous étiez au moment où c’est arrivé , conclut-elle.

La toquée ne savait pas si Léorio avait compris toute la gravité de sa situation. Il s’était assoupi après sa réponse, la laissant seule gardienne de leur repos. En vérité, elle ne se voyait pas dormir. Pas dans une conduite d’aération au milieu de nulle part, relents d’égout en prime. En voyant le bon côté des choses, pour l’instant, ils n’avaient pas la police aux fesses. Mais en vérité, ils ne pourraient pas rester ici éternellement. Ce fardeau lui semblait tellement lourd… elle avait les épaules trop frêles pour être une chef, le cœur trop fragile.

Lasse, elle s’était pourtant assoupie plusieurs fois, sa consciente qui refusait d’abandonner la faisant sans cesse revenir à elle. Finalement, quand Julian émergea enfin, elle était brisée de fatigue à cause de ce demi-sommeil. Leurs regards se croisèrent, mais elle se sentait encore incapable de produire un son. Son ainé lui demanda ce qui s’était passé depuis qu’il avait perdu connaissance et Selene espérait que l’ambiance générale lui apporterait une réponse, parce que les muscles de sa langue n’étaient pas encore remis. En fait, ce fût le nouveau craquement d’épaule qui lui donna un coup de fouet ?

- Mais ça va pas ?! s’exclama-t-elle soudain, de l’inquiétude plein la voix.

Julian ne l’avait pas entendu, terrassé par la douleur, il lui racontait qu’il était un amateur de notice. Juste pour les lire, pas les suivre. Ok, il était vraiment fou. C’était délicat parce qu’avec son tact naturel qui l’empêchait de faire une remarque sur le sujet, elle sentait comme il serait difficile de contenir un mec pareil sur le long temps. De quelle loufoquerie était-il capable encore ? Il n’avait pas l’air méchant pourtant, il était même plutôt drôle et agréable dans son genre, mais…

- Pour l’instant, on reste ici, répondit-elle calmement en s’approchant doucement, comme tu dis, il faut qu’on souffle et qu’on se remette les idées en place. Ensuite, il faudra qu’on trouve une sortie. On regagnera la surface quand il fera nuit. Ce sera plus difficile de nous reconnaitre et on pourra trouver quelque chose à manger. Il faudra être discret, d’accord ?

Désormais, elle se trouvait juste en face de Julian, assise sur ses talons. Si prêt qu’il pouvait détailler son visage d’adolescente malgré le faible éclairage, que ses cicatrices se détachaient clairement – fines et tristes. Les yeux ternes de la toquée fixaient un point sur le front du phobique, alors qu’elle osa y poser une main timide, à côté de la bosse.

- Ça va ta tête ? Tu n’as pas de trouble de vision ? Pas de gros vertiges ? Tu arrives à lever les bras ?... celui qui va bien, précisa-t-elle en se rappelant son récent handicap.

Selene retira sa main en faisant une moue sincèrement inquiète. Tant mieux s’il n’avait rien de grave, mais elle aurait quand même adoré faire quelque chose pour lui. Sous le coup d’une idée soudaine, un sourire illumina sous visage alors qu’elle repoussait derrière ses oreilles des mèches de cheveux roux, comme pour se concentrer. Elle fit apparaitre un de ses paquet-cadeaux, don offert par le Père Noël, espérant avoir de quoi manger – ou soigner ses amis. Comme chaque fois qu’elle l’utilisait pour se remplir l’estomac, la déception était de taille. La rouquine observait ce qu’elle avait fait apparaitre, un peu déçue.

- Hum… je voulais faire apparaître de quoi grignoter, mais j’ai ça… tu le veux ? J’ai pas besoin d’un sac de plus moi.


Dernière édition par Selene Nymphadora le Dim 3 Aoû - 23:55, édité 1 fois
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Le Marchand de sable

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Aoû - 23:41

Le membre 'Selene Nymphadora' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Super joyeux noël' :
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Aoû - 20:36

Le vieil homme se réveilla suite au craquement horrible du bras de Julian. Il regarda les deux individus, et écouta leur discussions, comprenant alors assez rapidement ce qui se passait. Mais Julian faisait comme s'il n'y avait que Selene et lui... Cela aurait pu irriter le prêtre, mais il était vieux, et comprenait ce que les jeunes appelait l'amour... C'était un sentiment fort et important, qu'il éprouvait aussi pour son Dieu et Lucifer. Sans lui, il aurait sans doute déjà fuit cet endroit bizarre et étrange qu'était Dreamland.

D'ailleurs, après la présentation de son plan, Selene montra son affection envers le jeune homme. Ils étaient fait pour se rencontrer, il faut croire. Mais cela n'intéressa que quelques temps l'homme d'église, et il se remémora ce qu'avait dit la jeune fille.

En gros, vu son âge avancé, sans son ombre il risquait de mourir plus vite qu'il ne l'aurait cru. Mais ce n'était pas cela qui l'inquiétait réellement. Après tout, il savait où se trouvait son ombre, à peu près... C'était le où exactement et le "comment" qui le dérangeait.

Il se tourna vers Selene, s'approchant avec sa canne, regardant les deux nouveaux compères.

- Ma fille, j'ai repensé à ce que vous avez dit tout à l'heure. Et j'ai plutôt de mauvaises nouvelles... Cependant, je pourrais peut-être y arriver seul.

Il regarda la jeune fille et le jeune homme, tour à tour, d'un air déterminé. Un peu d'aventure lui ferait du bien, ça le rajeunirait sans doute.

- Mon ombre se trouve sans aucun doute à Ellipse, si ce que vous dites est vrai. Mais pour ce qui est de la rue... Je fuyais aussi les elipsiens à ce moment-là, mais Lucie pourrait sans doute m'aider à me guider.

Il n'avait pas vu la succube depuis qu'il était revenu. Mais il pensait être capable de l'appeler, comme il l'avait fait la première fois. Cependant, il ne pourrait pas se permettre de l'appeler à l'extérieur, sinon il se ferait immédiatement remarqué avec sa majesté.

Son dos craqua alors qu'il marchait en réfléchissant, ce qui le fit plier doucement. Mais ce qui le fit grogner le plus fort ,ce fut le gargouillis de son ventre suite à la faim qui appelait.

- Oh bon sang... Ce sera compliqué, mais je pense pouvoir remonter.

Il regarda ses compères qui avaient l'air alarmés. Il était resté à l'écart lors de l'attaque des elipsiens... Il pensait avoir une chance de s'en sortir... même s'il ne savait pas si les habitants de cette ville étaient croyants ou non.

- Vous serez sans aucun doute fiché et recherché, avec le grabuge que l'on a causé... Mais il ne m'ont sans doute pas remarqué. Je suis resté dans l'ombre. Je suis vieux, mais cela serait à mon avantage pour une fois... Qu'en pensez-vous mes enfants?

Il regarda Esther, et remarqua qu'elle était toujours inconsciente. Il vérifia qu'elle respirait encore ce qui semblait être le cas.

- Et quelqu'un devra s'occuper d'elle. Elle a l'air d'aller bien, mais je pense que tout ce qui s'est passé l'a épuisée.

Peut-être en avait-il trop fait, aussi, en lui répétant ce qu'il avait déjà dis. Peut-être était-elle en état de choc maintenant? Pour une fois depuis longtemps, il s'inquiéta pour quelqu'un en tant que fidèle et non en tant que compagnon. Ce qui le dérangeait le plus, c'était ce qu'avait causé le Vatican. Pourquoi diable cherchait-il à endoctriner d'une tel façon les jeunes? Après, la guerre venait, et les religions ne se supportaient plus entre elles. Léorio savait que c'était cela le problème. Les démons, c'étaient dans tout les pays qu'ils se trouvaient. Peut-être certains de ces démons avaient envahi le Vatican, mais il en doutait.

Le plus grand démon, pour Léorio, c'était l'être humain et sa personnalité double.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Aoû - 23:34

Qu'est ce que le repos était agréable... pouvoir souffler, même avec une douleur à l'épaule encore lancinante, faisait du bien à Julian, qui n'était pas vraiment habitué à devoir passer son temps à courir.

Selene, quand à elle, s'était approché de ce dernier aux premiers moments de calme dont il fit preuve. Elle lui confirma qu'il était plus correct à l'heure actuelle de rester dans ces tunnels, et de discuter plus tard d'un moyen de sortir d'ici.
Elle fini par se poster devant Julian, suffisamment proche pour qu'il puisse la détailler avec précision, ayant vue parfaite sur ses cicatrices et le fond de ses yeux. Ces « défauts » ne la rendait que plus attirante aux yeux du phobique, puisqu'en effet, la normalité des critères de beauté voulaient que l'on ait un visage « parfait ».
Le contact dont l'adolescente fit preuve en lui touchant le front lui provoqua un semi-sursaut. Ayant fermé les yeux, il ne s'y attendait pas du tout. La douceur de la peau de Selene lui était d'ailleurs agréable, et le moment aurait pu durer l'éternité que Julian n'en aurait été que plus content.

Pour son plus grand dam, la jeune fille enleva sa main en même temps que lui demander comment il allait, si quelque trouble ou vertige le victimisait ou non. Il n'osa pas répondre que oui, des vertiges, il en avait. Ce n'était pas son genre, et se soigner, c'est pour les gens vraiment normaux. Lui, il laissait son corps faire, tout irait mieux avec le temps quel que soit le soucis. Pour faire plaisir, à la question de lever le bras, il leva même celui blessé, lentement certes, mais il le leva.

La toqué elle aussi se leva ensuite, et comme par miracle, elle fit apparaître un paquet cadeau dans lequel se trouvait un sac. Décidément, c'est qu'elle était pleine de surprise ! Il l'appréciait de ce fait encore plus. Quand à la question s'il désirait ou non le sac, oui il le voulait, et répondit quelque chose du genre, tout excité :
- Merci ! Oui je le veux ! Oui ! Venant de toi, je ne peux pas refuser de toute manière ! T'es géniale !

Et il enfila le sac à bandoulière non sans avoir sauté sur Selene pour l'embrasser sur la joue (- oui, encore, sans même chercher à savoir si ça lui va, il fait. -). Toutefois, à cause de la capacité de « transformation », le sac, qui lui restait à l'identique, n'allait vraiment pas avec la tenue de Prêtre.

Sur un ton passablement énervé, on pu entendre :
- Rah... Va falloir que je fasse quelque chose contre ça, vraiment... ça va sérieusement me prendre le chou... Surtout si ça gâche question style les cadeaux de Selene... Brin !

C'est le moment que choisit Leorio pour les interrompre, s'adressant à la jeune demoiselle à propos d'ombre. Une ombre, qu'elle ombre ? On peut dire que Julian mit quelques minutes à comprendre, et n'y arriva à moitié qu'en réagissant au fait que le Prêtre n'avait pas d'ombre. Comment cela pouvait-il être possible.. ? Même dans ce monde anormal, cela devait dépasser toute catégorie d'étrangeté.
La voix de la compréhension revint à lui lorsque le religieux les questionna vis à vis du fait qu'il puisse ne pas avoir été reconnu lors du grabuge que leur arrivée avait provoquée. Ce à quoi il répondit :
- Possible. Mais je crois qu'il y a eu des flash d'appareils photos... mais p'têt qu'ils vous ont pas totalement vue... J'en sais rien, mais de nous tous, tu es le seul sur qui le doute peut peser. Mais donc, tu veux nous quitter ? Je suis pas d'accord pour ça moi, reste avec nous. Et ton ombre, ben c'est qu'une ombre, c'est pas grave.

Concernant la remarque sur Esther, l'individu eu droit à une réponse éclair, simple, claire, nette et précise.
- Elle, j'la porte au pire. Si on doit bouger, c'est pas un soucis...

S'éloignant un peu pour continuer de se reposer, Julian gardait toutefois une attitude à l'écoute d'une quelconque réponse. Il attendrait ensuite le soir tout en se préparant à partir (- se préparer, alors qu'il n'a rien, même plus sa paire de roller fabriquée main, et cassée par l'aller-retour de « sauvetage » d'Esther -), ou plutôt à suivre les plans de Selene pour sortir d'ici.

Il comptait aussi sur ce temps d'attente pour la questionner sur son passé, sur pourquoi ses yeux faisaient autant preuves d'histoires graves, et d'un tel vécu, alors qu'elle était si jeune. Ces yeux retournaient Julian qui s'en mordait régulièrement (- enfin tout du moins durant les quelques moments de repos qu'ils avaient eu -) la lèvre d’inquiétude et de tracas à son encontre. Il voulait savoir, mais ne désirait pas non plus brusquer la jeune fille. Lui n'était peut être pas normale, et elle non plus, mais il ne voulait pas qu'elle prenne peur de lui. Surtout que doué comme il était, il avait conscience qu'il pouvait totalement se foirer son interprétation.


Dernière édition par Julian McMorre le Mar 5 Aoû - 11:16, édité 1 fois
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Aoû - 0:52

La réaction soudaine de Julian l’a fit sursauter. Instantanément, ses joues virèrent au cramoisi alors que ses yeux ternes tombaient sur le sol. Vraiment, son comportement était troublant, mais elle commençait à comprendre ce qui l’amusait chez lui : sa spontanéité. Le phobique semblait purement passionné, réagissait par instinct. Cette manière d’être avait un naturel qui faisait échos en elle, lui tirant un sourire. Une seconde, Selene s’imaginait raconter à ses copines qu’elle avait rencontré un mec beaucoup plus vieux qui avait l’air d’en pincer pour elle… et que ce petit frisson était peut-être réciproque. Elle visualisait toutes leurs réactions, depuis celle qui lui dirait avec un sourire mutin de profiter de son expérience, jusqu’à celle qui lui suggérerait de se méfier.

L’adolescente penchait plutôt pour la deuxième solution, biche réservée qu’elle était, mais les bougonnements de son ainé au sujet de son pouvoir lui tirèrent un irrésistible éclat de rire.

- Ce n’est qu’un sac que je viens de faire apparaitre, dit-elle amusée, ne t’en fais pas.

C’est à ce moment que Léorio interrompit la bulle privilégiée dans laquelle se trouvaient Julian et Selene, pour les ramener à la réalité de la situation. Un court instant, la rouquine lui en voulut un peu : elle aurait bien aimé continuer à penser à des choses futiles. Juste quelques secondes de plus.

Le révérend avait beau la regarder avec un air déterminé, la toquée ne pouvait pas se résoudre à le laisser partir seul. C’était un avantage quelque part que son ombre se trouve à Elipse, mais aurait-il une chance de la trouver avant de finir au poste de police ? Rien n’était moins sûr. Même s’il avait vraiment été dissimulé pendant l’altercation de la ruelle, on ne savait pas ce qui pouvait arriver dans une ville comme celle où ils se trouvaient actuellement ; mieux valait se serrer les coudes. Elle savait qu’à Dreamland, beaucoup des gens qu’elle avait croisés préféraient la devise « chacun pour soi » mais… ce n’était pas vraiment dans ses habitudes d’adopter ce genre de précepte.    

Julian fût le premier qui répondit au doyen. La rouquine aurait réellement aimé qu’il ait raison… mais elle savait, elle ne pouvait pas laisser les choses se passer comme ça. Passant une main dans ses cheveux rougeoyant, elle s’adossa à une paroi. Toute trace d’hilarité et de décontraction avait maintenu disparu de son visage doux. Ne restaient que l’inquiétude et l’incertitude mêlées.

- Malheureusement, il « faut » qu’il récupère son ombre s’il ne veut pas mourir. Je veux dire…

« Plus vite que prévu » songea Selene, mais cette fin de phrase ne franchissait pas ses lèvres blessées. La partie ne s’annonçait pas de tout repos. Ceci dit, elle non plus n’avait pas disposé de plus d’indications quand son propre morceau d’âme s’était égaré dans les Terres gelées. Elle avait eu de la chance pour le trouver. Comme d’habitude. Après quelques instants de réflexions, l’adolescente proposa quelque chose de sa voix timide :  

- Je ne veux pas vous laisser y aller seul comme ça. Dès qu’on est prêts à repartir, on peut bouger d’ici pour trouver une sortie. Une fois qu’on l’a repérée, on attend la nuit pour s’essayer à l’extérieur et prendre la température d’Elipse. Il faut qu’on vérifie si nos têtes sont placardées en ville, si les flics sont encore sur le qui-vive et si on peut se dénicher à manger. Fonction de ça, on avisera ce qu’on fait pour votre ombre : les risques ne sont pas les mêmes selon le cas de figure.

Elle se pinça les lèvres. Prendre les décisions, ce n’était vraiment pas quelque chose qui lui ressemblait. Comme une adolescente s’assoit toujours avec sa bande de pote, Selene s’approcha de Julian. Ses yeux ternes l’interrogèrent, légèrement inquiets, l’air de dire « tu m’envoies pas bouler hein ?! » et elle s’ installa à ses côtés.

- D’ici là, essayez, vous pourriez essayer de vous souvenir de quelque chose ? Un détail, qui ferait qu’on ne soit pas obligés de faire de la recherche dans tout Elipse parce que ça, ce serait vraiment compliqué… et fastidieux.  

Elle prit ses jambes dans ses bras et posa son menton sur ses genoux. Dans la mesure où ils disposaient de peu d’éléments, ils feraient bien de procéder par ordre. Se monter à la tête alors qu’ils étaient perdus sous terre, quelque part dans les conduites d’aération du métro, ça ne servirait à rien. Restait le cas d’Esther… que faire si elle restait inconsciente trop longtemps ? Julian disait la porter, mais avec son bras luxé tout juste remis en place, ce serait plus difficile que prévu. Surtout quand on savait que la dernière fois qu'il s'était prêté à l'exercice, il s'était évanoui.

Il y eu alors comme un bruit, une sorte de choc étouffé sur une conduite métallique, qui parvint faiblement jusqu'aux oreilles de Selene. Elle redressa la tête, son cœur accélérant brusquement la cadence :

- Vous avez entendu ?
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Aoû - 11:25

Apparemment, aucun des deux ne voulait le laisser partir seul... Très bien, alors qu'il en soit ainsi. Si les démons et Dieu le désiraient alors que pouvait-il faire contre leur choix?

Le jeune homme semblait penser que ce n'étais pas si important, mais la jeune fille l'avait démenti. Elle avait proposé à ce que cela soit fait la nuit, ce qui était sans doute une bonne idée, mais ce qui n'allait pas non plus faciliter leur tâches. Il espérait juste qu'il ne se soit pas fait remarqué, comme il le pensait Il aurait plus de chances de passer incognito.

La jeune fille lui demandait de se rappeler, et il lui sourit. Sincèrement, il était vieux, il le savait. Pour ce qui était de sa mémoire, ce n'était qu'un vestige du passé. Il se rappelait certaine choses très bien, d'autres s'en allait aussi vite que c'était rentrée. Sans parler de son dos et de ses articulations fragiles. Mais maintenant, les démons l'aidaient, pour leur plus grand bien.

- Oh, je n'ai pas une bonne mémoire. Mais Lucie, elle, en a une très bonne. Bien qu’elle soit fortement désagréable. Cependant, je préférerais attendre un peu avant de l'appeler. Il me faudrait trouver une.... Tenue plus adéquate, sinon elle fera sa forte tête, et ne voudra ni m'aider ni m'entendre. Et vu qu'elle ne reste généralement pas longtemps avant de retourner voir son père.

Son père... Lucifer, sa plus grande aide. Il se demandait qui était auprès de lui. Adonis? Belphégor? Certains chercheraient sans aucun doute à le trahir, ou à profiter de leur royaumes, comme Pazuzu, il le savait. Mais un jour, il aidera Lucifer à revenir sur terre, et à aider son peuple, accompagné de son frère le Dieu tout puissant. Et les gens comprendraient qu'il n'était pas fou. Oh non, il ne l'était pas.

Le jeune homme pensait pouvoir porter Esther. Il en doutait. Il l'aiderait, si cela était nécessaire. Ou bien Selene l'aiderait. Soudain, un bruit métallique se fit entendre, et Selene le remarqua aussi bien que lui. Ses sens n'étaient pas encore entièrement émoussé. Il s’avança en direction du bruit, et fit quelques pas, voir ce qui arrivait. Il ne vit rien de plus qu'un rat.

Il retourna vers ses compères, faisant signe qu'il n'y avait rien en vue, puis il se mit près d'Esther, laissant les deux autres de leur côtés. Ils pouvaient bien profiter d'un moment ensemble, alors qu'il se reposait. Il vérifia la température de la jeune fille. Elle semblait normal. Mais elle était dans un endroit humide. Il la souleva difficilement, se craquant le dos une nouvelle fois au passage, et la mit sur un endroit plus sec. Se mettant à genoux, il commença à prier les dieux et les démons, le murmure de sa voix faisant écho dans les tunnels.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Aoû - 22:33

Peut être qu'elle ne le pensait pas, mais Selene avait au fond d'elle une étoffe de leader, Julian en était sûr en la regardant donner quelques instructions, et se rappelant combien elle pouvait être forte. En plus, elle semblait s'inquiéter du bien être de tout le monde, ne voulant pas non plus – par exemple – laisser le Prêtre partir seul. Ça aussi faisait partie du travail de celui ou celle qui dirigerait le groupe à travers les soucis. Elle était parfaite pour ça selon lui.
Et puis sans elle, comment feraient-ils par la suite ? Au moins signe de soucis, il avait peu de chance de pouvoir défendre le groupe seul, on savait ce que ça avait donné à leur arrivée ici... Et il était clairement le seul, Selene excepté, à pouvoir se battre d'une quelconque manière, tout du moins le penses-t-il.

L'adolescente vint après sa discussion avec le Prêtre – qui avait évoqué une certaine Lucie, où ça une Lucie ? – s'asseoir aux côtés de Julian – qui était aux anges – heureux de ne pas lui faire peur de pas sa spontanéité et sa tendance à ne pas suivre les uses et coutumes. Leorio s'éloigna quand à lui voir Esther, ce qui réjouit encore plus notre phobique. Il était à nouveau en privé sa muse. Il en profita pour la remercier d'un grand sourire pour l'aide apportée, alors que sans elle, dieu seul sait – ou le lucifer du religieux – où ils seraient, et dans quel état.

Alors qu'il allait questionner la jeune fille sur son histoire, elle fit remarquer qu'un étrange bruit de choc venait de se faire entendre. Et elle avait parfaitement raison. On aurait alors pu sentir la tension de Julian faire un bond en flèche – en effet, qu'est ce qui allait Encore gâcher un moment entre eux ? Ce ne fut pas grand chose, un simple rat selon le jeune vieillard. Réellement ? Alors pourquoi quelques minutes plus tard d'autres bruits se firent entendre, dont celui d'un rat que l'on imaginait facilement être égorgé douloureusement.

Il ne fallu pas plus pour que notre phobique des normes se lève et se prépare à recevoir tout ce qui pouvait arriver de là où ils étaient venus.

Un poussin

Il n'y eu rien d'autre qu'un poussin qui apparu à la faible lumière ambiante. D'une couleur malgré tout dérangeante. Pourquoi était-il tout rouge et dégoulinant de la sus-dit couleur, comme si il était recouvert de sang.
La petite boule jaune se retourna soudainement et partie en courant, piaillant tout ce qu'elle pouvait. Totalement déconcertant, au point que Julian ne sut pas quoi faire, ni si il n'avait pas rêvé ? Enfin, rêver, non pas possible. Si il le faisait, c'était depuis son arrivée, pas là... Comme pour confirmer son intuition, de nombreux bruits de poussins se firent entendre, et une véritable mini marais arriva dans la lumière. Il y en avait un nombre proprement hallucinant. Cela fini de le figer sur place, ne comprenant absolument pas ce qui se passait.

Une femme, peu vêtue, au regard extrêmement coléreux, et d'une vingtaine d'année fit son apparition au milieu de la masse pour leur annoncer d'un ton assez menaçant :
- Hey. Donc s'que j'vous ai r'trouvé bandes d'enflur' ! S'vous qui avez saccagé m'planque hein ! Aller piquer des câbles, détruire l'table et prendre mon arme pour s'en s'vir comme canne pour un vieux à c'que j'vois ? Z'êtes pitoyable !
En plus, si j'dis pas d'bétises, s'vous qui avez été assez doué pour avoir foutu l'bordel là haut hein. Y foutent des affiches d'vous partout. Y'a qu'le Prêtre à canne 'vec un avis pas clair.
Bref ! Vont pas vous r'trouver, j'vais m'occuper ici d'vous même si z'êtes des voyageurs comm' moi. Fallait pas m'pourir ma planque !


Et la femme ordonna l'attaque aux poussins qu'elle semblait contrôler. Était-ce son pouvoir ? Vraiment étrange, mais bon, ce n'est pas avec des poussins que le groupe risquait quelque chose. Ou peut être que si en vérité.
Julian compris le pourquoi de la couleur rouge du volatile qui s'était jeté sur sa botte quand se dernier se « transforma » au niveau du bec pour dévoiler plusieurs rangées de dents ressemblant à tout autant d'épines qui perforaient sans difficulté la chaussure mordue. Des poussins ok, mais carnivore ? C'était complètement n'importe quoi ce monde !
Un coup de pied dans le mur suffit à éliminer cette première petite menace qui lui avait fait mal mine de rien. Mais quelques coups de pied ne suffiraient clairement pas à éliminer la quantité proprement phénoménale de bestioles qui s’avançaient.

Que fallait-il faire ? Surtout que la « propriétaire » des mini-monstres avait disparu en riant dans les ombres au point de ne pas savoir où elle était maintenant.

Comment s'en sortir.. ? Esther était inconsciente, encore, et Leorio, vieux, ne pouvait certainement pas courir longtemps, ce qui handicaperait fortement le groupe en cas de fuite. En plus, ces poussins, vu la vitesse où le premier s'était jeté sur Julian, étaient manifestement rapide...
Il jeta un regard inquiet vers Selene qui signifiait clairement « on fait quoi, là... ? » avec un : " Tu veux que je les retienne pendant que vous fuyez comme vous pouvez.. ? Si c'est pour toi, ça me pose pas de problèmes. " dont il tenta de maîtriser le ton pour ne pas montrer qu'il avait peur.
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Aoû - 11:05

Qui était cette Lucie dont Léorio n’arrêtait pas de parler ? L’adolescente avait encore oublié de lui demander. Elle fronça les sourcils en se demandant qu’elle pouvait être la « tenue adéquate » dont le révérend voulait parler mais ne dit rien, trop occupée à tendre aussi le cou pour voir d’où pouvait provenir le fameux bruit. Le doyen était parti inspecter les lieux, sans rien déceler de dangereux, mais d’autres sons inquiétants se firent entendre. Des grattements, un rat qui couinait comme pris au piège…

Et un poussin apparut. Étrangement, le cœur fragile de la toquée s’accéléra, alors qu’elle était toujours assise à même le sol. D’ordinaire pourtant, elle aurait fondu à la vue d’un animal si adorable mais là, ils étaient à Dreamland, ce petit oisillon dégoulinait de sang, ça ne lui disait rien qui vaille. Lentement, elle se redressa alors que le petit intrus s’enfuyait en piaillant ; il alertait quelqu’un – ou quelque chose – c’était certain.

- Il faut qu’on s’en aille, souffla Selene, je pense que…

Mais il était déjà trop tard en réalité. Une masse incroyable de poussins s’avançait, se bousculant les uns les autres dans cette conduite qui paraissait brusquement trop étroite. Au milieu de cette armée jaune et sang, une jeune femme visiblement irritée qui ne tarda pas à exprimer ses griefs contre la petite bande de nouveaux voyageurs. La galloise voulut prendre la parole pour s’expliquer, défendre ses compagnons, mais ça semblait peine perdue. L’assaut fût lancé et les oisillons passèrent tous à l’attaque, démontrant leur dangerosité en mordant dans le pied de Julian.

Les yeux de Selene croisèrent ceux du phobique qui semblait résigner à jouer le héros. Ses lèvres tremblaient, elle ne pouvait rien dire. Elle voyait la silhouette inconsciente d’Esther, le corps courbé de Léorio, aucun d’eux ne s’en sortirait – même si Julian se sacrifiait. C’était un dilemme horrible, parce qu’elle était la seule à pouvoir s’enfuir, mais aussi la seule à pouvoir les aider, non ? Elle était leur guide, leur ange gardien, elle ne pouvait pas les abandonner comme ça. Mais quoi faire ?!

Une douleur à la cuisse la tira de ses pensées, rompant sa paralysie. Une des bestioles avait bondi pour plonger ses dents aiguisées dans sa chair, à travers son collant. Elle poussa un cri et le fit lâcher prise avec une bonne claque qui l’envoya valser contre un mur. Un de moins, plus que quelques centaines. L’angoisse était à son comble, nourrie par la peur et le désespoir ; alors son premier pouvoir se déclencha. En quelque seconde, Selene retrouva son apparence d’épouvantail. Ses traits féminins troqués contre visage de toile et chemise bourrée de paille.

Brusquement, l’attaque sembla se figer, comme si elle avait arrêté le temps. Alors, malgré leur surnombre plus qu’évident, les poussins firent tous demi-tour pour s’enfuir en piaillant, désordonnés, effrayés par l’épouvantail. Le cri de rage de leur maîtresse sembla résonner quelque part mais pour l’instant, pas moyen de savoir si elle allait repasser à l’attaque ou pas.

Lorsque Julian posa ses yeux sur la nouvelle apparence de la toquée, celle-ci baissa ses yeux-boutons, triturant sa chemise bleue à carreaux avec l’une des branches qui lui servait de main. Elle avait toujours peur que ses amis se détournent d’elle en la voyant comme ça, qu’ils ne comprennent pas ce qu’elle était, ce qui la maintenait en vie. D’une voix timide qui se voulait naturelle, sans évoquer le fait qu’on ne voyait pas tous les jours une adolescente se transformer en épouvantail, elle dit :

- Il faut qu’on s’en aille… mon pouvoir nous a sauvé cette fois, mais on ne sait pas trop ce que cette femme prépare. On devrait peut-être laisser ici ce qu’on lui a pris ? Au moins sa carte et… ça, précisa-t-elle en désignant la canne de Léorio. Pour l’instant, je ne peux pas bouger… mais dès que je peux me retransformer, on y va.
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Aoû - 13:22

Le prêtre s'était apparemment trompé, lorsqu'il avait dit que le rat était la seule chose du tunnel, car bientôt des bruits, comme si quelque chose grouillaient dans ces canalisations, se fit entendre. La première vision que les voyageurs purent avoir de la menace, ce fut... Un simple poussin jaune. Mais s'il semblait mignon, il partit, en piaillant. La première chose que Léorio se dit en voyant cette volaille jaune, ce fut qu'un mauvais démon les avaient retrouvés. Ou tout du moins, Anamelech, le démon caille qui portait les mauvaises nouvelles. Même si un poussin n'était pas une caille, c'était tout de même fort plausible, vu que les démons pouvaient changer de forme.

Anamelech ou non, ce poussin était bien porteur de nouvelles pour sa maîtresse qui arriva assez vite, les maudissant pour lui avoir pris ses objets. Il appris d'ailleurs que sa canne improvisée était son arme. Au moins confirma-t-elle ses soupçons: il était celui qui s'était fait le moins remarqué à la surface.

Mais une armée de poussins jaunes les attaquèrent. Bien que ces créatures sont sensés être les enfants de créatures inoffensives, ceux-ci semblaient provenir de l'enfer. Entre les tâches de sang qui se trouvaient sur leur plumages et leur dents acérés qui s'attaquait à Julian, Léorio pris sa canne, près à en renvoyer plusieurs d'entre eux s'ils s'attaquaient à lui et Esther.

Il entendit le cri de Selene, et regarda en direction. Il fut donc surpris lorsqu'il la vit se transformer en véritable épouvantail, fixé au sol tel ceux-ci. Mais elle fit aussi son office: elle effraya immédiatement les poussins, qui piaillèrent de terreur tandis que leur maîtresse s'offusquait au loin. Selene choisit ce moment pour leur dire qu'ils valaient mieux laisser la carte... et la canne qu'il avait en main. Elle n'avait pas tort. C'était ce qui les avait mené à cette attaque. Mais pourrait-il tenir avant que la folle revienne?

Il posa sa canne improvisé contre le mur, tout en se recraquant le dos une nouvelle fois. Il s'approcha, s'affaissant, vers leur sauveuse.

- Merci beaucoup, encore une fois tu nous a sauvés mon enfant. Je pense que tu as raison, bien que ne pas avoir de canne ne m'aidera pas. En tout cas, vous pouvez être fière de vous.

Il lui fit un sourire, avant de repartir vers Esther, vérifiant qu'elle ne s'était pas fait mordre.
Puis il se souvint d'un détail, et il se retourna vers ses compagnons.

- Vous ne vous sentez pas bizarre, avec ces morsures? J'ai bien peur qu'un démon se trouvait parmi ses poussins... J'ai peur qu'Anamelech ai cherché à nous posséder, mais il n'en as peut-être pas eu le temps.

Cependant, il craignait qu'il n'ait raison, et que ses amis soient en danger. Il faudrait les surveiller de près. Surtout Julian, qui s'était fait attaquer par un poussin plutôt vivaces.
Mais peut-être était-il juste paranoïaque? Non, sans doute pas. Lucie lui avait déjà prouvé le contraire.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 10:30

La situation était désespérée, même après la quelque dizaine de poussins écrasés ou frappés, il semblait qu'une infinité de poussins venaient vers eux...
Puis un cri venant de derrière. Bien évidemment que les poussins avaient réussis à le contourner, et facilement qui plus est. L'un d'eux s'était jeté sur Selene, et c'était elle qui exprimait la douleur de la morsure à la cuisse. La malheureuse bête apprit toutefois à voler, pas à s'arrêter devant le mur par contre.

Et là se passer une chose extraordinaire. La jeune fille se transforma en épouvantail devant leurs yeux ébahis – que ceux de Julian & Leorio hein, Esther, elle dort toujours – et de par ce fait, réussie à chasser les poussins qui prirent peur malgré leur avantage clair. Il faut croire que sans leur maître, ils n'étaient pas si organisés que ça.

D'ailleurs, quand Julian jeta un regard d'admiration dans les yeux boutons qu'étaient maintenant ceux de l'adolescente, celle-ci sembla gênée et baissa le regard. C'était vraiment mignon. Cette dernière proposait de laisser les affaires de la femme, tout du moins la canne-arme et le papier-carte. En effet, la table cassée et les câbles arrachés pour se faire des rollers n'étaient pas vraiment remplaçable, et encore moins quand on voyait l'état de ceux-ci, détruits.

S'approchant de sa muse, le jeune homme entendit Leorio partir dans un discours à la limite de l'incompréhensible, à encore et toujours à parler de démon. Au moins, la première phrase était claire. Se sentir étrange suite à ces morsures ? La réponse fut assez claire, non, pas du tout. Enfin, ses vertiges ne l'avaient pas quittés, mais ça ne pouvait pas provenir des morsures, et puis il n'aurait de toute façon rien dit. Se plaindre n'est pas son genre.

Puis dans sa spontanéité légendaire, Julian vint voir la jeune fille maintenant en épouvantail pour la serrer dans ses bras, avec grand sourire, et la remerciant, qu'elle était vraiment la meilleure. Il rajouta qu'en plus, elle avait vraiment la classe d'être capable de faire tant de chose merveilleusement anormales ! Là, c'était tout de même une transformation en épouvantail, c'était vraiment trop fort. En dernière phrase, il ajouta qu'il ne voulait suivre personne d'autre dans ce monde, et qu'il était sûr qu'il verrait plein de choses géniales en restant à ses côtés, en tentant d'ailleurs de l'aider de ses petits moyens.

Il était tout de même nécessaire de se préparer à la fin de cette transformation comme elle avait pu le dire. Bon, question affaires, il n'avait rien d'autre que le super sac de Selene. Donc la préparation fut rapide, il se débrouilla pour porter Esther sur l'épaule non abîmé, avec difficulté, mais en essayant de ne pas le montrer, puis voulu aller aider le Prêtre à marcher pour la suite. Il eu d'ailleurs à écraser du pied quelques poussins par ci par là qui n'avaient pas eu peur. Mais une dizaine de poussins isolés, c'était quelque peu plus gérable, il n'y a pas à dire.

S'adressant ensuite à la Galoise :
- Quand tu es prête, on peut filer ! Je suis en pleine forme, faut pas t’inquiéter ! (mensonge, bien sûr !) Question sortir d'ici, il devrait bien y avoir un passage pas loin, il y a en toujours régulièrement, pour les maintenances, enfin normalement, tout du moins dans « notre monde » (l'expression fit faire une mou étrange à Julian – prononcer cela ne lui était pas habituel)... L'seul soucis, c'est qu'on sait pas où on va sortir, ça c'est l'avantage des cartes, on sait où au moins. 'fin, avec de la chance, il fait nuit et il y aura moins de monde. Peut être... Mais je vois pas quoi faire d'autre...
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Selene Nymphadora

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Aoû - 9:31

Encore une fois, les félicitations de Léorio lui firent chaud au cœur. Elle les avait sauvés, c’est vrai. Un sentiment nouveau remplissait son corps d’adolescente. Non pas l’orgueil, mais plutôt la confiance. Du haut de ses 15 ans, sans aucune disposition à se battre, c’était la deuxième fois en quelques heures qu’elle protégeait des compagnons de route qui, aussi étranges fussent-ils, devenaient peu à peu des amis. A cet instant, les souvenirs des moments les plus difficiles de sa vie à Dreamland, comme l’esclavage sur le bateau ou la contrainte imposée par Liam, ne l’atteignaient pas. C’était une toute nouvelle Selene Nymphadora qui se dressait sur son piquet de bois, un peu plus dégourdie qu’avant.

L’expression entre timidité et joie devait donner un mélange saugrenu sur son visage de toile, mais personne ne semblait s’en inquiéter. Elle secoua la tête quand le révérend demanda s’ils se sentaient bizarre en parlant – encore et toujours – de démon. Ce fût alors Julian qui se planta devant elle avant de la serrer dans ses bras sans crier garde. Ses paroles étaient encourageantes et réconfortantes. Si son cœur était encore présent dans sa poitrine de paille, il aurait sûrement accélérer la cadence. De la même manière qu’elle aurait rougie, si elle avait pu.

Quand son aîné s’éloigna, la galloise regrettait d’avoir été transformée, car elle n’avait rien senti de son étreinte chaleureuse, si ce n’était que l’étreinte en elle-même. Quelque part en fait, c’était peut-être mieux ? Sans doute aurait-elle été affreusement gênée de cette proximité soudaine. Balançant distraitement ses bras-branches de part et d’autres de son corps, faute de mieux, elle s’aperçut que les yeux d’Esther frémissaient légèrement. Elle n’était qu’inconsciente après tout, ça ne lui ferait pas plaisir d’être transportée comme un sac à patate.

Selene s’apprêtait à faire part de ce constat à celui qui la portait actuellement – difficilement – mais il prit la parole en premier. Il n’avait tout de même pas l’air très très à l’aise avec le poids sur son dos, mais l’adolescente eut le tact de ne rien dire. Elle ne voulait pas le froisser. D’ailleurs, elle recouvrait son apparence humaine, enfin. Des picotements à la cuisse lui rappelaient qu’elle avait été mordue, mais ce n’était rien de grave.

- Tu es sûre que tu peux la porter, s’inquiéta-t-elle avec un sourire, au pire, on n’ira pas très loin. On dépose juste la carte et la canne ici, on s’éloigne de quelques mètres, et on se pose le temps qu’elle se réveille. On montera la garde chacun notre tour si jamais cette folle revient.

Soudain, la toquée crut voir bouger quelque chose sur l’une des parois. C’était rapide, trop pour que l’œil humain eut pu l’identifier mais pourtant… elle ne savait plus. Avait-elle rêvé ? Peut-être. Avec le peu de lumières qui régnait ici, son cerveau pouvait lui jouer des tours. Haussant les épaules, elle se rapprocha de sa hotte pour la remettre sur son dos et là encore, elle eut la sensation – plus qu’elle ne l’avait vu – que quelque chose venait de fuser sur la paroi déjà sombre contre laquelle son barda était appuyé.

Alors sous ses yeux écarquillés, une masse informe et noire parut se détacher des  murs. C’était mouvant, comme si ça essayait d’adopter une silhouette difficile à reproduire. Selene fit un pas de recul, son cœur cognant dans sa poitrine, jusqu’à se heurter à Léorio en manquant sans doute de le faire tomber.

- C’est quoi ce…

Elle eut bientôt sa réponse quand l’ombre avait pris les contours d’un homme grand. Le haut de son crâne frôlait le plafond de la conduite. Il portait une cape noire qui lui couvrait tout le corps, ses cheveux sombres étaient longs et ses mains étaient gantées d’un élégant cuir. En vérité, la galloise ne savait pas si c’était un homme ou une femme : il – ou elle – portait un masque blanc, comme ceux du théâtre italien. Et sa voix était étonnamment androgyne :

- Bonsoir, messieurs et dames.
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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Aoû - 10:22

Aaaah… Elipse. C’était étrange de se dire comme après toutes ces années, malgré le visage qu’avait pris la métropole, il aimait y revenir. Peut-être était-ce parce que c’était ici qu’il avait connu l’amour avec une jeune fille locale, alors qu’il venait d’arriver, perdu. Il se souvenait d’une Elipse qui n’avait pas été aussi haineuse, pas aussi meurtrie, et ça lui faisait mal de voir sa ville – car il l’avait adoptée – pourrir de l’intérieur. Avec le temps, il avait compris que pour l’instant, et particulièrement avec les derniers gros événements, rien ne pourrait être changé. Tout ce qu’il pouvait faire pour apporter sa pierre à l’édifice, c’était aider certains de ses confrères à quitter cette prison d’où beaucoup ne ressortaient pas vivants – ou en sortaient menottes aux poignets.

Cette petite bande avait de la chance. Il passait dans le coin tout à fait par hasard quand ils ont été attaqués par deux voyous hargneux mais sans aucune suite dans les idées. Il y a quelque chose dans ce quatuor qui avait retenu son attention. Pas vraiment leur faiblesse, car tous les voyageurs étaient faibles en débarquant, peut-être… leur naïveté. Même cette jeune fille qu’il sentait plus forte que les autres avait en elle cette candeur maladroite : possédée par un puissant objet magique, elle n’avait tué personne. Juste une blessure d’intimidation, sans vrai gravité.

C’était cela ! Ils étaient tous les quatre d’une maladresse touchante, bien handicapés par un vieillard. Quelles étaient leurs chances ? La police à la surface, l’errance sous terre… ils avaient quelques choses d’enfants qu’on se devait de protéger, alors il les avait suivis. Plus le temps passait, plus ses intuitions se confirmaient : ces gens là n’avaient rien de nocifs. Si la police les attrapait, ils seraient de ceux qui paieraient pour les vrais criminels. Comme par exemple cette femme qui les avait attaqués pour des motifs ridicules avant d’être mise en déroute par la benjamine de la bande. C’était décidé, ils méritaient son aide ! Alors il s’était matérialisé et s’attelait d’abord à les rassurer :

- N’ayez pas peur. Vous pouvez m’appeler « M » ou « l’Ombre », j'ai pour habitude de m'intéresser aux voyageurs piégés dans cette ville pour leur éviter le lynchage public ou bien l’arrestation. C’est un service gratuit en ce qui me concerne, j’ai ma propre manière d’apprécier les gens que j’aide, et vous m’avez plu ! expliqua-t-il, désolé de vous avoir effrayés en réalité, je vous suis depuis un moment.

M n’était pas sûr de les avoir rassurés, et il comprenait. Toutefois, il n’avait pas le temps d’engager un débat idéologique sur qui méritait de sortir, et qui ferait mieux d’être envoyé à Enojo ou Freedoom. D’un doigt ganté, il désigna le sol, à l’endroit où devrait se trouver l’ombre de Léorio.

- La place Saint Maxence. Il y a une vieille église, très fortement inspirée de nos propres églises catholiques, vous voyez ? J’en ai entendu parler depuis mon retour en ville. Une sorte de « porte des enfers » se serait ouverte à l’intérieur. Des créatures démoniaques, plus tapageuses que dangereuses, s’en échapperaient sans cesse pour prendre possession des lieux. L’église a été condamnée par les autorités elipsiennes en attendant de pouvoir régler le souci. Peut-être votre ombre est-elle la responsable ? Vous êtes un passionné de démons, n’est-ce pas ?

La question laissait entendre qu’il connaissait parfaitement la réponse. Il tendit alors une main devant lui et un disque sombre, qui semblait pourtant tourner sur lui-même, apparut dans l’espace qui le séparait des trois voyageurs.

- Je vous invite à aller voir ce qui se passe dans cette église, afin de voir si vous pouvez régler le problème. Je ne vous demande que ce service pour vous aider à sortir d’Elipse. Si jamais il s’agit bien de votre ombre mon Père, alors vous aurez fait d’une pierre deux coups. Sinon, je me chargerai personnellement de vous la retrouver avant de vous conduire à l’extérieur. Ce trou noir vous conduira directement dans un coin de rue proche de la place Saint Maxence, expliqua-t-il après une courte pause, dans le local à poubelle d’un vieil immeuble très exactement. Il fait nuit dehors, mais soyez tout de même discrets. Faute de mieux, vous devrez recoudre votre ombre à la plante de vos pieds. Ce n’est pas agréable mais…

M fit un signe désolé, indiquant que c'était nécessaire. Il tourna alors la tête vers Esther, toujours inconsciente. Ou du moins, on devinait qu’il la regardait, parce qu’il était impossible de voir ses yeux.

- Laissez-là ici, je me charge de la surveiller, n’ayez crainte. Elle est en état de choc, c’est normal. Si jamais elle se réveille, je l’envoie vous rejoindre. Quand vous aurez fini votre mission, vous n’aurez qu’à emprunter à nouveau le trou noir. Il vous conduira jusqu’à moi. Bonne chance.
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Aoû - 16:33

Suite à son annonce, aucun de ses deux compagnons  ne semblait s'être fait mordre par Anamelech. Il poussa un soupir de soulagement. Au final, il avait été un peu paranoïaque pour le  coup. Peut-être ne faisait-il pas partie de cette armée de poussins. En tout cas, il faudrait être méfiant. La malveillance d'Elipse était leur plus grand danger.

Mais pour l'heure, il pouvait assister à une autre scène touchante entre Julian et Selene. Décidément, ces deux-là étaient fait pour s'entendre, voir pour rester ainsi. Bien sûr, l'une était bien plus jeune que l'autre... Mais le vieux prêtre n'était pas aussi directif que l'était le Vatican. ces jeunes feront ce qu'ils voudront. Puis, la jeune fille reprit apparence humaine. Elle s'était fait mordre à la cuisse, mais à part cela, tout semblait aller pour le mieux.

Puis, alors que Selene venait de leur proposer de monter la garde, il perçut en même temps qu’elle des mouvements étranges. Bien trop rapide pour qu'il sache ce que c'était. La vieille folle? Il en doutait, vu comment elle était venue tout à l'heure. Un démon alors? Non, généralement il aimait faire leur spectacle, mis à part certains, mais leur groupe était trop insignifiant pour que ces démons viennent par ici.

Soudain un individu sortit de la pénombre. Une personne assez atypique, portant un de ces masques de théâtre. Il se présenta comme " l'Ombre" et déclara vouloir les aider à s'enfuir, contre un échange de bon procédé. Bien que son apparition aurait pu sembler effrayante à bon nombre de gens, le Révérend lui n'était pas inquiet. C'était sans doute Lucifer qui avait entendu ses prières et faisait venir un messager... Bien qu'avec un peu de retard.

Il montra une place ou siégeait d'après ses dires une vieille église. Et depuis peu, il y aurait des démons dans cette église? C'était parfait pour le Révérend! Il pourrait leur faire la causette, et se renseigner sur les différents plans...

Mais l'homme voulait apparemment fermer ce portail, et lui disait que c'était son ombre qui en était sans doute la cause. C'était possible: après tout, il avait à son service la démone la plus chiante et la plus maladroite de tout les plans démoniaques. Apparemment, il lui faudrait aussi recoudre son ombre... Au niveau de ses pieds. Soit, il laisserait faire l'un de ses camarades. Il ne pourrait jamais se baisser suffisamment pour le faire lui-même.

L'homme se proposa pour garder Esther, le temps qu'ils règlent cette affaire. Il regarda ses camarades, et leur tint a peu près ce langage:

- Mes enfants, je ne sais pas si vous lui faites confiance... Mais moi oui. Je crois qu'il a été envoyé pour nous aider, et je ne peux pas rater une telle occasion. Alors, j'y vais.

Et, sans un mot de plus, il prit le portail. En sortant de celui-ci, il reconnut effectivement une rue où il était passé lors de sa précédente fuite. Il n'y avait personne pour l'heure. Il trouva cependant non loin de la benne où il avait atterri une bourse de rubz. 140 Rubz. Et il savait déjà ce qu'il allait en faire. Il attendit de voir si ses camarades arrivaient, et une fois qu'ils furent là, il les prévint qu'il partait rapidement faire des achats avant d'aller à l'église.

En marchant discrètement dans la rue, il put remarquer non loin de l'immeuble mentionné par l'Ombre des affiches placardés. Effectivement, il semblait qu'il était le seul mal détaillé. En fait, son visage n'était pas vraiment celui placardé.

Il regarda autour de lui, et vit d'abord une mercerie.  Il entra, et demanda du fil et une aiguille pour "récoudre sa toge". Il avait montré les bords élimés comme preuve, et le propriétaire ne s'était guère posé de question. Coût de la manœuvre: 5 Rubz. C'était une chose de faite.

Puis il s'assura que personne ne le regardait, pas même ses compagnons, avant d'aller vers un autre magasin. Le nom du magasin était plutôt évocateur: " Le Cuir chantant". Il entra, quelque peu intimidé par l'ambiance rouge tamisé de la pièce, et par des cris qu'il entendait, plus loin dans le magasin. Sitôt rentré, un homme vint l'accoster, dans une tenue qui aurait été normale....

.... Si l'ensemble ne faisait pas penser à la tenue cuir moustache des YMCA.

- Bonsoir! Vous semblez aimez les jeux de rôles mon vieux monsieur! Vous rencontrez pas mal de petites cochonnes je parie, hmmm?

Léorio ne savait plus vraiment quoi dire, puis il se ressaisit. C'était pour le bien de leur mission, et pour Lucie, aussi.

- On peut dire cela ainsi mon enfant... Dites, vous auriez quelque chose en cuir noir, plutôt discret, pour...

- Oh mais je comprend! Monsieur veut se la jouer gros vicieux! Hmmm comme je vous comprend, j'adoooore ce genre de tenue! Et puis, toutes les femmes se confesseront à vous avant de vous en mettre une!

Le prêtre aurait, dans le temps où il travaillait pour le Vatican, outré d'une telle réaction. Mais ici et maintenant qu'il ne croyait plus au Vatican, il n'était plus le même que celui qui existait la-bas. Il trouvait ce jeune homme amusant, sans se poser plus de questions. Il lui montra plusieurs tenue, puis le révérend le fit s'arrêter. Il lui demanda pour la mettre, et il l'essaya. Cela irait parfaitement. Il laissa la tenue sous la toge, la montrant au propriétaire.

- Celle-ci. Combien cela me coûterait, mon enfant?

-Oh et bien pour vous, 70 Rubz! C'est un prix d'ami!

Il lui fit un clin d’œil, ce qui fit réagir le prêtre, qui sortit rapidement l'argent et s'en alla aussi vite que sa santé le permettait. Puis il rejoignit ses comparses, tout en vérifiant qu'il n'y avait personne autour de l'église. Il chuchota à leur attention, une fois revenue.

- Apparemment la voie est libre, mais je me méfierais des gens avec leur fenêtre ouvertes, à votre place. On peut y aller dès que vous le désirerez.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 11:21

Julian était prêt à partir plus loin, en traînant ses compagnons handicapés, quand Selene redevint humaine. Celle-ci le questionna sur sa capacité à s'en sortir avec un poids mort à déplacer, ce à quoi il répondit que oui. Il aurait de toute manière répondu que oui.

Il cru alors voir la jeune fille avoir un soubresaut dans son regard, comme si quelque chose était passé dans la conduit. Mais il n'y avait rien à cet instant même, pour le jeune homme du moins, à part la bande de compagnon. Cela devait être dû au stress, puisqu'elle s'affaira ensuite à récupérer sa hôte.

Il ne fut pas difficile de se rendre compte que ce n'était peut être pas tout à fait une erreur de croire cela. En effet, d'un coup, un... enfin quelqu'un venait de sortir d'une ombre au mur et de se... matérialiser. La personne commença à parler – sans qu'on ne sache très bien à cause d'un masque (trop « classique, déjà vu et normal » de la part de quelqu'un qui se veut mystérieux selon le phobique) à quel sexe elle appartenait – et expliqua vouloir les aider.
Une personne étrange à souhait, certes trop classique, qui voulait aider ? Parfait ! Julian rata toutefois de par son excitation la moitié de l'explication de ce dernier. Il comprit juste qu'on parlait encore de l'ombre du Révérend – Il faudrait vraiment éclaircir cette histoire, il ne comprenait pas tout à ce propos – et surtout que la personne voulait bien garder Esther – cool ! – en échange d'un service, puis qu'il les aiderait à partir de cette ville qui gâchait ses moments d'anormalité.

Ok. Il fallait faire quoi ? Il n'en avait aucune idée, mais ses compagnons devaient bien savoir. Et, oh ? Un portail à traverser fait d'ombre. Pas mal du tout, au moins le portail n'était pas fait de tout plein de lumière, ni de volutes de fumées, comme dans les classiques. Ni une ni deux, après avoir lâché Esther et ne sachant pas s'il pouvait faire confiance à la personne – enfin, c'était trop normal de vouloir faire confiance aux gens de toute façon – il passa le portail pour se retrouver dans une petite rue d'Elipse, avec la nuit qui était tombé.

Un début de crise de panique commença à se faire ressentir avec l'arrivée de tremblements dans l'avant bras. Pourquoi ils avaient besoin de faire dans le déjà vu, dans le normal comme ça ? Petite rue, nuit tombé, envoyée en mission par un homme mystérieux... Vraiment... Il n'avait réagit à ça que trop tard. Par chance, la crise fut stoppée nette par un fort tournis et une migraine qui démarrait, alors que l'ancienne avait stoppée, et qui n'allait pas faire semblant.

En bref, après leur arrivée, Leorio s'absenta sans même leur demander leur avis pour faire des achats. C'était vraiment le moment pour ça ? Bon au moins, faut avouer que ce n'était pas normal, et rassura Julian quand à l'anormalité de la scène. L'activation du pouvoir de ce dernier se fit aussitôt ce dernier partie. Retour à la tenue Jean-Basket-Veste classique. Il ne fallut qu'un peu de déduction pas trop compliquée pour comprendre que la capacité s'activait en fonction des gens autour de lui. Ça allait être génial pour se mêler à une foule décidément. Heureusement pour eux, la rue étant déserte et eux dans l'ombre, personne ne semblait avoir remarqué cela.
Par contre, ce que lui remarqua fut les affiches de recherche. C'était la classe, au point que Julian les arracha pour les montrer tout content à Selene, justifiant qu'il était cool de ne pas être dans la norme, même si ça posait quelques soucis. Décidé à collectionner ses affiches de recherche, il commença déjà par mettre celle qu'il avait dans son sac.

Le religieux revenu, ils partirent assez rapidement jusque l'église, tout en restant au possible dans l'ombre pour ne pas se faire remarquer. Sur la route, le phobique arrachait le maximum possible d'affiches d'eux, et gardant les siennes, bien rangée avec la première ramassée. Il fut aussi briefé sur ce qu'ils faisaient là, parce qu'il n'en avait toujours aucune idée si ce n'est qu'ils avaient « une mission ». N’empêche, des démons, ça semblait intéressant comme truc étrange à gérer ! Pourquoi pas ?
Le plus compliqué en vérité durant le trajet fut de ne pas tomber durant la course à cause des vertiges et du mal de tête, tout en les cachant au possible à Selene. Elle s'inquiéterait sinon, il le savait, et ne voulait pas. Il faisait donc son possible pour lui éviter cela.

Arrivé en face de l’Église, le petit groupe put voir des banderoles de police condamnant l'entrée. Celles-ci ne poseraient pas vraiment problème pour rentrer. Il fallait cependant vraiment en avoir envie, tant l'aura dégagée de l'intérieur poussait à fuir loin de l'entrée.

S'adressant alors à Leorio, ainsi qu'un peu à Selene :
- Ahem... J'te laisse rentrer en premier. Je suis pas un héros, et ça s'rait trop classique de toute façon, et puis ça te concerne. Par contre Selene, sert toi de moi en cas de problème une fois dedans hein !

A l'instant même, alors qu'il proposait cela en touchant la porte, nouveau changement de tenue – encore, oui – pour passer en tenue de Prêtre prêt à un exorcisme. Pourquoi pas... Ça ne servit principalement qu'à embrouiller l'esprit de Julian sur le fonctionnement réel de son pouvoir puisqu'il commençait à s'habituer à son changement régulier d'habits. Et puis à vrai dire il avait trop mal à la tête pour s'en préoccuper pour le moment...
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Selene Nymphadora

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Maladie mentale : TOC des épouvantails

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 15:48

Selene ne savait pas trop comment réagit face à cet individu sortit de nulle part qui affirmait pouvoir – et vouloir – les aider. Devait-elle lui faire confiance ? Devait-elle se méfier ? C’était difficile de croire quelqu’un dont on ne voyait même pas le visage. Et si c’était un membre d’une secte perverse qui, sous couvert d’aider les voyageurs, les capturait pour en faire des esclaves, ou des sacrifices, ou les deux. Bien entendu il parlait de l’ombre de Léorio, mais n’était-ce pas un leurre ? S’il les espionnait depuis aussi longtemps qu’il disait, il pouvait aussi bien s’agir d’un mensonge monté de toute pièce.

Quand Léorio affirma qu’il avait la foi, la toquée baissa ses yeux ternes sur le trou noir. Ses compagnons n’avaient pas connu la captivité, ni aucune sévices grave sans doute, sinon ils y réfléchiraient à deux fois. Et puis il y avait cette zone d’ombre dans sa tête. Elle ne savait plus ce qui s’y trouvait, mais se rappelait que c’était son ami qui avait emprisonné son sa mémoire. C’était une boite de Pandore dans son cerveau, qui renfermait certainement quelque chose d’horrible dont elle avait encore peur.

Voyant que ses aînés acceptaient le marché, l’adolescente se résigna à suivre, ne serait-ce que pour pouvoir les protéger. Quoi que se trouve de l’autre coté de ce passage, Léorio et Julian allaient très certainement avoir besoin d’elle. Après avoir longuement fixé M, Selene mit à son tour les pieds dans l’ombre mouvante.

L’odeur du local à poubelle était insoutenable. Elle s’en extirpa bien vite pour enfin pouvoir humer l’air frais de la nuit. Depuis combien de temps étaient-ils reclus dans les souterrains ? Même sans être claustrophobe, c’était un plaisir d'avoir à nouveau la possibilité de poser les yeux sur le ciel. Le phobique décida de brusquement rendre ce moment beaucoup moins agréable en lui posant sous le nez un avis de recherche pour leur petit groupe. Si ça l’amusait et que le révérend s’était absenté pour faire de mystérieux « achats », la galloise n’avait pas du tout envie de participer à l’euphorie de son ami :

- Ça n’est pas « classe » non…, rétorqua-t-elle gentiment mais fermement, ce n’est pas un jeu. Si des gens nous attrapent, ou que la police nous arrête, on aura de gros ennuis.

Ça n’avait pas eu l’ait de perturber tant que ça Julian, ou bien était-il trop occupé à s’extasier devant la sensation « d’anormalité » que devait lui procurer le fait de se voir sur un avis de recherche. Alors qu’ils attendaient le retour de Léorio, la toquée se mordillait nerveusement la lèvre inférieure, craignant de voir à tout moment débarquer une voiture de police. A un moment, elle sursauta alors qu’un chat errant fit rouler une vieille conserve sur quelques mètres.

Selene poussa un soupir de soulagement quand elle vit leur doyen revenir. Elle n’osa pas demander ce qu’il avait bien pu acheter pour ne pas pouvoir attendre plus tard, mais se contint en suivant la marche. D’ailleurs, elle réalisa qu’elle ne savait même pas si le concerné savait comment attraper son ombre.

- Au fait, commença-t-elle à mi-voix, je ne connais pas toutes les techniques mais… j’ai déjà vu des ombres immobilisées par des pics plantés dans le sol. On aura peut-être besoin de quelque chose comme ça, ou d’un crochet, pour avoir la votre. Je ne sais pas comment elle se comportera…

Ils faisaient alors face à l’église. C’était une bâtisse magnifique de type renaissance, une rosas trônant au dessus de l’entrée. Au dessus des élégantes pointes de tour, on pouvait voir des silhouettes courbées et crochues qui ne devaient pas être là en temps normal. Ces gargouilles démoniaques étaient faites de pierre mais pourtant, la galloise avait la désagréable impression d’être épiée dès lors qu’ils avaient passé le cordon jaune de sécurité.

Julian n’avait pas envie d’ouvrir la porte et la toquée ne pouvait que le comprendre. Elle avait déjà l’impression qu’une foule de murmures indistincts résonnaient dans ses oreilles, son cœur accélérait sans raison. La main fébrile, elle tendit les doigts pour saisir la poignée mais à peine l’eut-elle touchée que les gonds crissèrent pour ouvrir le passage. Selene eut l’impression que ses pieds avaient du mal à se décrocher du sol, mais elle finit par pénétrer dans l’enceinte du lieu sacré, pour l’instant plongé dans d’inquiétantes ténèbres.

A peine les trois voyageurs furent-ils entrés que la porte se referma lourdement. Un rire mutin se répercuta en échos, bientôt rejoins par d’autres expressions hilares, mais l’adolescente ne pouvait pas discerner si c’était dans sa tête ou autour d’eux. Brusquement, les lumières s’allumèrent et l’orgue se mit à jouer une suite d’accords lugubres. Elle avait sursauté, angoissée, alors que diverses voix se distinguaient quand la musique s’apaisait : « c’est Léorio… Léorio… c’est lui. Oooooh Léorioooooo. C’est nous ! Tu nous vois ?! Ahahhahah ».

Sans crier garde, Selene sentit qu’une force la tirait par les cheveux, jusqu’à lui faire mal. Entrainée, elle se débattait en pestant tandis que l’auteur de la « farce » s’esclaffait avec un air de benêt obèse. C’était un petit être ailé, rouge et dodu, absolument nu et dont les parties génitales étaient plus que surdimensionnées. A sa vue, la galloise hurla de plus belle. Le démon finit par la lâcher non sans lui avoir fait faire plusieurs tours, hilares. Massant son cuir chevelu, le tournis l’empêchant de marcher droit, la galloise ne vit pas la mystérieuse malle ouverte marquée de plusieurs sceaux démoniaques vers laquelle elle se dirigeait. Un duo d’esprits désincarnés sorti de nulle part jaillit pour la bousculer et l’enfermer à l’intérieur, se topant la main d’un air espiègle avant de disparaître.

- Hey !!!! Aidez-moi !! Je suis bloquée là-dedans !!

C’était peine perdue. Elle avait l’impression que sa voix était étouffée et franchissait à peine ses lèvres. Son rythme cardiaque s’accéléra, en pleine panique, alors qu’elle s’attendait à voir débarquer Léorio ou Julian d’un moment à l’autre, mais rien. Dans son angoisse, elle avait envie de faire apparaître des épouvantails quelque part, mais elle ne voyait rien du tout. Serrant ses jambes contre son corps, elle se mit à penser positivement pour réprimer son envie.

- Aller, murmura-t-elle pour elle-même, M a dit que ces démons étaient tapageurs mais pas dangereux… du coup je vais forcément pouvoir sortir de là. Le temps de trouver comment…

Cette litanie l’aidait à se calmer un peu. Bientôt, son cœur fragile avait presque reprit une cadence normal. Alors dans le creux de sa main, elle sentit apparaître une pilule, qui n’avait pas la même forme que celles dont elle avait déjà l’habitude.
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Léorio Vardonis

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Maladie mentale : Démonomanie

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeDim 10 Aoû - 14:44

Le jeune homme semblait complètement largué sans savoir ce qu'ils devaient faire, il expliqua alors rapidement le but de leur "mission". Vraiment, c'était le plus vieux mais il devait tout expliquer? Ou allait le monde... Entre les jeux vidéos, "l'info matique", et les rumeurs naissantes sur les différentes sectes du monde... Maintenant, la jeunesse, c'était un monde rendu fou par ces innovations. Quoi que le Vatican pouvait en dire, il n'y avait même plus besoin de démons pour détruire l'existence sur Terre. Il suffisait de deux ou trois écrans, de ragots de bas étages, et c'était la panique. N'importe quel politicien pouvait devenir dictateur, de nos jours.

Il laissa toutes ses pensées de côtés, lorsque Selene lui expliqua la marche à suivre concernant son ombre. Un pic? Quelque chose? Bon, et bien il trouverait avec un peu de chance, dans l'église... Lorsqu'il arrivèrent devant la porte du lieu saint, le Révérend ne put s'empêcher de faire un signe de croix. L'heure était venu pour lui de montrer que la foi faisait tout.

Et qu'exorciser des démons innocents n'aiderait en rien les gens à mieux vivre.

Alors que la jeune fille allait ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrit d'elle même. Et bien, c'est que ces démons avaient vraiment envie de les voir... D'ailleurs, ils purent tous profiter des rires démoniaques et gras des individus qui avaient décidés de fermer la porte derrière eux.

Et voilà qu'ils commençaient à l'appeler, en lui demandant s'il les voyait. Oh que oui, il les voyait! Tous! Il ne se rendait même pas compte de ce qui se passait autour de lui, tellement il était émerveillé, et les démons semblaient s'amuser.

Il vit par exemple un diablotin s'attaquer à la jeune fille, du genre obèse et bien gras. Sans doute un des petits fils de Belzébuth! Et la-bas, des esprits babyloniens, qui d'ailleurs poussèrent la jeune fille dans une malle. C'est là qu'il se rappela ce qu'il devait faire.

Et que des démons commencèrent à jouer avec lui. Un démon à tête de bœuf le chargea, et commença à chercher à le chatouiller de ses 6 bras. Léorio n'était pas chatouilleux, et n'avait plus envie de rire.

- Que cela cesse, par Lucifer! Je ne suis pas là pour m'amuser!

Mais les diablotins et autre créatures démoniaques s'esclaffaient. Et bien, la grande prestance des démons n'était rien contrairement à la "loositude" des êtres inférieurs vivant dans ce lieu sacré. Le prêtre se demanda d'ailleurs ou il avait pu entendre le terme de "looser".

Des démons feux follets s'approchèrent de lui en ricanant. Des esprit de Jack, rien de bien dangereux, généralement. Mais il ne préférait pas tester. Il partit, en recherche du portail, esquivant certains démons qui cherchait à lui projeter des bougies. Mais sur son chemin, un démon apparut, démon de type féminin. Et vu la tenue de cuir qu'elle portait, il savait ce que c'était.

- Alors, on a pas connu beaucoup de plaisir dans sa vie, chéri? T'en fais pas, on va arranger cela....

Alors deux autres succubes sortirent de l'ombre, dévoilant leur atout au pauvre Léorio. Cependant, il eut la présence d'esprit d'invoquer de l'aide. Il commença à entonner une prière en latin, en finissant cette rapide prière alors qu'une des diablesses attrapait son bras.

- Grand démon, laisse Lucifer entrer dans cette demeure!

Et à ses mots, Lucie apparut dans un bain de flammes, l'air mécontente.

- Quoi ?!? Tu me donnes plus de nouvelles pendant des jours, et lorsque je prend un bain avec un magnifique prince des enfers, le grand Apolyon, tu m'appelles?

Puis Lucie sembla se rendre compte du nombre de démons affluant autour d'elle. Mais c'est avec un regard glacé qu'elle regardait la première succube, celle qui avait parlé à Léorio.

- Abrahel, tu n'as plus de jouets et tu cherches à me piquer le mien?!? Sale garce!

Et elle se jeta sur elle, s'étalant sur le sol d'une manière maladroite, commençant à lui tirer la queue et à tirer sa tenue de cuir pour faire souffrir sa comparse. On pouvait entendre des " Filles de bâtard", des " Princesse de l'étron infernal" ou des " Démons gâtés" provenant de la bagarre des deux succubes. Léorio s'amusait de voir cela. Même en enfer, les rivalités entre femmes existaient.

Cependant, une des succube se dirigeait vers lui d'un pas décidé. Léorio recula, mais se craqua une fois le dos encore, ce qui fit rire la démone. Un rire ardent, mais si sensuel...
Il secoua la tête. Il savait face à quelle créature il se trouvait. Il chercha sur une table non loin un cierge, et le jeta à la figure de la succube, qui tomba à la renverse. Décidément, ces démons n'étaient pas très doués...

Il partit en direction du coffre, cherchant à l'ouvrir. Mais rien n'y faisait. Il voyait aussi Julian au loin, en prise avec ses propres démons, ainsi que Lucie qui semblait avoir gagné sa petite bagarre avec la dénommée Abrahel.

- Ah, cela faisait longtemps que je devais lui en coller une! Elle m'avait piqué mon précédent maître! Bon, qu'est ce que tu veux, vieux croûton? Pourquoi je devrais t'aider alors que tu ressemble à ...

Elle avait arrêté sa phrase par un rire diaboliquement sarcastique, lorsque le vieil homme avait ouvert sa toge et révélé la tenue de cuir qu'il venait d'acheter. Elle caressa le cuir puis le vieil homme.

- Oh mais c'est que t'es excitant toi ! Allez, demande moi qu'on fasse la bête à deux dos!

Le révérend était quelque peu rebuté par ce qu’elle demandait, dans une telle situation. Mais il pourrait y penser plus tard. Au moins, elle n'était pas autant ingrate.

- Aide donc mon ami la-bas à revenir ici! Nous devons rester ensemble!

La créature fit fouetter sa queue tendit qu’elle regardait sa main.

- Je me suis cassé un ongle tout à l'heure, alors je te préviens, vieil imbécile, je ne me battrais pas!

Puis elle vit Julian, et elle sembla de suite très intéressé par la situation. Elle s'approcha doucement de lui, tout en lançant au prêtre de cuir ses mots

- T'en fais pas, je sais comment il va venir à nous!

Elle regardait avec un air brûlant le jeune homme, lui soufflant machiavéliquement des mots d'extase et de sensualité incroyablement puissant que malgré sa démarche maladroite, cela suffit amplement pour que Julian ne se stresse plus sur les démons qui le narguait.

Cependant, Léorio n'eut guère le loisir de vérifier si le jeune homme venait à lui accompagné de la jeune femme, qui commençait à demander des heures de massages avec son bel Apolyon. Il avait entendu autre chose. Des diablotins avaient lancés non loin de lui de la nourriture, en s'esclaffant.

Et un démon, sans doute un ministre de Nitoes, venait de finir devant ses yeux un festin d’Hosties et du sang du Christ. Il devait penser que la nourriture qui se trouvait maintenant derrière le prêtre était extrêmement appétissante, et que Léorio n'était qu'un obstacle. Et il avançait vers lui d'un pas déterminé.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeDim 10 Aoû - 21:16

Anastasia se réveille difficilement.

"J'ai mal au crâne... Qu'est-ce que je fais assise dans cette église ?".

Elle se frotte les yeux, passe les mains sur son visage; elle se sent bizarre, ne regarde rien de précis puis lentement elle relève la tête pour constater le style gothique du bâtiment, c'est la seule chose qui l'inspire dans les église vu qu'elle ne croit en aucune divinité.

Elle aime bien le symbolisme aussi, mais n'y connais pas grand chose.
Elle a lu qu'en se mettant sous le point le plus haut des ogives on pouvait sentir la Vouivre, la grande énergie qui relie la Terre à l'Univers; elle aimerait bien tester.
Mais pour l'instant elle a des sifflements dans les oreilles comme si elle était au sommêt du Mont-Blanc.

Elle baisse les yeux et aperçoit deux hommes, un jeune et un vieux, semble t'il.
Elle a l'impression qu'ils ont des agissements étranges, qu'ils ne sont là ni pour se recueillir ni pour visiter.

Elle est prise d'une légère angoisse mais le savoir-vivre prend le dessus; elle se lève, tente de faire bonne figure et fait semblant de se concentrer sur les détails architecturaux, en touriste qui se veux éclairée.

"On verra bien"
se dit-elle, ne songeant même pas à sortir de là tant son esprit lui semble embrouillé.

Tout à coup, ayant fait le tour d'un pilier, elle aperçoit une créature aparemment femelle, vu l'acoutrement et un autre, mâle, c'est sûr, vu l'ampleur de ses bijoux de familles, vociférant à qui mieux mieux à la figure des hommes.

Anastasia ne distingue pas bien la conversation: soit il s'agit d'une autre langue, soit ses oreilles ne sont pas encore complètement débouchées.

Et là, la panique la prends:

"Zut, c'est tout moi ça ! me voilà au beau milieu d'une répétition d'un spectacle, je vais gêner tout le monde, il faut que je sorte de là avant qu'on s'aperçoive de ma présence !"

Elle se précipite vers la port, pousse le battant, rien.

Elle donne un bon coup d'épaule contre la porte, rien à faire, elle reste fermée.

"OK, on se calme... Le vieux semble occupé à dialoguer avec la femelle-démon au costume minable, je vais aller voir discrètement le jeune accroupi devant la malle à costume et accessoires et lui demander de bien vouloir m'ouvrir."

- Euh, bonjour, excusez-moi, je ne savais pas qu'on ne pouvait pas entrer ici, vous voudriez bien m'ouvrir la porte ? je ne vous ennuyerai pas plus longtemps, bonne répète !"
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Aoû - 20:54

Quand le petit groupe entra dans l’Église, la porte s'était ouverte toute seule, tout pour les rassurer, et histoire d'insister, ce qui se trouvait dedans avait certainement dû trouver marrant de continuer sur cette voie en fermant la porte derrière eux.

La décoration était assez classique au goût de Julian, bien qu'il puisse y avoir véritablement beaucoup de bazars, certainement à cause de la présence qui occupait les lieux. Ce qui l'était beaucoup moins dans un tel lieu était les nombreux rires que l'on pouvait entendre.
Et en effet, il ne fallu pas longtemps pour avoir le droit à l'apparition de quantité non négligeable de démons et diablotins, même s'ils ne semblaient pas bien dangereux. On peut vraiment dire que la situation n'était pas normale, et ça lui convenait très clairement parfaitement !

Le phobique fut extrêmement surpris quand quelques-uns s'en prirent à Selene en la traînant vers un coin du lieu, puis que d'autres la poussent dans un coffre avant de le fermer. Il s'en voulu de ne pas avoir réagit sous l'effet de surprise, mais ne pu pour autant aller voir à l'aider la jeune fille.

En effet, une bande de diablotins joueurs vinrent l'ennuyer en le poussant dans tous les sens, et sentant sa phobie, certains prirent même une grossière apparence pouvant ressembler aux parents de ce dernier, en se moquant avec ce qui avait été une des causes de la maladie : « C'est bien, je suis fier de toi ! », « Tu es tout à fait normal ! » ...etc...
Attrapant un cierge, notre homme tenta, et réussi (pour certains), de frapper sur ceux-ci afin de faire stopper tout cela, surtout qu'une crise était très clairement en train d'arriver. Les tournis n'était pas vraiment en train d'arranger les choses...
Ce n'est toutefois pas ça qui régla le soucis présent, mais une magnifique succube qui vint l'accoster, lui chuchotant de nombreuses choses douces et aguicheuses à l'oreille. Et quand on est puceau, aussi anormal puisse t-on l'être, on ne résiste pas à ces choses là. D'ailleurs, sous les charmes de la démone, Julian en oublia sa peur de la normalité, normalité qui était de succomber à l'appel de cette dernière. Il fini même par se dire que ça pouvait être une bonne idée, afin d'être prêt pour Selene si les choses avançaient entre eux...

Selene ?!!! Selene !

Il fini par reprendre un peu ses esprits à la pensée de l'adolescente, pas énormément, mais suffisamment pour repousser un peu fortement la succube, et suffisamment pour que les précédents démons reviennent le voir. Par chance, Lucy, succube elle aussi, arriva pour les repousser, en flattant l’ego de Julian. De par son pouvoir, elle réussit à le calmer afin qu'il puisse réfléchir à la situation plus convenablement, tout en lui disant de rejoindre rapidement Leorio.

Qu'étaient ils en train de faire déjà ? Ah oui... Régler le problème dans cette église en récupérant l'église du Révèrent... Ouai mais il y a Selene qui est enfermée, il ne peut vraiment pas la laisser comme ça... Et pourquoi cette Sucube qu'il avait en face de lui proposait elle aussi d'indécentes choses...

Par chance pour lui, et malchance pour Lucy, le pouvoir de cette dernière s'était retournée contre elle. Suffisamment calme, il pu réagir au fait qu'il serait trop normal de succomber aux démons. Il repoussa donc avec politesse les avances qu'il recevait, affirmant même que dans une autre situation, il aurait sûrement accepté, puis fonça après l'avoir remerciée vers le coffre de sa muse.

Sauf que ce dernier était impossible à ouvrir, et qu'il devait en même temps donner des coups de cierge à droite à gauche.

C'est là qu'une jeune femme, plutôt mignonne, qui devait bien avoir la trentaine débarqua de nul part et l’agressa à moitié en lui demandant de lui ouvrir la porte de l'église, et qu'elle ne voulait pas ennuyer plus longtemps leur répète. Quelle répète ? Il n'y en a aucune ici... Et d'abord, il n'y avait personne dans le bâtiment quand ils étaient entré. Pour quelque chose qui sortait de l'ordinaire, c'était encore plus le pompon là. Elle été arrivé de où ? Vraiment trop fort tout cela...

Il ne chercha pas à comprendre plus loin. D'ailleurs, si les démons n'étaient que farceurs, Selene ne risquait certainement rien... Le Prêtre, où était-il ? Là-bas, en face d'un gros démon... Fallait le rejoindre, seul ici, c'était vraiment trop compliqué.
En 2-3 phrases courtes d'explications, énonçant que sortir d'ici n'était pas possible dans l'immédiat et qu'il s'agit de tout sauf un spectacle, il prit le bras de la nouvelle demoiselle ici présente et lui fit clairement comprendre qu'il était nécessaire de rejoindre le Prêtre, avant de s'élancer vers lui, ne regardant pas si elle suivait ou non.

Arrivé à son niveau tout en frappant quelques démons maladroits, il demanda qu'elle était la suite du programme, qu'il suivrait et que de toute façon, c'était son ombre tout en étant le plus expérimenté, donc qu'il était le plus à même de savoir quoi faire. Profitant de la « pause » si l'on peut dire ça ainsi, il présenta rapidement aussi le fait qu'une fille était ici, et qu'il n'avait aucune idée de qui elle était, où de ce qu'elle fichait ici.
Il n'y avait plus qu'à attendre cette dernière pour lui poser la question bien qu'il était avant toute chose prêt à obéir à tout ordre de Leorio.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 10:33

A présent Anastasia distingue de mieux en mieux les détails, à savoir un nombre incroyable de diablotins et autres succubes se déplaçant en tout sens ainsi qu'un gros démon face au vieil homme qu'elle ne voit que de dos.

Comme si ses sens se réglaient au fur et à mesure de l'évolution de cette étrange situation, elle sentit également ses oreilles se déboucher et le sifflement cesser.

Hélas; elle regretta bien vite sa surdité temporaire car les démons faisaient un boucan effroyable: hurlements de rires, vociférations, propos sexuels outragés mais rien de vraiment menaçant lui semblait-il.

Athée et totalement hermétique aux phénomènes paranormaux, elle est convaincue d'assister à une répétition de spectacle qu'elle juge basse gamme, toute juste bon pour une troupe d'amateurs débutants tant les démons sont stéréotypés et d'une banalité accablante. Les costumes sont d'un goût douteux, leur agitation hystérique est sur-jouée, bref, détestable par le manque d'imagination du metteur-en-scène.

Elle est par contre favorablement surprise par la qualité d'interprétation du jeune homme et du vieillard. Dans cette pièce minable, ils jouent juste et leur personnage est sincère.
Elle se demande ce que des comédiens d'un tel niveau font dans ce navet...

Tout cela passe très vite dans sa tête tandis qu'elle accoste le jeune homme occupé à tenter d'ouvrir une malle, certainement pleine d'accessoires et costumes, à moins que ce soit un élément de décor ? peu lui importe d'ailleurs.

L'acteur tente de se débarrasser des diablotins en leur balançant des coups de cierges sur le coin de la tronche. Certains s'enfuient, grimaçant, glapissant à qui mieux mieux... A mourir de rire ! mais Anastasia est polie et respectueuse du travail de ce garçon et ne laisse rien transparaître de ses impressions.

De toutes façons elle veut sortir au plus vite et rentrer chez elle.

tandis qu'elle formule sa requête, le jeune homme tourne vers elle un visage empli de stupefaction, comme s'il voyait là une apparition, genre Jésus réscucité devant ses apôtres... D'accord, elle n'avait rien à faire là mais tout de même, la réaction lui semble un peu exagérée.

Le jeune homme qu'elle trouve plutôt beau d'ailleurs, lui bredouille à la vitesse de l'éclair qu'elle ne peut pas sortir maintenant.

Logique: ils ne peuvent pas arrêter la scène pour elle, évidemment !

Ce qu'elle trouve étrange, c'est cette expression fugace sur le visage du jeune homme, comme s'il s'était senti agressé par ses propos... Pourtant, Anastasia avait prit soin de parler doucement et aimablement. Elle ne comprend pas et cela la perturbe. Elle supporte mal de faire mauvaise impression, elle a trop besoin de la reconnaissance des autres et prend toute réaction neutre ou négative à son égard comme quelque chose de catastrophique, comme un grand vide insupportable.

Tout en tournant et retournant ce problème dans sa tête, elle s'entend dire, sans y prêter attention: "il s'agit de tout sauf d'un spectacle".
oui, évidemment, la mise-en-scène est tellement nulle qu'elle comprend que le comédien brillant ait du mal à nommer cette chose "spectacle" !

Tout à coup, il lui attrape le bras pour l'entraîner vers le vieillard.

Anastasia n'aime pas trop les contacts physiques, cela la met à l'aise. Instinctivement elle se détache de l'étreinte, discrètement malgré tout afin qu'il ne se sente pas offusqué et le suit.

Le jeune homme, certainement encore concentré dans son rôle à jouer ne semble pas remarquer qu'elle est juste derrière lui. Il continue de frapper une paire de démons avec son cierge. Les démons ne semblent pas la voir non plus, comme si elle était transparente.

"Normal" pensa t'elle encore "ils sont tellement nuls qu'ils sont incapables d'improvisations, ils se cantonnent à ce qu'on leur a dit de faire".

Arrivé à hauteur du vieil homme, qui joue le rôle du Prêtre, Anastasia entendit le jeune acteur demander quel était la suite du programme car lui ne savait plus quoi faire.

Anastasia se retourna et balaya l'église des yeux, de long en large et de haut en bas à la recherche du metteur-en-scène. Elle ne vit personne, il n'était même pas là !
elle trouva donc la question normale, d'autant que le jeune semblait embarassé, presque accablé. Comme elle le comprenait ! le pauvre...

Tout à coup elle se mit à écouter avec plus d'intensité la suite de la conversation: le jeune homme parlait de l'ombre du Prêtre; il l'aurait perdu et il faudrait la retrouver. D'instinct, elle regarda aux pieds du vieillard et constata qu'en effet, il n'avait pas d'ombre.

Grande amateur, habituée des spectacles en tous genre, sa curiosité fut titillée:

"quel effet-spécial ont-ils utilisés pour faire cela ? je n'ai encore jamais vu ce genre de trucage au théâtre... Un projo ?"

Elle leva la tête et ne vit...aucun projecteur, aucun spot, rien que la lumière naturelle filtrée par les vitraux.

Elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage car le jeune homme était en train de la présenter, genre: "on ne sait pas qui c'est et d'abord qu'est-ce qu'elle fout-là" du style chien dans un jeu de quille, quoi !

Cette présentation cavalière eut le don de l'énerver d'autant que c'eût put être le genre de question qu'elle aurait pu poser, ELLE !

en effet: qu'est-ce qu'elle fout là ? elle n'avait rien demandé !
elle avait l'impression désagréable d'avoir dormi sans rêve et de s'être réveillée dans le coin sombre d'une église, groguie comme s'i elle avait bu 1 littre d'alcool fort, à devoir supporter un spectacle à la con, d'une banalité à pleurer ! tout ça pour s'entendre dire "y a une fille, qu'elle ce qu'elle fiche ici", merde !

Sa colère retomba très vite car le vieillard se retourna lentement. Elle fut époustoufflée par la beauté de son visage, ses yeux surtout, empreints de noblesse, profonds, éclairés - elle en était sûre - d'une intelligence hors norme, érudite mais également d'une tristesse infinie.

Elle ne pouvait détacher son regard du sien, subjuguée par son intensité.

Elle savait que ce n'était le regard du comédien en train de jouer mais le regard de l'Homme en face d'elle.

Lui, la regarda longuement sans rien dire, comme s'il voulait lire dans son âme et, chose surprenante, Anastasia avait la sensation qu'elle pouvait, elle aussi, fouiller dans cette âme, sans aucun sentiment de curiosité mal placée.

Elle y lut une belle âme, noble, droite et loyale mais perdue, comme noyée dans une tristesse insondable, inexplicable.

Elle resta ainsi, comme suspendue dans le temps, incapable de détourner les yeux de ce bleu intense; incapable de formuler une phrase, pas un "bonjour", ce qui aurait été la moindre des choses, pourtant.

Elle n'entendait plus les diablotins et le gros diable semblait lui aussi comme en arrêt sur image.

C'est alors que le vieil homme se mit à parler, d'une belle voix grave, basse profonde, certainement, toute empreinte de chaleur.
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Léorio Vardonis

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Maladie mentale : Démonomanie

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 14:01

Le prêtre regardait l'esprit frappeur s'approcher de lui, écoutant la voix de Julian, qui lui semblait lointaine. Il réfléchit à un plan d'attaque. Mais il devait rester pacifique. C'était les hérauts de Lucifer, le seigneur de l'Enfer! Enfin, l'un des plus puissants seigneurs. Il ne devait pas le décevoir.

L'esprit voletait en sa direction, puis d'un coup accéléra. Aucun des deux compères de Léorio n'avait remarqué la menace. Il tendit sa main en direction du serviteur de Nitoès, et parla.

- Tu as eu ton festin, ministre. Est-tu d'accord ou non avec notre décision?

Il avait une question en tête, en espérant que cela marcherait comme dans l'ancien temps. Le démon s'arrêta, surpris. Puis il lui sourit, montrant des dents aiguisés comme des rasoirs, et désignant  l'aile droite de l'église. Une des pièces menant vers la salle des prêtres devaient sans aucun doute s'y trouver.

Puis l'esprit disparut dans un écran de fumée, riant gloutonnement. Au moins, il avait pu se rassasier...

Le prêtre se retourna, malgré le Chaos ambiant, et put voir Julian se battre contre certaines de ces créatures. Il le sermonna en lui disant de leur faire le moins de mal possible, que son maître ne serait sans doute pas content de le savoir. Et qu'il leur faudrait se frayer un chemin vers la pièce désigné par l'esprit glouton. Il savait exactement ce qu'ils devaient chercher, bien que cela le rendait malade.

Puis il se tourna vers l'inconnue, qui le fixait d'un air... Etrange? Il ne savait pas quoi penser de cette femme, venue de nulle part. Il fallait croire que Dreamland était vraiment un monde étrange.... Mais il devait prendre le temps de lui expliquer, un minimum.

- Ma fille, je suis désolé de vous dire cela de but en blanc, mais vous n'êtes pas à San Francisco. Vous feriez mieux de nous suivre, ou ces démons risquent de venir vous importuner. Suivez-nous, et on vous expliquera plus tard. Appelez moi Léorio.

Ils se frayèrent un chemin à travers les démons, aidé par Julian se débattant comme un beau diable. Léorio ignorait les remarques des démons, et esquivait du mieux qu'il pouvait les bougies qu'on leur jetait. Mais avant qu'ils n'arrivent à destination, Lucie revint vers eux.

- Alors Chérie, on s'amuse avec les amis de mon père? Viens donc t'amuser avec moi...

Sur ces mots, sa queue s'enserrait autour de la jambe de Léorio, tandis qu'elle mettait sa main entre les jambes du prêtre, qui déglutit difficilement. Il se ressaisit cependant, et regarda Lucie.

- Non, pas pour le moment. Nous devons continuer à rechercher mon ombre.

La diablesse retira sa main prestement, et sa queue fouetta la jambe du prêtre, qui subit un douleur le faisant plier... et craquer son dos. Encore. Lucie fit une mine boudeuse, puis elle partit dans un rire sadique dans une gerbe de feu, tout en déclarant ses derniers mots:

- Ce sera peut-être pour une autre fois alors!

Puis les démons repartait à l'assaut, un groupe d'esprits et de diablotins s'acharnant à pousser les bancs sur leur passage, et bloquant la porte vers l'autre pièce. Mais ils devaient passer...

- Mon fils, aide moi à passer, nous devons trouver de quoi retenir l'ombre sur place avant d'aller la chercher...

Il pensait à un pieu. Il espérait que les prêtres en auraient un. Ou un couteau, quelque chose...
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 21:43

Sans regarder si Anastasia avait suivi, Julian avait rejoint son compagnon sans-ombre à grand coup du cierge précédemment ramassé. Ce dernier osa la sermonner afin qu'il ne repousse les démons que de manière douce. Totalement anormal comme demande vu la situation chaotique! Pour sûr qu'il ferait son possible pour la respecter ! Même si il faut avouer que cela n'était pas si évident que cela.

Le révérend fit ensuite un résumé assez bref, mais assez clair à la jeune fille, qui semblait subjuguée par lui, avant de partir avec le phobique à travers la horde, leur destination droit devant eux. La jeune fille, elle, semblait toutefois s'être écartée dès le début de cette course.
Quoi qu'il en soit, il avait beau tout donner, les remarques des démons faisaient remonter sa jauge de stress, provoquant sueur et tremblements. Les tournis étant de plus fréquent, continuer devenait par ailleurs de plus en plus compliqué...

Mais abandonner n'était pas une option ! Ou peut être... ne pas abandonner est classique... Enfin, l'Homme est quand même un gros froussard qui ne vit uniquement que pour sa pomme, donc la norme serait plutôt de fuir et laisser son compagnon se débrouiller seul. Oui mais lutter fait vraiment héros... Ou devait-il lutter et perdre ? Non, ce serait contre-normatif totalement, et faire l'inverse complet, c'est se donner une règle, celle de ceux qui font l'inverse... donc c'est une norme quand même, ce n'est pas bon. Que faire ? Surtout qu'il avait laissé Selene dans sa boite. Récupérer l'ombre ne voudrait-il pas dire faire disparaître les démons, et donc la libérer ? Ce serait donc la voie la plus classique, la voie qui convient pour réussir à la sortir de là. Non vraiment, ça n'irait pas du tout... Que fait, vraiment ?

… … … Que faire ? Que faire ? Que faire ? … … …

Ceci est à peu près un résumé de ce que Julian pensait, se tourmentant pour cette broutille si importante à ses yeux que de ne pas suivre la norme, véritable phobie pour lui. Il ne vit même pas l'intervention finale de Lucy et sa disparition.
Il entendit quand même la réplique de son compagnon. Trouver quelque chose pour maintenir une ombre ? Comment peut-on sérieusement penser retenir une ombre ? Il n'en avait strictement aucune idée ! Et il n'eut pas vraiment le temps de répondre en vérité.

En effet, dans le monde réel, le jeune homme habite un sous-bois, et habite une cabane dans un arbre, certes isolée du froid, mais pas isolée aux bruits. Et une branche d'un arbre voisin venait de lâcher sous la force de la poussée du vent. Le craquement fut assez fort pour que le jeune homme puisse se réveiller et quitter l'Eglise pendant un temps au profit du monde réel, disparaissant d'un coup de cette dernière au grand dam de Leorio.



---
Moi absent au moins jusque jeudi minimum, ou tout du moins assez pour que je puisse ne pas avoir le temps de poster. Et sortie de DL, au moins j'ennuie personne ^^ Bon courage mon p'tit révèrent ! J'vous rejoins dès que j'arrive à m'endormir à nouveau :3
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Aoû - 15:29

L'esprit d'Anastasia se mit à cogiter à 200 à l'heure.
Elle s'attendait à tout sauf à entendre: "je suis désolé, vous n'êtes pas à San-Francisco, on vous expliquera plus tard..."

Elle s'apprêtait à dire: "Sans blague, je suis où alors ?"

Elle eut à peine le temps d'entre-ouvrir la bouche qu'à nouveau les deux hommes la laissèrent en plan pour s'occuper de cette farce machiavélique qui semblait être pour eux une situation sérieuse de la plus haute importance...

Son cerveau enregistra que des démons accumulaient tous les bancs de l'église devant la pièce où les deux hommes semblaient vouloir diriger leurs pas.
D'instinct, elle recula, donnant certainement l'impression de s'écarter du problème.

De toute façon, ils n'avaient absoluement pas l'air de vouloir s'occuper d'elle et encore moins de s'en inquiéter d'une quelconque manière.

Cela commençait à devenir trop pour Anastasia.
Pas cette scène démoniaque dont elle se fichait éperduement puisqu'elle n'en comprenait pas la portée mais plutôt cette insoutenable indifférence à son égard, comme si elle était transparente ou mal-venue; comme d'habitude, quoi...!

L'angoisse l'assaillit et la colère commença à monter.
Poings serrés, des larmes plein les yeux elle allait exploser quand une fois de plus on lui ferma le caquet sans vergogne, d'une manière qu'elle n'avait encore jamais expérimentée jusque-là:

Elle vit le jeune homme tenter de se diriger vers les bancs, réfléchir, se tourner vers la malle, hésiter comme s'il pesait le pour et le contre de deux problèmes différents, tourner en rond, semblant se demander que faire; tendre l'oreille vers on ne sait quoi puis disparaître d'un coup, comme volatilisé.

Là c'était trop !
il venait de faire sciemment, pile-poil, ce qu'ils lui reprochaient à elle, en sens inverse !

"Comment ?! il se casse, comme ça, et me laisse dans la panade avec un vieillard qui n'a plus d'ombre et des démons débiles aux quatre coins de l'église ?!" pensa t'elle.

Ses larmes redoublèrent.

Au moins, à présent, savait-elle comment s'y prendre pour prévenir en cas d'absence !

Elle était à deux doigts de faire la même chose quand elle vit le vieil homme tenter, seul, péniblement et se tenant le dos, de retirer les bancs aussitôt remis en place avec fracas par les démons hilares.

Elle ne pouvait pas le laisser comme cela; il semblait tellement souffrir ou tellement perdu ? et en même temps terriblement acharné...

Elle sécha ses larmes d'un revers de main et réfléchit à la situation.

Son cerveau était en ébullition à présent car elle avait l'impression qu'il fallait faire vite maintenant qu'ils étaient seuls.
Le vieil homme -"comment s'appelle t'il déjà ?... ah oui, Léoriot" se souvena t'elle -
Léoriot ne semblait pas posséder une grande force physique et les démons auraient tôt fait de l'épuiser avec leur manège.

Elle ravala sa colère, se jurant une bonne explication avec les deux hommes quand tout irait mieux puis posa le problème dans sa tête:

"Je me souviens...
J'étais chez mon psychanalyste... Il cherchait à m'expliquer qu'il n'avait quasiment aucune solution pour soigner mon mal-être ou plutôt mon non-être à moins de connaître l'Amour Absolu, parfait, l'âme-soeur, éternel miroir qui, par son image me renverrai le mienne... Il ajouta:
- Cet Amour-là n'existe pas, pas même dans les contes de fée ni même dans les rêves les plus fous.
La seule solution que je puis vous apporter serait l'hypnose et encore, je ne vous promet rien, cela peut déraper mais au moins, par le biais du rêve vous allez pouvoir plonger à l'intérieur de vous-même ou du moins du peu qu'il y a, en vous détachant des autres.
Seriez-vous prête à tenter l'expérience ?
- Oui... avais-je répondu après un moment de réflexion.

Voilà donc comment je serais arrivée là, à San Francisco sans vraiment y être, dans une église rélle mais imaginaire avec des gens... réels ? tarés comme moi ? mais dans un imaginaire ?"

Elle se retourna, perplexe, pour regarder Léoriot et vit le pauvre homme souffler, s'essuyer le front, repoussant les bancs de bois brut de plus en plus lentement avec toujours les démons à l'oeuvre, plein d'entrain, osant même empiler les bancs les uns par-dessus les autres avec des hurlements de joie mauvaise.

"Je dois l'aider ! mais pour cela je dois comprendre la situation...".

Elle fixa le visage de Léoriot qui se tournait parfois vers elle avec un air de supplication mais en même temps avec une fierté noble comme les héros peuvent avoir ou bien... Ou bien les croyants à la limite de l'extrémisme...

"Je commence à comprendre !" s'exclama t'elle mentalement.

"Je commence à comprendre pourquoi j'ai ressenti Léoriot comme quelqu'un de pur, de droit.
Pur et droit, oui, il l'est, mais dans sa folie.
Il y croit dur comme fer; rien ne le fera dévier de sa foi...
Léoriot est un psychotique; jamais il n'admettra qu'il est dans l'erreur et sa foi infaillible est... pour les démons.

Je commence à comprendre aussi pourquoi il a perdu son ombre !

Quant aux démons, c'est une projection mentale, c'est son délire incarné, devenu réel.
Voilà pourquoi ils sont stéréotypés et pas si méchants que cela !
Léoriot n'a pas le courage d'aller jusqu'au bout de ce qu'il sait, c'est-à-dire jusqu'à la cruauté sans borne et la perversité qui les caractérisent.

Je comprends enfin, pourquoi jusque-là les diables ne m'ont pas attaquées: non seulement je ne crois pas en eux, aussi purement que Léoriot y croit et en plus, Léoriot ne fait aucun cas de moi; je suis donc invisible...

Il va falloir jouer fin car Léoriot peut perdre le contrôle de la situation qu'il a engendré, ce qui pourrait devenir très dangereux.

Il faut que j'aille dans le sens de son délire avec la plus grande sincérité, tout en nous sortant du merdier dans lequel il nous a mis et où il s'est empêtré lui-même !"

La tête prête à exploser, Anastasia rassembla ce qui lui restait de raison et d'une d'une voix douce, posée mais d'une fermeté dont elle n'avait jamais été capable juqu'à présent dit:

Léoriot, la pièce où celui que vous nommez "Ministre" veut que vous alliez se nomme la Sacristie.
C'est apparemment là qu'il a emprisonner votre ombre et il va falloir y aller.

Vous savez, tout comme moi, qu'on attrape son ombre avec un pieu planté en son coeur; le seul problème est que dans une sacristie il n'y a pas de pieu, c'est impossible: c'est un lieu sacré où sont rangés les objets du rituel: calice, encensoir, etc... Rien de pointu, en tout cas.

A moins que... Oui ! on peut trouver trois choses qui pourraient peut-être vous aider:
le tire-bouchon de la bouteille de vin de messe ou encore, deux cadres, toujours: celui avec la photo de l'évêque de la paroisse et celui du Pape. Derrière chaque cadre, il y a un clou.
Enfin, la dernière chose n'est pas tout à fait pointue à son bout mais pourrait faire office: une hallebarde aux couleurs de l'église mais il n'y en a pas dans toutes les sacristies...
C'est tout.

Maintenant, il va falloir passer.

Je sais que vous êtes un érudit, cela se voit.
Vous avez dû lire tous les grimoires ou presque.
Dans un de ces grimoires, il y a forcément une incantation à proférer pour faire reculer ces démons ou les tenir sage.

Il FAUT que vous vous en souveniez et IL FAUT que vous la récitiez, vous n'avez pas le choix: Le Ministre VEUT que vous alliez dans cette pièce.

Le problème qui se posera quand vous aurez réussi - si vous réussissez - à attraper votre ombre c'est que le Ministre sera furieux contre vous; ça aussi vous le savez.

Vous voyez, quand on veut manger des cerises avec le diable, il vous jette les noyaux à la figure !

Il vous demandera un échange ou un "cadeau" à lui faire pour réparer l'outrage, en êtes-vous conscient ?

Etes-vous conscient que nous sommes dans le même pétrin que vous ?

Il va falloir y réfléchir et vous préparer mentalement à la punition qu'il va NOUS infliger !

En attendant, nous n'avons pas le choix, vous connaissez l'exigence du Ministre, alors allons-y !

Quelle incantation devez-vous proférer ? et dois-je la psamoldier avec vous ?

J'espère vivement que vous vous souvenez de toutes les paroles car vous savez comme moi que le langage des démons a ceci de commun avec l'Hébreu: vous changez une simple lettre et c'est toute la sigification qui change...
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Selene Nymphadora

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Maladie mentale : TOC des épouvantails

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Aoû - 17:27

Le temps se faisait long dans le coffre. En fait, sa bonne résolution d’attendre que quelqu’un puisse la libérer ne tint pas longtemps. L’adolescente finit par s’agiter, encore, frappant avec ses poings sur ce qu’elle pensait être la paroi du coffre jusqu’à se faire mal. Finalement, comme si sa prison en avait eu marre de la garder prisonnière, elle fût éjectée sans ménagement sur les dalles froides de l’église hantée.

Le moins qu’on puisse dire… c’est que c’était le bazar. Il y avait des bancs tout retournés, des bougies et des cierges jonchaient le sol, et une jeune femme qu’elle ne connaissait pas déblatérait une tirade à laquelle elle ne comprit pas grand-chose. En fait, Selene saisit simplement que le duo cherchait à se rendre dans la sacristie et voyait que les démons s’évertuaient à leur en bloquer le passage. A genoux pour ramasser le contenu de sa hotte qui s’était renversé, une main frottant l’endroit de son front où elle s’était cognée en étant expulsée du coffre, les doigts fins de la rouquine effleurèrent sa Dame Blanche.

Après s’être assurée que la foule de petits êtres espiègles étaient bien trop occupés à jouer des tours au doyen et à Anastasia pour s’apercevoir qu’elle était revenue, la toquée enfila prestement sa robe de mariée magique par-dessus ses vêtements. Avec sa tignasse rougeoyante emmêlée par le démon qui lui avait tiré les cheveux et sa mine rougie par ses efforts à l’intérieur de la boite, elle faisait une mariée bien échevelée. Toutefois, et heureusement, elle n’était pas là pour dire « oui » devant l’autel. A nouveau, elle s’efforçait de prendre son courage à deux mains pour venir en aide à ses compagnons.

Selene se rendit inconsistante et traversa l’église pour venir se planter aux cotés de Léorio et Anastiasia. Quand la jeune femme posa ses yeux sur elle, la galloise baissa timidement les siens. Ce n’était pas la meilleure des situations pour faire connaissance, et d’ailleurs…

- Où est Julian ?! Elle s’était soudainement redressée pour épier les alentours, mais pas la moindre trace de son ami.

Elle n’aurait pas pensé se sentir aussi bizarre en son absence. Pas tant parce qu’il lui vouait une admiration démesurée, mais plutôt… parce qu’il était gentille avec elle, tout simplement. Ce n’était pas son égo qui était flatté, mais elle se sentait revalorisée, chaque fois qu’il l’avait encouragée chaleureusement. Ce n’était plus une gamine pleurnicharde qui survivait parce que les plus forts veillaient sur elle… elle pouvait aider !

Sur cette pensée, et persuadée que Léorio lui apprendrait très vite où était passé leur homme fort, l’adolescente s’avança sans sourciller jusqu’à traverser la porte de la sacristie. Elle entendit les démons farceurs pousser des exclamations de déception, abandonnant alors leur jeu avec les bancs. Il faisait un calme étrange dans la pièce, apaisant. Tout était comme l’avait dit Anastasia : encensoir, calice, livres religieux, divers objets rituels… mais en fait, Selene ne savait même pas pour qu’elle raison le démonomane tenait tant que ça à y entrer. Elle recouvrit sa consistance pour pouvoir ouvrir la porte de l’intérieur, ses yeux noisette rivés sur le sol, comme si elle avait honte d’avoir si facilement réalisé la tâche à laquelle se tuait Léorio depuis quelques minutes :

- Voilà… mais, qu’est-ce vous y cherchiez exactement ? Si… si c’est juste pour trouver de quoi fixer votre ombre au cas où elle ne voudrait pas se laisser recoudre, j’ai peut-être quelque chose dans ma hotte, vous savez ? Mon coupe-papier… ou la pointe de mon parapluie…

Elle releva es yeux et redevint immatériel instantanément, in extremis pour éviter de recevoir en pleine figure une tarte à la crème lancée par un démon gourmand. Frustré, ce dernier expédia également la deuxième au travers la rouquine, comme si elle avait la moindre chance de lui faire plus de mal qu’au premier essai. Son regard se posa alors sur Anastasia. La jeune femme avait encore l’air perdue et déboussolée… une nouvelle voyageuse ? A moins que…

- Dites Léorio, Julian ne s’est quand même pas transformé au point de devenir une femme ?

Sait-on jamais avec les pouvoirs de Dreamland.
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Léorio Vardonis

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Aoû - 21:10

Le vieillard peinait, mais il n'avait pas l'impression d'être aidé...  Il était le seul à avoir le courage de déplacer ces bancs? C'était vraiment peu honorable de la part de jeunes gens comme eux. Il se retourna, déterminé à leur toucher deux mots....

Mais Julian avait disparu. Était-il retourné dans le monde réel, ou avait-il subit un sort similaire à celui de Selene? C'était vraiment pas le moment, les démons redoublaient d'efforts.... Sa tenue était d'ailleurs étonnamment épargné par les démons, et heureusement.

Seul restait la nouvelle venue, qui commença à déverser sur le prêtre un flot d’âneries et d'inepties toutes au moins aussi grosses que le gros démon de Nitoès avec qui il avait demandé la direction à suivre... Elle ne se rendait définitivement pas compte du monde ou elle se trouvait, ou des bêtises qu'elle racontait... Il secoua la tête d'un air désolé, espérant que cette pauvre âme comprendrait un jour ce monde qu'était Dreamland...

- Mon enfant, vous ne mesurez pas la gravité de la situation, je pense... Et ne cherchez pas à m'apprendre ce qu'il y a dans une église.

Puis, le Révérend vit au loin une silhouette familière. Selene avait en effet fait son comeback, mais les démons ne s'en était pas encore rendu compte. D'ailleurs, le prêtre se baissa pour éviter une tarte qui atterrit sur la nouvelle arrivante. Peut-être que cela allait lui remettre les idées en place? Il en doutait, mais il était beau d'espérer. 

La première chose que remarqua Léorio lorsque sa jeune compagne récemment emprisonné arriva, c'est qu'elle était dans une tenue de mariée qui pour le coup ne lui allait pas vraiment comme un gant. Mais elle semblait aussi inconsistante. D'ailleurs, après lui avoir demandé d'une manière paniquée ou se trouvait Julian, elle partit en direction de leur but, la salle des prêtres, et l'ouvrit, sans même souffrir d'une quelconque farce... Et bien, elle était vraiment forte et bien équipée... Il avait encore tant de choses à apprendre de Dreamland.

Elle semblait gênée d'être arrivée si facilement là ou le vieil homme avait échoué. Mais il se contenta de sourire.

- Vous êtes définitivement extraordinaire ma fille, croyez-moi! Et pour le coup, je suis désolé mais c'était effectivement un objet pointu que nous étions partis chercher...

Les démons semblaient plutôt mécontent de l'immatérialité de la jeune "mariée". Plus de farces pour elle, mais le coup de la boîte avait été suffisant, semblait-il. Puis il se mit à rire en toussotant lorsqu'il entendit l'idée de Selene. Oh que non, ce n'était pas ça. Il se rappelait de la jeune fille qu'il avait rencontré lors de son premier séjour à Dreamland... Il avait subit un tel pouvoir...  Et c'était bien perturbant.

- Oh que non, pour avoir déjà eu cette expérience perturbante, je peux vous dire que Julian n'a pas ce pouvoir! Mais il semble s'être volatilisé. A moins que des démons ne leur est causé le même sort que celui qu'ils t'avaient réservés... Cette jeune femme semble complètement perdu et perturbée.

Puis il se tourna vers l'autre côté de l'église. Il y avait une salle, et les démons semblaient bien plus nombreux la-bas. D'ailleurs, c'était là-bas qu'il avait rencontré les succubes. Il ne serait nullement étonnant que la source de ce pouvoir, donc son ombre, y soit aussi.

- Je sens que ce portail se trouve dans cette direction. Allons y mes enfants.
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Anastasia Waitten

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MessageSujet: Re: Ruelle mal famée [Premiers pas]   Ruelle mal famée [Premiers pas] - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 21:49

Tandis qu'Anastasia parlait à Léorio de manière à coller à ses croyances le plus sincèrement possible (ce qui lui était facile puisqu'elle passait son temps à se glisser dans la peau des autres, à deviner ou tenter de deviner ce qu'ils pensaient afin de jauger leur humeur du moment ou leur potentiel d'amour à donner), elle entendit des bruits provenant de la malle.

Elle était tellement concentrée dans son discours qu'elle n'y prêta pas vraiment attention.

De même qu'elle ne se formalisa pas à la vue d'une ombre blanche qui passa promptement, comme un fantôme à travers le mur de la sacristie.

Elle était tellement investie dans son rôle, elle voulait tellement aider ce vieil homme afin de prouver qu'elle pouvait avoir de la valeur et être digne d'être apréciée...

Autant dire qu'elle prit la rétorque de Léorio comme une giffle en pleine figure. Le retour ne se fit pas attendre:

Cher monsieur Léorio, premièrement je ne suis pas votre "enfant", alors arrêtez de prendre vos allures de prêtre à la gomme avec moi, pour commencer !

Ensuite je pense que oui, je mesure très bien la gravité de la situation, et encore, le mot "grave" me semble en deçà de la réalité !

Et vous, vous la jaugez comment la "gravité de la situation" ? parce que, sauf votre respect, vous ne semblez pas vraiment l'appréhender à sa juste mesure !

Tertio, je n'ai "rien à vous apprendre sur les églises" ???

excusez-moi du peu mais quand on appelle "pièce" la sacristie, c'est que vraiment on n'y connait rien ! le mot "pièce" dans une église, ça n'exsite pas; on apprend ça à l'école !


A ce moment Léorio se retourna.

Anastasia aussi, instinctivement, et vit la jeune fille en robe de mariée, toute échevelée mais très jolie et surtout extrêmement jeune; adolescente, tout au plus.

"Que fait une aussi jeune personne ici ?" se demanda t'elle.

La jeune fille était dans l'encadrement de la porte...ouverte, de la sacristie et baissait les yeux timidement.

Anastasia repris ses esprits et se souvint des vagues impressions qu'elle avait eue:
"La malle !" se dit-elle.

Elle tourna la tête, la malle était ouverte; son sang ne fit qu'un tour.
Lentement, avec une fausse tranquilité elle dit:

depuis que je suis arrivée, il y avait cette jeune personne enfermée dans cette malle et vous n'avez rien fait pour l'aider monsieur Léorio ?

à part vous tortiller devant des démons et vous faire toucher les couilles par des succubes, vous êtes bon à quoi ?...

quel goujat !


Anastasia n'en revenait pas; elle était outrée par cette inertie face à quelqu'un en danger.

Elle se détourna perturbée, dégoutée.

Un autre détail traversa son esprit: le fantôme en robe blanche.
Comment cette fille avait-elle réussi à faire cela ?

Elle entendit léorio et la jeune fille se parler puis elle comprit qu'ils se posaient des questions quant à la disparition du jeune homme.

Elle dit d'une voix accablée par ce qui l'entourait:

J'ai vu le jeune homme regarder la malle un moment, regarder Léorio puis tendre l'oreille vers un son, probablement lointain, que je n'ai pas entendu puis il s'est volatilisé d'un coup....

Elle ne comprit pas bien ce qu'ils se dirent ensuite: une histoire d'homme transformé en femme ?

Elle repartit dans ses pensées.
En fait, tout cela devenait trop.

Déjà que pour elle un infime détail pouvait devenir quelque chose d'énorme mais là, tout dépassait son entendement.

Elle sentit monter en elle un malaise que bientôt elle ne pourrait plus contrôler si cela continuait; elle le savait; c'était rare mais cela arrivait.

Et cela continua:

Elle ressentit fortement que Léorio la méprisait, qu'il la prenait pour une tarée qui n'avait rien à faire dans son jeu.
Elle vit dans les yeux de l'adolescente une certaine forme de sympathie ? de pitié ?
malgré tout, elle aussi la prenait pour une déboussolée du ciboulot, c'était sûr !

Et pour couronner le tout, elle entendit Léorio prendre son ton de vieux patriarche pour leur demander de le suivre en disant "mes enfants" !

Là c'était carrément plus possible !

Je vous ai déjà dit que je n'étais pas votre enfant monsieur Léorio !

vous me prenez tous pour une tarée, cela se voit, mais vous alors ? vous êtes sains d'esprit peut-être !

Vous êtes arrivés ici comment ? vous qui me regardez avec des yeux de poissons morts comme s'il était inconcevable que je sois là ?

ce serait possible de prendre 5 minutes pour m'expliquer ce qui se passe ?
qu'on se présente, comme des gens civilisés ?

Vous pensez peut-être que je n'en vaut pas la peine ? qu'il y a mieux à faire ?


Le ton montait de plus en plus:

Pourquoi jamais personne ne m'aime ? personne ne me prend en considération, je n'existe pas, vous me méprisez, POURQUOI ?.

Prise d'une colère furieuse, elle tira violemment sur le tissus blanc de l'autel et fit tout valdinguer au sol.
De rage elle balança un coup de pied au crucifix qui alla se planter dans le bénitier.

Les démon s'étaient rapprochés et regardaient tout cela avec un air de contentement extrême.

Toujours en proie à sa folie furieuse, elle éjecta les bancs pourtant lourds au travers de l'église.

Les démons commençaient à s'agiter, semblant compter les points comme des fans comptent les buts d'un match de foot.

Au bout du 5e banc, les démons criaient comme au stade, la soutenait en hurlant et en lui avançant les bancs.

Au moins s'était-elle fait des copains !

Anastasia le remarqua et sa colère se teinta légèrement de jouissance, non parce qu'elle s'était fait des potes mais parce ce que pour la première fois depuis qu'elle était ici, elle assistait à quelque chose de vraiment cocasse.

Elle ne se calma pas pour autant.

En hurlant "POURQUOI ?" elle courut vers la sacristie et balança avec violence tous les objets qui volèrent et tombèrent avec fracas.

La bouteille de vin de messe explosa tandis qu'un démon vint lécher le liquide rouge avec avidité.

Les cadres se brisèrent et un diablotin vint piquer la photo du pape pour se torcher les fesses tandis que les autres étaient tordus de rire.

La halebarde fut rattrapée au vol et les diables commencèrent un défilé, véritable bouffonnade de contorsions en tous genres, accompagnée de chansons grivoises.

Pour le coup, on commençait à se sentir vraiment en enfer !

Quand il n'y eut plus rien sous sa main, Anastasia s'arrêta net, échevelée, en sueur, pâle, le regard hystérique posé sur ses deux comparses.

Pourquoi vous me méprisez au point de ne rien vouloir m'expliquer ? pourquoi ?.
Son deuxième "pourquoi" fut dit très bas, dans un sanglot qui éclata:

Je veux partir d'ici; je veut me suicider !

Non, se suicider est un manque de curiosité...

Je veut m'euthanasier ! comme ça vous serez bien débarrassés de la pauvre conne que je suis à vos yeux, vous si équilibrés !
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