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| Les rues d'Elipse | |
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Auteur | Message |
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Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 21 Jan - 16:02 | |
| Jonh suivit bientôt son exemple, dévalant les escaliers pour rejoindre l’extérieur. Eve souffla un nuage de fumée en l’observa disparaitre de son champ de vision, ses neurones contaminés par la folie en pleine réévaluation de leurs jugements. Certes, il ne lui inspirait toujours pas confiance, mais il méritait au moins de perdre quelques échelons sur l’échelle de sa liste noire : au moins, même s’il faisait équipe avec leur ainé sociopathe, il avait l’air d’être plus humain, ce qui était un bon point indéniable. Pourquoi étaient-ils ensembles alors ? Elle avait du mal à comprendre.
Laissant Liam à sa tâche morbide, la russo-américaine rejoignit le dépressif qui profitait de l’air de l’extérieur. Les couleurs du crépuscule qui se dessinaient lentement dans le ciel de fin d’après-midi semblaient vouloir adoucir les tourments qui agitaient leurs entrailles, mais ça n’était pas très efficace. Pas sur la détenue en tout cas. Dégageant les cendres de sa cigarette d’une pichenette, elle accosta Jonh de but en blanc :
- Pourquoi tu restes avec lui ?
Court silence, brisé seulement par les rumeurs de la rue ; elle poursuivit, le dégoût et la rancœur froide perçant dans sa voix ordinairement inexpressive :
- Se balader avec un type capable de retourner le cadavre d’une gamine comme si ça n'avait été qu'un animal, je peux pas le comprendre. Et contrairement à lui, t’as l’air d’être un mec… mieux.
« Bien » avait refusé de passer l’enclos de ses lèvres, et ce n’était sans doute pas une mauvaise chose. Eve n’oubliait pas ce que lui avait dit Jonh lorsqu’il était chez Trisha et qu’elle avait donné une bonne leçon au petit ami de la droguée. Il était tout aussi incapable de saisir sa raison d’être que le trentenaire, que Yoru, ou que toutes les personnes qui l’avaient condamnée dans le monde réel. Aucun ne voulait voir qu’elle n’était pas folle, qu’elle ne faisait que faire quelque chose que personne n’avait le courage de faire, mais qui devrait être fait.
Ces considérations fuirent son esprit malade, Liam revenait déjà, sans avoir laissé le temps au dépressif de lui répondre. La russo-américaine le toisa de ses yeux glacés, aspira une bouffée de sa clope, tandis qu’il les incendiait déjà avec tout le mépris dont il était capable. Il y avait même un peu de colère à l’égard de son fidèle comparse, à croire que leurs liens n’étaient peut-être pas si solides que ça. Quoiqu’il en soit, la diatribe de l’hypersexuel coupa même l’envie qu’avait Eve de continuer à griller son cancer en tube. Ce mec était d’une immoralité à gerber, et elle se demandait bien ce qui l’avait retenu de ne pas imiter Jonh sur les chaussures de l’ex-taulard.
Il ne comprenait pas que l’idée n’était pas d’avoir pitié, de compatir, de pleurer au chevet d’une gamine morte, mais bien d’un principe qui avait été violé impunément. L’ordure qui avait fait ça s’était échappée, qui sait si on le rattrapera un jour ? Ou même si c’était le cas, aucune condamnation ne rendrait la vie à cette innocente. C’était injuste. Injuste que ça arrive, injuste qu’il n’existe aucun moyen de punir les coupables à la hauteur de leur crime. Elle avait envie de rire : « leur sortie » ? Après tout, il existait toujours un moyen de s’évader d’une ville, et il n’était pas question qu’elle s’embourbe dans une immonde mare de sang pour ce simple prix. Dans le monde réel, elle avait déjà été emprisonnée pour ce qu’elle défendait. Jamais elle n’avait plié, et elle ne plierait jamais, parce qu’elle serait toujours plus forte que les fausses excuses qui donnent bonne conscience.
- Tu sais quoi, rétorqua Eve, le jour où ce sera ta « fille » qu’on retrouvera dans cet état là, j’attendrai que tu viennes me dire que la pitié et les bons sentiments ne mènent à rien. Hum… je devrai peut-être même m’en charger, tu en penses quoi ? Une fois qu’elle sera crevée, ce ne serait plus un problème pour toi.
Son cœur battait frénétiquement contre sa poitrine, sa voix tremblait légèrement sous l’effet de la folie. Elle écrasa sa clope sous sa semelle avant de défier les yeux noirs du taulard de ses orbes glacés. Un léger sourire moqueur vint déséquilibrer l’impassibilité ordinaire de son visage blême.
- Capable de s’émouvoir devant un ours en peluche perdu sur un banc, mais pas sur le cadavre d’une fillette ? Laisse-moi rire. Même si tu l’as connais pas, même si on est à Dreamland, si tu avais ne serait-ce que le dixième de ce qu’il fallait pour élever un enfant, tu réagirais autrement que comme un putain de sociopathe !
Ses poings se serraient, jusqu’à ce que ses ongles irritent sa paume blanche. Sa démence frémissait, suintant de tous les pores de sa peau. Pourquoi elle ne le tuait pas encore déjà ? Comment pouvait-elle admettre la présence d’un type de cette espèce ? La raison lui échappait, et la folie l’empêcher de penser correctement. Ça lui revenait, par à-coups : parce qu’ils étaient dans la rue, qu’il y avait trop de monde, et qu’elle préférait ne pas se faire coffrer pour homicide.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 21 Jan - 17:31 | |
| Liam devait apprendre à mesurer ces propos car si ces dernières paroles étaient tombés dans les oreilles de Jonh, ce dernier aurait sans doute pété un câble et un orage se serait installé dans la pièce. Fort heureusement ce ne fit pas le cas et le dépressif sortit du petit immeuble. Après s'être rafraichi un peu il s'était adossé au mur et ne fut même pas surprit de voir qu'Eve l'avait suivit. La taularde avait sans doute des questions qui lui brulaient les lèvres depuis pas mal de temps et surtout il y en avait que même Jonh ne savait pas la réponse. La première en faisait partie. Lui-même se demandait pourquoi il restait avec l'hyper-sexuel quelque fois, souvent même soyons honnêtes et pourtant il restait avec Liam malgré leurs grandes différences.
Par contre Jonh haussa un sourcil lorsqu’elle lui fit un compliment, ce n'était pas dans la nature de celle-ci d'en faire. Mais bon en même temps entre lui et Liam la balance était vite faite... Alors que le dépressif allait lui répondre que pour une raison obscure il s'était, d'une certaine manière attacher à ce cher Liam, ce qui le fit quand même penser qu'il avait quand même du avoir un sacré coup sur la tête pour sympathiser avec un taulard, violeur et meurtrier, le concerné fit son apparition. Il ne semblait pas du tout content que les voyageurs l'ai laissé tout seul et jeta littéralement les rubz sur Jonh. Ce dernier pensa que c'était bien fait pour sa gueule mais ne dit mot se contentant de ranger la somme avec le reste. Ca n'aurait fait que amener une mini bataille de l'ouvrir, que le taulard semblait vouloir amener vu ses propos. Le dépressif n'était pas débile il savait très bien que pleurer n'avait jamais ramené quelqu'un, que aucun d'eux ne connaissait les deux cadavres, qu'il était inutile de pourchasser le tueur vu les chances minimales de le retrouver. Et puis de toute façon ce n'était même pas la raison du sale état du jeune homme. Mais comme d'habitude il fermait sa bouche et cela créait des quiproquos sans le vouloir. Eve répliqua en glissant Ella dans la conversation, sujet assez épineux pour le taulard et il faut avouer que Jonh n'aimait pas la menace de la voyageuse. Même si celle ci n'avait pas tort sur certains points.
- Laisse sa fille en dehors de ça Eve.
Parce que là le dépressif la connaissait quand bien même cette enfant avait un grain ça restait une gamine. Il n'avait aucune justification à donner au taulard concernant son attitude. Même si dans le monde réel le dépressif lui avait en quelque sorte offert sa vie ça ne voulait pas dire tout lui raconter.
-Écoute Liam, on a tous notre façon de réagir et si la notre te plait pas tu devra faire avec. On sait très bien que c'est trop tard, qu'ils sont déjà plus là, qu'on les connaissaient même pas. Et puis de toute façon mon sale état n'était pas dû qu'à cette vision d'horreur.
Maintenant que c'était réglé ils pouvaient peut être partir rapidement de cette habitation qui était devenu glauque ?
- Bon retournons chez Blackberry lui donner son argent
Exécutant ses propres paroles Jonh se mit en route vers leur point de départ. Il avait quand même retrouvé quelques couleurs à présent mais on voyait bien qu'il ne pétait pas la forme. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 21 Jan - 20:21 | |
| Au fil du discours tenu par Eve, la colère bouillonnante de Liam se muait en rage froide, monstre autrement plus à craindre que son cousin plus impulsif mais dont la tempête s’essoufflait vite. Dans la bouche de cette femme le nom d’Ella se changeait en insulte, elle broyait ses souvenirs et leur crachait au visage rien que pour le plaisir de les pervertir. Elle ne pouvait rien comprendre à la relation qui l’unissait à sa fille. Réaliser qu’il l’avait sauvé et qu’elle le lui avait rendu au centuple. Les choses étaient peut-être compliquées mais bien qu’elle ait disparu elle restait la personne la plus importante dans le cœur du tueur sociopathe qu’il était.
Ses yeux s’étrécissaient jusqu’à n’être plus que deux fentes chargées de fiel. Elle ne comprenait rien, même pas le sens dont avaient été chargées ses paroles. Jamais il n’avait dit que la famille de la victime ne devait pas pleurer. Il disait que pleurer les morts était un acte naturel mais égoïste, l’expression de sa propre tristesse et de son désarroi. Jamais ça ne serait une démarche obligatoire et elle en devenait même risible de la part d’illustres inconnus. Mais bien sûr qu’il pleurerait sa fille si ça arrivait. Parce que ça signifierait se retrouver seul et ne plus être un héros dans les yeux de personne. Redevenir un simple monstre sans espoir de salut.
**Quelqu’un comme toi connasse**
Alors qu’il allait ouvrir la bouche Jonh prit sa défense. L’ex-taulard en resta muet de surprise mais sa hargne ne disparut pas pour autant. Même s’il ne pouvait pas amener Eve à cracher ses tripes sur le trottoir il gardait ce projet pour plus tard, enfermé dans une jolie boite dans un coin de son esprit. Il n’était pas pressé. Tout venait à point à qui savait attendre…
Quant à la suite… alors comme ça il n’avait pas gerbé pour la gosse ? Pour quoi alors ? Son hot-dog était mal passé ? Probablement pas, mais l’esprit de Liam n’arrivait pas à s’arrêter sur une raison valable. Il ne connaissait rien du passif de Jonh mis à part la perte de sa femme, et ignorant les conditions il ne pouvait supposer que les choses étaient liées. Il se contenta donc d’hocher la tête à la proposition de son élève mais ne le suivit pas sur l’instant.
Il prit d’abord le temps de planter son regard étrangement patient dans ceux glacés de Eve. Pensif il s’humecta les lèvres, se gratta le bouc et annonça avec une douceur qui contrastait terriblement avec la dureté de ses propos :
- Touche à ma fille, rien qu’un cheveu, et je te poursuivrais jusqu’au bout du monde pour te faire la peau. Je ne suis pas du genre à pleurer, mais la vengeance est une autre histoire tu sais ? Je te torturerais jusqu’à ce que tu n’en puisses plus, jusqu’à ce que tu me supplies de t’achever. Et je ne le ferais pas. Je continuerais à te torturer jusqu’à ce que tu deviennes encore plus folle que tu ne l’es maintenant, jusqu’à dissoudre jusqu’à la dernière once de désir de vie dans tes yeux et seulement alors je te tuerais. Comme la chienne que tu es.
Son calme olympien et son ton calme avait permis à cette tirade d’échapper aux oreilles de Jonh qu’il entreprit alors de rattraper en quelques foulées. Alors qu’il arrivait à sa hauteur il lâcha tout de même à voix haute avec un mépris non masqué :
- Et de toute façon tu ne pourrais rien lui faire. Ma fille est bien plus forte que tu ne le penses.
La vision d’Ella qui enflammait la jupe de Shannon lui revint à l’esprit en lui tirant un sourire nostalgique. A n’en pas douter cette truie aurait une drôle de surprise si elle ne se méfiait pas. Rien que d’y penser ça lui rendait sa bonne humeur bien plus efficacement que la clope qui finissait de se consumer entre ses doigts. Il laissa tomber le tube de nicotine pour l’écraser sous son talon en obliquant vers l’endroit où Blackberry les attendait sagement. Ils en avaient pour 10 minutes tout au plus, après quoi ils seraient libres.
Tout au long du chemin il garda néanmoins un œil dans son dos pour guetter les éventuels actions fourbes de la taularde, tendant l’oreille à ses éventuelles paroles venimeuses. Même en cage un animal sauvage pouvait vous mordre la main et le tueur était prêt à parier que celui-là avait la rage.
La rage de tuer, même.
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| | | Eve M. Todrovitch
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 21 Jan - 23:29 | |
| Eve soutint le regard de Liam alors qu’il lui déballait un flot de menaces qui ne la firent même pas frissonner. Combien de fois l’avait-on menacée de mort dans sa vie ? Entre les ordures qu’elle avait crevées dans une ruelle sombre ou les codétenues qui n’admettaient pas qu’elle ne rampe pas à leurs pieds, si son compte en banque se remplissait avec des promesses de l’envoyer six pieds sous terre, elle serait sans doute l’une des femmes les plus riches du monde à l’heure actuelle. Cela sans compter que l’idée même qu’elle puisse en arriver à le supplier lui donnerait presque envie de se fendre de rire si ça n’était pas quelque chose qu’elle avait oublié comment faire depuis des années. Elle n’avait jamais supplié personne, ni la cour de grande instance qui chargeait son dossier, ni les filles qui l’avaient poignardée en traitre, ni les matonnes qui la rossaient correctement, rien. Eve Magdalena Todrovitch était un monstre ; ou en tout cas, c’était l’image qu’on aimait véhiculer d’elle dans son humble milieu carcéral.
D’ailleurs, c’était la deuxième fois qu’il la traitait de chienne dans la même journée, à croire qu’il n’avait que ce qualificatif au bord des lèvres. Quoiqu’il en soit, l’unique chose certaine était que lui parler de sa fille avait suffit à toucher un point sensible. Bien sûr qu’elle ne lui ferait aucun mal – la pauvre petite n’avait rien fait à personne – mais c’était toujours bon de savoir qu’on avait un moyen de titiller ses ennemis. S’il la menaçait, c’est qu’il avait peur de ce qu’elle était capable de faire ; ce n’était pas une mauvaise chose.
La russo-américaine passa une main dans ses cheveux de jais en regardant les mâles s’éloigner. Sa créature tournait en rond dans ses entrailles, piétinant ses organes, s’agrippant à sa peau pour espérer sortir, mais fut contrainte de rester dans sa prison de chair. Il fallait prendre son mal en patience supporter encore la compagnie de ces énergumènes qui ne comprenaient rien à rien, jusqu’à ce qu’elle puisse s’en séparer. Le simple projet de tuer Liam lui procurait déjà un doux réconfort gorgé de démence. Elle ne s’encombrerait pas de torture lente, elle le massacrerait tout simplement, pour le briser, le mettre en pièce, avant de l’achever magistralement.
Comme si leur périple n’avait été qu’un amusant jeu de piste, ils s’étaient retrouvés proche du quartier de Blackberry. Les pensées de la taularde s’aventuraient dans le passé, remontant le fil de leur parcours pour constater avec un malaise paranoïaque le nombre de personne qu’elle avait laissé s’en tirer intact. Peut-être aurait-elle dut leur casser quelque chose ? Juste un doigt ou deux ? Histoire qu’ils se souviennent qu’on n’empruntait pas à crédit sans compter rendre la monnaie. Sa faim était toujours muette d’ailleurs, comme si leur dernière visite bouleversait encore son tube digestif. Son teint blême, son air las et ses frémissaient grandement dus à la folie étaient pourtant témoins de son état qui faiblissait, mais elle n’en avait cure.
Eve n’avait rien dit jusqu’à ce qu’il retrouve les bâtiments délabrés, antre de la misère elipsienne qu’elle aurait préféré ne plus avoir à visiter. Dans les rues sur lesquelles se déversaient les rayons flamboyant du soleil qui courait vers le crépuscule, les petites bandes de caïds semblaient déjà de sortie, jaugeant les voyageurs comme le feraient des fauves qui voyaient des animaux inconnus longer leur territoire – le traverser même. La détenue jetait sur eux des regards glacés, inexpressifs, sans que l’ombre d’un frisson ne vienne ébranler son échine.
Dans le bâtiment de Blackberry, c’était presque pire qu’à leur précédent passage. La vue d’un camé effondré sur le sol dans une semi-inconscience pitoyable fit la russo-américaine se féliciter de ne jamais avoir cédé à toutes ces cochonneries plus ou moins recommandables qu’on pouvait se procurer en magouillant un peu en prison, même si parfois, l’envie de s’évader était insoutenable. La porte de leur employeur mis fin à ces réminiscences, sonnant dès lors la fin de leur mission. Ils avaient réussi, il n’avait plus qu’à rendre les rubz et que le passeur joue son rôle en bonne et due forme.
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| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 22 Jan - 15:38 | |
| Quand bien même Liam était d'accord avec Jonh de continuer a route le dépressif la prit toute seule, enfin il y avait Yoru mais vu que ce dernier ne pipait mot ça revenait à être seul, les deux autres étaient resté en arrière. Ces deux là ne pouvaient pas s'empêcher de s'envoyer des piques, de se menacer mutuellement et il faut dire que le jeune homme en avait ras la casquette de leur combat incessant. Qu'ils exécutant leurs paroles une bonne fois pour toutes et ça serait réglé ! Quoique Jonh ne voulait pas que le taulard crève, l'autre il s'en foutait un peu il ne connaissait rien d'elle à part qu'elle se prenait pour Mme justice soit faite. Liam le rejoignit enfin tout en finissant par faire l'éloge de sa fille. C'est sur que elle était méga dangereuse Ella. Enfin le voyage de retour se déroula dans un silence bien venue que Jonh reçue avec joie. Ils retournèrent dans cette rue macabre qui avait l'air de l'être encore plus que la dernière fois entre les gens qui les regardaient et ce drogué en train de faire une overdose...Le dépressif avait hâte de quitter cette ville morbide, même si toute avait sans doute son mauvais quartier.
Les voyageurs furent à nouveau devant cette porte et il semblait au jeune homme que cela faisait des siècles qu'il était partie à la rechercher de l'argent avec ses camarades. Mettant sa nostalgie en mode off Jonh toqua à la porte puis une voix s'éleva demandant le mot de passe, en espérant qu'il n'ai pas changé entre temps.
- Evasion
La porte s'ouvrit et Jonh pénétra dans l'appartement qui une fois encore n'avait rien à voir avec l'extérieur. Blackberry était assis sur son fauteuil, le même que quand ils avaient bu le thé sauf que la table était débarrassé. Jonh posa sa hotte par terre et sortit la mallette de dedans avant de la poser sur la table et de l'ouvrir.
- Voici votre argent, si vous souhaitez comptez faites le mais n'oubliez pas votre part du contrat. | |
| | | Liam Baldwin
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 22 Jan - 16:27 | |
| De retour dans un quartier minable, avec des bagnoles minables, des gens minables, une architecture minable et une hygiène de vie minable. Liam shoota dans une cannette en inspirant profondément l’air du crépuscule chargé d’humidité. Il se sentait bien dans ce genre d’atmosphère, c’était un lieu qu’il pouvait comprendre. La misère et le désespoir transpiraient littéralement du paysage, on pouvait se nourrir du malheur des gens rien qu’en embrassant la scène du regard. C’était un endroit malsain mais où les gens pouvaient vous comprendre dans vos malheurs parce que justement ils vivaient la même chose, de quoi rendre cet endroit plus vivable que les palaces de tous les riches pleins aux as du monde.
Dans l’entrée un camé à la limite de l’overdose les attendait avec la seringue encore plantée dans son bras contusionné et rendu violet par la pause trop longue du garrot. Alors que Jonh et Eve traçaient leur route jusqu’à la porte du passeur, Liam prit le temps de retirer à seringue et d’essuyer l’écume aux coins des lèvres du drogué. Il était mal en point mais il se remettrait. On finissait toujours par se remettre… ou mourir quand on était faible.
Lorsqu’il rejoignit ses « camarades », Jonh avait déjà déposé sa mallette grande ouverte sur la table basse et invitait Blackberry à vérifier la somme. Le portable dans sa poche et la vidéo qu’il contenait le démangeait sérieusement mais il ne pouvait pas le montrer maintenant, pas devant Eve qui devait se douter de ce qu’il avait fait à la première débitrice. Mais avec un peu de chance…
- Bon, pendant que vous faites les comptes je vais aller aux chiottes moi, annonça-t-il avec désinvolture avant d’aller s’enfermer dans la petite pièce dont on accédait depuis l’entrée.
Sans même prendre la peine de lever la lunette des wc il s’assit dessus, tirant son téléphone de son jean avant de farfouiller dedans jusqu’à trouver la pièce à conviction. Ensuite… il n’eut plus qu’à vérifier si le passeur possédait un téléphone avec bluetooth. Ahhhh… les merveilles de la technologie. Il détecta sans trop de mal le téléphone en question et un sourire mesquin étira aussitôt ses lèvres fines avant que sa langue ne vienne s’y évader. Tout vient à point à qui sait attendre.
Une simple pression sur la touche « envoyer » et la vidéo fila par les ondes jusque dans la poche de la veste de Blackberry où son téléphone vibra. L’homme n’en fit pas de cas, bien trop occupé à faire ses comptes mais une fois finit avec le côté financier des choses il n’en serait plus de même.
Liam tira la chasse et vint rejoindre les autres après s’être soigneusement lavé les mains, si bien qu’à son retour la valise était déjà refermée et emmenée par la vieille qui avait apporté le thé plus tôt dans la journée. Il se laissa tomber dans un fauteuil alors que l’homme aux allures de courtier jetait un œil à son téléphone, ne se permettant qu’un haussement de sourcil qui n’éclairait pas grand-chose sur la teneur de ce qu’il venait de voir. Le trentenaire de son côté se gratta le bouc avant de lancer comme si de rien n’était :
- Vous avez eu ce que vous vouliez non ? Alors on peut partir de cette ville maintenant ? Une promesse est une promesse, même pour des gens comme nous.
Dehors les lampadaires s’allumaient un à un alors que le soleil achevait sa courbe descendant derrière la silhouette obscure des buildings. L’obscurité, cocon accueillant leur fuite tombait à pic. Il y avait fort à parier qu’il serait bien plus facile de sortir d’ici caché par le manteau de la nuit. Et si Eve pouvait rester derrière et se faire lyncher par des elipsiens en furie, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Le passeur acquiesça, l’air énigmatique avant de les inviter à le suivre jusqu’à la sortie. Son air louche inspirait la méfiance, mais quel autre choix que de le suivre ? Liam sauta donc sur ses pieds, récupéra sa hotte qu’il avait posé au sol avant de s’asseoir et lui emboita le pas, l’œil vif. La voie restreinte dans laquelle ils se trouvaient n’excluait pas la prudence pour autant, et il comptait bien rester vigilant jusqu’à ce que ses pieds foulent l’herbe de la plaine félicité.
- Liberté, liberté chérie, cita-t-il à mi-voix en passant la porte derrière Blackberry.
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| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 22 Jan - 17:00 | |
| Le quatuor était de retour et bien plus vite qu’il ne l’aurait espéré. Ça tombait plutôt bien d’ailleurs, ainsi s’ils avaient respecté tous les termes du contrat il pourrait les faire sortir par la livraison de minuit, mais ça restait encore à vérifier. La valise déposée devant lui débordait de rubz qu’on y avait déposé en vrac, et il lui fallut bien 5 bonnes minutes pour tout compter avec minutie et être sûr qu’aucune erreur n’avait été commise. En plein milieu de son calcul sa poche vibra mais pensant qu’il ne s’agissait que d’un client il repoussa à plus tard la consultation du message, et ce jusqu’à ce qu’il ait refermé la mallette avant d’en confier le contenu à son employée qui la retourna à Jonh un peu plus tard, juste avant qu’il ne quitte l’appartement. Lorsqu’il eut enfin fini et consulta son téléphone, la surprise qui lui était réservé lui fit hausser un sourcil l’espace de quelques secondes. Qu’est-ce qui était le pire : cet acte de violence inconsidéré ou la capacité à descendre ses camarades comme si de rien n’était ? Il ne savait pas de qui venait ce message mais une chose était sûre : il lui faudrait rester sur ses gardes lui aussi. Mais il aurait tout le temps de se pencher sur ces problèmes. - Le compte y est. Donc oui, je tiendrais ma promesse. Je n’ai qu’une parole, répondit-il à Liam avant de se mettre debout. Le passeur invita la troupe à sortir et une fois dehors, invita Jonh à marcher à sa hauteur tout en faisant signe aux autres de rester en retrait. Une fois sûr de ne pouvoir être entendus il se décida à questionner le dépressif. Sa sincérité sur les faits allait elle aussi compter dans la balance le concernant. Il avait eu la mission de rapporter ce genre de choses après tout. - Comment les choses se sont passées ? Vous n’avez pas rencontré de problèmes ?Il s’attendait à des mensonges, tout le monde mentait après tout. Pour se protéger, pour sauver sa peau, pour son intérêt personnel ou pour le bien des autres, par pulsion ou nécessité. C’était à la fois une qualité et un défaut, mais Jonh eut la présence d’esprit de comprendre que pour cette fois au moins la sincérité était de mise. Il résuma globalement leurs affaires sans chercher à occulter la folie violente d’Eve et le fait que Liam avait dû jeter à terre une cliente pour éviter qu’ils ne se fassent abattre. Blackberry écouta en silence tout du long, hochant la tête de temps à autres. La légitime défense n’était pas un réel problème, mais savoir que les actions de cette femme avaient été gratuites l’étaient déjà beaucoup plus. Il garda ses réflexions pour lui et conduisit le groupe jusqu’à un hangar sans lâcher un mot jusqu’à ce qu’ils atteignent leur destination. Sous l’immense abri de taule les attendaient plusieurs camions de marchandises, dont un devant lequel un homme massif, l’image typique du camionneur barbu, semblait les attendre. Tout au fond du véhicule plusieurs caisses étaient ouvertes et on les invita à y grimper rapidement. Des trous y avaient été faits pour respirer mais ça restait tout sauf confortable… et loin de valoir 300 rubz ou autant d’efforts. Liam fut d’abord poussé dans sa boite, puis ce fut le tour de Yoru et de Jonh. Chaque boite était fermée avec soin avant de faire pénétrer le suivant si bien qu’il ne resta bientôt plus qu’Eve en face du passeur. - Mademoiselle, je crains que vous m’ayez caché un détail d’importance... Tout propret dans son costume impeccable et sans se départir de son sourire faux, il claqua des doigts en provoquant l’arrivée d’une dizaine d’hommes de main. La suite ne fut pas bien jolie mais pour résumer brièvement : la taularde reçu en retour ce qu’elle avait infligé. Elle eut beau se débattre comme une forcenée, c’est rossée et inconsciente qu’elle fut déposée dans sa caisse juste avant que le véhicule ne démarre, direction la sortie du hangar, puis de la ville. Les douaniers dans la poche de Blackberry personne ne vérifia la cargaison et à minuit et demi environ l’étrange chargement fut laissé au sol aux abords de la ville. Le chauffeur veilla juste à ouvrit les caisses avant de remonter à bord de son véhicule, sans se soucier de la bande en pleine conversation au pied d’un arbre à une cinquantaine de mètres de là… >> Direction la plaine félicité | |
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| Sujet: Re: Les rues d'Elipse | |
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