Hypnose : l'Exil
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 Liberté, nous voilà !

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Le Marchand de sable
Rochel Willow
Jade Martins
Matthew Owens
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Rochel Willow

Rochel Willow


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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Jan - 23:30

La proposition de Matthew fit sursauter Rochel qui s'était perdu dans ses pensées. Venir avec eux ? Il n'y avait pas vraiment pensé, trop focalisé sur comment s'échapper de ce cauchemar. C'est vrai qu'ils avaient l'air de gens tout à fait convenables et pour le dire franchement, il ne connaissait qu'eux, ici. Pourquoi pas, après tout. Hélas! c'était à prévoir : se "connaitre" est un bien grand mots et si le jeune homme lui proposait de les accompagner, Jade se montra bien plus méfiante. C'était légitime en soi.

- Oui... Je comprends. Je ne voudrais pas m'imposer non plus, après tout je n'en vaut peut-être pas la peine... Mais je vous en prie, s'il y a quelque chose que je peux vous promettre c'est que je n'ai pas la moindre intention de vous nuire !
Des silhouettes se dessinaient au loin et en un instant, Jade s'était accroupie, les incitant à en faire de même. Étaient-ils recherchés ? Pour quoi, par qui ? Peut-être sortaient-ils de la ville et avaient-ils été repérés ?

Rochel ne comprit d'abord pas la question de la jeune fille, à qui il répondit un ah bon ? Ils sont avec moi, vous êtes sûre ? Tout prit un sens lorsqu'elle se saisit d'une batte de baseball, prétextant qu'il leur avait menti. De toute évidence, il s'agissait d'une terrible méprise qui allait lui coûter cher s'il ne faisait rien. On ne lui en laissa pas le temps car déjà ses deux compagnons du moment partaient se cacher derrière un arbre ; il les imita. Ces gens, ils ne les connaissait pas, c'était impossible, et il n'avait pas spécialement envie de savoir qui ils étaient. Et puis il y avait une femme et trois hommes. Tout de suite, il fit un rapprochement entre ce soir-là : sa sœur, les deux garçons et lui. Il revivait le cauchemar... D'un œil extérieur ? Peu importe la complexité cinématique avec laquelle il vivait ses terreurs nocturnes, il fut pris d'une même terreur que les autres fois et accéléra la cadence, rejoignant Mattew et Jade derrière l'arbre.

- Mais ce ne sont pas mes amis ! Enfin je n'en sais rien : je ne sais même pas qui ils sont, je vous le promet ! Rochel se garda bien de dire qu'il se pouvait qu'il connaisse ces personnes et qu'il s'agisse de son cauchemar, tout simplement... Il lui fallait rassurer le duo, pas leur faire peur d'avantage !

- Je veux bien vous en dire plus à propos de moi, vous prouver que je ne suis pas une menace mais par pitié, ne me dénoncez pas à ces individus ! Je ne sais pas ce que vous avez fait pour être recherchés mais si vous l'êtes il y a de grandes chances pour que je le sois aussi, si je suis comme vous un... Voyageur.

Il jeta un coup d’œil en direction des silhouettes. Elles approchaient toujours mais à cette distance il lui était impossible de savoir si c'était eux qui parlaient ou bien si c'était les bruits d'un quelconque insecte nocturne qu'il entendait.
Dans quelle histoire s'était-il encore retrouvé..? A peine arrivé dans un monde qui soi-disant n'était pas le sien qu'il était déjà recherché d'une part et vu comme un ennemi d'autre part... Le cauchemar prenait décidément un tournant inédit qui lui glaçait le sang. Quelle serait l'issue de ce songe ? Et si Jade était... Non, non, non !!

Secouant la tête une énième fois pour chasser les images qui s'imposaient à lui, il se terra un peu plus dans l'ombre pour ne pas être repéré. Il ignorait si Jade le croyait ou non à présent mais le fait est que plus personne ne pipa mot alors que les quatre individus étaient arrivés à l'endroit où le trio s'était formé.

Que devrait-il faire s'ils étaient découverts ? Permettre au deux voyageurs de s'enfuir tandis qu'il retiendrait l'intriguant quatuor au risque de passer pour un traitre aux yeux de ses compagnons..? C'était peu reluisant... Non, d'un point de vue plus réaliste il savait très bien que sa forme physique ne lui permettait pas de jouer aux héros ; il s'enfuirait sûrement à toutes jambes comme un lâche... Après tout ç'avait toujours été comme ça : à chaque fois il avait été incapable de protéger ceux qui en avaient besoin. Pas même sa propre financée... Alice...
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MessageSujet: La drogue, c'est comme le sucre, 'faut pas en abuser ...   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeVen 20 Jan - 19:47

Cela fait plus d'une semaine que j'ai commandée ce fichu colis et je n'ai toujours rien reçu ... Est ce que je me serais fait arnaquer ? Non, impossible, et si c'est le cas, je lui envoie un virus surpuissant que j’appellerais... Hum, le "S de la mort" ? Ouais, ça le fait ça. Ça serait quand même bien que ma commande arrive avant que mon frère revienne. S'il le découvre, je suis tout simplement morte. Hackim revient dans 2 jours, j'espère que ce fichu livreur arrivera avant ... Bon, je vais pirater quoi en attendant ?

*Ding-Dong*

Tiens, on veut me voir ? Soit c'est le livreur, soit c'est quelqu'un qui s'est trompé de bouton. Je me recoiffe rapidement, jette un coup d'oeil dans le miroir de l'entrée et sort de l'appartement. Je n'habite qu'au second étage, donc nul besoin d'ascenseur, je prends l'escalier. Un homme de taille moyenne attend derrière la grille de fer noir.

- Mademoiselle ? Est ce que vous êtes un lapin ou une tortue ?

Je lui montrais ma main où j'avais écrit "Lapin". Je trouvais cette question assez drôle émanent d'une voix grave, ce qui me donnais limite envie de sourire. Mais je ne souriais pas, je ne souriais jamais ... Et je ne le devais pas. L'homme me fit passer la boîte à chaussure à travers la grille, tandis que je sortais une liasse de billet que mon frère avait vider de mon compte perso pour le mettre dans un petit coffre fort dans l'appartement. Il m'avait même dit que ça pourrait toujours servir, et effectivement, j'en trouvais l'utilité. L'homme prit la liasse, compta les billets et partit. Je remontais les escaliers en vitesse et fermais la porte à double-tour. J'ouvre la boîte, il n'y a pas de chaussure bien évidemment, mais bien ce que j'attendais : de la drogue. Non, pas de la drogue, MA drogue. Je me fais une ligne, et la sniff. J'ai l'impression que ça n'a aucun effet immédiat. je retourne donc sur mes ordinateurs, histoire de voir les nouvelles du jour. Je passe quelques minutes à lire le New York Time avant d'aller me faire un café. La tête commence à me tourner, je m'assoie sur le canapé. Je regarde ma montre, si c'est la drogue qui me fait ça, elle en a mit du temps ...

...

J'ouvre mes yeux, mes paupières sont lourdes ... Qu'est ce qu'il a bien pu ce passer ? Je me suis endormie ? Mais je n'ai pas révée, c'est bien la première fois. Un frisson me parcourt. Je regarde autour de moi, je suis dehors, mais qu'est ce qu'il c'est passé ? Je me lève. il fait nuit, je suis près d'une ville. Ma seule solution est de demander où je suis. Je fouille dans mes poches, plus rien, mon stylo et ma feuille de papier servant à parler à mon frère ont disparut. Je ne me résoudrais jamais à parler ! Jamais personne ne me refera dire un seul mot, jamais ! Je suis soudainement prise de crampes au ventre et de nausées tandis que j'entends quelque chose bouger tout près ...
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 10:41

Il niait et il avait l’air sincère, mais dans sa peur panique Jade n’arrivait pas à discerner le vrai du faux et lui accorder sa confiance. Le mot « promesse » ne faisait que la faire se recroqueviller un peu plus dans sa carapace d’angoisse jusqu’à ce qu’elle y disparaisse complètement. Que valait le serment d’un inconnu ? Rien, ce n’était que du vent. Et pourtant… et pourtant…

- Ne t’approche pas de moi ! geignit-elle alors que sa batte brandie tremblait dans sa main, Comment je pourrais te croire ? Comment ?! Tu… tu peux pas comprendre !

Elle avait sauté du vouvoiement au tutoiement sans même y penser alors qu’elle reculait toujours plus dans l’obscurité profonde dispensée par le tronc massif de l’arbre. Par flashs des souvenirs horribles s’imposaient à son esprit, comme ces adolescents pourtant normaux qui avaient voulu leur peau, la population entière d’une ville devenue folle, un homme pouvant à la fois prendre soin d’une gamine et violer une ado à la nuit tombée, un autre au demeurant charmant qui vendait les siens par centaines. Confiance ? Impossible. Son cœur menaçait de cesser de battre rien qu’à l’idée d’ouvrir la porte à une possible déchéance. La psychotique avait déjà bien trop souffert.

Jade recula ainsi encore et encore jusqu’à se heurter à quelque chose, ou plutôt à quelqu’un. Dans le noir elle pouvait à peine discerner qu’il s’agissait d’une jeune femme à l’allure effrayée, mais c’était bien la dernière chose qu’elle pouvait prendre en compte dans son état. La surprise lui tira un cri qui mourut bien vite dans sa gorge alors qu’elle devenait immatérielle ainsi que Safrah et Rochel assez proches et effrayés par la situation pour subir l’effet de son pouvoir.

Attiré par le bruit le quatuor avait accouru et pointaient désormais leurs lampes torches vers les voyageurs. Même en se sachant inatteignable Jay ne put s’empêcher d’avoir des sueurs froides avant de disparaitre dans le tronc d’arbre. Oui, dedans.

A l’abri au sein du bois elle ressentait un sentiment de sécurité qui lui permettait de retrouver son calme au moins partiellement alors que des voix s’élevait de l’autre côté de l’écorce. Bizarrement ils n’avaient pas l’air hostiles si bien que l’adolescente se trouva terriblement idiote, un peu paranoïaque aussi. Elle resta un moment dans son cocon végétal l’oreille tendue, jusqu’à être sûr que tous ces discours inoffensifs n’étaient pas qu’une vaste machination.

- Tu vois, je t’avais dit que j’avais entendu des gens.

- Ouais ouais… qu’est-ce que vous faites là ? C’est dangereux vous savez, il parait qu’un doppelganger traine dans le coin.

- On essaye de le trouver, ça se revend bien à Gloutoniskaïa ! Vous l’auriez pas vu par hasard ?

- Laisse-les, tu vois bien qu’on leur a fait peur. Je ne pense pas qu’ils soient en état de parler.

Un doppelganger ? C’était pas le truc qui changeait de forme ? Par curiosité mais aussi un peu honteuse, la tête de Jade émergea du tronc comme un enfant de retour en sachant qu’il avait fait une bêtise. Un coup d’œil circulaire lui montra à la clarté de la lune des visages amicaux, un peu inquiet aussi. Ils voyaient visiblement qu’ils étaient des voyageurs –comment ne pas le voir alors que trois d’entre eux passaient à travers la végétation- mais ne semblaient pas s’en offusquer le moins du monde.

- Vous… qui êtes-vous ? finit par balbutier Jade, écarlate.

L’un des hommes se frappa le front de la paume de sa main, réalisant qu’il ne faisait vraiment rien dans l’ordre. Il pointa tour à tour ses compagnons pour faire les présentations. Mieux vaut tard que jamais après tout !

- Désolé, on en oublie les bonnes manières. Je m’appelle Thomas, et voici Daniel, Jessy et Ganta. On habite dans une petite ville pas loin, du nom de Dung Creek. On était venu ici pour trouver le monstre et se faire un peu d’argent.

Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres alors qu’il s’ébouriffait la tignasse et ce geste de malaise 100% naturel poussa Jade à enfin sortir complètement de sa cachette. Elle était toujours immatérielle et ne pouvait donc pas leur serrer la main mais le cœur y était. Elle s’était rarement sentie aussi soulagée et d’ailleurs Rochel méritait des excuses.

L’adolescente s’avança donc jusqu’à lui faire face, le regard fuyant et ses joues empourprée à peine dissimulées par l’obscurité partielle. Elle se sentait tellement idiote de sa réaction excessive qu’elle ne savait plus par où commencer. Comprendrait-il seulement ?

- Pardon, j’ai été un peu parano. Un peu beaucoup même. J’espère que tu m’en voudras pas, avoua-t-elle avant d’ajouter à l’adresse du quatuor, Au fait, je m’appelle Jade. Et je n’ai rien vu qui ressemble à un doppelganger pour l’instant. Vous croyez qu’il… qu’il traine vraiment dans le coin ?

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 14:10

C'était décidément bien difficile d'instaurer la confiance, surtout quand Jade ne démordait pas de son idée que Rochel était un traitre. Il avait beau chercher ses mots, faire tout pour apparaitre non pas comme une menace mais un ami et rien n'y faisait, ce qui était assez frustrant. Il finit par baisser les bras. Effectivement, il ne pouvait pas comprendre. C'était impossible. A mesure que l’adolescente reculait, Rochel y voyait toujours plus de méfiance à son égard. A quoi bon... Il s'arrêta, ne tentant plus aucune approche.

Il allait simplement attendre que le groupe qui marchait vers eux s'en aille pour partir lui aussi. C'était inutile de créer d'avantage de panique et puis de toute façon il ne se sentait plus la force de s'engager dans ce genre de combats depuis la mort de sa fiancée. Peu de gens le supportaient aujourd'hui et le monde des rêves n'y changeait rien, le sort continuait de s'abattre sur lui ; sans doute jusqu'à ce que mort s'en suive. Un cauchemar dans un cauchemar.

A cette simple pensée sa gorge se noua - encore. Cette sensation d'être cerné, que la menace n'est pas seulement en face mais derrière vous, lointaine et proche à la fois. Invisible et pourtant Rochel sentait la présence de ses fantômes. Il aurait voulu fermer les yeux et se réveiller mais même ça il n'osait pas le faire. Il savait ce qui se passerait en réalité.

Il ne remarqua qu'à la dernière minute la personne se tenant debout derrière Jade. En fait, il fallut que cette dernière rentre dedans pour qu'il se rende compte de sa présence. Le cœur de Rochel avait fait un bond en découvrant la soudaine proximité avec cette mystérieuse personne. Depuis combien de temps était-elle là !? Était-ce un piège ? Voilà qu'il commençait à délirer lui aussi... Il recula maladroitement et tomba sur les fesses, levant son bras par réflexe pour imposer entre lui et la nouvelle arrivante une barrière, comme si cette menue protection pouvait le défendre de quoi que ce soit.

Il voulut prendre une branche tombée de l'arbre près duquel ils étaient - et dans lequel Jade s'était réfugiée - mais à sa grande surprise, il n'arrivait pas à saisir l'objet, passant à travers.
*Mais qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça veut dire !??*
Complètement paniqué, il sursauta une deuxième fois alors que la lumière d'une lampe-torche l'aveuglait. Se retournant, il vit que le quatuor les avait débusqués. Horreur ! Qu'allaient-ils faire !?

Rochel, tout tremblant, ne savait pas où donner de la tête tant il était perturbé par les récentes frayeurs. Il se raccrocha néanmoins à l'espoir que les nouveaux arrivants n'étaient pas si dangereux que ça à en juger par le ton de leur voix.
Ils ôtèrent un poids au phobique en révélant que ce n'était pas eux qu'ils recherchaient. Sans trop savoir ce qu'était un "doppelganger", savoir que ça pouvait être dangereux était suffisant pour que le jeune homme n'ait pas expressément envie de savoir de quoi il en retournait. Il voulait seulement se réveiller, alors pour la chasse au doppelmachin-chose, non merci.

A défaut de pouvoir serrer la main des jeunes gens, l'insomniaque leur adressa un salut de la tête tout en se relevant. Il se sentait un peu stupide d'avoir cédé à la panique de la sorte, répétant ainsi la vieille coutume de juger les gens sans les connaitre. L'être humain était comme ça...
Intrigué par la ville dont Thomas parlait, pointant le doigt dans la direction à suivre, Rochel se demandait si une petite étape là-bas serait une bonne idée. Ils étaient certes des voyageurs mais cela n'était pas non plus marqué sur leur front, il suffirait juste d'être discrets. Là-bas ils pourrait peut-être trouver des réponses à ses questions, qui sait ?

Perdu dans ses pensée, il vit tout de même Jade s'avancer jusqu'à lui, et s'excusant de sa paranoïa passagère. Rochel esquissa un sourire qu'il voulait réconfortant même si l'effet n'y était pas. Il n'avait pas sourit depuis trop longtemps et n'avait pas non plus eu de véritable raison de le faire.
- Tu ne pouvais pas savoir, ce n'est rien. C'est oublié. C'est vrai qu'en y repensant il était un peu arrivé comme un cheveu sur la soupe et il n'avait aucune idée de ce que Jade avait pu vivre ; elle avait ses raisons sans doute.

- Quand à moi je m'appelle Rochel. Désolé de ne pas pouvoir vous aider non plus. Et vous, mademoiselle ? Vous êtes ? demanda-t-il en se tournant vers Safrah.
Était-ce le cinquième membre de ce petit groupe, qu'on aurait oublié de présenter ? En tout cas elle ne semblait pas très bavarde comparé aux autres. Peut-être un peu plus froide aussi, en apparence.

L'aurait-il vexée ? Il avait peut-être été un peu brusque en demandant son nom aussi directement mais on ne se refait pas ; Rochel aimait bien connaitre les gens qu'il rencontrait. Et puis cela lui permettait de se détendre un peu.
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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 17:59

Mais qui étaient ces gens ? D’où sortaient-ils ? Que c’était-il passé à la fin ?! Cet homme qui m’avait bousculé s’appelait donc Rochel. Je me rends compte que mes douleurs ont disparu, je me sens même en forme. Étrange, je n’avais plus ressentis ça depuis très longtemps … Rochel voulait que je lui dise mon nom. J’hésitais … Et puis non, je n’ai plus parlée depuis mes 10 ans, ce n’est pas maintenant que je vais m’y remettre. Je lui dirais mon nom quand j’aurai de quoi écrire, à moins qu’il ne comprenne le langage des signes. Je lui faisais signe que je ne pouvais pas parler. Apparemment, il avait compris. Il avait l’air sympathique, néanmoins, je restais hostile à toutes personnes que je ne connaissais pas. Après tout, j’étais aussi hostile avec les gens que je connaissais. Je remarquais la présence de Jade, sans y prêter plus d’attention.

Je regardais autour de moi, histoire de leur faire comprendre que je voulais savoir où j’étais. Je n’avais jamais vu cet endroit, pourtant j’avais parcouru toutes les rues de San Francisco sur Google Maps. Je me rends compte que je n’ai même pas d’ordinateur avec moi. Horreur ! Vais-je pouvoir survivre sans ma technologie habituelle ? Impossible ! Celui ou celle qui m’a emmené ici aurait au moins pût me laisser une tablette ou un truc dans ce genre … Je me demande si les deux rigolos devant moi ont de quoi se relier à internet. Je me rends compte par la même occasion que je n’ai plus mon agenda électronique trafiqué dans ma poche droite.

Si mon frère s’aperçoit que je ne suis pas à l’appartement, il va me déconnecter et je n’aurais plus qu’à sauter par la fenêtre du dernier étage … Bon, comment rentrer chez moi ? Si seulement je pouvais leur parler, tout ça serait plus simple. Mais comme je suis têtue comme une mule (comme dirait mon frère), et bien je pense que je vais tenter de me faufiler pour partir en douce sous les yeux des deux étrangers.

Je remarque alors des tours en arrière-plan. Serait-ce San Francisco ? Je n’ai jamais vu ces tours … Aucune importance, je dois partir de cet endroit inconnu. Je regarde par terre, je devrais peut-être les assommer pour qu’ils ne me suivent pas … Mauvaise idée, même si je trouve quelque chose d’assez solide pour les mettre à terre, je n’arriverais pas à semer le groupe d’hommes que je viens de voir un peu plus en arrière-plan. Ils ont l’air plus fort qu’un éléphant à eux quatre. Comment me sortir de ce pétrin ? Je ferme les yeux quelques secondes pour réfléchir. Et si ces gens ne se voulaient vraiment pas hostile envers moi ?

Peu m’importe, je dois fuir. Je remarque une brèche où je pourrais me faufiler. En tenant compte de ma vitesse de course et à la vitesse d’utilisation de mon énergie, et celles de ces gens, que bien évidement j’ignore, en espérant qu’ils courent normalement et qu’ils s’épuisent assez rapidement, je pourrais arriver à les semer et 32 minutes. Mais je connais mal le terrain, je courrai donc vers la ville en espérant que je trouve un web-café.

Je les regarde tous un par un, c’est le moment ! Je me faufile en courant, espérant avoir bien calculée.
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Eve M. Todrovitch

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 19:50

HRP pour Safrah : à la lumière de ce deuxième message, on ne voit que difficilement le lien avec sa maladie... n'oublie que tu l'as décrite comme anthropophobe, ce qui s'apparente à la peur maladive des êtres humains. Elle ne semble pourtant pas avoir "peur", mais juste mépriser les gens... pense-y pour l'avenir parce qu'il convient de respecter sa maladie autant que son pouvoir (c'est l'objet du forum) sans quoi... c'est moins drôle. Si jamais tu veux discuter de ça (de ta maladie, etc...) ou poser des questions, envoie un mp sur le compte de Melena ou de Jade.

==========

Ce ne fut qu’en revoyant le salon de Blackberry qu’Eve s’était souvenue de sa mise en garde de ne pas faire preuve de violence. Elle pressentait que ses compagnons se feraient une joie de la trahir, mais elle n’en avait rien à faire. Jamais elle n’aurait accepté de laisser le petit ami de Trisha s’en tirer indemne, et quoi qu’on lui fasse, elle l’affronterait sans donner le plaisir de demander pitié.

Dans le salon du passeur, elle avait posé sa hotte pour se détendre les épaules, étirer sa nuque, et finit par s’assoir en croisant les bras. C’était enfin terminé, ce travail épuisant qui leur avait pris une journée entière, et les voici de retour au bercail pour attendre qu’on veuille bien leur donner ce qu’on leur devait. Liam s’était offert un passage aux toilettes, la russo-américaine rêvait d’une douche. En prison pourtant, c’était une fois tous les deux jours, elle avait l’habitude de ne pas être gâtée par l’hygiène, mais elle était libre désormais non ? Et tout ce qu’elle avait fait de sa liberté pour l’instant, c’était de traquer les clients débiteurs d’un elipsien mafieux. Pour autant que sa présence à Dreamland puisse être assimilée à de la liberté en tout cas.

Une fois dans l’entrepôt, quand ses camarades furent enfermés dans leur caisse et qu’elle restait la seule à l’extérieur, Eve sut que la petite surprise de Blackberry était pour maintenant. La dizaine d’homme de main qui apparut ne lui tira qu’un air de défi glacé, ainsi qu’un frémissement dans ses entrailles. Elle allait dérouiller, c’était certain, mais la créature prisonnière de sa cage de chair ruminait sa vengeance. Jonh paierait pour l’avoir balancé, elle lui fera entrer sa vision de la justice dans le crâne à coups de pelle s’il le fallait. Quant à Liam…

Le premier coup trancha net le fil de ses pensées. Une droite d’une force magistrale qui s’était écrasée dans son estomac pour lui couper le souffle. Heureusement qu’elle n’avait rien mangé depuis la veille, sans ça elle aurait sûrement dégobillé sur les godasses des enflures qui allaient la rosser. Dix. Il avait besoin d’être dix pour se sentir fort et être certain de l’avoir, Eve ne pensait pas mériter autant d’attention. Une autre enclume sur le coin de la figure fit résonner son cerveau dans son crâne, écorchant du même coup l’intérieur de sa bouche. Le goût du sang envahit sa gorge, réveillant ses instincts de démence. « Te laisse pas faire Eve ! » « Ne leur rend pas la partie facile ! » « Ils sont 10 ? Montre leur qu’ils auraient mieux fait de venir à 15 ces connards ! ».

Guidée par sa folie, la jeune femme s’était redressée comme une furie pour se jeter sur l’une des hommes de main de Blackberry. A partir de là, même si pour un coup donné, elle en recevait quatre, il se passa un moment pendant lequel elle ne sentit plus la douleur. Elle avait l’habitude après tout. Les matonnes de la prison avaient déjà plusieurs fois pris un malin plaisir à lui coller des racler, estimant qu’il n’y avait que ce traitement qu’elle pouvait comprendre, mais Eve avait juste appris à encaisser. La démence se diluait dans son sang plus rapidement que n’importe quelle drogue, portant chacun de ses gestes enragés, mais vint le moment où son corps humain n’endurait plus les chocs répétés, où il refusait de répondre aux ordres de son encéphale galvanisé par la folie, et où un ultime assaut lui fit perdre connaissance.

Il faisait noir quand elle reprit conscience. Ce n’était pas le fait d’être enfermée dans une caisse qui l’incitait à se recroqueviller, mais la souffrance qui s’élançait dans tous ses membres au moindre mouvement. Lentement, la russo-américaine réussi à porter une main tremblante à son nez. Il n’était pas cassé, mais une trainée de sang séché indiquait qu’il avait saigné un long moment. Une inspection à tâtons lui appris que sa paupière gauche était enflée, que son arcade droite avait été ouverte, qu’un bleu devait sûrement couvrir sa pommette gauche, que ses lèvres étaient été écorchées… et elle ne parlait là que de son visage.

Elle ne pousserait pas un gémissement pourtant, elle ne ferait ce plaisir ni à Jonh, ni à Liam, ni à quiconque qui pourrait l'entendre. Pour l’instant, le monstre lècherait ses blessures, mais il serait bien assez vite sur pied pour rendre la monnaie de leur pièce aux traitres. L’injustice écœurante de cette situation lui donnait envie de vomir, mais son estomac était vide, depuis plus de 24h maintenant. Au moins, on lui avait laissé ses affaires. Au prix d’un d’effort surhumain vu son état, Eve réussi à sortir de sa caisse, son corps hurlant par tous ses pores à défaut de pouvoir le faire par sa bouche verrouillée par ses mâchoires serrées.

Quoiqu’il en soit, elle était bien en dehors de la ville. Les contours illuminés d’Elipse étaient dans son dos, lointains, et elle y laissait deux morts et trois blessés graves. Maigre consolation quand on connaissait l’importance des injustices qui avaient croisé sa route, mais ça permettait tout de même de diluer le goût ferreux du sang dans celui de la satisfaction. Aux alentours, tout semblait n’être que plaine, vaste, assombrie par le manteau de la nuit qui s’étendait sur toute sa surface verdoyante. Des lumineux qui devaient être des torches bougeaient à une cinquantaine de mètres de là, mais il était hors de question de s’y aventurer sans prendre de précaution. Les coups avaient endommagé son corps, mais ni ses convictions, si sa pathologie qui l’amenait à considérer tout et tout le monde comme de potentiels ennemis.

Eve retrouva ses lunevolutives – heureusement intactes – dans une poche de sa veste. D’une main tremblante, l’autre crispée sur sa caisse pour l’empêcher de tomber, elle les enfila et enclencha le mode infra-rouge. Elle put alors percer les ténèbres sans problème et compter que cette bande d'inconnus était au nombre de huit. L’une des jeunes filles semblait d’ailleurs logée à l’intérieur d’un arbre, ce qui ne pouvait aux yeux de la taularde et sa maigre expérience ne s’expliquer que d’une seule façon : voyageurs.

La détenue rangea ses lunettes et hissa sa hotte sur son dos. Elle crut que ses dents allaient se fissurer tellement elle les serrait fort, mais aucun son ne passa l’enclos de ses lèvres. Sans faire attention à ce que faisaient ses anciens comparses, elle s’avança en boitant, une main plaquée contre son ventre douloureux. La russo-américaine avait l’impression d’être passée sous un 36 tonnes, brisée en mille morceaux rafistolés à la hâte. Engourdie par la souffrance, à moins de dix mètres des inconnus, elle ne vit pas venir la forcenée qui fuyait en courant et lui rentra dedans de plein fouet.

Cette fois-ci, Eve ne put retenir un cri qui s’envola dans le ciel noir. Elle devait encore avoir perdu connaissance sous le choc, car lorsque ses yeux inexpressifs se rouvrirent, sa vision floue semblait lui renvoyer l’image d’un visage qu’elle ne connaissait pas.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 21:50

Même si Rochel disait lui pardonner, Jade sentait qu’il persistait désormais une réticence qu’elle ne pourrait peut-être plus jamais effacer. Elle le savait pourtant, que la paranoïa n’aidait en rien les rapports sociaux, mais ça s’était révélé plus fort qu’elle et maintenant elle s’en mordait les doigts. Alors qu’elle baissa les yeux vers ses chaussures comme si le spectacle de l’herbe traversant ses pieds était fascinant, le phobique des rêves s’adressa à celle qui lui avait fait peur et qu’elle avait au final déjà oublié.

Aux questions posées elle ne répondit que par le silence et une mimique étrange qui devait vouloir dire qu’elle ne pouvait pas parler. Elle était muette ? En tout cas si elle n’avait plus de langue il lui restait ses jambes dont elle se servi admirablement pour effectuer un sprint surprise qui la conduisit droit à la collision avec… une autre femme sortie de nulle part. Combien y en avait-il comment ça ?!

- Hey tout va bien ? s’exclama-t-elle en accourant à son tour près des deux silhouettes au sol.

Safrah n’avait pas l’air de souffrir mais l’autre était dans un sale état qui ne pouvait être dû à ce qui venait de se passer. On aurait dit qu’elle avait été passée à tabac, ou avait eu une drôle d’histoire avec un rouleau compresseur, au choix. Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Un coup d’œil alentour lui appris qu’à part des caisses abandonnées et un camion qui s’éloignait, plus rien ne bougeait dans le coin. Ses agresseurs avaient dû l’abandonner ici, comme morte.

L’inquiétude déformant ses traits, Jade se pencha en avant pour aider Eve à se relever mais fut forcée de constater que son immatérialité n’aidait pas. Ne lui restait plus que la voix ce qui par miracle finit par marcher après une bonne minute de monologue anxieux.

- Réveillez-vous ! Allez, ouvrez les yeux ! Oh bon sang, et je ne peux même pas la relever… vous inquiétez pas je… suffit d’attendre et ça va revenir vous savez ? C’est juste passager. On va prendre soin de vous dès… dès qu’on le pourra alors… réveillez-vous s’il-vous-plait…

Heureusement avant que Jade ne se mette à pleurer les yeux de l’inconnu s’ouvrirent… ou du moins celui qui n’était pas poché. Elle soupira de soulagement avant d’adresser un sourire qui se voulait engageant et rassurant, tout pour ne pas que cette pauvre femme panique en pensant que des agresseurs lui tombaient –encore- dessus.

- Oh vous m’avez fait peur… vous allez bien ? Enfin… vous pouvez vous lever ? Je vous aiderais bien mais dans mon état je ne peux rien toucher, expliqua-t-elle, penaude.

Le bruit d’une chose lourde chutant dans l’herbe non loin attira son attention, mais dans l’obscurité elle n’arrivait pas à bien discerner la source de ce son. Elle ne fit pas tout de suite le lien avec les caisses qui venaient en réalité de s’ouvrir pour libérer leur contenu… ou plutôt leurs passagers. Mais avant d’avoir pu s’inquiéter les autres arrivaient à sa hauteur pour braquer leurs lampes torches dans la direction du bruit. Jade blêmit aussitôt.

- Un doppelgänger, c’est un monstre qui peut prendre la forme de n’importe qui, de préférence effrayant c’est ça ? interrogea-t-elle d’une voix blanche.

- Oui oui, pourquoi cette question ?

- Et bien… je crois qu’il est là.

Son doigt tremblant pointait une silhouette qu’elle ne connaissait que trop. Liam appuyé à sa caisse attendait sagement que Jonh s’extirpe à son tour de sa prison, sous les yeux horrifiés de la bonne jumelle. Ça ne pouvait qu’être ça, sinon… sinon elle risquait de devenir folle pour de bon.

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Liam Baldwin

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 22:31

Depuis l’intérieur de sa caisse ou ne perçait que quelques raies de lumière, Liam souriait. Il n’entendait que vaguement des bruits de bagarre, ou plutôt de lynchage en règle, et pas besoin d’être un génie pour comprendre qui en faisait l’objet. Son sourire s’étira d’avantage jusqu’à dévoiler ses canines en un rictus de cannibale alors que le tueur sortait son téléphone pour regarder encore et encore sa vidéo dénonciatrice, bercé par la douce musique des poings s’abattant sans relâche sur Eve jusqu’à ce qu’elle perde conscience…

Une fois le corps de la taularde balancé dans une caisse le camion se mit enfin en branle, secouant les voyageurs comme des pruniers. Le trentenaire tenta de coincer ses pieds contre la paroi opposée pour se stabiliser et se laissa ensuite bercer par les vibrations du véhicule en mouvement. Le passage de la frontière se fit d’ailleurs si facilement qu’il s’en étonna, l’oreille tendue alors que le véhicule s’arrêtait pour que le chauffeur s’adresse aux douaniers. Ils vérifièrent à peine ses papiers et ses autorisations d’après les bribes qu’il put saisir, et ils laissèrent passer le chargement sans un jeter un œil. Ca l’arrangeait plutôt et pour l’avenir il avait déjà sa petite idée de comment faire pour se tirer d’Elipse si jamais il venait à s’y retrouver de nouveau.

Puis… le camion repartir et s’arrêta une nouvelle fois dix minutes plus tard, laps de temps au bout duquel on poussa leur conteneur dehors avec bien moins de délicatesse qu’ils ne l’auraient fait avec un chargement « fragile ». C’est à peine s’ils entrouvrirent les plaques clouées à la va-vite d’ailleurs, si bien que Liam dû sortir à force de coups de pieds dans les planches qui se dressait entre la liberté et lui.

Une fois dehors il constata qu’il avait bien rejoins la pleine félicité et que Eve était déjà partie –alléluia- pour s’effondrer comme une grosse merde quelques mètres plus loin faute d’avoir côtoyé de trop près une inconnu pressée –amen-. Il ne bougea pas pour autant, préférant attendre que Jonh sorte à son tour sans oublier de faire fructifier son temps en observant la foule qui semblait s’être rassemblée pour les accueillir.

Nouvelle nuit sanglante ? Non, ils étaient trop peu nombreux pour ça mais… hey, cette fille le montrait du doigt non ? D’ailleurs même à la lueur de la lune son nom lui trottait sur le bout de langue et ses paroles déclamées d’une voix tremblante achevèrent d’accélérer son processus de mémoire. La jolie jumelle, bien sûr. Il aurait dû le savoir pourtant, c’était ici qu’il l’avait rencontré et plus si affinité il y avait plusieurs mois maintenant. A leur seconde rencontre la pauvre ne s’était toujours pas remise et vu la tronche qu’elle tirait ce ne serait pas non plus pour aujourd’hui.

En tout cas qu’elle le prenne pour un doppelgänger avait un aspect particulièrement comique aux yeux de Liam. Elle avait moins peur d’un vrai monstre que de lui, un comble n’est-ce pas ? Il finit par quitter sa caisse une fois Jonh dehors pour se diriger d’une démarche nonchalante vers Eve encore couchée au sol, bien que consciente. Il la jaugea l’air goguenard avant de s’exclamer faussement compatissant :

- Et bien ma pauvre, je ne veux pas connaître le nom de ta maquilleuse…

Son regard moqueur glissa alors vers Jade à qui il adressa un large sourire qui, bien que n’inspirant aucun mauvais sentiment en apparence, fit trembler l’adolescente comme une feuille. Quelle était mignonne… ça lui donnait bien envie de recommencer, surtout que son chien de garde n’était pas dans le coin pour lui mordre les mollets.

- Mon ange, mon ange… je ne suis pas un doppelgänger. C’est même un peu vexant. Je croyais que nous avions dépassé ce stade… nous sommes intimes après tout non ?

Le mouvement brusque de recul de la psychotique lui tira un rire bref, après quoi il fit face aux autres qui le regardaient comme si contrairement à ce qu’il racontait il risquait de se changer en démon cornu d’un moment à l’autre. Heureusement que Jonh était là pour sauver l’honneur. Se tapotant la poitrine il ajouta avec un naturel déconcertant :

- Je vous assure, je suis humain. Enfin il parait d’après les médecins.

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Le Marchand de sable

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 2:01

Impossible de savoir à quoi le bijou a réagit, mais là n'est pas la question. La gourmette maudite de Jade se mit subitement à frémir, libérant le mauvais sort y étant enfermé.

Spoiler:

La transformation soudaine de la psychotique en surprendra sûrement plus d'un, mais certainement tout particulièrement le pauvre ailourophobe qu'est Matthew, qui se sauva en courant à la vue de cette créature hybride qui avait été son amie d'un jour.

Miaou cat
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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 9:56

Cet homme, sortit de sa caisse, m’intéressait ... Il avait un air de pervers, mais malgré ça, il avait un certain charme ... Je l'observais, pourquoi cette femme avait-elle peur de lui ? Certes, il n'inspirait pas la toute grande confiance, mais tout de même ... Je ne prêtais aucune attention à ce qui se disait ou se faisait autour de moi, je me concentrais sur lui. Je n'avais jamais vu une personne présenter tant de signes du visage en même temps, mais aussi, depuis quand n'avais-je pas vu quelqu'un de l'extérieur ?

Je secoue la tête, je n'étais pas censée fuir moi ? Regardant la jeune femme à terre, je me dis que ça ne se fait pas, même ayant peur de tout ce monde regroupé dans si peu de place, je ne peux pas partir en laissant une personne comme morte ... J'ai un coeur tout de même ! Je m'approche de la femme à terre et m'accroupis auprès d'elle, la regardant quelques secondes. Son petit ami est en face de moi, il a l'air inquiet. Pourtant j'ai le pressentiment qu'elle va s'en sortir. C'est comme s'il y avait un lien que je ne connaissais pas entre ces gens et moi ... Je regarde la ville au loin. Mon regard se heurte sur Liam. Quel homme étrange, et pourtant si attirant ... Oh, mais ce n'est pas le moment de regarder les garçons, voyons ! Je ne sais pas ce qu'il me prend à vouloir toujours le regarder ... Il est étrange ... Je sens mes joues s'empourprer, mais que m'arrive-t-il enfin ?! Je ne peux pas m’empêcher de baisser le regard face à lui ... Je n'avais jamais ressentis ça. Il y a comme un ordinateur en surchauffe dans ma poitrine ... ça ne m'était vraiment jamais arrivé, je me demande ce que ça peut être ...

La femme à terre ouvrit les yeux, Jade poussa un soupir de soulagement. Elle était vraiment dans un sale état la pauvre. Mais maintenant que j'étais sûre qu'elle était vivante, je pouvais m'éloigner. Je me levais et reculais de quelques pas, sans pour autant prendre la fuite immédiatement. Je me demandais si ce n'était pas eux qui m'avaient emmené ici ... Non, ce n'était pas possible, à moins qu'il y ai une personne de leur groupe s'amusant à les agresser. Je fixais de nouveau Liam, ça ne m'étonnerais pas que ça soit lui qui ai mit cette femme dans un tel état. Je le méprisais du regard rien qu'à cette idée.

Bon, je ne pourrais décidément pas fuir, je n'avais aucune envie de me retrouver dans le même état ... J'attendrais que tous soit épuiser et dorment pour tenter de fuir à nouveau. Je remarquais alors que Jade n'était plus la même, elle avait ... changée de forme. Elle n'était plus humaine à vrai dire. Et si tout compte fait, je fuyais maintenant ?
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Jonh Matrevis

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Maladie mentale : Trouble bipolaire IV

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 18:35

Jonh laissa Blackberry recompter l'argent même si c'était certain que le total y était. Ce dernier lut un message sur son portable après qui semblait étrange mais ne fit aucun commentaire. Imaginer qu'un des clients auraient pu raconter ce qui s'était passé sans que le dépressif ai pu donner sa version aurait été ballot.
Liam revint des toilettes et le groupe pu partir, suivant les pas de leur guide mais quand même en restant méfiant. Blackberry fit alors signe à Jonh de s'approcher et lui demanda de faire un compte rendu des visites. Le jeune homme préférait jouer sur l’honnêteté plutôt que de mentir à cet homme étrange. Il lui raconta donc les agressions d'Eve, qu'elle avait battu un homme à mort et frapper un client qui était déjà en proie à une crise de larme. Concernant Liam, à sa connaissance le taulard avait juste mit la grosse folle à terre car cette dernière les avaient menacés d'un flingue. Le dépressif ignorait ce que Blackberry allait faire de ses informations...

Les voyageurs arrivèrent jusqu'à un camion où des caisses étaient disposés, et il était fort à parier que ce serait leur "siège" pour le voyage. Ils rentrèrent donc un à un à l'intérieur et malgré le bois le dépressif eut tout le loisir d'entendre les coups qui devaient pleuvoir sur la taularde. Dans sa tête il y avait deux divisions : un côté qui disait bien fait et l'autre qui s'en voulait, un peu, de l'avoir balancé. Mais c'était le prix à payer de ne pas l'avoir écouté pas vrai ?
Une fois que plus aucun bruit ne se fit entendre le camion démarra. Il fit un premier arrêt qui devait être la douane où heureusement tout se passa bien puis un deuxième arrêt, qui était le terminus vu la douceur qu'il sentit en atterrissage et la douleur sur son fessier.
Un travail vite fait mal fait car le dépressif du donner des coups de pied pour pouvoir sortir. Il n'avait pas la force de Liam mais il ne mit pas trois ans non plus. Une fois à l'air libre Jonh étira ses membres engourdis avant de récupérer ses affaires. ce n'est qu'après qu'il remarqua le petit groupe et que Eve était allongé par terre. Bah elle semblait avoir déjà trouver quelqu'un qui s'occuperait de son état.

Apparemment l'une des filles connaissait le taulard et semblait même en avoir peur, et d'ailleurs elle se transforma en mi chat-mi humain. Il ne voulait même pas savoir ce que Liam sous entendait par "intime" et puis de toute façon pas besoin d'un dessin...Encore une victime du violeur qu'il était. Bizarrement les regards que lançait la fille mécher vers le taulard ne lui plaisait pas. N'importe quoi.
Enfin bref comme il semblait être aussi des voyageurs autant se présenter non ?

- Il semble que certaines personnes se connaissent déjà...je suis Jonh

Il laissa les autres se présenter, ils étaient assez grands.
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Rochel Willow

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Maladie mentale : Phobie des cauchemars

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 20:11

Le silence de la jeune femme s'expliquait simplement par le fait qu'elle était muette. Elle parlait en gestuelle plus ou moins compréhensible. Elle semblait elle aussi perdue comme Rochel avait pu l'être quelques minutes plus tôt, ce dont on pouvait tirer la conclusion qu'elle était une voyageuse également.

Rochel cherchait les mots pour lui faire comprendre où elle avait atterri, après tout quoi de mieux que l'avis de quelqu'un à la jonction entre initié et nouveau-venu ? Seulement sa position quant au simple fait de savoir qu'il était dans un rêve risquait de biaiser son discours en entier... Et puis il n'eut pas le temps de tenter quoi que ce soit que déjà la muette s'enfuyait à toutes jambes en direction de la ville.

L'insmniaque savait que lui crier de ne pas y aller n'aurait aucun impact. Quant à courir pour la rattraper, il ne s'en sentait ni la force ni l'envie : c'était tout aussi vain.
Par chance le phobique n'eut qu'à observer les deux femmes entrer en collision avant de s'affaler au sol. Il esquissa une grimace, imaginant parfaitement la douleur même à distance.
Jade et lui se dirigeaient vers les deux accidentées, pour s'assurer qu'il n'y avait rien de cassé.

Du côté de la muette tout semblait aller, par contre on ne pouvait pas en dire autant de l'inconnue, d'ailleurs inconsciente. Bien que Jade qui s'était penchée sur elle empêchait l'insomniaque de détailler les multiples blessures sur son corps, rien que le visage de la jeune femme en disait long sur ce qu'elle avait vécu.
Mon dieu qui pouvait être assez ignoble pour oser faire ça !? Qui !??
Il n'avait pas fait le lien de suite mais voir le corps étendu, couvert de blessures lui rappela...

Non, il devait chasser ces pensées de son crâne !! Oh Alice, pourquoi..?
Rochel sentait les larmes lui venir, aussi essuya-t-il discrètement ses yeux humides d'un revers de manche.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, un homme se tenait non loin de lui, arrivant de la même direction que la femme encore à terre. C'était Jade qui lui avait fait remarquer. Si les doppelganger pouvaient prendre une forme effrayante, Rochel ne connaissait pas cet homme à la différence de Jade qui paniqua complètement.

Il s'interposa entre elle et lui en levant le bras en guise de bouclier. A voir la réaction de la jeune fille, cet homme - ou cette créature - était réellement dangereuse.
- Soit, vous êtes un être humain. Mais cela ne nous dit pas qui vous êtes ni ce qui vous amène ici. Cet homme avait l'air assez fort pour l'envoyer voler en un coup mais Rochel ne pouvait pas rester là à regarder sans rien faire. Jade voulait une preuve qu'il ne lui voulait pas de mal, tout à l'heure. Elle en avait une.

Cela n'empêcha nullement cette dernière de se transformer subitement en hybride mi-femme mi-félin, faisant fuir Matthew sans que Rochel ne comprenne vraiment pourquoi. Lui aussi pouvait se transformer partiellement, non ? Là encore il ne se sentait pas la force de lui courir après. Il espérait qu'un des chasseur de doppleganger se charge de le rassurer même si c'était assez peu probable.

*Chaque chose en son temps !* Tout allait trop vite, c'était la panique à bord et la situation devenait assez ingérable.
- Ecoutez, je ne sais pas du tout ce qui se passe ni même ce qui s'est passé mais je voudrais éviter que ça ne parte dans tous les sens. Quittant sa pose défensive pour apparaitre un peu plus sociable, il tendit la main à Liam.
- Je m'appelle Rochel. Et vous ?

Le dernier membre du trio qui arrivait à peine fut le premier à se présenter. John.
Ce dernier semblait bien moins inquiétant que l'homme à qui l'insomniaque tendait la main mais il avait pris ce risque dans l'espoir de prévenir tout débordement. S'il y avait une chose qu'il ne pourrait pas supporter - que ce soit mentalement ou physiquement - ce serait qu'une bagarre générale éclate.
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Eve M. Todrovitch

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Maladie mentale : Troubles paranoïaques

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 21:23

La douce voix de Jade parvenait jusqu’à son cerveau encore embrumé, alors que ses yeux – ou plutôt, le seul qu’elle arrivait à ouvrir correctement – faisaient le point. Cette adolescente avait l’air sincèrement inquiète pour son état, tellement que la taularde ne répondit pas tout de suite. A bien y réfléchir, c’était bien la première fois qu’on se souciait d’elle de toute sa vie, mis à part ses parents ; à peu de gens près. Dans le dos de la psychotique, un autre homme se penchait sur elle, mais Eve n’avait de toute façon pas encore la force d’articuler quoique ce soit. Elle avait moins mal allongée, même si dans sa tête, elle se répétait : « c’est bon, ça va très bien ».

Liam fit son entrée en scène et visiblement, il ne rassurait personne. Sa remarque lui glissa dessus, le monstre en cage grognant faiblement à l’intérieur de ses chairs. Il ne perdait rien pour attendre : la justice, la vraie, finirait toujours par lui retomber sur le coin de la figure et ce jour là… il se retrouvera six pieds sous terre, peut-être même en plusieurs morceaux. Quoiqu’il en soit, il semblait susciter une terreur trop intense pour être bénigne chez l’adolescente qui s’était penchée à son chevet, et même si le phobique des cauchemars s’était courageusement interposé, ils ne seraient jamais trop de deux sur la route de ce sociopathe. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de restée allongée au sol alors qu’un important conciliabule se déroulait juste à coté.

Puisant dans les forces qui lui restaient, refoulant la douleur dans les plus petits recoins de son corps pour l’empêcher de s’échapper par des gémissements, Eve se remit sur pieds pour s’interposer aux cotés de Rochel. Sa chevelure noire cascada sur son visage, voilant son œil tuméfié, ne laissant alors qu’une seule de ses pupilles glaciales pour se plonger dans les gouffres sombres du taulard. Dans son dos, la bonne jumelle se transforma subitement en créature féline qui crachait tout son fiel sur le trentenaire, à l’instar d’une bête sauvage effrayée. Dreamland continuait de distribuer ses surprises à chaque nouveau pas qu’elle faisait. Un homme s’enfuit immédiatement en courant jusqu’à disparaitre dans les ténèbres, et la seconde jeune femme voyageuse qui lui était rentrée dedans était toujours muette. Pas même une excuse.

Jonh entama alors nonchalamment les présentations et la seule raison pour laquelle la taularde ne s’était pas immédiatement jetée sur lui pour lui refaire son portrait était que son corps n’obéit pas. Il OSAIT faire ça ? Engager la conversation comme si de rien était, alors qu’il l’avait vendue sans scrupules et que son compagnon était visiblement la source d’un trouble viscérale chez une adolescente. La balance du jugement qui habitait la caboche de la paranoïaque venait brusquement de rebasculer en la totale défaveur du dépressif : il ne valait définitivement pas mieux que le taulard finalement.

Ça écœurait déjà la russo-américaine de voir une victime tomber dans les filets du piège que tendait très certainement le duo de pourris. Maintenant qu’ils étaient hors d’Elipse, où s’arrêteraient leurs méfaits ? Les dépouiller et tous les laisser pour morts ? Sûr que ça trottait dans la tête de Liam, suffisait de voir comme il les dévisageait tous avec une lueur criminelle… ou bien les perceptions de la jeune femme étaient encore troublées par ses accès de démence paranoïaque, mais elle était incapable de faire la différence.

Cependant, Rochel lui paraissait être quelqu’un de plus fréquentable que ses anciens collègues, il méritait au moins qu’elle le mette en garde. Si elle n’eut pas la force de soulever son bras pour retenir celui du phobique, qui de toute façon était immatériel, Eve réussit à ouvrir ses lèvres blessées pour lâcher faiblement :

- Vous devriez… faire attention avant de serrer la main à n’importe qui.

C’était tellement pitoyable. Sa propre voix avait perdu de son tranchant, et elle savait bien qu’en cas d’affrontement, à l’heure présente, elle ne serait pas en état de faire le poids. Pourtant, c’était plus fort qu’elle : la folie la maintenait debout mieux que n’importe qu’elle anabolisant, le plus pernicieux des coups de fouet.

Non, elle n’était pas folle. Les médecins ne pouvaient pas comprendre que c’était le désir de rétablir la justice qui la rendait aussi indestructible, incapable de plier même sous les matraques des matonnes. Eve Magdalena Todrovitch ne se défilait jamais.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Jan - 10:48

« Mon ange », ces mots résonnaient dans sa tête comme une menace de mort. Ou pire encore. Jade aurait voulu s’enfuir en courant, hurler ou même le frapper au visage pour ne pas lui laisser l’opportunité de reproduire ce qu’il avait déjà commis par le passé mais tout ce qu’elle arrivait à faire était de se statufier, les yeux écarquillés et les lèvres tremblantes. Dans sa poitrine son cœur s’emballait, puis ratait un battement, une arythmie violente qui menaçait de lui faire tourner de l’œil d’un moment à l’autre. Qu’elle soit immatérielle et donc intouchable ne lui effleurait même plus l’esprit, ne restait que de la terreur brute, aveuglante et mesquine.

La respiration sifflante elle regarda Rochel tendre la main à ce monstre pour serrer la sienne juste après que Liam ait affirmé être humain. Pour sa part elle en doutait grandement. Impossible de savoir si ce qui s’ensuivit était dû à son bouleversement émotionnel ou simplement au hasard, mais sa gourmette se mit à frémir à son poignet alors que l’âme féline s’insinuait dans sa caboche. Comme une tumeur à croissance rapide une queue se mit à pousser à la base de la colonne vertébrale de la psychotique alors que son visage se couvrait de poils et ses ongles remplacés par de longues griffes rétractables. Le félin dans sa tête grondait, ses yeux en amande glissant de Jonh à Liam, puis à Safrah, Eve et Rochel, jusque le dos de Matthew qui s’enfuyait en poussant des cris d’orfraie.

- Shiiiiiiiiiiiiiiii ! cracha soudain Jade, le dos rond.

A quatre pattes elle fixait avec haine le violeur entre les jambes de Rochel qui avait voulu lui servir de bouclier, en position menaçante. L’esprit félin qui l’habitait ne tarda pas à prendre le contrôle total de son corps pour la faire bondir, entre Eve et son chevalier, avec une agilité surprenante au visage de son ennemi pour… lui passer au travers. L’immatérialité n’avait pas que de bons côtés après tout. Mais il en fallait plus pour calmer Cheshire, bien décidé à tourner autour de sa proie jusqu’à pouvoir la réduire en miettes. Les griffes fendaient l’air, les dents claquaient au niveau des mollets, danse pathétique qui le serait bien moins si la demoiselle venait à retrouver de la consistance.

Au milieu des grondements sourds et des miaulements qui s’échappaient de ses lèvres pouvaient être captées quelques paroles bien humaines, des « salauds », « ne t’approche pas », « va mourir », « je vais te crever les yeux » et d’autres paroles encore moins charmantes que j’éviterais de reproduire ici. Le chat n’avait pas autant de scrupules que l’adolescente à exprimer sa pensée, encore moins de politesse mais surtout la colère et le courage frôlant la témérité qui lui manquait désespérément.

- Méchant, méchant, méchant, méchant, fourbe, pervers, méchant… grondait catwoman, tempête tourbillonnante.

Le taulard qui avait d’abord reculé la jaugeait maintenant avec un mépris amusé qui ne faisait que croitre la colère de Cheshire. Les regards que cette fille méchée de rouge lui lançaient aussi n’aidaient en rien. On aurait presque dit qu’il lui plaisait sauf que… cet homme était un monstre ! Comment pouvait-on apprécier un monstre ? L’attitude de Jonh tout comme celle de Safrah lui hérissait le poil si bien que Jay en vint à les attaquer eux aussi juste pour la forme.

Puis… elle finit par se fatiguer tout simplement. Même féline elle finit par comprendre que c’était inutile et que mieux valait réessayer plus tard, ne lui restait plus donc qu’à venir se rouler en boule aux pieds de Rochel et Eve pour y ronronner comme un moteur non sans jeter de temps à autre un regard meurtrier dans la direction de Liam et de ses fans. Tout vient à point à qui sait attendre et ça, Cheshire l’avait bien compris.

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Liam Baldwin

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Jan - 12:51

Son attention tout d’abord concentré sur le joli minois effrayé de Jade ne tarda pas à s’évader jusque celui de Safrah qui lui lançait des regards tenant de l’invitation pure et simple. Un sourire équivoque étira alors les lèvres du taulard et alors que sa langue s’apprêtait à glisser jusque sa lèvre supérieure, Jonh arriva à sa hauteur avec l’expression d’un chien de garde particulièrement contrarié. Liam n’arrivait pas à déterminer s’il valait mieux en rire qu’en pleurer, le fait est que cela prouvait au moins qu’il ne le laissait pas indifférent. Leur petite aventure était peut-être plus que la folie provoquée par un coup de déprime finalement.

A l’instar de son élève, le grand échalas qui lui faisait face après s’être interposé entre Jade et lui tendait désormais la main tout en se présentant. Quel garçon poli ! Admirable, vraiment. Une ombre moqueuse passa sur le visage du tueur qui finit néanmoins par rendre le geste, prêt à offrir une poignée de main en règle. La remarque mesquine d’Eve lui passa au-dessus de la tête. Une telle chienne ne méritait pas qu’on lui offre ne serait-ce qu’une once d’attention, ça lui aurait fait bien trop plaisir.

- Liam, et je ne tiens pas non plus à ce que ça… commença-t-il avant de s’interrompre soudainement.

Ses doigts venaient de passer au travers de la paume de son interlocuteur. Qu’est-ce que ça voulait dire au juste ? Qu’il se moquait de lui ? Une simple variante des imbéciles heureux retirant leur main au dernier moment en s’esclaffant comme des baleines ? Cette simple idée défrisait complètement le taulard dont l’expression se mua en rictus, simple parodie de sourire désormais.

- Très drôle, très « fin ».

Il récupéra sa main avec un air de dégoût comme si la simple proximité de Rochel l’avait souillé et se tourna vers Jonh pour lui proposer de prendre leurs distances avec ces abrutis mais l’étrange transformation que subit Jade paralysa sa langue. Qu’est-ce que c’était que ce bordel…

Liam recula d’un pas mais déjà la femme féline lui bondissait au visage en crachant son fiel, et ce n’est que bien après que les griffes acérées soient passées à travers ses globes oculaires sans provoquer le moindre dégât qu’il commença à comprendre ce qui se passait. Ils étaient combien à avoir ce don gênant d’immatérialité ? Pour l’heure ça l’arrangeait bien vu l’ardeur que mettait la furie pour le réduire en lambeau, mais c’était le genre de don qui pouvait être aussi dangereux qu’arrangeant.

- C’est quoi ici ? Le joyeux club des passes-muraille ? ironisa-t-il sans perdre de vue Jay qui lui tournait autour sans jamais se lasser.

Combien de temps serait-il sauvé par ce heureux hasard ? Il serait peut-être plus prudent de préparer une arme juste au cas où, mais aller chercher son boulet à sa cheville serait bien trop voyant pour ne pas attirer l’attention de la russe à la mode Picasso. Heureusement le sale matou finit par se calmer pour aller ronronner aux pieds de ses fervents protecteurs. Cette vue tira un rire franc et moqueur au tueur qui ne put s’empêcher de commenter :

- L’une en chien, l’autre en chat… vous n’êtes pas jumelles pour rien. On va bientôt pouvoir ouvrir une animalerie rien que pour ta famille mon cœur.

A ce mot doux le chat répondit par un sifflement menaçant qui ne fit qu’étirer le sourire du tueur. Avec tout ça la tension était à son comble et il avait l’impression que la foule attendait qu’il dise quelque chose pour éclairer le mystère qui entourait leur duo. Ils pouvaient toujours attendre.

Avec la force numérique qu’ils représentaient, Liam ne ferait pas long feu contre la vindicte populaire. Il n’allait pas devoir tarder à devoir tirer sa révérence pour s’en sortir sans mal, où se faire à l’idée de les écraser sous le poids monstrueux de son boulet. Aucune de ces deux solutions ne lui convenait en réalité, mais une fois redevenue totalement humaine il y avait fort à parier que la petite jumelle ne saurait pas tenir sa langue. Les femmes étaient de vraies pipelettes.

- Bon, j’aurais aimé rester plus longtemps avec vous mais… je dois prendre le large. Tu viens Jonh ? il ajouta alors l’air de rien à l’adresse de Safrah, Vous aussi pouvez venir mademoiselle, j’ai toujours aimé voyager en bonne compagnie…

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Jan - 20:03

Je regardais la femme-chat et Liam par intermittence, elle devait lui en vouloir à un point qui ne pouvait rien égaler. Le pervers souriait et voyant l'hybride tenter en vain de lui faire la peau. Son sourire avait quelque chose d'étrange, ma connaissance en l'espèce humaine ne me permettais pas de définir cette mimique. Cela avait l'air de l'amuser. Je pensais de nouveau à fuir, essayant de me faire des plus discrètes, je reculais de quelques pas. Liam ne me regardait plus. J'entendais un bruit derrière moi, je tournais la tête discrètement ; il n'y avait rien. Avec l'obscurité qui engloutissait les lieux, je ne voyais pas grand-chose à vrai dire ... Je repensais à la phrase étrange qu'avait dite Jade, la femme-chat : "je n’ai rien vu qui ressemble à un doppelganger pour l’instant. Vous croyez qu’il… qu’il traine vraiment dans le coin ?"

Mais qu'est-ce qu'était un doppel-machin-chose ? Je n'en avais jamais entendu parler. Serais-je tombée dans un asile de fous ? Un second bruit discret se fit entendre, je ne me retournais pas, Liam me regardait à nouveau. Était-il hypnotiseur ? Je ne pouvais m'empêcher de le regarder. C'était sûrement l'un des seuls qui ne me dégoûtait pas. Tous ces gens, ici même, ne m'inspirent que la peur. Et je hais tout ce qui me fait peur, et tout ce qui me fait peur me dégoûte. Liam ne me fait pas peur, ou presque, mais moins que les autres ... Il ressemble à mon frère. Mon frère me manque d’ailleurs … Se rend-t-il au moins compte que je ne suis plus là ? A-t-il seulement été voir si j’étais dans ma chambre, dans « ma taverne » comme il disait ?

Liam me proposait de le suivre … Voyager ? Je n’aime pas ça, mais plutôt mourir que de rester avec quelqu’un qui change de forme ! Je ne savais pas comment j’allais communiquer avec ces deux hommes … Et si je devais me remettre à parler ? Je ne sais même plus à quoi ressemble ma voix. Si ça se trouve, j’étais peut-être devenue réellement muette … Si c’est le cas, alors que je n’ai plus rien pour communiquer, je suis mal … Peut-être que ces deux-là réussiront à me comprendre, qui sait.

Un dernier bruit discret dans mon dos me fit aller vers Liam. Je le saluais de la tête. Un large sourire s’étendant sur ses lèvres. Il me faisait vraiment penser à mon frère … Il avait le même sourire quand il sortait un débilité plus grosse que lui. Je sentais les regards pesant du reste du groupe sur moi. Qu’avaient-ils à me regarder de cet air-là ? Ils veulent ma photo en souvenir peut-être ?! Rooh que ces gens m’énervent … Je leur lançais, tour à tour, un regard froid. Ils n’ont pas à me regarder ainsi, mince alors !
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Jonh Matrevis

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Maladie mentale : Trouble bipolaire IV

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Jan - 20:27

L'homme, le seul, de l'autre groupe s'interposa entre la demoiselle et Liam comme pour la protéger en disant qu'il ne souhaitait pas que tout parte en vrille. C'est vrai que tant qu'à faire Jonh préférait aussi éviter des histoires. Mais dure à réaliser quand on avait une sauvage à terre qui ne pouvait pas fermer sa bouche. Surtout que elle n'était pas non plus une des personnes à qui serrer la main...Le dépressif se retint bien de lui dire quelque chose alors que le taulard passant outre le "conseil" d'Eve serra la main, du moins tenta, de Rochel en se présentant aussi.
C'est alors que la mi-chat émit des bruits digne d'un félin et bondit sur l'hypersexuel sans succès car elle passa aussi à travers. C'était quoi ce groupe de dingue ? Les répliques de son camarade voyageur le firent sourire intérieurement. Ne pas montrer qu'on rigolait sinon les deux autres l'auraient sans doute mal pris. En tous les cas c'était plus sur de ne pas rester avec la demoiselle fantôme qui apparemment voulait faire souffrir son violeur. Quoi de plus normal dirons nous ? Seulement Jonh n'était pas d'accord là dessus. Aussi quand son ami lui proposa de partir le dépressif hocha vivement la tête, ravie de s'éloigner de ce monde. Car en fait ils étaient trop nombreux et en y réfléchissant c'était pas bon si jamais Eve arrivait à les rallier à sa cause. Nulle doute que Jonh et Liam le payerait cher...

Seulement le taulard proposa à la méché, ou à la nouvelle victime de son charme naturelle, de venir avec eux. Les yeux de Jonh disait clairement à ce moment là : Non mais tu déconnes ????
Si c'était juste un moyen de se la taper plus tard autant qu'il le fasse maintenant ! Le souvenir d'avoir trimballé une rouquine pleureuse et chiante suffisait déjà et même si le jeune homme ne connaissait pas cette fille muette il avait pas envie de la côtoyer. Mais bon elle semblait avoir déjà décidé de la suivre et Liam trouverait ça louche si le dépressif se manifestait contre cette proposition. Il glissa juste à l'égard de leur nouvelle recrue comme signe de bienvenue :

- Ne viens pas te plaindre si tu te fais violer...

Au moins il était gentil il la prévenait. Jonh se tourna ensuite vers Liam avec un sourire forcé peint sur le visage.

- On y va "chef" ?

Bah oui maintenant que la mission était terminé le taulard retrouvait son grade de la grosse tête du groupe.
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Liam Baldwin

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Maladie mentale : Hypersexualité

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Jan - 11:49

Jonh n’avait pas l’air vraiment d’accord avec son projet et l’expression qu’il affichait était plus que claire sur le sujet. C’était trop mignon…une pointe de jalousie peut-être ? Le fait est qu’il était déjà trop tard et que Liam comptait bien n’en faire qu’à sa tête, avec comme objectif de s’enfiler cette gamine comme une perle d’ici deux jours tout au plus. Elle n’avait pas l’air farouche d’ailleurs, le détaillant comme un morceau de viande sur l’étal d’un marché. Et il était le seul à avoir droit à ce traitement de faveur. Pour les autres ce n’était qu’œillades effrayées, méprisantes et dégoûtées. Le monde à l’envers, vraiment.

L’oreille du tueur capta la remarque acerbe de son élève, transformant son sourire en rictus. Qu’est-ce qu’il lui prenait de balancer ça comme ça, alors qu’il y avait foule ? Il cherchait à faire revenir cette fille sur sa décision maintenant qu’elle s’avançait vers eux sans trop d’hésitation ? A cet instant le service trois pièces de Liam haïssait le dépressif, mais la jeune femme ne reculant pas pour autant, ce sentiment lui passa vite. Probablement une remarque à mettre sur le compte de la jalousie, prémices de la foule du même genre qui suivrait maintenant qu’ils voyageaient à trois.

- Ouais, on se tire. J’ai jamais aimé me déplacer en troupeau.

Il adressa un salut amusé au rassemblement de voyageurs et d’Elipsiens qui les fixaient toujours comme des bêtes de foire. Ils avaient l’air bien pressés de les voir tirer leur révérence et pour une fois il se sentait de leur faire plaisir. Plus il passerait de temps en leur compagnie plus les choses risquaient de tourner mal pour lui.

- A une prochaine fois peut-être ! lança-t-il avant d’ajouter à l’adresse de ses compagnons, Jonh, mon cœur… vous avez une destination qui vous dit plus qu’une autre ?

Alors que le trio s’éloignait dans l’obscurité, il tentait de se remémorer sa carte de Dreamland faute de pouvoir la consulter en pleine nuit sans lampe torche. De là où ils étaient, la grande ville la plus proche était Gloutoniskaïa mais… à vrai dire le tueur était bien tenté de traverser la mer. Sextus et sa tour restait son objectif à long terme et même s’il ne pouvait lancer l’assaut maintenant, s’en rapprocher un peu en franchissant l’océan ne serait pas une mauvaise chose. Alors où aller ? Techyo ou cette ville avec un nom tiré de la culture Maya ou Aztèque ?

Liam se gratta le bouc dans un bruit de papier de verre, le regard pensif. Aller se perdre chez les zoulous ? Très peu pour lui-même si l’idée de jolies petites nanas en pagne n’était pas pour lui déplaire. Dans tous les cas même si leur destination devait la ville technologique au nord du continent voisin, la première étape serait toujours la même : trouver un bateau, un avion ou n’importe quoi capable de leur faire traverser l’océan.

- J’aimerais bien faire un tour à Techyo mais il nous faut au moins un bateau. Je regretterais presque que le capitaine soit pas là pour nous enlever cette fois encore. Au moins le voyage aurait été gratuit.

Dans leur dos, la lueur des lampes torches était loin maintenant. Aucun n’avait eu la mauvaise idée de les suivre, pas même Eve qui devait pourtant mourir d’envie de leur faire la peau. Penser qu’elle en était incapable grâce à sa petite vidéo était tout simplement jouissif au point d’en laisser s’égarer sa langue le long de sa lèvre supérieure. Leur prochaine rencontre risquait d’être mémorable.

Bientôt la troupe de chasseurs de doppelgänger disparu complètement de leur champ de vision, comme avalés par la nuit noire. Cette tranquillité retrouvée n’était pas pour déplaire au violeur qui en profita pour se rapprocher de la petite muette, bien décidé à lui tirer au moins un mot. Elle savait écrire non ? Et bien ô merveille, il avait un calepin et un stylo. Le monde était vraiment bien fait. Farfouillant dans ses affaires il finit par tendre ces deux objets à la jeune femme.

- Tu peux écrire ton nom, non ? J’ai tendance à donner des surnoms que les gens apprécient peu quand ils refusent de décliner leur identité.

Un sourire moqueur étira ses lèvres alors qu’il jetait un coup d’œil à Jonh. Quel avait été le sien déjà ? « Dépressif numéro 1 », pseudo qui lui avait rapidement donné envie de s’en défaire pour son nom réel.

>> Direction un autre endroit de la plaine félicité

HRP : Safrah ou Jonh, le prochain qui poste pourra créer un nouveau topic pour marquer notre séparation avec le topic actuel ?


Dernière édition par Liam Baldwin le Ven 27 Jan - 20:34, édité 1 fois
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Rochel Willow

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Maladie mentale : Phobie des cauchemars

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Jan - 16:08

A l'instant même où Liam donnait enfin son nom au phobique, l'attention de ce dernier se porta sur Eve qui lui conseillait de ne pas serrer la main de n'importe qui, ce qui fit que Rochel ne remarqua même pas la tentative du tueur pour lui serrer la main.
Il resta ainsi, la main tendue, pendant encore une dizaine de secondes avant qu'il ne comprenne et ne la retire dans une gestuelle gênée. Il n'avait pas voulu faire ça, il avait juste oublié qu'il était immatériel...

- Je.. commença-t-il en vue de s'excuser. Rien à faire, Liam était déjà persuadé qu'il se moquait de lui. Bonjour la bonne ambiance... En voulant arranger les choses, Rochel venait de les rendre potentiellement encore plus venimeuses qu'elles ne l'étaient, se plaçant malgré lui du côté d'Eve et Jade.

D'ailleurs cette dernière se comportait maintenant comme un véritable félin, feulant et miaulant agressivement sur le violeur, et l'attaqua à coup de griffes en une fraction de secondes. Elle ne réussit cependant qu'à passer à travers l'homme, encore et encore à cause du pouvoir dont Rochel et elle étaient victimes. L'insomniaque ne savait que dire et se contentait de regarder la scène avec une pointe d'appréhension d'une part, car si Jade parvenait à le griffer réellement, la situation tournerait inévitablement à la bagarre ; et d'autre part il ressentait un soupçon de pitié envers elle. Comme si le fait d'avoir troqué son humanité contre l'intelligence féline était un mal. D'un point de vue extérieur, elle paraitrait sans doute ridicule et la proximité avec cette furie véhiculait ce sentiment d'être responsable des agissements de la jeune fille.

Mais voilà : il était impuissant. Tenter de la raisonner serait vain encore une fois et l'amertume remplit rapidement le cœur du phobique des cauchemars. Qu'est-ce que cet homme pouvait donc lui avoir fait pour qu'elle le haïsse tant !?
La colère aveugle laissa bientôt place chez Jade à la prise de conscience que quoi qu'elle fasse, elle ne pouvait atteindre Liam. Elle décida donc de venir se blottir contre Rochel, roulée en boule comme le ferait un chat, puis se mit à ronronner.
Comment pouvait-on réagir à cela autrement qu'en laissant échapper un "euh..." indécis ?

Le phobique chercha dans le regard d'Eve une réponse, quelque chose à dire, quelque chose à faire, mais son attention fut une nouvelle fois détournée, cette fois en direction de Liam qui n'avait pas cessé de faire des remarques acerbes durant l'assaut qu'il subissait. Enfin, 'subissait'... Observait serait plus juste.

- Attendez ! Liam !! Je vous jure que... que quoi ? Que sa poignée de main fantôme n'était pas une plaisanterie ? Comme cela était futile après les récents événements.
Qu'il était désolé pour tout ça ? On lui répondrait qu'il avait choisi de quel côté il voulait se battre.
Que ce n'était pas ce qu'il croyait ? Cette phrase était d'une ambiguïté telle qu'on se rendait coupable rien qu'à la prononcer.

Non, il n'avait rien. Rien à dire, pas d'éloquence, pas plus de répartie. Il baissa les yeux et son bras qui voulait comme rattraper Liam par la même occasion. Le duo masculin s'éloigna donc sans que personne ne les en empêche réellement, suivi par la muette. C'était pour ne pas dire une rencontre dont le bilan était accablant et Rochel se rendait maintenant compte de son inutilité, et le pouvoir n'y était pour rien.

Après un soupir dépité, l'insomniaque quitta Jade-chat des yeux pour poser son regard sur Eve.
- Je crois que je ne sais plus du tout comment réagir soupira-t-il. Enfin... Je ne vois aucun souci à ce que vous restiez avec nous pour le moment, Mademoiselle ... il attendit qu'Eve lui donne son nom pour continuer. Eve. Au moins le temps de vous soigner et de récupérer ; après quoi libre à vous d'aller où vous voudrez. Mais comprenez que je ne peux décemment pas vous laisser seule ainsi !

Il tenta un sourire rassurant. La jeune femme n'était pas en état d'aller bien loin ; elle était à peine capable de tenir debout.
- Asseyez-vous, ne vous forcez pas trop. Je n'ai rien sur moi mais peut-être que ces gens auront de quoi arranger vos blessures, non ? demanda Rochel aux chasseurs de doppelganger.
Il y avait aussi le problème de Jade : quant allait-elle redevenir humaine ? Le phobique espérait seulement que ça ne soit pas trop long.

L'un des jeunes posa son sac à terre pour en sortir un coton avec de l'eau pour les lancer à Rochel. Ce dernier tenta de les rattraper mais les objets tombèrent au sol alors que pour la troisième fois l'insomniaque faisait l'expérience du pouvoir déclenché par Jade.
- Oh c'est pas vrai !! Je ne m'y ferai jamais, je crois... Vous allez devoir vous débrouiller seule, Eve.
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Eve M. Todrovitch

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Maladie mentale : Troubles paranoïaques

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Jan - 17:28

Jade avait fini par bondir entre elle et Rochel, tentant vainement de lacérer le visage de Liam. Au moins, elle et la taularde avait un ennemi commun, ce qui ne pouvait que renforcer une éventuelle entente entre toutes les deux, mais le plus surprenant n’était pas les multiples coups habiles et rapides de l’adolescente possédée, mais les mots qu’elle lâchait en grondant, exprimant de façon désordonnée son opinion du trentenaire. Eve tentait de recomposer le puzzle épars, depuis le grand penchant sexuel que ne s’était pas caché avoir le taulard, jusqu’à la crainte viscérale qu’il aspirait à la psychotique, passant par son caractère violent et ses pouvoirs étroitement liés à sa libido.

Si seulement elle avait pu être en état, elle lui aurait rabattu son caquet, mais son corps engourdi refusait de répondre à ses gestes trop brusques, il ne voulait déjà même plus tenir debout. La simple idée que Liam puisse être l’un de ces violeurs détraqués remit en liberté déchainait dans ses entrailles un tel tourbillon de démence qu’elle en avait des crampes d’estomac, mais ses forces étaient insuffisantes, largement insuffisantes. Ce n’était pas vraiment le fait d’avoir couché avec lui qui la répugnait, ses coups d’un soir n’avaient jamais été très glorieux, mais plutôt le fait d’avoir si longtemps fréquenté un criminelle dangereux et de ne pas l’avoir réduit en pièce. C’était comme devenir complice de ses méfaits, comme avoir eu une injustice sous le nez et ne pas l’avoir dénoncée. Si seulement elle avait pu s’en rendre compte plus tôt…

Jade vint se poser à ses pieds en ronronnant, l’adoptant visiblement comme une fervente protectrice. Intérieurement, la détenue acceptait ce rôle, déportant sur la jeune fille ce qu’elle n’avait pu accomplir avec Trisha : empêcher qu’elle soit écrasée par les sévices de ce monde étrange, ne pas laisser se reproduire le schéma qu’elle avait connu, jamais. Son regard glacé rencontra les yeux de Rochel, mais le départ de l’hypersexuel fut annoncé dans la foulée. Safrah décidait de suivre les deux hommes, et la russo-américaine n’avait pas la force de la retenir. Qu’importe : un jour, elle les retrouverait, elle les reverrait, et ils se mordraient tous les deux les doigts de ce qu’ils avaient fait. Elle les punirait pour leurs injustices passées et à venir, histoire qu’ils se souviennent que rien n’arrive impunément… s’ils sont encore en vie.

Le trio s’était déjà bien éloigné lorsque le phobique des rêves s’adressa à la paranoïaque pour lui dire qu’il ne voyait pas d’inconvénient à ce qu’elle reste avec eux. Qu’à première vue il n’ait pas l’air d’un homme dangereux n’était pas une excuse, on savait tous comme les pires chimères pouvaient revêtir de somptueux apparats parfois.

- Eve, lâcha-t-elle sèchement alors qu’il attendait son prénom.

Il s’inquiétait pour elle ? Comme c’était mignon. A son sourire rassurant, la jeune femme ne répondit que par son expression impassible à moitié masquée par ses cheveux décoiffés. Est-ce qu’elle avait l’air de quelqu’un qui se laissait attendrir comme ça ? Et puis, elle n’avait rien de grave : rien qu’une bande d’enfoirés qui l’avaient rouée de coups, mais ils frappaient comme des lavettes.

- Ça va, j’suis grande, rétorqua-t-elle à Rochel quand il lui dit devoir se débrouiller seule.

Malgré tout, elle chancela plusieurs fois et réalisa qu’il allait lui être impossible de retrouver les cotons perdus dans la végétation assombri par la nuit. Se refusant à demander de l’aide aux dreamlandiens qui avaient des lampe-torches, elle réutilisa la vision infrarouge de ses lunevolutives pour mettre la main sur son maigre attirail de soin. Elle posa sa hotte et s’assit à même le sol, nettoyant son visage des trainées de sang séché qui entachaient sa peau blême. Les plaies de ses lèvres et de son arcade ouverte lui avaient envoyé de terribles signaux de douleur, mais elle n’avait pas bronché. Une fois sa tâche achevée, elle rendit leurs biens aux jeunes chasseurs et chercha dans sa veste de quoi s’allumer une clope. Qu’importe que son paquet diminuait à vue d’œil : celle-ci, elle était méritée.

Eve n’était pas vraiment mieux, mais elle retrouvait peu à peu contenance. Son unique œil encore valide, celui qui n’était pas à moitié masqué par sa crinière sombre, se leva vers Rochel pour le jauger avec sa froideur habituel. Pourquoi donc insistait-il tant pour l’aider ? Elle venait d’un monde où l’altruisme total n’existait pas, c’était bien connu, alors quoi ? Il avait l’intention de la sauter dès qu’elle serait remise ? Ce ne serait même pas étonnant. Enfermé dans sa tête, son monstre de démence se faisait silencieux, léchant ses blessures, une lueur incandescente dans les yeux plus forte encore que l’embout orangée de la cigarette dans la nuit.

- Je peux au moins savoir à qui je dois autant de… gentillesse ? demanda la taularde d’une voix inexpressive.

Elle souffla un long nuage de fumée pour appuyer sa question. Ses mains tremblaient mais cette fois, ce n’était pas à cause de la folie, mais bien parce que son corps endoloris appelait à un repos qu’il n’avait pas encore eu. Rien de transparaissait sur son visage pourtant, rien d’autres que son désespérant air impassible, comme si les émotions avaient quitté sa carcasse depuis longtemps.
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Jade Martins

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Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Jan - 22:17

Toujours roulée en boule aux pieds d’Eve et de Rochel, Jade gardait un œil sur Liam. Ses ronronnements étaient remplacés de temps à autres par un feulement menaçant quand le taulard osait se permettre une remarque à son sujet, ou regarder d’une manière un peu trop appuyé quelqu’un qui deviendrait à coup sûr sa prochaine victime. Ce n’est que lorsqu’il leur eut faussé compagnie et que son chevalier se soit mis en tête de soigner la paranoïaque que Cheshire commença à reprendre de la consistance.

L’esprit félin capta globalement qu’Eve, car tel était son nom, n’allait pas bien et que l’autre grand dadais aussi bien intentionné soit-il ne pouvait rien faire pour elle. Les fentes de ses pupilles s’étrécirent alors qu’elle fixait la taularde qui nettoyait ses plaies à la va-vite. Ce n’était pas la bonne manière de faire, ah ça non, et elle comptait bien la remercier en lui apprenant la bonne.

C’est lorsque la grande brune demanda à Rochel de décliner son identité que Jay entra en action, se redressant pour poser ses mains sur les épaules de sa cible et la faire basculer dans l’herbe haute qui amorti sa chute, coussin végétal. Avant que la blessée n’ai pu bouger un petit doigt la bonne jumelle commençait déjà sa tâche ardue en… léchant la commissure des lèvres fendue d’où perlait encore un peu de sang, sans cesser de ronronner. On tenta bien de la repousser mais sa force accrue était un obstacle insurmontable, si bien que Rochel et les chasseurs de doppelgänger furent bientôt appelés en renfort. Jade elle s’appliquait très fort, grimpant jusqu’à l’arcade en passant par l’œil poché, sa langue râpeuse toujours active.

Néanmoins l’union faisait la force, et catwoman finit par être arrachée à la taularde. Elle cracha comme une folle furieuse pour qu’on la relâche, allant même jusqu’à planter ses griffes dans la jambes de Ganta qui poussa une exclamation de douleur à peine étouffée par ses mâchoires serrées. Alors qu’on la relâchait enfin Jay poussa un miaulement offusquer qui, en y prêtant bien l’oreille, couvrait des paroles bien humaine :

- Laissez ! C’est comme ça qu’on soigne ! Laissez-moi faire !

Bondissant à quatre pattes elle se fraya agilement un chemin jusqu’à Eve qui se relevait péniblement pour cette fois attraper sa main et la lécher frénétiquement. Plus têtue qu’une mule, la femme féline fit comprendre d’un regard qu’elle reviendrait encore et encore tant qu’elle n’aurait pas accompli sa tâche si bien que le quatuor Dreamlandien, refroidi par la blessure de Ganta, décida d’arrêter les frais en la laissant faire. Après tout elle ne faisait qu’enduire de bave la main de cette inconnue, rien de très répréhensible.

Fière de sa victoire la chatte remua la queue, se lovant tout contre la paranoïaque pour travailler plus efficacement. Ce n’est que lorsqu’elle eut fini qu’elle s’éloigna enfin pour s’étirer longuement, bailler et se faire les griffes contre le tronc de l’arbre dans lequel elle avait trouvé refuge plus tôt.

Maintenant que Liam était parti et Eve soignée, Cheshire retrouvait sa tranquillité d’esprit et sa paresse toute féline. Son esprit n’était plus occupé que par l’idée d’un bon somme, d’un repas copieux et d’une séance de grattouilles entre les oreilles. Elle regarda d’ailleurs Rochel avec insistance dans l’idée de le convaincre à venir s’y coller mais finit par abandonner l’idée avec un miaulement déçu.


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Rochel Willow

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Jan - 10:37

La réaction d'Eve ne fut pas celle escomptée... Peut-être par pudeur, ou bien la colère ; elle envoya bouler l'insomniaque sans autre forme de procès.
- Oui, désolé... Je croyais pouvoir me rendre utile. Je m'appelle Rochel. Rochel Willow. Au moins ça annonçait la couleur. Ce n'était pas un reproche en soi, ou alors tourné d'avantage sur lui-même. Rochel avait l'impression qu'en proposant son aide il s'était montré un peu trop "papa poule" mais sur le fait c'était la seule idée qu'il avait eue pour aider.

Encore et toujours inutile. Il n'avait pas cessé de l'être, de toute façon. Et force est de constater que Jade se débrouillait encore une fois bien mieux que lui, dans un style un peu... Spécial. L'adolescente s'était donnée pour tâche de lécher chaque blessure d'Eve avec une application propre à nos amis félins. Le rituel de la toilette... N'importe quel propriétaire de chat avait pu assister à ces interminables heures de toilettages précédent la sieste. Mais mis à part le côté gênant de la chose, elle ne faisait pas grand mal, en fin de compte. De toute façon Rochel ne pouvait pas-... Mais si : il pouvait ! Si Jade était redevenue matérielle alors lui aussi !

Prêtant main forte aux jeunes chasseurs de doppelgagner, il essayait d'éloigner Catwoman pour laisser un peu de répit à Eve qui n'appréciait que peu son traitement de faveur, à moins qu'elle ne le cache très bien.
Se débattant comme une furie, Jade réussit à planter ses griffes dans la cuisse d'un des hommes et par réflexe, tout le monde la lâcha, Rochel également.
Le simple spectacle de l'assaut contre Liam rendait peu enviable l'expérience maintenant qu'elle avait retrouvé sa capacité à déchiqueter n'importe quelle chose physique d'un coup de patte.

- Euh bon... Je propose de la laisser tranquille, on arrivera pas à la faire changer d'avis de toute façon. Dieu, mais dans quelle histoire s'était-il encore fourré !? Pourquoi est-ce que ça tombait sur lui ? S'il semblait pour l'instant épargné par le cauchemar, il n'en était pas moins dans un rêve des plus farfelus où les jeunes filles se transformait en chat après être devenue immatérielle... Tout un programme. Restait pourtant l'appréhension. La peur que quelque chose tourne mal et fasse glisser ce songe en parfait cauchemar.
Il ne suffirait peut-être que d'un minuscule détail et tout pouvait basculer dans l'obscurité.

Rochel frissonna à cette idée alors qu'il se retrouvait entre deux groupes soignant leurs blessés respectifs. Ganta retenait un râle de douleur, se plaignant du sang perdu et pestait contre la femme-chat tout en serrant les dents.
Toute la troupe était déjà auprès de lui à la soigner, ne prêtant plus aucune attention aux voyageurs. Jade quant à elle, quittait enfin Eve pour aller se reposer au pied de l'arbre tout proche. D'ailleurs pourquoi le regardait-elle ? Comme un chat qui attend des caresses... Intérieurement, l'insomniaque disait "je passe". Il n'avait rien contre elle, loin de là, mais c'était déjà assez dérangeant comme ça pour en plus en rajouter. L'hybride sembla comprendre sans que Rochel ne dise rien, se contentant d'un miaulement déçu.

Il n'osait rien dire à Eve de peur de s'entendre dire à nouveau de se mêler de ses affaires, mais il espérait que cette dernière ne tiendrait pas rigueur à Jade pour son comportement félin et donc parfaitement imprévisible. Partir en de bons termes, était-ce trop demander ?
Le phobique des rêves se gratta la nuque, en réaction à son indécision. Que pouvait-il faire, vers qui devait-il se tourner ? Bon, tant pis. Il resterait là, debout, à observer tout ce remue-ménage autour de lui le temps que ça se calme - si ça se calmait un jour...

Il aurait dû rester chez lui ; les relations sociales ne lui apportaient plus qu'ennuis à lui-même et aux autres. Que dirait sa sœur, dans cette situation ? Que lui aurait-elle conseillé de faire ? Peut-être de prendre son mal en patience, de se forcer à continuer dans l'espoir de jours meilleurs..? Sûrement.
Mais quel mal ? Aurait-il au moins la force de tenir ? S'il devait chercher une porte de sortie, où chercher ? Par où commencer ? Il n'était même pas certain que Jade arrive à le supporter, et pour ce qui était d'Eve, c'était mal parti.
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Eve M. Todrovitch

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Maladie mentale : Troubles paranoïaques

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Jan - 11:36

Rochel s’était présenté, appuyant involontairement le fait que la détenue s’était montrée un peu trop brusque. L’habitude de la prison et de son absence ambiante de bonne manière lui faisait perdre la faculté de se montrer agréable en société, mais elle n’eut de toute façon pas le temps d’essayer de se rattraper, parce que la femme chat la poussait sur le sol pour… se mettre à lécher ses blessures. Heureusement que les hautes herbes avaient amortis sa chute, lui épargnant au moins de trop fortes douleurs, mais si la sensation de la langue râpeuse aurait pu paraître adorable de la part d’un véritable animal, de la part de Jade, c’était une autre histoire. Malheureusement, Eve était trop faible pour résister à la force accrue de Cheshire, et après avoir réussi in extremis à attraper sa clope coincée entre ses lèvres avant qu’elle ne tombe dans l’herbe, elle appela à contrecœur :

- Vous voulez pas venir m’aider là ?!

Quand ce fut fait, la taularde maugréa un « merci » en s’essuyant le visage, mais elle n’eut même pas le temps de se rétablir correctement que l’adolescente dévouée revenait à la charge pour s’occuper de l’une de ses mains en ronronnant. C’était bien parce que cette fille s’était sincèrement inquiétée pour son sort, et qu’elle semblait avoir été l’une des victimes de Liam, qu’Eve ne l’envoyait pas bouler sévèrement en lui collant une trogne. Elle n’avait rien de spécial contre les animaux, mais se faire lécher par une femme-chat, c’était loin de la faire bondir de joie. La détenue s’empressa donc de récupérer ses cinq doigts quand la psychotique eut lâché l’affaire, et la jaugea d’un œil glacé en s’essuyant sur sa veste.

- Dégoutant…, souffla-t-elle.

Oubliant le félin occupé à faire ses griffes sur un arbre, la russo-américaine détailla le dénommé Rochel, qui n’avait pas l’air de savoir où se mettre. Il était hors de question qu’elle s’excuse, d’autant qu’elle n’avait pas vraiment eut tort : elle était assez grande pour se soigner non ?! Néanmoins, elle pouvait au moins faire l’effort de discuter, histoire de savoir à qui elle avait à faire. C’était important si elle ne voulait pas réitérer le schéma de Liam et fréquenter un criminel une journée entière sans même le savoir : cette fois, si le phobique avait quelque chose à se reprocher, il mourrait ici même.

- Vous ne voulez pas venir vous assoir à coté de moi ?

Elle s’était efforcée de rendre sa voix la moins agressive possible, même si la colorer d’une émotion quelconque relevait encore du travail d’Hercule. Une fois le jeune homme à coté d’elle, Eve tira une longue bouffée de son cancer en tube, éclairant momentanément son visage meurtri d’un halo orangé qui embrasait sa peau laiteuse. Impassible toujours, elle dressa son regard vers le visage de l’insomniaque pour demander, sans l’ombre d’un sourire même si une ironie taquine perçait visiblement sa question :

- Alors, qu’est-ce que vous faites de spécial dans le coin, hormis secourir les inconnues ?

Un nuage grisâtre s’échappa de ses lèvres, volutes qui grimpèrent au ciel avec paresse. Sous son masque inexpressif, elle ruminait contre toutes ses personnes à qui elle devait déjà faire la peau, rallongeant sa liste noire de telle façon qu’elle n’était pas certaine d’avoir le temps de s’occuper de tout le monde avant la fin de sa vie. Elle se sentait lasse, suffisamment pour s’endormir à même le sol et récupérer de sa journée épuisante, bien qu’elle n’ait toujours rien mangé. Son estomac faisait grève à Dreamland visiblement, mais son corps lui, pas totalement d’accord avec le mouvement de manifestation, s’engourdissait peu à peu, tourmenté par de légers tremblements de faiblesse.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Jan - 21:27

Allongée en boule contre le tronc rugueux de l’arbre, Cheshire s’endormait peu à peu, sa queue battant l’air à un rythme régulier de métronome. Bientôt ses yeux se fermèrent et comme si cela représentait un signal implicite, son esprit retourna se pelotonner dans la gourmette en rendant au passage la clé des lieux à la bonne jumelle. Rapidement les poils se rétractèrent, les griffes se résorbèrent et en une poignée de secondes plus rien ne subsistait de cette forme animale. C’est une Jade bien humaine qui ouvrit des yeux papillonnant, terrifiée des conclusions qui se faisaient dans sa caboche à l’instar d’une mise à jour informatique.

**ômondieuômondieuômondieuômondieu…**

Elle se redressa précipitamment en manquant de tomber derechef, sauvée de justesse par une branche à laquelle elle put s’accrocher. Même à la lueur blafarde de la lune son teint écarlate était visible, tout comme son regard fuyant. Après s’être frénétiquement essuyé la langue elle regarda son bijou maudit en grommelant :

- Je suis sûre que c’est ça… comme Maxim et son collier hanté par un chien totalement taré. Si j’avais su j’aurais choisi autre chose.

Un regard en biais vers Eve lui fit piquer un nouveau fard et elle baissa aussitôt ses yeux vers la boite de ses bottes comme si elles représentaient un intérêt tout particulier. De l’endroit où elle se trouvait les paroles de la conversation entre Rochel et la taularde lui parvenaient par bribes incompréhensibles, ce qui ne faisait que creuser un peu plus profondément son impression de solitude. Comment oserait-elle les aborder après ça ? Elle se sentait ridicule et honteuse, jamais elle n’avait donné pire image à la première rencontre. D’abord une crise de parano plus un matou trop expressif que en venait à offrir des toilettes gratuites, de quoi se faire une réputation à vie.

L’envie de fuir très loin était si forte que Jade failli y céder, mais la peur de tomber nez-à-nez avec Liam qui avait miraculeusement décidé de leur fausser compagnie la terrifiait bien plus qu’un peu de déshonneur. L’adolescente finit donc par s’approcher avec lenteur, ralentissant un peu plus à chaque mètre parcouru. Elle finit par s’arrêter, penaude, alors qu’elle atteignait le duo et lorsqu’elle ouvrit la bouche ce fut sans oser lever vers eux son visage empourpré.

- Je… suis désolée. Un mec bizarre dans les égouts nous a donné des récompenses pour l’avoir aidé et je crois que l’une d’elle, ce bracelet… est possédé par un chat, elle tira fortement sur la gourmette qui refusa de céder malgré toute la force qu’elle mit dans son geste, En plus je crois que je ne peux pas l’enlever.

Jay mordit sa lèvre si fort qu’elle se fit mal et la douleur la motiva à enfin regarder Eve et Rochel en face. Ils n’avaient pas l’air de lui en vouloir et c’était un bon point, mais il en faudrait plus pour qu’elle retrouve sa tranquillité d’esprit. Pour l’heure tout ce qu’elle pouvait faire c’était essayer de s’expliquer. De se faire pardonner aussi.

C’est le frisson d’Eve qui la tira de sa torpeur. Bien loin de penser qu’il s’agissait juste de fatigue et de douleur, elle mit ça sur le compte du froid et farfouilla aussitôt dans ses affaires pour lui tendre la couverture qu’elle avait fait apparaître plus tôt. Tel un calumet de la paix, la couette resta un moment suspendue entre les deux femmes avant que la taularde daigne sans saisir, emplissant du même coup les beaux yeux de jade de reconnaissance. Si elle acceptait ce geste, elle acceptait ses excuses non ?

- Tiens, si t’as froid je peux te la prêter. J’en ai deux de toutes manières. Et… merci à tous les deux pour tout à l’heure. C’est assez flou dans ma tête, je me souviens pas très bien mais je sais que vous vous êtes interposés entre moi et… et… cet homme, et je vous en suis très reconnaissante.

Un rire nerveux dépourvu de joie s’échappa de ses lèvres alors que la bonne jumelle se triturait les mains. Elle n’avait aucune envie de mettre ce sujet sur le tapis mais après le spectacle qu’elle avait donné elle craignait que les questions n’affluent. Il fallait trouver une diversion, n’importe quoi comme… comme…

- Mais… où es passé Matthew ? s’exclama-t-elle avant que le souvenir de la phobie du jeune homme ne lui revienne et qu’elle se frappe le front de la main, Ah merde c’est vrai… j’ai dû lui faire peur…

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Rochel Willow

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MessageSujet: Re: Liberté, nous voilà !   Liberté, nous voilà ! - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Jan - 23:08

La séance de solitude de Rochel prit fin lorsqu’Eve lui proposa de venir s’asseoir. Même si sa voix était neutre au point de ne pas pouvoir dire si elle était en colère ou quoi que ce soit d’autres, Rochel était simplement content qu’on daigne lui donner une seconde chance. C’est donc avec un sourire plutôt discret qu’il accepta l’invitation. C’était vraiment un petit sourire mais comment sourire plus que ça quand on n’en a pas le cœur ? Ou bien par politesse… A la rigueur…

La question qu’Eve lui posa le fit rire silencieusement. Il prit quelques secondes pour réfléchir ; c’était une bonne question.
- Si seulement je le savais… Pour l’instant, je suis là pour partir. Je… Ne tiens pas à rester dans ce monde. C’est… Ça me… Il agrémenta son argumentation de quelques signes aussi obscurs que sa formulation avant de continuer sur une autre lancée. Bien qu’il soit assez ouvert, il ne l’était pas au point de faire part de sa phobie sur un coup de tête.
- Enfin, je suppose que je trouverais un but qui m’aidera à prendre mon mal en patience. Pour l’instant c’est jouer au papa poule dit-il en riant. Ça sonnait un peu faux.. Je suis persuadé qu’une épreuve est d’autant plus facile qu’on est bien entouré, vous ne pensez pas ? Je n’aime pas me faire des ennemis, c’est se mettre des bâtons dans les roues tout seul… Donc j’essaye de jouer la carte de l’ « ami de tout le monde ».

Ramenant ses genoux contre son torse, le phobique jouait avec quelques brins d’herbe pour occuper son esprit. Pour Liam, c’était raté. Peu convaincu de sa philosophie, il espérait que celle-ci lui donne ne serait-ce qu’une ligne à suivre, un fil d’Ariane dans ce dédale sombre. Un fil d’Ariane… Sans rien à la fin, ni même au début. Un morceau, une bribe de ficelle tendue entre deux néants. La vie n’avait aucune saveur si on n’avait personne avec qui la partager.

Jade finit par les rejoindre, apparemment débarrassée de ses traits félins. Elle était toute penaude, comme si quelqu’un allait la gronder pour ce qu’elle avait fait. C’était assez attendrissant. Le pouvoir venait de sa gourmette d’après elle. Comment lui en vouloir ? Elle ne contrôlait pas cet objet ; pas encore. Rochel lui fit comprendre que, pour sa part, c’était oublié par un hochement de tête. Eve, quant à elle, accepta la couverture que lui proposait l’adolescente.

Vint le moment des remerciements. Pour l’insomniaque, ç’avait été un geste parfaitement normal : la réaction de Jade à la vue de Liam n’en disait que trop sur l’état de leurs relations, même si paradoxalement cela n’apprenait rien.
Essayant de chercher dans le noir une trace de leur camarade disparu, il s’arrêta sur la supposition qu’elle l’avait fait fuir.
- Lui faire peur ? Ah, oui… Il s’est mis à courir dans cette direction dit-il en indiquant vaguement d’un mouvement circulaire la tangente prise par Matthew. De quoi aurait-il eu peur ? Du pouvoir, tu crois ? En tout cas je crois que ça ne serait pas très prudent d’aller le chercher maintenant… La nuit est trop avancée, on pourrait se perdre. Et puis lui aussi doit avoir trouvé un endroit où dormir ; on pourra toujours le chercher demain, si tu veux.

Dormir… L’inévitable souffrance. Rochel frissonna à l’idée qu’à un moment donné il ne pourrait plus lutter contre le sommeil et devrait lui aussi s’endormir. En restant éveillé il ne faisait que retarder l’échéance mais se résoudre à dormir était tout à fait impossible. Il avait peur à la simple idée de fermer les yeux quelques secondes et savait pertinemment où cela le mènerait : il se tiendrait éveillé jusqu’à ce que le sommeil l’emporte de force, comme toujours. Pour se réveiller en sueur, effrayé, et pas reposé pour autant… Ses fantômes voulaient sa mort, ils voulaient l’emporter dans le néant. Ça serait tellement plus facile de se laisser faire mais ça aussi, il en avait peur.

- Si vous voulez vous reposer, ne m’attendez pas. Je monterais la garde cette nuit. Je… Je n’ai pas sommeil… dit-il en détournant le regard. Sa phrase était allée diminuendo, au point qu’il n’était pas sûr qu’on ait entendu l’ensemble.

Le phobique se racla la gorge discrètement. Changer de sujet. Vite.
- Et toi, Eve, d’où viens-tu – je peux te tutoyer ?


Dernière édition par Rochel Willow le Ven 27 Jan - 0:20, édité 1 fois
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