|
|
| Les rues d'Elipse | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 28 Déc - 16:23 | |
| Jonh fut étonné que Liam connaisse le nom de l'ours en peluche et en y repensant...ça ne pouvait qu'être parce qu'il lui rappelait Ella. En tant qu'enfant cette dernière devait avoir eu un jouet avec elle et par conclusion...Il devait s'agit de Wally. En tous les cas Liam était dans tous ses états et le dépressif s'en voulu un peu de le faire souffrir sans le vouloir. Il valait mieux que la peluche rester cacher dans sa hotte, là où le taulard l'avait remit après l'avoir remprunté quelques secondes. La balade put donc continuer jusqu'à une boutique de farces et attrapes. Apparemment l'homme était le gérant de ce magasin. Un peu dérangeant de se retrouver au milieu de témoin. Il fallait trouver un moyen de se retrouver seul à seul avec leur client.
Liam prit l'initiative, encore une fois d'aller voir directement à la caisse et d'inventer encore un mensonge aussi gros que lui. Si ça marchait pourquoi s'arrêter ? Mais c'était navrant de voir tant de naïveté. Surtout que Liam n'avait en rien une tête de confiance mais bon...Quand on "volait" du fric on ne faisait pas attention à qui allait nous en donner à nouveau. Le groupe suivit donc Ben dans l'arrière boutique pour pouvoir discuter tranquillement, mais pas du sujet pour lequel l'homme pensait. Eve ne tourna pas autour du pot et fit clairement comprendre la raison de leur présence en plus d'une petite menace. Cette dernière semblait sur le point de se jeter sur le client tellement elle semblait droite et le cul serré. L'homme à lunette les regarda, ses yeux déviant vers la sortie sans doute en pensant qu'il pourrait tenter de s'enfuir. Si Jonh était lui il essayerait même pas de faire ça...
- Vous êtes bien courageux de me menacer dans mon magasin alors que je peux très bien crier et alerter les flics !
Lui aussi voulait se la jouer menaçant mais en même temps il avait pas tort, ils étaient loin d'être seul. En tant que "super-chef" il devait calmer la situation pour ne pas qu'elle dégénère. Jonh s'approcha de Ben et lui prit gentiment le poignet en essayant de faire un sourire engageant.
- Ecoutez on ne veux causer d'ennui à personne on veut juste récupérer la somme que vous devez, c'est à dire 240 rubz
Ca serait trop beau que le gérant coopère mais ce dernier se sentit tout d'un coup fatigué et prêt à tomber mais ce ne fut pas tout...car il se mit à fondre en larme sous le regard médusé de Jonh qui le lâcha.
- Hé faut pas vous mettre dans cet état...! | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Jeu 29 Déc - 15:35 | |
| Comme d’habitude les péquins ne marchaient pas, ils courraient. C’est bien vite qu’ils se retrouvèrent entrainés dans l’arrière-boutique à l’abri des regards indiscrets. Aussitôt arrivés qu’Eve sortait le grand jeu, parodie type du « je suis méchante, j’ai des dents et je n’hésiterais pas à m’en servir » alors que Jonh tentait de tempérer tout ça face aux menaces déguisées du marchand et à ses regards fuyants vers la sortie de secours. Liam bailla sans se cacher alors qu’il se levait pour épousseter son pantalon.
La situation était ennuyeuse, ce mec n’était même pas baisable et en plus de ça ses « collègues » semblaient prendre en main la situation alors pourquoi rester ? Voir le gérant fondre en larmes fut ce qu’il lui manquait pour le convaincre d’aller prendre l’air. Les pleurnicheries lui tapaient sur le système.
- Vous savez quoi ? Vous vous en tirez comme des chefs alors je vais faire quelques courses et on se retrouve dehors.
Il sortit de la pièce nonchalamment sans laisser à quiconque le temps de s’offusquer. De toutes manières il n’aurait rien écouté. Le papier publicitaire concernant Labeau Nefaie le titillait dans sa poche depuis un moment déjà et impossible de savoir si l’occasion de faire des emplettes se présenterait bientôt, pourtant face au retournement de veste potentiel de Blackberry il serait bon d’avoir un atout dans sa manche. Il pourrait toujours présenter par la suite son escapade comme une manière d’augmenter le potentiel de survie de leur groupe bancal et personne n’aurait rien à y redire non ?
Une fois dans la rue le taulard se dirigea d’un pas tranquille vers une ruelle proche dans laquelle il s’arrêta pour observer les environs. Pas un chat, ça irait très bien. Il extirpa le prospectus de sa poche et s’assit sur une poubelle renversée avant de s’éclaircir la gorge.
- Hum-hum… Labeau Nefaie, viens nous aider !
Un brouillard verdâtre envahit soudain la ruelle et en sortit une sorte de Shrek féminin que le portrait de la pub représentait fidèlement. Aussi grande que baraquée, ce n’était pas le genre de personne qu’on pouvait voler impunément. **Dommage** pensa le tueur avant de lui adresse son plus beau sourire. S’ensuivit alors une discussion polie dans laquelle la commerçant lui déballa tout un fatras d’objets magiques et non magiques aux prix souvent exorbitants. Deux articles avaient attiré l’attention du tueur mais le total était si élevé qu’il y avait probablement « moyen de moyenner » comme on disait dans son quartier.
- Vous récompensez les bons clients non ? C’est marqué sur votre annonce. Je peux espérer une ristourne de combien si j’achète ces deux trucs ?
- Encore du marchandage… je hais le marchandage, grommela entre ses dents la géante en fusillant Liam du regard puis reprit un ton au-dessus, C’est effectivement écrit, seulement si vous espérez comme mes dernières clientes avoir une remise qui ruinerait mon commerce vous vous faites juste de faux espoirs.
Un ricanement moqueur s’échappa des lèvres du violeur devant cette réaction désagréable. Même si elle semblait réticente la porte restait ouverte et c’est ainsi qu’après une longue discussion ils arrivèrent à se mettre d’accord sur une remise de 12%, ni plus ni moins. Il sortit 2024 rubz de sa poche pour les confier à Labeau en échange de ces achats et la femme disparu en marmonnant des choses inintelligibles mais surement peu flatteuses.
Liam ignora cette preuve de mauvaise humeur et la laissa partir sans un mot, trop occupé à contempler ses nouvelles acquisitions. Le premier objet était… une paire de menottes, encore. Mais pas n’importe quelles menottes. Des menottes qui permettaient de partager ses pouvoirs avec quelqu’un à condition que cette personne et vous vous haïssiez. Facile pour quelqu’un comme lui de trouver chaussure à son pied. Le second objet quant à lui rappelait tout autant le monde carcéral : un boulet de prisonnier.
- Alors voyons voir… il me semble que ça marche comme ça…
Les chaines du boulet-mania se refermèrent sur sa cheville et aussitôt par un simple effort de concentration il réussit à le faire grandir, puis rétrécir. Ces yeux pétillèrent d’une lueur malsaine alors qu’il allongeait la chaine jusqu’à pouvoir la saisir debout pour pouvoir faire tourner l’objet comme une masse d’arme. Il le jeta soudain en avant vers une benne à ordure et alors que la boule de fer allait atteindre son but il décupla son poids. Elle s’écrasa dans un fracas de métal, laissant un trou béant dans la benne.
Les lèvres du tueur s’étirèrent en un sourire inquiétant. C’était parfait… vraiment. Bientôt l’arme fut réduite à sa taille minimale et son poids tout autant, la transformant en simple bracelet de cheville de mauvais goût. Il était plus que temps de rejoindre les autres maintenant que cette petite affaire était réglée.
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 31 Déc - 2:45 | |
| Comme il fallait s’y attendre, leur débiteur répondit aux menaces par des menaces. Eve était prête à lui coller son poing dans la figure, histoire de lui démontrer qu’avec la mâchoire en morceau, il ne pourrait plus appeler grand monde, mais leur « chef » s’interposa en attrapant le poignet de Ben. Quelques secondes plus tard, ce dernier faillit s’effondrer en éclatant en sanglot. Malgré la réaction plutôt naïve du dépressif, il était impossible d’expliquer ce qu’il venait de se passer sans parler de pouvoir, et la russo-américaine n’était pas dupe.
Liam choisit cet instant pour s’en aller, fuyant le plus gros du travail pour la troisième victime consécutive ; à croire qu’il voulait éviter d’être pris dans le feu croisé si les flics débarquaient. La détenue ne pouvait s’empêcher de penser que son ainé préparait un mauvais coup, une entorse dans leur dos dont ils paieront le prix au pire moment, mais il fallait qu’elle se concentre d’abord sur leur débiteur qui allait alerter du monde en chouinant.
Ruinant les efforts de délicatesse de Jonh, la jeune femme saisit violemment Ben par le col en le repoussant contre l’étagère dans son dos et lui plaqua une main ferme contre les lèvres. La capacité spéciale du chef de troupe prenait fin, mais la taularde colla un coup de genoux dans les parties intimes de leur quatrième cible pour lui ôter l’envie de se débattre et prolonger légèrement ses pleurs.
- N’essayez pas de jouer au plus malin, murmura Eve d’une voix glaciale, si je vous démonte là, maintenant, vous ne serez plus en état d’appeler personne.
Derrière ses lunettes, les yeux de Ben sautaient d’un voyageur à l’autre. Certes, il n’aimait pas céder sous la menace, mais il n’était pas un homme de combat – du moins plus à son âge – et n’avait pas envie de risquer sa vie contre deux étrangers aux apparences violentes, dont au moins un doté de dons hors normes. Mourir pour 240 rubz ? Ce serait stupide. Une fois ses pleurs asséchés et la douleur de son service trois-pièces amoindrie, il leva les bras en signe de reddition. La russo-américaine s’écarta doucement, sans le lâcher de ses yeux marron froids, prête à le réduire en charpie s’il tentait une action héroïque désespérée.
Rien de tout cela : le débiteur les conduisit sagement jusqu’à un petit coffre fort de son arrière boutique, reniflant de temps à autre ou se massant les parties, puis l’ouvrit en composant la combinaison pour en tirer le prix dû. Pas une parole, ni un geste de trop, Eve s’empara de la dette et fit quelques pas à reculons avant de détourner son regard empli de démence. Mécontent, le monstre râlait, avide de chair fraîche. Sa colère ébranlait tous les membres de la taularde, galopant sur sa chair blanche, titillant ses muscles ; encore un coupable qu’elle laissait filer, c’était à la rendre malade.
Une fois dans la rue, ayant quitter la boutique sans même faire attention aux autres clients qui erraient toujours entre les rayons de farce et attrapes, la jeune femme passe une main dans ses cheveux noirs, le visage dresser vers le ciel. Elle savourait les rayons de soleil posés sur ses traits comme une caresse qui chassait ses pulsions de démence, une libération maigre, éphémère, mais inespérée. Lorsque Jonh l’eut rejointe, elle lui confia la somme qu’ils venaient de récupérer. Pour la seconde fois, ils avaient pour ainsi dire « fait équipe » dans la dernière ligne droite, et il fallait reconnaitre que le dépressif ne l’avait pas déçu. Attendant d’apercevoir Liam, Eve lui glissa sur un ton inexpressif :
- T’es pas mal finalement, je retire ce que j’ai dis tout à l’heure.
==== HRP
Voilà, un petit message que j'ai eu le temps de faire en 20 petites minutes pour ne pas bloquer trop... Mais pour les autres (cad Melena et Selene) il faudra sûrement attendre dimanche soir et lundi soir. Bon réveillon ! | |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 31 Déc - 16:02 | |
| Jonh ne savait vraiment plus quoi faire devant cet homme qui avait soudainement fondu en larmes. Etait ce de la comédie ? Ou bien à cause de la pression ? En tout les cas ça n'empêcha pas Liam de les laisser continuer seul à seul avec Ben. Ce dernier se retrouvait donc avec le dépressif et Eve. Eve qui finit par casser les efforts de Jonh en s'en prenant au pauvre homme qui reçut un coup là où ça fait mal. C'était moins pire que d'être battu à mort ou violé cela dit. La jeune femme s'était quand même retenu et donner juste assez pour que le gérant obtempère et leur donne l'argent. Heureusement qu'il n'était pas dans le camp adverse...Parce qu'avec Liam et Eve en équipe contre lui il ne donnait pas cher de sa peau.
Le duo quitta la boutique sans se faire remarquer et le dépressif rangea les rubz dans sa hotte avec les autres sommes. Eve lui lança alors qu'elle l'avait mal jugé. Il étant temps que celle-ci s'en aperçoive que Jonh n'était pas un pleurnichard.
- Tu n'es pas mal non plus...on forme une belle "équipe".
Il n'était pas sur que la jeune femme apprécie ce terme alors autant mettre des guillemets là dessus. Liam finit enfin par les rejoindre, un air satisfait sur le visage. Au moins il avait trouver ce qu'il cherchait à défaut de les avoir aidés. Bon prochaine destination...Jonh sortit à nouveau son papier, c'était au tour de Trisha Yellmington qui résidait 14 15th avenue.
- Bon et bien continuons
Lança t-il d'un ton qui se voulait joyeux avant de se mettre en marche. La journée défilait et les elipsiens affluaient les rues de la ville de plus en plus. Cela fit penser au dépressif qu'il n'avait pas mangé depuis son départ du monde réel, et encore ça n'avait pas vraiment été un remplissage d'estomac. Il avisa une sorte de fast food non loin et interpella ses camarades.
- Je reviens il faut que je mange quelque chose
Sur ses bonnes paroles Jonh se dirigea vers le petit restaurant et commanda un hamburger pour 5 Rubz. Cette semaine il y avait possibilité de toucher des cadeaux en fonction du ticket, gagnant ou perdant. Un produit acheté égal un ticket offert. Le dépressif paya sa nourriture et jeta un coup d'oeil au petit papier, ça ressemblait plus à une carte de monopoly version miniature et dessus était dessiné une petite valise.
- Euh...j'ai gagné quelque chose ?
Demanda t-il au vendeur en présentant son ticket. Ce dernier le regarda deux secondes avant de sourire.
- Hé oui monsieur c'est votre jour de chance !
Il se baissa et remonta avec une mallette rouge dans les mains reprenant son spech.
- Vous avez gagné cette magnifique mallette rouge ! Faites en bon usage
Ca pouvait être bien pratique pour ranger tout le bordel qu'il y avait dans sa hotte. Le dépressif pour le moment rangea son gain dans son grand panier en disant aurevoir avant de rejoindre les deux autres tout en mangeant son hamburger.
- On peux repartir | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 31 Déc - 23:35 | |
| C’était… quel était le mot déjà ? Ah oui : gerbant. C’était parfaitement gerbant. A peine revenu que Liam avait le droit d’assister à une scène mièvre digne de série télé minable, le moment où les deux protagonistes jusqu’alors ennemis finissaient par reconnaitre leur valeur mutuelle sous une pluie de pétales de rose. Le sourire qui animait les lèvres du taulard se mua en rictus alors qu’il faisait un effort désespéré pour oublier ce qu’il venait de voir et d’entendre. Penser se brûler les yeux et les tympans à l’acide lui passa par l’esprit mais il chassa vite cette idée malsaine. De toute façon il n’avait pas d’acide.
Le tueur allongea le pas pour suivre l’allure sautillante de cabri de son élève. Il avait tiré son coup ou quoi, pour être aussi content ? Eve ouvrait vraiment la porte à tous les pèlerins qui venaient y frapper…
- Ouais c’est ça, continuons, souffla-t-il en glissant un regard équivoque vers la seule femme du groupe.
Sauf que non en fait. Le dépressif avait faim et pris d’une envie irrépressible de jouer à un jeu stupide qu'on lui proposait. Quoi faire pendant ce temps ? Mater les passantes ne lui disait étrangement rien pour l’instant, insulter la parano était tentant mais il craignait que les deux nouveaux alliés manquent d’humour alors ne restait plus qu’à s’adosser à un mur et se tourner les pouces. Ce furent les 5-10 minutes les plus ennuyeuses de sa vie et il accueillit le retour de Jonh avec un soupir d’exaspération. Lui au moins veillait à faire ses courses quand ça emmerdait personne. Et c’était lui qui manquait de savoir vivre ?
Le trentenaire prit soudain conscience d’être outrageusement irritable. C’était absurde, il était de bonne humeur avant de retourner au magasin alors à moins d’avoir changé de sexe et d’être en période rouge rien n’expliquait un pareil changement d’humeur. Qu’est-ce qui l’agaçait à ce point ? Que ces deux-là s’entendent ? Ca aurait dû pourtant être le dernier de ses soucis sauf que… sauf que Jonh était son élève et que maintenant qu’Ella avait disparue c’était la seule personne qui ne le regardait pas comme un monstre en connaissant son passé.
La dernière chose qu’il voulait était dépendre de l’affection d’un bipolaire et pourtant, il fallait croire que comme un enfant gâté il s’était habitué à ce genre de « sucreries » et ne supportait pas l’idée qu’on les lui retire. Il fallait dire quelque chose pour évacuer cette tension qui le rendait encore plus agressif qu’à l’accoutumée, quelque chose comme :
- Vous avez baisé ou quoi ? demanda-t-il de but en blanc à Jonh en arrivant à sa hauteur.
Il se contrefichait royalement qu’Eve l’ait entendu ou pas, ou même que son élève s’offusque de cette intrusion dans sa vie privée. Comme l’aurait dit grivoisement Liam « la dernière introduction lui avait pas déplu après tout ».
- Je me casse c’est ambiance chambre froide, je reviens vous êtes à deux doigts de vous rouler un palot. Qu’est-ce qu’il s’est passé au juste ? Parce qu’à part un verre ou une partie de jambes en l’air je vois pas ce qui pourrait retourner à ce point une situation.
Alors qu’il achevait sa tirade déplacée, le quatuor déboucha sur la 15th avenue, Yoru toujours muet clôturant la marche. La rue était énorme et débordait d’activité, l’endroit bruyant parfait pour couvrir une conversation houleuse ou louche… tout ce qui représentait leur association bancale en somme.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 1 Jan - 0:36 | |
| Le quatuor repartit donc, cependant depuis la réapparition de Liam une tension semblait émaner de ce dernier. Quoi ça lui avait pas plu que Jonh prenne cinq minutes pour aller acheter quelque chose à manger ? On travaillait mieux le ventre plein non ? le dépressif était loin de se douter que le taulard était irrité par autre chose. de toute façon il eut tôt fait de passer la raison vu la phrase que ce dernier sortit. Jonh fait les yeux ronds sous la surprise de cette question méga déplacé et surtout que jamais il ferait quoique se soit avec Eve ! Ca restait une femme dangereuse et inconnue même si ils étaient dans le même groupe. Jonh ne lui faisait pas confiance comparé à Liam, comme il lui avait annoncé dans la salle de bain chez Jérémiah.
le dépressif se rappela alors du coup de fatigue soudain de Liam quand Jonh l'avait touché. Il avait complètement oublié et il était certain que Ben avait subie la même chose. Cela pouvait il être lui aussi la raison des larmes du gérant ? Bizarrement il ne se sentait pas en colère mais tout à fait zen.
- Bah oui bien sur on l'a fait en cinq minutes dans l'arrière boutique...bien sur que non ! Le jour où je voudrais la...bref, je gagnerai au Loto
Jonh était quand même vexé que son ami puisse penser qu'il soit capable de coucher avec les filles comme ça. Tout le monde ne s'appelait pas Liam. Le dépressif soupira et fouilla dans sa hotte à la recherche d'un cadeau reçu de Noël qui serait bien utile pour ne pas que son pouvoir lui fasse des coups surprises. Il sortit la paire de mitaine de sa hotte et les enfila pendant que Liam reprenait la parole, se justifiait sur sa question soudaine.
- Tu aurais préféré qu'on soit en train de se taper sur la gueule peut être ? Eve a juste revu son jugement sur moi et moi je la trouve moins conne que que je l'avais pensé c'est tout
Jonh remit la hotte sur son dos puis se tourna vers le taulard plantant les yeux dans les siens avant de poser ses paumes sur les joues de Liam et de déposer un bisou sur sa bouche.
- Et puis je n'aime que toi de toute façon
Il lui fit un clin d’œil se retenant de rire. Il se sentait étrangement bien depuis qu'il avait touché Ben comme si tous ses malheurs l'avaient quittés. Bon il était temps de se remettre au boulot.
- Allez direction le numéro gagnant : le 14 !
Gaiement Jonh reprit la route vers l'immeuble qui portait ce nombre. C'était un grand bâtiment un peu vieux mais bon...Le dépressif sonna donc chez Mme Yellmington et une voix jeune, féminine grésilla dans l'interphone.
- C'est pour quoi ?
- Bonjour madame nous avons été appelé parce qu'apparemment il y a une fuite chez vous
- Ah ? je vous ouvre !
Un petit bip s'entendit et Jonh poussa la poorte après avoir remercié la dame bien sur. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 1 Jan - 16:39 | |
| Il s’était donc trompé ? Liam était tout sauf convaincu mais Jonh avait décidé à ne pas lui laisser le droit d’être sceptique car il lui annonça de but en blanc qu’il n’aimait que lui avant d’attirer son visage à lui pour… l’embrasser ? La seule réaction qu’eut le tueur sur l’instant fut de hausser un sourcil d’incompréhension. Apparemment son élève avait vraiment pris à cœur leur courte aventure dans la baignoire de Jeremiah, ou alors possédait un humour extrêmement douteux. Un sourire amusé finit par remplacer son air étonné alors qu’il pressait le pas pour ne pas être distancé.
Même si ça tenait de la blague, il était maintenant rassuré sur le fait qu’aucune coalition ne se formerait entre Eve et Jonh dans le but de se débarrasser de lui. C’était peut-être paranoïaque mais quand on avait connu la prison c’était le genre de choses qu’il fallait prendre en compte pour rester en vie. Et en ce qui concernait la révision de jugement du dépressif envers la parano ça le faisait bien rire. Moins conne ? Oh, elle ne l’était pas, ce n’était pas ça le problème avec elle…
- Elle est pas débile, juste froide et totalement parano. Agressive aussi, et elle a autant de patience et de jugeote qu’un gosse. Preuve en est, elle m’a ouvert les jambes non ? Mais c’est plus un excès de confiance sur sa capacité à se défendre en cas de mauvais choix de partenaire que de stupide nymphomanie.
Alors qu’ils marchaient il jeta un coup d’œil rapide vers celle dont il parlait de manière peu élogieuse. Vu la tronche qu’elle tirait, elle devait penser à 1001 tortures à lui infliger une fois dehors mais sans pouvoir entendre ce qu’ils disaient à cause du brouhaha de la foule. Tant mieux, il en avait assez de ses réactions de chienne enragée.
Le petit groupe finit par arriver à destination et ce fut le dépressif qui prit les choses en main en inventant un mensonge gros comme une maison qui n’avait rien à envier aux siens. Comme d’habitude la porte s’ouvrit et ils grimpèrent jusqu’à l’étage ou une jolie brunette les attendait sur le palier, l’air inquiète. C’était un joli brin de fille de 20 ans tout au plus, mais aux traits tirés signe d’un trop plein de fatigue accumulé. Les manches de sa chemise étaient remontées si bien que Liam pu entrevoir des marques de piqure dans le pli de son coude lorsque la débitrice abaissa la main qu’elle avait porté à la bouche pour se ronger les ongles.
Une droguée… c’était probablement pour se payer sa dose qu’elle avait emprunté à Blackberry et à vrai dire Liam doutait grandement qu’elle ait de l’argent sur elle. C’était le genre de jeune complètement accro qui gaspillait le moindre billet – ou gemme- dès qu’ils en avaient. Mais dans le doute il fallait tout de même vérifier si son hypothèse était exacte…
- Bonjour Trisha, balança-t-il gaiement, comme vous pouvez le constater nous ne travaillons pas pour la compagnie des eaux mais pour un certain Bla… hey ! Où croyez-vous aller comme ça ?
La jeune femme dont le visage s’était décomposé avait tenté une fuite vers l’escalier menant à l’étage supérieur mais le tueur plus rapide avait refermé sa main sur son avant-bras. Déjà à bout de nerf elle fondit littéralement en larmes tout en débitant un flot de paroles entrecoupées de sanglots :
- Je… je suis désolé ! J’ai pas… pas encore réuni assez d’argent mais je vous… jure que je vais pay…payer ! Je n’ai qu…que 150 rubz mais mon copain m’a… m’a promis qu’il allait trouver de qu…quoi rembourser ! Donnez-moi juste… juste un jour de plus !
Elle avait l’air sincère et en venait même à lui fourrer son portefeuille plus que léger dans sa main libre, mais ils n’avaient ni le temps ni le pouvoir de lui accorder ce délais. Quoi faire alors ? Prendre les 150 rubz et annoncer à Blackberry qu’elle était fauchée ? C’était très possible qu’il ne tolèrerait pas ce genre d’échec. Rendre visite à son « petit ami » restait encore la solution la plus appréciable. Liam aurait mis sa main à couper que c’était ce mec qui avait fait plongé sa charmante amie dans la drogue et qu’il ne l’aidait en rien à économiser pour rembourser sa dette.
Ses doigts se refermèrent avec douceur autour du menton de Trisha alors qu’il soufflait avec une pointe de pitié non feinte à cette fille dont la détresse et l’impuissance lui rappelait son enfance :
- Vous pouvez au moins inviter votre ami à se joindre à nous alors ?
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Lun 2 Jan - 15:19 | |
| La dernière des choses à laquelle Eve s’attendait était que Jonh lui retourne son compliment. Pourtant, il ne fit spontanément, au moment où le taulard revenait. Trop surprise pour réagir, la jeune femme se contenta de dévisager un instant le dépressif de son regard marron impassible, puis se remit en route. Elle croisa les yeux noirs de Liam, le défiant de ses miroirs glacés, puis s’en détourna définitivement. C’était dommage d’ailleurs : lui qui était si plaisant au départ avait grillé toutes ses cartouches, et la russo-américaine ne ressentait plus pour lui qu’une aversion malsaine, une pulsion de démence qui lui donnait envie de le trucider sur placer.
Lorsque son cadet parla de manger un bout, la détenue faillit le suivre, n’ayant rien avaler non plus depuis la veille au soir, mais elle n’avait pas vraiment faim. Pourtant, pendant l’activation de son costume de croque-mitaine, son estomac était prêt à se disloquer à cause du manque, mais désormais, quelque chose inhibait son désir de nourriture… la même chose qui lui coupait l’appétit en prison peut-être. Ça devrait lui revenir quand elle sera libre… « vraiment » libre.
Peut-être aussi était-ce le fait de laisser filer autant de personne qui la dégoutait. Ses pensées dansèrent en sautant d’un débiteur à un autre, revoyant leurs négations écœurantes. L’envie de se griller une clope pour dissoudre la rage dans la nicotine lui effleura l’esprit, mais Eve préféra s’économiser. Certes, sa santé n’était sans doute pas à ça près vu le mode de vie qu’elle avait adopté depuis pratiquement 10 ans, mais son porte-monnaie ne lui permettrait pas de se racheter des munitions continuellement. Il allait falloir économiser. Elle passa machinalement une main dans ses cheveux noirs, observant passivement la foule qui défilait aux alentours. Personne ne la dévisageait particulièrement, on ne faisait plus vraiment attention à elle. A peu de chose près, la russo-américaine se sentirait normale et libre. Que ferait-elle alors une fois hors d’Elipse ? La question se posait de plus en plus.
Au retour de Jonh, une discussion s’engagea entre ce dernier et le trentenaire, à laquelle elle n’était visiblement pas conviée. Qu’importe, la rhétorique du taulard ne l’intéressait qu’à moitié, et il fut beaucoup plus intéressant de s’introduire avec un nouveau mensonge énorme chez leur hôte suivante. La petite brunette qui les attendait, anxieuse et fatiguée, figea Eve sur place. A peu de chose près, elle avait l’impression de se voir plusieurs années plus tôt, esseulée et épuisée, signe d’une vie que les gangrènes du monde avaient écrasé pour la faire capituler. Les yeux de la russo-américaine décelèrent aussi les marques de piqures.
Trop pensive pour réagir à la tentative de fuite, ce fut Liam qui retint Trisha, et répondit à son discours sincère orchestré par une crise de larme. Inexpressive, la taularde assistait à ce spectacle que son cœur trop dur réussissait exceptionnellement à entrapercevoir. Cette fille n’était pas mauvaise, elle n’était qu’une victime, comme l’avait été la famille Todrovitch. Les lèvres de la détenue se plissèrent, prête à accepter de revenir le lendemain, mais le doyen proposa une alternative intéressante.
Devant l’hésitation de la jeune fille, Eve s’avança pour écarter calmement Liam et prendre les mains tremblantes de l’elipsienne dans les siennes. Croiser ces yeux humides était une véritable épreuve, gonflant sa rage contre l’injustice, attisant sa démence qui voulait éclater et cracher ses flammes sur les coupables. Pourtant, elle réussit à lui parler d’une voix qui semblait étrangement douce, différente de sa froideur habituelle :
- Vous vous piquez n’est-ce pas ? C’est votre copain qui vous a fait tomber là-dedans ?
Trisha trembla plus fort que jamais en hochant fébrilement la tête, fuyant le regard de la voyageuse, mais celle-ci poursuivit, sincère et imperturbable :
- Vous savez, là d’où je viens… j’ai connu des filles comme vous… à force d’emprunter de l’argent, d’acheter à des dealers douteux, de se ruiner en came… soit on crève d’overdose, soit on crève de manque, soit on se fait descendre par un créditeur… soit on finit en taule, et entre les codétenues et les crises de manque, c’est pire que l’enfer. Alors à moins que l’une de ces options ne vous tente… faites venir votre copain tout de suite.
Eve savait que ce qu’elle préparait était inespérée, presque utopique, mais il fallait qu’elle essaye, parce que cette fille ne méritait pas de mourir parce qu’elle n’avait pas eu de chance, et parce que son mec était une ordure de première. Vaincue, la débitrice fit entrer le quatuor dans son salon miséreux et chercha son téléphone pour faire venir son compagnon. Installée dans un canapé mou couvert de miettes et poussières diverses, sa hotte posée sur le sol à coté d’elle, la paranoïaque attendait silencieusement, bras croisés. Le monstre jubilait d’avance, aiguisait ses griffes, prêt à jaillir plus féroce que jamais.
Lorsqu’enfin le dit petit ami sonna à la porte, la russo-américaine ne laissa le temps à aucun autre de ses comparses d’intervenir en premier. A peine Trisha avait-elle ouvert sur un grand blond aux allures de junkie qu’elle l’attrapait fermement par ses longs cheveux gras afin de le jeter contre une table bancale qui se renversa sous le choc. La droguée était devenue blanche comme un linge, redoutant ce qui allait arriver mais incapable de s’opposer à la furie qui venait de refermer la porte de son appartement le temps que son ami ne se relève.
A peine cela fût-il fait qu’Eve revenait à la charge avec une droite dans l’estomac qui fit plier sa victime, puis un coup de genou au visage qui lui fractura le nez avant un autre crochet qui le renvoya au sol. La bête rugissait de plaisir, possédant tout le corps de la détenue pour la transformer en monstre mécanique et dément. Rien ne suffisait, rien ne paraissait assez fort pour faire souffrir ce type qui avait démolit une vie… s’il n’en avait pas détruit plusieurs, qui savait après tout ? Le pied gauche de la russo-américaine rencontra la figure de l’elipsien pour lui fracturer une pommette et démettre un peu plus de cartilage de son nez. Machinalement, celui-ci protesta en se protégeant avec ses mains, alors la paranoïaque le colla un coup dans les cotes qui fit résonner un craquement inquiétant.
Soudain, Eve s’arrêta pour observer sa victime sonnée, sanguinolente et tremblante. Elle avait envie de continuer, de poursuivre jusqu’à ce que mort s’en suive, jusqu’à ce qu’elle sente dans ses entrailles glacées qu’il avait payé son injustice, mais il ne fallait pas qu’elle oublie pourquoi elle était venu. Sans prévenir, elle força le petit ami de Trisha à se retourner sur le dos, ignorant ses gémissements de douleur, et le cloua en sol en appuyant un genou sur sa colonne vertébrale. Là, elle entreprit de faire les poches de sa veste et en tira un portefeuille qui contenait la somme que devait la brunette, voire même un peu plus. La détenue lança alors ce dernier à Jonh, puis se pencha vers l’oreille de sa victime, prenant bien soin d’accentuer la pression, pour lui susurrer de sa voix démente :
- Dis toi que… tu as de la chance que je ne te tue pas tout de suite. Maintenant, tu vas… t’arranger pour payer des soins à ta copine, qu’elle sorte de la merde dans laquelle tu l’as mise, ok ? Si je repasse dans le coin et que rien a changé, que tu l’as laissé tombé, que tu t’es vengé sur elle ou qu’elle est morte à cause de la came… j’te retrouve, et j’te jure de te mettre en pièce.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 4 Jan - 19:14 | |
| Là haut une jeune fille les attendaient pas du tout à l'aise vu l'état dans lequel elle était et ce qu'elle faisait subir à ses ongles. Elle semblait terrorisé et Jonh n'étant pas un expert en matière de drogue ne pouvait pas savoir que le manque de cette merde était en fait une partie de la raison de la santé mentale de leur cliente. Liam commença les présentations mais dut les couper car Trisha comptait leur compter fleurette, heureusement la vivacité du taulard permit de la retenir parmi les voyageurs. La demoiselle se mit alors en fondre larmes, sincèrement pas une comédie digne des grands films hollywoodiens. Rajouté à celle qu'elle tendit d'elle même son portefeuille mais les rubz à l'intérieur n'était pas suffisant. Eve vint mettre son grain de sel pour convaincre Trisha d’appeler son copain faisait sortir son côté compatissant, si elle en avait un...En tout les cas cela suffit à convaincre la droguée qui alla donner un coup de fil à la bonne personne que le quatuor attendait.
En attendant que leur invité arrive Jonh décida d'en profiter pour ranger son bordel comme il l'avait pensé tout à l'heure. Le dépressif alla se poser quelque part dans l'appartement et sortit sa mallette afin d'y mettre l'argent récupéré auparavant chez leurs clients. C'était plus clairs et quand ils auront à rendre toute cette somme à Blackberry il n'y aura pas besoin de fouiller. Le jeune homme rangea le reste un peu mieux et plaça la mallette en dessous les vêtements offerts pour la cacher. Voilà c'était bien. Pile in time car le copain de Trisha arriva mais pas le temps de dire bonjour que Eve s'occupa de son cas mais de manière assez violente. Jonh passa une main sur son visage, fatigué et las de cette fille qui en fait ne savait pas réfléchir deux secondes. Tant pis pour elle si elle voulait rester à Ellipse...Le dépressif tentait d'arrêter la sauvage mais elle semblait fixer sur sa pauvre victime manquant de frapper Jonh en chemin sans le voir.
Au bout d'un moment qui paraît long quand on essaye de faire quelque chose, la folle s'arrêta enfin après avoir donné l'argent au "chef" de la bande. Une petite menace qu'il ne tenta pas d'entendre mais maintenant que Eve était calmé c'était le moment de l'éloigner.
- Ca suffit Eve on y va
Jonh l'attrapa par le col et tira pour l'embarquer quelques mètres plus loin avant de la lâcher.
- Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure, tu fais n'importe quoi. Utilise ton cerveau si t'en as un avant de frapper les gens comme ça !
Il ne savait même pas pourquoi il lui adressait la parole alors qu'elle en avait sans doute rien à foutre de ce que Jonh disait. Ce dernier laissa tomber et alla reprendre sa hotte avant de sortir de chez leur hôtesse. Le mec ensanglanté les insulta de tous les noms allant de malade mental jusqu'à de jolies papillons. A vrai dire Jonh était inquiet pour Trisha qui s'en prendrait plein la gueule sauf si son copain suivait les consignes de Eve. Dire qu'il en restait encore trois...Jonh avait envie de faire une pause pour se calmer un peu. Il avait mal au crâne et si l'histoire se passait dans un manga il aurait la marque sur le front. Sans prévenir les trois autres le dépressif alla s'asseoir sur un banc après avoir marché un peu pour s'éloigner du lieu de la baston.
- Et elle est fière d'elle en plus je suis sur...
Marmonna t-il pour lui même. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 4 Jan - 21:06 | |
| Et voilà, pour une fois qu’il se montrait « gentil » il fallait qu’Eve l’écarte de Trisha. Si on ne lui laissait même pas l’occasion de montrer qu’il avait aussi de bon côté, il faudrait aussi qu’ils arrêtent de le traiter de monstre. A qui la faute ? On devient ce qu’on pense que vous êtes lorsque les efforts deviennent visiblement obsolètes. La taularde voulait se réserver tous les mérites de l’opération dont elle n’avait même pas eu l’idée ? Soit, qu’elle fasse et qu’elle s’étouffe avec les retombées.
D’ailleurs vu la suite du programme celles-ci risquaient de ne pas être jolies-jolies…
Pendant qu’ils attendaient le petit ami indigne, Liam s’était installé confortablement dans un fauteuil et passait le temps en farfouillant dans le sac à main qu’il avait tiré de sa hotte. Sa main finit par se refermer sur le portable éteint de Laura. Il avait presque oublié ce joujou et pourtant, quand on y réfléchissait ça pouvait être plus qu’utile… Le tueur l’alluma et constata avec plaisir qu’à Dreamland les gens ne s’embarrassaient pas d’un code PIN, il put donc ouvrir l’un des jeux basiques contenus dans l’appareil pour tromper l’ennui. 15 minutes de serpent plus tard leur invité sonna à la porte et reçu un accueil mémorable.
Et qu’Eve le chopait par les cheveux, et qu’elle le fracassait contre une table, et qu’elle s’improvisait visagiste à défaut d’être coiffeuse… Si Jonh avait fini par intervenir, Liam lui n’avait pas bougé son cul d’un millimètre, trop occupé à étrenner la fonction vidéo du portable. Et hop, c’était dans la boite ! Une abrutie congénitale et psychopathe en action, de quoi faire réfléchir Blackberry sur la manière de traiter la donzelle au moment de sortir de la ville.
Le violeur resta malgré tout impassible, n’affichant qu’un léger amusement qu’on pouvait expliquer de mille et une façons. Il rangea le portable dans sa poche une fois la « transaction » conclue alors que le dépression tirait la folle par la peau du cou, et récupéra ensuite son sac à main pour le fourrer dans la hotte qui réintégra son dos. La journée s’annonçait plutôt bien au final : une fille fourrée, des trésors achetés et une parano piégée. Le trio gagnant dont on rêverait tous, à condition de s’appeler Liam Baldwin.
- Te fatigue pas, je suis sûr que pour elle tu parles chinois. La finesse ne fait pas plus partie de son vocabulaire que la réflexion ou la patience, glissa-t-il à Jonh sans chercher à être discret.
Ils sortirent bientôt sous la pluie d’insultes dont les abreuva le blessé, et Liam ne put que conseiller à Trisha avant de partir de larguer ce mec et de chercher quelqu’un pour l’aider à se sortir de ses problèmes, sous-entendu la drogue. Son èlève en avait profité pour se tirer sur un banc non loin en le laissant avec la truie et la carpe, ce qui n’était pas pour réjouir le trentenaire. C’était pas le moment de lambiner alors qu’il ne restait que trois personnes à visiter !
Liam arriva auprès du dépressif juste à temps pour saisir sa dernière remarque. On aurait presque dit que Jonh regrettait qu’Eve soit idiote, ce qui ravivait légèrement sa crainte de coalition qui était née plus tôt. Une fois juste dans son dos il s’éclaircit bruyamment la gorge avant de lancer avec nonchalance :
- On s’est assez reposée dans l’appartement non ? Bouclons ça vite fait, ça nous débarrassera de cette tâche une bonne fois pour toutes. Ca te dit pas ?
Visiblement non, le tueur se pencha donc en avant pour glisser sa main baladeuse dans la poche du dépressif et y piocher la carte, non sans caresser subrepticement un endroit accessible depuis ce refuge. Il récupéra ce qu’il était venu chercher et déplia le papier pour repérer le prochain objectif. Chester McConnogan résidant au 72 Holly saint street… avec un nom pareil ce devait être un repaire de culs-bénis. Les personnes types qui le dégoûtaient avec leurs grands principes qu’ils n’appliquaient même pas. De quoi le gonfler à bloc.
- Pour ma part j’y vais, tu fais comme tu le sens Jonh… mais rien ne dit qu’elle ne recommencera pas son petit manège et je te rappelle que tu es responsable de nous « papa ». La laisser libre te retombera dessus sans tarder…
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Jeu 5 Jan - 13:43 | |
| Ils ne comprenaient rien à rien. Lamentable. C’était tout ce qu’était capable de se dire Eve lorsque Jonh la tira à l’écart pour lui dire d’utiliser son cerveau. Voilà qu’il la prenait pour une idiote maintenant. Qu’il attende, juste un peu. Un jour, elle le démonterait avec une minutie précise, et il se rendrait compte qu’elle avait encore toute sa tête, qu’elle était encore parfaitement consciente de ce qu’elle faisait. Ce type allongé par terre avec le visage plein de sang, incapable d’articuler des insultes correctement, méritait-il autre chose ?! Il avait bousillé la vie de sa petite amie, la russo-américaine ne lui avait que refait le portrait et casser quelques os. La punition n’était même pas équitable ; complètement inégale, mais elle avait choisi de ne pas le tuer tout de suite, elle ne reviendrait pas dessus.
Néanmoins, s’attendre à ce que Liam et son acolyte comprennent, c’était inespéré. Ils sortirent tous les deux, sous le regard glacé de la paranoïaque rempli d’un vide encore plus frappant que la colère. Ce néant profond qu’elle ressentait à leur égard, c’était le paroxysme de son mépris. Il n’y avait plus rien à attendre, plus rien à racheter. Être à ce point aveugle, nier l’évidence devant le fait accompli, ça lui donnait envie de vomir. Oseraient-ils penser que la « justice » auraient su punir ce blondinet répugnant ? Alors que n’importe qui saurait pertinemment que c’était faux. Personne ne rendrait sa santé à Trisha, c’était injuste, et ça le resterait.
A cet instant, la menace de Blackberry lui était sortie de la tête, totalement, mais Eve n’en avait rien à faire. Si elle avait pu tolérer que les mauvais payeurs s’en sortent indemne, elle aurait du se tuer pour supporter que sa récente victime ne soit qu’un peu secouée. Son agonie par terre, ce n’était que le dixième de ce qu’il méritait. Non, le centième.
Avant de sortir, la détenue décida d’aller se laver les mains, tâchée par le sang. Des insultes incompréhensibles la suivaient, mais elle ignorait totalement les vociférations de l’elipsien. De retour près de la porte après avoir récupéré sa hotte au passage, la jeune droguée était toujours là, tremblante, muette. Le regard indéchiffrable de la taularde se posa sur elle quelques secondes, puis elle lui dit avec une douceur inhabituelle :
- Il méritait plus que ça pour ce qu’il vous a fait, mais je lui laisse une chance de se racheter… vous devriez quand même le quitter, et prendre soin de vous. Je repasserai vous voir à l’occasion, pour être certaine que tout va bien.
Quelque chose ébranla légèrement le visage de la russo-américaine, une ébauche de sourire dessiné par la tristesse, puis elle quitta l’immeuble à son tour. A l’extérieur, l’agitation était toujours la même. La rue était noyée par la foule. Vague dense de chair humaine qui inspirait à la jeune femme un dégout sans nom : tant de gens aux portes des pires injustices, qui n’intervenaient pas, qui étaient muets comme des tombes. Un instant, elle songea à abandonner : laisser tomber le job de Blackberry et se débrouiller pour sortir de la capitale autrement, mais elle détestait rompre ses engagements.
Eve retrouva donc les autres hommes de sa bande, en train de comploter le meilleur moyen de l’assassiner une fois dehors, ça se voyait aux coups d’œil vicieux qu’ils semblaient jeter par-dessus leurs épaules. Incapable de se rendre compte que ses déformations paranoïaques de la réalité lui jouaient des tours, la détenue vint rompre le caractère privé du conciliabule en s’imposant sans un mot, son regard glacée et impénétrable planter sur le dépressif. Elle le tuerait lui aussi un jour. Comme Liam. Comme le copain de Trisha. Comme Thores. Comme le directeur de sa prison. Un jour de liberté et sa liste noire s’allongeait à vue d’œil, elle allait devoir les noter pour être certaine de ne pas en oublier quelques uns. Ce serait bête. Et injuste.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 6 Jan - 21:32 | |
| Jonh n'avait pas besoin de Liam pour savoir que la finesse ne faisait pas partie d'Eve loin de là et qu'à son avis il y avait beaucoup de chose qu'il manquait dans son dictionnaire pour vivre en société convenablement. Le taulard aussi remarque mais lui au moins avait un cerveau même si son hyper-sexualité devait sans doute avoir une grosse partie dessus. Et quand le dépressif voulait à son tour faire chier le monde il avait même pas le droit ! Oui car il en avait ras la casquette à ce moment précis et c'était la raison pour laquelle il avait posé ses fesses sur ce banc. Ca ne plaisait pas à Liam et bien tant pis...Même si le jeune homme souhaitait terminer ce job le plus vite possible pour ne plus voir la tronche d'Eve il avait envie de souffler un peu aussi. Seulement ce n'était pas l'avis de Liam qui voulait quand même continuer et lui prit le plan de sa poche en profitant pour le tripoter au passage.
- Ca va je te dérange pas trop...?
Siffla t-il entre ses dents avant de se lever. De toute façon il ne pouvait pas les laisser seul, Blackberry l'avait charger de superviser le travail. Il allait rendre ses comptes oui c'était certain. Jonh reprit son plan et regarda qui était l'heureux élu avant de le remettre là où le taulard l'avait prit. En espérant que cette fois ci il n'y ai pas de boulette de la part d'une certaine personne. Que cette dernière le regarde avec un air assassin ça ne changeait rien au fait : elle était folle. Le jeune homme reprit donc la route vers ce quartier qui sonnait la richesse avec un nom pareil et surtout celui de leur client. Il ne se trompa pas lorsque le groupe arriva dans un quartier qui sentait la luxure avec ses maisons trop blanches et ses jardins entretenus comme si l'herbe avait été taillé au millimètre près. Jonh se dirigea donc vers le numéro 72 représenté par un grand portail rouge infranchissable. Bon...que raconter à celui là ? Le dépressif se tourna vers ses collègues.
- Vous avez un mensonge en réserve ? | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 11 Jan - 21:13 | |
| Voir Jonh s’offusquer comme une jeune jouvencelle était d’un drôle ! Liam ne répondit à sa question rhétorique que par un sourire moqueur avant que son élève ne se décide à lui arracher la carte des mains pour la ranger de nouveau. C’est qu’il était susceptible ce petit, et ce ne fut que de justesse que le tueur s’empêcha de lui proposer une réconciliation sur l’oreiller ou dans la baignoire la plus proche pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes. A bien y réfléchir le dépressif n’aurait probablement pas noté le trait d’humour.
Ils finirent par se remettre en route une fois rejoins par Eve et Yoru, même si Jonh faisait toujours preuve d’un manque de motivation évident. D’ailleurs il le souligna plutôt deux fois qu’une en leur laissant l’initiative. Probablement sa manière de dire qu’il prendrait sa pause bouderie qu’ils le veuillent ou non.
Plutôt que de le chercher, le trentenaire préféra se concentrer sur leur mission. La maison qui leur faisait face était un signe ostentatoire de richesse, ce qui rendait totalement ridicule le moindre emprunt. Qu’est-ce qui avait bien pu pousser Mr Mc-Plein-aux-as-Connogan à quémander de l’argent auprès de ce cher Blackberry ? C’était louche au possible, mais ça ne retint pas la main de Liam qui appuya fermement sur la sonnette. Bientôt une bonne à la tenue impeccable sortit de la maison et traversa le jardin pour s’enquérir de la raison de leur visite. Même si le violeur n’avait pas encore de désir grâce à bambou, ça ne l’empêcha pas de dévorer la femme du regard. Magnifique, vraiment.
- Nous venons voir Chester Mc Connogan.
- Le jeune maitre n’est pas là pour le moment, mais je peux lui laisser un message de votre p…
- C’est très aimable mais nous aimerions lui parler. C’est un sujet délicat que nous ne pouvons aborder avec des personnes extérieures, même aussi charmantes que vous l’êtes mademoiselle.
La jeune femme rougit et bredouilla à la hâte qu’elle allait voir si le père de Chester voulait bien nous laisser patienter dans le petit salon. L’ex-taulard profita du silence retrouvé pour se tourner vers ses comparses, l’air goguenard. Il comprenait maintenant beaucoup mieux comment cette situation financière improbable était possible, oh oui.
- Un fils à papa rebelle… déshérité peut-être, ou qui cherche à se payer des choses pas très légales dans le dos de papa. Combien vous pariez ?
Ils n’avaient pas l’air d’humeur à faire des paris, mais ça n’enraya en rien la bonne humeur du tueur. Voir un gosse pourri gâté se prendre pour un bad boy et faire dans son froc le moment venu avait quelque chose de jouissif et il ressentait cette excitation rien qu’en imaginant ce qui allait se passer. C’était presque aussi bon que de s’envoyer en l’air.
L’employée finit par revenir et les invita poliment à la suivre à l’intérieur de la demeure. Celui-ci n’avait rien à envier à l’extérieur, tout en cuir, marbre, tableaux de maitre, dorures et autres stéréotypes que les riches aimaient afficher. On les guida ainsi jusqu’à une pièce douillette et clinquante ou un feu vif brûlait dans la cheminée malgré la chaleur estivale. Il fallut quelques secondes supplémentaires pour que Liam réalise qu’il s’agissait simplement de l’image d’un foyer diffusé par un écran de télévision judicieusement placé. Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour se faire mousser franchement…
Quelqu’un semblait déjà les attendre, installé dans un confortable fauteuil de cuir noir. L’homme au complet impeccable se leva à leur approche comme s’il était monté sur ressors, leur serrant à tous la main avant de les inviter à prendre place. Il se présenta tout d’abord comme Mark McConnogan, père de Chester, avant d’embrayer pour entrer dans le vif du sujet comme seuls savaient le faire les hommes d’affaire, les politiciens et les prostituées.
- Mon fils a des problèmes c’est ça ? Ce gosse est irrécupérable… je pensais que le déshériter le remettrait sur le droit chemin, pour m’en servir comme d’une carotte pour faire avancer un âne bâté mais il faut croire qu’il est même plus stupide que ces animaux. J’aimerais savoir de quoi il retourne précisément pour pouvoir prendre les mesures nécessaires.
- D’argent, quoi d’autre ? rétorqua simplement Liam avec un sourire en coin avant d'ajouter à l'adresse des autres, Vous voyez ? J'ai gagné mon pari.
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 11 Jan - 23:23 | |
| Encore une fois, ils purent entrer dans la demeure avec une facilité déconcertante. Comme si leur bande avait l’air d’un groupe soudé : entre elle qui était habillée comme un garçon manqué négligé, un trentenaire étrangement éloquent, un dépressif qui tirait la gueule et un asiatique qui se cachait dans le dos des autres pour dissimuler son accoutrement de loup garou… n’importe qui de censé aurait refusé d’avaler le moindre de leur mot. Liam proposa de parier, mais la russo-américaine se contenta de lever vers lui un regard profondément indifférent.
Ils furent donc conduits dans une demeure qui empestait un luxe que la détenue détaillait d’un œil glacial. C’était typiquement le genre d’endroit où se repaissaient les requins qui se croyaient au dessus des lois parce qu’ils avaient des comptes en banque avec plein de zéros après la virgule. A peine calmée par le lynchage qu’elle avait du écourter chez Trisha, Eve n’était pas certaine de pouvoir endurer qu’on essaye de lui faire avaler d’autres couleuvres. Elle préféra rester silencieuse alors que leur hôte abordait immédiatement le vif du sujet après une série de poignées de mains. Devant l’air interloqué de Mark Mc Connogan face à la réparti du taulard, la seule femme de la bande se décida enfin à prendre la parole d’une voix inexpressive, ignorant complètement son collègue :
- Votre fils doit de l’argent à quelqu’un qui veut le récupérer… c’est pour ça qu’on est là.
L’elipsien accusa le coup avec classe, sans grimacer, sans se perdre en exclamation de colère. Il avait largement pâli simplement, sans doute pas de peur, mais plutôt d’une colère intérieur que son éducation lui avait appris à refouler en public.
- Combien ? demanda-t-il simplement.
Ce fût Jonh qui communiqua la somme, seul à détenir les papiers avec les indications exactes. Chester choisit cet instant pour débarquer avec une nonchalance presque surjouée. Il avait des airs de Pete Doherty, avec cette dégaine qui voulait dire « j’suis un fils de riche mais j’suis un rebelle quand même ». La scène se suspendit un instant, puis son père dressa vers lui une main qui signifiait d’attendre le temps qu’il en finisse avec ses affaires.
- Je vais vous payez, déclara-t-il simplement aux voyageurs.
Après tous ces débiteurs qui avaient clamé leur innocence, voire une totale amnésie d’avoir emprunté de l’argent à un certain Blackberry, c’était surprenant de voir cet homme plein aux as allait leur arranger une somme rondelette en liquide sans broncher. Eve reçut la bourse remplie de gemmes et la confia à leur meneur en lui fourrant rudement dans les bras. Ils n’avaient déjà plus rien à faire ici, après un effort de politesse qui lui imposa de saluer Mr Connogan, elle se leva et se retira en suivant la bonne. Les voyageurs avaient à peine quitté le salon qu’une dispute entre le père et le fils éclatait, se répandant en hurlements de colère dans toute la demeure.
[…] « j'suis libre de prendre mes décisions ! J'en ai marre que tu me traites comme un gosse ! » « Et bien si tu ne veux pas qu'on te traite comme tel, apprends à agir en adulte ! A commencer par gagner de l'argent au lieu de l'emprunter à des gens douteux. »
Plus que deux. La russo-américaine ne souleva même pas l’opinion qu’on avait d’elle et poussa un soupir de lassitude. Ça n’était ni le boulot le plus intéressant qu’elle ait connu, ni le plus reposant pour ses nerfs. Heureusement qu’au bout de cette charge d’effort se trouvait la libération, la sortie sans autre condition de cet enfer. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait faire dans l’immédiat de l’autre coté des murs d’Elipse, mais sa quête continuerait sûrement, à savoir, retrouver de plus anciens voyageurs qui sauraient peut-être comment sortir de ce monde. D’ailleurs, y avait-il une chance que son employeur en connaisse et la renseigne ? Il avait plutôt l’air du type à faire payer l’air qu’on respirait en sa compagnie, et Eve ne serait pas surprise de voir que le prix de l’évasion incluait le thé qu’on leur avait offert.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 14 Jan - 23:03 | |
| C'était clair que Jonh avait la flemme de trouver un mensonge pour que le propriétaire de cette maison vienne leur ouvrir la porte. Mais en même temps mentir n'avait jamais été sa tasse de thé, et ses deux collègues criminels étaient bien plus doués que lui dans ce domaine alors autant les laisser faire non ? Lui il était juste là pour superviser et garder l'argent avec lui pour le donner à Blackberry à la fin. De toute manière il n'y eut pas grand chose à inventer car le charme naturelle de Liam suffit à convaincre la domestique d'aller prévenir le père du client de leur présence. Même les riches n'étaient pas prudent. Enfin en même si le paternel n'était pas au courant des affaires de son fils. Car c'était évident que Liam avait visé juste sur la personnalité de ce cher Chester. L'intérieur de la maison n'avait rien à envier à comment c'était dehors. Un lieu où Jonh ne se sentirait jamais à l'aise. C'était trop parfait pour un imparfait. Il avait hâte que ça se termine rapidement et comme si Dieu, si il existait, avait entendu sa prière silencieuse lui accorda cette demande en leur envoyant un père qui réglait les problèmes de son fils sans vouloir savoir les détails. Ou bien avait il juste l'habitude ? Bref en tout les cas le dépressif prit l'argent que lui tendit Eve pour le ranger avec les autres prêt à repartir comme le groupe était venu. Une scène de dispute allait sans doute venir en plus et d'ailleurs elle se fit entendre à peine lorsque les voyageurs eurent quitter le salon. Il ne restait plus que deux personnes, DEUX et autant dire que jamais quelque chose ne lui avait fait autant plaisir.
Jonh était plus motivé que jamais et c'est avec un enthousiasme non dissimulé qu'il prit la route vers leur prochain pigeon : Vivian Moore qui résidait à Chopper Street. Il ne s'agissait cette fois ci pas de maison ni d’appartement mais de caravane posé en tant qu'habitation. Comme si on était dans un camping en vacance dans un bungalow. Pourquoi pas c'était un toit comme un autre. Un peu petit mais bon. Du linge pendait dehors comme si il n'y avait aucun risque qu'on les prennent et des enfants jouaient plus loin au ballon sous l'oeil d'adultes qui discutait de tout et de rien assis sur leur siège. Le groupe se dirigea vers le numéro 50 et le dépressif toque à la porte une fois arrivée. Aucun bruit ne se fit entendre, elle semblait ne pas être chez elle. Si près du but, il y avait de quoi avoir les boules.
- On l'attend ou on repasse plus tard ? | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 14 Jan - 23:40 | |
| - On entre voyons, rétorqua Liam avec un sourire qui ne présageait rien de bon.
Voir le père et le fils se disputer à leur départ l’avait mis de bonne humeur. Voir des gens bien sûr eux avoir des problèmes les faisait redescendre un peu sûr terre, chez les communs des mortels. Il se serait d’ailleurs fait un plaisir de leur apporter des ennuis supplémentaires mais Jonh veillait au grain, si bien qu’avant d’avoir pu dire ouf ils s’étaient retrouvés au beau milieu d’un parc à caravanes miteux. Même sans cliente, il était hors de question d’avoir fait ce chemin pour rien. Il entrerait de force, fouillerait pour trouver des rubz sous le matelas et si rien ne s’y trouvait l’intérieur ferait un endroit parfait pour patienter.
Il fit grossir son bras droit par la simple force de sa volonté et une poussée vigoureuse suffit à venir à bout de la serrure peu solide qui clôturait la caravane. Depuis l’endroit où se trouvaient les adultes discutant en surveillant les mioches, ils n’avaient dû voir qu’un homme poussant une porte. Rien qui ne pourrait leur porter préjudice. Il simula une courbette pour inviter les autres à pénétrer à l’intérieur avant de fermer la marche – et la porte derrière lui-.
L’intérieur était une vraie porcherie. Non, en fait ce serait faire insulte aux porcs que de dire ça. Des sous-vêtements sales trainaient négligemment au sol alors que de la vaisselle sale s’entassait dans l’évier sous un nuage de mouches. De leurs côtés les meubles n’avaient pas dû connaitre le contact d’un chiffon ou d’une éponge depuis des mois, et c’était sans parler des bandes collantes descendant du plafond sur lesquelles avaient fini engluées des générations d’insectes volants. C’était visuellement répugnant et l’odeur n’avait rien à envier au spectacle. Ça avait presque de quoi faire regretter sa décision au taulard.
- C’est charmant dans le coin dites-moi… ironisa-t-il en poussa du pied un string qui avait connu des jours meilleurs.
Vu la taille du sous-vêtement, le tueur doutait de vouloir voir sa propriétaire le porter. Il serait allé comme un gant à un cachalot, et imaginer le spectacle d’une monstrueuse dondon dans un espace aussi restreint avait un côté comique. Un peu comme ces gens qui s’entassaient dans une deux chevaux…
Pensif, Liam souleva une tasse juste à temps pour voir un cafard caché derrière s’enfuir vers l’évier infâme. Dans une grimace il reposa la timbale et jeta un œil alentour. Pas étonnant que cette nana ait emprunté de l’argent : elle n’avait même pas de quoi se payer un logement convenable… ou même du détergeant. Même si sur ce point cela devait plutôt dépendre d’une paresse exagéré et d’un manque d’hygiène flagrant. Elle avait du quémander des rubz pour se payer à manger, des vêtements ou une cargaison de slim fast vu toutes les boites vides de produits minceur qui jonchaient le sol dans le but, il en était persuadé, de créer un tas asse immense pour rejoindre la lune.
- Et bien, profitons-en pour voir si elle n’a pas de l’argent qui traine. Si ça peut nous éviter de nous prendre le chou avec quelqu’un d’autre ce ne pourra qu’être profitable pour tout le monde non ?
Cambriolage ? Mais non… ou si, mais était-ce préférable à du racket ? A n’en pas douter. Le violeur retourna donc sans autre forme de procès le matelas du lit qui occupait l’extrémité gauche de la caravane, avant de se mettre à vider méthodiquement les oreillers. Rien de ce côté. Ce fut ensuite le tour des boites à chaussures casées sous le lit et dans lesquelles Vivian Moore semblait entasser toutes les conneries du monde. Il trouva 50 rubz au fond de l’une d’elle, mais manquait toujours à l’appel la majorité de la somme à récolter.
Il se tourna pour voir si ses comparses étaient mieux lotis mais plusieurs d’entre eux n’avaient pas l’air très « chauds », à commencer par Yoru qui se tenait raide comme un piquet à l’entrée, sa main plaquée sur le visage. Qu’est-ce qu’il avait ce c… ah oui, merde. L’air goguenard Liam vint le rejoindre pour s’exclamer d’un ton badin qui ne trahissait que trop l’aspect sadique de ce triste personnage :
- Hey mais ça me revient… tu serais pas hypocondriaque ? Un endroit comme ça doit vraiment te mettre mal à l’aise, mon pauvre vieux…
Un bref tapotement d’épaule d’apparence amicale mais ayant pour but de déposer une bonne couche de poussière et d’acariens sur l’épaule de l’asiatique suffit à révulser les yeux de celui-ci et à le faire sortir derechef. Le bridé était toujours doué pour le faire rire, même muet !
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 15 Jan - 1:30 | |
| La maison de leur débitrice suivante était une caravane, au milieu d’un parc qui en alignait plusieurs autres. Si seulement elle avait vu le film, Eve aurait pu penser que le décor lui faisait penser à l’une des scènes de Zodiac, mais au moment de la parution au cinéma, et même les années suivantes, elle était en prison. Tant pis, elle pénétra donc par effraction dans l’habitation à la suite de ses comparses sans aucune référence cinématographique pour définir l’horreur qui les attendait.
Tout était sale, poussiéreux, en empestait parfois des mélanges d’odeur dont on préférait ne pas connaitre la composition. Même sa cellule de prison était mieux entretenue que cette porcherie sans nom et à choisir entre les deux, seule l’option bonus « matonnes » l’aurait dissuadée de préférer sa cage glacée - et encore. Liam suggéra de fouiller directement dans ses affaires pour voir s’ils ne trouvaient pas nécessaire directement planqué quelque part. Tout d’abord, ça lui paraissait être peine perdue : si Vivian Moore était assez pauvre pour vivre dans une caravane si peu entretenue, ce n’était pas pour cacher des sommes faramineuse dans un coin pensant qu’elle s’absentait.
Néanmoins, ça ne pouvait pas être pire qu’attendre en ne faisant rien dans une baraque aussi crade. L’idée que ça n’était pas forcément très juste s’effaça devant celle que de toute manière, elle devait cette argent à Blackberry, comme tous les précédents, et donc que ce n’était qu’un retour de justice. Sans grande conviction, la taularde se dirigea vers une petite commode qui dégueulait des fringues par chacun de ses tiroirs. Par acquis de conscience, elle souleva d’abord le carton de boite à pizza qui trônait au dessus, mais elle ne découvrit qu’un duo de cafard se disputant des restes périmés depuis longtemps qui s’enfuirent aussitôt qu’elle les eut découverts. Écœurant, comment pouvait-on humainement vivre ici ?!
Premier tiroir. Rien. Deuxième. Rien non plus. Le dernier força la russo-américaine à s’accroupir pour qu’elle puisse le tirer complètement. Cependant, contrairement aux précédents, elle ne parvint pas à le déloger, pourtant, il n’y avait pas de raison qu’il reste coincé. Entre temps, le trentenaire s’était arrangé pour faire partir le benjamin de la bande. La détenue s’était contentée de suivre la scène d’un œil glacé, sans apporter le moindre commentaire.
Eve glissa sa main sous le tiroir récalcitrant et sentit que deux espèces de langues en métal venaient heurter le corps du meuble, empêchant alors de le retirer complètement. Elle n’eut qu’à appuyer dessus le temps quelles aient passé l’obstacle et pu enfin obtenir ce qu’elle voulait, non sans avoir frôlé au passage quelques antennes d'insectes répugnants. Il y avait un double fond, invisible de l’extérieur si le meuble était bien assemblé. Ce dernier renfermait un petit sachet de poudre blanche qui ne devait pas être de la farine, un nécessaire à piqure défiant toutes les règles d’hygiène, et une petite boite scotchée sur le bois qui avait l’air de tinter significativement.
- Bah voyons…, murmura la jeune femme en détachant le récipient en métal.
A l’intérieur, un petit lot de rubz attendait bien sagement d’être dépensés, sans doute pour acheter de la came. La russo-américaine leva sa trouvaille en se redressant, avant d'interpeler ses collègues masculins :
- J’ai trouvé sa petite cachette secrète je crois, faut voir si y’a le compte.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 15 Jan - 18:24 | |
| Évidemment cela aurait été trop beau que Liam dise d'attendre sagement le retour de la propriétaire de la roulotte. Et c'est en mettant en application ses paroles qu'il défonça la serrure à l'aide de son pouvoir. Mais il aurait mieux valu rester dehors vu l'état des lieux à l'intérieur. Comment passer d'un extrême à l'autre en dix minutes ! Jonh aurait largement préféré rester chez la famille d'avant que de vivre dans une telle porcherie. la personne qui résidait ici n'avait aucun sens de la propreté quand bien même elle était sans doute pauvre. Liam proposa de fouiller pour voir si la cliente n'avait pas laisser de l'argent ici. Est ce qu'il était sérieux ? le dépressif avait l'impression que le fait de toucher quoique se soit lui filerait une maladie. Il n'était pas hypocondriaque comme Yoru qui fila avant de défaillir. D'ailleurs le coup du taulard était vraiment salaud envers l'asiatique.
Eve fouilla aussi de son côté et sembla tomber sur quelque chose qui clochait dans une armoire. Encore une fois ils étaient tombés sur quelqu'un qui se droguait mais derrière l'attirail se trouvait de l'argent. Avec de la chance peut être est ce qu'il y avait le compte ? En tout les cas c'était dans les fonctions de Jonh de faire ça et alors qu'il s'apprêtait à lui demander de lui donner pour qu'il le fasse ils furent interrompue par une voix qui s'éleva, étrangère et surtout agressive.
- Qu'est ce que vous foutez chez moi ?
Inutile de préciser donc qu'il s'agissait de leur cliente et que cette dernière était loin d'être un top modèle. Les boîtes pour maigrir ne marchait vraisemblablement pas, et de toute façon Jonh ne croyait pas à ses trucs là. Ce qui le freinait davantage était la masse imposante que Madame Moore affichait en plus de pointer un objet dangereux vers eux, communément appelé un flingue. Son regard lorgna sur Eve qui tenait toujours les Rubz et la drogue dans sa main et autant dire que ça ne fit pas du plaisir à Vivian.
- Qu'est ce que tu fous avec ça toi ? Lâche ça tout de suite !
Il fallait agir rapidement avant qu'elle ne s’énerve et fasse n'importe quoi. Jonh n'avait pas l'habitude de gérer ce genre chose et sans nulle soute que ses deux collègues seraient plus en mesure de ne pas faire de boulette ayant vécu dans un milieu pas très amicale sans doute. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Dim 15 Jan - 19:27 | |
| S’il n’avait pu dénicher que 50 rubz dans ses boites à chaussures, Eve avait eu plus de chance avec la commode et son tiroir à double-fond. C’était apparemment l’endroit où la grosse Viviane conservait ses seringues dégueulasse, sa dope et, ô miracle, ses bas de laine. Le taulard y aurait bien jeté un œil pour vérifier qu’ils avaient trouvé assez en associant à ce qu’il avait déjà, d’ailleurs Jonh s’avançait déjà pour effectuer cette opération qu’il devait juger trop délicate pour la laisser à deux malfrats notoires comme la taularde et lui, mais la propriétaire était de retour et ne l’entendait pas de cette oreille.
Flingue braqué sur eux elle hurlait déjà à la seule représentante du sexe féminin de leur groupe de lâcher ce qu’elle tenait en main. La baleine furibonde arborait une belle teinte cramoisie, son énorme poitrine ballottant au rythme de sa respiration saccadée. Le tueur lui aurait bien dit qu’il était mauvais pour les grosse vache comme elle de s’énerver ainsi à moins qu’elle veuille que son cœur aux artères bouchées par la graisse de ses centaines d’hamburgers ingurgités ne lâche, mais ça aurait été suicidaire.
De toute façon l’attention de la débitrice n’était pas focalisée sur lui, ce qui lui permit de faire semblant de s’accroupir pour déposer au sol sa maigre trouvaille avant de glisser discrètement sa main au niveau de sa cheville droite. Profitant qu’Eve reste droite comme un piquet à dévisager froidement cette qui croyait pouvoir avoir sa peau, la rendant d’autant plus folle de rage et concentrant son attention, il attrapa la chaine de son boulet rétréci et en à peine une seconde il la lança en avant avec force tout en l’allongeant assez pour qu’elle atteigne son but.
Alors que le boulet n’était plus qu’à 10 centimètres du ventre massif de Miss Moore, le boulet grossit jusqu’à atteindre un poids et une taille classique et s’enfonça avec force dans le gras de la demoiselle. Elle fut projetée en arrière jusqu’à heurter la porte mal fermée qui s’ouvrit dans son dos, et dégringola les trois marches extérieur avant d’atterrir sur le dos. Dans sa chute un coup de feu était parti mais incapable de viser, elle n’avait pu qu’envoyer la balle s’encastrer dans la commode juste à droite d’Eve. Le gras avait très fortement atténué le choc du coup et de la dégringolade, si bien que la furie était encore assez en forme pour hurler des insanités en agitant ses bras et ses jambes boudinés. On aurait dit un cafard sur le dos incapable de se retourner…
- On emporte le tout et on comptera plus tard, ordonna-t-il avant de ramasser les rubz posés au sol, de réduire son arme au minimum et de sortir de ce dépotoir.
Il longea la pauvre femme qui le fusilla du regard faute de pouvoir le faire au sens propre, son flingue ayant glissé sous le tas de ferraille qui lui servait de voiture. Déjà au loin les adultes s’étaient levé pour voir ce qui se passait. Ce n’était pas le moment de trainer dans le coin, mais au moins il avait pu s’assurer que la « cliente » était parfaitement en forme et qu’il n’avait donc pas failli à sa tâche.
- Vous m’excuserez de ce traitement peu cavalier madame, ironisa-t-il en mimant une révérence.
Ses secondes perdues avaient été suffisantes pour que les témoins comprennent ce qui se passait, poussant notre petite troupe à quitter la scène au pas de course. Ils ne s’arrêtèrent qu’une fois certains qu’on ne les suivait plus, dans une ruelle déserte. Le violeur s’assit sur une poubelle renversée et tendit à Jonh ce qu’il avait trouvé avant de faire signe à Eve de l’imiter. Il fallait vraiment espérer qu’ils aient assez, car il ne se voyait pas retourner sur place avec le comité d’accueil qui les attendrait sûrement de pied ferme s’ils pointaient de nouveau leur nez dans le quartier.
Heureusement après un rapide calcul ils constatèrent que, signe du destin peut-être, le cumulé était exactement de 670 rubz. A croire que tout espoir n’était pas perdu concernant les intentions des dieux du monde des rêves à leur égard. Ne restait plus à visiter qu’une personne et ils pourraient enfin quitter cette ville de xénophobes, mais avant ça Liam savait qu’il ne couperait pas à quelques remarques et questions concernant sa petite performance dans la caravane. Il était tout aussi sûr qu’Eve verrait ça comme une menace déguisée supplémentaire à son égard, paranoïaque comme elle était.
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Lun 16 Jan - 13:48 | |
| Eve n’avait pas eu le temps de donner l’argent à Jonh que la propriétaire était de retour, en colère, et qu’elle pointait un flingue droit sur elle. Ses yeux glacés se plantèrent dans les prunelles de leur débitrice porcine, défiant sa capacité à presser la détente sans un mot. Certes, mourir assassinée par une elipsienne obèse qui ne cherchait qu’à protéger la thune qui finançait sa came avait droit à une place dans le top 10 des morts stupides ; mais se défiler en s’écrasant était encore pire. Le monstre logé dans ses entrailles feulait doucement, avide de régler son compte à cette truie inconsciente. Sa masse imposante ne changerait rien, elle avait vu pire en taule.
Sa réaction impassible avait visiblement le don d’énerver Vivian qui suait à grosses gouttes, mais alors que la russo-américaine allait enfin ouvrir la bouche, Liam réagit en premier et l’envoya valser à l’extérieur avec un boulet sortit de nulle part. La paranoïaque fut plus surprise par l’arme improvisée que par la balle qui la frôla pour se loger dans la commode ; il cachait bien son jeu le fourbe.
Elle sortit donc, la boite contenant les rubz à la main. En passant près de la propriétaire qui lui hurlait toute sorte d’insanités généralement rattachées au métier de prostituée, ou à sa mère, l’envie de lui éclater sa tête graisseuse d’un coup de pied traversa ses neurones empoisonnés par la folie. Sans réellement savoir ce qui retint son geste, peut-être simplement le fait que désormais, les témoins allaient rappliquer au pas de course, Eve se contenta de transpercer ses yeux de ses glaciers bruns avant de se détourner avec dédain.
Il fallut fuir jusqu’à être certains que personne ne les suivait. Une fois le calme retrouvé, et la démence ayant accepté de libérer ses réflexions un petit instant, la détenue mesura les chances que Vivian fasse appelle à la police. Une camée qui vivait dans une caravane aussi crade ne devait pas être en très bons termes avec les autorités, peut-être allait-elle préférer faire rappliquer un gang ami ? Quelque chose dans le genre ?! Quoiqu’il en soit, il serait naïf d’imaginer qu’aucune représailles ne serait organisée, il allait falloir redoubler d’attention en se déplaçant dans les rues. Tout en tendant la somme récupérée à Jonh, la taularde dévisagea Liam un petit instant avant de demander froidement :
- Pas mal ta petite performance, tu nous avais caché tes petits bonus, tu voulais faire la surprise aux copains ?
Depuis quand est-ce qu’il possédait cette chose ? Ça n’avait pas particulièrement marqué son esprit, mais quand ils avaient couché ensemble, Eve était certaine qu’il n’avait rien à la cheville, ce qui signifiait qu’il l’avait très certainement acheté en douce par la suie. Bien sûr qu’elle le soupçonnait de l’avoir acquis pour l’éliminer, ça paraissait même évident : il cherchait déjà à faire pencher la balance en sa faveur, pour avoir l’avantage des armes au moment de passer à l’acte. Qu’importe, elle n’avait pas peur de lui, pas plus qu’elle ne craignait son boulet. On l’avait si souvent fait passer pour un monstre… et les monstres n’avaient peur de rien.
- Mais je suppose que je dois te remercier pour être intervenu avant que cette truie n’appuie sur la gâchette, ajouta-t-elle visiblement à contrecœur.
D’ailleurs, ce fait faisait qu’elle ne savait plus trop quoi penser du doyen de leur joyeuse bande. S’il voulait l’éliminer, pourquoi ne pas avoir attendu que Vivian tire la première ? Après tout, ça aurait pu être une façon de régler le travail sans se salir les mains. A moins qu’il soit du genre à aimer faire les choses lui-même ? Un sadique dans l’âme qui attendait le bon moment pour passer à l’acte ? L’effusion de ces pensées donnaient la migraine à la paranoïaque qui eut le réflexe impulsif de porter une main à son crâne pour tenter d’étouffer la multitude de voix lui susurrait de frapper la première, de tuer avant d’être tuée. « Tu as le droit » martelait le timbre déformé de sa créature interne « ne laisse pas l’injustice se commettre ».
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 18 Jan - 19:17 | |
| Si Jonh s'attendait à une action quelconque pour éviter un meurtre celui de voir un boulet sortit de nulle part s’écraser contre la grosse femme était très inattendue. Cette dernière sortit comme elle était entré cassant sa porte au passage. Heureusement que Liam était là et avait des idées assez étranges en matières d'armes. A croire qu'il aimait la prison et tout ce qui s'y rapportait. Le dépressif fut d'accord de compter plus tard car vu le bruit que la chute que leur cliente avait faite il y avait de fortes chance que ses compagnons rappliquent.
Le quatuor sortit donc de la roulote et s'éloigna rapidement de l'endroit, juste assez pour ne pas que leurs ennemis, car c'était sur que avec ça ils ne seraient pas amis, ne les suivent pas. Une fois arrêté Jonh compta les Rubz et annonça que le compte y était, tout rond. Eve quant à elle ne semblait pas heureuse de la nouvelle acquisition de Liam et en y pensant c'était peut être pour faire des achats qu'il avait disparu quand ils étaient dans la boutique du gérant à lunette. C'était sur que les deux voyageurs lui devaient une fière chandelle. La taularde remercia son collègue de cellule à contre coeur suivit par Jonh qui était quand même plus sincère dans ses paroles.
- Merci Liam
Bon maintenant il ne restait plus qu'un seul client et déjà le dépressif en voyait le bout. Il sortit le papier de sa poche pour vérifier l'adresse et la troupe se mit en route vers la résidence de Mr Harry Coffe à Sandman street. Ca serait drôle si il tenait un café... La journée commençait à venir vers sa fin et du monde sortait du travail affluant les rues. Une chose qui rendait la vie plus facile pour le dépressif de jouer au chat en passant son nuage. Les voyageurs arrivèrent devant un petit appartement à deux étages et un individu pressé en sortit pile au bon moment, les bousculant au passage. Le dépressif en profita pour se faufiler et tenir la porte à ses camarades. Comme ça même pas besoin de sonner. Le jeune homme monta les escaliers jusqu'à la porte où était inscrit dessus le nom de leur client et sonna. Les secondes passèrent et il n'y avait aucun mouvement derrière la porte. Peut être la sonnette ne marchait elle pas ? Jonh toqua fort à la porte qui s'ouvrit sous l'impact. Ceci était très suspect...
Il poussa la porte et entra dans la pièce.
- Mr Coffee...?
Seul le silence lui répondit et alors qu'il allait rentrer dans la cuisine il se stoppa devant. Deux cadavres jonchaient le sol maculant le carrelage de sang, celui d'un homme qui devait être Harry et celui d'une petite fille qui ne devait même pas avoir dix ans. Le coeur de Jonh manqua un battement, remplissant son cerveau d'émotion forte, confondant, superposant les images. Il se rua vers les toilettes rendant son maigre repas dans la cuvette tandis que son nuage versait une petite pluie fine en miroir aux larmes qui coulaient sur les joues du dépressif. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 18 Jan - 20:37 | |
| Dans la crasse de la ruelle, la taularde chipotait. Ça lui suivait pas d’être sauvée non, il fallait en plus lui expliquer d’où provenait le cheval, l’épée sans parler de fournir un solide curriculum vitae chevaleresque. Impossible pour elle de dire merci sans s’arracher la gueule si bien qu’elle ne fit que concéder devoir le faire. Et ? Ensuite ? Liam aurait pu attendre la nuit sans que la langue fourchue de la donzelle ne daigne lâcher même sans sincérité ce petit mot de 5 lettres. Jonh n’était pas si avare et le tueur accueilli sa sobre déclaration avec un sourire biaiseux.
- Mais de rien. C’est tout naturel.
Son sourire s’étira jusqu’à découvrir ses canines, lui donnant l’air d’un cannibale. Même si sa réponse s’adressait à son élève, c’est la brunette qu’il fixait étrangement comme pour lui faire comprendre qu’avec ce genre d’attitude ça deviendrait bien vite autrement moins naturel. D’ailleurs il allait peut-être finir par se faire payer, en rubz ou en… nature quitte à rester dans le thème.
Mais déjà le dépressif les entrainait vers leur ultime client, un certain Mr Coffee qui ne faisait que trop penser à la ligne verte. Un bon film sur le milieu carcéral, de quoi faire pleurer dans les chaumières. Autant dire que Liam n’avait pas versé une larme mais avait juste passé tout le temps du film à se marrer tout en maudissant l’absence de popcorn. Jonh ne s’arrêta qu’une fois devant un immeuble plutôt pauvre avant de s’engouffrer dans l’entrée laissée ouverte pour grimper à l’étage de leur débiteur.
Quelle motivation ! C’était admirable, vraiment… et très contradictoire avec sa crise de bouderie qui datait d’une heure à peine. Le taulard garda sa remarquer pour lui de peur de braquer le jeune homme, se contentant de le suivre en silence à l’intérieur de l’appartement jusque dans la pièce la plus importante de la maison : la cuisine (même si elle n’avait rien d’une Schmidt). Deux cadavres gisaient sur le sol dans une mare de sang. D’un côté le « client », mastodonte noir qui ressemblait de manière surprenante à l’acteur du film auquel pensait Liam un peu plus tôt, ainsi qu’une gamine aux cheveux blonds dorés d’à peine 10 ans.
** John Café, comme le café héhé. Tiens, il manque une gosse. Y’en avait deux dans le film.**
Heureusement le violeur garda ses réflexions pour lui alors qu’il avançait dans la cuisine jusqu’à mettre les deux pieds dans la flaque d’hémoglobine. Il entendit Jonh s’enfuir pour aller rendre tripes et boyaux aux gogues mais ne se retourna pas, trop occupé à observer la scène d’un air indifférent.
- Huuu... ça c'est moche, constata Liam en poussant le cadavre de la fillette du bout du pied.
L'hôpital qui se foutait de la charité ? Probablement, mais Eve n'avait aucune manière de le savoir à moins que monsieur-la-gerbe ne se décide à devenir trop bavard. Aucune chance que ça arrive de toutes façon, Jonh était fiable lui.
Le corps de l’enfant avait fini par se retourner, dévoilant un front à moitié fracassé ainsi que sa tenue que quelqu’un avait visiblement déchiré à la hâte. Le premier schéma qui s’imposa à Liam était que Coffee avait ramené cette gosse pour en faire son quatre heure, elle s’était débattue et il l’avait tué volontairement ou non puis… le vengeur masqué était arrivé pour lui régler son compte. Mais ça restait trop flou, trop illogique. Et après tout, on s’en foutait bien de savoir ce qui avait entrainé ce fait divers. Le trentenaire ne se priva pas de le souligner après une longue minute de silence tout en faisant volteface pour quitter la pièce en laissant derrière lui des traces de pas écarlates.
- Bon bah c’est triste tout ça mais on a dû boulot. Arrête de gerber Jonh, et cherche plutôt la thune.
Il ne s’adressa même pas à Yoru tétanisé dans l’entrée, ni à Eve qui prendrait n’importe qu’elle remarque comme une agression ou un affront. Qu’ils restent statufiés ou qu’ils pleurent les morts s’ils le voulaient mais lui, il avait du pain sur la planche.
| |
| | | Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
Messages : 316
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Mer 18 Jan - 22:06 | |
| Sa démence personnifiée finit par se taire dans l’enceinte de son crâne, et elle put recommencer à penser normalement. Ses paupières se rouvrirent alors que le taulard se détournait déjà pour suivre le dépressif. Enfin, le dernier client, elle pensait n’en voir jamais le bout. Le jour déclinait lentement, s’annonçant déjà comme ayant entamé sa fin d’après-midi, et elle n’avait toujours rien mangé depuis le gruau de la nuit. Si son esprit n’estimait pas nécessaire de prendre une pause pour se nourrir, son corps lui, commençait à protester contre ce traitement drastique. Ses jambes faiblissaient, la tête lui tournait, son estomac grognait, mais elle préférait finir avant de s’arrêter pour acheter quelque chose.
La porte restée ouverte de l’appartement de leur débiteur n’annonçait rien de bon, et la détenue fit bien trop tard l’éventuel lien avec la personne qui les avait bousculé lors de leur arrivé. Comme si le destin avait décidé de garder l’horreur pour la fin, après la caravane dégoutante de Vivian Moore, voici la scène de crime de Mr Harry Coffee et d’une gamine face contre terre qui ne devait pas avoir plus de dix ans. Les yeux glacés d’Eve restaient figés sur l’horreur qui s’étalait, toutes sortes de pensées fusant dans sa tête sans prendre le temps de s’organiser. La principale était toute fois que le monstre qui avait tué de la sorte une enfant de cet âge méritait de mourir, et l’envie de partir à sa recherche la démangeait.
Ce fut néanmoins Liam qui la tira de son absence lugubre, lui qui avait mit les pieds dans la mare de sang comme si de rien était et soulevait maintenant le corps de la gosse avait une indifférence visible. Il avait fait de la prison et pouvait se montrer violent, c’était une chose, mais il fallait être un véritable sociopathe pour se comporter avec une telle nonchalance devant une atrocité pareille ; ou bien y être familier. Ça aurait put être sa « fille » non ? Il ne ressentait rien ? A moins qu’il mente sur toute la ligne, et qu’il n’ait jamais eu d’enfant. En tout cas, même si ça ne servait à rien, le comportement de Jonh était plus sain.
A la rigueur, le décès de Coffee lui passait au dessus de la tête, mais celui de la gamine déclenchait dans ses entrailles un cataclysme de démence, comme si le monstre qui personnifiait sa colère et sa folie tournait en rond dans sa cage de chair, cherchant en vain le moyen de rétablir cette injustice. Si jeune, elle n’avait sûrement rien fait… rien d’autre que subir les horreurs que se permettait trop souvent de commettre leur race misérable. Rien que d’y penser, ça la mettait hors d’elle. Plus faim. Plus envie de rien. Juste de trucider le connard qui avait fait ça, mais il était sans doute déjà trop loin, et il était utopique de penser qu’une éventuelle enquête la mènerait à quelque chose. Elle n’était ni journaliste, ni flic, ni détective ; rien qu’une taularde perdue dans un autre monde qui cherchait à avoir sa peau.
Pour une fois, Eve était d’accord avec l’immobilité de Yoru. Liam les sommait de se mettre au boulot pour trouver de l’argent dans l’appartement du mort, mais faire sa sale besogne avec la conscience de la gosse crevée dans un coin lui était impossible. Juste parce qu’elle devait avoir des parents qui l’attendraient, voire la chercheraient, voire avaient déjà alerté les autorités de sa disparition.
- Merde ! s’exclama soudainement la taularde en déchargeant sa colère d’un coup de pied sur l’écran plat de Harry qui tomba de son socle et se brisa en crépitant.
Sa pâleur devenait surnaturelle, suscitée par la folie qui la rongeait comme un parasite impossible à combattre. C’était un peu comme lorsqu’elle avait appris le meurtre de sa mère, le même sentiment d’impuissance et d’injustice. C’était tellement différent de tuer les gens soit même, quand ils l’avaient mérité. Les images de son premier homicide s’imposèrent devant ses yeux. Elles étaient vieilles de neuf ans pourtant, mais restaient d’une clarté limpide, comme si toutes ses réponses s’étaient trouvé dans le sang de sa victime cette nuit là. Mais cette fois, elle ne pouvait rien… rien du tout.
- Je sors, déclara-t-elle simplement en prenant la porte.
Non, elle ne trouverait pas de rubz sur le palier, mais elle pourrait allumer une cigarette, unique moyen de calciner ses pensées chaotiques. « Trouve le Eve ! Tue-le ! Tu sais que tu devrais le faire ! » « C’est injuste, répugnant ! Le coupable mérite que tu le crèves ! »…
- Que je l’éviscère même, murmura-t-elle en échos à sa démence, soufflant un nuage de fumée.
Ses yeux impassibles restaient fixés dans le vague, perdus dans la contemplation de l’immeuble dans face, visible à travers une fenêtre qui n’avait pas été lavée depuis un bout de temps. Sa main tremblait alors qu’elle portait sa clope à ses lèvres pâles, mais elle ne cherchait même plus à s’en cacher, préférant tirer une longue bouffée de poison qui lui brûla un peu plus les poumons.
| |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
Messages : 238
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1190 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Ven 20 Jan - 21:33 | |
| Inutile de définir comment Jonh se sentait mal, c'était indéfinissable. Il avait l'impression que ses intestins allaient sortir par sa bouche en même temps que ses poumons allaient arrêter de fonctionner. Voir ses deux cadavres avaient raviver la plaie de la perte de sa bien aimé et autant dire que ce n'était pas quelque chose plaisant. Même si il ne l'avait pas vu en sang comme comme maintenant quand il avait vu le corps de sa belle il avait très bien pu imaginer son état lors de l'accident. Heureusement pour Liam que le dépressif n'avait pas entendu son commentaire sur la situation, la caractérisant de "moche". Alors qu'il semblait à Jonh que dans une vie proche le taulard avait égorgé une enfant qui n'avait rien demandé. A se demander comment il avait pu s'attacher à ce genre de type...
Une fois que plus rien ne sortirai de son ventre Jonh se redressa le teint livide en même temps que Liam lui ordonnait d'arrêter ça et de chercher l'argent. Il ne lui répondit même pas, qu'il aille se faire foutre tiens ! Le dépressif passa dans la salle de bain pour se rincer la bouche et passer de l'eau sur son visage. Son reflet dans le miroir lui aurait fait presque peur si il ne le connaissait pas déjà. Il entendit Eve jurer et sans doute casser un truc avant de partir en claquant la porte. Même elle trouvait cette situation hautement affreuse contrairement à l’hyper-sexuel qui s'en foutait royalement de la situation. D'où ce qui comptait pour sa poire c'était l'argent. Il n'avait même pas assez d'humanité pour penser que la petite fille aurait pu être Ella...Jonh ne savait pas vraiment si c'était ça qui le dégoutait le plus ou bien cette scène. Sans doute les deux en même temps. En tout les cas que le taulard ne compte pas sur lui pour dépouiller un mort. Quand bien même il avait déjà vu le voyageur tuer des gens devant ses yeux, là c'était différent.
Jonh finit par sortir de la salle de bain et fixa Liam toujours aussi pâle et lui lança d'une voix éteinte :
- Trouve le tout seul ton pognon.
Sans même attendre une quelconque réponse ou réaction de la part de son compagnon de voyage, le dépressif suivit les pas d'Eve en dehors de l'appartement. L'air frais lui ferait aussi du bien. Lorsqu'il arriva sur le palier il aperçut la femme brune en train de fumer et de parler toute seule. Ces deux là étaient pareils mais en même temps complètement différent, le seul point commun était sans doute qu'ils couchaient avec le premier venu tant qu'il leur plaisait...
- Je vous attend dehors.
L'informa t-il avant de continuer son chemin et de sortir dans la rue. Le courant d'air fouetta son visage qui lui fit un bien fou. Les images restaient ancrés dans sa tête sans doute à jamais. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse Sam 21 Jan - 15:03 | |
| C’est ça, qu’ils se cassent tous autant qu’ils étaient. Bande d’abrutis congénitaux même pas capable de réfléchir deux secondes et de constater à quel point leurs réactions exagérées et puériles non seulement ne ramènerait pas la gosse à la vie mais risquait de plus de leur causer du tort. Il n’avait pas du tout aimé le regard éteint que lui avait lancé Jonh… tout une éducation à refaire. Il lui avait pourtant expliqué certains principes il y avait longtemps déjà, le soir de la nuit sanglante.
- Va, va pleurer cette gosse qui n’existe même pas. Peut-être que si tu pleures ou gerbes assez elle se relèvera en pleine forme et t’appellera « papa », siffla-t-il à l’adresse du dos de son comparse qui ne l’entendit même pas.
Qu’est-ce qui le retenait de les planter là ? Ah oui, c’était le dépressif qui gardait la mallette représentant leur porte de sortie. La colère montait en lui par bouffée et Yoru dû le capter car il sortit bientôt de l’appartement dans la précipitation. Enfin seul, le tueur jeta un coup d’œil alentour, ne s’arrêtant même pas sur les cadavres encore frais. Bon… où est-ce qu’un mec comme lui pouvait planquer sa thune ?
Pas du genre à fourrer des rubz dans des fonds de tiroir en tout cas. S’il y avait de l’argent ici il serait disséminé, oublié au hasard, comme s’il avait voulu en faire pousser comme le haricot magique de ce cher Jack. Ou alors dans une sacoche ou même dans ses poches, couvertes de sang. D’ailleurs autant commencer par là. Liam se dirigea donc vers la silhouette massive du colosse abattu et fouilla ses poches comme s’il s’était agi d’une banalité. Et ce fut une bonne pioche ! Juste de quoi les payer, à croire qu’il attendait sagement que ses créanciers frappent à sa porte. Peut-être était-ce le cas d’ailleurs ?
Il rinça rapidement les cristaux histoire de les rendre plus présentable une fois de retour chez Blackberry et sortit de l’appartement en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui. Hors de question d’offrir aux voisins l’opportunité de les accuser d’un double meurtre, surtout à Elipse. Il n’avait pas mis plus de deux minutes et il ne restait plus qu’à descendre les escaliers pour se tirer d’ici pour de bon.
Eve était descendue juste avant lui, mais son temps d’avance était si court qu’elle n’avait pas eu la possibilité de délier la langue de Jonh. Vu l’état de celui-ci il aurait été capable de cracher des choses sur lui. Et dire qu’il avait osé penser quelques temps plus tôt que son élève était fiable…
Le trentenaire se planta devant le dépressif et lui balança les rubz en affichant une expression où filtrait la haine et la colère. Lui et Ella étaient pareils. Ils faisaient semblant de l’aimer pour lui tourner le dos à la première occasion, voir disparaitre tout simplement. Ces trahisons étaient pires encore que de ne pas l’apprécier du tout, et ça ne plaisait pas à Liam, pas du tout.
- C’est bon, vous avez fini de pleurer là ? leur cracha-t-il à peine arrivé, Ils étaient déjà claqués, votre attitude avance à rien. Ils s’en foutent qu’on les prenne en pitié, ils sont morts. Vous savez ce que ça veut dire « mort » ? Que tout est fini et que vos bons sentiments… ils s’en foutent royalement. Ou plutôt ils ne sont même plus en état de s’en foutre.
Il les jaugea avec mépris avant de tirer une clope de son paquet, la glisser entre ses lèvres et en embraser l’extrémité à défaut de pouvoir effacer cette expression de dégoût dans leurs yeux à coup de poings. Après une profonde bouffée qui lui brûla les poumons il put reprendre plus sereinement mais sans changer son discours et ses convictions d’un iota.
- Là, par « principe » vous vous êtes tiré et avez refusé de chercher l’argent nécessaire à notre sortie. A part nous foutre dans la merde ça avançait à quoi ?
Ses yeux noirs envoyaient déjà clairement la réponse alors qu’il fixait un à un ses soi-disant camarades. A rien.
S’ils voulaient persister dans leurs conneries de minutes de silence ou de recherche d’un potentiel assassin, il se ferait un plaisir de récupérer l’argent et de se tirer tout seul. On était pas au pays des bisounours et il serait temps que ces trois-là le comprennent. Et puis… pourquoi pleurer quelque chose qui n’avait même pas une existence concrète ? C’était absurde.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Les rues d'Elipse | |
| |
| | | | Les rues d'Elipse | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|