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| La chasse à l'homme est ouverte ! | |
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Auteur | Message |
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Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Ven 16 Jan - 20:28 | |
| Des hurlements, des pleurs, l'odeur acre de la fumée et du sang... voilà le bagage qu'apportait le vent qui soufflait entre les tombes, faisant voler dans son dos comme une bannière la robe froufroutante de la phobophobe. Elle aurait dû mourir de peur, littéralement, mais son calme olympien ne la quittait pas. Ils maîtrisaient la situation. Ils étaient préparés. Et les sentiments que sa raison n'arrivaient pas à étouffer était tué dans l'oeuf par l'énorme quantité de calmants qu'elle avait ingurgité. Comme pour raffermir un peu plus sa confiance dans la situation, Melena lui affirma avec une apparente sincérité qu'elle pourrait compter sur elle pour cette épreuve difficile. Cette preuve de jugeote était la bienvenue, poursuivre leurs querelles puériles jusque sur le champs de bataille auraient pu se révéler fatal...
Au bout de longues minutes d'attente pendant lesquelles Dakota prit soin d'activer à son tour sa dame blanche, une silhouette se profila à l'entrée du cimetière. C'était une femme d'aspect filiforme et vêtue de façon excentrique qui avait dû être belle avant que la folie et la fatigue ne ravagent ses traits. Elle portait sur elle un véritable attirail qui aurait fait mourir de jalousie n'importe quel terroriste... une chance qu'elle ne puisse pas les toucher. Il y avait là de quoi les transformer en passoire. Deux fois.
Filant entre les sépultures comme si elle ne risquait rien dans ce face à face, Janice vint se poster devant la nécrophobe, pénétrant dans le rayon d'action de No Power's Land. L'une de ses armes, énorme, se dématérialisa aussitôt. Bien sûr la réaction de leur opposante ne se fit pas tarder : une moue puérile et des réflexions bien plus encore.
Dakota se contenta de l'ignorer. Dire qui des deux avait ce pouvoir ne ferait que les desservir. Moins Janice en saurait sur elles mieux elles se porteraient. L'envie d'ignorer la suite se faisait tout aussi forte mais la gamine se fit violence pour ne pas exprimer son mépris de manière évidente. Lui livrer ses cibles ? Et pourquoi pas dans du papier cadeau avec un nœud autour pendant qu'elle y était ? La suite n'était que divagations sociopathes, autant dire que l'ensemble n'était pas glorieux.
Bon. Par où commencer ? Quoi faire ? Quoi dire ? Ce n'était vraiment pas le moment de faire un pas de travers.
Sous sa chevelure reptilienne, les rouages du cerveau de Dakota tournaient à une vitesse folle. Des stratégies s'empilaient, certaines valables et d'autres moins. Elle triait à vitesse grand V ce qui était valable dans ce grand brainstorming en fonction des nouvelles informations qu'elle avait depuis la rencontre avec l'ennemi. Cette fille était folle, et beaucoup trop sure d'elle. Ce qui voulait dire imprévisible ET peu prudente. Il y avait probablement quelque chose à faire avec ça.
La méduse miniature tira des replis de sa robe son miroir en argent, d'un geste tout sauf menaçant alors qu'elle prenait la parole d'une voix dénuée d'émotions, les yeux rivés sur la terroriste voyageuse afin de s'assurer qu'il ne lui passait pas par la tête l'idée de tirer sur le précieux objet. Tout en parlant elle avançait d'une démarche tranquille jusqu'à se trouver à hauteur de son interlocutrice.
- Nous attendions pour te raisonner. Oui, ce que ces hommes t'ont fait est horrible. Je pourrais comprendre si tu n'avais fait que t'en prendre à eux. Mais tu t'es attaquée à des civils innocents. Des enfants.
Sa main se resserra sur le manche de son miroir.
- « Les elipsiens » sont mauvais me diras-tu ? Et je te répondrais « pourquoi le sont-ils ? ». Parce que des gens comme nous, des voyageurs, les ont énormément fait souffrir par le passé. Ils se vengent sur nous, même les innocents, donc tu fais pareil ? Où est la logique ? Tu ne fais que devenir ce que tu hais... regarde-toi bon sang !
D'un geste brusque elle brandit le miroir devant les yeux de Janice qui put y voir au travers l'apparence de l'âme de Dakota. La femme gelée, dépourvue de cœur, la toisa avec un mépris que la gamine avait jusqu'alors réussi à dissimuler. Combien de temps ce contact visuel dura ? 5 à 10 secondes, le temps de la surprise, de la curiosité puis de l'hilarité. Visiblement cette femme ne la prenait pas au sérieux, mais lorsque Dakota laissa tomber son bras le long de son corps en la plongeant dans le noir toute trace de sourire disparu du visage de Janice.
D'un geste de la tête, la phobophobe fit signe à Melena que son tour d'agir était arrivé et désactiva NPL la concernant. Quelques pas en arrière pour laisser le champ libre puis ne restait plus qu'à attendre et observer, son autre main crispée sur son sablier. Elles disposaient de 10 à 20 secondes pendant lesquelles leur cible serait potentiellement incapable de se défendre correctement. Ce n'était pas le moment de perdre du temps.
D'ailleurs il était encore possible à la gamine d'apporter sa contribution. Elle se mit à se déplacer autour du duo tout en parlant dans l'espoir d'attirer l'attention de l'ennemi sur elle et non sur sa comparse. Les yeux aveugles de Janice ne pouvaient s'empêcher de rouler en tout sens dans l'espoir de trouver ce qu'ils ne pouvaient pas voir...
- Regarde-toi... tu es aveuglée par ta haine. Est-ce que tes actions supprimeront ton passé ? Ta douleur ? Qu'est-ce que ça va régler ? Tu exulteras sur le moment... et après ? Tu t'es donné un but qui te laissera désemparée une fois atteint. Au lieu de détruire, essaye plutôt de construire quelque chose. De TE reconstruire. Tu n'es actuellement qu'un pantin mû par la vengeance. Tu n'as plus rien d'humain. | |
| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Dim 18 Jan - 15:55 | |
| Quelque chose chez la terroriste… l’impressionnait. Ce sentiment ne s’apparentait pas vraiment à de la peur, ni de l’intimidation. Cette fille était une image de la façon dont la démence pouvait ravager quelqu’un ; Melena savait au combien elle prenait une direction similaire. Et si un jour elle se pointait traits tirés et armées jusqu’aux dents pour détruire une ville, est-ce que quelqu’un se dresserait sur sa route pour l’arrêter ? Au fond, elle l’espérait.
La requête de Janice dissipa son fil de pensées. Livrer les proies ? C’était tellement tentant… pour elle qui haïssait chacun des hommes planqué dans leur sépulture, ce serait un soulagement. Peut-être qu’en s’unissant à Dakota, elles étaient capables de vaincre la terroriste, mais certainement aussi que si elle retournait sa veste, la meurtrière et l’adolescente seraient impossible à stopper.
Melena laissa la benjamine répondre, fixant de ses yeux d’orage le visage blafard de Janice. Bien sûr qu’elle ne livrerait personne. Pour différentes raisons, mais notamment parce qu’elle ne pouvait pas avoir confiance en cette malade mental… ou parce qu’elle craignait les représailles de ses supérieurs, va savoir. En tout cas quand la phobophobe brandit son miroir en argent, l’irlandaise salua l’initiative d’un sourire en coin. La terroriste était trop sûre d’elle pour prévoir ce qui allait lui arriver.
Quand elle reçut le signe, la brunette s’efforça de se concentrer pour déclencher son pouvoir. Elle savait qu’elle était sous No power’s land et que ça n’était pas censé fonctionner, mais elle devrait essayer de croire en sa comparse comme elle croyait en elle, pas vrai ? Ça aurait été trop long d’extirper d’abord un mort du sol. Elle fit apparaître son coffre juste derrière Janice et le cadavre caché à l’intérieur fit basculer son couvercle avant de se jeter sur la jeune femme. Il ne réussit qu’à lui enlacer la taille en bloquant un bras, le second avait déjà dégainé l’un des desert eagle et balançait des tirs à l’aveugle.
Contenir la terroriste était plus compliqué que ne le laissait penser sa silhouette frêle. Désormais elle devait retrouver la vue. Melena s’immergea complètement dans sa faculté pour amener l’un des cadavres enterré sous les pieds de la meurtrière à se montrer. L’imaginer gratter l’humus comme un zombie désarticulé lui collait des frissons qui manquèrent de lui faire perdre le fil mais l’urgence de la situation l’incita à ne rien lâcher. Une main cadavérique, écorchée et couverte de terre, surgit alors du sol pour agripper un pied de Janice. Son propriétaire était si mal ensevelit qu’il put facilement sortir son bras tout entier et faire poindre le haut de son crâne.
Un instant, l’adepte se demanda pourquoi s’embarrassait-elle à la capturer vivante ? Pourquoi ne pas avoir profité de son aveuglement pour la mordre avec ses couronnes de méduse ? L’affaire aurait été réglée et elle n’en aurait pas été là, à peiner pour maintenir le lien avec son pouvoir.
Elle se mordait les lèvres. Que faire maintenant ? Si elle prenait le risque de se jeter sur Janice pour la faire basculer dans le coffre, d’une elle perdrait le contact avec ses marionnettes, mais en plus elle risquait de se faire tirer dessus – ou d’être entraînée aussi à l’intérieur – ou les deux. Le temps de trouver une idée, Melena prit à son tour la parole, lentement, les sourcils froncés par la concentration :
- Je suis adepte de Freedoom. Je suis là pour te ramener à ceux… aux gardiens. Je crois qu’ils veulent que tu fasses partie de leur rang aussi. Tu as l’air suffisamment… douée pour réussir leurs épreuves. Il suffirait juste… que tu laisses tomber et que tu me suives.
La balle qui traversa sa tête à cet instant lui fit remercier infiniment le ciel de l’existence de sa Dame Blanche. Tant qu’elle était ainsi, elle ne pouvait pas être atteinte. Néanmoins, la colère de leur adversaire ne semblait pas diminuer, bien au contraire.
- Dakota a raison Janice. Qu’est-ce que tu ferais après avoir anéantie Elipse ? Et même si tu y arrives, il y aura d’autres Elipse, ailleurs. Tu ne pourras pas toutes les avoir, quelqu’un te tuera avant. Ce que je te propose ça ne va pas apaiser ta souffrance, ni te soulager… mais ça donnera un autre sens à ton existence à Dreamland.
Pendant qu’elle parlait, le cadavre à demi sorti du sol réussit à extirper son autre main pour entraver le deuxième pied de la terroriste. Était-il seulement possible de raisonner la jeune femme ? | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Lun 19 Jan - 21:20 | |
| La plus jeune des deux commença à lui sortir un babillage qui lui donna mal au crâne. La « raisonner » ? Déjà ça commençait très mal. Comme s’il y avait la moindre chance que ces gamines comprennent quoi que ce soit. Elles la croyaient folle ? Mais la démence c’était bon pour ceux qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Elle, elle avait tout prévu. La ville était son terrain de jeu depuis qu’elle avait décidé d’y remettre les pieds et ces deux pestes étaient comme… deux salles gosses qui cherchaient à lui voler son bac à sable.
Le coup du miroir aurait presque été amusant… sans la petite entourloupe. Janice éclata d’un rire méprisant qui se rompit brusquement quand elle devint aveugle. Non décidément, elle n’avait plus du tout envie de s’amuser. Elle avait été sincère pourtant lorsqu’elle avait dit épargner les deux voyageuses si jamais elles lui livraient les proies mais désormais… elles n’étaient que deux futurs cadavres de plus qu’elle prendrait soin de fouler du pied.
Elle eut le réflexe de dégainer l’une de ses armes, plus rapide que le pouvoir de Melena, et tira approximativement dans les directions où se tenaient ses ennemies. A quatre reprises. Pas une seule fois elle entendit un gémissement signalant qu’elle avait fait mouche et voilà qu’on l’attrapait à la taille en lui entravant un bras. Janice poussa un rugissement de démence enragée. Le contact de la peau du mort était dur et glacial. Bien que sa force physique fût améliorée par les opérations techyoïte qu’elle avait reçu pour se préparer à son assaut, ça ne suffisait pas encore à se dégager.
Les paroles de Dakota résonnaient en elle mais ne trouvaient pas l’écho souhaité. Bien entendu qu’elle n’avait plus rien d’humain. Ceux qui l’avaient détruite n’ont plus rien d’humain non plus. Ils n’ont même pas eu la décence de s’assurer qu’elle soit morte avant de la jeter aux égouts comme un déchet. Elle ne se souvient plus ce qui l’a maintenue en vie alors que son cœur semblait s’être arrêté, mais elle se souviendrait toujours de l’homme qui l’avait sauvée ; lui et son rat.
- Qu’est-ce que tu sais de la douleur toi ? cracha-t-elle d’une voix désormais à mille lieux de ses intonations infantiles, les beaux discours c’est pour les gens qui n’ont rien vécu et qui ne connaissent rien.
Elle recouvrit brusquement la vue, au moment où un cadavre sortait de terre pour lui attraper un pied. Voilà pourquoi elles l’avaient attirée ici ! La brunette pouvait contrôler les charognes. Alors ça devait être l’autre qui entravait ses pouvoirs. En tout cas, elle n’allait pas attendre de savoir combien de morts allaient encore jaillir du sol. De son pied libre, elle fracassa le crâne de celui qui s’extirpait de l’humus, puis tenta de lui écraser le bras, mais les os ne s’étaient pas brisés.
La balle qu’elle tira en réponse au discours sur les gardiens traversa la tête de Melena comme si c’était un fantôme. Décidément, ces justicières d'un jour avaient tout prévu et il fallait admettre, même si c’était difficile, qu’elle ne les tuerait jamais dans l’état actuel des choses. Il fallait qu’elle s’éloigne et qu’elle fasse tout sauter. Le cimetière tout entier.
Le cadavre qui lui serrait la taille lui donnait la nausée. Elle n’avait pas la force de se libérer avec un seul bras, mais celui qui est libre pouvait toujours aider. Janice vida ce qui restait de son chargeur sur le bras tuméfié qui lui entravait un pied et réussit à le sectionner jusqu’à ce qu’il ne reste que quelques filaments de chair morte qui ne le gardent attaché à son corps. Ses gestes étaient irréels, comme si ses bras n’encaissaient pas le recul de son arme. Au moment où son autre pied fût immobilisé, elle éclata d’un rire de démence.
- Est-ce que tu sais faire autre chose avec tes petits amis ? Ça risque de devenir fatiguant.
Elle jeta son arme pour saisir son deuxième desert eagle. Elle finirait bien par se libérer à ce rythme, ce n’était qu’une question de temps.
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| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Lun 19 Jan - 21:57 | |
| Le spectacle qui se déroulait devant les yeux de la phobophobe était insensé mais elle n'en ratait pas une miette. Ce que Melena faisait, elle le pouvait aussi, du moins en partie. Il était donc capital de profiter de la situation en recueillant un maximum d'informations sur l'utilisation des pouvoirs dont elle avait hérité – pour ne pas dire volé. Le coffre matérialisé de nulle part la laissa d'abord sceptique mais quand son occupant putréfié en sortit tout pris son sens. Morbide mais pratique. Une sorte de... de kinder surprise version Halloween.
Hélas ce n'était pas vraiment le moment de prendre des notes. Ni ses paroles ni celles de sa comparse eurent l'effet escompté. Janice, au lieu de se calmer, entra dans une rage folle qui leur aurait été mortelle si elles n'avaient pas eu leurs dames blanches. La balle qui traversa le crâne lui tira une moue désapprobatrice, tout comme la tournure que prenait les choses. Cette folle était plus forte qu'elle n'en avait l'air de prime abord. Les pouvoirs de l'irlandaise ne suffiraient pas. Mais quoi faire ? A quoi recourir ? Ce n'était pas sa statuette de Francis Cabrel, bien au chaud dans son sac à l'appartement, qui aurait pu leur être d'un grand secours.
Ce n'était pas le moment de remonter le temps pour autant. Elle devait bien avoir encore quelques atouts dans sa manche comme... comme ça. Farfouillant dans les plis de sa robe, Dakota en sortit une arme de métal, aux allures reptiliennes. Le contact froid dans la paume de sa main ne fit que raffermir ses convictions : c'était exactement ce qu'il fallait.
D'un pas rapide, la blondinette se glissa jusqu'à la terroriste qui se débattait comme une furie. Elle ne pouvait se permettre de rater sa cible. Le tir se ferait à bout portant. Son bras se leva sans trembler -merci petits calmants ! - jusqu'à se tenir à la hauteur du torse de leur ennemi. Les yeux glacés de l'enfant la transpercèrent comme des balles avant que deux mots ne s'échappent de sa bouche, lourds comme des pierres tombales.
- Bonne nuit.
Et elle tira. A deux reprises. Ce fut suffisant pour endormir Janice dont le corps comateux bascula dans le coffre à cadavre, son couvercle retombant avec un claquement sec. Dakota regarda son arme, l'air vaguement contrariée, avant d'ajouter à l'adresse de Melena :
- Je peux compter sur toi pour une compensation financière ? Les charges des grands Zat' ne sont pas données.
Le silence qui s'était fait dans le cimetière était aussi surréaliste que la question de Dakota après ce qui venait de se passer. Même les oiseaux semblaient avoir peur de se remettre à chanter, comme si Janice pouvait ressortir du coffre comme un diable de sa boite. Mais Dakota savait que c'était fini. Elles l'avaient mis échec et mat, tout simplement.
Il n'y avait plus qu'à espérer que la récompense serait à la hauteur de leurs efforts.
- Bref. Je suppose que nous n'avons plus qu'à aller sortir les autres de leur trou avant de retourner au commissariat. L'Autre doit nous y attendre, même si je suppose qu'il aurait préféré nous voir mortes à la fin de ce combat.
Tout en se dirigeant vers l'endroit où avait trouvé refuge Gregory, la phobophobe rangea son attirail. Ils ne devraient plus en avoir besoin... même si elle ne se saurait en sécurité qu'une fois hors de cette ville de paranoïaques à tendances meurtrières. Elle ne s'arrêta qu'à hauteur de leur compagnon planqué et lui fit signe de se lever d'un geste de la tête.
- C'est fini. Tu ne risques plus rien. Elle marqua une pause avant d'ajouter : En théorie.
Les calmants faisaient encore leur effet, et cela perdurerait probablement encore longtemps. Ce n'était pas un mal car chaque rencontre avec Azaël était usante pour les nerfs. Il allait peut-être essayer de les flouser. Ou de les doubler. Bon sang, il n'y avait plus qu'à espérer que James ne trempait pas dans des affaires aussi dangereuses qu'elle. D'ailleurs il n'y avait toujours pas l'ombre de Chouette dans le coin et Dakota commençait à trouver le temps long. Il s'était retrouvé propulsé à l'autre bout du monde, pour que ça traîne autant ?
Il ne leur fallut pas plus de 5 minutes pour convaincre leurs appâts et leurs accompagnateurs que la voie était libre. Même s'ils ne les croyaient pas ils pensaient sûrement que n'importe quel endroit serait mieux pour mourir qu'une crypte. Pourtant question pratique, la surdouée pensait que c'était optimiser la situation. | |
| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Ven 30 Jan - 11:53 | |
| Non seulement ses paroles, à l’instar de celles de Dakota, se fracassaient contre la terroriste comme contre un barrage de pierre mais en plus, elle n’avait pas tord. Son set de pouvoir limité ne lui permettait pas franchement de faire mieux que ça et devoir maintenir la concentration sur deux morts-vivants monopolisait l’essentiel de ses facultés de réflexion. Si jamais elle faiblissait ne serait-ce qu’une seconde, Janice se libérerait, elle le savait, et alors lui remettre la main dessus sera une autre paire de manche.
Alors quoi ? Si elle ordonnait au cadavre dans son dos de la mordre ? Il pourrait entamer la chair de sa taille, nue et fine. Ça ne la tuerait pas, mais la douleur réduirait certaine ses forces vives, suffisamment pour la tirer dans le coffre et l’y enfermer. Au moment où elle allait mettre son plan à exécution, la blondinette se faufila jusque devant leur ennemie pour lui tirer à bout portant deux charges d’une arme qui… l’endormit ? Qu’importe, le principal, c’était le résultat. La charogne issue du coffre se dématérialisa lorsque Janice bascula à l’intérieur et l’autre, profané, s’affaissa comme une poupée désarticulée.
La migraine enflamma la tête de l’irlandaise, comme si une roquette venait d’exploser le sommet de son crâne. Deux morts, c’était vraiment trop. La douleur et le dégoût était si forts qu’elle tomba à genoux et vomit sur l’humus, fébrile. Elle resta un moment immobile, respira à grande bouffée, le nez pointé vers le sol, incapable de se relever. Elle faillit envoyer bouler Dakota qui réclamait de se faire rembourser ses charges de Grand’zat, mais se ravisa au dernier moment. A la place, elle marmonna qu’elle lui en paiera une mais pas deux. La nécrophobe ne l’avait pas obligée à s’investir dans cette traque jusqu’à preuve du contraire ?! Elle n’avait donc pas à la défrayer, juste à lui faire montre de gratitude.
Melena cracha au sol pour tenter vainement de débarrasser son haleine des relents de régurgitation et se remit sur pieds en essuyant ses lèvres. Son cœur lui donnait l’impression de battre étrangement depuis que Janice était à l’intérieur de son coffre, vivante, mais elle mit ça sur le coup de l’émotion.
Au moins, c’était terminé, elles avaient réussi. Tout était si silencieux désormais, si irréel. Alors que la phobophobe lui tournait le dos pour s’adresser à Gregory, l’irlandaise l’épiait en fronçant légèrement ses sourcils brulés par la migraine. Ses pouvoirs – ou plutôt son anti-pouvoir – était terrifiant. Il y avait de fortes chances qu’aucun voyageur, quelque soit le niveau de développement de ses dons, ne puisse lui nuire. Ce n’était pas rassurant dans un sens, de savoir que leur Némésis existait dans leurs propres rangs.
Les yeux gris de Melena croisèrent ceux de l’aîné du trio en lui passant au travers. En fait, elle était déjà ailleurs. Elle pensait à Jade et son cœur se serra à l’idée qu’elle n’avait absolument aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Et si elle était… ? Non, pas encore. Pas possible. Une force indicible lui dictait cette réponse, ou cet espoir, l’un des deux. Plus que les formalités auprès d’Azaël avant de pouvoir quitter cette ville de malades mentaux.
D’ailleurs, les elipsiens venaient certainement de gagner une raison de haïr les voyageurs pour encore une décennie au moins ; il y a de fortes chances que les flics ne révèlent jamais les motivations de Janice. Elle sera érigée comme un monstre parmi les monstres, modèle à exterminer, et Melena n’avait aucune envie de tester les limites de son immunité diplomatique. A ce sujet, elle gardait active sa dame blanche pour l’instant. Si jamais leurs comparses élipsiens se rendaient compte qu’ils n’avaient plus de pouvoirs, qui sait ce qui se passerait ? Même diminués, ils étaient supérieur en nombre et armés.
- On y va ? Souffla-t-elle simplement, une main sur son crâne en feu.
Dernière édition par Melena Autumn le Mar 10 Fév - 7:27, édité 1 fois | |
| | | Gregory Williams
Maladie mentale : Hématophobie
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Dim 8 Fév - 21:07 | |
| Il courut se réfugier à l’entrée de la planque, où tout le monde se terrait et attendait que les deux voyageuses se débrouillent pour chasser la terroriste de la ville. Gregory, lui, avait peur, mais pas cette peur glacée qui vous envahit petit à petit pour vous foutre mal et vous donner envie de gerber. Non, c’était plutôt une peur folle, qui était là, qui venait de surgir d’un coup de ses entrailles, comme pour lui dire que tout allait mal se passer. Mais heureusement pour lui ses peurs étaient loin de se réaliser. Dakota et Melena étaient bien armées, et surtout bien protégées. C’était plutôt eux, les cibles plus les accompagnateurs qui risquaient leur vie dans cette affaire. Mais il n’avait pas le choix s’il avait bien compris le contexte historique de la ville.
Il se terrait dans l’ombre, attendant que cela se passe, que le combat commence et se termine, quelle qu’en soit l’issue. Il dut dire plusieurs fois aux appâts de se la fermer, car ils avaient beau être dans la police, ils n’étaient pas tous très futés, et leurs remarques affligeantes faisaient tiquer les nerfs de l’hématophobe. Puis, le silence se fit. Des pas, et uniquement des pas se faisaient entendre.
De là où ils étaient, les voix étaient étouffées, et la pseudo conversation qui devait se tenir ne parvenait pas à leurs oreilles. Le tout était que Janice White marchait dans le cimetière, et qu’elle était aux prises du piège que leur avaient tendu la nécrophobe et l’adolescente. Tout allait se jouer dans les minutes qui suivaient, à savoir la décision de leur vie, ou de leur mort.
Puis, des coups de feu retentirent, et de vifs éclats de voix féminins. *ça y est* Elle avait du être pris dans le piège, et cela avait du fonctionner. *Mais pourquoi les coups de feu continuent-ils ?* se dit Gregory, se demandant ce qui pouvait bien se passer. Il transpirait, le stress l’envahissait et son cœur battait plus vite. Des flash visuels s’imposaient à lui, et des tâches blanches lui obstruèrent la vision. Il était en train de faire une crise.
Mais, bien vite, il fut ramené à la réalité, car quelqu’un tentait tant bien que mal de sortir de leur planque, pour se sauver, car d’après lui, les coups de feu prouvaient l’échec de la mission, et des « incapables femelles voyageuses » qui étaient censées les protéger. Gregory se grandit, se tint devant le petit gros, et le guida gentiment à l’intérieur.
-C’est dangereux dehors, vous le savez bien. Mais maintenant écoutez-moi. Dit-il, énervé par les propos de l’appât et par la situation. Elles sont bien équipées, et si des coups de feu sont partis, ça fait une raison de plus pour que vous restiez là. Sauf si bien sûr vous avez envie de finir comme un dinde à Thanksgiving.
Il regarda tour à tour les gens qui étaient avec eux, pour bien se faire comprendre et entendre de tout le monde.
-Personne ne part d’ici tant qu’on ne nous a pas donné le feu vert pour décamper. C’est pas que je tiens spécialement à vous, mais ça serait con de mourir parce qu’on a juste envie d’aller au petit coin.
Quelques coups de feu retentirent encore, puis ce fut le tour de bruits sourds d’envahir leur espace sonore, et puis plus rien. C’était fini.
Quelques secondes de doute passèrent, et puis il reconnut l’allure de Dakota, qui arrivait pour les libérer de leur cachette. Il fit signe aux occupants qu’ils pouvaient dégager d’ici, et rejoignit les deux voyageuses. Il ne savait que trop penser, et heureusement pour lui, aucune goutte de sang n’était été répandue, en fait il n’en était pas sûr, mais il préférait éviter de se poser la question et de regarder trop en détail la voyageuse aux yeux gris, au cas-où qu’une chair morte se balade dans ses cheveux de princesse.
-Je vous ai pas trop manqué ? Euh, sinon bah c’est cool que vous nous ayez sauvés la vie et que ça ait marché.
Il passa la main dans ses cheveux, rajusta son T-shirt, et prit son visage entre ses mains avant d’ajouter.
-On retourne prendre nos affaire, on va faire le rapport et on se barre d’ici, ça vous dit ?
Ils allaient pouvoir enfin quitter ce trou à rats, et passer à autre chose. Voir un peu de pays et surtout quitter cette ville de fou qui n’attirait que le malheur des voyageurs qui arrivaient fatalement ici après leur première plongée. Désolation, et desert émotionnel. C’était ce que Gregory pensait de cette ville. Que ces salauds de meurtriers anti-voyageurs crèvent, il en avait rien à foutre. Tout ce qu’il voulait était de partir, et de suivre Dakota pour rencontrer ses amis. Qui sait, il allait peut-être faire de nouvelles rencontres sympathiques et encore plus exotiques que celles avec Dakota et Melena ? | |
| | | Yoake Akiyo
Maladie mentale : Hématophobie compulsive
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Lun 9 Fév - 14:36 | |
| => arrive du cabinet de Senshi TchiLa jeune fille ouvrit les yeux et continua de parler comme si elle était toujours appuyée sur les coussins. - Ne vous foutez pas de moi, je n'ai pas besoin de votre autorisation pour quitter ce lieu.Elle agitait la main qui tenait le contrat au moment de l'hypnose, mais se rendit vite compte que cette dernière était vide. Elle passa quelques minutes à regarder sa main étonnée et leva enfin les yeux sur ce qui l'entouraient : Elle était dans un cimetière ? Les croix en pierre, les tombes, un caveau. Elle frissonna, en sentant l'odeur de la lavande sur ses vêtements, c'était décidé, elle détestait à présent ce parfum, elle détestait aussi se charlatan de Senchi Tchi qui l'avait envoyé dans ce cimetière sans aucun explication valable. Elle soupira en repensant à sa discussion avec le psychiatre, non décidément, il n'avait rien dit d'intéressant, en même temps savait-il seulement ce qu'il faisait ? Elle décida donc de faire la première chose qui lui passa à l'esprit - quitter ce cimetière - et le plus tôt serait le mieux. Elle tourna donc les talons et se dirigea vers le mur le plus proche pensant y trouver la sortie. Un pas, deux pas, trois pas et elle n'en voyait toujours pas le bout. Bizarrement, ce cimetière lui rappelait celui de San Francisco même si ça taille était moins effrayante que celui-ci. Afin de se calmer, elle continuait de compter ses pas, cinq pas, six pas, sept pas, huit pas, neuf pas, dix... - Aaah...Perdue dans ses comptes, elle glissa sur la terre mole du cimetière, mais se reprit in extrémiste, sa main avait agrippé une croix et l'avait ainsi empêché de tomber, mais peut-être pas de se blesser. Anxieuse son regard se porta immédiatement sur sa main cherchant la moindre trace de blessure, seulement la boue avait rendu toute détection de blessure impossible. Toujours pas rassurée, la jeune fille chercha un robinet pour laver ses mains le plus vite possible qui sait ce qui arriverait si une trace rouge marquait sa main. Non ne pas penser au sang, ni à la couleur rouge, ce n'était rien, c'était juste douloureux, non ne pas penser non plus à la douleur. Où était ce robinet, ne me dites pas qu'il n'y en a pas, un cimetière sans robinet ça n'existe pas. Son regard tendu trouva enfin ce qu'elle cherchait juste à gauche d'un caveau, elle passa devant une jeune femme brune, mais ne s'inquiéta pas plus de son état, c'est tout juste si elle réussissait à murmurer un « bonjour » elle contourna un cercueil sans se poser plus de questions et se jeta limite sur le robinet pour laver sa main, une fois, la terre libéra sa main, deux fois, elle ne voyait pas de sang, trois fois, pour s'en assurer. Dégouté par ce qu'elle venait de faire, elle ferma néanmoins le robinet, et se retourna. C'est à ce moment qu'elle les vit tous, trop près, ils étaient trop près pour qu'elle puisse tous les regarder avant qu'il ne la touche, elle commença néanmoins son examen, parcourant chaque parcelle, de peau visible des personnes présentes, son regards sombre s'attarda sur les deux femmes en robes blanches, sur un homme aux cheveux court. Elle sentit à ce moment tous les regards sur elle et tenta de se reprendre et de sourire poliment après tout tant qu'il ne la touchait pas tout irait bien : - Bonjour, excuser-moi de vous avoir dérangé, ne vous occupez pas de moi d'accords.C'est alors qu'elle remarque l'arme d'une des femmes et la couronne de serpent de l'autre, et à ce moment-là, elle espérait vraiment qu'elle allait pouvoir retrouver son corps à Chinatown, tout de suite. | |
| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Mar 10 Fév - 23:06 | |
| Qui ne dit mot consent. Melena lui paierait son dû en temps voulu et Dakota veillerait bien à limiter les trous de mémoire. « Un sou est un sou », son père n'avait que cette phrase à la bouche. A croire que perdre un centime allait faire chuter leurs actions en bourse. Mais il fallait avouer qu'il n'avait pas tort. A Dreamland les petites économies pouvaient vous permettre d'acheter de quoi survivre. Ici, la vie avait un prix et Dakota ne comptait pas devenir une candidate au suicide pour les beaux yeux de l'irlandaise.
De son côté, Gregory était égal à lui-même... et un peu déconnecté de la réalité avouons-le. C'était cool que ça ait marché ? Elle n'était pas sûr que le mot soit très bien choisi. Un film pouvait être cool, une glace ou une sucrerie pouvaient être cool, une tenue pouvait être cool... mais la vie sauve ? Décidément ce garçon lui rappelait James, avec ses bons et ses mauvais côtés. Et aussi à côté de la plaque soit-il c'était typiquement le genre de personne qui ne vous poignarderait jamais dans le dos. Un bon point pour lui et le meilleur s'il en est. Le second bon point était ses justes conclusions. Prendre leurs affaires, leur salaires et fuir cette abominable ville, quoi de plus censé ?
- C'est bien résumé.
Mais avant de se présenter devant Azaël il allait falloir régler quelques menus détails. Son corps n'éliminerait pas de sitôt la dose de cheval qu'elle avait ingurgité et avec le collier explosif qu'elle portait autour du coup, ne pas pouvoir utiliser ses autres pouvoirs était proscrit. Son esprit calculateur examinait avec soin toutes les possibilités se présentant à elle jusqu'à s'arrêter sur la plus avantageuse : l'autel de sacrifice portatif. Sacrifier NPL lui permettrait de recourir à la puissance de ses pouvoirs en cas de problème, de pouvoir se soustraire à la menace qui enserrait son cou et de se présenter devant le « patron » en pleine possession de ses moyens, sans être paralysée par la peur d'une foule de peurs loufoques.
Malheureusement il était resté avec le reste de ses affaires, mais il ne leur faudrait pas bien longtemps pour rejoindre l'appartement. Elle se mit donc en route vers la sortie du cimetière, déléguant à une partie de ses serpents la tâche de légèrement remonter sa robe pour qu'elle ne se prenne pas les pieds dedans. L'objet était utile, de toute évidence, mais pas taillé pour les gamines chétives de 13 ans. Alors qu'elle contournait un mausolée, la phobophobe marqua un arrêt devant une fille à l'air parfaitement perdue. Elle errait dans le cimetière, allant et venant comme si elle cherchait un signe quelconque dans le paysage. Un sourcil haussé, Dakota la regarda ensuite s'avachir, se retenir de justesse puis se scruter avant d'aller se laver les mains à un robinet non loin d'eux. La jeune femme était tellement préoccupée qu'elle ne remarqua leur groupe qu'à ce moment là. A la vue des serpents qui ornait le crâne de Dak', les yeux de l'asiatique tiquèrent.
**Une nouvelle voyageuse. Quoi d'autre.**
Incompréhension, panique, égarement... les sentiments se bousculait dans les yeux noirs qui ne les quittaient plus. Dakota, elle, était profondément blasée. Il allait falloir encore expliquer. Comme si elle n'avait pas déjà eu sa dose avec la « formation » de Gregory. Lorsque la fille bredouilla des excuses lamentables, la surdouée la fixa de son regard glacé avant de répondre un simple :
- D'accord.
C'était encore le mieux. Elle avait assez parrainé comme ça. Et pourtant... la laisser là c'était la condamner. Si elle n'était pas samaritaine dans l'âme, la gamine n'était pas cruelle pour autant. Pouvait-elle vraiment la laisser plantée là jusqu'à ce que les Elipsiens s'occupent de son sort ? Rien ne les empêchait de tenter de la faire sortir avec eux et ensuite... oh... de la laisser là. La plaine félicité était vaste, elle trouverait bien quoi y faire sans sociopathe pour la poursuivre, arme au poing.
Après un débat mental houleux, elle finit par lâcher un profond soupire et ajouter, peu convaincue :
- Viens avec nous. Tu auras peut-être une chance de survivre mais si tu restes ici... je te donne dans les 1% de chance, pas plus. C'est toi qui vois. Et ne me pose pas de questions, je commence à fatiguer. Vois plutôt avec les autres.
Qu'elle les suive où non n'avait pas d'importance. La phobophobe avait tendu la main, qu'on la saisisse ou non n'était plus son problème. Elle rejoignit donc les voitures de police garées devant le cimetière et pris place arbitrairement dans la première qui se présenta à elle. Il ne fallut pas longtemps avant que chacun trouve place à bord et que la voiture démarre, les vibrations berçant le corps exténué de la gamine. Dormir... oui, elle aurait bien dormi. Les médicaments lui auraient d'ailleurs permis de s'offrir une sieste magnifique mais il faudrait attendre d'être en sécurité à l'extérieur des murs de la ville pour pouvoir enfin se reposer. Elle indiqua d'un air absent leur volonté de rejoindre leur appartement et le flic au volant obtempéra sans chercher à discuter. Cela dit, quand on voyait des gens battre à plate couture une folle furieuse ayant détruit à moitié une ville, on n'avait pas grande envie de les contredire.
Après 15 minutes de route le groupe fut déposé au pied de l'immeuble pour qu'ils y récupèrent leurs biens. Le flic, lui, patienta dans la voiture sans couper le moteur. Azaël avait fait passer un message aux unités pour signifier qu'il voulait que les voyageurs se présentent séance tenante au commissariat. Pour les féliciter ou pour les gratifier une fois encore de son mépris ? Peu importait tant qu'ils touchaient leur paye, leur aurait rétorqué bien volontiers Dakota. | |
| | | Melena Autumn
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Mer 11 Fév - 9:54 | |
| - Non pas du tout, rétorqua l’irlandaise quand Gregory demande s’il leur avait manqué. Elle n’était pas sûre qu’il l’ait entendue, sa voix affaiblie par la migraine qui dévorait sa boite crânienne. Qu’importe, elle l’avait pas l’intention d’épiloguer sur le sujet. A ses yeux, l’hématophobe se croyait dans un jeu de rôles où les événements se départageaient en deux catégories : les « cool » et les « pas cool ». Il ne vivra pas longtemps dans le coin s’il n’enregistrait pas que Dreamland était dangereux lui. Tant pis. Au moins, il avait compris que personne n’avait envie de s’éterniser et encore moins ses comparses voyageuses. Melena fermait la marche, autant pour surveiller leurs appâts que pour chercher un semblant de solitude. L’odeur des charognes l’enivrait, elle se voyait encore les contrôler, marionnettiste lugubre. Inhumaine. Elle dut ravaler son dégoût pour ne pas vomir encore une fois. Les sifflements de ses serpents n’arrangeaient rien à ses maux de tête. Elle finit par retirer sa couronne de méduse d’un geste brusque et l’accrocha au décolleté de sa robe de mariée. Sa chevelure retrouva son aspect capillaire, longue, noire comme l’enfer. Au détour d’un mausolée, voilà que leur étrange groupe de violeurs et de voyageurs rencontrèrent une jeune femme qui semblait complètement perdue. A tel point qu’elle se précipita vers un robinet sans même remarquer les spectateurs qui suivaient son manège. La nécrophobe devinait ce qui se passait sous la caboche des proies, quelque chose qui ressemblait à « encore une saleté de voyageuse, il faudrait arrêter cette garce », mais ils n’en faisaient rien. Après tout, ils étaient escortés par les deux personnes qui avaient terrassé leur terroriste en moins de 5 min, ce qui les plaçait pour l’instant en haut de la chaine alimentaire. Quand on a un minimum de jugeote, on ne défit les grands prédateurs. A l’unisson avec Dakota, quand Yoake demanda à ce qu’on la laisse tranquille, Melena lâcha un « d’accord » sans la quitter de ses yeux d’orage. Depuis Naomie, elle n’avait plus ressentit la moindre compassion pour les nouveaux arrivants. Naomie… elle avait l’air si gentille, si innocente… elle était juste tombée au mauvais endroit, au mauvais moment. L’irlandaise aurait pu la sauver, mais elle l’avait abandonnée aux morts-vivants. Son empathie était certainement morte avec l’adolescente ce jour là, disloquée avec le reste de ses sentiments. La phobophobe n’était pas aussi insensible au final, ou pas aussi cruelle, qu’importe. Dans tous les cas, elle se reprit finalement en suggérant à la jeune nippone de les suivre. Bah voyons, c’était facile d’inviter les gens, surtout quand ce n’était pas elle qui détenait la carte « sortie d’Elipse ». Toutefois, la thanatophobe avait encore trop mal au crâne pour se lancer dans un autre débat avec sa cadette. La novice leur emboitait le pas, très certainement, et Melena s’appliquait à l’ignorer. Elle ne voulait pas parler, elle voulait sortir de cette sinistre arène improvisée. Pourtant, une fois dans la voiture de flic, le silence se fit trop lourd. Les souvenirs devenaient omniprésents, les vieux râles de Freedoom résonnaient dans sa tête, l’odeur de la mort la poursuivait, le goût des chairs mortes descendait dans sa gorge. Pour briser la folie qui s’installait, l’irlandaise se tourna vers Yoake en poussant un soupir : - Je ne sais pas si on peut dire que tu as de la chance ou pas, ça dépend des points de vue… mais elle a raison, tu auras plus de chance de rester en vie avec nous qu’avec eux, elle désigna le conducteur du véhicule d’un geste dédaigneux de sa main pâle, pour répondre à la plupart des tes questions je dirai seulement : tu n’es pas dans le monde réel ici. Ton esprit est dans une... dimension parallèle, en quelque sorte. Un instant, elle se demanda s’il ne pouvait pas y avoir erreur sur la marchandise mais se ravisa bien vite. Elle ne les aurait pas suivi si elle était dreamlandienne, et puis l’expérience parlait. - A la longue les gens comme nous qui débarquent, on les reconnait…Etait-elle aussi maladroite à son arrivée ? Certainement oui. Elle se souvenait ne pas avoir compris d’abord, puis avoir essayé de s’échapper du bateau d’esclave comme si elle se trouvait dans un mauvais film de série B. Indomptable, elle n’avait gagné que plus de coups et plus de rigueur, sans jamais plier. Comme si… ce n’était pas vraiment vrai. Mais un jour, on comprend que si. - On a une affaire à régler, après on sortira de cette ville. On aura l’occasion de t’expliquer un peu plus à ce moment, pas avant. Jusque là…, elle fit un signe qui signifiait clairement de ne rien dire. Ça l’épuisait d’avance, surtout qu’elle pensait miser encore sur un investissement à perte. De tous les voyageurs que Melena avait « parrainés », l’essentiel était mort. Seul Ace sortait du lot, s’il n’avait pas quitté ce monde entre temps, et Gregory lui… il était encore dans l’euphorie des premières heures. A croire qu’il n’y avait que les vrais qui survivent : ceux qui ont appris les règles du jeu seuls. De retour à leur appartement de fonction, l’irlandaise en profita pour retrouver sa combinaison moulante techyoïte. Mine de rien, c’était quand même vachement confortable et elle finissait par s’habituer à l’esthétique. Ça lui manquera presque une fois de retour chez elle. Elle rechargea sa dame blanche et la tassa dans sa hotte avec le reste de ses affaires. Un jour, elle songera un vendre toutes les conneries inutiles qu’elle avait entassé. Dans la voiture qui les ramenait au commissariat, l’adolescente sentit quelque chose dans l’une de ses poches. Elle ouvrit la fermeture éclair et en tira… un fortune-cookie. Tiens donc. C’était quoi cette fois ? L’esprit du nouvel an chinois qui faisait des siennes à Dreamland ? Blasée, elle ouvrit le biscuit et bien sûr, un message se trouvait à l’intérieur. Tu mourras dans un accident de voiture Ok. Ce n’était pas drôle. En un instant, la peur explosa dans les entrailles de Melena, comme si ce simple message avait ouvert une vanne dans un coin de son cerveau malade. D’un moment à l’autre elle s’attendait à l’impact, à finir broyer entre les sièges, déchirée comme une poupée de chiffon. Ses yeux gris gorgés de terreur se tournaient vers ses camarades qui ne voyaient rien, n’avaient pas conscience du drame en approche. Si elle ne sauta pas du véhicule en marche, c’est parce que son premier pouvoir s’activa, la transformant en cadavre défiguré par un accident. Ses membres brisés décrivant des angles improbables, des plaies ouvertes sanglantes sur son visage, des doigts semi détachés… de quoi ravir ses passagers hématophobes. | |
| | | Yoake Akiyo
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Sam 14 Fév - 12:25 | |
| Yoake avait le choix : soit elle les suivait, soit elle restait, mais en restant, elle avait très peu de chance de survivre. Elle avait lu quelques documents sur l’hypnose et se doutait bien que mourir ici, signifiait la mort du corps resté chez le psy, après tout l’hypnose n’était pas un jeu vidéo, preuve en était elle avait beau essayer, elle était incapable de retrouver son corps. Le regard sombre des policiers, la sortit de sa réflexion, c’était troublant elle qui n’avait jamais rien commis à l’encontre de la loi, se sentait à présent exclue comme si le simple fait d’être ici était un crime.
Ainsi fit-elle son choix, et monta avec les autres voyageurs dans la voiture, cherchant à prendre le moins de place possible. La tension était intense, mal à l’aise la jeune fille regarda par la fenêtre les rues qui ressemblaient tant à San Francisco, ayant toujours vécu ici, les différences entre Elipse et sa ville d’origine lui sautèrent aux yeux, où était passé le café « Sightglass » ? Ou encore pourquoi une boutique de lingerie fine avait-elle miraculeusement ouvert dans cette rue ? Yoake était persuadé qu’hier encore, il n’y avait pas de vitrine.
La voix de Méléna remonta jusqu'à ces oreilles et elle tourna poliment son visage vers la jeune femme brune. Un monde parallèle ? Voilà ce qui expliquait ces légères différences dans le paysage. Elle s’apprêtait à poser d’autres questions, mais déjà, on lui demanda de patienter, Yoake jeta un œil au chauffeur et hocha la tête, elle fit un petit sourire et répondit donc :
- D’accord !
Elle patienterait, même si elle avait besoin de ses réponses, elle attendrait de sortir de cette ville, d’ailleurs qu’est-ce qui les attendait de l’autre coté ? Et surtout que se passerait-il une fois qu’ils sortiraient ? Ils avaient tous l‘air si expérimentés… Son regard se porta sur les trois voyageurs, surement des adolescents, alors pourquoi leurs visages étaient si murs?
Soudain Méléna sortit un biscuit que la jeune fille connaissait si bien :
- Un fortune cookie ? J’aime bien ses biscuits, moi aussi.
Mais Méléna ne répondit pas en pleine crise d’angoisse, la jeune fille tendit la main pour voir ce qui était si angoissant, mais une goutte de sang coula sur la main du cadavre et la fit lever les yeux vers le visage, et les blessures ouvertes de sa voisine, elle retira immédiatement sa main et se colla contre la portière de la voiture, elle n’hurla pas en fait le reste de souffle qui lui restait, lui permettait tout juste de pousser une plainte qui devait ressembler à un :
« Nonnnn ! »
Elle sentit à ce moment-là venir sa propre crise paralyser tout ses membres, ses yeux s’agrandir face à la couleur rouge du sang, elle voulait détourner le regard et fuir, mais déjà les souvenirs du corps de ses parents s’ajoutait à celui de Méléna, des images furtives, un être sombre qui riait en versant le sang de ses victimes, cette couleur rouge qui la dégoutait et qui l’attirait à la fois sans le savoir, elle murmurait les dernières paroles des victimes :
-Non, pitié… Caches toi… Ne bouge pas...Ne le touchez pas… Pitié non…Nonnnnn…
Ses murmures étaient presque imperceptibles et se répétaient inlassablement. C’était la deuxième crise de Yoake de cette ampleur, et même si elle n’était pas vraiment consciente intérieurement elle hurlait de se sentir si impuissante, d’être obligée de fixer se liquide rouge qui teintait à présent les parois de la voiture, Soudain la petite nouveauté le corps de son ancien ami vient s’ajouter à tout ces corps l’obligeant à fixer ses poignet couvert de sang réduisant à néant ses cinq années de thérapies, elle ajouta à ses murmures incompréhensibles les dernières paroles de son ami
- Aide-moi.
Des larmes coulèrent le long de son visage, seul signe extérieur de sa présence mentale dans cette voiture.
Le chauffeur jetant un œil au rétroviseur, jura et pila net, projetant son visage contre le volant par chance, la voiture derrière eux stoppa à quelque pas de leur voiture évitant de peu l’accident. Sortant de sa torpeur se dernier leva les yeux et vit indiquer l’enseigne « Police » sur sa droite sans hésiter il sortit de la voiture et fixa de ses yeux le cadavre, sans voir ce que faisait les autres voyageurs.
Yoake, elle, n’avait pas bougé telle une statue, elle fixait le cadavre, et seule une petite voix intérieure la priait de sortir de cet état.
Dernière édition par Yoake Akiyo le Mer 18 Fév - 19:09, édité 1 fois | |
| | | Dakota Earnshow
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Sam 14 Fév - 20:44 | |
| La première chose que fit Dakota une fois dans l'appartement, ce fut vérifier que rien ne manquait. L'inventaire, bien que minutieux, ne prit pas plus de deux minutes. Une fois sa hotte sur le dos, elle prit en main son autel de sacrifice portatif et ferma les yeux, se concentrant sur le pouvoir qu'elle voulait voir disparaître pour la journée. Bien sûr elle ne vit aucune différence mais l'apparition d'une petite charge de mana ne put que lui confirmer la réussite de la manœuvre. Le contact froid du collier de métal autour de son cou n'était plus un problème à présent. Même si leur employeur décidait de retourner sa veste et de faire sauter leurs têtes comme des bouchons de champagne elle pourrait se débarrasser de cette menace... et de l'homme s'il le fallait. La gamine n'était pas friande des effusions de sang gratuite mais elle n'était pas assez folle pour laisser une épée de Damocles suspendue au-dessus de son crâne.
Une fois de retour dans la voiture elle reprit place à l'avant et boucla sa ceinture, laissant l'arrière aux hématophobes et à la nécrophobe. Et tout aurait pu bien se passer s'ils ne s'étaient pas mis d'accord pour enchaîner les crises de panique, avec pouvoirs en option. La vue du cadavre désarticulé de Melena dans le rétroviseur intérieur lui tira un sifflement désapprobateur. La suite lui fit lever les yeux au ciel de dépit.
- Et bien allez-y, paniquez tous. Le summum de la constructivité.
Et ce qui devait arriver arriva : le chauffeur prit peur, pila et manqua de peu de leur faire avoir un accident. Heureusement qu'une personne au moins dans cette ville savait respecter les distances de sécurité. Une chance que les anxiolytiques lui aient apporté un calme artificiel sans quoi elle aurait paniqué à son tour, de la peur d'avoir peur de mourir à cause de la bêtise des autres principalement. Une chance aussi qu'elle eut bouclé sa ceinture en bonne psychorigide des règles qu'elle était. Lorsque le flic quitta son siège elle fit de même mais, contrairement à lui, elle ouvrit l'une des portières arrières et se pencha par-dessus Yoake pour accéder au corps de Melena.
Elle pouvait sentir sous son corps celui de l'asiatique en proie aux tremblements, sa respiration paniquée, mais pour l'heure toute son attention était dirigée vers le papier qui dépassait des mains aux doigts à moitié arrachés. Lorsqu'elle parvint enfin à l'extirper -non sans mal- de ce qui restait des doigts rigides et glacés de l'irlandaise, elle le mit à hauteur de son visage pour le décrypter tant bien que mal. Les tâches de sang n'aidait pas mais elle retint l'essentiel. Essentiel qui lui tira un nouveau soupir.
- « Tu mourras dans un accident de voiture. » Une phrase te suffit pour te mettre dans cet état ? C'est pathétique. Reprends ton apparence normale, nous sommes attendus.
La phobophobe s'extirpa du véhicule, bousculant légèrement la nouvelle venue sans le vouloir. Qu'à cela ne tienne, avec un peu de chance ça la débloquerait elle aussi. Pour l'heure, c'était ce mystérieux message et leur entrevue prochaine avec Azaël qui monopolisait son attention. Et pour ce qui était du gâteau du bonheur...
- Ce gâteau et son message... soit c'est une menace, soit c'est une prédiction, soit c'est un nouveau pouvoir aussi morbide que les autres. Rester ici à jouer aux mortes ne t'apportera pas la réponse. Elle roula le papier en boule, le jeta dans le caniveau et s'adressa à Gregory et Yoake : Ce que vous voyez est faux. Elle n'est pas morte, elle n'est même pas blessée. C'est du chiqué. Voyez ça comme... comme un très bon maquillage FX. Elle redeviendra normale sous peu alors cessez d'afficher des airs de poissons morts et sortez de la voiture. Nous n'avons pas la journée.
En fait ils l'avaient, mais il y avait des façons bien plus constructives d'occuper leur temps.
Sans vérifier si on la suivait ou pas, l'adolescente monta les marches du perron et pénétra dans le commissariat. Dès qu'elle y eut posé un pied le silence se fit. Respect ou terreur, les deux peut-être, le fait est que capturer une horrible terroriste y était allé de son petit effet. Seuls ses pas résonnèrent alors qu'elle se dirigeait d'un pas sûr vers le bureau de leur employeur. Une fois arrivée devant la porte, un employé se décida enfin à ouvrir la bouche pour lui expliquer que celui qu'elle voulait voir était en conférence de presse mais ne tarderait pas à se libérer. Dak' prit un siège dans le couloir spacieux non sans un haussement de sourcil.
Une conférence de presse. Et pour dire quoi ? Qu'il n'avait fait une fois encore que se cacher derrière son bureau et laisser les autres prendre des risques ? Qu'il avait confié le sort de la ville à l'engeance que les elipsiens abhorraient le plus ? Qu'il était l'un des responsables de ces massacres pour avoir transformé une simple femme en monstre désespéré assoiffé de vengeance ? Probablement pas. Non, il louerait l'efficacité des forces de police, leur implication, leur courage... un concentré d'hypocrisie comme il devait servir souvent. Ça lui rappelait un peu son père, lorsqu'il lui parlait de business. « Les choses positives doivent toujours venir de toi, les négatives des autres. C'est comme ça qu'on monte les échelons. » Quitte à mentir bien sûr, et si ce n'était pas dit c'était largement sous-entendu.
Perdue dans ses pensées elle ne se rendit compte que les autres l'avaient rejoins seulement lorsqu'elle détacha ses yeux glacés du papier peint. A l'autre bout du couloir elle put même apercevoir la haute stature d'Azaël qui se dirigeait vers eux en les fixant de son éternel regard noir. Malgré leur exploit les chances qu'il les accueille avec un « bien joué » était nul. La probabilité aurait même été négative si ça avait été possible... et qui sait ? A Dreamland plus rien ne l'étonnait. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: La chasse à l'homme est ouverte ! Dim 15 Fév - 22:46 | |
| Cette conférence s’était mieux passée qu’il ne le pensait. Il avait pu éluder les questions les plus gênantes et valoriser le rôle de la police, au détriment de celui des véritables héroïnes. Il se doutait bien qu’il n’avait pas convaincu tout le monde, mais il avait d’autres obligations. Ses…mercenaires étaient de retour et il ne savait pas vraiment si c’était une bonne nouvelle. S’attendait-il à ce que le problème soit réglé en moins de 24h ? Il ne savait pas trop. Un instant il avait voulu faire sauter la tête des 3 voyageurs, histoire de faire un grand coup de ménage, mais il s’était ravisé. Oh non ce n’était pas l’opinion publique qui avait retenu son geste, mais plutôt l’influence de Kay et Chayan. S’il décapitait l’un des émissaires des gardiens de Freedoom, il pouvait être sûr que l’accord qu’il y avait entre leurs deux villes tomberait ; et alors… où est-ce qu’Elise pourrait bien refourguer ses prisonniers ? Enojo ne les recevrait pas tous et il avait encore moins envie de contrarier Saytan. - Bonjour, commença-t-il de sa voix doucereuse sans prendre la peine d’avoir l’air aimable, suivez-moi dans mon bureau. Il entraîna les voyageurs au travers un dédale de couloir qu’ils reconnaîtraient peut-être pour l’avoir parcouru un peu plus tôt et s’enferma avec eux dans une pièce qui avait l’air entretenue par un maniaque. 3 petites mallettes étaient posées sur son bureau en acajou. Le chef de la brigade anti-terroriste n’invita personne à s’asseoir mais contourna son bureau pour s’enfoncer dans son fauteuil en cuir. Il épiait chacun des voyageurs de son unique œil valide et remarqua alors que le compte n’était pas exactement le même que la dernière fois qu’il les avait vus. - Désolé mais nous avons autorisé 3 personnes à rentrer, on ne peut n’en laisser sortir que… Il fût interrompu par Melena qui lui faisait comprendre qu’il n’avait pas le choix. Eliot Azael se figea, serrant les mâchoires. Il était visiblement contrarié de se faire contredire par une gamine, un monstre qui plus est, mais il pesait le niveau de raison de sa situation. Les personnes qu’il avait en face de lui avaient terrassé une dangereuse terroriste en moins d’une journée, il serait sans doute judicieux d'éviter de se les mettre à dos. Mieux vaut être proche de ses ennemis comme on dit… - Comme vous voulez, lâcha-t-il avec lenteur, ça nous fera de la paperasse en moins, mais on ne veut pas la revoir chez nous. Sinon elle sera traitée comme n’importe quel… « intrus ». Il eut encore ce tic de dégoût, ce rictus qui déformait sa lèvre chaque fois qu’il parlait de voyageur, mais passa très rapidement à la suite. - Où est la coupable ? Je veux la voir. Encore une fois, la necrophobe n’accéda pas à ses désirs en lui rétorquant qu’il était impossible de lui présenter Janice. Elle était soit-disant morte, dans un autre monde, et que les seules personnes aptes à la faire revenir seront ses employeurs. Visiblement agacé mais n’ayant pas d‘argument fort à opposer, Azael attrapa nerveusement un stylo dont il actionna plusieurs fois le mécanisme qui faisait coulisser la mine : - Bon, bon, dans tous les cas, tant qu’elle n’est plus ici, ça nous va. J’espère pour vos « employeurs » qu’ils sauront l’empêcher de revenir. Déformation professionnelle. Essayer de mettre la pression, même à des gens contre qui on ne peut rien. Le violeur était en train de signer trois documents qu’il avait sorti d’un tiroir et les tamponna successivement. Il balança son stylo sur son bureau, et tendit à Melena, Gregory et Dakota les feuilles qu’il venait d’officialiser : - Ce sont des autorisations de séjour. Je ne peux pas me porter garant de l’hospitalité de nos concitoyens mais au moins aux yeux de la loi, vous êtes les bienvenus à Elipse. Il eut un sourire en coin qui voulait tout dire : ils ne seraient jamais bien vus ici, papier officiel ou non. La seule différence c’était que la police devra fermer les yeux sur leur présence, mais elle n’empêchera pas les locaux trop vivaces de les lyncher sans doute. - Prenez aussi les mallettes. 800 rubz chacun et des boussoles de navigation. Produit gloutoniskaïen : si vous arrivez à clairement visualiser le visage d’une personne, la boussole vous indique dans quelle direction la trouver. Azael fit un signe en direction des vitres qui donnaient sur l’intérieur du commissariat et un officier se présenta immédiatement. Melena, Gregory et Dakota le reconnaitront sûrement. - Mr Fitzgerald va vous retirer vos colliers et vous raccompagner. La police d’Elipse vous remercie pour votre travail. Aucune chaleur dans ces mots qui n’étaient d’une tirade officielle. Une fois à l’extérieur, la plaine félicité s’offrait aux voyageurs à pertes de vue. Aucun d’eux ne vit venir le cadavre ambulant qui s'approchait, du moins pas avant qu’il ne tapote le dos de l’irlandaise pour qu’elle se retourne. Il était encore plus décharné que celui de la veille, sa peau en lambeau raccrochée à ses os par un mystère divin. Cette fois, Melena n’était pas l’unique centre d’intérêt. Il glissa à la phobophobe une missive qui n’était ni plus ni moins une proposition à rejoindre les rangs des adeptes de Freedoom, avant de réclamer à Melena d’une voix d’outre-tombe : - Où est-elle ?Direction : La plaine félicité. ==== HRP ===== Fin de la quête d'Elipse qui consistait à arrêter une terroriste folle à lier. Melena, Dakota et Gregory remportent donc : - 800 rubz- Une boussole magique qui indique la direction d'une personne que l'on cherche. Ne fonctionne que sur les humains, il faut pouvoir se représenter mentalement la dite personne. - Une autorisation de séjour à Elipse : vous n'êtes pas aimés, mais on vous tolère. Désolé pour Yoake qui est arrivée trop tard pour recevoir quelque chose. Enfin, tu gagnes une sortie d'Elipse gratuite et crois-moi, d'autre ont payé ce droit beaucoup plus cher ! | |
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