Hypnose : l'Exil
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 La croisière ne s'amuse pas

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Nikodim Vialkovitch
Jerry Blake
Melena Autumn
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Melena Autumn

Melena Autumn


Maladie mentale : Thanatophobie

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MessageSujet: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMar 14 Aoû - 9:58

Viens d'un endroit pas très cool

Dans sa chambre, un miroir terne lui renvoyait l’image d’une mariée assez pathétique. Elle essuya son visage plein de larmes, détournant ses yeux gris car ne pouvant plus soutenir son visage sans couleur. Melena réalisait alors que son cœur battait la chamade, à lui briser les cotes de l’intérieur. Un sourire se dessina de lui-même sur ses lèvres blafardes, mais elle ne savait pas pourquoi. Ah si ça y est : ça voulait dire qu’elle avait encore un cœur. C’était rassurant non ?

L’irlandaise rit de ce constat. Un rire qui aurait presque pu sembler joyeux s’il n’avait pas simplement été l’un des effets de la prise d’ecstasy. D’ailleurs, il disparut aussi subitement qu’il était arrivé, la laissant seul avec sa cabine impersonnelle dont l’entrée était bloquée par une grosse armoire. L’adolescente se retrouvait alors en terrain connu : ce fond de déprime douloureux contre lequel elle ne pouvait rien, mais qui lui donnait l’impression d’exister. La sensation d’être encore une fille normale.

Un « boum » contre le meuble condamnant la sortie de la pièce retentit, la tirant de sa torpeur de camée. Elle voulut aller voir, mais force était de constater que malgré tous ses efforts, elle ne passait plus au travers la matière. Bah voyons, sa robe était déjà déchargée ?! Quelle arnaque ! Ce n’était pas « longue durée » qui était écris sur l’étiquette quand elle l’avait achetée ?! Hors de question de rester prisonnière comme une souris, ou d’appeler à l’aide, il ne lui restait plus qu’une solution : appeler Labeau Nefaie à son tour. Lâchant un autre coup de pied rageur contre l’armoire qui n’avait jamais demandé pareil traitement, elle grommela :

- Labeau Nefaie, viens m’aider !

Un instant, elle crut qu’elle allait mourir étouffée par la femme gigantesque qui tenait à peine dans la pièce, mais elle réussit à se trouver un petit coin pour pouvoir échapper à son destin de crêpe. Ah non, rectification, il s’agissait d’un TOUT PETIT coin depuis que la géante visiblement peu ravie de se trouver dans cette posture avait posé son sac pour déballer toute sorte d’objets plus ou moins couteux.

L’irlandaise examina d’abord l’autel de sacrifice portatif, songeant que ça ne lui ferait pas de mal de se débarrasser de son premier pouvoir quotidiennement pour obtenir une charge de mana mais… elle bloqua sur le fait que justement, elle ne récupérait qu’une seule charge. Après tout, quand bien même sa faculté de feindre la mort avait été son cauchemar depuis son arrivé à Dreamland, elle lui avait aussi sauvé la vie plusieurs fois. Alors s’en priver 24h pour une seule et unique charge de mana, compte tenu de la fréquence à laquelle elle utilisait ses objets magiques, ça ne valait pas le coup.

Elle jeta donc son dévolu sur un grand bloc à 300 rubz, réduit à 210 grâce à l’une de ses réductions de Noël, ce qui n’était pas pour améliorer l’humeur de Labeau. L’avantage d’être encore shootée, c’était que Melena ne prêtait aucunement attention à ce que pourrait lui dire la femme verte, ni à ses grommèlements, ni même au fait qu’elle ne pouvait même pas espérer une autre ristourne. Qu’importe : tout ce qui lui faisait vraiment envie était trop cher à ses yeux, même si elle pouvait se les offrir, alors l’adolescente se contenta d’un magnégide et d’un bijou de main TK. Elle paya ses 960 rubz sans sourciller et recouvra enfin tout l’oxygène dont elle avait besoin après la disparition de Mme Nefaie.

La nécrophobe s’empressa alors d’enfiler ses acquisitions à sa main droite et de recharger sa robe de mariée avant de ressortir au travers son armoire. Jerry était toujours dans le coin, une bosse sur le front qui fit, malgré elle, éclater de rire sa complice sous ecstasy.

- Tu t’es fait mal ?! s’exclama-t-elle en se précipitant pour la prendre dans ces bras, comme si ce « calin magique » arrangerait tout.

Dieu qu’elle était méconnaissable dans cet état là, mais elle reçu bien vite une claque mentale lorsqu’un bruit étrange sembla parvenir à ses oreilles. C’était lointain, assez diffus, mais impossible à identifier. On croirait… de la tôle que l’on s’amusait à tordre ou à griffer avec des lames d’acier, mais le cargo était en mer, il n’y avait plus aucune raison d’y faire des travaux… si ? Melena s'éloigna en fronça les sourcils avant de murmurer :  

- Tu… tu entends ça ? C’est… bizarre…
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Jerry Blake

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Maladie mentale : Cleptomane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMar 14 Aoû - 10:58

Dans son délire alimenté par la petite bosse devenue grande sur son front, Jerry se sentait délaissée de toute part. Même l'autre barge derrière la porte avait bien l'air de s'amuser vu son rire retentissant. Elle serra les poings puis les relâcha aussi vite sous le coup de son mal de crâne. C'était vraiment pas des comiques ici et puis il lui donnait mal à la tête. Après une petite discussion étouffée dans la cabine condamnée qui lui faisait face, Jerry revit la marié lui rendre visite et lui offrir un câlin en prime. Et pas un bisou magique.. Ptin la radine !

Si t'as pas d'amis, prends un cuicui, pensa Jerry et illico presto elle sortit de sa poche son petit canard vibromasseur auquel elle venait de penser et de téléreporter de sa hotte resté hors d'atteinte. Loin de réserver son ami palmipède à des tâche intime, elle s'en servit pour masser sa bosse avec les vibrations et pourquoi pas la joue, le menton, le.. Bref, on aurait vraiment dit qu'elle était en train de se raser.

Totalement occupée avec son joujou et son mal de tête horrible, la cleptomane comprit de travers les paroles de la cadette et n'entendit pas les bruits inquiétants au loin.

- Ouais c'est mon canard. D'ailleurs il s'appelle Donald, dis bonjour Donald ! plaisanta Jerry qui lui caressa les côtes avec.

Les bruits sourds n'avaient peut être pas été entendu, mais le cri déchirant d'un homme au loin se fit clairement entendre. D'ailleurs la cleptomane regarda le fond du couloir avec appréhension, juste avant de dire 'Câliiin', puis de se jeter bras ouverts sur Melena comme si de rien n'était. Dans sa tête de camée, le type qui venait de crier n'était ni plus ni moins qu'un technicien qui s'était pencher pour ramasser sa grosse clef à molette, rien d'extraordinaire quoi..

Si ce n'est qu'après un brouhaha de percussion de tôle, elle entendit des bruits à la fois de succion et de mastication qui lui arrachèrent un sifflement d'admiration.

- C'est des bêtes les membres d'équipage.. Tu te rends compte si ça avait été une maison close ici, on en dormirait pas de la nuit avec toutes leurs cochonneries !

Il fallait se rendre à l'évidence que celui qui avait pensé le bateau n'avait pas tellement pensé à l'isolation sonore. Ils en souffriraient c'était certain… Au loin, le bruit semblait décroître, comme si le centre d'émission se déplaçait. C'était culotté de leur part de faire tout le bateau comme ça et Jerry semblait en vouloir leur toucher deux mots. Elle aussi semblait aussi déconnectée de la réalité. La drogue avait tendance à l'envelopper chaleureusement à tel point qu'elle se sentait capable tous les obstacles ! Enfin.. Pour l'instant le meuble devant sa cabine n'avait pas bouger d'un poil. Elle ne faisait que brasser de l'air sans s'en rendre compte. Triste n'est-ce pas.. Surtout que sa nouvelle lubie risquait de lui coûter la vie. Sans attendre l'approbation de Melena, ni même de Donald, elle s'élança dans le couloir à la poursuite du mystère. Dans son agitation, elle gesticula à l'adresse de la necrophobe pour qu'elle vienne.

- Viens, on va les rattraper ces zouaves !
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Nikodim Vialkovitch

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Maladie mentale : TOC de Kasparov

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMar 14 Aoû - 19:59

Nikodim s'était délecter de tout ce qui s'était passé.... Chaque scène était pour lui un regain de force et d'assurance pour ses projets futurs.

Tout d'abord, l'hésitation de Ace. Tout du moins, sa réaction. Sa boule de feu sembla se tenir tranquille, et si Ace répondit d'abord sur la défensive, sa seconde réponse ne laissait présager que du bon... en effet, en le regardant, et en écoutant sa répétition , il était parfaitement sûr d'avoir obtenu en partie ce qu'il désirait: l'attention du jeune homme. Il avait intrigué celui-ci, ou effrayé. L'un dans l'autre, chacune de ses options ne pouvaient que lui être bénéfique.

Puis, ce fut la sortie "fantastique" de Melena. D'ailleurs, elle avait réussi à sortir en ... traversant le mur. C'était vraiment pas mal, pour le coup.... Un pouvoir, ou autre chose? Elle s'était aussi vêtu en mariée, ce qu'il mit sous le doute de la drogue, bien que son humeur différait complètement avec le déguisement, qui était ridicule sur la pâlotte fillette qu'elle était. Mais si cette scène était amusante, la suivante le ravit à un point tel que si il ne devait pas rester calme et sûr de lui, capable de les manipuler, il aurait sans doute sourit, voir rit.
Comme il l'avait espérer, le groupe s’étiolait, pour se diviser. L'une déprimait et considérait qu'on ne l’écoutait pas, les deux autres considérait que celle-ci était une égoïste... Leurs arguments étaient véritablement pitoyable, digne d'un film minable qu'on aurait classé dans les navets, s'il avait été au ciné. Nikodim, pour sa part, classait les arguments dans le tiroir " Raison d'éliminer un collaborateur non consentant".

Bien sûr, la présence de Jerry, et ses interventions pour le moins cocasse rajoutait au comique. Mais la scène finit par se calmer, lorsque la ghost girl repartit dans sa chambre comme elle était venu, et que le jeune délinquant et la dominatrice partir pour " La bonne fée"... Ils parlaient de quoi? D'une femme capable de satisfaire le moindre de ses désirs? Après tout, Il n'avait put se faire suffisamment plaisir, malgré le fait de sa lignée de Vialkovitch.

Il avait d'abord suivi le couple, mais ils l'avaient semble-t-il oublié. Alors, il revint sur ses pas, se mettant en quête de retrouver Jerry, qui était toujours aussi droguée... Il avait entendu un fracas, comme si quelqu'un s'était cognée. Dans son état, c'était sans doute elle qui s'était mal débrouillée....

Cependant, il ne lavit que de loin, et commença à la rejoindre. Il entendait lui aussi les bruits qui se faisait entendre dans le navire. D’où pouvait provenir ce boucan?

Il resta à bonne distance des filles, lorsqu'il se rendit compte que Melena était avec Jerry. Il pourrait peut-être s'attirer les bonnes faveurs de Melena, après tout...

Mais, dans ses pensées, il faillit les perdre de vue, lorsqu'un placard s'ouvrit suite à un bruit, pour on ne sait quelle raison... Il regarda au sol. Une petite bourse de Rubz et un porte-jarretelle magnifique était tombé au sol. Il se dit que l'argent faisait le bonheur, et que pour le second objet, il avait une idée très claire de sa future utilité... Il mit ses trouvailles dans ses poches, qui commençait à être remplie.

Plus il se rapprochait des filles, plus les bruits devenaient forts. Puis, il pensa à un détail: si il y avait quelque chose de dangereux, au bout de ce chemin, il était de son devoir de les défendre.... Il reprit donc une marche plus convenable pour rejoindre les deux jeunes femmes, et tapota leur épaules.

- Je suis pas sûr qu'aller en direction de ce bruit, seules, soit la meilleure des idée... Je viens avec vous. Je pense qu'il y a déjà eu suffisamment de souffrances pour aujourd'hui.


En fait, cela lui aurait fait grand plaisir... Mais il devait mettre en confiance Melena, en priorité. Cependant, pour clairement montrer à Jerry qu'il ne l'abandonnait pas, il glissa sa main sur son épaule.

- Je vais vous protéger comme je le pourrais.


Beaucoup de gens auraient trouvé cette scène pathétique.

Sauf les psychopathes qui savaient ce qui sommeillait en Nikodim: plus de folie.
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Ace Ridley

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Maladie mentale : Pyromane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 15 Aoû - 21:52

Comme un gosse avec un nouveau jouet, le pyromane s’empressa de soupeser l’arme, essayer la visée, et enfin de remplir le barillet une fois que sa propriété sur l’objet fut officielle. Il tournait et retournait le révolver dans ses mains, s’imaginant déjà trouer et perforer untel ou untel.
Il resta en mode autiste jusqu’à ce que sa petite amie ne l’appelle. Il réfléchit quelques secondes à la question avant de hausser les épaules et de répondre simplement : mal.
Oui, ça lui arrachait la gueule.. la quasi-totalité de sa bourse venait de se faire fumer et il n’avait pas vraiment le courage de bosser pour la remplir à nouveau. Dans le monde réel, son porte-monnaie se remplissait tout seul alors pourquoi fallait-il que ça soit aussi différent à Dreamland !?

Elie lui passe l’un des deux colliers autour du cou ; la pièce de puzzle devait correspondre à celle que portait déjà la mauvaise jumelle. C’était un gadget sympa et pas cher, que demander de plus – à part que ça soit gratuit – ?
Un haussement de sourcils évocateur suivit la proposition d’ « essayage » ; c’était plutôt une bonne idée, malgré le fait qu’avec ses pouvoirs à la con Mel pouvait surgir dans la pièce à n’importe quel moment. Mais à vrai dire, il s’en foutait un peu : si la nécrophobe passait ne serait-ce qu’un œil à travers la porte, il ferait en sorte de lui crever les deux dès que possible.

Difficile de croire qu’un si petit cube pouvait contenir un lit, mais la magie du monde des rêves avait su prouver au Ken que ce genre de choses était loin d’être impossible. Restait à voir si c’était de bonne facture et pour ça… il fallait le tester !
Malgré leur étreinte, le sourire du pyromane s’effaça sensiblement lorsque le cas Melena revint sur le tapis. Si le but de la manœuvre de l’irlandaise était qu’on fasse attention à elle, c’était gagné : même quand on voulait plus en entendre parler elle faisait la une des actualités.
Il laissa Elie lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, d’une part parce qu’il sentait qu’elle en avait besoin et d’autre part parce qu’il savait que renchérir allait le mettre sur les nerfs, quand bien même il partageait à 100% l’avis de la mauvaise jumelle.

La conclusion vint à point nommé pour rediriger la conversation vers quelque chose de moins casse-couille. Ace avait simplement envie de se détendre ; il en avait besoin.. vraiment. On ne leur avait laissé aucun répit entre leurs cavale dans les rues de San Fran’ et l’embarcation. A aucun moment ils avaient pu se reposer réellement.
- Yey, j’suis une « putain d’chose positive », la classe, lança-t-il en riant. Ecoute.. J’sais qu’elle est chiante, elle m’emmerde moi aussi mais laisse-la moisir dans son coin. Quand elle en aura marre elle changera d’attitude ; c’est c’que font toutes les girouettes, nan ?

En attendant on a un peu d’temps rien qu’pour nous alors t’casse pas la tête avec ça. On verra l’reste plus tard.


Il posa ses mains sur les hanches de la mauvaise jumelle et s’apprêtait à lui voler un baiser quand le bateau tout entier se mit à trembler. Surpris, le pyromane se releva à moitié comme un chat aux aguets.
Au dehors, des cris retentirent alors que quelque chose de gros semblait se déplacer. Une attaque ? Qu’est-ce que c’était que cette merde, encore !? Pas moyen d’être tranquille !
Le Ken afficha un visage parfaitement neutre alors qu’il repensait à son statut d’adepte de la paresse. Il interviendrait plus tard et si on avait absolument besoin de lui, sinon il classa ce petit désagrément dans la case « ‘pas mon problème ».
- Le reste plus tard, j’ai dit posa-t-il tout en se réinstallant confortablement. Melena voulait une raison de s’illustrer ? Eh bien elle l’avait !

- Bon, où on en était, nous ? ACE ! LE BATEAU EST ATTAQU-…
… c’est.. pas le moment, j’imagine..?
Nan, rien à cirer ! Reste dehors.
Peut-être allait-on enfin leur foutre la paix, enfin !? Même si la liste des emmerdeurs potentiels était encore trop longue à son goût, Ace jugea qu’elle serait considérablement écourtée par Feufolé qui montait la garde. Personne n’avait la force mentale de se coltiner un mur verbal, quand bien même était-il inconsistant.
- Dis-voir, et si t’essayais l’costume qu’t’as reçu l’aut’ coup, hm ? Tout l’monde a l’air de s’amuser, alors pourquoi pas nous ?
Déstabilisant sa petite amie d’un baiser fugace, il s’empara du cube orgasmaïque dont il pressa un peu toutes les face au hasard jusqu’à entendre un déclic ; il jeta alors l’objet qui, une fois au sol, se transforma en un lit à peu près convenable – il le serait de toute façon ; être exigeant là-dessus aurait été un comble.

Il laissa à la mauvaise jumelle le temps de se préparer en allant l’attendre sur le lit. Il s’y installa confortablement et peu de temps après, l’effet aphrodisiaque de l’objet se fit ressentir.
Le Ken commença à retirer ses vêtements qui lui donnaient trop chaud désormais ; la veste fit un vol plané à destination d’un coin perdu et inexploré de la pièce et il en fut de même pour chaussures, pantalon, etc..
Jusqu’à ce que son infirmière sexy soit prête à l’ausculter. Ça tombait bien, il se sentait un peu fiévreux~
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Jade Martins

Jade Martins


Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeSam 18 Aoû - 18:26

Ace avait raison. Il avait foutrement raison. A quoi bon se prendre la tête pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine ? Et cette chose qui ébranlait le navire jusque dans ses tréfonds pouvait tout autant attendre. Elle lui avait déjà coûté un baiser, elle ne la laisserait pas lui prendre son unique moment de détente depuis son retour dans ce monde de merde, peu importe que ce soit une goule, un dinosaure ou une armée de clones de Melena. Ce fut donc avec un sourire qu’elle accueillit la proposition du pyromane après s’être légèrement raidie suite au début de « l’attaque ».

- T’as raison. Qu’ils se débrouillent, on a mieux à faire que de leur tenir la main.

La proposition d’essayage et le contact des lèvres brûlante de son petit ami contre les siennes achevèrent de lui faire oublier les misères dans lesquelles ils baignaient jusqu’au cou. Il n’existait plus désormais que le désir et cet homme qui savait l’enflammer comme personne. Rien d’étonnant pour un pyromane dans un sens…

Alors que le cube orgasmaïque se dépliait en plein milieu du salon avec la rapidité d’une tente quechua la mauvaise jumelle lâcha un rire espiègle et se détacha de son compagnon. Le lit se révélait spacieux, d’un goût relativement douteux mais à l’apparence confortable. Une sorte de nid à luxure qu’ils sauraient mettre à profit et plutôt deux fois qu’une. En quittant la pièce ses doigts effleurèrent les draps, provoquant un éclair lubrique jusqu’à la base de sa colonne vertébrale. Ils n’auraient pas eu besoin de ça mais ce genre de bonus était toujours bon à prendre ne serait-ce que pour pimenter la partie. Avant de refermer la porte de leur chambre derrière elle le temps de l’habillage elle lança par-dessus son épaule :

- Je vais l’enfiler, mais tu as intérêt à te montrer coopératif… je n’aime pas les patients difficiles !

Il ne lui fallut qu’un temps infime pour se débarrasser de sa tenue de soirée mais ses rangers firent de la résistance. L’adolescente en vint néanmoins à bout et put dès lors se glisser dans sa tenue étriquée qui laissait entrevoir plus de choses qu’elle n’en cachait. Blouse minimaliste au décolleté plongeant, coiffe d’infirmière et bas résilles, le tout pour un rendu 1000 fois plus chaud que la température extérieure. La blonde peroxydée examina son reflet dans le miroir fixé au mur et ne put retenir un sourire en coin. On aurait pu la croire tout droit sortie d’un magazine Playboy, le cliqué fantasmatique par excellence. Mais ce n’était pas ça l’important. Non, l’important c’était ce qu’ils feraient une fois qu’elle aurait ôté ce ridicule déguisement.

Lorsqu’elle rejoignit le salon ce fut pour y trouver Ace totalement nu sur les draps de leur nouveau lit, le regard fiévreux. Il la déshabillait du regard avec une intensité qui aurait pu la déstabiliser si elle n’avait pas été si confiante. Au lieu de ça elle s’avança franchement vers lui, grimpa sur le lit puis sur son homme et prit un air faussement inquiet alors que l’effet aphrodisiaque du lit commençait à s’instiller en elle comme un poison. Son rythme cardiaque s’intensifiait déjà, et ce n’était que le début.

- Eh bien ma foi, vous n’avez pas l’air très en forme. Il va falloir que j’examine ça de plus près Mr Ridley.

Elie se pencha en avant pour lui voler un baiser sulfureux, offrant par la même occasion une vue magnifique sur son décolleté. L’auscultation fut ensuite minutieuse, aucune zone n’échappant à son contrôle médical. Palper, masser, caresser… ses mains furent mises à profit presque autant que ses lèvres alors que la température montait irrémédiablement. Bientôt le verdict tomba comme un couperet.

- Je crois que c’est évident : vous manquez d’exercice. Mais je pense que l’on peut facilement arranger ça…

Un à un les boutons de sa blouse s’ouvrirent, probablement avec une lenteur désespérante aux yeux du pyromane qui ne put s’empêcher de tenter d’accélérer le processus, bien vite repoussé par la main d’Elie. Il fallait savoir être patient et le torturer ainsi était d’une certaine manière une délicieuse entrée en matière.

La suite se passa à l’abri des regards indiscrets derrière une porte close gardée fidèlement par Feufolé. A l’extérieur les craquements s’intensifiaient bientôt suivis de hurlements bien humains, à croire que l’attaquant s’était décidé à changer de régime alimentaire. Notre couple quant à lui n’en avait cure : ils avaient une autre chose à consommer et comptaient bien finir ce qu’ils avaient en tête avant de s’occuper du monde extérieur. Dans leur bulle lubrique plus rien ne subsistait en dehors de leurs souffles mêlés, des battement frénétiques de leurs cœurs et du contact brûlant de leurs peaux.

« Faites l’amour pas la guerre » qu’ils disaient… un bien sage précepte.

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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeSam 18 Aoû - 20:02

Depuis le bruit qu’elle était certaine d’avoir entendu, la concentration de l’adolescente semblait la guérir de son état de camée mieux que n’importe quel autre remède. Un mauvais pressentiment lui donna la chair de poule, comme si dans leur malheur interminable, ce n’était pas Freedoom qui avait été maudite, mais eux, voyageurs. Et désormais, ce mauvais œil les suivait sur le navire censé les mettre à l’abri. Melena ne frémit même pas lorsque Jerry caressa ses cotes avec son vibromasseur et le cri d’un homme qui déchira le lointain acheva de la mettre sur le qui-vive. Quelque chose d’anormal se passait, quelque chose d’horrible… encore.

Nouvelle plaisanterie de la cleptomane. Son regard d’orage éclaircit des troubles apportés par l’ecstasy se tourna vers elle, sans qu’aucun mot ne franchisse ses lèvres blanches. Elle secoua imperceptiblement la tête en signe de désapprobation, comme pour dire « mais, tu es complètement chtarbée ma vieille ». La concernée ne comprit visiblement pas le sens caché dans ses yeux gris, car elle s’élança vers le couloir sans attendre une réponse de sa part. Couloir qui lui était, qui plus est, interdit.

- Mais t’es folle !

L’irlandaise dut courir après son ainée pour la rattraper par le poignet. Oubliant totalement qu’elle portait une robe de mariée, elle faillit se payer une jolie gamelle, mais se rattrapa – sans le vouloir – aux bras minces de Jerry. Toutefois, cette proximité était loin de la troubler : les bruits métalliques avaient repris, lointains mais voraces, comme si la coque s’éventrait d’elle-même dans un crissement de tôle abimée.

- Ça va pas d’y aller comme ça ?! siffla-t-elle à voix basse, comme s’il était désormais préférable de murmurer, on ne sait pas ce qui se passe, et j’te rappelle que tu n’as pas le droit de sortir de cette suite. Tu es une clandestine tu te souviens ?!

Nikodim tapota son épaule à ce moment là. Si elle ne le montra pas, son cœur fragile avait fait un bon dans sa poitrine. Devant ses propositions protectrices, Melena leva les yeux au ciel avant de se permettre un petit sourire en coin qui n’avait rien d’aimable :

- Merci, mais ça vaut aussi pour vous : vous n’existez pas sur ce bateau, alors vous ne mettez pas un pied dehors de cette suite sans que moi, Elie ou Ace vous en ait donné l’ordre. Elle avait appuyé sur le mot « ordre », pour bien faire comprendre l’importance de cette donnée. Si vous désobéissez et qu’on a des ennuis, je vous tue, conclut-elle glaciale.

Ce n’était pas les effets de la drogue qui s’exprimaient cette fois, mais bien elle, aliénée par la bombe de folie et de douleur qui rongeait ses entrailles. Plus rien à perdre, sinon elle-même ; qu’importe les atrocités supplémentaire à commettre alors. Qu’importe ce qu’elle devra détruire pour continuer à se sentir exister. Prenant la direction de sa cabine condamnée, la nécrophobe balança par-dessus son épaule :

- Je vais aller voir ce que c’est seule, vous m’attendez là.

Comme un fantôme, elle traversa son armoire pour retrouver ses quartiers. Là, elle récupéra sa couronne de méduse et l’enfila, transformant une nouvelle fois sa chevelure peroxydée en longs serpents dévolus à son service. Après avoir pris son pieu métallique dans son sac, elle sortit de la pièce et croisa le couple mal assorti auquel elle avait ordonné de ne pas bouger. D’un infime signe de tête, elle les salua comme si elle partait simplement se promener, et traversa un autre mur pour quitter la suite.

L’appréhension nouait ses entrailles, mais sa Dame Blanche lui donnait une sensation de sécurité suffisante pour lui laisser le plein contrôle de ses neurones. Les grincements se poursuivaient, mais un second cri humain avait retentit, et une agitation frénétique semblait se rependre du coté de l’équipage. Les bottes martelaient les planchers d’acier avec empressement et des ordres étaient criés de part et d’autre du cargo. A pas lents, Melena traversa une série de cellules normalement réservées aux esclaves. Ses yeux gris scrutaient les alentours, chaque coin sombre, serrant fermement le pieu au cas où une riposte armée serait nécessaire. Ses reptiles étaient comme une foule de sentinelles, surveillant toutes les directions à la fois, ne laissant aucun angle mort.

Elle sut qu’elle approchait lorsqu’en empruntant un escalier, les rumeurs humaines s’intensifièrent. Alors, un rugissement déchira l’atmosphère glacée du bateau. Rien de connu, rien même d’existant sur le monde réel. Un hurlement diphonique, voire triphonique, qui n’avait rien de félin ni d’ursidé. C’était un monstre, à n’en point douter ; mais là où elle en était, il ne lui était plus possible de faire marche arrière.Au bas de l'escalier, deux jeunes hommes paniqués lui passèrent au travers sans faire attention, armés de carabines du siècle précédent. Ils freinèrent brusquement après avoir réalisé qu’ils venaient de traverser une adolescente en robe de mariée, et firent volte face pour bafouiller sans oser la regarder dans les yeux :

- Mademoiselle… euh… l'adepte… euh… il y a... quelque chose sur le cargo !
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Jerry Blake

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Maladie mentale : Cleptomane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeDim 19 Aoû - 11:48

Super ! Pensait Jerry. Enfin le moyen de se dégourdir les jambes, de sécher un peu plus vite ses vêtements en allant à tout allure. Il était vrai qu'à force d'entendre les gens se crêper le chignon, ça ne la rajeunissait pas du tout. En ce moment, elle avait plus l'impression d'être dans une maison de retraite qu'autre chose, l'air pur lui manquait certainement.. De plus, elle avait la sensation d'avoir assez été enfermée comme ça : La prison, le fourgon, l'île dont elle ne pouvait s'échapper seule. Bien sûr, la liberté ne se gagnait pas en un claquement de doigt et indépendamment de la volonté des adeptes, il leur était interdit de s'aventurer hors de leurs quartiers sous peine d'être découvert puis tuer par l'équipage..

Sentant une main l'agripper, la cleptomane freina son allure et tourna instinctivement la tête. Elle remarqua avec stupeur que sa maîtresse avait failli se vautrer sur le sol à force de lui courir après. Oups..

Le choc fut rude, surtout que les propos de Melena n'étaient pas si dénués de sens. Jerry était quand même agacée de se heurter souvent depuis qu'elle la connaissait à des menaces de mort. Elle avait beau être sous l'emprise d'un stupéfiant, le souvenir de toutes les menaces lui faisait le même effet que de mettre un doigt dans la prise. Très douloureux donc..

Heureusement que Nikodim était revenu, c'était comme une vrai bouffée d'air frais. Elle croisa quelque peu son regard dans l'attente que leur imposait la mariée fantôme qui repassa non sans faire dresser quelques cheveux sur la tête de la cleptomane à cause d'une nouvelle coupe reptilienne. Décidément oui, elle ne chercherait en aucun cas à l'accompagner !

Maintenant reconstitué, le duo de prisonniers avait dès lors échappé aux adeptes trop occupés et divisés pour s'attarder sur eux. Même si la scène un peu plus tôt avait quelque peu refroidit, la cleptomane se tourna vers sa plus proche relation à ce jour en esquissant un sourire un peu bébête.

- Je suis si contente de vous revoir ! Lança t-elle tout en pensant l'éponge sur sa disparition.

Évidement, Jerry enlaça le toqué dans une étreinte habituelle en cette période. Loin de rester impassible ou de la repousser, elle sentit qu'il commençait à la peloter et commença à le trouver très intéressant.. D'un point de vue de voleuse.. Sans montrer son intérêt, elle s'évertua à lui détourner son attention au moyen d'un petit bisou posé au coin de la lèvre, puis des caresses descendantes.. descendantes.. Jusqu'à que ses mains habiles ne retirent le fruit de ses efforts provocants et ne lui jettent un sort.

Avec ses goûts bouleversés par les effets de la cochonnerie avalée un peu plus tôt, la cleptomane ne regardait plus ce curieux pouvoir de la même façon et la chute de ses vêtements, du canard et du cube tentateur sonnèrent l'apparition de la pie. Avec plus de grâce que toutes ses autres transformations et plus de technique, elle tournoya dans les airs jusqu'à trouver que l'épaule de Nikodim n'était pas si mal tout compte fait et se l'appropria en tant que perchoir.

L'oiseau encore mal léché gonfla ses plumes et s'ébroua pour évacuer la fine pellicule d'eau qui n'avait pas encore sécher depuis la petite partie de cache-cache avec Élie. Petite pointe d'humour ou découverte, la pie pouvait désormais s'exprimer dans la langue des hommes.

- Câlin !!! Piailla t-elle tout en frottant son bec contre la joue de sa victime.

Ce n'était pas encore une grande preuve d'intelligence de la part de cette volaille, mais ça faisait son petit effet.

Suite aux fameux bruits inconnus qui reprenaient de plus belle, elle se figea nette. Jamais elle n'avait ressenti ce genre de sensation.. C'était comme un sixième sens qui lui intimait de fuir sur le champs. À tire d'aile, Jerry la pie abandonna son perchoir et se dirigea en direction d'une cabine entrouverte et déserte.

- Danger, Danger, Danger !

Avant de passer le seuil, elle percuta plusieurs fois le mur dans la précipitation et se posa sur une chaise comme si son appartenance au genre humain n'était pas si éloigné. Dans l'ombre, elle s'était tue. À l'affût, elle essayait de percevoir les mouvements de la créature qui l'effrayait jusqu'à ce que..
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Nikodim Vialkovitch

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeDim 19 Aoû - 19:17

Apparemment, la blafarde n'était pas pour que les deux prisonniers aillent voir ce qui se passait, ni même pour qu'ils traînent dans les couloirs. Cependant, elle avait raison sur un point: s'il y avait équipage, ils risquaient gros. Cependant, les menaces qu'elle faisait ne lui plaisait vraiment pas. Si cela continuait ainsi, si ce navire continuait à être aussi dangereux, ils vaudraient mieux partir au plus vite. Il n'était pas du genre à obéir... Et vu l'état de sa "protégée", cela risquait d'être encore plus difficile.

En parlant de celle-ci, elle se retourna et le rejoignit, déclarant son bonheur. Bonheur? Avec lui? Vu son état, qui semblait pourtant se calmer, il allait en profiter... Elle l'enlaça, sans autre forme de procès, mais il ne la repoussa pas. Au contraire, il commença à la caresser, de haut en bas, puis commença à masser le postérieur de la jeune femme... Il allait enfin pouvoir compenser les derniers évènements... Et puis, cela allait être amusant!

Cependant, il découvrit un détail intéressant, qui commença à l'éclairer... Il sentit sa main descendre, jusqu'à ses poches, et il se rendit compte à ce moment-là qu'elle essayait de lui faire les poches. Mais au lieu de cela, le Cube Orgasmaïque qu'elle avait pris tomba au sol, sans s'activer, tandis que ses vêtements tombèrent. A la place de Jerry se trouvait une pie, qui se plaça sur son dos et lui déclara vouloir un câlin... De la manière là, même si la pie était de toute façon un oiseau parlant, ce ne pouvait être que Jerry.

La pie piaillai face aux dangers, sans doute du navire. La scène comique arriva ensuite, avec Jerry la pie se percutant plusieurs fois dans le mur avant de rentrer dans une cabine. Nikodim se dit que, quitte à devoir trouver une cabine pour dormir... Autant choisir celle-ci. Il prit les affaires de la jeune femme, et les emmena avec lui.

En rentrant il vit la "future chambre à coucher", il fut plus ou moins mal servi, moins bien servi que dans la maison de freedoom en tout cas. Il n'y avait qu'une chaise ou se trouvait son amie la pie, et deux couchettes au fond. Ce n'était pas un grand palace...

Mais il avait son lit pour pallier au problème. Il s'approcha donc de la pie, et la caressa, comme si c'était une femme. Et celle-ci se retransforma au bout d'un certain temps. Il la regarda, avec un air plus ou moins intéressé. Maintenant, il allait pouvoir jouer... Il la tenait toujours dans ses bras, caressant son corps nue...

- Tu en caches des choses dis donc... Des choses magnifiques, qui plus es.

Tenant toujours la jeune femme avec l'aide d'un de ses bras, il déplaça l'autre jusqu'au cube qu'il avait récupéré, et l'activa, le lançant prestement vers les couchettes. Le Lit pris à nouveau sa place.
Il parlait toujours avec une voix romantique, bien que Nikodim ne pensait guère au romantisme, mais seulement au plaisir bestial qu'il allait tirer de ce moment.

- Dis moi, peut-être pourrait-tu me montrer si tu n'as pas rouillée, depuis hier soir? Bien sûr, je ne t'y oblige pas... Mais vu qu'on est seuls....


Il la posa sur la chaise, et la caressa doucement. Il ne voulait pas l'effrayer. Puis il pensa à sa récente acquisition. En lui se dessinait un sourire pervers et sadique. Mais elle ne pouvait pas lire ce qui lui passait par la tête. Il avait juste un sourire heureux à ce moment. Il sortit son nouvel "accessoire".

- Si tu veux, tu peux te rhabiller... Et je peux aussi te prêter ceci, si tu le désires. Une trouvaille, non usagée, rassure toi. Je ne me permettrais pas de te prêter ce genre de choses sinon...

Elle fit un signe négatif, et fit signe que ses vêtements ne pourraient pas être mis pour le moment... Il pensa au moment où elle était revenu. Elle avait été trempée par Elie. Normal.
Cependant, elle continuait à la caresser. Apparemment, elle ne voulait que de la tendresse... Cela lui déplaisait fortement. Mais pour le moment, il devait jouer le jeu, et ce jusqu'au bout. Il l'emmena donc sous le drap du lit, et la caressa tendrement, comme il pouvait le faire en tout cas. Il espérait ne pas être dérangé... Mais il n'était pas au bout de ses peines....
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Francis Broïn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeLun 20 Aoû - 13:35

Francis ne se sentait pas très bien. Les choses étaient vraiment de plus en plus étranges…

Quelques heures plus tôt il se trouvait dans la salle d’attente du Dr Thores, sa nouvelle psy, il avait l’habitude des psys depuis qu’il n’était plus avec ses parents, c’était la routine. Mais il y avait quelque chose de dérangeant dans la façon dont les autres adulte en parlait, c’était un peu comme sa « dernière chance » apparemment, après ça on l’enfermerait sans doute à double tour quelque part pour pouvoir tranquillement oublier son cas.
Il valait mieux éloigner le petit gros il dérangeait le paysage se diraient-ils… Comme si c’était lui le problème, ne voyaient-ils pas que c’était eux les animaux. Lui il n’avait rien demandé à personne…

Une fois reçu dans le bureau pas de surprise, un habitat de psy, des objets de psy… L’endroit habituel en somme. Il aurait les questions habituelles, les silences habituels. Puis il finirait par voir dans les yeux de son interlocutrice la lueur habituelle, celle qui disait qu’elle baissait les bras comme tous ces prédécesseurs.

Après les présentations d’usage elle lui avait dit vouloir tenter l’hypnose. Au moins c’était une originale… Il se laissa faire, de toute façon il ne croyait pas vraiment a ces trucs là, mais si ça pouvait amuser la pratiquante.
Ce fut son erreur…
Il sombra rapidement dans l’inconscience et se fut le début des ennuis.

D’abord un flash de lumière, il rouvrit les yeux dans un cabinet a l’air complètement vide, l’astre solaire semblait sur le point de se coucher, déversant des lueurs rougeâtre dans toute la pièce, pourtant on était encore le matin vingt secondes auparavant. Il se leva et fit trois pas vers la porte.
Trois petit pas seulement. Il se sentit tanguer, une forte odeur de sel et de ferraille emplissait l’air, ça n’était pas normal. La lumière brutale se ralluma d’un coup, autour de lui mais aussi dans sa tête, tout semblait tourner. Le gamin tomba à genou et vomi son déjeuner sur la moquette inconnue. La lumière s’intensifia encore et il entendit des bruits, des bruits d’eau, de métal, mais aussi de paroles lointaines qu’il ne saisissait pas. Des murmures de plaisirs incongrus, une odeur de sueur.

Francis ferma fort les yeux, il voulait que cela cesse, il s’apprêtait à hurler quand tout pris fin. Il attendit un peu avant d’ouvrir enfin les yeux.
Le décor avait encore changé, décidemment c’était la mode…
La pièce était sombre et petite, il était encore prostré dans un coin, deux couchette lui faisait face comme dans les vieux films des marins que regardait sa mère quand elle n’était pas trop ivre pour allumer la télé. Une chaise solitaire complétait tout le mobilier. Reprenant peu à peu son souffle il s’apprêtait à partir trouver de l’aide quand il entendit des bruits de pas, il se recroquevilla d’avantage.

Un homme entra, il avait un oiseau noir qu’il posa sur une chaise. Ce type était bizarre, il parlait au volatile… Francis eux un doute affreux, peut-être l’avait-on drogué et enfermé avec les fous. Ces réflexions furent coupées net quand l’oiseau se changea en femme nue. Ebahi, Francis resta là à les regarder, ils ne l’avaient toujours pas remarqué.
La « magie » du moment fut rapidement cassée par les propos de l’homme, même une gamine attardée ne se ferait pas avoir par ce baratin de bas étages, les revues pornos bon marché que son paternel planquait sous son lit regorgeait de propos moins ringards…
Tellement frappé par l’absurdité du moment, Francis remarqua à peine l’apparition d’un nouveau lit, comme un lapin sortit d’un chapeau.

Il était temps de faire quelque chose, il n’allait pas rester ici et attendre le déluge, il se redressa en poussant un soupir exagéré, puis prenant tout son temps il épousseta ses vêtements et alla s’assoir sur la chaise qui était maintenant libre.
Les deux autres le regardait d’un air hébété, heureusement la femme était maintenant couverte d’un drap a l’air crasseux, elle ne serait donc pas gênée par sa nudité, par contre l’homme serait sans doute en colère car sa présence ici, il s’en doutait, avait dû lui faire l’effet d’une douche froide.

-Désolé de vous déranger mais où est ce qu’on est ici ?
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Jerry Blake

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 22 Aoû - 18:46

Durant un petit moment de lucidité, la pie redevenue femme remarqua à quel point elle pouvait sérieusement dépasser les bornes à présent. Ce beau parleur de Nikodim était décidément long à la détente.. N'avait-il pas compris son manège ? Mais quel pigeon ! Au lieu de cela, le renard tentait de charmer le corbeau. En vain.

C'était peut être une accumulation de détails qui la gênaient, tout comme savoir pertinemment ce que le russe désirait ou tout simplement l'intuition féminine voir même un petit chouïa d'instinct animal par dessus le marché. En tout cas, Jerry avait un mauvais sentiment vis à vis de la chose bruyante à bord, même si cette dernière se faisait plus silencieuse dernièrement.

Les maintes caresses du toqué lui permirent d'appréhender ses inquiétudes et de se sentir un peu mieux. Cela dit, elle n'était pas encline à céder à toutes ses demandes et même si le dernier accessoire trouvé on-ne-sait-où, était très joli. Un manque de confiance ? Surement ! Au lieu de cela, elle profita de lui en réclamant des caresses. C'était un homme doux mine de rien.. Mais vraiment pas fute fute. La cleptomane se demandait jusqu'où cet homme tiendrait patience, jusqu'où il serait capable de rien lui dire. Si elle tenait vraiment à se faire remarquer à son prochain numéro, il faudra qu'elle songe à se reconvertir en pickpocket.. Après tout.. Cet homme n'avait-il pas dit qu'il chercherait à acquérir une fortune ? Jerry venait de mettre le doigt sur une piste à ne pas écarter et elle se contenta de jouer la joyeuse hypocrite en se faisant toute mielleuse auprès de lui tout en échangeant des caresses.

Même détendue par le toucher et l'odeur, un bruit inattendu ne manqua pas de faire sursauter Jerry. Et si la chose était plus proche à présent. Illico presto, elle se releva pour apercevoir un petit garçon enrobé et pire encore.. en touriste.

- Ouf ce n'est qu'un gosse.. Souffla Jerry à peine contrariée par sa présence inopinée.

Bon la dernière fois, elle l'avait fait parce que si proche de la mort, elle avait d'autre chose à penser que cette foutue moralité sur la pudeur, mais avec un russe collant mêlé à un danger imminent sur un rafiot avec un voyageur junior pour couper le tout. Son choix était fixé. D'un geste rapide, elle piqua les draps du lit et s'y enveloppa le corps, puis alla étaler ses vêtements mouillés sur une autre chaise un peu plus loin.

- Tu es ici sur un cargo qui ne transporte pas grand monde au retour puisque les hommes qu'il débarque moisissent sur une île pénitancière.. Mais rassure-toi, nous ne sommes pas à l'allée.

Son travail accompli, elle se plaça en face de lui pour converser plus facilement. C'était fascinant de voir qu'après tant d'homme qu'elle avait vu venir dans ce monde se soit au tour de quelqu'un de plus jeune qu'elle, mais elle avait une autre question qui lui brûlait les lèvres.

- Dis-moi.. Comment es-tu arrivé ici exactement ?

Question dérangeante d'habitude, mais Jerry trouvait que trop de détails clochaient comme son air pas si choqué que ça. Bon nombre de voyageurs avaient frôlé la mort puis arrivé ici. Comme Nikodim, Griffin et Jerry en personne. Comment lui arrivait-il à le prendre bien ? Il y avait anguille sous roche ou tout simplement.. Une autre explication.
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Francis Broïn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 10:15

La femme-oiseau parlait et avait l’air… normal, tant est qu’il est possible d’être normal chez les cinglés… Après tout peut-être que tout ce qui avait précédé n’avait été que le fruit de son imagination, ou le contre coup de la drogue qu’on avait dû lui injecter pour l’emmener jusqu’ici.
Il avait eu des hallucinations.
Comme Francis captait le roulis de la mer, la femme-oiseau disait vraie, ils étaient sans doute sur un bateau, par contre il ne comprenait pas pourquoi leurs geôliers mettais les criminels et les fous au même endroit pour un transfert ? La crise budgétaire sans doute… Son père disait toujours que l’état avait gaspillé tout l’argent des contribuables a des stupides investissements, il avait peut-être raison sur un point finalement…
Mais ça n’expliquait pas pourquoi le gamin se retrouvait avec des adultes, dans un endroit mixte qui plus est… Sans compter que ses deux « compagnons » devaient sans doute être des déviants sexuels vu que même enfermer, la femme-oiseau se faisait tripoter sans vergogne et le ringard arrivait à ses fins…
De plus Francis lui n’était pas fou, c’était du n’importe quoi…
Il était encore à détailler les alentours, métalliques et lugubres, génial ça lui rappellerais la maison, que « Birdy » lui demanda comment il était arrivé là…
Soupirant de plus bel, le jeune garçon se leva de sa chaise, accablé par la tournure des évènements de sa vie, il s’étira.

-J’étais ici avant vous… Juste là.

Il désigna le coin de la pièce.

-C’est vous qui êtes rentré.

Il alla s’asseoir sur une des couchettes et continua de scruter la pièce ainsi que ses occupants, « Birdy » à part sa cuisse légère n’avait pas l’air trop déjanté encore mais il était clair que l’autre avait la tête d’un pervers, Francis entendait d’ici les rouages de son cerveau malade travailler, il devait sans doute se demander comment arriver à ses fins avec un gosse dans les pattes.

- Vous dérangez pas pour moi…

Commença à dire notre petit gros, puis il se reprit en entendant son ventre émettre un bruit effrayant. Il avait étonnement faim, pourtant il n’avait pas l’impression d’avoir été endormi longtemps.

-Vous n’auriez pas un truc à grignoter ?

Poser cette question de but en blanc a des inconnus, surtout quand on est gros et qu’on le sait pouvait être gênant, et Francis rougit légèrement. Mais bon, quand on a faim on a faim.
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Nikodim Vialkovitch

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 18:09

Nikodim n'était pas un grand fan des caresses tendre, et cela l'offusquait. D'autant qu'elle était plutôt passive. Mais la nouvelle découverte de ses talents de voleuses, ça il appréciait. Non seulement elle pourrait devenir sa femme, mais en plus elle avait des talents cachés.... Il allait devoir commencer à préparer le terrain.

En continuant de lui prodiguer ses caresses, il se pencha près de son oreille, et lui susurra des mots qu'elle seule pouvait entendre..

- Tu me plaît bien, toi.... Tu pourrais avoir beaucoup de chance, avec moi... si tu fais bien ton travail.

C'était une offre, mais en même temps une menace. Cependant, il n'eut guère le temps d'ajouter quoi que ce soit, puisqu'un nouvel individu entra en scène.. Un enfant, sur ce navire? Voilà qui était intéressant. Révoltant, pour un homme normal. Mais pour Nikodim, juste intéressant. Ainsi, il ne faisait pas dans la dentelle. Au moins un point positif pour eux.

Mais ce sale gosse les avait interrompu. L'avait interrompu! Au moins ne se trouvait-il pas nu comme un ver, contrairement à sa compagne, qui dut se recouvrir des draps pour parler au gamin.

Le gamin, d'ailleurs était un sacré gros tas de viande. Mais vraiment, on aurait dit une boule de bowling sur une pizza... C'est à peu près ainsi qu'il était apparu dans cette cabine. Ou tout du moins, qu'il avait fait irruption pendant leurs caresses. Comme une boule de bowling sur une pizza...

Non seulement il ne répondait pas à la question posé, mais en plus il les dérangeait, et pour finir, leur demandait à bouffer? La, ça faisait trop pour Nikodim...

Il se leva, et s'excusa doucement auprès de Jerry, puis se colla devant le gosse.

- Pour qui tu te prend, gamin? Pour Churchill? Cela tombe mal, je l'aimait pas. Non, on a rien à bouffé, faut demander aux chefs à bords, et crois moi, ce sont pas des tendres. Et nous ne sommes pas dans une garderie non plus!

Il avait envie de le frapper, mais il devait s'efforcer de ne pas le faire. Pour Jerry, mais aussi pour les autres. Il se calma quelque peu, suite à ses propos déclarés avec colère. Il se détendit quelque peu, et se tourna vers sa compagne.

- Je pense qu'il serait préférable que j'aille chercher tes affaires, dans l'autre cabine.


Puis il se tourna vers le gamin.

- Et toi, j'espère que tu auras d'autres choses à dire, pour ta défense. Quand on te demande comment t'es venu... Qu'as tu fait avant de venir ici? Répond à la damoiselle, et correctement. Je verrais ce que je peux faire pour toi ensuite. Après tout, je suis pas un mauvais bougre


Je suis bien pire, voulut-il ajouter. Mais il préféra s'abstenir.
Il partit donc vers la cabine ou Melena avait été enfermé. Il poussa la commode, et regarda l'intérieur de la chambre.
Les lits n'avaient même pas été défaits. Il n'avaient pas dû aller jusque là. Les deux sacs de possessions étaient posés au fond de la chambre. Il eut la tentation de regarder ce qu'il y avait dans le sac de la blafarde... Puis se dit qu'il valait mieux pour le départ, acquérir ses biens honnêtement. Ainsi, on ne pourrait rien lui reprocher, plus tard, quand il serait au sommet du pouvoir...
Il récupéra les affaires de Jerry, et partit en direction de leurs nouvelles cabines....
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 19:53

HRP : ouiiiii je n'avance pas trop temporairement. De toute façon, vous n'avez pas bouclé votre partie de jambe en l'air, préliminaires inclus, en 10 min ? Sauf si Ace est si mauvais que ça Donc ça laisse une petite marge... et puis de toute façon je suis pas avec nous, nah ! =3


- Quelque chose ? répéta Melena avec une moue signifiant que ce n’était pas assez clair.

L’un des hommes regarda dans son dos, comme si la bête risquait de surgir brusquement du mur métallique, et regarda son collègue avant d’avouer, visiblement secouer par la peur :

- On sait pas trop ce que c’est… ?! La… chose est rentrée par les cales en mangeant la coque. Vous imaginez ?! MANGER la coque ?! Et maintenant elle se déplace et… elle tue les membres de l’équipage.

Un instant, le dreamlandien la détailla comme si c’était la première fois qu’il posait ses yeux ternes sur sa silhouette gracile. D’accord, cette adolescente n’était pas bien épaisse – elle était plate même –, ses traits pâles lui donnaient l’air d’être sur le point de faire un malaise, mais elle avait des serpents à la place des cheveux, passait à travers les obstacles et était adepte. Trois raisons pour qu’il ose bredouiller, comme s’il avait honte de sa question – de confier le ménage du bateau aux invités :

- Peut-être que vous pourriez…
- Ça va, je vais voir, coupa l’irlandaise.

L’un des reptiles siffla comme pour l’appuyer avant qu’elle n’emboite le pas aux marins qui se dirigeaient vers la source du danger. Un silence glaçant avait succédé à l’agitation, comme s’il ne restait plus rien de vivant dans les alentours. L’angoisse monta d’un cran, même dans le cœur de la mariée immatérielle, parce qu’elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Peur que sa robe tombe en rade au mauvais moment, peur de mourir, peur de découvrir un équipage de cadavres qui la contemplerait de leurs yeux morts.

Un grincement, à l’étage inférieur encore, puis un horrible bruit de mastication ruissela sur les tuyaux métalliques courant de long en large du cargo. En plus de se diriger droit vers une bête inconnue capable d’ingérer l’acier, Melena avait l’impression de se perdre dans un dédale de couloirs tous – ou presque – identiques. Elle sursauta lorsque d’autres bruits de pas martelèrent le plancher au dessus de sa tête, mais ça ne pouvait qu’être d’autres hommes qui accouraient, désormais sans nouvelles des éclaireurs partis en premier.

- Il ne faut surtout pas que ce… cette chose atteigne la salle des machines, murmurant l’un des marins accompagnant la jeune fille.

Elle hocha la tête, sans émettre le moindre son. Inutile d’être dans le métier pour savoir que si les machines ne fonctionnaient plus, c’était le début de gros ennuis. C’était déjà bien assez de savoir qu’il y avait un trou dans la coque peut-être suffisamment grand pour faire couler le cargo mais ça, c’était un moindre mal : étant adepte, elle avait d’office accès à un canot de sauvetage. Du moins, normalement.

La volée de marches descendant à l’étage inférieur se dessina alors. Sombre, une ampoule agonisante projetant de temps à autres un halo jaunâtre sur un sol marquée d’une trainée rouge. Du sang, frais qui plus est. Le trio se figea, comme si tous hésitaient à se jeter dans la gueule du loup, mais ils étaient venus pour ça non ? Les gargouillis monstrueux se déplaçaient, et le renfort n’était pas loin derrière, il fallait avancer. Melena mit un pied sur la première marche, elle eut l’impression que le choc faible de sa botte contre l’acier se répercuta jusque dans sa nuque. Si c’était possible, elle serait encore plus pâle.

L’un des types l’accompagnant avait allumé une lampe torche pour dissiper les ténèbres indéniablement vainqueurs sur la lueur grelottante. Une fois en bas, le faisceau lumineux balaya sans crier garde un carnage annoncé par l’instinct nécrophage de l’adolescente. Les corps jadis humains étaient démembrés, écartelés, fendus de toute part. De grosses portions de chairs et d’os manquaient ; parfois même, il ne restait qu’une tête, qu’un bras, ou qu’une jambe. La nécrophobe se figea d’horreur, frappée par ce massacre qui lui rappelait, avec une clarté douloureuse, le jour de son accident. Ce jour maudit où elle avait vu les yeux morts de sa mère fixés dans les siens, le crâne défoncé par son volant.

Ne s’était-elle pas habituée pourtant ? Après les épreuves de Freedoom ? Après les assassinats de San Francisco ? Peut-être les restes des effets de l’extasie aidaient-ils sa pathologie à retrouver prise ? Peut-être que jamais la confrontation n’avait été si directe. Si intense. Elle se souvint que lors de la deuxième épreuve, sa propre mort la préoccupait tant que son esprit était ailleurs, divaguant au bord du gouffre de la démence. Revint alors la vue des lignes de corps décapités, la sensation de sa scie dans sa main qui tranche lentement les chairs encore chaudes.

Son cœur s’emballait, elle fit un pas de recul, évitant de se vautrer dans les escaliers simplement parce qu’elle était immatérielle. L’horreur n’était pas terminée pourtant : depuis l’un des crânes à moitié dévoré, une voix s’élevait. Fantomatique, irréelle, mais elle la percevait comme si elle était prononcée dans un micro.

- Ma lettre, susurra-t-elle avec difficulté, ma lettre…

Tandis que l’un des hommes qui accompagnait Melena était occupé à vomir, l’autre, plus résistant, s’était tournée vers elle, la mine déformée par une grimace mêlant dégoût et effroi. Il souleva les sourcils à la vue de la jeune adepte, figée comme un piquet, ses yeux d’orage rivés sur une tête mutilée. Apparemment, il ne se rendait compte de rien.

- Vous allez bien mademoiselle ?
- Je disais à ma femme… que c’était mon dernier voyage, que je voulais rentrer pour la voir… avec mon fils… et passer du temps avec eux… vous m’entendez hein ?! Vous devez… l’envoyer pour moi, s’il vous plait… envoyez là, mais ajoutez-y que je suis désolé, j’ai eu la bêtise de mourir avant de tenir ma promesse…

Ça y est : elle était folle. Cinglée, bonne à enfermée. Melena Autumn assassine des flics, se met à dos ses seuls amis, puis elle entend des voix. Des morts qui plus est. Elle entendait déjà un quelconque juré la déclarer inapte à la réinsertion sociale et à la condamner à une perpétuité en asile de soin pour malades mentaux. La Mort avait enfin rendu son verdict à son sujet : elle périrait dans l’ombre dévorante de la folie. Elle plaqua les mains sur ses oreilles, comme si cela pouvait changer quelque chose, mais ses yeux ne savaient plus quitter la tête détruite qui la fixait de ses pupilles éteintes.
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Jerry Blake

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 22:05

C'était très curieux vraiment.. En fait, Jerry le pensait menteur et cachotier ce petit bonhomme. Vu sa masse corporelle, il ne serait pas passé inaperçu devant les surveillants du quai. Ben quoi il est pas assez gros ? Ou alors il ne réalisait peut être pas encore ce qui était en train de lui arriver. Qui sait ce qui pouvait germer dans la tête des enfants. Méfiance !

Sur ses gardes, la cleptomane écoutait son baratin avec un petit sourire malsain au coin de la bouche jusqu'à entendre un son très prometteur, très humain, très.. Glouton. Visiblement, elle n'était pas la seule à crever la dalle mais elle avait aussi tendance à oublier que Nikodim lui aussi avait le ventre creux. D'ailleurs, son estomac avait l'air de le travailler puisqu'il quitta la pièce en s'énervant même si toutefois, il fit preuve d'un peu de self-control. Mais pourquoi diable faire la comparaison avec des britanniques bon Dieu ! La jalousie.. Pauvre homme.

Heureusement, il se rattrapa bien vite avec son petit côté gentleman et alla chercher la hotte de Jerry dans l'antre de la Gorgone. Un peu d'autorité aussi au passage pour se faire respecter.

En quête de nourriture, la cleptomane se dirigeât vers l'unique commode de la cabine avec une petite idée de pillage en tête.

- Si ce pervers a trouvé son bonheur par ici, pourquoi pas nous ? Disait-elle pour se motiver, ainsi qu'à l'enfant, histoire de détendre l'atmosphère au lieu de le presser de questions tels les salopards qui la faisaient encore et toujours grincer des dents.

Telle une tornade, elle ouvrit tous les tiroirs puis, tâta à l'intérieur car il lui semblait apercevoir des trucs intéressants. Ironie du sort, elle découvrit un sorte de pistolet très futuriste - Alors qu'elle s'était ruiné un peu plus tôt pour en posséder un -, une jolie somme de pièces ainsi que le saint Graal plus sacré que le sacré : une plaquette de chocolat milka ! Un vrai délice pour les papilles après toutes les immondices qu'elle fut obligée d'avaler.

- Bingo.. Souffla t-elle obnubilée par la tablette qu'elle dévorait d'avance avec les yeux.

On pouvait dire que la chance tournait en sa faveur. Une petite étiquette sur le pistolet attira son attention d'autant plus qu'elle dû écarquiller les yeux pour lire et à la fois comprendre le mécanisme de cette étrange chose. Ce flingue n'était pas un pistolet ordinaire, on l'appellerait par ici le grand Zat'. Curieux ! Mais les petites explications tout à fait stupéfiantes plurent à Jerry. Au lieu de tuer, cet engin pouvait endormir ou faire somnoler quelqu'un.. ou quelque chose. Un petit rire signe qu'une douce folie subsistait ou naissait en elle, se fit entendre.

De retour, le toqué lui rendit sa hotte avec tous ses effets personnels à l'intérieur. Un vrai soulagement, elle allait pouvoir se libérer de ses draps à l'odeur si envoutante. Avant de s'en emparer, elle déposa un bref baiser sur les lèvres de Nikodim, histoire de récompenser ses petites attentions, puis chercha dans sa hotte un petit cadeau et en retira un sachet de sucre d'orge. N'étaient-ils pas à l'ecstasy ? Elle le saurait bientôt. Chacun à son tour se vit attribué par Jerry, un sucre d'orge. Le modèle parental d'abord, l'affamé ensuite. Puis, elle confia le sachet et la tablette à l'homme tout en ajoutant une règle de sa fabrique à l'attention du jeune.

- Le chocolat, c'est si tu es un gentil garçon. Ne me déçois pas..

S'éloignant d'eux, elle s'habilla dans un coin de la pièce à l'abris de leurs regards et enfila sa tenue de soirée offerte elle aussi par un drôle de calendrier de l'Avent. Toute sèche et toute propre, elle se contempla dans une glace du mur. La robe de soirée avait beau être bon marché, elle faisait son petit effet. Une belle couleur pourpre appréciée de la cleptomane, puis le vêtement soulignant ses formes féminines.. Pour une ex-prisonnière dans le royaume des rêves, elle s'en tirait plutôt bien et même sans passer par le pyjama rayé contrairement à d'autres moins chanceux. Elle zieuta quelques instants ses sous-vêtements mouillés toujours dans le même état de toute évidence, elle devait encore attendre un petit peu avant d'être présentable.

Alors qu'elle se pinçait discrètement le bout de ses tétons sous sa robe, une idée machiavélique lui traversa l'esprit. Le petit faisait de la résistance ? Eh bien il verrait à quel point sa gourmandise pourrait lui couter du tord. S'il ne répondait pas à toutes leurs questions, elle pourrait toujours le faire marcher droit avec un petit verre de vin de vérité et à son avis, il n'y aurait pas le chemin qui serait tout droit !


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Francis Broïn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeVen 24 Aoû - 11:59

Engloutissant le sucre d’orge plus rapidement qu’il n’était possible pour un être non-entrainé, Francis sentit le sucre lui imprégner la bouche, se répandre sur ses papilles et tapisser sa langue avec douceur, l’odeur de la friandise avait rallumé le feu dans son ventre, à cet instant il aurait englouti un poulet entier sans problème.
Une fois avalé, n’en laissant pas une miette, son estomac se calma un peu. Il pourrait tenir une heure ou deux sans trop de peine, mais la situation le stressait, et le stress donnait faim… Bon, peut-être une demi-heure seulement…
Quand le type fut de retour, « birdy » avait déjà fouillé partout, il avait repéré le chocolat dès son apparition et ses yeux s’y posaient avec convoitise, mais il fallait se méfier des adultes. Il s’attacha à penser à autre chose et posa la question qui le taraudait d’un air dubitatif.

-Quel rapport avec Churchill ?

Il n’eut pas le temps d’attendre la réponse, la fille refilait la bouffe au vieux et lui sortait la sempiternelle rengaine du « gentil garçon »…
En quoi avait-il fait quelque chose de mal ? Ce n’était pas lui qui s’exhibait à moitié à poil devant des gosses pour ensuite les menacer ! Faudrait voir a pas le prendre pour un con !
Il coula un regard entendu vers le vieux avant de revenir à « birdy »

-Vous vos attentes et vos goûts… Je suis pas sûr de vouloir être un « gentil garçon »

Il avait eu droit au chantage par la nourriture dans les instituts qu’il avait visité, avec ses surveillants et même ses psys, il connaissait la chanson, il avait faim mais n’était pas stupide.
La femme s’était changée rapidement, sa robe moulante était plus que provocante et on voyait clairement qu’elle ne portait pas de sous-vêtements. Affligeant…
Le vieux n’avait pas l’air d’avoir ses yeux dans sa poche non plus, c’était limite si la bave ne lui coulait pas des lèvres.
Francis posa son regard sur elle avant de parler.

-Bravo. Faire chanter un enfant affamé… C’est quoi la prochaine étape ? La torture ? Mais apparemment le chantage pour monsieur passe par une autre forme de nourriture…

Il se tourna vers l’homme.

-On voit tout de suite qui mène la barque ici…

Il se leva et commença à avancer vers la sortie, il devait s’éloigné car malgré les apparences il sentait le chocolat comme un chien renifle un os. Arrêté dans le chambranle de la porte il se retourna.

-Si vous voulez que je vous laisse…
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Nikodim Vialkovitch

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeSam 25 Aoû - 13:53

Il rentra dans la cabine "chambre", et donna les vêtements à la jeune femme. La tenue de soirée dont elle se vêtit la rendait... magnifique, pour n'importe quel homme.
Ce qui l'amusa, fut la récompense de Jerry, le petit baiser... Puis le sucre d'orge, comme pour répondre à la demande du gamin qu'ils avaient avec eux.... Mais lui aussi eu le droit au sucre d'orge, et en prime, au chocolat...

Il se dit qu'après tout, il n'avait pas trop manger depuis l’épisode du restaurant dégueu, et que quitte à vivre de peu pour le moment, autant se faire plaisir... Il n'avait jamais eu à trop gouter de sucre d'orge. Dans sa famille, on ne donnait pas de sucrerie à tout va. Mais le coup était... intéressant.

Pour ce qui est du chocolat, il prit juste un petit carré, avant de le redonner à la demoiselle. Pour sûr, voila quelque chose qu'il connaissait mieux... Mais ce qui l'amusa le plus fut la réflexion faite par la jeune femme... Elle remontait de plus en plus dans son estime. Maintenant, elle cherchait à faire du "chantage", et à marchander, à sa manière... Mais il y avait bien mieux pour faire cela. Ce qui l'amusait aussi, fut ses gestes qui se voulait discret envers sa propre personne... Qu'avait-elle à se titiller ainsi? Le lit, peut-être? C'est vrai qu'il n'était pas en reste non plus....

Mais ce qui lui plut beaucoup moins, ce fut la réaction du gosse. Pour ce qui était de Churchill, il fit un signe, pour dire qu'il avait pris ça au hasard. Mais ses réponses, sa façon de les regarder ne lui plaisait pas. Pire, il voulait partir comme si de rien n'était.... Et enfin, il osait contredire son autorité

Nikodim n'avait plus à répondre de ses actes, à partir de maintenant. Il prit le gosse et le posa violemment sur la chaise ce qui eut pour effet de casser la chaise. Il ferma la porte de la cabine, et resta devant, la bloquant de son corps. Il écouta les bruits alentour. Ce bruit étrange continuait toujours....

Il regarda fixement le gamin. La colère se lisait clairement, dans sa façon de se tenir, et aussi au niveau de son expression faciale effrayante.

- Écoutes-moi bien, gamin. D'abord, tu ne nous as toujours pas répondu. De plus, on ne remet pas mon autorité en question....

Il se rapprocha du jeune homme, puis posa sa main sur l'épaule du gros, puis commença à la serrer, commençant sans doute à faire mal au jeune homme.

- ... De plus, nous ne sommes pas sensés être sur ce navire, donc toi non plus. Les marins pourraient te tuer, si ce n'est pas moi qui le fait auparavant... Maintenant tu vas tout nous dire. Ou tu peux me croire que tu ne restera pas longtemps ici. Ensuite, tu rencontreras les gens qui nous ont sauvés et mis à l'esclavage.... Et ils décideront de ton sort.

Il retira sa main de son épaule, puis se replaça devant la porte.

- Et dis toi que si je ne t'aime pas, je ne suis pas contre toi non plus. Pour le moment tout du moins.

Tant que la jeune femme serait là, il ne pourrait pas s'occuper du gosse, ça c'était certain. Et puis, les "maîtres" pourraient ne pas apprécier ce traitement.... C'était dommage. Pour ce qui était de la torture, il fallait un Vialkovitch.
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Jerry Blake

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeSam 25 Aoû - 15:46

Jerry ne pouvait que lever les yeux au ciel en entendant les paroles du jeune bambin qui croyait que la nourriture tombait vraiment du ciel. Elle regretta presque de lui avoir filer un sucre d'orge si rapidement, car il n'avait pas bien l'air de comprendre d'où ils venaient. En manque de sucre depuis la belle barre chocolatée, la cleptomane ne se fit pas prier pour manger l'un de ses bonbons, puis un carré de chocolat. C'était tellement bon, mais tellement peu.. Mieux valait économiser pour le moment en espérant que les adeptes aient un appétit d'oisillon.

Savourant le goût qu'il lui restait en bouche, elle fut surprise d'entendre les deux autres s'agiter derrière son dos. C'était Nikodim qui était furax ! Elle regarda la scène avec curiosité et presque dégoût. Menacer de mort était donc journalier ? Elle ne pouvait pas tolérer ça. D'un geste lent, elle replaça dans sa hotte les sucreries, puis sortit son revolver et le regarda avec compassion sous les yeux de son interlocuteur.

- Croyez-vous que seul M. MacCarton peut vous trouer votre costard ? Elle désigna de son menton le trou de sa veste qu'elle fixait, puis souffla avec un air affligé. Je sais que c'est la mode en ce moment de menacer de mort à tout va, mais écoutez, là ça me trou le cul !

Elle regarda ensuite l'enfant d'un regard noir, difficile de ne plus le voir en tant qu'enfant mignon alors qu'il se faisait martyr d'un chantage pas si dramatique qu'il tendait à le faire croire.

- T'es sur de connaitre la faim ? Tu sais, ce truc qui te donne parfois envie de gerber. Ce truc qui survient lorsque l'on te donne que de l'eau et un maigre quignon de pain comme repas ou que l'on te sert des trucs avariés que tu ne mangeras même pas au final. On est pas à Macdo ici, les Happy meal ne poussent pas sur les tables. Maintenant si tu veux pas parler, on te donne plus d'info, on te laisse même passer par le couloir qu'on nous interdit, le temps que tu comprennes ton erreur, il sera déjà trop tard. Elle ajouta d'un ton beaucoup plus posé. Avec un peu de chance, ils te laisseront la vie sauve mais tel que je les connais ils te feront parler d'une manière beaucoup moins douce.

Ce n'était pas un mensonge. La cleptomane avait fait les frais des interrogatoires dreamlandiens qui n'avaient rien à envier à sa méthode. Bien sûr, si elle en parlait comme ça à ce petit avorton, il ne la croirait pas comme saint Thomas. Oui, je me suite faite ponctionner le cerveau par une méduse.. Oui, Oui je me sens bien. Ah la loose ! Jerry était très curieuse de la réaction qu'aurait eût Melena à cet instant. Celle-ci l'aurait bouloté comme elle boulote des cadavres ? Brrr, gore.

La cleptomane irritée essaya de trouver un refuge dans ses poches, malheureusement inexistantes sur sa robe. Elle devait encore attendre que sa veste sèche, mais la patience n'était pas son fort. Le sèche-cheveux qui trainait dans la salle de bain devrait palier à son problème. D'un bond, elle se leva, la hotte sur son dos, ses affaires dans ses bras et bouscula Nikodim, puis claqua la porte.

Pressée et agacée, elle quitta la pièce sans même faire promettre au toqué de ne pas brutaliser l'enfant, car elle pensait que c'était acquis. Elle n'avait aucune idée des activités douteuses de celui-ci, quelle naïveté ! Arrivé au seuil de la salle d'eau, elle appuya sur l'interrupteur pour mieux y voir. C'était avec de petits flashs, vestiges de sa période de shooté qu'elle savait que l'objet se trouvait ici. Pour ne pas attirer l'attention, elle referma la porte et sécha ses habits, puis ses sous-vêtements qu'elle remit. Elle en profita pour recoiffer ses cheveux et souffler un bon coup, jusqu'à qu'un petit grésillement électrique se fasse entendre, puis que l'inévitable se produise : la panne de courant. C'était trop subite pour être une panne, cela ressemblait plus à un signe avant-coureur d'une catastrophe. Bon sang mais qu'est-ce qui se passait ?!

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Francis Broïn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeDim 26 Aoû - 11:27

Cela prenais des proportions énormes, ces deux personnes étaient bel et bien des cinglées ça ne faisait aucun doute, les mêmes sans doute qu’on retrouvait dans les émissions télévisées que regardait son ancienne gardienne d’enfants l’après-midi tout en sirotant son thé…
Imaginer l’odeur du thé chaud lui donna un peu plus faim mais cette envie fut vite coupée par le souvenir de l’odeur de chat que dégageait toujours la vieille à l’époque. Aujourd’hui elle était sans doute morte…
S’extirpant de ces pensées il en revint à la situation actuelle, après tous les deux cinglés avait l’air d’y tenir, Francis avait l’habitude d’être prit de haut par des adultes méprisants, des imbéciles généralement, des animaux pour les plus dangereux… Mais ceux qui était en face de lui avait en prime apparemment des sauts d’humeurs incompréhensibles a part pour un professionnel. Francis n’avait jamais fait de psycho. Il se concentra sur l’homme.

-Hey gros dur, moi je me suis réveillé dans cette pièce après j’en sais pas plus. Si vous voulez savoir des choses précises, demandez précisément on verra après, sans parlez que moi on m’a toujours dit de pas parler aux inconnus. Encore moins quand ils sont à poil ou pervers. ..

Les dissensions entre les deux adultes battaient leurs pleins vu que la femme menaça le vieux avec un flingue. Indication supplémentaire, ils n’étaient surement pas enfermés, peut-être deux fous évadés qui l’avaient kidnappé au passage pour s’en faire une monnaie d’échange au cas où…
Francis se dit que même dans la merde, au moins lui aussi était sorti, et puis les menaces de violence physique l’aurait presque fait rire, il avait l’habitude. Il sourit discrètement mais se reprit pour ne pas énerver le cinglé.

-Si vous aviez commencez par me dire que vous étiez sensé être cachés là et discret j’aurais compris plus vite. Mais après si vous voulez frapper ou menacer pour vous rassurer sur la taille de votre quéquette allez-y mais ça changeras pas grand-chose.

Face à la tirade de « Birdy » par contre le petit gros ne put pas se retenir et éclata franchement de rire… Il tenta tant bien que mal de se calmer après s’être roulé sur les débris de la chaise, se tenant les cotes. Se redressant enfin, des larmes aux yeux il put remarquer qu’elle était partie.
Il jeta un regard désolé au vieux, finalement il révisait son jugement, ce n’était pas de sa faute si il n’arrivait pas à ses fins avec elle, même si il aurait dû prendre comme un homme plutôt que d’attendre sagement…

-Excusez-moi. C’est la première fois que j’ai le droit au discours de miss Kansas sur la faim dans le monde par une fille à poil… Je comprends mieux que vous aillez du mal à en faire ce que vous voulez…

Il essuya ses larmes d’un revers en se relevant tant bien que mal. Il était de bonne humeur finalement, des timbrés l’avait enlevé mais du même coup il était libre. Avec un sourire franc il se posta devant l’homme resté seul dans la pièce avec lui.

-Repartons sur de bonne base, je m’appelle Francis et je sais foutrement rien de ce que je fais ici.

Il s’épousseta un peu puis tandis sa main en guise de présentation.

-Si vous voulez me frapper pour me faire parler de je sais pas quoi on commence quand vous voulez mais je doute que ma vie depuis ma naissance vous intéresse grandement.

Francis imaginais déjà un remake des Goonies avec lui dans le rôle de Choco. Le vieux le regardait mais n’eut pas l’occasion de répondre, la lumière s’éteint brusquement.
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Nikodim Vialkovitch

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeDim 26 Aoû - 17:41

La réaction de Jerry face à ce qu'il avait fait à Francis était... quelque peu disproportionné, mais justifié. Mais Nikodim n'aimait guère qu'on le menace d'une arme... Cependant, il n'en dit rien. Après tout, elle n'avait pas tort. Et puis, elle s'énerva ensuite sur le gosse, qui lui avait toute les raisons du monde pour se faire engueuler. Ce sale gamin avait de plus le toupet d'en rajouter une couche, déclarant qu'il ne devait pas parler aux inconnus. Puis il se moqua de lui et de la taille de son engin... De quel droit ce gros lard se le permettait?

Mais le pire fut lorsqu'il se moqua de Jerry, qui partit sans préciser où elle allait. Mais elle avait pris ses vêtements, il avait donc une idée derrière la tête...
Puis le gamin lui sourit. Certes, avec franchise, il pouvait le voir... Mais lui n'aimait guère ce gosse. Cependant, il fit comme si de rien n'était, et lui rendit un sourire franc. Faux, mais ça il ne pouvait pas le savoir....

- Nikodim Vialkovitch. Déjà, ce qu'il faudrait faire, c'est présenter des excuses... A moi comme à la jeune dame. Ensuite, nous verrons.

Puis il y eut une panne de courant. Ils furent plonger dans le noir. Nikodim pensa à la cleptomane qui se trouvait en dehors de la cabine, sans doute parti pour sécher ses vêtements... Et il pensa aussi à la bestiole.

- Ne bouge pas, je vais aller la chercher. Elle ne doit pas être loin.

Puis il pensa à un détail. Lui ne savait pas pour le bruit se trouvant dans le navire. Il ne savait pas non plus pour les maîtres du bateau.

- Juste deux choses: un truc se passe dans le bateau, ou plutôt, quelque chose est dedans apparemment... Sans doute cela qui a coupé le courant. Ah et si tu vois une femme blafarde avec une tête de méduse, ou deux jeunes, je te déconseille de les contrarier... C'est eux qui nous ont mis dans ce bateau, et je doute qu'il apprécie un passager clandestin en plus...

Il sortit de la cabine. Il pensa un moment à bloquer la porte... Mais il n'en fit rien. C'était pitoyable de bloquer une porte, surtout pour un gosse. Et puis, il avait d'autre chat à fouetter.
Il se dirigea vers la salle où il pensait trouver Jerry, et frappa à la porte. Puis, il entra, après une éventuelle réponse... Dans le noir, il la chercha à tâtons, de ses mains, et par hasard en plaça une sur ses fesses. Il se recula instinctivement, et enleva sa main en même temps.

- Oh, excuse moi...


Puis il plaça ses mains sur les hanches de la jeune femme. Il allait lui faire croire à de douces excuses, voilà son plan. Il allait lui faire croire qu'il ne voulait qu'elle... Alors qu'il n'en avait rien à faire, même si son départ avec déclenché une pointe de douleur ( ou d'autre chose) dans sa poitrine.

- Excuse moi de m'être emporté tout à l'heure... Mais... Il nous as dérangés, et il n'écoute rien... Mais... Ce que je te proposais tout à l'heure, c'est...

Aaah, ce qu'il aimait jouer la comédie! Il faisait l'amant embêté, qui donnait du rêve à sa promise.... Du rêve, certes, mais il se ferait plus plaisir qu'elle ne ferait plaisir.

- Écoutes, je suis plutôt fortuné dans la vraie vie.... Je pourrais t'aider. Je pourrais aussi partager un peu d'argent avec toi. Et je suis sûr que tu as de multiples talents... Tout ce que je demande, c'est que tu sois avec moi. Et pour ce qui se passe ici... Je compte rebâtir ma fortune en ce monde. Et faire payer à ces habitants sournois qu'ils t'ont faits. Qu'ils nous ont fait....

Il s'arrêta un instant, la laissant boire ses paroles. Elle devait tout prendre en compte. Il déposa ses lèvres sur son cou, puis remonta sensuellement vers son oreille. Elle devait sentir son sexe qui avait repris du poil de la bête, depuis tout à l'heure.

- Si tu le désires, nous pourrions même faire payer ces gens, dans la vraie vie, qui te pourriraient la vie... J'ai cru voir que tu était doués, pour faire les poches des gens, quand tu as fait les miennes.... On pourrait mettre cela à profit. Pas de violence dans la vraie vie, n'est-ce pas?

Quelle que fut sa réponse, Nikodim fit mine d'être heureux ou attristé, tout en gardant ses vrais sentiments en lui. Il ne montrerait rien de sa personne vile et mesquine. Il se rendit compte qu'il fallait aller voir le gamin.

- J'ai parler au gosse. Il nous fera peut-être ses excuses. Et de toutes façon, il faut retourner la-bas. Il ne vaut mieux pas rester ici, d'accord?
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Jerry Blake

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Maladie mentale : Cleptomane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 29 Aoû - 17:25

L'absence de courant n'effrayait pas vraiment Jerry. Cela dit, elle resta tout de même prudente lorsque quelqu'un ou quelque chose frappa à la porte. Le noir total dans lequel la pièce était plongée n'avait pas empêché la cleptomane de se saisir de son revolver mortel et de le cacher sous sa veste.

- Entrez !

Voilà que la porte s'ouvrit et qu'une main effleura sa fesse. La sienne à couper que c'était cet excité de russe. Toujours entreprenant, Nikodim lui posa les paluches le long de son corps et lui confia la raison de son mécontentement. Il était l'heure des confidences comme le montra si bien le toqué en promesse. Mais étais-ce du bluff ? Jerry ne voyait toujours pas une porte de sortie dans ce monde, alors tout compte fait.. Rester en bon terme avec lui n'avait que des avantages par rapport à l'adversité. Le pognon était le bienvenu lui aussi.. Enfin fallait-il qu'il reste en vie pour le lui verser. Pour ce qui était de ses projets, la cleptomane trouvait qu'il avait des idées plutôt baroques. Elle se demandait comment il comptait faire pour se procurer l'argent en masse par ici. Un autre qui avait déjà pas mal de fois effleuré son esprit lui vola presque un sourire sadique.

- Je compte mener ma petite vengeance contre eux et si nous sommes deux, se sera d'autant plus simple.

Pour ce qui était dans la vrai vie, elle ne nourrissait de haine que pour les deux salops à qui elle devait son ticket pour cet enfer. Mais la police la vengerait. Elle en était persuadée. Le reste de la conversation l'avait abasourdie d'autant plus que voler de l'agent n'était pas sa priorité et comme le propre d'une cleptomane est de ne jamais révéler ses moments de plaisir, elle nia tout.

- Faire les poches des gens ? Je ne vois vraiment pas ce que vous voulez dire.. Allez donc rejoindre notre ami en culotte courte sans moi. J'ai un violent mal de crâne..

En réalité, elle n'avait pas envie de perdre son temps une fois de plus et invita ce cher Nikodim à prendre la porte. Une fois seule dans le noir, ses mains perdues dans sa chevelure, elle se sentit mieux. Peut être qu'elle avait envie d'un petit moment de répit dans tout ce bordel. Une petite sieste aussi ? Une pause plaisir ? En train de se triturer les méninges, Jerry sursauta en sentant quelque chose sur ses genoux qu'elle toucha avec précaution. Même plongée dans les ténèbres, elle reconnaitrait un paquet cadeau entre mille et l'ouvrit donc pour voir ce qu'il contenait. Du bout des doigts, elle toucha le plastique dur et frais d'une bouteille d'eau pleine qu'elle ouvrit immédiatement pour boire avant de rire un bon coup. Ce n'était pas tous les jours qu'on recevait des petites attentions mystérieuses ! Que l'on se transformait en oiseau.. Parlant en fin de compte ! Un grand saut pour moi et un petit pour l'humanité.. La perspective de trouver d'autres dons cachés chez elle et chez le toqué était assez fun. D'ailleurs celui-ci ne lui avait toujours pas montrer 'ses talents', que du blabla et jamais rien de concret. Il faudrait qu'il se bouge un moment où l'autre..


Dernière édition par Jerry Blake le Mer 29 Aoû - 17:47, édité 1 fois
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Le Marchand de sable

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 29 Aoû - 17:25

Le membre 'Jerry Blake' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Joyeux noël' :
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Ace Ridley

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Maladie mentale : Pyromane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 29 Aoû - 22:20

Malgré les bruits de métal déchiqueté et les hurlements des membres de l’équipage, la petite séance ‘détente’ d’Elie et Ace se poursuivit sans qu’aucun ne prête une réelle attention à ce qui pouvait bien se passer dehors. Qu’ils crèvent ; qu’ils crèvent tous. Ça ferait moins de cons à se trimballer, au moins.
Sous le coup de l’excitation grandissante, le pyromane tenta d’accélérer un peu les choses en aidant sa petite infirmière à ôter sa tenue. La claque qu’il reçut sur la main lui fit hausser un sourcil, amusé.
Ah, c’était comme ça qu’elle voulait jouer ? Ok. Il ne savait pas vraiment quoi penser de cette position de soumission dont il écopait, mais c’était Elie.. donc ça ne le gênait pas franchement.

Ce qui lui cassait les couilles, par contre, c’était le raffut que faisaient les autres, à côté. Pourquoi ils étaient pas encore morts !? Incapables jusqu’au bouts, ceux-là !
Un peu déconcentré à chaque décibel dépassant le seuil du tolérable – qui, ceci dit en passant, est assez bas chez le pyromane –, Ace tentait néanmoins de ne pas y prêter attention. Ne pas s’énerver… pas maintenant…
BORDEL !! Pourquoi maintenant !? C’était le seul moment un tant soit peu agréable auquel il avait eu droit depuis son retour à Dreamland et il fallait que ça soit pourri par des éclats de voix et autres conneries faites par les esclaves. Si le bruit des gens trucidés ne lui faisait plus grand-chose depuis Freedoom, ces manifestations de vie commençaient vraiment à lui taper sur le système.

- Putain j’vais vraiment leur éclater la gueule si ça continue, cracha-t-il tout en serrant les dents.
A peine eut-il le temps de se calmer un peu qu’un nouveau bruit désagréable retentit. Voilà que les esclaves démolissaient le meublier, tiens.. Tout pour faire chier ! Vu la gueule qu’aurait le bateau après le passage de la ‘chose’ dehors, ça n’était pas bien grave.. mais entendre rire un gosse qui n’avait rien à foutre là, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
- Ca y est, j’vais les tuer.

Roulant sur le côté, il s’extirpa d’Elie, la laissant sur le lit tandis qu’il cherchait ses affaires pour se rhabiller à peu près convenablement. Il cramerait une main, un avant-bras, tout le bras, même, s’il le fallait ; tant que ça leur faisait mal, ça en valait la peine.
Pour parachever le tableau, une coupure de courant plongea la cabine dans l’obscurité. Le Ken avait l’impression d’exploser : la colère lui brulait les entrailles alors que son cerveau ne répondait plus. ‘Trop de choses qui l’énervaient, il ne savait pas par où commencer.

Tant pis ! Il improviserait sur le tas. Se saisissant de la poignée, il ouvrit grand la porte et la claqua derrière lui. Son regard haineux parcourut la pièce à la recherche des deux futurs cadavres, mais il ne trouva dans les appartements qu’un enfant, et obèse en plus. Intrigué, il ne se laissa pas impressionner pour autant. De toute façon les gros lards ne l’avaient jamais impressionné.

- Bordel, mais c’quoi c’délire !? Eh bouboule, tu viens d’où, là ?
Prenant l’enfant par le bras, il le tira violemment jusqu’à la salle de bains d’où il entendait du bruit. Déplacer un 2 tonnes 5 n’était pas évident, mais avec assez d’élan, le Ken parvint à trainer le p’tit gros jusqu’aux deux esclaves. Il ouvrit la porte avec fracas.
- C’est quoi, ‘ça’, demanda-t-il sur un ton dégoûté en désignant le boulimique. J’vous donne 2 s’condes pour m’expliquer c’que c’con fout là, et ensuite j’vous démonte !

Entre temps, Feufolé l’avait rejoint, prêt à obéir à son invocateur en cas de besoin. Il ne semblait pas réellement surpris, comme s’il était déjà au courant de ce petit gros incident, ce qui n’était pas pour aider Ace à se calmer.
Ce bateau était un putain de moulin à vent : on y entrait comme on voulait. Mais c’était pas un problème : Ace se jurait de colmater les brèches avec les cadavres de ces trois chieurs. Soit l’enfant était un autre clandestin, soit c’était le fils d’un membre de l’équipage ou une connerie comme ça. Dans tous les cas, un adepte pouvait bien se permettre de crever ce genre de passager indésirable.

Et bien évidemment, aucune trace de Mel ! La seule qui n’avait rien à foutre de ses journées avait disparu, une fois de plus. Il fallait vraiment tout faire soi-même.
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Melena Autumn

Melena Autumn


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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeMer 29 Aoû - 23:42

- Faites-la taire, faites-la taire, faites-la taire…, murmurait l’adolescente en un leitmotiv aux accents de folie. Pourtant, la voix spectrale réitéra sa demande, encore et encore, jusqu’à ce que dans un élan de terreur elle s’écrit : OUI ! Oui je le ferai ! Taisez-vous maintenant !

Soudain, le silence. Le mort ne parlait plus, à l’instar des deux membres de l’équipage qui la regardaient désormais avec des yeux ronds. « Ne pas la trouver cinglée ; ne pas l’offenser » songeaient machinalement les deux hommes qui craignaient la jeune fille aux atouts de méduse. A tout hasard, l’un d’eux se risqua, plus tendu par la réaction qu’aurait Melena que par la présence d’une créature non identifiée quelque part à cet étage du cargo :

- Ça va mademoiselle… plus personne ne parle.

C’était la réalité. Les horribles bruits de succion s’étaient tut également, comme si la bête se reposait, et le renfort tardait à arriver, bien que des dizaines de bottes continuaient à claquer sur les passerelles supérieurs. Il ne restait plus à l’irlandaise que la peur d’entendre à nouveau la voix des morts, que l’objet de sa pathologie revienne la hanter jusque dans sa tête, après avoir pénétré ses chairs. L’odeur de charogne rapportée par son odorat nécrophage lui donnait la nausée.

Sans prévenir, la lumière persistante en haut de l’escalier s’éteignit et les ampoules mourantes cessèrent de crachoter. Le monstre avait visiblement atteint le panneau électrique, il devenait urgent de l’arrêter. Les serpents dressés sur la tête de la nécrophobe scrutaient les zones éclairées par les torches. Le bateau avait l’air carrément sinistre dans ces conditions. Passant une main sur son visage blafard, comme pour en chasser ce qui restait de son masque terrifié, Melena répliqua enfin :

- Tout va bien. Juste… rien. Il faut qu’on retrouve cette chose avant qu’elle nous fasse couler.
- D’accord mademois’aaaaaaaaaaaaaaaaargh….

Tout s’était passé si vite que l’adolescente n’avait rien pu faire. L’homme avait brusquement été happé par quelque chose au niveau des chevilles. Une ou deux secondes tout au plus, elle avait pu voir son visage déformé par la surprise alors qu’il trainait sur le sol, éclairé par le faisceau jauni de sa lampe torche, puis il avait disparu dans la pièce d’à coté. Le cône lumineux oscilla plusieurs fois avant de s’immobiliser, signe que son propriétaire l’avait lâchée, avant même que son cri ne meurt dans sa poitrine.

- Et merde !

Sans réfléchir, vaincu par la terreur et la certitude d’une mort certaine, son collègue s’élança vers la tanière de la bête en hurlant comme un forcené. Il tira à plusieurs reprises à l’aveugle, jusqu’à se faire attraper à son tour. Une giclé de sang fut projetée dans le rayon de sa lampe tombée au sol, ultime vision offerte à l’irlandaise. La voilà désormais seule, dans des ténèbres envahies par les morts, cadavres immobiles qu’elle pouvait sentir sans même les voir. Seul le fait d’être immatérielle lui permettait de conserver un calme relatif, mais elle n’osait pas faire un geste. Affronter cette chose seule, dans le noir ? Ou bien attendre la cavalerie, qui parvenait enfin en haut des escaliers ?
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Francis Broïn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 9:40

Bon, Finalement Francis malgré sa tentative de faire le premier pas n’obtiendrais rien car le dénommé Nikodim souhaitait apparemment qu’il s’excuse avant toute chose… Mais s’excuser de quoi ? Ce type était sérieusement atteint. Peut-être voulait-il que le gamin s’excuse d’être arrivé ici contre sa volonté, ou encore de s’être fait molesté sans ménagement par des timbrés ? Peut-être devait-il s’excuser de ne pas être resté silencieux le temps que les deux animaux finissent de jouer la bête a deux dos ?
Complètement atteint ça c’est sur…
Francis se retrouvait maintenant seul dans la pièce, il se dit que c’était le moment de se barrer, après tout il ne devait rien à ces gens et quitte à jouer le clandestin autant le faire dans son coin plutôt que de rester là avec des attardés, dire que c’était lui le gosse ici… Ridicule…
Alors qu’il s’apprêtait à sortir des bruits de pas précipité se firent entendre, rien de bon en perspective… Il était même loin du compte quand il vit rentrer dans la pièce un type en furie, décidemment il était gâté, la grande asperge livide le saisi par le bras et le traina en arrière, au vu des difficulté qu’il avait Francis se dit qu’il ferait aussi bien d’aller dans son sens et faisant toujours mine de résister (en signe de protestation muette) il suivi tout de même le nouveau venu qui ouvrit la porte de la salle de bain a grand fracas.
Encore un type posant des questions débiles sans vraiment vouloir de réponse, ces types étaient tous calqué sur le même moule de conneries, à moins que Francis ne sois tombé sur un échantillon test regroupant le fleuron de la connerie humaine…
La seule chose qui l’intriguait maintenant était la petite créature qui venait d’apparaitre et qui éclairait faiblement la pièce, qu’est-ce que ça pouvait être ? Est-ce que Francis avait encore des reste de la drogue qui l’avait endormi ? c’était peut-être une lampe tout simplement.. Le russe et « Birdy » ne paraissaient pas surpris mais à leurs têtes il était clair qu’ils n’appréciaient pas la face d’asperge.
Il était clair que c’était lui qui commandait et donc surement faisait-il partit des trois personnes dont parlait le russe quelques minutes plus tôt.
Merde… « j’vous démonte » ?
En prime il parlait comme un blaireau pseudo sûr de lui ou un ado en pleine crise… Francis n’était surement pas au bout de ses peines.
Il se dégagea assez facilement de la poigne du type.

-« Ca » c’est Francis et je ne sais pas comment j’ai atterri là. Si votre clandestinité est menacé voyez ça avec les deux débiles qui font des crises d’autorités et casse les meubles.

Malgré son aplomb le stress le gagnait, non pas qu’il craigne le nouveau venu ni même les deux autres, les coups et blessures ne l’avait jamais inquiété, la constellation de cicatrice sur tout son corps pouvait en témoigner. Mais cette histoire était bizarre, les bruit qui venait du bateau aussi. Francis doutait de plus en plus de la thèse de l’enlèvement. Et ce truc volant en feu…
Ca faisait beaucoup, même pour lui.
Il avait faim. Le stress lui avait toujours donné faim. Il fallait qu’il mange quelque chose.
A cet instant tout s’enchaîna.
Francis eut l’impression de gonflé comme un ballon et se transforma rapidement en un boule humaine d’un mètre quarante sur un mètre quarante, et la bateau fut secoué au même moment par une secousse effroyable, un vrai tremblement de terre.
Le type furieux fut projeté sur la paroi et se rattrapa temps bien que mal pendant que les deux autres étaient jetés à terre.
Francis quant à lui, qui ne contrôlait plus rien, roula au milieu de ce chaos, passa la porte et alla s’écraser contre un mur un peu plus loin.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 18:11

- Non mais on nage en plein délire là ! s’exclama Elie, fermement accrochée au chambranle de la porte.

Se faire lâcher brusquement par Ace avant la fin de leurs galipettes l’avait mis de mauvaise humeur et voir que le chaos le plus total régnait partout ailleurs dans ce navire à commencer par cette fichue salle de bain acheva de la mettre sur les nerfs. Entre Nikodim et son air suffisant, une Jerry presque à poil –détail visible à la faible lueur extérieure qui parvenait jusqu’ici- et cette… cette boule de chair ! Il y avait de quoi se poser des questions sur sa santé mentale. C’était presque rassurant de se savoir déjà folle.

Sa robe de soirée fendue enfilée à la va-vite menaçait de dévoiler ses dessous alors que les mouvements du bateau la malmenait comme un drapeau face au vent mais c’était bien le cadet de ses soucis. La masse pseudo humaine qui roulait vers elle après avoir préalablement heurté le mur était bien plus inquiétant tout comme les gerbes de vomissures qui s’en échappaient dans un bruit répugnant. Char-mant. In extremis elle lâcha son point d’appui et agrippa les vêtements de Francis qui venait de s’encastrer dans l’encadrement de la porte. Ainsi coincés ils purent stabiliser leurs positions respectives, permettant à la mauvaise jumelle de reprendre son laïus là où elle l’avait laissé.

- On arrête le porno et le babysitting maintenant ok ?! On verra plus tard les raisons de ce putain de bordel, la présence d’un enfant ne freinait visiblement pas son vocabulaire, Pour l’instant y’a un truc qui dégomme ce rafiot et j’ai pas l’intention de finir à la nage ! Alors vous retrouvez vos slips et vous vous asseyez sagement dans un coin le temps qu’on règle ça… ‘tain !

Le bateau avait pour l’instant cessé d’être ébranlé et l’adolescente en profita pour raffermir sa position sur le sol et lâcher le col distendu du gamin. Elle le jaugea avec un mélange d’humour et de mépris avant d’ajouter :

- J’t’aurais bien dit de pas bouger de là mais mon pauvre pour l’heure tu passerais même pas la porte, elle se tourna alors vers le pyromane qu’elle harangua sans se soucier d’exploser les tympans du boulimique, Viens chou’ ! Si on reste à glander plus longtemps Melena risque de laisser couler le bateau… on peut pas compter sur elle hein ?

Question rhétorique, elle n’attendit pas de réponse et tourna des talons pour rejoindre la sortie de leurs « quartiers ». Dehors il n’y avait pas un chat, tous les marins avaient dû soit fuir, soit mourir, soit se préparer à le faire. Sa moitié ne le suivait pas d’aussi près qu’elle l’aurait souhaité mais elle s’en inquièterait plus tard. Tant pis pour lui s’il arrivait en retard : il n’aurait qu’à se mordre les doigts s’il n’avait plus rien à cramer à son arrivée.

La semelle de ses rangers martelait furieusement le sol alors qu’elle pressait le pas, passant de la marche rapide à la course pur et simple au fur et à mesure que le volume des cris et des grincements augmentait. Et bientôt plus rien. Un silence de mort, lourd et pesant, en un sens mille fois pire que le raffut des hurlements. C’était l’attente, le monstre tapis dans le noir, l’œil aux aguets près à lui sauter à la gorge à tout instant. Les pensées morbides se bousculaient tant et si bien qu’elle ne prit conscience de l’escalier plongé dans l’obscurité que lorsque son pied mordit dans le vide, la poussant à se raccrocher à la rampe pour ne pas s’offrir un rouler-bouler du feu de Dieu.

En bas des marches ne subsistait qu’une unique respiration précipitée qu’elle reconnaissait à force de l’avoir entendue. C’était Melena, en légère crise d’angoisse ou en pleine poussée d’adrénaline, au choix. Sous le coup de l’impulsion Elie dévala les marches sans se soucier du bruit provoqué et ne s’arrêta qu’une fois à l’étage inférieur où la seule source de lumière se trouvait être une lampe torche abandonnée sur le sol. Le mince rayon de lumière dévoilait des murs gris piquetés de taches sombres pouvant être autant de la rouille que du sang. Et bien sûr il y avait aussi l’irlandaise immobile et blême, fantôme de mariée à peine visible dans la pénombre. Sans parler de l’odeur immonde de charogne qui flottait dans l’air.

- C’est sympa chez toi… accueillant et tout. Et sinon c’est qui le décorateur de ton nid douillet ? ironisa la blonde en désignant du pouce l’antre obscure où se terrait la bête.

Vu la tronche que tirait la nécrophobe elle n’en avait aucune véritable idée. Il faudrait donc foncer dans le tas, une fois encore.



Dernière édition par Jade Martins le Dim 2 Sep - 18:33, édité 2 fois
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