Hypnose : l'Exil
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 La croisière ne s'amuse pas

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Nikodim Vialkovitch
Jerry Blake
Melena Autumn
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Nikodim Vialkovitch

Nikodim Vialkovitch


Maladie mentale : TOC de Kasparov

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Sep - 17:54

Il avait plutôt de la chance. Apparemment, la jeune fille était très intéressé pour tout.. Mais elle nia ses talents de voleuse... Pour autant, il était sûr de ce qu'il disait. Cependant, il ne dit rien, car il n'avait rien à dire. Elle le poussa dehors, sans lui demander quoi que ce soit. Nikodim se dit que c'était une femme, après tout: elle avait besoin de temps...

Il partait donc en direction de la cabine du gros, histoire de régler ses comptes avec lui, lorsque ce fut lui qui vint à sa rencontre... Accompagné de Ace. Vu la colère qui se lisait en lui, il était fort à parié qu'ils l'avaient dérangé. Et il s'égosillait pour savoir d'où provenait le gros... Et bien sûr, il pensait pouvoir le "démonter", lui, Nikodim Vialkovitch? Pour qui se prenait-il?

Le gosse intervint ensuite, l'insultant en même temps que la jeune femme avec qui le russe trainait, restant indubitablement le gosse le plus lourd de la planète... Dans tout les sens du terme.
La scène qui suivit vint illustrer ses propos, lorsque Francis se transforma en énorme boule, qu'il dut esquiver à plusieurs reprises. Il se retint aussi de donner un coup de pied dedans pour renverser Ace au passage. D'une pierre deux coup.

Puis se fut Elie qui arriva, déclarant qu'ils s'occuperaient de cela plus tard. Mais ce qui lui déplut, dans son discours, c'est qu'il en devait rien faire... Rien? Il était sûr que Jerry serait de son avis: rien faire alors qu'ils étaient aussi en danger? Ils allaient faire quelque chose... Et cela risquait de ne pas leur plaire....
Cependant, sa réplique comique envers Francis le fit sourire. Il n'avait que ce qu'il méritait.

Il attendit qu'Elie soit parti, puis se tourna vers son interlocuteur principal, qui lui était resté, comme il s'en doutait. C'était un homme colérique, gouverné par ses sentiments... Il en était persuadé.
Il se rapprocha doucement de lui, et le regarda droit dans les yeux.

- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que celle que tu as dernièrement énoncé... Pour te répondre, c'est ce que je cherchais à savoir: on s'est installé dans une cabine, et il est sorti de nulle part! Et pas moyen de savoir comment il est arrivé ici. Il est de plus exécrable... Je préfèrerais me passer d'une telle compagnie!

Puis il reprit place non loin de Jerry, mais s'éloigna le plus possible en même temps de Francis. Il ne l'aimait pas, et son précédent spectacle était certe comique, mais peu hygiénique...
Il guettait la moindre réaction de l'adolescent, le regardant avec un air mi-intéressé, mi-amusé. De toute façon, il n'allait sans doute plus rester longtemps ici... C'était dommage: ce jeune homme était intéressant...

Mais avant l'amusement, il y avait des priorités...
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Jerry Blake

Jerry Blake


Maladie mentale : Cleptomane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeVen 7 Sep - 9:39

La salle de bain paisible tout d'abord, se trouva être remplie en peu de temps. Voilà que le pyromane leur rapportait l'enfant comme si c'était le leur et qu'en plus il prévoyait de passer ses nerfs sur eux. Blague ? Le gamin ne leur appartenait pas, il fallait qu'il enregistre ! En beau petit cafteur, ce salle gosse rejetait la faute sur les adultes. Ce geste enfantin fit plisser les yeux de Jerry, il croyait vraiment s'en tirer si facilement avec sa pirouette ?

Pendant qu'elle le regardait avec mépris, ce petit être gonfla, gonfla, gonfla jusqu'à devenir rond anormalement comme une sphère. Nul doute que la magie avait encore frappé. Comme si cette masse encombrante ne suffisait pas, de violentes secousses la fit rouler et projeta violemment la cleptomane au sol. Surprise pour le coup, elle s'agrippa fermement au rebord de la baignoire sans se soucier de masquer ses sous-vêtements visibles ou non jusqu'à que les tremblements s'arrêtent, de toute façon, ils avaient pas qu'à la regarder.

Une fois relevée et remise de ses émotions, elle rajusta sa robe malmenée et s'immobilisa lorsqu'une des paroles d'Élie traversa son esprit. Du babysitting ? Hors de question de s'occuper de ce truc difforme du nom de Francis qui venait de saloper le carrelage avec sa bile ! Puis si elle croyait qu'ils allaient rester tranquille, elle se mettait le doigt dans l'oeil déjà que Jerry ne tenait même pas en place. La maison de retraite ou la garderie, non c'est NON !

C'était louable de sauver le bateau d'un danger, mais la cleptomane trouvait risible de sauver cette épave sans compter que ce devait être ce bateau qui l'avait conduit jusqu'à l'île. Non, en fait le projet était à chier. Ce monstre de fer était bien mieux à 20 000 lieux sous les mers avec son équipage, histoire qu'il ne transporte plus aucun prisonnier vers une mort certaine. Pour l'instant, Jerry avait plus une corde au cou qu'autre chose.. Si le bateau venait à couler, il n'y aurait plus aucuns canaux de sauvetage pour les clandestins, ni même pour les fils de chien.

Pour l'instant, elle regardait le pathétique petit garçon remuer ses membres à peine visible avec un sourire en coin.

- Et voilà la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.. Je pensai être l'une des seules à pouvoir me transformer, bienvenue au club !

C'était trop gros pour être l'unique sucre d'orge qu'elle lui avait donné, c'était bel et bien une capacité aussi incontrôlée qu'elle soit. Nul doute là dessus.

Pour en revenir à leurs moutons, Nikodim résuma très bien la situation. Quel beau parleur diplomate ! Ça éviterait la castagne ? hum, difficile à dire mais Jerry était prête à en découdre plutôt que de repartir la queue entre les jambes. Et puis ce petit con se prenait pour qui ? Jerry n'était pas assez dupe pour croire que son statut se résumait à être celui d'un punching-ball, elle ne se laisserait pas faire. En tant normal, elle n'était pas du genre bagarreuse, une vrai trouillarde préférant la fuite.
Seulement.. Elle ne désirait pas que l'histoire se répète.

- Tout est dit, maintenant si tu as toujours envie de nous 'démonter'.. Je n'attendrai pas de me faire latter les couilles les bras croisés.

La faible lueur qui parvenait jusqu'à elle révéla les reflets métalliques de son artillerie. Dans chaque main, elle avait un pistolet. Son revolver et le grand zat', la mort et le sommeil. Bien qu'elle ne les ait pas encore braqué sur Ace, on pouvait deviner son intention.

- Quoi qu'il en soit je te conseille d'y renoncer, Élie ne s'est pas donné du mal à nous faire venir ici pour n'avoir rien en retour.

Effectivement, la cleptomane avait marqué un point. Le véritable boulot d'esclave n'avait toujours pas commencé.
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Ace Ridley

Ace Ridley


Maladie mentale : Pyromane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeSam 8 Sep - 19:27

Le « ça », Francis, avait du répondant, pour un gosse. Plutôt perturbant, sachant que la majeure partie des mioches de son âge se seraient déjà pissés dessus… ou alors il n’avait vraiment pas conscience du foutoir dans lequel il venait de tomber. Dans tous les cas, l’entendre traiter les deux esclaves de débiles prouvait qu’il était au moins doué de logique et d’un bon sens de l’observation. Qu’est-ce que ces deux ahuris avaient bien pu faire pour s’attirer la haine de Bouboule ? Lui piquer sa sucette ? Ou… le traiter en esclave à son tour ?

Le pyromane se tourna vers le jeune garçon, prêt à lui sortir un ‘ta gueule’ signifiant explicitement qu’on ne lui avait rien demandé, mais Bouboule surprit tout le monde en sortant le grand jeu : c’était désormais à une boule d’une taille impressionnante qu’ils avaient affaire. Le machin commença à rouler anarchiquement, balloté par le tangage du bateau. Le Ken n’eut pas le temps de récupérer ses esprits qu’il fut projeté contre un des murs de la salle de bains. Tout mouvement ultérieur s’avéra être de l’esquive, purement et simplement ; crever écrasé par un gosse de 10 tonnes, c’était franchement, franchement con !

Trop occupé à éviter la gerbe que répandait Francis, le pyromane ne remarqua la présence d’Elie que lorsque cette dernière intervint pour pousser une habituelle gueulante.
L’impression d’être submergé par les problèmes se faisait de plus en plus grande, à l’instar de l’énervement du pyromane. Sa moitié l’invita à la rejoindre, mais il ne pouvait décemment pas quitter le couple d’esclaves sans leur avoir fait cracher le morceau, à défaut de leur faire bouffer leurs dents.
- Ouais, j’arrive… Laisse-moi juste deux s’condes.

En parlant de ça, le soviet daignait enfin parler. Encore une fois, il fut d’une inutilité flagrante, mais Ace ne pouvait pas le laisser nager en plein rêve. Sa petite phrase d’accroche, pleine de naïveté, pleine d’orgueil… C’était à gerber. Le gosse de riche empoigna le col de Nikodim pour approcher son visage du sien.
- T’as jamais rien su. Ecoute, vieux schnock : c’moi, l’maître à bord. J’te pète la gueule si j’veux, quand j’veux. Tu t’crois malin, avec tes airs d’aristo’, mais ici t’es rien. Un claquement de doigts, rien qu’un seul… et j’te réduis en cendres. Et toi, tu vas faire quoi ? M’envoyer au goulag ? Allez crever.
- Ouais, en cendres ! Sauf que tu vas douiller, si tu veux que je le réduise carrément en cendres…
Ace lâcha un soupir d’exaspération avant de lâcher le mafieux avec dédain. Tout ça était épuisant. Comment faire autorité si même vos alliés – Feufolé, en l’occurrence – venaient tout foutre en l’air ?

Il se redressa, se pinça l’arête du nez et entreprit de faire le ménage dans sa tête ; classer les problèmes par ordre d’importance. Concrètement, le choix était vite fait, entre le monstre qui démontait le navire et trois pauvres péquenauds.
Pendant un instant, Ace hésita à attendre la retransformation de Francis pour le trainer hors de là, mais c’était sans compter la question du ‘pourquoi ?’. Oui : pourquoi tenait-il à le prendre avec lui ? Il n’avait pas plus envie que Nikodim de jouer au papa poule, mais quelque part, laisser le gosse en compagnie de ces deux zouaves… Bof, après tout il s’en foutait. Du moins il essaya de s’en convaincre.

Feufolé demeurait impassible mais son regard restait fixé sur la copine de Mel. Grâce à une connexion mentale ou la force de l’habitude, Ace comprit de suite qu’un détail en particulier avait retenu son attention, et il avait eu le nez creux : des armes. La clepto’ était camée ET armée. Bien que la situation puisse être assez dangereuse dans un sens, c’est pourtant un rire qui s’échappa de la bouche du Ken. C’était tout simplement ri-sible !
- Et qu’est-ce que tu vas faire ? Me buter ? Hahaha ! Ouais, vas-y, pas d’souci. Essaye. Rien qu’pour voir.
Essaye et j’te promets qu’tu l’regrett’ras. Y a pire que la mort, dans c’monde, tu sais ? Z’êtes pitoyables. Bref ! C’pas tout ça, mais j’ai des trucs plus importants à faire que d’rester vous r’garder jouer aux cowboys.
Il se tourna alors vers la sphère de graisse et esquissa une grimace avant de s’adresser au garçon. - Euh.. Francis, c’est ça ? T’as qu’à nous r’joindre, quand t’auras… dégonflé.
- Oh ouais ! On va bien s’entendre, ce sera cool ! Tu me diras comment ça fait d’avoir des mains ; j’ai toujours voulu jouer au golf, tu sais ?

Depuis l’autre côté de la porte, le pyromane héla son compagnons bavard ; ce dernier aurait tout le temps de faire copain-copain avec Bouboule plus tard.
- T’arrives, Feu’ ? J’suis d’jà parti, moi.
- J’arrive ! Bon, ben… Jerry, à la prochaine ! Sur ces mots, la boule de feu passa à travers le mur et recommença à converser seul sur la beauté du golf à peine eut-il rejoint Ace.

De retour sur le pont du navire, tout avait changé. Les rares matelots encore en vie courraient pour leurs vies alors que d’énormes tentacules agitaient furieusement des morceaux de bateau dans les airs. Le maniaque des flammes s’arrêta un instant pour observer le spectacle, se demandant s’il n’était pas plus en sécurité à l’intérieur, finalement.
- Sacré morceau !! T’imagines des beignets de calamar avec ce truc ? monstrueux !
- Ouais, s’tu veux.. ben t’sais quoi ? j’te l’laisse, hm ? T’y casse la gueule pendant que j’mets la table.
Le duo s’avança d’un pas hésitant, évitant autant que faire se peut les parties trop endommagées du navire qui menaçaient de céder d’un moment à l’autre. C’était à se demander comment cette épave pouvait encore flotter…

La faible lumière que produisait Feufolé guida le pyromane sans trop de difficultés jusqu’à Elie et Mel. Dans la pénombre ambiante, tout prenait une dimension encore plus glauque.
- Ben putain, c’est gai, ici ! S’approchant des deux filles, il regarda Melena de haut tout en s’adressant à Elie :
- Elle sait faire autre chose que rien, dis-moi ? C’que y a pas l’air d’y avoir grand-monde qui s’bouge le cul pour arrêter c’te bête, dehors.
Il était frustré de devoir faire le boulot par lui-même, de voir que chaque membre de l’équipage était parfaitement incapable, de constater que malgré tout cela on préférait encore s’occuper d’une adolescente en pleine crise de nerfs, et enfin que personne n’avait de plan précis pour enculer ce monstre… oui, il y avait de quoi péter un câble, et la croisière ne s’amusait décidément pas !
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Francis Broïn

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Maladie mentale : Boulimie

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeLun 10 Sep - 11:00

Ca y été. Tout partait en couille… La crise que Francis venait de subir était… Sans précédent. Il ne savait plus quoi penser, ses vêtements encore étonnement propres avaient été épargnés par les projections bilieuses qui avait suivis sa transformation, c’était déjà ça.
Mais plus grave encore… Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Pourquoi s’était-il changé en boule ?
Et là la créature qu’il avait cru être une sorte de lampe se mettait à lui parler, les gens débarquaient repartaient, ils s’adressaient à lui. Ils lui parlaient mais lui n’entendait pas vraiment ce qu’on lui disait, il était complètement ailleurs.
Ca faisait beaucoup en une fois, même pour un gosse comme Francis. C’était un rêve ! Oui bien sûr ça ne pouvait être qu’un rêve ! Il était toujours chez le psy et voilà. Son imagination avait fini par craqué c’est tout et il était en plein rêve délirant. Soit… Mais comment se réveiller ?
Il entendit malgré tout l’invitation de la grande asperge qui lui disait de le rejoindre lui et la fille qui avait fait une courte apparition dans son champ de vision halluciné. En réfléchissant un peu, ils avaient l’air de plus savoir ce qu’ils faisaient et si c’était bien un rêve il vaudrait peut-être mieux les suivre plutôt que d’avoir droit à de nouvelles scènes glauques concoctées par son esprit. D’ailleurs pour la fille, ok, mais pourquoi son esprit lui avait inventé un russe timbré ??? Étrange.

Dans tous les cas cette petite session vomitive lui avait coupé l’appétit et comme si la chose avait été relié il se mit a rapidement dégonfler. Il se pinça le bras à tout hasard mais ne se réveilla pas pour autant. Jetant un regard rapide aux deux autres qui étaient restés là, il se releva vite et pris ses jambes à son coup, dons l’optique d’avancer dans ce rêve délirant, jusqu’à son dénouement qui signifierais sans doute son réveil. Il l’espérait…
Il croisa bien quelques type, apparemment des matelots qui couraient en tous sens, l’air effrayé mais ils ne firent pas attention à lui. Rejoignant le pont il se stoppa net…
L’endroit semblait avoir subi la guerre et n’avait pas franchement l’air d’en être sorti vainqueur. Asperge et Blondie étaient sans doute rentré par le passage qu’il voyait un peu plus loin, juste sous les tentacules géantes. Il se dépêcha de s’y engouffrer et repéra assez vite la lueur de la créature fantasmagorique qui lui avait parlé un peu plus tôt.
L’odeur était insupportable et si Francis n’avait pas déjà rendu tout ce qu’il pouvait un peu plus tôt il aurait réitéré l’exploit.

Courage mon vieux, c’est qu’un rêve après tout pensa-t-il, étrange que papa soit pas déjà apparue pour nous foutre une raclée…

Il se stoppa un peu en retrait des deux autres qui ne semblait pas encore l’avoir vu, ils étaient accompagnés d’une troisième à l’air sérieusement flippante…
Bon on n’allait pas rester là tout le reste du rêve hein, il faudrait bien se décider un jour. L’endroit était trop sombre pour qu’on puisse y voir quoique ce soit mais aucun air ne passait par là, c’était forcement un cul de sac. On sentait de plus une présence malsaine toute proche même si pour une raison inconnue, la présence était en attente. Il s’approchat.

-Bon c’est pas tout ça mais j’ai pas la journée moi. Fanfaronna l’enfant en s’enfonçant dans l’ombre.

Les trois autres n’eurent pas le temps d’intervenir, un tentacule jaillit soudainement et frappa l’enfant au visage avec une violence ïnoui. Francis fut projeté en arrière comme si il n’avait été qu’une plume et on entendit un craquement odieux quand son nez se brisa. Son dos percuta une paroi et il s’affala par terre.
Le sang coulait de son visage et se répandait dans sa bouche. La tête lui tournait.
Ce n’était pas possible. Normalement c’est à cet instant qu’on se réveil dans un rêve. Rien de tout ça n’était normal. Et cette douleur, cette douleur sourde qui lui prenait la tête et irradiait de son nez et de l’arrière de son crane qui avait frappé le mur…
Francis entendait la voix de son paternel dans sa tête.

- Regarde-toi gros lard. C’est tout ce que tu mérites.

Il revoyait chaque coup que son père lui portait avec toujours cette même rage, cette violence dans son regard et aussi quelques chose de plus sombre derrière, de plus dérangeant. Une sorte d’excitation malsaine qui brillait dans son regard.
Entre les évènements, le sang se mêlant a ses larmes qui lui coulaient dans la bouche et la douleur lui entourant la tête comme un cocon, Francis décrocha. Il n’était plus dans un rêve, ni dans un monde étrange. Il n’y avait plus de créature irréelle. Il était seul face à son père et se regard gluant et froid qu’il posait parfois sur lui.
Il se redressa difficilement, sa tête tournait. Les autres n’eurent pas le temps de réagir que déjà il s’élançait a nouveau, criant entre deux sanglots.

-Je suis gros et alors connard ! J’vais te crever t’entends !!!

Il sentit un tentacule lui frôler l’épaule, mais chargea encore et finit par percuter une paroi spongieuse. Il hurlait toujours des menaces et insanité dans son délire. Touchant quelque chose de froid et gluant il lança sa tête, toute dans dehors et mordit et frappa de tout coté. C’était une sorte de globe plus grand que sa bouche qui éclata, répandant une substance gluante et acre dans sa bouche. Le gout immonde le révulsa et il se remit à vomir en pleurant de plus belle.
Un nouveau tentacule le balança une nouvelle fois en arrière et cette fois il tomba entre les jambes de ses congénères voyageurs. Chaos pour le compte.
En face d’eux, il pouvait voir maintenant une immonde tête de calamar géant qui bouchait tout passage, son énorme bec d’oiseau ouvert qui poussait des cris suraigus et son œil unique injecté de sang, posé sur eux et très en colère. Francis avait réduit l’autre à l’état de cavité bavante et poisseuse.
Le bateau se secouait de plus en plus. Maintenant la bête était vraiment énervée…
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Melena Autumn

Melena Autumn


Maladie mentale : Thanatophobie

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Sep - 0:13

Rien à faire : dans cette situation, la réplique d’Elie ne la fit pas rire. Pas plus qu’Ace ne la fit réagir lorsqu’il débarqua en mettant en doute ses capacités à affronter la créature seule. En temps normale, elle lui aurait sûrement demandé ce qu’il aurait fait, lui, à sa place ; mais là, elle se contenta de le détailler brièvement à la lueur apportée par Feufolé. Malgré les récents évènements, son cœur immatérielle s’accéléra à l’idée de voir ses deux comparses à ses cotés. Ils pouvaient être blessés eux, ils pouvaient se faire happer comme l’avaient été les deux matelots ; et si leur entente n’était pas au beau fixe, ce n’était pas la fin que leur souhaitait la nécrophobe.

- V… vous devriez faire attention, elle…

Ce qui l’interrompit ? Une voix inconnue qui jaillit des ténèbres, accompagnant une silhouette large qui se jetait dans l’antre inexplorée. Pas le temps de réagir mais cette fois, Melena l’avait vu : un tentacule, dont l’aspect visqueux renvoyait la lueur faible émise par le pouvoir d’Ace. Un coup sourd, puis un autre, et enfin des larmes. Elle était tellement surprise qu’elle ne bougea pas, et Francis eut le temps de retourner à la charge avec une exclamation laissant à penser qu’il n’avait plus toute sa tête. Cette fois-ci, il fût éjecté aux pieds des trois jeunes adeptes, attirant la créature à se révéler au trio.

La pression était telle, angoissante, que l’irlandaise ne put s’empêcher de se voir déchiqueter par ce monstre capable d’ingurgiter le métal constituant le cargo. Son pouvoir morbide paralysant se serait déclencher, si elle n’avait pas usé toutes ses ressources de volonté pour l’en empêcher. Comme fouetté par l’urgence, l’adrénaline courant dans son sang dans cette effervescence provoquée par le danger, l’adolescente redevint matérielle. Au moment où quelques six tentacules s’étirèrent pour saisirent les voyageurs, au moins le triple en nombre de serpent fusèrent en sifflant pour s’interposer, s’enroulant autour des liens invertébrés.

Toutefois, le constat fût rapide : premièrement, les reptiles n’avaient pas la force physique nécessaire pour retenir un mollusque mutant géant. Melena fût emportée, balancée contre Elie et Ace comme une boule de bowling contre des quilles. Chacun des serpents agrippés à la créature avait planté ses crocs gorgés de venin dans la chair molle, mais impossible de savoir si le poison ferait effet contre une entité d’une telle masse. L’impression de revivre la troisième épreuve de Freedoom lui laissant une sensation étrange au creux du ventre. Certes, au moins, le calamar ne se régénérait pas et n’avait pas – encore – faire preuve de don particulier… autre que celui de digérer tout et n’importe quoi ; mais une nouvelle fois, le trio allait devoir se battre pour sa survie contre une abomination de Dreamland, un invité surprise en plus.

- Ne vous faites pas mordre, souffla-t-elle en se remettant sur pied.

Son teint était toujours blanc comme craie, mais elle ne tremblait plus. Elle avait une idée. Serrant son pieu comme si son âme y était liée, Melena s’élança vers le monstre en réactivant sa Dame blanc. Immatérielle, elle passa au travers tous les assauts destinés à la repousser, et retrouva sa consistance qu’une fois à moins d’un mètre de la bête, prête à frapper. Là, tandis que sa pointe métallique s’enfonçait dans l’œil restant, l’ensemble de ses serpents s’était étiré pour attaquer la créature. Les reptiles mordaient, déchiquetaient, mordaient encore, tiraient, tordaient, distillaient leur venin puissant. L’irlandaise ne savait pas s’il ferait effet, mais elle aurait essayé.

Avant de se faire saisir par un tentacule, elle redevint immatérielle et non sans prendre sa respiration, elle traversa le corps énorme pour se retrouver de l’autre coté. Pour conserver sa santé mentale chancelante, elle avait préféré fermer les yeux pour ne pas voir l’intérieur de la créature et risquer de tomber sur des morceaux distincts de membres de l’équipage en pleine digestion. Le cri de rage du calmar semblait ébranler tout le bateau, faire gémir de douleur les parois en métal encore intactes. Aveugle désormais, il n’en était que plus dangereux, plus imprévisible, plus mécontent.

Dans le dos du monstre, presque pus imposant vu son cet angle, Melena haletait légèrement. Elle avait réussi ; elle avait bravé la mort en attaquant la première, et elle était indemne. Ce n’était pas terminé non, mais cette fois, les sifflements menaçant de ses serpents indiquaient qu’elle était prête à en découdre.
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Jade Martins

Jade Martins


Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Sep - 8:56

Les hurlements du monstre aveugle lui vrillaient les tympans au point de lui arracher des larmes de douleur. Des globes oculaires de la bête, éclatés comme du vulgaire papier-bulle, s’échappait un liquide noirâtre à l’odeur âcre qui donnait l’impression de se ficher sur vos bronches pour les faire fondre à l’instar d’un acide puissant. Entre ça et les muscles endoloris d’Elie après le roulé-boulé offert par Melena quelques secondes plus tôt c’était un miracle qu’elle puisse s’inquiéter d’autre chose que d’elle-même.

La chose en question, Francis, était pour l’heure en train de rouler vers elle après avoir été projeté par un tentacule. Nouvelle chute en perspective et ça ne loupa pas, suivie d’une série de grommellements étouffés. Out allait trop vite, beaucoup de vite. De l’irlandaise apathique qui ne réagissait pas à ses piques à Ace et ses reproches en passant par un gosse bien trop téméraire pour survivre longtemps dans le coin, le cerveau de la mauvaise jumelle avait du mal à tout enregistrer. D’ailleurs les choses continuaient gaiment en ce sens : à peine le temps de se remettre sur ses jambes que sa camarade adepte venait de crever le second œil du monstre avant de disparaître au travers.

Bon, on se calme et on s’organise.

Le poulpe avait été rendu complètement fou par les attaques infligées et projetait ses tentacules en tous sens dans le couloir, frappant le sol et les murs dans un fracas métallique. Les morsures des serpents ne semblaient pas lui faire plus d’effet que des piqures de moustique et il faudrait sûrement sortir les grands moyens pour venir à bout de ce truc. Quelque chose comme un boulet de démolition, un bazooka ou… hm… oui, un fusil à pompe ferait peut-être l’affaire.

- Évitez de vous mettre dans ma ligne de tire, j’vais me le faire ! siffla la blonde en épaulant son arme.

Jamais viser n’avait été plus facile. Le monstre était si gros que son facies peinait à pénétrer dans le couloir, à partir de là il aurait fallu être le plus gros boulet de l’univers pour ne pas l’atteindre. El’ chargea son arme, pompa et tira dans l’espace clos en finissant de leur ruiner à tous leurs tympans. La balle atteignit sa cible au niveau du bec qui vola en éclats pour dévoiler une dentition monstrueuse, visiblement constituée de diamant. Pas étonnant que ce bordel puisse marcher n’importe quoi…

La seconde balle tirée fit naitre une fleur écarlate juste sous l’orbite droite du poulpe, éclaboussant les murs d’une substance visqueuse répugnante. Comme un retour de flamme un tentacule fusa aussitôt vers elle pour lui offrir un vol plané qui s’acheva aux pieds des escaliers qu’elle avait descendus un peu plus tôt. Son corps entier était endolori mais la vue du nez en sang du gamin suffisait à lui faire penser que les choses pouvaient être pire et elle se redressa tant bien que mal pour repartir à l’assaut. Combien avait-elle de balles déjà ?

- Ce bordel est trop solide, on va vider nos réserves dessus… pesta l’adolescente alors qu’elle dressait un inventaire mental de ses possessions utiles.

La réponse s’imposa alors comme une évidence, de quoi la faire se sentir profondément idiote de ne pas y avoir pensé avant mais après tout la réflexion n’était pas son fort. Elle sortit de ses affaires l’une des deux seringues qu’elle possédait, emplie d’un liquide rougeâtre qui n’était rien d’autre que du sang. Le sang d’Ogawa, cette idiote qui avait fait d’elle un minipouce le temps d’un après-midi.

- T’es trop gros pour ton bien, tu vas avoir droit à une petite cure d’amaigrissement.

La main serrée sur sa seringue elle activa son agilité et sa vitesse lycanthropique avant de foncer vers le monstre comme une fusée. Avec ses capacités augmentées, éviter les attaques hasardeuses de la bête devenait un jeu d’enfant et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire elle se trouva à ses côtés pour planter l’aiguille dans sa chaire caoutchouteuse et y distiller son poison. Le corps du poulpe fut agité d’un violent frisson, vision atroce assimilable à la vue de bourrelets de graisse énormes ondulant sous le coup d’un effort physique, avant de rétrécir encore et encore jusqu’à n’être plus que de la taille d’une fourmi. Le visage d’Elie s’éclaira alors d’un sourire malsain tandis que la semelle de ses rangers s’élevait avant de s’abattre sur la version diminuée de sa cible pour la sentir s’écraser comme un insecte.

Le silence retrouvé avait quelque chose d’inquiétant, comme si un autre évènement horrible pointerait forcément son nez mais rien ne se passa. La psychotique se contenta d’essuyer sa chaussure sur le sol avant de se diriger vers Francis qui avait bien piètre allure. D’une main tendue elle l’invita à se lever avec son aide avant d’enfin s’adresser à lui.

- Je t’avais dit de pas bouger, regarde dans quel état tu es maintenant… T’as de la chance qu’on ait de quoi te soigner mais attends toi à avoir de belles crampes d’estomac.

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Nikodim Vialkovitch

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Maladie mentale : TOC de Kasparov

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Sep - 17:17

Nikodim allait de surprise en surprise, et cela lui plaisait grandement. On aurait dit que son passe-temps favori était en train de se produire... Mais cette fois-ci c'était lui le figurant. Cependant, voir les gens s'engueuler provoquait une satisfaction rare chez lui. Le Chaos, comme c'était reposant....

La première chose qui l'avait époustouflé fut la réaction de Jerry. Tout d'abord, elle était en accord avec lui, ce qu'il avait apprécié... Mais mieux encore, elle refusait de se laisser faire... Et elle menaça le jeune homme avec ses nouvelles possessions mortelles, ce qui était d'autant plus excitant! Mais le plus incroyable fut la dernière remarque qu'elle fit: elle avait parfaitement raison, et avait gagné un bon point... Cette fille était vraiment prometteuse, aux yeux du russe. Une fine manipulatrice, dans son genre... Et c'était parfait!

Le second point qui l'amusa et le fascina en même temps, fut la réaction du jeune homme et de sa boule de feu. Il s'énerva, et déclara que le mafieux ne savait rien, et qu'il pouvait le détruire tout simplement... Ce sur quoi la boule de feu lui répliqua que ça allait coûter cher... Il ne saisit pas véritablement toute la teneur du message, mais cela montrait clairement son impuissance, et il sourit de plus belle au jeune adulte. Il le regarda droit dans les yeux, son sourire en coin clairement affiché.

- Si tu savais tout ce que je pouvais faire, tu serais étonné... Mais tu apprécierais peut-être, qui sait?


Ce qui était tout autant comique fut sa réaction par rapport à la menace de la jeune fille. C'était un véritable raté, ce type. Il jouait au bluff avec la jeune fille, puis il fuyait la menace? Il avait loupé sa carrière, et baissait dans l'estime de Vialkovitch. Franchement, qui voudrait d'un homme de main fuyant la première occasion de montrer sa force, physique comme mentale? Mais ce qui le contenta d'autant plus, c'est lorsqu'il invita le gros lard, qui ne se fit pas prier deux fois, et le suivit peu de temps après.

Il restait seul avec Jerry. Il se tourna vers elle, et lui fit un sourire sincère, bien qu'étrange. Elle avait vraiment assuré, ce coup-là. Elle, pour le coup, méritait toute son attention.....

- Pas mal, la menace. C'était bien tenté. Il te manquerait un peu de charisme pour un vrai dur, mais pour lui, ça a marché, vu la fuite déguisé qu'il nous à fait! Je suis sincèrement heureux de t'avoir pour amie, et non pour ennemi!

Et surtout, d'avoir trouve une "collègue" potentielle, et très intéressante. Il s'absenta quelques instants, tandis que les grondements se faisait encore entendre. Il récupéra ses affaires, puis rejoignit sa nouvelle camarade de jeu. Il posa ses affaires, et lui effleura les hanches au passage, avant d'approcher sa main vers son visage.

- Dis moi, ma belle, si on levait l'ancre? Je pense que l'équipage est encore trop occupé pour s'occuper de nous, et ces imbéciles sont trop mauvais pour faire attention à nous... Et personnellement, l'esclavage c'est pas mon truc!

Bien sûr, ils n'étaient sans doute pas marins, mais même une petite embarcation, dérivant au fil de l'eau, les aiderait à aller loin de ce charnier. Loin de Freedoom. Tant qu'ils partaient loin de cette ville, et de ces esclavagistes, ils pourraient vivre ou bien se refaire une vie. Une vie de luxure, de richesse et de manipulation, pour dominer sur ses êtres qui avaient voulu les tuer... Qui avait voulu Le tuer. Et c'était cela le plus important: il désirait les asservir, plus que tout au monde. Et si pour cela il devait se servir du désir de vengeance de la jeune femme, il n'aurait aucun scrupule. Il pourrait même la mettre enceinte pour la forcer à rester... Bien qu'il se demanda directement si cela était possible, dans ce monde de rêve. Peut-être pas, mais peut-être bien. Ils allaient devoir s'informer sur ce monde en premier lieu. Et lui, sur ses pouvoirs....

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Jerry Blake

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Maladie mentale : Cleptomane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:19

Spectatrice en première loge du rabaissement de son collègue esclave, Jerry bouillonnait de rage. Elle  avait certes deux pistolets mais aucun d'entre eux n'étaient doter d'un bâillon ni même de fléchettes anesthésiantes pour que l'autre gus se calme. Le temps que sa collection s'agrandisse, l'occasion serait déjà loin. Les menaces portées à l'extrême commençaient à faire douter la cleptomane de son efficacité mais le colosse avait mine de rien, un pied d'argile. Décidément les révélations allaient bon train et si Feufolé suivait partout le pyromane comme un petit toutou, c'était que c'était son larbin ! Quelle feignasse ! Elle avait presque envie de demander à Feu' ce qui le retenait chez ce type.. il jouait au golf ? Meilleure hypothèse.

Cela dit ce petit être à la langue bien pendu venait de le freiner en plein élan pour ne pas déplaire à Jerry qui avait dès lors toutes les raisons du monde de devenir sa groupie. Le captivant par la sortie de ses armes, elle en profita pour lui faire un clin d'oeil complice car elle lui devait beaucoup.

Un peu long à la détente, le fanfaron remarqua ses jouets et se gaussa de ses réflexions. Quelque chose de pire que la mort ? Jerry avait envie de hurler : WESH JE SUIS AU COURANT ! Il y a quelques jours, elle avait vu disparaitre l'un après l'autre ses collègues prisonniers. Ça bien sûr il ne pouvait le savoir, mais être doué de logique en se disant qu'elle venait d'un endroit craignos et qu'elle en avait surement vu de belles n'était pas en option. À croire qu'il les prenait pour les seuls cons de la croisière ! La cleptomane vexée resserrait de plus en plus ses poignets fébriles sur les manches tout en le laissant dire, elle aurait sa vengeance plus tard.

De son côté, Nikodim jouait aussi la carte de l'esbroufe. Que de parole et jamais d'acte ! Même ses achats étaient aussi inutiles que lui, c'était pas des pions et des petits chevaux qui allaient les sauver là, tout de suite. Heureusement qu'il avait les même idées révolutionnaires qu'elle et un caractère beaucoup plus sympathique à vivre. C'était aussi un plaisir de l'avoir au lit, mais l'heure n'était pas à la rigolade.

Le pyromane invita Francis à rejoindre les deux autres adeptes descendues dans les entrailles du navire, c'était effectivement peut être mieux qu'il dégueulasse le sol en bas plutôt que l'endroit où ils étaient supposés se laver. L'enthousiasme inébranlable de Feu' faisait plaisir à voir et Jerry salua son départ avec un faible sourire.

- À bientôt ! Petite flamme.

Le petit gros zombifié parti les suivre et laissa les deux esclaves seuls. Pari risqué, ils allaient entendre faire parler d'eux même dans l'ombre de la créature. Dès que la voix de s'éteignit , le silence se brisa. Nikodim était vraiment enchanté de sa tentative et la cleptomane était renforcée dans ses convictions. Elle venait de franchir l'un des touts premiers pas avant d'être une femme libérée de la violence masculine et de devenir une vrai dure à cuire, cela dit, il y avait encore pas mal de boulot.

Fatiguée par les prises de bec des uns et des autres, elle souffla un bon coup profitant du moment de répit marqué par quelques caresses affectives du quadragénaire. Il exposa son projet de fuite que Jerry accueillit à coup de baisers passionnés. Marre d'être prise pour de la merde, marre d'être prise pour une potiche, marre d'être le paratonnerre à haine sur ce bateau.. La liste de ses raisons n'en finissait pas. Il y avait de rares personne intéressantes sur ce bateau comme Melena et Feufolé, mais malgré tout certains défauts faisaient fuir la cleptomane hors de cette cage de volatile.  Heureusement l'exode s'annonçait des plus simples : l'attention des marins était détourné par un problème beaucoup plus préoccupant.

- Vous lisez dans mes pensées dis donc.. Fit-elle amusée.

Enlacée, son regard pensif vagabonda sur les mur sombres de la pièce pour s'arrêter sur la vision d'horreur sur le sol de cette salle de bain.

- Mais qu'il est sale ce Francis, souffla t-elle. Et qu'il est con ce flambeur.. Oh tiens, j'ai comme une idée pour atténuer son tempérament de feu..

Son idée brillante avait la même démarche que celle d'une gamine de 5 ans, celle de se faire remarquer ! Sur ce plan là, on pouvait toujours dire que la cleptomane n'avait pas beaucoup changé. Prestement, elle ouvrit à fond le robinet d'eau froide en fermant l'évier et en bouchant les autres trous avec des serviettes propres destinées aux propriétaires des suites. Elle fit de même avec la baignoire, toute excitée dans son accès de libre cours à sa colère. Se serait comme.. Une espèce de signature et trace de son passage, de la même façon que dire : Coucou c'est moi, vous m'aviez oublié ? Une manière de nettoyer la merde que certains avaient dans les yeux concernant son potentiel non négligeable de connerie. Cette inondation serait aussi un clin d'oeil à Melena qu'elle avait croisé dans un lieu humide.. Il manquait juste les krabbys, mais Jerry faisait déjà ce qu'elle pouvait !

C'est avec un sourire satisfait qu'elle referma la porte, puis emboita le pas à Nikodim vers la sortie à l'opposé de la direction des adeptes, c'est que se serait couillon de les croiser si proche du but ! Quelques membres de l'équipage se précipitaient munis d'armes vers le sous sol sans faire attention à eux puisqu'ils se cachaient mais même sans cela, c'était possible qu'ils soient comme invisibles. Tous étaient obnubilés par la créature du dessous, une vrai starlette celle-la ! Jerry en était presque jalouse de n'avoir aucun public.

Après avoir traversé les ponts supérieurs, ils débouchèrent enfin à l'extérieur. Personne ici ! Mais ce n'était pas le moment de trainer, ils s'avancèrent avec prudence jusqu'aux canots de sauvetage faisant presque la taille de la cabine de Melena ! Il fallait en sauver du monde, mais les deux esclaves ni comptaient pas. Seule leur fuite à eux importait, le reste ils s'en foutaient. Voilà ce qui se passait lorsqu'on les laissait sans surveillance, c'était mérité !

Bientôt ils actionnèrent le système de poulies et descendirent pour toucher les vagues. Le soleil et la brise qui s'engouffrait dans sa robe redonnaient bonne mine à la prisonnière.

- Vous savez ce que ça sent ? Les vacances !

Où qu'ils aillent, n'importe où, se ne serait jamais aussi pire que Freedoom le cimetière géant !

=> Direction la mer de Sable, prenez vos crèmes solaire !
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Ace Ridley

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Maladie mentale : Pyromane

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Sep - 14:50

Melena ne semblait pas décidée à bouger d’un pouce et si d’un côté, Ace voulait la mépriser pour tout ce qu’elle avait pu faire jusqu’à présent, une partie de lui ne pouvait que la comprendre. Sans doute un reste de compassion made in Freedoom, allez savoir..
De toute façon la nouvelle attraction fit son entrée et brisa toute tentative de réhabilitation sociale émanant de la nécrophobe. Bon ok, Francis était pas très encourageant, mais merde : ce gosse mordait pas !! Enfin… pas encore, du moins. Ce gros ventre à pattes en serait bien capable, tiens..

Le reste ? Ça se passa un peu trop vite pour Ace de toute façon encore trop en rogne contre Nikodim pour pouvoir se concentrer sur autre chose. Ce type ne pigeait pas que quand on lui disait « je peux te cramer la gueule », ce n’était pas une image.. Bah ! Il comprendrait bien un jour.
La tentacule fusa à toute vitesse pour venir fouetter le visage du gros sac qui s’étala sur le sol, coupant le pyromane dans sa réflexion pour le reconcentrer un peu sur la réalité. Ce machin pouvait faire mal, non : ce machin pouvait tuer !

- Feu’.. tiens-toi prêt, ok ?
L’envie de se calciner un membre n’était pas très présente, mais aux grands maux, les grands remèdes. S’il fallait en passer par-là pour se défendre et protéger Elie, il était prêt à payer le prix fort.
- Ca marche, mon grand !
Prenant appui sur ses jambes pour pouvoir encaisser la douleur de la brûlure, le Ken cherchait des yeux sa cible, mais dans l’obscurité ambiante, il préférait attendre d’avoir un angle de visée suffisamment bon pour ne pas faire trop de dégâts collatéraux – non pas que l’envie lui manquait, mais couler définitivement l’épave qui constituait leur seule chance de survie n’était pas la meilleure chose à faire.

L’hésitation du pyromane lui valut de se faire coiffer au poteau par Melena qui se montra plus réactive et entreprenante, le forçant donc à abandonner l’idée d’envoyer une boule de feu géante. Maintenant que l’adepte nécrophobe était lancée, c’était bien trop risqué.
Utiliser le pistolet ? Là encore, Ace préféra ne pas miser sur son adresse au tir même si l’adolescente méritait bien un ou deux suppositoires blindés pour tout ce qu’elle avait fait.

- Chier, siffla-t-il entre ses dents. Pour sûr, il était frustré : grâce à Feu’, il pouvait devenir une arme de destruction massive mais la précision lui manquait cruellement. A moins que le monstre n’avale Feu.. c’était de toute façon trop tard : Elie tentait le tout pour le tout en dégainant son arme.
La réponse au sentiment d’être parfaitement inutile à l’heure actuelle fut le réflexe d’aller mettre Francis de côté. Pas la peine que le monstre puisse mettre la main – ou le tentacule – sur un projectile de cette taille.
- Ace !
- Je sais, z’ont pas b’soin d’moi. Se tournant vers le gamin qu’il traina à quelques mètres du trio enragé, il l’intéressa pour la première fois à ce qu’il avait devant lui. Ce pauvre mioche devrait se pisser dessus, en toute logique. Et pourtant, il y serait presque retourné si on l’avait laissé faire.
- Rest’là, Bouboule. Vu comme il t’a amoché la gueule, vaut mieux pas y r’tourner.

Resté sur le côté également, le pyromane eut tout juste le temps de voir sa petite amie fondre sur le monstre, armée d’un machin à la taille ridicule. Si le pouvoir qu’avait Melena de passer à travers la matière enlevait une part d’appréhension, son cœur fit un bond alors qu’il imaginait déjà le pire.
En quelques secondes, le monstre rapetissa jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un vulgaire insecte que les rangers de la mauvaise jumelle vinrent piétiner sans autre forme de procès. Difficile de croire que c’était réellement fini.
Il se releva tandis qu’Elie approchait du gros, lui laissant le rôle de la nounou. Pourtant, un grincement dans les entrailles du navire le fit revenir à la réalité.
- Ouais, il a gros bobo, super.. c’possible de s’inquiéter de ça plus tard ? Nan c’qu’on a un plus gros problème, là ! A ce propos, ‘t’reste de ton machin rapetissant ? ‘Comme la putain d’impression qu’on va en avoir grave besoin.

Ace repensait au tentacule géant qu’il avait vue en allant rejoindre les deux adeptes. Appartenait-elle à un monstre encore plus gros que celui-là ? Un ‘copain’ ou le ‘papa’ ? Super journée, franchement !
Toutes ces conneries du monde des rêves commençaient à le gaver. On lui avait menti : il lui arrivait toujours autant de couilles quand bien même il était adepte.
- .. Bien joué, sinon. Pour le monstre. C’était pas mal. Cela s’adressait bien évidemment à Elie qui l’avait achevé, mais également à Melena dont la réactivité la mettait sur la bonne voie pour se racheter une conduite… si tant est qu’elle ne renchérisse pas avec d’autres emmerdes à côté, bien sûr.

Se montrant aussi impassible qu’il le pouvait, il fit signe à Feufolé de le suivre jusqu’au pont du navire. A peine s’était-il retourné qu’un visage familier se dessina dans l’obscurité pour s’avancer jusqu’à lui.
- C’est bien ce que je pensais… Vous avez accueilli un clandestin à bord, hein ? Je crois que vous nous devez des explications.
Cette voix, ce ton neutre à la limite du je-m’en-fouttisme… Ace ne la connaissait que trop bien.
- Franck..?
- Ouais. C’est pas contre toi, mais je peux pas faire comme si de rien n’était. Quelqu’un.. souhaite essayer de me divertir avec des mensonges avant que je n’envoie un rapport aux gardiens..?

L’œil vide de toute compassion ou d’intérêt de Frank passa en revue le quatuor de voyageurs. Impossible pour le Ken de savoir à quoi pensait ce jeune homme ni qui il était pour se permettre de les prendre ainsi de haut, mais son âme lui hurlait de se méfier de ce type.
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Oct - 17:43

Les coups de feu tirés par le fusil à pompe d’Elie éclatèrent dans l’espace confiné, assourdissant. Les serpents sifflèrent de mécontentement, à l’instar de leur propriétaire qui plissa les sourcils. La bête aveugle hurlait, furieuse, déversant des flots de rugissements monstrueux qui auraient glacé le sang du plus aguerri des marins. Melena n’entendait plus sa comparse ; elle n’entendait plus que la créature et son cœur immatériel qui battait contre sa poitrine. Comment abattre la chimère maintenant ? Telle était la question. L’espoir qu’un nombre suffisant de morsure suffirait à lui injecter une quantité de venin assez élevée pour être mortelle à une masse si imposante se heurtait au réalisme : même avec autant de reptile, il faudrait qu’elle réussisse à l’atteindre plus de fois qu’elle n’en serait capable ; à moins d’y passer la journée.

Ces interrogations prirent fin lorsque soudainement, la bête se mit à rétrécir, tant et si bien qu’Elie se contenta de l’écraser sous sa semelle. Encore et toujours elle : dans leur trio d’adepte, elle semblait abonnée au privilège de porter le coup de grâce. Le silence enveloppa alors l’obscurité. Epais, comme poissé par la quantité de sang qui avait coulé ; l’ombre de la mort se terrant dans ses recoins les plus intenses. D’ailleurs, son odorat nécrophage lui rapportait toujours la quantité de cadavres qui l’encerclaient dans l’obscurité. Un frisson glaça sa colonne vertébrale, comme si une armée de mains décharnées s’apprêtait à la saisir pour l’emporter dans les affres de l’oubli ; mais il n’y avait rien. Si, la folie, rien que la folie.

Blanche comme un linge, son corps encore secoué par le surplus d’adrénaline, la nécrophobe osa se pencher à tout hasard sur l’une des charognes qui se dressait sur son chemin, tandis que le couple s’occupait du petit gros débarqué de nulle part. Du bout des doigts, elle effleura une parcelle de chair morte, grimaçant comme si elle avait reçut un éléctrochoc ; mais du même coup, en un flash mental, l’adolescente sut de quelles facultés elle avait hérité : savoir faire de solides nœuds marins et descendre d’interminables culs-secs d’alcool fort sans s’écrouler. Une fois encore, elle ne voyait pas l’utilité immédiate de ces dons, mais il fallait croire que son pouvoir piochait dans le tout et le n’importe quoi.

Une voix qu’elle ne connaissait pas s’éleva alors des ténèbres, menaçant de rapport aux Gardiens que leurs nouveaux adeptes s’étaient permis de faire quelques invitations supplémentaires. Il fallut un petit instant à l’encéphale déconnecté de Melena pour remettre les éléments au bon endroit : Jerry, Nikodim, le cargo des prisonniers, sa présence ici, son statut récent trahis par la marque entre ses deux seins. Toutefois, le dénommé Franck ne faisait pas allusion au russe et à sa comparse volatile, mais au gamin bien en chair au visage ensanglanté. La jeune fille s’approcha alors, sa robe de mariée lui donnant presque l’air d’une revenante, et elle se planta entre le nouvel arrivant et Francis, afin de les dévisager successivement de son regard glacé où brillait la lueur d’un délabrement avancé de sa raison.

- J’le connais pas moi ce mioche, déclara-t-elle finalement avec une sincérité tranchante, c’est pas mon problème.

Alors, elle emprunta les escaliers pour rejoindre l’étage sans un coup d’œil pour personne. L’électricité n’était toujours pas revenue. En haut des marches métalliques, les ombres étaient si épaisses qu’il lui était devenu complètement impossible de progresser sans tâtonner. Par peur qu’une autre créature soit tapie dans un recoin, n’attendant que son passage pour lui jaillir dessus, Melena redevint immatérielle, mais il n’y avait rien. Rien d’autre que sa respiration irrégulière, son cœur qui tambourinait toujours, et ces frissons incontrôlables. L’obscurité était propice aux réminiscences, comme l’image de cette tête qui lui avait parlé, réclamant une dernière volonté dont elle ne se souvenait plus vraiment.

Pas un remord pour Francis, pas une pensée à son égard, de même qu’Elie et Ace n’en avaient pas eu pour Naomie. La pauvre était sûrement morte, dévorée par les zombies, et elle ne l’avait pas aidée. A quoi bon désormais ? Rien ne rachèterait son âme des meurtres qu’elle avait commis, des atrocités dont elle était l’auteur, de l’assassinat de sa mère ou de l’abandon d’une fille de son âge. Si l’enfer existait, sa place devait déjà l’attendre avec les lettres de son prénom cousu en or sur le trône de son purgatoire, mais Melena était persuadée qu’il n’y avait rien. Un vide. Un gouffre. Le néant.

Elle découvrit enfin un escalier qui remontait, jusqu’à un palier éclairé par la faible lueur du jour terne s’introduisant par un hublot étroit. Lasse d’entendre les sifflements passifs de ses reptiles, l’irlandaise retira sa couronne de méduse. Ses cheveux blonds peroxydés retombèrent sur ses épaules, désordonnés, emmêlés. Comme si la lumière lui rendait la force de revenir sur terre, loin du large abyssal de la démence, des questions d’ordre technique s’imposèrent soudainement : restait-il assez de marin pour faire avancer le bateau ? Jerry et Nikodim étaient-ils bien restés en place ? Ce « Franck » allait-il vraiment causer des ennuis à Elie et Ace ? … et d’où sortait ce gamin rondouillard ?
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Avr - 18:26

Le gosse encore sous le choc ne chercha pas à attraper sa main et Elie la récupéra donc avec un soupir excédé alors qu’Ace la pressait de s’occuper d’affaires plus sérieuses que le pouponnage d’enfant obèse. Il n’avait pas tort d’ailleurs vu que « Franck », un mec qu’elle avait aperçu en début de voyage s’était pris de l’envie de leur rendre visite, des menaces plein les poches. Alors comme ça il allait faire un rapport ? Pauv’ con. L’adolescente lui jeta son plus beau regard noir alors que Melena tirait sa révérence en les laissant – comme d’habitude – sur le carreau.

- Et je peux savoir comment on est censés avoir faire monter ce gros lard à bord ? Il fait bien 20 kilos de plus que moi, au bas mot, la mauvaise jumelle se tourna vers un Francis catatonique pour ajouter, C’pas contre toi hein, mais faut dire ce qui est : on peut pas dire que t’ais la ligne.

Après un trait d’esprit de Feufolé elle se permit un sourire en coin et reprit avec plus de sérieux :

- Il est apparu comme ça « pouf » dans notre cabine. Une instabilité spacio-tempomachin là, sûrement. Et si ça te plait pas, bah j’m’en tamponne le coquillard. Va donc écrire ton rapport à la con si ça te chante, ce serait pas la première fois qu’on raconte des conneries sur notre gueule.

Le marin n’avait pas l’air commode et son regard avait de quoi vous glacer jusqu’au sang mais c’était le cadet de ses soucis. Non, à l’heure actuelle Elie était bien trop occupée à se demander pourquoi le sol n’était plus droit, et pourquoi cette pente nouvelle s’accentuait un peu plus à chaque fraction de seconde. Le grincement de l’acier lui vrillait les tympans mais elle résista à l’envie de se plaquer les mains sur les oreilles pour les accrocher plutôt à la rampe métallique de l’escalier. Heureux réflexe que celui-là ! Bouboule quant à lui roula le long du plancher incliné pour disparaitre à travers l’ouverture qu’avait fait la bête dans la coque du bateau.

Un bruit d’éclaboussures et un cri de surprise ne tardèrent pas à se faire entendre mais la portoricaine était bien trop occupée à gravir les escaliers tant bien que mal pour se soucier d’aller à la pèche aux boules. Il lui fallut toute la force de ses bras pour gravir les marches et rejoindre le pont, Ace et Franck sur les talons. La raison de ce tangage ne tarda pas à sauter aux yeux d’ailleurs : une réplique 5 fois plus grosse de la bête qu’ils avaient affronté un peu plus tôt s’agrippait au navire, ses tentacules enroulés autour de la carcasse métallique du rafiot.

- Putain de m…

Un hurlement guttural s’échappa de la bouche du monstre, engloutissant la fin de sa phrase dans un vacarme tonitruant. Elle comprenait bien mieux d’où venait le pressentiment de son cher et tendre…

- Et on est doit buter ce truc maintenant ?! J’ai eu ma dose de truc géant et meurtrier, on peut pas avoir la paix bon sang ?!

Malheureusement pester ne résolvait rien, elle se mit donc en tête de chercher le moyen de planter sa seringue dans leur assaillant marin. Les choses s’annonçaient bien plus compliquées qu’avec sa progéniture. Primo il n’était pas bloqué dans un couloir exigu, lui. Deuxio un coup de tentacule ne se contenterait pas simplement de la faire voler mais la réduirait purement et simplement en charpie. Tercio son corps était bien trop éloigné de la coque pour qu’elle puisse l’atteindre. La seule chose qu’elle pouvait atteindre était la masse de tentacules gesticulant en tous sens. Pas ce qu’on pouvait appeler un jeu d’enfant.

- Je suppose que passer son tour n’est pas une option ? la psychotique s’apprêtait à pester de nouveau lorsqu’un trait de génie lui traversa l’esprit, Ou si justement.

Elie fourragea dans ses affaires pour en tirer son fouet et adressa un sourire féroce au dos de Franck qui s’éloignait déjà, probablement pour organiser un semblant de résistance et éviter de couler à pic. L’arme fusa pour l’atteindre entre les épaules dans un claquement sec et il s’arrêta net. Lorsqu’il fit volte-face comme un automate à sa demande le sourire de l’adolescente s’élargit un peu plus. Ce joujou était vraiment fendard ! Elle lui jeta sa seconde –et dernière seringue- avant de s’exclamer, narquoise :

- Tiens, pour la peine vu que tu nous as calomnié tu vas te faire pardonner. Plante donc ce truc dans l’énorme bordel qui bouffe ton bateau, elle se tourna vers Ace, Ça risque d’être drôle non ?



Dernière édition par Jade Martins le Sam 18 Mai - 15:43, édité 1 fois
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Ace Ridley

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeSam 11 Mai - 16:24

Evidemment, personne ne connaissait cet enfant, ç’eût été trop facile que les voyageurs passent d’eux-mêmes aux aveux et Franck s’y attendait. Aussi écouta-t-il les excuses des adeptes avec une esquisse de sourire à la commissure des lèvres, soubresaut à peine visible tandis que le reste de son corps restait de marbre. Le seul qui réussit néanmoins à lui faire lever un sourcil fut Feufolé qui sauta sur l’occasion de la ramener, comme à son habitude :
- de toute façon, on aurait pas pu le faire monter à bord sans que ça ait fait tanguer le navire ; on l'aurait remarqué !

Tout semblait glisser sur l’espion des gardiens, y compris l’agitation qui secouait le navire de part en part. Encore à moitié dans l’ombre, on distinguait cependant que Franck avait fermé les yeux tout en croisant les bras, comme pour se concentrer davantage. Au bout de quelques secondes, il rouvrit les yeux et entrouvrit les lèvres desquelles s’échappa un sifflement dont Ace ne sut pas s’il devait l’entendre comme moqueur ou méprisant.
- Une « instabilité spatio-tempomachin », hm ? Ça a l’air tout à fait crédible, ma foi. Et tellement facile ; tellement arrangeant. J’aimerais seulement que vous-.. Le marin n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le bateau tangua brutalement, manquant de renverser toute personne encore debout. Habitué à la haute-mer, Franck se mit à quatre pattes, écartant bras et jambes pour répartir son poids et ne pas se faire embarquer par les quelques tonneaux qui roulaient et rebondissaient déjà jusque dans la faille qui s’était créée quelques instants auparavant. Tous n’eurent pas le même réflexe ; ce fut le cas du gamin, Francis.
Tombé à la renverse, Ace ne vit pas ce dernier tomber à l’eau mais compris qu’une nouvelle victime venait de s’ajouter au tableau de chasse du deuxième monstre lorsqu’il entendit un tout dernier cri s’élever dans les airs entre deux crissements de tôle.

- Pour une fois, je dois avouer que je suis plutôt content de pas avoir de jambes.
- Parle pour toi, articula péniblement le pyromane qui s’était littéralement vautré sur le sol et se relevait péniblement tout en se frottant le nez. ’Tain ! J’savais qu’on aurait pas dû monter à bord d’cette merde. Un truc entouré d’flotte, franchement !!
Voyant Elie se diriger vers le pont à grandes enjambées, il lui emboîta le pas et ignora franchement Franck. Ils avaient un peu d’autres chats à fouetter, quoi ! Enfin des chats… sans doute eut-il préféré que c’en fussent. Les chats, ça se bute autrement plus facilement qu’un poulpe de 15m de long – à vue de pieds.

Le Ken arriva juste à temps sur le pont du navire pour voir de gigantesques tentacules fouetter furieusement l’air et tout ce qui avait le malheur de passer à portée ; l’un d’eux secouait même un pauvre marin qu’il finit par lâcher ou plutôt envoyer balader en pleine mer. Quel gâchis de nourriture ; ce monstre n’avait décidément aucun sens pratique. Ça en faisait donc l’animal de compagnie parfait. *Ils font de ces conneries en taille réduite, aussi ?* La question la plus actuelle demeurait cependant la suivante : comment foutre une dérouillée à un machin de cette taille ? L’autre, c’était un caniche à côté de ça ! Et à dire vrai, Ace n’avait aucune envie de se cramer le corps pour sauver les autres… Ou plutôt : il avait envie de cramer quelque chose, mais si quelqu’un d’autre que lui pouvait se charger du monstre, ça lui éviterait de se fouler. Et puis tant que ‘ça’ s’attaquait seulement aux marins… D’ailleurs dans pokémon, les types feu n’ont que peu d’effet sur les types eau : excuse toute trouvée pour laisser les autres faire !

- Hm. C’est pire que ce que je pensais, déclara Franck en passant devant les deux voyageurs. Il resta là à observer la bête, stoïque, avant de lancer aux adeptes : il faut que j’aille parler capitaine. Mais soyez sûr que nous reprendrons notre discussion là où nous en sommes restés.
Il n’eut le temps de faire que quelques pas qu’un claquement retentit ; Ace sursauta et le marin, lui, se figea. Le pyromane prit alors connaissance de l’objet à l’origine du bruit : le fouet qu’Elie tenait dans la main. Intrigué, son regard passait alternativement de l’objet à la cible ; de la cible à l’objet. Franck se retourna pour faire face à la mauvaise jumelle.
- Il va la tuer ? demanda Feufolé sur un ton parfaitement insouciant. Ace se tourna vers la boule de feu, choqué des propos qu’il venait d’entendre. Il était sérieux, là ?

La dominatrice en puissance siffla quelques ordres au marin et Ace passa – avec le même visage interloqué – de Feufolé à Elie :
- Nan mais t’es sérieuse, là ? Tu crois vraiment qu’il va-D’accord.
Incapable de faire sortir ne serait-ce qu’un son de sa bouche, Ace se fit coiffer au poteau par son invocation : Ah ben cette fois, ce sont les bras qui m’en tomberaient si j’en avais. Le marin attrapa le sérum et s’éloigna nonchalamment en direction du monstre.
- Ben putain, c’clair que ça va être marrant… Affichant désormais un sourire joueur, il demanda à sa moitié : Tu paries sur lequel ? Poulposaure ou M. Psychorigide ?
Hélas, une nouvelle secousse se fit sentir et une vague déferla sur le pont, envoyant balader Ace qui s’agrippa à un cordage pour ne pas glisser davantage. Fini d’être spectateurs pour le moment…
- Beuh ! Beurk, ‘dégueulasse, l’eau salée ! Et.. Eh, mec, c’est quoi cette algue ? Le pyromane tira un peu le voile qui lui collait à la peau à cause de l’eau et remarqua alors que ce dernier était rattaché à sa personne à divers endroits. Eh, t’es sérieux !? C’pas une algue : c’une ROBE ! Une ROBE, quoi !
- Hahaha ! Ouais, très chic, très tendance ! Elle te va à ravir. Pile dans les tons aquatiques, c’est parfait ! le Ken fixa son esprit de feu d’un regard haineux et écarquilla les yeux cependant que Feufolé se transformait… en pierre !? Le caillou tomba au sol en produisant un son mat lorsqu’il heurta le sol. Affolé, le pyromane s’empressa de ramasser le galet insignifiant auquel on devinait encore la forme d’une flamme et le visage de Feu’ au centre.
- Putain… Putain, Feu’ !! Qu’est-ce que j’ai fait, bordel ? Comment on arrête ça ??

Un peu plus loin, lui aussi renversé par la vague, Franck se relevait autant que faire se peut. Ses habits détrempés entravaient désormais ses mouvements et lui rajoutaient un poids supplémentaire. Comment faire ? Il s’arrêta et prit le temps de réfléchir… Tant de questions et si peu de réponse ? Pourquoi faisait-il ça et pourquoi l’avait-on ainsi abandonné ? Ça ne pouvait pas se finir ainsi !
Il plaqua sa main contre sa tempe alors qu’une douleur vive suivie d’un acouphène le paralysa pendant un instant. Il connaissait cette douleur ; ce signe. Franck rouvrit ses yeux dont le vert s’était terni et dans lesquels plus aucune émotion ne transparaissait. ‘Ça’ s’était déclenché ; il le sentait : son cerveau était débarrassé de tout ce superflu émotionnel et de tous ces doutes. Chaque question trouvait sa réponse à une vitesse fulgurante. Il était à nouveau cet automate guidé par la seule volonté de Dieu ; Il lui prêtait sa puissance : Deus Ex Machina.
Il enleva son haut, déchira les jambes de son pantalon et retira ses chaussures. Se demander ‘pourquoi’ était inutile et superflu : cela augmentait sa vitesse et sa mobilité, tout simplement. Rapidement, il établit mentalement un parcours jusqu’au monstre entre les obstacles que constituaient caisses éventrées, tonneaux roulant et cadavres sanglants. Il resserra sa poigne sur la seringue et s’élança.

Le sol glissant n’arrangeait rien, mais il parvint à se faufiler comme prévu jusqu’au monstre en slalomant de-ci, de-là et en évitant chaque tentacule. Il prit appui sur le bastingage et s’élança dans les airs, brandissant la seringue. Franck vint s’aplatir sur le monstre en lui plantant profondément la seringue. Les effets furent immédiats et déjà, la bête colossale rapetissait à vue d’œil jusqu’à ce que ce ne soit plus Franck qui soit contre le monstre sinon le monstre contre Franck.
Les deux flottaient désormais à quelques mètres du bateau et l’espion des gardiens empoigna l’animal désormais sans défense avec la même détermination que celle dont il avait fait preuve quelques minutes plus tôt. Ses doigts se resserrèrent autour du poulpe jusqu’à ce que ses entrailles dégoulinent de la main du marin pour se noyer dans les eaux troubles parsemées de morceaux de palettes, de caisses et de corps.
Franck lâcha le cadavre sans plus d’états d’âme et entreprit de revenir jusqu’au bateau à la nage.

Pendant ce temps, devenu inconsolable, Ace était en proie au désespoir quand Feufolé repris consistance ; il se laissa glisser à travers les mains d’Ace qui s’étaient refermées autour de lui et se planta juste devant son visage dont les yeux rougis portaient déjà quelques larmes.
- C’est beau de te voir pleurer, mon grand. C’est comme ça que je sais que tu es encore humain.
A la fois rassuré mais encore sous le choc, le Ken mit quelques secondes à réaliser ce qui venait de se passer. Il répondit enfin :
- Ce… C’pas des larmes, c’est l’eau d’mer… Et le pyromane de se relever en se raclant la gorge ; il renifla bruyamment aussi, accessoirement.
- Je crois que je vais éviter de te regarder dans les yeux tant que tu portes ce truc, hm ? C’est pas que tu sois laide, hein – je commence à m’habituer à te voir en robe – mais je me souviens de l’histoire de Méduse et… Nan, sérieusement : tu veux pas être changé en pierre, c’est juste TROP désagréable.
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Melena Autumn

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Mai - 18:53

La lueur traversant les hublots crasseux découvrait un couloir pour l’heure totalement désert. Les matelots étaient ailleurs – déjà morts dans les étages inférieurs, ou alors réfugiés sur le pont. Melena poussa un soupir triste, tentant d’expirer hors de sa carcasse fragile les horreurs qui s’agrippaient à ses entrailles, mais ce fût vain. Ses yeux gris flirtaient avec le sol métallique, comme si relever la tête allait forcément la mettre face à ses démons. Ses fantômes.

Un rire qu’elle avait déjà entendu s’éleva alors tourbillon orange noya instantanément sa silhouette. Quand le nuage fût dissipé, l’adolescente constata que non seulement le pouvoir de sa robe de mariée s’était interrompu, mais en plus, elle portait à la place un costume qu’elle supposait hideux. Le masque obstruait presque ses voix respiratoires, gênant sa vision, et elle devinait aux inquiétants bras mouvants fixés sur ses cotés qu’elle était grimée en araignée. Une apparence de monstre pour un monstre. Quoi de plus normal ?

Spoiler:

Pas le temps de protester : un choc brutal sur le cargo déjà endommagé l’envoya valdinguer contre un mur. La tête heurta la paroi douloureusement, mais ses bras artificiels s’étaient machinalement plaqués sur le métal, désormais fermement scotchés. Heureusement qu’ils l’étaient parce que, encore étourdie par son coup sur l’arrière du crâne, Melena n’aurait pas pu s’épargner une glissade jusqu’à l’autre bout du couloir vide sans eux. De nouveaux cris s’élevèrent, provenant de la surface cette fois, du pont. L’horreur se poursuivait. Un instant, la jeune fille se demanda si tout ceci n’était pas un piège des gardiens : faire semblant de les récompenser, leur faire miroiter la liberté, et leur infliger une dernière épreuve à laquelle ils n’échapperaient pas.

Nouvelle secousse violente. Cette fois, l’irlandaise plaque machinalement ses propres mains sur la paroi, et réalise qu’elles y restent également instinctivement scotchées. Stupéfaites, elle essaye alors de se hisser, à la façon d’un arachnide… et y parvient ! Le haut de son crâne frôle bientôt le plafond, alors elle s’arrête, impressionnée par les capacités offertes par ce costume. Dos au mur, elle contemplait le sol, sentait vibrer la coque rouillée du navire sous les assauts de la créature tentaculaire, mais elle s’en fichait. Pourquoi ? Elle avait oublié.

- Qu’est-ce… HEY !

La nécrophobe tourna la tête juste à temps pour voir un jeune marin ôter l’une de ses chaussures pour lui envoyer à la figure. Plus par réflexe qu’autre chose, elle lâcha prise et se réceptionna douloureusement au sol, manquant de se tordre la cheville.

- Ça va pas ou quoi ?! Cracha-t-elle, mais le concerné n’a pas l’air de s’en soucier.

Comme possédé, il se préparait déjà à enlever son autre chaussure pour la poursuivre avec, comme il l’aurait fait avec un insecte découvert dans un coin de sa chambre. Pendant la fraction de seconde où il détourne les yeux vers ses lacets pour pouvoir les défaire, Melena choisit de se sauver, courant dans le couloir métallique jusqu’à tomber sur un autre escalier qui descendait. En bas, plein de portes ; et derrière chaque d’elle, des entassements de cartons plus ou moins bien rangés plongés dans une semi-pénombre moite.

L’irlandaise choisit une cachette, entre deux piles à peu près stables, et se recroquevilla comme une enfant. Ce n’était pas la peur qui l’avait fait déguerpir, juste cette sensation violente d’être prisonnière d’un cauchemar ; que chaque pas qu’elle faisait la rapproche d’un gouffre sans espoir. Aussi, cette impression déchirante que son costume ne faisait que refléter sa laideur intérieure. Elle ne saurait soutenir de se voir, ni tolérer que quelqu’un la regarde vraiment.

Comme un voile, une ombre floue et blanche s’élevait rapidement devant ses yeux. La jeune fille ne frissonnait même pas, parce qu’elle comprenait ce qui se passait, son cœur l’avait appelée. La silhouette de sa mère se tenait debout, indemne, exactement comme Melena se souvenait d’elle – comme elle l’était avant qu’elle ne la tue une seconde fois. Mme Autumn contemplait sa fille avec cet éclat d’amour triste, une douceur douloureuse qui contraint la nécrophobe à baisser ses orbes d’orage.

- Je ne mérite pas que tu sois fière de moi, souffla-t-elle à l’apparition, je suis… elle marqua une et secoua sa tête comme si une araignée venait de se glisser sournoisement sur ses cheveux décolorés, mais c’était elle l’araignée – la bête.

Qu’allait-elle dire déjà ? En voulant trouver une réponse dans le regard de sa mère, n’importe quoi, elle s’aperçut que cette dernière avait disparu. Bien sûr. Elle était dans sa tête, nulle part ailleurs ; et le navire lui, s’ébranlait encore une fois, mais ce monde-ci lui paraissait inaccessible, déconnecté.
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Jade Martins

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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 19:37

Oui, elle était sérieuse et à raison. Franck obtempéra sans se faire prier après qu’elle eut rangé son fouet, alors qu’une vague déferlait sur le pont en les envoyant valser dans le décor. Elie évita le sort de Francis en heurtant une cheminée métallique à laquelle elle s’agrippa de toute la force de son bras droit, le gauche étant présentement occupé par le port d’une lame en plastique. Une fois la vague retirée et la vue moins aveuglée par l’eau salée, l’adolescente compris d’où cet accessoire provenait : d’un nouveau costume d’Halloween pardi ! Après la lanterne et le loup-garou, la voilà grimée en un clown de cauchemar à en croire son reflet que lui renvoyait le pont luisant d’eau de mer. Elle avait vu pire, elle avait aussi vu mieux, mais pour l’heure, tout ce qu’elle voyait c’était que le monstre rapetissait à vue d’œil, signe que son plan s’était déroulé à merveille.

La psychotique rejoignit tant bien que mal Ace que l’esprit de la fête des morts semblait déterminé à transformer en travelo. Il avait les yeux rougis par les larmes et à cette vue El’ haussa un sourcil. Il vivait aussi mal cet accoutrement ?

- C’est juste temporaire tu sais hein, comme la derniè…

Ses yeux croisèrent ceux du pyromane et elle bascula sur le sol, rigide et froide. Sa première pensée fut qu’elle devait être morte, sa seconde que primo, les morts ne pensaient pas, deuxio qu’ils étaient rarement changés en pierre comme le lui apparaissait la portion de bras située dans son champ de vision. Cet état d’immobilité forcée poussait à la réflexion, domaine que la mauvaise jumelle ne côtoyait pas souvent, et il fallait avouer que ça ne lui faisait pas du bien. Tout ce qui lui venait à l’esprit c’était que si une déferlante l’envoyait à la flotte elle coulerait à pic comme le Titanic sans rien pouvoir faire. L’angoisse ! Une chance qu’elle ne connaisse pas la peur, auquel cas elle se sentait juste profondément emmerdée par avance. La vie sous-marine sied peut-être aux poissons-chats mais pas aux portoricaines de 17 ans.

D’ailleurs que se passerait-il si elle restait toujours dans cet état ? On pouvait espérer que ça passerait après la disparition des costumes mais… Et si ce n’était pas le cas ? Est-ce qu’on la recyclerait en figure de proue ? Est-ce que ses rares amis viendraient pleurer sur sa soi-disant dépouille, persuadés qu’elle n’était plus qu’une coquille vide de granite ? Rien de bien réjouissant là-dedans, à vrai dire elle aurait préféré se bâfrer une pizza. Ou deux tiens, soyons fous ! Elle en était à ce stade dans ses réflexions quand les sensations revinrent dans ses doigts puis dans le reste de sa personne. Alléluia ! Par réflexe, elle caressa la croix qu’elle portait autour de son cou et se redressa avec difficulté.

- Tu devrais porter des lunettes de soleil chou’, ton pouvoir craint vraiment pour tes potes.

L'adolescente fit craquer ses articulations en se redressant, redécouvrant au fil des secondes les sensations dans son corps encore engourdi. Pendant leur petit jeu malsain d'un deux trois soleil l'équipage s'était remis au travail pour tenter d'empêcher le rafiot de couler et désormais ça s'agitait dur sur le pont. Les marins couraient en tous sens pour rafistoler la coque, écoper, soigner les blessés... un vrai champ de bataille s'étalait sous leurs yeux. Un des matelots sembla enfin les remarquer et, non sans leur adresser un regard circonspect dû à leurs étranges tenues, il leur conseilla de retourner en cabine jusqu'à la fin du trajet. Autant pour leur sécurité que pour ne pas les avoir dans les pattes à n'en pas douter.

C'est donc tant bien que mal que le duo rejoignit leurs quartiers pour constater -ô surprise- que les clandestin s'étaient sauvés. Sans un merci, pas même un mot, rien. Elie n'était même pas surprise à vrai dire mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne réclamerait pas compensation à leur prochaine rencontre si elle se faisait. Les gens irrespectueux, impolis mais surtout ingrats l'avaient toujours mis sur les nerfs. Un peu plus que le reste j'entends.

- Je crois que je vais dormir un peu... se battre, se soigner, se battre, se soigner puis se battre encore... merci bien hein ! Et je déteste les clowns.

La psychotique jeta un regard haineux au reflet que lui renvoyait la glace trônant dans un coin du salon.

- Moins j'me verrai, mieux j'me porterai...

Après s'être traînée jusqu'à sa chambre elle se laissa tomber comme une masse sur son lit et sombra rapidement dans le sommeil. Ni les grincements métalliques ni les ordres aboyés par les marins ne purent la perturber, pas plus que le matelas s'affaissant un peu sous le poids d'Ace venu la rejoindre. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'elle ouvrit les yeux, au bruit sourd de la coque heurtant la roche. Un coup d'oeil ensommeillé par le hublot lui permit facilement de comprendre qu'ils avaient appareillé plus ou moins volontairement... quelque part. Pas dans le désert promis en tout cas vu la neige qui tombait en tourbillonnant.

Les yeux encore bouffis derrière son masque de clown Elie s'assit au bord de sa couche. Émerger n'était pas chose aisée, comprendre ce qui se passait encore moins, mais heureusement les cris de l'équipage faisaient un flash info tout à fait respectable...
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MessageSujet: Re: La croisière ne s'amuse pas   La croisière ne s'amuse pas - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Aoû - 21:28

HRP : Je poste maintenant pour finaliser ma présence dans le bateau, et pouvoir partir dans les Terres Gelées. Comme convenu avec Jade, j'ai dis que vous étiez simplement partis sans moi sans donné de détails, ni de précision temporel, donc vous êtes libre de RP sans vous occuper de mon cas Wink

Le temps s’écoulait avec une lenteur irréelle, goutte à goutte qui lui donnait l’impression de disparaître, chaque seconde un peu plus. Avec une indifférence de démente, Melena écouta le cargo gémir sous les assauts du monstropoulpe, vibrer sous la force de ses tentacules, puis se taire. L’équipage devait avoir vaincu la bête, avec l’aide de ses amis sans doute, sans elle visiblement. Qui avait besoin d’elle de toute façon ? Pourtant, malgré les pensées noires logées dans son crâne, comme autant de gangrène psychologique, le calme revenait en elle. Cette solitude retrouvée lui rappelait ce qu’elle avait toujours adoré, une sensation qui faisait partie de sa personnalité, même si elle admettait que ces dernières semaines lui avait appris à aimer la compagnie.

Comme un organisme qui se régénère, son esprit s’échappa des entrailles de la folie pour s’éclairer. Un peu. Un faible rayon de lucidité, qui laissait pourtant suffisamment de lumière à la raison pour qu’elle retrouve son chemin. L’irlandaise ressentit son cœur battre dans sa poitrine, ressentit frémir la moindre parcelle de sa peau trop blanche, comme si elle reprenait soudain entièrement conscience de son corps. Elle appuya sa tête sur le mur dans son dos, un sourire sans joie étira ses lèvres sous son masque d’araignée.

- Putain, t’as déraillée ma pauvre…

En une multitude de flashs désordonnés, elle revoyait les différentes étapes de sa descente aux enfers psychologiques, depuis sa fugue de chez les Ridley, jusqu’à sa remonté des pièces endommagées du cargo, en passant par sa prise de drogue. En vérité, elle ne se reconnaissait pas. Elle pétait les plombs, Melena en avait conscience, mais que faire pour enrailler la folie ?

S’attaquant à un compte mental de sa situation, la nécrophobe réalisa enfin à quel point sa relation avec ses comparses adeptes s’était dégradée. Elle eut un point au cœur. Elle leur en voulait de ne pas la comprendre, de ne voir que sa responsabilité, sans tenir compte des circonstances atténuantes ; mais qu’importe. Il fallait qu’elle se ressaisisse, qu’elle reprenne la main sur son destin. Le mal était fait, pleurer dessus n’y changerait rien, sombrer dans la folie non plus.  

Sans raison explicite, l’apaisement et la détermination continuait de s’insinuer en elle. Salvateurs. Chaleureux. Tout son corps se détendit alors, enfin, et le sommeil vint la chercher avec douceur. Son esprit était au moins aussi épuisé que sa carcasse, trop pour être sensible aux vibrations du bateau qui heurte la cote, trop pour entendre l’agitation de l’équipage qui serpentait faiblement jusqu’à ses oreilles. Lorsqu’elle rouvrit ses yeux gris, tout était silencieux. Une sensation inexplicable lui donnait l’impression d’être arrêtée. Dès qu’elle se sentit suffisamment éveillée, Melena se remit sur pied, et sortit de sa cachette.

Dehors, le silence. Le cargo était comme un cadavre, muet ; pas de grincement, pas de murmures des flots, pas de houle, rien qu’une ossature de métal réduite au mutisme. En s’approchant des appartements des adeptes, enfin, elle entendit des voix. Consciente de l’effet que produisait son costume sur les gens, l’adolescente préféra rester cachée pour écouter aux portes :

- Les adeptes ? Oui ils sont partis ! Enfin non, il y en a une qui a laissé ses affaires dans sa chambre – qui était bloquée par une armoire d’ailleurs – mais personne ne l’a trouvée. Elle ne serait pas tombée par-dessus bord ?
- Bah, on ne l’a pas vu en tout cas…

L’irlandaise en avait assez entendu. Apparemment, Elie et Ace ne l’avait pas attendue. Prévisible ? Elle ne savait plus trop. Que devait-elle faire désormais ? Elle ne savait plus trop. Elle y réfléchirait quand elle serait dehors, seule. Retrouver Jade ou son ombre en premier ? Ses priorités étaient légèrement chamboulées.

Il ne lui fallu pas si longtemps que ça pour récupérer tous ses effets et sortir discrètement affronter le blizzard. Le peu d’hommes restés sur place à garder le navire endommagé n’étaient pas très attentifs. Les autres devaient être partis en quête de ce qu’il fallait pour qu’il puisse se remettre en route, n’importe quelle mission qui ne la concernait plus désormais.



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