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| Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël | |
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+9Jade Martins James Brooks Jerry Blake Melena Autumn Sydney Miles Ace Ridley Alexander Blizzhead Jake Anderson Eve M. Todrovitch 13 participants | Auteur | Message |
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Eve M. Todrovitch
Maladie mentale : Troubles paranoïaques
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 485,5 rubz
| Sujet: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 0:53 | |
| Son réveil sonna à 7h. On ne le pensait pas, mais c'était un petit luxe qu'elle avait pu s'offrir en travaillant un peu dans les jobs de la prison. En soupirant, sans même profiter un instant de plus de son matelas inconfortable, Eve s'était redressée, sa cellule encore plongée dans le noir. Pourquoi s'obstinait-elle à se lever si tôt ? On disait certes que le monde appartenait à ceux qui se levait tôt, mais elle aurait pu ouvrir ses yeux à 5h ou 4h, rien de lui ne lui aurait appartenu. Rien de plus qu'une journée supplémentaire dans cet enfer.
Coup d’œil à son réveil ; 7:02. C'était effrayant comme dans les quatre murs d'une cellule, ce petit réveil de technologie archaïque lui avait sauvé la vie. Elle pouvait désormais connaitre l'heure, garder une notion minime du temps qui s'écoulait, et si cela pouvait paraître dérisoire pour quelqu'un de libre, c'était tout pour une personne enfermée en cage pour au minimum cinq ans. Errer des journées entières sans même savoir quel moment de la journée était en train de lui filer entre les doigts aurait fini par la rendre cinglé, sans aucun doute.
La jeune femme s'était levée pour aller soulager sa vessie, puis regarder sa mine blême et décolorée dans le minuscule miroir abimé qui surplombait son lavabo vieillot. Elle savait quel jour on était car la veille encore, une fille de la cour avec qui elle ne s'entendait pas trop mal lui avait demandé si elle attendait une visite pour le 25. "Personne" avait sombrement répondu la détenue, l'amertume effleurant à peine son cœur déjà endurci par des années d'errance solitaire imbibées par ma haine et la démence. Pas un parloir, ni même une carte, rien ne l'attendrait ce 25 décembre, comme chacun des autres jours.
Depuis qu'elle était partie de chez elle, ses fêtes de fins d'année se résumaient souvent à un verre dans un bar avec des gens qu'elle fréquentait ponctuellement, aussi pommés qu'elle. Pas de cadeaux, juste des souhaits pâles de personnes que la vie avait déjà épuisées, parfois de longues discussions contestataires qui refaisaient le monde... des fêtes misérables, mais elle n'était pas seule. Auparavant, chez elle, ses parents n'avaient pas pour habitude de sortir. Ils dinaient très souvent ensemble, faisaient de petites "folies" comme disait sa mère, Eve allait dormir et au matin du 25, Mr & Mrs Todrovitch lui offraient un cadeau pour lequel ils pouvaient avoir économisé plusieurs mois.
Comme pour chasser ces souvenirs lâchés pêle-mêle dans son crâne, la paranoïaque se passa un coup d'eau froide sur le visage. Son réveil lui appris qu'il était 7:08, elle souleva son matelas pour récupérer un paquet de clopes écrasé et s'assit pour en tirer un briquet presque vide et une cigarette tordue. Elle avait réussit à s'en procurer quelques unes dernièrement, mais avait décidé de garder celle-ci pour ce jour si "spécial"... elle avait 22 ans, et elle passait Noël en taule.
Se délectant de la première bouffée de fumée, Eve se dit que ça aurait pu être pire. Le lit vide au dessus de sa tête par exemple, témoignait que sa compagne de cellule passerait les fêtes à l’hôpital pour avoir eu à se battre contre une co-détenue qu'on appelait La Chose. Une criminelle de 30 ans qui avait pris pour plus de son âge en cabane pour meurtres, principalement. Certes, elle était bâtie comme un bonhomme et taillée comme une armoire... mais elle avait aussi aussi chercher des noises à la russo-américaine une fois, sans doute juste pour tester celle qui s'était fait un nom presque d'entrée de jeu comme une casse-couille - au sens littéral. Éparpillant les cendres de sa clope d'une pichenette, Eve se dit qu'elle allait la laisser passer Noël tranquille, mais qu'elle risquait de lui casser la gueule pour la nouvelle année, histoire de marquer le coup.
Elle poussa un soupir. Premier Noël en prison, et aussi loin qu'elle pouvait voir à l'horizon de sa vie, ils seront tous similaires.
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(Je crois que j'ai fais long parce que j'étais inspiré mais... vous n'êtes pas obligés de faire aussi long hein lol). | |
| | | Jake Anderson
Maladie mentale : Thermoréactif
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 6:21 | |
| Ah, le doux et joyeux orphelinat, comme c'est magique! On y organise tellement de choses que c'est génial! On peut même les compter sur 1 doigt: Noël! Et oui, même les radins qui s'en occupaient avaient un minimum de pitié pour satisfaire les besoins primitifs d'envie de cadeaux des enfants.
Cette année-là, Jake avait treize ans. Jake n'était jamais fort en entretiens avec les parents, du fait de sa timidité accrue, donc, il n'en passait pas souvent. Il avait rêvé toute la nuit du 24 au 25 que le père noël allait enfin venir le récupérer et l'adopter!
Il se réveilla donc le matin du 25 avec un enthousiasme débordant à 4H pour aller voir en-dessous du sapin en plastique qui servait depuis toujours. Il déferla les escaliers comme jamais ils ne l'avait fait auparavant, et fut le premier à découvrir son cadeau. Il trouva finalement un petit paquet Marron avec un ruban doré, nettement plus joli que tout les autres paquets cadeaux. L'émotion submergea alors Jake qui crut son rêve réalisé. Il enleva soigneusement l'emballage précieux et découvrit, à l'intérieur de ce beau paquet, un livre d'une famille qui n'était pas la sienne.
L'une des surveillantes de l'orphelinat, qui s'était attachée de loin à Jake l'avait regardé faire et lui chuchota: -Suprise Jake! <3 Une nouvelle famille va sûrement s'occuper de toi! Alors,il te plait ce cadeau?
Jake, alors qu'il avait enfin une chance de sortir de l'orphelinat s'exclama alors:
-Bon, sérieusement il est où le vrai cadeau?
Suite à cela la mine de la surveillante se dépita et du lui expliquer pendant au moins deux bonnes heures que ce qu'il attendait était enfin devenu réalité, ce à quoi Jake répondit par en YESSSSSS sonore qui réveilla tout les enfants de l'orphelinat ce qui eut pour effet de lui faire passer les trois derniers jours de sa vie à l'orphelinat les plus rudes.
It's Christmas Time! | |
| | | Alexander Blizzhead
Maladie mentale : Frigophobie
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 12:13 | |
| Noël.... Une fête qu'Alexander avait toujours détesté. Tout du moins, depuis cet hiver, qui lui avait coûté sa main.
Ce 24 Décembre-là, c'était une semaine après sa mésaventure avec l'avalanche. Et la mort de sa mère. Son père était toujours aussi triste. Même si le mot était faible. Cependant, il avait préparé comme chaque année le sapin de Noël. Le père déploré pensait que cela pourrait rendre un peu de baume au coeur de l'enfant...
Comme d'habitude, depuis l'accident, il ne répondait plus au téléphone. Alex, quand à lui, s'entrainait aux échecs. Puis tandis qu'il partait lire un livre, son père commença à décorer le sapin. Il savait que son fils n'avait pas le coeur à cela.
Ainsi, plusieurs évènements purement factuelles passèrent dans la journée. Mais Alexander n'avait pas oublié la signification de Noël.
Et, contrairement à ce qu'espérait son père, il redoutait son arrivée.
Depuis l'accident, il avait commencer à appréhender sa venue, en plus du chagrin qu'il ressentait de la perte de sa mère, et de sa main. Après tout, c'était l'homme venant du Pôle nord... C'était peut-être lui qui avait fait du mal à sa mère.
Il avait donc fais une lettre toute particulière, cette année. Il avait renvoyé une lettre, ajoutant à sa liste de cadeaux un souhait.
Le père l'avait vu. Il avait pleuré le lendemain. Son enfant voulait qu'Elle revienne. Mais cela était impensable.
Le 25 Décembre, Alexander regarda ses cadeaux. Bien sûr, ils étaient tous plus beaux et plus couteux les uns que les autres, mais l'un de ses cadeaux raviva la joie et la tristesse en lui et son père.
Une photo encadré, le montrant entre ses deux parents. Cela n'aurait été rien, pour qui que ce soit d'autres, car cela n'avait aucune valeur marchande.
Mais pour lui, c'était beaucoups, et il pleura dans les bras de son père.
Il aurait remercié le père Noël, s'il n'y avait pas eu l'incident suivant.
Il ouvra son dernier cadeau... Et il y découvrit... Une paire de gants.
Il se rappela sa douleur, le froid, la mort de sa mère.... Et ce qu'il pensait du père Noël.
Son père ne réussit point ce matin-là à calmer sa colère, et il dut l'année d'après informer son fils du mythe du Père Noël.... | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 13:19 | |
| Sérieusement... C'est tout tracé pour moi... Limite vous avez qu'à lire ma fiche de présentation mais Feufolé aime bien quand j'la raconte alors bon... Mais qu'ça d'vienne pas une habitude !
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A l’époque j’avais sept ans. Bon, rien de miraculeux ce soir-là dans le sens où comme d’habitude j’étais tout seul à la maison. Mes parents étaient partis à un congrès je ne sais même plus où… Bref ! Tout ça pour dire que je n’ai jamais compris ce qu’il y avait de magique dans le soir de Noël. Mes copains à l’école attendaient ça avec impatience : le diner, les parents, le père Noël… J’ai jamais rien eu de tout ça et c’est pourquoi je peux vous affirmer que cette fête est l’une des pires conneries de notre pays. Les cadeaux j’en recevais à la pelletée de mes vieux quand ils rentraient donc à l’âge de sept ans j’étais moins con que les autres : je savais que le papa nowail n’existait qu’en tant que symbole marketing.
Donc ce soir-là, le 24 décembre, il faisait vachement froid. En même temps, chauffer une aussi grande baraque qu’celle de mes vieux c’est pas une mince affaire. Alors j’me pelais les cou***es tout seul dans mon plumard, j’ai donc décidé d’aller allumer un feu dans la cheminée du salon – et puis comme ça si un clochard avait pour idée de se faire passer pour papa nowail, il saurait à quoi s’en tenir s’il passait par là. Allumer un feu… C’est une des choses les plus magnifique qu’on m’a appris dans ma vie et j’le dois qu’à mon majordome (qui aujourd’hui est mort, hélas… Enfin bon… C’est la vie (c’est vraiment débile de dire ça…)). Oui je m’égare et alors !? Si vous êtes pas contents z’avez une barre de défilement à droite d’votre écran : servez-vous en pour aller lire mon voisin du bas en espérant qu’son histoire soit plus poilante ! J’ai allumé le feu avec c’que j’avais sous la main, donc pas grand-chose en définitive. Et puis bon, il faisait chaud, j’avais ma couverture sous la main… J’me suis endormi. Seulement il arrive quoi à un feu quand on le surveille pas ? Il s’échappe, ouais. Et le mien avait eu la bonne idée de s’échapper sur ma couverture, aussi. Remarquez sans ça j’y serais peut-être resté. Je me suis réveillé et alors là, miracle : la baraque en feu ! Vous pouvez pas imaginer le spectacle… C’était magique, magnifique… Hypnotisant ! Des flammes géantes se nourrissaient des rideaux, des tapis, de tout ce qui pouvait cramer. C’était… Ouaaaah !
Le truc c’est que comme j’étais un gosse j’ai flippé, normal. J’me suis reculé et j’ai foutu ma main dans l’feu d’la cheminée. Ouais, ça fait mal. Oui, j’ai encore la marque ce n’est plus un secret pour personne et non je ne vends pas de tee-shirt collector de l’événement. Oh oui, je me souviens de ce soir-là… Cette peur et à la fois cette envie dévorante de rester là et de contempler le feu, les flammes dansantes qui ne faisaient don de leur beauté qu’à celui qui saurait résister à la chaleur étouffante du brasier… Poétique tout ça. … J’vous emmerde, peut-être, vous au fond. Oui, vous ! Z’êtes pas très attentif. Allez, j’ai compris, j’accélère !
Donc quelques minutes plus tard, la fumée me montait à la tête mais les pompiers débarquèrent dans la baraque, hache à la main. Heureusement cette dernière était destinée à la porte. Et les abrutis se sont ramenés avec leurs camions de mer*e et leurs lances à eau pour éteindre mon feu !! Ils tuaient MON feu, les guignols !! Ils m’ont fait sortir et de dehors c’était encore plus spectaculaire : le feu dévorait la maison entière !! Des gens s’attroupaient, regardaient ma création, me regardaient moi, et « pauvre petit il est tout seul » et « j’espère qu’il va bien… » ou encore « le soir de noël… Le pauvre… » Mine de rien, ça a l’air bidon dit comme ça mais ça fait chaud au cœur quand on s’occupe un peu d’vous. Vous avez aucune idée de c’que ça fait, probablement mais la thune et les grosses bagnoles ça fait pas tout dans la vie. Mais pour s’en rendre compte, ‘faut être moi… C’est pas avec vos salaires bidons qu’vous aurez ne serait-ce que le dixième de ce que j’ai eu !
Et puis là, comble de la magie de noël : mes parents ! C’était bien la première fois qu’ils rentraient aussi vite… J’aurais pu tuer une bonne femme qu’ils auraient même pas tilté. Et ma mère qui m’prend dans ses bras… Ça faisait longtemps qu’elle l’avait pas fait… Et mon père qui m’serrait dans ses bras, avec ma vieille… Ça aussi ça faisait longtemps… Et ils m’disaient qu’ils étaient inquiets, et qu’ils avaient eu peur. Ils m’ont promis de plus jamais m’abandonner. Pff !! Conneries !!
Les décérébrés assassinaient mon feu et mes vieux hypocrites m’emmenaient loin d’la maison d’mon enfance – qui de toute façon a été rasée après. C’est tout. C’est tout dans l’sens où tout est là. Ma vie, mon enfance, et le reste d’ma vie. J’ai compris que si j’voulais pas être seul il fallait que les gens m’connaissent, que j’attire le regard ! Et ça je pouvais le faire que grâce au feu. Le feu attire les gens depuis la nuit des temps ! A la fois allié et grand destructeur : il fascine !! Seulement aux States, allumer un feu en ville c’est pas bien vu, donc j’ai opté pour l’anonymat artistique : j’allume le feu, j’m’éloigne et je revenais voir, noyé au milieu de la foule. Les pompiers, les flics, les gens… Tout le monde me cherchait alors que j’étais juste là. J’étais à la fois quelqu’un et personne. Le feu c’est une part de moi, celle qui me relie et à la fois me maintient assez éloigné du monde, des gens. Je suis plus seul. Le feu est vivant, on l’répètera jamais assez. Et depuis mon arrivée à Dreamland, j’ai compris que le feu de cette nuit-là n’était pas mort, qu’il avait continué à vivre en moi depuis tout c’temps. ‘Feufolé’ me connait mieux que personne. Mieux que mes vieux. Et maintenant qu’il est là je sais que noël n’est pas seulement ce jour ‘noir’ où notre maison a brûlé mais que c’est la date de ma rencontre avec mon meilleur ami. Cette marque à la main est le symbole de notre lien et aussi longtemps que j’serai en vie j’allumerai des feux et je haïrai les autres. Promis.
Voilà, c’est fini. ALLEZ, partez ! Y a plus rien à voir, c’est fini j’ai dit ! Oust ! Dégagez ! Arrêtez de me bouffer mon air !! … Rapaces…
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| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 13:58 | |
| Noël ? C'est magique, noël ! Et autant j'adore les émissions à la télé, le sapin, tout ça, autant je déteste les bains de foule, les chants des enfants (ça m’énerve vraiment, ça...), et... C'est hyper stressant !! Mon noël qui m'a le plus marqué ? Oh ben ça remonte à loin, ça ! J'avais même pas dix ans à l'époque. Tout allait encore bien, ou alors plutôt : j'étais trop inconscient des dangers du monde pour m'en soucier. Ah ! L'innocence des enfants... C'est à cause de ça, qu'il y a des violeurs, des pédophiles et des assassins : parce que l'innocence c'est dangereux, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Ouais, à l'époque je devais avoir six ans. Ou cinq, je sais plus. On était en famille, le 24 au soir. On avait invité de la famille chez nous : les tontons, les tatas, les cousins/cousines... Même grand-mère était là, elle qui n'aimait pas se déplacer, elle qui n'aimait pas les fêtes. A l'époque je ne la comprenais pas, mais je l'aimais quand même énormément. Aujourd'hui je la comprends d'avantage. On avait bien mangé, ça c'est sûr ! Pour l'occasion, j'avais revêtu mon plus beau costume de pirate ! Oh j'avais fière allure ! Y'arrr !! (j'avais même le sabre en plastique accroché à la ceinture !!) Et puis est venue l'heure d'aller se coucher car il était tard et le père noël n'allait pas tarder !! Bien évidemment, tout le monde voulait ses cadeaux alors même si on trépignait d'impatience, on a quand même trouvé le sommeil. A minuit, mon père vient me réveiller. Je me souviens encore... "Debout, capitaine Sydney ! Les autres matelots découvrent déjà leurs cadeaux et je connais un petit pirate qui a été très gâté, cette année !" Ha ha ! Je me souviens même lui avoir répondu "je suis pas petit : je suis un terrifiant pirate !" Hahaha... Aaaaahh... A l'époque, on ne nageait pas dans l'argent à la maison. Mais un enfant ne peux pas comprendre ce genre de problème alors chacun de nous n'avait qu'un seul cadeau généralement, mais c'était largement suffisant. Mes cousines avaient eu une grosse peluche tigre très douce au toucher. On a beaucoup joué avec, à chaque fois qu'elles revenaient à la maison. Mais ce soir là, j'étais époustouflé : un énorme cadeau m'attendait au pied du sapin ! Aujourd'hui il me parait bien plus petit mais à l'époque... Je me suis empressé d'ouvrir le paquet, déchirant le papier cadeau avec une excitation palpable et je suis resté bouche-bée quoi... Deux minutes, peut-être ? Sans rien dire, j'étais scotché ! Un grand bateau pirate, avec les matelots, le capitaine, les canons, les voiles... Tout !! Ce bateau fait environ 75cm de long pour 50cm de haut ; une belle pièce !! Le pavillon affichait les couleurs de Jack Rackham, l'écumeur des mers. Pour un petit pirate comme moi, c'était le plus beau cadeau qu'on puisse faire ! J'avais enfin mon propre navire ! Paré à l'abordage !! Oh j'ai joué avec pendant des années ! Et même aujourd'hui je l'ai encore ! Il est chez moi. C'est plus une pièce de décoration, maintenant mais à chaque regard posé dessus c'est toujours cette même émotions... Bien plus tard, j'avais appris que c'était ma grand-mère qui avait financé en grande partie ce cadeau. Elle avait passé la commande à un ami constructeur de jouets qui s'était fait un plaisir de créer ce bateau pirate. Je n'ai pas souvent reçu de cadeaux de sa part, du fait qu'elle ne venait pas souvent. Mais celui-ci était le plus beau. Je crois que c'est en partie à cause de ça que je n'ai toujours pas décroché des pirates à mon âge. Je m'en plains pas, remarquez. C'est toujours un plaisir sans cesse renouvelé ! Et puis, arriva un jours où la santé de ma grand-mère se détériora... Elle se faisait vieille, c'était normal... Et puis un jour, on m'a appris sa mort. Elle avait laissé un mot avant de mourir, l'enveloppe portait au dos l'inscription "Pour Sydney". Je l'ai ouverte, les yeux humides, et je l'ai lue. "Mon petit Sydney, je n'ai pas souvent été là pour toi et je regrette parfois de ne pas avoir eu assez le temps de te voir grandir. Mais je suis si fière de toi, mon petit pirate... Je te revois, ta petite bouille d'ange découvrant ce bateau en bois, ce soir de noël. Je suis certaine qu'un jour tu deviendra un grand capitaine et que tu vivras très heureux car les pirates sont les plus libres de tous les marins. Pouvoir vivre avec un rêve aussi fort est une bénédiction et te voir le vivre a été le plus beau des cadeaux pour moi. Je t'aime, mon petit matelot." Tiens... J'en ai la larme à l’œil. Évidemment j'étais triste mais sa lettre était bien plus qu'une lettre d'adieux, c'était une leçon de vie. Elle m'a souvent servie de repère lorsque j'allais mal. Je l'ai gardée, elle aussi. La vie de pirate c'est aussi savoir partir et laisser ceux qu'on aime, voguer vers de plus beaux horizons, et toujours croire en son rêve. Aujourd'hui, le monde veut ma peau, parce que je refuse de me laisser abrutir, parce que je refuse d'être comme tous les autres. Je suis un pirate et suis heureux de ne pas avoir eu à abandonner mes rêves en grandissant. J'ai juste dû m'adapter. Nous voguons dans une tempête mais au large le temps se fait meilleur ! Je garde le cap en évitant les récifs du mieux que je peux, car un marin doit rester vigilant. Ce noël en tout cas a été le plus beau que j'ai vécu et pour moi il restera à jamais la preuve qu'on peut à la fois avoir un rêve et rester éveillé là où les autres s'endorment ; être un grand enfant et pourtant être plus vigilant que les autres. Allez... Bon voyage, moussaillon ! Et joyeux noël !! | |
| | | Melena Autumn
Maladie mentale : Thanatophobie
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 14:56 | |
| Y'arrr ! Vive le Noël de Sydney ! \o/ A mon tour (enfin, encore une fois)
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Si Melena devait parler d'un Noël qui l'avait particulièrement marqué, alors après coup, elle raconterait le dernier qu'elle avait passé avec sa mère. Elle avait 14 ans et à cette époque, elle habitait encore dans son petit village irlandais. D'ailleurs, le folkore celtique perdurait pour beaucoup, et Anney Autumn préférait parfois dire qu'elle célébrait Yule. Qu'importe, l'adolescente encore saine d'esprit qu'était à cette époque la nécrophobe s'intéressait peu au nom. Comme tous les jeunes de son âge, l'ambiance de fête et les cadeaux l’enthousiasmaient plus que la signification du 25 décembre.
Sa mère n'étant pas riche, elle n'avait pas été habituée à des cadeaux grandioses. De toute façon, elle n'aimait pas les choses que les gosses de sa génération s'arrachaient avec une passion déraisonnée. Consoles de jeux et portables n'étaient pas pour elle, et le dernier présent en date qui lui avait fait le plus plaisir était une gros livre d'herbologie et de botanique sur la flore de sa région. En plus de grimper aux arbres, courir dans les bois et s'inventer mille et une histoires remplies de légendes féeriques, elle pouvait s'amuser à reconnaitre les plantes qu'elle croisait.
Mais cette année en particulier, Aisling Jones, un ami d'Anney, avait décidé de les inviter toutes les deux au restaurant. La jeune veuve avait d'ailleurs longuement hésité, se refusant à se faire offrir une soirée, mais son collègue lui rétorqua catégoriquement qu'elle méritait ça pour être capable d'assurer son boulot difficile et l'éducation de sa fille sans jamais se plaindre. Melena ne parlait pas beaucoup au diner, elle se contentait de manger proprement, de répondre poliment lorsqu'on lui parlait, et de détailler les expressions des deux adultes. Il lui sembla voir quelque chose briller dans leurs regards, même dans celui de sa mère. Ça lui fit un petit pincement au cœur bien sûr, mais elle ne dit rien. Anney avait le droit de refaire sa vie à son âge, et il suffisait de voir son teint pâle et son air fatigué pour savoir qu'elle avait besoin de quelqu'un... de quelqu'un d'autre que sa fille.
Comme si elle avait sentit ce malaise, en rentrant chez elles environ une heure avant minuit, la veuve Autumn avait à peine poser ses affaires qu'elle enlaçait tendrement Melena. Cette dernière ne sut pas trop pourquoi elle versait une larme, mais ce fut le cas, et elle l'essuya discrètement du revers de sa manche. Comme si son cerveau ouvrit une vanne impossible à refermer, elle confia ses craintes quant au fait de voir sa mère fréquenter régulièrement quelqu'un ; ce à quoi celle-ci répondit qu'elle l'avait pas à avoir peur, parce qu'elle resterait toujours le centre de sa vie et qu'elle aimerait toujours son père.
Une longue discussion lia alors le petit bout de femme qu'était Melena avec sa génitrice, quittant les pleurs pour aller vers les sourires et les rires. Anney racontait des épisodes de sa jeunesse encore jamais évoqués, parlait de son adolescence, de ses histoires de cœur, de l'époque où elle avait encore le temps de sortir s'amuser, de Xeres...
Cette soirée là, jamais elle ne l'oublierait. Le regard bleu de sa mère planté dans le siens, étincelant à la lumière des souvenirs et des confidences, avait été le plus beau de ses cadeaux, tant et si bien qu'elle ne se souvenait pas vraiment des véritables présents qui l'attendaient au matin du 25. Une trilogie de livres si ses souvenirs étaient exacts, mais ce n'est pas là le plus important... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 15:09 | |
| De la neige ! Il y avait de la neige dehors ! Tombant par milliers, d'énormes flocons recouvrirent bientôt la totalité de l'horizon. Aussi loin que le petit Griffin pouvait regarder par la fenêtre de sa chambre, tout était blanc. Aucune étoile dans le ciel sombre, juste cette eau cristalline si belle et si pure... Grif venait d'avoir 10 ans et sa maladie qui, pour sa mère était incurable, l'empêchait de profiter de la vie. Il ne jouait pas dehors comme tous les enfants de son âge, il n'avait pas d'ami. Il se contentait de jouer dans sa chambre, seul. Parfois, lorsque sa solitude devenait trop lourde, il se mettait sur le rebord de sa fenêtre et passait des heures à regarder les autres vivre... Aussi, ayant conscience de la détresse de son garçon, Emily lui avait préparé deux belles surprises. La première n'était pas de son fait. Elle vint le voir dans sa chambre et, le sourire aux lèvres, elle lui annonça :
« Viens vite Griffin. Cette année, la neige est épaisse et il n'y a plus personne au square ! »
Aussi excité qu'elle, il se dépêcha de s'équiper contre le froid et tous deux filèrent au terrain de jeu qui, d'ordinaire, grouillait de monde. Ils jouèrent jusqu'à l'heure du dîner, s'envoyant de grosses boules de neige dans le nez puis construisant un mini igloo. Ils étaient trempés jusqu'aux os lorsqu'ils retournèrent se mettre au chaud et avaient les joues rosies par l'effort et le froid. Griffin venait de passer la plus belle soirée de toute sa vie. Et ce n'était qu'un début !
Après la traditionnelle dinde de noël agrémentée de ses succulents marrons - recette tenue d'une grand mère française – Griffin fila prendre une bonne douche chaude et, alors qu'il s’apprêtait à aller se coucher, sa mère le prit de vitesse et lui annonça, solennelle :
« Chéri... Cette année, le père Noël ne pourra pas te déposer ton cadeau cette nuit. »
Aussitôt, une moue déçue se dessina sur le visage triste du garçon. Aussi, sa mère s'empressa d'ajouter :
« Tu vois, ton cadeau est un peu spécial cette année et il ne pouvait pas attendre toute la nuit que tu viennes le déballer. C'est pour ça que le Père Noël est venu un peu plus tôt... »
Ayant immédiatement comprit que son cadeau l'attendait déjà, il détala dans les escaliers et fila au salon où un beau paquet de toutes les couleurs était posé sur un tabouret, juste au pied du sapin illuminé. Sa mère l'avait suivit, un peu plus lentement que lui et le rejoignit alors qu'il commençait à déchirer le papier. Déjà, des couinements sonores s’échappaient du paquet finement emballé, ce qui ne fit qu’attiser la hâte de Griffin. Soudain, une cage apparut sous le papier et, à l’intérieur, un petit animal. Un museau long, des moustaches, un pelage tout blanc et de petites fesses qui se dandinaient.
« Qu'est-ce que c'est ?! » s’émerveilla Griffin qui n'avait jamais vu cet animal.
« C'est un cochon d'inde mon ange. Il te tiendra compagnie quand tu t'ennuiera. Il faudra bien t'en occuper. Le nourrir et lui donner à boire. Tu verras qu'il te fera vite plein de câlins. »
Depuis ce noël, et ce, tout le temps que le petit rongeur vécu, Griffin se sentit moins seul au monde dans sa chambre. Il nomma le cochon d'inde flocon parce que son poil était entièrement blanc et parce que cette nuit là, il avait neigé tant et si bien que le lendemain, ils ne pouvaient même pas ouvrir la porte sans que la neige n'entre dans la maison. |
| | | Jerry Blake
Maladie mentale : Cleptomane
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 17:43 | |
| Du mal, oui Jerry avait beaucoup de mal à voir cette fête comme ce qu'elle devait être. Chaque année, ses amies passaient Noël en famille et elles laissaient Jerry abandonnée comme un chien sur le bas côté de la route. La seule attention qu'elle recevait le lendemain était rien qu'un objet dans du papier emballé, bien souvent des peluches ou des marionnettes. Elle savait aussi par l'intermédiaire des autres gamins que les cadeaux n'étaient pas distribué par le père Noël mais par les parents ! Voir que son père et sa mère qui d'habitude ne lui accordaient aucun instant ou moment d'affection, sortir de l'argent pour un cadeau la rendait malade à en pleurer.
Mais ce Noël-ci était différent, tout d'abord parce qu'elle ne le célébrait pas avec ses vieux hypocrites mais avec sa grand-mère qu'elle ne connaissait pas plus que ses deux parents réunis. Amanda Blake n'avait pas non plus grand monde dans son modeste appartement pendant les fêtes et elle était très heureuse d'avoir de la compagnie ce jour-là.
- Qu'elle est grande la dinde que tu as acheté, Mamie ! Tu crois qu'on va pouvoir la manger en entier ?
- Je comptes sur toi, petit ventre sur patte et puis, il n'y a pas que la dinde...
En effet, sa bienveillante grand-mère avait fait de sacrés emplettes depuis qu'elle avait accueilli la petite qui mangeait comme quatre. Et comme chaque jour la concierge de l'immeuble en première loge, assistait à la dispute entre la gamine et la vieille.
- Mémé, laisse-moi porter le caddie ou tu vas te rompre le dos.
- Je vais le faire, allez avances-toi au lieu de nous bloquer les escaliers !
- Mais Mamie.. j'essayes juste de te faire comprendre que tes 20 ans c'est fini, là t'en a 75 quand même.
- Petite garce !
- Vieille folle !
- Petite fébrile !
- Vieille sénile !
Au final, c'était toujours Jerry qui portait les courses avec plusieurs aller-retour. Cette chaleureuse grand-mère très souvent caractérielle et têtue lui avait offert un véritable amour familial qu'elle essayait de lui retourner en l'aidant du mieux qu'elle pouvait. Ce jour, alors qu'elle aidait à ranger les courses un drôle de paquet avec des rubans l'interpella.
- Tu peux l'ouvrir maintenant, j'avais l'intention de le mettre sous le sapin mais comme il a était découvert avant... joyeux Noël, ma cocotte !
Jerry s'exécuta même si elle n'aimait pas ce genre de farce et de gaspillage d'argent. Elle fit des yeux ronds lorsqu'elle vit son cadeau. Elle n'en revenait pas, c'était le plus beau cadeau qu'on lui avait fait jusque là, parce qu'il signifiait vraiment quelque chose contrairement aux peluches et aux pantins inanimés aussi froids que ses propres parents.
- Un tablier ! Tu vas m'apprendre à cuisiner ? Dis dis !
- On fera des crêpes, ce soir.
- Des crêpes ? Mais ce n'est pas à la chandeleur qu'on est sensé les..
- ON S'EN FICHE ! Et puis discutes pas les ordres de ta supérieure, sinon je ne t'enseignerai rien !
Cette soirée de Noël peu conventionnelle, Jerry eut son baptême de cuisine avec Amanda. Elle avait repéré la petite observer tous les faits et gestes de la cuisinière aguerrie sans pouvoir y participer. Il était juste de lui laisser une chance, et puis cette petite ressemblait tellement à son mari, pour son goût prononcé pour la nourriture. L'horrible Noël qu'elle avait connu s'était évaporé cette année, laissant place à un agréable moment que Jerry passa avec ce qu'elle considérait comme sa véritable famille. La magie de Noël, était-ce cela ? La petite cleptomane regretta que le temps soit si rapide à passer alors qu'il était vraiment long lorsqu'elle était en Angleterre. La faute à qui ? | |
| | | James Brooks
Maladie mentale : Trouble dissociatif de la personnalité
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 18:34 | |
| Un souvenir de Noël ? Bah...j'ai toujours aimé ce jour parce que ma maman elle travaille pas et elle peut passer la journée avec moi ! D'habitude on le passe rien que tous les deux, même quand j'avais mon copain, il le passait avec sa famille à lui...Je me souviens qu'on s'offrait des cadeaux quand même l'un à l'autre. D'ailleurs il m'a déclaré son amour un jour de Noël...Je me souviens très bien il neigeait ce jour là et il m'avait emmené sur une magnifique place illuminé par des décorations et des sapins décorés, c'était...wahou...
Il avait été si mignon ce soir là et il m'avait tendu une petite boîte rouge timidement que j'ai prise en me demandant ce que c'était. A l'intérieur il y avait le pendentif d'un ange...Il adorait m'appeler par ce surnom par la suite...J'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie de recevoir un si beau cadeau et de l'amour.
A présent son/mon pendentif est accroché à notre photo posé sur ma table de nuit que je regarde tous les soirs avant de me coucher...Il me manque terriblement mais je ne suis plus seul...Jules est apparu dans ma vie, j'ai aussi ma maman qui veille sur moi et me chouchoute.
Sur mon oreiller il y a cet ours en peluche que mon meilleur ami m'a offert et quand je me couche il me protège des mauvais rêves. Oui j'ai de la chance d'avoir une si merveilleuse famille ! | |
| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 20:19 | |
| Mon souvenir de noël le plus marquant ? Et bien… tous mes noël se ressemblent vous savez, j’ai toujours adoré cette fête. On réunissait tout la famille pour un énorme repas, même la grand-mère acariâtre et l’oncle adepte des blagues vaseuses. Vous pouviez être sûr qu’à chaque fois on passait la journée entière à cuisiner. Ma mère nous réquisitionnait d’office quitte à nous séquestrer dans la cuisine jusqu’au repas du soir… je me souviens qu’il y faisait si chaud entre les casseroles sur le feu et les plats dans le four que je fondais littéralement comme une motte de beurre. Ce n’était que pour mieux reprendre en gras les kilos perdus en eau bien sûr !
Le repas durait des heures et les adultes nous parquaient tous, enfants que nous étions, à un coin de la grande table où nous pouvions faire en paix des monceaux d’âneries. Mon meilleur noël reste encore celui de mes 13 ans, j’avais caché mon hamster sous la serviette de mon cousin qui avait bondit si brusquement qu’il en était tombé à la renverse. Amber et moi n’avions pas réussi à réprimer un fou rire monstre ! Et les cadeaux avaient été géniaux ! Rien d’expansif, mais juste ce que je voulais : des vêtements à la mode, des méthodes de piano, mais surtout un nounours à l’air stupide que ma sœur avait réalisé à la main. Elle était si fière d’elle que je n’avais pas osé lui dire que les yeux louchaient… je dors encore avec même aujourd’hui du haut de mes 17 ans.
Ce n’est pas bien extraordinaire, juste un noël comme les autres mais pour moi il restera toujours le plus précieux pour une raison unique qui balaye toutes les autres.
Mon dernier noël avec Amber.
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| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 20:40 | |
| Qu'est ce que Noël vraiment ? Pour certaines personnes c'est un moyen de se retrouver en famille, de faire plaisir à ses proches. Et pour les entreprises ce n'est qu'une période haute en bénéfiche pour elles. Je ne dis pas que je n'ai jamais aimé cette fête, au contraire, mais depuis la mort de Lily ça n'a plus le même goût. Le sapin mainteant qui le décorera avec moi ? Pour qui j'achèterait des cadeaux ? Tout ces Noël merveilleux passés en sa compagnie sont imprégnés dans mon esprit, le plus marquant étant sans doute le premier qu'elle passa avec mes parents et moi. Elle était gêné de se trouver là et cette timidité ne la rendait que plus belle à mes yeux. Mes parents l'adoraient, celle qui avait su toucher mon coeur et la considérait déjà comme un membre de notre famille sans même que nous soyons mariés. Nous avons échnager des cadeaux, des remerciements, des rires, des étreintes et rien de tout cela ne s'effacera. C'est un souvenir qui devrait faire du bien mais il ne fait que serrer mon coeur dans un étau chaque 25 Décembre qui passe. Car cette fois ci je ne verrai plus son sourire surpris en ouvrant son cadeau. | |
| | | Dakota Earnshow
Maladie mentale : Phobophobie
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 21:11 | |
| Je n’aime pas noël. C’est une fête commerciale avec comme symbole un bonhomme obèse et socialiste, qui n’existe que pour faire grandir en chacun des enfants de ce bas monde des instincts bassement terre-à-terre, égoïstes et vénaux.
Mais bon, ce n’est pas ce que vous voulez entendre n’est-ce pas ? Vous voulez de la magie de noël ? Mieux, un noël raté ? J’en ai plein à vous raconter des comme ça. Même si mes parents ne m’avaient jamais berçé d’illusions avec ces contes à dormir debout, ils érigeaient (ou faisaient ériger plutôt) un sapin immense dans notre living-room juste devant la cheminée. Il était paré de bleu et d’argent scintillant avec à son sommeil une étoile de cristal qui renvoyait les feux du lustre qui le surplombait, projetant une pluie d’étoile sur les murs de la pièce. A ses pieds une montagne de cadeau soigneusement emballés, tous plus précieux les uns que les autres. Tout ce que j’avais pu souhaiter se trouvait là, tout était permis quand on avait de l’argent. Le repas qu’on me servait ce soir-là était aussi succulent bien sûr, sorti des fourneaux du meilleur chef de la ville. Les mets étaient si doux qu’ils auraient damné un sain. Parfait n’est-ce pas ?
Ca l’était, si on ne tenait qu’à l’aspect matériel des choses. Mais ce qui bouleversait mon cœur à l’époque, alors que je n’avais que 6 ans… c’était la solitude. Mon père était en voyage d’affaire en Europe et ma mère avait promis de rentrer pour me tenir compagnie. Je l’avais attendu sur le seuil de la maison emmitouflée dans mon manteau, mon bonnet enfoncé jusqu’aux yeux. J’avais guetté le coin de la rue dans l’espoir d’apercevoir les phares de sa chevrolet, mais chaque espoir était déçu. Ma bonne, Anna, finit par me forcer à rentrer de peur que je n’attrape froid, mais elle dû m’arracher avec force au chambranle de la porte auquel je m’agrippais avec détermination. Elle avait promis qu’elle viendrait, je me devais de l’attendre.
Mais les heures passèrent et elle ne vint pas. Je finis par m’attabler devant des plats froids qui me laissèrent un goût bien amer en bouche. L’envie d’ouvrir cette montagne de cadeau s’était totalement évanouie de mon esprit juvénile. J’étais en colère et frustrée, parce qu’elle avait finalement accepté l’invitation d’une amie pour un stupide gala de charité au profit d’un orphelinat de la région. Parce qu’elle avait préféré faire bonne figure pour des enfants inconnus alors qu’elle ne se souciait même pas de sa propre fille.
Depuis j’ai cessé d’attendre. Noël est vraiment la fête favorite des menteurs... | |
| | | Selene Nymphadora
Maladie mentale : TOC des épouvantails
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 21:30 | |
| Le premier Noël passé chez sa tante devait être le Noël le plus marquant dont se souvenait Selene. Elle avait 12 ans et même pas 6 mois étaient passés depuis le drame de ses parents et son adoption loin de son Pays de Galles natal. A cette époque, encore énormément traumatisée par des années de maltraitances, elle était une préadolescente très timide, très réservée, habituée à s'entourer d'épouvantails qui envahissaient peut à peu son quotidien. Elle ne parlait pas beaucoup et restait enfermée dans sa chambre à lire, ou à dessiner son ami qui lui manquait énormément. Son père n'était plus là, mais elle sursautait toujours dès qu'elle entendait un homme élever la voix ou dès que des bruits de pas se faisaient trop forts. Cette terreur la poursuivait jusque dans ses rêves mais chaque fois, inlassablement, un ami en paille venait lui apporter le réconfort dont elle avait besoin.
Une fois, elle s'en était même fabriqué un avec des matériaux de récupération. C'était son petit chef d’œuvre, il trônait sur sa table de chevet pour la protéger des mauvais rêves et depuis, la petite rouquine s'endormait plus sereine. A cette époque, sa tante était loin de se douter que cette fascination des épouvantails qui avait le don de l'apaiser deviendrait un TOC si important. En demandant conseil à un psychologue pour enfant, on lui avait dit qu'il était normal qu'elle soit perturbée par ce qu'elle avait vécu, et qu'il fallait mieux pour l'instant la laisser garder ses repères, pour l'aider à se réintégrer dans le monde "normal". Dans cette optique, Mai Blueflower - la sœur de sa mère donc - lui avait acheté pour le premier 25 décembre avec sa nièce, toute une panoplie de Jack Skellington. Des tee-shirt aux posters, passant par les boucles d'oreilles, les colliers et même une housse d'oreiller, l'égérie de Tim Burton envahit littéralement la chambre de la toquée en devenir pour son plus grand bonheur.
C'était la première fois que sa tante voyait un si grand sourire sur le visage doux mais fermé de Selene. Voir pétiller ses yeux noisette avait été une merveille, l'élément qui lui permit définitivement d'affirmer qu'elle était très heureuse d'avoir acceuillit chez elle cette pauvre enfant. En retour, la galloise était comblée, ouverte à ce nouveau monde où il n'y avait pas de coups, pas de hurlements, pas d'insultes, mais où son ami fidèle demeurait, sous toute sorte de forme et toute sorte d’apparat.
Dernière édition par Selene Nymphadora le Lun 5 Déc - 22:00, édité 1 fois | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
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| Sujet: Re: Hé oui, le 25 décembre, c'est Noël Lun 5 Déc - 21:58 | |
| Je ne sais pas trop quoi vous dire à part que je n’ai jamais fêté noël, pas même une fois. Mon père me haïssait trop pour souhaiter m’émerveiller avec cadeaux, sapin et vieux bonhomme descendant par la cheminée. L’orphelinat et la prison ne m’offraient pas plus d’opportunités de faire ça convenablement. Mais comme il me faut bien raconter quelque chose, je vais vous raconter ma journée du 25 décembre de l’année de mes 11 ans.
Je trainais dans la rue, dans un coin d’Alamo square. Des gosses couraient dans tous les sens, entre bataille de boule de neige et bonhomme de neige de guingois. Moi je fuyais juste mon père. Il m’avait rossé la veille à coup de ceinture des heures durant, en me hurlant que j’avais gâché sa vie. Inutile de dire que la première chose que j’avais fait en me réveillant le corps endolori fut de me tirer vite fait avant qu’il émerge de sa cuite. J’ai laissé mon père nager dans sa flaque de vomi en serrant encore sa bouteille de whisky contre son flanc et j’étais allé prendre l’air, pour oublier qu’il gâchait ma vie lui aussi.
Mes pas m’avaient mené jusqu’à ce quartier tranquille où vivaient plusieurs de mes camarades d’école. J’en reconnu plusieurs qui me saluèrent de la tête avant de s’éloigner pour jouer hors de mon champs de vision. Vilain petit canard que j’étais il aurait été impensable de m’inviter dans leurs jeux. C’est donc tout naturellement que je finis par grimper sur un muret, la neige qui le recouvrait imprégnant mon jean trop grand. Je ne sais combien de temps je suis resté comme ça à regarder les passants, à me demander pourquoi pas moi.
Alors que je frottais mes mains gelées depuis mon perchoir, un grand dadais du nom de Dean Cliff pointa son nez au bout de la rue avec entre ses grandes paluches un vélo rouge flambant neuf. Il était magnifique et clinquant, celui que tout garçon qui se respectait souhaitait d’avoir. Je m’imaginais dévaler une pente sur cette selle cirée, cheveux au vent, et j’aurais continué mes rêveries tranquillement si cet imbécile ne s’était pas arrêté à ma hauteur avec cet horrible air auto-suffisant.
- Hey Baldwin ! Encore tout seul à ruminer ?
Je préférais ne pas répondre. J’avais l’habitude des brimades des imbéciles et les traitements de mon père n’aidaient pas à la rébellion.
- Tu viens lorgner sur les cadeaux des autres ? Je suppose que t’en as pas eu cette année non plus hein ? Ton père doit être trop pauvre sale minable… tu ferais mieux de dégager de ce quartier, tu salis mon muret.
Mon regard avait alors glissé jusqu’à l’amas de pierres qui me servait de siège, puis à la maison dans mon dos. C’était bien sa maison en effet, je n’avais même pas réalisé à vrai dire. Ma combativité en sommeil me souffla de laisser tomber et de faire profil bas. Vivre avec mon père m’avait appris que c’était souvent la meilleure chose à faire. J’avais donc quitté mon perchoir pour m’éloigner dans la rue d’un pas tranquille quand…
- Souhaite joyeux noël à ta mère de ma part ! Ah mais j’suis bête, elle est cannée !
Alors que Dean partait dans un rire tonitruant je m’étais stoppé net, mes poings crispés à m’en faire mal. Je fis demi-tour lentement alors que mon cœur battait à m’en briser les côtes et je fondis vers cet enfoiré pour le saisir au col. Il était plus grand et plus musclé mais ça ne m’empêcha pas de lui mettre la raclée de sa vie. Je le laissais le nez en sang allongé dans la neige, pleurant sa mère comme une mauviette. Il y avait des sujets à ne pas aborder, jamais.
Mais si vous croyez que je m’étais satisfait d’une si petite victoire vous vous trompez. Je repartis non à pied, mais sur un magnifique et clinquant vélo rouge, celui que tout garçon qui se respectait souhaitait avoir. Je fis sonner la clochette avec un sourire satisfait alors que je m’éloignais de la scène autour de laquelle les badauds commençaient à s’attrouper.
J’avais ensuite caché ce trésor dans un vieux terrain vague derrière la maison, je l’utilisais rarement et il fut mangé par la rouille avant que deux ans eurent passé mais… ce fut mon seul cadeau de noël, si on peut lui donner ce titre. Ça suffit pour en faire mon meilleur souvenir je suppose.
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