Hypnose : l'Exil
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 La fin d'un voyage

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Eve M. Todrovitch

Eve M. Todrovitch


Maladie mentale : Troubles paranoïaques

Messages : 316

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MessageSujet: La fin d'un voyage   La fin d'un voyage Icon_minitimeLun 19 Oct - 21:56

Vient de Mieux vaut être seule que mal accompagnée

Eve était partie dans la nuit. Le train se remettait à peine, il était pratiquement désert, c’était parfait. Avant de s’assoupir, elle se souvient avoir longuement observé les paysages qui défilaient par la fenêtre poussiéreuse. Noirs d’encre, immenses draps de ténèbres, desséchés par le soleil brûlant de la journée. Elle avait du se réveiller pour sa correspondance, dans une gare encore plus misérable que celle de Tombstone, complètement vide, une porte grinçant dans la nuit au ciel d’onyx. Elle avait grillé trois cigarettes le temps que la calèche chargée de la conduire se présente, sans cheveux, avec un vieux chauffeur aimable auquel elle n’accorda même pas un sourire.

Où allait-elle déjà ? Ah oui, Gloutoniskaïa. Ça sonnait bien, peut-être le côté russe de la chose. Le trajet fut long, elle somnola encore de très longues heures, bercée par les chaos du véhicule. Elle passait les portes de la capitale magique au petit matin. Ses yeux sans sentiments observaient avec un intérêt certains les formes excentriques des bâtiments, les balais volants, les animaux étranges et les sorciers en robe. Cet univers ne lui ressemblait absolument pas, mais il avait le mérite d’être différent d’un Elipse trop semblable à San Francisco, d’un San Fanctody décrépi ou d’une ile de fanatiques atlantes.    

La journée avait filé trop vite. Dans un sens, Gloutoniskaïa était la plus belle des cités qu’elle visitait depuis son arrivée à Dreamland. Ses yeux ternes de prisonnières s’abreuvaient des couleurs et de la vie, comme un monstre qui n’y aurait jamais droit. Oui. Un monstre en noir et blanc, c’était tout ce qu’elle était ; pas vrai ? Quelle heure était-il quand elle croisa une enseigne « Paradis à poils et à plumes » ? L’instant exact où elle se sentie partir, absorbée par un autre monde ; par « son » monde.

[...]

Quand elle s’éveilla, la première chose qu’elle sentit, ce fût la douleur. Celle de son dos, échos parfait de ses blessures dreamlandiennes. Serrant les dents, Eve descendit de son lit pour s’approcher du petit lavabo, dans un coin de la cellule. Elle passa son visage à l’eau glacée, comme s’il fallait seulement qu’elle émerge pour que la sensation ne cesse, mais rien ne changeait. Pas de miroir, mais elle se doutait qu’elle devait être blanche comme une craie, suffisamment pour que sa comparse de cage lui demande :

- Ça va Mag’ ?

Il y avait une personne au monde qui avait préféré l’appeler « Magdalena » plutôt que « Eve », c’était elle. Certainement parce que ça faisait moins biblique, moins petite fille modèle. La blonde aux traits fatigués avec qui la russo-américaine était en taule s’appelait Melany. Une fille sans histoire jusqu’à ce qu’un mec la fasse tomber dans la drogue. Rien de plus, rien de moins.

- Ouai t’en fais pas. J’ai… mal au dos, c’est tout.
- Vois le bon côté des choses alors, conseilla sa cadette avec un sourire, ce soir tu seras peinard dans un hôtel.

La paranoïaque ne répondit pas à son sourire mais hocha légèrement la tête. Le bruissement carcéral reprenait ses droits, brisant la bulle que Dreamland avait crée autour de son esprit. Ça lui faisait bizarre parce si son corps n’avait pas bougé, son âme elle ne vivait plus entre quatre murs depuis déjà plusieurs jours. Tout lui paraissait brusquement si étroit, si opprimant, si fade.

***

Dans la petite pièce où elle troquait sa combinaison de détenue pour retrouver ses fringues, Eve eut enfin accès à un miroir. Elle semblait complètement décolorée par des années de prison, comme si elle avait été un pull qu’on avait trop souvent passé à la machine. L’ombre d’une femme. Pas jolie, pas moche non plus, simplement invisible. Sa peau était d’une pâleur sans attrait. Tendue, pas même douce. Même pour elle, c’était un choc de constater qu’elle était entrée en taule jeune femme pour en ressortir individu. S’autorisant un soupir, la russo-américaine reprit possession de son vieux pantalon de mec aux motifs militaires, du débardeur noir et de la veste en jean qu’elle portait lors de son incarcération, ainsi que ses imitations de converses délavées par l’usure.

Dans ses possessions qu’on lui rendait, rien de transcendant : un peu d’argent liquide, ses papiers, un téléphone démodé qui fonctionnait par cartes prépayées, ses vieux piercings qu’elle ne pourrait pas remettre, deux stylos, un carnet multi-usage et d’autres babioles. Le tout dans un sac à dos élimé qu’elle se trainait depuis le soir où elle avait quitté la maison de ses parents.

Avant de la relâcher, on lui rappela les conditions de sa libération, on lui souhaitait bonne chance, lui prodiguait de vagues conseils et lui donnait le numéro d’un centre de réinsertion sociale. Sur le coup Eve avait été tentée de le jeter immédiatement avant de franchir la porte un majeur dressé vers le directeur. Mais au fond, la réalité était plus forte. Malgré son expérience en tant que serveuse et autre barmaid, expliquer à un employeur que le trou de 5 ans dans son CV est dû à une détention carcérale, ça ne fait jamais très bon effet.

Ne lui restait plus qu'à passer la porte de la liberté.

==== HRP ====

Et voilà, ceci est le dernier message de cette bonne vieille Eve. Que lui arrivera-t-il ensuite ? Retournera-t-elle jamais à Dreamland ? Laissons notre imaginaire répondre à cette question =3.
Je l'arrête pour plusieurs raison : déjà parce que j'ai très envie de me renouveler un peu avec un nouveau personnage et que je suis incapable de me séparer de Selene ou Melena. Mais mis à part le facteur de ce nouveau personnage, je pense que le type de personnalité que je voulais développer au moment où j'ai crée Eve me fait moins envie maintenant. Elle a toujours été la plus difficile à jouer, la plus contraignante, et je pense qu'elle risque de perdre les lignes d'évolution que je lui imaginais. Comme on est avant tout ici pour s'amuser et se faire plaisir, alors autant ne pas continuer à porter une personnage qui devient peu à peu une "corvée".
Raison finale : j'ai beaucoup moins de temps maintenant que je suis en CDI et que je fais des journées de gens normal (notez l'accord), du coup au pire, même si je ne fais pas de nouveau personnage, ça m'en fera toujours un de moins à gérer.  

Au revoir Eve, je t'aimais comme ma fille.
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