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| Le monde est petit | |
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Auteur | Message |
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Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Le monde est petit Sam 21 Fév - 11:58 | |
| [HRP : Provient d'ici !]L'impression d'étouffer est encore présente mais on dirait que j'ai survécu. Le plafond moche que je fixe me semble tout aussi aseptisé que le lit sur lequel je suis allongé mais je suis toujours bel et bien chez cette psy'. Bon, allez : debout. On va pas rester là en attendant le déluge, non plus ! - Bonjour, monsieur Miles. L'hypnose a été efficace sur vous.Sans déconner..? - Il est 20h37, vous avez passé la journée ici. Ne vous en faites pas, la nuit est prévue dans la facturation, qu'elle me dit. Donc si j'avais pas passé une partie de la nuit ici, j'aurais quand même payé le lit. C'est un hôtel, ici, maintenant..? - J'aurais également besoin que vous me remplissiez ceci, c'est votre dossier... et cette fiche de questions. N'oubliez surtout pas de redonner votre dossier à l'accueil car il n'existe aucun duplicata !Alors elle, elle essaye de m'embrouiller. Un dossier et un questionnaire, bien sûr ! Poubelle, ses cochonneries. Quoique.. attends... « Vous souvenez-vous de votre rêve et si oui, de quelle teneur étaient-ils ? » Je le sens de moins en moins, ce rendez-vous. Qu'est-ce qui m'a prit de venir déballer ma vie chez un psy' ? 'Faut que j'arrête d'écouter les gens : je suis PAS malade. « Nom, prénom » : Sydney. « Objet de la visite »... si je marque 'visite par curiosité', ils goberont ? On teste. Ah ! La question piège. « aucun souvenir de mes rêves... Hypnose inefficace. Remboursez ». Finalement, je raye le « remboursez » parce que j'ai pas envie de laisser mon R.I.B. - Tenez, j'ai rempli le questionnaire.- Ah, déjà ? Non, cruchasse : j'en ai fait un avion de papier parce que je sais pas écrire à cause de mon 50 de QI... - Parfait, bonne journée, monsieur Miles ! Nous espérons vous revoir bientôt !- Ouais, c'est ça. Et puis quoi, encore ? Je crois que le bureau de l'accueil est à droite après ce couloir. Ça me laisse le temps de consulter mon dossier. Heh... mon « casier judiciaire » du monde réel. Je me demande si... C'était drôlement réaliste pour un rêve. En fait, je me souviens de tout. D'Atlantis, de Jonh, de Jake... Hm.. la main que je porte à mon cou m'indique indubitablement que je ne porte plus le puzzle d'âme que j'avais acheté. Qu'en est-il de ce mystère, monsieur Holmes ? - Pff.. C'est ridicule. Comme si tout ça pouvait être vrai.Mon bandana : idem. Le noir a été remplacé par l'ancien rouge, le seul qui existe réellement, en fait. Trop d'informations sur moi dans ce dossier. Ça m'énerve d'être fiché comme ça, on croirait que je suis recherché dans tous les ports en lisant ça. Portrait, entretiens, évaluations, traitements éventuels... putain mais ils sont sérieux, en plus ! Hop : sous la chemise, le dossier. Si je referme ma veste, ça se verra pas. - Bonjour, monsieur Miles. Avez vous pris connaissance de votre dossier médical ?- Oui, oui : je l'ai déjà redonné à votre collègue. Bonne journée!C'est passé comme une lettre à la poste. Avec ça, ils n'auront plus d'informations sur moi et c'est pas plus mal. 'Manquerait plus qu'on veuille m'interner si je raconte ce que j'ai rêvé. Dehors, la brise marine de San Francisco me met en appétit. J'ai rien mangé depuis plus de 12h, aussi... Je crois qu'il me reste de la pizza froide chez moi. De toute façon, je comptais pas m'éterniser dehors. Mon appart' est pas loin, je peux y aller à pied, ça m'évitera de me faire racketter par ces rapaces de taxis. Tiens ? Mes clés ont été changées de place : je les avais pas mises dans cette poche-là, moi. Je ferai changer les serrures demain. Cette vieille porte est toujours aussi difficile à ouvrir mais au moins, je suis presque chez moi. 'Me manque plus qu'à monter les escaliers en espérant ne croiser pers- - Salut, jeunot ! Pas de courrier pour toi aujourd'hui !- Dites-moi plutôt quand y'en a, pour une fois.Lui, c'est Higgsbury, le concierge. Wilson, qu'il s'appelle, je crois. Il m'épie, je le sais. A chaque fois que je viens ou que je pars, il est là à me déblatérer ses conneries. Mais c'est qu'une façade, je suis pas dupe. Il a pas l'air méchant, comme ça, mais je sens que je lui reviens pas. Il cherche un faux-pas, un prétexte pour me virer alors je minimise les interactions. Enfin ! 11, c'est chez moi. Le premier étage, c'est sympa : on peut sortir facilement, monter les courses sans problème et puis on n'est pas non plus au niveau de la rue. En fait, j'ai un peu peur de rentrer chez moi et découvrir quelque chose qui ne me plaît pas, comme si Dreamland et le Marchand de Sable pouvaient se cacher chez moi et avaient déteint sur mon mental. C'est pour ça que je garde la main sur la poignée sans oser la tourner... Allez, j'ose ! Au pire, j'ai ma dague... ah non : ça aussi, c'est à Dreamland. "C'était", plutôt. Il fait sombre et ça pue... Je devrais aérer un peu mais j'aime pas le faire la nuit. Je verrai demain. Mon canapé est toujours là, c'est déjà pas mal. Ma maquette de bateau pirate aussi... Par contre, ma figurine de Jack Sparrow est tombée et ça c'est bizarre. Je referme la porte derrière moi et j’enclenche toutes les serrures et sécurités possibles. Quatre au total, pour être précis. Après un tour habituel de l'appart' pour s'assurer qu'aucun indésirable ne s'est introduit pendant mon absence, je prend la vieille part de pizza dans mon frigo et vais m'asseoir sur le canapé pour regarder la télé. La télé, c'est super parce que ça donne l'impression d'espionner le monde extérieur depuis son petit écran. Ça sert à s'informer et apprendre ; le savoir, c'est le pouvoir. Les informations sont toujours une source fiable pour connaître les dernières nouvelles mais je ne suis pas né de la dernière pluie : moi aussi je sais que les chaînes sont sponsorisées et contrôlées par les grandes multinationales. Moi aussi je sais que les Illuminati se servent de ça pour nous lobotomiser mais moi, j'arrive à trier le vrai du faux parce que je suis plus intelligent que les autres, très probablement. Aux infos, ce soir-là, j'ai vu des horreurs. Des X-men mais en version pas cool... On les décrivait comme des fous dotés de super-pouvoirs qui semaient la terreur un peu partout dans le monde depuis quelques temps. Ça m'a rappelé étrangement ce qu'on pourrait avoir à Dreamland et cétait très dérangeant. Quelques photos ont défilé parmi lesquelles j'ai reconnu avec horreur certaines personnes que j'avais rêvées... Comme cette Melena Autumn. En toute honnêteté, j'ai éteint la télé à ce moment-là. J'avais plus envie d'en savoir davantage et j'avais plus faim de pizza. Je transpirais comme un porc, aussi. Alors avant de dormir, j'ai pris une douche et en attendant que mes cheveux sèchent, comme d'habitude, j'ai cherché mon nom et mon prénom sur Internet. Je trouve habituellement peu de traces de moi sur le net et ça ne semblait pas différent aujourd'hui. Ouf ! A vrai-dire, je n'ai pas dormi de la nuit. Trop de choses occupaient mes pensées et j'avais la trouille que dormir me fasse repartir à Dreamland. J'avais peur parce que j'avais de plus en plus l'impression que tout ça existait vraiment. Quand les premiers rayons de soleil ont commencé à m'emmerder en filtrant à travers mes stores abîmés, vers 10h30, je me suis levé. Inutile de rester au pieu quand on sait que ça ne mène à rien. - Fais chier... con de frigo. Vide, plus rien à bouffer. Il va falloir que j'aille faire des courses et j'ai horreur de ça. Je vais plutôt aller m'acheter de quoi petit déjeuner et je verrai à commander une autre pizza ce midi. Ça tombait bien parce qu'il y avait une boulangerie pâtisserie pas loin de chez moi. J'aime ce qui n'est pas loin de chez moi. Il y aurait probablement du monde à cette heure-là, des abrutis incapables de faire autre chose que gêner les honnêtes citoyens comme moi, des égoïstes qui prendront la dernière viennoiserie – celle que je veux, évidemment – et j'en passe. Mais je suis un type bien alors j'encaisse et je dis trop rien. Allez, zou : on est parti. - Salut, jeunot ! Pas de courrier pour toi aujourd'hui !- Dites-moi plutôt quand y'en a, pour une fois.Marre de ce con. A chaque fois, j'vous dis ! Et vous verrez qu'il sera encore là quand je reviendrai. A la boulangerie, je fais mine d'hésiter entre deux produits. Une grosse femme s'approche et demande justement l'un de ceux sur lesquels j'hésitais. HA ! Quelle poire, celle-là... j'en aimais aucun des deux. Telle est prise qui croyait prendre. - Un éclair au café, s'il vous plaît. Je me dépêche de prendre mon petit sac en papier et de payer mon dû pour vite rentrer chez moi mais alors que je me retourne... - … Merde... Il existe. Il est juste devant moi et si ça se trouve, il se rappelle de tout. Pourquoi il est là ? Qu'est-ce qu'il veut ? Est-ce qu'il me reconnaît ? Tout d'un coup, un stress immense m'envahit. A Dreamland, je sais comment réagir parce que je peux me défendre. Ici, j'ai rien d'autre qu'un spray au poivre dans ma poche et un éclair au café et je m'en veux toujours de l'avoir abandonné à son sort. Est-ce qu'il est mort, à Dreamland ? Ou alors il s'est réveillé, lui aussi... Il a bien fait. Il a au moins eu cette lucidité et j'espérais également qu'Eve ne l'ait pas eue. Je suis presque content de le voir, en fait, mais je préfère dissimuler ma joie. Je n'ai plus mon carnet pour me dire s'il est là en ami ou en ennemi. - Jonh ? Quelle surprise. Toi aussi, t'aimes bien aller acheter des viennoiseries après avoir frôlé la mort?Bravo. Virtuose, maestro. 20/20. Éloquence niveau 99. Si avec ça je me ramasse pas un pain dans la poire... Remarquez, ça serait d'actualité avec la boulangerie dans laquelle on se trouve mais je préférerais éviter. Allez, sourire amical, on va essayer de l'amadouer et pousser toute la merde sous le tapis pour oublier ça. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 22 Fév - 16:07 | |
| Je ne veux pas ouvrir les yeux. Si près du but c'était agaçant. Je ne sens plus le froid, juste le drap sous mes pieds. Je finis par ouvrir péniblement les yeux, et soupire. J'en pleurerait presque de rage mais me contente de virer la main qui avait oser me réveiller. Je jette un coup d'oeil à l'immense horloge posée sur le mur. 9h30. Je n'avais même pas remarqué que le soleil était levé. A vrai dire est ce que ça avait vraiment de l'importance? Je soupire une nouvelle fois et me redresse. Une douleur fulgurante me traverse le dos et je me mordq les lèvres pour ne pas réveiller Liam. Qu'il aille se faire foutre. Cela faisait la deuxième fois qu'il ruinait ma mort.
Je pose ma main dans mon dos mais aucune trace de sang ou de cicatrice, comme si tout se passait à l'intérieur. J'ai l'impression de sentir à nouveau les coups qui m'ont arraché la peau. J'ai besoin d'air sinon je sens que je vais étouffer Liam avec un oreiller. Je fouille dans la table de nuit et finis par trouver un stylo, ainsi qu'un vieux magazine. Je déchire une page au hasard et griffonne rapidement dessus : " je suis sortie prendre l'air. 718 647 8245". Si bien sur il se réveille un jour, et puis je sais même pas pourquoi je lui laisse mes coordonnées. Ah oui, pour ne pas qu'il pense que je l'ai lâché comme une vieille chaussette.
Je me lève péniblement du lit et grogne de douleur en me déplaçant, avec l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Je pars à la recherche de mes vêtements, ne croisant personne, ce qui était parfait. Vu mon état je n'aurai pas été tendre. Une fois mes habits retrouvés je file me nettoyer sommairement dans la salle de bain. Une tâche qui s'avère compliqué. Je souffle et grimace. Un coup de gant par ci, un coup de gant par là. Je me rince, je me sèche et je m'habille. Je mets du temps et ça m'agace. Je m'énerve sur ce putain de bouton qui veut pas s'attacher.Je sens quelque chose de salé sur le coin de mes lèvres je m'aperçoit que je suis en train de pleurer. Ah bah bravo ! Tout ça pour un bouton. Une autre chose m'interpelle : pas de goutte de pluie, son ami le nuage est partie.
- Évidemment puisque j'ai retrouvé mon ombre...
Je parle tout seul mais je m'en fous. Au moins je n'aurais plus besoin de me cacher dehors. J'essuie mon visage et inspire un bon coup avant de sortir, passant ensuite la porte de la villa. Il fait beau, comme si ça amusait ce con là haut de me voir vivant.
- Enfoiré...
Je jure entre mes dents tout en marchant et regarde mon portable. Des appels manqué de mes parents. Je leur envoie un message comme quoi je les appellerai plus tard. Je n'ai pas envie de discuter avec eux tout de suite. Ce n'était pas comme si c'était la première fois que je découchai sans prévenir. Le dos courbé à cause de la douleur, je continue de marcher. J'ai l'air d'un vieux bossu dans cette position. Je vois un enfant courir devant ses parents et tomber à quelques mètres de moi. Je n'ai même pas envie d'aller l'aider à se relever. Le goût de l'échec face aux atlantes a anéantie cette générosité que j'avais malgré tout conservé dans ma dépression. Aider les autres mais pas soi même. Dorénavant ça serait plutôt de ne pas aider les autres, surtout soi même. Que ce foutu peuple aille bruler aux enfers, il ne méritait que ça. Je ne m'embêterais plus à chercher à aider qui que se soit. Le pirate lâche avait bien raison : ça n'apportait que des emmerdes.
L'odeur d'une boulangerie arrive jusqu'à mon estomac qui se met à réclamer son petit déjeuner. Je grogne et vérifie que j'ai de la monnaie sur moi et entre dans la boutique avant de m'arrêter brusquement. Je ne le voyait que deux dos, mais j'étais certains qu'il s'agissait de LUI. Est ce que je devais l'apostropher ou l'ignorer ? A vrai dire en y pensant bien, je n'ai pas vraiment envie de lui parler. Alors que j'opte pour faire demi-tour et me trouver une autre boulangerie, c'est étonnamment Sydney qui engage la conversation. Je n'ai pas été assez rapide. Ce con ne trouve rien d'autre dire. C'est tellement stupide que je ne suis pas certains d'avoir bien entendue.
- Pardon...?
Je ne savais pas si je devais rire. Mais je sentait ma colère remonter et sans prévenir ma main en forme de poing partie cogner le visage de Sydney. Pas de serpents, pas d'armes, rien pour se défendre. Il était enfin à ma merci. Sous les regards estomaqués des clients et de la boulangère, je l'attrape pour le traîner dehors. Je le relâche sans douceur avant de laisser aller ma colère.
- Comment oses tu dire ça après avoir filé en douce ?? C'était une putain de mauvaise idée tes mages à la con !! Oui je suis VIVANT ! Parce qu'un connard à eu l'idée de me réveiller !! J'étais à ça ! A CA !
Je mime un petit espace entre mon pouce et mon index. Ne faisant pas attention aux habitants qui nous regardaient. C'était ça les humains, regarder, regarder, toujours regarder sans bouger le petit doigt. Je pourrai très bien être en train de menacer Sydney avec un flingue que personne ne bougerait son petit cul ! Mais pour le moment je n'ai que mes poings. J'ai chaud, mon coeur tambourine violemment contre ma poitrine et j'essaye de me retenir de lui refaire le portrait. A nouveau un goût salé vient se poser sur mes lèvres. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mer 25 Fév - 20:42 | |
| C'est vraiment le même Jonh que celui que j'ai rêvé, si tant est qu'il ait le même prénom ici. Les mêmes yeux de chiens battus, la même dégaine de clodo' drogué... peut-être même davantage encore. Pourtant, quand on a une maladie qui vous permet de bosser qu'un tiers de votre temps de travail tout en touchant le même salaire, ça laisse pas imaginer qu'on soit si triste à côté. Ses traits se sont durcis au moment où je lui ai adressé la parole.
Comment ça, « Pardon » ? Soit il s'excuse d'avoir failli faire chuter mon espérance de vie à Atlantis, soit il a rien pigé à ce que je viens de lui dire. Dans tous les cas, il a pas l'air très content de me voir. Est-ce qu'il me reconnaît, au moins ? Bon, le poing dans la gueule que je viens de me prendre permet de répondre assez précisément à cette question : oui, il se souvient de moi. Par contre, il a pas l'air si désolé que ça et ça me vexe un peu...
La vache, il m'a fait mal, ce con ! En plus, il m'a fait lâcher mon éclair au café. Mais... Mais il me traîne dehors, en plus ! - Humiliation publique, hein ?! Ca te fait marrer, espèce de malade ?! Il veut pas me lâcher. Il va pas me lâcher. Aïe ! Si : il m'a lâché. Ben vas-y, j'adore manger du bitume : ça croustille !
Autour de nous, les gens nous regardent. On dirait des rapaces qui se nourrissent du cadavre de mon amour propre et ça, ça m'énerve. Ça ne m'étonne pas, c'était à prévoir : les gens sont friands de la tristesse. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres », comme on dit. Monde de merde ! A côté de ça, Jonh m'en met plein la gueule verbalement, non content de l'avoir fait physiquement. Ce type a des problèmes de la gestion de la colère alors ça m'atteint pas trop mais ça commence à être long.
Je tourne la tête parce qu'il met ses doigts trop près de mes yeux : je vois plus rien. « J'étais à ça ! », qu'il dit. C'est vrai que 3cm c'est pas beaucoup. Pour ma part, le « ça » qui me sépare de mon éclair au café avoisine les 5 mètres, ce qui est suffisant pour me blaser. Attends.. il chiale, maintenant ? Oh non... ça devient encore plus gênant, là. En plus il me pleure dessus. 'Va falloir que je réagisse vite avant de finir noyé. - Ecoute, je suis désolé, ok ? Sincèrement : je pensais que ça marcherait ! J'avais juste pas pensé que vous pouviez foirer aussi magistralement. J'ai eu tort de vous sous-estimer, monseigneur Zeus.
- Moi aussi j'ai failli crever ! Si je m'étais pas réveillé je serais mort dans le rêve et qui sait ce qui se passe quand on meurt là-bas. On s'est réveillé. Tous les deux ! C'est pas ça, l'important? Apparemment non parce qu'il a pas l'air convaincu. En même temps, pour traiter son sauveur de « connard »... J'ai peut-être pas misé sur le bon cheval, moi. Ce qu'il y a de bien avec les appareils électroménagers et que les gens auraient tout intérêt à copier, c'est de se faire livrer avec un manuel d'utilisation parce que ce type, je le comprends vraiment pas.
En me dégageant un peu, je parviens à me lever tout en me massant la mâchoire. Le regard que je jette à Jonh doit sembler un peu agressif parce qu'il me tire toujours la tronche... - Tu sais, c'est pas sain d'avoir ce genre de pensée ou de filer les gens dans la rue jusque dans leur boulangerie préférée. Je pensais pas que je te manquerais tant ! T'as pas autre chose à faire ? Une vie, un hobbie ? Et Eve, t'as pas envie de te faire un ciné' avec elle ou une connerie du genre au lieu de martyriser un pauvre type déguisé en pirate ? Surtout que je le maintiens : c'est pas de ma faute s'il a pas été capable d'assurer le coup. C'était une idée en or – une à moi, en même temps – mais non, bien sûr on s'en prend directement à Sydney Miles : c'est tellement plus facile que de se faire critique soi-même !
Dans ma tête, les idées se bousculent pour justifier la présence de Jonh juste ici, à ce moment précis. 'Manquerait plus que la folle dingue soit là, elle aussi, et ça serait la cerise sur le gâteau. Worst cake ever, bien sûr. Pour éviter de me retrouver dans cette situation cauchemardesque y compris dans le monde réel, il va falloir qu'on tarde pas trop à sortir de ce cercle infamant que forment les badauds. Je sens qu'ils sont tous déçus que le combat se soit limité à un seul coup mais moi, ça m'arrange et je compte bien me faire un plaisir de les décevoir davantage encore. - Si néanmoins t'as envie de me parler d'un truc avec ta bouche et non tes poings ou tes glandes lacrymales, je suppose qu'on pourrait trouver un endroit sympa et... se détendre... Parler comme des gens civilisés... T'en penses quoi ?
Au fond de moi, j'espère qu'il va dire non parce que moi, j'ai pas grand-chose à lui dire. Ç'aurait été Jake, pourquoi pas, lui je l'aime bien et la dernière fois qu'on s'est battus, c'est moi qui ai gagné grâce à mon spray anti-moustique. D'un autre côté, j'ai pas non plus envie que les gens autour de nous croient que je suis une victime qui se laisse marcher sur les pieds. Si je riposte, je vais me faire jeter en taule mais si je fais passer ça pour de la camaraderie, aussi anarchique soit-elle, alors ils n'auront pas de fausses idées sur moi. D'ailleurs, en parlant de ça, la foule commence enfin à dégrossir. Le spectacle étant terminé, ces ploucs n'ont évidemment plus aucune raison de rester là : je ne les intéresse que quand je me fais casser la gueule.
D'un sourire que je sais hypocrite, j'invite jonh à me suivre dans la direction opposée à mon appartement. Je connais un café un peu plus loin. Je n'y vais jamais mais c'est le lieu stratégique parfait pour les rencontres pour plusieurs raisons : ce troquet est un endroit public situé près du commissariat de police et de la prison municipale, il n'est donc pas rare d'y voir passer des policiers qui m'aideront au cas où Monsieur Poing aurait l'envie de me dire bonjour une seconde fois. Ensuite, si j'arrive à feindre d'être un habitué, ça intimidera suffisamment la loque dépressive pour lui ôter l'envie de me frapper. Et enfin : y a un flipper et les flippers c'est super cool. Si je me fais chier, j'aurais qu'à jouer et ne pas écouter ce qu'il me dit. Quand il en aura marre, il s'en ira. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Jeu 26 Fév - 17:34 | |
| Je suis un éternel incompris. Et ce n'est pas Sydney qui va se mettre à me comprendre soudainement. Oui son plan était fabuleux, mais le hic c'était qu'il avait été joué par moi. Je suis pas Dieu, je n'en aurait même jamais la prestance pour ne serait ce que faire gober un mensonge aussi énorme. Les mages n'avaient pas mordus à l'hameçon. On s'est réveillé tous les deux. Mais moi je ne voulais pas me réveillé. Je veux dormir pour toujours, est ce que c'est difficile à comprendre ? Mais non le pirate est trop égoïste, nombriliste pour se rendre compte que son bonheur ne fait pas forcément celui des autres. Il a cependant raison sur un point.
- C'est vrai, l'important c'est que tu te sois réveillé
Je m'en serai voulue si le corps de Sydney avait découvert en état de légumes dans la presse. Même si ce type est vraiment horripilant je ne souhaite pas sa mort. J'espère aussi que Eve s'en est sortie. Mais ce genre de personne sont coriace et arrive toujours à s'en sortir. J'ai réussi à un peu me calmer, crier sur quelqu'un m'a fait du bien. Mais le coup était sans doute de trop. C'est sa question provocante aussi qui a levé l'attaque. Je n'ai cependant pas finie d'être surpris par le culot de mon interlocuteur. Le suivre ? J'écarquille les yeux, signe que c'est bien la dernière chose que je ferai. S'ensuivit ensuite le retour de son délire sur le couple que je formerai avec Eve.
- Je ne te suivais pas !!
Je hausse le ton sans le vouloir et m'arrête quelques secondes pour me calmer, inspirer pour reprendre plus doucement.
- J'ai juste passé la nuit pas loin, et c'est un total hasard si je suis tombé sur toi. Tu es bien l'une des dernières personnes que je souhaiterai revoir. Et concernant Eve, je t'ai déjà dit qu'il n'y avait rien entre elle et moi ! J'ai déjà une femme que j'aime plus que tout et on va bientôt avoir un enfant alors arrête !
Je serre les dents, car je sens que je suis encore en train de m'énerver. Plus je lui parle plus j'ai envie de le frapper encore. Je ne sais pas pourquoi, d'habitude je ne suis pas violent. Il faut que j'arrête de fréquenter Liam. Ou bien est ce à cause de mon stupide cerveau qui me souffle que ma femme et mon futur enfant ne sont plus là, qu'il faut se mettre à jour coco.
Sydney me propose de continuer de parler dans un endroit sympa, comme des gens normaux. Je n'ai aucune envie de papoter avec lui et pourtant je le suis. Quelques minutes plus tard, je me retrouve coincé dans un café. Au passage j'ai remarqué la présence du commissariat et de la police. Il a peur que je lui enfonce le crâne dans la vitre du bâtiment ? Vu la douleur qui scie le dos, je ne peux même pas m'asseoir contre le dossier, Sydney aurait déjà le temps de partir en courant avant que je ne puisse faire quoique se soit.
L'endroit de son visage où j'ai cogné prend une drôle de couleur et je ne peux m'empêcher de m'en vouloir. Alors que nos commandes arrivent, un café bien fort pour moi. Je tente un petit sourire, qui est loin d'être lumineux, mais plutôt celui d'un condamné prêt à se faire pendre.
- Désolé pour le coup...
Je porte la tasse à mes lèvres pour en boire une gorgée. C'est chaud, ça brûle mais je m'en fous. Parce que à moi, ça me fait du bien.
- Et à part être fan de pirate, qu'est ce que tu fais de tes journées ?
Elle ne peuvent être que meilleures que les miennes qui se résument en un mot : déprimé. Ici bien sur, parce qu'à Dreamland il n'y a pas vraiment de temps pour penser 5 minutes. Et même quand on pense il y a toujours quelqu'un pour empêcher ce songer convenablement. | |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 1 Mar - 18:06 | |
| Planète Terre, Amérique du nord, Californie, San Francisco, Union Square, boulangerie « Les trois Baguettes »... Ça fait quand même pas mal de coïncidences qu'on se retrouve, lui et moi. Avec sa sale tête de français, j'aurais jamais cru qu'il était dans San Francisco lui aussi... On est à quoi... 0,001% de chances ? Si seulement le Loto pouvait être aussi sympa avec moi, niveau hasard ! Il me suivait pas mais il était là quand même, pour moi c'est du pareil au même.
- Oh, bientôt papa ? Félicitation. J'espère que le gosse tiendra davantage de la mère que du père, sinon ça va pas être drôle tous les jours. Moi, je suis pas masochiste alors les gosses, c'est non. Ce qui est drôle, c'est que ce type a 3 ans de moins que moi et il se lance quand même dans la grande aventure. Je comprendrai jamais, je crois.
Ma proposition d'aller boire un café, c'était juste pour me débarrasser de lui mais même si je suis la « dernière personne qu'il avait envie de voir », il m'a quand même suivi. D'un autre côté, il s'en veut d'avoir failli me tuer et de m'avoir frappé sans raison alors je comprends qu'il veuille se faire pardonner. La moralité, c'est quand même un drôle de truc aussi, tiens.
Sur le trajet, j'ai préféré fermer ma gueule mais maintenant qu'on arrive près du café – et du commissariat, accessoirement – je peux enfin me permettre de parler en toute franchise. - Moi, perso', je pensais que t'étais célibataire. A cause de l'allure, des fringues et tout... Tu sais, « les vêtements sont le prisme social à travers lequel on juge de la valeur d'autrui » ! C'est un type qui a dit ça. Afin de couper court à toute question du type « et toi, alors ? » qui a toujours 100% de chances de me tomber sur la tronche, j'embraye sur ma réplique favorite : moi, tu vois, je m'extrais du système. Ah mais attention, hein : j'suis pas un hippie ni un drogué ! Je laisse ça aux autres, moi je suis trop intelligent pour tomber dans ce genre de pièges ou d'idéologies vaseuses et improbables.
Depuis la table où on est assis, on peut voir le proprio'. Je peux aussi voir que lui aussi m'a vu mais que ça le fait chier de venir me voir. Sûrement à cause de mon 'extraction du système', parce que ma gueule lui revient pas ou encore que son taudis est trop bien pour moi. Mais je vais faire comme si j'étais un crétin qui n'avait pas compris ça et je lui souris pour l'inviter à venir prendre notre commande. - Ce sera un café au lait pour moi. Deux sucres. … Pourquoi il me regarde de travers ? J'ai commandé un truc bizarre ou pas ? Ah mais suis-je bête : j'ai oublié de désactiver mon masque magique qui me fait parler martien. Bon, ben je vais répéter un peu plus fort, on sait jamais, il est peut-être sourd en plus d'être con et moche ! - Une tasse de café avec du lait dedans. Et deux morceaux de sucres. Cette fois-ci, il a compris. Je laisse Jonh commander et comme pour me faire signifier que ma présence est indésirable, il a eu le droit à un « tout de suite, monsieur »... oh ! Et avec le sourire agréable qui va avec ! Quel petit veinard ! Moi j'ai rien eu, comme par hasard.
Encore heureux que Jonh soit plus poli que cet enfoiré de serveur. Ses excuses, je sais pas trop quoi en faire, surtout que je sais pas si elles sont honnêtes. M'enfin c'est mieux que rien alors je fais un signe de la tête comme pour dire que c'était rien. Sauf qu'en tâtant ma joue... c'est tout sauf rien. Je suis bon pour sortir les glaçons en rentrant chez moi ! S'ensuivit la traditionnelle question du « et toi, tu fais quoi dans la vie ? ». Ce qu'elle peut être chiante et dénuée d'intérêt pour quelqu'un comme moi... Je préfère quand même ça à me manger une tarte aux cinq doigts. - Je navigue de petits boulots en petits boulots mais comme je fais partie des « gens qui gênent », dans ce monde, c'est pas simple. Dès que tu refuses d'entrer dans un système d'esclavagiste, on te regarde de travers et on te sert un café au lait avec un seul sucre quand t'en commandes deux. J'accompagne mon explication d'un geste pour désigner ma tasse de café qui, j'en suis certain, ne contient qu'un seul morceau de sucre. Je le sens : ça n'a pas le même goût. Inutile de se demander, je sais déjà pourquoi ma commande a pas été respectée.
- Sinon, ben je sors pas beaucoup. Je vois personne non plus, vu que j'ai découvert au fil des années que tous mes « amis » n'étaient que des hypocrites profiteurs et menteurs. Mais ça, c'est une longue histoire. Plus je parle, plus j'ai l'impression de donner l'image d'un ado' ou d'un jeune universitaire enfermé dans sa chambre 24/7. C'est pas entièrement vrai mais on n'est pas loin quand même. Ça me fout les boules de savoir que Jonh, lui, doit avoir une vie géniale, une nana et bientôt un gosse. Il doit avoir une putain de baraque et pourquoi pas un clébard ? Moi, j'ai des figurines de bateaux ou de pirates qui se battent en duel sur mes étagères et sur ma télé à écran cathodique...
La discussion devient gênante et je sais pas quoi dire ; je suis un peu pris au dépourvu, en fait. Je fais de mon mieux pour garder les yeux rivés sur mon café dégueulasse et agir comme un type décontracté alors que je stresse de plus en plus sans vraiment savoir pourquoi. L'instinct, peut-être... Mais l'instinct de quoi ? J'ai pas mon « BIIIP » ni mes écailles pour m'avertir et me protéger, ici. Je sais que c'est logique mais je m'y suis habitué. C'est comme le papier cul ultra doux parfumé à l'abricot que j'ai chez moi. Au début ça fait bizarre et tu te dis : « hey, pourquoi je me torche avec des abricots tout doux ? » mais au final, tu peux plus t'en passer. Ça serait cool qu'ils les vendent en paquets de 12, ça m'éviterait d'avoir à aller faire les courses aussi souvent. Bref...
- Sinon, sans vouloir être indiscret... 'élu « mensonge de l'année 2014 » par notre jury spécialisé !' Qu'est-ce qui t'a amené à Dreamland ? T'as fait comment, hypnose aussi ? Ça, ça m'intéresse pour deux raisons. La première, c'est savoir si je peux dormir tranquille sans risquer de me retrouver à nouveau là-bas et la seconde, c'est en connaître un peu plus sur ce phénomène. On n'est pas les seuls, alors où sont les autres ? Pourquoi font-ils ça ? Si on me dit que tout est contrôlé par les psy', je vais commencer à flipper un peu... j'aime pas les phrases du style « tout est contrôlé par X » parce que 'X' c'est jamais moi ; c'est jamais 'nous'. Les gens se font déjà manipuler par assez de trucs pour en plus rajouter les psy'... Mais ça non plus je vais pas en parler parce que à chaque fois que j'ouvre ma gueule, on me sort : "hmm.. toutes ces élucubrations sont, ma foi, fort capilotractées, très cher Sydney !". Sauf que je les emmerde : je suis pas un fou, je suis un visionnaire. Ils verront, un jour. Ils verront que j'ai raison et là c'est moi qui rirai. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 1 Mar - 20:12 | |
| Je ne m'attends pas à recevoir des félicitations de sa part, car il n'a pas l'air d'être le genre de personne à aimer les enfants. C'est sans doute par pure banalité qu'il me félicite. J'ai l'air bien con maintenant d'avoir dit ça alors que c'est faux, d'une certaine manière. Oh je vais être père, dans un autre monde. Pas celui de Dreamland mais celui que j'essaie d'atteindre depuis pas mal de temps. Sydney m'avoue qu'il me pensais célibataire à cause de mes fringues. Par réflexe je regarde mes vêtements. C'est sur que j'ai pas le look d'un playboy. Plutôt celui d'un mec qui pioche au hasard dans son placard. Et pour mon rendez vous avec Parkinson j'avais quand même prit des vêtements classiques. A la maison c'est plutôt jogging.
- Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences
Et puis Sydney avec sa piraterie n'est pas mieux que moi. Mais je ne suis pas de ceux qui jugent avec les vêtements. Bien sur si je vois un type avec un costard hors de prix je peux me douter qu'il doit pas être éboueur.
Lorsque l'on commande nos boissons, le "jeu" entre Sydney et l'homme qui doit être le propriétaire me fait doucement sourire. Manifestement ici aussi, il n'est pas aimé. Il n'y a pas besoin de hurler, il suffit d'être polie. Mais ce n'est pas quelque chose qui doit faire partie de Sydney. Lorsque je commande mon café, on me dit que ça arrive tout de suite. Je secoue la tête, dépité par la puérilité des Hommes. D'ailleurs je profite de ce moment tranquille pour m'excuser au sujet du coup de poing. Qu'il me pense sincère ou pas, Sydney hoche la tête et je me sens soulagé. Je n'aime pas discuter mais je ne vais pas passer les minutes à fixer ma tasse de café alors je pose la question bateaux. Je regarde son café au lait, comme si allait s'afficher dessus le nombre de sucres dedans.
- Et tu as toujours été comme ça ? Je veux dire, à ne pas suivre la société ?
Ou bien est ce que c'était lié à ses amis. La solitude c'est quand même la meilleure compagnie. Au moins on ne se sent pas mal, on ne s'attache à personne pour ensuite subir la douleur des pertes. Mes amis, je les aient aussi perdus, même si eux n'étaient pas hypocrites ni menteurs. C'est juste moi qui ait coupé les liens. Sydney n'a pas l'air de souvent parler, vu qu'il a l'air mal à l'aise. Raconter sa vie comme ça, c'est sur que c'est gênant. Surtout à un dépressif. Enfin ça mon interlocuteur ne le sait toujours pas. A croire que finalement ce n'est pas écris sur mon visage.
Du coup je vois Sydney d'une autre façon et commence à comprendre pourquoi il voit des ennemis partout. Le souvenir que j'ai vu de lui, se faire frapper par sa mère doit sans doute être aussi une raison à ajouter en plus de ses amis. Par contre si on se met à parler de Dreamland et de la raison pour laquelle j'y ait mit les pieds il va me falloir beaucoup de bières. Je ne tiens pas l'alcool, la soirée chez les moyenâgeux me l'avait bien rappelé. Ah je ne préfère pas penser à cette nuit, ni au lendemain. Sentiment de merde.
- Ok mais il va falloir plus qu'un café parce que sinon je vais encore te crier dessus
Je finis rapidement ma tasse et commande une bière. D'autres suivront rapidement. Le regard de Sydney me fait préciser une chose.
- Ne t'inquiètes pas je paye, et ton café au lait avec un seul sucre aussi
Je n'ai pas un salaire de ministre, juste celui de mon arrêt de travail pour dépression. Je gagne moins que si j'étais à mon travail mais c'est suffisant pour payer des bières. L'alcool arrive et je vide d'une traite mon verre. Certains disent que j'ai une bonne descente ou que je suis un alcoolique. Je préfère penser que l'alcool me permet de me poser objectivement sur ma vie pourrie. Je suis dépressif la plupart du temps mais j'ai l'alcool joyeux, bizarrement. C'est ce qui m'a fait arrêter de chercher à me consoler dans l'alcool.
- Je suis "maniaco-dépressif", c'est ce que m'a dit mon premier psy et ses traitements n'ont jamais fonctionné, à part me donner envie de pioncer toute la journée. Et puis y'a eu une rumeur sur un Docteur qui était bon, en se servant de l'hypnose. C'est de là que ça a commencé, mon débarquement sur Dreamland. Franchement je m'en serai bien passé...Surtout avec les pouvoirs que j'ai récoltés
Je regarde Sydney en plissant les yeux, pointant du doigt le plafond au dessus de ma tête comme si mon ami le nuage allait apparaître d'un coup. Mais il n'en fut rien, bien évidemment. Je tendis ensuite mon bras vers Sydney, doucement pour ne lui faire peur, touchant son visage avec mon index.
- Et là Bim ! Super-pouvoir ! J'ai une vue flouté sur un mauvais souvenir de la personne que je viens de toucher, d'où l'hésitation de te serrer la main pour le deal...C'est déjà suffisamment envie de me pendre avec les miens, c'est pas de voir ceux des autres qui vont m'aider à remonter la pente...Bien qu'en fait j'ai aucune envie de sortir du trou dans lequel je suis
Je reprend mon doigt, et mon bras pour m'emparer de la nouvelle bière qui est venue je ne sais plus quand. Je ne compte même pas à la combientième je suis mais je m'en fous, je me sens bien et c'est le principal. Je regarde mon interlocuteur avec un sourire en coin.
- T'a envie de savoir ce que j'ai vu hein ? Hein ? Toi, petit, en larmes et BAM une claque dans ta tronche par une jeune femme...Je suppose que c'était ta mère ?
Je hausse les épaules, de toute façon ce ne sont pas mes affaires.
- Et puis après je me suis réveillé de ma séance, et bon comme tu l'a sans doute vu à la télé on est pas revenue les mains vides, du coup c'était un peu la merde mais on a réussi à se cacher dans la maison d'un riche patient voyageur. Il était tard alors on est allé se coucher et puis BOUM, retour à Dreamland ! Ouais donc désolé pour toi mais si tu songes à pioncer y'a de forte chance que tu atterrisses à nouveau là bas
De mon côté je n'ai pas non plus envie d'y refaire un saut dans l'immédiat. Si j'y vais le puzzle d'âme me ramènera directement là où se trouve Liam. Je l'aime ce con mais j'ai pas envie de lui parler pour l'instant. En plus je serai dans un sale état et j'ai pas envie de passer sous un interrogatoire.
- Ce qui m’amène du coup à te dire en fait que bah en fait je suis bien célibataire, enfin forcé. Ma femme était enceinte et elle s'est fait tué dans un accident de voiture...Alors ouais elle est plus là mais je continue de l'aimer quand même...Mais bon tu dois t'en foutre comme de ta première couche-culotte
Conclus-je avant de boire une nouvelle rasade d'alcool. Je n'ai cependant pas terminé, en me rappelant d'un élément important dans l'histoire. Enfin important, pour moi, l'autre il doit s'en foutre aussi. Mais il doit pas s'attendre à cette révélation.
- Quoiqu'en fait je suis pas vraiment célibataire...'Fin c'est compliqué c't'affaire...T'vois Liam, celui dont t'es fan et 'vec qui j'fait péter Techyo..Bah j'ai eu la bonne idée d'laimer, pas comme j'aime Lily, ça s'ra jamais possible, mais 'fin voilà, c'est une relation qu'a pas de sens, et j'dois être dix milles fois cocu, encore plus quand j'suis pas dans les parages...j'devrais ptete me trouver une gentille fille à la place ou un pirate !
Face au regard qu'il fait je me met à rire.
- J'déconne j'déconne...Bon allez allons nous en !
Je me lève, titubant sur mes deux pieds quelques secondes avant de trouver un équilibre. Je fouille mes poches pour trouver mon porte-feuille avant de me souvenir que j'ai une poche intérieur dans ma veste. Je lève les yeux au ciel et victorieux je montre ma trouvaille à Sydney avant d'aller au bar pour régler tout ce bazar. Je tombe bien évidemment sur le propriétaire, le fameux que Sydney adore.
- Mon ami il avait c'mmandé un café au lait avec deux sucres et y'en avait qu'un alors j'paie que pour un seul sucre ! Sinon plus tard quand j'aurai retrouvé mes pouvoirs je vous ferai tellement chialer que...que bah vous s'rez un mort par déssé...dé...par manque d'eau voilà ! Et c'est un mec bien Syd alors arrêtez d'le r'garder comme s'il avait la peste d'accord ? Merci !
Il doit me prendre pour un fou mais je m'en moque. Je suis fou de toute façon. Je finis de payer et souhaite une bonne journée avant d’embarquer Sydney dehors. Je pointe alors le ciel du doigt en direction du soleil, un grand sourire sur mon visage.
- R'garde comme le soleil briiiillle...T'vois à Dreamland mon nuage aurait sa r'présentation pour dire qu'je suis heureux, comme maintenant ! Parce que j'suis content que tu sois vivant Syd, même si t'es un lâche même si t'es toi bah j't'aime bien quand même !
Je m'avance vers lui comme pour lui faire un câlin avant de me dire que c'est peut être pas son truc et me ravise. Du coup je relaisse tomber mes bras le long de mon corps, et une idée me traverse l'esprit.
- T'veux voir Liam tout sage en t'rain d'dormir ? On pourra lui dessiner sur le visage !
Dernière édition par Jonh Matrevis le Jeu 5 Mar - 16:15, édité 1 fois | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mer 4 Mar - 18:17 | |
| Bien sûr que j'ai vu le jugement dans son regard quand il m'a demandé si j'avais « toujours été comme ça ». C'est la façon polie de dire aux gens qu'ils n'ont pas leur place dans la vie active et sociale, je m'en rends bien compte. Je peux pas lui en vouloir de me voir comme un pestiféré quand tout le monde fait pareil, surtout que lui, c'est un des rares à avoir le courage de vous le dire en face. Bref, cette question me fait vraiment me sentir mal mais on s'y fait. Du coup, je lui répond avec un haussement d'épaule et une moue indescriptible. Je sais pas moi-même ce que mon expression voulait dire et je m'en fous parce qu'il pourra bien interpréter ça comme ça lui chante : pas besoin de compassion de la part des gens comme ça.
En addition à toutes les étiquettes imaginaires que je colle sur le front des gens, celle d' « alcoolique », je venais de la rajouter sur Jonh. Sur un papier rose, parce que ça me rappelle les éléphants roses dans ce dessin animé merdique dont j'ai oublié le nom. Je lui fais « oui » de la tête sans rien ajouter ; s'il a envie de se déchirer, il a pas besoin de mon consentement. Au contraire, même : moins j'aurais à voir là-dedans, mieux je pourrais m'en tirer.
Ah et en plus, il me paye le café. Ça, c'est un chic type, tiens. - Trop aimable. Il essaye de m'impressionner en sortant son fric, en fait. La dépression est décidément un loisir bourgeois. Je sais pas s'il s'en est rendu compte mais il a vidé la pinte si vite que pendant un instant j'avais cru qu'on lui avait servie vide. En même temps, j'avais pas bien vu parce que j'étais en train de me curer le nez au moment où le serveur est arrivé.
Pendant qu'il me déballe sa vie, je colle ma crotte de nez sous la chaise tout en adressant à Jonh un sourire compatissant. A vrai-dire, je comprends rien de ce qu'il me dit, ou plutôt : ça n'évoque pas grand-chose chez moi. J'ai jamais été dépressif, j'ai jamais été traité... alors je peux pas comparer. N'empêche, dans ma tête, ça a fait le bruit du « 1up » de Super Mario quand il a sorti qu'il était maniaco-dépressif. Un point pour le capitaine Syd' qui a encore une fois vu juste ! Y'arrr !
Il me parle de son nuage, de son index sur mon front – que je n'apprécie pas du tout, au passage – et de son autre pouvoir que j'apprécie encore moins. Sors de ma tête, connard ! - Ouais, merci de me rappeler les bons souvenirs de mon enfance, c'est cool. Tu dois vraiment être un mec sympa, en boîte, toi... l'ambiance et tout..
Il m'a même pas écouté. Je sais pas combien de pintes il a déjà avalé mais je caserais ça entre « plein » et « beaucoup », à vue de pif – SON pif. Dans tous les cas, Jonh bourré est un type détestable. D'un autre côté, il vient de me sortir l'info' que je voulais. J'ai eu bien fait de pas pioncer cette nuit, moi. Même si je réapparais à côté de Jake – si tant est qu'il dorme encore – je sais pas où il est ni dans quelles emmerdes il s'est fourré. Et puis je peux pas lui demander : pour lui c'est bisounours-land partout...
Le problème, avec Jonh, c'est qu'entre les trucs sans queue ni tête, les info' qu'il me sort et les mensonges qu'il m'avoue, je sais plus trop si je dois le croire ou le prendre au sérieux. A voir sa dégaine et son haleine chargée, y a de quoi avoir des réserves. En tout cas, il me la fait dans tous les sens : il y a dix minutes, il essayait de me faire croire que ma vie était merdique et que la sienne était parfaite avec sa petite famille ; maintenant il joue la carte de la pitié et à mon grand désarroi, je dois avouer que ça fonctionne. Il dit que je m'en fous, mais c'est pas vrai... Moi aussi je sais ce que ça fait de perdre sa famille. La sienne s'est tuée, j'ai tué la mienne. Sa douleur, je la comprends mais il ne le comprend pas. 'Faut que j'arrête de penser à ça ou je vais me mettre à chialer, moi aussi. - Non, je ne m'en fous pas...
A partir de ce moment-là, c'est devenu un merdier pas possible. Pas à cause de moi et de mes considérations mélancoliques mais à cause de Jonh et de son addiction alcoolique. Ce qui était sûr, c'est qu'on avait atteint des sommets poétiques. Je le sens que mes yeux se plissent. En même temps, j'arrive pas à voir comment on peut être désespéré au point de tomber amoureux d'un type comme Liam. - Bah au moins, vous avez une relation 'open'!
C'est vrai qu'entre Liam qui le trompe avec tout ce qui bouge et lui qui trompe Liam avec des timbrées dangereuses, heureusement que la jalousie est pas trop présente. Dans tous les cas, en vidant ma tasse de café, je me prends à retirer ce que j'ai dit plus tôt : Jonh bourré est un type... euh... ouais : c'est un type. J'ai pas assez d'adjectifs pour le qualifier correctement, là. Eh, j'ai pas fait science po', vous vous attendiez à quoi ?! Je suis pas en train d'écrire ma vie alors on me lâche, hein !
- Une gentille fille, c'est mieux pour moi. Mes sphincters se contractent. Il a beau me dire que c'est une blague, ils restent contractés. Il s'introduit déjà dans ma tête, je vais pas non plus le laisser s'introduire autre part, merci bien ! En me levant, je prends bien soin de rester derrière lui. On sait jamais, l'autre jour j'avais vu une émission avec un lion de mer qui violait un manchot et j'ai pas envie de mettre en application ce que j'ai vu. En fait, j'aurais même envie de l'oublier mais j'y arriverai jamais, c'est bien connu...
Au moment de payer, Jonh réussit finalement à me faire trouver un adjectif pour lui : grandiose. Lui, en tout cas, quand il boit, il se donne à fond ! Moi aussi je me fais du mal pour pas exploser de rire pendant qu'on part. Pfouuuuu ! Ce qui est tout aussi « marrant », c'est à quel point son humeur lunatique se transmet facilement parce que quand il m'a traité de lâche, j'ai plus rigolé du tout. J'avais envie de lui répondre un truc méchant mais j'avais pas envie d'avoir la deuxième joue enflée : le violet, j'aime pas trop, comme couleur. Surtout sur mon visage. - Super, moi aussi je t'apprécie bien, matelot.
- Aller voir Liam ? En vrai ? S'tu veux... C'est pas qu'aller voir l'autre m'amuse tant que ça mais je peux pas me trimballer Jonh dans cet état, c'est juste pas possible. Autant que je le fasse rentrer chez lui, surtout qu'à cause de lui, les gens me regardent comme si j'étais responsable de ce qui lui arrivait.
Dans la liste des trucs les plus bizarres de toute ma vie, « ramener un alcoolo' bourré chez lui pour y trouver un mec à poil en train de pioncer » venait en tout cas de s'inscrire en bonne position. Jonh n'avait pas menti : le mec avec qui j'avais bossé, ne serait-ce que très peu de temps au final, était bel et bien là, un trait de bave lui coulant sur la joue alors qu'il monopolisait à lui tout seul un lit 2 places, exposant son grand mat à qui voulait le voir. Sauf que je voulais pas, j'étais pas consentant ! Ça compte comme un viol oculaire..? Ça devrait, en tout cas.
- Bon, on s'est bien marrés mais tu devrais penser à te poser un peu, matelot. Je te jure que si tu vomis sur mes fringues je te fais payer le 'Lavotomatic'. Je sais pas s'il était sérieux ou pas à propos de dessiner sur le visage de Liam... ah ben si : il a trouvé des feutres, tiens. Moi, je vais aller m'asseoir un peu parce que aider monsieur à monter les escaliers, c'était pas de la tarte.
Je vais quand même aller jeter un œil depuis la porte.. on dirait un père qui veille sur un gosse... mon dieu... - Le visage ! T'avais dit « le visage », Jonh... Qu'est-ce que je fous là !?
Tant qu'à faire, j'ai repéré le frigo. Dedans, y a des bières... mais j'ai pas envie de ressembler à Picasso, à côté, alors je me rabats sur le lait. La date est un peu passée mai j'ai l'habitude des trucs un peu périmés. Y faut dire qu'avec mes économies, c'est souvent qu'il faut se serrer la ceinture en fin de mois. - Eh, ça va ? Tu t'en sors avec ta nature morte ? | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Jeu 5 Mar - 16:58 | |
| Je vois pas le rapport entre ses souvenirs d'enfances et sortir en boîte. Mais bon, la logique Sydney ne porte pas ce nom pour rien et je cherche pas à comprendre. A vrai dire je m'en fous un peu, y'a quand même plus dramatique que de recevoir une baffe de sa mère. Et peut être qu'il l'a méritais. C'est pas comme petit Liam en train de se faire violer par son prof ou battre par son père. Rien que d'y penser ça m'envole tout l'effet positif de l'alcool.
Alors je continue de parler, pour plus penser. Mes phrases n'ont aucune concordance entre elles mais c'est pas grave. Je parle de la raison de ma dépression, et même si Sydney déclare qu'il s'en fout pas je reste dubitatif. En même temps il va pas dire que c'est pas faux. Ca serait vraiment bâtard. La seule chose qu'il trouve à dire au sujet de ma relation avec Liam c'est qu'on a une relation ouverte. Sauf que moi je veux pas une relation OUVERTE, je veux qu'elle soit FERME, bien à clé, à double tour et que personne ne le touche. Mais bon c'est comme rêvé au Père Noël. Enfin non mauvais exemple car au final j'ai rencontré le Santa Claus de Dreamland...En tout les cas mon rêve de relation exclusive avec l’hyper-sexuel restera à jamais en l'état de rêve, et ça m'énerve.
Je rigole, je taquine le pirate qui a l'air de prendre sérieusement la blague que je lance. Même après il reste derrière moi au cas où me vienne l'idée de venir derrière lui. Qu'il se rassure il est pas du tout mon type et à vrai dire Liam est le seul mec pour lequel j'ai trouvé de l'intérêt pour le moment. Je me suis certainement attaché au personnage, sans m'occuper que ça soit une fille ou un garçon. C'est sur que je risque pas de craquer sur le proprio qui a plus une tête se rapprochant d'un chameau que de quelque chose de mignon. Après sans doute que des personnes trouveraient sa face attirante, tous les goûts sont dans la nature.
Nous quittons donc le café chameau et après avoir déclaré mes "sentiments" envers Sydney, direction la villa de Jeremiah. D'ailleurs j'ignore ce qu'il est advenue de ce brave garçon depuis l'incendie dans les champs. Nous retrouvons mon cher Liam, toujours en train de pioncer. Au vue de la bave et de la trique qu'il a je suppose qu'il doit pas être en train de faire du ski. Sydney me propose de me reposer, par peur que je lui vomisse dessus.
- T'a cru quoi ? J'tiens super bien l'alcool !
Dis je en levant mon pouce avant de me souvenir de la raison pour laquelle on est là. Si Liam me trompe j'ai bien le droit de me venger non ? Même si je lui ai dit que j'étais "d'accord" avec son soucis de vouloir baiser le monde entier, je suis jaloux. Je pars donc à la recherche de feutres, que je finis par trouver dans le tiroir d'un bureau. C'est pas marqué indélébile dessus donc il pourra l'enlever en se frottant bien le visage. Je reviens auprès de ma futur victime, essuie doucement la bave avec la couverture. Quel cochon. Je prépara mon arme de couleur, du bleu. J'entends Sydney qui me rappelle que je dois dessiner sur son visage. Oui bah merci je sais où c'est. Je vais pas lui faire des yeux sur sa queue. Même si ça serait drôle. Bref, le visage. Je m'attaque à sa joue, enfin si l'inspiration arrive. Finalement je me laisse tenter par un coeur, je suis un romantique dans l'âme faut pas croire ! Et en dessous j'écris, sans trop appuyer pour pas le réveiller " Liam Baldwin-Matrevis". Parce que je suppose que dans l'histoire son nom doit être avant. Je me redresse en grimaçant, mon dos me faisant un mal de chien. D'ailleurs elle est vraiment bizarre cette expression. Le pauvre animal quoi, une vie de chien, un temps de chien...Rien de positif pour lui. Du coup Liam se retrouve avec une tête de chien façon Picasso sur son autre joue. C'est pas comme si je suis un pro en dessin. Je fais très bien les chiffres par contre.
Sydney me demande si je m'en sors avec ma nature morte. Jusqu'à preuve du contraire il est encore vivant ce con.
- Ouais ça va !
Bon il est plus jolie comme ça. Je remet le capuchon sur le feutre pour ensuite rejoindre Sydney. Il est train de boire du lait. Pour un pirate il est pas très viril.
- Ca t'viens d'où ta fascination pour les pirates au fait ?
Ou peut être qu'il avait pas de raison et qu'un matin en se levant il était devenue accro. Après tout pourquoi ça prendrait pas comme une envie de gâteau. Rien que de penser ce dernier mot mon ventre se mit à grogner. Du coup avec cette histoire il avait pas mangé le petit et Sydney non plus. Heureusement Super Jonh, c'est à dire moi, est là. Il doit bien y'avoir des trucs dans la cuisine.
- J'ai faim, on descend ?
Je n'attend même pas son avis et dévale les escaliers quatre à quatre vers la cuisine pour la dévaliser. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Sam 28 Mar - 18:10 | |
| Jonh est de retour et le regard méprisant qu'il me lance à moi et à mon verre de lait m'épuise à l'avance ; je feins de ne pas avoir remarqué. Cette nécessité qu'ont les gens de vous rabaisser à défaut de pouvoir se hisser à votre niveau...
Ce type tient peut-être « super bien » l'alcool, il n'en demeure pas moins complètement incohérent, navigant avec l'élégance d'un cadavre de moule d'une question à un ordre, pour finalement descendre les escaliers d'une façon... D'une façon qui... est unique. Exotique, presque. Et rien qu'à le voir, moi qui étais dépité, ça me fait rire, tout d'un coup. Bon, eh bien suivons-le ! De toute façon, j'ai rien de mieux à faire, présentement.
J'ai quand même du mal à imaginer quel genre de sale bourgeois, mouton bien élevé et conditionné par la société peut se payer un loft comme ça. C'est presque surfait et je n'arrive pas toujours à cerner les goûts en matière de décoration que je croise ci et là. D'un autre côté, je peux pas vraiment critiquer, moi qui ai un aquarium qui ne me sert qu'à entreposer mon trousseau de clés. Mais j'allais tout de même pas le jeter : j'ai payé le sable et le château en plastique à l'intérieur, quoi ! C'est tout de même pas ma faute si ce poisson a été con au point de... Hm.. je crois que je m'égare.
- Cuisine rien pour moi, hein... J'ai pas faim. Bien sûr, c'était un mensonge mais sur le coup, je me dis qu'il vaut mieux éviter de rappeler au dépressif saoul qui m'a frappé que c'est de sa faute si je n'ai pas pu manger mon éclair au café. Et puis allez savoir ce qu'il va « cuisiner », cet ahuri. Une fois, j'ai vu un mec cuisiner son propre vomi, c'était dans les Jackass, je crois... Depuis ce jour, l'idée même qu'un ivrogne mitonne un petit plat à ma place me donne des frissons.
- Sinon, pour le truc avec les pirates, c'est juste cool les pirates. Je vois pas ce que je peux te dire d'autre... J'adore les pirates depuis que je suis haut comme ça et ça m'a pas quitté. Je place ma main à une hauteur approximative que j'évalue à « 1 merdeux », unité de mesure fraîchement inventée étant donné que j'ai d'autres choses à faire dans ma vie que de passer mon temps à faire des études statistiques sur la taille moyenne des enfants en Californie. - Ouais, après je suppose que je pourrais te sortir des trucs psychologiques vachement profond comme « il s'agit d'un mécanisme analogique qui traduit mon décalage avec cette société aliénante dans laquelle je ne me reconnais plus » mais je suis pas un putain de psychologue alors il faudra te contenter du fait que les pirates sont cool et que merde.
Est-ce que je lui demande pourquoi il prend des caleçons DIM, moi ? Quelle question à la con... J'aime les pirates, c'est tout ! Ce genre de comportement qui ne cache même pas la critique latente qu'il possède, ça a le don de m'agacer. Eh ben oui : je suis pas comme toi, première nouvelle. On a un quartier qui héberge près de trois milliers de pédés, ici à San Fran', mais c'est un mec habillé en pirate qui te fait tiquer, Jonh Matrevis. Merci de ton soutien, merci beaucoup.
Tout compte fait, je ne devrais probablement pas m'énerver contre lui étant donné qu'il m'a payé un café. Mais j'aime pas qu'on m'achète non plus, alors je vais continuer à grogner dans ma tête. Si on dit pas ce qu'on pense, c'est socialement acceptable, logiquement ! L'hypocrisie est le meilleur des ciments sociaux. Mais peut-être que je me prends le chou pour pas grand-chose, aussi... Ici, il n'a pas de pouvoir et ma vie n'est plus entre ses mains alors il n'y a aucune raison que ça se passe mal...
C'est assez rassurant de constater que les effluves émanant de la cuisine ne signalent rien d'impropre à la consommation. Va-t-il réussir à cuisiner quelque chose correctement, au final ? J'en profite qu'il ait le dos tourné pour déloger un mickey de mon nez, lequel apprend rapidement à voler grâce à l'impulsion d'une pichenette. S'il existait une entité capable de voir mes moindres faits et gestes, je passerais probablement pour un gros dégueulasse, hein ? Par chance, je suis athée. Ma vie n'est pas une histoire avec un début et une fin, personne ne la lit alors j'ai bien le droit de disperser mes graines nasales où bon me semble.
N'ayant rien à dire, je reste silencieux jusqu'à ce que Jonh pose ses fesses sur une chaise, une assiette devant lui. Le contenu me fait envie mais je préfère quand même attendre d'être chez moi pour cuisiner moi-même. - Dis-moi... Pour toi, c'est quoi Dreamland ? Je veux dire : qu'est-ce que ça t'apporte ? Plus j'y pense, plus je me dis qu'il n'y a pas grand-chose qui me donne envie d'y revenir. C'est vrai, quoi : tout ce monde veut sans arrêt notre peau, en quoi c'est désirable ?! Il n'y a d'ailleurs pour ainsi dire que deux choses qui me donnent envie d'y retourner et l'une d'entre elles est également présente dans le monde réel... quelque part. Je ne suis moi-même pas sûr de savoir ce qui m'attire autant alors que ma raison fait nettement pencher la balance du côté des points négatifs.
- Pourquoi nous on peut y aller mais que tout le monde ne le peut pas ? Pourquoi y a autant de malades mentaux à Dreamland – sans vouloir t'offenser, hein – ? Et puis c'est quoi le problème du Marchand de sable ? J'ai vraiment l'impression d'être piégé dans un jeu malsain comme une de ces fesses à patte qu'on voit dans Saw. Comment rendre compte soi-même de ce qu'est Dreamland quand le citoyen lambda en est encore à douter de l'existence des Illuminati ? Sérieusement, ça donne vraiment l'impression d'être mêlé à quelque chose d'aussi secret qu'important ; moi, j'ai l'impression d'être soudainement plus éveillé que tout ces gens qui, eux, n'ont pas accès à Dreamland et croient connaître le monde mieux que moi. On sait déjà pas ce qu'on fait sur Terre et je pense que je sais encore moins ce qu'on fait à Dreamland. Est-ce qu'on a un but ? Une mission ou quelque chose du genre ? Ou bien n'est-on là que pour divertir un je ne sais qui tirant les ficelles de chacun d'entre nous en se gaussant de nos malheurs ?
Je doute que Jonh puisse m'apporter quelque réponse que ce soit. J'en doute parce que ces questions ne veulent pas dire grand-chose mais j'ai besoin de partager mon désarroi avec quelqu'un et par chance, le quelqu'un que j'ai en face de moi a une chance sur deux d'oublier notre conversation quand il décuvera. Si ça se trouve, on est des sortes de X-men et on représente l'évolution de l'espèce humaine. C'est vachement versé dans la science-fiction mais ça claque à mort ! Impossible de savoir si Jonh tente de réfléchir ou si je le gonfle avec mes questions existentielles mais je vois pas trop quoi dire de plus pour alimenter cette discussion. Je devrais peut-être le laisser et rentrer chez moi maintenant que je suis sûr qu'il ne représente plus un risque pour lui-même ou pour autrui. Mais il y a aussi quelque chose d'excitant à parler avec quelqu'un qui partage votre secret. Il faut dire que je n'ai pas eu ce genre de conversation avec qui que ce soit depuis très longtemps. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Lun 30 Mar - 15:43 | |
| Alors que je suis prêt à donner mon âme dans la préparation du repas, Sydney me balance qu'il a pas faim. Je le regarde, la déception se lit clairement sur mon visage et je ne cherche pas du tout à la cacher. Cuisiner pour soi c'est vraiment ennuyant et déprimant. Pour une fois que que j'ai un invité, façon de parler étant donné que cette maison, villa pardon, n'est pas à moi. Après je me dis que ça lui donnera peut être envie l'odeur de la bonne cuisine. Je remercie mes parents d'avoir passé leur vie dans le four. Je retourne donc aux fourneaux et trouve des œufs dans le frigo qui ont l'air frais, du jambon non périmé et une boîte de champignon. Qui sait qui va se faire une belle omelette ? C'est bibi !
Pendant que je casse les oeufs, Sydney m'explique son délire avec les pirates. Choses que je respecte hein, c'est plus pour discuter que pour critiquer que je lui ait posé la question. J'imagine un Sydney tout petit, déguisé et jouant au pirate et ça me fait sourire.
- Hey t'emballes pas mec, c'est cool les pirates ! C'est mieux que de collectionner des timbres...Et puis à vrai dire tu fais ce que tu veux, t'a raison d'emmerder la société et ses "codes"
Je fais les guillemets avec mes doigts avant de me concentrer à nouveau sur le contenue de ma poêle. Ça a l'air très bon tout ça et vu le bruit que fais à nouveau mon estomac ça doit lui plaire aussi. Le silence a emplie la cuisine et je me met à chantonner une souris verte tout en allant m'asseoir avec mon délicieux repas dans une assiette. Je me frotte les mains, si j'étais un animal je serai probablement avec de la bave à la bouche, ou à la gueule plus tôt. Mais Sydney est vilain et me laisse pas manger tranquillement. J'aime manger en paix. Laissez moi déjeuner en paix, c'est un français qui a dit ça je crois. Il me demande ce que c'est Dreamland pour moi, pourquoi j'y retourne. Il semble que le pirate n'ait pas compris que tu choisis pas d'y aller là bas. Personnellement, je serai bien rester ici plutôt que de finir au fond de l'océan à vouloir aider un peuple à la con.
- Ici ou là bas, c'est pareil pour moi. Il n'y a personne pour me sauver
Répondis je avec un sourire. Liam c'est plus mon peloton d’exécution en sachant que je me fais enculer dans tous les sens du terme. Mais oui c'est sur que pour des gens comme Sydney qui n'ont rien demander c'est un peu ballot de se retrouver à Dreamland et être menacé de mort à chaque fois.
- A la base Dreamland c'est fait pour combattre nos peurs, nos problèmes mentaux, comme tu dis, en se retrouvant confronter au pire. Bon c'est sur que avant ça serait sympa de demander notre avis si on veut y aller ou pas...
Quant à l'énigme du marchand de sable. Alexander m'en a rapidement parlé, et il a pas l'air sympathique celui là. Il avait carrément ensablé une bibliothèque et piquer nos ombres. Ce coup là je m'en souviendrais.
- Tu l'a vu, le marchant de sable ? Y' Alexander, je sais pas si tu la croisé, qui m'en a touché deux mots quand je l'ai vu
Avec tout ça mon omelette refroidit, tant pis il faut que je mange. J'attrape mes couverts et me lance dans le combat. En parlant de combat, j'espère que Alexander va bien, je l'ai quand même lâchement abandonné dans la plaine alors qu'il voulait m'aider.
- Toujours pas faim ?
Je demande en lui tendant ma fourchette où est accroché un bout d'omelette. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Sam 4 Avr - 13:30 | |
| 'Faut bien avouer que j'y suis allé un peu fort dans ma « justification » sur les pirates. D'un autre côté, mieux vaut y aller trop fort que pas assez, sinon c'est un coup à passer pour un idiot indécis. Et puis j'ai tellement l'habitude qu'on me regarde de travers à cause de ça que forcément, la réponse est un peu défensive... peut-être aussi parce que la question est offensive.
Enfin ça me fait quand même sourire doucement d'entendre Top Chef me dire qu'il aime les pirates aussi. Est-ce qu'il y croit au moins un peu ? S'il me dit que j'ai raison d'emmerder les codes, vu son adhérence aux normes sociales, alors il y a pas mal de chances que ça ne soit que de l'hypocrisie. Après tout, une simple petite mise en situation suffit : quand on rencontre quelqu'un qui nous avoue bosser dans un domaine dont on se fout totalement, on répond quand même « ah, c'est cool ». Par « politesse »... par « bienséance », pour ne pas brusquer le petit cœur fragile des gens. Ici, c'est pareil. Sauf que je suis pas un de ceux-là, moi. Et tous les guillemets du monde ne pourront rien changer au fait que je ne suis pas dupe, Jonh !
Sans m'en rendre compte, j'ai commencé à faire la gueule à partir du moment où je me suis perdu dans mes pensées. On va rajouter une couche d'hypocrisie en arborant un joli sourire d'abruti heureux. Vooilàà : comme ça. Si ça peut lui faire plaisir de croire qu'il m'a entubé...
Vis-à-vis de l'opinion de Jonh sur Dreamland, je sais pas si je dois mettre ça sur le coup de l'alcool ou bien de la nature complètement incohérente du monde des rêves mais j'arrive pas à savoir si nos deux points de vue sont similaires... ou totalement opposés. Cette histoire de réalité complique la question à un point qui me fatigue, à la longue... Je perds pied... Ravi d'entendre qu'on peut encore m'en apprendre sur cette histoire de pouvoirs, par contre : d'après ce qu'il me dit, on y est soit parce qu'on est malade mental, soit pour « combattre ses peurs » ! Alors j'avais raison quand je disais que je ne souffrais d'aucune maladie. Les autres ne m'ont jamais cru parce qu'ils sont jaloux, voilà tout ! Je suis sain, j'ai juste un problème de confiance avec les autres et mes pouvoirs semblent effectivement vouloir m'aider à lutter contre ça, comme ce carnet ou les écailles... ou le BIIIP, aussi.
- Super pour la thérapie mais c'est vrai que je m'attendais pas à ça, moi. Quelle connerie... 40$ de foutus en l'air, tiens. Comme si j'avais besoin de ça, avec les pauvres piécettes que ces avares me versent chaque mois. Ce pays corrompu ne veut pas de moutons noirs. Il faut marcher dans les rangs et pour peu qu'on s'en écarte, qu'on arrive à voir que cette machine ne fonctionne pas, on vous en exclue. J'emmerde le peuple et ces majorités, ces élites pensantes qui organisent le monde de telle sorte que les types comme moi soient toujours dans la minorité exploitée qui n'a qu'un seul droit élémentaire : fermer sa gueule. Ah et puis si ils veulent pas de nous, pourquoi ils ne nous donnent pas l'argent de nous barrer dans un pays de gueulards assistés comme la France, tiens ! On nous exclue mais on veut nous garder. Ça me rappelle clairement un truc que j'ai lu sur l'esclavage, moi ! Enfin tout ça, Jonh doit s'en foutre aussi, lui qui vient visiblement de la classe supérieure. Il comprendra jamais mes problèmes, il n'a que Dreamland qui le tracasse, lui. Quel veinard.
- Hein ? Moi et ma grande gueule.. A force de ruminer, j'ai loupé un épisode. Ah, le Marchand de Sable ? - Non, je ne l'ai pas croisé en personne mais j'ai été témoin de son pouvoirs à deux reprises. C'est vrai qu'Alexander était là aussi, la première fois... Mais si tu veux mon avis, évite de croire ce que ce genre de personne te dis. T'as eu de la chance, cette fois-ci : il t'a raconté la vérité. Mais dis-toi bien qu'accorder sa confiance à quelqu'un qui n'est même pas capable d'être franc vis-à-vis de lui-même, c'est pas une bonne chose. D'ailleurs, j'ignore où ce mutin gambade mais il traîne manifestement avec les mauvaises personnes et ça déteint sur lui. - Les gens changent, je t'apprends rien. Mais Alex', lui, il change en mal. Alors fais attention à toi. Par réflexe, j'ai voulu accompagner ma mise en garde par l'apparition de mon Casier Judiciaire. Je lui aurais volontiers montré la page sur Alexander, bien que je ne me souvienne plus moi-même ce qui figure sur cette dernière. Hélas, c'était un privilège que je possédais uniquement à Dreamland. Ici, je redeviens 'personne'.
La frustration ne m'empêche pourtant pas de repenser à tout ce que j'ai vécu en lien avec cette entité dont je ne sais, au final, pratiquement rien. Le coup du sable et des scorpions à la bibliothèque de Gloutoniskaïa, c'était la première fois. Une belle entrée en matière qui donne directement la couleur. La seconde, c'était l'assassin que j'avais tué avec Dakota... Il semble bien que où que j'aille, on ne veut pas de moi. Je dois pas être assez normal pour entrer dans une case alors tout ce que je peux faire, c'est me contenter d'emmerder le monde... LES mondes... et forcer l'entrée pour m'y faire une place. J'aimerais bien acheter un bateau et partir en mer, là où personne ne vient vous chercher, là où personne n'attend rien de vous. Le pont de mon navire serait le monde qui veut bien de moi et on ne me reverrait plus.
- Non, merci. Je me fous de ton œuf, Jonh ! S'il n'était pas déjà cuisiné, je t'aurais bien dit d'aller te le faire cuire, si tu vois ce que je veux dire. En plus manger avec les couverts des autres, c'est vraiment un truc qui me répugne.. sans vouloir t'offenser. En plus, il vaut mieux que j'évite de manger des œufs en public : ça s'est jamais très bien terminé. Mes boyaux doivent être construits de telle sorte qu'à l'arrivée de DJ Egg, l'intégralité de mes tripes se met à danser et à envoyer un arc-en-ciel d'odeurs. Pour mon bien et celui des autres, j'ai donc renoncé à la consommation de cette grenade chimique en puissance. J'espère juste que monsieur maniaco-dépressif ne me forcera pas à en avaler. Boh, de toute façon, il le regretterait plus que moi... m'enfin quand même..
- D'ailleurs je pense que je vais pas tarder à y aller, moi. J'aime pas trop m'imposer et puis j'ai encore des courses à faire en quelque sorte. Nan, c'est vrai : c'est un demi-mensonge ! Ce soir, c'est pizza mais mon frigo est quand même vide alors je devrais peut-être profiter d'être dehors pour le remplir, même si j'ai une méga-flemme cosmique. - A moins que tu aies une idée de chose à faire pour passer le temps, bien sûr. Là encore, c'est davantage par politesse qu'autre chose parce que ça m'étonnerait que Jonh tienne à moi au point de me proposer de rester davantage. Après ce qui s'est passé à Atlantis, je pourrais comprendre qu'il ait hâte de me mettre à la porte, même saoûl. Bien évidemment, j'ai aucune idée de ce que je vais faire une fois rentré chez moi à part me faire chier et appréhender le moment du coucher. C'est pas comme si j'avais un ami à aller voir ou quelqu'un à qui parler, à part Jake à Dreamland. C'est dans ce genre de moments que je me rends compte à quel point je vis en isolement total. J'ai l'habitude mais je sais pas si je m'y plais vraiment. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Lun 6 Avr - 15:16 | |
| Personne ne s'était attendue à finir à Dreamland, moi le premier. Mais est ce que je m'en plains ? Pas vraiment. Au moins là bas on peut te tuer sans problème et c'est facile de trouver des emmerdes. Sauf si bien sur un crétin vous sauve in extremis. Je recommence à avoir des pensées négatives, sans doute à cause de l'alcool qui redescend. J'espère que Jérémiah a de la bière dans son frigo. Sydney me demande de faire attention à Alexander, comme quoi il était en train de tourner du côté obscur. En attendant c'est plus le pirate qui a la position de me poignarder dans le dos que monsieur neige. Ce dernier a essayé de m'aider, bon maintenant il voudra peut être plus vu que je l'ai laissé comme une vieille chaussette. C'est dommage on était bien partie pour une belle amitié tous les deux.
- Venant de quelqu'un qui peut te tuer d'un moment à l'autre je trouve ça étrange comme conseil...mais je retiens
Il n'a pas ses serpents sur sa tête pour le défendre mais rien ne l'empêche de s'emparer d'un couteau pour me trancher la gorge. Penser positif. Penser positif. Et si je lui proposais un bout d’omelette ? Vu sa tête la réponse est forcément négative. Il a peur que j'ai la galle ? Le pauvre il allait rester célibataire longtemps à cette allure.
- T'es à moitié hypotruc aussi quand même
Mais tant pis il ne sait pas ce qu'il rate. Je ne priverai pas pour lui et d'ailleurs je termine mon assiette dans la foulée. Alors que j'avale ma dernière bouchée, Sydney déclare qu'il est temps pour lui de partir, sauf si j'ai une idée pour passer le temps. Connaissant l'énergumène il a juste dit ça pour être "sympa". Ça se voit bien qu'il a hâte de retourner dans son antre, s'exiler à nouveau. Et moi qu'est ce que je vais faire tout seul dans cette baraque ? J'ai pas envie de rentrer. Je pourrai aussi secouer Liam comme un prunier pour le réveiller mais je ne sais pas, peut être que c'est pas le bon moment. A vrai dire ça ne le serait jamais avec ce type de mec.
Je me relève et mon bras se tend pour attraper un bout de sa manche. Le vide s'est à nouveau emparé de moi, je ne transpire plus la joie et mon regard sombre se pose sur celui de Sydney.
- Ne me laisse pas...s'il te plaît...Je veux pas être seul...
Je fais sans doute pitié, mais s'il s'en va, j'ai peur qu'à force de ruminer, je m'empare du couteau de cuisine qui me fait de l'oeil depuis quelques secondes. C'est pour cette raison que je suis retourné vivre chez mes parents, pour éviter qu'un malheureux "accident" n'arrive. Je suis en premier lieu dangereux pour moi même mais on m'a aussi prévenue que je pourrai l'être aussi pour les autres. Heureusement pour l'instant je n'ai jamais pété un câble. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Lun 27 Avr - 9:32 | |
| Mais il le fait exprès de reconstruire tous les murs que j'essaye d'abattre, ce corniaud ? A chaque fois que je fais un pas vers lui, il fait un pas en arrière ou élude crûment le sujet. Et c'est moi le parano', hein ? - Écoute : tu fais ce que tu veux de mon conseil, moi j'en ai rien à faire de toute façon. Si t'as envie de découvrir par toi-même, grand bien te fasse. Et puis il y a une différence fondamentale entre moi et « eux », une différence que Jonh ne semble pas apte à comprendre : moi, je peux tuer mais je ne le fais pas. Alex, s'il traîne toujours avec cette gosse et ses pouvoirs en lien avec la mort elle-même, je doute que ce soit du même acabit. Mais je ne peux pas demander à un pauvre type en train de décuver de comprendre une logique aussi... logique.
D'ailleurs même sur le plan logique on n'est pas sur la même longueur d'onde. Je déduis et lui, il extrapole. « Hypocondriaque ». Et non, je ne suis pas ça. Je ne suis rien du tout, moi. Contrairement à vous autres, je suis un mec normal, et j'ai bien compris que ça vous gênait, que vous étiez jaloux de ma santé mentale. Mais ça ne fait que renforcer davantage l'évidence que je ne suis pas comme vous, sinon vous ne chercheriez pas à me rabaisser. Bon, vu que la discussion tourne vers les sujets qui fâchent, je suppose qu'il est plus que temps de se dire au-revoir.
Hein..? J'ai accroché un truc ou... Ah non : c'est le « truc » qui m'a accroché. Ma manche, sa main, son bras, sa gueule... Je sais pas vraiment quelle émotion je ressens en faisant glisser mes yeux d'un bout à l'autre de cette chaîne de gaytude mais si je devais classer ça, ce serait entre « inquiétude » et « énervement ». Il ne sait visiblement pas quand s'arrêter, celui-là. - Tu... tu veux que JE reste ? Et Liam, alors ? Il peut pas le réveiller ? Quand bien même, il n'est pas tout seul alors je ne vois pas ce que...
… Ses yeux, que cherchent-ils, comme ça ? Oh putain. Me dis pas que tu reluques le couteau, Jonh. T'es un malade... T'es vraiment un malade... Emploi du temps à court terme : dégager mon bras d'un coup sec, sortir rapidement et empêcher Jonh l’éventreur de faire ce que je pense qu'il va me faire. Déjà les escaliers et mes jambes me font mal à force de presser le pas. D'un autre côté, j'ai cette sensation d'être suivi et ça me tient au bide. Je sais pas si j'ai envie de me retourner ou non... je suppose que je préfère continuer à m'enfuir rapidement de cet asile de fou. - « Je veux pas être seul », ben voyons ! « reste avec moi pour toujours, Sydney... pour toujours. Tu verras, ce sera amusant de dormir à côté de Liam. Je l'ai empaillé moi-même ! Putain mais quel malade !!
Plus que la porte d'entrée à passer et je serai théoriquement en sécurité. Dehors, personne n'osera me poursuivre, enfin... … … … - QUOI ?! Mais c'est qui, ce type ? Il... Il lance vraiment des éclairs avec ses mains ?? En fait, j'aimais bien Jonh. Je le préférais largement à Duracell-man, moi. Hop, demi-tour, retour à l'intérieur. J'espère qu'il ne m'a pas vu... Ça doit sûrement être un de ces malades qui sont revenus de Dreamland sans leur ombre... J'ai pas vu sa tête mais il doit faire partie des voyageurs recherchés par la police. Jonh... il faut que j'aille le prévenir.
- JONH !! Je.. pf... oh la vache... je monte plus.. jamais... des escaliers... quatre par quatre... PFFFFFFFFFFFFFFFF... Je dois l'avouer, maintenant que j'y suis : je n'ai strictement aucune idée quant à la raison qui m'a poussée à revenir faire face à Jonh l'éventreur. Je sais pas vraiment quoi lui dire, du coup... - Il y a un voyageur, en bas de l'immeuble. Un type qui a conservé ses pouvoirs et qui s'amuse à balancer des éclairs un peu partout ! Donc si tu veux bien, on fait une trêve : tu essaye d'arrêter de vouloir me tuer s'il te plaît et on trouve un moyen de pas mourir tous les deux, ça te va ? Moi ça me va, allez on est d'accord.
Pourquoi, mais POURQUOI il faut que ce genre de scenario sci-fi se réalise juste sous mes yeux, merde ! Je pourrai jamais être tranquille. Et voilà que je suis forcé de faire équipe avec mon ennemi, maintenant. En fait, au fond de moi, j'étais persuadé qu'il m'en voulait toujours pour Atlantis... mais je ne pensais pas qu'il était psycho' au point de vouloir m'étriper. Si je saute par la fenêtre, je peux encore me tuer tout seul. Rien que pour les emmerder, je vais garder ça en tête au cas où on trouve pas de terrain d'entente.
- T'as envie de découper des gens ? Je te propose de rediriger ton envie sur Tesla 2. T'en penses quoi ? Moi en tout cas je pense que c'est un compromis tout à fait acceptable.. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Sam 9 Mai - 15:34 | |
| Sydney dit beaucoup qu'il n'est pas alors que ça crève les yeux qu'il a quand même des soucis avec les gens à cause de sa paranoïa. Mais bon, ça le vexe qu'on le lui dise qu'il a un soucis alors je n'insiste pas et me contente de hausser les épaules. Admettre est le premier pas de la guérison il paraît mais pour le pirate s'est mal barré. Moi je sais que j'ai un gros problème de dépression, mais bon, le savoir m'a pas fait beaucoup avancer. Je rigole intérieurement alors que Sydney ne pense qu'à s'enfuir de là. Mais je suis aussi pas très ami avec la solitude de temps en temps. Je le prie alors de rester, ce qui a l'air de le choquer. Vraiment le choquer vu qu'il me traite de malade.
- Hé je te permet pas !
Il a pris ses jambes à son cou comme si je lui avais dit quelque chose de mal. Bon, il doit pas avoir l'habitude qu'on lui fasse ce genre de demande mais il aurait pu décliner poliment. Je soupire et n'essaye même pas de le suivre, ça ne servirait à rien. J'aurai dû prendre des bières à emporter. Remarquer là je suis seul, je peux faire tout ce que je veux. Je pourrai me planter avec le couteau sans que personne n'intervienne pour m'en empêcher. Alors que la tentation se fait de plus en plus forte de m'emparer de l'arme blanche j'entends des pas pressés et un Sydney essoufflé fait son apparition.
- Faut faire plus de sport mon vieux
Il me raconte que dehors il y a un voyageur qui s'amuse à jeter des éclairs. Je hausse un sourcil. Je pensais que tous les voyageurs avaient retrouvé leur ombres, ou bien avait fini par clamser en n'ayant pas réussi à la retrouver. Il veut faire une trêve et que j'arrête de vouloir le trucider. J'ai pas tout suivis.
- Tu crois qu'il viens pour nous tuer ?...Hé attends deux secondes d'où tu as vu que je voulais te tuer ?
Je n'ai aucune envie de le voir mourir. Je l'ai pensé certes quand il était gavant à Dreamland mais je suis pas non plus un meurtrier. Est ce que c'est pour ça qu'il a pris la poudre d'escampette ?
- J'ai aucune envie de découper qui que se soit ! Mais si t'a envie de jouer les héros en arrêtant Tesla 2 je veux bien t'accompagner...En sachant que nous, nous sommes sans pouvoir ici..C'est très risqué tu crois pas ? Moi je m'en fiche mais toi t'a l'air de tenir à la vie
Je vais regarder à la fenêtre si jamais je vois le bonhomme dont parle Sydney. Il n'y a rien de plus qu'un beau trottoir et un joli temps pour le moment. Je me demande si le pirate a pas eu une hallucination. L'alarme d'une voiture attire mon attention sur la droite et je le vois. Il s'amuse bien en effet. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Lun 11 Mai - 16:19 | |
| A la base, je voulais m'adosser à la porte pour empêcher ce taré d'enter, au cas où il m'aurait suivi. Mais j'ai trop regardé Shining et rester derrière les portes, ça me fout les jetons. De toute façon, après avoir descendu les escaliers pour les remonter, j'ai besoin de me poser. Et l'autre qui me dit de faire du sport. Eh, t'as compté le nombre de marches qu'il y a d'ici à en bas, ducon ? Moi non plus mais ça fait beaucoup ! Désolé de pas être un athlète comme toi !
En plus, il est toujours aussi lent à la détente... 'faut tout lui expliquer ou quoi ? Bonjour les réflexes en cas d'attaque ! - BIEN SÛR qu'il vient nous attaquer ! T'as pas vu aux info' ? Y a une liste grande comme ça de voyageurs recherchés par la police. Si ça se trouve, Liam et toi en faites partie et ce sale con souhaite toucher la prime sur vos têtes. Quoi de mieux pour mettre un voyageur hors d'état de nuire qu'un autre voyageur ? C'est tellement logique que je ne comprends pas comment il n'y a pas pensé. Ceci dit, s'il n'a pas eu le réflexe de regarder la télé ou consulter son PC, c'est pas étonnant qu'il n'en sache rien. C'est tout aussi obscur que la raison pour laquelle Tesla connaît cette adresse... mais j'ai pas trop envie de rester pour découvrir le fin mot de l'histoire ; j'ai rien à voir là-dedans, moi.
- Ah, et euh... J'ai cru que tu voulais m'égorger, tout à l'heure. Le couteau que tu reluquais, tu sais... ben ça fait flipper quand tu regardes un couteau comme ça, matelot. Le refais plus. A vrai dire, je ne suis pas certain qu'il me dise la vérité mais je préfère encore le croire. Et au pire, un couteau c'est plus facile à esquiver qu'un éclair. Y avait qu'à voir le mollusque du roi Atlante pour arriver à cette conclusion simplissime.
C'était assez gênant de révéler que j'ai eu peur à cause de son couteau alors je vais laisser Jonh digérer cette révélation et... tiens, on peut peut-être s'enfuir par la ventilation, comme dans les jeux d'espionnage ! Non, rien à faire : c'est trop étroit. TROP ETROIT et pas « je suis trop gros » ! Au diable l'Amérique et ses canons de beauté contraignants et abrutissants produits par des médias véreux et avide d'un argent sale extorqué au peuple honnête mais néanmoins assez débile pour se faire exploiter de la sorte et continuer cependant à croire que tout va bien et considérer qu' « elle n'est pas si mal, au fond, cette émission de télé ». … Je crois que je me suis perdu dans mes pensées. Je disais quoi, déjà ? Ah oui : un échapatoire. Pendant ce temps-là, Jonh regarde par la fenêtre histoire de bien indiquer qu'on est là. Génialissime, comme décision.
- Baisse-toi, malheureux !! Il va nous voir, si tu restes là ! C'est le truc à pas faire, n'empêche que j'en profite pour moi aussi jeter un œil. De un : y a pas de raison qu'il soit le seul à constater à quel point on est dans la merde, et de deux : le malade ne me recherche pas, moi. Jonh est quelque part assez semblable à Jake dans ce sens où pour peu que vous ayez une idée, aussi violemment débile et risquée soit-elle, il semble prêt à vous suivre jusqu'en enfer. La seule différence, c'est que Jonh le fait par envie de suicie là où Jake le fait par... 'Jakitude'. Du coup, voilà que je suis en train de le fixer avec des yeux de poisson mort, tiens... Je m'attendais pas à ce qu'il me dise un truc du genre. - euh.. Non merci ?
En ne disant ça, j'ai peur qu'il le prenne mal parce que c'est vrai que ça manque d'argumentation. - Si toi tu as envie d'y aller, JE ne t'y empêche pas. Mais comme tu l'as dit : on n'a pas de pouvoirs, ici. On a juste un couteau de cuisine... tu veux qu'on fasse quoi avec à part s’entre-tuer et aller racketter des petites vieilles à la sortie du Walmart ? Je suis pas un héros. J'ai jamais été un héros. Les héros sont charismatiques, vaillants et soit meurent comme des idiots ou bien vivent assez longtemps pour le devenir. J'ai pas envie d'en être un, et puis pour quoi ? Pour QUI ? Pour ces gros cons dehors qui ne bougeraient même pas le petit doigt si je me faisais tabasser à mort ? Eh ben qu'ils se fassent tabasser à mort EUX, moi je compte pas bouger le petit doigt. Ils n'en valent pas la peine et leur reconnaissance n'est qu'hypocrisie.
- Je pense qu'il est trop dangereux de jouer aux héros, et qu'il est désormais trop tard pour se cacher. Il ne reste qu'une seule solution : la fuite ! Viens, allons nous réfugier sur le toit, c'est notre seule chance. Je sais pas si ça l'a convaincu, mais moi oui alors j'y vais. Ah oui... c'est vrai que l'autre pirate pionce comme un bébé juste à côté... - Magne-toi, Jonh ! Tu veux attendre qu'il nous trouve ou quoi ?? On peut pas sauver tout le monde, Liam s'en sortira très bien. Et puis les autres, je les connais pas alors je m'en fous.
En plus, Liam est encore nu alors ça me gênerait franchement de devoir le transporter avec son grand mât à l'air comme ça. 'Reste plus qu'à espérer que la porte menant au toit ne soit pas fermée ou on aurait l'air malins... Tout ça, c'est à croire que le destin s'acharne. A dreamland, j'attire les problème et dans le monde réel, ce sont eux qui viennent à moi. Le monde est décidément bien petit. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 17 Mai - 15:10 | |
| Evidemment, c'est tellement logique qu'un voyageur vienne nous attaquer dans le monde réel. Pourquoi n'y ai je pas penser ? Non mais sérieusement Sydney doit arrêter de penser que tout le monde veut le tuer. D'accord peut être que des voyageurs sont recherchés mais c'est pas écrit sur ma tête que j'en fait partie, plus maintenant que mes pouvoirs ne sont plus là. Encore j'aurai mon copain nuage, et puis ça me fait bizarre de plus l'avoir au dessus de ma tête. C'est comme une sorte de membre, on s'y habitue à force.
- On a fait aucun grabuge quand on est sortie de chez Parkinson...Bon j'ai pas non plus regarder les infos depuis mais je doute que nos photos y soient
Je sais que c'est peine perdue d'essayer de le raisonner, mais il est vraiment gavant quand il panique pour rien. Il y a juste un gogole qui s'éclate dehors à foudroyer à tout va. Ce n'est pas comme si il frappe au porte et égorge les gens dès qu'ils ouvrent. Mais comme Sydney semble avoir décidé que je veux aussi intenter à sa vie.
- J'ai des pulsions suicidaires, c'est pour ça que je voulais que tu restes
Comme ça c'est dit. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je cherche à cacher de toute façon. Oh je peux aussi descendre et allez voir Tesla 2 en lui demandant si il veut un cobaye mais bon, je ne suis pas certains que ça soit une bonne idée pour la santé mentale du pirate. Déjà qu'il pense que d'aller voir à la fenêtre va nous faire repérer.
- Du calme Syd'
Je m'éloigne tout de même de la vitre pour lui faire plaisir. Il me regarde bizarrement après ma proposition d'aide si il tient vraiment à jouer les héros. Vu sa tête je connais déjà la réponse. Elle me fait rire, d'ailleurs sa tronche. Je tente vainement de dissimuler un sourire. Il est vraiment décidé à trouver une solution de salut. Il me fait penser à un enfant, imagination débordante d'aventure imaginaire.
- Et si il monte ? On saute ?
Ce n'est pas que je veux lui faire peur mais bon, SI cet homme veut notre mort je ne pense pas qu'il s'arrête à cet étage. En plus Sydney veut abandonner Liam. Je ne sais même pas pourquoi je suis encore étonné.
- T'aimerai toi, qu'on t'abandonne alors que t'es en train de pioncer ?
Malheureusement je ne suis pas en état de le porter non plus, mon dos me fait vraiment souffrir le martyr. Depuis tout à l'heure je prend sur moi pour pas hurler de douleur. Et je sais même pas si des anti-douleurs marchent sur des blessures post-dreamland. Mais bon, en fait je peux laisser Liam ici, puisque en réalité il n'y a aucun danger.
- Bon allez je te suis, comme ça si jamais il vient je ferai diversion et tu pourras filer
Ou bien je l'attraperai et l'entrainerai avec moi dans une chute aux enfers. Finalement je peux presque souhaiter que l'imagination de Sydney soit réelle. Je prend le couteau qui m'avait fait de l'oeil avant de regarder le pirate.
- On sait jamais, ça peut être utile si on tombe sur quelqu'un qui vole
Dis-je en haussant les épaules.
- Vas y je te suis, j'assure tes arrières capitaine | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mer 20 Mai - 8:34 | |
| Je m'attendais bien à ce que jonh ne comprenne pas mon point de vue. Je m'y attends toujours de la part de tout le monde... C'est le sens même de « la solitude du chef » ; pas facile d'être la tête pensante, à fortiori quand les gens sont manifestement moins intelligents que moi. - Au risque de me répéter : vos photos passent aux infos. Certains voyageurs foutent le zouk en faisant leur petite fiesta anarchique en ville mais ce sont tous les voyageurs qui en pâtissent. N'essaye pas de me convaincre que le monde fonctionne différemment parce que ce serait te mentir à toi-même.
Bon, c'est vrai que j'ai pas vu SA photo en particulier mais étant donné qu'il fait partie des voyageurs les plus anciens que je connaisse, il y a toutes les chances qu'il ait été fiché. Je me demande si cette chasse à la sorcière nouvelle génération est un phénomène mondial ou exclusif à notre Super-pays méga cool : les Etats Unis d'Amerique « hashtag liberté », tiens... Non, connaissant la mentalité de l'espèce humaine, c'est forcément mondial. Même si les chefs d'Etats sont eux-mêmes des voyageurs, les services secrets protégeront toujours les puissants tout en martyrisant le bas-peuple. C'est le fonctionnement qui rend légitime les théories concernant les Illuminati.
- Moi aussi j'ai pris un rendez-vous avec un psy' et tu sais quoi ? Je serai pas fiché parce que j'ai effacé les traces de ma visite chez eux. Toi, t'as fait ça ? Beh évidemment que tu ne l'as pas fait. Quand on t'a demandé ton nom, tu l'as gentiment donné en même temps que ton identité bancaire inscrite sur le chèque que tu as donné. Désolé de te dire ça mais tu es donc officiellement fiché par la CIA et crois-moi : ils te retrouveront tôt ou tard, même s'ils ne te cherchent pas pour l'instant. C'est triste pour lui mais c'est comme ça... personnellement, moi je ne peux rien faire pour lui ; il n'avait qu'à réfléchir avant aux conséquences de ses actes. Et même s'il échappe à cette raffle néonazi, ce serait par chance. De la chance pure, du hasard, rien d'autre.
On peut pas lutter contre un système qui vous prend en otage et cherche toujours un prétexte pour vous mettre le flingue contre la tempe. Les puissants veulent nous contrôler parce que c'est de là qu'ils tirent leur pouvoir. Ils nous font croire que personne n'est irremplaçable pour nous faire adopter une position de soumission. C'est comme ça qu'ils peuvent organiser dans l'ombre leur suprématie et très peu de monde s'en rend réellement compte. Je dis pas qu'il faille aller jouer au crétin en se construisant une vieille cabane au fond des bois mais je pense sincèrement que se tenir éloigné de la société – comme je le fais – est déjà une bonne mesure de sécurité.
- Des pulsions suicidaires ? Mhm, magnifique. … Qu'est-ce que je faisais, moi, déjà.. ? Cet idiot m'a fait perdre le fil de mes pensées avec ses... attends, quoi ?! T'es vraiment... con à ce point ? ... suicidaire ? Oh bon dieu, ça explique tout ! Sublime. Et t'aurais pas pu me dire ça avant de prendre le rôle de Zeus sur tes épaules alors qu'elles arrivent à peine à supporter le poids de ton existence ? Enfin bon, t'as gagné, de toute façon : je reste. Mon dieu, pourquoi faut-il que je les attire tous ? C'est une malédiction. D'un point de vue pratique, au moins, les suicidaires sont cool parce qu'ils n'hésitent pas à se « sacrifier » pour la bonne cause. La bonne cause, ici, c'est ma survie.
Je sais pas encore comment composer avec cette nouvelle donnée... A la base, j'espérais titiller son instinct de survie dans son cerveau mais il faut croire que c'est la première fonction à s'être suicidée là-haut. Je peux pas l'obliger à me suivre mais il a pas l'air de vouloir se laisser zigouiller non plus, sinon il serait déjà dehors. Il doit attendre que ça vienne en luttant à moitié, probablement. C'est contre-productif peu importe le point de vue mais bon... - « On saute », oh putain c'est la meilleur qu'on m'ait racontée, celle-là. Dis donc, moussaillon, j'essaye de trouver une solution pour qu'on vive un peu plus longtemps, là ! Je sais que ça te dérange à moitié mais la vache, tu pourrais être un peu plus reconnaissant, quand même ! Quel ingrat, ce type ! Ça m'apprendra à essayer d'être sympa, tiens. Et il continue avec sa culpabilisation ; ça ne marchera pas sur moi. Jamais. - Non, ça ne me plairait pas mais si tu préfères qu'on crève à trois plutôt que de survivre à deux, fais-toi plaisir.
Je sais pas trop s'il a compris l'ironie dans mon invitation à porter Liam tout seul, j'aurais peut-être dû insister davantage sur la gestuelle mais j'ai pas le temps de jouer le comédien. Il se démerde avec ses considérations éthiques. Hm ? Il se résigne déjà ? Haha eh ben, quelle rigueur morale ! N'empêche, quand je parlais de se sacrifier, je pensais pas être autant dans le juste. - C'est parti, matelot.
Aucun bruit dans la cage d'escalier, c'est plutôt bon signe... Autant en profiter. Je dois avoir l'air d'un gros parano' à vouloir fuir ce type alors que ce n'est pas moi qu'il recherche. Mais maintenant que je suis associé à Jonh, je suis moi aussi recherché, au moins pour complicité et éventuellement pour entrave à l'exercice de la loi puisque j'empêche ce tueur à gage de faire son boulot. Beh il a qu'à aller se noyer dans une flaque, ce gros lard électrifié : je vendrai cher ma peau !
Comme prévu, la porte était ouverte. Ils n'ont pas été assez prévoyant dans leur plan d'attaque et n'ont pas pris la peine de verrouiller l'accès au toit. Tant pis pour eux, tant mieux pour moi ! Mais avant de sortir.......... Non, pas d'avion ni d'hélico' dans le ciel. 'Manquerait plus qu'on se fasse repérer bêtement par une patrouille aérienne, tiens. - On y va discrètement. Jonh a pas l'air très rassuré. Il doute de mon plan, je peux le sentir. J'espère quand même qu'il s'y tiendra et ne fera pas tout échouer. En attendant, je vais déplacer ce machin devant la porte pour la bloquer de l'extérieur... ça vaut ce que ça vaut.
A ce que je vois, l'autre dangereux s'amuse toujours autant avec ses éclairs et il commence à créer une véritable panique dans le quartier à en juger par les klaxons et les cris. Mieux vaut eux que moi ! Par contre, s'il est encore dehors, c'est qu'il n'est pas dedans. Et s'il n'est pas dedans, Jonh va se faire un plaisir de me le faire remarquer ; il va vouloir retourner à l'intérieur et c'est justement ce qu'ils veulent : qu'on ne se doute de rien. C'est tellement évident que je ne vois même pas pourquoi j'irai l'expliquer. - Il est peut-être pas seul alors c'est pas parce qu'il s'éloigne qu'on est tiré d'affaire. Compris, matelot ? Trop risqué de retourner à l'intérieur maintenant. Vu qu'il est en couple avec Liam, il doit crever d'envie d'aller le sauver mais en faisant ça, il va crever tout court et j'espère l'en dissuader. C'est marrant comme ma journée ressemble à celle d'un animateur de centre aéré. 'Manque plus que le feu de camp et les Marshmallows plantés au bout d'un bout de bois dégueulasse trouvé par terre. J'ai jamais compris comment les gosses pouvaient oublier aussi facilement que la nature est dégueulasse. Rien que les bacs à sable sont des litières géantes et on les laisse faire mumuse dedans. Pfff...
Oh bordel, on se fait chier sur ce toit. « Mais que fait Spiderman ?! » En plus il fait chaud et j'ai faim. Pikachu est enfin reparti ou bien s'est fait chopper par les flics à cause de son incompétence parce que j'entends plus rien et je ne vois plus d'éclairs. … Bon, ok : c'était peut-être une fausse alerte... mais peut-être pas ! Et quand bien même, prudence est mère de sûreté. Jonh n'a qu'à voir le côté pédagogique de tout ça : survivre c'est mieux que mourir. - Tu crois qu'ils sont entrés ? Qu'il sont en train de fouiller l'appartement ? | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 24 Mai - 19:12 | |
| De toute façon on est déjà tous fiché à la base sans passé par un psy. Rien que d'acheter un bien, de communiquer par téléphone envoie notre nom dans les fichiers américains. Pas celui des personnes recherchées, enfin à la base car d'après Sydney je suis passé dans celui des criminels. Ils ont cas me tombé dessus, ils verront bien que je n'ai aucun pouvoir, et puis à vrai dire après m'être fait fouetter à mort dans un autre monde je suis prêt à accueillir de la torture.
- Admettons, dans l'histoire tu deviens donc mon complice
Et puis c'est vraiment étrange quand même de pas donner son nom. Comme si le pirate allait se douter que le psy allait l'envoyer à Dreamland.
- Et tu donnes quoi comme nom ? Barbe noir ? Jack Sparrow ? Rackham le Rouge
Bien évidemment je me moque de lui, je ne pense pas qu'il ait donné ça comme nom mais je trouve vraiment cela ridicule d'aller jusqu'à mentir sur son identité. Il s'attend à ce que des gars débarquent chez lui du jour au lendemain alors qu'il a rien à se reprocher ? C'est justement ce genre d'attitude qu'il fait qu'il est louche. Mais bon je suppose qu'en tant que non-paranoïaque je ne peux pas comprendre. Je suis juste un pauvre gars suicidaire, alors la CIA je m'en fous royalement. Je ne prive pas d'ailleurs d'informer Sydney que j'ai pas la joie de vouloir vivre. Sa surprise me fait doucement sourire. Et oui en effet, me donner le rôle de Zeus c'était pas vraiment l'idée du siècle.
- C'était trop tard de toute façon étant donné que l'éclair que j'avais envoyé m'avait donné ce rôle
Je m'en serai bien passé de cette comédie. Tout comme celle de Sydney actuellement, qui croit vraiment dur comme fer que le type dehors va nous attaquer. Mais bon, ça à le mérite de nous occuper jusqu'à ce que Liam décidé de se réveiller. Je n'ai pas l'intention de retourner à Dreamland, en plus avec le puzzle d'âme je risquerai de mal tomber...
- Bah je peux toujours te servir de matelas pour l’atterrissage
Je propose en haussant les épaules. Il n'y avait pas quatre chamins pour s'échapper du haut d'un toit, mais soit si super Sydney a d'autres idées, bien que de toute façon il n'y en aura pas besoin.
On monte donc les escaliers jusqu'au toit, où surprise, personne à l'horizon. C'est vraiment trop de suspens. Remarque l'air frais ça fait aussi du bien, à cet hauteur le vent est encore plus fort. Notre "ennemi" s'amuse toujours autant en bas, à faire peur aussi aux passants. Apparemment il a pas envie d'entrer chez nous. Le pirate reste quand même sur son idée, suspectant même des complices.
- Si ça se trouve il a un pote qui sait lancer des boules de feux, et il va incendier le bâtiment et nous avec
Simple supposition qui de toute manière en restera à ce stade. Les minutes passent et toujours rien à l'horizon à part des pigeons qui viennent se poser de temps en temps. Ou qui sait si ce n'est pas un animagus ? En tout les cas on n'entend plus rien dans la rue, à part des voitures et des klaxons de temps à autres. J'aurais dû prendre un jeu de carte.
Sydney décide enfin de se réveiller et me demande si ils sont entrée en train de fouiller l'appartement. La seule personne présente en dehors de eux deux c'est Liam, qui pionce. Certes c'est un dangereux criminel mais pas du genre à s'éclater à user de ses pouvoirs.
- Je vais voir en éclaireur, si je suis pas remonté dans 5 minutes...t'improvise
Je lance avant de le laisser là sans lui demander si il est d'accord ou pas. De toute façon il n'y a rien à aller vérifier. Sans m'en rendre compte je fais cependant le moins de bruit possible avant d'entrer dans l'appartement. Tout est silencieux, on entendrait même une mouche voler. C'est bien ça qui m'inquiète en fait finalement. Je serre tellement fort le manche du couteau qu'il ne risque pas de s'échapper.
J'entends soudainement du bruit venant de la cuisine, ce qui de un me fait sursauter et de deux me met en panique. Et si Sydney était pas si paranoïaque ? Discrètement j'avance, frôlant les murs avant de m'arrêter à côté de la pièce. Encore un bruit et mon coeur que j'entends battre comme un dingue dans ma poitrine. Le bruit d'un verre brisé me fait sortir de ma cachette, brandissant le couteau avant de m'arrêter en plein vol lorsque je tombe sur un....chat. L'animal, sur la table, tourne la vers moi en me regardant comme si j'étais fou, de me miauler quelque chose avant de filer.
Satané pirate. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mar 2 Juin - 14:06 | |
| Je savais bien qu'un peu de pédagogie pouvait l'atteindre : il aura finalement compris ce que j'essayais de dire depuis le début. Bah, je peux pas trop lui en vouloir, c'est souvent comme ça : « Sydney, t'es fou, t'es parano ! » et après, devant le fait accompli « ah putain, Syd' avait raison ! ». Ce doit être le prix à payer pour avoir une intelligence supérieure ; c'est mon fardeau, comme ils disent.
Donc oui, je suis le complice de ce type même si ça me plaît pas. Il va encore falloir composer avec au moins le temps que les choses se calment... et à voir l'hystérie qui règne en ville ça va être drôle, comme épisode. - Mais non, tête de nœud ! Ok les gens sont cons mais 'faudrait quand même avoir le QI d'un galet pour accepter de prendre en charge un type qui se donne pour nom « Barbe noire », franchement. Non, j'ai simplement donné mon nom mais j'ai été voler mon dossier et l'ai détruit quand je suis reparti. Simple comme bonjour mais apparemment, personne ne sait y penser sauf moi. Ah... Tu comprendras peut-être un jour, matelot, même si j'en doute franchement. Dépressif et suicidaire, la prudence doit pas faire partie de son répertoire. Demander à quelqu'un qui était prêt à s'éventrer avec un couteau de cuisine de réfléchir aux traces qu'il peut laisser derrière lui, j'avoue moi-même que c'est un peu peine perdue et je ne suis pas masochiste au point de vouloir lui tenir la main comme un gosse incapable de la moindre initiative.
Concernant l'éclair, j'avais eu envie de lui dire que ce genre de tour de passe-passe a toujours des conséquences sur les autochtones mais d'un autre côté... je dois peut-être ma vie à ce truc alors je suppose que c'est pas plus mal de faire l'impasse sur ce coup-là... C'est quand même fatiguant de toujours devoir être le cerveau des opérations. Partir en éclaireur pour aller voir en bas ? Ouais, pourquoi pas. Tu m'achèteras un souvenir ? … Bon, on dirait qu'il a pas saisi l'ironie. Tant pis pour lui. En tout cas, je le prends au mot : si d'ici 5 minutes il est pas remonté je le considérerai comme mort. Soit de la main de l'autre taré électrifié, soit de la mienne s'il ose « m'oublier » en me faisant poireauter sur ce toit. On m'a déjà fait le coup, on me le refera pas sans en payer le prix ! Sergio, connard de forban : la preuve même qu'on ne peut pas faire confiance à un mexicain. On a déjà vu des corsaires mexicains ? Non ! Parce que je suis sûr que ces sales étrangers sont une malédiction pour n'importe quel équipage. On installe des barbelés aux frontières pour leur signifier qu'on veut pas d'eux mais même ça ils sont pas capables de le comprendre. Et c'est pas Obama qui va faire quoi que ce soit, évidemment : il est noir. Il est forcément open vis-à-vis de ces immigrés, c'est dégueulasse. J'aurais dû tricher et voter deux fois pour Romney.
- Il aurait quand même pu me laisser un magasine ou des mots croisés, quoi ! Roooh, j'me fais chier tout seul sur ce toit ! Quelle journée de merde, vraiment ! Ça fait déjà trois minutes et quelques que Jonh est parti... enfin je crois. C'est trop calme, ici. Ok, ça veut rien dire et c'est vachement subjectif mais j'ai une pression de fou, là. Si ça se trouve, c'est justement ce qu'ils attendaient de nous : qu'on se réfugie sur le toit ! Après tout, il n'y a que les coupables qui essayent de fuir. Tant pis pour la planque, il faut que j'aille chercher monsieur Suicide. Et puis j'ai un plan.
Y a tellement pas de bruit dans ces escaliers, ça me fout les boules. Manquerait plus que je croise le chemin d'un tueur à gage en descendant, tiens : « bonjour, je vais acheter du pain ! Vous voulez un sandwich ? ». La réponse serait sûrement « POIGNARD DANS TA JUGULAIRE, CONNARD !! ». Ils sont tous fous. Il faut être fou pour faire ce genre de métier ; c'est obligé qu'ils aient un grain. Psychopathes, dangers publics !
Hm ? La porte est ouverte ? C'est pas bon signe... Mon sens de pirate s'emballe ! Ah, et j'ai aucune idée non plus pour justifier la présence de ce chat... Qu'est-ce qu'il fout là, lui ?! D'un autre point de vue, s'il est précisément ici, ça veut dire que l'assassin n'est pas arrivé jusque là, sinon il l'aurait tué, c'est logique. Peut-être finalement que personne n'est entré mais ça ne saurait tarder : la concentration de voyageurs au même endroit attire forcément les problèmes. - Jonh ? Je sais pas compter jusqu'à cinq. Viens, on s'en va. J'aurais peut-être dû replacer un peu mieux le contexte avant de balancer ça cash, à en juger par sa tronche. Tant pis, il n'y a pas de temps à perdre. - J'ai eu une idée pour te sortir d'affaire mais je peux pas le faire sans ton cadavre alors ramène-toi, moussaillon. Et puis laisse ce verre, t'es pas une bonniche ! Si tu veux vraiment te rendre utile, une lettre de suicide serait mieux. Genre : « Cher Liam, mon amour homosexuel : La vie est un fardeau insupportable et ton absence euh... ton absence creuse ma vie comme ce couteau creuse mes veines. La solitude m'est insupportable et je sais que tu t'en sortiras bien mieux sans moi. Ce monde sera bien mieux sans moi. Adieux, je t'aime et j'embrasse ton corps nu avec toute la sagacité de ma concupiscence. ».
Ouais, et par contre il va vraiment croire que t'es mort alors écris un truc sur un morceau de papier genre « rejoins-moi au MacDo' quand tu te réveilles, on se fera une bouffe. » histoire qu'il flippe pas trop. Et t'auras qu'à le rouler en boule et le coincer dans son oreille ou dans son nez, personne ira le chercher là.
Ow.. Alerte de niveau 3 : on a complètement perdu Jonh, là. Soit il a rien compris du tout, soit il a – au contraire – très bien compris mais ne comprend pas pourquoi il doit faire ça. Oh bon dieu, il faut vraiment détailler chaque étape de mon idée..? - On va leur faire croire que tu es mort, mou du bulbe ! Si t'es mort, ils te rechercheront plus et tu risqueras plus rien. En plus t'es dépressif et ta femme est morte alors ça rajoute de la crédibilité. T'auras qu'à emménager ailleurs quand tout se sera tassé ou alors tu te barres au Mexique en attendant. Allez viens !
Tout d'abord, il faut une raison. La raison est toute faite : il est dingo suicidaire alors il se suicide parce qu'il est dingo, ça ne nécessite aucune précision supplémentaire. Ensuite, il faudra un contexte. On peut toujours aller faire un détour à Best Buy et acheter une sorte de poupée gonflable qu'on déguisera en lui et on la remplira de jus de tomate ou alors on déchirera ses habits et on les jettera dans l'océan, comme ça y aura pas de corps à retrouver. En plus, l'océan c'est l'endroit parfait pour les suicidaires. L'air du grand large doit leur ouvrir l'esprit, j'imagine. Je déteste l'iode. Enfin, on ira lui faire de faux papiers pour qu'il puisse louer un appartement le temps qu'on déplore officiellement son décès. Après ça, il sera un homme libre ! Ça peut carrément marcher ! - Ça va carrément marcher : ça a fonctionné dans « GoldenEye » quand 006 a feint sa propre mort, lui aussi. T'as déjà vu ce film ? Il est cool, je te le recommande – oh : n'emprunte JAMAIS de DVD avec ta carte de crédit... Conseil d'ami. | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Sam 6 Juin - 16:40 | |
| Ce mec est fou, mais vraiment. Pas le fou de base qui vit sa vie dans son monde mais vraiment celui qui veut entrainer les autres dans sa folie. Laisser Liam et partir avec Sydney ? Hors de question. Me faire passer pour mort parce qu'un illuminé avait peur du monde ? Hors de question. Je n'ai pas souvenir que les pirates soient aussi couards, mais bon les gens se disent tellement être quelqu'un alors qu'ils ne le sont pas du tout. Alors oui je dois sans doute le regarder comme si il vient de me dire que le ciel va tomber sur la Terre. Et je suis sur que Syd' a cru à la fin de monde de 2012. Il ne sait pas non plus qu'un film c'est de la fiction, pas la vraie vie.
- Ca a fonctionné parce que les scénaristes avaient décidé que ça marchait comme ça...On est pas dans un film Sydney et surtout...La CIA me court pas après, et quand bien même un des leurs débarqueraient dans la seconde je ne laisserait pas Liam
Mais si je lui laisse un massage caché dans son oreille ou dans son nez, il est capable de m'en vouloir à vie quand même. Je n'ai aucune envie de le trahir après avoir autant ramé pour avoir un semblant de confiance de sa part. Encore moins de lui faire revivre un départ à la Ella, en disparaissant d'un coup.
- Il est hors de question que je me fasse passer pour mort ni que je parte d'ici...Va t'en si tu veux toi, de toute façon tu le désires depuis le début
Qu'il embarque donc aussi sa paranoïa, ça me ferait des vacances. Qu'est ce que ça peut lui faire de toute façon de me laisser seul et que j'en profite pour me tuer ? Rien du tout. Il a pas hésiter à me laisser avec Eve aux mains des Atlantis. Comme un rappel, cette foutue douleur revient me dire bonjour. Pas de trace du mal subit. Je prend une chaise de la cuisine et m’assois dessus, essayant de respirer calmement en attendant que ça passe. Ça ne passerait jamais, je le sais bien. Il faut que je retourne là bas et me fasse soigner. Si tant soit peu que je ne débarque pas au milieu d'un champ de bataille. J'imagine apparaître et comme par hasard me faire buter à peine arrivée. Ca serait quand même bien ballot et en même temps ça ne serait pas de ma faute. Je lève mon regard sombre sur Sydney et lâche de but en blanc.
- Eve et moi on s'est fait bien fouetter par les Atlantis pendant que toi tu t'es fait la malle...J'ignore si elle s'en est sortie, peut être s'est elle réveillé aussi
Enfin si c'est le cas, elle doit être plus heureuse que moi d'avoir échappé à la mort. Si Eve avait été à ma place Sydney serait sans doute déjà mort. Mais moi je suis pas un criminel. Je peux pas tuer de sang froid. J'attrape le couteau que j'ai laissé sur la table avant de ramasser le verre, et d'un geste rapide l'enfonce dans ma cuisse. Je gémis, ça fait mal mais ça soulage en même temps. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 21 Juin - 12:35 | |
| - Non : ça a fonctionné parce que ça fonctionne et c'est tout, Jonh ! Il fait exprès de ne pas vouloir comprendre mais au fond, dans ce qu'il lui reste de santé mentale, il doit bien savoir que j'ai raison, non ? De toute façon quel autre plan il a, hein ? Ouais : rien. A quoi bon proposer des solutions à quelqu'un qui ne veut même plus vivre de toute façon ? Je le savais que j'aurais pas dû me fatiguer pour lui.
- Écoute-moi bien : les voyageurs font beaucoup de bruit et causent le chaos partout dans le monde. Comment VEUX-TU que la CIA ne soit pas sur le coup ?! Ton dossier existe alors crois-moi : la police a déjà mis la main dessus. Et toi, sous prétexte que Liam pionce, tu préfères qu'ils t'embarquent avec lui ? C'est quoi ton plan : servir de cobaye ou te laisser exécuter comme un juif en 1940 ? Qu'il le fasse, après tout ! Moi, j'en ai rien à cirer : entre pirate et résistant, y a pas une grande route à faire. Quoi qu'il en soit, c'est un second holocauste qui nous attend ; seuls les plus intelligents survivront... et je compte bien ne pas mourir.
Je suppose que je vais devoir m'y faire, à ce genre de remarques. Du style « ton combat est vain » ou bien « tu es tout seul, abandonne : tous les autres ont déjà baissé les bras ! ». Sauf que les grands hommes de l'Histoire, eux, n'ont jamais renoncé ni à leur quête, ni à leurs idéaux et c'est précisément pour ça qu'on se souvient d'eux et qu'ils ont laissé leur trace dans le grand livre de l'humanité.
- T'es une vraie girouette, Jonh. Tout à l'heure, tu me suppliais de rester et maintenant c'est limite si tu me dis pas « casse-toi ! ». Sauf que tu sais quoi ? J'en ai marre de me démener pour les autres. Moi je vais résister. Moi je vais survivre et enculer ce monde qui veut me voir mort ou pire ! Moi je vais refuser cette discrimination dictatoriale digne d'Hitler. Si tu veux te coucher en position fœtale et attendre la mort comme une grosse larve, je t'en empêcherai plus, matelot. C'est à toi de prendre ta vie en main ; je suis pas ta maman, Jonh !
Ce sale con... Il essaye de me culpabiliser, je le sais bien. Il veut que j'aie des remords à le laisser là, tout comme lui a des remords à planter Liam. Sauf que ça ne doit pas marcher. Ça ne marchera pas. Pas sur moi. Si seulement j'arrivais à lui faire comprendre... D'une part que j'ai raison, et d'autre part que si Liam était là, il dirait sans doute la même chose ou du moins serait capable de se protéger lui-même, chose que Jonh ne peut visiblement pas faire avec son corps malingre et saoul.
Le seul truc, c'est que je ne peux pas l'envoyer bouler et rentrer tranquillement chez moi : au moment où Jonh se ferait toper par les flics, il en profiterait pour me balancer, que ce soit pas pur esprit de vengeance ou bien parce qu'on lui aura fait croire que de cette manière il pourrait éventuellement alléger sa peine ou celle de Liam. Impossible de savoir s'il a lui-même conscience de ça mais dans tous les cas, mon défi sera de m'assurer qu'il ne parlera pas... de gré ou de force. Je ne peux plus me permettre de tolérer que des gens mettent MA vie en danger dans un monde comme celui-là ou Dreamland.
D'ailleurs je ferais bien de m'y prendre le plus tôt possible : voilà qu'il remet une couche avec cette histoire d'Atlantis. Bonjour la rancœur ! - Ah, vous vous êtes fait fouetter..? … Ben au final, ça veut peut-être dire que Sydney est pas aussi con qu'on le croit ! Peut-être même que ses plans sont viables et bien pensés, même quand on pense qu'ils sont stupides, qui sait !? Bien sûr, la question est rhétorique. J'ignorais qu'ils avaient eu droit au fouet... je pensais au moins qu'ils m'auraient suivi et se seraient enfuis. Ceci dit, c'est bien fait pour eux : ils ont mérité leur punition. Ils auraient dû m'écouter depuis le début et ne pas faire foirer mes plans. On aurait été tranquille et on aurait même été récompensés ! Voilà où ça vous mène, la moralité. L'enfer est pavé de bonnes intentions, c'est bien connu.
- Du coup, tu préfères rester avec Liam – qui, rappelons-le, est capable de se défendre en cas de coup dur – et risquer d'endurer quelque chose d'encore pire que le fouet ? Jonh... Si les coups de fouets t'ont appris quelque chose, si tu as retenu ne serait-ce qu'une toute petite leçon de tout ça, alors tu te rendras rapidement compte que la meilleure solution, c'est encore de m'écouter et de me suivre. Crois-moi : je ne veux pas que ces connards du gouvernement mettent la main sur toi.. et si je le pouvais, je sauverais Liam aussi mais on est pressés, chaque chose en son temps ! Alors je te pose une dernière fois la question, Jonh... est-ce que tu es avec moi ?
Je sais jamais comment je fais pour m'enchaîner comme ça aux gens... C'est la chose la plus contre-productive que je puisse faire mais je la fais quand même, c'est tout le temps pareil. On va voir ce qu'il ose répondre. Bien évidemment, la question implicite était « est-il avec ou contre moi ? », ce pourquoi je me suis permis d'emprunter un couteau dans son tiroir pendant qu'il était en train de rêvasser. C'est moche mais s'il ne me laisse pas le choix... Ah, je veux même pas y penser. Liam ne devra pas savoir. Jonh ne causera pas ma perte sans que je me batte pour ma liberté !
Le concerné répondit par un geste que Sydney ne comprendrait jamais : il venait de se poignarder la cuisse comme ça, sans raison apparente. Hormis l'effroi que cette scène de pure folie provoqua chez le pirate, ce dernier se contenta de plisser les yeux, fixant avec alternance Jonh et sa cuisse ensanglantée. - ... euh... C'était pour quoi, ça, au juste..? Putain, t'es pas sérieux, là !? Ramène-toi, 'faut qu'on nettoie la plaie. Il se rapprocha et avança sa main en direction du manche de couteau mais ne parvint pas à s'approcher davantage ni même à toucher Jonh : c'était vraiment trop pou lui, il ne savait pas comment réagir à ça. - Oh bon dieu ça pisse le sang... Il réprima un haut-le-cœur. Tu... Ça t'arrive souvent de répondre comme ça aux questions simples qu'ont te pose, matelot ? Mais qu'est-ce que tu veux me faire comprendre en faisant ça ?! | |
| | | Jonh Matrevis
Maladie mentale : Trouble bipolaire IV
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| Sujet: Re: Le monde est petit Dim 28 Juin - 17:27 | |
| Il commence à me faire suer avec son CIA. Ce n'est pas son problème, lui il a effacé ses traces, qu'est ce que ça peut lui foutre, si c'est le cas, qu'elle vienne m'embarquer. En plus je n'ai plus de pouvoirs ici, alors franchement ils ont aucune preuve que je suis aller faire un tour dans une autre galaxie made in Harry Potter.
- Navré de ne pas penser juste à soi même comme toi
Non, il ne laisserait pas moisir Liam ici tout seul. Parce qu'il s'en voudrait et la culpabilité ça ne fait pas bon ménage chez un dépressif. Je sais que je suis une vraie girouette, je suis pas bipolaire pour rien. Mais manifestement le pirate n'a pas encore compris que c'est là aussi ma maladie. J'ai pas envie d'être tout seul et en même temps j'aimerai bien m'enfermer dans un placard et ressortir dans 10 ans. Mais bon, si je balance ça l'opinion que Sydney a de moi, ne sera pas mieux que l'actuelle.
- Je t'ai pas demandé d'être ma mère ! Et tu pouvais très bien te casser hein je t'en aurai pas voulue ! Enfin, peut être 5 minutes ! Ah c'est plus compliqué de me lâcher comme une merde quand on a pas la mort aux trousses apparemment
Si Eve et moi on lui avait dit de rester il l'aurait pas fait. Je suis même certains qu'il avait même regardé derrière lui, se contentant de courir pour sa survie. Aucuns regrets chez ce pirate à deux balles. On pouvait très bien être vraiment mort, du moins moi, parce que je suis certains que Eve a plus d'un tour dans son sac, et devenue un légume ici qu'il s'en serait foutue et pas sentie concernée. Je lui ressort le coup des fouets, histoire de voir. Il s'en fout tout simplement et je suis sur qu'il ait ravie de cette punition. Parce que dixit lui : on l'avait pas écouté. J'ai envie de lui en mettre une mais je me retiens. Il a déjà eu son coup tout à l'heure. Il continue avec son gouvernement, à vouloir m'embarquer avec lui.
- Je préférerai crever que de te suivre encore une fois dans tes délires
Ca c'est ce que j'aurai voulue répondre. Mais je l'écoute plus tellement il me gonfle. Faut que je décompresse sinon c'est pas moi qui me vais me faire poignarder. Je veux pas faire du mal aux autres, c'est moi qui doit payer. Puis c'est de ma faute au final si on a échoué à Atlantis, j'ai pas su jouer au dieu, celui qui règne dans toute sa splendeur. Je suis qu'un pauvre humain qui regarde son pantalon qui s’ensanglante. Je lève les yeux sur Sydney qui a pas l'air dans son assiette. Un pirate qui aime pas la vue du sang. Et bien il est vraiment pourrie.
- Tu crois vraiment que c'est pour te délivrer un message ?
Je retire le couteau, non sans un grognement de douleur avant de lui tendre l'arme côté manche. J'ai du sang pleins la main mais je m'en fous.
- J'ai rien à dire, tout ce que je veux c'est retrouver ma femme. C'est con, je sais, elle est morte et elle reviendra jamais. Alors j'ai essayé d'aller la rejoindre moi, mais j'ai jamais réussi. Que se soit ici ou à Dreamland. Puis Liam m'a menacé de tuer tous le monde en mon nom si je me suicidais...Mais y'a fois où je peux plus, tu sais la goutte qui fait déborder ce fameux vase...
Je commence à pas me sentir très bien, je dois être blanc comme un linge.
- Bienvenue dans mon monde Sydney
Conclus je. Oh il va sans doute dire qu'il a pas demander à y entrer, mais est ce que moi j'ai demandé d'y aller dans le sien ? Non. Je lève mon bras, pointant une porte dans le couloir.
- La salle de bains est là bas. Enfin je t'oblige à rien, tu peux partir et me laisser sur cette chaise. | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mer 22 Juil - 18:32 | |
| Bien évidemment, c'est toujours moi le méchant égoïste et cruel dans l'histoire mais ça ne m'énerve pas tant que ça : j'ai tellement l'habitude qu'on me le répète... Il cherche sans doute à m'énerver, éprouver mes nerfs mais il ne comprend pas que le problème qu'il est ne dispose pas de dix-mille solutions. Perso', je me trouve déjà sympa de lui proposer les BONNES mais s'il continue à me chercher, il va trouver les mauvaises.
Et bla bla bla, et patati, et patata. Pauvre con, tu ne sais rien, Jonh Snow ! - Écoute-moi, pauvre con : je suis PAS ta mère, c'est toi qui est une plaie. MA plaie, pour être exact. Et quand j'ai une plaie, je fais ce que je peux pour la soigner parce que je suis pas un gamin gothique qui se taille les poignets parce qu'il a oublié que pleurer c'est aussi très bien. Souffle, Syd'.. T'es en train de perdre ton self-control, là... Bon, tâchons de lui expliquer ça simplement.
- … Pour faire simple : je me fous de ta vie et de ton avenir à Dreamland. Ok ? Ça, c'est dit et on est clair là-dessus. Mais le problème c'est que tu existes AUSSI dans le monde réel et que tu sais ce que je suis. Jusque là, je lui tenait la jambe dans tous les sens du terme mais tiens, j'ai même plus envie de l'aider : qu'il s'occupe de sa blessure idiote pendant que je continue de lui tenir la jambe par la parole. - Si la CIA t'attrape... et crois-moi : ça ne va pas tarder oh mon dieu j'en ai marre de me répéter... ils vont faire quoi ? Te questionner. Savoir qui sont tes amis, tes contacts, ta famille, et ils ne vont pas te tuer parce qu'ils savent que tu peux leur donner tout un tas de noms avant de passer l'arme à gauche. Tu vas leur donner parce qu'ils vont te torturer, tu vas leur faire gagner du temps et de l'énergie en nous condamnant tous, moi y compris. Tu commences à voir où je veux en venir ? Donc d'accord, marin d'eau douce : je suis pas ta mère mais je ne te laisserai pas me créer des problèmes. Jamais.
J'espère avoir été suffisamment clair sur ce dernier point. « Bienvenue dans mon monde », mais con : c'est pas LE TIEN, c'est le nôtre, on y est tous ! Si un fou furieux décide de faire sauter un pont en prétextant que c'est son monde, mais on le fout quand même en taule, mince !! Il va falloir qu'il remette les pieds sur terre rapidement, celui-là, parce qu'il commence à devenir sérieusement dangereux pour moi.
- Non, je vais pas te laisser. Je vais te proposer une dernière fois de t'aider. D'une manière plus... appropriée à tes désirs, si on peut dire. Petite pause dramatique~ ♫ (en plus comme ça je suis sûr que j'ai son attention, c'est toujours ça de pris). - Liam refuse que tu te suicides et moi je ne peux pas me permettre que tu me dénonce alors je te propose un choix qui va sortir des tabous alors accroche ton slip et tes oreilles et ne répète jamais ça à personne : soit je te fous dans le coma et je m'assure que tu ne te réveilles jamais.... soit je te bute clairement et simplement. Parce que je supporte pas les problèmes mais que je suis un mec suffisamment sympa pour vouloir t'aider en m'aidant moi-même. Je t'ai proposé des solutions plus light mais tu n'en veux pas, que dis-tu de celles-là ? Fais ton choix, maintenant. Mais fais-le bien.
Je ne l'avouerai jamais mais je tremble un peu... Je sais pas si c'est une espèce d'excitation morbide ou bien le stress de devoir éventuellement le tuer de mes propres mains mais je ne suis pas comme ces tarés de psychopates, moi : ça ne me laisse pas indifférent de transgresser la plus absolue des règles de la vie et de la nature. D'un autre côté, je pense avoir assez bien cerné ses demandes et contraintes en proposant ce choix ultime. Dans tous les cas, il y gagne, non ? S'il comate, il pourra toujours faire passer ça pour un accident et en plus il pourra se faire trouer la rondelle autant qu'il veut par Liam à Dreamland. Et s'il clamse... beh j'en sais rien, on va dire qu'il va la retrouver, sa femme.. enfin je suppose mais je m'en fous un peu.
- Oui, je sais : ça pisse encore le sang mais je vais pas te soigner si je dois te tuer après, tu vois ? Pragmatisme et tout... Déjà que ça va puer pour moi par la suite, j'ai pas envie qu'en plus de ça on me fasse passer à la planche à cause de mon service rendu. Et j'ai pas non plus envie que Liam le sache alors si je devais tuer Jonh, j'imagine que je ferais ça proprement : un bon petit étranglement ou bien étouffé sous un coussin. Et puis c'est plus digne, quoi.. Pour peu, je lui aurais offert un cocktail (médicamenteux) mais ça risque de trop faire suicide et Liam ne lui pardonnerait pas. Encore une fois, c'est à moi de me casser la tête pour les autres... sans un merci, sans un sourire, rien, bien entendu..
Un jour les gens que je connais comprendront peut-être tout ce que j'ai fait pour eux. Oh, qui sait : peut-être même qu'ils verront que ce que je dis est vrai et qu'ils arrêteront de me faire passer pour un débile illuminé, tiens ! Tant qu'on y est, pourquoi pas rêver, hein..? Si la réussite sociale devait se juger à l'aune des services rendus, je serais Président depuis longtemps.. mais tout ce qu'on veut voir de moi, c'est Sydney l'égoïste, Sydney le lâche... Grand bien leur fasse, moi pendant ce temps je suis toujours vivant et bien portant, moi. Ah oui, tiens : c'est là que je me vénère de n'avoir rien touché chez Jonh : aucune emprunte digitale de moi à part sur la poignée de porte. A croire que j'avais prévu dès le début de le suicider hahaha !
Haha... Je deviens dingue... réellement dingue. QUI propose un suicide assisté ? Quelle personne saine ferait ça ? Aucune, en fait. Bon dieu, qu'il choisisse, l'attente me tue. Si ça se trouve je suis vraiment comme eux, j'ai un grain... Non.. 'faut que j'arrête de penser ça, voyons. C'est ridicule. Si on croyait tout ce qu'on dit de nous, on aurait pas fini ; je dois me ressaisir : je vais très bien et si j'ai proposé ça, c'est à cause de la situation de crise que je traverse en tant que personne persécutée.. C'est de la légitime défense, dans un sens, non ? Haha... | |
| | | Jonh Matrevis
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| Sujet: Re: Le monde est petit Jeu 20 Aoû - 16:11 | |
| Il recommence à me crier dessus comme si j'étais débile. Il me gave avec sa CIA, sa peur de se faire prendre. Bon dieu, ça fait plus d'une heure que je suis sortie de chez Parkinson, et personne n'est venue sonner à la porte avec des mandats d'arrêts ! Je laisse Sydney, s'égosiller tout seul. J'abandonne de lui faire comprendre qu'il ne risque rien. Personne n'est à leur trousse et personne n'a de preuve qu'ils ont eu des pouvoirs un jour. Ce n'est parce que tu es aller voir un psychologue que forcément tu as fait dodo et que tu es tombé à Dreamland.
- C'est bon tu as terminé ? Ecoute, ça fait presque 24 heures que je suis revenue ici, alors si le CIA avait vraiment voulue ma peau, ça ferait longtemps qu'ils auraient débarqués...Tes problèmes tu te les a créés tout seul, tu n'a pas eu besoin de moi. Ce n'est pas moi qui t'ai dit d'aller voir un psy
Finalement, je regrette de m'être poignardé la cuisse. Au moins j'aurai pu aller m'enfermer quelque part en attendant que Sydney décide de se barrer. Le plus fou entre nous deux, c'est lui et ce qui me proposa par la suite, ne fit que confirmer ma pensée. La mort ou le coma. Sérieusement ? C'est ce qu'il ose me proposer ? Si au début cela me choque, et d'ailleurs je suis même étonné qu'il propose cela. Au fond, il attendait que ça : une opportunité pour se débarrasser de moi. Je connais son identité et il a peur que je le balance. Ca me fait rire. Je me vide de mon sang, mais je suis en train de rigoler dans cette cuisine. J'articule entre deux éclats de rire.
- T'es dingue, complètement dingue !
Qui donne ce genre de choix sérieusement ? Il veut jouer au pirate ? La planche ou la bourse ? Enfin là il me demande pas de l'argent mais de me sacrifier pour LUI. C'est comme ça que je vois ce qui me demande.
- J'en veux aucune de tes propositions ! Rentre chez toi, je vais me démerder
Je me lève, ce qui n'est pas une très bonne idée. La douleur entre ma cuisse et mon dos me fait voir des points noirs, et je m'accroche à la chaise pour ne pas tomber. La sonnette se met alors à retentir et théâtralement je lève les bras en l'air, mimant un air de panique.
- La CIA cachons nouuuuus !
Oui, j'ose me foutre de sa gueule. Mais bon, si jamais c'est un flic. Peut être au sujet du mec qui s'amusait avec l'électricité qu'on a vu passé dans la rue tout à l'heure. Il n'y a qu'un seul criminel ici et il est en train de dormir dans la chambre.
- Blague à part, c'est pas ma maison ici et je sais même pas où est passé l'hôte, Jérémiah.... | |
| | | Sydney Miles
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| Sujet: Re: Le monde est petit Mar 25 Aoû - 13:32 | |
| Il croit vraiment vivre à DisneyLand, c'est pas possible... Comment voulez-vous faire entendre raison à un mec aussi perché que lui ? Il commence à me courir sur le haricot. Sérieusement. - Mais bon dieu, je sais bien que tu ne m'as pas forcé à aller chez le psy, Jonh ! Mais « mes problèmes », comme tu dis... Tu en fais partie et TU as décidé d'en faire partie au moment où tu es entré dans cette boulangerie pour me faire goûter à ton pain spécial ! Alors tu ne peux pas te dédouaner comme ça, matelot : ça ne marche pas comme ça !Plus ça va et moins je sais comment je fais pour garder un tant soit peu mon calme... et moins je vois comment je peux continuer à le faire, d'ailleurs. Je vais finir par le tuer sous le coup de la colère, ça ne rendra la scène que plus crédible, tiens. - Je sais que c'est complètement malsain de te proposer ça. Comme si je me sentais pas déjà assez mal de dire ça ! Mais si tu réfléchis ne serait-ce qu'un instant... Un seul instant... Tu verras comme moi que c'est la solution la plus viable. A moins que tu ne reviennes sur ton choix et que tu acceptes de mettre les voiles je sais pas où, au Brésil ou au Mexique, par exemple.Bien entendu, il refuse sec tout ce que je lui dis, cet entêté. Dans un sens, j'aurais été prêt à le parier mais j'avais aussi l'espoir qu'il n'en soit rien. Je suis déçu, comme d'habitude, par la médiocrité intellectuelle de mes interlocuteurs et leur cruel manque de logique fondamentale en matière de survie et de sécurité. Je veux bien que le monde soit un système assez compliqué à comprendre mais je pensais qu'après une vingtaine d'années à l'assimiler, Jonh l'aurait un peu mieux compris. Et voilà qu'il recommence à se foutre de ma gueule, tiens ! - OOOOOOOH !! Mais c'est pas vrai, tu vas la fermer, un peu ?!Qui peut bien sonner dans un moment pareil ? Allez, on inspire un grand coup et on fait comme si de rien n'était. Un petit coup d’œil dans le judas... Fais chier, je crois qu'il a vu que je l'ai vu. - Bonjour, je suis Terry Fetchet, police fédérale de San Francisco. Vous êtes monsieur Bowen ?Ah, ce délicieux moment où mon sang se glace... Je me serais tué si j'en avais eu l'occasion. - Euh Oui, c'est moi : monsieur Bowen. Vous venez à cause de l'appel ?- Je.. Pardon ? Quel appel ?- J'ai appelé il y a quelques minutes : il y a un intrus dans ma maison. Il est complètement saoul et a commencé à m'agresser avec un couteau.. je.. Tout est arrivé si vite !- Vous êtes trop stressé, monsieur Bowen : gardez votre calme et dites-moi ce qui s'est passé, s'il vous plaît.- Eh bien cet homme a fait irruption dans la maison et a déblatéré des propos incohérents à propos de sa femme.. je crois qu'il l'a tuée.. Et il a pris ce couteau.. et il a tenté de me TUER ! Je.. je me suis débattu mais j'ai dévié le couteau qui est allé se planter dans sa cuisse. Il est dans la cuisine, je crois qu'il décuve..- Bien, restez en dehors de ça, monsieur Bowen.Haha ! Quel pigeon.. Le temps qu'ils l'emmènent au poste, j'aurais tout le temps de filer faire mes valises et me tailler d'ici en vitesse. - Monsieur Bowen, veuillez rester tranquille : nous avons encore quelques questions à vous poser.Merde ! D'où il sort, ce type ? Je l'avais pas entendu arriver ! Fais chier, aucun moyen de passer.. - J-Je suis une victime dans cette histoire ! Vous n'avez pas le droit de-Monsieur Bowen, vous étiez bien l'un des patients du Docteur Parkinson il y a de cela quelques temps, non ? Nous aimerions que vous nous accompagniez au poste de police pour témoigner à propos d'une affaire.- Je.. J'AI MENTI ! Je ne suis pas monsieur Bowen, je suis juste un type normal, mais j'ai quand même été agressé !- Très bien, alors vous venez avec nous au poste de police pour savoir ce que vous faisiez dans l'appartement de monsieur Bowen, hm ?- Mais je..Même pas eu le temps de finir que je ressemble déjà à un bagnard, menottes au poignet. Dans quelle histoire je me suis encore fourré, bordel ?! - On y va, Bowen n'est pas là.- D'accord.Hm ? Ils n'ont pas remarqué Liam ? Ou alors... peut-être qu'il y est pour quelque chose ? Qui est ce Jeremiah Bowen, qu'a-t-il fait pour qu'on vienne l'arrêter ? Tout ça c'est la faute de Jonh : il m'invite dans une maison qui n'est même pas la sienne et il oublie de me dire à quel point on est dans la merde ! Du Jonh tout craché, je vous jure !! - J'aurais dû te tuer, espèce de-Vous avez le droit de garder le silence.Hahaha ! Très drôle, le mafieux ! Très drôle ! J'aurais vraiment dû tuer ce dépressif quand j'en avais le temps. Au lieu de ça je me suis apitoyé sur son sort et voilà ce qui m'arrive. *** Impossible d'en caser une pendant le trajet : à chaque fois on était interrompu par ces flics pourris jusqu'à la moelle. Eh, au moins je le reconnais, ce poste de police : c'est celui qui est en face du café, à côté de la prison municipale... Qu'est-ce qu'on fout là ? 'Fallait s'en douter : Fetchet emmène Jonh dans une pièce différente pendant que son copain s'occupe de moi. A tous les coups, on va passer à l'interrogatoire... Je sais pas ce que va dire Jonh alors ma seule carte de survie, c'est la jouer fine pour que ce soit lui qui s'en prenne le plus dans la tronche. - Vous avez vos papiers sur vous ?- Pourquoi, j'ai une tronche d'immigré ?- Joue pas au con avec moi, le pirate. En ce moment, Terry est en train d'interroger ton copain ivrogne et j'ai hâte de comparer vos versions des faits... A moins que tu ne passes tout de suite aux aveux.. ? Qui t'es, qui c'est et OÙ est Bowen ?!________________________ [hrp : Si tu veux faire parler les flics, voilà leurs codes : Fetchet : 00ffff l'autre : ffcc00] | |
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