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| Voler de ses propres ailes ! | |
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Auteur | Message |
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Misaki Spring
Maladie mentale : Schizophrène
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 14 Mar - 16:18 | |
| Misaki n’avait atterrit que très récemment dans cette espèce de monde parallèle, mais ça l’avait déjà vidé de toutes ses forces. Elle n’était pas habituée à marcher autant ou plutôt elle n’était pas habituée à faire du sport tout court. D’après ce qu’elle avait compris, avec la menace des cactus et autres monstres du genre, se reposer tranquillement ne pourra pas se répéter autant de fois qu’elle le voudrait. Ce foutu « docteur » n’aurais pas pu l’envoyer dans un monde un peu moins… dangereux ? Il avait pourtant dit que c’était une expérience ou un truc du genre, mais bon elle n’aurait jamais pensée qu’elle aurait pût arriver ici ! Les deux êtres sur ses épaules, qui étaient censé être ses anges gardiens, l’avait tout de même fait prendre la mauvaise décision !
Elle se réveilla avec toutes pensées en tête. Elle était tout à fait en forme mais quelque chose l’interloqua. Elle avait fait un sommeil sans rêve. Ça lui arrivait quelques fois mais là c’était… plus profond. Enfin, elle avait une sensation bizarre, comme si elle avait fait un saut dans le temps. Du moment où elle s’était endormi jusqu’ici. Misaki se ressaisi, elle commençait sérieusement à penser à des trucs un peu insensés.
Tout d’abord elle s’assit sur l’herbe, là où elle s’était endormis, puis elle s’étira. Qu’est-ce que ça faisait du bien de dormir comme ça ! Ça sera surement assez dur d’arriver à leur destination sans autre interruption vu la distance qu’il restait encore à parcourir, mais elle se sentait d’aplomb pour continuer.
Tout d’un coup elle aperçut ces deux compagnons qui était réveillé et qui discutaient. Elle espérait qu’ils ne l’attendaient pas depuis longtemps !
-Misaki, tu sais comme on est restées éveiller Jade et moi, nous avons vu que Rochel n’avait pas dormi de la nuit bien qu’il avait l’air très fatigué. Tu devrais aller voir ce qui se passe.
-Ouais, ce nigaud est resté éveiller toute la nuit ! Déjà qu’il était mort de fatigue, je ne sais pas comment il fait !
- Jade, ne l’insulte pas comme ça !
Elle se releva et, avec les trépignements de Jade, marcha vers les deux hommes. Alors comme ça Rochel n’avait pas dormit ? C’était le plus fatigué d’entre eux et il n’avait pas profité de cette pause ? Il s’était peut-être passé quelque chose pendant la nuit. Ou alors il avait peur de dormir ici. Ces hypothèses étaient très peu probables, le mieux était de lui demander directement.
C’était apparemment ce qu’était en train de faire Matthew. Alors qu’elle était à quelques pas d’eux, elle entendit que ce dernier lui demandait ce qui lui arrivait. Exactement la question auquel elle voulait la réponse. Pour ne pas trop l’embarrasser elle ne dit rien et resta un peu en arrière. Il fallait que Rochel leur disent ce qui se passait, sinon il ne tiendra pas très longtemps. Surtout que le chemin était encore long, bien long…
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| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 1900 rubz
| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 14 Mar - 17:49 | |
| Le jour avait commencé à poindre ; une nouvelle journée commençait. Mais quand on fait nuit blanche, on a parfois du mal à avoir la même relation au temps que les autres qui ont dormis. Ainsi, cette nouvelle journée s’inscrivait directement dans la continuation de la précédente et les insomniaques comme Rochel n’avaient pas vraiment la possibilité de se motiver en se disant « ça ira mieux avec une bonne nuit de sommeil » ou « demain sera un autre jour ».
Une douleur épouvantable dans la nuque maintenait le phobique éveillé. Avec ce torticolis qu’il s’infligeait lui-même, adossé au tronc d’arbre, il avait réussi à ne pas s’endormir. Il était resté dans cette position un bon bout de temps, mais sans montre, impossible de savoir combien de temps exactement. Il avait froid, la bouche pâteuse, les yeux irrités… C’était terrible. S’il était normalement capable de passer parfois trois jours sans dormir, c’était – et il l’avait oublié – parce qu’il avait à disposition la télé, des repas qui lui donnaient de l’énergie à ne pas dépenser trop vite et surtout : son inactivité flagrante de ces derniers temps avait contribué elle aussi à ne pas trop le solliciter physiquement !
Bouger, parler, réfléchir, s’égarer en rêverie… Même dormir : tout était fatigant ; mais ajoutez à cela une nuit entière à marcher le ventre vide et c’était l’Apocalypse. A moitié zombifié, Rochel ‘avait pas entendu Matt se lever et dès qu’il le remarqua, il se redressa rapidement, se frotta les yeux et bailla. S’étirer lui donna le tournis, laps de temps d’une seconde à peine pendant lequel un voile noir tombait devant ses yeux. Sensation étrange de ne pas savoir où l’on est, ni quand, ni comment.. Ni même si on est : on ne pense à rien et puis la vue vous revient petit à petit, par à-coups rythmés par le cœur qui peinait tout autant à se remettre d’une telle immobilité.
L’ailourophobe vint à sa rencontre, visiblement assez irrité de voir que Rochel n’avait pas dormi. Enfin ça, il n’était pas obligé de le savoir et l’insomniaque ne souhaitait pas lui en faire part. Misaki se réveillait elle aussi ; assise sur l’herbe elle s’étirait et discutait avec Jade et Eliah. Nouveau sursaut de cœur et sueurs froides : les deux petits angelots… Eux non plus n’avaient pas dormi ! L’insomniaque avait eu dans l’idée de mentir sur sa nuit blanche même si en arriver à de telles fins l’ennuyait beaucoup, ne serait-ce que par respect pour ses deux camarades. Mais quoi qu’il en soit, le mensonge ne tenait qu’au silence des deux petites personnalités de la schizophrène : s’ils vendaient la mèche, il serait bien embêté. Mais il n’avait pas le choix, ou du moins n’envisageait pas l’aveu comme solution acceptable. Aussi, il mentirait ; quitte ou double.
Bien entendu la question tant attendue arriva de but-en-blanc, juste après un ‘salut’ plus décoratif qu’autre-chose. - Bonjour, Matthew. Oh, je… n’ai pas très bien dormi cette nuit ; je me suis réveillé il y a peu, et je n’ai pas eu le cœur à me recoucher. Donc j'ai monté la garde, en quelque sorte. Il marqua une pause, observant par la même occasion Misaki dont la distance qu’elle s’imposait était révélatrice de son envie d’écouter les justifications de l’insomniaque sans pour autant paraitre indiscrète. Sauf que ça l’était ; mais Rochel n’avait pas envie de s’en offusquer, ni même de quoi que ce soit. Il voulait juste qu’on le laisse vivre sa pauvre vie, il n’avait rien demandé, fait de mal à personne alors le peu qu’il demandait c’était qu’on ne voit pas en lui un poids mort irréfléchi.
- Mais ça va, je suis reposé. On peut repartir quand vous voulez… Je vais bien. ajouta-t-il en tentant un sourire qui se voulait rassurant. Chaque mouvement de ses yeux lui renvoyait une douleur, signe que même ces derniers le suppliaient pour obtenir un peu de repos. Mais il ne pouvait pas s’y résoudre. Fermer les yeux, c’était déjà faire tomber une barrière entre lui et ses cauchemars.
La position assise n’était peut-être pas la meilleure pour un tel plaidoyer, aussi se leva-t-il, dans l’espoir de prouver qu’il avait l’énergie qu’il prétendait avoir. Se prenant à son propre mensonge, il se leva pour s’étirer et faire quelques pas ; il ne se sentait pas vraiment mieux, pourtant. Les courbatures que lui avaient valus les efforts de la veille s’éveillaient à mesure qu’il marchait ; dans les mollets, le bassin, le bas du dos, la nuque ; couronné d’un mal de crâne assez vif.
Ces quelques pas, destinés à effectuer un rapport sur ses ressources physique, étaient aussi affreux que ce dernier. Il revint cependant auprès de ses amis, évitant le plus possible de croiser leur regard qu’il savait accusateur ou sceptique. Maintenant qu’ils étaient tous réveillés, ne pas s’endormir serait plus facile. Il suffisait juste de parler, de tout et rien, juste assez pour faire passer le temps. Mais ça, c’était plus facile à dire qu’à faire, surtout que l’ambiance matinale… Ca n’était pas la partie de la journée la plus joyeuse ou énergique. Il voulait trouver un moyen de s’écarter un instant du groupe, prendre une dernière bouffée de solitude avant de reprendre le voyage.
- Hm euh… Excusez-moi, je dois aller hm.. il indiqua d’un mouvement de tête un arbre à une dizaine de mètres plus loin. Et il ne mentait pas, sur ce coup-là : il avait besoin de soulager sa vessie ; c’était l’excuse parfaite pour s’éclipser sans courir le risque d’être suivi. Alors qu’il se dirigeait vers son urinoir improvisé, il avait l’impression que les regards du groupe étaient posés sur lui ; fixant son dos, ils devaient être en train de parler de lui… Il s’en fichait plus ou moins, mais il espérait de tout cœur que les petits anges gardiens ne dénoncent pas son mensonge… A quatre (dont deux témoins) contre un, il n’avait aucune chance de défendre ce qui était de toute façon indéfendable.
Ce type de mensonge, il n’avait pas l’habitude de l’utiliser – ou plus l’habitude, plus exactement. Pas la peine de tenter de mentir à sa sœur : Estelle savait quand il avait dormi ou non. Elle le connaissait depuis trop longtemps. Et les autres, eh bien… Rochel ne voyait personne d’autre. Justement pour éviter ce genre de scenarii gênants.
Avant de revenir de son exil temporaire, il se racla la gorge, se motiva autant qu’il put et essaya d’afficher un sourire convainquant sur son visage. ‘Tout va bien’, et tout devait aller bien ; il devait avoir l’air de quelqu’un de frais et reposé. Alors que Rochel revenait, il passa près d’un buisson assez touffu et remarqua que quelque chose dépassait de ce dernier. A l’aller, il n’avait rien remarqué, mais maintenant, cela l’intriguait. C’était bleu, noir, et assez fin ; avec un… Nœud rose.. ? L’insomniaque tira sur le nœud, découvrant à mesure qu’elle sortait de cet enchevêtrement de branches et de feuilles une peluche en forme d’âne. Indécis, il regarda de tous les côtés, dans l’espoir de retrouver la trace du propriétaire de cet objet – certainement un enfant.
Personne. Le phobique regarda à nouveau la peluche. Cet animal avait un regard d’un triste… On l’aurait cru accablé de tous les maux de la Terre. Cela tira un sourire au jeune homme : quelque part, ils se ressemblaient. C’était décidé, il allait ‘adopter’ cette peluche. Personne ne mérite de rester seul à jamais, oublié de tous. Personne. Au même endroit, une petite gourde était posée par terre. Une étiquette au dos indiquait le nom du breuvage et ses effets ; une sorte de drogue, en quelque sorte… Mais qui avait bien pu laisser ça ici ? Et pourquoi ? Bref, trop de questions qui n’auraient jamais de réponses ; autant ne plus y penser.
Rochel fourra la gourde dans sa poche et rejoignit ses amis, la peluche en main. - Je… J’ai trouvé ça ; je ne sais pas du tout à qui ça appartient, mais… mais quoi.. ? Comment justifier le souhait de garder un jouet, une peluche d’enfant.. ? Il haussa les épaules négligemment en souriant, espérant ne pas avoir à argumenter d’avantage sur sa trouvaille.
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| | | Matthew Owens
Maladie mentale : Ailourophobe
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Jeu 15 Mar - 19:18 | |
| Après avoir entendu Rochel se justifier, l'ailourophobe ne pouvait que grincer des dents. Soit ce type le faisait exprès soit il ne se rendait pas compte de la fatigue qui l'accablait. Il y avait anguille sous roche et il fallait la débusquer. Enfin, des signes de fatigue ne pouvaient pas tromper sur son état et il aurait dû avoir récupéré de la nuit dernière s'il s'était réveillé pas longtemps avant. Comment faire pour qu'il trouve enfin le repos ? Tout simplement en l'assommant ou en lui faisant avaler des somnifères, il n'y avait apparemment aucun autre moyen de l'envoyer dans les bras de Morphée et s'ils attendaient trop longtemps pour le voir s'écrouler, il tomberait mort de fatigue et d'épuisement. Très inquiétant ! Matt' ne pouvait se détacher de son but initial mais il devait mener tout le monde à bon port.
Tandis que le phobique des rêves s'échappa quelques instants pour aller se soulager, lui de son côté se dirigea vers la route avec empressement. Ses courbatures dû à une journée de marche intensive commencèrent à poindre le bout de leur nez et la douleur fit décroitre son allure. Sur le sol vierge de végétation, il essaya de trouver une preuve matérielle lui redonnant espoir. Une belle trace de roue qu'il n'avait pas vu la nuit dernière lui remit du baume au coeur. Des gens passaient par ici, c'était bon signe. Cependant, ce qu'il voyait n'était pas une trace laissée habituellement par des pneus. Quelques empreintes de sabots lui donnèrent quelques piste à ce sujet. Il y avait peut être des quakers ou des mormons près d'ici. Pas très avancé technologiquement mais ils allaient pas chipoter là-dessus surtout avec un incorrigible malade sur les bras.
Se sentant épier, il se retourna et vit Misaki qui venait tout juste de se réveiller, elle au moins ne luttait pas contre l'inévitable. Ses deux petits gardiens imperturbables braquaient toujours leurs paires d'yeux sur lui et Matt' semblait toujours déceler une part de reproche dans leur regard. Quoi ? J'ai ronflé c'est ça ?
- Euh.. Bonjour au fait.
C'était bizarre d'entendre venant de sa propre bouche des mots qu'il ne prononçait plus depuis belle lurette, mais bon il essayait juste de se familiariser avec ses gens. Ce n'était pas bien de s'imposer à eux mais il n'était pas repoussé. Sa coutume chez lui était d'éviter les contacts sociaux répétitifs mais là on ne lui laissait pas le choix. Évitant les regards pesants venant des quatre coins des épaules de la schizophrène, il vérifia si elle était en bonne santé. Elle semblait en bien meilleur état que son autre comparse et n'avait pas des cernes noires façon panda. C'était un soulagement.
- Je suis désolé, il ne me reste rien de consommable dans tout mon fourbi.. Mais ne t'inquiète pas ! Je pense que l'on pourra croiser d'autres arbres fruitiers en bordure de route.
.. Ou des cactus farceurs. Cependant ils auraient le temps de les apercevoir de loin et de se méfier. C'était le moment où jamais, leur incroyable voyage pouvait continuer.
Quelques minutes passèrent et l'insomniaque revint. L'étrange peluche affublée d'un ruban rose fit écarquillé les yeux de Matthew. Des gamins jouent par ici ? Vu comment la bestiole ne quittait pas des bras son propriétaire, il y avait fort à parier qu'elle rejoignait la petite excursion. Enfin, l'ailourophobe se méfiait du coin où le phobique était allé la trouver et ouvrit sa sacoche cherchant le petit bidule auquel il pensait. Savant parfaitement que les réflexes de Rochel étaient quasi nuls à ce stade-là, il n'osa pas le jeter pour qu'il le rattrape tel un Frisbee. Il se contenta d'agiter le collier anti-puces pour qu'il le remarque lorsqu'il lui tendait.
- Met-lui ça, on sait jamais ce qu'il a put lui arriver.. Ce collier ne lui empêchera pas d'avoir le sida mais il repoussera les locataires indésirables qui se sont accrochés à lui..
C'était vraiment con de penser à mettre des accessoires à une peluche à leur âge mais c'était le matin, il ne fallait pas trop leur en demander et puis au moins la peluche serait parfumée. Une question d'ordre sanitaire l'anima. Lui aussi avait besoin d'asperger un buisson avant de repartir, il préférait le faire maintenant que de faire un pipi de la peur 300 mètres plus loin à cause d'une belette géante qu'il fallait ramener à son proprio. Chocobéaine était resté sa référence en matière de rencontre spectaculaire même si sa phobie l'invitait plus à dire que les chats étaient les pires !
- Je reviens, ensuite on repart pour prendre le petit déjeuner en chemin ou en ville.
Il se dépêcha d'aller à ce même buisson d'où leur était revenu Rochel, l'envie était pressante mais aussi celle de gagner du temps. D'autres envies plus ou moins importantes l'animaient comme de se laver lui et ses affaires salles rangées dans sa sacoche. Il les préférait au smoking qu'il portait pour la bonne raison qu'elle étaient moins voyantes et plus adaptées à son caractère humble. Hop ! Pas le temps de s'attarder pour trouver un Tigrou ou un Coco lapin laissé par un enfant distrait, ils étaient des voyageurs dans tous les sens du terme et avaient un long chemin à faire avant de réussir à s'extirper de leur rêve. Soulagé, il trottina jusqu'à eux malgré ses élancements dans les jambes. Il fallait montrer l'exemple. | |
| | | Misaki Spring
Maladie mentale : Schizophrène
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 21 Mar - 18:45 | |
| Misaki avait beau être en retraite par rapport à ces deux compagnons, elle entendit parfaitement ce que répondit Rochel. Son explication ne lui plût pas du tout, il disait n’avoir pas très bien dormit. Elliah lui avait pourtant affirmée qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Elle ne savait pas trop quoi penser, elle connaissait cette dernière et était donc sûre qu’elle n’aurait pas pût lui mentir. Alors pourquoi Rochel n’avait-il pas dit la vérité ? Il n’avait sûrement rien dit de sa nuit blanche pour ne pas les ennuyer avec ça ou quelque chose comme du genre. Si elle avait raison ça n’allait pas du tout ! Ils étaient sensé marcher encore un moment et ne pas dormir ne serais-ce qu’une nuit paraissait déjà impossible à Misaki. Depuis quand faisait-il ça ? Et plus important, combien de temps tiendrait-il à ce train-là ?
Alors qu’elle ruminait ces pensées, Rochel avait affirmé qu’il allait bien. Tu parles ! Ce n’était plus qu’une question de temps pour qu’il s’écroule de fatigue ! Elle l’aurait bien assommé pour la peine, mais il valait mieux lui donner raison. Pour illustrer ces dernières paroles, il se leva et il fît quelques pas. Sa démarche n’était pas assurée, ça se voyait qu’il faisait un grand effort pour rester debout. Ça l’énervait de le voir faire semblant d’aller bien alors que même un aveugle aurait remarqué le contraire. Elle aurait voulu le secouer et l’obliger à lui dire ce qui n’allait pas, mais Rochel ajouta prestement qu’il devait s’éloigner du groupe pendant un instant. Le mouvement de tête vers l’arbre était plus que significatif. Alors qu’elle suivait Rochel du regard elle entendit Matthew la saluer. Il n’avait pas l’air très à l’aise tout d’un coup, c’était vrai que six paires d’yeux qui vous fixaient ça pouvait devenir flippant. Passant outre de tout ça il s’excusa de ne plus avoir de nourriture dans son sac. Comme si c’était de sa faute ! Enfin bon, ils trouveront bien quelque chose à manger quand ils repartiront.
Quelques minutes plus tard, Rochel revînt. Il avait une espèce de peluche dans les mains, un âne avec un nœud rose. Où est-ce qu’il avait trouvé ça ? Sachant qu’il n’était pas allé bien loin, elle se demandait qui avait bien pût avoir laissé ça là. A part un enfant elle ne voyait pas à qui ça pouvait appartenir, bien que le fait qu’un gamin puisse trainer ici n’était que très peu probable. Le phobique avait pourtant l’air de vouloir le garder. Alors que Misaki était déjà étonné de voir que ce dernier s’était attaché à une peluche, elle le fût encore plus quand Matthew tendit un collier anti-puces pour l’âne. Puis quelques minutes plus tard l’ailourophobe vaqua à ces affaires vers un buisson non loin de là. Elle se retourna vers Rochel, le fixa quelques secondes, soupira puis pris son courage à deux mains.
-Pourquoi est-ce que tu ne nous dis pas la vérité ? Tu crois que tu peux continuer comme ça longtemps ? Peut-être que c’est personnel, mais maintenant on est un groupe et on est plus dans le monde réel. Alors si le seul moyen de te faire dormir c’est par la manière forte, je n’hésiterais pas. Et ne te méprends pas sur les apparences, je suis plus forte que ce que tu peux penser !
Alors qu’elle eût finis son bref discours, Matthew était revenu et il était prêt à repartir. Elle n’attendit pas de voir la réaction de son autre compagnon, elle commença à marcher vers leur destination. Bien qu’elle ne sache pas trop pars où il fallait aller, elle fonçait droit devant. Elle voulait rester un peu à l’écart du groupe pendant quelques instants, elle s’éloigna donc assez pour se sentir seule mais sans être trop loin. On ne sait jamais si un cactus les attaquaient il valait mieux être tous ensemble !
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| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 21 Mar - 20:26 | |
| Le bourriquet était bien partit pour devenir une sorte de mascotte et c’est avec un sourire amusé que l’insomniaque passa le collier antipuces autour du cou de la peluche comme s’il s’agissait d’un chat qu’on adoptait ; sauf que c’était peut-être mieux que ça ne suit qu’un âne… Matthew aurait peut-être moins apprécié un doudou à l’effigie d’un félin.
C’était idiot… S’attacher à cet objet au premier coup d’œil. Rochel ne savait pas du tout quelles étaient les causes qui le poussaient à faire ça ; sans doute un besoin de compagnie, ou quelque chose du genre. Une compagnie un peu moins humaine, un peu moins pensante, un peu moins… éphémère ?
Non pas qu’il n’apprécie pas la compagnie de ses pairs mais cette dernière s’avérait parfois à double tranchant, à fortiori quand on essaye de garder un secret. D’ailleurs ça ne manqua pas : Misaki avait découvert le pot-aux-roses. Ou du moins, elle avait été mise au parfum pour sa nuit blanche… Par réflexe, le regard de l’insomniaque se porta tout d’abord sur les deux petits êtres qu’étaient Jade et Elliah. Il fallait pourtant s’y attendre, ils devaient être fidèles à leur créatrice… Non : ils étaient leur créatrice ; chacun représentant une personnalité différente issues d’un même être. Cela conférait ainsi à Misaki une sorte d’omniscience, d’omniprésence tout à fait désagréable. Être fixé sans cesse à tout moment ne jouait pas du tout en la faveur du phobique des rêves…
On y était… Des menaces. Encore et toujours ; violence inéluctable. Pourquoi fallait-il que les autres veuillent à tout prix le changer lui..? Misaki, Matthew, et tant d’autres : ils ont tous un problème, une cicatrice qu’ils peinent à refermer, alors pourquoi en plus se préoccuper de Rochel Willow, parfait inconnu la veille même ? L’insomniaque gardait à l’esprit « ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse », ainsi il ne questionnait pas ses compagnons sur leur maladie, ne se voulait pas trop pressant, et par-dessus tout il évitait la violence.
Il n’avait jamais rien fait de mal. Alors pourquoi était-il sans cesse le sujet à débats, le centre de ce petit monde, souffre-douleur du destin ? Si ça en amusait certains d’attirer le regard, c’était justement ce que voulait éviter le phobique. Alors que répondre à la menace de Misaki..? Il n’en savait rien. Il ne voulait pas… Il ne pouvait pas ‘dire la vérité’, donc il se dirigeait certainement vers l’autre option. « Alors partez sans moi » ? A part ça il ne voyait pas trop quoi répondre. Il devenait un boulet pour ce groupe, il le voyait bien, inutile de se leurrer. Chacun était pressé d’arriver à la prochaine ville pour une raison particulière mais encore une fois Rochel était l’élément qui enrayait la machine, ou pire : l’élément en trop.
Il croisa un instant le regard courroucé de l’adolescente avant qu’elle ne tourne les talons brusquement. Vidé de toute motivation, de tout courage et de tout amour-propre, la seule chose qui filtra la barrière des lèvres de l’insomniaque fut un soupir déprimé. Il se dégonfla à vue d’œil, quelques mèches tombant sur son visage vinrent assombrir ses traits alors qu’il imita la schizophrène en se mettant en marche, d’un pas bien moins rapide, cependant.
S’il ne voulait pas se justifier, s’il jugeait ne pas avoir à le faire, Rochel se maudissait pourtant de ne même pas savoir tenir tête à une adolescente. C’est vrai, elle n’aurait aucun mal à le mettre à terre dans l’état où il était. Une pichenette était amplement suffisante. Ses arguments ? Bloqués par son secret… Ses actions ? Mais que pouvait-il faire..? Et comme si ce fardeau ne suffisait pas, la jeune fille venait l’achever, briser son âme jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une poussière grise balayée par la moindre brise. Le poste de type sympa était déjà attribué à l’ailourophobe alors dans un sens il n’était rien pour eux. Lâche, menteur, fatigué… Ces vices n’étaient en rien utiles au duo. Parfois il y avait cette impression qu’en finir serait bien plus facile pour tout le monde… Le peu de choses à quoi il tenait vraiment n’était pas de ce monde. Avait-il seulement la force de quitter ce cauchemar ? Etait-ce possible ?
… Aurait-il seulement la force d’en finir..? Non, il ne l’aurait pas. Il le savait. Tiraillé entre trois mondes, il ne savait pas lequel serait celui qui lui accorderait le répit dont il avait besoin. Il savait seulement que le monde dans lequel il était pour le moment ne correspondait pas à ses attentes. Et pourtant c’était dans ce dernier qu’il était bloqué, enfermé. Le seul monde qu’il n’avait pas le courage de rejoindre, celui de l’au-delà… Alice l’y attendait. Quand bien même aurait-il la force de mettre fin à son aventure à Dreamland, peut-être que cela ne ferait que le réveiller ; et il n’aurait jamais la force de réitérer… Ça.
Rochel serra sa peluche contre lui alors qu’une larme coulait sur sa joue ; larme qu’il essuya discrètement d’un revers de manche. Encore une fois penser n’avait fait que l’empoisonner : il marchait, continuait de marcher. Il continuait. Donc il n’avait pensé à rien. Rien de constructif, encore une fois.
Malgré le calvaire qu'était leur voyage, une faible lueur d'espoir sembla pourtant se dessiner au loin alors qu'on devinait l'ombre d'une caravane. Cette dernière semblait être à l'origine des traces laissées au sol. A cette distance, impossible de savoir si elle était en mouvement ou à l'arrêt, mais peut-être qu'on accepterait d'amener le groupe jusqu'à Newton Valley..? Est-ce que ça valait le coup d’espérer..? Essuyer un refus réduirait alors à néant la motivation du trio, mais ça n’était pas à lui de décider pour les autres…
- C’est une caravane, là-bas ? On pourrait faire du stop..? proposa-t-il d’une voix si faible qu’il doutait qu’on l’ait entendu. De toute façon Misaki avait surement aussi remarqué le véhicule, étant en tête du groupe. | |
| | | Matthew Owens
Maladie mentale : Ailourophobe
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Lun 2 Avr - 16:45 | |
| Tiens donc ? Misaki semblait déterminée à poursuivre la route et commençait à les distancer. Matt' ne se posa pas de question à ce propos, il jugeait que la jeune fille était en meilleure forme physique qu'eux deux et elle avait apparemment mieux récupérée qu'un certain bonhomme. Rochel quant à lui, restait silencieux ou n'avait peut être plus la force de parler. C'était vraiment triste de le voir dans cet état-là et l'ailourophobe voulait faire quelque chose qui puisse l'aider. Pour l'instant, il se contentait de le suivre discrètement au cas où on aurait besoin de lui.
Relevant le nez après avoir percuté les dernières paroles de son camarade, il vit que la chance avait tourné en leur faveur. Plus loin, une roulotte tirée par des chevaux continuait sa route inlassablement. Elle n'allait pas très vite, ce qui leur laisser le temps de la rattraper à pied, elle devait être chargée ou les chevaux étaient épuisés. Rassuré d'une présence humaine dans les environs désertiques, Matt' ne se posait pas moins des questions concernant l'accueil qui pouvait leur être réservé. Cela faisait en tout une journée qu'il était ici et savait parfaitement que les voyageurs étaient très mal accueillis. L'inquiétude se lisait sur son visage d'autant plus qu'il tâtait frénétiquement les contours de sa barbe. Son apparence bien que rehaussée par son costard ne donnait pas envie de trainer avec lui. Une barbe mal rasée, des yeux bleu aussi clairs le matin que l'après-midi lui donnaient plus un air d'évadé de prison que de quelqu'un de bien.
Nulle doute qu'il valait mieux qu'il reste à l'écart. Misaki en tête pouvait amadouer le conducteur ou la conductrice. Ce plan lui rappelait des souvenirs de jeunesse dans lesquels il faisait de l'auto-stop en compagnie d'amies. Lui se tenait à l'écart le temps qu'une voiture s'arrête et se propose d'emmener ses camarades. C'était une sorte de piège qui l'avait bien fait rire à une époque et surtout la tête de leur chauffeur !!!
Le problème était le risque. Son unique moyen de défense était contenu dans un porte-clefs magique. Pathétique ! Surtout que Rochel ne supportait pas sa transformation. Une de sauvée, un de perdu.. Non vraiment ils étaient démunis en cas d'attaque.
- Restons méfiant, je ne tiens pas à être capturé ou quoi que se soit.., souffla t-il au phobique des rêves en fronçant des sourcils.
On lui avait parlé des esclavagistes mais à quoi ressemblaient-ils exactement ? Il ne tenait pas à savoir et ne quittait pas des yeux leur éclaireuse, prêt à bondir au moindre signe d'animosité.
Après avoir hélé la caravane, celle-ci s'arrêta progressivement et le conducteur jeta un coup d'oeil à l'arrière du véhicule. Ce chapeau et son accoutrement étonna tout d'abord, puis laissa place à la curiosité. Un cow-boy.. Il devait y avoir un ranch dans le coin. La vision de l'arme à feu rangée dans son étui ne rassurait pas l'ailourophobe. Pourtant ces gens étaient pacifistes et la femme qui l'accompagnait leur adressait un sourire chaleureux.
- Qu'est-ce qui vous arrive ?
La femme regarda étonné les deux petits individus qui trônaient sur les épaules de l'adolescente puis remarqua le bandage à son bras.
- Je crois que vous avez eût des soucis. Ce sont les métacactus qui vous ont fait ça ?
Loin d'être effrayés par le petit groupe d'inconnus, le jeune couple était à l'écoute. De toute façon qu'avaient-ils à craindre de fous estropiés et mal réveillés ? Matthew craignait que Jade et Elliah les trahissent sur leur identité de voyageur. Dur d'être étranger à ce monde... Tandis qu'il restait muet de chagrin relatif à leur situation, l'homme au chapeau les regarda tour à tour et fit les présentation.
- Je m'appelle Nathanael Phipps et voici mon épouse Rebecca.
R.A.S. ! Il n'y avait apparement aucun danger, du moins le temps de leur accordé du répit. Vu comment c'était partit, ils pouvaient surement demander à faire un bout de chemin avec eux ou mieux encore : se rendre en ville si telle était leur destination. À la fois rassuré et gêné, l'ailourophobe passa une main dans ses cheveux. Avec cette roulotte, il y aurait moins d'efforts dépensés et Rochel devrait récupéré de sa nuit dernière. Si seulement il avait idée que sa maladie était reliée à son état de fatigue, il ne le connaissait que trop peu pour établir des conclusions... | |
| | | Misaki Spring
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mar 10 Avr - 9:20 | |
| Misaki désespérait, il marchait déjà depuis quelques minutes et aucune ville ne pointait son nez. Elle savait bien qu’ils leur restaient encore pas mal de marche, mais elle aurait tout de même voulu avoir ne serais-ce qu’un indice pour leur montrer qu’ils allaient dans la bonne direction. Et s’ils se trompaient ? Qui leur disaient que la ville n’était pas à l’opposer ? Ses deux compagnons étaient dans ce monde depuis plus longtemps qu’elle, alors après mûre réflexion elle se résigna à leur faire confiance.
Elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle ne s’était même pas rendu compte qu’il y avait des traces d’un récent passage par terre. C’est pour ça qu’elle fût assez surprise de voir non loin d’elle une espèce de caravane tiré par des chevaux, qui par ailleurs n’avançait pas très vite. Misaki était revigorer, d’autres personnes ! Ils pourraient peut-être les emmener jusqu’à leur destination. Pourtant elle eût un instant d’hésitation, ils pourraient leur refuser cette faveur… Elle ne pourrait pas supporter un refus de la part de ces étrangers. De tout façon il fallait qu’ils demandent et avec un peu de chance ils accepteraient, dans le cas contraire elle trouverait un moyen pour les y obliger.
Alors qu’elle et ses compagnons se dirigeaient vers la roulotte, Misaki se prit à penser que du haut de ses seize ans elle pourrait peut-être attendrir le conducteur ou la conductrice. Il fallait qu’elle pense à toutes les options possibles pour les obliger, s’il le fallait, à les emporter avec eux. Elle passa donc en mode, je suis une pauvre fille abandonnée et en plus blessé par un satané de cactus à la con. Jouer un autre rôle était facile pour elle, pour survivre en tant que schizophrène il fallait être malin.
Matthew appela la caravane et il ne fallut pas longtemps pour que celle-ci réagisse. Elle ralentit jusqu’à ce qu’elle soit à l’arrêt, c’est alors qu’elle aperçut les deux personnes qui étaient à bord : c’était une femme et un homme qui ressemblait étrangement à des cow-boys. En les voyant tout deux accoutrés ainsi elle sourit, mais celui-ci s’effaça bien vite quand elle vit qu’ils possédaient une arme.
Alors que Misaki fixait le pistolet elle entendit l’homme leur parler. Elle releva la tête et elle remarqua que la femme fixait Jade et Elliah. Elle se sentit tout de suite gênée car à cause d’elle peut-être qu’ils n’accepteraient même pas de les écouter ! Elle fût rassurée quand la dame continua de parler, elle avait l’air de s’intéresser à eux, c’était déjà ça. Elle parla de métacactus ou un truc du genre, elle devait sûrement parler des plantes qui les avaient attaqués sans aucune raison. L’homme se présenta sous le nom Nathanael Phipps et sa femme s’appelait Rebecca. Misaki eût une lueur d’espoir, s’ils se présentaient à eux c’est qui leur faisaient confiance, non ? Elle regarda ses compagnons, fallait-il que ce soit elle qui demande à ces illustre inconnus de les emmenés dans elle ne savait plus quelle ville ? Elle soupira et prit son courage à deux mains, c’était peut-être leur seul chance d’atteindre la ville le plus rapidement possible.
- Je m’appelle Misaki et les deux autres c’est Rochel et Matthew, on s’est fait attaquer par des cactus et on est super fatigués d’avoir marché jusqu’ici. S’il vous plait, vous ne pourriez pas nous emmener avec vous ? Vous êtes notre seule chance !
Pour la première fois de sa misérable vie, Misaki était prête à faire n’importe quoi pour quelque chose.
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| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 11 Avr - 13:20 | |
| Serrant sa peluche dans ses bras comme un enfant apeuré, Rochel avançait en compagnie de Matthew jusqu’à la caravane. Misaki devait savoir ce qu’elle faisait mais le phobique ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Et s’il lui arrivait quelque-chose ? Il ne serait pas en état de courir derrière la charrette et pour ce qui était des soins il ne disposait de rien.
Le conseil de l’ailourophobe allait de soi, aussi l’insomniaque se contenta-t-il d’acquiescer tout en continuant à avancer prudemment. Heureusement le couple aux commandes ne semblait pas méchant pour un sou. Arrivé à leur niveau, Rochel leur adressa un bonjour de la tête, son regard se posant à son tour sur l’arme. Tant que ça restait un objet défensif, ça ne posait aucun problème, à priori. Et il ne fallait pas être un génie pour voir que le trio qu’ils étaient ne constituait en rien une menace.
Cependant l’insomniaque se demanda si Nathanael et Rebecca avaient remarqué qu’ils étaient des voyageurs. Si oui, alors c’était plutôt bon signe. Si non, alors il faudrait essayer de ne pas faire étalage de signes qui les trahiraient ; cela sous-entendait pour Jade et Elliah de garder le silence tant qu’on ne saurait pas s’ils risquaient de se voir traqués ou non.
Se voir répondre si gentiment rassura quelque peu Rochel ; ces gens semblaient prêts à les aider et s’inquiétaient même de leur état. Et pourtant, même avoir de l’espoir était fatiguant. Combien de fois avait-on espéré quelque-chose qui ne s’était jamais réalisé..? Quoi si le couple de cowboys ne souhaitait pas les prendre en stop ? Ça serait légitime, dans un sens : Elipse n’était pas si loin et se faire prendre à aider des voyageurs dans leur fuite devait être un crime puni sévèrement.
Heureusement, Misaki se débrouillait bien pour le moment et ses supplications finirent par faire mouche. En invoquant l’argument de la dernière chance, Nathanael et Rebecca avaient échangé un regard plein de compassion pour les voyageurs avant de les inviter à monter dans la charrette. - Allez, montez. Je ne sais pas où vous allez précisément mais nous on se rend à Newton Valley. Ça vous épargnera un bon bout de chemin !
- Ce sera parfait, merci beaucoup, répondit Rochel . C’était inespéré. Vraiment. Ils allaient pouvoir voyager tout en se reposant et même si les chevaux n’avançaient pas très vite, c’était toujours plus sûr que de camper dans la nature au risque de se faire attaquer. La nuit est souvent chargée de cauchemars – pour ne pas dire toujours dans le cas de l’insomniaque – alors qui sait quelles horreurs pouvaient rôder la nuit dans le pays des rêves même !
Le phobique des rêves fournit un effort considérable pour venir s’installer dans la charrette encombrée de denrées et d’objets divers. Il se laissa finalement tomber dans un coin en se pinçant l’arête du nez. Le tout à présent était de ne pas piquer du nez, justement.
Une fois le trio embarqué, la charrette se remit en branle et les sabots des chevaux au pas offrirent un tempo assez agréable. Pour la première fois, Rochel fut pris de l’envie d’admirer le paysage sans que ça soit pour guetter une menace quelconque. Mais le soleil n’aidait en rien l’insomniaque dont les yeux déjà plissés lui faisaient mal à chacun de leur mouvement. Fermer les yeux ? Impossible. Il baissa donc la tête pour la caler sur ses genoux en espérant que les ballottements du véhicule soient assez désagréables pour l’empêcher de s’endormir.
Rebecca se tourna vers eux, les regardant tour à tour pour s’assurer que tout allait bien. Puis elle demanda : - Dites-moi, d’où venez-vous comme ça ? Vous ne devez pas être de la région : peu de gens osent s’aventurer à pieds dans les plaines, ces derniers temps. - C’est une longue histoire répondit l’insomniaque, préférant laisser ses camarades faire le récit de leurs aventures s’ils le désiraient. - Mais nous ne sommes pas les seuls : il y a un autre groupe, nous les avons perdus de vue… Vous n’avez vu personne ? Le hochement de tête négatif de Rebecca troubla quelque peu le phobique des rêves. Ils avaient de moins en moins de chance de retrouver leurs compagnons à Newton Valley ; ces derniers n’avaient même pas pris cette route, ils pouvaient être n’importe où à présent.
Les seules personnes avec un tant soit peu d’expérience dans ce monde effrayant erraient on ne sait où dans les plaines. Matthew et Rochel avaient perdus Jade et son groupe, et avec eux le peu de chance de trouver comment quitter cet enfer. Quitter, partir, s’enfuir… L’insomniaque avait l’impression de ne penser qu’à ça, récemment. Ce besoin obsédant de se réveiller, et pourtant cette fatigue qui ne demandait qu’à l’endormir d’avantage… Il bâilla et ferma les yeux quelques secondes. Juste quelques secondes. Se reposer les yeux avant de continuer.
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| | | Matthew Owens
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Lun 16 Avr - 9:51 | |
| Visiblement Misaki avait réussi à attendrir le couple et leur autorisation de monter à bord faisait renaître l'espoir. Ils allaient justement à Newton Valley, cela tombait vraiment à pic.. Surtout que c'était vraiment sympathique de leur part, Matthew ne s'attendait pas à un geste de générosité des autochtones vu comment lui et ses pairs se faisaient traiter à Ellipse. Une chance que leur identité ne soit pas démasquée. Une fois monté et assis, l'ailourophobe savait que le plus dur serait de se relever, les crampes de ses jambes allaient lui mettre des bâtons dans les roues. Justement, la carriole se mit en mouvement; parfois butant sur des caillasses. C'était différent d'aller au gré des vagues et malgré tout, assez reposant.
Entre le temps ensoleillé et le sentiment de sécurité qui s'immisçait peu à peu, le phobique des chats ne remarqua pas tout de suite que ses mains soutenant sa tête étaient en train de le trahir. Il avait oublié ce dont il était capable, peut être par nostalgie de retour en arrière. Le problème était que ses paluches recouvertes de poils noirs pouvaient bien lui coûter la vie. Il en fût pourtant très vite conscient grâce à l'effleurement sur son visage et cacha ses mains derrière son dos. Un autre détail comme ses pupilles dilatées à l'extrême risquait de compromettre leur situation, cependant quiconque le regardait dès à présent le trouverait mignon comme un petit chaton.
Le conducteur occupé, c'était sa femme qui se chargeait de la causette et comme elle était tournée vers Rochel, elle ne vit pas la transformation incomplète d'un de leur passager. Celui-ci fit profil bas, même s'il avait envie de dire la vérité, rien que la vérité à ses questions : Nous venons de loin, de TRÈS loin.. C'était bizarre de se retrouver dans une telle situation. Ces gens francs et joyeux pouvaient devenir des bourreaux juste pour.. une différence d'univers ? Matt' en avait presque un pincement au coeur, ces gens auraient mieux fait de les traiter comme des chiens au lieu de les prendre pour leurs semblables. Il n'aimait pas beaucoup mentir, cela lui faisait de la peine. Pourtant s'il gardait le silence, c'était pour ses voyageurs fraichement débarqués comme lui, ne se moquant pas de son anomalie mentale. Revenant à l'essentiel, il laissa s'échapper son regard vers l'extérieur.
- J'espère qu'ils ont pu s'en sortir..
Intimement, il priait pour qu'il ne soit rien arrivé à Jade, ni même à Cassie partie de son côté. Un pli marqua son front. Maintenant qu'il portait l'étiquette de voyageur comme tant d'autre, il ne pouvait pas s'empêcher de penser justement à eux. À croire qu'il les considérait presque comme de la famille, la sienne étant décimée ou le rejetant. D'avoir une proximité avec les autres le sortait de son quotidien monotone mais lui donnait des sueurs froides lorsqu'il s'agissait du danger qui guettait ses nouvelles connaissances. À ce propos, l'une d'entre elles devaient se reposer et commençait à avoir les paupières lourdes. Restant paralysé dans sa position, Matt' ne pouvait que l'inciter mentalement dans sa démarche. C'était pas les hypnotiseurs qui disaient justement : Dors je le veux ? Peut être bien.. En lui envoyant de bonnes ondes peut être que cela marcherait.
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| | | Misaki Spring
Maladie mentale : Schizophrène
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Lun 30 Avr - 19:30 | |
| Alors que Misaki commençait à perdre espoir devant le silence des deux étrangers, ces derniers leur dirent qu’ils pouvaient les emmener mais qu’ils allaient à Newton Valley. Ne sachant pas trop où ça se trouvaient, elle regarda ses deux compagnons pour savoir ce qu’ils en pensaient et surtout elle voulait savoir si ça les rapprochaient de leur but. Comme Rochel avait l’air de leur faire confiance et qu’il montait dans la charrette elle fît de même.
Pendant que ce dernier se calait dans un coin, Misaki inspecta l’intérieur du véhicule. Il y avait divers objets posés un peu partout, alors pour s’assoir sans rien casser bonjour la galère ! La caravane se mit en marche et on n’entendit plus que les sabots martelant le sol ce qui donnait un tempo assez hypnotisant. Les yeux de de la schizophrène s’arrêta sur Matthew il avait beau mettre les mains derrière son dos elle était sûre d’avoir vu des poils noirs sur ses mains comme celle d’un… chat ? Le plus étrange c’était qu’elle le trouvait vraiment mignon, Misaki se détourna mais qu’est-ce qui lui prenait ?!
Pour penser à autre chose elle regarda Rochel il plissait les yeux et on voyait bien qu’il luttait contre la fatigue, son petit discours n’avait donc pas fait son effet. C’est à ce moment que Rebecca décida de leur demander un peu plus d’information sur eux, étant fatigué Misaki laissa la parole à ses compagnons et en posant son menton sur ses genoux elle fixait l’insomniaque. Il finira bien par tomber de fatigue de toute façon et il vaudrait mieux que ce soit pendant le voyage dans le véhicule qu’en plein combat contre une plante en tout genre. Elle écoutait les échanges qui se faisaient entre la femme et les deux hommes, ils parlaient d’un autre groupe qui était avec eux avant ou un truc comme ça.
Quelques minutes plus tard l’étrangère se retourna et le silence ce fît. C’était le bon moment pour dire à Rochel ce qu’elle pensait.
-Rochel tu devrais vraiment te reposer ! Si tu ne le fait pas maintenant alors que tu es en sécurité tu risques de t’endormir en plein milieu de je ne sais où…
Le timbre de voix de Misaki faiblissait au fur et à mesure que la fatigue la prenait, ce n’était pas aussi inconfortable qu’elle l’aurait pensé cette charrette ! Juste avant de s’endormir elle ajouta :
-Ce serait con que tu te fasses bouffer par une pâquerette géante…
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| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 23 Mai - 1:35 | |
| [HRP : Désolé du retard, vous n'avez peut-être pas été les seuls à en pâtir, mais promis : je me rattraperai. Pour la peine, voilà un gros pâté pour vous !] ___________________________________________ Le convoi continuait son interminable chemin à travers les plaines Félicité sans rencontrer le moindre obstacle. Le bruit des sabots contre le sol résonnait dans le crâne de Rochel au point de lui donner une migraine terrible. La tête sur les genoux, il se recroquevillait du mieux qu’il pouvait pour empêcher les rayons du soleil de filtrer. Il ne sentait plus son corps, il ne savait plus non plus depuis combien de temps il était dans cette position. Un courant d’air froid caressa la nuque de l’insomniaque, lui tirant un petit frisson. Il serra sa peluche dans ses bras, comme si cela avait pu l’aider en quoi que ce soit. Quelque part, il avait un peu peur de rouvrir les yeux, maintenant. Pourquoi ? Peut-être un simple pressentiment, une idée stupide, mais si cette idée existait dans sa tête, pourquoi ne se matérialiserait-elle pas : il craignait tout simplement de voir devant lui les fantômes de son passé. C’était leur royaume, et il avait l’impression d’être une torche en pleine nuit noire, attirant tout, absolument tout, mais surtout le pire. Quelqu’un murmura son nom, près de lui. Qui était-ce ? La voix était trop étouffée. Par réflexe, le phobique releva la tête. Que-… Il faisait nuit. Déjà ? La carriole s’était arrêtée au milieu de nulle part, sans doute pour la nuit… Non, ça n’était pas ça. Matthew et Misaki le regardaient, inquiets. Les deux cochers, quant à eux, manquaient à l’appel. Il ne fallut que quelques secondes à Rochel pour comprendre que ces derniers les avaient surement abandonnés, pour un quelconque motif. Il essaya de rassurer ses amis du mieux qu’il put : - Je.. Je suis sûr qu’on ne doit plus être très loin de Newton Valley, on ferait mieux de continuer à pieds. Il se leva et s’étira ; bizarrement il n’avait plus aucun vertige, il se sentait reposé. Machinalement, il sauta de la carriole, mais quelque chose de dérangeant attira son attention : les deux voyageurs ne le suivaient pas. Plus étrange, ils continuaient à le regarder avec insistance, comme l’on regarderait quelqu’un sur le point de mourir. Mourir… Mort ? Non, il avait beau se regarder sous tous les angles, il ne portait aucune trace de blessure ou quoi. - Vous allez bien ? Qu’est-ce qui se passe, on dirait que vous avez vu un fant-… L’insomniaque s’arrêta net. Il avait failli le dire : « fantôme ». Il ne savait pas non plus pour quoi, mais il sentait que prononcer ce mot allait lui attirer des ennuis. Autour de lui, l’air semblait plus frais, plus vicié… Le décor était bien moins accueillant que ce à quoi le groupe avait été habitué dans les plaines. Les aurait-on perdus dans un endroit dangereux ? D’ailleurs, quand la charrette s’était-elle arrêtée ? Il avait dû décéder mentalement pendant quelques minutes, oui, ça devait être ça. Ça devait être ça plutôt que dormir. Décidé à se repérer du mieux qu’il put, Rochel s’aventura à quelques mètres de la carriole. Le paysage était mort, stérile, inhospitalier… Un vieux marais comme on en croiserait dans un vieux film d’horreur. Un énième coup d’œil en direction de ses amis : aucun changement. Il les héla. - Allez, vous allez pas rester ici, quand même ! On y va, hop hop hop ! Matthew, tu as quelque-… La fin de sa phrase mourut entre ses lèvres. Ce n’était pas qu’ils ne lui parlaient pas, c’était qu’ils ne l’ entendaient pas. Par cette soudaine révélation, un pic de stress poussa Rochel à crier. Peut-être que ça règlerait le problème… Non. Cette fois, c’était pire : il ne s’entendait même plus lui-même. Tant pis, ses compagnons suivraient – enfin c’est ce que l’insomniaque espérait. Un semblant de chemin se dessina dans la fine couche de brume qui tapissait le sol froid. S’il y avait un chemin, il y avait donc de la vie qui passait par-là. L’inquiétude grandissait cependant à mesure que le phobique s’enfonçait dans les marécages. Bientôt, la terre s’enfonçait sous ses pas ; tout était beaucoup plus humide. Et puis, fatidiquement, Rochel arriva au bout du chemin ou un ‘ploc’ vint accueillir son ultime pas. * Ploc..?* Il venait de marcher dans quelque-chose de liquide ; de la boue, surement. Il regarda sa chaussure ; la brume n’arrangeait rien. Et puis il eut un haut-le-cœur. C’était visqueux… Et cette odeur… Non… Ce dans quoi il venait de marcher… Ce n’était pas de la boue, c’était… C’était du… - Du s-sang…Quelque-chose avait saigné, ici. Si l’on pouvait encore se demander quoi, c’était on ne peut plus clair dans l’esprit de l’insomniaque. Tremblant, il suivit la flaque, levant lentement les yeux vers la forme qui se dessinait dans l’obscurité. Un corps… son corps à elle… Une nouvelle fois, la voix se fit retentir ; c’était elle. La fille qu’il avait vu morte ce soir-là. Le cadavre fut secoué d’un spasme, répandant d’avantage de sang autour de lui et finit par se relever complètement pour regarder le phobique de ses yeux blanchis par la mort. Aucun reflet ne filtrait ; on ne pouvait voir que toute l’horreur de la mort à travers ces yeux. Rochel hurla, mais il se rappela que si lui-même ne s’entendait pas, personne ne l’entendrait. Il tourna les talons brusquement pour rejoindre la charrette où ses amis le protégeraient surement. Le mort-vivant attrapa son pied, faisant s’écrouler l’insomniaque dans la boue. Il eut tôt fait de se relever et de courir comme un dératé à travers ce marais qui n’en finissait plus. Enfin : l’ombre du véhicule se dessinait ! Hélas ! une fois arrivé, Rochel resta atterré devant ce constat : Matt et Misaki n’étaient plus là. Il était évident qu’ils étaient déjà morts. Encore une fois il avait échoué à protéger ses amis ; encore une fois ceux qui le côtoyaient mourraient par sa faute. Aculé, il se retourna ; le cadavre l’avait suivi. Il n’était plus qu’à une dizaine de mètres de lui et se rapprochait encore et toujours. Hystérique, Rochel hurlait en silence ; ce silence oppressant. Il savait qu’il s’époumonait, qu’il respirait bruyamment, mais cette absence de son lui donnait réellement l’impression d’étouffer. La voix reprit, elle continuait de l’appeler. Mais cette fois, il y avait autre chose. - Rochel… Tu m’as abandonné… Tu m’as laissé mourir sans rien faire… Tu nous a laissé mourir. Maintenant il faut payer… Rochel…Les pierres, les bouts de bois, tout lui passait à travers comme s’il s’agissait d’un fantôme. - Tu ne pourras jamais effacer ce mal, Rochel… Tu es coupable, toi aussi.En un instant, le fantôme de la jeune fille se retrouva devant le phobique qu’elle attrapa par le col, le soulevant dans les airs. L’insomniaque tenta de se défaire de l’étreinte en poussant la main squelettique du fantôme. Le contact était froid et désagréable ; les chairs nécrosées dégoulinaient de pus sur les mains du jeune homme terrifié. Elle approcha son visage du sien. Inexpressif, et pourtant une haine indicible transparaissait ; une tristesse sans fond émanait de ce visage autrefois humain. Autour d’eux, des âmes perdues volaient en pleurant, formant un cercle de mort au-dessus de la tête de Rochel. L’un d’entre eux le traversa ; il eut l’impression de se faire transpercer par de la glace. Et puis son heure arriva. Le mort-vivant jeta violemment le phobique à terre et comme pour préserver le peu de santé mentale qui lui restait, Rochel ferma les yeux ; il ne vit qu’indirectement, sous les yeux d’un spectateur extérieur le zombie qui arrachait ses chairs avec ses ongles noircis et ses dents jaunâtres. *** Rochel hurlait toujours ; tant et si bien qu’il finit par se réveiller, en criant toujours. Si ce qui s’était passé dans son cauchemar l’avait visiblement traumatisé, ses compagnons avaient eux aussi pu en profiter. Il devait s’être endormi à peu près au même moment où Misaki l’implorait une énième fois de dormir. Son sommeil avait été agité, parsemé de spasmes et de gémissements en tous genres. Durant toute la durée de son songe, l’insomniaque n’avait pas lâché une seule seconde son bourriquet, bien au contraire. Mais ça n’était pas le détail le plus troublant, loin de là… Peu après près la première heure de sommeil, le rêve de Rochel s’était matérialisé, comme une projection holographique en temps réel. Au-dessus de lui, le fantôme de la jeune fille lui parlait ou le tiraillait. Par moments on pouvait comprendre l’action lorsque semblait apparaitre Rochel lui-même alors que le cadavre lui attrapait la cheville ou bien qu’il se faisait dévorer froidement. Quant aux cris qu’avait poussés l’insomniaque, ils ajoutaient la touche d’effroi nécessaire à la scène, car bien réels, eux. Finalement, après deux heures de sommeil, Il s’était réveillé en hurlant, se redressant d’un bond ; faisant s’évaporer l’hologramme émanant de son cauchemar par la même occasion. Il avait peur… Il tremblait toujours ; sa respiration était haletante. Et il avait froid. Si froid… Sa chemise trempée de sueur lui collait désagréablement à la peau, mais il n’osa pas bouger. Ni parler. Ni quoi que ce soit, d’ailleurs, et ce pendant une dizaine de secondes. Finalement, il prit son visage dans ses mains et pleura, sans se soucier de son entourage. Rien d’autre n’importait, de toute façon. Qu’on se moque allègrement de lui, qu’on le raille, qu’on le haïsse, il le méritait bien. Comment faites-vous, comment feriez-vous si le cauchemar continuait même après le réveil ? Rien n’effacerait ses erreurs ; elle avait raison. Durant le trajet, le couple Phipps avait lui aussi eu la (mal)chance d’observer le cauchemar de Rochel. C’est visiblement peu rassurés qu’ils arrivèrent à Newton Valley, peu avant le réveil du rêveur. Ils avaient pourtant accepté de laisser les voyageurs dans leur charrette le temps que la crise passe, ou plutôt s’étaient-ils empressés de descendre pour aller se réfugier dans le bar le plus proche… Anéanti. Complètement vidé, le phobique était secoué de sanglots alors qu’il luttait pourtant pour se ressaisir. Rien de tout ça ne serait arrivé s’il n’était pas retourné à Dreamland. Rien ne se serait produit s’il avait pu sauver Alice. Elle serait toujours là, et lui avec elle. Mais la solitude était sa peine pour n’avoir pas su être là quand elle avait eu besoin de lui. Qu’est-ce qui le poussait à continuer ? En quoi avait-il encore foi ? Il avait lutté contre le sommeil, mais s’était endormi. Et pour quoi ? Pour se réveiller toujours aussi fatigué et subir une torture mentale qui n’en finissait pas… Ça n’en finirait pas ; jamais. Tout ça allait le tuer. Personne ne voulait ni ne pouvait vivre dans ces conditions bien longtemps… Mais il y avait cette espèce de… volonté de ne pas céder, de ne pas donner raison aux spectres de son passé sur toute la ligne. Quel terrible dilemme : il ne voulait pas vivre cette vie plus longtemps… mais il ne voulait pas mourir. Pas étonnant qu’il finisse toujours seul. Matthew et Misaki en auraient eux aussi bientôt marre de se trainer un boulet pleurnichard dans les pattes. Et alors il faudrait continuer seul. Tu n’as pas d’autre choix, Rochel. | |
| | | Matthew Owens
Maladie mentale : Ailourophobe
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Sam 26 Mai - 18:12 | |
| Misaki ne croyait pas si bien dire en parlant de pâquerette anormalement grande, cela existait surement par ici ! Tant que les Phipps ne les éjectaient pas de leur convoi, ils n'en verraient probablement pas et heureusement. Contraint par son objectif de garder secret son pouvoir, Matt' ne bougeait pas d'un pouce avec ses mains planquées derrière son dos. L'avantage était qu'il était moins enclin à céder au sommeil que ses deux connaissances bercées par les mouvements répétitifs de la charrette. Le besoin qu'il éprouvait était tout autre : il avait faim..
N'importe qui pouvait le deviner en le regardant lorgner une patate échappée de son cageot. C'était dur de se retrouver encerclé de bouffe sans pouvoir y toucher, mais il savait qu'il n'avait pas le droit de se servir. Les mains poilues et le ventre creux, ça lui faisait une belle jambe ! Vivement que l'on arrive à Newton.. L'ailourophobe avait hâte de faire des emplettes, sauf que.. Il était fauché comme tous ses camarades. Juste quelques rubzs trainaient en vrac dans sa sacoche, offerts par le calendrier de l'Avent. Va falloir bosser Matt'.. De toute façon, il n'y avait de sortie nulle part s'ils se conduisaient bien, ils pourraient avoir un petit travail pour gagner leur croute.. Ou bien chercher à partir ? Le phobique ne savait de quel côté se ranger. Que se soit de l'autre côté du miroir ou dans la réalité, aucune attache.
Peut-être sa soeur ? Non, elle préférerait plutôt qu'il aille se pendre après sa bourde. Le remord de l'accident avait pour effet d'exclure toute possibilité qu'elle lui pardonne. À bien y réfléchir, ce n'était pas dans ses attributions de décider pour tout le monde. L'affamé somnola quelques instants jusqu'à que des bruits inquiétants vinrent le tirer de sa rêverie.
Rochel semblait vivre un cauchemar, lui qui semblait bien paisible juste avant. Des sursauts et des sons étouffés l'avaient mis sur la bonne piste. Il était impossible de rêver, ni encore moins de cauchemarder à Dreamland, mais l'habitude de rêver dans son monde avait alterner son jugement : rêver quoi de plus normal.. Jade lui avait pourtant dit, sans insister, mais il ne remarqua pas. Du moins.. pas tout de suite.
Un événement un peu plus étrange se manifesta. Complètement absorbé par sa pomme de terre, l'ailourophobe se tourna que lorsque la morte ouvrait le bec pour parler de sa voix lugubre. L'apparition de ce cadavre de jeune femme venait de dresser les cheveux du phobique surprit. Comment s'était-elle introduit dans la caravane ? La peur le paralysait, mais lorsqu'il comprit que l'esprit frappeur en avait contre Rochel, d'un geste, il envoya la pomme de terre qu'il avait tant convoité durant ses dernières heures sur la créature. Le tir précis traversa le zombie sans le déranger dans sa besogne désagréable que de.. manger Rochel ?
- ARRETE !
Rien n'y faisait. La créature se volatilisa aussi mystérieusement qu'elle n'était apparut lorsque le dormeur se réveilla. Toujours sous le choc, Matt' ne prononçait aucun mot. Tout lui donnait l'impression d'avoir vécu en direct le cauchemar du voyageur. Bientôt des pleurs se firent entendre. La femme qui revenait le hanter était morte par SA faute ? Le profil d'un tueur ne lui correspondait vraiment pas; il n'avait pas chercher à lutter contre les autres nains de jardin cactus. Même s'il se doutait qu'il s'était passé quelque chose de grave, Matt' mettait ça sur le compte de l'accident.
Entretemps, Natanael et Rebecca avaient mis les voiles. Ils devaient en faire tout autant.
- Ressaisi-toi Rochel, elle est partie et les morts-vivants n'existent pas !
Même si son attention était de le rassurer, Matthew avait des manières assez rudes pour s'exprimer. Sans attendre qu'il ait terminé de chouiner, il l'attrapa par l'épaule et l'amena à sortir du véhicule. La miss cadavre l'avait longtemps absorbé au point même qu'il n'ait pas remarqué qu'ils étaient arrivé à destination.
Sur place, ils pouvaient d'ores et déjà constater que les habitants étaient coincés à une époque révolue. Chapeaux, bottes, chevaux et saloons ! C'était merveilleux, mais l'équipe avait d'autres chats à fouetter.
Le soleil de plomb les invitait à se mettre à l'ombre. C'est derrière l'une des baraques qu'ils s'installèrent. Matthew ne desserra pas une seconde sa poigne même lorsque les poils de sa main se rétractèrent pour finalement disparaître. C'est lorsqu'ils furent tous les trois loin des regards indiscrets qu'il relâcha Rochel.
- On m'avait pourtant affirmé que les voyageurs ne pouvaient pas rêver par ici.. Il haussa les épaules et fit une mine navrée. C'était gênant d'avoir vu un des secrets de quelqu'un et cette gène délia la langue de l'ailourophobe au sujet des siens. Il m'est arrivé de rêver que l'on m'obligeait de manger de la pâté pour chat.. Il déglutit. Et sans biscottes.. Vraiment dégueulasse.. Aucune humanité...
Il se détourna d'eux un instant, la mine renfrognée à cause de ce dégoût typiquement phobique. Devenir comme les chats était ce qu'il détestait par dessus tout. Tant que sa comparaison avec ces bestioles s'arrêtait à juste une patte de félin, il n'y avait pas tellement à s'inquiéter. Il revint vers eux.
- Vous voulez qu'on fasse quoi ? J'ai faim pas vous ? | |
| | | Rochel Willow
Maladie mentale : Phobie des cauchemars
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Mer 6 Juin - 21:24 | |
| Continuer de pleurer était un luxe qui – semble-t-il – ne lui était pas permis, dans ce monde de cauchemars. A peine réveillé et pas encore remis de ses émotions, Rochel se faisait tirer hors de la charrette par Matthew. C’était peut-être mieux ainsi… Cela lui éviterait de ressasser ce qui venait de se passer jusqu’à vouloir se lobotomiser.
Son compagnon ailourophobe tentait de le rassurer, de compatir, mais l’insomniaque savait que si ces cauchemars n’étaient pas réels, une part de ceux-ci était emprunte au réel, au monde d’où il venait ; des choses qui étaient arrivées pour de vrai. Tenter de distinguer le vrai du faux était juste impossible pour… Mais une seconde… comment est-ce que tu sais de quoi j’ai…
La question avorta face à la prise de conscience de leur localisation. Ils étaient arrivés à Newton Valley ? Déjà ? Combien de temps avait-il dormi ? Et surtout : combien de temps cela lui permettrait-il de rester éveillé jusqu’au prochain cauchemar..? Tant de nouvelles questions dans cet univers qui n’en devenait que moins hospitalier. Rochel s’en voulait tant de s’être assoupi bêtement. Ce rêve n’était pas tout à fait identique aux autres, comme si la nature même de ses terreurs nocturnes changeait, se modifiait, évoluait… et pas pour le mieux..
Non seulement cela le faisait souffrir, mais en plus de ça, il faisait maintenant souffrir les autres ? Il ne méritait pas de rester avec Matthew et Misaki dans ces conditions où il était un monstre ! Rochel se laissait trainer par l’ailourophobe, de toute façon le soleil l’aveuglait et lui donnait un mal de crâne insupportable. Une fois installé à l’ombre, Matthew lâcha Rochel qui s’adossa contre le mur ; vidé de toute énergie et de toute volonté, il n’avait même plus la force de tenir debout et d’affronter le regard des autres. D’un revers de manche, il essuya les larmes qui coulaient encore de ses yeux comme pour se prouver que tout allait bien, qu’il était tiré d’affaire… ce qui comme d’habitude s’avérerait faux.
Le phobique des chats semblait penser qu’on ne pouvait pas rêver ici, et pourtant, si Rochel avait eu un tant soit peu envie de rire sur ce sujet, il lui aurait volontiers répliqué « pourtant, je n’ai pas rêvé : j’ai bien rêvé ! »… Mais non. Personne ne pourrait rire de ce genre de choses. C’était bien trop affreux. La comparaison que fit Matthew à propos de la pâté pour chat était bien loin de valoir ce que vivait Rochel quasiment au quotidien mais l’intention était là et il se força à répondre d’un sourire à peine visible, le maximum qu’il pouvait faire à présent. Ca devait être horrible de manger de la pâtée pour chats, certes, mais devoir revivre nuit après nuit la mort de ceux qu’on n’a pas pu protéger pour de vrai était bien au-dessus de ce seuil. Mais c’était inutile de lui en faire part. De toute façon ça ne l’intéresserait pas ou pire : ça lui ferait peur et il s’enfuirait – il aurait raison.
Que faire ensuite ? Bonne question… Rochel ressentait le besoin de rester seul, peut-être allongé sur son lit, chez lui… Ou se changer les idées. Oui, sa sœur aurait surement dit ça. Cela ne faisait qu’un jour à peine mais elle lui manquait déjà. Rien qu’à imaginer la distance – fut-elle onirique-…
- Il faut que je marche un peu.. Et que je mange, oui, bonne idée répondit le phobique d’une voix assez timide. S’imposer après cet épisode cauchemardesque n’était pas à son avantage, mais Misaki aussi voudrait peut-être se restaurer, étant donné qu’ils n’avaient eu jusqu’ici que du chocolat au lait et des bonbons. Quel ingrat… ‘« que » des bonbons’, alors que c’était peut-être tout ce qu’avait l’ailourophobe ! Aussi bête que ça puisse paraître, Rochel se sentait redevable ; ces confiseries lui avaient permis de tenir une ou deux heures de plus, après tout.
Du regard, il chercha ce qui s’apparentait à une auberge, mais il ne vit rien. Se décollant du mur dans lequel il aurait voulu s’enfoncer pour disparaitre quelques secondes plus tôt, le phobique se mit en marche, évitant de fixer trop longtemps les endroits ensoleillés qui lui faisaient mal aux yeux dès qu’il les bougeait. Une petite bâtisse attira finalement l’attention du groupe. L’enseigne représentait un lit ; difficile de ne pas voir qu’ils s’agissait de l’auberge qu’ils cherchaient. Rochel se retourna pour s’assurer que ses compagnons le suivaient bien, et entra. Il faisait plutôt bon à l’intérieur et l’atmosphère y était agréable. Les murs de chaux laissaient apparaitre les poutres de la construction donnant à l’architecture de l’époque toute sa noblesse. Des tables en bois étaient dispersées un peu partout et au fond de la salle, une aubergiste attendait que les voyageurs viennent faire leur commande.
Plusieurs regards convergèrent vers le petit groupe, ce qui rendit assez mal à l’aise l’insomniaque. Il avait l’impression que les gens ne fixaient que lui, comme s’ils avaient eu vent de sa mésaventure. Il n’y était pour rien, concrètement, mais… Si seulement il avait pu sauver cette fille.. et Alice… Mettant un terme à ses pensées noires, Rochel alla déposer sa peluche sur une table, comme un marquage de territoire : il réservait, rien de plus. Ceci fait, il se dirigea vers l’aubergiste, commanda un plat du jour et attendit que ses compagnons ne commandent eux aussi. Peut-être pouvait-il payer le repas à Matthew ? Cela l’acquitterait de sa dette envers le phobique des chats, et avec un peu de chance on pardonnerait à Rochel d’être ce qu’il est.
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| | | Matthew Owens
Maladie mentale : Ailourophobe
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Dim 10 Juin - 17:16 | |
| Après s'être mis d'accord, le petit groupe de voyageurs quitta l'espace ombré et déambula dans la ville en plein cagnard. Ce n'était encore pas les heures les plus chaudes de la journée, mais l'on pouvait sentir les brûlures du soleil. L'enseigne représentant un lit les attira irrésistiblement, l'efficacité visuelle du logo n'était pas à sous estimé ! Du repos, ils en avaient bien besoin. Immédiatement, des regards se posèrent sur les nouveaux arrivants. Des cow-boys voulaient les jauger, peut être même les défier... Ce dont Matthew n'en avait rien à foutre. L'ailourophobe traça machinalement vers un menu affiché sur l'un des tableaux de la salle et que les avis de recherche avaient tendance à camoufler. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir prendre ? Il avait la dalle certes, mais il restait très lucide pour ne pas gaspiller son budget n'importe comment.
En lisant le tableau renouvelé chaque jour, le phobique des chats prit plus ample connaissance de ce qui figurait sur le menu du jour. Steak frites !!! Le plat basique, gras et nourrissant faisant saliver n'importe quel homme si l'on se base sur l'héritage des chasseurs cueilleur dont Macdo profite un max pour faire tourner sa boîte ! Bon tu sais quoi prendre.. même si t'as pas le choix..
Après que Rochel est commandé, il s'approcha vers l'aubergiste indiquant le nombre deux avec ses doigts.
- Je prendrai aussi la même chose..
L'aubergiste lui fit comprendre qu'on leur servirait les plats à leur table et qu'il se mettait au travail. Intéressé que par l'état de son bide, Matt' se posa à la table où Rochel avait déposé son doudou. Il fixa la peluche longuement en espérant que le temps passe vite. Un type s'avança un moment après avoir longuement observé le trio et attrapa la peluche lentement. Matthew loin d'être anesthésié par l'attente, se tourna vers lui. Loin d'être idiot, le cow boy avait réussi à attirer son attention et esquissa un sourire, un sourire moqueur. À peine avaient-ils croisé le regard que déjà l'ailourophobe sentait qu'il ne pouvait le piffrer. Il lui voulait quelque chose, sûr et certain...
- Joli l'animal..
- Ouais..
Content d'avoir amorcé une conversation, le bonhomme relâcha Bourriquet. Ses copains attablés à leur table plus loin rappliquèrent. Mais qu'est-ce qu'il lui voulait ? Le cow boy oscilla la tête de gauche à droite.
- Tu n'as pas d'arme ?
Matthew n'avait aucune envie de s'éterniser dans la conversation et secoua la tête pour donner sa réponse.
- C'est bien dommage..
Voyant que l'ailourophobe se désintéressait de lui, il sortit un pistolet et le jeta sur la table. L'objet de sa visite : se distraire !
-Je te défie, suis-moi dehors. On va voir si tu vaux quelque chose...
Matthew avait d'autres projets bien plus impérieux qu'un duel de pistolet à gagner et ne bougea pas d'un pouce. Prendre le pistolet signifiait accepter et il se refusa de le saisir, même pour le lui rendre. L'endroit était bien vide depuis que cette cohorte d'individus l'avait quitté et même bien calme. C'était si relaxant de ne pas être embêté lors d'un repas. | |
| | | Misaki Spring
Maladie mentale : Schizophrène
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Lun 11 Juin - 16:17 | |
| Alors que Misaki était plongé dans un sommeil sans rêve, elle fut réveillée par les hurlements de Rochel. Il lui fallut quelques secondes avant se rendre compte de l’endroit où elle était, les souvenirs des cactus tueurs et de ses compagnons revinrent petit à petit. Elle frotta ses yeux encore endormit, puis elle regarda en direction du phobique pour comprendre la raison de ses cris. Il était agité de soubresaut assez inquiétant, il avait l’air en plein milieu d’un horrible cauchemar. Elle se tourna alors rapidement vers Matthew pour savoir ce qu’il fallait faire mais ce dernier regardait intensément une pomme de terre. Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Arrête un peu d’admirer ta patate et fait quelque chose bon sang ! Pour donner encore plus de délire à cette scène le cadavre d’une femme, qu’elle n’avait pas tout de suite vu, c’était mis à parler d’une voix lugubre qui lui fit froid dans le dos. Comment est-ce qu’elle avait pu arriver ici !? Misaki était tétanisé, bien qu’elle aurait voulu faire quelque chose pour chasser cette femme de la caravane ses membres refusaient de bouger et elle fût donc contrainte de rester immobile, les yeux écarquillés.
Matthew avait l’air tout aussi surpris qu’elle mais il prît tout de même l’initiative de prendre la pomme de terre et de la lancer sur le spectre. Le projectile n’avait pas l’air de déranger sa cible, il n’avait fait que la traverser et il avait ensuite rebondi sur le mur.
Misaki remarqua que la femme n’en avait qu’après Rochel et ne s’occupait nullement d’elle et de son compagnon qui essayait, par tous les moyens, de l’empêcher de… hum… et bien elle avait tout l’air de chercher à manger le phobique… L’ailourophobe ordonna au zombie d’arrêter, mais celle-ci n’avait pas l’air de l’entendre.
La schizophrène commençait à perdre espoir lorsque le cadavre se volatilisa brusquement et que Rochel se réveilla. Ce qu’il lui fît penser que cette femme était sûrement liée au cauchemar de ce dernier, ou un truc du genre. D’ailleurs il tremblait et il se mît à pleurer. Misaki se sentait gênée et elle ne savait vraiment pas quoi faire dans une telle situation. En d’autre terme elle aurait laissé s’échapper un rire mesquin et l’aurait traité de faible mais elle avait besoin de ses deux compagnons, il fallait se serrer les coudes surtout avec les monstres en tout genre qui pouvait débouler à tous moments.
Elle se rendit tout un coup compte que la charrette c’était arrêtée en regardant au dehors, avec tout ça elle ne l’avait même pas remarqué… Alors que Matthew avait entrainé Rochel dehors en l’attrapant par l’épaule elle soupira. Qu’est-ce qu’ils vont trouver encore ! Bien qu’elle avait dormi pendant tout le chemin jusqu’ici elle ne sentait pas d’humeur à se prendre la tête avec quoi que ce soit. Elle les suivit tout de même, hors de question de rester toute seule !
La première chose qui la frappa quand elle sortit c’était bien évidemment les vêtements des habitants, on se serait cru en plein milieu d’un film de cow-boy ! Le petit groupe c’était réfugier à l’ombre d’un bâtiment, c’est vrai qu’il faisait plutôt chaud ici, c’était presque étouffant.
Matthew leur demanda ce qu’il pouvait faire puis il ajouta qu’il avait faim, c’était sûrement le cas de tout le monde. Rochel avait pris les devants et était partit à la recherche d’un endroit où il pourrait se restaurer. Ils durent sortir de l’ombre et s’exposer au soleil, Misaki mit sa main en visière pour mieux voir où elle mettait les pieds. Elle vit peu de temps après que le phobique était rentré dans un bâtiment où un lit était représenté sur l’enseigne. Ahah ! Ils avaient trouvés ce qu’ils cherchaient !
En rentrant tous les visages des personnes déjà présentes à l’intérieur de l’auberge se tournèrent vers eux, ce qui ne dérangea nullement Misaki habitué aux regards méprisants des autres. Alors que ses deux compagnons étaient allés regarder le menu pour savoir quoi prendre, Misaki se rendit compte, un peu tard, qu’elle n’avait pas d’argent. Comme si de rien était, elle se mit à la table qu’avait « réservé » Rochel en y mettant sa peluche.
Alors que les deux hommes c’étaient eux aussi assis, un des cow-boys qui était présent se rapprocha d’eux et prit la peluche du phobique. Il commença à parler avec l’ailourophobe, mais elle ne s’en intéressa pas jusqu’au moment où l’inconnu lance une arme sur leur table. Il n’était venu là que dans le but de venir s’amuser et il avait donc proposé à Matthew un duel, pathétique. Comme son compagnon n’était pas du tout intéressé le cow-boy s’en alla.
L’aubergiste ne tarda pas arriver avec les plats qu’avaient commandé les deux autres. En voyant ces plats le ventre de Misaki se mit à gargouiller, quel discrétion ! Pour masquer le bruit elle se racla la gorge et ne pouvant rester ici plus longtemps elle se leva.
-Bon je sors, je vais faire un peu de… repérage !
Et sur ces mots elle sortit du bâtiment mais ne voulant pas trop s’éloigner elle décida de s’assoir devant l’auberge. Un homme passant par-là la regarda intensément.
-Quoi ? Ta un problème ?!
Elle était sur les nerfs et cet homme l’énervait au plus haut point. Voyant le regard des autres habitants converger vers elle, elle se rendit compte qu’elle l’avait peut-être dit un peu trop fort. D’ailleurs quelques-uns d’entre eux venaient même vers elle. Oups, elle venait à peine d’arriver qu’elle s’attirait déjà des ennuis.
-Tu as l’air bien prétentieuse pour ton âge. On ne t’a donc jamais appris la politesse espèce de gamine ?
Un groupe d’hommes tous armé c’était regroupé autour d’elle, pour le coup Misaki dû se relever. Elle n’avait pas peur d’eux mais elle ne voulait pas avoir de problèmes dans un monde qu’elle ne connaissait pas. Mais dans ce cas-là le cow-boy avait l’air bien trop sûr de lui et elle voulait le remettre à sa place.
-En fait là vous me gâchez la vue, donc si vous pouviez allez plus loin…
L’homme se mit à rire avec ses sbires et comme un seul homme ils redevinrent sérieux d’un coup. Le cow-boy la prit brutalement par le col puis la plaqua contre le mur de l’auberge la faisant grimacer au passage. Il approcha son visage du sien, assez près pour que Misaki puisse sentir son haleine fétide.
-Tu te crois maligne ?!
Elle lui aurait bien assené un coup de poing dans le visage, mais prévoyant le coup il emprisonnait ses deux mains dans la sienne.
-LACHE MOI ORDURE !!
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| | | Rochel Willow
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Ven 29 Juin - 14:51 | |
| Menu du jour pour tout le monde ; ça simplifiait les choses. Rochel espérait seulement que ça ne soit pas une de ces spécialités locales bizarres qu’on trouvait un peu partout dans le monde réel, il avait juste envie d’un repas simple, et de calme, surtout. Oui, du calme sans prise de tête – pour ce qui était de prendre la tête, sa migraine s’en chargeait très bien toute seule.
Seule Misaki ne commanda rien. L’insomniaque hésita à lui demander pourquoi, mais il se résigna : elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait sans rendre de comptes… tout comme Matthew et lui. Il retourna s’asseoir à sa table sans rien dire, les yeux rivés sur ses pieds comme s’ils avaient soudain un intérêt tout particulier. En fait, c’était seulement parce qu’il n’avait pas vraiment envie de parler – sachant que la discussion arriverait forcément à la raison de son rêve – mais si on lui demandait, il répondrait simplement qu’il évitait les problèmes, ce qui en soi n’était pas un mensonge du tout.
Hélas ! Leur bref répit prit fin lorsqu’un cowboy un peu trop zélé provoqua l’ailourophobe en duel. Pourquoi fallait-il que le sort s’acharne contre eux..? La réponse « parce que vous êtes des étrangers » semblait tout de même un peu facile. Se faisant le plus petit possible, Rochel essaya de ne pas se retrouver avec un duel sur le dos lui aussi. Courage ou témérité, son compagnon de voyage refusa la provocation et étonnamment, il n’y eut aucun accroc ; l’insomniaque se réfugia dans l’espoir que les habitants de Newton Valley n’étaient peut-être pas si belliqueux que ça, finalement.
Les plats arrivèrent et la schizophrène en profita pour aller faire un tour, prétextant une reconnaissance des lieux. Rochel la laissa faire, hochant simplement la tête en signe d’approbation. Il devait se calmer, ne pas tomber dans une espèce de paranoïa : il n’arriverait rien de mal à Misaki.. C’était surement son cauchemar qui était la cause de ces pensées négatives.. Rien qu’à l’idée qu’il ait pu s’endormir, il frissonnait. Quand était-ce arrivé ? Combien d’heures avait-il dormi ? C’était vraiment une peur morbide qui le prenait tout entier à l’idée de ne jamais sentir quand le sommeil s’emparait de lui. Heureusement, dirons-nous, le sommeil ne constitue qu’un tiers d’une vie humaine et l’insomniaque comptait bien réduire le plus possible. Y avait-il des patchs pour arrêter de dormir ? Parce que la volonté… eh bien ça n’est pas suffisant.
Devant son assiette, le phobique des rêves hésita un instant avant d’entamer le plat. Devait-il en garder un peu pour Misaki, quand bien même cette dernière n’avait rien commandé ? Il pourrait toujours partager ses provisions avec elle, dans le pire des cas. L’argent n’était pas un véritable problème – dans le sens où il ne comprenait pas l’argent dreamlandien. Ces espèces de pierres précieuses n’évoquaient pas de véritables valeurs différentes les unes des autres sinon la couleur, peut-être.
- Bon… bon appétit lâcha-t-il finalement à l’adresse de son compagnon de table. Quelques fourchetées de bonheur simple ; Rochel n’avait pas besoin de grand-chose d’autre pour se sentir un tant soit peu vivant. Ces petits rituels du quotidien comme prendre une douche, manger, recevoir du courrier… A défaut d’être débordant de vie, cela lui rappelait qu’il n’était pas encore mort.
C’était bon. Pas un repas de resto 5 étoiles, mais après tant de marche le ventre vide, la saveur des aliments lui semblait prendre une toute nouvelle dimension. Il hésitait entre savourer et dévorer le tout en deux secondes ; il opta donc pour une sorte de compromis. Malheureusement, même se détendre devant un couvert lui était impossible : sa fourchette tomba dans son assiette alors que dehors, un cri – celui de Misaki – retentit. D’un bond, le phobique se leva en direction de la porte de l’auberge mais un malaise vint le rattraper avant qu’il n’ait pu passer le seuil. Il se rattrapa de justesse alors que ses jambes flagellaient. Il avait des fourmis dans les membres, sa tête tournait et sa vision se voyait couverte d’un voile noir. Et cette sensation… de ne plus savoir où on est, pourquoi, quand…
Le vertige prit fin après cinq… peut-être dix secondes… ou plus, il ne savait pas. Se redressant, il se dirigea une nouvelle fois vers son objectif dès que ce dernier lui revint à l’esprit. Les yeux encore embrumés et le corps comme secoué par les pulsations de son cœur, le phobique des rêves arriva finalement à l’endroit où se tenait Misaki, aux prises avec un groupe visiblement peu fréquentable. Encore de la violence gratuite… Rochel souhaitait éviter ça à tout prix, mais il n’était pas sûr de pouvoir faire quoi que ce soit dans son état.
- Hé ! Calmez-vous ! Qu’est-ce qui se passe, ici ? Lâchez-la. N’observant que peu de réaction, il insista en ajoutant un s’il vous plaît.. Si personne n’intervenait, il avait peur de savoir où cette situation allait mener la pauvre jeune fille et… c’était trop, pour lui. Il donnerait n’importe quoi pour que chacun reparte de son côté. - Eh ben… regardez-moi ça : monsieur joue au shérif, hein ? Ramène ta poire.
En un instant, l’insomniaque fut cloué au sol et ne comprit qu’après coup ce qu’il venait de se passer. Un des cowboys venait de lui asséner un violent crochet du droit ; avec sa peau sur les os, Rochel n’avait pas fait le ‘poids’. Se massant la mâchoire, il se releva tant bien que mal pour faire face à son agresseur. Il n’aimait pas, mais alors vraiment pas en arriver là.. Niveau horreurs dues à la violence, il avait eu sa dose pour deux vies, et il ne pouvait pas non plus se permettre de rendre le coup : trop peu de muscles, et trop de gens qui les regardaient. Les badauds soit faisaient un détour pour éviter le groupe qui maltraitait les voyageurs, soit se massaient autour d’eux comme des spectateurs regardant un match de boxe dans la rue. - Ecoutez, je ne veux pas de problèmes, alors lâchez-la, s’il vous plaît. Qu’est-ce que vous voulez ? Pourquoi vous faites ça ? demanda-t-il, presque implorant. Si c’était de l’argent, il pouvait marchander : une vie humaine n’avait pas de prix.
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| | | Matthew Owens
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Ven 6 Juil - 19:57 | |
| Après une longue attente - selon Matthew -, l'aubergiste apporta leur plat sur la table pour le plus grand bonheur des affamés. C'est à ce moment que Misaki s'éloigna d'eux. C'est bizarre, il croyait avoir entendu un gargouillement venant de sa direction. Il devait se rendre à l'évidence qu'elle venait à peine d'arriver et ne disposait d'aucun rubz pour payer sa nourriture. Bof, elle survivrait. Elle le leur ferait savoir lorsqu'elle sera torturé par la faim. Sans s'attarder sur les bonnes manières qu'il avait quelque peu oublié lors de son existence solitaire, le phobique des chats se jeta sur le plat. Ce n'est que lorsqu'il entendit un 'bon appétit' lancé par Rochel à son attention qu'il comprit.
- Bonne appétit et.. excuse moi..
Le plat avait son juste milieu nutritif et gras ce qui plu amplement. Quoi de mieux que de déguster avec de la compagnie, cela faisait si longtemps. Matthew regretta même de ne pas avoir invité Misaki pour l'occasion, ça aurait été d'autant plus convivial. En mangeant, il repensa à l'évènement dont il avait été témoin dans la caravane. Il en avait conclut que c'était le rêve de Rochel et le rêveur plongé dans ses cauchemars n'avait pas conscience de la fuite de ses rêves justement. Il faudrait peut être qu'il se décide à lui en parler...
Soudain ils entendirent que Misaki avait fait une mauvaise rencontre. Matthew moins réactif que Rochel le suivit et le vit tomber suite à une syncope. Il ne pouvait se douter qu'il était insomniaque, mais c'était une preuve bien suffisante pour dire qu'il avait besoin de repos. Voyant venir l'aubergiste qui les guettait de loin avec sa carabine, le phobique des chats versa une somme de rubz - approximative vu l'urgence - sur la table et commença à déprimer. Le repas va refroidir..
Une fois chose faite, il sortit juste au moment où l'un des mystérieux agresseurs de Misaki asséna un violent coup à un Rochel affaibli. Dans la petite tête de Matt', tout ceci ne signifiait rien de bon mais surtout.. BAAAASTOOOON ! Et oui, la colère qui stagnait tout au fond de ses veines explosa. En plus de s'en prendre à une jeune adolescente, innocente selon lui, ces types s'en prenaient délibérément à un homme pacifique. Il y avait de quoi s'énerver. Bien évidement, les badauds étaient purement décoratifs et n'allaient certainement pas leur prêter main forte, sauf si l'un se dépêchait d'aller chercher les autorités de la région, là oui il serait utile. Sauf que la cavalerie n'arrivera jamais..
Bien décidé à ne pas laisser filer ces brutes sans leur avoir rendu la pareille, Matthew attrapa l'agresseur de Rochel par le col et lui donna une volée de coups sans ménagement. Ses copains mercenaires se chargèrent d'immobiliser le phobique furieux avant qu'il ne les fasse tomber de la même manière. Illico presto, le voilà battu par ces types au point de cracher de l'hémoglobine. Dans ce moment de souffrance terrible, Matt' n'aurait jamais cru émettre un ronronnement, en fait jamais. C'était contre sa nature de ressembler à son ennemi N°1, d'où pouvez venir ce maléfice ? Il jeta des regards inquiets dans toutes les directions pensant qu'il y avait un chat dans le périmètre même si ces tortionnaires commençaient déjà à se moquer de lui. Ce ronronnement provocateur les laissa perplexe.
- Tu en redemande ?
Cette scène cocasse ne manqua pas de faire élever quelques rires parmi la foule. Le groupe de hors la loi en fut tourné au ridicule, ce qui accentua leur méchanceté et en particulier sur lui. Après s'être concertés tout bas, ils le trainèrent jusqu'à un abreuvoir et le plongèrent tête la première dans la flotte. Le phobique des chats allait-il mourir noyé comme une porté de chatons ? Il avait beau se débattre, leur nombre le rendait impuissant. Finalement, ils le tirèrent hors de l'eau après l'y avoir laissé un moment à mariner. C'était en quelque sorte un avertissement, ils auraient très bien pu le tuer.
- Ça t'apprendra l'étranger.
En train de s'etouffer, Matt' resta assis par terre attendant un moment plus propice pour se relever. | |
| | | Matthew Owens
Maladie mentale : Ailourophobe
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| Sujet: Re: Voler de ses propres ailes ! Sam 4 Aoû - 21:01 | |
| Dans ce monde de brutes et de hors-la-loi, les voyageurs sans attache devaient être des cibles privilégiées. Matthew ignorait ce qui s'était passé avant d'avoir vu son confrère à terre, mais maintenant qu'il reprenait ses esprits, tout devenait clair. Un des types louches en voulait à Misaki. Pour quelle raison ? Aucune idée. En le voyant revenir vers la jeune fille, le phobique des chats ne put que se précipiter dans sa direction au quart de tour pour empêcher l'homme de la rudoyer. Pas très subtil sachant que les autres malabars l'immobilisèrent après coup. Au moins, il avait calculé qu'il était devenu la cible n°1 parce qu'il leur tenait tête en leur rendant leurs coups de poings, cela servit à être le punching ball de service à la place des gens qui l'accompagnaient.
- Vous tenez vraiment à jouer aux rebelles ? Je pense avoir le moyen de vous dissuader de le faire avec nous !
Le cow-boy énervé essuya le sang qui s'écoulait de sa bouche du revers de sa main et se pressa de dire à ses collègues de les emmener avec eux. Où ça ? Vers leur planque ? Et les gens vont laisser faire ça ? Mais c'est un scandale !!! Ils lièrent les poignets des trois voyageurs et les chargèrent sur leurs chevaux tels des sacs à patates, puis le groupe s'évapora de la ville redevenue moins agitée. En tournant la tête, Matthew cru que leur heure était arrivée en voyant une vallée descendre à pic durant le voyage. Ils se dirigeaient vers les hauteurs d'un plateau par un sentier sinueux se rétrécissant par moment.
Arrivé au sommet où l'on pouvait distingué Newton Valley pas si loin, les agresseurs déposèrent leurs victimes sur le sol chaud en plein cagnard avec un but précis. Ligoté, Matt' regarda se qu'ils traficotaient. Ils s'éloignaient et tous sortirent un étrange pendentif de leur chemise couverte de sang et de poussière, puis soufflèrent dans celui-ci dans le but de produire un son très rauque. Bizarre ? Pas tellement.. Ils cherchaient sans doute à faire savoir aux indiens du coin qu'ils étaient là avec tout leur boucan ! De petites plumes ne dépassèrent pas des rochers comme se l'était imaginé le phobique des chats.. En revanche, une grosse de la même longueur que sa jambe tomba lentement à côté. Toute l'attention des personnes présentes se porta dès lors en direction du ciel. Bientôt une masse sombre se découpant en plusieurs silhouettes monstrueuses s'abattit sur le terrain et décolla presque aussitôt, laissant un espace vide ainsi qu'aucune trace des malheureux voyageurs.
Les cow boys quant eux, ne pouvaient que se féliciter d'avoir acheter ce lot d'appeaux si particuliers reproduisant à intervalle régulier le chant des proies favorites du grand cormoran cornu, à savoir les crapauds de pierre. L'un des mets favoris de cette espèce lors de sa grande migration annuelle ! En cette période de l'année, l'oiseau d'une taille colossale comparable à l'oiseau de la légende : le Rokh, se met à parcourir une distance surprenante tout en maintenant fermement ses prises entre ses serres. Qui sait où cet animal fantastique pourrait atterrir ? Pour le moment, aucune réponse et les oiseaux majestueux se dirigèrent vers la ligne d'horizon aussi rapidement qu'un avion de ligne. Il ne restait plus qu'aux prisonniers d'admirer le paysage vue du ciel qui leur tendait les bras.
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