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| Transfert à Freedoom, l'île prison. | |
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Jerry Blake
Maladie mentale : Cleptomane
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| Sujet: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 18 Déc - 17:53 | |
| Jadis trois, il n'était plus que deux. Les yeux embués de larmes, la cleptomane regardait fixement le lit d'en face sur lequel Griffin était étendu. La haine du tueur était compréhensible mais cet Aiden ne pouvait pas être l'auteur du meurtre. Elle avait vu les derniers instants de la vie de ce type avec qui elle avait atterrie dans cet enfer, sa mort l'avait beaucoup affectée et elle était sur le point de craquer. On les avait traîné comme de vulgaires esclaves et aspergé de détritus, l'humiliation était à son comble. Elle frotta nerveusement sa joue recouverte de jaune d'oeuf très collant et décida de gaspiller un peu d'eau pour se l'enlever. Freedoom, à la prison disaient-ils.. Ils seraient de plus exécutés sans ménagements par ces gens odieux, il y avait de quoi vraiment paniquer. Ceci-dit, Jerry osait espérée le miracle et échapper à leur destin tragique. Après sa toilette improvisée, Jerry reposa le pichet de manière à ce qu'il ne se renverse pas durant le trajet. Soucieuse, elle épiait de temps en temps le curieux individu avec lequel on les avait enfermé. S'il était là, c'était qu'il ne pouvait être que l'un des leur cependant elle ne sentait pas de lui poser des questions, elle devait déjà garder son calme coûte que coûte et surtout ne rien dire à Griffin au sujet de la mort d'Aiden, cette tâche lui incombait. À mesure où le temps passait dans le véhicule, la présence envahissante de son bracelet lui devenait insupportable. Pour tenter de l'ignorer, elle défit son foulard à damier et recouvrit avec le bracelet de la honte. Tandis qu'elle serrait bien fort le noeud du foulard, elle vit l'ochlophobe sortir peu à peu de sa torpeur. Elle s'empressa de tourner la tête dans une autre direction pour ne pas montrer les larmes de tristesse qu'elle allait verser. Qu'il revienne à lui était une bonne chose car il l'avait abandonné devant tous ces gens cruels. Peut être allait-il se racheter ? Quoiqu'il en soit, Jerry ne voulait pas être vu anéantie et enfonça sa tête dans le matelas suivant l'habitude d'un oiseau appelé autruche. Penses à autre chose Jerry.. de moins triste.
Accrochée fermement à la couchette, elle se forçait à se rappeler de ses plus beaux souvenirs du temps où elle se trouvait en dehors de ce lieu malsain. Les agréables moments aux côtés de sa grand-mère, de ses amies, de ses ex qu'elle avait plaqué ou qu'ils avaient plaqué pensant qu'elle ne s'intéressait qu'à leurs possessions pour l'avoir surprise à les voler. D'ailleurs ses vols figuraient parmi les pensées plaisantes qui constituait sa mémoire et elles les sortaient souvent du tiroir lorsqu'elle était au bord du gouffre de la déprime, un bon moyen de retarder l'échéance..
Quelque soit sa peine, quelque soit ce qu'elle avait vu, on pouvait toujours l'extirper de son mal-être et l'ochlophobe pouvait bien lui rendre ce service. | |
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 18 Déc - 18:32 | |
| Tout bougeait. Il était de nouveau dans un véhicule à la seule différence que, cette fois-ci, ils avaient droit à une couchette. Quel luxe ! Un peu honteux de ce qu'il avait fait au tribunal, Griffin tourna la tête, cherchant du regard la seule envers qui il avait l'intention de s'excuser. Il vit d'abord un homme, attelé à griffonner contre la parois du véhicule et qu'il ne connaissait pas. Puis il vit Jerry, les cheveux mouillés, la tête enfouie dans le matelas. Doucement, il se leva et s'approcha d'elle. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme pour l'informer qu'il était là et, baissant la tête de peur d'affronter son regard, il lui murmura :
« Je suis désolé Jerry. Je... C'était trop dur. Jamais encore je n'avais eut à endurer un tel calvaire et... comment dire... » il se tut un instant avant de reprendre, sur un ton encore moins jovial « Je suppose qu'ils ne nous conduisent pas aux Bahamas pour siroter des cocktails ? »
Reportant tout à coup son attention sur le troisième pensionnaire, une pensée lui traversa soudain l'esprit. Il y avait bien quatre couchettes, mais ils étaient trois et Aiden était aux abonnés absents. Peut-être avait-il été acquitté ? Mais il en doutait. Mais dans ce cas, ou était il passé ? Inquiet, il se pencha un peu plus vers Jerry pour la regarder droit dans les yeux et lui demanda :
« Ou est Aiden ? Et lui c'est qui ? »
Il avait chuchoté de sorte que l'autre hurluberlu ne l'entende pas parler de lui. On ne pouvait pas prévoir sa réaction et s'il était du genre violent, Griffin préférait éviter de le contrarier. Il remarqua alors seulement que la veste de Jerry avait réintégré sa place d'origine : entre les mains de sa propriétaire, et Griffin se demanda si elle avait remarqué le stylo qui y était caché et qu'il avait, sans doute inutilement, subtilisé à leurs précédents gardiens. Il se souvint aussi qu'il y avait enfouit son bon pour un repas gratuit... Une autre question, fondamentale, s'imposa à lui. Il savait qu'ils avaient été condamnés, sinon ils n'auraient déjà plus ces magnifiques bijoux autour des poignets. Mais quelle avait été la sentence ? Prison avec remise de peine ? Perpet ? … Ou la peine capitale. A cette idée Grif eut la chaire de poule et préféra se voiler la face, se persuadant que les Elipsiens ne pouvaient pas être aussi inhumains. Après tout, leur seul crime était d'être là ou il ne fallait pas. Et peut-être quelques larcins en ce qui concernait Jerry. Mais rien qui conduise à se retrouver sur l’échafaud ! Cela dit, un doute glacial s'empara de lui, se posant dans un petit coin de son esprit tel un petit diablotin, lui chuchotant inlassablement vers quelle fosse abyssale il serait précipité d'ici peu. Il n'était pas croyant. Enfin il n'était pas sur de l'être. En fait, à cet instant précis, il aurait aimé avoir la ferveur de tous ces croyants qui imploraient leur dieu et semblaient presque en paix... Car lui, la paix, il n'était pas prêt de se remémorer ce que c'était... Finalement, être athée, dans ce genre de situation, ce n'était pas vraiment un atout. |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 18 Déc - 20:38 | |
| Griffin avait loupé un épisode tragique mais il devait resté secret, c'était pour son bien et pas pour le plaisir de lui mentir. Elle tourna la tête sur le côté un instant et son regard se voulant rassurant croisa celui de Griffin.
- Ils nous emmènent à Freedoom, une île prison. Je ne sais pas combien de temps mettra le trajet mais je pense qu'il dura assez longtemps. Et si Aiden n'est pas avec nous c'est que.. ils ont choisi de le transférer ailleurs..
Ressasser le passé lui donna des frissons qu'elle tenta de masquer, c'était pas tous les jours qu'elle voyait quelqu'un crever sous ses yeux et elle en était encore toute bouleversée. Ils étaient les prochains sur la liste s'ils ne partaient pas d'ici là, mais ce fourgon imprenable de l'extérieur ne laissait rien non plus sortir et leur chance d'évasion étaient quasi nulles. Lentement, elle se plaça sur le rebords de la couchette et invita Griffin à s'asseoir à côté d'elle. Une fois qu'il daigna s'asseoir, elle lui annonça la mauvaise nouvelle à voix basse.
- Ce type, je ne le connais pas, mais ce que je sais c'est que lorsque nous arriverons sur cette île.. La cleptomane si enjouée d'habitude, eût du mal à terminer sa phrase car la tristesse la rongeait. Ils nous exécuteront..
Elle soupira et retira sa veste. Bien qu'un peu malmenée par la chute de Griffin, elle était encore présentable. Ce phobique avait le don de lui donner froid visuellement aussi elle décida de lui couvrir ses épaules dénudées. C'était bien maigre mais c'était tout ce qu'elle était en état de faire. Le moral ne volait pas bien haut dans la camionnette et la compagnie de l'ochlophobe était très précieuse pour Jerry. Avec douceur elle lui caressa la joue. Ses douces paluches et sa veste n'allaient sûrement pas faire taire la peur au ventre qu'ils partageaient tout deux. Sans gène aucune, elle fit ce qu'elle comptait faire depuis un certain moment, ce que lui dictaient certaines de ses pulsions. Rapidement, elle lui attrapa les lèvres et lui donna un baiser. Cette démonstration de ce qu'elle ressentait pour lui aurait pu aller beaucoup plus loin s'il n'y avait pas eût l'intrus arabe, dommage ça aurait été bien avant de mourir pendus ou on sait quoi ! Elle se contenta d'afficher un sourire vicieux avant de s'étendre sur le lit, lui avouer ses sentiments ? Pff il pouvait toujours courir, elle nierait jusqu'au bout. C'était tourner en rond, mais c'était l'un des seuls jeux amusants qui se présentaient à elle. De toute façon, même le juge ne l'avait pas cru alors que oh surprise ! Elle disait la vérité.
Alors qu'un silence pesant parfois brisé par les gribouillis du troisième passager, s'était installé, elle harcelait de temps en temps Griffin en le touchant dans le bas du dos ou en lui chatouillant les côtes. Elle tentait par tous les moyens de ne plus penser à cette misère dans laquelle elle s'était fourré malencontreusement. C'était une bonne vivante qui désirait continuer à espérer un retournement de situation, mais il se faisait désirer. Jerry était l'une de ces erreurs de la nature pour qui la roue avait tournée : ces parents s'étaient débarrassés d'elle mais elle s'était également débarrassé d'eux et sa rencontre avec Mamie Amanda était la plus belle chose qui lui était arrivé. Mais elle essaya de se décrocher de ses pensées antérieures, car elle avait un futur à creuser et un caleçon à faire descendre !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Lun 19 Déc - 20:01 | |
| Griffin accepta les explications de Jerry quant au transfert d'Aiden dans un autre endroit. Il ne se posa même pas la question de savoir si elle lui disait la vérité car il ne s'imagina pas une seconde qu'elle aurait put lui mentir. D'ailleurs, il mit son air dépité sur le compte de la sentence qui leur avait été réservée. Lui-même, à l'annonce qu'ils étaient condamné ne sut que dire. En fait, il ne savait même plus quoi ressentir. La chair de poule qui s'empara de lui n'était pas due au froid et même la délicate attention de sa comparse, qui lui offrit une nouvelle fois sa veste, ne suffit pas à calmer les tremblements discrets de ses membres. Le contact chaud et doux de la main de la jeune femme sur la joue froide et encore couverte de poussière de Griffin le réconforta quelque peu... Jusqu'à ce que Jerry lui vole un baiser.
Il en resta comme deux ronds de flan, les yeux grands ouverts et les bras le long du corps, immobile comme si une sorcière lui avait jeté un sort d'immobilisation. Il dut rester ainsi au moins cinq bonnes minutes puis la jeune femme qui s'était allongé tout contre lui se mit à 'jouer' à le chatouiller. Il tenta de trouver une explication à ce comportement mais tout cela le dépassait. Jamais il n'avait été la cible d'une telle attention et il ne savait pas comment y réagir. Il était désemparé et le fait de savoir que leur temps était compté n'arrangeait rien à la chose. Au bout d'un moment, un peu gêné de ce que faisait Jerry, il l'intima d'arrêter un peu plus brusquement qu'il l'aurait voulu en lui saisissant les deux poignets :
« Mais ça suffit ! Pourquoi tu fais ça ? »
Soudain, se rendant compte qu'il la tenait tout contre lui, ses joues s'empourprèrent et il la relâcha rapidement en se confondant en excuses :
« Désolé je... je ne voulais pas... je ne t'ai pas fais mal au moins ? »
Il se passa la main dans les cheveux, confus, avant d'ajouter :
« Comment est-ce que je dois comprendre tout ça ? Est-ce que c'est un jeu pour toi ? Ou bien j'ai mal compris. Ton petit sourire narquois me dis le contraire de ce que tes yeux me disent. »
Il se releva avant que la jeune femme aie le temps de faire quoi que ce soit et, levant les mains au ciel, il pesta des mots incompréhensibles puis s’assit par terre contre le métal froid du fourgon, les genoux repliés contre son torse.
« Je ne sais plus où j'en suis. Je crois que j'ai besoin de vacances... »
Il ferma les yeux et espéra un instant pouvoir s'endormir et que, lorsqu'il les rouvrirait, il serait dans son lit, à Phoenix, bien au chaud sous sa couette. Il se lèverait alors et filerait à la cuisine pour se préparer un épais sandwich au beurre et au jambon avec, en prime, une grosse tranche de camembert ! Mais alors qu'il s'imagina croquer dans le pain aux céréales, le visage de Jerry lui apparut et un frisson glacé l'envahi. S'il se réveillait, alors cela signifierait que la jeune femme n'était qu'un rêve. Or, il était sur d'une chose désormais. Il ne voulais pas que Jerry ne soit qu'un songe. Il voulait croire que dans un futur, proche ou lointain, il pourrait la serrer dans ses bras et ne plus jamais la lâcher. Dans son esprit, l'image floue de Jerry se fit plus nette et son petit sourire narquois se transforma en un sourire gai et sincère. Un sourire de joie. Et ses yeux, tout aussi souriants que ses lèvres l'invitaient à venir l'embrasser. Il n'avait jamais été amoureux. Il ne savait même pas ce que c'était que l'amour. Bien sur il aimait beaucoup sa mère. Comme un enfant aime ses parents. Mais là, c'était différent. C'était comme une bouffée de chaleur au milieu du froid glacial de leur désespoir. Comme une brise fraîche dans l'ardente détresse de leur cauchemar. Oui, Jerry était sa bouffée d'espoir et, plus que tout au monde, il souhaitait s'en sortir et pouvoir apprendre qui elle était. Il savait déjà qu'elle était taquine... et aussi qu'elle était intrépide et courageuse. Mais était-elle sincère ? Était-ce le genre de femme à jouer avec les sentiments, une mante religieuse qui, une fois satisfaite, vous jetais aux ordures ? Il semblait y avoir de la tristesse camouflée dans ses bravades. Mais après tout, qui était-il pour analyser ainsi sa personnalité. Un animal en cage n'est jamais le même que lorsqu'il est libre. Et s'il voulait vraiment connaître Jerry telle qu'elle était, ils devaient se libérer de leur situation mortellement desespérée. |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Mar 20 Déc - 16:25 | |
| Avec ses idées farfelues, elle avait dépassé les bornes et Griffin le lui rappela brutalement en lui saisissant les mains. De la même manière qu'un chien déteste qu'on lui immobilise la gueule, elle n'aima pas beaucoup qu'on l'empêche de bouger. Cette manière intimidante de la stopper lui arracha un frisson. Ce mouvement fulgurant l'avait surprise et même quelque peu effrayé pourtant, sous ses airs sévères, l'ochlophobe avait prit une autre teinte. On dirait qu'elle avait réussit à le perturber. Elle s'en félicita et le regarda s'embrouiller. Après tout c'est lui qui a commencé avec sa tenue.. Ce type l'avait ensorcelé ou alors c'était dû à leur captivité, elle n'en savait rien et puis le temps qu'ils arrivent à destination, toutes les occupations qui lui passaient par la tête étaient bonnes à prendre. Cependant, Jerry avait la sensation qu'il s'éloignait d'elle et se retrouver seule était pour elle, un supplice. Elle se hâta de le rejoindre par terre, tout en restant à une distance raisonnable de l'homme. Elle espérait ne pas l'avoir blessé. Elle ne maîtrisait pas les pulsions qui l'animaient, surtout celles qui la poussaient à voler, mais elle devait les contenir. Elle hésita longtemps avant de s'adresser à lui.
- Excuse-moi si j'ai mal agi, je ne le referai plus..
Bien sûr qu'elle recommencerait, ce n'était qu'un mensonge. Elle n'abandonnerait pas si facilement non, non. Elle frotta frénétiquement ses poignets usés par le métal.
- À l'avenir, j'aimerai que tu évites de me paralyser.. ça me rappelle le soir où ces types m'ont envoyé ici. Ces inconnus sont arrivés sans crier gare et l'un m'a immobiliser pendant que l'autre fouillait mon sac. À un moment, j'ai senti que celui qui m'avait attrapé, voulait abuser de moi mais j'ai réussi à me dégager. Cependant, je n'ai pas vraiment réussi à leur échapper, puisque je suis ici.. Elle soupira. Ils m'ont envoyé dans le décor et paf, me voilà ! Je n'aurai jamais dû prendre ce raccourci pour rentrer chez moi.. ma grand-mère doit être morte d'inquiétude à l'heure qu'il est.
Il était clair que sa connerie avait changé sa vie, d'abord elle n'avait plus de chez elle, elle était détestée et haï par la population locale, et pour finir, elle devait mourir. Pas facile la vie par ici.. ya rien à voler non plus !!! Ah quoi que ? C'était un faux pli ou il y avait vraiment quelque chose dans la poche de la veste ? Pour vérifier, elle s'approcha, plongea la main dedans puis, retira un papier et un stylo bic. Elle fronça les sourcils. Depuis quand l'objet communiste par excellence avait visité ses poches, elle n'avait même pas le souvenir de l'avoir vu. Le ticket repas ? Elle l'avait eût et caché sur elle, alors pourquoi était-il dans sa poche ? Non, il y en avait deux ! Elle se tourna vers Griffin qu'elle suspectait, déjà qu'il n'avait pas répondu à sa question au sujet d'aller faire un tour au restaurant la dernière fois. Alors comme ça, on me fait des cachotteries..
Elle fit rouler le stylo qui stoppa sa course à côté de l'ochlophobe puis elle jeta le ticket comme si c'était une vulgaire carte à jouer et elle croisa ses bras, mécontente. Jerry était toujours comme ça, c'était elle qui tissait le mensonge et elle seule ! Pourtant pas question de lui en vouloir, elle ne le pouvait pas. C'était bien étrange. Mais elle savait qu'elle avait tord et essayait de lutter contre cette empathie naissante. Elle était déchirée par ses sentiments et sa raison, il y avait de quoi perdre l'esprit ! Finalement, elle desserra ses poings et abandonna. Elle avait envie de lui, c'était bien là le problème. Le temps allait-il jouer en sa faveur ? Elle ne savait plus quoi faire.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Mar 20 Déc - 21:28 | |
| Il la sentit s’installer à ses côtés plus qu'il ne l'entendit car les mouvements du véhicule et les bruits de la route, même atténués par l'épaisseur du métal, rendaient les faibles sons difficiles à distinguer. Cependant, même s'il savait qu'elle était là, il ne savait pas quoi lui dire. Aussi, il laissa le silence se poursuivre, autant que le fourgon le permettait. Finalement, c'est elle qui fini par prendre la parole. Il ne savait pas si elle était sincère. Après tout, elle avait avoué être une voleuse... Mais voleuse n'est pas menteuse. Il y avait donc de l’espoir. Mais d'une certaine façon, il se demanda s'il n'avait pas un peu apprécié ce qu'elle lui avait fait quelques instants plus tôt. Ce n'avait été que de la taquinerie, sans forcement vouloir aller plus loin mais... c'était la première fois que quelqu'un lui témoignait de l’intérêt, surtout de ce genre là et, même s'il ne se l'avouerait jamais, il avait apprécié...
Puis, elle lui dévoila la manière dont elle avait atterri ici. C'était encore moins joli que lui. A l'évidence, ces gars là avaient dut la violer. Une fille évanouie ou même dans le coma, ça ne se débat pas... Ceci dit, il se garda bien de partager cette pensée avec elle. Elle n'avait vraiment pas besoin qu'on lui plombe encore plus le moral et lui non plus. Mais il n'eut pas le temps de s’épancher sur ce qu'elle venait de dire car déjà, elle venait farfouiller dans la poche de sa veste où elle dénicha le stylo dérobé ainsi que le bon pour un repas gratuit. Un peu plus tôt, elle même avait reçut un bon comme celui-là et lui avait ouvertement proposé de l'y accompagner. Pourquoi ne lui avait-il pas alors dit qu'il avait lui aussi ce petit morceau de papier ? Bah … Griffin n'était pas du genre à se jeter à l'eau. Lui, c'était plutôt 'je ferme ma porte à double tour et je laisse la vie s'écouler derrière'...
Cependant, lorsqu'il vit la réaction de Jerry, il se demanda s'il avait bien fait de lui cacher la vérité. Elle semblait... vexée ? La façon dont elle envoya valser le bon et dont elle croisa les bras telle une fillette qui boude... Griffin n'y tint plus et il se mit à sourire, riant à moitié lorsqu'il dit :
« Mais tu boudes ? J'y crois pas ça ! Tu boudes vraiment ? »
Il s'était relevé en même temps pour récupérer le morceau de papier et le remit dans la poche de la veste ainsi que le stylo qu'elle lui avait nonchalamment renvoyé en le faisant rouler. Il s’accroupit ensuite face à elle, un sourire toujours accroché sur son visage. Sa réaction puérile lui avait rappelé qu'elle n'était qu'une humaine, comme lui, qui avait ses défauts et ses caprices et qu'il n'avait aucune raison de se retrancher derrière sa peur pour la fuir. Elle venait de lui ôter un poids qu'elle ne pouvait même pas se douter qu'il portait en lui. Le cœur désormais plus léger, il déposa un vif baiser sur la joue de la jeune femme boudeuse et dériva vers l'oreille pour lui chuchoter :
« On fait la paix ? » |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Mer 21 Déc - 14:56 | |
| Je boudes, je boudes.. mais bien sûr que je boudes quelle question ! Et maintenant, on se moquait d'elle encore. Elle n'aimait pas trop ça, mais elle appréciait faire rire les gens tristes et Griffin faisait partit de ces personnes-là. C'était bon d'entendre quelqu'un rire, surtout accompagné d'un magnifique sourire. Pour le coup, elle se sentait moins triste et c'était le meilleur cadeau qu'il puisse lui faire. Amusée, elle le regarda ramasser les objets qu'elle avait jeté au sol précédemment. Il n'avait pas l'air de lui tenir rigueur pour sa conduite de tout à l'heure et tant mieux sinon elle aurait été obligé de sortir les yeux de chien battu ! Surprise ! Monsieur partit du principe qu'elle lui faisait vraiment la tête, l'embrassa sur la joue comme il l'avait fait avant qu'on les fasse entrer dans le tribunal, sauf que cette fois-ci la miss prit une teinte de tomate et voulut le cacher.
Rapidement, elle baissa la tête et s'accrocha au cou de son interlocuteur. Sentir la peau froide de l'homme fit trembler Jerry et la figea pendant quelques instants. Ce drôle gars avait réussit à l'embarrasser, plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. Il n'était pas très joueur, mais qu'importe il lui redonnait espoir. Elle éclata de rire. Ce n'était pas aujourd'hui qu'ils allaient mourir et sûrement pas demain, alors pourquoi s'en faire ? Penser à la mort la faisait suffoquer mais la charmante compagnie de Griffin aidait à faire passer la pilule. Elle avait rencontré tellement de mal sur sa route que quelqu'un de gentil comme lui était inestimable. Elle avait juste du mal à comprendre qu'il ne supporte pas le rassemblement de plusieurs personnes au point de tourner de l'oeil, c'était certes un handicap mais Jerry ferait le nécessaire pour l'aider. En plus il devait s'ennuyer comme un rat mort dans sa piaule s'il ne sortait jamais. Pourtant, il existe tellement de choses à voir en extérieur et ça ne donne pas forcément la même impression vu par soi-même que grâce à une télévision. Ainsi un sapin est toujours plus beau lorsqu'on le voit dans sa forêt et pas en échantillon dans le salon pour le passage d'un hypothétique père Noël. Jerry qui n'était pas statique, trouvait cette façon de vivre assez morne en soi. Elle avait envie de lui donner une seconde vie, un sacré challenge. Doucement, elle lui donna un bécot sur la joue.
- Excuses acceptées..
En réalité, elle était vraiment incapable de lui en vouloir, car elle avait besoin de lui. Elle qui était indépendante d'habitude. Ce voyage en terre hostile l'avait changé et ce n'était pas plus mal, néanmoins elle avait toujours peur d'être abandonnée. Elle regarda le troisième passager avec inquiétude, si lui aussi était transféré à la prison, c'est que ce n'était pas un saint, ça non. Pour l'instant, il n'était pas une menace mais peut-être le serait-il plus tard ? Elle comptait sur la présence de Griffin si jamais il venait à montrer les crocs. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Jeu 22 Déc - 13:51 | |
| Jerry s'était accroché à son cou. L'espace d'un instant, son cœur cessa de battre. Il se sentit comme submergé par un gigantesque tsunami. Il cessa même de respirer jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle lui pardonnait. Ce n'était pas trop ce qu'il voulait lorsqu'il lui avait proposé de faire la paix mais, venant de la jeune femme, c'était déjà pas si mal... Au moins, elle ne boudait plus. Mieux que cela, elle lui avait même offert un autre baiser sur la joue. Cette fois-ci, c'était sur, il flottait sur un petit nuage de coton. Mais son impression de légèreté s'en fut bien vite car il remarqua que Jerry guettait le troisième passager du fourgon. Par réflexe, il tourna la tête pour lui aussi regarder l'homme auquel il faisait dos et remarqua qu'il les observait discrètement d'un regard en coin, continuant de griffonner. Forcement, deux personnes qui se chamaillent puis s'embrassent, ça attire le regard. Mais en croisant ce regard là, il eut la chair de poule. L'homme, apparemment d'origine maghrébine cessa d'écrire un instant, l’œil fixé sur Griffin qui se sentit devenir tout pâle. Si ce gars là était hostile, il ne fallait pas compter sur lui pour élever le ton... Il serait plutôt du genre souris ; 'je cours et je me cache' … Mais dans ce fourgon clos, il n'y avait nul part où se cacher... à part peut-être sous les couchettes ? Ridicule.
Il se sentit un peu honteux à cette pensée. Puis il se consola en se rappelant comment il avait réellement réagit face au cambrioleur de sa maison. Il avait empoigné le premier truc qui lui passait sous la main pour attaquer le type. S'il avait eut un semblant de pratique, il ne serait peut-être passé par la fenêtre mais au moins, il savait de quoi il était capable. Il avait beau s'évanouir devant les foules, il ne reculait pas devant le danger. Enfin, une fois qu'il était dans le feu de l'action. Parce que sinon, il était plutôt du genre poule mouillée. S'il pouvait éviter une situation de ce genre, il ferait tout pour l'éviter.
Reportant son attention sur Jerry, il lui confia ses doutes concernant leur nouvel ami, murmurant si bas qu'il était peu probable que l'autre entende quoi que ce soit, surtout avec le bruit du moteur et de la route.
« Ce type ne m'inspire pas confiance. Tu as vu comment il nous regarde ? Bon je sais toute cette histoire m'a sans doute rendu parano mais... Je sais pas... Il me fou les foi... vraiment. »
N'osant plus se retourner pour vérifier que l'autre les regardait toujours, il gardait ses deux yeux fixement encrés dans ceux de Jerry et, bizarrement, il se sentit mieux. Cette femme avait un regard hypnotique. Un peu comme celui d'un chat. A la fois tendre et stricte, doux et impitoyable... Mystérieux. C'était le regard d'une fille qui en avait déjà vu de belles et qui ne se laissait pas impressionner trop facilement. Il aimait ce regard. Une fois qu'il y était plongé, c'était comme si tout le reste n'avait que bien peu d'importance. Leur situation, l'endroit où ils se trouvaient, leur futur incertain... tout cela était comme mit sur pause le temps d'un battement de cils. |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Jeu 22 Déc - 15:16 | |
| Leur situation semblait plus compliquée que prévue et même Griffin avait peur de l'homme mystère. Mais que pouvait-il bien penser d'eux ? Il avait l'air confiant et ne sentait guère apeuré ou quoi que se soit. Son calme était très peu rassurant, il préparait sûrement quelque chose et ça devait les concerner. Il est des nôtres et si en plus on s'enguirlande entre voyageurs, on est dans le caca !
Le drôle d'individu continuait à écrire tranquillement. C'était peut être un moyen de détente qui sait. Enfin, ça n'aidait en aucun Jerry à se sentir en sécurité et les remarques de Griffin ne l'aidèrent pas du tout. Le voyage jusqu'à Freedoom était sensé être sans imprévus et sans complications supplémentaires. Même sans l'omniprésence des policiers, il fallait qu'il y est un remplaçant ! Aucun moment de répit où elle pouvait être sûre d'être tranquille. Elle ne savait pas si son acolyte avait un soupçon de courage pour s'interposer. Il était de toute façon trop tôt pour tirer des conclusions, elle ne le connaissait que depuis peu. De toute façon, on est toujours mieux servi que par soi-même. Griffin n'était peut être pas doué pour survivre à une foule en heure de pointe ou un cambrioleur entré par effraction, mais elle le mettait quand même sur le banc d'essai. Jamais elle ne le solliciterait mais s'il tenait à elle, il faudrait bien qu'il se bouge. En attendant, il fallait rester sur ses gardes et ne surtout pas faire de gestes brusques au risque d'agacer l'autre type. Quitte à ne pas respecter autrui, il faut prévoir une sortie et tant qu'il n'y en a pas, on se tait. Mais l'unique passion de Jerry reste tout de même le vol et le fait de rester bridée la frustrait énormément. Ce qu'il faisait qu'elle était pas mal agitée et qu'elle se reportait sur d'autres occupations plus ou moins débiles. Bon là, elle était pas trop mal tombée et elle avait du mal à se détacher du regard profond du phobique.
Lentement, elle relâcha sa prise et s'adossa de nouveau contre le rebord de la couchette. C'était le no man's land du voleur ici, tout ça parce qu'ils n'avaient rien et leurs objets avaient été confisqué. La cleptomane s'en souviendrait, c'était certain : ne plus jamais se faire pincer. L'avantage, c'est qu'elle était loin de cette ville infernale et qu'elle trouverait probablement des réponses à ses questions à l'arrivée. En attendant, elle pouvait faire une croix sur ses projets et patienter. La route pourrie la faisait ballotter et se blesser contre le flanc dur de la couchette, elle décida donc de se relever pour trouver une position plus confortable et moins dérangeante. Finalement, elle s'allongea sur la couchette, les bras croisés soutenants sa tête. Elle rêvait d'un horizon meilleur, agréable tout comme était la présence de Griffin à ses côtés.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Ven 23 Déc - 17:21 | |
| Griffin, qui en avait plus qu'assez d'avoir froid à force de n'être qu'en caleçon, s’assit sur le matelas, les genoux repliés. Comme c'était agréable de sentir autre chose que du métal froid sous ses fesses. Il faut dire que le tissus, fin et ne tenant pas vraiment chaud laissait aisément traverser le froid. En face de lui, le troisième passager continuait, de temps en temps, à leur jeter un regard qui semblait méfiant. Mais que foutait-il là ? Avait-il lui aussi commit le seul crime d'être voyageur ou bien, au contraire, était-ce un redoutable tueur ? Cette idée lui fit froid dans le dos et Griffin, malgré lui, se mit à frissonner. Pour se changer un peu les idées, il se pencha vers Jerry et lui proposa un petit jeu :
« Je sais pas toi mais c'est pas l'ambiance ici... Ça te dis de faire un jeu ? Juste histoire de passer le temps. Je sais pas jusqu'où ils nous emmènent mais ce sera peut-être long. Alors autant se détendre un peu. »
Il avait envie d'oublier un peu leur triste sort et, pour cela, quoi de mieux qu'un jeu, même débile ? Après tout, même l'autre andouille dans son coin avait trouvé une occupation ! C'est d'ailleurs lui qui lui avait donné l'idée. Griffin sortit son bon pour un repas ainsi que le stylo. A défaut de leur servir à s’échapper, au moins, il allait leur permettre de s'amuser un peu. Le papier, qu'il avait finement plié en quatre, était imprimé d'un seul côté. L'autre étant complètement vierge, ils allaient pouvoir s'en servir... Seulement voilà, il ne savait pas trop à quoi jouer. Et puis, s'il griffonnait dessus, il ne pourrait peut-être plus s'en servir pour le repas. Bah, de toute façon, là où ils allaient, il ne risquait pas de pouvoir s'en servir alors... Il présenta le papier et le stylo à Jerry et, tout en lui tendant les deux, il lui demanda :
« Tu as une idée de jeu ? A part le morpion, j'en connais pas des masses. Sinon on peut se faire un pierre feuille ciseau mais... c'est marrant cinq minutes comme jeu... »
Il lui fit son plus beau sourire, l'encourageant à jouer avec lui. Si elle refusait, il ne savait pas comment il allait bien pouvoir s'occuper l'esprit. Peut-être en griffonnant lui aussi sur la parois du fourgon. Après tout, il ne risquait pas une aggravation de peine... |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Lun 26 Déc - 11:50 | |
| Griffin la tira de ses pensées en lui proposant de jouer avec lui. C'est sûr qu'ils s'ennuyaient, pas de jeux de cartes, même pas de magazines à feuilleter.. non rien. Les seules affaires qu'ils avaient à disposition étaient le stylo et le bon de l'ochlophobe, pas vraiment super mais c'était mieux que rien. Faire un morpion ne durait pas longtemps et c'était la même chose à la longue. Finalement, Jerry eût une idée et prit le bon et le stylo. L'inspiration vient toujours mieux lorsque l'on s'embête. Couchée sur le matelas, elle se traîna vers la paroi du fourgon qui lui servit de support et traça une grille carrée avec dix cases de côté sur la face vierge du bon, numérotée horizontalement de un à dix et verticalement de A à J. Après mure réflexion, elle nota sur le côté la légende. "Porte-avion (cinq case) x1, croiseurs (quatre cases) x2, sous-marin (trois cases) x1, torpilleur (deux cases) x2". Discrètement, elle sortit son bon à elle, caché pendant tout ce temps contre sa poitrine et nota les même indications avec le stylo bic. Pas de regrets, ils n'allaient pas aller au restaurant de si tôt et seulement le moment présent comptait. Elle regarda par dessus son épaule voir si elle n'était pas épiée en douce et plaça sa flotte de six navires.
Sa tactique était de mettre les petits navires au centre et les gros sur le côté. Dès que la cleptomane eût fini, elle se tourna vers son compagnon d'infortune et lui tendit le bon quadrillé, ainsi que le stylo. Elle ne lui avait pas laissé le choix mais qu'importe s'il lui avait tendu le papier, c'était qu'il lui faisait confiance.
- Je te proposes de jouer à un petit jeu qui s'appelle la bataille navale. Les règles sont simples : tu places ton armée sur la carte et ton adversaire, en l'occurrence moi, doit deviner où elle se situe, mais tu dois également deviner où se trouve tous mes bateaux. Si sur la case que tu indiques il se trouve une embarcation, elle est complètement détruite. Tu as compris ? Le premier qui parvient à détruire tous les bateaux de l'autre a gagné ! Joue en premier.
Laissant l'initiative à Griffin, elle jeta un coup d'oeil sous son bon qu'elle avait retourné. Ce jeu avait une durée de vie plus longue qu'un morpion et Jerry voulait s'occuper elle aussi. En tout cas, il y allait avoir de l'échange de stylo ! Elle regarda ensuite si son partenaire de jeu avait finit de noter, puis s'adressa à lui avec un ton des plus motivés :
- Paré à tirer commandant ?
Avec cent cases, le jeu promettait d'être long et qui sait, avec plein de rebondissements. L'avantage était que la cleptomane démangée par ses envies, avait quelque chose de concret entre ses mains et puis si ça ne suffisait pas, ils feraient de jolies inscriptions sur les murs comme des gosses. En y réfléchissant bien, Jerry n'était jamais monté à bord d'une embarcation, même pas sur une barque et ne savait même pas quel effet cela faisait. Cependant, la grille tracée à main levée lui évoquait les ondulations des vagues et un milieu très agité, tout comme elle. N'allons nous pas sur une île au fait ? À moins que ce ne sois par avion, ils devraient traverser une étendue d'eau pour se retrouver sur l'île prison. Un baptême nautique en perspective ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Mer 28 Déc - 21:54 | |
| Griffin se demanda ce que Jerry était en train de traficoter avec son petit sourire en coin revenu tel un cheval au galop dès qu'il avait suggéré un jeu. Elle griffonna sur le bout de papier et, lorsqu'elle annonça une bataille navale, Grif se demanda comment il n'y avait pas pensé lui-même. Il en avait fait des parties en solitaire contre son ordinateur les soirées ou il n'y avait rien à la télé. Les échecs n'avaient jamais été sa tasse de thé mais, la bataille navale... il connaissait sur le bout des ongles. Lorsque la jeune femme s'employa à lui enseigner les règles, il l'écouta jusqu'au bout avant de dire :
« T'en fais pas, je maîtrise. Par contre, je ne connaissais pas cette règle qui dit qu'un navire touché est un navire coulé ! Mais après tout, pourquoi pas... »
A son tour, il plaça sa flotte de guerre de part et d'autre du quadrillage, prenant grand soin de bien tout éparpiller. Il avait beau maîtriser le jeu contre l'ordinateur, il ne savait jamais comment disposer ses bateaux et, là encore, il les étala au pif, faisant juste attention à ce qu'ils ne se touchent pas les uns les autres. Une fois fait, il fit un grand sourire à Jerry et répondit à sa question par un simple hochement de tête déterminé. A son air désormais sérieux, on aurait put croire qu'ils s’apprêtaient réellement à se faire la guerre. Son sourire avait disparut et une ride de concentration barrait son front. Il regarda une dernière fois son quadrillage noirci, s’éclaircit la voix puis annonça solennellement :
« Je bombarde en H8 ! »
Un nouveau sourire en coin s’afficha sur ses lèvres lorsqu'il observa Jerry qui vérifiait l'état de sa flotte après ce premier tir. La tension se faisait sentir dans l'air, comme entre deux joueurs de poker. Étant donnée leur situation, même ce simple jeu avait des airs salvateurs et, se mettre à fond dedans était le seul moyens, pour Griffin en tout cas, de s’échapper de la réalité pour le plonger dans une autre, moins catastrophique. L'espace d'un temps bref, le temps que durerait ce jeu, il aurait l'impression d'être normal, dans un lieu normal avec une fille normale et à faire un truc normal.
Assit en tailleur sur le lit face à elle, il attendit que Jerry lui dise si, oui ou non il avait fait mouche pour le noter sur son propre papier. Il avait fait des zigzag pour noter l'emplacement de ses propres bateaux et ferait une croix pour noter ceux de Jerry... et des ronds pour les plouf. Ah ! Comme il aimait ce jeu ! Par contre, tout concentré qu'il l'était au jeu, il ne s'était pas rendu compte que, dans cette position, il n'en faudrait pas beaucoup pour laisser entrevoir ses parties...disons, intimes... Il suffirait d'une secousse de la part du véhicule ou bien encore qu'il bouge malencontreusement dans un sens ou dans l'autre. C'est ça le calvaire avec les caleçons... C'est un peu l'équivalent des jupes pour les filles... surtout quand on ne porte que ça sur le dos... enfin plutôt sur les fesses. |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Ven 30 Déc - 15:13 | |
| Griffin avait effectivement raison, ce n'était pas les règles ordinaires. Mais un peu d'originalité bon sang ! De nos jours les missiles sont plus performants. Jerry constata qu'il jouait le jeu tout de même et elle ne put s'empêcher d'esquisser à nouveau un sourire amusé. Depuis quand n'avait-elle pas joué à ce jeu-là ? Dans ses souvenirs, il y avait eût une panne de courant la nuit et Mamie Amanda râlait de ne pas pouvoir regarder son feuilleton "les feux de l'amour", donc en attendant que le courant se rétablisse elles avaient joué à la bataille navale, éclairées par des bougies comme si elles veillaient les morts. On était loin de cette époque. En plein jour, enfermée dans un fourgon avec un inconnu qualifiable de Tanguy et épiée en douce par un arabe dont le stéréotype voulait qu'il soit un terroriste. Pittoresque ! Mais à quoi bon se morfondre alors que c'était mieux que de faire une partie avec la vieille au caractère bien trempé.
Attentive à la première attaque, la cleptomane se redressa pour s'asseoir sur le rebord du lit. Son index partit du chiffre huit pour s'arrêter progressivement sur l'intersection. Rien. Ce n'était pas étonnant en début de partie, mais il fallait redoubler de prudence afin d'éviter la mort subite. C'est avec un regard pétillant de malice qu'elle s'adressa à lui :
- Plouf !
Elle retourna presque immédiatement à sa carte pour tenter de déterminer un tir tactique. Il y avait tellement d'espaces vierges qu'elle mit un moment avant de se décider. C'est avec des yeux mi clos qu'elle annonça son premier tir :
- J'envoie une torpille en E4..
En sortant le nez de sa feuille, son regard avait dérivé sur le caleçon de son adversaire qui laissait entrevoir une partie de son anatomie ravivant un désir malsain dans les yeux de la cleptomane. Comme c'était sournois d'abuser de ses charmes ! L'avait-il fait exprès ? En tout cas Cleptogirl avait pris cela pour une provocation très claire. Eh bien s'il veut jouer à ce petit jeu.. Elle aussi allait le déconcentrer quitte à faire foirer la partie. Une très jolie idée de la femme fatale de basic instinct avait fleurit dans son esprit, seulement elle était loin d'avoir enlevée sa culotte pour lui refaire la scène mythique où l'actrice croise et décroise ses gambettes. Elle leva les yeux au ciel sans pour autant se décourager dans son entreprise. La meilleure façon de régler le problème était d'aller à la source, nan ? Il fallait agir vite pendant qu'il avait l'attention détournée. Elle se rapprocha de lui à pas de loup pour bénéficier d'un effet de surprise et lui palpa l'entrejambe. Sans attendre la réaction de Griffin, elle se pencha pour lui chuchoter à l'oreille :
- Je viens chercher le stylo !
Des dires mi-vrai mi-faux, mais que voulez-vous ? Mentir est tout un sport, c'est comme éviter les pompiers qui vendent leur calendrier avant Noël. Le problème avec cette nana était que sa libido l'empêchait de retirer sa main de la zone défendue et elle n'avait pas la même perception du mot "Jouer", mais tant que c'était jouissif, elle continuerait. C'était comme voler, ça n'a jamais fait de mal à personne, sauf à ses victimes mais elle s'en fichait. De tout façon, elle le voulait et elle l'aurait ! L'ochlophobe avait tout pour lui plaire, même si elle ne comprenait pas vraiment sa phobie. En même temps, Jerry était l'une des rares personnes à aimer le métro aux heures de pointe...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Sam 31 Déc - 21:28 | |
| Un premier coup dans l'eau. Grif fit une moue déçue et s’apprêtait à tendre le stylo à sa voisine mais cette dernière préféra attaquer dans la foulée. Quelle impatiente ! Il regarda sa feuille et, dépité, se rendit compte que son plus gros bateau venait d'être touché dans son milieu. *Aie * se dit-il. Ça c'était un coup difficile à encaisser. Il aurait put mentir et lui dire un « plouf » éhonté... Cependant, en jouant contre l'ordinateur, ce genre de feinte n'était pas possible. Et puis, ce n'était pas son genre de toute façon, même si l'idée lui avait effleuré l'esprit. C'était un toute autre idée qui avait effleuré sa voisine qui, venant récupérer le stylo, posa nonchalamment sa main à un endroit que Griffin n'avait pas assez surveillé. Il sursauta et frémit à ce contact à la fois si direct et intime alors que Jerry lui murmurait à l'oreille une phrase innocente en totale contradiction avec ce qu'elle était en train de faire. Il fut tellement surprit qu'il en lâcha le fameux stylo qui roula jusque sous le lit. Griffin s'empara du poignet mal placé de Jerry et l'éloigna délicatement, ne la quittant pas des yeux une seconde. Lorsqu'il jugea la main assez loin pour la sécurité de sa virilité, il replia ses genoux sous ses fesses de sorte que plus rien ne pouvait être atteint. Et au moins, comme ça, Jerry ne se rendrait pas trop compte de ce qu'elle venait de provoquer. Puis il lui murmura sur le même ton taquin, bien qu'un peu moins désinvolte et carrément gêné :
« Je ne crois pas que tu trouveras le stylo dans mon caleçon... »
Il relâcha Jerry aussi doucement qu'il l'avait empoigné. Elle l'avait embrassé et voilà qu'elle s'en prenait maintenant à ses bijoux ! Soit elle se moquait de lui, soit elle le trouvait trop long à la détente. Seulement voilà, Griffin ne savait pas comment s'y prendre ni même comment réagir. Encore moins dans ce genre d'extrême. Pour lui, ce genre de contact ne s'opérait que lorsqu'une profonde complicité était née entre deux personnes. Et voilà qu'elle se jetait sur lui comme une louve en chaleur ! Mais bon sang ! Elle ne voyait donc pas qu'il était sensible ? Mais après tout, si elle ne précipitait pas les choses, ce ne serait sûrement pas lui qui le ferait alors...
Il remarqua alors qu'il avait laissé tomber sa feuille au même titre que le stylo. Son regard tomba alors sur leur troisième comparse qui, un sourire jusqu'aux oreilles, continuait de bidouiller dans son coin.
« Quoi ? Ça te fait rire ? » lui balança t-il, passablement irrité sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que, sans lui, ils auraient put aller plus loin... déjà qu'en temps normal, décoincer un gars aussi troglodyte que Griffin était un exploit, mais alors là, avec un spectateur en plus, c'était peine perdue...
« Bon, tu as vu ma feuille, je suppose que la partie est finie. »
Il recula contre la paroi du fourgon et, s'allongeant dos à Jerry, il lui lança :
« Je sais pas quelle heure il est mais dormir rendra le voyage moins long... » il marqua une pause avant d'ajouter, tout bas pour lui même « et moins pénible. »
Il regretta aussitôt sa réaction et se traita silencieusement d’imbécile de ne pas avoir répondu à ses avances. Pour une fois qu'une fille lui témoignait un semblant d’intérêt, et une fille qui ne le laissait pas indifférent en plus ! Il ne parvenait pas à faire taire ce hurlement qui jaillissait du fond de son âme. Il sentait un pincement lui saisir le cœur et une boule se former dans le creux de son estomac. Était-ce cela que l'ont ressentait lorsqu'on était amoureux ? Ou bien était-ce la culpabilité de ne pas avoir su réagir correctement aux attentes de la jeune femme ? |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 1 Jan - 17:44 | |
| À nouveau repoussée, de toute façon il était clair que c'était prévisible. Cependant l'ochlophobe était moins brusque à son égard. On progresse ? Jerry n'en savait rien. À priori, il avait l'air énervé contre l'autre gus qui se moquait dans son coin sûrement. T'es seul, t'as pas d'amis, tu te moques de nous.. envie de te battre ? La bagarre n'était pas dans ses priorités, le jeu plutôt ! Mais Griffin ne voulait plus jouer avec elle, à cause de sa feuille qu'il avait laissé tomber malencontreusement. Vraiment sa méthode pour le déconcentrer avait porté ses fruits, au point même de le désarmer..
Vexé ou usé, son compagnon de jeu avait mis la clef sous la porte et s'était retiré dans son coin pour dormir.
- Parce que t'as pas assez dormi au tribunal ?
Et encore l'abandonner ? C'était ce que pensait Jerry. Ce type avait tout l'air d'être un fuyard, même elle ne valait pas mieux. Exaspérée, elle soupira puis se baissa pour ramasser ce qu'il avait fait tomber. Gagné, elle avait coulé un bateau et elle soupira de plus belle. La marmotte voulait rester dans son coin et bien okay.. Elle retourna à sa place donc avec les affaires de l'autre tel un kidnapping. Ba quoi, il avait toujours sa veste..
Étendue sur la couchette, dos à Griffin parce qu'elle le boudait, elle réfléchissait à comment s'occuper maintenant. Si elle s'endormait, il était clair que toutes les horreurs qu'elle avait vu ou entendu au tribunal iraient hanter son sommeil et elle ne le voulait pas. Alors elle ferait quoi ? L'envie de détruire la paperasse qu'elle avait entre les mains grandissait à chaque instant. C'était vraiment pas malin, mais elle avait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose. La destruction de bien matériel n'allait pas l'aider pour autant et elle se ravisa. La tête à présent dans le matelas, elle repensait à son domicile et à tous ces gens sur lesquels elle pouvait compter. Ils vont s'apercevoir de ma disparition.. j'en suis sûre.. Comment repartir c'était là, la question. Il lui arrivait trop d'ennuis depuis qu'elle était passé par un foutu raccourci et elle commençait à vraiment le regretter. La cleptomane aurait prit le chemin habituel, elle ne serait jamais arrivée ici. Jamais connu Ellipse, jamais connu Aiden, ni Griffin ni toute cette tripoté d'ennuis depuis l'arrestation. La seule chose bien était l'arrivé de l'ochlophobe, bien qu'il se refuse à elle... Décidément, elle n'avait vraiment pas de chance.
Bien que son seul espoir soit un peu d'attention de la part de son compatriote, elle était mal partit, très mal. Tous l'avaient bien épuisés psychiquement parlant et elle avait vraiment envie de tout abandonner. Jerry regarda le mur face à elle, arriverait-elle quelque part si elle se cognait une nouvelle fois dessus ? Elle n'avait jamais tenté l'expérience et ne voulu pas le savoir. Qui sait, ça pouvait être pire..
Malgré tout, elle se rapprocha du mur et dessina un lapin à l'aide du stylo. Il n'y avait personne pour faire un concours de dessin, comme c'était triste. La cleptomane dont la tristesse et la lassitude se lisaient en un simple regard, rajouta un panneau en forme de flèche dans lequel était inscrit "Maison".
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 1 Jan - 22:37 | |
| Il n'y avait rien à faire. Il se sentait mal. Griffin n'avait cessé de retourner encore et encore ce qui venait de ce passer dans sa tête, il ne parvenait pas à se convaincre qu'il avait réagit de la bonne manière. Mais comment aurait-il dut réagir alors ? Certainement pas en encourageant la précipitation ! Surtout avec l'autre idiot … Il lui faisait vraiment froid dans le dos celui-là... Pour en revenir à Jerry, Griffin, ne parvenant pas à en détacher son esprit, zyeuta un instant ce qu'elle était en train de faire et il aperçut un petit dessin tout à fait mignon. Puis il la vit elle. Il sentit son cœur se briser lorsqu'il vit cette tête de chien battu. Il n'avait vraiment pas fait ce qu'il fallait. La phrase qu'elle lui avait lancé témoignait également du fait qu'elle lui en voulait de s'être évanouie. Ce n'était pourtant pas sa faute ! Enfin pas complètement...
Quoi qu'il en soit, il se redressa, incapable de rester impassible devant tant de tristesse. Elle lui faisait dos et, comme il ne savait pas quoi dire, il lui saisi simplement les hanches, pas trop bas quand même, puis il appuya son front contre son dos, juste entre les deux omoplates. Il fallait qu'il soit poussé à bout pour se rendre compte de ce qui, pourtant, lui pendait au nez ! Même s'il ne savait pas ce qu'était l'amour pour ne l'avoir jamais éprouvé, il se serait damné pour elle si il le fallait. Il aurait mille fois préféré souffrir à sa place, il aurait voulu endurer tous les tourments du monde plutôt que de risquer qu'elle ne verse une larme, surtout par sa faute. Et voilà que la tristesse envahissait son si beau visage. Comme il avait honte de lui ! Honte de sa couardise et de son ignorance ! Tout en gardant son front appuyé avec douceur contre le dos de Jerry, il murmura bêtement :
« Je suis désolé... »
Dans ce petit bout de phrase, il avait lâché tout ce qu'il avait sur l'âme et qui lui pesait tant, aussi, il sentit déferler en lui une vague d'émotions indescriptibles qui lui firent monter les larmes aux yeux. Il parvint tout de même à les réprimer et, c'est les yeux humides qu'il relâcha son étreinte pour lui piquer le stylo des mains et ajouter sur la paroi du véhicule branlant un petit chat tout contre le lapin. Il l'avait fait de telle sorte qu'on aurait dit que les deux petites bêtes se faisaient un câlin. Sa manière à lui de lui exprimer ce qu'il aurait voulu faire mais qu'il n'osait pas. C'était tellement plus facile d'étreindre quelqu'un en le prenant de dos plutôt qu'en affrontant ses sentiments de face ! |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Lun 2 Jan - 15:26 | |
| Seule dans son coin, un contact inattendu la fit frémir. Qui était donc dans son dos ? Griffin ! Qu'est-ce qu'il me veux celui-là.. Il lui présentait ses excuses. Anéantie, Jerry n'avait même plus la force de lutter lorsqu'il lui prit le stylo. Il dessinait un petit chat qui tenait compagnie au lapin, plus seul désormais. La cleptomane souriait faiblement et enviait les deux petits animaux.
- On dirait Lascaux, fit-elle en éclatant de rire.
Avant qu'il n'est eût le temps de ramener sa main vers lui, elle se l'appropria et lui fit un petit bécot dessus en signe d'affection. Jerry appréciait cette présence à côté d'elle et qu'elle soit revenu vers elle lui réchauffa le coeur, mais les soucis qui l'agitaient été encore présent. Et ce fut à ce moment que quelques larmes sortirent et s'écoulèrent le long de ses joues. Ses nerfs avaient lâchés et elle voyait floue avec ses yeux embués de larmes, pourtant ça ne l'empêcha pas de faire passer le bras de Grif autour de son cou. Elle voulait tellement qu'on l'étrangle pour qu'elle perde connaissance et ne souffre plus indéfiniment. Toutes ses merdes qui lui arrivaient, l'usait et elle n'en voyait toujours pas le bout ni même la fin. Il n'y avait personne pour l'aider, pas d'alcool non plus. Ces parents l'avaient abandonnés aussi. Jerry dépendait vraiment de son entourage pour ce qui était d'avoir le moral au beau fixe.
Et l'ochlophobe ? Ba quand elle se rapprochait trop de lui, il partait. Pas moyen d'avoir quelque chose de concret même si ce n'était que partie remise. Trop apeuré peut être.. En même temps, elle lui avait fait des choses très osées, motivées par son appétit sexuel. Elle pensait toujours à elle avant les autres, mal lui en prit. Jerry s'essuya ses yeux humides avec le revers de sa main et laissa ses yeux s'accoutumer à son environnement. Les petites tâches mouvantes qu'elle voyait, n'avaient pas l'air de s'en aller et elle n'avait pas remarqué que sa température avait bien augmentée depuis un petit moment. Une faiblesse ? Non, le glucose qui lui manquait à cause des plats "bien" garnis de la prison au commissariat.
La faim aussi torturait son ventre, mais le problème le plus important était qu'elle avait une baisse de régime. Plus d'énergie. Nada ! Mais elle ne voulait plus quitter les bras de Griffin auxquels elle se raccrochait. Il arriva ce qui devait arriver : son corps ne pouvant plus se supporter, s'effondra. Toutes ses forces s'étaient vraiment faites la malle et elle bouillonnait comme une chaudière. Sa respiration était toute aussi emballée et elle voyait des spectres de couleurs, de noir et de gris. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Lun 2 Jan - 16:11 | |
| Il ne voulait plus fuir. Désormais, il affronterait ses démons. Il en avait assez d'être perpétuellement seul et de décevoir son entourage en permanence ! Cela devait changer et cela changerait dès à présent. Il laissa Jerry s'approprier son bras et trouva même ce contact agréable. C'était comme si ce simple contact coulait de source, comme s'il n'y avait rien de plus naturel au monde que de tenir contre soi l'être que, bien qu'on ignore tout de lui, faisait déjà partie intégrante de son âme. Il se laissa même aller à poser sa tête contre celle de la jeune femme, humant son parfum qui fit bondir son cœur plus fort encore. Il ne voulait plus la lâcher, jamais. Que cet instant dure pour toujours, que le temps se fige et que tout reste aussi parfais...
Soudain, Jerry s’affala contre lui. Il crut d'abord à un nouveau débordement de sa part mais il n'en était rien. Il la prit tout contre lui et s'aperçut que sa respiration était trop rapide. Il se passait quelque chose. Il avait presque l'impression de se voir, lui, en train de faire une crise. *C'est donc à cela que les gens assistent lorsque je perd la boule ?* Sans trop réfléchir, il l'allongea sur le lit et se releva. Puis il se mit à tambouriner contre la paroi du fourgon qui menait directement à l’habitacle des conducteurs.
« EH ! Arrêtez-vous ! On a une urgence ! Arrêtez ce putain de fourgon ! »
Il ignorait si cela servirait mais il devait bien tenter quelque chose. De toute ses forces il désirait que les gardien stoppent le véhicule et viennent voir ce qui se passait. Il savait qu'ils étaient condamnés à mort mais ce n'était pas une raison pour précipiter le châtiment ! Donnant un dernier coup de poing qui résonna contre le mur froid, les dents serrées de rage, il abandonna cette veine entreprise pour retourner auprès de Jerry. Il s’assit auprès d'elle. Elle était bouillante, une vraie chaudière et elle commençait à transpirer. Ce n'était pas bon du tout ! Il se cala un peu mieux sur le matelas dur et replia ses genoux pour faire de ses cuisses un appuie à la jeune cleptomane en perdition afin qu'elle ne reste pas complètement allongée. Il avait déjà vu faire ça dans un film et, même s'il ne savait pas si c'était très utile, au moins, comme ça, il pouvait la maintenir et surveiller son état. Il se mit à l'enserrer de ses bras puis il posa sa main glacée sur la joue brûlante de Jerry. C'était tellement frustrant de ne rien pouvoir faire d'autre que d'attendre et d'espérer...
« Allez Jerry, reprends-toi, lui soufflait-il, mort de trouille. Me laisse pas... pas toi... Je sais que tu m'en veux de t'avoir fait ce coup là mais c'est pas une raison pour faire pareil. J'ai besoin de toi. »
Cette fois-ci, il ne parvint pas à retenir les quelques larmes qui se mirent à rouler sur ses joues blêmes. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était rester près d'elle, la soutenir et attendre que leurs bourreaux daignent enfin intervenir. Si au moins il avait su ce qu'elle avait ! |
| | | Jerry Blake
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Jeu 5 Jan - 15:17 | |
| Elle sentait tout contre elle, une présence plutôt bienfaisante. Jerry avait perdu connaissance un court instant, cependant elle ressentait le contact avec sa peau et elle savait que quelqu'un se trouvait juste à côté d'elle. Sa température corporelle n'avait pas chuté et elle continuait d'haleter. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait, mais la cleptomane n'était pas tombée dans les pommes depuis longtemps. Cette chaleur étouffante l'embarrassait énormément et les seuls moments de répit étaient lorsque l'ochlophobe près d'elle, lui apposait ses mains et lui transmettait une fraîcheur bien qu'éphémère. Elle dépendait désormais de son confrère, moins disposé à ce genre de problèmes liés à une baisse de sucre. Jerry ne percevait que l'intonation de la voix de Griffin et celui-ci paraissait très inquiet, pour elle en plus.
Faible et fragile, elle ne pouvait s'autoriser aucun mouvement, ni même de se soulever toute seule. Griffin avait eût le bon réflexe en l'allongeant et elle pouvait ainsi ménager ses forces. Pour combattre la fièvre, il lui fallait quelque chose de frais, de préférence sur le front ou dans le cou mais avant tout, elle voulait rassurer Grif'. À tâtons, elle cherchait ses bras qu'elle savait tout près d'elle et les caressa du revers de sa main tremblante. Bien qu'elle n'était toujours pas remise d'aplomb, elle ne risquait pas grand chose, mais il lui fallait ce que son corps réclamait pour remettre le turbo !
- Je-je.. vais bien.. Griffin.. je fais de l'hypoglycémie.. disait Jerry, dont la voix tendait à faire penser le contraire.
Si seulement les convoyeurs pouvaient leur apporter du sucre pour compenser la perte. En tout cas, elle ne les entendait toujours pas ralentir l'allure du fourgon. S'en fichaient-ils ? Sûrement pardi ! Tout ce qu'elle pouvait faire était de rester tranquille où elle était. Jerry n'était pas en bon état, mais la proximité avec l'ochlophobe lui redonnait courage.
Doucement, elle rouvrit ses paupières et constata que les tâches bizarroïde n'étaient pas parties ou qu'elles repartaient pour revenir. Bref, la cleptomane n'était toujours pas tirée d'affaire. Sa vue redevenait progressivement nette, signe de rétablissement ? Jerry ne se souvenait plus de la dernière crise d'hypoglycémie en date, pas assez en tout cas pour se méfier des apparences trompeuses de ce mal.
Se sentant moins faible, car elle pouvait serrer son poing; elle se leva d'un bond hors du matelas. Yeess ! L'effort ne se sentit pas au premier abord, mais elle se sentait patraque et oscillait de gauche à droite sans pouvoir enrayer son problème actuel qui persistait. Sentant la chute venir, elle se laissa choir sur le matelas. Elle ne pouvait pas se déplacer seule et marcher par elle-même. Désormais, elle ne pouvait plus que se déplacer de lit en lit et encore ce n'était pas gagné.
Son amour pour le risque avait soudainement disparut. Il fallait qu'elle attende. Patienter pour espérer se déplacer quelques mètres de plus. Elle soupira, avant de se tourner sur son flanc pour voir son seul espoir dans cette pièce vide.
- Je ne pourrai pas me déplacer avant.. un long moment..
Trop faible pour accomplir tout et rien, il ne lui restait qu'une option : la sieste ! Peu encline à résister, elle ferma ses yeux recherchant la sérénité. | |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Jeu 5 Jan - 17:59 | |
| - J’abandonne, c’est impossible de penser ou de dormir avec vous à côté… soupira l’inconnu toujours perché sur sa couchette à leur tourner le dos.
Il roula sur le matelas jusqu’à se retrouver sur l’autre flanc et dévoila du même coup son visage jovial quoique légèrement irrité à Jerry et Griffin. Sa main glissa dans son pantalon, l’air d’y chercher quelque chose sans aucune gêne après quoi il en sortit – non non, je vous vois venir petits cochons !- une barre chocolatée encore emballée dans son plastique. Il la jeta à l’hypoglycémique sans se soucier de sa réaction face à la provenance du cadeau avant de se laisser aller sur le dos, mains callées derrière la tête.
- Mange ça, j’avais caché des réserves mais oublie pas que tu m’en dois une ! D’ailleurs si vous pouviez arrêter de vous tripoter ou de chialer deux secondes ça me ferait un bien fou ! Les pornos c’est pas mon trucs, pas plus que les mélos.
Le magrébin marqua une pause après quoi il ajouta, amusé :
- Et désolé de vous « foutre les foies » et de ne pas vous « inspirer confiance ». C’est ma tronche d’arabe qui vous revient pas ? Vous les américains vous êtes tous pareils depuis le 11 septembre.
Mourad haussa les épaules pour montrer son indifférence, après quoi il s’amusa à faire tournoyer son stylo autour de ses doigts. Ce voyage était d’un ennui… mais c’était encore le moyen le plus rapide de rejoindre Freedoom dans l’espoir de retrouver Hildegarde. Cet exil massif avait foutu un bordel monstre dans les rangs des terroristes voyageurs si bien que la moitié d’entre-eux avaient perdu leurs pendentifs émetteurs dans l’opération, à commencer par la reine de glace. Il l’imaginait très bien errer à poil comme à son habitude en tenant des propos sans queue ni tête. Pour l’une des chefs du mouvement, ça le faisait pas, mais alors pas du tout.
Et qui avait-on chargé de jouer les baby sitters ? Bah bibi bien sûr ! Quel ennui…
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| | | Nikodim Vialkovitch
Maladie mentale : TOC de Kasparov
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Sam 14 Jan - 7:38 | |
| Dans le fourgon du petit couple, une porte invisible s'ouvrit, laissant sortir un homme faisant la quarantaine, et plutôt grand.
Nikodim Vialkovitch était plutôt surpris de ce réveil soudain. Il se rappelait de sa réunion pour gagner une part de marché de 30% pour son entreprise, qu'il avait mené avec brio, comme à son habitude en remportant une magnifique partie d'échecs.... Puis il allait rentrer avant de passer un appel à l'Oeil de verre, un de ses hommes qui devait voir s'il y avait pas un nouveau problème...
Il sourit quand il se rappela l'homme qui l'attendait à la sortie. Il s'attendait à tout, sauf à cela. Le frère du témoin dont il s'était occupé. Aaah, la famille McCarton, un plaisir à torturé, à faire souffrir.... Cependant, l'homme avait un sacré cran pour lui avoir tiré dessus. Apparemment, il ne l'avait pas blessé, puisque le quarantenaire se sentait en pleine forme. Il regarda sur son trois pièces...
Il y aperçu un trou, de la taille d'une balle. Impressionnant, le coup de la balle ne transperçant que le tissu... Un espèce de paintball? Cependant, l'homme ne perdrait rien pour attendre. Personne ne pouvait attaquer ou agresser Nikodim impunément....
Il commença à regarder autour de lui. Il était dans un lieu confiné, en mouvement. Suite à une perte d'équilibre dû au terrain, il en conclut à un fourgon. Ainsi, McCarton voulait le séquestrer? On verrait bien qui s'amuserait le plus à torturer l'autre.... Cependant, chose étrange, il n'était pas le seul dans le fourgon. Il y avait un homme, d'origine arabe, allongé sur un lit miteux, et plus loin une jeune fille et un jeune homme, qui semblaient pas de la plus grande fraicheur. Ils portaient tous des menottes, et semblaient sales.
Ainsi, McCarton était une sorte... d'esclavagiste? Il aurait dû s'en douter. Mais comment l'Oeil de verre n'avait pu voir ceci?
Il faudrait qu'il s'occupe de lui remettre les idées en place, à lui aussi... Après tout, il avait une mère à l'hôpital, le pauvre...
Il n'avait pas de menottes, lui. Il était mieux traité que les autres? Cela ne collait pas. Sauf s'il était condamné.
Il se tourna vers les autres individus. Des inconnus au bataillon. Pas des hommes d'affaires, ni des témoins, ni de la petite frappe. Lorsqu'il commença à parlé, les autres pouvaient distinguer son fort accent russe.
- Bon sang, mais pourquoi vous êtes-là? McCarton vous as aussi emmené la-dedans? Et d'ailleurs, où va-t-on?
Il se mit sur le sol, les jambes croisés, en attendant les réponses. S'ils étaient bien des "ennemis" de McCarton, alors... Ils pourraient se servir d'eux pour partir d'ici, pour qu'il puisse se venger de toute sa famille. Ils seraient des pions, qui devront être rapidement rendre muet. Aucun témoin, c'était sa règle d'or. Ou bien, il pourrait les embaucher.... Après tout, les ennemis de ses ennemis ne pouvaient être que ses amies, n'est-ce pas?
A cette pensée, il laissa apparaitre un sourire plutôt lugubre, qui disparut tandis qu'il réfléchissait à la stratégie à adopter... | |
| | | Jerry Blake
Maladie mentale : Cleptomane
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Sam 14 Jan - 20:54 | |
| Tout leur tintouin avait fait sortir le troisième passager de sa transe graphique. Forcément, on ne pouvait pas dire qu'ils étaient pire que des bambins, mais c'était quand même le cas pour l'arabe. Malgré son énervement, ce type eût la bonté d'âme d'offrir à Jerry une barre chocolatée clandestine, chose que.. la cleptomane ne pouvait pas oublier. Allah Wakbar ! C'était une maigre attention mais elle demeurait la meilleure qu'elle ait reçu à ce jour, en comptant celle de Griffin. Bref, ce type des plus odieux venait de passer au statut de dieu vivant dans la tête de Jerry, jusqu'à ce que.. il affirme qu'elle lui était redevable. Certes, elle l'était, mais cet homme le lui imposait ! On a toujours le choix, imbécile..
En plus, il savait pertinemment ce dont Griffin et Jerry pensaient de lui. D'ailleurs, elle aurait voulu lui dire que ces raisons étaient parfaitement véridiques et qu'ils avaient raison de se méfier, on est jamais trop prudent.. Seulement la barre chocolatée qu'elle avait dans la bouche faisait office d'anesthésiant, bien que provisoire. L'heure était à la trêve, au rétablissement et à la nourriture ! Du bon chocolat à la place du pain rassit qu'elle ne connaissait que trop depuis un certain temps.
Tandis qu'elle finissait tranquillement ce met délicieux, une voix masculine retentit dans le fourgon. Instinctivement, la cleptomane regarda dans la direction où se trouvait.. un nouveau passager ? Mais comment il a fait pour prendre le train en marche ? Les mystérieuses apparitions de voyageurs continuaient et Dieu soit loué, ce gus n'était pas venu en tenue légère ! L'arabe aurait craqué sinon.. À tous les coups, le russe va soudoyer le maghrébin avec de la vodka et se sera la Saint Barthélémy.. Blague à part, pourquoi il leur parlait-il d'un dénommé McCarton ?
- Je connais pas ce type et on a aucun lien de parenté..-Elle marqua une pause durant laquelle elle roula en boule l'emballage plastifié de son précédent repas- Je m'appelle Jerry et voici Griffin et actuellement vous êtes dans un fourgon en route pour une île prison appelée Freedoom. Curieux, n'est-ce pas ? C'est pourtant la stricte vérité.. Vous n'êtes plus dans votre monde d'origine, comme nous..
Pour sûr il y avait beaucoup de changement et principalement l'espèce de persécution dont ils étaient victimes en tant que voyageurs, cela dit ils ne tarderaient pas à renverser la balance. Elle osait y croire bien que ses convictions ne pesaient pas lourd. La cleptomane se gardait bien de révéler à ce voyageur qu'il se pourrait qu'il soit doté d'un pouvoir, dont elle ne savait toujours pas la provenance. À vrai dire ce type avait l'air tout sauf rassurant..
En parlant de pouvoir, elle regardait avec envie le stylo entre les mains du terroriste, c'était limite si elle bavait.. Point de vol depuis un bon bout de temps et elle ne se sentait toujours pas d'attaque pour se relever. Cependant le stylo se volatilisa sans raison apparente. Cette scène.. oui.. elle l'avait déjà vu quelque part. Dans la pharmacie ! Ni une, ni deux elle plongea discrètement sa main dans la poche de sa veste et y découvrit ce qu'elle cherchait. C'est pas vrai ! ça se peut vraiment !
Un sourire en coin apparaissait progressivement sur son visage. Les policiers n'avaient pas raconté que de la merde : ils avaient réellement des dons, tous les voyageurs ! Mais quels étaient ceux de son entourage masculin.. Mystère et boule de gomme !
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| | | Nikodim Vialkovitch
Maladie mentale : TOC de Kasparov
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Sam 14 Jan - 21:35 | |
| Nikodim écouta patiemment la jeune fille. Très bien, elle les avait présentés… Mais qu’est-ce que c’était que cette histoire de Freedoom ? De « Monde d’origine » ? Et surtout, aller en prison, lui ? Cela ne pouvait être qu’une sinistre farce pour Nikodim. Lui, se faire enfermer ? Jamais personne n’avait pu avoir une preuve contre lui… Il se releva, partant dans un rire effrayant.
- Moi, partir en prison ?!? Haha ! Quel humour, McCarton ! Tu as engagé de très bons acteurs, dis-moi ! Tu as même trouvé un terroriste afghan, pas capable de sortir un mot ! Très doué ! Mais les russes n’abandonnent jamais, sale américain ! Tu ne m’auras pas avec cette ruse minable !
Puis, il se mit à réfléchir. Qui avait pu le dénoncer, dans ce cas ? Il n’y avait pas grand monde qui pouvait en dire beaucoup sur lui. Il y avait Œil de Verre, bien sûr, et Grosse Dent, son garde du corps. Puis il y avait son conseiller, Salman. Mais chacun de ces hommes lui en voulait énormément, de les faire souffrir… McCarton avait dû les engager, c’était sûr ! L’argent après tout permettait beaucoup de choses… Notamment forger de bonnes alliances, n’est-ce pas ?
Nikodim ne supportait pas perdre. Et là, il avait l’impression qu’il échouait. Il n’avait même pas pu voir la stratégie de son adversaire, ce qui était inacceptable. Il parla de nouveau de sa voix forte, mais si la colère se faisait sentir, elle semblait aussi moins assurée.
- Enfoiré ! Comment as-tu osé te servir de mes hommes contre moi, Nikodim Vialkovitch ! Je vais te faire regretter de m’avoir affronté, tu m’entends ?!? Je vais torturer toute ta famille, et ils envieront l’enfer !
Il se remit sur le sol. Cela allait salir ses vêtements, mais qu’importe. Quand il voyait les autres passages, qui étaient en petites tenues, il se trouvait plutôt bien loger… Ils n’avaient pas l’air d’être des sbires de McCarton. Et, maintenant qu’il y pensait, celui-ci aurait dû être plus bavard… Même la police était plus bavarde que cela. Il se tourna vers la dénommée Jerry, qui tenait un stylo. Il aurait juré qu’elle n’avait rien dans les mains l’instant d’avant….
- Bon, admettons que vous ayez raison. Comment ai-je fait pour atterrir ici ? Pourquoi vous emmènes-t-on en prison ? Et bon sang, qu’est-ce que c’est que ce Freedoom ?
Il ne supportait pas vraiment rester dans l’inconnu total. Si ce qu’elle disait était vrai, alors il devait en savoir le plus le plus vite possible. Pour le moment, il n’avait montré que sa faiblesse de pion dans la situation actuelle. Il devait montrer qui était le roi dans la partie. Il devait montrer qu’il ne pouvait être manipulé. Il pensa à un autre problème, plus gênant. Il avait envie de jouer aux échecs. Mais ici, sans son jeu… Et il doutait que les jeunes au sein du fourgon avaient un jeu d’échec quelconque. Il commença à stresser. Il devait tout de même demander, et espérer. Il parla d’une voix qui se voulait calme, mielleuse.
- Par hasard, vous n’auriez pas envie de jouer aux échecs ? Je voudrais me divertir, pendant le trajet…
Il y avait bien d’autres façons de se divertir… Mais dans ce cas, il lui faudrait se servir des personnes au sein du fourgon… Et s’il voulait leur soutien, ce n’était sans doute pas la meilleure idée. La patience est un maître mot du jeu de stratégie. La Patience, et la Réflexion.
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| | | Jerry Blake
Maladie mentale : Cleptomane
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 15 Jan - 12:35 | |
| Jerry plissait les yeux. Ce Nikodim avait le sacré toupet de les prendre pour des comédiens, mais le plus drôle était la remarque sur le troisième passager. Comme ça on est fixé.. C'est sûr que même si elle lui racontait précisément où il se trouvait, il ne les croirait pas tout de suite sur parole. Mais comme elle le disait si bien : on s'en branle ! Courroucé, ce type devrait se calmer d'un moment à l'autre, voyant que le dénommé McCarton ne se manifesterait jamais. La cleptomane soupira tout en s'amusant avec son larcin tombé du ciel en attendant que la tempête se calme. Après tout, l'espace avait été aménagé pour quatre personnes et Nikodim allait combler la place attribuée au défunt Aiden. Autant cohabiter jusqu'à qu'ils arrivent à destination.
Comme elle pouvait s'y attendre le russe ou bolchevik lui demandait plus d'informations. Logique ! Jerry se tourna vers lui pour répondre à ses questions couplées avec une autre à laquelle elle ne s'attendait pas du tout.
- Vous ne savez pas comment vous êtes arrivé jusqu'ici ? Réfléchissez ! Qu'avez vous fait avant de nous rejoindre?
La cleptomane n'avait aucune envie de raconter sa mésaventure, ainsi que celle de Griffin et après tout, c'était bien son droit ! Ils n'étaient pas copains comme cochons.
- Si nous sommes aujourd'hui dans ce fourgon et condamnés à mort une fois arrivés sur place, c'est à cause des habitants de ce monde.. ils nous détestent ! Pour eux, les voyageurs que nous sommes, sont des dangers potentiels... J'espères un jour leur faire payer tout ce qu'ils m'ont fait..
Elle avait laisser éclaté ce qu'elle avait sur le coeur. Sa colère, sa haine, son espoir. Jerry espérait trouver le moyen de parvenir à ses fins sans mourir. Elle surveillait du coin de l'oeil, tour à tour, chacun de ses collègues. La mutinerie n'était pas pour demain, mais elle serait étonnée que personne ici n'éprouve le besoin de se venger des ellipsiens. Après toute seule, il lui était difficile de faire un plan de grande envergure. Il lui fallait un groupuscule motivé par le même combat. Les sectes n'étaient jamais sont truc, mais en attendant de quitter cet endroit autant le rendre à l'image de ses habitants.. c'est à dire hideux ! Ils ne s'en sortiront pas indemnes, je vous le promets. Par les temps qui couraient, il fallait jouer fin. Nikodim déjà bien énervé par un abonné absent pouvait très bien rejoindre le même clan. Elle esquissa un sourire mesquin.
- Désolé, il n'y a pas d'échiquier par ici. Ils nous ont même pas laissé un jeu de cartes pour passer le temps. Méchant, n'est-ce pas ? Essayez de faire comme notre ami coloré, faites des hommes-bâton sur la paroi.. c'est très fun.
Elle prit le stylo bic de Griffin et le jeta au russe en espérant qu'il ait des réflexes, sinon c'était con pour lui. La situation actuelle était frustrante. Il y avait des joueurs, mais pas le matos. Grande déception.. Jerry dans un instant pareil, avait même envie de jouer aux échecs, même si elle était nulle. Le meilleur des jeux auquel elle voulait se livrer, était le vol. Seulement, le nouvel arrivant avait les poches vides et des raisonnements plein la tête. Elle jubilait intérieurement d'avoir réussit à avoir dérober qu'un minable stylo, c'était peu mais il représentait beaucoup pour elle. Quand serait terminé le voyage ? Il lui tardait de partir.
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| | | Nikodim Vialkovitch
Maladie mentale : TOC de Kasparov
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| Sujet: Re: Transfert à Freedoom, l'île prison. Dim 15 Jan - 19:07 | |
| Nikodim écouta tout ce qu’elle avait à dire, avant de répondre à quoi que ce soit. La jeune fille ne se mouillait pas vraiment… Elle donnait des faits sans grandes précisions. Cependant, le terme de voyageurs souleva une question en lui… Pourquoi des gens auraient peur d’immigrés ? Le terrorisme ?
Il devait oublier San Francisco, mais les termes utilisés étaient pourtant ceux de son monde à lui. Quoi qu’il en soit, en étant rentré dans ce fourgon, il était maintenant condamné à mort… Magnifique. Mais au moins, il pourrait peut-être se débrouiller pour sortir d’ici. En tout cas, il pouvait oublier les contacts. Il n’avait même plus son téléphone, pour une raison inconnu.
Puis il se rappela d’un détail. Ce qu’il avait fait avant d’apparaître ici ? Eh bien, il s’était fait tiré dessus. Magnifique, n’est-ce pas ? Mais pourquoi ne souffrait-il pas ?
- Je suis mort ? McCarton m’aurait tué ?
Il avait dit cela avec étonnement. Pas de paradis, Pas d’enfer… même si cet endroit pouvait y ressembler, c’était plutôt douillet. Il n’avait pas à s’en plaindre.
Il attrapa le stylo en vol, alors qu’elle déclarait qu’il n’y avait aucun jeu d’échec. Ce ne serait pas la même chose… Et cela le stressait quelque peu. Cependant, il en aurait peut-être l’occasion plus tard… Il s’installa près de la jeune fille. Mignonne, pour son âge. Il ne faisait habituellement pas dans la jeunette… Mais la situation actuelle était amusante, d’une certaine façon. Mais il devait se rappeler que s’il désirait s’en servir, il devait acquérir sa confiance.
- Je ne sais pas si vous avez fait quelque chose de mal, mais nous allons nous en sortir ! Parole de Vialkovitch !
Il pensait aussi à une seconde solution : parler au type qui conduisait, et voir s’il pouvait partir seul. Après tout, qu’avait-il fait ? Il était apparu par hasard. Cependant, il doutait que cela fonctionne… Non, il lui faudrait ruser pour sortir de ce merdier. Il commença à dessiner un échiquier, à même le mur, puis il écrivit les informations qu’il avait récoltées. Les deux l’aideraient à réfléchir. Il parla d'une voix plus mystérieuse qu'autre chose...
- Je n’ai jamais été bon en dessin. Mais si je veux obtenir quelque chose…
Il commença à relier chacune des informations, tout en écrivant des lettres de pièces sur son échiquier factice.
- Je l’obtiens. Vous savez combien ils sont ? A peu près où nous en sommes, au niveau du chemin ? Il faudrait trouver un plan avant qu’il nous condamne, non ?
Il regarda les deux autres hommes. Pas très bavard, ces types. Il ne voyait pas l’un, qui était dos à lui, mais l’autre avait l’air gêné… Voir effrayé. Mauvais plan. Il partit dans un rire presque sincère.
- Excusez-moi si je vous ai effrayé ! Mais vous comprendrez que vu la situation dans laquelle je suis arrivé ici…
Il faisait comme si tout allait bien. Mais il ne comprenait pas encore grand-chose. Si ça se trouve, ces individus se jouaient vraiment de lui. Mais plus il en apprenait, plus il en doutait. Dès qu’il verrait les ravisseurs, il aurait la certitude de qui dirait la vérité… et qui mentait.
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