Hypnose : l'Exil
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 [job] Attention aux pépins

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Sydney Miles

Sydney Miles


Maladie mentale : Paranoïaque

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeSam 4 Aoû - 20:00

Ulcide refit son apparition juste avant que le pirate n’embraye sur la suite de son histoire ; avec un timing aussi parfait que ce dernier ne put s’empêcher de se demander combien de temps l’esclave avait bien pu attendre en épiant de derrière la porte.
Savoir Liam aux commandes de cet homme ne le rassurait pas du tout, au contraire : il avait vraiment l’impression d’être fliqué, comme si le tueur sortirait de l’esclave comme un diable de sa boîte pour assassiner le paranoïaque à la moindre boulette.

Toujours est-il que l’arrivée du gros tas de muscle n’inspirait rien de bon au capitaine parano’. Sujet à discorde, les nouvelles qu’il rapportait allaient éveiller les soupçons. C’était peut-être ce que Liam avait trouvé de mieux à faire, mais ça ne changeait rien à la donne : ça ne faisait que rajouter de l’huile sur le feu. Quelle fine équipe, vraiment !

Le pirate attendit donc sans trop rien dire, espérant – à tort, il le savait – que les héséprydes n’allaient pas rebondir là-dessus. Et comme par hasard, ça ne manqua pas. De la part de la paranoïaque, c’était tout bonnement évident : ce n’était pas de la gentillesse.
Sydney fit turbiner son cerveau pour trouver une solution pour éviter le désastre. En gros, c’était comme demander à quelqu’un qui n’y avait jamais touché de résoudre le Rubik’s Cube en moins de 12 secondes sous peine de se faire décapiter…

Chance ou coup de génie, le corsaire réussit à résoudre mentalement le Rubik’s Cube et bondit de table pour aller chercher la domestique, lâchant au passage un eh merde à peine audible. Une simple lecture de coups suffisait à comprendre qu’il faudrait rattraper ça avec virtuose car il venait d’élever la suspicion envers lui à un point critique.
Merci, Liam. Merci, vraiment ! PIRATE !!

Il sortit de la salle un moment, le temps d’attraper la demoiselle par le bras et de la ramener bien en vue et se réinstaller à table en priant qu’on lui laisse le temps de s’expliquer avant de le mettre à mort.
- Bon.. Je suppose que ça – ne bouge pas, toi, là-bas ! –.. euh.. ah oui, que ça me rend suspect au plus haut point, mais croyez-moi : c’est un moindre mal.

Les regards des héséprydes étaient braqués sur lui, traquant la moindre faille dans son coportement ou dans ce qu’il allait dire. Pourquoi fallait-il que ce genre de problème lui arrive à lui !?
- Non, franchement… Je vous remercie de l’attention que vous nous portez, mais je connais Yoru depuis assez longtemps pour vous affirmer que ÇA aurait été catastrophique.
Mea culpa, je pensais que nous pourrions nous en tirer sans devoir l’avouer, mais voilà : notre ami asiatique est… hypocondriaque. Il.. il voit des microbes partout, a la perpétuelle impression d’être malade au point de se rendre véritablement souffrant. C’est assez triste et difficile à supporter, mais on essaye de l’aider du mieux qu’on peut.


Osant croiser le regard de Sia, le paranoïaque croisa ses mains pour éviter de trembler sous l’effet de la peur et de la tension que cette situation provoquait en lui.
Il n’aurait pas de deuxième chance, mais ce qui était assez paradoxal dans ce genre de piège, c’était que l’honnêteté était encore ce qui marchait le mieux.

- Mais ça n’explique pas pourquoi j’ai empêché votre domestique de faire son travail… C’est très embarrassant, croyez-moi.
Pour faire simple, disons simplement que Yoru a ses médicaments. J’insiste bien : SES médicaments. Il n’accepte qu’une certaine marque en particulier que SON médecin lui prescrit. Hélas! ces médicaments ne se trouvent que dans le monde réel, nous avons pourtant écumé les pharmacies Dreamlandiennes en vain : il refuse de prendre quoi que ce soit ne venant pas du monde réel. C’est d’avantage psychologique qu’autre chose, en fait.

Je ne doute pas de l’efficacité de votre pharmacie personnelle, mais non seulement il refuserait de se soigner – risquant comme il le dit si bien de « tomber encore plus malade » - mais en plus il est d’humeur massacrante, quand il est dans cet état ; nous avons presque eu de la chance qu’il n’ait pas fait d’accès de colère jusque-là. Il a horreur qu’on le voit ainsi.


A mesure que le capitaine au bandana agençait son histoire, il vérifiait que chaque opportunité qu’avaient les héséprydes d’aller tout de même vérifier ses dires était réfutée par un caprice ou un autre de la part de l’asiatique.
C’était presque comme une partie d’échec, mais en un peu plus compliqué. Il était le seul fou face à quatre reines, concrètement ça allait se jouer serré.

- Les seules personnes qu’il tolère dans ces moments-là sont Liam et moi-même, ce qui explique l’absence de mes deux compagnons. J’aurais voulu vous éviter ce genre de cinéma, mais c’est mieux pour tout le monde que ces derniers restent seuls pour l’instant. Vous savez, nous sommes des voyageurs, et chaque voyageur a des pouvoirs en lien avec son caractère… et sa maladie, quand il en a une. Imaginez l’hypocondrie de Yoru matérialisée par un pouvoir hors du commun ; c’est pas joli à voir tous les jours et en plus, c’est dangereux. Heureusement, ça ne se produit que lorsqu’une personne autre que Liam et moi le surprend dans sa crise. Il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre…

A voir les visage de certains esclaves réprimer difficilement le dégoût, le discours de Sydney faisait marcher les esprits à l’imagination fertile. C’était l’effet voulu.
Mais il ne fallait pas pour autant laisser le temps aux quatre rapaces le temps de cogiter pour trouver la parade ultime. Elles avaient invité les voyageurs à leur table pour qu’ils leur racontent leurs aventures ? Eh bien on leur raconterait des aventures.
Le cœur de Sydney battait encore la chamade alors qu’il réfléchissait brièvement sur la manière dont il pouvait reprendre son récit de manière pas trop brutale. Il espérait également que Liam ne tarderait pas trop… et s’il lui était arrivé quelque chose ? Et surtout : comment savoir quand il aurait fini de récolter les fruits ?
Sydney remua les pieds pour s’assurer que ses bottes de sept lieues n’avaient pas pris le large sans lui ; il ne voulait vraiment pas s’éterniser ici quand l’alerte serait donnée.

- Enfin… excusez-moi, je vous parle de ça au beau milieu du repas… Ce n’est pas très poli de ma part. Je ne sais pas pour Yoru, mais je pense que Liam sera bientôt de retour parmi nous, ne vous en faites pas. En l’attendant, pourquoi ne pas terminer le récit que je vous faisais un peu plus tôt ? Hm.. voyons, où en étais-je..? Ah oui : la bibliothèque. C’est là que ça devient intéressant.
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Liam Baldwin

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Maladie mentale : Hypersexualité

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeDim 12 Aoû - 18:11

A la lueur du couchant les pommes s’entassaient peu à peu dans le sac à dos de Liam. Elles avaient été prises si anarchiquement qu’à moins de connaitre la position exacte de chaque pomme il aurait été impossible de voir qu’un importun s’était lancé dans une cueillette non autorisée et il fallait espérer que ça suffise. Même s’ils avaient les moyens de quitter les lieux fissa, le tueur préférait partir correctement, et par la grande porte. On n’était jamais à l’abri d’une seconde visite dans le coin et rester en bons termes avec les folles psychotiques propriétaires de la demeure était un atout non négligeable pour l’avenir.

Lorsqu’Ulcide acheva son tour en bon petit soldat en laissant derrière lui une ribambelle de torches formant un serpent lumineux dans le verger, Liam et Yoru avaient engrangé un capital de 24 pommes. Un beau petit pactole, mais ils n’avaient rempli pour l’heure que la partie la plus simple du travail et c’était les minutes qui suivraient que le taulard appréhendait grandement. Il garda pourtant son sang-froid et attendit sagement que son hôte eut rejoint la demeure pour pointer son nez dehors. L’un des couloirs à l’étage, non loin de leur chambre, fut l’endroit rêvé pour leur « évasion ». Personne dans les environs pour les voir ou pour les entendre, leur permettant une scission en bonne et due forme.

Bien sûr c’est là que les ennuis commençaient. Ou recommençaient ? Bref, Ulcide n’avait pas l’air ravi de voir deux passagers clandestins s’extirper de sa colonne vertébrale. L’homme massif ouvrait la bouche pour alerter quiconque se trouverait dans le coin mais Liam le prit de court en brandissant le stylleffaceur devant les yeux de sa cible. La dernière charge suffit à brouiller le regard du responsable des éclairages extérieur en laissant le champ libre au violeur de lui bourrer la cervelle avec de nouveaux mensonges.

- Tout s’est passé comme d’habitude, tu n’as vu personne de suspect mais tu es pris d’une violente envie d’uriner qui te force à déguerpir fissa, ok ? Allez, décarre.

Ulcide acquiesça, le regard vide, avant de tourner les talons. Le duo en profita pour regagner la chambre, se réfugier dans la salle de bain et refermer la porte à double tour derrière eux après avoir pris soin d’emporter toutes leurs possessions avec eux. Bon… hors de question de laisser les pommes dans la chambre et de rejoindre le salon. En cas de pépin ils perdraient tout ce pour quoi ils avaient durement travaillé. Mais comment emmener leurs affaires sans que ça semble suspect ? Pour ça Liam avait déjà sa petite idée, aussi tordue de son possesseur.

Sans se soucier des grommellement offusqué du bridé il entreprit de sortir tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à des soins dans leurs affaires communes pour les glisser dans le sac infini après avoir pris soin d’envelopper les pommes dans son costard, si jamais l’une de leurs hôtes avait la fâcheuse idée de vouloir mettre la main dedans. Deux fioles de panacée, une potion de soin majeure, un vaporisateur en plastique qu’il remplit d’eau au préalable, un tube de cachets d’aspirine, un spray anti-moustiques, une gélule bonleurre, un savon et du dentifrice, le tout dans un chaos savamment organisé. Devant le résultat il hocha la tête avec satisfaction avant de fourrer le sac dans les bras de Yoru et de lui souffler à voix basse :

- Écoute moi bien, t’as intérêt à être crédible sur ce coup-là. Je veux que tu aies l’air offusqué, horrifié, traumatisé… tout ce que tu veux tant que t’as l’air très mal. Tu peux hurler à corps et à cri que tu veux retourner dans la chambre si ça te chante ou n’importe quoi du genre, l’important c’est de rendre notre histoire crédible ok ? Evite d’argumenter, t’es sensé paniquer donc la logique on s’en branle complètement… Et si tu fais tout foirer je te ramonerai si fort que t’en saigneras pendant 3 semaines.

Yoru avait pâli significativement à la dernière remarque mais acquiesça tout de même à la grande satisfaction de Liam. Comme quoi ce petit n’était peut-être pas aussi con qu’il en avait l’air…

Une fois sure que tout était au point il déverrouilla la porte et sortit en trombe, tirant le bridé sans ménagement derrière lui au point que les menottes partage lui cisaillent le poignet. Bientôt les cris de l’hypocondriaque furent audibles dans toute la bâtisse tout comme les réponses acerbes de l’hypersexuel. Le moins qu’on puisse dire avant même d’entendre leurs paroles était qu’un différend était palpable.

- Laisse-moi ! Laisse-moi ça va empirer ! Je veux retourner dans la chamb…

- Oh… la ferme ! l’interrompit Liam sans ménagement, J’en ai assez de tes caprices ! J’ai passé assez de temps avec toi dans cette fichue chambre pour comprendre que tu n’es pas vraiment malade ! C’est dans ta tête ok ? Dans-ta-tête !

- Tu comprends rien ! J’ai de la fièvre ! J’ai la nausée ! En… enlève moi ces menottes !

- Hors de question. Les héséprydes nous ont déjà attendues assez longtemps. Prends sur toi bon sang !
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Le Marchand de sable

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeVen 12 Oct - 15:39

HRP : bon bon bon, oui ça s'est fait attendre, mais je reprends du service !


Parmi les Héséprydes, c’était le silence qui dominait après l’explication de Sydney. L’interrogation envahissait les prunelles de Sia et Melinda, là où les sourcils de leur porte parole se fronçaient légèrement. Que croire ? Effectivement, leurs invités les avaient prévenues être des voyageurs, ce qui incluait forcément quelques dérangements psychologiques ; mais il fallait admettre qu’au-delà d’un certain point, la paranoïa de Temara devenait contagieuse. Cette dernière, bien qu’impassible, fulminait de rage. Ses yeux mordorés étaient devenus deux armes aux balles perforantes qui donneraient à n’importe quel mortel l’impression d’être totalement nu devant son intensité. D’ailleurs, leur acuité sans égale décela les tressautements de la chemise de Sydney au rythme emballé de son cœur et les mouvements angoissés de ses pieds. Malgré sa beauté incontestable, on ne pouvait que trouver effrayant le sourire qui s’étira sur son visage lorsqu’elle lança :

- Pourquoi avoir si peur ? Nous n’avons encore jamais mangé personne d’innocent, ni les malades.

C’est le moment que choisirent Liam et Yoru pour sortir de leur suite, en pleine scène tout à fait réaliste. Silence de nouveau, jusqu’à ce qu’ils reparaissent dans la luxueuse salle à manger. Samara s’apprêtait à parler, mais sa sœur paranoïaque la devança en croisant les bras, une cruelle lueur inquisitrice au fond de ses orbes de rapace :

- Bien, maintenant que tout le mon est réuni, je pense que c’est le moment où on les fouille pour s’assurer qu’ils n’ont rien pris !
- Temara ! s’offusqua la porte parole des Héséprydes, perdant pour la première fois le calme caractéristique de ses jolis traits.
- Bien, c’est ce que je pensais, claqua la concernée en contournant la table, dans ce cas je monte à la volière.

Sa chevelure dorée ondoyait avec grâce dans son sillage, précédant le silence lourd laissé par son absence. Levant les yeux au ciel comme si tout cela l’amenait au comble de l’ennui, Sia but discrètement une gorgé de son vin, chacun de ses gestes comme une chorégraphie diaphane. Après avoir posé le bout des doigts d’une main sur son front, paupières closes, Samara se reprit et offrit un sourire aux invités.

- Veuillez encore une fois pardonner le comportement de ma sœur, s’excusa-t-elle, je vous assure que c’est une personne grandiose mais elle accorde beaucoup plus de son énergie à faire la mauvaise.

Se tournant alors vers Yoru, elle s’approcha avec lenteur de sa démarche de déesse, son déhanchement si sensuel qu’il pouvait paraître exagéré. Elle réalisa alors qu’il était menotté au taulard, ce qui lui tira un haussement de sourcil autant suspicieux qu’amusé.

- Oh mais dites-moi, vous avez menotté votre ami pour qu’il revienne nous voir ? lança-t-elle à l’intention de Liam, c’est un geste admirable à notre égard, mais loin de nous l’intention de vous donner l’impression d’être prisonniers – ou d’être acculés à certaines obligations. Si monsieur Yoru préfère rester enfermé dans sa chambre, laissez-le donc y retourner. Toutefois…

Son regard sembla se faire plus intense encore, comme si elle pénétrait au cœur des pensées de l’hypocondriaque. Peut-être le faisait-elle d’ailleurs ? Ses yeux étaient si oppressants, si grands, qu’ils donnaient l’impression de pouvoir l’envelopper tout entier – Liam et Sydney avec lui.

- Nous serions peinées de ne pas profiter de votre compagnie. Votre ami ici présent nous a raconté pour votre pathologie. C’est fâcheux, j’en conçois, mais vous savez moi et mes sœurs avons réellement une collection des médicaments les plus efficaces que vous pourriez trouver dans la région. Je pense que jusqu’à présent, nous vous avons assez prouvé notre bienveillance à votre égard pour craindre que nous soyons mal attentionnées, n’est-ce pas ? Laissez-vous convaincre par vos camarades se besoin mais s’il vous plait, acceptez que nous fassions en sorte que vous partiez d’ici en pleine forme.

Elle jeta alors une œillade complice à l’hypersexuel avant de lui glisser à mi-voix :

- Ne soyez pas trop dur avec lui. Il doit sûrement avoir ses raisons, ne le brusquez pas.

Ses expressions étaient de nouveaux illisibles, indéchiffrables. De leur coté, Mélinda et Sia attendaient patiemment, spectatrices aux yeux perçants auxquelles rien ne pourrait échapper.
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Sydney Miles

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Oct - 10:58

Quelques gouttes de sueur perlaient sur la tempe du pirate ; aucun bandana au monde ne pouvait contenir tout ce stress. Il faisait de son mieux pour paraitre naturel, penser à tout sauf à son mensonge tout en croisant les doigts pour que les héséprydes gobent son histoire à deux galions et demi. Le pirate s’y était attendu, pourtant : il savait que tous les regards seraient tournés vers lui après ça, mais c’était toujours différent de la théorie à la pratique. En l’occurrence, il avait l’impression d’être transpercé par les regards accusateurs et suspicieux de la dizaine d’yeux présents dans la somptueuse salle à manger… à moins que ce ne soient les serres de ces rapaces à figure humaine se refermant sur sa gorge ? Oui, tout le monde raffole de ce genre de situation, assurément.

La voix de Sydney n’était pas aussi assurée qu’il l’aurait espéré. Il le sentait : il allait bredouiller, bafouiller, s’embrouiller… Vous savez, ce genre de sentiment que la prochaine action de votre part.. eh bien vous ne la sentez tout simplement pas. C’était le cas, mais avec un facteur stress multipliant aisément le tout par 6.
Le corsaire jetait de temps en temps quelques regards évasifs en direction de la porte, espérant se rassurer en voyant surgir la silhouette assurée d’un Liam fier de son odieux larcin, mais à chaque fois ses attentes furent déçues.

Sa tentative pour recadrer l’attention des quatre femmes autour de son récit avait sombré, coulé à pic, même. Quelques spasmes parachevaient le tableau en le hissant droit sur le podium de la suspicion, également nommé ‘Guillotine’, pour les intimes.
- Euh… *« Euh » quoi, idiot ? ‘Euh’ rien, tu n’as rien à dire… Je fais quoi, maintenant ? Je cours ? Je reste ? Diantre, j’en sais rien !*
Après un long silence durant lequel le pirate se maudit intérieurement, Syd’ se racla la gorge et entreprit de décontracter ses muscles. Plus facile à dire qu’à faire. La question de savoir « pourquoi JE me retrouve toujours dans ce genre d’histoire » ne se posait même plus, à l’heure actuelle. De toute façon, connaissant les plans de Liam concernant le chinois, il y avait fort à parier qu’un second appât serait le dernier de ses soucis. On ne pouvait faire confiance à personne en ce monde. Personne. Jamais. En aucun cas.

- Tiens, je… Je crois que j’entends du bruit. Ça doit être eux lança le capitaine au bandana, plus pour se rassurer qu’autre chose. Les bruits s’intensifièrent et les éclats de voix qui s’approchaient confortaient le pirate dans le fait qu’il n’était pas victime d’hallucinations auditives : le duo de choc était de retour. A la bonne heure, moussaillon ! Enfin il pourrait reléguer ce sac d’emmerdes qu’on lui avait imposé ; il laisserait le tueur s’expliquer car à présent, ce n’était plus son problème à lui. Et vive l’Amérique. Si ces deux idiots, brute de décoffrage et gringalet inconscient, pouvaient faire office d’hommes de paille assez longtemps pour que la pression retombe (ou du moins que les soupçons portés sur le paranoïaque se voient transférés), ce ne serait pas de refus, foi de pirate !

- Vous voyez : je vous avais dit qu’il reviendrait. Tout semble réglé, alors pas besoin de stresser, lança Sydney à l’adresse des vautours tandis que Liam entrait avec fracas, Yoru attaché à son poignet à l’aide d’une paire de menottes fantaisistes. Le roux ne voulait même pas se poser la question de savoir s’ils avaient rempli leur part du marché en récoltant les pommes. Ce détachement volontaire lui permettait à la fois de n’être qu’à moitié complice de ce crime s’il venait à être dévoilé, et d’autre part… si les héséprydes pouvaient lire dans ses pensées, autant essayer de faire ce en quoi 99,9% des Hommes excellent : ne penser à rien.

Pourtant, le parano’ gardait en mémoire la menace qui lui avait été adressée au même instant. On prévoyait sérieusement de le manger ? Lui ? Il ne dit rien… mais n’en pensa pas moins. Ces monstres avaient intérêt à ne pas leur poser de problèmes par la suite, parce que ces âneries de gamins commençaient franchement à l’énerver. Excès d’adrénaline, sans doute… Ou bien cette sensation qu’un problème est réglé mais qu’un autre persiste ; relâchement lui permettant de reprendre son souffle entre deux noyades. Revivre pour avoir la joie sans pareille de mourir à nouveau : quel bonheur, franchement. Oh oui, c’était certain, on s’amusait comme des petits fous, ici ! De quoi vous convaincre de rester au chômage pendant quelques années au moins.

Ravi de constater que ses prédictions étaient toujours exactes, Sydney eut l’impression qu’on lui enfonçait un pic glacé dans le ventre quand Temara souleva l’idée d’une fouille. Contenance infinie ou pas, si cette horrible sorcière voulait trouver quelque chose, elle trouverait ce quelque chose !
Encore une chance que la disparité fasse partie de ces choses absolument fantastiques que Dieu avait bien voulu créer pour figurer dans ce monde : Sia tenta d’inculquer les bonnes manières à sa sœur à l’aide d’un discours d’un seul mot. Remarquablement inefficace, mais de la part d’un voleur, une telle critique devient rapidement non recevable ; Sydney ne broncha donc pas, se contentant de regarder cette paranoïaque de Temara s’éloigner à grands pas. *Une de moins !*, pensa-t-il.

- « Une personne grandiose », oui. répéta-t-il d’un ton condescendant. Tant qu’à jouer le rôle de l’innocent, autant profiter des avantages que ce masque apporte, non ? Il avait le droit légitime de s’offusquer lui aussi des manières de cette femme aussi froide qu’un glaçon – pire : qu’une Dakota.
N’est pas pirate qui veut..

Il regarda la réaction de Liam face au discours de Sia sur la situation globale. Comment le prendrait-il ? Non pas que cela soucie Syd’ : « les absents ont toujours tort », mais il était simplement curieux de voir comment le taulard se débrouillerait, à présent. Hélas, étant lié par un contrat de ‘confiance’, Sydney se sentait obligé de le guider un peu sur le chemin de la bonne réponse.
- Oui, je… me suis permis de leur faire part de la maladie de Yoru.. ces charmantes demoiselles voulaient envoyer une servante dans la chambre pour vous apporter des médoc’. Alors.. ben.. tu connais Yoru autant que moi ; je l’ai retenue d’y aller. Ce qui explique l’humeur de la « personne grandiose »… Tu vois le tableau ?

Encore une fois, je suis désolé de mon manque de tact, mais je n’ai vu aucune autre solution. Entre deux mots, on choisit le moindre, hm ?
Je reprendrais bien un peu de poulet, moi.
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Liam Baldwin

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 18:36

Comme à chaque fois leurs mises en scène semblaient marcher sur tout le monde sauf sur cette peste de Tamara. L’entendre évoquer la volière n’était pas pour rassurer Liam. Jusqu’où voyait-elle de ses yeux perçants ? Connaissait-elle la position de chaque pomme ? Malgré tous ses efforts, pourrait-elle voir leur méfait de là-haut ? Il voulut ouvrir la bouche pour la retenir mais le temps de choisir ses mots, la porte s’était déjà refermée sur elle et l’attention accrue des trois autres l’empêchait de la poursuivre.

Bon sang qu’il détestait ces femmes autant qu’il les désirait !

- Vous savez elle pouvait nous fouiller, ça me gêne de la voir se vexer alors qu’il n’y a aucun problème. Ce serait même un plaisir de sentir le contact de ses mains magnifiques sur mon corps ! confia-t-il, les yeux rieurs.

Sauf que rire était bien la dernière chose dont il avait envie. Les yeux de rapaces les scrutaient, comme cherchant à transpercer leurs crânes pour découvrir tous leurs secrets. Elles se pressaient sur leur bête blessée – Yoru – comme une bande de vautours. Ces salopes savaient qui viser, ça oui… et la paire de menottes-partage ne passait pas inaperçue. Heureusement l’heure vint à son terme et elles se débloquèrent alors que le tueur y portait la main. Il les retira l’air navré et les rangea tant bien que mal dans sa tunique.

- Ça n’a rien à voir… disons plutôt que parfois mon ami a tendance à me taper sur le système, surtout quand il se montre impoli. Vous êtes si bonnes depuis notre arrivée que ça me retourne l’estomac de vous voir privées de sa présence et de ses propres récits. Mais je reconnais n’avoir pas forcément utilisé la meilleure méthode. La finesse ce n’est pas vraiment mon truc, si vous voyez ce que je veux dire…

Yoru qui se frottait le poignet depuis sa libération ne cessait de grommeler des choses comme « c’est malin, j’ai un mal de chien maintenant… » ou « bien sûr que j’ai mes raisons, je suis malade bon sang ! ». Qu’il continue comme ça, c’était tout ce qu’on lui demandait ! Mais le tueur avait l’intime conviction que ça ne suffirait pas. Il fallait partir, partir vite, sauf qu’ils avaient laissé leurs affaires dans la chambre. A chaque problème s’en ajoutait un autre. Il fallait faire vite, mais surtout faire preuve de culot et ça, Liam savait faire !

Il s’approcha de Mélinda qui avait jusqu’alors montré un grand intérêt pour sa personne et posa une main sur sa taille délicate. C’était peut-être inconvenant mais son clin d’œil taquin poussait à la curiosité, aussi se permit-il d’embrayer aussitôt sur la proposition qu’il avait à faire :

- Mesdemoiselles, je voulais garder ça pour la fin de notre séjour mais devant le comportement déplorable de notre compagnon je pense que je peux bien précipiter les choses : j’ai avec moi un objet rare, qui vient de loin. Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet, ça gâcherait la surprise mais… s’il vous plait il se pourrait bien que je vous en fasse cadeau.

Il leur adressa un large sourire alors qu’il ajoutait, dans une mimique de courbette :

- Me feriez-vous l’honneur ?

Cela aurait été fort impoli de lui refuser ce souhait, aussi les voyageurs comme les héséprydes quittèrent la salle à manger pour prendre la direction de leur chambre. Leurs hôtes avaient l’air terriblement curieuses –voir presque suspicieuses- et Liam essaya donc de les faire patienter avec un brin de conversation.

- Vous vous souvenez de la nuit sanglante ? Je vous en avais parlé brièvement… c’était une nuit terrible où les Elipsiens avaient lancé une véritable chasse au voyageur dans le but de nous exterminer. Ce soir-là, la lune était écarlate dans le ciel. On l’aurait dit teintée de sang.

Alors qu’ils se rapprochaient de leur destination, son ton se faisait dramatique. Il masquait à merveille le stress qui lui retournait l’estomac mais si son visage restait naturel il ne pouvait s’empêcher de presser le pas. Au pire cela passerait pour de l’impatience… Il n’y avait plus qu’à espérer que Sydney comprendrait le calcul fait sous ce manège grotesque.

- A la fin de cette longue et terrible nuit, la lune s’est mise à pleurer. Pleurer des larmes de sang. Elles ont fondu sur la ville comme pour punir les elipsiens du mal qu’ils avaient fait ce soir-là. Une véritable pluie de météorites écarlates, aussi dangereuses que magnifiques.

La troupe était enfin arrivée devant la porte de leur chambre et le violeur poussa la porte tout en invitant les demoiselles à le suivre. Devant le bazar qui régnait dans la pièce, il sembla seulement réaliser et s’excusa, confus, avant de se mettre à tout ranger dans le sac à contenance infinie qu’il prit dans les mains de Yoru. Récupérer le matos avant de se tirer, c’était le plan. Juste quelques minutes suffiraient. Juste quelques putains de minutes.

Une fois toutes leurs affaires rangées il tira du sac un objet qu’il avait dissimulé jusqu’alors : une magnifique pierre d’un rouge profond qui semblait luire de l’intérieur. Des vagues de lueurs en pulsaient, comme si ce caillou de la taille d’un poing était vivant. Liam recula jusqu’à la fenêtre ouverte pour dévoiler l’objet à la lueur de la lune, non sans un regard vers le pirate. C’était l’heure du départ.

- J’en ai récupéré une. Une larme Sélénite. Je ne sais pas à quoi elle sert mais je pense qu’elle est magique. Jolie, non ?

Et après un dernier sourire, il se tourna vers la fenêtre et claqua des talons.
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Sydney Miles

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 20:10

Ravi que l’hypersexuel soit de retour pour assurer un relais au niveau bla-bla, Sydney mordit à pleine dents dans sa cuisse de poulet pour se donner l’excuse d’avoir littéralement parlant la bouche pleine de poulet à défaut d’histoires.
Du coin de l’œil, il détaillait ses deux compagnons de crime pour voir si l’on pouvait déceler quelque trace de leur larcin mais ni l’un ni l’autre ne semblaient différents de la dernière fois qu’il les avait vus. Restait à espérer que les radars qui servaient d’yeux aux héséprydes ne décèleraient rien non plus…

La facilité déconcertante qu’avait le taulard pour baver sur Yoru et inventer des salades était véritablement stupéfiante, à tel point que Sydney finissait par en être gêné alors qu’il devrait plutôt se réjouir des capacités en matière de non-vérité de Liam. L’hypocondriaque, lui, demeurait égal à lui-même et le pirate éprouvait de moins ne moins de scrupules à devoir abandonner ce dernier aux griffes des quatre femmes : il n’avait rien fait pour les aider, se contentant de subir passivement et de suivre sans rien dire. Tant pis pour lui !

Le capitaine au bandana posa l’os de son pilon de poulet dans son assiette une fois qu’il eut fini de ronger celui-ci. Ça avait mis le temps mais il n’avait vraiment pas faim, à vrai-dire. Aussi, chaque bouchée était une lutte contre le stress qui lui nouait l’estomac ainsi que contre la sensation d’écœurement qui se faisait à chaque fois de plus en plus présent au moment d’avaler. Sur la fin, il avait même eu l’impression d’avoir oublié comment faire.

Puis vint l’idée du cadeau qui fit hausser un sourcil à Sydney aussi bien qu’aux héséprydes. Un cadeau ? Quel cadeau ?! Encore un mensonge inventé de toute pièce. Mais que faisait ce type alors qu’ils n’avaient plus qu’une seule chose à faire : déguerpir avant de se faire décapiter par Temara et ses sœurs !! Enfin… il devait sûrement savoir ce qu’il faisait. Sydney détestait de plus en plus la nécessité qu’il avait de faire confiance à cet homme. Aussi se jurait-il de ne jamais réitérer ce genre d’expérience.

Liam leur dévoilà la Larme Sélénite après avoir intimé à Sydney de ramasser ses affaires, ce qu’il avait fait sans rien commenter. Il commençait à comprendre la manœuvre de l’hypersexuel mais n’était pas encore tout à fait sûr que ce soit ce à quoi il pensait. Le capitaine admira la pierre écarlate avec un œil brillant exprimant toute son envie. Il ne savait ni à quoi ce caillou servait ni ce qu’il valait mais il aurait bien aimé en avoir un. Ne serait-ce que pour la décoration chez lui !
Mais voilà : le caillou disparu bien vite avec son porteur lorsque celui-ci claqua des talons. Le paranoïaque prit ça pour le signal de décollage imminent. Se tournant vers les héséprydes, il prit un air de chien battu et lâcha un désolé à mi-voix avant d’ajouter en pointant l’hypocondriaque du doigt : C’est de sa faute !!

Et le pirate de claquer le talon à son tour, échappant aux trois sœurs. Il fut transporté à une allure folle à travers les jardins et ne s’arrêta que pour s’orienter, entendant déjà au loin les aboiements des molosses se lançant à sa poursuite. Du coin de l’œil, il crut même distinguer la silhouette de Temara depuis l’observatoire mais il n’en était pas certain.
D’ailleurs, il ne voulait pas non plus prendre le temps de s’en assurer. Deux autres coups de talons suffirent à le propulser par-delà le domaine hésépryde et son imposante grille, rejoignant Liam à l’extérieur. Il jeta un dernier coup d’œil à la demeure ; ce qu’il venait de faire lui restait décidément en travers de la gorge…
- C’est à cause de gens comme nous que certains deviennent parano’, lâcha-t-il avant de se tourner vers son partenaire et d’ajouter : allons-y, le patron nous attend avec la prime.

Pendant le voyage, Sydney garda la tête rivée sur ses chaussures. Il repensait à l’accueil chaleureux et le service de qualité qu’on lui avait offert, la confiance et la proximité que Sia avait avec lui… et la façon dont il les avait trahies…
- Rha, ça me fait vraiment chier de leur avoir fait un coup pareil. Pourquoi j’en fais un cas de conscience alors que ces femmes n’existent même pas réellement ?! Ça te fait vraiment rien, toi ? demanda-t-il à Liam dans l’espoir de trouver au moins un petit ‘truc’ pour digérer l’odieuse injustice dont ils étaient responsables.

Il ne trouva pas beaucoup de compassion chez Liam mais ce dernier l’invita à s’arrêter, déballant le contenu de son sac. Enfin une partie, du moins. Il s’agissait des effets de Yoru que l’hypersexuel leur avait demandé de ranger dans le sac. Mais maintenant que le chinois n’était plus là…
Sydney haussa les épaules avec nonchalance.
- Boh… Je suppose que je ne suis plus à un coup de salaud près, hein ?
Les deux hommes s’accordèrent pendant quelques minutes sur la façon de partager le butin ‘bonus’ de la manière suivante : Sydney prenait la potion de soin majeure, Liam ayant insisté pour prendre le philtre d’amour. Il prit également le sac à dos ainsi que l’ouvre boîte et le kit de toilette, et laissa le reste à son compère.
Concernant l’argent de leur ex-compagnon, la somme fut divisée en deux à la différence près que Liam écopa d’un rubz de plus que Sydney parce que « c’est lui qui a eu l’idée ».

La carte ‘rendez-vous en prison’ fut laissée pour compte mais Liam la tendit à Syd avec un clin d’œil peu rassurant, prétextant de manière très... personnelle ne pas en avoir besoin. Le corsaire regarda alors Liam avec un air complètement abasourdi mais néanmoins méfiant. Il ne pensait pas possible d’avoir encore moins confiance en cet homme mais il avait réussi à lui faire franchir une toute nouvelle étape et il semblait que chaque petit détail révélé sur son existence repoussait la limite un peu plus au-delà encore du concevable.

Le taulard se permit même d’ajouter, sourire aux lèvres, que le Casier Judiciaire avait eu raison de l'étiqueter "ami".
- Pour cette fois, oui… répondit le capitaine au bandana, persuadé que cette relation amicale qu’ils entretenaient ne tenait pas à grand-chose et qu’elle pourrait un jour basculer du côté obscur.
Il se tourna vers Liam et pointa son index à quelques centimètres de son visage tout en lui précisant bien :
- Mais je ne te laisserai JAMAIS PLUS te charger de mes affaires, pirate !
Cela sonnait bien sûr davantage comme une boutade qu’une réelle menace et cela mit Sydney un peu plus en confiance quant à la fin de leur job : il ne restait plus qu’à récupérer leur salaire et ils pourraient continuer leur route chacun de leur côté ; toute cette histoire d’héséprydes serait finie une bonne fois pour toute. IL ÉTAIT TEMPS !
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Liam Baldwin

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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Aoû - 17:04

L’utilisation des bottes était assez déboussolante. Il était dans une chambre et Bam ! Il se retrouvait au beau milieu de l’immense jardin des héséprydes. Alors que Liam cherchait des yeux la direction de la barrière qui le séparait de la liberté –et de la richesse- des aboiements se firent entendre non loin. Et pas de l’aboiement de caniche, plutôt celui d’un doberman de 2 mètres de haut boosté aux hormones. Inutile de dire qu’il était plus que temps de se tirer.

Le tueur claqua une nouvelle fois des talons après s’être orienté dans la bonne direction, puis une troisième pour être sûr. Lorsque ses bottes se retrouvèrent déchargées il avait dépassé d’une 20ène de mètres la barrière que les héséprydes ne pouvaient franchir et il se permit de s’asseoir pour souffler. Il était en train de se masser la poitrine au niveau du cœur quand Sydney le rejoignit. Celui-ci avait l’air intact mais on ne pourrait probablement pas en dire autant de Yoru. Baaaaah… s’il avait été moins inutile il aurait peut-être eu lui aussi sa porte de sortie. Ou pas. Après tout c’était une telle tête à claque que le violeur aurait pu l’abandonner pour le simple plaisir de le voir crever.

La remarque du pirate lui tira un sourire carnassier. Devenir parano ce n’était rien. En général, à cause de lui les gens mourraient ce qui, en comparaison, était d’un bien différent niveau. Mais peu importait la gravité de ses actes dans l’œil d’autrui. Ils le méritaient. Ils le méritaient tous et il n’était que justice qu’il se venge. Qu’il ait lui aussi son « moment », son droit au bonheur et à l’exultation.

- Ces femmes étaient des monstres qui nous auraient tué au moindre pas de travers. Cette pétasse qui était partie dans la volière, tu peux être sûr qu’elle aurait remarqué, pour les pommes. Et j’vois pas pourquoi j’me sentirai mal. C’est la loi du plus fort, Syd’. Ou plutôt du plus fin ce coup-ci.

Il se remit debout, faisant craquer son dos dans un soupir de soulagement. Enfin libéré de la pression d’être découvert à chaque instant ! Et en plus de ça ils héritaient d’un joli bonus… non seulement la récompense ne serait plus divisée qu’en deux, mais en plus de ça ils avaient réussi à faire main basse sur les économies et le barda du bridé. Pour la deuxième fois, nota-t-il mentalement avec mesquinerie. Il aurait bien tout gardé mais le parano l’avait joué réglo et il méritait bien un petit quelque chose. Hey ! Lui aussi pouvait se montrer généreux quand il voulait !

- On se partage les affaires de l’autre con ? Je doute qu’il vienne nous trouver pour les récupérer après ça héhé…

Le partage fut plutôt rapide. La seule chose à laquelle il tenait vraiment était le filtre d’amour. Vu le nombre de nanas qui voulaient sa peau, pouvoir les mettre à ses pieds en s’assurant la vie sauve n’était pas un mal. Pour le reste… ça avait peu d’importance aussi hérita-t-il d’un pulvérisateur d’eau, d’un set de couvert au nom de Yoru, des pages jaunes de Sextus et d’un porte-clé d’halloween en forme de loup-garou. Ce dernier pourrait d’ailleurs s’avérer plutôt utile en temps de crise. Bien plus que la princesse qu’il avait déjà en tout cas.

Ne restait plus que la carte « rendez-vous en prison ». Plutôt ironique quand on savait qu’il venait d’en sortir dans le monde réel. Il la tendit au pirate, l’air amusé avant de lui glisser avec un clin d’oeil :

- Je passe mon tour, j’en sors à peine.

La tête abasourdie du parano était juste épique et Liam eut envie d’en rajouter une couche. Quelque chose de parfaitement décalé. Quelque chose à contre-sens total de ce qui était clairement lisible sur les traits de son compagnon.

- Tu vois que ton bouquin n’avait pas tort : j’suis un « ami », non ? Un vrai mec de confiance !

La répartie de Sydney lui tira un rire franc. Ce mec était si naturel qu’il finissait presque par l’apprécier.

Le duo n’eut plus qu’à tricoter des jambes jusqu’à la grande demeure de leur employeur, à Hésyprius. Visiblement celui-ci ne s’attendait pas à les revoir mais la surprise n’était pas mauvaise, bien au contraire. Elle fut même troquée contre une joie sans bornes quand ils dévoilèrent les 24 pommes d’argent une fois à l’intérieur. C’était probablement plus qu’il n’avait espéré, c’était le moins qu’on puisse dire.

Mais le sourire d’Augustus Marcus n’était rien face à celui de Liam. A 200 rubz de base plus 300 rubz la pomme, il était sûr de s’en mettre plein les fouilles.
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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeLun 18 Aoû - 14:42

Liam et Sydney avait eu raison de prendre la poudre d’escampette. Très peu de temps après le départ des voleurs, un cri s’éleva depuis la demeure des Héséprydes, bientôt suivi par 4 autres. Ils n’avaient rien d’humain, on croirait plutôt entendre des chimères rapaces hurler de rage. Comme en réponse, tous les oiseaux à des kilomètres à sa ronde se mirent à faire entendre de leur voix.

Plusieurs des oiseaux rares de la collection d’Augustus avaient réussi à s’échapper de leurs cages, galvanisés par une fureur mystique. Ils s’étaient jetés becs en avant pour tenter de blesser les employés du collectionneur, et il fallut bien une douzaine d’esclave pour réussir à les maîtriser. La maître de maison tapota avec un grand mouchoir blanc son front dégarni, toujours aussi maniéré, alors qu’il invitait Liam et Sydney à s’asseoir dans son salon maintenant que l’incident était clôt.

- Veuillez excusez mon manque de vigilance, c’est la première fois qu’une chose pareille se passe. Je pense que vous ne devriez plus traîner dans la région, elles ont l’air furieuses.

En fait, il n’avait pas le moins du monde l’air de s’en faire pour la santé de ses employés. D’ailleurs il en manquait un – n’en avait-il pas envoyé 3 ? Mais qu’importe. Il avait ce qu’il voulait et ÇA, c’était le principal. D’ailleurs, quand le taulard déballa ses 24 pommes d’argent, on aurait pu croire que son sourire allait fendre son visage en deux. Il porta à son visage ses mains couvertes de bijoux, comme un enfant devant le plus beau cadeau de Noël qu’on aurait pu lui faire.

- Vous avez vraiment réussi… il y en a même beaucoup plus que ce que j’espérai ! Ho-oh, je vais devenir l’empereur du marché d’art de la région.

Conscient qu’il pensait à voix haute, Augustus se ressaisit et fit un geste pour indiquer à l’une de ses esclaves en petite tenue de s’approcher. Elle portait un coffre que l’on devinait lourd de gemmes et, en homme de parole, il l’ouvrit devant ses hôtes pour constituer 2 parts égales. 200 rubz de base chacun + 300 rubz par pomme, voilà Liam et Sydney les heureux bénéficiaires de 3800 rubz. 4000 rubz en réalité, l’employeur était tellement enthousiasmé par la réussite qu’il décida d’arrondir le chiffre. Il avait les moyens.

- Voilà ! Déclara-t-il en remettant leur dû aux voyageurs, je suis bluffé, je n’hésiterai pas à refaire appel à vos services en cas de besoin. Je vous offrirai volontiers le gîtes et le couvert jusqu’à demain, mais peut-être que vous feriez mieux de partir dans les plus bref délais.

On entendait encore de temps à autre les cris monstrueux des Héséprydes s’infiltrer jusque dans le salon, aussi loin du palais qu'était la maison du collectionneur.

- Je peux vous faire raccompagner jusqu’à la prochaine ville si vous le souhaitez.

Alors que Liam et Sydney jouissaient d’une bourse pleine et des bienfaits de la liberté, Yoru, lui, n’avait pas pu s’échapper. Personne n’avait su ce qu’en avaient fait les 4 femmes trahies. On raconterait seulement pendant longtemps qu’elle avait désormais refusé l’accès à quelque touriste que ce soit à leur palais et que même les esclaves, y travaillant pourtant toute la journée, n’avais jamais revu une trace de l’hypocondriaque.


HRP ===

Ce job est fini ! (enfin).
Le supplément de récompense n'était pas prévu au final, mais il est mérité. Vous avez mener le job avec brio du début à la fin, ça a été, en tout cas pour moi, un plaisir de le MJter. Vous pouvez faire un post de conclusion chacun si vous le voulez, puis je clôturerai le sujet (et si vous ne voulez pas, dites-moi que je clôture de suite).


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MessageSujet: Re: [job] Attention aux pépins   [job] Attention aux pépins - Page 5 Icon_minitimeMar 19 Aoû - 11:29

Sydney garderait toujours un souvenir de ces cris qui avaient résonné dans la nuit. Ces cris inhumains dont l’un d’entre eux devait être celui de Yoru. Cependant, pour ce dernier détail, il choisit de ne pas y penser en vue de l’oublier le plus vite possible.
Il continua sa route en direction de la demeure de son employeur sans se retourner, de peur d’y voir une de ces folles dingues le poursuivre. Après tout, elles pouvaient peut-être sortir malgré ce qu’on avait dit aux voyageurs…

Ils ne furent pas accueillis de la façon dont le pirate l’avait imaginé : un vol d’oiseaux enragés fonça droit sur Liam et lui, les picorant et les griffant allègrement. Syd’ courrait dans tous les sens en hurlant « Pas les yeux ! PAS LES YEUX !! », protégeant sa tête d’une main et utilisant son spray anti-moustiques de l’autre… sans grand effet. Heureusement, l’attentat volatile prit fin après de bien longues minutes. Tout endoloris par l’attaque qu’ils venaient de subir, les deux voyageurs se posèrent dans des fauteuils mis à leur disposition.

- Non mais c’est une première pour nous aussi, répondit Sydney à son interlocuteur tout en s’assurant qu’aucun oiseau n’avait échappé à la vigilance des gens d’Augustus.
Ne plus trainer dans la région semblait effectivement la chose à faire. Ne plus… jamais… y remettre les pieds. De toute façon pour quoi faire ? Pour aller voir les héséprydes et leur passer le bonjour ? « Oh, salut ! Comment ça va, depuis le temps ? Vous avez bien conservé les ossements de Yoru ? Héhé ! Allez : sans rancune, hein ! On se fait une bouffe dimanche, comme on avait prévu ? »

Lorsqu’Augustus déballa sa richesse devant Liam et Sydney, le corsaire ne put s’empêcher de se demander s’ils se faisaient enfler ou non. Après tout, il n’avait aucune connaissance en ce qui concernait l’art et peut-être que ces pommes valaient deux, trois ou même quatre fois plus que le prix auquel leur employeur voulait bien les acheter… Cette pensée ne le quitta pas et s’il était déjà content avec ses 4000 rubz, il se disait que pour qu’on lui paye cette somme avec autant de bonne volonté, ça cachait forcément quelque chose. Cependant, il n’en dit rien. Ça ne le regardait pas et il n’avait pas envie que ça le regarde, d’ailleurs. Avoir trop d’argent sur soi n’apportait que des problèmes et il en avait déjà assez. De problèmes, bien sûr.

En ce qui concernait la proposition d’hébergement, Sydney fit non de la tête avant d’empocher rapidement son salaire et de se lever.
- Plus tôt je partirai, mieux ce sera. Dans un sens, il avait probablement raison mais le côté égoïste de son discours lui enlevait toute dimension morale : c’était mieux pour tout le monde mais surtout et avant tout pour LUI.
- En plus, je dois retrouver quelqu’un. C’est comme les gosses ou les chiens : on sait jamais combien de temps on peut les laisser sans surveillance avant qu’ils ne commettent la plus grosse bêtise de leur vie – et non merci, je préfère y aller seul.
Le corsaire sentait qu’il avait déjà été assez accompagné comme ça tout au long de son boulot pour en plus supporter de la compagnie pendant un autre voyage. Non, vraiment : marcher seul, c’était bien aussi de temps en temps.

Avant de quitter la pièce, il se tourna une dernière fois vers l’ex taulard et lui lança un salut de la main.
- A la prochaine.. si on m’assassine pas avant...

Il sortit finalement et se mit en route. Consultant sa carte de Dreamland, il s'aiguillait par rapport aux villes alentours en direction de la dernière localisation en date de Jake. Malgré la tension de job qui retombait petit à petit, Sydney gardait un souvenir assez positif de sa rencontre avec l'hypersexuel avec qui il avait plus ou moins réussi à établir un climat de confiance relative.
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