|
|
| [job] Attention aux pépins | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Dim 15 Avr - 12:02 | |
| Le spectacle de la perversion humaine sous toutes ses formes avait quelque chose de tout bonnement fascinant. En façade tout le monde voulait suivre les préceptes moraux bien connu, aider son prochain, laisser sa place aux viocs’ dans le bus mais la réalité était toute autre lorsqu’on se retrouvait dans une situation délicate. Sydney en était l’exemple parfait. On voyait bien que l’ultimatum posé par le violeur le torturait psychologiquement et pourtant, il ne lui avait fallu qu’une poignée de secondes pour faire le choix d’abandonner à une mord quasi certaine quelqu’un qui était pour l’heure un allié. Pire encore, il venait d’accepter de se servir de lui, de ses pouvoirs, puis de le laisser pour mort. L’humanité était vraiment pourrie jusqu’à la moelle. Et tout ça pour quoi ? Pour sauver ses miches. L’égoïsme n’avait décidément pas de limites…
Comme un prédateur face à sa proie, les yeux de Liam ne quittaient pas le pirate, profitant de chaque changement de teinte subtil du visage qui lui faisait face. Du rouge embarrassé à la pâleur de craie en passant par le blanc verdâtre que seule la peur pouvait entrainer. Un vrai tableau à lui tout seul ! Un sourire finir par éclore au coin des lèvres du trentenaire qui quitta son rebord de fenêtre avec nonchalance pour rejoindre son collègue. Celui-ci lui tendait d’ailleurs un étrange carnet relié cuir qui semblait surgir de nulle part. Si l’expression de son comparse n’avait pas eu l’air s’y franche il aurait probablement suspecté un mauvais coup quelconque, mais il se contenta de s’en saisir pour le retourner dans tous les sens.
- C’pas à moi, répondit-il simplement tout en conservant l’objet.
Il feuilleta quelques pages, parfaitement vierges. Mais comme rien ne peut le rester longtemps entre ses mains l’une d’elle finit par se couvrir d’une écriture fine et penchée au bout d’une dizaine de seconde. Le taulard fronça les sourcils intrigué, puis franchement contrarié lorsqu’il réalisa que la première ligne comportait son nom et son prénom, la seconde son âge… c’était quoi ce bordel ? Puis une dernière ligne s’inscrivit pour changer sa colère en hilarité. Il en aurait presque pleuré.
« Ami »… trois lettres qui tenait globalement de la blague quand elle était associée au sombre personnage qu’il incarnait. Mais ce n’était pas si absurde après tout. Ce mec était parano et ce carnet devait servir de détecteur d’alliés ou d’ennemis et dans la situation présente il pouvait effectivement se ranger du même côté que lui. Ce gadget risquait malgré tout de jouer des mauvais tours à Sydney un jour ou l’autre à n’en pas douter.
L’hypersexuel lança le carnet au paranoïaque pour qu’il l’attrape au vol, puis se saisit de nouveau de sa brosse. Tandis qu’il se remettait à frotter à un rythme soutenu il se mit à commenter ce qui venait de se passer d’une manière bien liamienne.
- Alors, rassuré ? Si tu voulais en savoir plus sur moi il suffisait de demander hein ? A fouiner dans mon dos où par des moyens détournés je pourrais finir par mal le prendre, comme la fois ou ce scribouillard à deux balles avait voulu écrire un bouquin sur moi. Qu’est-ce qu’il est devenu déjà ? Ah oui, je crois qu’il est mort. Ou alors il se balade à poil près de Sextus, j’ai jamais vraiment su comment ça avait fini, pour lui.
Le pire était que ce n’était même pas un mensonge. Il haussa les épaules pour signifier que la survie ou non de William était le dernier de ses soucis, après quoi il alla vider puis remplir de nouveau le seau dont l’eau avait pris une couleur plus que douteuse.
- Donc oui, je suis un « ami » dans le sens où je ne vais pas tenter de te doubler. Mais c’est pas pour autant que l’on peut jouer avec moi, sinon je me verrais forcé de rentrer dans le jeu à mon tour et en général les gens apprécient peu, va savoir pourquoi.
Cette conclusion fut agrémentée d’un sourire carnassier censé mettre à bas toute nouvelle tentative d’intrusion dans sa vie privée. Liam était du genre à se foutre complètement de ce qu’on pensait de lui, des malédictions qu’on prononçait à son encontre, des menaces et des projets de vengeance suspendus au-dessus de son crâne comme des épées de Damoclès. Mais son passé, son enfance, étaient des no man’s land où personne n’avait le droit de mettre les pieds. La seule personne qui avait pu jusqu’à maintenant était Jonh et ça s’était presque soldé en lynchage. Il aurait été fâcheux pour tous deux que l’expérience se reproduise avec Syd’.
Ca l’aurait été pour Liam qui n’aurait du coup peut-être eut plus personne pour surveiller ses arrière alors qu’il récupèrerait les pommes. Ca l’aurait été pour le pirate qui n’aurait plus eut qu’à ramasser ses dents sur le sol.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mer 18 Avr - 21:44 | |
| N’ayant attendu aucune réponse, Sydney était déjà reparti à l’attaque des strates de fientes quand Liam laissa entendre que le petit carnet ne lui appartenait pas. Mais alors à qui pouvait-il être ? Malgré la myriade d’objets que lui avait donné le calendrier de l’avent, le pirate n’avait pas souvenir d’y avoir trouvé un carnet. Quand bien même, que faisait-il ici alors qu’il ne trimballait même pas un dixième de ses cadeaux – à savoir ses bons de réduction et quelques petits objets tenant sans la poche.
La crise de fou-rire du tueur glaça le sang du pirate, le faisant sursauter. Qu’est-ce qui avait pu déclencher une telle hilarité ? C’est donc doublement surpris qu’il se retourna pour réceptionner le carnet qui désormais lui appartenait pas défaut, apparemment. Il fronça les sourcils, essayant de comprendre de quoi parlait Liam. Instinctivement, son regard tomba sur une page du carnet sur laquelle étaient apparues le nom, le prénom, l’âge de Laim mais aussi la mention « ami ». Qu’est-ce que-..
Il prêta une oreille distraite au récit du tueur mais lorsqu’il fut question du sort du ‘fouineur’, le corsaire se figea. Il n’avait aucune raison de subir le même sort, à fortiori lorsqu’il n’avait même pas fait exprès de fouiner, comme le disait son ainé. Ce carnet… Ce devait être un nouveau pouvoir, c’était la seule explication possible. Le sien ? Pourquoi ? Les deux autres étaient certes apparus de manière aléatoire mais ils étaient bien différents de ce dernier… Le parano’ décida de remettre ces questions à plus tard pour se concentrer à dissiper le malentendu qu’il avait indirectement créé.
- Je te jure que je savais pas que ce truc pouvait être à moi ! C’est un pouvoir… je crois. Mais il faut me croire quand je te dis que je l’ignorais. Si j’avais eu besoin que tu me donnes ces renseignements-là, ajouta-t-il en tapant le petit journal du dos de la main, je te l’aurais demandé directement ! *… Ou pas…* ‘Ou pas’, effectivement. Finalement ce pouvoir n’était pas une mauvaise chose : il évitait bien des intermédiaires ennuyeux ou risqués. Qui pouvait se méfier d’un carnet vierge ? Il est parfois plus simple de soutirer les informations que de les demander à la source, en l’occurrence lorsqu’on peut le faire grâce à un pouvoir made in Dreamland !
Pourtant malgré la confirmation de Liam sur son statut d’ami, Sydney ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques soupçons. Et si le carnet n’était pas fiable ? Il y avait peu de chances, mais sait-on jamais. Et puis amis, oui, mais comment ça ? A quel point pouvait-il faire confiance à cet ‘ami’ ? D’ailleurs le paranoïaque, égal à lui-même, tiqua sur le mot ‘« rentrer » dans le jeu’ ; à croire qu’il commençait à raisonner comme son ainé, ce qui en définitive n’était pas une si bonne chose que ça… Syd’ mit un frein à cette pensée en se remettant à la tâche.
- Bref, de toute façon c’est pas non plus ce genre de pouvoir qui va nous être utile, je présume… Comment un carnet en cuir pouvait aider un cueilleur de pommes dans son travail, concrètement ? Si son rôle à lui était d’avantage de faire le guet, ça ne l’aidait pas non plus. Cela ne divertirait même pas les Héséprydes. Non, c’était un pouvoir dont l’utilité était toute particulière au pirate parano’.
Enfin… C’était tout de même un petit peu rassurant de savoir que la personne à qui on a affaire ne vous veut aucun mal dans l’immédiat. Sydney pouvait commencer à travailler dans des conditions optimales ; conditions qui venaient à point nommé, à vrai dire. Le capitaine au bandana se sentait presque idiot d’avoir douté ainsi du tueur : même s’il avait eu des raisons parfaitement légitimes et fondées, il avait l’impression qu’il se devait de lui renvoyer l’ascenseur.
- J’ai ce genre de pouvoirs à cause de ma nature méfiante, tu sais..? J’ai pas l’intention d’écrire de… livre sur toi ni rien. Si ça se trouve, quand on aura fini, on repartira chacun de notre côté pour ne plus jamais se croiser alors franchement : qu’est-ce que ça m’apporterait ? Au moins maintenant je sais qu’on peut bosser ensemble sans s’retrouver avec le couteau de l’autre entre deux côtes, alors je voulais que tu saches que je ne suis pas ton ennemi non plus. *… Par contre, Yoru… Comment pourrait-il réagir si jamais...*
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Jeu 19 Avr - 16:07 | |
| Il faisait une chaleur à crever dans la volière et l’odeur de fiente lui montait à la tête et lui piquait les yeux. Tout était sale, poisseux, puant. On se serait cru devant une sculpture post-moderne ou une connerie du mouvement Dada lorsque l’on posait les yeux sur ces strates de déjection où s’agglutinaient des milliers de plumes qui en émergeaient parfois droites comme un « i » comme le Titanic avant de se faire engloutir par les flots. Et pour rafraichir notre travailleur point d’eau mais en contrepartie une véritable pluie de mots.
De belles paroles comme toujours à croire que les gens n’avaient que ça à la bouche. Des « je te le jure », des « c’est une promesse », des « crois-moi » qu’ils pouvaient se caler là où le soleil ne brillait jamais vu le peu de cas que Liam en faisait. Ils avaient beau chercher à attirer confiance et faveurs il en fallait plus que ça pour percer la carapace d’aigreur et de méfiance qui emprisonnait le cœur du tueur dans une étreinte mortelle, mais comme d’habitude il ne releva pas. Il avait trop besoin de Sydney pour se laisser aller à changer le monde à sa manière, surtout maintenant.
Le tueur essuya son front ruisselant de sueur tout en fixant le paranoïaque qui semblait une fois encore prit dans l’étau d’une terreur soudaine. Les regards inquiets lancés à l’escalier reliaient cette peur soit à Yoru, soit aux héséprydes, soit à la peur d’être découvert. Et si l’hypothèse à laquelle le pervers accordait le moins de crédibilité était celle concernant le bridé c’était pourtant la plus proche de la réalité. On attendait peut-être de lui une réponse, voire des paroles réconfortantes, mais la seule chose qui sortit de la bouche de Liam fut une remarque moqueuse comme à l’accoutumée.
- Mais oui, tu es blanche comme neige princesse… et maintenant si tu prenais ta pause pour nous montrer tes talents de dessinateur ?
Pioché dans son sac, son carnet et son stylo volèrent vers le pirate suivant une trajectoire en cloche jusqu’à atterrir à ses pieds. Ils avaient déjà assez trainés comme ça en discussion de cours d’école. C’était le moment de bosser. En silence.
Pendant les heures qui suivirent le maitre mot fut « huile de coude », de longue séance de récurage ponctuées de rares moments d’observation. Et bien que le travail ait d’abord donné l’impression d’être impossible à abattre avec seulement quatre bras il fallait se rendre à l’évidence : ils avaient presque fini. On pouvait désormais voir le sol dallé de pierres sombres et marcher sans avoir la désagréable sensation que vos semelles collent aux sols dans un magnifique bruit de succion. Il restait encore quelques endroits à fignoler pour que tout soit parfait mais ça restait quand même un résultat plus qu’honorable que Liam aurait bien fêté à sa manière mais le manque de partenaire consentant (ou non consentant mais inutile) mettait un terme à ses beaux projets. Pourtant à cet instant il aurait été capable de tirer n’importe quoi.
Son regard coula vers la chevelure rousse du paranoïaque qui ne lui rappelait que trop celle de Selene, l’odeur de sa peau, de sa peur aussi. Sa langue s’évada pour effleurer ses lèvres mais il se reprit de justesse lorsqu’il vit son bras commencer à gonfler. Ca risquait de filer un mauvais coup de flippe à Sydney et ce n’était pas encore le moment pour ça. Bien dommage d’ailleurs… mais c’était trop tard pour réprimer le renflement de son entre-jambes et du membre associé. Avec un regard amusé devant la déformation dont il était victime, Liam s’eclama avec un naturel déconcertant :
- Putain ça m’a vidé, je me viderais bien les couilles maintenant… faut que j’me tire une bonniche !
Il s’essuya négligemment les mains sur son pantalon avant de ranger la majeure partie de matériel dans le placard à balais, ne gardant qu’une serpillère et un seau plein pour achever leur tâche. Dans sa main démesurée le manche ressemblait à un jouet et reçu d’ailleurs un traitement similaire à nombre d’entre eux : il fut brisé en deux. On ne se faisait jamais vraiment à une force démesurée si bien que Liam jura comme un charretier avant de bazarder les morceaux dans un coin pour se saisir d’un autre ustensile.
- J’l’ai à peine touché ! C’est quoi cette camelote de merde ?!
Il s’appliqua ensuite à balayer très, très doucement ce qui était du même coup très, très agaçant. Si agaçant qu’il finit d’ailleurs par confier la serpillère à son collègue avec une mission d’importance : passer le dernier coup pendant que Liam le regarderait faire. Non seulement ça lui permettait de souffler mais en plus il avait une excuse. Ce genre de choses n’arrivait pas tous les jours… champagne !
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Sam 5 Mai - 21:10 | |
| Comme par hasard, Liam ne le croyait pas du tout. C’était à prévoir. Bon, tant pis pour lui ; de toute façon le pirate n’avait pas besoin de se justifier d’avantage, du moins pas tant que Liam restait calme. Ce pouvoir l’intriguait quand même assez, il faudrait songer à l’utiliser avec Yoru aussi. Au cas où. Ou pas : que se passerait-il si le corsaire découvrait le mot ‘ami’ en face du nom d’un homme qu’il s’apprêtait à laisser pour mort ? Ou encore, si le carnet ne pouvait supporter qu’une seule personne à la fois… Il perdrait alors tout renseignement sur Liam, et serait alors incapable de prédire un retournement de situation.
Toutes ces pensées s’entremêlaient dans la tête du pirate alors qu’il récurait sans relâche le sol de la volière. Le bon côté de la chose était qu’il avait enfin découvert la couche originelle : celle de pierre. Plus de fiente derrière ça, en toute logique. Sinon… Eh bien ils étaient littéralement dans la me*de jusqu’au cou. Il restait pourtant du pain sur la planche mais le tueur fit appel aux ‘talents de dessinateur’ du capitaine au bandana. Ah bon.
Ne rejetant pas l’idée de prendre une pause dessin, Sydney obtempéra. De toute façon on le lui laissait pas le choix, comme d’habitude ; le carnet et le stylo étaient déjà en route par la voie aérienne. Le parano’ regarda les deux objets tomber devant lui, sachant à l’avance qu’il n’aurait pas réussi à les rattraper. Par chance, le tout avait atterri à un endroit plus ou moins propre. Que devait-il dessiner précisément, au fait ? Ça c’était bien le genre des sadiques que de vous laisser dans le flou et au passage vous engueuler si vous ne faites pas ce qu’ils entendaient précisément.
Liam devrait se contenter de ce que le pirate produirait. S’il n’était pas content, pourquoi ne pas dessiner lui-même, après tout ? S’approchant du rebord, le pirate scruta d’abord l’horizon pour prendre certains repères. Il devait juste dessiner un plan pour que le group-… Que Liam et lui puissent s’enfuir efficacement. Il fallait donc prévoir plusieurs routes au cas où l’une ou l’autre serait obstruée par… hm disons… Un groupe d’esclaves armés, des chiens mangeurs d’homme ou pire : les héséprydes. Joyeuse perspective.
Cela prit plus de temps que prévu à cause des obstacles qui empêchaient Sydney de voir avec précision. Et pourtant, il avait son croquis, avec différentes routes numérotés selon un critère somme toute assez personnel de sûreté. Derrière lui, Liam s’exprimait à sa façon, sans que le pirate y attache plus d’intérêt que ça. Tant que ça n’était pas dans lui que ce type se ‘vidait les couilles’, ça lui allait. Le paranoïaque sursauta pourtant en entendant le bruit que produisit le balai lorsqu’il se fractura dans les mains démesurées du tueur. C’était un de ses pouvoirs, mais… Ça restait assez impressionnant. Mieux valait ne pas le contrarier pour l’instant.
Aussi, même si le travail de dessin était fini, Syd’ prit une ou deux minutes pendant lesquelles il essaya de simplifier au possible son plan pour qu’on puisse se repérer en un clin d’œil. Ils n’auraient pas le temps de faire une pause map s’ils étaient poursuivis.
Finalement le spectacle d’un Hulk tentant désespérément de manier une brindille sans la briser était plus pitoyable que drôle… - Je crois que c’est bon pour la carte, dis-moi si ça te va ; je prends le relai avec le balai. ça t’évitera de briser celui-là aussi… Apparemment l’idée fut accueillie à bras ouverts, ce qui ne fut pas le cas de Sydney qui, ne s’attendant pas à tant d’enthousiasme, manqua de peu de voir le manche du balai incrusté entre ses deux yeux.
Le pirate finit donc le travail tandis que Liam jetait un œil au dessin. Même s’il se fichait un peu de l’appréciation que pourrait en avoir le tueur, Syd’ redoutait une critique un peu trop acerbe du style « c’est dégueulasse, recommence tout ! ». Il en serait bien capable, ce singe ! L’après-midi était déjà bien entamée, voire touchant à sa fin, mais heureusement le labeur aussi. Loin de briller comme un sou neuf, la volière était tout de même largement plus présentable qu’avant et l’on ne voyait plus aucune fiente nulle part. Mais ces sales boîtes à crottes d’oiseaux se chargeraient bien de repeindre l’endroit rapidement, à coup sûr. Il fallait partir avant !! Plus jamais ça !
- Bon, ben je suis pas mécontent d’avoir fini, si tu veux savoir… La carte te va ? Je pensais… On devrait avoir une sorte de signal pour savoir quand on est prêt à commencer, ou si un de nous a un problème, ou si la récolte se passe mal, ou si.. si.. ou.. euh… bref ! Le stress commençait à monter, le corsaire le sentait bien. Il fallait contrôler ça pour ne pas paraitre suspect aux yeux de leurs hôtes… Mais ça devenait de plus en plus compliqué de garder son calme. - Juste comme ça, t’as un plan B ? Il espérait vivement un « oui », même si son plan B par défaut était de s’enfuir à tout prix s’ils ne parvenaient pas à cueillir les pommes.
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Sam 5 Mai - 22:04 | |
| Le plan était… et bien… comment dire…
Tout en se grattant le bouc, Liam louchait sur le carnet en essayant de comprendre les pictogrammes du pirate. Ces chou-fleur devaient représenter des arbres et ce rond une fontaine, un trou, un rond-point ou n’importe quoi de potentiellement circulaire. C’était globalement à chier mais pour avoir vu le paysage il comprenait plus ou moins de quoi il s’agissait et il ne fallait pas oublier un élément primordial : ne pas lui faire recommencer le boulot lui permettait de finir de nettoyer tout seul. Ouais, il était pas si mal ce plan finalement.
- Ça ira, j’me débrouillerais avec. Une fois qu’on pige ce que sont les choux-fleurs ça devient clair comme de l’eau de roche, ironisa-t-il avec un sourire en coin.
Sous les coups de balais –et le coup d’œil appréciateur du taulard- la volière finit par recouvrir son aspect originel. Plus la moindre trace de fiente ou de plume, juste la pierre encore humide qui n’attendait plus une fois encore que d’être souillée. Tout comme la pièce Liam était lessivé, c’est à peine s’il lui restait la force de fourrer la totalité de ses possessions dans son sac à dos magique puis de mettre ce dernier dans son sac à main. Ni vu ni connu j’t’embrouille, les héséprydes n’avaient dès lors aucun moyen de voir qu’il sortait plus chargé.
Tout en s’échinant à ranger son barda –oh ! Un rouge à lèvres !- le tueur tendait l’oreille aux questions de Sydney qui comme d’habitude se faisait du mouron. Il voulait un signal, un plan B… et pourquoi pas une veilleuse et une jolie berceuse pendant qu’il y était ? Liam leva les yeux au ciel alors qu’il enfilait l’anse de son sac à main à son poignet démesuré.
- C’est facile, tu sauras qu’il faut te tirer quand les héséprydes tenteront de te pendre par les tripes.
Qu’est-ce qu’il voulait franchement ? Qu’ils imitent le cri de la chouette ? Même si Liam avait su le faire – ce qui n’était pas le cas- la distance les aurait empêché de s’entendre. Le parc était si grand qu’ils en voyaient à peine les bords, s’imaginer à portée de voix en toutes circonstances était utopique. Quant au plan alternatif et bien autant être franc : il n’en avait pas.
- Et mon plan B c’est qu’il n’y a pas de plan B. Si on se fait toper avec ou sans pommes on se tire. Loin, et vite. En cas de petits incidents je pourrais flashouiller le gêneur avec le stylleffaceur mais le nombre de charges est limité. D’ailleurs en parlant de charge si tu veux bien m’excuser…
Sans chercher à s’expliquer Liam se dirigea vers le placard où ils avaient entassé seaux et balais avant de s’enfermer à l’intérieur. Sa main trouva facilement sa cible pour se mettre à la tâche pour finir par dégonfler, mais ce n’était pas le seul but de la manœuvre non. Le trentenaire avait au préalable tiré de son sac un petit appareil qui récolta les fluides peu ragoutant avant de les recycler dans une série de cliquetis en une pile de petit format. Pratique ce truc… et ça lui fournirait de quoi recharger son gadget si besoin.
Une fois de nouveau à l’air libre il adressa à son comparse un sourire complice dans le but de le mettre mal à l’aise puis gagna les escaliers où Yoru les attendait aussi amorphe qu’un mollusque. Liam le toisa un moment en silence, une veine battant sa tempe avec force, mais il ravala sa colère en se contentant de ne bousculer que faiblement le brider pour l’inviter à descendre.
- Ces dames nous attendent, à rester immobile comme ça tu vas finir par t’incruster dans l’escalier comme ces fientes de piaf dans le sol.
Si le ton se voulait jovial ces yeux noirs eux ne riaient pas. Une fois dans le couloir il n’y eut plus qu’à héler l’esclave de garde pour qu’il les mène à leur chambre afin de réaliser un brin de toilette. Si Yoru était frais et dispo, le duo de travailleur quant à lui sentait le phoque à 800 mètres et les auréoles sous leurs bras transpirants manquaient définitivement de grâce divine. Une douche s’imposait et une fois n’est pas coutume la paix laissée derrière elle par bambou ôtait l’envie à Liam d’inviter quelqu’un à le rejoindre.
L’esprit libéré de ses hormones la totalité de sa capacité de réflexion était focalisé sur leur objectif nocturne. Le plus dur dans l’affaire serait de réussir à faire collaborer le phobique, mais il finirait bien par trouver le moyen de convaincre ce con de s’attacher à lui pour trois longues heures. Il trouvait toujours.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Lun 28 Mai - 19:39 | |
| Décidément, la cohabitation semblait difficile. Liam faisait de son mieux pour vexer le pirate qui, de son côté, ne pouvait rien dire sous peine de se faire décapiter ou empaler. Voire les deux, même. Où étaient les syndicats quand on avait besoin d’eux, franchement !?
D’abord il critiquait son schéma – s’il n’était pas content, il pouvait toujours recommencer, le temps que Syd’ finisse de nettoyer la volière fraichement ressuscitée –, et ensuite, pas même un mot pour rassurer ou quoi. Certes, c’était d’une franchise redoutable, mais les codes sociaux exigent un tant soit peu de mensonge et d’hypocrisie… Vivement que tout ça soit fini…
L’absence de plan B était certes légitime, mais il y avait un détail dérangeant : rien ne garantissait que Liam prête main forte au pirate si ce dernier se faisait attraper. Le vieux singe se moquait bien de la survie des autres, il l’avait bien montré avec Yoru. Eh bien soit, de toute façon Syd’ ne l’aiderait pas non plus, si le cas de figure inverse se produisait. A charge de revanche, peut-être, mais ça ne serait pas pour tout de suite.
L’absence du taulard fut vécue de manière étrange par le corsaire… Comme libéré d’une menace qui l’observait, comme s’il avait subitement l’occasion de fuir loin de cet homme ; cette peur au ventre typique des « que dois-je faire ? Que dois-je faire !? » des hystériques. Après avoir tourné en rond pendant quelques instants, le pirate réussit à reprendre le dessus. Non pas que c’était impossible, mais qu’ils étaient si proche du but, en définitive ! Oui, si proches que Liam ne se focalisait déjà plus que sur la réussite – il octroyait de ce fait un peu de répit au paranoïaque..
Enfin du repos… Façon de parler : Sydney cogitait toujours autant, sur le bon déroulement de l’opération, sur ce que pouvait bien faire le tueur dans ce cagibi, et sur ce qu’il adviendrait de l’asiatique une fois qu’ils seraient sortis. Trop de pensées parasitantes ; une véritable torture mentale.
Finalement, Liam se décida à sortir, adressant au passage un sourire effrayant au pirate. *Qu’est-ce qu’il me veut, encore..?* Il ferma la marche, conservant un espace de sécurité entre lui et les deux autres. L’idée d’un dîner avec les héséprydes ne plaisait pas d’avantage qu’avant à Sydney qui voyait déjà la chose trainer en longueur. L’impatience et l’appréhension finirait par les trahir aux yeux de rapaces de ces femmes-oiseaux.
D’ailleurs il n’avait toujours pas d’idée pour ‘faire diversion’ comme le lui avait demandé Liam. Peut-être que leur partie du boulot était dangereuse, mais la sienne l’était encore plus ! Et comme par hasard, c’était à lui qu’on refilait ça.
- Vous pouvez nous reconduire à nos chambres, s’il vous plait ? demanda-t-il à l’esclave qui les attendait en bas des escaliers. L’homme s’exécuta et les invita à le suivre jusqu’à leurs quartiers respectifs où Syd’ s’empressa de coloniser la douche sans adresser la parole à personne. Ça faisait vraiment du bien, après un travail aussi physique. Même malgré ça, l’odeur des fientes envahissait son odorat ; il avait l’impression de retrouver cette odeur infecte partout. Qu’on ne lui parle plus jamais de ces bestioles horribles !!
Le capitaine au bandana ressortit au bout d’une demi-heure ; c’était une douche rapide mais il se sentait revivre. La place était libre, même si Yoru n’aurait pas besoin de l’utiliser puisqu’il n’avait rien fait du tout ! Que l’asiatique n’aille pas faire croire au pirate que monter la garde soit traumatisant à ce point.. Et même si ça l’était, il n’avait probablement même pas conscience des dangers alentours. L’ignorance était un don, pour certains…
Liam, si tu veux y aller, c’est le moment. *Qui sait ce qui va se passer après ; ça pourrait bien être ta dernière !*
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Dim 10 Juin - 15:38 | |
| Au jeu du « preum’s, deuz’, troiz’ » Liam avait fini second, Sydney filant dans la salle de bain comme s’il avait la mort aux trousses. Il regarda le rouquin disparaître dans la salle de bain, un sourire flottant sur ses lèvres fines. Constater la peur qu’il instillait dans le cœur du jeune homme lui procurait un plaisir sadique indéfinissable. Devait-il aller toquer à la porte pour lui donner un coup de sang ? Tentant, très tentant… si seulement il ne s’était pas senti si lessivé.
Au lieu de torturer le paranoïaque, le tueur préféra ôter sa chemise pour la jeter au pied du lit. Les grouillots s’en occuperaient bien pendant le repas non ? Et il était hors de question de macérer dans ce vêtement imbibé de transpiration. Les muscles qui commençaient à tirer étaient déjà assez désagréables comme ça pour en rajouter une couche. Il se laissa ainsi tomber torse nu sur son lit pour fixer le plafond l’air pensif pendant que Yoru… oh et puis merde, on se fichait bien de ce que pouvait faire Bernardo.
Lorsque le pirate sortit enfin – 30 minutes, pire qu’une gonzesse- le violeur ne se fit pas prier pour prendre sa place en coiffant l’asiatique au poteau. L’invitation de Syd’ n’était que pure formalité à laquelle il prit toutefois le temps de répondre en s’étirant comme un chat :
- J’y vais, j’y vais… j’aurais trop peur que tu te mettes en tête de faire demi-tour pour te faire un brushing ou t’épiler les poils du nez. J’ai cru un moment que t’étais mort sous la douche.
La porte se referma derrière lui et le parano’ eut le plaisir –où le déplaisir, question de point de vue- d’entre son rire moqueur s’élever de l’autre côté du panneau de bois. Bon, c’était le moment de se délasser et pour ça rien de tel qu’un jet d’eau brûlant. Il resta une bonne minute les yeux mi-clos rivé sur ses pieds, profitant de la sensation de l’eau déferlant sur sa nuque, avant de commencer à se savonner furieusement. Adieu transpiration, peaux mortes et autres signes peu ragoûtants d’une hygiène déficiente ! Liam frotta jusqu’à faire peau neuve et que les effluves nauséabondes aient laissé place à une délicate odeur de rose. Un peu trop féminin de son point de vue, mais ce n’était pas comme si on lui avait laissé de choix du savon.
Lorsqu’il quitta la pièce d’eau il eut le plaisir de constater qu’un esclave était effectivement passé s’occuper de leurs fringues sales et leurs en déposer d’autres au passage. Charmante attention…
Se saisissant d’une pièce de tissu l’air intrigué, le taulard constata qu’il s’agissait de toges assez longues s’arrêtant juste au-dessus des genoux. Très couleur locale, un peu trop peut-être. Les jupettes n’avaient jamais été son truc et il en avait suffisamment soupé lors de sa période d’esclave mais il aurait été de mauvais goût de faire une réclamation aux héséprydes. Ça ne l’empêcha pas malgré tout de commenter cet attirail alors qu’il délaissait sa serviette pour les frusques prêtées, sans même chercher à se cacher du regard de ses camarades. Il fallait dire que les douches des prisons avaient de quoi tuer dans l’œuf toute notion de pudeur.
- Super, j’adore, ironisa-t-il, Ça m’avait presque manqué.
Il examina le résultat dans la glace accroché au mur avec une expression indéfinissable et finit par hausser les épaules. Ce n’était que temporaire, il faudrait faire avec.
Passé ces histoires de look, il était plus qu’urgent de s’inquiéter de la suite du programme avant de se retrouver dans le feu de l’action. A commencer par l’histoire qu’il allait pouvoir servir aux héséprydes lors du dîner. Ces femmes rapaces aimaient les histoires mais on ne pouvait pas leur servir n’importe quoi. Il valait mieux éviter les histoires où il aurait tenu un rôle trop louche ou du moins les modifier assez pour « laver son honneur ». Foutaise ! criait sa conscience, mais leurs hôtes avaient potentiellement des principes qu’il faudrait appliquer s’ils souhaitaient sortir de là entiers.
La nuit sanglante était définitivement délicate, mais c’était encore là où il avait le plus à dire. Clampin ? Pourquoi pas, même si la vie dure qu’il avait fait mené à Nancy était encore une fois gênante. Le slavedog accosté par un bateau fantôme ? Alléchant. Oui, il devrait pouvoir s’en tirer.
- Tu as déjà pensé à ce que tu allais pouvoir raconter ? demanda-t-il à Sydney sur le ton de la conversation alors qu’il prenait place sur un sofa romain.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mar 12 Juin - 12:39 | |
| - gna gna gna poil de nez gna gna gna.. Tu sais ce qu’il te dit, le mort sous la douche ? répondit Sydney à mi-voix en seule réponse à la pique que venait de lui lancer le tueur. Les cheveux longs demandent un entretient non négligeable, et si ça ne plaisait pas à Liam, le pirate s’en fichait bien ! Il n’avait qu’à être plus rapide et aller à la douche en premier.
Une fois seul dans la pièce – à l’exception de Yoru qui ne disait / faisait toujours rien –, Sydney retira sa chemise qu’il posa dans un coin. Ces fringues étaient trop sales pour qu’il continue à les porter ou bien il devrait reprendre une douche, ce qui lui vaudrait les moqueries de Liam, encore une fois. Tu parles… avec un « ami » comme ça, pas besoin d’ennemis !
S’asseyant sur un lit, le pirate entreprit de réfléchir à l’histoire qu’il pourrait raconter aux héséprydes pendant le repas. Il n’avait pas fini son histoire de Gloutoniksaïa ; en se débrouillant bien il pourrait faire trainer ça en longueur et/ou enjoliver un peu les choses. Ce qui l’inquiétait surtout était la question de comment faire pour qu’on leur fiche la paix assez longtemps pour qu’ils mènent à bien leur mission. Et si les quatre femmes refusaient de les laisser partir ? Et si…
Après quelques minutes à suicider ses neurones, le pirate abandonna pour aller ouvrir à la personne qui toquait à leur porte. Un esclave – encore. Quelle joie… - Vous voulez..? - Mes maitresses m’envoient récupérer vos vêtements. Euh… pour les laver ajouta-t-il un peu gêné alors que le pirate le regardait en haussant un sourcil. Soit, il voulait se rendre utile, mais c’était quand même une maison de dingues, ici.
Le corsaire récupéra ses affaires et attrapa celles de Liam qu’il prit du bout des doigts comme si elles étaient porteuses de la peste. Il tendit le tout au domestique qui en échange lui confia deux tissus à la teinte douteuse avant de s’éloigner. Sydney referma la porte et déplia la chose qu’on venait de lui confier. Une toge… On se foutait vraiment de lui, là. Non, franchement ! C’était hideux, ça se portait mal et en plus ça le grattait ! Autant aller à table nu, tiens… Bien trop pudique et effrayé par la réaction des héséprydes pour ça, Sydney consentit à se vêtir de cette chose immonde. Il se regarda un instant dans un miroir avant de tirer une nouvelle grimace. Son bandana faisait tâche, mais hors de question de s’en séparer !
Intérieurement, Sydney se demandait comment Liam trouverait ces habits. Quel traitement leur infligeait-on, c’était vraiment immoral. En parlant du loup, le tueur sortit de la douche et attrapa une des deux toges restantes – dont une était très probablement destinée à Yoru. N’épargnant les yeux de personne, le violeur fit tomber le peu de tissu qui couvrait encore son corps pour s’habiller à la mode d’ici.
Connaitre Liam et le voir dans ce genre d’accoutrement avait un côté parfaitement ridicule et le pirate parano’ se retint de rire comme il put, masquant son sourire derrière sa main. Ne pas le vexer, ne surtout pas le vexer. Ça risquerait d’être la dernière erreur que le pirate pourrait commettre.
Sous prétexte de détendre l’atmosphère, Liam semblait vouloir entamer une conversation. Ce qu’il comptait raconter ? Sydney était bien tenté de lui répondre « tu verras bien », mais ce genre de réponse était trop suicidaire à son goût. Il opta pour quelque chose de plus tendre… à sa manière : - Oui. Si le violeur avait envie de papoter, lui n’en avait nullement la volonté. Il souhaitait en finir avec tout ça et souffler un bon coup.
Cette réponse monosyllabique ne convenait pourtant pas ; ça se sentait. Après un silence assez pesant, le pirate obtempéra et délia sa langue. - Je n’ai pas fini mon histoire à Gloutoniskaïa, ça devrait les occuper un certain temps. Mais je n’ai que ça, alors je comptais sur toi pour prendre le relais au cas où. De toute façon, c’est pas comme si Yoru allait filer un coup de main… Pirate !
Le stress était présent comme en filigrane et le paranoïaque le ressentait suffisamment pour que ça devienne inconfortable. On avait tôt fait de perdre le contrôle sous l’effet de stress ; il devait se contrôler. Mais ça n’avait pas intérêt à trainer, sinon il deviendrait dingue. Il avait juste envie qu’un esclave vienne pour leur annoncer que le dîner était servi, rien d’autre.
- Messieurs ? Le dîner est servi. Mes maîtresses vous attendent. *Tiens… Comme par hasard* pensa le pirate alors qu’il se mettait nonchalamment en marche. Soit la nature était bien faite, soit ce type écoutait aux portes avec une discrétion remarquable. Et le premier choix n’étant pas viable, Syd’ se repassa la micro-conversation entre lui et Liam. Il n’y avait rien qui les incriminait dans ce qui avait été dit, mais se savoir espionné h24 n’était jamais rassurant.
Il quitta la chambre sur les pas de l’esclave sans se soucier de savoir si l’asiatique les suivait ou pas. De toute façon, il pouvait bien rester dans la chambre pour le peu que ça changerait…
| |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mer 13 Juin - 21:02 | |
| Au pied de l’escalier menant au deuxième étage, là où se trouvaient les chambres des invités, attendaient patiemment les quatre femmes aux grands yeux mordorés. Une fois de plus, elles s’étaient changées pour de nouvelles robes blanches au décolleté en V plongeant quasiment jusqu’à leur nombril. Toutes avaient tressés leurs cheveux en une longue natte basculée d’un coté de leur visage angélique, dégageant alors leur cou gracile au teint crémeux. Un grand sourire éclaira les traits de Sia lorsque Liam et Sydney apparurent, puis Samara s’adressa à eux avec une mine ravie :
- Vous avez réellement fourni un travail formidable dans la volière, vous êtes vraiment des invités formidables. - Et ces toges vous vont à merveille, ajouta Melinda en fixant le taulard, même si vos autres tenues avaient ce coté exotique tout à fait plaisant.
Temara eut l'espace d'un instant un air exaspéré, sans cesser de dévisager les deux voyageurs. Celle-ci n’avait pas plus confiance après les heures de dur labeur qu’ils avaient fournis, et peut-être même bien au contraire. Elle s’était promis de s’appliquer à ne pas perdre une miette de leurs faits et gestes, de leurs expressions, pour être capable de les confondre à la moindre attitude suspecte. Ses sœurs l'appuyaient pas dans sa démarche, mais ça n’était pas un problème.
Tandis que les hôtes faisaient signe aux deux hommes de les suivre, offrant quatre magnifiques dos nus, plusieurs esclaves passèrent, occupés à allumer toute une série de chandeliers richement ornés qui traversait l’étage de part en part. Il en était de même au premier et d’ailleurs, Samara en profita pour les informer de façon sans équivoque :
- Les cierges doivent rester allumer toute la nuit, c’est la règle ici, j’espère que cela ne vous dérangera pas trop.
En effet, la journée avait filé finalement, et le crépuscule se dessinait, annonçant la disparition du jour dans approximativement deux heures. Au travers les grandes fenêtres de la demeure, le ciel clair était visible, toile dégagée sur laquelle venait parfois se projeter des groupes d’oiseaux allant et venant sans doute de la volière toute propre.
La salle où ils avaient déjeuné à midi était également éclairée par plusieurs chandeliers aux volutes artistiques, et la table était déjà mise. Le couvert de Yoru avait été installé apparemment, bien que les Héséprydes ne semblaient pas outre mesure s’inquiéter de son absence.
- Votre ami est un grand timide ?! plaisanta Sia. - Ce n’est pas grave, ajouta Melinda, vous n’avez besoin de personne pour être une compagnie des plus agréables. - Ah oui, reprit Samara qui s’asseyait avec une grâce inimitable, je ne pourrais que trop vous conseiller de ne pas sortir dans les jardins une fois la nuit tombée. Nos chiens surveillent le domaine, et ils n’obéissent strictement qu’à nous. - C’est vrai, renchérit Sia, même Ulcide, le responsable des éclairages extérieurs, doit se dépêcher de rentrer avant qu’ils ne sortent. - Il s’est quand même fait mordre méchamment une fois où il avait un peu trainé, compléta Melinda, pensive. - Je pense que nos invités ne sont pas spécialement intéressés par nos petits incidents domestiques, trancha la porte-parole des Héséprydes avec un grand sourire, je vous avouerai que j’adorerai que vous nous racontiez encore de vos aventures… si cela ne vous dérange pas bien sûr ?
Bien que le ton y était, le message était sans doute clairement passé que s’ils ne voulaient pas faire mauvaise impression après un si bon début, Sydney et Liam avaient plutôt intérêt à se plier à leur caprice de prisonnières. Les entrées arrivaient à peine, et le temps filait lui ; inlassablement.
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Ven 29 Juin - 14:49 | |
| Simplement finir son histoire ? Le moins qu’on puisse dire était que Sydney ne risquait pas de l’aider beaucoup pendant ce dîner. D’ailleurs l’heure avait filé à une vitesse folle et déjà le soleil obliquait dangereusement vers l’horizon. Alors que le petit groupe traversait les méandres des couloirs de la vaste demeure, Liam ne put s’empêcher de se demander si leur plan ne risquait pas d’être reporté au lendemain. Rien ne disait que les serviteurs étaient autorisés à se rendre dans le verger à la nuit tombée, et ce fait fut confirmé une fois à table. Comme si ces monstres à visage humain avaient lu dans ses pensées. De quoi mettre un peu plus mal à l’aise Liam même s’il masqua avec talent son stress croissant.
Plus que de confirmer ses doutes, elles leur ciraient aussi les bottes. Les ronds de jambes allaient bon train au point que le tueur s’interroge sur le moment où l’une d’elle lui proposerait une pipe. Avec leurs décolletés plongeant jusqu’au nombril et leur attitude provocatrice, Syd’ et lui semblaient pris au piège dans un repaire de nymphomane ce qui n’aurait pas été pour lui déplaire sans les regards de rapace des demoiselles en question. L’image de la mante religieuse s’imposa à son esprit et il préféra détourner les yeux vers l’homme dont les Héséprydes parlaient et qui arborait une énorme marque de morsure qui avait l’air d’avoir été soignée par un boucher et non par un médecin. Le violeur apprécia du regard les boursoufflures écarlates et les restes de déchirures avant de hausser les épaules avec désinvolture :
- Je n’ai jamais aimé les chiens de toute manière. Trop serviles pour être honnêtes ou même dignes d’intérêt.
Roquet de grand-mère ou molosse enragés, Liam les mettait tous dans le même panier. Son père avait eu un chien à l’époque et cet enfoiré pissait sur son matelas. Ouais, de putain de sales bestioles.
Bref. Il mit de côté ces histoires de canidés pour remplir son assiette avec ce qui ressemblait à une salade de pomme de terre et des pilons de poulet épicés. Le quatuor hormonalement maléfique n’attendait pas qu’il parle de chien mais de merveilleuses aventures, alors c’est ce qu’il ferait. Ne restait plus qu’à décider laquelle. Après un plouf plouf mental qu’il masqua en goûtant au contenu de son assiette, Liam finit par se lancer après avoir accroché le premier regard venu. Celui de Sia, à moins qu’il ne s’agisse de Samara ? Ces connasses se ressemblaient trop, c’était déstabilisant.
- Ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve un aussi bon public, il adressa un clin d’œil complice à celle qu’il n’arrivait pas à identifier, Alors par où commencer… Tenez, après la nuit sanglante -je ne sais pas si vous en avez entendu parler- une énorme masse de voyageurs s’étaient tous réunis dans la plaine félicité. Yoru et moi faisions partis des premiers arrivés et on avait dressé un camp de fortune pour les réfugiés survivants. L’épreuve avait salement amoché pas mal d’entre nous… mais ce n’est pas le sujet de cette histoire. Nous avions finis par nous endormir et des marchands d’esclaves avaient profité de l’opportunité pour nous capturer tous à coup de fléchettes anesthésiantes.
Il reprit une bouchée de pomme de terre qu’il mâcha consciencieusement histoire de gagner un peu de temps et de faire grimper le suspens. Et il avait la dalle aussi. Impossible de faire une narration correcte le ventre vide après avoir trimé comme un esclave tout l’après-midi. Le taulard fit descendre le tout avec une gorgée de vin et reprit l’air volontairement plus sombre :
- A notre réveil il avait fallu quelques minutes pour comprendre pourquoi le sol tanguait. Ils nous avaient enfermé dans la cale d’un bateau du nom de Slavedog Millionnaire. Son capitaine, Georges Mikles, était bien décidé à nous vendre à Sextus comme esclaves mais non sans nous avoir exploité comme des bêtes pendant les trois semaines passés en mer. Ramer lorsque le vent tombait, nettoyer le pont, cuisiner, laver leurs frusques, divertir les marins… Nous étions devenus les hommes à tout faire du navire.
Il éclata de rire en faisant faire quelques moulinets à sa fourchette.
- J’ai bien essayé de faire un peu bouger les choses en déclenchant une bagarre un jour où je ramais, mais je n’ai pu tuer qu’un homme d’équipage. Le chaos était tel que j’ai craint pour la vie de ma fille, alors j’ai préféré la mettre à l’abri et attendre de ça passe. Inutile de dire que ça n’a mené à rien.
Il enjolivait certaines choses, en minimisait d’autres, en montrait une partie sous leur jour le plus flatteur… Liam jouait avec les mots comme un artiste habile. Et le meilleur restait à venir avec l’attaque du Sans-Nom. Mais chaque chose en son temps, il aurait été dommage de bâcler son histoire et de devoir embrayer sur une autre. Il entreprit donc d’attaquer son assiette avec ferveur comme pour signifier qu’il s’octroyait une pause dans son récit. « Tout vient à point à qui sait attendre » semblaient dire ses yeux alors qu’il mordait avec appétit dans un pilon.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Lun 2 Juil - 12:31 | |
| Tout en contraste, les héséprydes accueillaient les deux voyageurs, tantôt en les félicitant sur leur travail, tantôt se moquant de leurs toges. Côté exotique, mon œil… Enfin bref. Le pirate prit place à table aux côtés d’une des femmes rapaces – ce devait être Sia, comme la dernière fois – et se laissa porter par les flots de paroles incessants, trop occupé à contenir son stress pour apprécier ce qui se passait autour de lui.
Recadrer les héséprydes était vraiment un travail d’hercule, mais au moins il pouvait en nommer deux : celle qui avait des vues sur lui, c’était Sia. Celle qui tirait une tronche de dix pieds de long, c’était forcément Temara. Pendant qu’on les avait amené, Liam et lui, jusqu’à leur dîner, Sydney avait cru saisir un détail assez dérangeant pour rester poli. Avec les cierges… ah ! Et maintenant les chiens, la chasse aux pommes allait être beaucoup plus difficile que ce à quoi le pirate s’était attendu. De toute façon, son job n’était pas de tenir la main à Liam ; ce dernier saurait se débrouiller tout seul. Lui, en revanche, il devait accaparer l’attention des héséprydes.
Rien ne le rendait plus mal à l’aise que de savoir qu’il devait constamment avoir sur lui les regards de quatre paires d’yeux pendant que le tueur risquait sa peau dans tous les sens du terme. Il n’y avait qu’à voir le pauvre domestique : les chiens ne l’avaient pas épargné ! Liam avait raison : les chiens étaient vraiment des sales betes. Mais ça, Sydney évita de le penser trop fort : les héséprydes devaient savoir lire dans les pensées, c’était la seule explication possible. Il devait également y avoir des micros sur leur toges, ou bien sous la table.
Le corsaire joua le maladroit en faisant tomber un de ses couverts par terre. Prétextant de le ramasser, il en profita pour jeter un œil un peu partout ; aucun micros sinon quatre paires de jambes qui – ô diable… Sydney se releva, essayant de réprimer le rouge qui lui montait aux joues du mieux qu’il pouvait. Passer sous la table, c’était le meilleur moyen pour s’afficher comme un gros pervers, quelle joie… Sauf que ça n’était pas le cas, diantre ! Il cherchait juste des micros, rien d’autre… mais allez expliquer ça à vos hôtes. C’était vraiment gênant.
Par chance, les demoiselles semblaient hypnotisées par les aventures du tueur. Un bateau d’esclavagistes ? Cela raviva subitement l’intérêt du paranoïaque pour la conversation : si bateau d’esclavagistes il y avait, alors il devait forcément y avoir des pirates ! Le monde des rêves étant ce qu’il était à juste titre, il devait bien y avoir quelque équipage sympathique qui lui ouvrirait les bras, non ? Il se promettait de se renseigner là-dessus plus tard.
En parlant de tard, la nuit tombait assez vite et les molosses de garde ne tarderaient pas à sortir… Il fallait penser rapidement à un plan pour qu’au moins Liam puisse fausser compagnie aux demoiselles. Sydney voyait bien un petit quelque chose, mais le problème n’était pas de le mettre en œuvre, sinon de continuer à hypnotiser les femmes rapaces alors qu’il tomberait bientôt à court de récits… Il n’avait pas vécu grand-chose à Dreamland, après tout… Boh, pirate qu’il était, il pouvait toujours broder, non ?
Sydney attendit patiemment la fin du récit de son collègue – ou plutôt un interlude à base de poulet – pour se remettre à faire l’acteur. Scrutant la porte comme s’il attendait quelque chose, il prit finalement la parole ; le stress ne rendait que plus vrai la détresse qu’il essayait de feindre : - Je me fais vraiment du soucis pour Yoru, Liam… S’adressant cette fois-ci aux héséprydes, il exposa le fond de sa pensée : il ne se sent vraiment pas bien, je crois qu’il est un peu malade *pour un hypocondriaque, c’est pas dur, en plus..*. Peut-être que tu devrais au moins aller voir comment il va, qu’en dis-tu ? Lui demander s’il veut manger, ou s’il a besoin de quelque chose..
Ne t’en fais pas pour le récits de nos aventures, je saurais prendre le relais. D’ailleurs la suite de mon histoire devrait vous plaire : il s’agit d’un complot à grande échelle… et de forces mystiques !
Bien entendu, il comptait évoquer le Marchand de Sable ; vu comme la bibliothèque de Gloutoniskaïa était fournie en documentation sur lui, peu de dreamlandiens devaient en avoir entendu parler… Cela ferait une anecdote intéressante. D’ailleurs leurs yeux brillants des héséprydes vinrent confirmer que le pirate avait capté leur attention avec succès. Restait maintenant à savoir si ces dernières tenteraient quelque chose pour empêcher Liam de s’éclipser. Autant attaquer en premier et ne pas leur en laisser l’occasion.
- Vous me direz sûrement qu’en matière de forces mystique, rien n’égale la magie des gloutoniskaïens. Mais je peux vous assurer qu’il existe ‘quelque chose’ d’encore plus puissant que tous les mages réunis. Cette chose – ou plutôt cette personne – vous la connaissez généralement sous le nom de « Marchand de Sable ». Loin d’être celui des contes pour enfant, ce dernier est en quelque sorte le Dieu de Dreamland. Malheureusement, il ne porte pas les voyageurs dans son cœur et j’ai dû faire face à de nombreux périls.
Tout en amorçant son récit, le corsaire prit soin à ce que celui-ci passe au premier plan ; avec un peu de chances, les rapaces donneraient distraitement à Liam l’autorisation d’aller chercher ce cher Yoru.
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Lun 2 Juil - 13:11 | |
| L’horloge trônant dans un coin de la pièce découpait le temps en tranches bien nettes, son tictac hypnotisant ne rappelant que trop que leur temps était compté. Combien d’heures avant le coucher du soleil maintenant ? Une heure trente tout au plus. A voir les reliefs du repas à peine entamé il y avait de quoi déprimer. Et Liam n’était pas le seul à se rendre compte de l’urgence, Syd’ prenant bientôt la parole pour lui glisser de s’inquiéter de Yoru.
Yoru ? Ah oui, cet imbécile n’avait pas daigné quitter la chambre. Un mal pour un bien en somme vu que son absence se révélait être la porte de sortie dont il avait besoin. Le pirate avait l’air bien déterminé à capter l’attention des héséprydes quitte à jeter un ou deux coups d’œil lubrique sous la table, vision qui tira un sourire au violeur. Décidément tout homme avait un pervers qui sommeillait en lui. Et dire qu’on le jugeait ! Pas un pour rattraper l’autre, voilà la vérité !
Le taulard se mit debout en faisant craquer ses cervicales une fois qu’il fut sûr que personne ne se jetterait sur lui pour le ligoter à sa chaise. Oh il y avait bien une de leurs hôtesses que son départ paraissait gêner –c’était même un euphémisme- mais elle rongeait son frein comme à l’accoutumé. Ne restait plus qu’à s’auto-octroyer une escorte pour calmer sa méfiance non ? Il avait justement besoin d’un hôte pour l’infection, de quoi faire une pierre deux coups.
- Malade ? Hypocondriaque oui. Enfin je suppose qu’il vaut mieux aller le voir, il serait capable de s’inventer un cancer si on lui en laissait le temps.
Après une légère courbette qui n’avait peut-être même pas été remarqué tant l’attention des quatre femmes était focalisée sur Sydney, il ajouta à leur adresse :
- Désolé de vous fausser compagnie, je reviendrai dès que possible pour finir mon récit.
Après quelques pas vers la sortie il s’arrêta à la hauteur d’Ulcide qui était bien le seul esclave du coin à ne pas faire des allers et retours avec plats et cruches entre les mains. La main solide du tueur se referma sur l’épaule musculeuse du bonhomme alors qu’il demandait avec désinvolture :
- Je peux vous l’emprunter ? Je serai bien incapable de retrouver ma chambre tout seul, il ajouta à l’adresse du serviteur, Vous pourrez me dire en chemin qui a suturé cette plaie, un foutu travail de boucher ! Dans notre monde les médecins demeurent un peu plus soigneux dans le maniement du fil et de l’aiguille.
Sans lâcher Ulcide ni attendre de réelle réponse Liam quitta la pièce. Le tout était de paraitre naturel, sans arrière-pensée et aucune et c’est pourquoi il ne jeta pas un regard en arrière malgré la sensation dérangeante que les yeux perçants de Temara lui brûlaient la peau du dos. Marcher droit devant, avoir l’air détendu, babiller malgré un comparse peu bavard… les couloirs luxueux défilaient entre deux volées de marches, succession de portes dorées à l’or fin, jusqu’à ce que le duo s’arrête devant leur suite.
Sans toquer Liam pénétra à l’intérieur pour trouver un Yoru prostré devant la fenêtre, l’air sombre. S’il devait seulement se demander pourquoi il avait accepté ce boulot, pour une personne extérieur il avait juste l’air pâle, fatigué et malade. Ce serait parfait ! Le trentenaire referma la porte derrière le responsable des éclairages extérieurs –mais quel boulot bidon !- et s’approcha du bridé. Celui-ci recula par réflexe, comme s’il s’attendait à un contact électrifié. Le pervers ne réagit même pas, se contentant de lui attraper le menton pour faire mine de l’examiner.
- T’as une sale gueule. J’ai envie de dire « comme d’habitude » mais… non. Je crois qu’une fois n’est pas coutume tu es vraiment malade, il se tourna vers Ulcide pour lui demander avec un air contrit, Vous pourriez le coucher dans son lit pendant que je vais mouiller un linge ? Je crois qu’il a de la fièvre.
Habitué à obéir aux ordres l’homme se plia à son caprice et vint soutenir un Yoru qui n’en menait pas large. Lors que le duo lui tourna le dos Liam attrapa la paire de menotte partage enfouie au fond de sa poche et s’approcha en silence jusqu’à assener avec un coup sec à l’arrière de la nuque de l’esclave. Pas de quoi casser 3 pattes à un canard, juste assez pour lui faire entendre les cloches l’espace de quelques minutes. Il mit à profit ce temps pour s’attacher à l’hypocondriaque qui ne comprenait décidément rien à ce qui se passait et aussitôt le taulard se sentit… étrange ? Changé ? Impossible à dire. C’était comme subir une mise à jour, avec la vague conscience des dons qu’il venait d’acquérir grâce à la haine mutuel que Yoru et lui se vouaient.
Avant qu’Ulcide ne reprenne conscience il jeta son sac à contenance infinie sur son dos et se glissa en douceur dans le corps inconscient, entrainant l’asiatique avec lui. S’était comme ces conneries hippies vous savez ? Se fondre dans le grand tout… ce genre de fadaises. Ils étaient trois et un à la fois, et c’était dérangeant. Il sentait le cœur de l’infecté battre à l’unisson avec le sien, à moins qu’il ne fasse qu’un ? Mais pas le temps de s’extasier devant le don de Conchita : ils avaient du pain sur la planche.
La main du tuer jaillit de la gorge du responsable des éclairages pour lui assener une claque suffisante pour qu’il ouvre les yeux, disparaissant aussitôt pour réapparaître au niveau de ses testicules armée d’un couteau-papillon. Les vêtements de l’esclave masquaient cette menace mais la sensation douloureuse de la lame ne pouvait être ignorée. Si ce n’était pas suffisant… la voix du tueur provenant de l’intérieur même de la gorge d’Ulcide suffit pour éclaircir la situation.
- Emmène-nous aux pommiers, sans te faire remarquer. Essaye de nous doubler et tu ne seras plus un homme. Tu ne seras même plus vivant du tout. Et en vitesse, ça me ferait chier de te voir bouffé par ces sales clebs.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Jeu 5 Juil - 13:39 | |
| Le pirate gardait un œil sur Liam qui quitta enfin la pièce après nombre de courbettes et bla bla bla. Il n’y avait pas à dire, annoncer son départ faisait toujours bien, mais insister comme il l’avait fait, c’était juste idiot car trop suspect. Et après, on s’étonnerait que Temara soit justement sur ses gardes…
Ça irait, pourtant. Ça devait aller. Ils n’auraient pas d’autre chance, ça serait une réussite ou un échec et il n’y aurait pas d’entre deux. Sydney croisa les doigts pour que tout se déroule comme prévu malgré les imprévus. Les chiens ne sortiraient pas avant un petit moment, et puis avec son sac à contenance infinie, Liam ne devrait pas avoir trop de problème pour récolter pas mal de pommes. Pas besoin de dépouiller tout le verger non plus.
Bien. Retour sur terre avec un objectif précis : tenir un récit conséquent pour donner le plus de temps possible à Liam. Diantre, ça n’allait pas être de la tarte. - Si je me souviens bien, j’avais arrêté mon récit alors que la ville des mages venait d’échapper à la catastrophe que représentait l’attaque des fées *saletés de machins.. La prochaine fois, qu’ils se débrouillent sans moi pour leur problèmes de nuisibles !*, c’était vraiment pas passé loin…
Etant le seul représentant du groupe de Gloutoniskaïa, le pirate pouvait bien enjoliver un petit peu, quitte à ajouter quelques détails ou encore remplacer un « X nous a tous sauvés » par un « JE les ai tous sauvés ». Personne ne lui demandait un récit fidèle, la seule chose qui importait était que les demoiselles soient suffisamment diverties pour ne prêter aucune attention à ce qui se tramait dans leur dos. Mais encore une fois, Syd’ craignait que ces dernières ne lisent dans ses pensées. Cela voudrait dire qu’elles savaient quand il mentait ou non, et ça jouerait forcément contre lui, il en était certain. A défaut d’avoir une maladie mentale comme presque tous les voyageurs, il pouvait tout de même jouer au mythomane pour une soirée : croire à ses mensonges, s’en convaincre et continuer le spectacle.
- Beaucoup de mages ont péri, ce soir-là… J’avais bien tenté de repousser les attaques des mauvaises fées, mais c’est comme canonner un moucheron : ces choses étaient vraiment rapides et rusées. Je ne sais pas ce que sont devenues les unseelies qui ont pris la fuite. Le bruit court qu’elles se sont retirées une nouvelle fois dans les entrailles de la terre en jurant de se venger… *ça serait bien leur genre, tiens ! Comme les cafards. Et les gens.*
Alors qu’il pensait retirer du récit la partie où ils avaient été logés, Sydney eut une brillante idée qui lui donna même le sourire. Enfin justice allait être faite : il allait dénoncer la trahison de ses compagnons, la tentative de meurtre de Dakota… Et puis ça pourrait s’articuler avec la rencontre entre Liam, Yoru et lui… Où c’était déjà ? Ah oui : Sextus.
Sydney se servit un verre qu’il but d’une traite pour se donner du temps. A voir les yeux brillants des quatre vautours braqués sur lui, il pouvait bien s’accorder une petite pause sans rompre la transe dans laquelle elles se trouvaient. C’était presque amusant de voir à quel point il était facile de les passionner. Comme des mômes, en fait… Pourtant, elles elles vivaient dans ce monde loufoque depuis toujours ; depuis combien de temps étaient-elles enfermées ici pour être à ce point coupées de la magie de Dreamland ?
- On nous récompensa gracieusement d’avoir sauvé la ville en nous offrant des présents aussi beaux qu’utiles ; un vrai trésor digne d’un pirate comme moi ! Le maire de la ville a également mis à notre disposition une suite royale pour nous reposer, mais malheureusement, mes ‘amis’ et moi n’avons pu en profiter grandement… Le mal nous avait déjà touchés ! Prenant un air plus sombre, il se pencha vers ses hôtes pour poursuivre son récit d’une voix plus basse, plus mystérieuse.
- Un mal dont je ne connais pas la nature avait touché mes compagnons de route… De la magie aussi noire que la nuit. C’est peu après minuit que la malédiction les a transformé eux aussi en fées maléfiques. Mais cette fois, ils étaient d’une taille bien plus conséquentes : si les unseelies faisaient à peu près cette taille-ci, il écarta ses mains pour donner une taille assez précise des bestioles avant de continuer : mes compagnons avaient gardé leur taille humaine. Leur vitesse, leur agilité, leur force… tout semblait décuplé chez eux. Mais il y avait un prix à payer…
Sydney fit une pause dramatique pendant laquelle il s’efforça de repenser à ce qui s’était passé. - Leur cruauté aussi, avait été décuplée au point qu’ils en perdent la tête et essayent de m’attaquer. J’ai lutté de toutes mes forces mais j’ai bien failli me faire tuer. J’ai dû… J’ai dû fuir ; je ne sais pas ce que sont devenus mes amis, depuis. Mais ne pouvant pas quitter la ville pour l’instant, je décidai de me trouver des réponses à mes questions en me dirigeant vers la bibliothèque. Inutile de vous préciser que je n’étais pas au bout de mes surprises !
Un sourire satisfait naquit sur les lèvres du corsaire alors qu’il avait de plus en plus l’impression de tenir le bon bout – et une histoire plutôt pas mal, accessoirement. Quand on veut écrire sa légende, il faut parfois savoir réécrire l’histoire plus ou moins habilement !
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Jeu 5 Juil - 18:03 | |
| Et bien… le bonhomme n’était ni bavard ni réactif ! Il avait à peine tressailli au contact du couteau sous ses bourses et sa réponse s’était résumée à une série de grognements incompréhensibles se soldant par un très clair « Vas-y tue moi. Tu finiras comme les autres voleurs. » Ce n’était pas vraiment la réponse attendue par Liam aussi opta-t-il aussitôt pour le plan B. Ne restait plus qu’à imaginer ce plan B ce qui, vu la situation délicate, devait être fait dans les plus brefs délais.
Qu’est-ce qu’il avait pour retourner la situation ? Il pouvait toujours égorger Ulcide pour l’empêcher d’aller beugler partout leurs projets mais ça se résumait à un retour à la case départ. Ou pire encore : un aller simple pour la prison sans passer par la case départ et sans toucher 2000 $, parce que les héséprydes allaient forcément se demander où leur responsable des putains de lumières avait filé, se souvenir qu’il était parti avec lui et le suspecter. Et ce ne serait que le début.
Quand on ne pouvait plus recourir à la violence ni à la menace il ne restait rien d’autre que la manipulation mais avec un mec comme celui qu’il infectait les moyens classiques ne marcherait pas. Si seulement il pouvait lui faire oublier ce qui venait de se passer pour qu’il retourne tranquillement au travail comme si de rien n’était… hey mais… il pouvait faire ça ! Juste le temps de faire ressortir le stylleffaceur devant les yeux d’Ulcide et d’appuyer sur le bouton après avoir réglé sur 10 minutes. Une fois sa proie hébétée, Liam déclama par la bouche de son hôte :
- Tu nous as laissé parce que Yoru se sent vraiment mal et que j’ai insisté pour m’occuper de lui. On s’est enfermé dans la salle de bain parce qu’il vomit partout et qu’il ne veut pas qu’on le voit comme ça. J’appellerai si besoin est, ok ?
- D’accord… grommela le mastodonte, le regard perdu dans le vide.
Quand il recouvrit ses esprits il se souvenait vaguement de ce qui s’était passé, mais surtout que sa présence était attendue ailleurs. Il commençait à se faire tard et il lui fallait éclairer le jardin s’il ne voulait pas finir en charpie ou tout simplement déplaire à ses maitresses. Après avoir refermé la porte de la chambre derrière lui il quitta la bâtisse majestueuse pour rejoindre les jardins comme embrassés par le soleil couchant. Sous cet aspect tout était sublimé, comme animé d’un feu sacré. Mais ni Liam ni lui ne faisaient attention au paysage : l’attention du premier était focalisée sur le juste délai et les pommiers, la sienne par sa tâche à réaliser sous les plus brefs délais.
Un à un les luminaires s’éclairaient, flottant comme des feux follets au-dessus de l’herbe taillée au millimètre près et des arbustes représentant des animaux figés. Le tueur ne quittait pas des yeux les alentours pour retenir au maximum la géographie des lieux pour pouvoir effectuer un maximum de chemin vers la sortie avant d’utiliser ses bottes si le besoin s’en faisait sentir.
Le trio en un atteignit bientôt le labyrinthe végétal qui entourait le verger, les haies cachant la vue de tous côtés. Gauche, gauche, droite puis gauche, tout droit puis à droit deux fois avant de tourner à… où déjà ? Ça y était, il perdait le compte. Ces salopes n’avaient pas lésiné sur la complication et le taulard était à peu près sûr d’errer ici à jamais s’il avait le malheur de confondre à une seule bifurcation. Enfin « à jamais » se résumerait à trois fois rien avec l’arrivée des chiens. Une chance qu’il ait ses bottes de 7 lieues aux pieds.
Puis ce fut le moment tant attendu. Les pommiers se dressaient devant eux de toute leur grandeur, pas des pauvres arbres rachitiques avec trois pommes aux branches, mais des mastodontes vieux de plusieurs centaines d’années au bas mot. Leurs branches ployaient sous le poids des pommes d’argent qui renvoyait les feux du couchant, poussant Ulcide à plisser les yeux. Magnifique, pas étonnant que le boss les veuille tellement enfin… ça ne restait que des pommes et il serait bien dommage de crever pour quelques plantes précieuses. Autant commencer discrètement donc, étant donné que seul leur ôte se trouvait sur les lieux pour le moment.
Tout en douceur les mains de l’hypocondriaque et les siennes s’extirpèrent du dos de leur porteur qui ne s’en rendit pas compte grâce à l’angle mort, ne restait plus alors qu’à saisir l’occasion dès qu’il tournait les yeux vers une lampe pour voler une pomme par ci, une pomme par là. Une, puis deux, puis trois, puis quatre… puis une nouvelle fournée. Mais Liam n’était pas dupe : les héséprydes ne le laisseraient pas faire son marché indéfiniment, alors autant en profiter tant qu’il le pouvait encore.
| |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Jeu 5 Juil - 19:10 | |
| Leurs hôtes étaient réellement passionnants. Ils semblaient avoir vécu tant de choses, tant de situations difficiles, à croire qu’un scénariste masochiste avait pris en main le destin de leurs vies. Bien entendu, les Héséprydes n’étaient pas dupes et se doutaient bien qu’ici et là se glissait un peu de décoration, par ajout ou soustraction, mais qu’importe ; elles ne voulaient que rompre la monotonie profondément ennuyeuse de leur quotidien. Les récites de Liam et Sydney suffisaient à cette tâche, elles n’en demandaient pas plus. D’ailleurs, à l’évocation du Marchand de sable, un sourire plus grand fendit le visage idyllique de Samara.
En vérité, les quatre femmes faisaient parties du nombre très restreint de personne à Dreamland convaincue de l’existence du « Dieu » qui n’avait pas les voyageurs à la botte, mais c’était tellement mignon de voir le pirate en parler naïvement qu’aucune ne l’interrompit. Toutefois, Temara n’était plus autant assidue depuis que le taulard s’était éclipsé avec Ulcide. Pourquoi avoir « comme par hasard » choisi celui qui avait accès à l’extérieur ? Il aurait demandé de l’aide que sa sœur lui aurait accordé n’importe lequel des serviteurs. Une initiative ? Peut-être, mais une initiative bien étrange aux yeux de la grande paranoïaque.
Elle s’humecta les lèvres, mais ses yeux de rapaces ancrés sur Sydney ne témoignaient pas seulement de son attention à son histoire. Ils voulaient aussi dire « attention, attention, tu n’as pas envie de savoir comment je traite les menteurs et les voleurs mon chou ». Les quatre paires d’yeux mordorés se tournèrent vers le mastodonte chargé des lumières lorsqu’il fit une apparition, son discours entamé par une brève courbette aux Héséprydes.
- Monsieur Yoru est malade et a demandé à son ami de s’occuper de lui. Je les ais laissé, il ne veut pas qu’on le voit comme ça. - Bien, bien, répondit Samara avec un mouvement de main signifiant qu’il pouvait disposer.
Les sourcils de Temara eux, se froncèrent immédiatement. Seule contre trois, elle ne pouvait pas ordonner de forcer le passage, ni décoller elle-même en direction de la volière pour surveiller ce qui se passait dans leurs jardins. Toutefois, elle n’était pas à court de manigances pour surveiller ceux qu’elles voyaient toujours comme de potentiels voleurs. Un sourire froid singeant un élan d’amabilité déguisa son visage alors qu’elle se penchait vers Melinda avec un jeu d’actrice irréprochable :
- Dis-moi, on a bien tout un placard de décoctions médicinales non ? Pour les domestiques. Peut-être que notre invité trouverait quelque chose pour lui là-dedans, et qu’il pourrait se joindre à nous pour la fin du repas. Ce serait doublement dommage que l’on soit privées de la présence de deux de nos visiteurs, et que eux restent enfermés à l’étage pendant que nous dînons. - Oui, effectivement…, répondit la concernée avec étonnement.
A vrai dire, Sia et Samara étaient également sous le choc devant la soudaine hospitalité de leur sœur qui s’était taillé la dure réputation d’une paranoïaque peu aimable. Néanmoins, il était indéniable qu’elle avait raison et ne pas offrir à Yoru un médicament dans les plus brefs délais serait faillir à la qualité d’accueil qu’on ne pouvait leur nier. Se tournant vers l’une des servantes présentement désœuvrées, la porte parole des Héséprydes commanda avec douceur :
- Allez voir nos invités et demandez leur de quoi notre cher Yoru souffre-t-il. Vous n’êtes pas obligée d’entrer s’il ne veut pas être vu, mais dites bien que nous avons certainement un remède à ses maux, il n’a qu’à nous décrire les symptômes.
La jeune femme hocha la tête pour se diriger immédiatement vers les étages. Temara quant à elle, dévisageait le pirate de ses grands yeux en amandes, attentives, un grand sourire dont elle ne pouvait dissimuler la froideur aux lèvres. Les voyageurs allaient devoir vite trouver comment s’expliquer, parce qu’une fois l’absence de Liam et Yoru constatée, la méfiance de la paranoïaque du quatuor risquait fort de se répandre à ses sœurs.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Sam 4 Aoû - 20:00 | |
| Ulcide refit son apparition juste avant que le pirate n’embraye sur la suite de son histoire ; avec un timing aussi parfait que ce dernier ne put s’empêcher de se demander combien de temps l’esclave avait bien pu attendre en épiant de derrière la porte. Savoir Liam aux commandes de cet homme ne le rassurait pas du tout, au contraire : il avait vraiment l’impression d’être fliqué, comme si le tueur sortirait de l’esclave comme un diable de sa boîte pour assassiner le paranoïaque à la moindre boulette.
Toujours est-il que l’arrivée du gros tas de muscle n’inspirait rien de bon au capitaine parano’. Sujet à discorde, les nouvelles qu’il rapportait allaient éveiller les soupçons. C’était peut-être ce que Liam avait trouvé de mieux à faire, mais ça ne changeait rien à la donne : ça ne faisait que rajouter de l’huile sur le feu. Quelle fine équipe, vraiment !
Le pirate attendit donc sans trop rien dire, espérant – à tort, il le savait – que les héséprydes n’allaient pas rebondir là-dessus. Et comme par hasard, ça ne manqua pas. De la part de la paranoïaque, c’était tout bonnement évident : ce n’était pas de la gentillesse. Sydney fit turbiner son cerveau pour trouver une solution pour éviter le désastre. En gros, c’était comme demander à quelqu’un qui n’y avait jamais touché de résoudre le Rubik’s Cube en moins de 12 secondes sous peine de se faire décapiter…
Chance ou coup de génie, le corsaire réussit à résoudre mentalement le Rubik’s Cube et bondit de table pour aller chercher la domestique, lâchant au passage un eh merde à peine audible. Une simple lecture de coups suffisait à comprendre qu’il faudrait rattraper ça avec virtuose car il venait d’élever la suspicion envers lui à un point critique. Merci, Liam. Merci, vraiment ! PIRATE !!
Il sortit de la salle un moment, le temps d’attraper la demoiselle par le bras et de la ramener bien en vue et se réinstaller à table en priant qu’on lui laisse le temps de s’expliquer avant de le mettre à mort. - Bon.. Je suppose que ça – ne bouge pas, toi, là-bas ! –.. euh.. ah oui, que ça me rend suspect au plus haut point, mais croyez-moi : c’est un moindre mal.
Les regards des héséprydes étaient braqués sur lui, traquant la moindre faille dans son coportement ou dans ce qu’il allait dire. Pourquoi fallait-il que ce genre de problème lui arrive à lui !? - Non, franchement… Je vous remercie de l’attention que vous nous portez, mais je connais Yoru depuis assez longtemps pour vous affirmer que ÇA aurait été catastrophique. Mea culpa, je pensais que nous pourrions nous en tirer sans devoir l’avouer, mais voilà : notre ami asiatique est… hypocondriaque. Il.. il voit des microbes partout, a la perpétuelle impression d’être malade au point de se rendre véritablement souffrant. C’est assez triste et difficile à supporter, mais on essaye de l’aider du mieux qu’on peut.
Osant croiser le regard de Sia, le paranoïaque croisa ses mains pour éviter de trembler sous l’effet de la peur et de la tension que cette situation provoquait en lui. Il n’aurait pas de deuxième chance, mais ce qui était assez paradoxal dans ce genre de piège, c’était que l’honnêteté était encore ce qui marchait le mieux.
- Mais ça n’explique pas pourquoi j’ai empêché votre domestique de faire son travail… C’est très embarrassant, croyez-moi. Pour faire simple, disons simplement que Yoru a ses médicaments. J’insiste bien : SES médicaments. Il n’accepte qu’une certaine marque en particulier que SON médecin lui prescrit. Hélas! ces médicaments ne se trouvent que dans le monde réel, nous avons pourtant écumé les pharmacies Dreamlandiennes en vain : il refuse de prendre quoi que ce soit ne venant pas du monde réel. C’est d’avantage psychologique qu’autre chose, en fait.
Je ne doute pas de l’efficacité de votre pharmacie personnelle, mais non seulement il refuserait de se soigner – risquant comme il le dit si bien de « tomber encore plus malade » - mais en plus il est d’humeur massacrante, quand il est dans cet état ; nous avons presque eu de la chance qu’il n’ait pas fait d’accès de colère jusque-là. Il a horreur qu’on le voit ainsi.
A mesure que le capitaine au bandana agençait son histoire, il vérifiait que chaque opportunité qu’avaient les héséprydes d’aller tout de même vérifier ses dires était réfutée par un caprice ou un autre de la part de l’asiatique. C’était presque comme une partie d’échec, mais en un peu plus compliqué. Il était le seul fou face à quatre reines, concrètement ça allait se jouer serré.
- Les seules personnes qu’il tolère dans ces moments-là sont Liam et moi-même, ce qui explique l’absence de mes deux compagnons. J’aurais voulu vous éviter ce genre de cinéma, mais c’est mieux pour tout le monde que ces derniers restent seuls pour l’instant. Vous savez, nous sommes des voyageurs, et chaque voyageur a des pouvoirs en lien avec son caractère… et sa maladie, quand il en a une. Imaginez l’hypocondrie de Yoru matérialisée par un pouvoir hors du commun ; c’est pas joli à voir tous les jours et en plus, c’est dangereux. Heureusement, ça ne se produit que lorsqu’une personne autre que Liam et moi le surprend dans sa crise. Il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre…
A voir les visage de certains esclaves réprimer difficilement le dégoût, le discours de Sydney faisait marcher les esprits à l’imagination fertile. C’était l’effet voulu. Mais il ne fallait pas pour autant laisser le temps aux quatre rapaces le temps de cogiter pour trouver la parade ultime. Elles avaient invité les voyageurs à leur table pour qu’ils leur racontent leurs aventures ? Eh bien on leur raconterait des aventures. Le cœur de Sydney battait encore la chamade alors qu’il réfléchissait brièvement sur la manière dont il pouvait reprendre son récit de manière pas trop brutale. Il espérait également que Liam ne tarderait pas trop… et s’il lui était arrivé quelque chose ? Et surtout : comment savoir quand il aurait fini de récolter les fruits ? Sydney remua les pieds pour s’assurer que ses bottes de sept lieues n’avaient pas pris le large sans lui ; il ne voulait vraiment pas s’éterniser ici quand l’alerte serait donnée.
- Enfin… excusez-moi, je vous parle de ça au beau milieu du repas… Ce n’est pas très poli de ma part. Je ne sais pas pour Yoru, mais je pense que Liam sera bientôt de retour parmi nous, ne vous en faites pas. En l’attendant, pourquoi ne pas terminer le récit que je vous faisais un peu plus tôt ? Hm.. voyons, où en étais-je..? Ah oui : la bibliothèque. C’est là que ça devient intéressant.
| |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Dim 12 Aoû - 18:11 | |
| A la lueur du couchant les pommes s’entassaient peu à peu dans le sac à dos de Liam. Elles avaient été prises si anarchiquement qu’à moins de connaitre la position exacte de chaque pomme il aurait été impossible de voir qu’un importun s’était lancé dans une cueillette non autorisée et il fallait espérer que ça suffise. Même s’ils avaient les moyens de quitter les lieux fissa, le tueur préférait partir correctement, et par la grande porte. On n’était jamais à l’abri d’une seconde visite dans le coin et rester en bons termes avec les folles psychotiques propriétaires de la demeure était un atout non négligeable pour l’avenir.
Lorsqu’Ulcide acheva son tour en bon petit soldat en laissant derrière lui une ribambelle de torches formant un serpent lumineux dans le verger, Liam et Yoru avaient engrangé un capital de 24 pommes. Un beau petit pactole, mais ils n’avaient rempli pour l’heure que la partie la plus simple du travail et c’était les minutes qui suivraient que le taulard appréhendait grandement. Il garda pourtant son sang-froid et attendit sagement que son hôte eut rejoint la demeure pour pointer son nez dehors. L’un des couloirs à l’étage, non loin de leur chambre, fut l’endroit rêvé pour leur « évasion ». Personne dans les environs pour les voir ou pour les entendre, leur permettant une scission en bonne et due forme.
Bien sûr c’est là que les ennuis commençaient. Ou recommençaient ? Bref, Ulcide n’avait pas l’air ravi de voir deux passagers clandestins s’extirper de sa colonne vertébrale. L’homme massif ouvrait la bouche pour alerter quiconque se trouverait dans le coin mais Liam le prit de court en brandissant le stylleffaceur devant les yeux de sa cible. La dernière charge suffit à brouiller le regard du responsable des éclairages extérieur en laissant le champ libre au violeur de lui bourrer la cervelle avec de nouveaux mensonges.
- Tout s’est passé comme d’habitude, tu n’as vu personne de suspect mais tu es pris d’une violente envie d’uriner qui te force à déguerpir fissa, ok ? Allez, décarre.
Ulcide acquiesça, le regard vide, avant de tourner les talons. Le duo en profita pour regagner la chambre, se réfugier dans la salle de bain et refermer la porte à double tour derrière eux après avoir pris soin d’emporter toutes leurs possessions avec eux. Bon… hors de question de laisser les pommes dans la chambre et de rejoindre le salon. En cas de pépin ils perdraient tout ce pour quoi ils avaient durement travaillé. Mais comment emmener leurs affaires sans que ça semble suspect ? Pour ça Liam avait déjà sa petite idée, aussi tordue de son possesseur.
Sans se soucier des grommellement offusqué du bridé il entreprit de sortir tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à des soins dans leurs affaires communes pour les glisser dans le sac infini après avoir pris soin d’envelopper les pommes dans son costard, si jamais l’une de leurs hôtes avait la fâcheuse idée de vouloir mettre la main dedans. Deux fioles de panacée, une potion de soin majeure, un vaporisateur en plastique qu’il remplit d’eau au préalable, un tube de cachets d’aspirine, un spray anti-moustiques, une gélule bonleurre, un savon et du dentifrice, le tout dans un chaos savamment organisé. Devant le résultat il hocha la tête avec satisfaction avant de fourrer le sac dans les bras de Yoru et de lui souffler à voix basse :
- Écoute moi bien, t’as intérêt à être crédible sur ce coup-là. Je veux que tu aies l’air offusqué, horrifié, traumatisé… tout ce que tu veux tant que t’as l’air très mal. Tu peux hurler à corps et à cri que tu veux retourner dans la chambre si ça te chante ou n’importe quoi du genre, l’important c’est de rendre notre histoire crédible ok ? Evite d’argumenter, t’es sensé paniquer donc la logique on s’en branle complètement… Et si tu fais tout foirer je te ramonerai si fort que t’en saigneras pendant 3 semaines.
Yoru avait pâli significativement à la dernière remarque mais acquiesça tout de même à la grande satisfaction de Liam. Comme quoi ce petit n’était peut-être pas aussi con qu’il en avait l’air…
Une fois sure que tout était au point il déverrouilla la porte et sortit en trombe, tirant le bridé sans ménagement derrière lui au point que les menottes partage lui cisaillent le poignet. Bientôt les cris de l’hypocondriaque furent audibles dans toute la bâtisse tout comme les réponses acerbes de l’hypersexuel. Le moins qu’on puisse dire avant même d’entendre leurs paroles était qu’un différend était palpable.
- Laisse-moi ! Laisse-moi ça va empirer ! Je veux retourner dans la chamb…
- Oh… la ferme ! l’interrompit Liam sans ménagement, J’en ai assez de tes caprices ! J’ai passé assez de temps avec toi dans cette fichue chambre pour comprendre que tu n’es pas vraiment malade ! C’est dans ta tête ok ? Dans-ta-tête !
- Tu comprends rien ! J’ai de la fièvre ! J’ai la nausée ! En… enlève moi ces menottes !
- Hors de question. Les héséprydes nous ont déjà attendues assez longtemps. Prends sur toi bon sang !
| |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Ven 12 Oct - 15:39 | |
| HRP : bon bon bon, oui ça s'est fait attendre, mais je reprends du service !
Parmi les Héséprydes, c’était le silence qui dominait après l’explication de Sydney. L’interrogation envahissait les prunelles de Sia et Melinda, là où les sourcils de leur porte parole se fronçaient légèrement. Que croire ? Effectivement, leurs invités les avaient prévenues être des voyageurs, ce qui incluait forcément quelques dérangements psychologiques ; mais il fallait admettre qu’au-delà d’un certain point, la paranoïa de Temara devenait contagieuse. Cette dernière, bien qu’impassible, fulminait de rage. Ses yeux mordorés étaient devenus deux armes aux balles perforantes qui donneraient à n’importe quel mortel l’impression d’être totalement nu devant son intensité. D’ailleurs, leur acuité sans égale décela les tressautements de la chemise de Sydney au rythme emballé de son cœur et les mouvements angoissés de ses pieds. Malgré sa beauté incontestable, on ne pouvait que trouver effrayant le sourire qui s’étira sur son visage lorsqu’elle lança :
- Pourquoi avoir si peur ? Nous n’avons encore jamais mangé personne d’innocent, ni les malades.
C’est le moment que choisirent Liam et Yoru pour sortir de leur suite, en pleine scène tout à fait réaliste. Silence de nouveau, jusqu’à ce qu’ils reparaissent dans la luxueuse salle à manger. Samara s’apprêtait à parler, mais sa sœur paranoïaque la devança en croisant les bras, une cruelle lueur inquisitrice au fond de ses orbes de rapace :
- Bien, maintenant que tout le mon est réuni, je pense que c’est le moment où on les fouille pour s’assurer qu’ils n’ont rien pris ! - Temara ! s’offusqua la porte parole des Héséprydes, perdant pour la première fois le calme caractéristique de ses jolis traits. - Bien, c’est ce que je pensais, claqua la concernée en contournant la table, dans ce cas je monte à la volière.
Sa chevelure dorée ondoyait avec grâce dans son sillage, précédant le silence lourd laissé par son absence. Levant les yeux au ciel comme si tout cela l’amenait au comble de l’ennui, Sia but discrètement une gorgé de son vin, chacun de ses gestes comme une chorégraphie diaphane. Après avoir posé le bout des doigts d’une main sur son front, paupières closes, Samara se reprit et offrit un sourire aux invités.
- Veuillez encore une fois pardonner le comportement de ma sœur, s’excusa-t-elle, je vous assure que c’est une personne grandiose mais elle accorde beaucoup plus de son énergie à faire la mauvaise.
Se tournant alors vers Yoru, elle s’approcha avec lenteur de sa démarche de déesse, son déhanchement si sensuel qu’il pouvait paraître exagéré. Elle réalisa alors qu’il était menotté au taulard, ce qui lui tira un haussement de sourcil autant suspicieux qu’amusé.
- Oh mais dites-moi, vous avez menotté votre ami pour qu’il revienne nous voir ? lança-t-elle à l’intention de Liam, c’est un geste admirable à notre égard, mais loin de nous l’intention de vous donner l’impression d’être prisonniers – ou d’être acculés à certaines obligations. Si monsieur Yoru préfère rester enfermé dans sa chambre, laissez-le donc y retourner. Toutefois…
Son regard sembla se faire plus intense encore, comme si elle pénétrait au cœur des pensées de l’hypocondriaque. Peut-être le faisait-elle d’ailleurs ? Ses yeux étaient si oppressants, si grands, qu’ils donnaient l’impression de pouvoir l’envelopper tout entier – Liam et Sydney avec lui.
- Nous serions peinées de ne pas profiter de votre compagnie. Votre ami ici présent nous a raconté pour votre pathologie. C’est fâcheux, j’en conçois, mais vous savez moi et mes sœurs avons réellement une collection des médicaments les plus efficaces que vous pourriez trouver dans la région. Je pense que jusqu’à présent, nous vous avons assez prouvé notre bienveillance à votre égard pour craindre que nous soyons mal attentionnées, n’est-ce pas ? Laissez-vous convaincre par vos camarades se besoin mais s’il vous plait, acceptez que nous fassions en sorte que vous partiez d’ici en pleine forme.
Elle jeta alors une œillade complice à l’hypersexuel avant de lui glisser à mi-voix :
- Ne soyez pas trop dur avec lui. Il doit sûrement avoir ses raisons, ne le brusquez pas.
Ses expressions étaient de nouveaux illisibles, indéchiffrables. De leur coté, Mélinda et Sia attendaient patiemment, spectatrices aux yeux perçants auxquelles rien ne pourrait échapper.
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Lun 29 Oct - 10:58 | |
| Quelques gouttes de sueur perlaient sur la tempe du pirate ; aucun bandana au monde ne pouvait contenir tout ce stress. Il faisait de son mieux pour paraitre naturel, penser à tout sauf à son mensonge tout en croisant les doigts pour que les héséprydes gobent son histoire à deux galions et demi. Le pirate s’y était attendu, pourtant : il savait que tous les regards seraient tournés vers lui après ça, mais c’était toujours différent de la théorie à la pratique. En l’occurrence, il avait l’impression d’être transpercé par les regards accusateurs et suspicieux de la dizaine d’yeux présents dans la somptueuse salle à manger… à moins que ce ne soient les serres de ces rapaces à figure humaine se refermant sur sa gorge ? Oui, tout le monde raffole de ce genre de situation, assurément.
La voix de Sydney n’était pas aussi assurée qu’il l’aurait espéré. Il le sentait : il allait bredouiller, bafouiller, s’embrouiller… Vous savez, ce genre de sentiment que la prochaine action de votre part.. eh bien vous ne la sentez tout simplement pas. C’était le cas, mais avec un facteur stress multipliant aisément le tout par 6. Le corsaire jetait de temps en temps quelques regards évasifs en direction de la porte, espérant se rassurer en voyant surgir la silhouette assurée d’un Liam fier de son odieux larcin, mais à chaque fois ses attentes furent déçues.
Sa tentative pour recadrer l’attention des quatre femmes autour de son récit avait sombré, coulé à pic, même. Quelques spasmes parachevaient le tableau en le hissant droit sur le podium de la suspicion, également nommé ‘Guillotine’, pour les intimes. - Euh… *« Euh » quoi, idiot ? ‘Euh’ rien, tu n’as rien à dire… Je fais quoi, maintenant ? Je cours ? Je reste ? Diantre, j’en sais rien !* Après un long silence durant lequel le pirate se maudit intérieurement, Syd’ se racla la gorge et entreprit de décontracter ses muscles. Plus facile à dire qu’à faire. La question de savoir « pourquoi JE me retrouve toujours dans ce genre d’histoire » ne se posait même plus, à l’heure actuelle. De toute façon, connaissant les plans de Liam concernant le chinois, il y avait fort à parier qu’un second appât serait le dernier de ses soucis. On ne pouvait faire confiance à personne en ce monde. Personne. Jamais. En aucun cas.
- Tiens, je… Je crois que j’entends du bruit. Ça doit être eux lança le capitaine au bandana, plus pour se rassurer qu’autre chose. Les bruits s’intensifièrent et les éclats de voix qui s’approchaient confortaient le pirate dans le fait qu’il n’était pas victime d’hallucinations auditives : le duo de choc était de retour. A la bonne heure, moussaillon ! Enfin il pourrait reléguer ce sac d’emmerdes qu’on lui avait imposé ; il laisserait le tueur s’expliquer car à présent, ce n’était plus son problème à lui. Et vive l’Amérique. Si ces deux idiots, brute de décoffrage et gringalet inconscient, pouvaient faire office d’hommes de paille assez longtemps pour que la pression retombe (ou du moins que les soupçons portés sur le paranoïaque se voient transférés), ce ne serait pas de refus, foi de pirate !
- Vous voyez : je vous avais dit qu’il reviendrait. Tout semble réglé, alors pas besoin de stresser, lança Sydney à l’adresse des vautours tandis que Liam entrait avec fracas, Yoru attaché à son poignet à l’aide d’une paire de menottes fantaisistes. Le roux ne voulait même pas se poser la question de savoir s’ils avaient rempli leur part du marché en récoltant les pommes. Ce détachement volontaire lui permettait à la fois de n’être qu’à moitié complice de ce crime s’il venait à être dévoilé, et d’autre part… si les héséprydes pouvaient lire dans ses pensées, autant essayer de faire ce en quoi 99,9% des Hommes excellent : ne penser à rien.
Pourtant, le parano’ gardait en mémoire la menace qui lui avait été adressée au même instant. On prévoyait sérieusement de le manger ? Lui ? Il ne dit rien… mais n’en pensa pas moins. Ces monstres avaient intérêt à ne pas leur poser de problèmes par la suite, parce que ces âneries de gamins commençaient franchement à l’énerver. Excès d’adrénaline, sans doute… Ou bien cette sensation qu’un problème est réglé mais qu’un autre persiste ; relâchement lui permettant de reprendre son souffle entre deux noyades. Revivre pour avoir la joie sans pareille de mourir à nouveau : quel bonheur, franchement. Oh oui, c’était certain, on s’amusait comme des petits fous, ici ! De quoi vous convaincre de rester au chômage pendant quelques années au moins.
Ravi de constater que ses prédictions étaient toujours exactes, Sydney eut l’impression qu’on lui enfonçait un pic glacé dans le ventre quand Temara souleva l’idée d’une fouille. Contenance infinie ou pas, si cette horrible sorcière voulait trouver quelque chose, elle trouverait ce quelque chose ! Encore une chance que la disparité fasse partie de ces choses absolument fantastiques que Dieu avait bien voulu créer pour figurer dans ce monde : Sia tenta d’inculquer les bonnes manières à sa sœur à l’aide d’un discours d’un seul mot. Remarquablement inefficace, mais de la part d’un voleur, une telle critique devient rapidement non recevable ; Sydney ne broncha donc pas, se contentant de regarder cette paranoïaque de Temara s’éloigner à grands pas. *Une de moins !*, pensa-t-il.
- « Une personne grandiose », oui. répéta-t-il d’un ton condescendant. Tant qu’à jouer le rôle de l’innocent, autant profiter des avantages que ce masque apporte, non ? Il avait le droit légitime de s’offusquer lui aussi des manières de cette femme aussi froide qu’un glaçon – pire : qu’une Dakota. N’est pas pirate qui veut..
Il regarda la réaction de Liam face au discours de Sia sur la situation globale. Comment le prendrait-il ? Non pas que cela soucie Syd’ : « les absents ont toujours tort », mais il était simplement curieux de voir comment le taulard se débrouillerait, à présent. Hélas, étant lié par un contrat de ‘confiance’, Sydney se sentait obligé de le guider un peu sur le chemin de la bonne réponse. - Oui, je… me suis permis de leur faire part de la maladie de Yoru.. ces charmantes demoiselles voulaient envoyer une servante dans la chambre pour vous apporter des médoc’. Alors.. ben.. tu connais Yoru autant que moi ; je l’ai retenue d’y aller. Ce qui explique l’humeur de la « personne grandiose »… Tu vois le tableau ?
Encore une fois, je suis désolé de mon manque de tact, mais je n’ai vu aucune autre solution. Entre deux mots, on choisit le moindre, hm ? Je reprendrais bien un peu de poulet, moi. | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mer 13 Aoû - 18:36 | |
| Comme à chaque fois leurs mises en scène semblaient marcher sur tout le monde sauf sur cette peste de Tamara. L’entendre évoquer la volière n’était pas pour rassurer Liam. Jusqu’où voyait-elle de ses yeux perçants ? Connaissait-elle la position de chaque pomme ? Malgré tous ses efforts, pourrait-elle voir leur méfait de là-haut ? Il voulut ouvrir la bouche pour la retenir mais le temps de choisir ses mots, la porte s’était déjà refermée sur elle et l’attention accrue des trois autres l’empêchait de la poursuivre.
Bon sang qu’il détestait ces femmes autant qu’il les désirait !
- Vous savez elle pouvait nous fouiller, ça me gêne de la voir se vexer alors qu’il n’y a aucun problème. Ce serait même un plaisir de sentir le contact de ses mains magnifiques sur mon corps ! confia-t-il, les yeux rieurs.
Sauf que rire était bien la dernière chose dont il avait envie. Les yeux de rapaces les scrutaient, comme cherchant à transpercer leurs crânes pour découvrir tous leurs secrets. Elles se pressaient sur leur bête blessée – Yoru – comme une bande de vautours. Ces salopes savaient qui viser, ça oui… et la paire de menottes-partage ne passait pas inaperçue. Heureusement l’heure vint à son terme et elles se débloquèrent alors que le tueur y portait la main. Il les retira l’air navré et les rangea tant bien que mal dans sa tunique.
- Ça n’a rien à voir… disons plutôt que parfois mon ami a tendance à me taper sur le système, surtout quand il se montre impoli. Vous êtes si bonnes depuis notre arrivée que ça me retourne l’estomac de vous voir privées de sa présence et de ses propres récits. Mais je reconnais n’avoir pas forcément utilisé la meilleure méthode. La finesse ce n’est pas vraiment mon truc, si vous voyez ce que je veux dire…
Yoru qui se frottait le poignet depuis sa libération ne cessait de grommeler des choses comme « c’est malin, j’ai un mal de chien maintenant… » ou « bien sûr que j’ai mes raisons, je suis malade bon sang ! ». Qu’il continue comme ça, c’était tout ce qu’on lui demandait ! Mais le tueur avait l’intime conviction que ça ne suffirait pas. Il fallait partir, partir vite, sauf qu’ils avaient laissé leurs affaires dans la chambre. A chaque problème s’en ajoutait un autre. Il fallait faire vite, mais surtout faire preuve de culot et ça, Liam savait faire !
Il s’approcha de Mélinda qui avait jusqu’alors montré un grand intérêt pour sa personne et posa une main sur sa taille délicate. C’était peut-être inconvenant mais son clin d’œil taquin poussait à la curiosité, aussi se permit-il d’embrayer aussitôt sur la proposition qu’il avait à faire :
- Mesdemoiselles, je voulais garder ça pour la fin de notre séjour mais devant le comportement déplorable de notre compagnon je pense que je peux bien précipiter les choses : j’ai avec moi un objet rare, qui vient de loin. Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet, ça gâcherait la surprise mais… s’il vous plait il se pourrait bien que je vous en fasse cadeau.
Il leur adressa un large sourire alors qu’il ajoutait, dans une mimique de courbette :
- Me feriez-vous l’honneur ?
Cela aurait été fort impoli de lui refuser ce souhait, aussi les voyageurs comme les héséprydes quittèrent la salle à manger pour prendre la direction de leur chambre. Leurs hôtes avaient l’air terriblement curieuses –voir presque suspicieuses- et Liam essaya donc de les faire patienter avec un brin de conversation.
- Vous vous souvenez de la nuit sanglante ? Je vous en avais parlé brièvement… c’était une nuit terrible où les Elipsiens avaient lancé une véritable chasse au voyageur dans le but de nous exterminer. Ce soir-là, la lune était écarlate dans le ciel. On l’aurait dit teintée de sang.
Alors qu’ils se rapprochaient de leur destination, son ton se faisait dramatique. Il masquait à merveille le stress qui lui retournait l’estomac mais si son visage restait naturel il ne pouvait s’empêcher de presser le pas. Au pire cela passerait pour de l’impatience… Il n’y avait plus qu’à espérer que Sydney comprendrait le calcul fait sous ce manège grotesque.
- A la fin de cette longue et terrible nuit, la lune s’est mise à pleurer. Pleurer des larmes de sang. Elles ont fondu sur la ville comme pour punir les elipsiens du mal qu’ils avaient fait ce soir-là. Une véritable pluie de météorites écarlates, aussi dangereuses que magnifiques.
La troupe était enfin arrivée devant la porte de leur chambre et le violeur poussa la porte tout en invitant les demoiselles à le suivre. Devant le bazar qui régnait dans la pièce, il sembla seulement réaliser et s’excusa, confus, avant de se mettre à tout ranger dans le sac à contenance infinie qu’il prit dans les mains de Yoru. Récupérer le matos avant de se tirer, c’était le plan. Juste quelques minutes suffiraient. Juste quelques putains de minutes.
Une fois toutes leurs affaires rangées il tira du sac un objet qu’il avait dissimulé jusqu’alors : une magnifique pierre d’un rouge profond qui semblait luire de l’intérieur. Des vagues de lueurs en pulsaient, comme si ce caillou de la taille d’un poing était vivant. Liam recula jusqu’à la fenêtre ouverte pour dévoiler l’objet à la lueur de la lune, non sans un regard vers le pirate. C’était l’heure du départ.
- J’en ai récupéré une. Une larme Sélénite. Je ne sais pas à quoi elle sert mais je pense qu’elle est magique. Jolie, non ?
Et après un dernier sourire, il se tourna vers la fenêtre et claqua des talons. | |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mer 13 Aoû - 20:10 | |
| Ravi que l’hypersexuel soit de retour pour assurer un relais au niveau bla-bla, Sydney mordit à pleine dents dans sa cuisse de poulet pour se donner l’excuse d’avoir littéralement parlant la bouche pleine de poulet à défaut d’histoires. Du coin de l’œil, il détaillait ses deux compagnons de crime pour voir si l’on pouvait déceler quelque trace de leur larcin mais ni l’un ni l’autre ne semblaient différents de la dernière fois qu’il les avait vus. Restait à espérer que les radars qui servaient d’yeux aux héséprydes ne décèleraient rien non plus…
La facilité déconcertante qu’avait le taulard pour baver sur Yoru et inventer des salades était véritablement stupéfiante, à tel point que Sydney finissait par en être gêné alors qu’il devrait plutôt se réjouir des capacités en matière de non-vérité de Liam. L’hypocondriaque, lui, demeurait égal à lui-même et le pirate éprouvait de moins ne moins de scrupules à devoir abandonner ce dernier aux griffes des quatre femmes : il n’avait rien fait pour les aider, se contentant de subir passivement et de suivre sans rien dire. Tant pis pour lui !
Le capitaine au bandana posa l’os de son pilon de poulet dans son assiette une fois qu’il eut fini de ronger celui-ci. Ça avait mis le temps mais il n’avait vraiment pas faim, à vrai-dire. Aussi, chaque bouchée était une lutte contre le stress qui lui nouait l’estomac ainsi que contre la sensation d’écœurement qui se faisait à chaque fois de plus en plus présent au moment d’avaler. Sur la fin, il avait même eu l’impression d’avoir oublié comment faire.
Puis vint l’idée du cadeau qui fit hausser un sourcil à Sydney aussi bien qu’aux héséprydes. Un cadeau ? Quel cadeau ?! Encore un mensonge inventé de toute pièce. Mais que faisait ce type alors qu’ils n’avaient plus qu’une seule chose à faire : déguerpir avant de se faire décapiter par Temara et ses sœurs !! Enfin… il devait sûrement savoir ce qu’il faisait. Sydney détestait de plus en plus la nécessité qu’il avait de faire confiance à cet homme. Aussi se jurait-il de ne jamais réitérer ce genre d’expérience.
Liam leur dévoilà la Larme Sélénite après avoir intimé à Sydney de ramasser ses affaires, ce qu’il avait fait sans rien commenter. Il commençait à comprendre la manœuvre de l’hypersexuel mais n’était pas encore tout à fait sûr que ce soit ce à quoi il pensait. Le capitaine admira la pierre écarlate avec un œil brillant exprimant toute son envie. Il ne savait ni à quoi ce caillou servait ni ce qu’il valait mais il aurait bien aimé en avoir un. Ne serait-ce que pour la décoration chez lui ! Mais voilà : le caillou disparu bien vite avec son porteur lorsque celui-ci claqua des talons. Le paranoïaque prit ça pour le signal de décollage imminent. Se tournant vers les héséprydes, il prit un air de chien battu et lâcha un désolé à mi-voix avant d’ajouter en pointant l’hypocondriaque du doigt : C’est de sa faute !!
Et le pirate de claquer le talon à son tour, échappant aux trois sœurs. Il fut transporté à une allure folle à travers les jardins et ne s’arrêta que pour s’orienter, entendant déjà au loin les aboiements des molosses se lançant à sa poursuite. Du coin de l’œil, il crut même distinguer la silhouette de Temara depuis l’observatoire mais il n’en était pas certain. D’ailleurs, il ne voulait pas non plus prendre le temps de s’en assurer. Deux autres coups de talons suffirent à le propulser par-delà le domaine hésépryde et son imposante grille, rejoignant Liam à l’extérieur. Il jeta un dernier coup d’œil à la demeure ; ce qu’il venait de faire lui restait décidément en travers de la gorge… - C’est à cause de gens comme nous que certains deviennent parano’, lâcha-t-il avant de se tourner vers son partenaire et d’ajouter : allons-y, le patron nous attend avec la prime.
Pendant le voyage, Sydney garda la tête rivée sur ses chaussures. Il repensait à l’accueil chaleureux et le service de qualité qu’on lui avait offert, la confiance et la proximité que Sia avait avec lui… et la façon dont il les avait trahies… - Rha, ça me fait vraiment chier de leur avoir fait un coup pareil. Pourquoi j’en fais un cas de conscience alors que ces femmes n’existent même pas réellement ?! Ça te fait vraiment rien, toi ? demanda-t-il à Liam dans l’espoir de trouver au moins un petit ‘truc’ pour digérer l’odieuse injustice dont ils étaient responsables.
Il ne trouva pas beaucoup de compassion chez Liam mais ce dernier l’invita à s’arrêter, déballant le contenu de son sac. Enfin une partie, du moins. Il s’agissait des effets de Yoru que l’hypersexuel leur avait demandé de ranger dans le sac. Mais maintenant que le chinois n’était plus là… Sydney haussa les épaules avec nonchalance. - Boh… Je suppose que je ne suis plus à un coup de salaud près, hein ? Les deux hommes s’accordèrent pendant quelques minutes sur la façon de partager le butin ‘bonus’ de la manière suivante : Sydney prenait la potion de soin majeure, Liam ayant insisté pour prendre le philtre d’amour. Il prit également le sac à dos ainsi que l’ouvre boîte et le kit de toilette, et laissa le reste à son compère. Concernant l’argent de leur ex-compagnon, la somme fut divisée en deux à la différence près que Liam écopa d’un rubz de plus que Sydney parce que « c’est lui qui a eu l’idée ».
La carte ‘rendez-vous en prison’ fut laissée pour compte mais Liam la tendit à Syd avec un clin d’œil peu rassurant, prétextant de manière très... personnelle ne pas en avoir besoin. Le corsaire regarda alors Liam avec un air complètement abasourdi mais néanmoins méfiant. Il ne pensait pas possible d’avoir encore moins confiance en cet homme mais il avait réussi à lui faire franchir une toute nouvelle étape et il semblait que chaque petit détail révélé sur son existence repoussait la limite un peu plus au-delà encore du concevable.
Le taulard se permit même d’ajouter, sourire aux lèvres, que le Casier Judiciaire avait eu raison de l'étiqueter "ami". - Pour cette fois, oui… répondit le capitaine au bandana, persuadé que cette relation amicale qu’ils entretenaient ne tenait pas à grand-chose et qu’elle pourrait un jour basculer du côté obscur. Il se tourna vers Liam et pointa son index à quelques centimètres de son visage tout en lui précisant bien : - Mais je ne te laisserai JAMAIS PLUS te charger de mes affaires, pirate ! Cela sonnait bien sûr davantage comme une boutade qu’une réelle menace et cela mit Sydney un peu plus en confiance quant à la fin de leur job : il ne restait plus qu’à récupérer leur salaire et ils pourraient continuer leur route chacun de leur côté ; toute cette histoire d’héséprydes serait finie une bonne fois pour toute. IL ÉTAIT TEMPS ! | |
| | | Liam Baldwin
Maladie mentale : Hypersexualité
Messages : 451
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 3368 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Ven 15 Aoû - 17:04 | |
| L’utilisation des bottes était assez déboussolante. Il était dans une chambre et Bam ! Il se retrouvait au beau milieu de l’immense jardin des héséprydes. Alors que Liam cherchait des yeux la direction de la barrière qui le séparait de la liberté –et de la richesse- des aboiements se firent entendre non loin. Et pas de l’aboiement de caniche, plutôt celui d’un doberman de 2 mètres de haut boosté aux hormones. Inutile de dire qu’il était plus que temps de se tirer.
Le tueur claqua une nouvelle fois des talons après s’être orienté dans la bonne direction, puis une troisième pour être sûr. Lorsque ses bottes se retrouvèrent déchargées il avait dépassé d’une 20ène de mètres la barrière que les héséprydes ne pouvaient franchir et il se permit de s’asseoir pour souffler. Il était en train de se masser la poitrine au niveau du cœur quand Sydney le rejoignit. Celui-ci avait l’air intact mais on ne pourrait probablement pas en dire autant de Yoru. Baaaaah… s’il avait été moins inutile il aurait peut-être eu lui aussi sa porte de sortie. Ou pas. Après tout c’était une telle tête à claque que le violeur aurait pu l’abandonner pour le simple plaisir de le voir crever.
La remarque du pirate lui tira un sourire carnassier. Devenir parano ce n’était rien. En général, à cause de lui les gens mourraient ce qui, en comparaison, était d’un bien différent niveau. Mais peu importait la gravité de ses actes dans l’œil d’autrui. Ils le méritaient. Ils le méritaient tous et il n’était que justice qu’il se venge. Qu’il ait lui aussi son « moment », son droit au bonheur et à l’exultation.
- Ces femmes étaient des monstres qui nous auraient tué au moindre pas de travers. Cette pétasse qui était partie dans la volière, tu peux être sûr qu’elle aurait remarqué, pour les pommes. Et j’vois pas pourquoi j’me sentirai mal. C’est la loi du plus fort, Syd’. Ou plutôt du plus fin ce coup-ci.
Il se remit debout, faisant craquer son dos dans un soupir de soulagement. Enfin libéré de la pression d’être découvert à chaque instant ! Et en plus de ça ils héritaient d’un joli bonus… non seulement la récompense ne serait plus divisée qu’en deux, mais en plus de ça ils avaient réussi à faire main basse sur les économies et le barda du bridé. Pour la deuxième fois, nota-t-il mentalement avec mesquinerie. Il aurait bien tout gardé mais le parano l’avait joué réglo et il méritait bien un petit quelque chose. Hey ! Lui aussi pouvait se montrer généreux quand il voulait !
- On se partage les affaires de l’autre con ? Je doute qu’il vienne nous trouver pour les récupérer après ça héhé…
Le partage fut plutôt rapide. La seule chose à laquelle il tenait vraiment était le filtre d’amour. Vu le nombre de nanas qui voulaient sa peau, pouvoir les mettre à ses pieds en s’assurant la vie sauve n’était pas un mal. Pour le reste… ça avait peu d’importance aussi hérita-t-il d’un pulvérisateur d’eau, d’un set de couvert au nom de Yoru, des pages jaunes de Sextus et d’un porte-clé d’halloween en forme de loup-garou. Ce dernier pourrait d’ailleurs s’avérer plutôt utile en temps de crise. Bien plus que la princesse qu’il avait déjà en tout cas.
Ne restait plus que la carte « rendez-vous en prison ». Plutôt ironique quand on savait qu’il venait d’en sortir dans le monde réel. Il la tendit au pirate, l’air amusé avant de lui glisser avec un clin d’oeil :
- Je passe mon tour, j’en sors à peine.
La tête abasourdie du parano était juste épique et Liam eut envie d’en rajouter une couche. Quelque chose de parfaitement décalé. Quelque chose à contre-sens total de ce qui était clairement lisible sur les traits de son compagnon.
- Tu vois que ton bouquin n’avait pas tort : j’suis un « ami », non ? Un vrai mec de confiance !
La répartie de Sydney lui tira un rire franc. Ce mec était si naturel qu’il finissait presque par l’apprécier.
Le duo n’eut plus qu’à tricoter des jambes jusqu’à la grande demeure de leur employeur, à Hésyprius. Visiblement celui-ci ne s’attendait pas à les revoir mais la surprise n’était pas mauvaise, bien au contraire. Elle fut même troquée contre une joie sans bornes quand ils dévoilèrent les 24 pommes d’argent une fois à l’intérieur. C’était probablement plus qu’il n’avait espéré, c’était le moins qu’on puisse dire.
Mais le sourire d’Augustus Marcus n’était rien face à celui de Liam. A 200 rubz de base plus 300 rubz la pomme, il était sûr de s’en mettre plein les fouilles. | |
| | | Le Marchand de sable
Messages : 379
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Lun 18 Aoû - 14:42 | |
| Liam et Sydney avait eu raison de prendre la poudre d’escampette. Très peu de temps après le départ des voleurs, un cri s’éleva depuis la demeure des Héséprydes, bientôt suivi par 4 autres. Ils n’avaient rien d’humain, on croirait plutôt entendre des chimères rapaces hurler de rage. Comme en réponse, tous les oiseaux à des kilomètres à sa ronde se mirent à faire entendre de leur voix.
Plusieurs des oiseaux rares de la collection d’Augustus avaient réussi à s’échapper de leurs cages, galvanisés par une fureur mystique. Ils s’étaient jetés becs en avant pour tenter de blesser les employés du collectionneur, et il fallut bien une douzaine d’esclave pour réussir à les maîtriser. La maître de maison tapota avec un grand mouchoir blanc son front dégarni, toujours aussi maniéré, alors qu’il invitait Liam et Sydney à s’asseoir dans son salon maintenant que l’incident était clôt.
- Veuillez excusez mon manque de vigilance, c’est la première fois qu’une chose pareille se passe. Je pense que vous ne devriez plus traîner dans la région, elles ont l’air furieuses.
En fait, il n’avait pas le moins du monde l’air de s’en faire pour la santé de ses employés. D’ailleurs il en manquait un – n’en avait-il pas envoyé 3 ? Mais qu’importe. Il avait ce qu’il voulait et ÇA, c’était le principal. D’ailleurs, quand le taulard déballa ses 24 pommes d’argent, on aurait pu croire que son sourire allait fendre son visage en deux. Il porta à son visage ses mains couvertes de bijoux, comme un enfant devant le plus beau cadeau de Noël qu’on aurait pu lui faire.
- Vous avez vraiment réussi… il y en a même beaucoup plus que ce que j’espérai ! Ho-oh, je vais devenir l’empereur du marché d’art de la région.
Conscient qu’il pensait à voix haute, Augustus se ressaisit et fit un geste pour indiquer à l’une de ses esclaves en petite tenue de s’approcher. Elle portait un coffre que l’on devinait lourd de gemmes et, en homme de parole, il l’ouvrit devant ses hôtes pour constituer 2 parts égales. 200 rubz de base chacun + 300 rubz par pomme, voilà Liam et Sydney les heureux bénéficiaires de 3800 rubz. 4000 rubz en réalité, l’employeur était tellement enthousiasmé par la réussite qu’il décida d’arrondir le chiffre. Il avait les moyens.
- Voilà ! Déclara-t-il en remettant leur dû aux voyageurs, je suis bluffé, je n’hésiterai pas à refaire appel à vos services en cas de besoin. Je vous offrirai volontiers le gîtes et le couvert jusqu’à demain, mais peut-être que vous feriez mieux de partir dans les plus bref délais.
On entendait encore de temps à autre les cris monstrueux des Héséprydes s’infiltrer jusque dans le salon, aussi loin du palais qu'était la maison du collectionneur.
- Je peux vous faire raccompagner jusqu’à la prochaine ville si vous le souhaitez.
Alors que Liam et Sydney jouissaient d’une bourse pleine et des bienfaits de la liberté, Yoru, lui, n’avait pas pu s’échapper. Personne n’avait su ce qu’en avaient fait les 4 femmes trahies. On raconterait seulement pendant longtemps qu’elle avait désormais refusé l’accès à quelque touriste que ce soit à leur palais et que même les esclaves, y travaillant pourtant toute la journée, n’avais jamais revu une trace de l’hypocondriaque.
HRP ===
Ce job est fini ! (enfin). Le supplément de récompense n'était pas prévu au final, mais il est mérité. Vous avez mener le job avec brio du début à la fin, ça a été, en tout cas pour moi, un plaisir de le MJter. Vous pouvez faire un post de conclusion chacun si vous le voulez, puis je clôturerai le sujet (et si vous ne voulez pas, dites-moi que je clôture de suite).
| |
| | | Sydney Miles
Maladie mentale : Paranoïaque
Messages : 836
Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 2049 rubz
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins Mar 19 Aoû - 11:29 | |
| Sydney garderait toujours un souvenir de ces cris qui avaient résonné dans la nuit. Ces cris inhumains dont l’un d’entre eux devait être celui de Yoru. Cependant, pour ce dernier détail, il choisit de ne pas y penser en vue de l’oublier le plus vite possible. Il continua sa route en direction de la demeure de son employeur sans se retourner, de peur d’y voir une de ces folles dingues le poursuivre. Après tout, elles pouvaient peut-être sortir malgré ce qu’on avait dit aux voyageurs…
Ils ne furent pas accueillis de la façon dont le pirate l’avait imaginé : un vol d’oiseaux enragés fonça droit sur Liam et lui, les picorant et les griffant allègrement. Syd’ courrait dans tous les sens en hurlant « Pas les yeux ! PAS LES YEUX !! », protégeant sa tête d’une main et utilisant son spray anti-moustiques de l’autre… sans grand effet. Heureusement, l’attentat volatile prit fin après de bien longues minutes. Tout endoloris par l’attaque qu’ils venaient de subir, les deux voyageurs se posèrent dans des fauteuils mis à leur disposition.
- Non mais c’est une première pour nous aussi, répondit Sydney à son interlocuteur tout en s’assurant qu’aucun oiseau n’avait échappé à la vigilance des gens d’Augustus. Ne plus trainer dans la région semblait effectivement la chose à faire. Ne plus… jamais… y remettre les pieds. De toute façon pour quoi faire ? Pour aller voir les héséprydes et leur passer le bonjour ? « Oh, salut ! Comment ça va, depuis le temps ? Vous avez bien conservé les ossements de Yoru ? Héhé ! Allez : sans rancune, hein ! On se fait une bouffe dimanche, comme on avait prévu ? »
Lorsqu’Augustus déballa sa richesse devant Liam et Sydney, le corsaire ne put s’empêcher de se demander s’ils se faisaient enfler ou non. Après tout, il n’avait aucune connaissance en ce qui concernait l’art et peut-être que ces pommes valaient deux, trois ou même quatre fois plus que le prix auquel leur employeur voulait bien les acheter… Cette pensée ne le quitta pas et s’il était déjà content avec ses 4000 rubz, il se disait que pour qu’on lui paye cette somme avec autant de bonne volonté, ça cachait forcément quelque chose. Cependant, il n’en dit rien. Ça ne le regardait pas et il n’avait pas envie que ça le regarde, d’ailleurs. Avoir trop d’argent sur soi n’apportait que des problèmes et il en avait déjà assez. De problèmes, bien sûr.
En ce qui concernait la proposition d’hébergement, Sydney fit non de la tête avant d’empocher rapidement son salaire et de se lever. - Plus tôt je partirai, mieux ce sera. Dans un sens, il avait probablement raison mais le côté égoïste de son discours lui enlevait toute dimension morale : c’était mieux pour tout le monde mais surtout et avant tout pour LUI. - En plus, je dois retrouver quelqu’un. C’est comme les gosses ou les chiens : on sait jamais combien de temps on peut les laisser sans surveillance avant qu’ils ne commettent la plus grosse bêtise de leur vie – et non merci, je préfère y aller seul. Le corsaire sentait qu’il avait déjà été assez accompagné comme ça tout au long de son boulot pour en plus supporter de la compagnie pendant un autre voyage. Non, vraiment : marcher seul, c’était bien aussi de temps en temps.
Avant de quitter la pièce, il se tourna une dernière fois vers l’ex taulard et lui lança un salut de la main. - A la prochaine.. si on m’assassine pas avant...
Il sortit finalement et se mit en route. Consultant sa carte de Dreamland, il s'aiguillait par rapport aux villes alentours en direction de la dernière localisation en date de Jake. Malgré la tension de job qui retombait petit à petit, Sydney gardait un souvenir assez positif de sa rencontre avec l'hypersexuel avec qui il avait plus ou moins réussi à établir un climat de confiance relative. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [job] Attention aux pépins | |
| |
| | | | [job] Attention aux pépins | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|