Hypnose : l'Exil
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 Un nouveau commencement

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Malorie Erikson

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Maladie mentale : Psychose hallucinatoire chronique

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MessageSujet: Re: Un nouveau commencement   Un nouveau commencement - Page 4 Icon_minitimeLun 13 Mai - 19:19

Tout en astiquant et balayant, Malou avait régulièrement jeté des coups d'oeil sur le travail de Julian. Il avait dit pouvoir réparer la chaudière et la jeune fille l'espérait de toutes ses forces d'autant que le matin s'annonçait frisquet.
Le ciel était resté aussi gris que le reste de la ville mais il ne pleuvait pas, ce qui était déjà une bonne chose.
Quand enfin toutes les pièces furent remises en place et le capot de protection bien blanc revissé, le jeune homme avait appuyé sur le bouton et l'engin s'était mit en marche. C'était donc avec entrain qu'elle avait peaufiné le nettoyage jusqu'au moment où elle avait la posé la question cruciale dont la série de réponses l'avait laissé perplexe.

L'ami évoqua tout d'abord le risque de dangers d'une telle aventure et Malou ne put qu'acquiescer, elle savait de quoi il parlait !
Avec beaucoup de chance il ne se passerait rien mais elle n'y croyait pas car à Deamland comme ailleurs les « dérapages » comme il disait, pouvaient être nombreux et variés entre les mangeurs d'hommes, les pillards, les survivants mal intentionnés, les routes bouchées par des tas de carcasses de véhicules et autres détritus sans compter les jours où il ne trouveraient rien à se mettre sous la dent ou les éventuelles blessures qui ralentiraient leur progression.
Puis, quand Julian souleva l'hypothèse que l'hôtel était infesté de vampires elle souleva d'abord un sourcil étonné et se ravisa en souriant presque. Chaque survivant donnait un nom aux morts vivants passant de « trucs » pour les moins inspirés à « coyottes », « vermines », « puanteurs à pattes », etc... Il ne faisait donc pas exception et les nommaient « vampires ». Sur ce, elle s'exclama:
ah, toi aussi tu as remarqué ? Je suis sûre qu'il y en a plein derrière la porte interdire !
Elle laissa un temps et conclut:
j'espère que tu n'as pas envie d'aller vérifier car j'aimerais pouvoir me tailler d'ici le plus vite possible.

Enfin, il en était venu au fait en déclarant qu'il faudrait prendre un moyen de locomotion volant, et se diriger vers l'aéroport.
La jeune fille le regarda avec des yeux grands comme des soucoupes, prête à le prendre pour un fou mais ne rétorqua rien tant elle était sidérée, haussa les épaules quand il parla de dormir dans l'avion et fila à la douche.

L'eau était chaude et se fut un véritable plaisir qu'elle laissa s'éterniser au moins un quart d'heure avant de se rhabiller et constater que son coéquipier n'était pas dans la chambre.
Elle rassembla ses affaires dans le sac plastique, prit le temps de lire le mode d'emploi du masque zombifiant qui pourrait être sacrément utile et du triangle sourdingue qui la laissa dubitative. Dans quelle usine pouvait-on construire de tels objets et dans quel but ? Jamais elle n'avait eu vent de choses aussi singulières dans un monde post apocalyptique... Y avait t-il un ramassis de savants fous dans le coin ? Était-ce le psychopathe qui l'avait kidnappée qui lui envoyait des signes qui s'avéreraient néfastes à l'avenir ? Julian en était-il également le jouet avec ses propos surprenant ou en savait-il plus que ce qu'il voulait bien laisser entendre ?

C'est avec toutes ces questions sans réponses qu'elle dirigea inconsciemment ses pas vers la salle à manger avec un regard sombre et c'est là qu'elle croisa à nouveau celui qu'elle ne considérait presque plus comme un ami en cet instant de doute.
Elle lui répondit froidement qu'elle ne mangeait pas le matin, avala tout de même une tasse de thé et mit dans son sac sa part de pain, de confiture et déposa les œufs brouillés gluants dans la barquette à frites qu'elle avait gardé; ce serait son repas de midi.
Elle laissa le jeune homme repartir dans la chambre sans même lui adresser autre chose que:
tu me diras quand tu seras prêt à partir. En attendant je vais aller refaire le tour des poubelles pour trouver à becqueter pour quelques jours à moins que dans ton avion les hôtesses de l'air offre un plateau !!!
La dernière phrase avait été prononcée de manière extrêmement moqueuse, presque méchante et elle tourna les talons.

Dans les rues, elle se mit à dévisager les gens de manière méfiante, à la recherche de quelque chose de particulier qui lui aurait échappé. Hormis le fait qu'aucun n'était en haillons, qu'ils semblaient tous bien nourris et en bonne santé, elle ne vit rien de vraiment surprenant tant il vrai qu'un quidam ressemble à un autre quidam, surtout aux yeux de la jeune fille.
Elle trouva des frites, des frites et encore des frites, un morceau de friandise au chocolat à moitié fondu et un poivron dégoulinant de vinaigre qu'elle laissa dans la benne.
Elle enveloppa les victuailles dans un pochon en papier pas trop gras et s'en retourna d'où elle venait.

Julian était dans la chambre et s'était confectionné un sac à dos avec des tissus en laine pour le moins étonnants puisque tous avaient un rapport avec Noël, jour qui ne se fêtait quasiment plus depuis l'épidémie.
Pas mal ton sac, maugréa t-elle tandis que la colère commençait à monter.
Maintenant tu vas m'expliquer réellement ce qui se passe ici et qui tire les ficelles de ce bordel !
Elle jeta sur le lit son masque zombifiant et son triangle sourdingue en ajoutant:
c'est quoi ces conneries ? Qu'est-ce que tu as à dire par rapport à ça ? Qui est en train de jouer avec nous dans ce putain de bled ?
La jeune fille voyait rouge à présent. Elle détestait qu'on se moque d'elle et en avait agressé plus d'un pour bien moins que cela.
Quant à ton « aé-ro-port ? » Articula t-elle de manière exagérée, cela fait plus de deux ans qu'il n'y a plus un seul avion dans le ciel ! Celui de Detroit a été mille fois pillé, ce n'est plus qu'une ruine et tu voudrais que celui de ta ville soit en état de fonctionnement ? Tu délires ou tu te fous de ma gueule ?

Sans attendre de réponse elle se leva et se dirigea vers le hall où elle sonna à plusieurs reprises d'un geste nerveux la mégère qui ne tarda pas à arriver.
On vient encaisser le salaire, dit-elle sans un bonjour, le taudis est nickel. Puis, se tournant vers Julian elle ajouta:
je compte sur toi pour tout m'expliquer en chemin et me dire qui est à l'origine de ce merdier.
Son regard était glacial, son visage tendu et fermé. Elle avait empoigné discrètement sa batte de baseball, se jurant de faire la fête à la bonne femme si elles les grugeait d'un rubz, voire moins si les centimes existaient.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Un nouveau commencement   Un nouveau commencement - Page 4 Icon_minitimeLun 3 Juin - 13:21

S’il existait bien un adjectif pour qualifier assez souvent Julian, ce serait « distrait ». Accompagné par une relative bonne humeur constante, il avait bien du mal parfois à remarquer chez les autres ce qui sauterait aux yeux à toute personne sensée. Dans le cas de l’énervement évident de Malou, c’est à peine s’il le remarqua, mettant celle-ci de côté, presque automatiquement et inconsciemment. Sans s’y attarder plus de quelques secondes – son projet de sac en tête – il l’attribua au fait que la jeune femme avait de toutes évidences ses règles. Chose… normale. Donc à ignorer autant que possible. La chose étant, il s’était attaqué à son sac à dos – si le terme s’appliquait réellement à cette assemblage étrange d’anciens vêtements…

Satisfait, le phobique commença à ranger ses affaires, triant chacune d’entre elle entre « sac » et sacoche. Ce fut plus ou moins à ce moment là que sa nouvelle camarade rentra dans la chambre, commençant rapidement à s’égosiller de colère. L’idée que ses règles devaient être véritablement douloureuses traversa de fait l’esprit de Julian, mais en étudiant finalement le contenu du discours de Malou – mieux valait tard que jamais – il mit de côté la raison à laquelle il avait pensé. Les paroles ne collaient pas du tout à un énervement lié à des douleurs, ressemblant plutôt à ce que pourrait dire un jeune voyageur arrivé à Dreamland. Ce qui en soit ne collait absolument pas avec le fait que la jeune femme étaient pourtant une voyageuse expérimentée. Après tout, elle n’avait pas eu de réaction particulière face à la carte, à la discussion sur les pouvoirs ou sur le fait qu’ils soient tout deux voyageurs…
Malou n’obtint de fait aucune réponse sur le moment, Julian étant trop occupé à trouver un raisonnement valable, et autant que faire se peut, loin des raisons les plus plausibles et normales. N’était-elle pas effectivement différente des gens normaux ? Il le lui semblait bien. Silencieux, il la suivit pour aller récupérer leur salaire, ne relevant pas même la « bonne » humeur avec laquelle elle réclama leur paye. Son cerveau tournait à plein régime sans pour autant parvenir à trouver de réponse satisfaisante à la situation.

Pendant ce temps, la vieille gérante et son air détaché de toute chose arriva. Elle ne prit pas la mouche face à l’attitude de Malou et ne s’intéressa pas plus aux deux voyageurs et à la suite de leurs pérégrinations. Même l’attitude hostile de la jeune femme ne lui provoqua pas la moindre réaction. Simplement, elle remplit les fiches de salaire et déposa sur le comptoir l’argent que chacun avait gagné. Elle ne prononça pas même le moindre mot concernant la qualité du travail. La seule chose qui sorti de sa bouche fut un très léger « Au plaisir de vous revoir » lorsqu’ils sortirent de l’établissement. Tout dans cette phrase laissait ressentir que les mots avaient été appris par cœur, et prononcés avec un automatisme non feint. Décidément, cet hôtel était d’une étrangeté telle que même le phobique avait des doutes immenses sur l’envie qu’il avait à y revenir, c’est à dire très peu.

Entre temps, la dernière pique de Malou concernant l’origine de la personne « à l’origine de tout ce merdier » débloqua Julian dans ses réflexions. Pour sûr, il comprenait maintenant tout ! Malou étant une voyageuse expérimentée, et leur groupe s’apprêtait à parcourir une longue distance dans ce monde fou. Il lui fallait être certain de l’expérience de Julian tant pour sa sécurité que pour la leur. Autrement dit, sa colère était feinte, et il ne s’agissait que d’un test envers le phobique. Elle voulait connaître son niveau de connaissance et les questions servaient plus à savoir si Julian réussirait à répondre qu’à informer Malou. L’idée était véritablement astucieuse de sa part ! Encore une fois, la voyageuse impressionnait Julian. Il se doutait aussi qu’elle avait compris qu’il n’était lui même qu’un jeune voyageur, présent à Dreamland depuis quelques semaines à peine.

Il finit donc par répondre, fier d’avoir découvert la solution à l’énigme de ces questions :
« - Pas de soucis, je t’explique tout en route ! Allons à l’aéroport à pied, il en est dehors de la ville. En une heure et demi au maximum nous devrions y être. Je n’ai pas mis tant de temps que ça en trottinette en arrivant… »

Se guidant à l’aide de ses souvenirs – et des panneaux puisque certains indiquaient « aéroport », ils prirent ainsi la route. Le phobique réfléchi excessivement trop à comment répondre le mieux du monde à sa camarade, afin de lui prouver définitivement que lui aussi avait sa part d’expérience aussi. Il se décida tout d’abord pour une chose simple, qui instaurerait un climat de confiance à coût sûr. Même si lui ne connaissait pas les pouvoirs de Malou, il pourrait utiliser les siens afin de montrer qu’il n’avait pas menti concernant sa capacité à changer de vêtements.

« - Attend, avant, je te montre quelque chose, comme ça tu sauras que je ne t’ai pas menti pour mon pouvoir ! »

Et sur ces mots, il utilisa la seule chose qu’il arrivait à faire une fois de temps en temps, son pouvoir s’activant la majeure partie du temps tout seul : retrouver sa tenue d’origine, sa douce et confortable cape à capuche verte très foncée. Cette fois-ci, comparé à la veille, il se rendit compte avec joie qu’il avait réussi à l’activer ! Il comprit que, manifestement, il ne pouvait l’utiliser à longueur de temps… ne restait plus qu’à connaître, comme dans les jeux vidéos, le temps de « recharge ».
De fait, en un clignement d’œil de Malou, Julian était passé d’horribles – pour le phobique – habits des plus normaux à sa tenue favorite, protégé du monde extérieur et de sa normalité par sa cape. Il eut instinctivement le réflexe de rabattre la capuche sur sa tête, et il se sentit immédiatement beaucoup plus détendu.

Sans laisser le temps à Malou de réagir, il se mit donc à répondre aux questionnements de la jeune femme d’une traite ou presque, s’évertuant à y répondre de la manière qu’il pensait être la bonne…
« - Du coup, pour répondre à tes questions… ! Je vais tenter d’me souvenir de tout dans l’ordre. Ce qu’il se passe à Dreamland ? Aucune idée. Ce monde est complètement différent du notre, complètement anormal, et c’est pour ça que je l’adore ! Vu la soit-disant maladie que l’on m’a diagnostiqué, ça me paraît norm… logique. »
L’idée même d’avoir manqué de se caractériser lui-même de normal lui avait instantanément donné une sacrée sueur froide. Heureusement, il avait su se répondre en cours de route. Il espérait juste que Malou ne se méfierait pas de ce couac dans son discours. Il préféra continuer comme si de rien n’était, observant la ville pendant qu’il construisait son discours.
« - Tes objets ? Aucune espèce d’idée de ce qu’ils font. Mais il y en a tout plein de différents. De ce que j’ai saisi, et observé surtout, y’en a des magiques – ce qui est dingue pour nous vu que la magie n’existe pas chez nous – et des technologiques, comme le cube que j’ai reçu hier dans mon sac ! »
Pour illustrer son propos, il sortit de sa sacoche le cube orgasmaïque et le manipula en faisant attention de ne pas l’activer… et le rangea avant de continuer.
« - En même temps, tu le sais vu ton expérience en tant que voyageuse, mais c’est aussi un truc de dingue la technologie qu’ils possèdent par endroit à Dreamland… A Techyo, là où j’ai dû plus ou moins malgré moi faire la guerre contre des robots pensants, ils en mettent plein les yeux à tout le monde question technologie ! »
N’aurait-il pas été à Dreamland qu’il se serait lui-même prit pour un fou bon à enfermer à double tour dans une cellule capitonnée. Ce monde l’émerveillait et ressemblait pour le phobique à un véritable paradis où à chaque coin de rue les choses pouvaient tourner à l’anormalité la plus complète. Et ça ne choquait qu’à peine les gens en plus !
« - En tout cas, tu vois bien que je ne suis pas si ignorant que cela hein ! Pour qui jouerait avec nous, par contre, Selene m’a juste parlée d’une créature du nom de… »
Il prit un papier dans son sac et préféra écrire « Marchand de sable » que de prononcer son nom, dans le doute où il pourrait être invoqué ou quelque chose du genre. La sécurité restait tout de même prioritaire.
« - Je n’sais pas si prononcer ou non son nom est dangereux, donc bon, je l’écris plutôt ! Tu vois, tu peux me faire confiance ! En tout cas, pour l’aéroport et Detroit… Je ne savais pas qu’une ville de Dreamland avait comme nom celui d’une ville du monde réel ! Tu as dû vivre des choses folles si tu es restée plus de deux ans dans un lieu pillé et en ruine ! Tu me raconteras, hein ? »
Bien sûr, Julian n’avait pas réussi à garder son sérieux jusqu’au bout, et sa bonne humeur accompagnée par sa curiosité avaient refait surface, lui greffant un sourire sincère sur le visage.
« - Par contre, bien essayé de m’avoir sur cette question ! Mais même à Techyo où c’est la guerre dans les plaines proches, il y a un aéroport qui fonctionne ! Du coup, celui de Detroit doit être une exception à ce monde… »
Puis il en resta là pour le moment, voguant dans ses pensées, se disant que visiter un aéroport en ruine pouvait être une expérience intéressante, en effet. Ils commençaient déjà à laisser derrière eux les bâtiments de la ville et s’avançaient sur la route traversant les champs qu’il avait emprunté la veille à sens inverse. Le temps était par chance plus clément et la pluie n’avait pas l’air cette fois-ci de vouloir tomber. Bientôt, en continuant dans cette direction ils arriveraient à l’aéroport de Riven Town…



+ salaire
+ retour à la tenue d’origine (1 fois par jour/topic)
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Malorie Erikson

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MessageSujet: Re: Un nouveau commencement   Un nouveau commencement - Page 4 Icon_minitimeLun 10 Juin - 19:27

Julian qui n'avait même pas remarqué la colère de Malou avait terminé tranquillement son sac, ce qui avait eut le don d'énerver encore plus la jeune fille puis, derrière le comptoir elle avait pianoté d'impatience sur la boiserie tandis que la femme remplissait un papier nommé « fiche de salaire ».
A quoi cela pouvait-il bien servir aujourd'hui ? Et quelle perte de temps ! La dernière fois qu'elle avait vu un tel document c'était quand son père et son frère travaillaient encore... Au moins pourrait-elle utiliser le verso de cette feuille pour dessiner un portrait.
Elle compta un à un les trente rubz que la vieille avait déposé sur le carré de verre épais prévu à cet effet et passa la porte en ignorant la dernière phrase de la mégère.

Dehors il faisait froid et malgré son pull et ses chaussettes elle frissonna.
Le festival était terminé. Les rues étaient à nouveau propres, relativement silencieuses et quand Julian sortit lui aussi, il lui promit de tout lui expliquer.
Elle poussa un soupir de satisfaction et attendit qu'il s'exécute tout en regardant comme lui les panneaux indicateurs sur lesquels étaient inscrits le mot « aéroport ».
Cela ne choqua pas la jeune fille outre mesure car à Detroit aussi il y avait des panneaux, plus rouillés, plus tordus, parfois dans tous les sens mais présents.

Ils marchèrent quelques instants puis, à sa grande surprise, le type lui parla à nouveau de son pouvoir. Qu'avait-il donc avec cela ? En quoi ce genre de détail pouvait-il être aussi important ? D'autant que la jeune fille ne le soupçonnait pas de mentir mais de lui cacher certaines choses.
Elle s'arrêta bras croisés et le regarda d'un air blasé quand tout à coup, en l'espace de même pas un quart de seconde, ses vêtements se changèrent en une longue cape à capuche.
Elle ouvrit de grands yeux étonnés et cela lui fit fit penser aux émissions télévisées de prestidigitateurs devant lesquelles elle restait à chaque fois éberluée par le talent des artistes et leurs tours de passe-passe.
Julian était vraiment doué, elle ne pouvait le nier; elle n'y avait vu que du feu !
Bravo ! Eut-elle à peine le temps d'articuler avant qu'il n'enchaîne sur autre chose.

Les informations arrivaient enfin et le jeune homme lui répondit sincèrement qu'il n'avait aucune idée de se qui se tramait tant le monde était devenu anormal. Là-dessus elle le suivait bien mais ce qu'il ajouta ensuite la laissa pantoise.
Comment pouvait-on adorer un monde où l'humanité était en train de disparaître parce qu'elle se faisait bouffer au sens propre du terme par des morts-vivants ? Était-il maso ? Ou pire sadique ou les deux ?
Elle le regarda d'autant plus éberlué que c'était la deuxième fois qu'il lui parlait d'une maladie... Mentale ? Malou en était certaine à présent.

Ils avait repris leur pérégrination et la conversation se poursuivait.
Il avouait ne pas savoir comment ses objets fonctionnait, sous entendu peut-être qu'il ignorait qui et où ces choses se construisaient puis parla d'objets magiques.
La jeune fille ne releva pas. La magie n'existait pas sauf dans les spectacles mais comme il était fou, elle n'osa pas le contrarier; elle trouverait bien elle-même, un jour, une explication logique.
Le gus s'égarait à présent ou bien il était en plein délire et sans doute sans médicaments pour l'apaiser. Une chance, son handicap ne semblait pas altérer ni son humeur, ni sa gentillesse, c'était toujours cela de gagné car elle se voyait mal voyager avec un furieux !
Elle le laissa lui montrer un rubik's cube soit disant extraordinaire et lui expliquer qu'à Tokyo ils étaient forts en technologie au point de faire des guerres avec des robots pensants et prit un air condescendant; après tout, ce n'était sa faute s'il était comme cela d'autant qu'elle en avait connu des bien pires, à moins que...
Tout à coup une lumière se fit dans le cerveau de la jeune fille.

Mai oui !
bien sûr, le pote (car il en était redevenu un aux yeux de Malou pour avoir répondu avec franchise) avait un sacré grain mais n'y avait-il pas un fond de vérité dans ce qu'il disait ?
Il avait parlé de la capitale du Japon or, ils n'étaient pas en Asie puisqu'il n'y avait pas un seul bridé dans le coin mais ils pouvaient tout aussi bien être sur un autre continent où l'apocalypse et les moyens de survie pouvaient être totalement différents de ce qu'elle connaissait... Ce qui expliquait peut-être cette histoire d'aéroport en état de fonctionnement...

Grandement déstabilisée pour la première fois depuis son arrivée, elle écouta la suite, lut le nom « Marchand de Sable » sur le petit bout de papier, pensa que ce surnom était débile puis tout à coup, tout devint limpide pour elle.
Marchand de Sable... Celui qui endort mais aussi celui qui peut berner.
Le psychopathe qui l'avait enlevé, l'avait endormi pendant trois ou quatre mois et en avait profité pour l'emmener loin des Etats-Unis afin de mettre en place de sombres projets qu'il ne manquerait pas dévoiler en temps et en heure. Pourquoi ? Elle ne savait pas encore mais peut-être était-il caché derrière une fenêtre à se gausser d'elle en se frottant les mains...
Soudainement moins rassurée, elle regarda autour d'elle mais ne vit rien d'autres que les dernières maisons de la ville.
Grâce à Julian, elle venait de comprendre une chose cruciale: dorénavant elle devrait s'attendre à tout d'autant qu'il semblait avoir encore plus peur qu'elle de cet individu... Le connaissait-il ? l'avait-il déjà vu ?

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas son compagnon de voyage s'étonner de la présence d'une cité Dremlandienne portant le nom de Detroit et raccrocha le cours de la conversation sur la dernière phrase.
Laisse tomber Detroit, j'ai tout compris. Dit-elle dans un soupir avant de continuer:
Detroit est loin, très loin d'ici et là où va nous emmener ton avion il n'y aura pas d'arène, ni mon champion, ni mes amis ni rien de ce que je connais, hélas.

Ils marchèrent le long de la route verdoyante et la jeune fille ne tarda pas à apercevoir les bâtiments annonçant un aéroport en excellent état.
Curieuse, elle pressa le pas cherchant des yeux les appareils mais n'en vit pas car les pistes étaient cachées par des rangées d'arbres.
Ils entrèrent dans le hall et gagnèrent la file d'attente devant le guichet d'une hôtesse.
Ca va coûter combien de rubz ce voyage ? Demanda t-elle à son ami.

Enfin ce fut leur tour.
C'est toi qui demande, lui souffla t-elle soudain intimidée.
Elle n'avait jamais vu d'aéroport de sa vie, encore moins montée dans un avion et tous ces grands couloirs menant elle ne savait où lui tournaient la tête.
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Julian McMorre

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MessageSujet: Re: Un nouveau commencement   Un nouveau commencement - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Juil - 9:57

Attendre calmement dans une file n’était pas du goût de Julian, vraiment pas. N’ayant cela dit aucune alternative réelle, il préféra serrer les dents et prendre son mal en patiente. Ce petit sacrifice n’était pas grand-chose face à la chance prochaine de découvrir un nouveau lieu probablement fascinant de Dreamland ! D’après la carte qu’il consulta à nouveau et les futurs départs avec arrivée proche des Monts Ferailles, l’aéroport de la ville de Rusted semblait le plus pertinent. A l’œil, il n’y avait qu’au maximum une trentaine de kilomètres à parcourir pour atteindre la base des Monts. Lui-même appréciait de marcher, ou trottiner sur son engin, et Malou aussi ne semblait pas être dérangée par de la marche. Ce serait parfait.

Malgré tout, ce qu’avais dit Malou l’interloqua, sans pour autant le décontenancer…
- Pas d’arène et tutti quanti ? Oh, à Dreamland il ne faut pas dire que quelque chose ne sera pas à un endroit sans y être allé… Et dans le pire des cas, ce sera toujours plus agréable là-bas qu’ici. D’autant plus que nous n’avons techniquement pas grand-chose de mieux à faire que d’aller voir, hein ? Et puis Elipse est un peu trop prêt à mon goût, cette ville n’est pas faites pour les gens comme nous.

La chose était claire. A Dreamland, tout pouvait arriver tout le temps. Si ils ne trouvaient pas d’arène, ils trouveraient autre chose. Julian préféra garder ce genre de considération pour lui, même s’il savait pertinemment que la voyageuse expérimentée était consciente des folies de ce monde.

- Le voyage ? Absolument aucune idée. Mais ça va être notre tour bientôt, alors on va vite le savoir !

« Bientôt » fut malgré tout une annonce présomptueuse de sa part. Sa camarade avait décidée de le laisser parler, mais là n’était pas son fort. Depuis plusieurs minutes ils voyaient des gens faire et refaire ce manège. Devoir à son tour demander – comme tout le monde, normalement – un ticket à la dame qui se tenait derrière le comptoir le crispait terriblement. C’est à peine s’il arrivait à desserrer les dents pour parler. Une goutte de sueur glissa même le long de son front pour venir directement se loger dans l’un de ses yeux en faisant fie de tout sourcil ou cil.
Luttant, tout tremblant, il mit un temps interminable à demander deux tickets pour l’aéroport de Rusted. Mais il y arriva, encouragé par les autres personnes de la file d’attente qui pestaient de plus en plus contre lui. Ce faisant, le pouvoir dont il n’avait pas conscience s’activa à nouveau, touchant les deux personnes les plus proches de lui : Malou et l’hôtesse. Les pauvres ressentiraient une sensation d’entrave par sa faute… sans même qu’il le sache.
L’Hôtesse traita cette sensation par la pression provoquée du fait de devoir gérer un client comme Julian, sachant qu’elle ferait ensuite face à l’énervement des clients suivants. Elle désirait en finir rapidement avec le phobique, et passer à la suite. Pianotant tant bien que mal sur son ordinateur, elle remarqua quelque chose et l’annonça aux deux voyageurs :

- Ah, bonne nouvelle pour vous ! La compagnie que vous prenez fait des promotions spéciales cette semaine. Si ils voyagent accompagnés, les handicapés ont leur place gratuite cette semaine ! Vous n’aurez donc que la place de madame à payer !

Autrement dit, Julian venait de passer à ses yeux pour un handicapé. Et l’hôtesse voulait tellement se débarrasser d’eux qu’elle n’avait même pas demandée de carte pour vérifier que le phobique l’était réellement. Pouvaient-ils traiter cela comme une chance ? Possiblement… Le choc mental eu une répercussion des plus particulière, le bloquant à moitié ailleurs pendant que son corps payait « en mode automatique » les 100 rubz qu’ils devaient.
Littéralement, il ne savait pas si ce qui venait de se passer lui faisait plaisir, ou s’il devait mal le prendre. Ou les deux… En partant, suivant « automatiquement » Malou vers les lieux de l’embarquement futur – encore bien 2 heures devant eux – l’hôtesse l’acheva, trop content de se débarrasser de lui :
- Bon voyage à vous ! Et monsieur, laissez madame faire la prochaine fois. Je sais que votre condition n’est pas facile à vivre, mais bloquer autant de monde à un guichet n’est pas très sympathique pour les autres.

Puis elle appela les clients suivants, énervés, qui lui rendraient probablement la suite de la journée moins sympathique…



- 1 jeton pour un billet, et 100 rubz pour l’aut’ (à voir si c’est partagé avec Malou)
- La madame parle en [color=#ff99cc]
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Malorie Erikson

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MessageSujet: Re: Un nouveau commencement   Un nouveau commencement - Page 4 Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 20:57

Comme tout le monde, Malou prit la file d'attente en restant bien à côté de son ami.
Il semblait nerveux mais la jeune fille ne releva pas, elle aussi détestait faire la queue; cela lui donnait une sensation d'ennui terrible à en devenir narcoleptique.
Heureusement Julian eut la bonne idée de déplier la carte afin de passer le temps. Elle y jeta un coup d'oeil, tout en suivant le doigt posé sur la région où ils iraient. Les « Monts Ferrailles » étaient un bien drôle de nom; peut-être y avait-il des mines de fer dans le coin ?
Une chose était sûre, il n'y aurait pas l'arène quoi qu'en dise Julian.
Elle haussa les épaules et rétorqua:
c'est tout à fait possible qu'il y ait des arènes ailleurs, César en a ouverte plusieurs alors pourquoi pas à Dreamland... Mais ce ne sera pas la mienne.
Pour le reste, il avait raison. Faire cela ou autre chose, aller là ou ailleurs n'avait plus trop d'importance dans ce monde apocalyptique pourvu qu'ils ne fassent pas la bêtise de mettre les pieds dans un bled dangereux.
A ce propos, il indiqua Ellipse comme étant une ville à éviter. Elle acquiesça d'un signe de tête entendu. Il était évident que si le lieu était infesté de mangeurs d'hommes du haut des immeubles jusque dans les égouts, ils n'allaient pas risquer d'y traîner leurs guêtres !

Au bout d'un moment qui sembla très long, ce fut leur tour.
Malou regarda son co-équipier afin qu'il demande les billets mais il semblait avoir du mal à articuler une syllabe. Elle tenta de l'aider en lui soufflant qu'ils avaient vus sur le panneau « aéroport de Rusted » et que c'était donc ce qu'il devait demander.
Durant plusieurs minutes elle eut l'impression de lui avoir emmêler le cerveau plutôt qu'autre chose et attendit qu'il reprenne ses esprits tout en faisant des grimaces à ceux qui ronchonnaient derrière eux.
Quand enfin il fut à même de demander ce qu'il voulait, Malou ressentit comme une lourdeur dans tous les membres au point qu'elle aurait été difficilement capable de courir s'il l'avait fallu.
Elle en conclut qu'elle avait trop patienté immobile au même endroit et que cela lui avait ankylosé les muscles.
Par pour longtemps d'ailleurs !
Quand la caissière annonça le prix du voyage pour elle seule, son sang ne fit qu'un tour et elle sursauta maladroitement. Cent Rubz ?! C'était prohibitif !!!
La jeune fille qui avait un porte monnaie en peau de hérisson comme on dit, fit la moue tout en comptant les petites pierres vertes et en les tendant à Julian.
Je préfère rembourser tout de suite ce que je te dois. Les bons comptes font les bons amis, murmura t-elle.
Il ne lui restait plus que vingt cinq rubz; elle aurait intérêt à ne plus avoir besoin de rien !

Assez perdu de temps.
Malgré les deux heures qui restaient à attendre, Malou attrapa Julian par le bras et l'entraîna rapidement vers les lieux de l'embarquement; elle avait hâte de le voir cet avion !
L'engin posé sur la piste était fait de métal gris et rouillé qui lui donnait une allure sinistre et avait la forme d'un ptérodactyle ce qui étonna la jeune survivante; jamais elle n'avait vu un tel objet volant.
Une série de hublots mal entretenus laissaient imaginer que peu de monde pourrait s'installer à l'intérieur; une cinquantaine tout au plus.
Ok, y'a des avions dans ton bled, lança t-elle ironiquement à son compagnon, mais c'est de la grosse bidouille quand-même, non ? J'espère qu'on aura pas un accident dans ce tas de ferraille et qu'on arrivera à bon port !
Vu l'état de la tôle elle en doutait et regrettait amèrement ses rubz mais c'était trop tard pour changer d'avis.
Elle se cala sur le siège de la salle d'attente et tua le temps en regardant les rares passagers qui feraient vol avec eux tout en mangeant quelques frites.
T'en veux ? Demanda t-elle à Julian en lui mettant sous le nez son pochon papier tout gras.
Elles sont froides mais elles sont encore bonnes.
La majorité des individus ressemblaient à des ouvriers fatigués et mal rasés. Quelques autres pouvaient passer pour des professeurs, les uns cheveux courts, lunettes et costumes, les autres, cheveux mi longs et jeans leur donnant un air faussement décontracté.
Deux d'entre avaient l'air complètement allumés, promenant une silhouette filiforme, des tifs comme des nids d'oiseaux, des yeux hagards et un portait carrément des fringues qu'on aurait cru venir du Moyen-âge ou de la Renaissance même si Malou aurait été incapable de dire à quoi correspondaient ces époques et encore moins les nommer !
T'as vu le type ? Murmura t-elle à l'oreille de l'ami, on dirait Merlin l'Enchanteur !!!

Enfin un haut parleur annonça qu'ils pouvaient embarquer.
Malou attrapa son sac à dos, se leva et suivit la vingtaine de personnes qui se dirigeaient vers le même appareil qu'eux.
Elle vérifia par-dessus son épaules que Julian était bien là, avança dans le sas qui menait directement à l'avion et pénétra à l'intérieur pour constater que l'intérieur ne valait guère mieux que l'extérieur.
Tout était en métal, de formes très aléatoires et de vagues loupiotes crachant une lumière jaune pisseux donnaient un air triste à l'ensemble.
Même les sièges sont en fer tout rouillé !!! soufla t-elle, j'espère qu'on n'a pas dix heures de voyage à faire là-dedans sinon bonjour le mal de cul !
Elle chercha des yeux leur numéro et s'installa; les deux comparses étaient côte à côte.
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