Située au milieu du désert aride, Kephren semble surgie du passé. Aucune technologie n'y existe ou même n'y fonctionne. Vous pouvez donc oublier pour un temps votre téléphone portable ou votre brosse à dents électrique, de toute façon aucune maison ne possède de prises pour la brancher. Les habitations ne sont que des bicoques à toits plats et aux murs faits de boue et de paille mais c'est bien suffisant pour se protéger du soleil ainsi que du vent nocturne. Celles des habitants plus aisés sont, quant à elles, faites de pierre mais aux yeux des visiteurs, ça n'en reste pas moins des maisons archaïques et dénuées de tout confort.
On y retrouve la bonne vieille séparation riches/pauvres. La ville, s'étendant à l'ombre de la pyramide de l'orgueil, est divisée en deux : d'un côté les belles et grandes maisons des bienheureux aux poches pleines ; de l'autre : les taudis du bas peuple. Personne ne songerait un seul instant à bousculer cet ordre établi. De toute façon la milice de la ville est là pour y mettre bon ordre. La population soumise se prête inlassablement à une multitude de rituels et de prières, enlisant la cité dans le passé. Il serait d'ailleurs très mal vu d'avoir à y redire car la liberté d'expression est ici inexistante, vous êtes prévenus...
A cause de son environnement peu propice aux cultures, Kephren souffre régulièrement de famine, rendant sa population maigre et souffreteuse. La nourriture s'y vend à prix d'or et il vous faudra mettre le prix ne serait-ce que pour obtenir une ridicule datte.
Depuis l'exil, peu de choses ont changé et ce n'est pas étonnant : il n'y a pas foule de voyageurs qui auraient exprimé le désir de s'installer dans le coin. Néanmoins, une zone marécageuse serait apparue et s'étendrait à l'est de la ville, peut-être une aubaine pour les habitants qui y voient l'occasion d'enfin faire pousser quelque chose dans ce sol aride.