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| Colère et Paresse | |
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Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Colère et Paresse Ven 20 Juin - 16:00 | |
| >>> En provenance des terres geléesAvachis sur l’une des rares chaises encore viables de l’auberge ‘Al Pollo del Infierno’, le pyromane relisait la missive des gardiens dont l’encre faisait penser à du sang séché posé sur un vieux morceau de parchemin moisi. En parallèle, il écoutait Elie lui faire un topo sur le lieu où ils devaient se rendre. Feufolé gravitait autour du jeune couple, totalement absorbé par ce qui se passait aux alentours, à savoir rien. - C’est vrai ? « Enojo » ça veut dire « colère » ?- J’en ai rien à foutre mais si j’ai bien compris le plan, y a un putain de volcan tout près de la ville, annonça-t-il, visiblement réjoui. Un volcan, quoi ! Avec de la lave et tout ; bordel ça va être chouette !- Et tu pourrais nous redire ça sans jurer comme un camionneur..?Ace froissa à nouveau la lettre qui leur était destinée et repris la carte d’une main tandis qu’il jouait avec son briquet de l’autre. La pierre produisait des étincelles que Feufolé surveilla assez attentivement, moins parce que c’était dangereux que parce que ce serait marrant que la carte s’enflamme au contact de l’une d’elles. Il ne manqua d’ailleurs pas de le faire remarquer, ce à quoi le pyromane ne prêta strictement aucune attention. Accordant l’espace entre son pouce et son index à l’échelle de la carte fournie, il tentait de calculer la distance restante entre leur petit village et la prochaine tour. - Ben on est pas rendu, ma belle ! Enfin… Je suppose que ça nous laissera l’temps de réfléchir à une ou deux phrases de merde à sortir une fois arrivés. Je verrai demain matin à trouver un abruti qui voudra bien nous transporter.*** Les trois compères se rendirent compte de leur erreur de calcul une fois Enojo en vue mais toujours aucune « phrase » diplomatique en tête. - Le voyage a été d’un chiant, aussi !- Ouais, et c’est pas comme si y avait eu quelque chose à voir en plus de ça.- Désolé m’sieur dame mais Enojo n’est pas une destination touristique très prisée, ajouta le sexagénaire qui avait accepté de les faire voyager dans sa carriole. Ce vieux paysan n’avait pas grand-chose d’autre à faire, leur avait-il dit, et avait bien voulu faire un détour de son itinéraire initial pour trois fois rien, juste la poupée gonflable du Ken. Bien sûr, ce dernier avait accepté de céder son bien sans aucune difficulté. La seule condition qu’avait posé le pyromane se résumait simplement : « me touche pas avec tes sales mains dégueulasse de pauvre, vieux schnock ! » Posant pied à terre après leur long voyage, le pyromane s’étira, posa ses mains sur ses hanches et inspira profondément pour prendre une bonne bouffée d’air frais. - … Baah ! Ça pue la mort, ici ! Retroussant ses narines, le pyromane se jura de ne plus jamais réitérer l’expérience au moins le temps de s’être habitué à l’odeur d’œuf pourri qui flottait autour du volcan. - En fait, je crois plutôt que ça sent le soufre. J’ai bon, Elie ?Quoi que ça sente, Ace n’aimait pas trop les allures d’Enojo et à mesure qu’ils s’approchaient des multiples murailles de barbelés, une ambiance tout aussi morbide et terne qu’à Freedoom s’installait. Cet enfer était sans doute du même acabit que l’île de la paresse mis à part quelques différences comme le climat ou le style ‘camp de concentration’ rendu explicite par les miradors disposés aux quatre coins de la ville. Arrivé devant les grilles d’entrée, Ace dégaina sa main gauche pour la coller à 10 centimètres du visage du garde qui s’apprêtait à ouvrir sa grande bouche. - ‘Gueule, pas la peine de parler. Mission diplomatique.Il laissa Elie prouver à son tour son appartenance au cercle des adeptes de la paresse puis on les fit entrer avec une rapidité exceptionnelle en comparaison de la file de prisonnier qui s’étirait sur plusieurs mètres non loin de là. Au programme pour ces pauvres erres : fouille corporelle, maltraitance occasionnelle et don d’uniforme rayé. Car oui, c’était là semble-t-il la seule chose qu’on voulait bien donner à ces prisonnier et on leur prenait tout le reste, même la liberté. Seuls quelques cas exceptionnels arrivaient à passer sans trop d’encombres en réussissant à cacher certains de leurs biens ou grâce à des papiers signés par on ne sait qui mais ça s’arrêtait là. - Je suppose que la tour de la colère, c’est le machin là-bas qui ressemble à la tour de Pise, non ? Je me demande comment on sera accueilli.Mal, très certainement. Mais avant tout, on informa le trio qu’ils devaient passer à l’hôtel de ville – ou ce qui s’apparentait plutôt à un bureau de recensement – pour enregistrer leur présence ici. C’est donc peu enjoués de devoir faire un détour administratif aussi chiant qu’inutile que les adeptes entrèrent dans le bâtiment grisâtre. A l’intérieur du Bunker, Ace refusa de faire la queue avec « les péons » et arriva directement au guichet où on leur remit simplement un petit carton tamponné [FREE], rare privilège accordé à ceux qui avaient le droit de quitter cette ville-prison. Rapidement, les adeptes étaient devenus le centre de l’attention tout autour de l’hôtel de ville et les gardes peinaient à faire respecter l’ordre. Ce n’était pas pour déplaire à Ace mais par réflexe, ce dernier cacha sa main gauche dans sa poche comme à l’accoutumée. - Y a rien à faire, j’arrive pas à m’dire que venir dans ce trou était une bonne idée. Enfin.. C’pas comme si on avait le choix, hein..? | |
| | | Nikodim Vialkovitch
Maladie mentale : TOC de Kasparov
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 20 Juin - 22:32 | |
| >>>>> Vient de làNikodim n'avait pas pu s'amuser avec le jeune garçon. Il avait espérer pouvoir le faire le lendemain, histoire de jouer avec Melena, la pire des geôlières... Mais le lendemain, il se réveilla plusieurs heures après son départ. Le blizzard s'était calmé, mais il y avait eu d'autres problèmes: il avait trouver le corps du gamin. Une bête sauvage gisait non loin de lui. La jeune fille n'avait apparemment pas pu le sauver... Ou l'avait laisser pour mort. Nikodim n'aimait guère que l'on casse ses jouets. Il préférait les casser lui-même. N'ayant plus de compagnon pour le guider ou bien pour tout autre chose, il décida de traverser la plaine gelée, ne comptant que sur son courage d'homme d'affaires et de russe. De plus, la petite partie d'échec qu'il avait réalisé avec le jeune homme l'avait calmé en terme de besoin de jeu. Après plusieurs heures, il avait fini par trouver un groupe de personnes se dirigeant vers une ville appelé Enojo. Il lui avait gentiment expliqué qu'ils y allait en tant que " Touriste", mais qu'il ne faisait guère bon de vivre dans cette ville. L'influent homme avait donc décidé de se diriger la-bas. Et, de loin, il se demanda si la ville ressemblait plutôt à un camp russe ou allemand. Bien protégé, semblant rudimentaire, et envahi d'une puanteur provenant sans doute du volcan. Bien que Nikodim avait l'habitude de ce genre de situation en Amérique, il y avait cependant plusieurs détails qui le gênaient plus ou moins. Déjà, la puanteur d'un volcan et celui des voitures étaient bien différents. Il y avait moins de mondes pour se fondre dans la masse, et surtout, surtout... Il n'y avait pas la même séparation. Si en Amérique, il y avait les quartiers riches écrasant les quartiers pauvres, ici, c'était les quartiers pauvres contre les quartiers pauvres... Tout du moins, à première vue. Il décida de faire du tourisme un peu plus tard, après avoir eu ces papiers par exemple. Après avoir attendu son tour, il obtint son " visa" pour deux semaines. Ce serait court, mais d'ici là, il apprendrait suffisamment de choses. Et il avait déjà quelques idées derrière la tête... Après tout, il y avait une tour ressemblant étrangement à la tour de Pise. Dans un univers bien différent, cependant. Il lui faudrait se renseigner la-dessus. Tandis qu'il sortait du bureau administratif, il apercevait un attroupement autour de deux personnes. Il allait commencer par observer cela. Il s'installa, non loin de la sortie, mais suffisamment pour ne pas être emporté par la foule. Les deux personnes sortirent bien vite du bureau, et il les reconnu. Une chance magnifique. Ses deux autres anciens geôliers. Quoi de mieux? Il se fraya un passage dans la foule, entendant la dernière phrase de Ace. Et comme si de rien n'était, il se mit face à eux. - Nous avons toujours le choix, tout du moins je le croisIl avait parlé d'une voix presque mielleuse, malgré son accent. - Veuillez m'excusez pour ma fuite. C'était une idée de Melena, et je l'ai fortement regretté. Elle m'a abandonné dans une grotte pas plus tard que ce matin. Je souhaiterais me joindre à vous... Tout du moins, si je peux me rendre utile.
Le russe s'était exprimé en toute sincérité. Il n'aimait guère "servir", mais il était pour le moment dans son intérêt d'être à leur disposition. Il regarda Ace dans les yeux durant quelques instants. Ce gamin... Il avait du potentiel, et il le retrouvait. Comme quoi le destin était fait de tellement de choses... | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Dim 22 Juin - 15:54 | |
| Le voyage avait été ennuyeux, leur laissant tout le temps d’évaluer à quel point leurs prédispositions pour ce genre de mission étaient nulles. La diplomatie c’était franchement pas son truc. Quand Elie avait un truc à dire, elle le beuglait ou rentrait même directement dans le lard. L’adolescente pouvait même affirmer avec sa longue expérience que les informations rentraient mieux à coups de poing dans la gueule. Malheureusement ce n’était pas une technique à utiliser sur un gardien à moins d’avoir des tendances suicidaires, autant dire qu’elle n’avait plus qu’à se creuser la tête pendant les rares moments où elle arrivait à ne pas imaginer ce que ferait ce vieux crado qui leur servait de chauffeur avec sa poupée gonflable toute neuve.
Enojo n’avait rien à envier à Freedoom niveau ambiance dépressive et malsaine. L’air irrespirable n’aidait pas même si elle arriva à se protéger plus ou moins en attachant son foulard aux couleurs du drapeau américain autour de son visage. La mauvaise jumelle fit ensuite mine de tapoter la tête de Feufolé.
- «T’as tout bon feu’, ça pue le souffre. La faute au volcan je suppose.»
La psychotique laissa Ace gérer les formalités d’entrée et se contenta de tirer la langue au moment opportun pour dévoiler la marque que Kay et Chayan avaient laissé dans sa chair. Elle était bien trop obnubilée par la file de prisonniers qui s’étendaient sur des centaines de mètres pour s’intéresser aux gardes. Étaient-ils vraiment coupables d’un crime ? Une fois dedans, criminels ou pas ils ne pourraient plus ressortis à moins de vouloir finir empêtrés dans des barbelés puis criblés de balles. Impossible pour elle de déterminer si c’était pire ou mieux que ce qui attendaient les condamnés de la ville de la paresse. [i]**Là-bas au moins on les force pas à bosser**[i/] pensa-t-elle avec un certain pragmatisme.
L’intérieur de la ville était triste à mourir, on se serait presque cru dans une reconstitution historique d’Aushwitz. Ça donnait l’impression de marcher au milieu de cadavres au-dessus desquels la tour de la colère régnait, écrasante, chargée d’une folie aussi forte que son inclinaison.
- «Le gardien va nous servir le thé et nous proposer des cookies avant de nous botter le cul. La colère... ce doit être un vrai connard. On n’avait effectivement pas vraiment le choix mais un mot de travers et on aura la tête qui roulera de nos épaules jusqu’au sol.» Elie marqua une pause durant laquelle elle fixa Feufolé, songeuse «Je crois qu’il faudrait le bâillonner pour l’occasion. J’veux pas crever parce qu’il a une gueule encore plus grande que la notre.»
Alors qu’Elie s’apprêtait à entrer dans l’hôtel de ville une voix qui ne lui était pas inconnue s’éleva dans leur dos. Elle la recadra avant même d’avoir tourné les talons pour faire face à celui qui s’était exprimé. Nikodim, le pseudo mafioso incapable de respecter un marché. Un lâche qui s’était tiré dans leur dos et les avait trahis. Il était suicidaire ou quoi, à se pointer devant eux une rose aux dents ? C’était pas sa faute, il avait suivi Melena... foutaises ! Il était parti bien avant elle. Et il jouait les chatons abandonnés en plus de ça, de quoi lui donner envie de lui faire bouffer ses phalanges.
D’ailleurs avant même d’avoir réalisé son geste elle avait effectivement mis un coup de poing au russe au niveau de la tempe, le faisant tituber de quelques pas en arrière. Alors qu’elle se frottait la main, le regard noir, l’adolescente se mit à parler d’une voix chargée de colère -plutôt couleur locale d’ailleurs, en espérant que le gardien apprécierait le geste.
- «On a toujours le choix tu dis ? Alors t’avais le choix de rester ou de partir. Peu importe de qui vient l’idée c’est toi l’coupable. Et ça pouvait pas venir de Mel’ alors nous prend pas pour des abrutis ! On avait un deal : on te fait sortir de là et t’étais notre larbin pendant une semaine. Donc soit tu respectes ça soit je te réduis en charpie. C’est toi qui vois, t’as le choix après tout.» | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 27 Juin - 10:25 | |
| Elie semblait peu enthousiaste elle aussi à l’idée de rencontrer le gardien d’Enojo mais qu’avaient-ils de mieux à faire, de toute façon ? Se faire chier dans un pré fleuri en regardant pousser l’herbe ? Non merci. Au moins ici le pyromane pouvait se délecter de cet absolu de la lutte des classes où le pauvre était traité en juif. Un peu radical, mais au moins chacun savait où était sa place. Et Ace, lui, culminait au sommet. Le gardien ne l’intimidait pas ; au contraire : le sachant susceptible, il avait plus que jamais envie de jouer au petit con pour « vois ce que ça fait ». - Eh ben on y va pour le thé et on repart avant les têtes coupées, ça me semble bien. T’façon, comment tu veux que je fasse taire Feu’ ? demanda-t-il en agitant sa main à travers la boule violette qui se recomposait après chaque passage du pyromane à travers son corps. Je peux même pas l’toucher, tu t’souviens ?
Feufolé n’était pas vraiment le souci premier d’Ace, de toute façon. Il se demandait davantage en quoi une alliance entre les deux tours était si nécessaire au point d’envoyer les deux premiers adeptes venus dans cette ville volcanique. Il était évident que ça cachait quelque chose de louche. Quelles étaient les relations qu’entretenaient les gardiens entre eux, en temps normal ?
Les questions du pyromane trouveraient sans doute réponse à l’heure du meeting au sommet avec le gardien. De tous les paysans qui les entouraient comme des paparazzis tournent autour des stars ou comme les mouches tournent autour des… bref ! Qui d’entre eux pouvait imaginer le rang social du duo de voyageurs ? Lequel aurait l’idiotie de comparaitre devant eux en faisant fi de leur infériorité minable ? - Je vieux russe ?! Interdit, Ace haussa un sourcil en voyant le quadragénaire s’approcher comme une fleur pour proposer une alliance une nouvelle fois. Le Ken tourna la tête en direction de Feufolé, espérant y capter une quelconque émotion.
Non seulement Feufolé affichait la même expression guillerette que d’habitude, mais en plus Ace venait de manquer le plus beau de l’action ! Quelle vie cruelle. Ace esquissa néanmoins un sourire sadique à la vue du russe qui avait du mal à retrouver son équilibre, déstabilisé par le coup. La mauvaise jumelle acheva son discours musclé en renvoyant à la gueule du fanatique des échecs son propre argument sur le choix. Pour peu, Ace aurait applaudit. Au lieu de ça, il préférait largement admirer les prisonniers effrayés courir en tous sens pour fuir la colère des adeptes de la paresse. - Deux choses : soit t’es sénile et t’as déjà oublié qu’on est pas les âmes les plus charitables de Dreamland, soit t’as des couilles, papy. T’as une bonne grosse paire de couilles pour venir te planter là ! - En tout cas, ça faisait longtemps ! Enfin pas vraiment mais moi je pensais plus le revoir. D’ailleurs il a parlé de Melena ; c’était où ? C’était quand ? Elle est ici aussi ? Moi, elle me manque un peu… - J’en ai rien à foutre de savoir où elle est. Par contre, un larbin, comment dire non ? Allez, papy : ramasse tes dents, on va à la tour de la colère !
Laissant Feu’ continuer à blablater tout seul sur Melena, le golf, Enojo, le golf, Nikodim, le golf, le volcan, le bateau et le golf, Ace rangea son droit d’entrée dans sa veste en en retira son briquet qu’il s’amusa à allumer. L’air chargé en soufre transformait chaque flamme en gerbe de feu assez impressionnante et il adorait ça. Il fit quelques pas pour s’éloigner du groupe, laissant Elie et Nikodim se charger des formalités. Pendant ce temps, il regarda aux alentours avec un regard carnassier. C’était vraiment le pied, ici. - A ton avis, Feu’ : ça coute combien de devenir adepte de la colère ? - Je ne pense pas que tu puisses cumuler deux marques d’adepte, il faudra sans doute briser le contrat qui te lie à Freedoom… Et puis si ça se trouve, le gardien te refera passer des épreuves. T’es sûr de ton coup ? Le pyromane haussa les épaules. C’était même pas sûr qu’il faille repasser les épreuves et puis larguer ces deux malades de Kay et Chayan ? Qu’allaient-ils lui faire ? Lui envoyer des zombies ? Les zombies, ça craint le feu : tous les jeux vidéo étaient formels là-dessus. Ici, à Enojo, Ace était invincible.
Son ventre gargouilla. « Invincible » mais pas exempt des besoins primaires, semblait-il. Il revint faire face au joueur d’échec compulsif. - J’me taperai bien un p’tit resto’, moi. Et je compte même ne pas payer. Si t’es sage, j’te donnerai mes déchets. Le regard que posa le pyromane sur Nikodim en disait long sur ce qu’il pensait. Il était ravi de pouvoir assouvir son autorité sur quelqu’un à nouveau mais ses yeux étaient également plein d’intérêt pour le vieux. Comme s’il sentait qu’ils n’étaient pas si différents l’un de l’autre ou comme si l’un était l’autre plus jeune ou plus âgé. Il discuterait avec le russe. C’était certain : ils avaient beaucoup à se dire. Une nouvelle gerbe de feu vint illuminer le visage d’Ace, séparant les deux hommes et intensifiant le regard calculateur que l’un posait sur l’autre et réciproquement. | |
| | | Nikodim Vialkovitch
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 27 Juin - 15:38 | |
| Nikodim reçut un bon coup dans la tête comme il faut. Cependant, il n'était pas en colère. Lorsqu'il se releva, la bouche pleine de sang, c'était un sourire que l'on voyait.
-Ravie de te revoir aussi.
Le goût du sang l'excitait, d'une certaine manière. Mais ce qu'il répliqua à la jeune fille était tout ce qu'il y avait de plus réfléchi.
- Crois moi ce que tu veux, quoi qu'il en soit j'ai effectivement fait mon choix: on m'avait proposé la mort sinon. Et je ne parle pas de vous deux.
Par contre, il n'aimait clairement pas l'idée d'être un larbin, comme l'avait appelé le jeune homme . Mais la suite l'intéressa : la tour de la colère? Cette espèce de Tour de Pise? Il lui offrait un accès gratos la-bas? Il était vraiment bien tombé. Il allait enfin en apprendre plus sur les pouvoirs de ce monde... Et il allait pouvoir préparer un plan pour l'acquérir, même si ce n'est que pour un temps limité. Autant dominé deux mondes qu'un seul, non?
- Très bien, ça me convient pour le moment. Je n'ai rien de mieux à faire de toutes manières.
Il jeta un regard derrière lui tandis qu'Ace jouait avec son briquet. Ce gosse était réellement... Intéressant. Par contre, son esprit frappeur était casse-pied, et si jamais les deux hommes devaient se voir, la boule de feu risquait de cafeter.
Mais il ne pourrait sans doute pas la faire taire.
- Pourquoi vous allez à cette tour au fait? Je ne veux pas les détails, juste l'idée globale.
Et il en avait effectivement rien à faire. Après tout, ce qui l'intéressait à ce moment-là, c'est voir cette tour de plus près, et les personnes qui pouvaient y siéger... Puis, l'individu le plus intéressant du groupe déclara qu'il désirait manger à l’œil. S'il comptait se faire payer par le russe, ce serait étonnant... Mais Nikodim était prêt à faire ce sacrifice, pour l'instant, tant que ça ne dépassait pas son petit budget. Ace était un spécimen rare et intéressant. Ils allaient s'entendre, c'était certain.
- Je ne suis pas contre, je n'ai pas manger depuis longtemps.
Ils avancèrent donc à la recherche du bonheur d'Ace, un bon restaurant. Mais le lieu semblait vide d'intérêt. Ils voyaient de nombreux hommes et femmes travailler, comme dans les goulags de sa mère Russie. Malheureusement, capitalisme et Russie ne font pas bon ménage...
Nikodim regarda alentour, et vit ce qu'il cherchait. Il fit mine de se cogner dans un caillou quelconque, et se releva, montrant du doigt sa découverte.
- La-bas, ça m'a l'air pas mal.
En effet, on voyait un peu plus loin un quartier semblant plus riche. Au loin, on pouvait apercevoir ce qui ressemblait à un restaurant, mais le russe ne pouvait voir l'enseigne. Cependant, ce qu'il avait vu, c'est qu'ils se rapprochaient aussi du même coup de la Tour de la Colère. Il pourrait ainsi observer de plus près ce qui se passait. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 27 Juin - 19:31 | |
| Frapper Nikodim l’avait soulagé sur le moment mais elle n’aimait pas la lueur dans ses yeux. Elle n’aimait pas non plus le regard qu’ils échangeaient Ace et lui. Ils avaient cet air qui disait qu’ils étaient des pourris et qu’ils savaient que l’autre l’était aussi, instaurant une sorte de connivence dont elle était exclue. Tout ce qui lui restait c’était Feu’ qui parlait de golf et... non, vraiment non. Autant se jeter directement dans le volcan qui surplombait la ville. Le seul point positif c’était que le russe acceptait ses conditions sans rechigner mais Elie n’était pas dupe. Ils n’étaient pas à l’abri qu’il leur fasse de nouveau un coup tordu mais cette fois-ci elle était prévenue et il ne l’y prendrait pas.
- «Même si tu trouves autre chose à faire une semaine c’est une semaine. C’est pigé ? Tu connais le commerce et les accords non ? C’est sacré. Si tu respectes ça y’aura pas de problème entre nous mais dans le cas contraire tu risques de regretter de m’avoir prise pour une conne.»
S’il fallait qu’elle le tienne en laisse pour ça elle le ferait, elle en avait une belle qui n’attendait que ça dans son sac donc il ne valait mieux pas qu’il la tente. Heureusement il ne chercha pas les ennuis, préférant orienter la conversation vers leur objectif : la tour d’Enojo. Nikodim avait l’air curieux et on ne pouvait pas lui en vouloir. rentrer dans une tour ce n’était déjà pas un acte qu’on commettait de gaieté de coeur et encore moins quand on ne savait même pas pourquoi. Sous-fifre ou pas elle pouvait bien répondre à sa question, ça ne la tuerait pas.
- «On est envoyés par les gardiens de Freedoom. Mission diplomatique, ce genre de conneries. On doit essayer de créer une alliance contre un ennemi commun... des guerres stupides, comme partout.»
Elle haussa les épaules pour montrer son désintérêt pour ce genre de sujet. Tous ces connards se disaient puissants mais le fait est qu’ils se cloîtraient dans leur tour et demandaient de l’aide comme de faibles lâches. Faire combattre les autres pour ne pas combattre soi-même... c’était peut-être intelligent aux yeux du monde mais pour la mauvaise jumelle c’était juste un manque de couille. Quand on voulait quelque chose il fallait mettre du sien, sinon où était l’intérêt ? L’adolescente n’était jamais aussi heureuse que lorsqu’elle réduisait en bouillie le faciès simiesque d’un con qui lui avait pris la tête alors le laisser faire par quelqu’un d’autre ? Impensable. Frustrant même.
Alors qu’Ace lançait l’idée d’aller grailler quelque chose, bientôt approuvé par le toqué, la voix de Jade retentit dans sa tête. Ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé et ça semblait involontaire mais Elie ne put s’empêcher d’y répondre. Après tout les paroles de son double n’avait rien d’anodin...
**Ok, je suis bonne pour la morgue.** **Qu’est-ce que tu dis ?** **Rien, rien...**
Méfiante, El’ n’essaya pas de pousser plus loin le dialogue mais ça sentait mauvais. Dans quelle merde Jade s’était-elle encore fourrée ?
- «Ouais, pourquoi pas j’ai la dalle.» lâcha-t-elle à l’adresse des deux hommes mais sans réel enthousiasme.
Alors que le soleil achevait sa course vers l’horizon leurs pas les menèrent à travers le bidonville qu’était la majorité de la cité jusqu’à un quartier plus correct qui se révéla être occupé par le personnel. Ici les habitations comme les magasins étaient décents et la foule y était moins compacte. On y respirait même mieux, Elie décidant donc de retirer son foulard de son nez pour le laisser pendre autour de son cou. La seule chose qui ne s’était pas amélioré c’était l’ambiance. On aurait presque dit que la tour les fixait, impression étrange que pouvait donner certains tableaux. C’était comme si le bâtiment était vivant. Vigilant. La psychotique pouvait même sentir une envie de tuer qui électrisait l’air... franchement malsain. Mais si cette parodie de tour de Pise voulait jouer à ça elle jouerait aussi. Elie lui décocha un doigt d’honneur sur un coup de tête alors qu’Ace et Niko regardaient ailleurs puis pénétra après eux dans le restaurant.
Il n’y avait pas grand monde et on leur trouva une place sans mal. Tous les regards étaient rivés sur eux mais en comparaison à la tour c’était si ridicule que la portoricaine n’y prêta pas attention. Elle était trop occupée à scruter le menu qui n’était composé que de plats qui lui étaient inconnus. La seule chose qu’elle put en tirer était que tout, sans exception, était extrêmement épicé.
- «J’espère que vous aimez les plats qui arrachent parce que vous allez pas être dé...»
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que son corps se mit à croître rapidement, sa musculature prenant une ampleur démesurée alors que sa peau se couvrait de longs poils gris et que ses ongles se changeaient en griffes acérées. Son visage ne fut bientôt plus qu’une gueule pleine de crocs surplombée d’un regard féroce et pour l’heure assez alarmé.
- «JADE ?!» aboya-t-elle, l’air complètement déplacée sous cette apparence, attablée dans un restaurant et affublée de sa robe de soirée.
**Il s’est passé quoi là ?! J’me suis transformée, t’as des problèmes ? Qu... mais... j’ai mon ombre ?! T’as fichu quoi au juste ?!** **Non, ne me remercie pas c’est tout naturel... pff** **Oh c’est bon hein, fais pas ta tête de con ! On en reparlera plus tard j’suis assez occupée... mais t’es sure que tu risques rien là ?** **OUI. C’est bon, c’est fini. C’était juste un peu musclé.**
Fini ? Fini ?! Peut-être pour Jade mais pas pour elle, coincée sous cette forme pour de longues minutes encore...
Après un facepalm d’un effet on ne peut plus comique sous cette forme Elie inspira profondément, gronda à l’adresse d’un serveur qui la regardait un peu trop fixement avant de lâcher, simulacre d’aboiement :
- «Marre ! Je... j’peux même pas bouffer tranquille !» elle se tourna de nouveau vers le serveur «Et toi arrête de m’fixer ou j’te fous les tripes à l’air ! Bordel ! Elle est obligée de tout le temps manquer d’crever ?! Comme si j’pouvais faire quelque chose d’ici !»
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| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Mer 9 Juil - 10:14 | |
| Au sommet des monts infinis, loin... loin au-delà de la couche de nuage qui masquait le ciel en permanence se trouvait Odécia, la cité divine. Une grande partie des divinités de Dreamland avait élu domicile dans cette vaste cité de marbre, d’or et de platine. Un bâtiment gigantesque surplombait les autres palais, ses colonnes d’or immenses brillant d’une lueur aveuglante sous les rayons du couchant. C’était Ôh, la maison maîtresse, qui abritait les plus puissants des Dieux. Ces habitants changeaient régulièrement, au gré de l’évolution des croyances. Actuellement on pouvait y trouver Marchus, Alita, Chronos et Destin, tous assis en tailleur autour de ce qui ressemblait à s’y méprendre à un échiquier.
- «Je m’ennuie. Ils tournent en rond et j’ai l’impression de perdre mon temps...» grogna Chronos, poussant du doigt une figurine d’aspect humain.
- «Je peux encore leur envoyer un monstre ou un géant.» répondit Marchus tout en penchant d’un air pensif son menaçant visage lupin.
- «Non ! Je n’en peux plus ! Je veux quelque chose de différent, je veux du neuf ! C’est toujours la même chose avec vous. Destin ! Fais nous un de tes tours, tu es doué pour ça ! Si on laisse faire ces deux là nous n’en sortirons jamais et cette partie me fera mourir d’ennui !
- Soit. Comment pimenter ça...»
Sous sa capuche vert sombre, l’obscurité qui lui tenait place de visage sembla sourire. Il aurait bien pu dire qu’il allait changer les projets de leurs pions mais c’était plus que ça. C’était la destiné. Ce qu’il déciderait était simplement ce qui devait être. Même si pour cela il allait falloir un peu bousculer le temps et l’espace...
D’une longue main fine d’un noir d’ébène il se mit à mouvoir les pions sur l’échiquier. Ces pièces ressemblaient de loin à un assemblage de bric et de broc, mêlant pièces de métal, de bois et d’argile, mais quand on s’approchait on pouvait discerner leurs traits et comprendre qu’il s’agissait de voyageurs qu’on ne connaissait que trop. A chaque mouvement effectué par le Destin un pauvre voyageur se retrouvait propulsé loin, trop loin de ce qu’il connaissait. Et de ceux qu’il aimait. Alors que la main noire s’approchait du dernier groupe Alita posa l’une de ses 8 mains sur la sienne pour interrompre son geste.
- «Laisse les. Ils vont croiser la route de Saytan, je ne voudrais pas rater ça.»
Elie, Ace et Nikodim restent là où ils sont. | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Jeu 10 Juil - 14:55 | |
| Ils avaient enfin trouvé un petit resto un peu moins dégueulasse que le reste dans cette ville-prison. Il fallait s’y attendre : ce n’était pas du luxe mais c’était toujours mieux que de bouffer des pneus ou des semelles de godasses comme ces sales pauvres de la ville basse ! On les installa du côté des fenêtres d’où ils purent observer la tour de la colère, trônant à quelques centaines de mètres, imposant son aura écrasante à toute la ville et encore plus à mesure qu’on s’en rapprochait. Ace ne savait pas vraiment pourquoi mais plus il la regardait et plus cette tour le mettait en rogne. Il aurait eu envie de mettre son poing dans la tronche du serveur, tiens… - Putain, è’m’fout les boules cette tour ! Chuis vraiment pas pressé de rencontrer le malade qui s’en occupe.
N’obtenant pas vraiment de réponse de la part de Nikodim ni d’Elie, visiblement trop occupés à lire leurs menus, le pyromane esquissa un sourire en dévorant des yeux sa petite copine. Y avait pas mieux pour se changer les idées, même si la présence de l’autre vieux schnock faisait tâche. Au moins il faisait la paire avec Feufolé : l’un tiendrait la chandelle tandis que l’autre serait une magnifique cinquième roue du carrosse.
Manque de bol, les plans de soirée tranquille du Ken furent assassinés par la manifestation du côté lupin de la mauvaise jumelle. Il la laissa soigneusement passer ses nerfs sur quelqu’un – en l’occurrence le serveur – avant de lui parler : - Eh, s’passe quoi, là ? C’est Jade qui a des problèmes ? Si tu veux on peut se réveiller… Ce n’était pas vraiment comme s’il s’inquiétait réellement pour Jade mais l’une faisant partie de l’autre, Ace ne voulait pas prendre le risque qu’il arrive quelque chose à Elie. S’il le fallait, il irait lui-même réveiller Jade et l’empêcherait de se rendormir en lui faisant une intraveineuse de café ! Et peut-être même qu’il réveillerait Elie aussi pour qu’ils puissent se tenir compagnie à deux pendant que la bonne jumelle serait sous perf’. Nikodim n’aurait qu’à se débrouiller tout seul avec le gardien de la colère. Il pouvait pas faire pire qu’eux, de toute manière…
- T’inquiète pas autant, Elie : on n’est pas si loin de Jade que ça, au final. On est sur le même continent qu’elle, non ? Au pire, on peut toujours aller la voir. Et comme ça, on reviendrait tous ensembles pour rencontrer le gardien et ça serait mieux vu qu’elle, elle est moins…. Enfin c’est pas contre vous que je dis ça, mais Jade est plus subtile et diplomate. Et puis la colère, ça l’atteindra pas des masses vu son caractère. Toi, par contre, Elie, ‘faudra voir à faire gaffe à tes accès de colère – parce que je sais que tu en as, ne fais pas celle qui nie tout. J’ai pas envie que tu passes en mode loup-garou pour défier le gardien parce que ça va pas être joli joli, pas vrai, Ace ? Et puis Nikodim se ferait tuer, ce serait bête parce que du coup vous auriez plus d’esclave. Voyant qu’il commençait à gonfler sérieusement le pyromane, Feufolé eut la présence d’esprit de reporter son attention sur Nikodim. - Eh, au fait, c’est quoi ta maladie ? Enfin je dis « maladie » mais c’est un peu pas très politiquement correct mais tu vois ce que je veux dire ? C’est quoi qui te rend spécial ? Genre Ace, c’est le feu. Il adooooooooore le feu. Mais ‘faut pas le dire parce que la dernière fois qu’il l’a dit à quelqu’un, il a été obligé de brûler sa caisse…. Et sa maison, aussi………………. Mais c’était pas méchant, hein ! C’est juste que comme il dit : « quand t’as un con qui menace de foutre ton business en l’air, ‘faut lui faire ravaler sa gueule avant qu’il l’ouvre. » Moi, j’ai jamais vraiment compris ce que ça voulait dire mais je suis sûr que c’est de la philosophie ! Peut-être du bouddhisme ? Bref, c’est quoi ta phobie, ton TOC, ta passion exacerbée ? Raconte-moi, dis-moi tous tes secrets, camarade ! On est pas là pour juger. Dis-nous tes plus nooOoOOoOOoiiiiRrrs secrets ! ♫
- Mais tu vas fermer ta grande gueule, merde ?! Comment tu veux qu’il nous dise quoi que ce soit si on peut même pas en caser une ?! tonna le pyromane, frappant la table du poing. Il fixa un instant Feufolé d’un regard noir avant de se reporter sur Elie qui, entre temps, avait repris son apparence humaine. Le serveur qui avait pris leurs commandes arriva avec les entrées, juste à temps pour éviter un silence gênant. Ce dernier semblait visiblement à cran comme tout le reste du personnel. Un à un, les clients trouvaient des excuses pour filer aux toilettes tandis que d’autres se pressaient de finir de manger pour régler la note et se sauver le plus vite possible. Tous semblaient craindre la colère des adeptes et bien que l’on put imaginer que le quartier soit bien défendu, les histoires concernant des bâtiments démolis suite au passage de voyageurs peu sympathiques étaient monnaie courante, même ici, à Enojo.
- Bon appétit, lâcha Ace en entamant son assiette. Il tentait de se détendre comme il le pouvait mais cet événement soudain concernant Jade n’était pas facile à avaler. Elie venait de retrouver son ombre et le Ken ne savait pas s’il voyait ça comme une bonne chose ou une mauvaise… Il était content pour Elie car au moins, elle ne risquait plus rien. Jade non plus. Mais si elles avaient retrouvé leurs ombres, alors ça signifiait également que leurs pouvoirs cesseraient de s’activer dans le monde réel et qu’au réveil, Ace serait seul dans sa chambre… En dehors de Dreamland, il ne pourrait parler qu’à Jade en espérant capter une part d’Elie en elle… Il ne supportait pas l’idée qu’Elie ne puisse être qu’un pouvoir ; elle était quelqu’un !
- Si seulement il existait un moyen pour fusionner Dreamland au monde réel… | |
| | | Nikodim Vialkovitch
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Jeu 10 Juil - 20:52 | |
| La jeune fille avait tout dit sans discuter. Même plus besoin d'embobiner le monde pour faire ce qu'il désirait. Très bien, tant que cela se passait selon son bon désir, tout allait bien. Les pièces avançaient doucement, et sa formation se mettait en marche... En tout cas, elle l'avait amusé: des guerres stupides? Mais c'était la nature humaine. Elle ne savait rien encore, elle était bien trop jeune pour comprendre... La vie, c'était le pouvoir, la manipulation, les trahisons... Leurs maîtres se jouaient d'eux, c'était certain. Ce monde-là n'était pas différent du monde réel, se dit le russe.
Il avait vu juste, concernant le restaurant: un bien beau restaurant, cependant, une chose le chagrinait: ils étaient le centre d'intérêt de tout les clients. Alors, bien sûr, c'était assez amusant de voir tout ces rats contempler leur groupe... Mais il savait que pour le moment, les deux membres forts, c'était les deux adeptes. Bah, ce n'était plus qu'une question de temps. L'être intéressant qu'était Ace avait peur de la tour. Lui la regardait avec une envie de meurtre naissante, mais une excitation sans pareil. Sa colère montait, il le sentait, mais une fois qu'il détourna le regard de la tour, ce sentiment sembla diminuer en lui. C'était ça, le pouvoir de cette tour? Assez amusant.
Une fois assis, Elie les prévint que leur repas allait être épicé... Tout du moins, essaya de les prévenir, avant de se retrouver transformer en un grand loup-garou... Et bien, ici les contes étaient de ce monde. Cela aurait presque fait grimacer Nikodim, mais au lieu de cela, il riait intérieurement, exposant cependant un grand sourire. La situation était comique, mais il en apprenait plus aussi sur elle, et cela était encore plus réjouissant. C'était presque trop facile. Elle avait parler d'une certaine Jade, et vu la scène qui se passait sous ses yeux, c'était apparemment quelqu'un de très important à leurs yeux... Il lui faudrait la trouver. Après tout, comment pourrait-il la manipuler sans cette jeune fille? Pour le moment, elle avait le pouvoir sur lui...
Mais ce qui lui en apprit le plus, c'est le petit esprit de feu. Une femme colérique, inquiète pour une autre personne? En tout cas, la boulette enflammée continua, lui posant des questions tout en lui donnant encore plus d'informations, cette fois-ci sur Ace. Alors ainsi, il aimait mettre le feu aux choses? Magnifique, exactement le genre de personne qu'il lui fallait. Il savait bien qu'il y avait quelque chose en cet homme qui lui plairait. Et sa philosophie se rapprochait de la sienne.
Le principal intéressé s'énerva avant de chercher à calmer l'ambiance. En effet, pas mal de clients cherchaient à fuir les deux messagers diplomatiques. Mais il n'en avait cure. Cette réunion était si excitante, si vivifiante pour quelqu'un qui aimait les manigances comme lui. Ace sortit d'un coup une phrase l'intéressant bien plus que tout.
- Oh, je pense que cela serait intéressant. Mais il doit bien exister un lien, puisque nous sommes ici, n'est ce pas?
Il avait posé sa question d'un ton presque rhétorique, cherchant à dissimuler son accent. Cependant, il avait parfaitement caché son excitation dans sa voix, mais pas dans ses yeux qui fixait encore le pyromane présumé.
Puis il se tourna vers Feufollé, comme si de rien n'était.
- Une maladie? Je n'en ai pas, de ce que je sais. A moins qu'on est tous une maladie en atterrissant ici. Mais j'apprécie beaucoup les échecs. Et les contrats et négociations, c'est toujours amusant...
Tandis qu'il laissait sa phrase en suspens, il regarda à nouveau le jeune homme. Il préférait taire la majorité de ses actes. Il ne faisait ni confiance à Feufollé, ni à Elie.
- ... Mais je suis plutôt d'accord avec la philosophie que ton maître et ami as. On doit toujours faire attention à son business, c'est un empire déjà compliqué à gérer. Après, je n'ai aucun secret.
Il commença à goûter le plat épicé. Effectivement, assez épicé. Mais peu lui importait. C'était bien plus nourrissant que ce qu'il avait pu avoir ces derniers jours. Et puis, cette tour l'attirait.
Il se tourna vers Elie.
- Une idée de ce que vous allez dire précisément au " Gardien"? Si je peux aider à ce niveau-là, je serais ravi. Même si je suppose que je n'aurais pas le droit de parler voir d'assister à votre entrevue.
Il espérait bien le contraire, mais en restant en arrière comme il le faisait croire, il avait plus de chances de se faire accepter.
Le dessert arriva semble-t-il rapidement. Comme si les propriétaires les souhaitait voir déguerpir. Il avait l'air délicieux cependant. Bien que ce n'était pas dans ces habitudes de manger dans l'un de ces restaurants aussi bas de gamme. Il repensa à ses hommes, et à l'avenir d'Ace Ridley dans son entreprise. Après tout... Il pourrait sans doute l'aider à effacer des preuves. Il savait que certain de ses hommes s'était fait avoir par une avocate tarée de San Francisco. Heureusement, il avait de très bons moyens pour les faire taire....
Il se tourna une dernière fois vers ces deux compères avant de se lever.
- Vous comptez vous reposer avant d'y aller? Que je sache si l'on doit repérer un hôtel. Et je dois absolument payer pour vous? Je suis plutôt pauvre, mais si cela est nécessaire...
Après tout, il pouvait les inviter. Ils étaient les invités de son jeu grandeur nature. Mais il était déjà gagnant. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Jeu 17 Juil - 14:05 | |
| Un grognement agacé fut la seule réponse qu’obtint Ace. La mauvaise jumelle était trop en colère pour s’improviser conteuse d’histoire et le fait de se réveiller n’aurait servi à rien. Seule Jade pouvait se sortir de sa transe, revenir pour la regarder dormir ne servirait à rien d’autre qu’à la frustrer d’avantage. Même si... elles n’avaient plus qu’un seul corps, non ? Comment cela se traduisait-il du coup ? Plus qu’un seul réveil pour deux ? Où alors elles pouvaient occuper le corps à tour de rôle pendant que l’autre vaquait à ses occupations à Dreamland ? Elle aurait tout le temps d’étudier la question plus tard après leur visite chez le gardien.
Les minutes s’étiraient interminablement. Elie commençait sérieusement à se demander si elle allait finir par retrouver son apparence originelle quand elle reprit forme humaine. Habillée. Elle ne serait jamais assez heureuse de cette amélioration de ses dons, soit-dit en passant, car si être un loup-garou en robe de soirée était ridicule... finir nue devant des inconnus était bien pire. Sans parler du fait qu’il n’y avait pas de cadavre à dépouiller dans les environs pour se refaire une garde-robe.
La psychotique dépliait et repliait ses doigts comme si elle les redécouvrait alors que leur groupe était encore noyé dans le babil de Feufolé. Un jour il allait falloir trouver le bouton OFF. Un bon coup de poing d’Ace sur la table eut bientôt l’effet voulu, laissant à Nikodim la superbe opportunité de leur expliquer en quoi il était totalement maboul. Evidemment il nia tout en bloc.
- «Oh à d’autres hein ! Sans maladie, pas de pouvoir. M’est avis que ton histoire d’échecs, c’est pas juste un hobby.»
Il devait faire une fixette, comme le pyromane avec le feu. Et vu ce qu’il racontait il devait être soit businessman soit mafieux... ou les deux. Il avait une tête de fourbe calculateur, ça collait bien avec l’idée que la mauvaise jumelle se faisait des deux catégories.
C’est avec un sourire en coin qu’elle goûta à son plat dans lequel on avait dû vider plusieurs piments de Cayenne. Elie ne broncha même pas. Ce n’était rien à côté de la cuisine de sa «mama», mais elle pouvait au moins reconnaître que c’était bon. Niko’ profita qu’elle ait la bouche pleine pour lui poser une question sur la suite du programme mais surtout le rôle qu’il y tiendrait. Elle avala avant de ricaner. Il ne savait vraiment pas où il mettait les pieds. S’il croyait pouvoir manipuler un gardien comme un péquenot du monde réel la chute serait violente voire mortelle.
- «Non je sais pas, et je saurais pas tant que je l’aurais pas en face. Les gardiens... ils sont spéciaux. Tous tarés et terriblement forts, tellement qu’on n’aurait aucune chance même en s’y mettant à trois contre lui. En plus lui, c’est la colère. Alors si t’as envie de prendre la parole au risque de te faire décapiter parce que t’as dit un mot de travers c’est toi qui vois. Tu fais ce que tu veux de ta vie, mec ! Et j’peux pas te dire non plus si tu pourras assister à quoi que ce soit. C’pas chez moi, c’est pas moi qui dicte les règles passé le seuil de la tour.»
Ça la faisait chier de le reconnaître mais face à la puissance d’un gardien ils n’étaient que du pipi de chat. Le russe était peut-être quelqu’un d’important et de dangereux dans le monde réel mais ça ne le sauverait pas ici. Il ne tiendrait qu’à lui de faire en sorte d’être plus intelligent qu’Ace et elle, et de garder sa langue dans sa poche pour son propre bien.
La suite du repas se déroula dans un silence relatif, ponctué d’anecdotes ennuyeuses sur le golf. Arrivés au dessert le toqué s’enquit de nouveau de la suite de leurs projets, à croire qu’il y accordait plus d’importance que le couple lui-même. Peut-être parce qu’il avait l’impression que ses nouveaux «maîtres» comptaient vider sa bourse d’ailleurs. Elie haussa les épaules, l’air parfaitement indifférente.
- «Bouarf, j’m’en tamponne l’oreille avec une babouche. J’suis pas fatiguée et je compte pas faire du tourisme pour cracher sur les rescapés d’Auschwitz donc... je suppose qu’on y va tout de suite. C’est comme l’épilation : faut faire ça vite, ça fait moins mal.»
La psychotique se leva et s’étira comme un chat, son regard comme aimanté par la tour qu’elle apercevait à travers la fenêtre du restaurant. L’espace d’un instant elle crut voir quelqu’un au sommet qui regardait dans sa direction mais le temps de cligner des yeux la présence avait disparu. Simple hallucination ? Elle ne pouvait s’empêcher de penser que non. La chose qui se trouvait là-haut les attendait et impossible de savoir si c’était avec un bouquet de roses ou un tromblon.
- «Oui, vite. Je crois qu’il nous attend.»
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Jeu 24 Juil - 20:27 | |
| - S’il y a un lien alors un jour je le détruirai. Le pyromane avait répondu du tac au tac à la question rhétorique du vieux mafieux. Il ajouta néanmoins, pondérant ses propos : A moins qu’on me donne ce que je veux sans que j’aie à en arriver là ou que je trouve un moyen moins chiant de faire fusionner Dreamland au monde normal. Quoi qu’il en soit, ses intentions étaient clairement établies sur ce point. La solution viendrait en temps et en heure ; se fatiguer et se débattre seraient pour l’heure une perte de temps et d’énergie… Sans compter les pouvoirs de Kay et Chayan qui le rendaient esclave de la tour de la paresse. Ça aussi, il y remédierait un jour parce qu’on marche pas sur la gueule d’Ace Ridley comme ça, merde !
Ace était trop concentré sur ses pensées pour empêcher Nikodim et Feufolé de discuter, même si la naïveté exaspérante de l’un rencontrait l’hypocrisie manipulatrice de l’autre d’une manière parfaitement dégoûtante. On aurait presque pu croire à de la pédophilie verbale. Quand le sujet du gardien revint sur la table, le Ken reprit ses esprits tout en joignant aux éclats de rires de sa dulcinée un sourire moqueur et insolent. Face au maître des lieux, il se comporterait comme il s’était comporté avec les deux morts-vivants paresseux. Il s’en était juste tiré avec quelques doigts pétés en plus d’épreuves traumatisantes ; franchement, ça aurait pu être pire, nan ? Il aurait pu crever carrément après les épreuves et là, il l’aurait eu bien profond. - Moi, je pense que Nikodim devra rester à l’écart. Je vois pas pourquoi un gardien autoriserait un jeune voyageur à le rencontrer. - T’oublies Logan et moi, Feu’. On était pas vieux non plus quand on a rencontré les gardiens. - Ouais, mais c’est pas vous qui êtes allé les voir, ce sont eux qui sont venus d’eux-même. Un comble, quand on y pense : ils sont censés incarner la paresse, non ? Ace ne répondit que par un haussement d’épaule négligé. Il n’en avait pas grand-chose à faire ; c’était du passé. Ce que font les gardiens ne le regardait pas et tout ce qu’il voulait c’était qu’ils lui foutent la paix, rien de plus.
Lorsque le moment de partir arriva, Ace avait une boule dans le ventre. C’était moins à cause du repas que de l’appréhension de rencontrer une nouvelle fois une des entités les plus puissantes de ce monde onirique. A quel malade mental cruel et sadique auraient-ils à faire face, cette fois-ci ? Il décida donc de se calmer les nerfs en mettant à exécution son plan qu’il avait commencé à cogiter à l’instant même où il avait demandé à Nikodim de payer pour eux. D’un geste de grand seigneur, il baissa la main du vieux mafieux pour l’empêcher d’attraper son portefeuille, le regarda dans les yeux avec un regard hautin et un sourire narquois. - Je rigolais, pour l’invitation. Tu croyais quand même pas que j’allais laisser un raté comme toi m’inviter au resto’, si ? - Pauvre Papy, il va pleurer, renchérit Feufolé. - C’qu’est marrant, c’est qu’au moins maintenant je sais à quel point on te manipule facilement. Fais gaffe à ce que quelqu’un qui a des vraies couilles te rachète pas ton business dans le monde réel, vieux schnock.
Content d’avoir rabaissé Nikodim, Ace embraya promptement sur la seconde partie de son plan « je-me-passe-les-nerfs-en-pourrissant-le-monde », s’approchant des serveur. - Hm… Vous savez qui nous sommes, n’est-ce pas ? Il sortit sa main brûlée de sa poche pour montrer son tatouage au serveur qui l’observa, l’air interdit. Les gardiens de Freedoom en personnes nous ont envoyés en mission diplomatique. - Ouais : en mission diplomatique ! - En gros, on est là pour trouver un terrain d’entente et aussi pour éviter que nos villes se foutent sur la gueule. Ce serait… franchement idiot de nous donner une mauvaise image d’Enojo, on est d’accord..? Non, parce que si on me fout en boule, je risque d’écrire un rapport très très méchant avec plein de gros mots dedans et votre ville sera rasée – par ‘accident’, bien sûr. Il s’interrompit quelques secondes, offrant son plus beau faciès de connard suffisant tout en se curant les dents avec son majeur.
- Ouais… Et faire payer des envoyés diplomatiques, ça donne pas une bonne image. Et ça me fout en boule. Mais c’est vous qui voyez, hein. Hm… On avait dit combien, pour l’addition, déjà..? Ne sachant pas s’ils devaient donner l’alerte, paniquer ou simplement abdiquer face aux menaces du pyromane, le serveur jeta un œil implorant en direction de son patron qui lui fit signe de couper court d’un geste de la main. - Z-zéro, m-monsieur… Nous sommes ho-honorés d’offrir le souper aux adeptes de la prestigieuse tour de la Paresse, monsieur. B-bonne soirée ! Et le pauvre garçon de s’enfuir à toute jambes à peine eut-il fini sa phrase. - Ah ? Il est parti sans demander de pourboire… observa Feu’ sans que l’on sache vraiment s’il était sincère ou juste sarcastique.
Ace sortit en premier du restaurant et s’étira comme un chat, un sourire satisfait aux lèvres. - Bon… Gardien d’Enojo, me voilà ! s’exclama-t-il sur un ton résolu alors qu’il amorça un pas victorieux en direction de l’édifice penché. A mesure qu’ils se rapprochaient, les bruits de la ville diminuaient, laissant place à un silence tout aussi écrasant que l’aura que dégageait la tour elle-même. Il était difficile de croire que l’on était encore à Enojo, une fois arrivé devant la grande porte d’entrée… comme s’il s’agissait d’un monde à part, coupé de tout et isolé dans un espace-temps figé dont seules la colère et la haine transparaissaient, suintant par tous les pores de cet être à part entière qu’était la tour, réplique parfaite de celle que l’on pouvait admirer à Pise. L’atmosphère austère était renforcée par les odeurs de cendre mêlée au soufre qui flottaient dans l’air mais aussi par la teinte rouge sang du ciel que quelques nuages noircissaient pour un rendu proche de ce que l’on pourrait appeler… l’Enfer.
- Impressionnant, comme baraque ! Je me sentirais presque chez moi si seulement y avait pas… Enfin si c’était… ailleurs, quoi. Et différent. Et plus sympa… et moins « Enojo », tout simplement - Ouais ben moi, j’le répète : è’m’fout les boules, cette tour ! Elle est presque aussi glauque que celle de Freedoom. Putain mais pourquoi ils nous ont fait venir ici, on s’est trop fait enculer à sec !!
Serrant sa main droite sur son briquet, Ace se tenait prêt à ce que toutes les abominations du monde lui sautent à la gueule pour lui arracher les entrailles à mains nues. Il avait peur, bien qu’il ne le reconnût pas. Il avait peur mais il sentait également une colère indicible bouillir au fond de lui. Une force violente et aveugle qui pressait contre sa poitrine, le faisant à la fois trembler d’excitation et l’empêchant de bouger. Il resta donc planté sur ses deux jambes à fixer le sommet de la tour avec haine. Cette chose… cette chose avait un effet néfaste sur lui. La réussite de leur mission dépendrait de sa capacité à se contrôler… … Ils allaient crever. | |
| | | Nikodim Vialkovitch
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 25 Juil - 8:19 | |
| Le pyromane était clairement intéressé par l'idée de joindre les deux mondes. Cela devenait réellement intéressant. Il y avait sans aucun doute un lien très fort entre la fille et le jeune homme... Il ne comprenait pas en quoi cette histoire de monde pouvait affecter les deux jeunes gens, mais il allait exploiter le couple... A sa manière.
Mais il aurait tout le temps de réfléchir à comment manipuler l'homme du feu. Ce genre d'individu était plutôt incontrôlable, ou du moins très difficilement. C'est elle qui le contrôlait pour le moment. Reste à savoir comment la contrôler elle... C'était sans aucun doute plus compliqué que n'importe quelle femme d'affaires qu'il avait put rencontré. Et il n'aurait ni le loisir d'en profiter, ni de la torturer. Mais pour ce qui était d'en profiter, elle n'avait rien qui l'intéressait en soit, à part le jeune homme.
Puis, lorsqu'il avait parler de "converser" avec le gardien, les deux s'étaient mis à rire. La jeune fille avait qualifié le gardien de "taré". Encore un fou? Ce monde était donc envahi de ces énergumènes? Parfait. Tout les fous étaient généralement incontrôlable, c'était vrai. Mais pour ce qui était de diffuser le chaos, alors c'étaient les meilleurs.
Le petit être de feu qui suivait l'homme s'inquiétait pour lui. On aurait vraiment dis un gosse. Il ne savait donc pas que Nikodim, si on le lui permettait, ne reculait JAMAIS devant une quelconque entrevue ou discours diplomatique?
Ce qui vint ensuite l'amusa et l'agaça en même temps. Ainsi, il avait chercher à le manipuler? Au moins, cela était clair. Cependant, cela prouvait aussi à quel point le pyromane était aveugle et stupide. Il allait vraiment être simple de le maîtriser, celui-là. Il était parti à la rencontre du serveur... Sans doute pour le soudoyer ou le menacer, vu le départ précipité de ce dernier. Il attendit le retour du pyromane avant de lui répondre.
- Je suis sensé être à votre service, c'est pourquoi j'étais prêt à le faire. Et cela ne me dérangeait d'ailleurs pas. Vous êtes deux personnes très intéressantes...
Il avait un léger sourire en coin lorsqu'il dit ces mots. Oh oui, qu'ils étaient intéressant. Il n'en avait pas l'habitude, mais il pourrait même se servir de la femme comme garde du corps, vu ses pouvoirs. Voir un rang plus élevé dans l'architecture de sa future domination...
- ... Quoi qu'il en soit, ne croit pas que je vais sauter d'un pont juste car tu l'auras demandé.
Elie désirait partir vite, et ils partirent donc en direction de la tour. La zone autour de la tour était vide de monde, mais les sensations étaient fortes. Le ciel rouge, les nuages, la tour elle-même... Il aimait cette impression de toute-puissance du monument, bien qu'il savait aussi que ce n'était pas le meilleur endroit où aller. Il savait que si Elie avait dit vrai, il ferait mieux de se taire.
Mais en regardant la tour, il se rendait compte que la colère montait en lui, indiciblement. Une épreuve à surmonter dans sa future conquête de celle-ci. Cependant, si son envie de jouer aux échecs commençait à remonter à la surface, il était encore suffisamment clair d'esprit pour chercher à se relaxer... Ce qui était très difficile. Cette tour était puissante. Rester calme allait être très difficile.
Ses compagnons étaient apparemment bloqué, contemplant la tour de l'extérieur. Cela ( ou la tour, il ne savait le déterminer) le mettait en rogne. L'intérieur devait être bien plus intéressant! Il se tourna vers eux, et leur parla calmement.
- Bon, on a dit qu'on allait pas le faire attendre, alors...
Il s'approcha de la tour, et fit résonner les murs de trois coups sur le battant de la porte. Peut-être était-ce une erreur de la part du russe... Mais il affronterait les conséquences, si cela lui permettait ce gain de pouvoir. | |
| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Dim 27 Juil - 21:21 | |
| Les portes s’ouvrirent en grinçant.
A l’intérieur, pas un chat. Juste une vaste pièce vide plongée dans l’obscurité qui, à première vue ne présentait aucune autre porte que celle de l’entrée. Le groupe pénétra à l’intérieur et à peine la personne qui fermait la marche eut franchi le seuil la porte claqua derrière eux. Ils auraient beau pousser, tirer, frapper... rien ne pourrait la rouvrir. L’atmosphère se faisait pesante, on aurait presque pu sentir les murs palpiter.
D’ailleurs n’étaient-ils pas en train de se rapprocher ? C’était subtil mais centimètre par centimètre l’espace paraissait se restreindre, poussant à s’interroger sur le moment où cela s’arrêterait... ou ne s’arrêterait pas, justement. Claustrophobie, angoisse... plus ils passaient de temps dans cette pièce plus ces sentiments cherchaient à tracer leur chemin jusqu’à leurs coeur.
- Arrête ça ! Ce ne sont pas des jouets, idiote !
Comme une enfant prise sur le fait la tour sembla sursauter, la pièce recouvrant ses dimensions initiales alors qu’une porte apparaissait de nulle part pour laisser place à Saytan. Grande, svelte, elle avait la beauté des anges malgré son oeil gauche écarlate qui jurait avec le droit, d’un bleu profond. Sa longue chevelure blonde cascadait dans son dos, encadrée de deux immenses ailes aux plumes d’ébène. Vision d’Eden ? Pourtant son rictus de rage mal contenue ne présageait rien de bon alors qu’elle se dirigeait droit vers eux, plongeant le trio dans son aura de colère écrasante.
- Enfin peut-être pas. Ce sont eux qui vous envoient ? Ces larves fainéantes ? Qu’attendent-ils de moi ? Une accolade pour marquer notre amitié ? Qu’on se balade main dans la main dans un champ de tulipe avant d’aller écraser la résistance voyageuse qui persiste à s’agglutiner au pied de nos tours comme des insectes qu’on écrase ?
Elle mima le geste brusquement, causant un nouveau sursaut de la tour qui, par mimétisme, rapprocha ses murs jusqu’à ce que le groupe ne soit plus contenu que dans un espace restreint de deux mètres de large. Le message «vous faites partie des voyageurs que j’écrase» devait être plutôt bien passé, soit dit en passant.
- Tout ce qu’ils cherchent c’est un larbin pour faire le travail à leur place. J’ai l’air d’un larbin ? Le plissement sournois de ses yeux souligna qu’il n’était vraiment pas l’heure de faire une blague vaseuse. Non, je ne crois pas non. Je n’obéis plus à Dieu, ce n’est pas pour obéir à deux starlettes d’outre-tombe. Maintenant dites moi pour quelle raison je ne dois pas vous écarteler et accrocher vos dépouilles à la façade de ma tour. Vous avez 5 minutes.
Tic-tac tic-tac... ne restait plus qu’à espérer que Feufolé ne monopoliserait pas le temps de parole... | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Mar 29 Juil - 20:51 | |
| La démonstration de grand seigneur d’Ace suivi de sa tentative -réussie- d’intimidation fit lever un sourcil à la mauvaise jumelle, avant qu’elle ne hausse les épaules comme pour se désintéresser de la chose. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait tant que ça ne leur créait pas d’ennuis et pour l’heure tout ce qu’ils avaient eu c’était un repas gratuit. Pas de quoi fouetter un chat ! Ça avait eu de plus le mérite de mettre son petit ami de bonne humeur et ce n’était pas une mauvaise chose avec ce qui les attendait. Nikodim les noya ensuite sous les courbettes serviles, louant leur Ô combien divin intérêt non sans souligner qu’il avait encore suffisamment de liberté pour ne pas mourir pour eux. Encore heureux tiens ! Il aurait fallut être franchement idiot pour se laisser crever juste parce qu’un «maître» nous l’ordonnait. Ça lui semblait tellement logique et pourtant quelque chose la titillait à ce propos.
Alors qu’ils avançaient le long du chemin qui menait à la tour, Elie n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Pourquoi son subconscient lui avait-il donné l’impression de ricaner ? La réponse lui échappait désespérément jusqu’à ce que Nikodim frappe à la porte de la tour qui s’ouvrit, béante, telle la bouche d’un ogre prêt à les dévorer.
C’était exactement ce qu’elle faisait, en réalité.
Leur trio courait au suicide sur ordre de pseudo maîtres qu’ils haïssaient plus que tout. Ils étaient stupides. Mais elle était aussi trop fière et trop exempt de peur pour daigner reculer. Si elle devait mourir en ce jour, tant pis. Elle mourait idiote et impulsive, à l’image de sa vie.
- Y’a quelqu’un ?
Sa voix résonna en écho dans l’espace vide et sombre. Aucune porte de visible, ce qui laissait penser qu’il en existait au moins une de cachée. Le genre de piège de fête foraine qui vous faisait tourner en bourrique. La psychotique posa un pied à l’intérieur de la tour et l’atmosphère malsaine lui tomba dessus comme un couperet. L’air était rendu si épais par la haine qu’il donnait l’impression de coaguler dans ses poumons... franchement malsain... et pas moyen de reculer. Cette fichue porte s’était verrouillée dans son dos.
Alors qu’Elie pestait, son regard fut attiré par un faible mouvement sur sa droite. Vive et alerte elle tourna la tête mais rien ne se passa. Ou presque rien. Est-ce que ce cadavre d’araignée n’était pas lentement poussé sur la gauche, roulant comme si le mur lui même le déplaçait ? En tendant l’oreille elle pouvait entendre le crissement de la pierre qui se rapprochait lentement, inexorablement. Un coup de coude dans les côtes du pyromane suffit à capter son attention alors qu’elle commençait franchement à se demander s’il existait une voie de repli.
- Chou’, je crois que la pièce cherche à nous transformer en crêpe. On devrait peut-être tenter de démolir la porte pendant qu’on en a encore le temps.
Comme si la tour avait compris la teneur de ses paroles le mouvement des murs s’accéléra, bientôt stoppé net par l’apparition d’une porte qui s’ouvrit sur le gardien des lieux. Ou plutôt la gardienne. Elle en imposait, il n’y avait pas à dire, tout comme son appartenance au pécher de colère n’était pas du chiqué. Plus elle parlait plus El’ en parvenait à une unique conclusion : ils étaient morts. Elle détestait leurs gardiens, les détestait eux, détestait la compagnie en général. Leurs explications, elle donnait l’impression de vouloir se torcher avec. Quelles étaient encore les chances de s’en sortir par les mots ? Presque nulles. Mais celles de réussir à passer en force se trouvaient sous le niveau de la mer, si bien ne restait que sa langue pour se tirer de là.
Mais pour dire quoi ?
S’excuser ? Saytan n’en aurait rien à foutre, tout comme il ne servirait à rien de lui cirer les bottes à la ruskof. Lui expliquer ? Pareil, rien à branler. Elle voulait les tuer. Elle voulait se défouler. Le contact avec l’un des murs qui les prenaient à présent en sandwich le montraient bien assez. Sa rage suintait par tous les pores de sa peau comme de la transpiration. La jeune fille avait beau retourner les données du casse-tête dans son esprit elle ne trouvait pas de solutions. Ils allaient crever comme des chiens, parce qu’ils avaient joué aux toutous. Foutue logique de merde !
D’accord, si elle allait crever elle ne le ferait pas sans rien dire, ça non ! Elle mourait comme elle avait vécu, en ouvrant grand sa gueule ! Et désolée pour les autres s’ils lui attribuaient leur mort. Brandissant son poing serré devant elle, Elie déplia un indexe rageur alors que sa langue se déliait enfin...
- 5 minutes mon cul oui ! T'en as rien à battre de c’qu’on peut te dire ! Tu nous tueras quoi qu’on dise et ça, ça me pète les couilles ! J’compte pas gaspiller ma salive pour convaincre une tordue sociopathe de pas me faire la peau !
Devant la tronche que tirait les autres elle ne put s’empêcher d’ajouter pour eux :
- Oh et puis merde hein ! Au feu la diplomatie ! J’ai une tête de diplomate moi ? Ces cons de Kay et Chayan le savaient, et je suis sure qu’ils se marrent bien à l’heure qu’il est ! Mais j’me laisserai pas crever comme ça ! Si faut s’battre j’me battrais, même si j’ai aucune chance ! Ça m’pète le cul ces conneries ! Nous ne sommes pas les putains de jouets des gardiens !
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Mer 30 Juil - 19:59 | |
| Nikodim ne semblait pas avoir compris les tenants et aboutissants de la manœuvre d’Ace, au vu de sa tronche. Tant pis. S’il était trop sénile pour comprendre ce qu’Ace amorçait sur le long terme avec ce genre de petites piques, ça lui faciliterait au moins le boulot. Le ventre plein et la gorge en feu, Ace était bien décidé à en découdre avec le gardien. Le mieux qu’il avait à faire, c’était encore de se tenir bien droit, rester poli et dire « oui monsieur » ou « oui madame » et… et bordel, il avait plus cinq ans, non plus ! Une envie indicible de jouer aux irréductibles naissait dans le cœur du pyromane à mesure que l’heure de l’entrevue approchait. Le besoin de foutre la merde, de faire chier les gens à tour de bras ; ce qu’il faisait pour se calmer quand il avait les nerfs, quoi. Sauf que ça lui coûterait très certainement la vie. Sauf qu’il était déjà mort une fois. Oui, vraiment : il s’en foutait.
Il entra dans la tour en touriste, les mains dans les poches et avec une dégaine de petit con imbu de lui-même, attendant qu’on lui tombe sur la tronche. De toute façon, ça ne serait pas lui qui irait courir derrière le fion de telle ou telle créature, fut-elle gardienne ou reine d’Angleterre. Quand Elie l’informa du danger pressant en pointant du doigt les murs, le Ken roula des yeux avec exaspération. Cette impression d’être écrasé, c’était donc pas dans sa tête, alors. Mais n’empêche, qu’est-ce que c’était lourd… Même pas deux minutes dans une tour et on voulait déjà vous tuer. - Oh mais putain, c’est quoi leur délire ! Merde, j’ai pas envie de devenir un hiéroglyphe à la con juste pour faire plaisir à ce sadique, moi ! Feu-…
Le bras tendu, Ace était sur le point de sacrifier son membre en vue de demander à son acolyte de lancer une attaque contre la porte ou toute autre chose qui aurait le malheur de faire office de porte de sortie. Il fut cependant forcé d’avorter son ordre à cause de l’aura démentielle de la gardienne qui venait de faire irruption, faisant se stopper net le piège mortel qui se refermait sur le trio de voyageurs. Cette puissance qui émanait d’elle n’avait rien à voir avec celle de Kay et Chayan. Elle y ressemblait un peu, mais ce n’était pas du tout la même chose qui s’en dégageait… ce qu’il ressentait à présent, c’était la véritable force et toute l’énergie de la Colère.
Saytan ne leur laissa même pas le temps de se présenter qu’elle agressait déjà les voyageurs en les menaçant – n’oubliant pas d’insulter copieusement les gardiens de la Paresse au passage, bien sûr. Cette paranoïaque sadique le faisait déjà chier à un point inimaginable et pourtant, elle lui rappelait étrangement Elie sur certains points. Sa petite amie aurait dû devenir adepte d’Enojo, pas de Freedoom… Mais pour en revenir au sujet principal : - Ouais, et « bonjour », déjà. répliqua sèchement Ace, bouillonnant de rage. S’il avait eu la puissance d’aller en coller une à cette tarée, il l’aurait fait au moment même où elle avait ouvert la bouche. - Si elle a pas envie d’me voir, cette folle dingue, elle a qu’à ouvrir les portes de sa putain de tour et moi j’me casse avec plaisir ! ajouta-t-il à l’adresse de Feufolé, sans même essayer de parler moins fort. - Ouais, pareil. En plus, c’est moche à l’intérieur.
Elie choisit ce moment pour exploser. Vraiment, on aurait presque pu voir des flammes se déchaîner autour d’elle. D’abord surpris, Ace ne put s’empêcher d’afficher un très grand sourire satisfait et provocateur. C’était tout simplement sublime d’avoir l’opportunité d’ainsi tenir tête à l’un de ces tyrans de gardiens. - Moi j’attends que ça, d’me fritter ! Je pète le feu !! Vas-y, essaye de nous buter, espèce de malade ! J’me réveille quand je veux et quand je me réveillerai, je dessinerai ta sale tête de sociopathe sur du papier à chiotte ET JE TE PISSERAI A LA GUEULE !!! Et là, seulement là, je me rendormirai pour avoir le plaisir de m’immoler entièrement et te la cramer. - Sinon, moi j’attendrai ici alors pour patienter on pourra faire un bridge, si vous voulez, agrémenta Feufolé sans vraiment avoir compris la situation ni l’ampleur de ce qui venait de se dire.
La suite fut beaucoup plus confuse alors que Feufolé tentait d’expliquer les règles du bridge à Ace qui, lui, balançait ses Ferrero Cailloux aux quatre coins de la pièce, argumentant que « puisqu’on voulait le buter, il ne voyait pas pourquoi il se retiendrait de dégueulasser les lieux » parce que « ça le faisait chier qu’on le prenne pour un con ». Une fois qu’il eut jeté tous ses chocolats, il jeta finalement la boîte vide aux pieds de Saytan puis retourna vers Elie et Nikodim s’asseoir en tailleur, bras croisés, et bouder. - T’façon j’me réveille quand j’veux, j’m’en fous… | |
| | | Nikodim Vialkovitch
Maladie mentale : TOC de Kasparov
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Jeu 31 Juil - 9:39 | |
| La porte s'ouvrit dans un silence lourd. Les voyageurs entrèrent dans la tour, et l'aura de colère qui s'était abattu sur eux lors de leur approche de celle-ci se fit beaucoup plus forte. Cependant, le russe avait l'impression que cette absence de garde ou de portier quelconque n'était pas un bon signe. Mais peu lui importait. Il contenait sa colère et ses inquiétudes en lui, les gardant pour la confrontation.
Ses impressions se confirmèrent lorsqu'il remarqua certains mouvements. Il n'en était pas sûr au départ, mais Elie prouva ses craintes. La tour bougeait, et cherchait à les écraser. Cela fit sourire le russe. Et bien, cela promettait... Il risquait déjà de mourir à peine au porche du Gardien. Cela l'amusait, bien qu'il était aussi inquiet de mourir maintenant. Il n'aurait plus l'occasion de chercher à régner sur ce nouveau monde. Mais soit, il n'avait pas encore la possibilité de se transformer en tour de pierre...
Soudain, les mouvements stoppèrent, et une porte apparu. Bien sûr, le gardien allait les laisser rentrer. Il n'allait pas les tuer tout de suite. Il allait les tuer de ses propres mains, en face à face, ou les menacer. Mais il allait d'abord les laisser s'exprimer. C'était standard, pour toute « négociation ». Il s'attendait même à de la torture.
Ils entrèrent dans l'antre, qui exultait la haine et la rage du gardien. Il commença d'ailleurs à déverser ce flot de rage sur les voyageurs, en particulier sur les adeptes de Kay et Chayan. Bien, c'est ce qui était prévu, et maintenant le temps de négociation. Cependant, ce n'était pas de la négociation que firent les deux individus qui devait parler diplomatie, c'est déverser leur colère et leur peur. D'ailleurs, la manière pitoyable dont se plaignit Elie et dont boudait Ace le firent bouillonner. Des gens aussi puissants abandonnaient aussi facilement ? Pitoyable. Au moins, il savait que Ace savait comment se réveiller.
- Ecoutez-moi bien, car je ne me répéterais pas. Je ne suis ni un adepte de cette tour, ni un adepte de qui que ce soit d'autres, et vous ne m'avez pas tué, ni empêcher de rentrer. D'ailleurs, vous n'avez empêcher personne de rentrer, ce qui veut dire que vous accordez un minimum d'importance à leur propos, y compris concernant cette résistance que vous considérez comme mineure et minable. Alors, a moins que vous ne vouliez faire preuve de prestance ou de jeu théâtral et nous tuer ainsi, en vus amusant et nous torturant, je ne vois absolument aucune raison qui pourrait me faire croire que vous les tuerez. Par contre, pour ce qui est de moi, je n'en suis pas sûr, mais je prend le risque. Je suis joueur.
Sa colère se faisait plus entendre de par son accent haché plutôt que de par ses mots ou sa voix forte. Les colères froides étaient toujours plus dévastatrice qu'une autre colère. Il s'approcha, d'un pas sûr, sans aucune peur. Juste la haine le guidant, et il était juste à quelque mètres de Saytan. Il n'allait pas le toucher, ça non, mais il s'amusait très bien avec sa colère. Il valait mieux la diriger vers un « ennemi » commun plutôt que sur ses compagnons, qu'il aurait tué sans scrupule. Oh que oui, il les aurait tuer, après les avoir bien fait souffrir.
- Alors, allez-y.. Tuez-moi ou brisez-moi. Je ne suis peut-être pas votre égale ici, mais croyez-moi : vous ne prouvez pas que vous êtes aussi inutile que les gardiens qui servent de maîtres à mes deux camarades. Et si vous les haïssez tant, vous devriez le prouver en montrant que vous êtes capable d'arrêter sans eux cette résistance, n'est-ce pas ? Je suis sûr que vous pouvez le faire. Mais ce chaos vous amuse. Cette conversation vous amuse, car elle nous emplit de la haine que vous éprouvez vous aussi.
Il resta devant le gardien, les bras croisés, regardant fixement Saytan. Il allait sans doute y passer, et ses camarades aussi. Mais il n'en avait plus rien à faire, la haine débordait tellement. Et il se défendrait.
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| | | Le Marchand de sable
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 1 Aoû - 15:29 | |
| Une veine furieuse palpitait sur le front de Saytan. Les deux premiers avaient tout juste commencé à l’énerver. Pas leur révolte, non. Elle était naturelle, bouillonnante de colère, elle lui aurait presque donné envie de sourire et de demander s’ils ne s’étaient pas trompés de tour lorsqu’ils avaient choisi de devenir adeptes. C’était les insultes qui lui avait donné envie de leur marteler le ventre à coups de pied. Mais si les choses s’étaient arrêtée là, peut-être aurait-elle demandé à la tour de rouvrir la porte.
Puis le troisième avait parlé. Pour l’insulter lui aussi, mais surtout pour douter. Pour remettre en doute sa parole. Sa langue de serpent s’agitait seulement pour siffler des inepties et des extrapolations stupides. Elle les avait laissé entrer parce qu’ils avaient de l’importance ? Elle avait peur de la résistance ? Elle n’avait aucune raison de les tuer ? Il osait se poster devant elle et la défier du regard ? C’était ce regard le pire, cette défiance. La gardienne avait une folle envie de le faire disparaître, et le sourire qui allait avec par la même occasion.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
- Baisse les yeux quand tu t’adresses à un gardien, sous-merde !
L’espace de quelques mètres entre Saytan et Nikodim avait été réduit à néant en moins d’une seconde, la gardienne se servant de ses ailes pour se propulser vers sa cible et booster sa vitesse déjà surhumaine. Les bras en avant elle avait saisi le visage du toqué et avait enfoncé profondément ses pouces dans ses orbites, explosant ses globes oculaires dans un bruit répugnant.
- Tu crois que vous me faites peur ? Que vos conneries m’amusent ? Que vous avez de l’importance ? C’est la tour qui vous a laissé entrer, pas moi. J’étais d’humeur clémente et je vous laissais juste une chance de sortir d’ici indemnes. Mais vous commencez... vraiment... à me... taper... sur le... système !
Sa voix était montée crescendo et sans même s’arrêter de parler avait lâché le russe pour asséner au quadragénaire et à ses compagnons des coups violents contre lesquels ils étaient impuissants. Projetés contre les murs ils tombaient un à un sur le sol comme des poupées de chiffon ce qui n’empêchait pas l’ange déchu de continuer de les frapper, même à terre. Elle dosait sa force, car les tuer trop vite ne lui aurait pas permis d’expulser toute la rage qu’ils avaient provoqué. Les laisser blessés et contusionnés serait suffisant, quant à la suite...
- Vous voulez sortir ? Et bien allez-y... si vous la trouvez. Je me ferais un plaisir de vour regarder crever en essayant.
Sur ces mots elle cracha sur le corps le plus proche, celui d’Elie, et sortit de la pièce sans un regard, la porte disparaissant derrière elle.
A peine la gardienne eut disparu que la tour sembla reprendre vie, allant même jusqu’à «tapoter» l’épaule d’Ace pour le pousser à se lever, s’il en était capable. Elle aussi voulait s’amuser. Les voir errer, se perdre, se séparer, s’en vouloir, se disputer, s’entretuer de frustration... puis mourir. Et pas forcément dans cet ordre, la tour n’était pas connue pour être un exemple de patience.
D’ailleurs comme pour les inviter à commencer leurs errances une vingtaine de portes apparurent soudain de nulle part, comme une invitation...
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| | | Jade Martins
Maladie mentale : Troubles dissociatifs de la personnalité
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Sam 2 Aoû - 15:04 | |
| Ils avaient tous pété les plombs, c’était sans appel. Insultes, pluie de ferrero cailloux et pire que tout... sous-entendus vexant. Comme on pouvait s’y attendre leur attitude tout sauf diplomate leur valut la colère de Saytan. Et quelle colère bon sang ! Elie était encore en position de combattre, poings serrés, que les pouces de la gardienne éclataient déjà les globes oculaires de Nikodim comme des raisins trop murs. C’était parfaitement répugnant mais son cerveau n’avait pas eu le temps d’analyser le dégoût et la colère : l’ange déchu était déjà sur elle.
Douleur. C’était la seule chose qui lui emplit l’esprit les secondes qui suivirent. Les coups qu’elle avait reçu l’avait projeté contre le mur pour y rebondir et rouler sur le sol, lui donnant l’impression d’être une chaussette dans un tambour de machine à laver. Même à terre, alors que son corps hurlait pour un répit, tout ce qu’elle eut fut un coup de pied dans l’estomac. Même dans cette situation elle n’arrivait pas à avoir peur, mais elle s’était résignée. Résignée à mourir sans avoir pu faire quoi que ce soit. A quoi bon avoir de puissants pouvoirs quand on n’a même pas le temps de les utiliser ? Face à un gardien elle n’était rien de plus qu’un enfant un peu lent.
Les paroles de Saytan lui parvenaient comme assourdies, probablement à cause du sang provenant d’une blessure à la joue et qui s’accumulait dans son oreille. Elle ne comptait pas les finir ? Préférait les voir mourir lentement, et en se retournant les uns contre les autres. Hey ho, ça elle avait déjà donné. C’était du vulgaire recyclage. Cette pensée arriva même à lui arracher un sourire qui découvrit ses dents teintées d’hémoglobine.
Lorsqu’ils ne furent plus que tous les trois -ou quatre si on comptait la tour- Elie se redressa avec difficulté en position assise. Tout son corps l’élançait furieusement et elle devait être méconnaissable avec ses traits tuméfiés mais au moins rien ne semblait cassé. Les autres avaient l’air approximativement dans le même état qu’elle, du moins de ce qu’elle pouvait y voir. Son oeil droit était tellement gonflé qu’elle arrivait à peine à l’entrouvrir. Du pied elle repoussa légèrement Nikodim, le seul à portée, avant de lancer un faible :
- Hey, t’es mort ? Fais pas l’con, on doit encore trouver comment sortir de là. Sois content qu’elle t’ait pas arraché les jambes à la place, ou les bras.
Il fallait trouver une sortie, mais comment ? La tour était joueuse et le petit doigt de la mauvaise jumelle lui disait que toutes ces portes qu’elle leur montrait ne donnaient que sur des pièges ou des culs de sac. Ils ne pouvaient pas suivre des chemins existants. Il fallait créer le leur... mais comment ?
- Les mecs, donnez-moi 5 minutes. J’ai besoin de... de penser.
Parler par télépathie était plus exacte mais la portoricaine n’était pas complètement irréfléchie. On ne donnait dévoilait pas ses armes à l’ennemi. Ne restait plus maintenant qu’à voir si Jade était plus disposée à les aider, cette fois. A vrai dire Elie s’attendait à un non catégorique, l’égoïsme de son double ayant largement été prouvé le jour où elle les avait laissé mourir, Melena, Ace et elle.
**Jade... j’ai besoin de toi.**
Un lourd silence fut la seule réponse qu’elle obtint de prime abord, puis un inquiet «Qu’est-ce qui se passe ?» raisonna dans sa tête bien vite suivit d’un «Je me suis changée en ange, je suppose que tu as des ennuis mais... prends le temps de m’expliquer d’abord, ok ?». Et Elie lui raconta tout. L’échange dura un moment, les jumelles débattant sur la meilleure option qui se présentaient à elle. Le fait est qu’elles n’en avaient en réalité qu’une seule donc malgré l’angoisse croissante de Jay elle s’imposa à elle. A Miquitzli comme à Enojo, la bonne et la mauvaise jumelle fermèrent les yeux, se concentrèrent et...
... échangèrent leur place.
- Ô mon dieu, lâcha Jade, les yeux ronds en fixant Ace et Nikodim qui s’étaient difficilement redressés à leur tour.
Malgré les dires d’Elie elle ne s’attendait pas à ça. Ni à ce qu’émane de la tour une aura aussi glauque et angoissante. Si elle avait écouté son coeur elle serait repartie aussitôt, mais elle ne pouvait pas. Elle avait une tâche à remplir et il était plus que temps de se prendre en main. Elle se mit debout, son apparence angélique enfuie, et s’approcha des hommes pour les toucher l’un après l’autre. Au contact de ses doigts sur leur peau, le courage des deux hommes s’envola pour les laisser effrayés et désemparés. Ils n’avaient plus la force de lutter contre la peur que faisait naître dans les coeurs la tour de la colère. Alors que leurs visages se décomposait Jay tenta de leur expliquer ce qui se passait :
- Je... je suis Jade. Je sais, ça ne se voit pas... ajouta-t-elle à l’adresse du pyromane, Et j’ai besoin qu’Elie ne le sache pas. Pour mon visage. Tu peux garder ça pour toi Ace ? Idem pour vous, qui que vous soyez. Je sais qu’à l’heure actuelle vous devez angoisser plus que d’habitude et c’est de ma faute mais c’est un passage obligé pour sortir d’ici.
Même si elle ne saisissait pas tout, la tour commençait à comprendre qu’on tentait de lui jouer un tour. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Comme pour prévenir toute tentative de fuite le sol s’amollit soudain, emprisonnant les pieds du trios comme s’ils avaient atterri dans des sables mouvants. Sous le coup de la surprise et de la panique soudaine, la lâchetée de Jade la rendit inconsistante... et ses compagnons du même coup. Le sol ne représentant alors plus une prison, ils étaient libres de quitter la pièce -et la tour- par la même occasion. Le seul problème restait la cécité du toqué et l’impossibilité de le toucher pour le guider. Comme prise d’une illumination soudaine, Jade se tourna vers Feufolé qui avait l’air impressionné par tout ce qui venait de se passer.
- Feufolé, tu pourrais... euh... Guider cet homme en lui parlant. Je sais que tu aimes faire la conversation et je ne suis pas trop dans l’ambiance, personnellement.
Tout ce qu’elle voulait c’était sortir d’ici avant que son pouvoir ne s’arrête et que le gardien revienne lui décapsuler la tête. Surtout que la bague de la résistance à son doigt n’aurait probablement pas fait d’elles les meilleures amies du monde.
- Bon, on file. Suivez-moi ! On ne peut pas courir dans cet état mais ce n’est pas une raison de faire de traîner.
Et sur ces paroles elle se mit en route, droit devant sans jamais se retourner. La tour avait beau interposer entre eux et la liberté des murs, des précipices, des pièges, ils les traversèrent sans difficulté jusqu’à pouvoir de nouveau lever les yeux vers le ciel écarlate d’Enojo. Jade, le coeur encore serré par l’angoisse, se retourna dès qu’ils se furent éloigné d’un vingtaine de mètres de la tour. Elle avait fait ce qu’on attendait d’elle et elle comptait bien s’enfuir, vite et loin.
- Bon et bien... à bientôt j’espère.
Après une mimique gênée elle disparut, remplacée par une Elie en bien piteux état. | |
| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Lun 4 Aoû - 20:15 | |
| Resté assis tandis que Nikodim tentait on ne sait trop quoi vis-à-vis de la gardienne, Ace refusait d’admettre qu’il allait crever ici. Il y aurait toujours un moyen de se réveiller au début de l’attaque. Cependant, sa déduction comportait une faille qu’il décela trop tard : lorsqu’on quittait Dreamland, on était voué à réapparaître à l’endroit même où l’on se trouvait avant le réveil. C’est ce qui s’était passé quand Melena, Elie et lui avaient dû se retrouver dans le monde réel. La tour de Freedoom était restée le lieu d’ancrage de leurs âmes… Il pouvait se réveiller, mais cela impliquait la possibilité de se retrouver seul une fois rendormi… et laisser Elie seule face à Saytan quelques heures voire quelques jours et il était évident que quelques minutes seulement suffisaient à cette dernière pour les tuer tous.
D’ailleurs la gardienne de la colère finit par en avoir marre du bordel ambiant et entama les hostilités en crevant les yeux de Nikodim. Ecarquillant les yeux, il n’arriva à réaliser la gravité de la situation que lorsque la colérique s’attaqua à Elie. Il voulut se relever ; son instinct premier étant de fuir… mais putain, il refusait de laisser tomber la mauvaise jumelle ! - El- … la seconde syllabe du prénom de sa petite amie ne franchit jamais les lèvres du pyromane qu’un coup de pied dans le ventre venait d’envoyer valdinguer. Ce fut le mur de la tour qui arrêta son élan mais il n’arrêta pas la proprio’ de le latter allègrement.
Sa vie ne défila pas devant ses yeux mais lorsque son corps s’effondra sur le sol, son regard se posa sur... un Ferrero Caillou. Il ne put s’empêcher de rire : il venait de s’imaginer que Saytan le tabassait à cause des chocolats et… eh bien il n’avait pas assez peur d’elle pour faire cesser son fou-rire. Bien sûr, il avait peur mais se faire étaler aussi vite était quand même largement mieux que de se faire torturer mentalement des heures durant. La douleur physique était sans conteste plus facile à encaisser.
Son rire prit cependant fin de manière aussi abrupte qu’il avait commencé car l’ange déchu martelait désormais le point sensible de l’homme qu’était Ace. - Ah ouais, elle y va carrément, là ! C’est pas très fair play, les coups de pied dans les bonbons ! commenta Feufolé dans un ton davantage impressionné que compatissant. Il aurait d’ailleurs rétorqué à cela qu’il n’avait pas de burnes, lui. La brimade habituelle ne pouvant avoir lieu, l’esprit de feu continua donc de commenter la quasi-totalité des coups reçus comme s’il s’agissait d’un événement sportif.
Lorsque le supplice prit fin, Ace n’était plus en état de bouger. Il avait mal partout mais refusa de s’avouer vaincu et parvint – non sans mal – à se tourner sur le côté pour se redresser à quatre pattes ; il laissa tomber sa tête en avant, faisant reposer le poids de son corps sur ses genoux et ses avants-bras. Il avait l’impression de peser quatre tonnes et que le sol parvenait quand même à se défiler sous lui. Un goût de sang lui monta au nez et quelques gouttes perlèrent sur le sol, recouvrant une partie de son visage et de ses lèvres de l’hémoglobine poisseuse. Haletant, il laissait également s’écouler un fil de bave de sa bouche entre-ouverte, incapable d’avaler sa propre salive depuis que Saytan lui avait écrasé la gorge. Il resta là, sans bouger, forcé d’écouter l’ultime menace de la gardienne. Aurait-il seulement la force de se lever..?
Pendant qu’Elie « pensait », Ace rassembla le peu de force qu’il lui restait pour tenter de se redresser. Tenir sur ses deux pieds redevenait soudain une épreuve digne des travaux d’Hercule.. Il y parvint pourtant sans trop savoir comment ni en combien de temps il avait réussi cet exploit ridicule. Au moins, Nikodim ne l’avait pas vu se faire étaler. La voix de la jumelle résonna à nouveau mais cette fois-ci, dans un timbre beaucoup plus aiguë et angoissé. Il se tourna et comprit alors que ce n’était plus Elie qui était là mais… - Jade ?! Incrédule, il la laissa dire ce qu’elle avait à leur communiquer mais n’ayant pas de réponse à ses questions, il insista : mais bordel, c’quoi ta gueule ? ‘T’es arrivé quoi ?? Insidieusement, une peur viscérale prit possession de son esprit sans qu’il n’y put rien. Jade avoua en être la cause mais Ace était déjà trop angoissé pour lui en tenir rigueur : d’un seul coup, la tour s’afficha dans toute son horreur à l’intérieur du crâne du pyromane. Jusqu’alors, il n’y avait pas vraiment fait attention, se focalisant davantage sur sa colère ou reposant comme à son habitude sur son je-m’en-fouttisme légendaire… mais là, tout était différent.
L’étape de la sortie sembla durer à la fois une seconde comme une éternité. Le Ken voyait sa mort à chaque tournant et chaque piège que la tour mettait en travers de leur chemin lui faisait flageoler les jambes et le doute s’emparait de lui par la même occasion : - T’es sûre que ton pouvoir est fiable, hein ? Putain, dis-moi qu’il va pas s’arrêter en plein milieu de la tour. Bordel, je veux viiiiiiiivre !! Il continua à courir, l’effroi lui permettant d’ignorer la douleur. Le pire, c’était qu’il sentait la présence de la gardienne derrière lui… mais il avait bien trop peur pour se retourner. Si elle était réellement dans son dos, il ne restait plus qu’à espérer que Jade sache pratiquer le massage cardiaque.
De son côté, Feufolé fut ravi de guider Nikodim à travers la tour, tantôt invitant le quadragénaire à le suivre, tantôt commentant la traversée avec des petites phrases sympa du genre : « Oh, pas mal ! T’as esquivé exprès ou c’était juste un coup de bol ? » et Haha ! Si t’avais été là, tu serais mort ! Oui, là où tu marches maintenant, là. » ou encore « Il m’a flaqué une de ces frousse, celui-là ! Heureusement que t’as plus d’yeux pour le voir, mon vieux ! ». Le reste consistait en un babil ininterrompu d’une qualité intellectuelle variable quoique d’une virtuosité sans égale dans le domaine de l’éloquence.
Jamais l’air libre n’avais été une telle bénédiction et tant pis pour l’odeur nauséabonde de soufre : Ace était tout simplement soulagé d’être sorti. Juste avant que Jade ne s’éclipse, il l’interpella une dernière fois : - Sympa, ton pouvoir. Mais la prochaine fois que tu me fais flipper comme ça, t’as intérêt à courir vite ! C’était dit sans réelle méchanceté et cela équivalait à un « merci » en langage acéen, langage que Feufolé s’empressa de traduire : - Ouais, merci ! Fais attention à toi et t’en fais pas : on dira rien pour ta chirurgie esthétique ! D’ailleurs à ce propos, Ace espérait que Nikodim saurait tenir sa langue et serait assez intelligent pour comprendre qu’il n’avait rien à gagner à révéler le secret de la bonne jumelle… Au contraire, il y avait plus à perdre qu’autre chose… bien plus…
Elie reprit la place de Jade et le pyromane lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Théâtralement, il épousseta sa chemise en lambeaux, se recoiffa brièvement et cracha un mollard rouge avant d’annoncer sur un ton léger : - Bon ben… ça s’est plutôt bien passé, nan ? | |
| | | Nikodim Vialkovitch
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Ven 8 Aoû - 17:21 | |
| Le russe vit bien trop tard ce qui arriva. Et surtout de bien trop près. Il ne vit que les griffes de la gardienne se planter dans ses yeux, tandis qu'elle déversait sa haine grandissante sur eux. La première pensée de Nikodim fut qu'il avait eu raison sur toute la ligne. La seconde, qu'il n'avait pas prévu d'y perdre la vue, et une inquiétude croissante quand au fait qu'il serait plus difficile de manipuler les gens en étant aveugle.
La troisième, qu'il n'en aurait rien à faire puisqu'elle allait les tuer. Il se fit propulser contre un mur et Saytan s'acharna dessus, le faisant souffrir comme jamais il n'avait souffert. Il aurait pu éprouver une certaine forme de compassion envers ceux qu'il avait fait souffrir de cette manière... Mais son esprit tortueux et son âme vide ne lui firent éprouver qu'un certain intérêt pour la chose. Au final, il subissait pour une fois ce qu'il faisait subir aux autres. Une expérience qui serait de courte durée.
Ou peut-être pas. Après des instants qui lui sembla si long, la gardienne décida qu'au final, ce serait à la tour de les tuer à petits feu. Il ne put que supposer son départ, et il chercha tant bien que mal à se relever. Ce qui était difficile, en étant aveugle. Il ressentait plus facilement les choses qui se passait autour, mais il était complètement désorienté. Et Plus très sûr de ce qu'il faisait. Bien sûr, cela ne l'empêcherait pas de jouer aux échecs. Il connaissait par cœur le plateau, et il pouvait se le visualiser... Mais qui pourrait lui dire que son adversaire ne triche pas? cela gâcherait tout ses plans...
Une autre personne était arrivée. Une certaine Jade, qui déclara que cette angoisse naissante provenait d'elle. Il voulut cracher son venin, mais l'incertitude était présente. Ce fut Feufollé qui fut désigné comme guide de la tour de la colère.
Il était toujours aussi insupportable, mais Nikodim n'avait pas son mot à dire. L'angoisse était plus forte, et ce que lui déclarait Feufollé n'était pas pour l'aider. Il ne voulait pas mourir ici, en si bon chemin pour sa conquête de Dreamland... pas maintenant.
Après une marche qui lui parut longue et inquiétante, il semblait qu'il était sorti de la tour. Chacun remerciait à sa manière la dénommée Jade. Il se tourna en direction de la voix de la jeune fille.
- Merci. Et ne vous en faites pas: je ne vois pas ce que je pourrais dire, je n'ai rien vu venir.
Ce qui était vrai en quelque sorte. Mais les mots pouvaient suffire, parfois. Il n'avait rien à y gagner pour le moment, mais si quelque chose pouvait lui être donné , quelque chose de grand... Alors oui, il le dirait.
Alors que le pyromane fit une blague de mauvais goût, le russe sentit le sang couler sur ses lèvres. Oh, il survivrait.
- J'aurais pu être manchot à la place d'aveugle, c'est vrai.
Oh que oui, ça aurait été pire. Plus facilement soignable avec de l'argent, mais ici il n'en avait pas. Il préférait jouer aux échecs avec l'incertitude actuelle que ne pas jouer du tout. Il se tourna, dans le sens inverse de ses compagnons, et leur parla.
- Bon, et la suite du plan? Vous aviez prévu un aveugle? | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Dim 10 Aoû - 15:12 | |
| Les yeux à peine ouverts à cause de son visage tuméfié, Elie fixa un moment la tour de la colère qui se dressait à une vingtaine de mètres devant elle. Elle n’avait pas peur mais elle sentait qu’ils feraient mieux de s’en aller. La colère de Saytan semblait croitre d’une manière exponentielle, suintant des murs de la tour comme l’aurait fait du sang… d’ailleurs ce n’en était pas ? La psychotique se frotta les yeux et grimaça sous l’effet de la douleur, mais le liquide poisseux était toujours là. C’était comme si la colère prenait forme et elle aurait mis sa main à couper que ce n’était pas bon signe.
La remarque d’Ace parvint malgré tout à lui voler un sourire alors qu’elle prenait sa main – et celle de Nikodim à contrecœur – pour les éloigner de cet endroit maudit. Plutôt bien passé hein ? Ouais. Ils auraient pu crever et le simple fait d’être en vie était une victoire. Pas la plus éclatante, qu’on se le dise, mais ça lui suffisait. Maintenant tout ce que la jeune fille voulait c’était envoyer se faire foutre Kay et Chayan ainsi que tous leurs potes les gardiens et aller faire du tourisme ailleurs.
A Miquiztli tiens ! Jade n’avait pas l’air d’y être si mal et puis après ce qu’elle venait de faire pour eux elle pouvait bien faire un geste. Ça ne rachetait pas leur mort, mais celle-ci aurait eu lieu de toute façon et puis… merde, elle avait enfin montré qu’elle pouvait avoir des couilles quand elle voulait. Et être moins égoïste. En fait Elie l’aurait volontiers serré dans ses bras même si elle ne l’aurait probablement pas avoué après ce qu’ils avaient vécu par le passé.
- Ouais, j’ai encore tous mes doigts cette fois. On s’améliore !
La remarque de Nikodim lui tira un rire bref alors que lui revenait en tête le souvenir d’Alexander. Est-ce qu’il passait encore son temps à combattre des pingouins en pleurant à cause du froid ? 10 dollars que oui !
- La suite c’est qu’on se tire d’ici les gars. J’ai l’impression que Saytan a les boules et j’ai pas envie d’être encore là quand elle décidera de finir le boulot elle-même, finalement.
Marchant tant bien que mal, son corps perclus de douleur, elle tira les deux hommes jusqu’au bidon-ville le plus proche. Rien de glorieux ni d’hygiénique mais dans la foule anonyme il serait plus difficile de retrouver leur trace. Et puis… El’ sortit de la poche de son manteau son dentier en plastique et le fixa un moment. Elle se rappelait encore des immondes crampes d’estomac qu’elle avait ressenti après s’être servi de ce truc, la dernière fois. Mais bon, c’était pas pire que d’avoir l’impression d’avoir été renversée par un semi-remorque. La mauvaise jumelle le glissa donc dans sa bouche et fit signe aux autres d’être discrets, avant de se souvenir que Nikodim était aveugle.
- Che refiens, attendchez-moi ichi.
Les abandonnant derrière un taudis, elle s’engagea dans une ruelle presque déserte et s’approcha sans trop réfléchir de la personne la plus proche. C’était un homme à l’air famélique qui était en train de compter ce qui ressemblait à des bons de repas. A son approche il les serra contre son cœur comme si elle avait voulu les lui voler. Il plaqua ensuite son dos au mur lorsqu’il vit l’attirail dentaire de la psychotique.
Il aurait pu crier ou fuir s’il en avait eu la force, mais comme 90% des gens d’ici il avait à peine la force de tenir debout. Ce fut sans difficultés qu’Elie lui pompa un bon demi litre de sang avant de le relâcher. L’homme fixa un moment celle dont les blessures s’étaient entièrement résorbées, la main plaquée sur sa blessure.
- Vous… tu… que… vamp… - Oh la ferme ! Dégache agant que che chanche d’agis !
Il ne se fit pas prier et elle le regarda s’éloigner alors qu’elle crachait son dentier régénérant dans sa main. Il fallait trouver de quoi soigner les autres, mais… ça y était. Son ventre se crispa douloureusement, lui arrachant une grimace. Ce truc était vraiment de la camelote !
Les nerfs mis à vif par la douleur elle chopa par le coup deux gamins qui passaient en courant et les traîna vers l’endroit où l’attendaient Nikodim et Ace. Leurs cris ne faisaient que rendre son moral plus exécrable et elle dut leur beugler une bonne dizaine de fois de la fermer avant d’avoir rejoint ses camarades. Et personne ne sembla se soucier de leur sort. A Enojo, c’était chacun pour soi visiblement.
- Chou’, prends mon dentier dans ma poche et sers-toi d’un de ces mioches pour de soigner. Ensuite file le à Nikodim. Quand vous serez opé’ on se tirera d’ici.
Son visage se crispa sous le coup d’une nouvelle crampe qui menaça de la plier en deux.
- Moi j’vais à Miquiztli retrouver Jade. Qui m’aime me suive comme dirait l’autre. Elle se tourna vers le russe et ajouta à son adresse, T’es libéré de ton serment. T’as assez bouffé pour rembourser ta dette. A toi de voir si tu continues avec nous, sans le mode larbin.
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| | | Ace Ridley
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Dim 10 Aoû - 18:58 | |
| Ils s’amélioraient… S’amélioraient-ils vraiment dans ce monde à la con ? Leurs pouvoirs et leur barda augmentaient, c’était certain. Mais devenaient-ils meilleurs en tant que personnes ? Ace se posa la question pendant quelques secondes avant de conclure à un « j’m’en fous » tout à fait légitime : il n’avait pas envie de devenir meilleur humainement parlant. La simple évolution de ses pouvoirs lui suffisaient et devenir plus moral ne serait utile en rien à Dreamland où tout voulait sa peau. Dans le monde réel ? Même chose. Quand son père crèverai, il serait catapulté à la tête de l’entreprise familiale ; il serait alors un PDG multi-millionnaire et c’était bien connu : la charité, c’est l’affaire des pauvres. Sales pauvres.
- Oh, ça commençait à devenir amusant, pourtant, répondit Feufolé à la proposition de mettre les voiles. Bon, je dis pas que j’aurais voulu rester dans la tour 100% du temps – la gardienne crie trop fort, c’est embêtant – mais c’est pittoresque ici ! Et Ace a même pas pu voir le volcan.. Hein, Ace ? Le pyromane renifla bruyamment, se racla la gorge et cracha un mollard rougeâtre qu’il regarda s’écraser au sol avant de répondre : - Rien à branler du volcan si c’est pour me coltiner une putain de sociopathe en période rouge. J’vais faire l’impasse sur ce coup-là. Comme dit Elie, j’préfère décoller presto.
Ils arrivèrent – aussi vite que leurs corps respectifs le permettaient – dans la partie délabrée de la ville avec la désagréable sensation que Saytan pouvait sortir de sa tour en mode berzerk à tout moment. Là, au moins, ils pourraient souffler un peu avant de trouver un moyen de se tirer d’ici en un seul morceau. Les laisserait-on au moins sortir de la ville après ce qui venait de se passer chez la gardienne..? La mauvaise jumelle semblait en tout cas avoir de la suite dans les idées et Ace reconnut le dentier qu’elle avait utilisé à Freedoom ; il esquissa un léger sourire en imaginant la tronche de la victime d’Elie.
Pendant l’absence de sa copine, il se tourna vers Nikodim, toujours aussi désorienté et parla à voix basse. - Eh Papy ! On dirait qu’on va pouvoir s’refaire une santé. Le seul bémol c’est qu’on va devoir utiliser les pauvres pour ça. Mais ça t’emmerdera pas, toi, hm ? Bien sûr que non que ça n’embêterait pas Nikodim pour la simple et bonne raison qu’Ace et lui étaient pareils sur ce point-là. Ace le sentait : ce type puait la magouille et les affaires pas nettes. - T’es d’où, au fait ? Dans le vrai monde, j’veux dire. J’ai jamais vu ta gueule de connard dans les rues de San Fran’ et vu c’que tu trimballes comme dégaine, t’es pas du genre à rester le cul assis dans ton bureau du 50e étage, hein ? Plutôt à traîner dans les entrepôts et les cafés mafieux. Tu m’rappelles les mecs dans les films style 60’s. - Ah ouais : le parrain ! Super trilogie, ça. Moi j’ai adoré, surtout que le personnage en jette carrément ! C’est vrai qu’il y a un air de ressemblance… un peu…
Le Ken avait commencé à jouer avec son briquet d’un air distrait pendant qu’il parlait. Le crissement de la pierre, l’étincelle, la flamme, le clapet qui se refermait et ainsi de suite. - Et tu sais comment ça se finit, généralement. Tout va bien jusqu’au jour où… Ace souffla sur la flamme de son briquet en guise de conclusion. Il regarda un instant le briquet éteint avant de le fermer une ultime fois et de diriger son regard vers les yeux crevés du russe. - Qu’est-ce que t’es v’nu chercher à Dreamland ? J’aimerais juste savoir.
Quelques minutes passèrent sans que l’on ne voie l’ombre d’Elie. Des cris de gamins résonnèrent dans l’air tiède de cette soirée mouvementée et la mauvaise jumelle réapparut rapidement au coin de la rue, deux chiards à ses côtés. Les gosses étaient sales et faméliques. Tellement chétifs et malades que c’était à se demander d’une part s’il y avait encore du sang là-dedans et d’autre part s’ils n’allaient pas choper la gale en le leur aspirant. - Fais chier, putain de pauvres ! Pas foutus de prendre un bain, mais merde : c’est la moindre des choses ! Comment les pauvres voulaient-ils sortir de leur misère s’ils n’étaient même pas capables de se rendre socialement acceptables ? C’était ridicule ; Ace ne les comprendrait jamais. Toujours à se plaindre mais jamais d’efforts : de vraies sangsues. Sans états d’âme, Ace enfila le dentier, empoigna l’un des deux morveux, lui fit une clé de bras sans trop de difficulté et planta ses dents dans sa chair. - A’’ête ‘e gueuler, pauv con ! Tu m’pète les o’eilles !! - La douleur, ça apprend la vie. Reste sage, Billy, renchérit Feu’ avec le même regard enjoué que d’habitude, augmentant le côté sadique de la scène.
Après de longues gorgées, Ace consentit à retirer ses dents de sa proie et à relâcher son étreinte. Le gamin tomba au sol mais se releva avec une rapidité impressionnante et détala, sa main plaquée sur son cou dégoulinant de sang. Le pyromane grimaça alors que les premières douleurs se faisaient ressentir dans son ventre. Il secoua le dentier pour en retirer un maximum de bave et de sang puis le tendit à Nikodim. - A la tienne, vieux schnock. Enfile ça et mord ce chiard. - Tu sais ce que c’est qu’un vampire, hein, Nikodim ? Eh ben là, c’est pareil : tu mords et tu bois. Ça devrait te soigner.
Cependant que le russe buvait le sang de sa victime, Ace scrutait les alentours. Aux aguets, il se tenait prêt à partir promptement dès qu’il verrait quelque mouvement suspect. Que ce soit la gardienne ou ses éventuels sbires, ils ne pouvaient pas se téléporter ; on les verrait bien arriver, en théorie. De l’autre côté de la ville, une ombre dans le ciel attira son attention. Il posa sa main sur l’épaule d’Elie. - C’est quoi, ça, là-bas ? On dirait pas un machin volant ? Tu crois qu’on pourrait se casser d’ici avec ? Perso, j’sais pas si les gardes vont nous laisser passer pépère si on s’présente comme des fleurs. Ça avait la forme d’un dirigeable et l’altitude correspondait, mais était-il opérationnel pour un voyage à longue distance ? Pouvait-il seulement quitter l’enceinte de la ville-prison ? Ace n’avait pas envie de se retrouver prisonnier comme tous ces ploucs qui l’entouraient et voyait dans cet engin la porte de sortie qui leur permettrait de souffler un peu. Juste poser ses fesses sans qu’on le fasse chier avec des poulpes géants ou qu’on lui latte la gueule… Juste ça. | |
| | | Nikodim Vialkovitch
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Lun 11 Aoû - 10:12 | |
| Le russe reçut pour réponse qu'ils allaient se tailler. Sur ce point-là, il était d'accord: il n'avait pas encore le pouvoir de se venger de la gardienne. Il attendrait le moment pour cela. Elle ne méritait de toute manière pas ses services. Feufollé semblait en désaccord, parlant du volcan et de l’endroit excitant, mais malgré le fait que le russe était aveugle, il ressentait une ambiance palpable et affreuse. La haine exultant de sa majesté Saytan. Il connaissait trop bien ce genre de haine pour vouloir rester ici. Il était mauvais et mesquin, mais il n'était pas suicidaire.
Au bout d'une marche lente e douloureuse, Elie leur demanda d'attendre, ayant apparemment quelque chose dans les dents. Il allait faire une remarque à Ace sur les jeux de couples en plein air, mais il parla de se remettre en forme sur les pauvres, en soulignant que ça le dérangerait pas. Les pauvres n'avaient en effet aucune importance pour lui. C'était du bétail, de la chair à canon, et rien de plus. Des outils si simple à manipuler...
Mais le pyromane ne s'arrêta pas là. Il lui demanda d'abord d'ou il venait, supposant que c'était un mafieux. Il allait déjà plus sur le droit chemin que d'autres. Cependant, lorsqu'il lui parla de la durée de ce genre de règne, Nikodim se demanda si le jeune homme ne le menaçait pas. Il resterait méfiant, mais il pouvait bien lui donner une part de vérité.
Il avait un air complice sur le visage, bien que ses yeux ne pouvaient pas l'exprimer. Il aurait voulu voir le visage du pyromane à ce moment-là.
- Je suis bien de San Francisco, et même si je ne traîne pas dans ce genre de cafés ou d'entrepôt, il y a d'autre endroit qui sont ma propriété qui me permettent d'accomplir mes contrats professionnels... Ou plus personnels, nous dirons. Impliquant pauvres, brutes et autre politiciens de bas étages.
Il se tourna tandis qu'il répondait au pyromane. Oh, il n'allait pas jouer avec les mots. Il préférait garder une partie de ses projets pour lui.
- Ce que je fais à Dreamland? J'ai atterri ici par hasard, sans but au départ. Mais maintenant, je trouve que ce monde est très intéressant... Mais toi, que fais tu-ici à Dreamland? Tu recherches à réunir ces deux mondes? A rester avec ta copine?
Son sourire ne démentait pas. Il avait un esprit malsain à ce moment là. Mais il entendait des cris d'enfants au loin, et il pensa à la jeune fille qui revenait. Alors il devrait faire court.
- Disons juste que je pense que nos intérêts sont communs à tout les deux. L'idée que tu as évoqué tout à l'heure, avant d'aller à la tour, est assez... Alléchante.
Il ne dirait rien quand à ses désirs de pouvoirs, mais il serait facile pour un simple d'esprit de le comprendre. Par contre, il ne devinera sans doute pas son désir de devenir gardien, par tout les moyens à sa disposition. Devenir un dieu aurait pu aussi être amusant, mais il n'était guère croyant, et il savait une chose: la croyance était quelque chose de fort, qui pouvait aussi bien renforcer un zélé que détruire tout espoir, selon ce qui se passait.
C'était bien la jumelle qui revenait, avec deux gosses pleurant et chialant tout leur cru. Oh, les enfants... Des choses si fragiles, si... Amusantes. Le pyromane semblait s'énerver sur un des gosses, et l'esprit qui le suivait semblait s'amuser. Et bien, il avait trouvé des gens bien plus intéressant que cette Melena. Oh, il ne pourrait pas assouvir ses envies comme il le faisait si facilement avec Jerry Blake. Mais il trouverait quelqu'un d'autre. Plus tard.
Pour l'heure, c'était à son tour de jouer. On lui refila un dentier, qu'il nettoya au mieux tandis que le gosse restant n'arrêtait pas de pleurer. Il enfila difficilement le dentier. Il avait quelque chose de valide, au moins. Il se dirigea au pleurs du gosse, et lui flanqua un coup de pied en pleine tronche, le faisant arrêté de pleurer et le sonnant quelque instants.
- Ferme-là, Vermine!
Et il se jeta sur sa proie facile, le mordant et buvant son sang, se délectant de ce nectar et sentant ses sens revenir, y compris sa vue. La lumière l'éblouie quelques instants, mais il se releva, frais comme un gardon... A l'exception faites des crampes d'estomac qui le firent grimacer et se recroqueviller. Le dernier gosse, aussi sale qu'une truie, courut avec peine s'abriter au loin.
La jeune fille avait déclaré vouloir partir pour Miquiztli. Bah, ça puait la ville ancienne américaine. Il n'aimait pas trop cela. Mais d'un autre côté, elle avait déclaré qu'il ne serait plus leur larbin. Et puis, c'est que ces deux jeunes gens étaient... Intéressant.
- Il faudra me dire ce que c'est que ce truc, c'est plutôt pratique, déclara t-il à Elie en lui rendant le dentier après l'avoir nettoyé. Et je viens avec vous, sauf si ça vous dérange. Comme je l'ai déjà dis, j'ai rien de mieux à faire.
Pour le moment, voulu t-il ajouter. Mais elle n'avait pas à tout connaître de ses projets. Le pyromane avait repéré un espèce de dirigeable au loin, mais s'inquiétant des gardes.
- Je pense qu'on a pas vraiment le choix, avec l'autre grognasse à nos trousses.
Ils partirent donc en direction du dirigeable. Nikodim repensait à ce qui s'était passé. Ainsi, c'était cela la puissance d'un gardien? Et bien, il était dommage que cela ce soit mal passé pour sa première rencontre, mais prévisible. Cependant, il lui faudrait apprendre les bonnes manières à cette créature plus tard. La vengeance est un plat qui se mange froid, après tout. Il avait tout son temps dans ce monde qu'il ne connaissait qu'à peine.
Ils durent cependant sortir de la ville pour aller à la rencontre du dirigeable, passant devant les barbelés et les mines. Et bien, c'était un endroit sacrément bien protégé... Dans l'espèce de gare servant à réceptionner les dirigeables chacun pu prendre leur ticket direction Miquiztli. Une fois arrivé au quai d'embarcation du dirigeable, le russe passa devant le guichet et déclara sa destination. Apparemment, personne n'avait pas encore été informé, et ils purent passer au prix de 100 Rubz pour le voyage. Soit, si c'était pour se tirer d'ici...
Une fois à bords, il se tourna vers ses compagnons. Il devait leur montrer qu'il pouvait leur faire confiance, après tout.
- Je crois que la dernière fois, vous m'avez parlé de pouvoir. Je pourrais vous en montrer un à l'oeuvre, mais il me faudra vous emprunter Feufollé, et trouver un jeune commis. Je préférerais un jeune en tout cas. A moins que vous ne vouliez pas le voir en action?
Il regarda ses compères, un sourire aux lèvres. Puis il s'efforça de préciser.
- J'ai besoin de Feufollé pour jouer aux échecs. A moins que l'un de vous ne soit motivé...
Il ferait d'une pierre trois coups: il refoulerait son envie de jouer, il passerait le temps, et enfin il s'amuserait à martyriser un sale gosse. C'était juste un plan parfait... Si ces deux comparses acceptaient. | |
| | | Jade Martins
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| Sujet: Re: Colère et Paresse Mer 13 Aoû - 14:17 | |
| Les remarques désobligeantes sur les pauvres et les coups qui pleuvaient gratuitement commençaient sérieusement à taper sur les nerfs de la mauvaise jumelle. La douleur rendait ces mecs encore plus connards que d’habitude et c’était trop, même pour Elie. Ces pauvres gosses donnaient déjà de leur personne, ils n’avaient pas besoin de ça en plus. Déjà que vivre ici était une épreuve en soi…
Elie repoussa d’un mouvement d’épaule la main de son petit ami et lança un ferrero-cailloux à chacun des deux mioches qui s’enfuyaient terrorisés, la gourmandise les poussant tout de même à les attraper au vol. C’était fort peu payé mais c’était toujours mieux que la condescendance à laquelle ils avaient eu droit jusqu’alors. Et lorsqu’on lui rendit son dentier, la jeune fille fusilla Nikodim et Ace du regard alors que sa langue de harpie se mettait en mouvement.
- Va peut-être falloir se calmer un peu les mecs, parce que moi aussi j’peux vous foutre des mandales dans la gueule en vous traitant de sales riches. Ces gosses vous ont rendu service et s’faire pomper le sang est déjà bien assez douloureux comme ça pour pas s’prendre des coups et des insultes en plus. Si vous êtes pas capables d’vous tenir j’garde mon dentier pour moi la prochaine fois, putain d’merde !
La douleur qui lui tordait le bide ne faisait que rendre son humeur plus maussade. Elle fila un coup de pied rageur dans le mur de tôle d’un taudis proche, l’enfonçant complètement. Et comme cela n’avait pas suffi à lui passer les nerfs elle renversa violemment une poubelle en s’éloignant dans la rue. Après quelques mètres elle se retourna pour beugler aux hommes un « Bon on y va à votre putain de dirigeable ?! » après quoi elle reprit sa démarche nerveuse. Elle avait besoin de se passer les nerfs sur quelque chose de valable mais il n’y avait rien d’acceptable sous la main et… ronger son frein, ce n’était vraiment pas son truc.
La mauvaise jumelle mourrait d’envie de faire marche arrière et de mettre son poing dans la gueule du russe. Tout ça c’était de sa faute. Il avait une mauvaise influence sur le pyromane. Tout le chemin qu’elle lui avait fait faire, il lui faisait le re-parcourir en sens inverse. C’était un poison et l’envie de reprendre son invitation pour la jeter aux ordures la titillait franchement alors qu’ils sortaient de la ville. Si seulement elle avait été moins conne elle l’aurait laissé pourrir de l’autre côté des barbelés et des champs de mines. Là-bas il aurait compris ce que c’était que d’avoir une vie difficile, et ce serait lui qui se serait fait taper sur la gueule.
Elle ruminait encore ses pensées sombres alors qu’elle déboursait 100 rubz pour sa place dans le dirigeable en direction de Miquitzli et c’était encore le cas quand elle prit place sur son siège. Et l’autre enfoiré qui parlait de pouvoirs et de parties d’échecs…
- J’connais pas les règles, la patience et la stratégie c’est pour ceux qui manquent de couilles, cracha-t-elle entre ses dents avec hargne.
C’était une attaque directe, mais pas autant jouissive qu’un bon coup dans les burnes.
Elle posa son sac entre ses jambes et farfouilla dedans pour en sortir son fusil à pompe qu’elle se mit à nettoyer consciencieusement, l’air toujours furax. Seul un suicidaire aurait tenté de lui rétorquer quelque chose à cet instant tant elle semblait prête à faire exploser le crâne du premier chieur venu. Pendant ce temps le dirigeable s’envola dans les airs, prenant la route du sud. Pour l’heure tout ce qui était visible par les hublots était la fumée épaisse du volcan d’Enojo. Autant dire qu’il faudrait attendre un peu avant de pouvoir zieuter le paysage.
Bon, maintenant il fallait se détendre sinon ce voyage allait être une horreur, surtout associé à ses crampes d’estomac… mais comment ? D’habitude elle faisait la bête à deux dos avec Ace ou emmerdait Melena, mais le premier cas comme le second n’étaient pas applicables. La psychotique tenta tout de même un regard vers son petit ami qui semblait s’être calmé. Il en avait une putain de chance… El’ pinça les lèvres, jalouse de sa capacité à passer à autre chose mais finit par se pencher vers lui pour lui murmurer à l’oreille :
- T’as l’choix entre jouer aux échecs ou jouer avec moi dans un coin tranquille. C’est toi qui vois.
Son fusil réintégra son sac qu’elle balança sur son épaule alors qu’elle lâchait en s’éloignant :
- J’vais aux chiottes. Un pas de travers Niko’ et j’te casse la gueule à mon retour.
Elle s’éloigna vers l’avant de l’aéronef sans un regard en arrière. Qu’est-ce qu’elle avait dit plus tôt déjà ? Ah oui : « qui m’aime me suive ».
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| | | Ace Ridley
Maladie mentale : Pyromane
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Feuille de personnage Sac à dos: Pouvoirs : Bourse: 368 rubz
| Sujet: Re: Colère et Paresse Lun 18 Aoû - 16:52 | |
| Lorsqu’Elie fut piquée d’un accès de colère face au comportement des deux hommes, Ace n’eut aucune autre réponse que « va t’faire foutre, t’es pas ma mère ! » à donner à sa petite amie, avant de se renfermer sur lui-même. Feufolé n’eut pas à lui poser la question, c’était évident : oui, il faisait la gueule.
Le trajet jusqu’au dirigeable se fit dans un silence lourd durant lequel le pyromane ressassait les paroles du russe à défaut de trouver un intérêt quelconque dans celles de la mauvaise jumelle. Il voulait bien faire des efforts pour elle, mais là elle se prenait pour qui ? On allait quand même pas le forcer à être sympa avec le premier pouilleux venu, si ?!
Par chance, le Ken faisait vite le tour de son bocal vis-à-vis de ce genre de choses, pour peu qu’on lui en laisse l’occasion. C’est donc sans réel état d’âme que le pyromane arriva aux dirigeables ; ni joyeux, ni en colère, tout simplement neutre. La suite devrait déterminer de son humeur globale jusqu’à la prochaine altercation avec X ou Y. Il leva le nez en direction du dirigeable amarré au sol et fourra sa main libre dans sa poche de pantalon. Il embarqua finalement, assez sceptique : le voyage en bateau lui aussi était censé être calme, à la base.
- Je suis sûr que ça se passera mieux cette fois-ci. On peut pas faire pire que les monstres marins, de toute manière ! Ace afficha une moue peu convaincue malgré la tentative de Feufolé pour le rassurer. Certes, on ne pouvait pas faire pire… mais ça ne leur promettait rien pour ce voyage-ci qui couvrait une distance beaucoup plus longue. - J’te jure que si y a d’autres nouveaux qui se pointent, j’attends pas l’attaque d’un monstre pour les passer par-dessus bord, répondit-il finalement en s’affalant sur un siège libre. L’engin décolla peu de temps après.
Il se mit à repenser à ce que Nikodim lui avait dit avant qu’Elie ne revienne avec les merdeux. Il n’arrivait pas à croire que le mafieux était arrivé là « par hasard », ça ne lui ressemblait pas du tout. Mais c’était inutile de le lui dire pour le moment et Ace était face à une toute autre considération, à savoir : pourquoi était-il ici, lui ? Il savait qu’il avait eu un but qui l’avait motivé à débuter son aventure… mais il l’avait perdu de vue jusqu’à l’oublier, purement et simplement. Son but actuel avait effectivement pris le dessus sur ses ambitions initiales mais avait-il vraiment besoin de faire fusionner Dreamland au monde réel ? Bien sûr, ça l’aurait carrément branché d’avoir ses pouvoirs dans le monde réel mais tout ce qu’il voulait pour l’heure, c’était vivre avec Elie en dehors de Dreamland, là où ils pourraient se la couler douce avec un bon pécule en banque.
D’ailleurs, cette dernière lui fit une proposition qu’il n’avait pas envie de refuser, surtout après tous ces événements. Il se leva donc de sa chaise peu après que la mauvaise jumelle se soit éclipsée. - Si tes pouvoirs dépendent tous de ce jeu, ça peut attendre un peu, nan ? Bref, joue contre Feu’. Ça m’fera pas d’mal qu’il me lâche les grolles de temps en temps. - Je sais que tu ne le penses pas, mon grand. M’enfin d’accord, je veux bien jouer contre toi et eu.. Le garçon, là-bas, il a l’air pas mal, non ? Il voleta en direction d’un gamin qui ne semblait à priori pas accompagné et qui regardait le paysage défiler par l’un des hublots du dirigeable. Sans abandonner son sourire malicieux, il fixa Nikodim de ses yeux brillants avant de poursuivre. - Je ne sais pas pourquoi tu tiens à jouer contre moi en particulier mais si tu cherches Ace dans mon jeu, tu risques d’être déçu. Ah, et puis il faudra que tu déplaces mes pièces, aussi. Pas d’bras… J’aurais bien aimé m’asseoir aussi mais je suis pas équipé pour. Une fois, j’ai essayé de me poser sur une surface plane mais comme je passais au-travers, j’ai arrêté. Je voyais dans le bois. DANS le bois. C’était une table, au fait. Une table en bois… La boule de feu sembla réfléchir un instant, détaillant le vieux russe de haut en bas : - T’as un échiquier, au fait, j’espère..?
Pendant que Feufolé attendait avec de plus en plus d’impatience sa partie contre le toqué, Ace avait rejoint Elie dans les toilettes du dirigeable et ensemble, ils s’offrirent une pause bien méritée autour d’une tasse de thé et de quelques biscuits anglais, comme tout un chacun s’en serait douté. Ce rare moment passé à deux – et SEULEMENT deux – était réellement bienvenu et apaisa les tensions de l’un et de l’autre. Après l’effort : le réconfort. Et niveau effort, ils estimaient tous deux avoir largement rempli leurs quotas. | |
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| Sujet: Re: Colère et Paresse | |
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