Isaac Matveidev

Physionomie :

Grand, style 1m82, assez nerveux et dégingandé, Isaac est affublé d'une maigreur qu'il doit à sa négligence, bien qu'il possède une musculature normalement développée, pasque j'vous f'rais quand même dire que la vie de junkie c'est pas tous les jours facile. Chez lui, tout est finesse (comme ses longs doigts de pianiste dont il sait tout aussi bien se servir pour étrangler son prochain), mais pas dans la pureté: son corps étant malmené, il est souvent plein de bleus, et couvert de petites cicatrices et de traces de son addiction.
Le visage d'Isaac possède des traits difficiles à définir, ni fins, ni grossiers. Bizarres. Il a les oreilles percées, et un visage allongé à la mâchoire saillante. Avant même d'avoir atteint les trente ans, il a l'air complètement usé, la drogue faisant habilement son travail de sape dans les forces du jeune homme: lèvres abîmées laissant saillir une dentition impeccable mais jaunie à la moindre esquisse de sourire, joues creusées, et yeux caves, souvent rougis, aux iris sombres. Regard fatigué mais pénétrant, parfois illuminé d'une lueur de curiosité. Sa crinière noire, hirsute, lui donne l'air étrange et un peu effrayant d'un loup. Il se laisse souvent pousser la barbe (quand il a la flemme de se raser, en fait).
Démarche assurée (sauf quand il est défoncé), pas souple et lent (sauf quand il est défoncé), épaules légèrement voûtées (effondrées quand il est défoncé), gestes précis (sauf quand il est défoncé), œil aux aguets (sauf quand il est défoncé) et clope au coin des lèvres (même quand il est défoncé!), Isaac est reconnaissable de loin. Ce qui n'est pas plus mal : on peut changer plus rapidement de trottoir.

Vêtements :

Isaac ne fait jamais attention à ce qu'il porte, en bon junkie qu'il est. En général, du noir, du gris ou du vert (il aime bien le vert), des couleurs foncées, discrètes.. La plupart du temps on le voit se balader avec un vieux jean, sans ceinture, une chemise ou un tee-shirt usé et un sweat, ou bien son éternelle veste noire en velours, avec de vieilles godasses ou bottes en cuir. Ses fringues sont toujours défraîchies, et rarement propres : lorsqu'on est un vagabond, les occasions de se couvrir de poussière ou de se tâcher avec n'importe quoi ne manquent pas. Ah oui, et il sent le tabac à trois kilomètres à la ronde, quand il ne s'agit pas d'une odeur un peu moins légale.

Signe Distinctif :

Croix orthodoxe tatouée derrière l'oreille droite, et un visage pieuvresque sur l'omoplate gauche.

Psychologie :

Isaac est du genre pauvre type, jeune, qui vit au jour le jour, noyant sa mélancolie dans tout ce qui le lui permet. Je-m'en-foutiste jusqu'au bout des ongles, un peu provoc' et relativement barge, difficile de ne pas reculer devant lui, après avoir croisé un regard vitreux de crocodile ensommeillé.
Si jamais vous aviez l'audace de prétendre devenir proche de lui, il vous faudrait creuser un peu. Ayant un passé de solitude particulièrement pesant, il est aujourd'hui un type plutôt frustré. En gros, il se fait chier dans la vie, sans vouloir heurter votre louable sensibilité. Livré à lui-même assez jeune, il s'est toujours débrouillé seul, c'est pourquoi son comportement peut facilement être apparenté à celui d'un animal sauvage : impulsif, il ne suit que son instinct, qui peut aussi bien l'amener à être farouche, qu'à se lier d'amitié avec le premier type venu qui lui adressera la parole. Il n'exècre pas la vie en société, bien qu'il ne s'y sente pas du tout à l'aise, ce qui s'explique facilement par ses troubles mentaux.

Il possède quelques talents, mais ruine sa vie en en passant son temps à cramer un cerveau déjà pas en bon état. Un raté quoi. Il est plutôt angoissé, et capable de sentiments violents, mais affiche régulièrement un masque de blasitude, ou encore de sarcasmes.. Il a en horreur les gens qui l'aiment : les sentiments, c'est pas son truc, il arrive pas à les gérer, donc il les refoule systématiquement, ou du moins il essaye. Bah oui, malade, et drogué, ça rend tout de suite un peu égocentrique. Et excentrique. Souvent à côté de la plaque, Isaac a des réactions allant de "nulles" à "complètement disproportionnées".. Cependant, toutes ces tares ont eu au moins un avantage : elle font de lui un musicien talentueux.
Pour résumer, je dirais qu'Isaac n'est pas méchant. Ni con. Il est malheureux.

Qualités :
Débrouillard, observateur, bon musicien.

Défauts :
Solitaire, parfois violent, cynique, égocentrique, complètement à la masse.

Maladie Mentale : Schizophrénie paranoïde, délires la plupart du temps constitués de créatures hybrides plus ou moins informes (cf lectures du jeune homme)

Karma : Neutre à vilaine tendance à aller vers le mauvais

Histoire :

Isaac poussa un grognement, et se recroquevilla un peu plus sur lui-même. Il avait mal, très mal. Partout. Une douleur sourde irradiait tout son corps, ponctuée d'élancements dans la poitrine et l'abdomen. Il tenta de bouger un bras, mais celui-ci retomba mollement dans la poussière. Une odeur nauséabonde emplissait les narines du jeune homme, il gisait probablement près d'un tas de poubelles, car la ruelle était inondée de cette immonde fragrance.. Il eut un hoquet et se mit à tousser, après avoir inhalé une certaine quantité de poussière. Il ferma les yeux, s'abandonnant à la torpeur, contre laquelle il ne parvenait plus à lutter. Pourtant, l'angoisse était bien là. Il avait peur. Il ne savait pas de quoi, mais il était persuadé d'avoir de bonnes raisons d'être angoissé. Une terreur sans nom s'était emparée de lui et, comme une araignée, elle enveloppait méticuleusement son esprit dans une épaisse toile de folie.. Il se mit à paniquer, à respirer plus fort. Une bouffée de chaleur l'envahit, il vit ses sensations lui filer entre les doigts, disparaître. Il s'évanouit dans un soupir..

Une douleur aigüe au niveau des côtes le réveilla. Un ricanement. Des bruits de pas s'éloignant vers le boulevard. Il tenta de se redresser, la respiration sifflante, mais rien ne se passa. Au bout de quelques minutes, une fois totalement revenu à lui, il parvint à s'assoir, appuyé contre un mur sale. Il ouvrit les yeux, et se rendit compte qu'il était effectivement à environ deux mètres d'un tas de poubelles, dont une éventrée. Puis il tourna son regard vitreux, couleur d’ébène, vers la sortie de la ruelle qui donnait sur le boulevard, dont on entendait les bruits. La lumière l'aveugla, il tourna la tête. L’angoisse le reprit de nouveau, faisant trembler ses épaules et lui provoquant des sortes de convulsions dans la poitrine.

Comment est-ce que j'en suis arrivé là?

La mémoire lui revint bien assez tôt.. Héroïne. Images floues, sans couleurs. Des bruits de voix, de la musique, lointaine.. Il cligna des yeux. Plus rien. Nouvelle bouffée de chaleur, angoisse. Depuis quand ne s'était-il pas nourri? Il ne savait plus. Il avait l'impression d'être allongé dans les ordures depuis plusieurs siècles, il ne savait même plus où il était. Il s'absenta à nouveau quelques minutes, et reprit conscience avec une terrible nausée, qui lui arracha un violent haut-le-cœur. Cette odeur était vraiment insupportable, il fallait absolument qu'il s'en aille d'ici.. Où? Comment?

Aucune idée. Je dois me lever.. Vite. Vite.. VITE!

- Hhhg..

Au prix d'un immense effort, et d'une douleur équivalente à celle que lui procureraient une centaine de flèches dans le corps, il parvint à s'accroupir. Il haletait, cherchant un appui pour se redresser, les yeux fous, complètement paniqué. Un oiseau chanta, quelque part, lui transperçant les tympans. Il ne parvenait pas à se repérer, mais une chose était sûre : il devait fuir. Vite, très loin. Loin de tout.
Probablement par miracle, il parvint à se tenir debout.. Le temps de faire deux pas, c'est à dire exactement quinze secondes. Il commença à voir des tâches noires envahir son champ de vision, puis les bruits extérieurs lui parvinrent comme assourdis, lointains.. Il gémit. Bouffée de chaleur. Angoisse. Noir.. Soudain un flash l'aveugla, en même temps que trois mots, prononcés par une voix masculine inconnue, lui transperçaient le crâne.

- Eh, ça va?

Il sentit une main se poser sur son cou, puis toucher son visage. Il la sentait à peine, on aurait dit un simple courant d'air. Son rythme cardiaque s'affola quelque peu, et la respiration suivant le mouvement, l'odeur des ordures lui provoqua une nouvelle nausée, et il se mit à tousser violemment. Tout se mélangeait dans sa tête, il voyait des points colorés, puis plus rien, des flashs, des images. Le son strident d’un saxophone ténor lui fit ouvrir des yeux aux pupilles dilatées à l’extrême. Il sentait une matière dure et froide contre son crâne. Le sol, sans doute. Il tenta de bouger, mais son corps ne lui répondait plus, hormis ses yeux qui roulaient dans tous les sens dans le but de capter une information visuelle à laquelle il pourrait se raccrocher, afin de ne pas sombrer à nouveau.
Un visage. Inquiet, respirant cependant le calme. Le junkie tenta d'étouffer un hoquet, sa respiration était laborieuse. Il ne parvint qu'à pousser un gémissement qui se termina en un râle de souffrance. Il avait l'impression qu'on attrapait ses poumons à pleines mains en appuyant dessus.

- J..

Il ne parvint pas à prononcer un mot, la bouche pâteuse. Il ne savait même plus ce qu'il s'apprêtait à dire. Il avait envie de fumer, mais il n'arrivait pas à reprendre son souffle, et il était en manque.. Le manque. Il lui tordait les tripes, était présent dans chaque cellule de son corps, hurlait dans ses oreilles en un cri suraigu, continu. Il brillait dans ses pupilles. Il était partout. Il regarda longuement l'inconnu qui le tenait contre le mur, ailleurs, sans parvenir à rendre ses pensées cohérentes. Puis sa tête retomba sur sa poitrine. Il vit le jean de l'inconnu, et son propre pantalon recouvert de poussière. Et ses mains, de grandes mains aux longs doigts fins, qui tremblaient au point de sembler vouloir se détacher du reste de son corps. Il releva la tête, regardant toujours autour de lui en essayant de s'agripper au mur qui se trouvait derrière. Il s'arrêta net, les yeux fixés sur un point vague derrière le type, durant quelques secondes. Puis il parvint à articuler - à balbutier - quelques mots à l'attention de l'inconnu:

- J-je.. Arh.. Q-qui..?

Sa voix s'affermit légèrement sur cette dernière syllabe, intrigué comme il était par ce type à l'allure particulière qui tentait tant bien que mal de lui faire reprendre conscience. Une vague de douleur irradia son abdomen, et il se dégagea des bras du type en question pour faire un pas vers la gauche, avant de se pencher pour vomir, une main agrippée au mur, et l'autre sur son ventre meurtri. Evidemment, il ne se passa pas grand chose, il cracha seulement un peu de salive mêlée de sang, s'étant mordu la langue en perdant conscience un peu plus tôt, mais les convulsions ne s'arrêtaient pas, lui écrasant la poitrine dans un étau qui faisait d'horribles soubresauts. Quelque chose martelait dans son crâne. Au bout d'une minute ou deux, les haut-le-cœur s'arrêtèrent enfin, et il put se redresser quelque peu pour faire face au type.. Qui s’était volatilisé. Isaac fronça les sourcils et son esprit s'effondra.

Il avait seize ans. Il était assis contre le mur face à la fenêtre, et entre lui et cette fenêtre se trouvait le lit, et à sa gauche, la porte. Il ne pouvait quitter le lit des yeux, sans comprendre pourquoi.. Au bout de quelques minutes, son regard ne s’étant détaché une seule fois du lit, il réalisa qu’une masse informe se trouvait dessus.

Maman.

Morte.. Médocs. Elle était malade, mais Zak n’y avait jamais prêté tellement attention, comme à sa sœur, du reste. Eva Matveidev, mise en famille d’accueil après la mort de leur mère, Emilie Evans, veuve Matveidev. Le père ? Andreï. Mort des années plus tôt d’une hépatite. C’est à peine s’il se souvenait de lui.. Quelqu’un de grand, plutôt sec. D’épais cheveux noirs, grisonnants au niveau des tempes, et d’incroyables yeux ambre, et c’était tout. Tous partis, disparus.. Presque des inconnus. Il les avait peu fréquentés pendant la période qui avait précédé leur disparition, passant de longues heures enfermé dans sa chambre ou seul dans une maison abandonnée. Sa mère, crevée sous ses yeux, laide, froide. Elle ne bougeait plus, et cela lui semblait étrange. Il l’avait toujours vue en train de bouger, de ranger, d’empiler des choses, maniaque comme elle l’était. Même quand elle ne bougeait pas, ses jambes et ses mains étaient souvent agitées de spasmes, il se souvenait. Il jeta un regard sur sa gauche, entendit un bruit de sanglots.

C’est Eva, faut que je lui dise au revoir.

Il se leva pour aller voir sa sœur et se réveilla. Il ne sentait plus aucune odeur, mais sa vue était nette, et il se redressa avant de partir d’un bon pas dans la rue, d’un air détaché, le regard vague. Il allait voir Eva. Il avait 22 ans et les bras constellés de tâches noirâtres.

Vos antécédents Dreamlandiens : Aucun.

Méthode d'introduction : Drogues variées, surtout de l'héro. Pas très bonne en plus.

Officiellement bienvenue donc !
Te voilà validé et prêt à rejoindre le groupe des illuminés !

Voici donc ton nouveau pouvoir... apprécie-le !

Chimé'Rick:
1 fois par jour/topic et si Zak est sujet à l'un de ses délires, il pourra rendre visible l'une des créatures de sa vision, qui ne répondra qu'au nom de Rick. Enfin, elle y répondra peut-être plus tard parce que pour l'instant, elle est totalement hors de contrôle. Présente pour 1 message RP, elle sera inconsistante et incapable d'interagir avec la dimension physique.

Tu peux dès maintenant l'ajouter à ta feuille de personnage et créer ton topic dans la section "bourse et sac à dos". C'est là-bas que tu devras répertorier au moins l'historique de tes rubz et de tes objets ; tu peux également y ajouter ce que tu veux. Tout y est réexpliqué, tu peux prendre modèle sur tes ainés qui l'ont déjà fait.

De plus, si jamais tu veux un parrain pour te guider dans tes premiers pas sur Hypnose : L'exil, signales-le. Son rôle sera de répondre à tes questions et à t'aider à faire de ce forum une terre familière.

Tu commenceras à RP ici, à Elipse. Choisis le topic que tu veux rejoindre.
Tu peux également postuler aux jobs si jamais tu veux jouer sur plusieurs front et te faire des sous.